05avr 14
Ces temps derniers, je n’aurai guère eu de temps au clavier. Mais comme j’ai eu maintes occasions de m’exprimer et d’être diffusé en audiovisuel, j’avoue que je m’y perds entre ce que j’ai dit, où je l’ai dit et ce qui est disponible encore à cette heure. Au demeurant, toutes les formes d’expression ne se valent pas, ni au moment où l’on conçoit le message, ni au moment où on le délivre. J’en suis encore à considérer que, pour ce qui est de la pensée politique, l’écrit reste la forme supérieure. Elle oblige à la réflexion approfondie celui qui le conçoit et permet la mise à distance pour qui découvre le message.
J’écris dans le train du retour de Montpellier. J’y suis allé faire une conférence au département de science politique de la fac de droit : « L’écosocialisme pour maitriser le futur ». J’avais fait déjà cette même conférence ce mardi à Toulouse. Je suis très impressionné par le nombre des étudiants qui se déplacent à cette occasion, et par l’extrême gentillesse de l’accueil qui m’est réservé par une génération pour le reste bien piquante. Bien sûr, je trouve aussi étrange que vous l’idée d’avoir calé ces deux rendez-vous et leur éprouvant aller-retour, dans la semaine de la session du parlement à Bruxelles. Et tout ça au lendemain du dimanche de fin d’une campagne aussi harassante. Et à la veille de la suivante… J’ai oublié quand et pourquoi en acceptant ces invitations j’ai proposé ces dates. Mais, en fait, j’en suis enchanté. Quelque chose de la fraicheur du public me recharge la batterie et c’est une joie pure pour moi de me dire que je transmets le virus à la génération suivante. Le seul reproche que je me fais est l’affreuse longueur de mon exposé.
Cette semaine aura vu l’Histoire de notre pays s’accélérer dans des conditions très inattendues. Je parle donc un peu et davantage des opportunités qui se dessinent dans le chaos qui s’est abattu sur la gauche traditionnelle. Je promets d’être bref. De toute façon, je dois encore préparer le rapport politique du prochain Bureau national du PG puisque Martine Billard m’a demandé de le faire. Quatrième dimanche sans pause.
Le gouvernement météorite
Personne ne s’attendait à un changement de Premier ministre, à chaud. Personne ne s’attendait à la sortie des Verts hors du gouvernement. Donc, en 24 heures, le PS a été mis en débâcle et son principal allié a quitté les rangs de sa cause. Les mouches médiatiques ayant changé d’ânes, la formidable crise que déclenche la catastrophe électorale dans les rangs du PS s’enclenche dans le secret des souffrances muettes. Des milliers de gens salariés du système basculent dans ce qui s’apparente à un néant social et symbolique. Comme organisation collective, ce parti s’est effondré. Je ne crois pas qu’il se relève dans les semaines qui viennent. Au contraire.
Bilan : les solfériniens gouvernent seuls, sans base, sans parti et sans alliés. Leur système recevra donc seul, et sans capacité de résistance, la décharge suivante que va être l’élection européenne. Le score sera pitoyable. Dès lors, les conditions se réunissent qui font de ce gouvernement une météorite en puissance. Comment gouverne-t-on un pays développé avec un chef d’État à deux pour cent de « très satisfaits », une majorité parlementaire étrillée aux élections locales dans laquelle se présentaient la moitié des membres du gouvernement et qui, après un changement de Premier ministre, reçoit une deuxième et écrasante sanction ? C’est tellement mal conduit et tellement étrange que le landernau bruisse de rumeurs : ce serait un calcul de Hollande pour se débarrasser de l’hypothèque Valls, ce serait une ruse pour être obligé de dissoudre et faire prendre en charge à la droite le plan d’austérité signé avec la Commission européenne, et blabla… Je ne crois rien de tout ça. Ce serait supposer un plan et des visées de long terme. Ce serait presque trop beau. En fait, ce changement de gouvernement est un acte de panique. Un fusil à un coup dégainé pour parer au plus pressé. Aucun d’entre eux ne s’est posé la question que j’ai posée ici et que formulent comme moi, tous ceux, de tous bords, qui savent juste les deux ou trois choses que l’Histoire enseigne sur la façon dont un État se disloque parfois faute de tête à sa tête.
De même j’entends dire ici ou là que les barons locaux ne vont pas laisser le drame se dérouler jusqu’à son terme avec la série noire annoncée : les européennes, les sénatoriales, les cantonales et les régionales dans l’année qui vient. J’objecte que pour s’opposer à quelque chose il faut avoir des raisons et des moyens communs de le faire. Où sont-ils au PS aujourd’hui ? Ce n’est pas tout. Il faut aussi des cadres, des lieux de décisions et des rites qui le rendent possible. Tout cela n’existe plus depuis longtemps au PS. Ni le bureau national, ni le conseil national ne signifient plus rien pour qui que ce soit. Ils sont désertés et c’est le règne des deuxièmes couteaux que méprisent souverainement les grands barons qui doivent agir. La décomposition sera la règle, c’est-à-dire le « sauve qui peut » individuel et sans principe. J’ai déjà noté ici comment pendant que les « journalistes » médiacrates commentaient les sondages bidons et, une fois de plus, faux, les radars médiatiques étaient resté incapables de repérer l’ampleur nouvelle des dissidences locales, parfois leur multiplicité dans une même ville, et la puanteur de certaines d’entre elles. Cette débandade, cette décomposition nous met tous en danger. Car, n’en déplaise au narcissisme solférinien, ils ne sont pas seuls au monde. Droite et extrême droite sont regonflés à bloc par ces épisodes et par la béance du pouvoir qu’ils sont aussi capable que nous d’analyser.
Une opportunité politique pour l'autre gauche
Cette dislocation est aussi une opportunité. Toute l’architecture de la gauche est changée. La sortie du gouvernement décidée par le Verts ouvre la possibilité de construire un nouvel arc de force très large, indépendant du PS. De là peut naître cette majorité alternative à laquelle nous travaillons. Sinon, pourquoi les Verts auraient-ils quitté le gouvernement ? Pour s’isoler ? Selon moi, la jonction se fera aussi certainement que la sortie des Verts était inéluctable. Evidemment l’addition des forces ne se déroulera pas, cette fois-ci, comme aux épisodes précédents avec les autres forces rencontrées sur notre chemin. Le Front de Gauche est au lendemain de municipales menées de façon incohérente. Il est en plus mauvaise posture et moins puissant électoralement qu’EELV. L’admettre, c’est partir du bon pied. En tirer toutes les conséquences sera la mise au pied du mur de notre intelligence de la situation. D’autre part, ce n’est pas seulement une stratégie qu’il s’agira de valider mais bien plutôt un contenu, des éléments de programme. Ce ne sera pas le plus simple si, comme je crois qu’il faut le faire, nous voulons entrainer aussi la totalité des composantes du Front de Gauche dans cette avancée. Cette discussion sérieuse est indispensable pour éviter le retour au système des accords sur des textes « fourre tout » comme le PS en a signé avec EELV avant la présidentielle, au prix de la confusion dont on se souvient.
