05avr 14
Ces temps derniers, je n’aurai guère eu de temps au clavier. Mais comme j’ai eu maintes occasions de m’exprimer et d’être diffusé en audiovisuel, j’avoue que je m’y perds entre ce que j’ai dit, où je l’ai dit et ce qui est disponible encore à cette heure. Au demeurant, toutes les formes d’expression ne se valent pas, ni au moment où l’on conçoit le message, ni au moment où on le délivre. J’en suis encore à considérer que, pour ce qui est de la pensée politique, l’écrit reste la forme supérieure. Elle oblige à la réflexion approfondie celui qui le conçoit et permet la mise à distance pour qui découvre le message.
J’écris dans le train du retour de Montpellier. J’y suis allé faire une conférence au département de science politique de la fac de droit : « L’écosocialisme pour maitriser le futur ». J’avais fait déjà cette même conférence ce mardi à Toulouse. Je suis très impressionné par le nombre des étudiants qui se déplacent à cette occasion, et par l’extrême gentillesse de l’accueil qui m’est réservé par une génération pour le reste bien piquante. Bien sûr, je trouve aussi étrange que vous l’idée d’avoir calé ces deux rendez-vous et leur éprouvant aller-retour, dans la semaine de la session du parlement à Bruxelles. Et tout ça au lendemain du dimanche de fin d’une campagne aussi harassante. Et à la veille de la suivante… J’ai oublié quand et pourquoi en acceptant ces invitations j’ai proposé ces dates. Mais, en fait, j’en suis enchanté. Quelque chose de la fraicheur du public me recharge la batterie et c’est une joie pure pour moi de me dire que je transmets le virus à la génération suivante. Le seul reproche que je me fais est l’affreuse longueur de mon exposé.
Cette semaine aura vu l’Histoire de notre pays s’accélérer dans des conditions très inattendues. Je parle donc un peu et davantage des opportunités qui se dessinent dans le chaos qui s’est abattu sur la gauche traditionnelle. Je promets d’être bref. De toute façon, je dois encore préparer le rapport politique du prochain Bureau national du PG puisque Martine Billard m’a demandé de le faire. Quatrième dimanche sans pause.
Le gouvernement météorite
Personne ne s’attendait à un changement de Premier ministre, à chaud. Personne ne s’attendait à la sortie des Verts hors du gouvernement. Donc, en 24 heures, le PS a été mis en débâcle et son principal allié a quitté les rangs de sa cause. Les mouches médiatiques ayant changé d’ânes, la formidable crise que déclenche la catastrophe électorale dans les rangs du PS s’enclenche dans le secret des souffrances muettes. Des milliers de gens salariés du système basculent dans ce qui s’apparente à un néant social et symbolique. Comme organisation collective, ce parti s’est effondré. Je ne crois pas qu’il se relève dans les semaines qui viennent. Au contraire.
Bilan : les solfériniens gouvernent seuls, sans base, sans parti et sans alliés. Leur système recevra donc seul, et sans capacité de résistance, la décharge suivante que va être l’élection européenne. Le score sera pitoyable. Dès lors, les conditions se réunissent qui font de ce gouvernement une météorite en puissance. Comment gouverne-t-on un pays développé avec un chef d’État à deux pour cent de « très satisfaits », une majorité parlementaire étrillée aux élections locales dans laquelle se présentaient la moitié des membres du gouvernement et qui, après un changement de Premier ministre, reçoit une deuxième et écrasante sanction ? C’est tellement mal conduit et tellement étrange que le landernau bruisse de rumeurs : ce serait un calcul de Hollande pour se débarrasser de l’hypothèque Valls, ce serait une ruse pour être obligé de dissoudre et faire prendre en charge à la droite le plan d’austérité signé avec la Commission européenne, et blabla… Je ne crois rien de tout ça. Ce serait supposer un plan et des visées de long terme. Ce serait presque trop beau. En fait, ce changement de gouvernement est un acte de panique. Un fusil à un coup dégainé pour parer au plus pressé. Aucun d’entre eux ne s’est posé la question que j’ai posée ici et que formulent comme moi, tous ceux, de tous bords, qui savent juste les deux ou trois choses que l’Histoire enseigne sur la façon dont un État se disloque parfois faute de tête à sa tête.
De même j’entends dire ici ou là que les barons locaux ne vont pas laisser le drame se dérouler jusqu’à son terme avec la série noire annoncée : les européennes, les sénatoriales, les cantonales et les régionales dans l’année qui vient. J’objecte que pour s’opposer à quelque chose il faut avoir des raisons et des moyens communs de le faire. Où sont-ils au PS aujourd’hui ? Ce n’est pas tout. Il faut aussi des cadres, des lieux de décisions et des rites qui le rendent possible. Tout cela n’existe plus depuis longtemps au PS. Ni le bureau national, ni le conseil national ne signifient plus rien pour qui que ce soit. Ils sont désertés et c’est le règne des deuxièmes couteaux que méprisent souverainement les grands barons qui doivent agir. La décomposition sera la règle, c’est-à-dire le « sauve qui peut » individuel et sans principe. J’ai déjà noté ici comment pendant que les « journalistes » médiacrates commentaient les sondages bidons et, une fois de plus, faux, les radars médiatiques étaient resté incapables de repérer l’ampleur nouvelle des dissidences locales, parfois leur multiplicité dans une même ville, et la puanteur de certaines d’entre elles. Cette débandade, cette décomposition nous met tous en danger. Car, n’en déplaise au narcissisme solférinien, ils ne sont pas seuls au monde. Droite et extrême droite sont regonflés à bloc par ces épisodes et par la béance du pouvoir qu’ils sont aussi capable que nous d’analyser.
Une opportunité politique pour l'autre gauche
Cette dislocation est aussi une opportunité. Toute l’architecture de la gauche est changée. La sortie du gouvernement décidée par le Verts ouvre la possibilité de construire un nouvel arc de force très large, indépendant du PS. De là peut naître cette majorité alternative à laquelle nous travaillons. Sinon, pourquoi les Verts auraient-ils quitté le gouvernement ? Pour s’isoler ? Selon moi, la jonction se fera aussi certainement que la sortie des Verts était inéluctable. Evidemment l’addition des forces ne se déroulera pas, cette fois-ci, comme aux épisodes précédents avec les autres forces rencontrées sur notre chemin. Le Front de Gauche est au lendemain de municipales menées de façon incohérente. Il est en plus mauvaise posture et moins puissant électoralement qu’EELV. L’admettre, c’est partir du bon pied. En tirer toutes les conséquences sera la mise au pied du mur de notre intelligence de la situation. D’autre part, ce n’est pas seulement une stratégie qu’il s’agira de valider mais bien plutôt un contenu, des éléments de programme. Ce ne sera pas le plus simple si, comme je crois qu’il faut le faire, nous voulons entrainer aussi la totalité des composantes du Front de Gauche dans cette avancée. Cette discussion sérieuse est indispensable pour éviter le retour au système des accords sur des textes « fourre tout » comme le PS en a signé avec EELV avant la présidentielle, au prix de la confusion dont on se souvient.
