05avr 14

L’état de béance du pouvoir

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Ces temps derniers, je n’aurai guère eu de temps au clavier. Mais comme j’ai eu maintes occasions de m’exprimer et d’être diffusé en audiovisuel, j’avoue que je m’y perds entre ce que j’ai dit, où je l’ai dit et ce qui est disponible encore à cette heure. Au demeurant, toutes les formes d’expression ne se valent pas, ni au moment où l’on conçoit le message, ni au moment où on le délivre. J’en suis encore à considérer que, pour ce qui est de la pensée politique, l’écrit reste la forme supérieure. Elle oblige à la réflexion approfondie celui qui le conçoit et permet la mise à distance pour qui découvre le message.  

J’écris dans le train du retour de Montpellier. J’y suis allé faire une conférence au département de science politique de la fac de droit : « L’écosocialisme pour maitriser le futur ». J’avais fait déjà cette même conférence ce mardi à Toulouse. Je suis très impressionné par le nombre des étudiants qui se déplacent à cette occasion, et par l’extrême gentillesse de l’accueil qui m’est réservé par une génération pour le reste bien piquante. Bien sûr, je trouve aussi étrange que vous l’idée d’avoir calé ces deux rendez-vous et leur éprouvant aller-retour, dans la semaine de la session du parlement à Bruxelles. Et tout ça au lendemain du dimanche de fin d’une campagne aussi harassante. Et à la veille de la suivante… J’ai oublié quand et pourquoi en acceptant ces invitations j’ai proposé ces dates. Mais, en fait, j’en suis enchanté. Quelque chose de la fraicheur du public me recharge la batterie et c’est une joie pure pour moi de me dire que je transmets le virus à la génération suivante. Le seul reproche que je me fais est l’affreuse longueur de mon exposé.

Cette semaine aura vu l’Histoire de notre pays s’accélérer dans des conditions très inattendues. Je parle donc un peu et davantage des opportunités qui se dessinent dans le chaos qui s’est abattu sur la gauche traditionnelle. Je promets d’être bref. De toute façon, je dois encore préparer le rapport politique du prochain Bureau national du PG puisque Martine Billard m’a demandé de le faire. Quatrième dimanche sans pause.

Le gouvernement météorite

1Personne ne s’attendait à un changement de Premier ministre, à chaud. Personne ne s’attendait à la sortie des Verts hors du gouvernement. Donc, en 24 heures, le PS a été mis en débâcle et son principal allié a quitté les rangs de sa cause. Les mouches médiatiques ayant changé d’ânes, la formidable crise que déclenche la catastrophe électorale dans les rangs du PS s’enclenche dans le secret des souffrances muettes. Des milliers de gens salariés du système basculent dans ce qui s’apparente à un néant social et symbolique. Comme organisation collective, ce parti s’est effondré. Je ne crois pas qu’il se relève dans les semaines qui viennent. Au contraire.

Bilan : les solfériniens gouvernent seuls, sans base, sans parti et sans alliés. Leur système recevra donc seul, et sans capacité de résistance, la décharge suivante que va être l’élection européenne. Le score sera pitoyable. Dès lors, les conditions se réunissent qui font de ce gouvernement une météorite en puissance. Comment gouverne-t-on un pays développé avec un chef d’État à deux pour cent de « très satisfaits », une majorité parlementaire étrillée aux élections locales dans laquelle se présentaient la moitié des membres du gouvernement et qui, après un changement de Premier ministre, reçoit une deuxième et écrasante sanction ? C’est tellement mal conduit et tellement étrange que le landernau bruisse de rumeurs : ce serait un calcul de Hollande pour se débarrasser de l’hypothèque Valls, ce serait une ruse pour être obligé de dissoudre et faire prendre en charge à la droite le plan d’austérité signé avec la Commission européenne, et blabla… Je ne crois rien de tout ça. Ce serait supposer un plan et des visées de long terme. Ce serait presque trop beau. En fait, ce changement de gouvernement est un acte de panique. Un fusil à un coup dégainé pour parer au plus pressé. Aucun d’entre eux ne s’est posé la question que j’ai posée ici et que2 formulent comme moi, tous ceux, de tous bords, qui savent juste les deux ou trois choses que l’Histoire enseigne sur la façon dont un État se disloque parfois faute de tête à sa tête.

De même j’entends dire ici ou là que les barons locaux ne vont pas laisser le drame se dérouler jusqu’à son terme avec la série noire annoncée : les européennes, les sénatoriales, les cantonales et les régionales dans l’année qui vient. J’objecte que pour s’opposer à quelque chose il faut avoir des raisons et des moyens communs de le faire. Où sont-ils au PS aujourd’hui ? Ce n’est pas tout. Il faut aussi des cadres, des lieux de décisions et des rites qui le rendent possible. Tout cela n’existe plus depuis longtemps au PS. Ni le bureau national, ni le conseil national ne signifient plus rien pour qui que ce soit. Ils sont désertés et c’est le règne des deuxièmes couteaux que méprisent souverainement les grands barons qui doivent agir. La décomposition sera la règle, c’est-à-dire le « sauve qui peut » individuel et sans principe. J’ai déjà noté ici comment pendant que les « journalistes » médiacrates commentaient les sondages bidons et, une fois de plus, faux, les radars médiatiques étaient resté incapables de repérer l’ampleur nouvelle des dissidences locales, parfois leur multiplicité dans une même ville, et la puanteur de certaines d’entre elles. Cette débandade, cette décomposition nous met tous en danger. Car, n’en déplaise au narcissisme solférinien, ils ne sont pas seuls au monde. Droite et extrême droite sont regonflés à bloc par ces épisodes et par la béance du pouvoir qu’ils sont aussi capable que nous d’analyser.