En tous cas, la masse critique peut-être atteinte qui permettra de faire basculer un secteur significatif du PS de notre côté. Rien de cela ne peut se faire dans le très court terme. Mais il faut s’y atteler avec sérieux pour ne pas perdre de temps. D’ailleurs, c’est engagé. Les premiers dîners en ville sont encourageants. Bien sûr, la clef du succès est ailleurs. Il faut que le terrain reprenne confiance en soi. Autrement dit, il faut que l’abstention massive comme les électeurs du Front de Gauche se donnent un contenu actif et offensif. La manifestation du 12 avril va être un formidable accélérateur de ce processus. C’est évidemment une manifestation de mobilisation sociale contre le contenu de la politique d’austérité. Donc, on le dira comme on veut, c’est une manifestation contre l’action de ceux qui la mettent en œuvre. Sa préparation a été assez méticuleuse, du moins autant que son organisation et ses méthodes de déclenchement. Mes lecteurs savent à quoi s’en tenir je n’y reviens donc pas sinon pour renvoyer à mes billets qui en traitent déjà. N’empêche que si on veut bien observer comment la date se combine avec le contexte, on peut conclure que nous avons pris la bonne décision.
Valls et le grand marché USA-Europe
Qui sera le ministre du Commerce extérieur ? Cette bataille de domaine d’autorité entre Arnaud Montebourg et Laurent Fabius a duré toute la journée de jeudi. Manuel Valls a finalement choisi. C’est Laurent Fabius, le ministre des Affaires Etrangères, qui s’occupera aussi du Commerce extérieur, et non le ministre de l’Economie. Le message serait-il : les diplomates français deviennent officiellement des représentants de commerce au profit des multinationales françaises ? C’est plus grave. Le commerce est un élément de la stratégie géopolitique du pays. C’est une confirmation. Mais dans le contexte, cela doit aggraver nos craintes au sujet du projet de Grand Marché Transatlantique entre l’Union européenne et les Etats-Unis d’Amérique. Depuis plus de cinq ans, je dénonce ce projet d’accord de libre-échange transatlantique comme la volonté de construire une « OTAN de l’économie ». C’est-à-dire d’inféoder toujours plus l’Union européenne et la France aux intérêts économiques des Etats-Unis d’Amérique comme nos intérêts militaires leur sont inféodés par le biais de l’OTAN. Le rattachement du Commerce extérieur aux Affaires étrangères n’est pas neutre dans ce contexte. Il montre l’objectif politique d’un tel accord de libre-échange au-delà de son contenu strictement économique.
Cet aveu rend encore plus insupportable l’opacité qui entoure ce projet de Grand Marché Transatlantique. On se souvient que le 11 février dernier, aux Etats-Unis, François Hollande avait exprimé sa volonté d’« aller vite » sur ce projet pour éviter « une accumulation de peurs, de menaces, de crispations ». Michel Sapin a confirmé que le gouvernement a peur du peuple. Jeudi 3 avril, le nouveau ministre des Finances était interrogé par un auditeur dans la matinale de France Inter au sujet du Grand Marché Transatlantique. Plus précisément, l’auditeur demandait si un projet d’une telle ampleur ne méritait pas un référendum. C’est une exigence que le Parti de Gauche a exprimé dès le mois de mai 2013, avant même l’ouverture des négociations entre la Commission européenne et les Etats-Unis d’Amérique. La réponse de Michel Sapin a été stupéfiante de mépris pour le peuple. Après avoir rappelé que « c'est un des fondements de l'Europe que d'être un grand marché », Michel Sapin a affirmé, sans argument que « le référendum n'est pas la bonne réponse démocratique a une question comme celle-ci ». Pourquoi ? Vous ne le saurez pas. Ou plutôt, on le comprend à la suite de la réponse de Michel Sapin. Pour Michel Sapin, « Cela ne veut pas dire qu’il ne doit pas y avoir débat. Il doit y avoir débat sur tous les sujets difficiles, parce que les Français doivent pouvoir comprendre ce qui se passe. Trop souvent, et depuis trop longtemps, il ne comprennent plus les enjeux, ils ne comprennent donc plus les réponses qui sont apportées ». Michel Sapin ne veut pas de référendum sur le Grand Marché Transatlantique parce qu’il considère que le peuple est trop bête pour comprendre ?
Pendant ce temps, ce projet continue d’avancer dans les salons de l’oligarchie. Ainsi se tiendra, jeudi 10 avril prochain, à Paris, une rencontre entre dirigeants de l’Union européenne et représentants patronaux européens et états-uniens. Cette rencontre est organisée par les journaux Washington Post et The European Voice. Elle bénéficie du soutien total de la Chambre de commerce états-unienne en Europe (American Chamber of Commerce to the European Union). Il y aura du beau monde ! La journée sera introduite par le Commissaire européen chargé de la négociation avec les Etats-Unis, Karel de Gucht, en personne. Elle sera conclue par la ministre suédoise du Commerce. Entre les deux, les participants étudieront comment « harmoniser les réglementations » pour « stimuler la compétitivité et créer une situation de concurrence équitable pour les entreprises de part et d’autre de l’Atlantique, en réduisant les coûts de mise en conformité et les fardeaux administratifs », selon les mots du programme de la journée. C’est ce dont discuteront Wolfgang Bernhard, membre de la direction du constructeur automobile allemand Daimler et Nani Beccalli-Falco, PDG de la filiale européenne de l’entreprise états-unienne General Electric.
Tout est au menu de la journée : la santé, les biotechnologies ou encore le numérique. Sur ce sujet, c’est le PDG de Google pour l’Europe de l’Est et du Sud, l’Afrique et le Moyen-Orient qui s’exprimera. De passage à Paris, il ne parlera sans doute pas de la fraude fiscale dont Google s’est rendu coupable en France pour une somme évaluée autour d’un milliard d’euros. Peut-être évoquera-t-il le sujet au détour d’un couloir avec le Secrétaire-général du ministère des Affaires Etrangères français, dont la présence est aussi annoncée ? A moins qu’il n’évoque les montages financiers d’évasion fiscale avec un autre intervenant de la journée comme Simon Cooper ? C’est le Directeur exécutif de la banque HSBC Global Commercial Banking, filiale du groupe HSBC cité dans plusieurs affaires d’évasion fiscale en Suisse, notamment au profit de près de 3 000 Français.
Le clou du spectacle pourrait bien avoir lieu vers 16h15. C’est l’heure à laquelle est prévue la table ronde sur l’ « Energie et les matières premières dans le marché transatlantique ». L’ambition est affirmée dès le programme de la journée : « nous analyserons dans cette session les impacts du TTIP (le nom officiel du GMT) sur l’énergie et les matières premières. Plus précisément, nous verrons si un accord pourrait faciliter les exportations de gaz naturel liquéfié vers l’Union Européenne, et si l’UE bénéficierait ainsi de la révolution du gaz de schiste aux Etats-Unis ». Pour discuter de cela, les deux orateurs sont de très haut niveau. On trouve ainsi Heinz Haller, vice-président exécutif de The Dow Chemical Company, multinationale états-unienne de la pétrochimie. Et Christophe de Margerie, PDG de Total !