En tous cas, la masse critique peut-être atteinte qui permettra de faire basculer un secteur significatif du PS de notre côté. Rien de cela ne peut se faire dans le très court terme. Mais il faut s’y atteler avec sérieux pour ne pas perdre de temps. D’ailleurs, c’est engagé. Les premiers dîners en ville sont encourageants. Bien sûr, la clef du succès est ailleurs. Il faut que le terrain reprenne confiance en soi. Autrement dit, il faut que l’abstention massive comme les électeurs du Front de Gauche se donnent un contenu actif et offensif. La manifestation du 12 avril va être un formidable accélérateur de ce processus. C’est évidemment une manifestation de mobilisation sociale contre le contenu de la politique d’austérité. Donc, on le dira comme on veut, c’est une manifestation contre l’action de ceux qui la mettent en œuvre. Sa préparation a été assez méticuleuse, du moins autant que son organisation et ses méthodes de déclenchement. Mes lecteurs savent à quoi s’en tenir je n’y reviens donc pas sinon pour renvoyer à mes billets qui en traitent déjà. N’empêche que si on veut bien observer comment la date se combine avec le contexte, on peut conclure que nous avons pris la bonne décision.
Valls et le grand marché USA-Europe
Qui sera le ministre du Commerce extérieur ? Cette bataille de domaine d’autorité entre Arnaud Montebourg et Laurent Fabius a duré toute la journée de jeudi. Manuel Valls a finalement choisi. C’est Laurent Fabius, le ministre des Affaires Etrangères, qui s’occupera aussi du Commerce extérieur, et non le ministre de l’Economie. Le message serait-il : les diplomates français deviennent officiellement des représentants de commerce au profit des multinationales françaises ? C’est plus grave. Le commerce est un élément de la stratégie géopolitique du pays. C’est une confirmation. Mais dans le contexte, cela doit aggraver nos craintes au sujet du projet de Grand Marché Transatlantique entre l’Union européenne et les Etats-Unis d’Amérique. Depuis plus de cinq ans, je dénonce ce projet d’accord de libre-échange transatlantique comme la volonté de construire une « OTAN de l’économie ». C’est-à-dire d’inféoder toujours plus l’Union européenne et la France aux intérêts économiques des Etats-Unis d’Amérique comme nos intérêts militaires leur sont inféodés par le biais de l’OTAN. Le rattachement du Commerce extérieur aux Affaires étrangères n’est pas neutre dans ce contexte. Il montre l’objectif politique d’un tel accord de libre-échange au-delà de son contenu strictement économique.
Cet aveu rend encore plus insupportable l’opacité qui entoure ce projet de Grand Marché Transatlantique. On se souvient que le 11 février dernier, aux Etats-Unis, François Hollande avait exprimé sa volonté d’« aller vite » sur ce projet pour éviter « une accumulation de peurs, de menaces, de crispations ». Michel Sapin a confirmé que le gouvernement a peur du peuple. Jeudi 3 avril, le nouveau ministre des Finances était interrogé par un auditeur dans la matinale de France Inter au sujet du Grand Marché Transatlantique. Plus précisément, l’auditeur demandait si un projet d’une telle ampleur ne méritait pas un référendum. C’est une exigence que le Parti de Gauche a exprimé dès le mois de mai 2013, avant même l’ouverture des négociations entre la Commission européenne et les Etats-Unis d’Amérique. La réponse de Michel Sapin a été stupéfiante de mépris pour le peuple. Après avoir rappelé que « c'est un des fondements de l'Europe que d'être un grand marché », Michel Sapin a affirmé, sans argument que « le référendum n'est pas la bonne réponse démocratique a une question comme celle-ci ». Pourquoi ? Vous ne le saurez pas. Ou plutôt, on le comprend à la suite de la réponse de Michel Sapin. Pour Michel Sapin, « Cela ne veut pas dire qu’il ne doit pas y avoir débat. Il doit y avoir débat sur tous les sujets difficiles, parce que les Français doivent pouvoir comprendre ce qui se passe. Trop souvent, et depuis trop longtemps, il ne comprennent plus les enjeux, ils ne comprennent donc plus les réponses qui sont apportées ». Michel Sapin ne veut pas de référendum sur le Grand Marché Transatlantique parce qu’il considère que le peuple est trop bête pour comprendre ?
Pendant ce temps, ce projet continue d’avancer dans les salons de l’oligarchie. Ainsi se tiendra, jeudi 10 avril prochain, à Paris, une rencontre entre dirigeants de l’Union européenne et représentants patronaux européens et états-uniens. Cette rencontre est organisée par les journaux Washington Post et The European Voice. Elle bénéficie du soutien total de la Chambre de commerce états-unienne en Europe (American Chamber of Commerce to the European Union). Il y aura du beau monde ! La journée sera introduite par le Commissaire européen chargé de la négociation avec les Etats-Unis, Karel de Gucht, en personne. Elle sera conclue par la ministre suédoise du Commerce. Entre les deux, les participants étudieront comment « harmoniser les réglementations » pour « stimuler la compétitivité et créer une situation de concurrence équitable pour les entreprises de part et d’autre de l’Atlantique, en réduisant les coûts de mise en conformité et les fardeaux administratifs », selon les mots du programme de la journée. C’est ce dont discuteront Wolfgang Bernhard, membre de la direction du constructeur automobile allemand Daimler et Nani Beccalli-Falco, PDG de la filiale européenne de l’entreprise états-unienne General Electric.
Tout est au menu de la journée : la santé, les biotechnologies ou encore le numérique. Sur ce sujet, c’est le PDG de Google pour l’Europe de l’Est et du Sud, l’Afrique et le Moyen-Orient qui s’exprimera. De passage à Paris, il ne parlera sans doute pas de la fraude fiscale dont Google s’est rendu coupable en France pour une somme évaluée autour d’un milliard d’euros. Peut-être évoquera-t-il le sujet au détour d’un couloir avec le Secrétaire-général du ministère des Affaires Etrangères français, dont la présence est aussi annoncée ? A moins qu’il n’évoque les montages financiers d’évasion fiscale avec un autre intervenant de la journée comme Simon Cooper ? C’est le Directeur exécutif de la banque HSBC Global Commercial Banking, filiale du groupe HSBC cité dans plusieurs affaires d’évasion fiscale en Suisse, notamment au profit de près de 3 000 Français.
