05avr 14
Ces temps derniers, je n’aurai guère eu de temps au clavier. Mais comme j’ai eu maintes occasions de m’exprimer et d’être diffusé en audiovisuel, j’avoue que je m’y perds entre ce que j’ai dit, où je l’ai dit et ce qui est disponible encore à cette heure. Au demeurant, toutes les formes d’expression ne se valent pas, ni au moment où l’on conçoit le message, ni au moment où on le délivre. J’en suis encore à considérer que, pour ce qui est de la pensée politique, l’écrit reste la forme supérieure. Elle oblige à la réflexion approfondie celui qui le conçoit et permet la mise à distance pour qui découvre le message.
J’écris dans le train du retour de Montpellier. J’y suis allé faire une conférence au département de science politique de la fac de droit : « L’écosocialisme pour maitriser le futur ». J’avais fait déjà cette même conférence ce mardi à Toulouse. Je suis très impressionné par le nombre des étudiants qui se déplacent à cette occasion, et par l’extrême gentillesse de l’accueil qui m’est réservé par une génération pour le reste bien piquante. Bien sûr, je trouve aussi étrange que vous l’idée d’avoir calé ces deux rendez-vous et leur éprouvant aller-retour, dans la semaine de la session du parlement à Bruxelles. Et tout ça au lendemain du dimanche de fin d’une campagne aussi harassante. Et à la veille de la suivante… J’ai oublié quand et pourquoi en acceptant ces invitations j’ai proposé ces dates. Mais, en fait, j’en suis enchanté. Quelque chose de la fraicheur du public me recharge la batterie et c’est une joie pure pour moi de me dire que je transmets le virus à la génération suivante. Le seul reproche que je me fais est l’affreuse longueur de mon exposé.
Cette semaine aura vu l’Histoire de notre pays s’accélérer dans des conditions très inattendues. Je parle donc un peu et davantage des opportunités qui se dessinent dans le chaos qui s’est abattu sur la gauche traditionnelle. Je promets d’être bref. De toute façon, je dois encore préparer le rapport politique du prochain Bureau national du PG puisque Martine Billard m’a demandé de le faire. Quatrième dimanche sans pause.
Le gouvernement météorite
Personne ne s’attendait à un changement de Premier ministre, à chaud. Personne ne s’attendait à la sortie des Verts hors du gouvernement. Donc, en 24 heures, le PS a été mis en débâcle et son principal allié a quitté les rangs de sa cause. Les mouches médiatiques ayant changé d’ânes, la formidable crise que déclenche la catastrophe électorale dans les rangs du PS s’enclenche dans le secret des souffrances muettes. Des milliers de gens salariés du système basculent dans ce qui s’apparente à un néant social et symbolique. Comme organisation collective, ce parti s’est effondré. Je ne crois pas qu’il se relève dans les semaines qui viennent. Au contraire.
Bilan : les solfériniens gouvernent seuls, sans base, sans parti et sans alliés. Leur système recevra donc seul, et sans capacité de résistance, la décharge suivante que va être l’élection européenne. Le score sera pitoyable. Dès lors, les conditions se réunissent qui font de ce gouvernement une météorite en puissance. Comment gouverne-t-on un pays développé avec un chef d’État à deux pour cent de « très satisfaits », une majorité parlementaire étrillée aux élections locales dans laquelle se présentaient la moitié des membres du gouvernement et qui, après un changement de Premier ministre, reçoit une deuxième et écrasante sanction ? C’est tellement mal conduit et tellement étrange que le landernau bruisse de rumeurs : ce serait un calcul de Hollande pour se débarrasser de l’hypothèque Valls, ce serait une ruse pour être obligé de dissoudre et faire prendre en charge à la droite le plan d’austérité signé avec la Commission européenne, et blabla… Je ne crois rien de tout ça. Ce serait supposer un plan et des visées de long terme. Ce serait presque trop beau. En fait, ce changement de gouvernement est un acte de panique. Un fusil à un coup dégainé pour parer au plus pressé. Aucun d’entre eux ne s’est posé la question que j’ai posée ici et que formulent comme moi, tous ceux, de tous bords, qui savent juste les deux ou trois choses que l’Histoire enseigne sur la façon dont un État se disloque parfois faute de tête à sa tête.
De même j’entends dire ici ou là que les barons locaux ne vont pas laisser le drame se dérouler jusqu’à son terme avec la série noire annoncée : les européennes, les sénatoriales, les cantonales et les régionales dans l’année qui vient. J’objecte que pour s’opposer à quelque chose il faut avoir des raisons et des moyens communs de le faire. Où sont-ils au PS aujourd’hui ? Ce n’est pas tout. Il faut aussi des cadres, des lieux de décisions et des rites qui le rendent possible. Tout cela n’existe plus depuis longtemps au PS. Ni le bureau national, ni le conseil national ne signifient plus rien pour qui que ce soit. Ils sont désertés et c’est le règne des deuxièmes couteaux que méprisent souverainement les grands barons qui doivent agir. La décomposition sera la règle, c’est-à-dire le « sauve qui peut » individuel et sans principe. J’ai déjà noté ici comment pendant que les « journalistes » médiacrates commentaient les sondages bidons et, une fois de plus, faux, les radars médiatiques étaient resté incapables de repérer l’ampleur nouvelle des dissidences locales, parfois leur multiplicité dans une même ville, et la puanteur de certaines d’entre elles. Cette débandade, cette décomposition nous met tous en danger. Car, n’en déplaise au narcissisme solférinien, ils ne sont pas seuls au monde. Droite et extrême droite sont regonflés à bloc par ces épisodes et par la béance du pouvoir qu’ils sont aussi capable que nous d’analyser.
Une opportunité politique pour l'autre gauche
Cette dislocation est aussi une opportunité. Toute l’architecture de la gauche est changée. La sortie du gouvernement décidée par le Verts ouvre la possibilité de construire un nouvel arc de force très large, indépendant du PS. De là peut naître cette majorité alternative à laquelle nous travaillons. Sinon, pourquoi les Verts auraient-ils quitté le gouvernement ? Pour s’isoler ? Selon moi, la jonction se fera aussi certainement que la sortie des Verts était inéluctable. Evidemment l’addition des forces ne se déroulera pas, cette fois-ci, comme aux épisodes précédents avec les autres forces rencontrées sur notre chemin. Le Front de Gauche est au lendemain de municipales menées de façon incohérente. Il est en plus mauvaise posture et moins puissant électoralement qu’EELV. L’admettre, c’est partir du bon pied. En tirer toutes les conséquences sera la mise au pied du mur de notre intelligence de la situation. D’autre part, ce n’est pas seulement une stratégie qu’il s’agira de valider mais bien plutôt un contenu, des éléments de programme. Ce ne sera pas le plus simple si, comme je crois qu’il faut le faire, nous voulons entrainer aussi la totalité des composantes du Front de Gauche dans cette avancée. Cette discussion sérieuse est indispensable pour éviter le retour au système des accords sur des textes « fourre tout » comme le PS en a signé avec EELV avant la présidentielle, au prix de la confusion dont on se souvient.