Pour assister à ce rassemblement de grands patrons, il faut débourser 1 788 euros par personne. Ceux qui se sont inscrits avant le 14 mars ont eu droit à une ristourne de 200 euros. Même pas de quoi se payer une nuit dans l’hôtel où se tiendra la journée. Le prix d’une nuit dans une chambre de base à l’hôtel Shangri La est de 800 euros ! Et la plus grande suite se loue pour 25 000 euros la nuit. Soit 22 fois le Smic pour une nuit d’hôtel ! Un rassemblement est prévu devant ce repaire d’oligarques le jeudi 10 avril à 16h. Il est convoqué par le collectif national unitaire contre le Grand Marché Transatlantique. Il sera l’occasion de dénoncer les dangers d’un tel accord. Et le déni de démocratie que représentent l’opacité de la négociation et le refus d’un référendum exprimé par Michel Sapin. En tous cas une chose est claire : la bataille contre le GMT doit s’accélérer avec le gouvernement de Valls !
Condamnation de Marine Le Pen
Tête basse mains sales Marine le Pen est condamnée pour manœuvre électorale frauduleuse et diffusion d’un montage d’une image sans autorisation de l’intéressé. Je suis certain que si nous avions eu un intérêt médiatique plus puissant pour cette cause et ce procès, les juges de Béthune se seraient sentis plus libres de leurs mouvements. Car il leur a fallu beaucoup de courage pour prendre en charge jusqu’au bout cette affaire. Pas seulement du fait de l’ambiance qui règne sur place, et davantage encore à présent que les gros bras du FN se pavanent à Henin-Beaumont. Mais aussi du fait du désintérêt de la chancellerie pour une cause qui concerne pourtant l’intérêt général, la dignité et la régularité des élections en République. La réaction de madame Le Pen à l’annonce de sa condamnation a souligné cette pression. C’est à l’impartialité du tribunal qu’elle s’est attaquée. Elle l’a fait dans des termes qui ont soulevé l’hilarité documentée du blog de maitre Eolas.
Le rendu du jugement dans les médias a été intéressant de bien des façons. France 2, qui avait diffusé au journal de 20 Heures les documents qui ont fait l’objet du procès, a interrompu sa curiosité passionnée pour les reportages sur le FN. Vous n’en aurez pas entendu parler. J’en passe et des meilleures. Moi, je ne suis pas étonné. Mais autour de moi, les gens tombent des nues quand ils découvrent sur internet le jugement, le procès, son objet et l’omerta sur le tout. De mon côté, je reste sur ma faim. Pourquoi ma plainte au commissariat n’a-t-elle pas été transmise au parquet à l’époque ? Pourquoi celui–ci n’a-t-il pas été saisi par la chancellerie, alors que l’affaire avait fait son bruit à mon initiative ? Pourquoi ai-je du citer moi-même directement madame Le Pen pour obtenir que l’affaire soit jugée ? On ne saura rien. Le garde des Sceaux ne s’y intéresse pas. En attendant, c’est une première, comme le souligne mon avocate, Maitre Garrido. Cette condamnation est sans précédent pour un chef du Front National. Son motif est spécialement grave. La dédiabolisée du journal « Le Monde » est condamnée pour « manœuvre frauduleuse » dans une élection ! J’y reviendrai. Mais la semaine prochaine on va voir encore autre chose : le rendu du procès que madame Le Pen m’a intenté pour l’avoir qualifiée de « fasciste ». Je ne crois pas qu’elle le gagne.
Bonjour
Vous pensez que le EELV est le parti avec lequel il faut vraiment s'allier (pourquoi pas) je suis pour. Cependant n'oubliez pas également que dans certaines communes ils se sont aussi alliés avec le PS et même parfois la droite. Arrêtez vos propos haineux sur le parti communiste, çà passe très mal, d'autant plus que je suis communiste et que je vais régulièrement sur ce blog car je trouve les articles intéressants.
Réfléchissez un peu. Et le 12 avril il y aura des communistes et beaucoup de communistes !
Et bien je tiens à démontrer que cela peut marcher. J'ai constitué une liste sur ma petite commune ardéchoise, en développant les thèmes et les valeurs auxquelles je crois profondément et que j'applique au quotidien. La démocratie par le peuple et pour le peuple est en marche à St Etienne de Serre. Le front de gauche peut compter un maire de plus, bien que je ne fasse partie d'aucun parti.
Que la direction du PCF ait fait une grave erreur en encourageant, de fait, sous le prétexte de la nécessité de laisser aux communistes locaux, concernant des élections locales, la décision des alliances au premier tour, est, pour le militant communiste que je suis, évident. Comme l'est la nécessité, à tous les niveaux du PCF, d'une analyse sans complaisance des résultats des Municipales.
Que le Front de gauche ne puisse pas devenir une force politique incontournable sans l'unité de toutes ses composantes, et, en particulier, la présence du parti qui en a lancé l'idée, en l'occurrence le PCF, ne l'est pas moins.
Que l'éclatement du Front de gauche et tout particulièrement l'exclusion du PCF, est le rêve éveillé de la droite, pour s'en convaincre, il n'est que voir la gourmandise avec laquelle cette éventualité est évoqué par les journalistes, y compris ceux de ceux qui règnent à France Inter.
Que les apostrophes, les indignations, à l'égard du PCF, de sa direction et (ou) de ses militants, ne soient pas à la hauteur des enjeux, ne soient pas le meilleur moyen de réaliser cette unité, est difficilement contestable
Pour que vive le FdG, soyons responsables.
Je ne suis encartée à aucun parti car j'aime ma liberté de parole et tiens à la garder. Cependant depuis quelques années je m'intéresse au PG et au FdG et je dois dire que si j'avais eu à un moment l'envie de prendre une carte au PG, le PCF et P. Laurent m'en ont dissuadés. Comment peut-on se dire de gauche et s'allier à un PS qui fait une politique de droite ? Je n'ai plus du tout confiance dans le PCF et il est certain que tant qu'il fera partie du FdG je n'adhérerai pas au PG. Je n'ai pas envie de me dire que je fais partie de ceux que trahira de nouveau le PCF. Bien sur certains me diront que ce n'est pas tout le PCF qui trahit, mais alors ? pourquoi ne convoquent-ils pas une AG extraordinaire pour faire sortir Laurent ? Pourquoi ? tout simplement parce que les militants sont tellement habitués à ce que ce soit leur bureau qui décident qu'ils s'imaginent ne rien pouvoir faire. Aussi tant que ce parti qui est aussi statique qu'une vieille locomotive, je me dis que le PCF est plus qu'un handicap au FdG. j'attend le jour ou le FdG pour s'épanouir sortira le PCF et le reléguera au Musée c'est à dire à sa place.