Le clou du spectacle pourrait bien avoir lieu vers 16h15. C’est l’heure à laquelle est prévue la table ronde sur l’ « Energie et les matières premières dans le marché transatlantique ». L’ambition est affirmée dès le programme de la journée : « nous analyserons dans cette session les impacts du TTIP (le nom officiel du GMT) sur l’énergie et les matières premières. Plus précisément, nous verrons si un accord pourrait faciliter les exportations de gaz naturel liquéfié vers l’Union Européenne, et si l’UE bénéficierait ainsi de la révolution du gaz de schiste aux Etats-Unis ». Pour discuter de cela, les deux orateurs sont de très haut niveau. On trouve ainsi Heinz Haller, vice-président exécutif de The Dow Chemical Company, multinationale états-unienne de la pétrochimie. Et Christophe de Margerie, PDG de Total !
Pour assister à ce rassemblement de grands patrons, il faut débourser 1 788 euros par personne. Ceux qui se sont inscrits avant le 14 mars ont eu droit à une ristourne de 200 euros. Même pas de quoi se payer une nuit dans l’hôtel où se tiendra la journée. Le prix d’une nuit dans une chambre de base à l’hôtel Shangri La est de 800 euros ! Et la plus grande suite se loue pour 25 000 euros la nuit. Soit 22 fois le Smic pour une nuit d’hôtel ! Un rassemblement est prévu devant ce repaire d’oligarques le jeudi 10 avril à 16h. Il est convoqué par le collectif national unitaire contre le Grand Marché Transatlantique. Il sera l’occasion de dénoncer les dangers d’un tel accord. Et le déni de démocratie que représentent l’opacité de la négociation et le refus d’un référendum exprimé par Michel Sapin. En tous cas une chose est claire : la bataille contre le GMT doit s’accélérer avec le gouvernement de Valls !
Condamnation de Marine Le Pen
Tête basse mains sales Marine le Pen est condamnée pour manœuvre électorale frauduleuse et diffusion d’un montage d’une image sans autorisation de l’intéressé. Je suis certain que si nous avions eu un intérêt médiatique plus puissant pour cette cause et ce procès, les juges de Béthune se seraient sentis plus libres de leurs mouvements. Car il leur a fallu beaucoup de courage pour prendre en charge jusqu’au bout cette affaire. Pas seulement du fait de l’ambiance qui règne sur place, et davantage encore à présent que les gros bras du FN se pavanent à Henin-Beaumont. Mais aussi du fait du désintérêt de la chancellerie pour une cause qui concerne pourtant l’intérêt général, la dignité et la régularité des élections en République. La réaction de madame Le Pen à l’annonce de sa condamnation a souligné cette pression. C’est à l’impartialité du tribunal qu’elle s’est attaquée. Elle l’a fait dans des termes qui ont soulevé l’hilarité documentée du blog de maitre Eolas.
Le rendu du jugement dans les médias a été intéressant de bien des façons. France 2, qui avait diffusé au journal de 20 Heures les documents qui ont fait l’objet du procès, a interrompu sa curiosité passionnée pour les reportages sur le FN. Vous n’en aurez pas entendu parler. J’en passe et des meilleures. Moi, je ne suis pas étonné. Mais autour de moi, les gens tombent des nues quand ils découvrent sur internet le jugement, le procès, son objet et l’omerta sur le tout. De mon côté, je reste sur ma faim. Pourquoi ma plainte au commissariat n’a-t-elle pas été transmise au parquet à l’époque ? Pourquoi celui–ci n’a-t-il pas été saisi par la chancellerie, alors que l’affaire avait fait son bruit à mon initiative ? Pourquoi ai-je du citer moi-même directement madame Le Pen pour obtenir que l’affaire soit jugée ? On ne saura rien. Le garde des Sceaux ne s’y intéresse pas. En attendant, c’est une première, comme le souligne mon avocate, Maitre Garrido. Cette condamnation est sans précédent pour un chef du Front National. Son motif est spécialement grave. La dédiabolisée du journal « Le Monde » est condamnée pour « manœuvre frauduleuse » dans une élection ! J’y reviendrai. Mais la semaine prochaine on va voir encore autre chose : le rendu du procès que madame Le Pen m’a intenté pour l’avoir qualifiée de « fasciste ». Je ne crois pas qu’elle le gagne.
Je serais assez enclin à partager la position du Parti de Gauche sur les listes communes du PC avec le PS au premier tour des municipales, même si je comprends l'intérêt de telles listes au second tour surtout lorsque la droite ou l'extrême-droite peuvent l'emporter. Mais je dois reconnaître que je suis estomaqué par certains commentaires haineux écrits ici contre le PC. L'enjeu, il est où, les mecs ? Dans ces petites rancoeurs rances ou dans le mouvement social à développer contre les politiques d'austérité ? Et croyez-vous un instant que ce soit en se divisant au sein du Front de gauche qu'on y arrivera mieux ? Vous rêvez de plusieurs listes distinctes issues du Front de gauche qui se battent entre elles aux Européennes ? Qu'il y ait des désaccords, soit. Mais que croyez-vous que soient les réactions du Medef, de la droite et du PS quand ils imaginent cette perspective ? Ils se frottent les mains ! Alors on arrête, on se retrousse les manches, on soutient les luttes, on marche ensemble le 12 avril et on se parle, et on fout la pâtée à tout ce que la France compte de réactionnaire aux Européennes. S'il vous plaît.
Bonsoir
J'espère que l’intérêt général va prendre le dessus rapidement. Les habitudes du PC, de s'allier au PS ne sont pas récentes. Tournons la page des élections municipales, l'enjeu des Européennes est tellement importante, ne gâchons pas l'immense espoir que le FdG nous a donné. Le PS veut démolir le FdG. Ne leurs faisons pas se plaisir. Ne laissons pas passer la chance dû au plus mauvais choix, le 1er Ministre, qui n'est le chouchou que de la droite. Beaucoup de maire PS ont chuté, dû aux gouvernements qui est antisocial à tous les niveaux. Dévoués au Médef et à tout ce qui est néfaste à la France. Les pauvres sont de plus en plus pauvres, et cela va s'accélérer, plus vite et plus fort, disent-ils. L'union fait la force et l'ont doit accepter les différences, laissons le temps au temps. La droite et l'extrème droite jubilent (de vieux partis) malgré la propagande éhontée et qui continue du FN, ils ont pas de quoi pavoiser. Nous les banis, par le Ministre de L'intérieur, on s'en sort pas si mal tiré. Le 12 avril, seront-ils compter ? Bien à vous. Vivement la 6ème République !
Vous portez l'espoir mais me désespérez à la fois.
L'espoir car la ligne est assez clair : éducation citoyenne, écosocialisme coopératif, sortir de ces institutions programmant notre impuissance politique et nous asservissant chaque jour d'avantage à la vision néolibérale du monde, pourtant malgré sa tentaculaire influence et son omnipotence, qui est subcraquante.