Une opportunité politique pour l'autre gauche

Cette dislocation est aussi une opportunité. Toute l’architecture de la gauche est changée. La sortie du gouvernement décidée par le Verts ouvre la possibilité de construire un nouvel arc de force très large, indépendant du PS. De là peut naître cette majorité alternative à laquelle nous travaillons. Sinon, pourquoi les Verts auraient-ils quitté le gouvernement ? Pour s’isoler ? Selon moi, la jonction se fera aussi 5certainement que la sortie des Verts était inéluctable. Evidemment l’addition des forces ne se déroulera pas, cette fois-ci, comme aux épisodes précédents avec les autres forces rencontrées sur notre chemin. Le Front de Gauche est au lendemain de municipales menées de façon incohérente. Il est en plus mauvaise posture et moins puissant électoralement qu’EELV. L’admettre, c’est partir du bon pied. En tirer toutes les conséquences sera la mise au pied du mur de notre intelligence de la situation. D’autre part, ce n’est pas seulement une stratégie qu’il s’agira de valider mais bien plutôt un contenu, des éléments de programme. Ce ne sera pas le plus simple si, comme je crois qu’il faut le faire, nous voulons entrainer aussi la totalité des composantes du Front de Gauche dans cette avancée. Cette discussion sérieuse est indispensable pour éviter le retour au système des accords sur des textes « fourre tout » comme le PS en a signé avec EELV avant la présidentielle, au prix de la confusion dont on se souvient.

En tous cas, la masse critique peut-être atteinte qui permettra de faire basculer un secteur significatif du PS de notre côté. Rien de cela ne peut se faire dans le très court terme. Mais il faut s’y atteler avec sérieux pour ne pas perdre de temps. D’ailleurs, c’est engagé. Les premiers dîners en ville sont encourageants. Bien sûr, la clef du succès est ailleurs. Il faut que le terrain reprenne confiance en soi. Autrement dit, il faut que l’abstention massive comme les électeurs du Front de Gauche se donnent un contenu actif et offensif. La manifestation du 12 avril va être un formidable accélérateur de ce processus. C’est évidemment une manifestation de mobilisation sociale contre le contenu de la politique d’austérité. Donc, on le dira comme on veut, c’est une manifestation contre l’action de ceux qui la mettent en œuvre. Sa préparation a été assez méticuleuse, du moins autant que son organisation et ses méthodes de déclenchement. Mes lecteurs savent à quoi s’en tenir je n’y reviens donc pas sinon pour renvoyer à mes billets qui en traitent déjà. N’empêche que si on veut bien observer comment la date se combine avec le contexte, on peut conclure que nous avons pris la bonne décision.

Valls et le grand marché USA-Europe

Qui sera le ministre du Commerce extérieur ? Cette bataille de domaine d’autorité entre Arnaud Montebourg et Laurent Fabius a duré toute la journée de jeudi. Manuel Valls a finalement choisi. C’est Laurent Fabius, le ministre des Affaires Etrangères, qui s’occupera aussi du Commerce extérieur, et non le ministre de l’Economie. Le message serait-il : les diplomates français deviennent officiellement des 3représentants de commerce au profit des multinationales françaises ? C’est plus grave. Le commerce est un élément de la stratégie géopolitique du pays. C’est une confirmation. Mais dans le contexte, cela doit aggraver nos craintes au sujet du projet de Grand Marché Transatlantique entre l’Union européenne et les Etats-Unis d’Amérique. Depuis plus de cinq ans, je dénonce ce projet d’accord de libre-échange transatlantique comme la volonté de construire une « OTAN de l’économie ». C’est-à-dire d’inféoder toujours plus l’Union européenne et la France aux intérêts économiques des Etats-Unis d’Amérique comme nos intérêts militaires leur sont inféodés par le biais de l’OTAN. Le rattachement du Commerce extérieur aux Affaires étrangères n’est pas neutre dans ce contexte. Il montre l’objectif politique d’un tel accord de libre-échange au-delà de son contenu strictement économique.

Cet aveu rend encore plus insupportable l’opacité qui entoure ce projet de Grand Marché Transatlantique. On se souvient que le 11 février dernier, aux Etats-Unis, François Hollande avait exprimé sa volonté d’« aller vite » sur ce projet pour éviter « une accumulation de peurs, de menaces, de crispations ». Michel Sapin a confirmé que le gouvernement a peur du peuple. Jeudi 3 avril, le nouveau ministre des Finances était interrogé par un auditeur dans la matinale de France Inter au sujet du Grand Marché Transatlantique. Plus précisément, l’auditeur demandait si un projet d’une telle ampleur ne méritait pas un référendum. C’est une exigence que le Parti de Gauche a exprimé dès le mois de mai 2013, avant même l’ouverture des négociations entre la Commission européenne et les Etats-Unis d’Amérique. La réponse de Michel Sapin a été stupéfiante de mépris pour le peuple. Après avoir rappelé que « c'est un des fondements de l'Europe que d'être un grand marché », Michel Sapin a affirmé, sans argument que « le référendum n'est pas la bonne réponse démocratique a une question comme celle-ci ». Pourquoi ? Vous ne le saurez pas. Ou plutôt, on le comprend à la suite de la réponse de Michel Sapin. Pour Michel Sapin, « Cela6 ne veut pas dire qu’il ne doit pas y avoir débat. Il doit y avoir débat sur tous les sujets difficiles, parce que les Français doivent pouvoir comprendre ce qui se passe. Trop souvent, et depuis trop longtemps, il ne comprennent plus les enjeux, ils ne comprennent donc plus les réponses qui sont apportées ». Michel Sapin ne veut pas de référendum sur le Grand Marché Transatlantique parce qu’il considère que le peuple est trop bête pour comprendre ?