Les municipales étaient le piège absolu pour un mouvement aussi jeune que le FdG. On a fait ce qu'on a pu. Ne pas surestimer le score d'EELV. Vote aux municipales assez primaires, on vote pour les puissants ou les copains qui peuvent nous rendre service. Pour le reste: un peu d'écolos pour les fleurs et du FN pour les clodos.
les dirigeants d'EELV ne viendront pas au FdG, c'est la même clique que le PS, a part peut être quelques uns, comme en son temps Martine Billard l'a fait, mais nous pouvons récupérer une partie de ses électeurs qui partagent notre programme "l'humain d'abord" de même que les militants communistes seront obligés de trancher entre rester au FdG ou s'associer au PS avec leur direction.
[...] Dans la construction du Front de Gauche et du programme l'humain d'abord, les communistes ont oeuvré autant que les autres. D'autre part, je suis beaucoup moins convaincu de l'évolution de EELV vers le FdG, c'est un mouvement beaucoup trop hétéroclite. Qu'il y ait des verts désirant nous rejoindre, c'est sûrement ce qui se produira, il reste cependant beaucoup de chemin à parcourir. Pour ce qui est de l'aile gauche du PS, c'est du même acabit. Du vote de la confiance au gouvernement Valls ou pas, de l'approbation du pacte de "responsabilité" ou non. C'est le tour de magie qui va faire sortir du chapeau hollandais une petite souris...
Emmanuelle Cosse a été trés claire, pas d'union avec l'autre gauche et victoire d EELV a Grenoble, donc rien a attendre de ce parti autant a droite que les socialos. Consolidons l'union avec les fondateurs du Front de gauche malgré les différence d'alliances aux municipales, scrutin local. Nous avons beaucoup de convergence avec nos alliés du PC et d'ensemble nous devons continuer notre route tous ensemble. L'union est un combat.
Lucide @ 40
" Un petit mot pour nos amis du PCF pour leur dire que le point de vue de la "trahison du PCF" au Front de gauche n'est pas partagée par tout. Beaucoup, comme moi, regardons d'un oeuil désolé ces polémiques."
Vous n'êtes pas le seul à voir cela d'un oeil désolé, mais peut-être faudrait-il aussi le regarder d'un oeil plus lucide. Il ne s'agit pas ici de polémiques ni, comme certains le disent ici, de querelles d'égos. C'est beaucoup plus sérieux et grave que cela. Nous savons tous que les luttes à venir seront de plus en plus dures et, s'il est difficile de marcher avec un caillou dans la chaussure, il est suicidaire de le faire avec un scorpion qui pique et crache son venin à la moindre occasion. Oui il appartient aux militants communistes de faire le ménage, mais quand vont ils le faire et sont ils prêts à le faire de telle manière que ce à quoi nous avons assisté, et assistons encore, ne se reproduise plus jamais ? La réponse est entre leurs mains et il y a certainement urgence. Quant à faire confiance aux dirigeants d'EELV et troquer P Laurent pour C Duflot, ce serait vraiment aller de Charybde en Scylla !
C'est avec déception et dégout,mais sans surprise que je constate le revirement rapide de la direction d'EELV, qui a je cite "fonction à exercer le pouvoir" ! A demi mots, si on nous caresse dans le sens du poil, nous les verts voteront la "confiance" au gouvernement Valls. C'est ecrit et couru d'avance. Ces gens ne sont que des bobos, larbins a l'ego surdimensionné, mais certainement pas de gauche et encore moins enclins à nous rejoindre. Grenoble et leur victoire sans partage façon PS Mai 2012 en est la preuve. Une aliaince avec eux serait on ne peut plus destructrice pour le FdG. Rien à attendre non plus de l'aile gauche du PS et de ses barons en mousse, qui n'auront pas les c...de refuser leurs voix à Valls et voteront eux aussi la confiance. Idem pour les collabos du PC, qui doivent se fendre d'un mea culpa sincère, sous peine de se voir discrédités et tout le FdG avec. La période qui s'annonce va être on ne peut plus dure pour ceux qui croient que Jean-Luc Mélenchon est la solution pour ce pays. Vaut-il mieux se retrouver seuls ou être mal accompagnés, je n'en sais rien. Mais toutes ces histoire de carrière et de strapontins rémunérateurs, à force ça pue !
Je crois qu'il faut distinguer. Réfléchir, se poser de légitimes questions sur le PCF, son passé et ses dirigeants, ne pas attribuer au PCF comme tel des acquis sociaux qui ont été obtenus par les classes travailleuses, ne pas se faire d'illusions sur ce qu'il nous a montré qu'il est resté, au moins dans la tête de certains de ses dirigeants, une machine à perdre.
Pour ce qui est de l'avenir immédiat, à mon avis, ce n'est pas à nous de diviser, et encore moins d'exclure. Rester ferme dans une négociation, argumenter, mais souhaiter le compromis, souhaiter le maintien et l'élargissement du Front de Gauche, pas son éclatement, pas sa réduction. Faire tout le possible en ce sens. C'est délicat, mais je fais confiance aux dirigeants du PG.
Je fait, très rarement, des commentaires sur ton blog, Jean-Luc, que je lis régulièrement. Je ne suis encarté dans aucune organisation du FdG, mais il me semble que la gauche (la vraie) devrait insister, encore et encore, sur le partage des richesses (et pas seulement les materielles, mais aussi les intellectuelles, et au niveau mondial). Face au capitalisme prédateur, pour combattre la lepénisation des esprits et pour permettre à l'humanité d'avoir un avenir, c'est la seule solution viable. De même il faut laisser les partis qui ne pensent qu'à leurs intêrets égoïstes, mourir de leur belle mort (et le système qui va avec !). Ils ont fait leur temps, passons a autre chose. Seuls ceux qui servent l'interêt génèral, sans rien en attendre en retour pour eux-mêmes, ont un avenir. Et cet avenir est en train de se construire parce que la voix des peuplesse fait entendre partout dans le monde. Nous avons besoin d'une gauche, ouverte, à l'écoute de l'ensemble des citoyens, une gauche qui écoute cette Voix, pas de cette vieille gauche productiviste qui magouille pour garder le pouvoir. Si la Gauche veut être crédible elle ne doit plus utiliser les recettes du passé.
Les faussaires essaient de faire croire que ceux qui réclament la rupture avec la direction du PCF (et non pas avec l'ensemble des militants de ce parti, pour peu que ceux-ci rectifient avec une ligne de reniement de leurs engagements au FdG et de compromission avec les solfériniens) veulent se jeter dans les bras d"EELV et de la gauche du PS. Eh bien non justement ! Nous rejetons les tractations d'appareils quels qu'ils soient. Tous ces apparatchiks sont du même acabit, quelles que soient leurs boutiques. Je souhaite sincèrement que les communistes honnêtes fassent le ménage chez eux. Mais vu les antécédents historique, c'est un sacré boulot. Tous ceux qui l'ont tenté ont été liquidé et lorsque les moeurs se sont adoucies ils ont fini par partir par la petite porte. Qu'en sera-t-il cette fois ?