Mais le désespoir aussi car les pratiques et les commentaires sont en grande part politico-politiciens : appel du pieds aux responsables ici, récupération d’étiquette pour garder son poste là, réalisme budgétaire contre scission idéologique. Et là c'est la grande cavalcade du désespoir qui se réinstalle, l'espoir n'étant finalement que le chiffon rouge qu'on sort dans les grande occasion permettant à celle-ci d'être reconduite.
C'est au niveau européen qu'il est nécessaire de discuter sur des points forts qui tirent tous les autres. Un manifeste sur la santé a été écrit à Bruxelles, c'est clair et cela touche tous les individus, si ce n'est pas aujourd'hui, c'est demain, avec bien sûr le rôle catastrophique de ce traité de libre massacre. Les partis avec leurs dirigeants auraient intérêt à faire preuve de plus d'intelligence. Un parti écolo qui ne parle que de l'écotaxe, c'est plutôt un parti rigolo vu l'urgence à changer de cap sinon le naufrage. Ce sont les individus qu'il faut toucher, à qui il faut montrer tout ce qui est derrière le paravent. Ils peuvent comprendre. Les gouvernements prennent les gens pour des demeurés, ils font tout pour ça, avec des vecteurs de désinformations abêtissants. Les dettes sont à contester, les partis pourraient le faire en proposant de ne pas payer ce qui n'est pas légitime, tout ce qui va dans la poche du privé pour zéro retour ou si peu. La sécurité sociale doit être défendue, les trous, alibis. Une Europe pour les peuples, stop à la violence des riches qui coûtent cher à l'environnement et brise le tissu social!
Les Verts dans leur ensemble ne sont pas de gauche et pas même écologistes et ceux qui le sont trouveront, comme moi, leur compte auprès du Parti de gauche. L'Ecosocialisme ça tient la route (écouter la conférence de Jean-Luc Mélenchon à Toulouse.) Quant aux communistes, ce ne sont pas les militants de base qui doivent payer les erreurs de stratégie et les ambitions de certains. Qu'ils les excluent et bon débarras. C'est cette base et les magnifiques discours de Jean-Luc Mélenchon qui ont fait les succès des meeting de 2012 non ? C'est désolant cette politique politicienne, il y a tant à faire et ça urge. Bien contente que ce soit fini pour le PS (mais dommage tout de même pour les bons maires). Il faut vite renflouer le Parti de gauche si les alliances sont si casse-tête. Courage à tous. Merci à Jean-Luc Mélenchon pour le contenu de son blog toujours aussi passionnant à lire.
Je précise après mon commentaire précédent que je vous parle du 93 et plus précisément d'Aubervilliers (80 000 hab). La ville prise en 2008 par le PS (avec report des voix de droite) contre un maire communiste vient d'être reconquise par le Front de gauche (ce qui est unique). On en parle moins que Grenoble mais c'est aussi sans précédant : nous avons avons gagné avec plus de 7 % d'écart ! La clé ? Un Front de gauche local qui fonctionne (PCF, PG, Ensemble! et associatifs) avec une tête de liste PCF-FdG pleinement engagé dans la démarche. Les désaccords y sont présents, bien sûr et alors ? On avance. On s'engueule, on discute, mais surtout on bosse.
Le Front de gauche est un front, pas un parti monolithique. Une construction en cours pas une religion. Et Jean-Luc un animateur politique, pas un prophète.
Les Verts ? Ils sont prêts à toutes les alliances pour gagner des postes : avec le PS à Sevran, avec l'UMP à Villejuif et avec le PG à Grenoble. Où est la cohérence si ce n'est dans le pur opportunisme et dans l'anticommunisme ? Je suis heureux que le Front de Gauche leur ait mis une claque à Montreuil qu'ils avaient gagné grâce à la droite ! En attendant que les Verts rougissent, il y a le 12 avril et les européennes. Les européennes passées ont été le premier combat du Front de Gauche. Il serait catastrophique qu'à ce second combat européen, il n'y ait pas d'union. Il y a déjà assez de mal à mobiliser nos propres électeurs, s'il y avait des listes séparées entre PG et PCF, je crois que ce ne serait même plus la peine d'aller chercher à ce qu'ils se déplacent le 25 mai. Ce serait la bérézina pour tous. La désespérance partagée et à terme la porte grande ouverte au FN : nous porterions une part énorme de responsabilité dans ce tragique processus si nous arrêtions d'être des porteurs d'espoir. Et l'espoir vient avec l'union.
Finalement il ne nous reste que la rue pour parvenir a être vu et entendu, que tous ceux qui pensent que cela ne sert à rien et bien ils se trompent, c'est l'acte militant le plus important du moment il doit en appeler d'autres, la SNCF ne fait pas de cadeaux, il faudrait pouvoir mettre la pression car nous luttons pour le bien commun, pensez à tous ceux qui aimeraient venir et qui ne pourrons pas pour des raisons d'argent ou comme moi parce que le mort a frôlé mon compagnon et que d'un coup les priorités sont changées, vous allez vivre un grand moment surtout ne vous en priver pas et puis vous me le raconterez je ne pense pas que les médias nous fassent de la pub il vont encore vouloir nous ridiculiser faisons les mentir encore de toute façon on s'en fiche on a l'habitude nous faisons peur c'est ce qu'il faut retenir, l'écosocialisme est en marche et la jeunesse ne se trompera pas elle va s'emparer de l'avenir possible que nous proposons gardons espoir et surtout ayons confiance en nous envers et contre tous. Encore et toujours merci Jean Luc, et que le rouge éblouisse Paris !
J'ai l'impression qu'après avoir laissé les camarades vider leur sac sur la désertion en rase campagne des directions nationale et fédérales du PCF ainsi que d'un certain nombre de militants dans la moitié de la France (et ça n'est pas rien !) on s'achemine tranquillement vers un appel à la responsabilité, la relativité (ce n'est pas si grave, maintenant faut oublier et penser à l'avenir, aux Européennes, faut pas être trop impatient, il faut laisser du temps au temps et surtout rester unis pour pas faire le jeu du MEDEF, de l'UMP et du FN, blablabla...) Il est absolument nécessaire pour la survie du FdG, des acquis de cinq années de travail de conviction, de taper du poing sur la table et de clarifier les choses une bonne fois. Il est hors de question d'accepter une fois encore les exigences exorbitantes des dirigeants du PC à l'avenir. Cette mise au point n'a que trop tardé et c'est maintenant ou hélas jamais. Tenez bon !