Pendant ce temps, ce projet continue d’avancer dans les salons de l’oligarchie. Ainsi se tiendra, jeudi 10 avril prochain, à Paris, une rencontre entre dirigeants de l’Union européenne et représentants patronaux européens et états-uniens. Cette rencontre est organisée par les journaux Washington Post et The European Voice. Elle bénéficie du soutien total de la Chambre de commerce états-unienne en Europe (American Chamber of Commerce to the European Union). Il y aura du beau monde ! La journée sera introduite par le Commissaire européen chargé de la négociation avec les Etats-Unis, Karel de Gucht, en personne. Elle sera conclue par la ministre suédoise du Commerce. Entre les deux, les participants étudieront comment « harmoniser les réglementations » pour « stimuler la compétitivité et créer une situation de concurrence équitable pour les entreprises de part et d’autre de l’Atlantique, en réduisant les coûts de mise en conformité et les fardeaux administratifs », selon les mots du programme de la journée. C’est ce dont 4discuteront Wolfgang Bernhard, membre de la direction du constructeur automobile allemand Daimler et Nani Beccalli-Falco, PDG de la filiale européenne de l’entreprise états-unienne General Electric.

Tout est au menu de la journée : la santé, les biotechnologies ou encore le numérique. Sur ce sujet, c’est le PDG de Google pour l’Europe de l’Est et du Sud, l’Afrique et le Moyen-Orient qui s’exprimera. De passage à Paris, il ne parlera sans doute pas de la fraude fiscale dont Google s’est rendu coupable en France pour une somme évaluée autour d’un milliard d’euros. Peut-être évoquera-t-il le sujet au détour d’un couloir avec le Secrétaire-général du ministère des Affaires Etrangères français, dont la présence est aussi annoncée ? A moins qu’il n’évoque les montages financiers d’évasion fiscale avec un autre intervenant de la journée comme Simon Cooper ? C’est le Directeur exécutif de la banque HSBC Global Commercial Banking, filiale du groupe HSBC cité dans plusieurs affaires d’évasion fiscale en Suisse, notamment au profit de près de 3 000 Français.

Le clou du spectacle pourrait bien avoir lieu vers 16h15. C’est l’heure à laquelle est prévue la table ronde sur l’ « Energie et les matières premières dans le marché transatlantique ». L’ambition est affirmée dès le programme de la journée : « nous analyserons dans cette session les impacts du TTIP (le nom officiel du GMT) sur l’énergie et les matières premières. Plus précisément, nous verrons si un accord pourrait faciliter les exportations de gaz naturel liquéfié vers l’Union Européenne, et si l’UE bénéficierait ainsi de la révolution du gaz de schiste aux Etats-Unis ». Pour discuter de cela, les deux orateurs sont de très haut niveau. On trouve ainsi Heinz Haller, vice-président exécutif de The Dow 9Chemical Company, multinationale états-unienne de la pétrochimie. Et Christophe de Margerie, PDG de Total !

Pour assister à ce rassemblement de grands patrons, il faut débourser 1 788 euros par personne. Ceux qui se sont inscrits avant le 14 mars ont eu droit à une ristourne de 200 euros. Même pas de quoi se payer une nuit dans l’hôtel où se tiendra la journée. Le prix d’une nuit dans une chambre de base à l’hôtel Shangri La est de 800 euros ! Et la plus grande suite se loue pour 25 000 euros la nuit. Soit 22 fois le Smic pour une nuit d’hôtel ! Un rassemblement est prévu devant ce repaire d’oligarques le jeudi 10 avril à 16h. Il est convoqué par le collectif national unitaire contre le Grand Marché Transatlantique. Il sera l’occasion de dénoncer les dangers d’un tel accord. Et le déni de démocratie que représentent l’opacité de la négociation et le refus d’un référendum exprimé par Michel Sapin. En tous cas une chose est claire : la bataille contre le GMT doit s’accélérer avec le gouvernement de Valls !

Condamnation de Marine Le Pen

Tête basse mains sales Marine le Pen est condamnée pour manœuvre électorale frauduleuse et diffusion d’un montage d’une image sans autorisation de l’intéressé. Je suis certain que si nous avions eu un intérêt médiatique plus puissant pour cette cause et ce procès, les juges de Béthune se seraient sentis plus libres de leurs mouvements. Car il leur a fallu beaucoup de courage pour prendre en charge jusqu’au bout cette affaire. Pas seulement du fait de l’ambiance qui règne sur place, et davantage encore à présent que les gros bras du FN se pavanent à Henin-Beaumont. Mais aussi du fait du désintérêt de la chancellerie pour 8une cause qui concerne pourtant l’intérêt général, la dignité et la régularité des élections en République. La réaction de madame Le Pen à l’annonce de sa condamnation a souligné cette pression. C’est à l’impartialité du tribunal qu’elle s’est attaquée. Elle l’a fait dans des termes qui ont soulevé l’hilarité documentée du blog de maitre Eolas.

Le rendu du jugement dans les médias a été intéressant de bien des façons. France 2, qui avait diffusé au journal de 20 Heures les documents qui ont fait l’objet du procès, a interrompu sa curiosité passionnée pour les reportages sur le FN. Vous n’en aurez pas entendu parler. J’en passe et des meilleures. Moi, je ne suis pas étonné. Mais autour de moi, les gens tombent des nues quand ils découvrent sur internet le jugement, le procès, son objet et l’omerta sur le tout. De mon côté, je reste sur ma faim. Pourquoi ma plainte au commissariat n’a-t-elle pas été transmise au parquet à l’époque ? Pourquoi celui–ci n’a-t-il pas été saisi par la chancellerie, alors que l’affaire avait fait son bruit à mon initiative ? Pourquoi ai-je du citer moi-même directement madame Le Pen pour obtenir que l’affaire soit jugée ? On ne saura rien. Le garde des Sceaux ne s’y intéresse pas. En attendant, c’est une première, comme le souligne mon avocate, Maitre Garrido. Cette condamnation est sans précédent pour un chef du Front National.  Son motif est spécialement grave. La dédiabolisée du journal « Le Monde » est condamnée pour « manœuvre frauduleuse » dans une élection ! J’y reviendrai. Mais la semaine prochaine on va voir encore autre chose : le rendu du procès que madame Le Pen m’a intenté pour l’avoir qualifiée de « fasciste ». Je ne crois pas qu’elle le gagne.