Cher Jean-Luc Mélenchon, bravo et merci de cette conférence à Montpellier. Amphi archi-comble, une jeunesse qui t'acclame sur les bancs de science-po. Un exposé tonique de 2 heures, montrant les fondements philosophiques et historiques d'un propos qui est loin de la pure démagogie dont on ne cesse de t'accuser. Tes orientations politiques peuvent être discutées, mais pas purement et simplement rejetées, car elles s'ancrent dans des réflexions qui prennent leur source chez de grands historiens, sociologues, philosophes, qu'on ne peut accuser de pur gauchisme. Étant moi-même chercheur en sciences humaines, je me suis dit en t'écoutant que je devais persévérer dans mes travaux sur le corps et la construction sociale du goût et du dégoût (dont tu parles à un moment). Que cela pouvait servir à penser notre époque et à en faire une critique constructive. Tu as ainsi replacé mes recherches dans une raison politique. Celle de l'écosocialisme dont tu nous as fait un bel exposé. Merci à toi. À présent, je pense qu'il faut donner au FdG de la jeunesse. Elle était là ce vendredi, et je trouve qu'elle manque cruellement dans les diverses réunions locales. Travail fondamental encore à...
La gauche d'EELV appelle au 12 avril : Corinne Morel Darleux, Jacques Boutault, Alain Coulombel, Annie Lahmer, Elise Lowy, Jérôme Gleizes, Véronique Dubarry...
Je suis depuis sa création pour l'existence et le succès du Front de gauche, moi qui ne suit pas encarté, c'est vrai qu'il traverse aujourd'hui une période difficile, mais quand je vois ces commentaires d'exclusions de telle ou telle tendance ou parti, en particuler du parti communiste, je crois que ces personnes n'ont rien compris à l'urgence de la situation et que le front populaire ne pourra se faire sans l'acceptation de toutes ses composantes.
Je sais que les municipales vont laisser des traces douloureuses localement entre militants du Front de Gauche, et si pour ma part je souhaite que Laurent soit évincé de la direction du PC, c'est à ses camarades de parti (où je ne suis plus depuis longtemps) de régler cette affaire.
C'est demain qui compte, et l'union ne peut se faire qu'entre personnes qui ne sont pas d'accord sur tout, sinon on reste dans une logique de groupuscules sans prise du pouvoir.
Mais si je dois choisir entre le militant communiste que j'ai cotoyé dans les luttes et le Sénateur Placé, mon choix sera vite fait : adieu l'aspirant ministre.
Admettons-le, la période qui s'ouvre est grosse de promesses comme de menaces, la tempête approche. Pour passer une tempête, à la voile, on met cap au large et on tient sa barre ferme. Ca me parait une parfaite métaphore : cap au large, c'est ne pas perdre de vue nos objectifs concrets, tous ceux qui sont dans le programme l'humain d'abord. C'est ce programme, nos objectifs et les moyens que nous nous donnons pour y parvenir qui est le noeud du rassemblement possible. Tenir ferme la barre : Il faut continuer, inlassablement, à diffuser les propositions, l'autre politique possible, et prendre "langue" avec tous ceux qui le veulent bien pour continuer à construire ce rassemblement.
Le FdG, c'est l'avantage, n'est plus seulement un cartel d'organisations, même s'il l'est toujours, il est d'abord, et on l'a vu suffisamment pendant les municipales, une force organisée de militants de toutes organisations qui construisent au pas à pas, localement. C'est ce rassemblement sur le terrain qui fera la clarté politique de notre progression, et qui contribuera aussi à clarifier les choses pour les collectifs de direction. Ce n'est pas une certitude, c'est une...
Le message des abstentionnistes est clair : nous n'attendons plus rien de la politique et de ses représentants, quels qu'ils soient, ni de cette démocratie en trompe-l'œil. Tant de promesses trahies, de serments bafoués, de révolutions confisquées par des apparatchiks et des arrivistes, la justice et la concorde sans cesse renvoyés aux calendes. "Comment se fait-il que la majorité n'ait pas voté pour "l'Humain d'abord" à la Présidentielle ? Réponse : les gens ne croient plus au grand soir et se méfient des lendemains qui chantent et qui déchantent tout aussi vite, on les comprend.
Nous n'avons pas besoin de politiciens ! Assez de discours et de plans sur la comète, Messieurs les grands Yakas, prêchez par l'exemple. Nous savons ce qu'il y a à faire, le monde que nous appelons de nos vœux est déjà là, dans toutes ces alternatives et radicalités concrètes (banque éthique, énergie propre, AMAPS, monnaies locales, déconsommation, expériences en tous genres) encore embryonnaire, mais Il ne demande qu'à s'étendre, alors pourquoi attendre ? Comme le disait un slogan des années soixante : do it ! Le pouvoir n'est pas à prendre, il est à détruire.
Bonsoir les amis (j'ose plus trop mettre camarades), bonsoir Jean-Luc.
Et oui il va falloir digérer les bassesses des dirigeants du PC et celles plus anciennes de ceux d'EELV (j'ai été membre pendant 12 ans, avant de rejoindre le PG en 2012). Nous n'aurons jamais 100% d'adhésion à nos idées. Ce ne serait sans doute pas bon, soyons lucide. Mais nos idées font leur chemin. C'est cela qui compte. Dans un cas extrême, devrons-nous peut-être même accepter qu'elles soient mises en place par d'autres que nous, comme celles du conseil national de la résistance ont été développées par le général (un comble) De Gaulle (quand même). Donc ne ratons pas les occasions de les porter à la connaissance du plus grand nombre. Les européennes peuvent être l'une de celles-là. Il est frustrant de ne pas avoir de reconnaissance, mais combien de milliers, de millions d'humains sont morts depuis des siècles sans que l'on ne retienne rien d'eux. Parmi ceux-là un grand nombre avaient des idées qu'il a fallu cacher avant qu'elles ne deviennent audibles puis convenables et enfin réalisables. Et pourtant de tout ce temps seuls quelques personnages, soi-disant illustres surnagent.
Bonsoir,
Pour des raisons sans doute familiales et culturelles j'avais toujours pensé que jamais de ma vie je ne voterais communiste. Pourtant aux législatives de 2012 j'ai voté PCF, emporté par la dynamique du Front de Gauche.
La crise de confiance jetant un discrédit général sur bien des partis politiques, ont l'a vu après ces municipales, est de plus en plus importante en France. Le futur pour les organisations politiques françaises, on l'a déjà sous les yeux en Grèce, par exemple, où la décomposition politique est bien plus avancée : les trahisons politiques et arrangements combinards se payent au prix fort et ce n'est sans doute pas fini, avec Syriza qui suscite bien des inquiétudes à s'européaniser (voir le parti "le plan B", fondé par d'anciens cadres de Syriza, se désolidarisant).