Le PG avait deux maires sortant en région parisienne, à Viry-Chatillon et Limeil-Brévannes. Dans les deux cas, il y a eu des listes Front de Gauche indépendantes du PS au premier tour et dans les deux cas, la droite l'a finalement largement emporté. Le PG a perdu deux mairies au profit de la droite. Au lieu de passer son temps à taper sur le PCF, peut être faudrait-il analyser sur le fond ce qu'il s'est passé là où le PG gérait deux mairies ? Visiblement avoir une liste autonome Front de Gauche au premier tour n'a pas suffit pour conserver ces deux mairies. Le problème de l'abstention massive des électeurs de gauche y compris Front de Gauche est une donnée qui a été sous-estimée par tous. Le PG en paie le prix comme le PCF ailleurs. Il est vraiment urgent pour les européennes de reconstruire ensemble.
le PC est prié de se réveiller, sinon comme chez les verts ça va finir en big bang et les idées nouvelles l'emporterons, nous portons l'écosocialisme mieux que les compères écolos (bien trop libéraux) et cocos (dont la vision éco et non-écolo est dépassée).
En avant !
Alors que nous dénonçons la finance européenne et les coups que ses représentants institutionnels, politiques, patronaux, actionnaires portent aux peuples depuis des décennies et plus particulièrement en accompagnement de la crise capitaliste ouverte en 2008, qu’est-ce qui a bien pu nous mettre à ce point dans cet état d’impréparation face à une échéance électorale importante, que nous commentons depuis deux ans ? Le grand marché transatlantique devrait aussi être au centre de cette campagne à venir, sur laquelle tu ne veux sans doute pas polémiquer afin de ne pas déranger le conclave qui se tient.
Il y avait un million d'espagnols dans les rues de Madrid il y a quelques jours, pour quel impact ? Et pourtant ils marchaient sur des lieux symboliques et interpellaient directement l’exécutif. Le pouvoir en France va-t-il trembler sur ses bases dimanche à Paris ? L'aveuglement est pervers, ceux qui ne voient pas ne veulent pas voir mais acceptent hypocritement qu'on les excuse parce qu'ils seraient tenus dans l'ignorance. L'ignorance a bon dos, comme l'opportunisme et la vénalité.
Marchons, marchons, comme pour nous entraîner à l'exode, bientôt il faudra être très endurcis. Il vaudrait mieux tenter d'immobiliser la course de ceux qui nous conduisent dans le mur par un blocage du système. Ce système ira jusqu'au bout de sa marche gigantesque, comme il serait bon que notre énergie si précieuse soit vraiment utilisée plutôt que promenée dans les rues de temps en temps. Malgré tout je suis fraternellement avec vous tous, et sans voir un seul traître parmi nous.
Bonjour,
Après avoir lu et relu tous les commentaires suites aux municipales et les résultats obtenus, dans ce contexte politique plus qu'aléatoire, je pense que le FdG devrait concentrer ses actions sur l'éducation et cultiver très sérieusement son indépendance à tout autre mouvement et courant d'idées "élastiques" et/ou susceptibles d'entacher l'Humain d'abord et donc l'écosocialisme que nous portons avec force et raison. Il nous faut absolument un moyen de communication rien qu'à nous, par exemple une radio. Pour cela, il est nécessaire que nous mettions la main à la poche souvent même si c'est peu et régulièrement afin d'acquérir une indépendance également financière. Ce sont les citoyens informés qui nous permettrons d'avancer et non les compromis. Jean-Luc est déjà au taquet !
@Ouilya (115)
"Il nous faut absolument un moyen de communication rien qu'à nous, par exemple une radio. "
Mais quelque chose grand public, gai, léger, pas ennuyeux. Avec seulement quelques émissions de fond et beaucoup de reportages sur le terrain, sans jargon PG, du genre "radicalité concrète" (terme que j'aime beaucoup, mais uniquement pour se comprendre entre militants). Coté musique : il y a tellement de bons groupes, avec des paroles qui ont du sens. Qui se lance ?
[Edit webmestre : Ce fantasme récurrent est toujours hors-sujet. Merci de ne pas poursuivre cette "conversation" qui n'a pas place dans les commentaires d'un billet qui traite de sujets précis.]
Excellente intervention de Jean Luc, chez Bourdin. Vivement, la campagne des Européennes. Vive le FdG !
Sur BFM ce matin, un grand Jean-Luc Mélenchon ! Bourdin a voulu faire le buzz et s'est fait ramasser. Un Bonheur
Bonjour à tous. Je viens d'écouter Jean-Luc interrogé par l'un des représentants de la caste médiatique le fameux ou fumeux Bourdin. Impossible pour Jean Luc de s'exprimer clairement sans être interrompu volontairement par Bourdin. Mais quelques vérités ont quand même pu apparaitre. Particulièrement sur le Vénézuéla ou le journaleux a été mouché. Merci à Jean Luc pour toujours dominer ces attaques médiatiques.
[Edit webmestre : Merci de cesser vos insultes grossières (que j'ai retirées...) à l'égard de cette personne. C'est tout à fait contraire à la charte de ce blog. Restez factuel ou abstenez-vous de commenter.]
J'ai appris, au détour d'une phrase prononcée par Jean-Luc Mélenchon ce matin chez BFM/Bourdin que, contrairement aux municipales, le FdG partirait uni aux Européennes. Est-ce si difficile, sur ce blog où c'est le principal sujet de discussion, de stress et d'angoisse légitime, d'informer par un communiqué de quelques lignes les très grandes lignes de l'accord ? Merci quand même. Et bravo à Jean-Luc Mélenchon pour sa brillante prestation, notamment sur le rôle scandaleux des médias pendant les municipales.
Ais-je découvert ce matin lors de l'émission de JL Mélenchon qu'un accord définitif pour les Européennes a été conclu au sein du Front de Gauche ? Je cite de mémoire. Pour les Européennes nous seront unis pas comme pour les municipales. Je m'étais arrêté à la lettre du PG au PCF qui déclinait un désaccord important. Donc s'il y a un accord conclu ou pouvons-nous en trouver le contenu et quels seront les thèmes de campagne qui seront développés par les candidats ?
Sur BFM TV, Jean Luc Mélenchon a bien raison de clarifier trés simplement la position du FN, parti d'extrême droite tant chouchouté par nos médias : remplacer la lutte des classes par la lutte des races, s'en prendre à des boucs émissaires désignés coupables, détruire la solidarité entre les peuples, entre les salariés, les déshérités de tous les pays et les confronter entre eux. Cela permet, dans cette crise économique profonde, crise intrinsèque au système économique et qui provoque chômage et souffrance, de détourner la colère du peuple et de le diviser profondément. Et puis, les marchés financiers demeurent abstraits, on ne les voit pas quand l'immigré est notre voisin. Diviser pour mieux régner, et nul besoin de la présence réelle de musulmans pour cela, toute minorité peut faire l'affaire, cela varie au grès des pays d'Europe (l'extrême droite hongroise s'attaque aux juifs et aux roms). Car il faut rappeler aussi que l'extrême droite française (baptisée FN) n'est pas seule à l'oeuvre et n'a rien de très original, la gangrène a gagné un bon nombre de pays de l'Europe en crise, et peut-être encore plus ceux qui n'ont pas eu à souffrir du fascisme dans...