En tous cas, la masse critique peut-être atteinte qui permettra de faire basculer un secteur significatif du PS de notre côté. Rien de cela ne peut se faire dans le très court terme. Mais il faut s’y atteler avec sérieux pour ne pas perdre de temps. D’ailleurs, c’est engagé. Les premiers dîners en ville sont encourageants. Bien sûr, la clef du succès est ailleurs. Il faut que le terrain reprenne confiance en soi. Autrement dit, il faut que l’abstention massive comme les électeurs du Front de Gauche se donnent un contenu actif et offensif. La manifestation du 12 avril va être un formidable accélérateur de ce processus. C’est évidemment une manifestation de mobilisation sociale contre le contenu de la politique d’austérité. Donc, on le dira comme on veut, c’est une manifestation contre l’action de ceux qui la mettent en œuvre. Sa préparation a été assez méticuleuse, du moins autant que son organisation et ses méthodes de déclenchement. Mes lecteurs savent à quoi s’en tenir je n’y reviens donc pas sinon pour renvoyer à mes billets qui en traitent déjà. N’empêche que si on veut bien observer comment la date se combine avec le contexte, on peut conclure que nous avons pris la bonne décision.
Valls et le grand marché USA-Europe
Qui sera le ministre du Commerce extérieur ? Cette bataille de domaine d’autorité entre Arnaud Montebourg et Laurent Fabius a duré toute la journée de jeudi. Manuel Valls a finalement choisi. C’est Laurent Fabius, le ministre des Affaires Etrangères, qui s’occupera aussi du Commerce extérieur, et non le ministre de l’Economie. Le message serait-il : les diplomates français deviennent officiellement des représentants de commerce au profit des multinationales françaises ? C’est plus grave. Le commerce est un élément de la stratégie géopolitique du pays. C’est une confirmation. Mais dans le contexte, cela doit aggraver nos craintes au sujet du projet de Grand Marché Transatlantique entre l’Union européenne et les Etats-Unis d’Amérique. Depuis plus de cinq ans, je dénonce ce projet d’accord de libre-échange transatlantique comme la volonté de construire une « OTAN de l’économie ». C’est-à-dire d’inféoder toujours plus l’Union européenne et la France aux intérêts économiques des Etats-Unis d’Amérique comme nos intérêts militaires leur sont inféodés par le biais de l’OTAN. Le rattachement du Commerce extérieur aux Affaires étrangères n’est pas neutre dans ce contexte. Il montre l’objectif politique d’un tel accord de libre-échange au-delà de son contenu strictement économique.
Cet aveu rend encore plus insupportable l’opacité qui entoure ce projet de Grand Marché Transatlantique. On se souvient que le 11 février dernier, aux Etats-Unis, François Hollande avait exprimé sa volonté d’« aller vite » sur ce projet pour éviter « une accumulation de peurs, de menaces, de crispations ». Michel Sapin a confirmé que le gouvernement a peur du peuple. Jeudi 3 avril, le nouveau ministre des Finances était interrogé par un auditeur dans la matinale de France Inter au sujet du Grand Marché Transatlantique. Plus précisément, l’auditeur demandait si un projet d’une telle ampleur ne méritait pas un référendum. C’est une exigence que le Parti de Gauche a exprimé dès le mois de mai 2013, avant même l’ouverture des négociations entre la Commission européenne et les Etats-Unis d’Amérique. La réponse de Michel Sapin a été stupéfiante de mépris pour le peuple. Après avoir rappelé que « c'est un des fondements de l'Europe que d'être un grand marché », Michel Sapin a affirmé, sans argument que « le référendum n'est pas la bonne réponse démocratique a une question comme celle-ci ». Pourquoi ? Vous ne le saurez pas. Ou plutôt, on le comprend à la suite de la réponse de Michel Sapin. Pour Michel Sapin, « Cela ne veut pas dire qu’il ne doit pas y avoir débat. Il doit y avoir débat sur tous les sujets difficiles, parce que les Français doivent pouvoir comprendre ce qui se passe. Trop souvent, et depuis trop longtemps, il ne comprennent plus les enjeux, ils ne comprennent donc plus les réponses qui sont apportées ». Michel Sapin ne veut pas de référendum sur le Grand Marché Transatlantique parce qu’il considère que le peuple est trop bête pour comprendre ?
Pendant ce temps, ce projet continue d’avancer dans les salons de l’oligarchie. Ainsi se tiendra, jeudi 10 avril prochain, à Paris, une rencontre entre dirigeants de l’Union européenne et représentants patronaux européens et états-uniens. Cette rencontre est organisée par les journaux Washington Post et The European Voice. Elle bénéficie du soutien total de la Chambre de commerce états-unienne en Europe (American Chamber of Commerce to the European Union). Il y aura du beau monde ! La journée sera introduite par le Commissaire européen chargé de la négociation avec les Etats-Unis, Karel de Gucht, en personne. Elle sera conclue par la ministre suédoise du Commerce. Entre les deux, les participants étudieront comment « harmoniser les réglementations » pour « stimuler la compétitivité et créer une situation de concurrence équitable pour les entreprises de part et d’autre de l’Atlantique, en réduisant les coûts de mise en conformité et les fardeaux administratifs », selon les mots du programme de la journée. C’est ce dont discuteront Wolfgang Bernhard, membre de la direction du constructeur automobile allemand Daimler et Nani Beccalli-Falco, PDG de la filiale européenne de l’entreprise états-unienne General Electric.