La trahison des dirigeants du PCF est très grave, c'est un discrédit très important jeté sur le Front de Gauche aussi : "on l'avait bien dit, tous les mêmes menteurs" vont penser bien des personnes. Je ne voterais plus jamais PCF, même si en queue de liste, ce sigle étant souillé pour moi.
Cordialement.
Juste un mot sur la conférence de Montpellier. Nous sommes venus à 9 de notre comité des hautes Cévennes, parmi ces jeunes attentifs et réactifs. On dit que "apprendre est une émotion". Comme c'est vrai. Quelle belle énergie tu transmets, et quelle générosité...
Muchas gracias compañero !
"nous voulons entrainer aussi la totalité des composantes du Front de Gauche dans cette avancée"
Bien sur c'est le seul moyen de relancer une alternative de gauche. Oui, le PCF a eu une stratégie lamentable aux municipales qui a cassé l'élan du front de gauche. Non, nous ne pouvons nous passer du PCF à l'avenir. Je ne voterais pas aux européennes si le Front de gauche n'est pas uni. La magnifique campagne des présidentielles m'a réveillé de mon hibernation politique. L'hibernation était due à l'absence de perspectives, elle reprendra si les perspectives disparaissent par l'incapacité des uns ou des autres à dépasser leurs différences.
La déclaration grave et solennelle de P Laurent appelant à un sursaut "des forces vives de la gauche " prête à sourire. Langue de bois, encore et toujours. Il faut remettre l'autocritique des dirigeants de ce parti à l'ordre du jour. Le PS est-il à Gauche ? Non, il ne l'est plus. Si ce constat n'est pas fait, on ne comprend rien à la création du Front de Gauche ni à son fonctionnement. Il est temps que les adhérents du PC et du PS fassent leur choix. On ne reste pas longtemps le cul entre deux chaises. Personne n'est obligé d'être encarté pour militer au Front de Gauche, mais il serait salutaire pour beaucoup de militants sincères du PC et du PS de quitter leur parti aussi longtemps que la ligne politique est ultra libérale ou simplement brouillée par des décisions inacceptables. C'est la seule solution pour remettre ces partis dans le droit chemin (de gauche) si c'est encore possible.
@Boudine, Bernard Hugo, Pilalabastille
Ne vous déplaise Messieurs, c'est un des 5 ministres communistes du général De Gaulle: Amboise Croizat qui a instauré la sécurité sociale, la loi sur les heures supplémentaires, l'institution de la retraite, ministre communiste s'appuyant sur un programme celui du conseil national de la résistance, au service du peuple, même s'il faisait parti du gouvernement De Gaulle.
Ce sont les députés communistes et d'autres qui depuis 2 ans s'opposent au gouvernement socialiste et à ses textes d'austérité. Le parti communiste adhère à un programme l'humain d'abord, au service du peuple et ses députés sont intègres.
Certains fustigent sur ce blog des alliances locales pour les municipales, et ils distillent un venin de vocabulaire blessant et haineux, mais que savent ils des programmes qui sous tendaient ces alliances ? Un programme, l'humain d'abord. Un collectif, les signataires de ce programme. Une machine à gagner, le Front de gauche, au service du peuple et des travailleurs.
@ Marc(66)
"La gauche d'EELV appelle au 12 avril : Corinne Morel Darleux..."
Vous m'avez fait peur ! Corinne (que j'embrasse pour l'occasion) est toujours membre du bureau national du PG où elle a en charge l'écologie.
Quand je sens la mélancolie m'envahir, la fatigue existentielle prendre le pouvoir sur mon pauvre vie, quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle, je me fais un "Mélenchon". Allez, au hasard "les matins de France Culture" du 6 février, la seule fois où Môssieur Brice Couturier, éditorialiste libéral qui pond son billet quotidien sans jamais être contredit est resté coi et vexé. Le rire jaune de Madame Bénassi-Quéré n'est pas mal non plus. Merci Jean-Luc de m'aider à vivre dans cette triste époque.
Je suis assez d'accord avec Alain Floch (commentaire 38), le rassemblement est une nécessité car sans cela, point de majorité. Et il faut connaître bien peu l'usage de la politique et de la démocratie pour croire que l'on peut construire un rassemblement sans compromis et sans avaler quelques couleuvres. Quelqu'un a évoqué le conseil national de la résistance, alliance entre autre du PCF et De Gaulle, et bien, ça a donné quelque chose de plutôt positif ! Ensuite, je ne crois pas que la vérité appartiennent, de fait, à un seul parti, je pense même que cela entraîne de grosses dérives (voir l'hégémonie actuelle du PS qui l'entraîne vers la droite).
La plupart du peuple de gauche, je ne parle pas des militants mais de monsieur tout le monde, attend un rassemblement, alors attention à ne pas devenir un NPA bis. Certains parlent de trahison concernant le PCF, le mot est fort, on se croirait presque sous l'occupation alors qu'il s'agit d'une stratégie pour une élection locale. Personnellement, je continue d'ailleurs à m'interroger sur la stratégie (et j'espère en avoir le droit). En tout cas, l'alliance pourtant gouvernementale, EELV avec le PS ne les a pas pénalisé.
Je partage le commentaire de Pierre Magne (4). J'ai été au PCF que j'ai quitté quand j'ai appris qu'ils s’alliaient à nouveau au PS et je ne le regrette pas. La direction du PCF n'est plus crédible, c'est à croire qu'ils se sont vendus pour quelques place afin de détruire le Front de Gauche. Ou alors c'est leur besoin d'hégémonie. J'espère que ses militants vont se ressaisir et affronter leurs dirigeants. Pour les remettre dans le droit chemin ou en changer. A suivre...
@ gauthier (76)
C’est très bien tout ça ! Des communistes ont fait de grandes choses par le passé. Ils sont un parti cofondateur du Front de Gauche, c’est super. Mais est-ce que cela leur donne droit de trahir à présent leurs camarades d’autres composantes, en essayant de les éliminer avant et pendant les municipales, par exemple ? C’est ce que nous avons vécu récemment et ce que nous ne pardonnerons pas. Ce n’est pas pour le programme quand-même que les communistes se sont alliés avec le PS (et cela souvent pour perdre lamentablement) ! Nous, les autres composantes du FdG étions là, avec le même programme, alors pourquoi cette trahison ? Pour des places et pour le fric, bien sûr. Gloire au magnifique PCF à qui nous devons tant !