Je pense qu'il faut arrêter d'en appeler aux appareils politiques adverses (EELV, Gauche du PS...), ce ne sont pas les dirigeants d'un parti qui font bouger les lignes mais les gens de la base en travaillant, s'impliquant sur le terrain. Car au lieu de fédérer et d'agrandir le FdG cela fait l'inverse. Ca donne une mauvaise image de nous de mendiant, ce qui nous rend ridicules voire incompris. Ce sont les personnes qui s'impliquent, qui cherchent l'information, qui nous écoutent et font leur propres analyses qui nous rejoindront comme je l'ai fait moi-même et d"autres en toute liberté. Si nous continuons à en appeler à l'aide nous serons moqués, méprisés, abandonnés par ceux qui auraient pu nous rejoindre. Et comprendre que ceux qui veulent nous rejoindre n'ont pas besoin qu'on les appellent, ça vexe. D'autre part, les appareils politiques ne se font entendre que lors des élections pour la plupart (je ne parle pas du FdG enfin j'espère). Cela ne sera pas plus long de continuer à informer les gens qui pourraient nous rejoindre que de faire des alliances cahin-caha. Bientôt les invisibles deviendront visibles par l'action pas par la TV.
@112 Michel Matain
A voir les chiffres de Viry-Chatillon rien ne permet de dire qu'une liste unie de gauche avec le PS aurait permis de faire mieux, sachant que la gauche à perdue 279 entre les deux tours (mauvaise report de voix du PS ?) et que la gauche à perdu 1841 voix par rapport à 2008 et la droite en gagne 1981.
@115 et 116
L'Humanité pourrait être l'excellent journal du FdG, s'il se mettait justement au service de l'élan du Front de Gauche avec honnêteté et droiture, et pas en courant alternatif et pas au service de la direction d'un seul parti. Ce qui n'est pas le cas pour l'instant. L'élan que lui apporterait cette nouvelle ligne devrait éviter à ce journal de faire la manche auprès du PS pour combler son déficit.
@michel Matain 112
Que des listes unitaires FdG ne soient pas suffisantes pour faire élire des candidats PG a un énorme avantage. On sait que la raison de l'échec n'est pas une conséquence de la démarche "unitaire", mais de l'absence de soutiens. C'est donc sur le problème de l'absence qu'il faut avancer !
"De là peut naître cette majorité alternative à laquelle nous travaillons"
Des convergences sont sans doute possibles avec EELV, comme l'a montré l'élection municipale de Grenoble. Mais une alliance est inenvisageable, surtout avant les européennes. EELV est fédéraliste. Pour Emmanuelle Cosse, "l'Europe sera d'autant plus intéressante pour tout le monde qu'on arrivera à une dissolution de l’État-nation et quelque chose de beaucoup plus intégré ". Comme le PS, et même comme l'UMP, EELV croit qu'il est possible de réformer l'Europe de l'intérieur alors que tout a été fait (traités, directives, règlements, Cour de justice de Luxembourg, primauté du droit européen sur le droit national) pour qu'il soit impossible de mener une autre politique économique en Europe. Un rapprochement avec EELV ne pourrait que précipiter de nouveaux électeurs dans les bras de MLP.
Les journalistes n'aiment pas du tout être remis en cause. Bourdin, ce matin sur BFMTV, a été lessivé ! Le seul problème est que ce soit souvent de la responsabilité de J-Luc d'aller au charbon. Ne devrait on pas nous poser la question de savoir comment nous simples citoyens, nous pourrions le soulager, en étant aussi critiques que lui, de manière concrète (ce qui va plus loin que notre simple râle ?). Si nous remettons en cause les élus par nos votes, pourquoi laissons les cercles médiatiques propager leur désinfo ?
Dans la rubrique "documentaires qui passent à la télé", je signale une film qui a été diffusé sur Public-Sénat samedi soir et qui va passer à nouveau cet aprème et dans la semaine (consulter programme Public-Sénat) : Triche Industrielle, de Tristan Thil. Sur la désindustrialisation, Gandrage, Florange, Mittal, etc.
Honte aux interruptions incessantes de M. Bourdin, au moment même où vous sembliez vouloir expliquer que le chèque de 30 milliards au MEDEF n'est pas une économie visant à réduire le déficit public, mais au contraire une dépense publique supplémentaire qui va alourdir le déficit ! Ces 30 milliards de cadeaux au MEDEF devront être récupérés sur le dos des malades, des communes, des départements, des fonctionnaires etc. A ces 30 milliards s'ajouteront 26 milliards de coupes budgétaires supplémentaires dont le but est de parvenir aux 3% fin 2015 (4,3% déficit fin 2014, 3% déficit fin 2015 = 1,3% soit 26 milliards). Au total 56 Milliards. C'est le passage de la crise économique à la crise humanitaire. C'est le calvaire grec à nos portes.
Réplique de BFM TV ce midi. Ils n'ont pas digéré les accusations de Jean-Luc Mélenchon et ont ressorti leurs tableaux de temps de parole (à toute vitesse!) et de conclure, tranquilou, que le CSA ne leur avait fait aucune remarque. Forcément, le CSA est inutile et nous coûte un bras.
Bonne prestation de JL Mélenchon ce matin chez l'incorrigible "Bourdin" qui fait son "Show" mais avec JL Mélenchon il se fait recadrer vite fait !
Quelle va être le degré de contorsion du solférinien M. Valls, va nous concocter pour nous expliquer l'allègement des "charges" aux entreprises, l'allègement des cotisations salariales au niveau des salariés, la réduction des impôts, contenir le pacte de responsabilité des 50 Mds € et quémander le report des déficits voir le dépassement à 4,5 % !
Le moindre détenteur du certificat d'étude, peut comprendre aisément que toutes ces dépenses sans aucune recette ne pourra-être que la ponction drastique des finances publiques. Moins de remboursement Sécu, moins de services publics, et c'est les citoyens qui devront se payer tout ces prestations sur leurs maigres revenus. Comment, ces 83 pèlerins "godillots" peuvent dire qu'ils "admonestent" le gouvernement Valls et voter la confiance ? Aller, le fruit commence à pourrir sur l'arbre et va bientôt tomber, mais tellement mûr, qu'il sera immangeable.