236 commentaires à “L’état de béance du pouvoir”
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  1. j.lou dit :

    @187 lucide
    "Comment justifier de nos valeurs de gauche, de nos critiques contre le PS trop à droite, si on laisse passer l'UMP au pouvoir en 2017."

    C'est exactement la question que je me pose. Dans les villes où les personnes qui avaient intérêt à s'unir à gauche et à goche pour gagner aux municipales, ont davantage cultivé ce qui les divisait, le premier UMP qui passait par là l'a emporté. Alors les grandes discussions sur les gens du PCF qui soit-disant auraient trahi le Front de gauche. Bof-bof. Pour le moment je sais qui c'est qui dans ma ville va devoir se coltiner l'UMP pendant six ans.

  2. Michel Matain dit :

    Les choses sont claires. La gauche du PS se résume à 11 abstentions alors qu'on nous annonçait jusqu'à une centaine de députés socialistes "frondeurs" et chez les Verts 10 sur 17 ont voté la confiance et le pacte de responsabilité (les deux votes étaient fondus, il n'y aura pas de nouveau vote sur ce pacte). Aucun député socialiste ou vert n'a voté contre. Il n'existe qu'une gauche, le Front de Gauche, enfin en ordre de bataille pour les européennes.

  3. chan dit :

    Aujourd'hui j'ai voulu regarder sur BFM et I-télé les interventions des autres groupes parlementaires après Valls, impossible de voir celle de Chasseigne, remplacée par du blabla journalistique, du passage en boucle de Valls, ou de la pub! J'ai dû me rabattre sur LCP pour l'écouter en entier, le FG n'ayant eu droit qu'à quelques secondes sur BFM, après MLP!
    Et la polémique chez Bourdin a occulté la réflexion sur le "pacte" pro Medef et le traité atlantique. C'est le même black-out pour les économistes critiques, le quotidien de révérence lui-même dans son supplément économique a reconnu que la majorité des profs d'université appartiennent au courant néo-classique, c'est-à-dire libéral et qu'ils font la loi. On ne voit pratiquement qu'eux dans les émissions.
    Concernant le Venezuela, je pense que la situation est beaucoup plus complexe, et c'est aussi le chiffon rouge (avec Castro) que les journalistes agitent devant Jean-Luc Mélenchon pour discréditer la critique de gauche (ah comment Valls évoque les extrêmes...)

  4. lemetayerv dit :

    Ben voila, il n'aura pas fallu attendre trop longtemps et c'est tant mieux. Les députés EELV ont choisi la politique du gouvernement avec le vote de confiance qui va avec. Sur 17 : 10 sont pour, 1 contre et 6 abstentions. Maintenant ceux qui s'abstiennent, ils s'abstiennent sur quels éléments du programme gouvernemental, s'il vous plait ? Même question pour la soi-disant gauche du PS, aucun contre, 11 abstentions. Oulalah ! François Hollande et Manuel Valls doivent trembler de peur devant un tel désaveu de la part des mutins PS qui ont écrit une lettre de panpan culcul au chef de l'état et des écolo partis à cause de désaccords profonds ! Maintenant on élargit encore avec EELV et la gôche du PS ou on fait d'avantage confiance aux citoyens qui m'est avis seront capables de faire une force d'opposition à gauche plus conséquente. La nouvelle force au FdG viendra de citoyens non-encartés mais motivés et très politisés et elle se fera sans ambiguïté d'appareil.

  5. gege dit :

    @19 Bibi 20, Bernard Hugo 21, le révolté 26 futur
    Je pense que vous commettez une grosse erreur par votre position de recul envers le PG. N'oubliez pas qu'un grand nombre de militants du PC travaillent honnêtement à nos côtés, je m'en suis rendu-compte dans ces municipales où ils furent sur la brèche autant que nous. Ne confondez pas avec les carriéristes qui tôt ou tard devront s'expliquer au sein de leur parti lors d'un congrés qui aura forcément lien. Pour l'instant nous avons besoin de toutes nos forces, et cette situation pour désagréable qu'elle soit, doit nous dynamiser afin de nous faire progresser, la gravité de ce traité transatlantique ne doit pas souffrir de faiblesse de notre part. Courage à tous !

  6. cincinnatus 35 dit :

    Une véritable honte médiatique. Ils vont très très loin. Ils sont même prêt à tous les mensonges. Je ne veux même pas parler des rectifications apportées par les bons médias de la gauche bienpensante à propos de la propagande pro-FN faite par les médias. Mélenchon se serait (une nouvelle fois) planté. Non le temps de parole accordé au FN est tout à fait normal. Non le FdG n'est pas ostracisé, non, non, délire paranoïaque. La palme à Bruno Roger Petit du nouvel Obs, un bon gros lourd faux ami, qui considère que ce sont en fait des gens comme Taddéï ou Polony qui propagent les idées FN. Du grand n'importe quoi. Non, y a pire. Le reportage sur Arte ce soir sur la montée des populismes en Europe. Rien sur le "populisme" de gauche bien sûr. Il aurait fallu parler de nous or désormais la stratégie c'est le silence total, ne plus nous évoquer, nous faire disparaître des écrans. Autrement dit n'était évoqué que le populisme d'extrême droite. C'est à dire une nouvelle fois le médiatiser et faire peur à l'électorat moyen avant bien sûr les Européennes. Le résumé c'était l'Europe rempart face aux racistes xénophobes homophobes antisémites aux nationalistes. Alors voter bien hein.