On pourrait donner l'exemple pour ces européennes, instaurer la proportionnelle à partir du nombre de voix réelles obtenu, et répartir les places en fonction de cette règle et non en fonction d'élu. Ceux qui se pavanent d'être élu au 1er tour avec 60% de suffrage exprimés, me font bien rigoler, si cela représentent 30% de la population c'est une bien maigre victoire. L’abstention aurait à y gagner si cette proportionnelle existait, les gens serait sur d'être représentés, et la majorité serait acquise à partir du plus gros score obtenu, et d'autres règles à calculer. Les gros partis c'est fini, ce n'est pas l'avenir, avec les moyens moderne de communication il y a de quoi inventer une nouvelle Agora. J'espère que ces européennes seront l'occasion de reconstruire ce Front de Gauche, crever les abcès, dépasser les arrogances, si certains veulent casser cet immense espoir né en 2012, alors ils ne sont pas dignes de nous représenter. L'Humain d'abord n'est pas négociable, les moyens d'y arriver sous conditions, je fais confiance au PG pour garder le cap, comme il a su le faire pour ces municipales. La Droite a gagné par défaut, le FN grâce a sa promo de service public et...
Je me suis un peu emportée (81). Remplacer le mot "trahison" par "stratégie électorale" et le mot "trahir" par "abandonner (le FdG) pour se rendre utiles aux habitants". C'est l'argument que nous avaient répété les camarades communistes pour justifier leur choix de s'allier au PS plutôt que de monter une liste autonome avec nous. Nous l'avons montée quand-même, en obtenant 9,83%.
@76 gauthier
Il n'y a rien de haineux de dire qu'à Paris le programme auquel les communistes se sont ralliés n'a rien de l'humain d'abord. Ou alors expliquez moi sur quel point ! Allons ouvrez le yeux.
Le fait d'échanger des idées pour construire un monde où chacun a le droit de vivre est certainement la première fonction d'un parti dit de gauche. C'est la fonction de boîte à idées d'un parti qui suit un idéal ici de gauche. Le fait de s'organiser et se confronter aux autres à l'intérieur du parti et à l'extérieur du parti pour conquérir le pouvoir est la deuxième fonction du parti. C'est la fonction de boîte à prendre le pouvoir du parti. Et c'est cette deuxième fonction à mon sens qui pose problème dans tous les partis y compris au PG comme dans le rassemblement du FdG. Peut-être serait-il novateur de concevoir, en s'appuyant sur les idées directrices, la manière de partir à la conquête du pouvoir.
Bonjour Jean-Luc, bonjour Amis. Je suis triste de lire autant de hargne contre le PCF parce que cette hargne est fondée. J'appartiens depuis 40 ans à ce parti. Il fait partie de ma vie, de mes luttes, de ma famille. Je rends ma carte. Croyez-vous que cela soit facile ? C'est un déchirement. Si la Direction change un jour j'aviserai. Pour l'heure, j'espère encore en nos luttes communes. Je partage vos colères et toute la peine de Jean-Luc face à ces trahisons. J'ai regardé en direct sur le site du Conseil de Paris l'intronisation d'Hidalgo. Brossat s'est pavané et s'est affiché toute la matinée. Il est adjoint. Il votera les budgets.. Mais ce qui m'a terriblement choqué c'est le schéma de la composition du Conseil de Paris figurant sous la vidéo. Cet hémicycle rose et bleu avec ce tout petit point rouge, celui de Danielle Simmonet. Les communistes sont peints en rose et elle porte seule notre drapeau. Et ça, les amis, je ne leur pardonnerai jamais. Mais, ne confondez pas les militants communistes et la Direction. Ils ont une très longue histoire de combats pour la justice et la liberté. Ils seront plus fidèles que l'aile gauche du PS et les Nouvelle Donne. RV le 12...
Je vous lis et relis tous les jours mais ce qui m'exaspère ce sont les pinailleurs qui ressassent sans cesse la trahison de Pierre Laurent (oui cela en est une). Ce qui compte c'est le fond, le programme "l'humain d'abord" et la vous auriez de quoi dire et rassembler. Laissez tomber les "chefs" communistes et alliez vous avec ceux qui sont honnêtes la base de ce parti. D'ailleurs personnellement je n'aime pas l'esprit de parti. Ce qui compte c'est le fond et la vous avancerez. Les communistes feront le ménage dans leurs rangs. Faites le aussi dans les votres. Cessez avec le pinaillage, il y a tellement plus enthousiasmant que les querelles de parti.
@86
Conquérir le pouvoir non dans la conception politicienne, clanique, ou stalinienne, policière, mais marxiste pour imposer la justice sociale, l'écosocialisme, en oeuvrant immédiatement au développement de la démocratie participative directe et au dépérissement de l'état instrument de pouvoir d'une minorité. C'est je pense la conception du Parti de Gauche et d'Ensemble dont les militants et dirigeants n'ont pas leur carrière ou le pouvoir personnel pour credo car il y a nettement mieux comme parcours dans ce cas lorsque l'on ne s'encombre pas d'une conscience (surtout de classe).
La Révolution ecosocialiste, si elle doit avoir lieu bientôt, se jouera 50% a Bruxelles et 50% à Paris et vice versa. Jamais le pouvoir des prolos, ou de la bourgeoisie, se jouera dans les municipalités, régions ou départements (qui n'existeront plus bientôt) avant de s'être imposé à Bruxelles ou Paris. C'est pour cela que la polémique des municipales me parait totalement vaine, et ne relève, pour l'essentiel, que de l'anticommunisme classique qui prévaut, depuis toujours, dans les couloirs du PS, que des ex-socialistes ont transporté au PG.
@ marianne31
Vous dites "vous", vous dites que vous n'aimez pas l'esprit de parti. J'en déduis que vous n'avez pas été personnellement dans le combat, et confrontée au mépris de camarades communistes, pendant les municipales. C'est tellement facile de dire aux autres "rassemblez". Nous avons essayé de le faire, figurez-vous. Bien sûr que nous allons continuer, mais il faut aussi reconnaître la blessure et comprendre qu'on ait envie de la dire.
@ Lily54
Merci pour ce beau témoignage qui reprend celui de beaucoup d'autres militants et sympathisants du PCF du blog ou que je connais car ils dénoncent les calculs, les impasses et les torpillages menés par quelques apparatchiks locaux et nationaux. Comme de plus en plus de paroles circulent et s'échangent à côté et contre la doxa des médias, je m'étonne moi aussi quand je me mets à discuter du degré de résignation et de pessimisme de nombreux jeunes au sens large (20-30 ans) ou de salariés sur tous les sujets. Pour un certain nombre, "no future" et "seule prévaut sur la planète la loi du plus fort". La stratégie de brouillage et de confusion menée par la direction du PCF pour les municipales peut expliquer ce nihilisme dans la mesure où les médias gavent les esprits de pseudo-analyses présentant le FdG comme implosé et utopiste (ce qui en soi n'est pas forcément une mauvaise chose) et martèlent que "rien d'autre n'est possible".
Diviser le FdG, c'est casser une dynamique, c'est donc produire de la régression politique et morale (sans parler de l'économique et du reste).
Le chômage est la préoccupation majeure des Français, d'autant que la fameuse courbe a toujours plus la tête sous l'eau. Le droit au travail devrait être au centre de la campagne des européennes. Rappelons-nous la formule hypocrite du TCE : "Le droit... de travailler" (mais où et comment ?). Il faut montrer que l'Europe du chômage et des petits boulots précaires et sous-payés (comme en Allemagne, solution proposée par l'illustre Pascal Lamy) est l'Europe des incapables autant que des rapaces [...]