@ 125 tchoo
Je suis d'accord avec toi, ayant été partisan d'une présence maximum de listes Front de Gauche dès le premier tour. Ce que je veux dire c'est que la présence d'une liste Front de Gauche autonome dans une municipalité dirigée par un maire Front de Gauche n'était en rien une garantie de succès quand on voit la démobilisation à gauche y compris dans nos rangs. Viry-Chatillon en est un exemple, il y en a d'autres malheureusement. A Viry-Chatillon, le total de la gauche faisait 39 % au premier tour contre 61 % au total droite. Ce n'est pas pour autant qu'il ne fallait pas mener ce combat. Mais il faut s'interroger sur le fond : pourquoi dans une municipalité Front de Gauche-PG 61% des électeurs qui se déplacent votent à droite ? Pourquoi au second tour le Front de Gauche n'est-il pas plus rassembleur puisqu'il ne recueille que 35 % des voix, il perd 4 % sur le premier tour contrairement à ce qui s'est passé dans beaucoup d'autres communes où le Front de Gauche augmente son pourcentage ?
Bon, j'espère que vous (dirigeants de toutes les composantes du FdG et plus si affinités) arriverez à surmonter ces querelles déprimantes afin d'œuvrer autour du seul objectif commun à tous, sortir de cet acharnement thérapeutique indécent sur cette démocratie agonisante tant malmenée et humiliée, en y introduisant une 6è République, sortir de ce mode de production suicidaire qu'est le capitalisme sans véritables règles, en le remplaçant par le programme écosocialiste et sa transition énergétique. Dites-vous bien qu'une fois ces nouveaux formats politiques, sociaux, économiques, etc., débarrassés de ce "casino géant" géré par des fous dépourvu de vergogne (UE, US, et autres), dites-vous bien que là, vous pourrez reprendre vos batailles politiques pour savoir qui fait quoi, "moi plus", "toi moins", bref la démocratie quoi !
Nous, dans la rue, sur le terrain, nous arrivons à surmonter ces querelles, car on vit l'urgence dès le 10 du mois. Alors si nous on peut, vous vous devez d'y parvenir. Rendez-vous le 12 avril à Paris pour ce que j'espère sera un gros rapport de force incontournable !
Merci Jean-Luc Mélenchon pour la baffe donnée à Bourdin ce matin, c'était assez jouissif. Et avoir parlé de temps de parole est tout à votre honneur, on ne parle pas assez de ce scandale soulevé par l'inutile CSA.
Médias. Ah, que cela fait du bien d'entendre notre porte parole s'indigner, chiffres à l'appui, du scandaleux déséquilibre de temps de parole, sur BFMTV et les médias nationaux.
Autre exemple scandaleux de désinformation évoqué au tout début de cet entretien: le non événement, le croisement de FH au cours d'une cérémonie à l'AFP. Alors que la journée du 3 avril aurait pu être fort retentissante dans le monde médiatico-politique, par la grosse claque républicaine (judiciaire) que s'est prise Marine Le Pen, pour fraude électorale, par l'entremise des avocats de Jean-Luc et que celui-ci était justement, le soir-même à l'AFP, le seul (non) événement qui a attiré l'attention de la majeure partie des journalistes (dont Bourdin) a été la présence de Jean-Luc en même temps que FH à cette réception. S'il y avait une palme des oeillères, ou de la poutre dans l'oeil, elle mériterait, incontestablement, d'être attribué à Daniel Schneidermann. En suivant son regard bien borgne, arrêté sur l'image de l'absence de MLP à l'AFP ce jour là (jour de gros bide judiciaire pour elle) et du non événement ci dessus, je manque de place pour rapporter les niaiseries perfides, qu'il...
Médias suite... La veille du second tour des municipales, 8h43 "Le Journal Politique" sur France Inter. L'animateur pose le décor "le règlement nous impose de ne pas tenir de propos qui risquent d'influencer les électeurs dans un sens ou dans un autre. On va rester dans le constat qui ne va influencer personne... " Deux minutes et 58 secondes plus tard, l'abominable Barbier déclare avec force et conviction "Jean-Luc Mélenchon est un politicard... il a tout fait, sénateur, député européen, ministre... populiste professionnel". Définition du mot politicard dans le dictionnaire : péjoratif, dépourvu de scrupule et d'envergure politique. Un tel qualificatif ne risque pas d'influencer quelqu'un... non, non !
Un éclairage sur le bilan des élections municipales en date du 31 Mars, ici. Difficile d'en trouver d'autres. Serais peneur. Celui me semble bien décrire la situation du FdG: "Alors que la visibilité présidentielle du Front de gauche a été maximale, celle des municipales s’est diluée dans un océan de confusion. Or l’articulation complexe du national et du local suppose une base de clarification qui n’est pas encore accomplie." Clarifions donc.
Il semblerait que pour faire avaler la pilule Valls au peuple, son agence de com essaye de le repeindre en euro-sceptique. Montebourg y a apporté son concours l'autre jour sur Inter en essayant de nous faire passer Valls pour un noniste en 2005. Il faut parer le coup et dégonfler cette baudruche qui commence à enfler, Valls s'est positionné pour le non uniquement dans le débat interne du PS, pour des raisons politiciennes, il s'est ensuite rangé à la décision du parti, avalisée par un vote militant truqué, et a défendu avec zèle le oui pendant toute la campagne. Pire, il fait surtout partie des 17 socialiste qui ont voté pour le traité de Lisbonne (ripolinage du traité de 2005 refusé par référendum) donc aider la droite à le faire passer.
Le Premier ministre annonce que les représentants d'Europe Ecologie-Les Verts seront "associés" à la politique du gouvernement à condition qu'ils votent la confiance mardi. "S'ils restent dans la majorité en votant la confiance, ils seront associés. Plus la majorité est large, plus on sera efficaces", déclare Manuel Valls, qui doit rencontrer lundi les dirigeants d'EELV. Donc, soit tu votes pour Valls et je t'adresse la parole, sinon tu continues ton chemin ! Mais cela s'applique donc aussi aux 95 députés PS signataires de la motion contre la politique du gouvernement. Ca va pas être triste !
Oui Bourdin a été visiblement secoué ce matin quand JL Mélenchon a sorti les chiffres du CSA et le rappel à l'ordre, une information qui était d'ailleurs en ligne sur le site même du CSA (je ne sais si ça y est toujours). La défense de BFM, dont Bourdin s'est fait l'écho, est de dire que s'ils ont parlé du FN, c'était pour en dire du mal, euh, oui sans doute, parfois, mais pas toujours, et puis l'on sait que l'ignorance est la pire des choses. Parler d'une formation politique, même en mal, c'est mieux que ne pas en parler du tout !
D'autre part, J-Luc Mélenchon a eu raison de souligner que BFMTV n'est pas un cas à part, mais à peine une caricature, le service public n'étant pas en reste à en croire les chiffres du CSA.