Tout est au menu de la journée : la santé, les biotechnologies ou encore le numérique. Sur ce sujet, c’est le PDG de Google pour l’Europe de l’Est et du Sud, l’Afrique et le Moyen-Orient qui s’exprimera. De passage à Paris, il ne parlera sans doute pas de la fraude fiscale dont Google s’est rendu coupable en France pour une somme évaluée autour d’un milliard d’euros. Peut-être évoquera-t-il le sujet au détour d’un couloir avec le Secrétaire-général du ministère des Affaires Etrangères français, dont la présence est aussi annoncée ? A moins qu’il n’évoque les montages financiers d’évasion fiscale avec un autre intervenant de la journée comme Simon Cooper ? C’est le Directeur exécutif de la banque HSBC Global Commercial Banking, filiale du groupe HSBC cité dans plusieurs affaires d’évasion fiscale en Suisse, notamment au profit de près de 3 000 Français.
Le clou du spectacle pourrait bien avoir lieu vers 16h15. C’est l’heure à laquelle est prévue la table ronde sur l’ « Energie et les matières premières dans le marché transatlantique ». L’ambition est affirmée dès le programme de la journée : « nous analyserons dans cette session les impacts du TTIP (le nom officiel du GMT) sur l’énergie et les matières premières. Plus précisément, nous verrons si un accord pourrait faciliter les exportations de gaz naturel liquéfié vers l’Union Européenne, et si l’UE bénéficierait ainsi de la révolution du gaz de schiste aux Etats-Unis ». Pour discuter de cela, les deux orateurs sont de très haut niveau. On trouve ainsi Heinz Haller, vice-président exécutif de The Dow Chemical Company, multinationale états-unienne de la pétrochimie. Et Christophe de Margerie, PDG de Total !
Pour assister à ce rassemblement de grands patrons, il faut débourser 1 788 euros par personne. Ceux qui se sont inscrits avant le 14 mars ont eu droit à une ristourne de 200 euros. Même pas de quoi se payer une nuit dans l’hôtel où se tiendra la journée. Le prix d’une nuit dans une chambre de base à l’hôtel Shangri La est de 800 euros ! Et la plus grande suite se loue pour 25 000 euros la nuit. Soit 22 fois le Smic pour une nuit d’hôtel ! Un rassemblement est prévu devant ce repaire d’oligarques le jeudi 10 avril à 16h. Il est convoqué par le collectif national unitaire contre le Grand Marché Transatlantique. Il sera l’occasion de dénoncer les dangers d’un tel accord. Et le déni de démocratie que représentent l’opacité de la négociation et le refus d’un référendum exprimé par Michel Sapin. En tous cas une chose est claire : la bataille contre le GMT doit s’accélérer avec le gouvernement de Valls !
Condamnation de Marine Le Pen
Tête basse mains sales Marine le Pen est condamnée pour manœuvre électorale frauduleuse et diffusion d’un montage d’une image sans autorisation de l’intéressé. Je suis certain que si nous avions eu un intérêt médiatique plus puissant pour cette cause et ce procès, les juges de Béthune se seraient sentis plus libres de leurs mouvements. Car il leur a fallu beaucoup de courage pour prendre en charge jusqu’au bout cette affaire. Pas seulement du fait de l’ambiance qui règne sur place, et davantage encore à présent que les gros bras du FN se pavanent à Henin-Beaumont. Mais aussi du fait du désintérêt de la chancellerie pour une cause qui concerne pourtant l’intérêt général, la dignité et la régularité des élections en République. La réaction de madame Le Pen à l’annonce de sa condamnation a souligné cette pression. C’est à l’impartialité du tribunal qu’elle s’est attaquée. Elle l’a fait dans des termes qui ont soulevé l’hilarité documentée du blog de maitre Eolas.
Le rendu du jugement dans les médias a été intéressant de bien des façons. France 2, qui avait diffusé au journal de 20 Heures les documents qui ont fait l’objet du procès, a interrompu sa curiosité passionnée pour les reportages sur le FN. Vous n’en aurez pas entendu parler. J’en passe et des meilleures. Moi, je ne suis pas étonné. Mais autour de moi, les gens tombent des nues quand ils découvrent sur internet le jugement, le procès, son objet et l’omerta sur le tout. De mon côté, je reste sur ma faim. Pourquoi ma plainte au commissariat n’a-t-elle pas été transmise au parquet à l’époque ? Pourquoi celui–ci n’a-t-il pas été saisi par la chancellerie, alors que l’affaire avait fait son bruit à mon initiative ? Pourquoi ai-je du citer moi-même directement madame Le Pen pour obtenir que l’affaire soit jugée ? On ne saura rien. Le garde des Sceaux ne s’y intéresse pas. En attendant, c’est une première, comme le souligne mon avocate, Maitre Garrido. Cette condamnation est sans précédent pour un chef du Front National. Son motif est spécialement grave. La dédiabolisée du journal « Le Monde » est condamnée pour « manœuvre frauduleuse » dans une élection ! J’y reviendrai. Mais la semaine prochaine on va voir encore autre chose : le rendu du procès que madame Le Pen m’a intenté pour l’avoir qualifiée de « fasciste ». Je ne crois pas qu’elle le gagne.
@ 152
Ce n'est pas le retard de la publication de l'accord sur les Eurpéennes qui pèsera sur les résultats, c'est la composition de ces listes et notamment la personnalité des têtes de listes et leur répartition géographique.
Contrairement à ce qui est attendu, rien n’est moins sûr qu’Hollande change de politique après une raclée du PS aux Européennes. Hollande a déjà passé les Européennes par pertes et profits, comme les Municipales, et se voit un boulevard devant lui, sans élections majeures pendant trois années, pour mener à son terme et de façon irréversible une politique européenne, atlantiste et ultralibérale. C’est pourquoi nous devons donner la possibilité aux électeurs, par un vote massif au profit du FdG contre l’Europe de Bruxelles, de signifier que les traités signés contre leur gré n’engagent que leurs auteurs et qu’ils y mettront fin à la première occasion. De la gauche à la droite républicaine, nous serons les seuls à porter cette attente, cette volonté et cet espoir. De quoi rassembler la majorité des nonistes qui ne veulent pas du fascisme. Tous les partis seront contre nous. Et plus ils se déconsidéreront en nous traînant dans la boue, plus les Français auront à cœur de nous rejoindre. Ils n’aiment rien tant que cela. Et plus nous serons nombreux et forts pour affronter l’adversité de ces trois prochaines années. Si tant est que le régime ne s’écroule pas avant.