  7. LASIXIEMESINONRIEN dit :

    Bilan, les solfériniens gouvernent seuls, sans base, sans parti et sans alliés.
    Sans alliés ? pardon ! mais ils ont les opportunistes écolos et communistes qui ne leur feront pas défaut au moment crucial. C'est le prix des accords entre Judas. Le compte est bon (pour eux). Quant à gouverner seuls ? Ben non, ils ont la majorité muselée. Sans base ? ben non, les "contestataires" du PS ne sont plus que 11 à s'abstenir et aucun à s'opposer. Quant au parti, Hollande en a t-il vraiment besoin ? Tout baigne pour Hollande 1er !

  8. Adrien dit :

    Tous des godillots ou des idiots utiles ces solfériniens roses et ces EELV verts qui n'en n'ont même plus leurs fidèles couleurs tellement ils sont pigmentés en "caméléon".
    Maintenant que l'accord au FdG est fait, à nous de bosser en créant dans nos lieux des petits comités ou collectifs pour diffuser avec nos adresses mails des infos bien travaillés que les chiens de garde occultent. Nous devons compter que sur nous et faire en sorte de passer devant les solfériniens aux Européennes grâce à notre toile qui nous offre cette possibilité de contrer les médiacrates.

  9. kontarkhosz dit :

    Bon ben ça y est, les Français maintenant savent qu'il y a bien deux droites, il n'y a plus tromperie sur la marchandise électorale du PS, celle-ci étant clairement explicitée dans le discours de politique générale par Valls. Donc les amis au boulot partout où on le peut pour les Européennes pour l'émergence de la réelle et identifiée gauche de notre pays.
    Vive la République !

  10. marj dit :

    @209
    Tenez vous en aux faits et aux votes au lieu d'extrapoler, les députés PC par la voix de Chassaigne viennent de se prononcer contre la confiance au gouvernement.
    En attendant, on va en baver, le virage amorcé sous le gouvernement Ayrault et accentué depuis les municipales, c'est chercher une alliance à droite sur le modèle Allemand et Anglais pour trouver un consensus politique afin de faire passer des réformes de régression sociale et de cadeaux aux CAC 40. La gauche est laissée de côté clairement. C'est leur lecture orientée du résultat des élections et leur façon de se coucher devant les directives européennes. Dans ce contexte d'abandon de la lutte des classes par une partie de la gauche française, on peut être sûrs que la lutte des races va se développer et ils vont tous l'utiliser. Car le peuple ne va pas se laisser faire, espérons, et il faut absolument créer un contre pouvoir dans la rue sinon j'ai très peur. L'émission d'hier soir sur ARTE sur la montée de l'extrême droite en Europe, montre que le phénomène a gagné quasiment tous les pays d'Europe.

  11. Adrien78 dit :

    EELV: arrêtez de taper comme des sourds sur les Verts ! Comme si Mélenchon et le PG s'étaient grossièrement vautrés dans leur tentative de dialogue. Modérez votre joie, elle ne sera qu'éphémère comme l'arrogance de Ian Brossat. Lors des municipales, des listes communes ont réalisé de très bons résultats le plus souvent face à des listes PS/PC et toujours contre l'avis de la direction nationale EELV. Grenoble est le premier exemple victorieux d'une convergence en marche pour l'écosocialisme, une convergence à la base, entre militants, avec les électeurs. Ce sont les vrais destinataires de la main tendue du PG et pas les politiciens arrivistes. La lutte des classes ne se fait pas au jour le jour, elle conjugue clairvoyance, ouverture d'esprit et construction de convergences claires et fiables dans l'intérêt de tous et non à l'avantage immédiat et opportuniste de quelques apparatchiks sans vergogne. L'avenir dure longtemps.

  12. juju dit :

    Triste bilan des solfériniens. Tant que les médias de télé et la presse papier seront entre les mains des 5 plus grandes fortunes de France,les dés seront pipés. La gauche que nous représentons est, et sera toujours invisible aux yeux du peuple qui " regarde "la télé. Le simple silence assourdissant sur la manif de samedi est la preuve que nous avons basculé dans un régime totalitaire ou la désinformation est totale. Alors que le rassemblement des 100 personnes de" jour de colére" à fait la une de bien des journeaux.La condamnation de le pen passée sous silence.Et l'histoire du porc dans les cantines médiatisé à outrance. Comment faire avancer des idées si elles ne sont relayées par aucun médias. Essayer de vendre un produit si on en parle jamais. Je pense que nous sommes inaudible pour longtemps.Heureusement qu'il reste la volonté et les réseaux sociaux. On ne lache rien en tout cas. Résistance.

  13. Vassivière dit :

    NPA : " C'est pourquoi nous nous tournons à nouveau vers vous. Le NPA sera présent, en fonction de ces forces, dans cette bataille des élections européennes. Mais nous sommes disponibles à discuter des possibilités d'avancer ensemble. Le temps nous est compté, nous le savons, mais la gravité de la situation pour les travailleurs et les classes populaires exigent peut-être de nous que nous soyons en mesure de prendre ensemble des initiatives comme nous avons, réussi à le faire pour la manifestation du 12 avril." Excellente nouvelle.

  14. Antoine Berrit dit :

    Le monde serait un marché. Démonstration ce matin avec Christophe de Margerie sur France Inter qui parle de "l'Entreprise France".
    Il faut des slogans simples. Je propose: "La France n'est pas une entreprise, M. Hollande n'est pas son PDG et les Français ne sont pas ses employés!"