Enfin, il faut quand même reconnaître que Bourdin invite Jean-Luc Mélenchon assez régulièrement et c'était honnête de le souligner.
Le rassemblement ne doit être fermé à quiconque voudrait en faire partie, mais il doit se faire sur l'idée que le carriérisme et le corporatisme sont désormais clairement rejetés par les électeurs de gauche. Cela commence donc par un signal clair qui est de ne rien demander au PS en tant que parti, pas plus qu'à EELV d'ailleurs. Les appareils et ses membres sont incurables, et ce me semble être le cas du PC également. Le dire n'est pas mettre tous les militants dans le même panier, mais au contraire les placer devant leur responsabilité. Le lien posté par pmjtoca montre bien que notre visibilité a beaucoup souffert de la stratégie à géométrie variable lors des municipales. Toute la gauche a été sanctionnée, y compris le PG, sauf quand qu'elle partait sur de nouvelles bases, comme à Grenoble. Certains sympathisants PS un peu échaudés par les dures et méritées critiques que leur parti a subi de notre part, n'ont encore peut-être pas franchi le pas du vote FdG, mais ils y viendront s'il parvient à créer une dynamique. Je la crois possible uniquement si l'autonomie est revendiqué et assumée.
Viens de voir et surtout d'écouter la conférence de Jean-Luc Mélenchon sur l'écosocialisme devant des étudiants de Sciences Po Toulouse. Brillant, passionnant (non je ne suis pas lèche c-l !) à recommander à tous et surtout aux dirigeants du PC qui n'ont jamais rien compris au Marxisme ni surtout à la dialectique.
Superbe et convaincante prestation de Jean Luc face à Bourdin ce matin ! Mais, pour ce qui concerne notre littoral métropolitain, Jean Luc donne de manière récurrente un chiffre erroné. La longueur de nos côtes (métropolitaines Corse comprise) ce n'est pas 1000 km mais plus de 5800 km. (D'après le Service hydrographique et océanographique de la Marine, sur la base des cartes au 1/1000000éme.) Pardonnez cette précision, d'un marin, mais qui ne peut que renforcer encore les arguments de Jean Luc en faveur de l'économie de la mer, enjeu majeur qu'il est le seul homme politique à promouvoir avec force auprès du grand public.
Chers amis et camarades, il faudrait se calmer un peu avec les idées d'alliance avec EELV. Ils sont en désaccord sur l'essentiel de notre programme, ils ont voté dans l'enthousiasme le TCE de 2005, ils ont voté le traité de Lisbonne et ils n'ont rien contre le GMT. Vu le carcan que l'Europe impose aujourd'hui à toute politique nationale, alors que nous sommes en désaccord sur à peu près tout ce qui vient de Bruxelles, de Francfort et de Strasbourg et qu'ils sont, eux, d'accord avec tout, une alliance EELV-FdG tiendrait environ 1/4 d'heure. Redescendez sur terre et, de grâce, l'anticommunisme bête ne grandit pas ceux qui s'y vautrent. L'affaire est un peu plus compliquée que certains le disent.
Demain, les parlementaires vont voter la confiance à un gouvernement qui leur cachera encore sa composition finale, dix secrétaires d’État devant être nommés le lendemain avec des lettres de mission précises mais encore secrètes. Accepter de voter la confiance, ce sera donc, au minimum, consentir à cette manipulation. Une évidence qui n’apparaît guère dans la presse. Elle se demande seulement quelle sera la stratégie des Verts et de la gauche du PS, en groupe et individuellement, pour contrer une politique dont on ne leur aura exposé que la philosophie générale.
" Une opportunité politique pour l'autre gauche"
Ce paragraphe a l'avantage de présenter une vue future de l'avancée de l'autre gauche. Tout d'abord, le rapport de force avec les verts. Puisque nous sommes amoindris après ces municipales, est ce que les verts peuvent nous influer dans notre démarches ? Comment avec un Front de Gauche ayant des orientations sur l'Europe, pouvons nous trouver un socle commun solide, qui ne soit pas " pour la circonstance" ? Est qu'il est possible, à cause de la dislocation du PS, de recomposer la Gauche avec l'apport des PS dissidents, des verts réfractaires aux Solfériniens, du Parti de Gauche, PC, Fase, GU, NPA, etc. ? Si j'en crois la lecture du billet, cela peut se faire sur la base d'un programme. Nous avons tous en mémoire le célèbre programme commun (ne pas recommencer). Puisses tu avoir raison en pensant que le 12 avril soit une base de départ solide.
@GUERIN 147
A priori de ce que je lis. Aprēs avoir tous été reçus par Manuel "je suis de gauche" Valls, l'aile gauche du PS va voter la confiance (comme prévu, fallait pas réver), les Verts vont voter la confiance (comme prévu,fallait pas réver la non plus), les Communistes vont voter la confiance (avec leur logique bien à eux). Seul le PG voterait contre ou s'abstiendrait. La Gauche est morte et plus vite que prévu.
Que la route va etre longue et désesperante, seul et trahis par tous ces élus qui ne pensent qu'à la gamelle. J'ai envie de vomir.
Merci Jean Luc, pour ce rayon de lumière ce matin chez Bourdin et pour votre droiture, seul au milieu de tous ces vendus. Mais que faire, que faire ?
@149 Pierre Jean
"Les Communistes vont voter la confiance (avec leur logique bien à eux)"
Vos sources SVP. Aux dernières nouvelles les élus du groupe devaient refuser la confiance au gouvernement Valls. La situation est suffisamment complexe sans qu'il soit nécessaire d'en rajouter.
Au moins que les députés FdG ne s'abstiennent pas mais votent contre la confiance à Valls sinon nous ne seront pas crédibles !
Le problème aujourd'hui n'est pas que les 20 % restant du NPA après toutes les scissions précédentes qui ont déjà rejoint le Front de Gauche nous rejoigne à son tour, aujourd'hui le problème est de faire que ceux qui se considèrent de gauche se tournent vers nous au lieu d'être submergé par le découragement, l'apathie et l'abstention. A travers la Gauche Unitaire, la Gauche anticapitaliste et d'autres scissions, 80 % du NPA d'origine est déjà dans le Front de Gauche. Que le NPA canal historique qui est dans un état d'agonie financière avancée se souvienne de nous aujourd'hui parce qu'il n'a plus un euro, c'est gentil, mais l'avenir du Front de Gauche c'est de devenir un Front du Peuple. Comment faire venir à nous la gauche, populaire, syndicale, associative, la gauche citoyenne ? J'espère juste que cet appel du NPA survivant n'est pas seulement une ultime manoeuvre politique pour retarder encore l'annonce des listes Front de Gauche. Plus on retarde la publication des listes, plus l'objectif de passer devant les listes PS, qui a longtemps été l'objectif donné par Jean-Luc Mélenchon, s'éloigne.