Adrien, il reste 7 semaines, nous n'avons pas une affiche, pas un tract, pas une liste de prête dans aucune région. C'est très peu pour faire campagne. Surtout que les municipales nous enseignent qu'il va falloir aller chercher les électeurs les uns après les autres. Les convaincre de se bouger. Le vote va être vraiment politique, ce n'est pas la présidentielle où une personnalité, une "image" peut séduire plus largement que son camp. On l'a vu dans le passé aussi bien avec Bayrou que Laguillier et d'autres. Le vote aux législatives, aux cantonales ou aux européennes est beaucoup plus politique donc beaucoup plus difficile pour le Front de Gauche. La logique de la cinquième, la présidentialisation à tout crin de toute la vie politique, l'idée qu'une fois qu'on a fait le choix à la présidentielle le reste n'avait plus aucune espèce d'importance, sont devenues au fil du temps des réalités fortes contre lesquelles il est de plus en plus difficile de lutter. D'où la nécessité d'avoir du temps pour convaincre nos propres électeurs de la présidentielle (quatre millions) de se déplacer aux autres élections.
L'aveu de Bourdin ce matin est dans le non-dit. Il a démontré s'il en était besoin que les médias "jouaient" à faire de la politique, au lieu d'informer, avec le choix des sujets. Bourdin affirme que les reportages sur BFM concernant le FN étaient ciblés sur des faits négatifs les concernant et que cela disculpait largement BFM et compensait, de fait, le surplus de temps de parole que sa chaine a accordé volontairement au FN. Il comprend dans un éclair de lucidité qu'il vient de faire deux bourdes. Que les médias, et notamment BFM (mais pas lui), font bien des choix politiques en choisissant les sujets (en l'occurence critiquer le FN) et donc manipulent les téléspectateurs. Qu'en terme de communication, il sait que dire du bien ou du mal en période électorale c'est faire de la pub pour le FN et que dans ce cas il manipule JL Mélenchon et encore le télespectateur. J'ajoute la troisième bourde. Il sait que tous les autres médias font pareil et qu'à ce titre il est le perroquet de ses concurrents. A part ça les Français s'interressent au Vénézuela et trés peu à leur vie sociale, puisqu'il ne pose que des questions que se posent les Français.
Je suis avec attention les débats sur ce site et je n'interviens que très rarement. Je voudrais pour une fois dire ceci. Je trouve une qualité d'écriture exceptionnelle aux interventions de J.L. Mélenchon, mais suis souvent déçu par les commentaires. Ainsi cette polémique qui n'en finit plus contre le PC. Ça devient lassant (je précise que je ne suis pas membre de ce parti et n'ai nulle intention de le rejoindre). Comment voulez-vous élargir le Front de gauche si dès qu'un désaccord surgit avec l'une de ses composantes, et pas la moindre, cela devient un casus belli ? Il est plus que temps d'instaurer un cessez le feu. Quant à EE.LV certains oublient un peu rapidement de quelle manière ils se sont vautrés aux pieds du PS après les présidentielles pour obtenir des postes de députés et quelques ministères. Donc prudence et circonspection. Ne lâchons pas ceux qui ont fondé le Front de gauche pour un mouvement instable et très opportuniste.
En allant sur le site du CSA on constate en effet que RMC a donné un temps de parole conséquent au FN. CQFD M. Bourdin.
Je ne pense pas que dans les commentaires sur ce blog il soit question de lâcher quiconque. Ce qui ne nous empêche pas d'appeler "un chat un chat". Pour ma part quand je critique très vivement certains dirigeants du PC cela ne s'adresse qu'à ces seuls personnes sans remettre en cause tous les militants qui eux aussi dans leur grande majorité condamnent leurs attitudes. Quand à EELV voir d'autres courants, c'est la même attitude. Il y a ceux qui se reconnaissent dans notre collectif et les autres plus enclins à leurs intérêts personnels.
C'est la fragilité de l'être et c'est aussi cette diversité qui est le piment des luttes de conviction. Je suis sûr que certains se reconnaissent dans nos fondamentaux mais hésitent encore à franchir les barrières culturelles et politiques ancestrales difficiles à renverser mais c'est à nous de convaincre petit à petit ces esprits en s'inspirant des discours, conférences, programme et toutes les riches lectures que nous trouvons sur ce blog. Aussi créer des collectifs dans nos villages pour éduquer et réveiller les consciences à l'analyse politique.
Je pense comme lemetayerv (124) qu'il faut cesser les appels du pied qui ne mènent à rien et faire avec ce que l'on a pour l'instant, même si c'est loin d'être satisfaisant. Car je suis persuadée que si Ian Brossat s'est comporté envers le PG comme il s'est comporté, c'est qu'il avait carte blanche pour cela... Je vous laisse faire la conclusion qui s'impose.
Comme beaucoup de mes camarades du parti de gauche, je dis stop ! Laissons les politicards à leur médiocrité, il est hors de question de continuer avec eux, cela fait deux siècles que ce jeu de dupes perdure, ça suffit ! La gauche est lisible losqu elle est vraie.
Que les militants du PCF et d'EELV proches de nous nous rejoignent, et dehors les apparchiks de tous ordres et tous horizons. La surdose est dépassée, et j'enrage déjà de côtoyer le père Laurent le 12 avril, il n'aura même pas la décence de ne pas venir. C'est minable !
Les médias feront le blocus de l'information sur le 12 Avril, c'est chose entendue. est-il envisageable de commander un reportage video véritablepar exemple par des sté de drones (beaucoup plus abordable). Il y en a plusieurs en France qui louent le matériel avec pilote pour faire le reportage, pouvant ensuite être publié sur dailymotion. En Espagne, de la même manière, toutes les manifestations de rues sont boycottées et font l'objet d'un blocus médiatique. Nous savons à quoi nous en tenir.
J'adore les parties de ping-pong avec ce vieux renard de Bourdin qui manifestement y prend personnellement plaisir alors même qu'il se fait moucher le nez à tout bout de champ, et mouiller un à un chacun de ses pétards. Il tire tous les registres pour tenter de remporter la partie, et l'un après l'autre fait couic. Bourdin provoque, interrompt, déforme, sous-entend, explose, susurre, bavarde pour faire obstruction, souffle comme un cachalot dans son effort pour reprendre la main, il file dans des colères blanches... rien n'y fait. Ses trucs ne fonctionnent plus. Alors il se réfugie dans les généralités banales. "Vous critiquez toujours"... ce qui signifie qu'il est échec et mat et plat comme une crêpe, et il le sait. Jusqu'à la prochaine fois. Mais comme le caoutchouc épais, il reprend sa forme dare-dare. Ecraser un Bourdin, c'est donner un grand coup de bâton dans l'eau. Quelques secondes et le trou se referme. Cependant, l'exercice, bien qu'épuisant, est très utile: la bataille contre ce boeuf contraint à densifier le message, à formuler l'essentiel haut, vite et fort. Se dégagent quelques messages clairs et précis qui flottent dans l'espace longtemps.