  15. lou passejaïre dit :

    Et si...
    En revenir aux fondamentaux, en finir avec l'émotionocratie qui semble être devenue la marque idéologique de la gauche. En finir avec ces classes ouvrières de substitution qu'ont été les femmes, les jeunes, les homosexuels, les musulmans, les roms, le loup, l'ours, et j'en passe. En finir avec la comm. politique, la recherche des gadgets. En finir avec le calimérotage envers les journalistes, les socialisses, etc.
    Les fondamentaux ? Facile. La lutte des classes (en reconstruisant l'idée même de la nécessité d'une conscience de classe chez bon nombre de militants de gauche, ce serait un bon début...), l'éducation et l'organisation de la classe ouvriére en vue de son auto-émancipation, la nécessaire adaptation d'une théorie politique pensée au temps du charbon et de la necessité de main d'oeuvre nombreuse à un monde ou le capitalisme n'est plus celui de maîtres de forge, repenser le travail, repenser la propriété, la nécessaire reconstruction d'une utopie qui ne soit pas la ligne Maginot sociale qu'est le programme du Front de gauche.
    Sinon, d'élections en en élections...

  16. Véronique dit :

    "Tout vient à point à qui sait attendre". 15h, Valls monte à la tribune de l'AN, attentive à son message, il arrive enfin au moment que j'attends, les fameux 50 M d'économie. 19 M venant de l'Etat (la + grosse part), 10 M des collectivités et 10 M de l'assurance maladie et... il passe à autre chose. Peste et choléra. Il manque 11 M ou je n'ai pas tout bien compris ? Voilà que j'écoute Valls à nouveau ce matin chez Bourdin, et j'ai la réponse. 11 M venant "d'autres dépenses de santé". Voilà comment les solfériniens continuent à nous enfumer. Cela fait bien 21 M sur le dos de la sécu, c'est donc encore les gens qui vont contribuer le plus à cette arnaque qu'est le pacte de responsabilité. Ambroise Croisat va se retourner dans sa tombe. Bravo à Chassaigne et à notre groupe parlementaire de n'avoir pas été aussi naïfs que les 10 écolos qui ont votés la confiance sans savoir que ce matin Valls renoncerait à l'écotaxe et qu'il "ne rentrerait pas dans le détail" sur la taxation du diésel ! Vive le PG, vive nous tous qui sommes lucides et qui voyons ces sociaux libéraux avancer à petits pas homéopatiques pour mieux se dissimuler derrière leurs...

  17. Bonne nouvelle, en effet, que le NPA (enfin, ce qu'il en reste) participe à la marche du 12 contre l'austérité, pour l'égalité et la partage de richesses. Au moins, pendant ces quelques heures, Besancenot (l'inutile) ne distillera pas son fiel envers P. Laurent et les communistes. Dans ma ville, le seul élu NPA n'a su que critiquer sans jamais apporter une seule proposition constructive dans l'intérêt des habitants. Plus de liste NPA cette année, et la municipalité PS/PC a été reconduite ! Alors, les raisonnables de ce parti, venez grossir le Front de gauche pour retrouver vos anciens camarades qui, eux, luttent efficacement pour un changement de politique.

  18. pichenette dit :

    Les choix sont clairs, nets, foudroyants, les miettes d'espoir dans quelques réactions au niveau de la conscience, balayées. Oui revenir aux fondamentaux, repenser, ne rien attendre mais s'attendre à des situations catastrophes. Guerre économique sans merci, on n'a plus besoin de la dissuasion nucléaire (grosses économies à faire), la guerre est autre, sournoise, propre, violence inouie. Et, comme "mal nommer les choses, c'est ajouter aux malheurs du monde", nommons le TTIP "le traité de libre massacre". Stop aux" négociations" syndicales, lutte des classes. Les riches, les paradis fiscaux, les corruptions, les gaspillages, aucune action de ces côtés pour redonner de l'air à la nation. Des cacahuètes ont été lancées, les éléphants grisés en rangs serrés avancent piétinant les constructions sociales!

  19. Véronique dit :

    @Jacqueline
    "anciens camarades qui eux luttent efficacement pour un changement de politique."
    Quand j'apprends ce matin que Désir va être nommé Secrétaire d'Etat alors qu'il a tout foiré, que Sapin est nommé ministre des finances alors qu'il a tout foiré, je voudrais bien savoir en quoi tu luttes pour un changement politique en faisant alliance avec les solfériniens.

  20. Jean-François91 dit :

    @203 j.lou @187 lucide
    Si un parti qui se dit « de gauche » fait une politique bien à droite et que les citoyens en souffrent de plus en plus, on entre dans un énorme mensonge, que la démocratie payera très cher.
    En démocratie, si une formation politique dérive très très loin de ce qu'elle prétend être, il est vital que cela soit dit, le plus clairement possible et que les valeurs émancipatrices soient portées sans ambiguïté par une autre formation. C'est la raison d'être du Front de Gauche. Après le vote de ralliement de la soi-disant goche du parti solférinien, qui peut encore croire aujourd'hui que ce parti revienne à des valeurs antilibérales ? Se taire serait bien pire.
    Si l'élection doit être autre chose qu'une farce ou un arrangement dans le dos des électeurs, faute de proportionnelle, au moins le premier tour doit permettre l'affirmation et l'émergence de vraies valeurs, ou alors on tombe dans un système fermé, à l'américaine. Si la première droite qui passe gagne c'est que le problème était déjà plus grave. Frayer plus longtemps avec les austéritaires rend plus difficile et plus douloureuse une transition devenue indispensable.

  21. j.lou dit :

    @jean-françois91
    je vous remercie pour ce rappel théorique démocratique que je partage. La vie pratique nous montre, quoi qu'on en dise, que la division à gauche favorise le retour de la droite. Comme je n'ai pas trop envie de revoir l'UMP aux manettes en 2017. Je me permets d'attirer votre attention sur les risques que font prendre aux citoyens les responsables tant au PS qu'au FdG à ne pas instaurer le dialogue entre eux. Cette attitude clanique voire sectaire engendre des parenthèses de l'histoire que doivent déjà supporter les gens des couches sociales d'en bas qui eux se parlent en se respectant. Les municipales en sont un bon exemple.