Un an avant la dernière élection présidentielle, je disais autour de moi qu'une chèvre battrait Sarkozy mais que je craignais qu'une chèvre ne soit élue. Que c'est triste, parfois, d'avoir eu raison.
Tout d'abord, bravo à la commune de Grenoble et encore plus à celle de Saillans, qui font vivre une nouvelle idée de la démocratie. Après les satisfecit, quelques pistes de réflexion. Je suis au regret d'apprendre que le Gard n'a toujours rien organisé, en tous cas rien de visible sur ce blog, quant à l'organisation d'un quelconque déplacement collectif pour le 12 avril. Aussi, il aurait été souhaitable que les personnes aux ressources très faibles puissent participer à ce rassemblement puisqu'elles sont les premières impactées par la politique catastrophique de notre gouvernement. Hors, même si certains tarifs réduits sont mis en place pour les bas revenus, ils restent encore inabordables pour des familles qui souhaiteraient venir justement en famille et qui sont aux minima sociaux. Et, comme chacun sait, il est important de ne pas laisser les dites personnes sur le bord de la route alors même, et c'est une évidence dans le département cité ci-dessus, qu'elles aimeraient démontrer qu'elles sont massivement opposées à n'être que des réservoirs électoraux pour le Front National. Pauvres oui mais pas cons !
@Lilli 54
Je comprends ton point de vue et j’en tiens compte, tu vas comprendre pourquoi. Avec un camarade communiste, je suis PG, nous avons présenté une liste de 2 personnes dans notre commune (-de 1000 habitants). Nous n’avons pas été élus. Notre liste était Front de Gauche, contre l’austérité … Et surprise pour nous : nous avons recueilli 17 % au 1er tour des municipales (il n’y a pas eu de second tour, la liste apolitique, c’est-à-dire de droite ayant gagné largement au premier). 17%, alors qu’à la Présidentielle 1er tour, Jean-Luc Mélenchon n’avait recueilli que 12% ! + 5% ! Ceci prouve qu’il ne faut pas mettre tous les communistes dans le même sac (et le jeter à l’eau). Ceci prouve aussi combien serait efficace notre union Front de Gauche avec les communistes ! Evidemment la nature humaine étant ce qu’elle est (chez certains boutiquiers de la politique), tant que le Ps fera de la surenchère pour détruire le Front de Gauche, et offrira aux Hue, Laurent, Brossat, Le Reste… plus que le Front de Gauche ne peut leur offrir, ou qu’une répartition juste sur chacune des composantes du Front de Gauche donnerait, il y a fort à parier que les trahisons du Pcf continueront !
A Brioude, nous avons monté une liste Front de gauche, elle a obtenue 13.09%. Nous avons un groupe de militants principalement PC et GA (maintenant Ensemble). S'il n'y a pas aux Européennes une liste Front de gauche avec toutes ses composantes c'est désespérant pour les militants de base qui eux font l'effort de se comprendre sur l'essentiel et essayer d'être entendus par nos concitoyens. Se séparer serait encore pire que d'accepter les conneries de certaines directions parisiennes, car tout le boulot de terrain serait à reconstruire. Je comprend que dans certaines villes ou le PC a été abject, continuer tous ensemble parait impossible, mais il y a pas mal d'endroit ou cela fonctionne. Ne ratons pas encore une fois la possibilité d'être mieux entendu et compris et ainsi de nous renforcer.
Il faut savoir raison garder. Si l'attitude de P. Laurent et surtout Y. Brossat est inadmissible, il ne faut pas oublier que le gros des forces du FdG est donné par les militants du PCF. Sans eux, je ne crois pas que le PG puisse prétendre à grand chose, même et surtout en allant draguer vers EELV, qui est encore "pire" question flexibilité politique. Il y a encore de ces militants du PCF qui n'ont pas conceptualisé la notion de Front et qui pensent que si eux fournissent la base militante, alors, c'est eux qui ont le droit de tenir la barre. Il leur faut eux aussi se persuader que sans les autres composantes FdG (à défaut de militants, au moins l'étiquette) ils ne peuvent rien non plus. Les résultats de ces élections où ils ont coulé avec leurs "alliés" PS vont les interpeler, en particulier la perte de mairies "rouges" passées à l'UMP.
Rappelez-vous tous : l'union fait la force !
à Momo
Je suis d'accord avec toi sur les forces du FdG données par les militants communistes, je l'ai vécu à Issy les Moulineaux, d'autant plus quand EELV s'est joint au Front de Gauche. Ne serait-il pas mieux d'arrêter d'insulter les communistes sur ce blog. Et je réponds à celui qui a voté qu'une fois communiste dans sa vie et qu'il le regrette, que fait-il au Front de Gauche ? Cela m'inquiète.
Tomasso @
Le Front de Gauche n'est pas une église. Nul besoin d'exhiber ses votes PC comme un certificat de baptême, pour s'en réclamer. Attention aux jugements un peu catégoriques et sectaires. Chacun peu faire un bon bout de chemin vers l'humain d'abord... à son rythme. Ce blog est un merveilleux moyen de réflexion, de partage d'informations. Parlons de la destination et non des ornières du chemin que nous avons maintenant dépassées et qui nous ont appris qu'il fallait conduire avec prudence. Au sujet des idées développées par Jean-Luc Mélenchon et pour y réfléchir je vous recommande à nouveau d'aller découvrir la vidéo de sa conférence sur l'éco-socialisme à Toulouse. Non Jean-Luc ce n'est pas trop long !
100% communiste, 100% Front de gauche et responsable à 85% du Front de gauche. N'oublions jamais. Et puis ces pseudos PS de gauche et de verts pale ne seront jamais au Front de gauche.
Après avoir écouté Emmanuelle Cosse sur France inter, je pense que Jean-luc ne devrait plus trop compter sur les dirigeants écologistes et en appeler à eux pour créer une nouvelle majorité au risque de décrédibiliser et lui et notre programme l'humain d'abord, les verts ne sont pas sur le même logiciel que nous via la parole d'Emmanuelle Cosse, la lutte contre l'austérité n'est pas leur premier combat, ils sont loin d'avoir la grandeur de vue de Jean luc Mélenchon en ce qui concerne la transition écologique, en fait on ne sait pas trop ce qu'ils veulent réellement mais le savent-ils eux mêmes ? Une chose est sûre ils ne veulent pas de rapprochement avec le Front de gauche nous accusant même de leur faire les yeux doux suite a leurs "bons" résultats aux municipales c'est fort de café quand même, bien sûr ils n'appellent pas a manifester le 12 avril. Il faut un rapprochement pour créer une nouvelle majorité, mais il se fera avec les gens de la base et du terrain et au poids qu'ils y porterons pour interpeller les différents responsables politiques d'EELV et autres.