Entièrement d'accord avec 157 (r.B)
Positivons toujours malgré tout ! Notre vision est jeune et porteuse d'espoir. Ne retenons que cela et allons de l'avant en continuant à transmettre ce en quoi nous croyons : l'humain d'abord et avant tout. Le respect de l'autre, une entrée en mer respectable, des idées positives innombrables à partager ou discuter. Ce n'est pas toujours facile de résister mais il est toujours bénéfique de partager des visions positives que de ressasser des rancoeurs. Et merci à notre porte parole, pour sa ténacité, son brio, et son enthousiasme inextinguible.
Arrêtons de se comporter comme les autres partis, de commenter, se chamailler pour quelques postes ou places. De se positionner par rapport au FN à la demande des journalistes. Il faut sortir de la nasse médiatique qui nous étouffe de plus en plus. Il faut revenir sur le fond, les propositions. Nos propositions sont pertinentes, originales, elles appellent à la réflexion. Il faut les marteler inlassablement pour faire appelle à l'intelligence des citoyens. En quoi nos propositions peuvent résoudre les problèmes immédiats des gens tous en permettant un avenir meilleur : du travail, des logements abordables, une éducation de qualité, un environnement viable...
BFMTV et médias. Tout à fait d'accord, avec les bourdes énumérées par naïf (156) mais derrière celle-ci "Bourdin affirme que les reportages sur BFM concernant le FN étaient ciblés sur des faits négatifs[...]" il y a une contradiction sur laquelle il me semble important de revenir. Si l'affirmation de Bourdin était dans le vrai, pourquoi dès le début de l'entretien ne s'est-il intéressé qu'à un non événement (cérémonie-coktail AFP) au lieu de la condamnation de MLP pour fraude électorale ? Pas un mot sur ce sujet, ô combien négatif, pour MLP (et positif sur Jean-Luc). Dans une République "normale", ce dernier sujet aurait pu faire un incendie médiatique. Comme pour noyer ce scandale politique, cette fraude électorale condamnée par la justice, les médias ont servi ce banal coktail AFP, à toutes les sauces, pour le noyer (ainsi que le succès de Jean-Luc) avant qu'il ne se propage. Bruno Jeudy (Le Figaro) Le Nobs, etc, semble s'être donné le mot pour jouer la carte de la (pseudo) compromission. Daniel Schneidermann, la palme avec son regard bien bas, à même oser titrer son article sur ce banal non-événement "Le coktail clandestin du Tout Etat". Un ramassis de niaiseries...
Dans l'Huma d'hier, Clémentine Autain nous livre son analyse des municipales et du FdG "il faut sortir du face-à-face PCF-PG qui a freiné le FdG... empêtré dans des divergences stratégiques et des batailles de places." Et vlan, tous dans le même panier ! Mais c'est pas tout. Il faut "une représentation politique plus jeune (...) car nous ne progresserons pas avec les recettes anciennes". Plus jeune? Blonde aux cheveux courts et aux yeux bleus par exemple ?
Autant il est normal de demander un rééquilibrage à l'occasion des élections Européennes, autant il m'est incompréhensible de vouloir enlever une élue sortante !
Marie Noëlle Linneman ce matin sur FI renouvelle son antienne "du FdG qui divise et affaiblit la Gauche". Tant qu"elle n'aura pas admis que "son" PS n'est plus de gauche, toutes ses belles protestations ne serviront à rien. D'ailleurs le but de son groupe n'est pas de mettre le gouvernement de Valls en difficulté. Tout est dit. Toutes ces contorsions médiatiques sont insupportables pour les millions de Français qui souffrent déjà et qui souffriront plus encore à cause de l'absence de vision politique à long terme de cette équipe. Et pourtant un champ immense d'activités pourrait s'ouvrir avec la réorientation de la production d'énergie vers un mode plus durable, dans le transport, dans la production vivrière plus respectueuse de la nature, etc. Un futur est à inventer, et ils ne voient rien !
Quand je lis une grande partie des commentaires, je me demande qui est l'ennemi ? Je n'ai pas lu une seule critique contre le patronat et la droite mais une haine contre les communistes ! La bourgeoisie n'a pas besoin de nous affaiblir, nous le faisons nous-mêmes. Il n'y a pas d'argumentaire, quasiment que des insultes.
La question des alliances à différents niveaux d'élections en fonction de situations diverses est pour moi une question importante et pas si évidente à trancher que ce que je lis dans les commentaires ci-dessus et c'est bien dommage. Se présenter à une élection dans un commune pour éventuellement la diriger sans envisager les alliances et les compromis ne peut être qu'un combat idéologique ce qui n'est pas condamnable mais il faut le dire clairement aux électeurs : on se présente mais on ne veut surtout pas diriger cette commune ou alors tout seuls ! Amicalement.
Pour une véritable réussite, les marcheurs du 12 avril doivent s'affranchir des diktats et des ukazes des appartchiks, trop fauteurs de divisions. Ras le bol des calculs politiciens et autres calculateurs. La colère n'est pas feinte ni calculée et encore moins corsetée. Elle doit pouvoir exploser librement !
"un pueblo, unido, jamas sera vincido !"
Forts des expériences menées en Grèce, en Italie, en Espagne par leurs collègues sociaux-ultra-libréraux-pseudo-démocrates, notre capitaine de pédalo et sa bande sont persuadés qu'ils peuvent faire la même chose en France. Le peu de révolte qu'ont engendrées ces spoliations des peuples les encouragent d'autant plus.
Je suis moi aussi choqué qu'une "partie" du FdG ait choisi l'alliance au premier tour avec le parti au pouvoir. Mais je suis de plus en plus choqué de lire ici tant de généralisations abusives, tant de jugements définitifs et tant d'anathèmes à l'encontre des militants du PC (je n'en suis pas), qui sont une composante vitale du FdG. La discussion politique n'est jamais achevée, surtout dans un mouvement aussi jeune (et divers) que le nôtre, mais se lancer des noms d'oiseaux ne peut qu'appauvrir et stériliser le débat.