  22. @Véronique
    Dans les municipalités, l'élu est proche de la population, peut dialoguer et faire connaitre ses propositions répondant aux besoins des administrés. Eliminer tous les communistes des municipalités, c'est le rêve de la droite et des sociaux-démocrates. Malgré la débâcle du PS, nous avons pu quand même gagner et conserver un bon nombre d'élus, soit dans le FdG, soit dans une alliance PS/PC ou l'inverse. Et ce sera bénéfique pour les luttes très dures qui s'annoncent car nous devons rassembler et non pas diviser.

  23. bambuck dit :

    Arrêtons nous de nous focaliser sur le PCF et les verts ! Cela fait 80 ans que le PCF fait ce genre de cirque et qu'ils sont sanctionnés par leur représentativité passé de 35 % à 2-3 %. Les verts sont une vaste nébuleuse, dont la direction nationale est composée de jeunes bureaucrates qui veulent accéder au pouvoir, il n'y a qu'à voir le positionnement de leur députés par rapport au départ justifié des ministres verts. cela fait 40 ans qu'ils nous font le coup !
    Nous sommes à un tounant de l'histoire du FdG, il ne faut pas le voir comme une addition de partis, qui nous renforcerait par le nombre mais comme un mouvement qui grossit à partir de son programme et qui à un moment donné remporte l'adhésion de nouvelles couches de travailleurs et de classes moyennes. Et celà, ça s'appelle la dialectique. Je suis persuadé que l'actuelle crise politique en France se terminera par l'explosion (implosion ?) des deux partis précités. Alors que faut il faire à ce stade ? Renforcer le PG et aller vers les 30 puis 50 000, rédiger un vrai programme (l'humain d'abord est trop approximatif), avoir une véritable politique écologique, avoir une vraie politique...

  24. Jean-François91 dit :

    @224 j.lou
    «[...] les responsables tant au PS qu'au FdG à ne pas instaurer le dialogue entre eux [...] »

    Peut-être vous manque-t-il des informations, mais il semble qu'en renvoyant dos à dos les austéritaires et les antiaustéritaires, vous vous refusiez à prendre parti ou à ouvrir les yeux. Par leurs actes le pays crève de l'austérité, se désindustrialise, se range dans les bagages de l'ordo-libéralisme et se dissout dans l'atlantisme impérial des multinationales et de l'OTAN.
    Quel genre de dialogue imaginez-vous avec ces gens qui attaquent un peu plus profondément l'Etat social et travaillent pour le compte exclusif des actionnaires et des agences de notation ? Depuis que des dizaines d'économistes leur disent que c'est économiquement stupide (Krugman, prix Nobel...) que des millions d'entre nous leur crions d'arrêter le massacre ? Ils ne peuvent être sourds à ce point. Leur agenda est autre. Il faut en prendre acte. Un agenda à la Schroeder, on n'en discute pas, on le combat. Car c'est un agenda de droite.

  25. Bob.pollet dit :

    Au soir du 12 et devant l'ampleur de la manif (si bien occultée par les médias aux ordres) Valls va recevoir les responsables de cette marche pour leur annoncer de bonnes nouvelles pour le peuple ? Non ! Donc les organisateurs de nos périodiques défilés, vont décider de passer à la vitesse "contestataire" supérieure pour le lendemain ? Non !
    Il fallait avant le 12 que les parts du fromage soient enfin distribuées avec équité pour les Européennes (ce qui ne veut pas dire que les problèmes du FdG cartels d'organisations partidaires sont résolus !). Alors au soir du 12 nous serons assez contents ou sceptiques de voir enfin un FdG plus uni que pendant les municipales ? Cette marche (d'un jour) va regonfler les troupes ? Peut être à Paris, mais ailleurs ? Cette marche refuse de laisser la rue à la droite et ses extrêmes ? C'est bien maigre comme revendication ! Au risque de "désespérer Billancourt", je me demande en quoi la marche du 12 va me/nous changer quelque chose...

  26. Ecam-Efis dit :

    Tant mieux que Jean-Luc Mélenchon soit candidat dans le Sud-Ouest car cette fois-ci, je pourrais voter pour un candidat que j'apprécie au premier comme au deuxième tour !

  27. Denis F dit :

    Les borgnes sont rois au pays des aveugles, dit-on. Aveugles que nous sommes d'avoir élus les borgnes qu'ils sont. Nous voici donc sujets de sa suffisance royale François H, monarque de cette drauche fauxcialiste, nouvelle aristocratie poudrée, certains de ces aristocrates de vieille lignée fanfaronnent et tapent du pied, mais finissent toujours part consentir à tout. N'avons-nous pas, il fut un temps, décapité tous ces aristocrates poudrés, afin que république se fasse, les causes en étaient fort semblables ! Qu'attendons-nous pour faire de même avec ceux-ci ? Cela semble plus urgent que de se promener. Nos anciens avaient-ils plus de courage que nous aujourd'hui ? Il semblerait que oui...
    Aller, je vous laisse aux préparatifs de vos réjouissances printanières, une promenade de 3 à 4 heures ne peut que faire du bien à la santé, n'est-ce pas ! Si par hasard il vous prenait l'envie de ne pas en repartir et de rester sur place, alors je viendrais faire le blocus avec vous. Mais la promenade... La campagne est si belle en cette saison ! Vous savez, c'est un peu comme le vote, lorsqu'on sait que ça sert à rien, on fait autre chose...

  28. Vassivière dit :

    EELV : Jacques Boutault, membre d'Europe Écologie Les Verts, maire du 2e arrondissement de Paris sous l'étiquette des Verts "Le productivisme et l’austérité, on n’en veut plus ! Ecologistes, nous marcherons le 12 avril"

  29. Denys 54 dit :

    @Ecam-Efis
    "Tant mieux que Jean-Luc Mélenchon soit candidat dans le Sud-Ouest car cette fois-ci, je pourrais voter pour un candidat que j'apprécie au premier comme au deuxième tour !"