Travailler sur le terrain, la mer, ses côtes, ses centrales qui ont tant besoin d'eau comme les vivants c'est aller là où les décisions, les choix prennent sens en s'imprégnant des biens communs si fragiles, merci à JL Mélenchon pour le billet bien sûr mais surtout pour ses "escapades" (humour bienveillant) là où il faut être pour sentir, voir, comprendre. Alors que l'On "panthéonnise" (dico?) des personnes remarquables, comme les "Justes", ce qui est actuellement vécu en France, en Europe n'est pas brillant. Envoyer au Panthéon ne suffit pas à disculper les représentants de l'Etat d'immondes lâchetés. Gosses qu'il faut cacher pour éviter leur expulsion, parce que leurs parents ont cru l'histoire, la France pays d'humanisme; non, non, pays de soumis en costumes. Et la confiance va être donnée pour que la sécurité sociale soit lâchée aux assurances privées, pour que l'on jette à la poubelle notre front-on: liberté égalité fraternité! Cachés derrière des étiquettes de pots de confiture ils vont dire oui ou se taire. Aucune conviction, aucun regard vers ce qui se passe dans le pays, en Grèce, au Portugal.. au-dessus du lot ces zélus! Moissac Izieu Tchernobyl oubliés?
@bloch
Hé oui, il s'agit d'une bataille idéologique. Je pense que les citoyens ont envie de savoir quelle politique leurs représentants vont appliquer, plutôt que de savoir s'ils auront ou pas le pouvoir, quitte à renoncer aux convictions. Qui aujourd'hui peut penser qu'on va infléchir la politique du gouvernement solférinien en y participant ? Pendant qu'on perpétue les appareils, l'offre de gauche, construite, distincte, autonome, n'est pas visible. Comment s'étonner alors qu'elle n'attirent pas autant les électeurs que la situation le laisserait à penser ?
J'ai souvent cité Limoges ces temps-ci parce que je crois que c'est réellement un exemple très clair. Dans une ville ancrée à gauche depuis un siècle, même une fusion technique n'a pas donné envie à la gauche de soutenir le maire sortant, frappé de la même défiance qui a touché tout le Ps et l'ensemble de ce qui y est ramené. Le FdG en fait malheureusement encore partie. Faisons en sorte de l'en éloigner.
Les partis sont morts. Atelier constituants maintenant.
@173
Excuse- moi mais si généralisations abusives il y a, tu en donnes toi-même un bel exemple répandu par ceux qui veulent éviter le vrai débat sur le fond. Il n'y a jamais eu sur ce blog "d"anathèmes à l'encontre des militants communistes" qui ont été à nos côtés dans le combat des municipales dans la moitié de la France. Comme nous ils ont porté courageusement et sans compromission électoraliste, l'espoir d'une alternative anti capitaliste et anti sociale-libérale. Et c'était doublement méritoire de leur part compte tenu de la position de leur direction nationale et d'une majorité de leurs directions fédérales.
Merci @ Semons la Concorde pour ses divers messages, en particulier le dernier (169) après avoir écouté M N Lienemann sur FI.
Et je souhaite rappeler que à quoi sert un socialiste dit de gauche qui se contente de s'abstenir pour tous les votes ?
Bien sur que toutes les "vilaines histoires" avec le PC pèsent et pèseront mais nous devons faire front tous ensemble, si nous nous divisons nous sommes perdus, nous devons penser a tous nous espoirs communs et ne pas les sacrifier a cause de dirigeants arrivistes et qui ne pensent qu'à eux ! Il nous faut du courage, de la pugnacité, il nous faut convaincre... pour vaincre.
Bon courage et merci a vous militants de partout, je suis de Tarbes une ville qui a fait presque 15%, le maire de droite est repassé. Mais nous sommes forts et plein d'espoir pour les européennes, mais il nous faut y aller tous ensemble et continuer à travailler, à agir, à aller a la rencontre des gens !
Est-ce que les socialistes, surtout ceux qui se proclament de la soi-disant aile Gauche du PS qui "admonestent" verbalement le gouvernement alors qu'ils vont voter la confiance ont leur certificat d'étude ? Le seul discours du Président qui "ne changera pas de cap" est de nature à faire son choix sans attendre le discours du 1er Ministre. Je m'explique. Quel va être le degré de contorsion de M. Valls, pour nous expliquer qu'il appliquera la directive Hollande déclarée lors du discours après le rejet massif aux élections municipales ? L'allègement des "charges" aux entreprises, l'allègement des cotisations au niveau des salariés, la réduction des impôts, le pacte de responsabilité, quémander le report des déficits auprès de A. Merckel, ne pourra-être compensée, que par la ponction supplémentaire et drastique des finances publiques, notamment la Santé, qui voit son Ministère remplacé par l'Action Sociale ! Moins de remboursement Sécu, moins de services publics, et c'est les citoyens qui devront "se payer" toutes ces prestations sur leurs maigres revenus en baisse constante. Encore un mensonge d'enfumage de plus !
@149 Pierre Jean et à tous ceux qui stigmatisent ici telle ou telle organisation du FdG, et pas seulement une prise de position de cette organisation : pensez-vous un instant que l'anticommunisme de principe puisse être une caractéristique culturelle du FdG ?
Cessons les commentaires sectaires. Nous ne devons pas oublier parmi les communistes PCF toutes celles et ceux qui ont joué vaillamment la carte du FdG, et ils sont nombreux. De même, il faut savoir trier au sein d’EELV ceux avec qui nous pouvons nous entendre comme Eva Joly et ceux qui préféreraient se couper une main plutôt que rejoindre le FdG comme E. Cosse ou Cohn Bendit. Et n’oublions pas aussi que les gens peuvent changer, Jean-Luc Mélenchon était au PS comme Danielle Simonnet et bien d’autres, Martine Billard était une élue des Verts, etc … le but n’est donc pas de former un groupuscule d’irréductibles mais d’incarner une alternative à gauche avec tous ceux qui le souhaitent. Ca n’est pas en nous isolant que nous y arriverons. Sans unité, point d’espoir. D’autre part, on peut lire plus haut des propos bien désobligeants envers le NPA qui n’engagent que leur auteur.
Pour ce qui concerne l’attitude du PCF à Paris, il faut savoir que Ian Brossat a été bombardé par B. Delanoë président de la SemPariSeine, une des plus importantes sociétés d'économie mixte de la Ville de Paris, qui gère notamment le chantier des Halles. Ceci explique sans doute beaucoup de choses.
Le FdG se doit d'être absolument en dehors de toute politique libérale s'il veut être reconnu comme la dernière alternative réellement de gauche aux yeux des citoyens qui veulent sortir de ce marasme socio-politico-éccologiste dans lequel plus personne ne reconnait ses petits, les résultats des municipales et l'abstention en sont une nouvelle indication, s'il en fallait encore une. Les camarades communistes, qui font partie du FdG, ne sont pas très clairs en laissant leur leader s'associer avec le PSolférinien plus libéral que jamais. Ils nous entraîne avec eux dans ce casse-gueule uniquement fait pour discréditer le FdG. "Les amis de mes amis sont mes amis" dit l'adage, OK ? Pourquoi ne posez-vous pas la question au PCF ? Pourquoi croyez-vous que j'ai rendu ma carte au PCF lorsque Laurent a choisi de "suicider" le FdG ?
Je verrais d'un bon oeil l'exclusion pure et simple du PCF du FdG. Rien n'empêcherait les vrais communistes et autres âmes de gauche de venir, en leur propre conscience faire de l'écosocialisme et de l'Humain d'abord leur unique projet citoyen. Nous devons refuser de disparaître dans les sables mouvants du libéralisme !
@ 89 adrien 78
"Conquérir le pouvoir non dans la conception politicienne, clanique, ou stalinienne, policière, mais marxiste pour imposer la justice sociale, l'écosocialisme, en oeuvrant immédiatement au développement de la démocratie participative directe et au dépérissement de l'état instrument de pouvoir d'une minorité."
Ma petite conscience de classe me fait dire que le temps du dépérissement que vous souhaitez sera une nouvelle fois supporté par les besogneux qui déjà maintenant voient la droite se recomposer et envisager son retour aux commandes de l'état. Et l'on verra bientôt les jeunes loups de la droite se targuer d'uniformiser les retraites sur le modèle du privé, de casser les solidarités au niveau de la santé, de diminuer les moyens pour l'école, d'augmenter les prix de l'énergie, etc. C'est simplement cette petite parenthèse de l'histoire, qui est déjà et qui vient à coup sûr, qui me gène.
Je suis heureux, oui, heureux d'apprendre que l'accord pour les européennes a été trouvé. Au boulot !
Le Front de gauche en ordre de bataille pour les européennes. Alors tous le monde aux boulot. Nous devons passer devant le PS. L'heure est à la mobilisation générale.
@ J.Lou
"C'est simplement cette petite parenthèse de l'histoire, qui est déjà et qui vient à coup sûr, qui me gène"
Oui, et vous avez raison. Comment justifier de nos valeurs de gauche, de nos critiques contre le PS trop à droite, si on laisse passer l'UMP au pouvoir en 2017. Certains, je suppose bien installés dans la vie au niveau emploi, ne voient pas la différence entre le PS et L'UMP. Bien sur l'ouvrier que je suis, lui, la voit très bien. Pas besoins de grands discours détaillés. Seul la finalité compte. J’espère que les têtes dirigeantes des partis ont bien conscience de cela. Si l'UMP repasse en 2017, cela voudra dire que nous ne servons à rien.
Vous voyez bien chers commentateurs que l'accord est trouvé pour les européennes. Pour porter le thème : "Rompre et refonder l'Europe" ce sont 2 PG aux premières places et 3 aux secondes places et pour le PC, 3 aux premières et 4 aux secondes. Il ne reste plus aux militants du PG de continuer le travail d'adhésion pour accroitre les postes. Pour un parti jeune, c'est un succès.
@ lucide 187
Des différences, vraiment ? Le PS n'a pas su endiguer la saignée industrielle malgré les rodomontades de Montebourg et les grandes promesses de Hollande, les salaires des ouvriers restants n'ont pas été augmentés il me semble et leurs emploi n'ont pas été plus stabilisé non plus. Donc oui on peut affirmer qu'entre le PS et l'UMP c'est kif-kif, enfin non c'est même pire étant donné les lois scélérates qui ont été voté par le PS ! (ce qui n'est pas vraiment étonnant, la sale besogne capitaliste a souvent été réalisé par des partis de "gôche" étant donné la plus faible résistance que leur opposait les travailleurs.) Je ne suis pas "bien installé dans la vie niveau emploi" (je suis chômeur...) et pourtant je le clame haut et fort, UMP et PS tous les mêmes.
Je viens d'entendre un excellent discours de d'André Chassagne à l'assemblée nationale mais c'était sur la chaine parlementaire. Sur les chaines d'"information" on était aussi en direct de l'assemblée mais après les discours des partis de droite et des écolos, les chiens de garde ont interrompu le direct, on voyait bien Chassaigne dans un petit carré de l'écran mais on ne l'entendait pas. On n'est revenu au direct que lorsque la parole fut rendue aux tenants du libéralisme en l’occurrence Monsieur Bruno Leroux du parti "Socialiste".
Belle intervention de Chassaigne à l'Assemblée Nationale, en réponse au programme très libéral et si peu social de Valls. Programme contre programme, ce que serait un vrai programme de gauche.
En proposant de supprimer les charges sociales pour les salaires niveau SMIC, Valls rejoint la réforme Schröder de 2002, avec les 400-Euro-Jobs (20h/semaine, pour lesquels il n'y a pas ou peu de cotisations sociales). Beaucoup cumulent deux emplois de genre, ce qui fait un SMIC à l'allemande. La recette a marché, le pays est sorti du marasme économique et du chômage. Les riches se sont enrichis et les pauvres se sont appauvris. 12 millions de personnes (sur 80) vivent sous le seuil de pauvreté. Tendance croissante. La différence : le patronat français n'a pas le dynamisme et l'expérience internationale du niveau allemand. Il faudrait parler aussi de la cogestion dans les entreprises allemandes et de beaucoup d'autres choses qui nous différencient. Bref, ce n'est pas cette mesurette qui va créer beaucoup d'emplois. Tout reste à faire.
Merci Jean-luc pour ces nouvelles fraîches qui me remplissent de hargne et de volonté à vouloir que cela change vraiment et que l'on puisse empêcher enfin les plans des solfériniens de réussir. De plus, les dernières élections municipales a fait naître l’émergence de cette nouvelle gauche que nous attendons tous. Néanmoins, comme beaucoup de camarades je pense qu'il va falloir éclaircir le chemin du Front de gauche qui a fait l'objet de trahison de la part de certains élus communistes, notamment à Paris et à Toulouse où leurs actions nous a beaucoup desservie dans la conquête électorale. Maintenant, certains de ces gens là osent encore se réclamer du FdG et cela a tendance à semer le trouble parmi les gens qui ne sont pas encore acquis à notre cause et qu'il va falloir convaincre. Il faut donc s'en tenir à des alliances claires au sein du Front de gauche et ne jamais laisser personne pactiser avec l'ennemi.
Belle intervention de Chassaigne. Les députés PS vont serrer les rangs, nous, on va serrer les fesses.
@ jean ai marre 188
C'est pas 2 têtes de liste pour le PG mais 3, et aussi 1 pour Ensemble. Voir le communiqué
EELV votent la confiance au gouvernement Valls. Merci aux députés communistes du FdG ils ont sauvés l'honneur de la gauche.
"Rompre et refonder l'Europe"
N'y a-t-il pas une contradiction dans les termes du titre du programme? Rompre c'est quitter, non? On sent que le débat à porté sur tout autre chose que le contenu du programme. Il est vrai que refonder l'Europe avec le poids du Parlement européen et celui prévisible des députés de la vraie gauche toutes nations confondues, c'est une question de foi plus que de programme.
@177 Adrien78
"Excuse- moi mais si généralisations abusives il y a, tu en donnes toi-même un bel exemple répandu par ceux qui veulent éviter le vrai débat sur le fond....."
100 % d'accord. Quand à ceux qui persistent à être aveugles parce qu'ils refusent de regarder la vérité en face, il y en a toujours eu et il y en aura toujours. Espérer les amener à ouvrir les yeux est certes louable, mais vain.
@michel de toulon
"EELV votent la confiance au gouvernement valls. merci aux députés communistes du FdG ils ont sauvés l'honneur de la gauche"
Oui et merci également à EELV d'avoir si vite fait la démonstration qu'il faudrait être inconscient pour envisager de construire quoi que ce soit avec un tel "machin". Les militants sincèrement écologistes ne peuvent être dupes.
Pas un problème pour la vraie gauche ? Non content d'être l'épouvantail rêvée notamment du PS pour justifier son fumeux vote utile, il est aussi un véritable aspirateur à contestataire grâce à sa rhétorique attrape-tout et mensongère détournant de potentiels électeurs de nous apporter leur soutien. Non, le FN est définitivement un poison et est le verrou très solide du système. Quant à EELV je ne vois absolument pourquoi on irait quémander une alliance avec eux. En plus de n'avoir pas du tout la même vision de l'Europe et de la Nation, (fédéralisme, sus au concept d'Etat-Nation, régionalisme...) ils sont à l'écologie ce que le PS est au socialisme (tenants du très fumeux concept de "capitalisme vert" en plus d'une vision "bobo hippie" de l'écologie) Après il se peut que Jean-Luc Mélenchon est en tête de leur faire une "Mitterrand", mais bon, n'est pas machiavel qui veut !
@197 (Serge Uleski)
Ta blagounette un tantinet sexiste pourrait passer dans une discussion entre potes et "potesses" mais sur ce blog politique du Front de Gauche et de l'irréprochable Jean-Luc en matière de respect hommes/femmes, elle fait un peu tâche, camarade. Sans rancune.
[Edit webmestre : Je n'avais pas encore lu votre commentaire lorsque j'ai renvoyé ce pitre et ces blagues douteuses se faire voir ailleurs, mais vous confirmez... En revanche, "sans rancune" me parait une peu trop magnanime pour une telle engeance.]
Nous voilà en ordre de bataille mais pour remporter ces Européennes c’est la mobilisation générale des électeurs contre l’Europe de Bruxelles qu’il faut décréter. Dans la mesure où les députés européens sans véritable pouvoir ne servent que de caution à une institution ultralibérale, hégémonique et antidémocratique, il faut appeler tous les Français qui rejettent cette Europe à voter FdG, le seul mouvement politique, de la gauche à la droite républicaine, qui veuille en sortir tant elle est irréformable, pour en créer une autre avec et pour les peuples. Les électeurs nous rejoindront s’ils sont convaincus que cet objectif est à leur portée, que cette échéance est proche et que les députés du FdG seront à Bruxelles et à Strasbourg les relais de leur colère et de leur révolte contre un système honni dont la fin est inéluctable et dont le compte à rebours a commencé. S’attaquer de front à la clé de voûte du système oligarchique, dédaigneux et odieux, que représente la Commission européenne est une nécessité, un enjeu et un défi à la mesure de ces Européennes.
Suite au brillant discours de Valls, sur la 2 ils ont donné la parole à 2 braves femmes qui ont (soit disant) écouté le discours et qui semble satisfaite de bénéficier de 50€ de plus par mois et je les comprends. Dommage qu'elles ne se rendent pas compte qu'en échange de ces 50€ ce sera moins de prestations sociales, moins de remboursement de sécu et au bout du compte ces 50€ elles vont bien vite les redonnés aux assurances complémentaires.
Je suis bien contente qu'un accord ait été trouvé pour les européennes, parce qu'on va en baver au vu du programme Valls and co. Sinon, l'intervention de JL Mélenchon face à Bourdin sur le temps de parole accordé au FN fait des vagues. Pris la main dans le sac, le petit monde médiatico médiatique l'a amère et se défend comme il peut, soit par le mensonge ou l'omission qui vaut mensonge. A ce propos Libé, comme à son habitude, n'est pas en reste et envoie l'artillerie contre les propos de Jean Luc Mélenchon, chiffres à l'appui. Sauf que le problème bien réel de la prédominance du FN dénoncé par le CSA lui-même ne valait pas pour la campagne officielle (soit la semaine avant les élections, puis celle de l'entre deux tours) mais pour tout le mois qui l'a précédé. Oui le CSA avait rappelé à l'ordre BFM à ce moment là, j'étais allé voir sur leur site, et non pendant la campagne, moment ou il est difficile de gruger. Que valent deux semaines de temps parole à peu près équitable si tout le reste de l'année il ne l'est pas ? Je ne suis pas inscrite sur le forum de Libé mais si quelqu'un veut répondre à ce pseudo journaliste qui ne voit que ce qu'il veut voir...