    Il faut un peu se renseigner, camarade. Tu ne voteras qu'une fois pour Jean Luc et sa liste, car aux européennes, il n'y a qu'un seul et unique tour! Cela s'appelle une élection à la proportionnelle, celle que nous appelons de nos vœux depuis longtemps dans tous les scrutins!
    Bonne marche samedi! J'en suis!

  30. Alain Doumenjou dit :

    @j.lou
    "...la division à gauche favorise le retour de la droite. Comme je n'ai pas trop envie de revoir l'UMP aux manettes en 2017. Je me permets d'attirer votre attention sur les risques que font prendre aux citoyens les responsables tant au PS qu'au FdG à ne pas instaurer le dialogue entre eux"

    Evidemment si vous accordez encore une foi quelconque à l'étiquette de "gôche" auto- proclamée d'un parti qui ne cesse de mener, avec une violence sociale impitoyable, une politique de droite depuis qu'il détient le pouvoir, qui ne cesse de se réclamer d'une idéologie sociale (laissant le "sociétal" au gogos) et économique ouvertement de droite, la seule question pertinente qu'on puisse vous poser est la suivante : selon vous c'est quoi, c'est pour tendre à quoi, c'est quel type de société, la gauche ?

  31. Michel Matain dit :

    @ 234 Adrien78
    Or quelle est la raison de cette chute brutale de 11,5 à 7% dés le 1er tour des législatives de 2012, % que nous n'avons pas dépassé depuis ?

    Adrien, pour ce que j'ai peu constater autour de moi (ce qui n'a évidemment pas de valeur générale) de 5 personnes proches que j'avais convaincues de voter Jean-Luc et qui ensuite n'ont pas voulu voter FdG, voici les types de réponse que j'ai reçu : "je veux que les socialistes aient une majorité nette à l'Assemblée sans être sous un chantage possible du FdG", "les jeux sont faits autant voter socialiste directement ça ne sert à rien de voter FdG", "Mélenchon oui, la candidate FdG (dans cette circonscription une femme PG) non". Les raisons sont donc multiples. Je les résumerai en disant qu'il y a encore tout un travail d'éducation politique de fond à effectuer auprès de notre propre électorat potentiel. Du temps où le PCF était influent, sous la 5ème, de 1962 à 1980, il recevait 20 à 22 % des voix quelque soit l'élection ce qui était le signe d'une plus grande politisation de son électorat.

  32. marj dit :

    Michel Matain a raison, les causes sont multiples et complexes, certains adorent Jean Luc, d'autres sont lassés, certains veulent de la radicalité, d'autres du compromis. La vie politique n'est pas un long fleuve tranquille, la mayonnaise peut prendre puis s'affaisser.Tous les partis ont vécu cela,montée, reflux, montée, reflux. Il faut continuer le travail de politisation et non de personnalisation, sans aide des médias.
    La chute du PS nous a entraîné pour une part et l'abandon par une partie de la gauche de la lutte des classes favorise la montée de l'extrême droite et le découragement traduit par l'abstention. Beaucoup ne voient pas d'issue à la crise économique et sociale dont ils ne comprennent pas les mécanismes, ce qui pousse au repli et à l'acceptation du moins disant social valorisé dans la course à la concurrence européenne et mondiale. Ceux qui restent accrochés au PS (une partie des classes moyennes), pensent que c'est toujours moins pire que la droite et que nous sommes trop faibles et pas crédibles. Il faut donc arriver à faire la synthèse entre ouverture, compromis nécessaire pour faire une majorité et radicalité, crédibilité du programme, pas...

  33. lucide dit :

    @Jean-François91
    "En démocratie, si une formation politique dérive très très loin de ce qu’elle prétend être, il est vital que cela soit dit, le plus clairement possible et que les valeurs émancipatrices soient portées sans ambiguïté par une autre formation. C’est la raison d’être du Front de Gauche"

    Merci pour votre réponse, mais je ne suis absolument pas d'accord avec vous sur cette phrase, les socialistes votent socialistes pour un programme mi social, mi libéral. Ce qu'on apelle une gauche modérée. L'exemple le plus libéral en a été le choix par les electeurs des primaires du PS pour Hollande, sic. Notre programme au FdG est fondamentalement différent du PS, je me vois mal recupérer les décus socialistes qui ne vont absolument pas se reconnaitre dans notre programme. Personnelement, je pense qu'on a plus a y gagner en consacrant notre temps à faire connaitre et developper constament notre programme, pour convaincre, tout simplement. Non pas convaincre en pointant sans cesse ce que fait le PS, mais au contraire, se battre pour demontrer ce que l'on aurait fait nous, et convaincre par l'aprobation, et non pas par la deception des autres. Cordialement.

  34. Jean-François91 dit :

    @235 lucide
    Le problème c'est qu'un programme mi social, mi libéral, ça revient à grignoter le social jusqu'à ce qu'il n'en reste plus rien, au profit du seul libéral. Le dire tout net ça n'est pas "vendeur", alors ils mentent, et quand ça fait 25 ans qu'ils le pratiquent, on ne peut plus trouver d'excuses aux militants de ce parti. Il faut s'adresser à l'intelligence de nos concitoyens, et, oui, faire connaître notre programme, mais quand un gouvernement PS va dans le sens contraire, il faut aussi le dire. On ne peut pas tout donner aux actionnaires et faire croire que cela ne nuit pas aux services publics, on ne peut pas tout céder au Medef et faire croire que c'est bon pour l'emploi et pour les salariés. Dire la vérité, c'est forcément dire aussi que ce qu'on nous raconte ce sont des mensonges.

  35. CLERC dit :

    Je trouve cette polémique PC-FdG désolante. Y aurait'il 50 façons d'être de la vrai gauche, celle qui est dans la droite ligne insuflée par l'oeuvre magnifique du Conseil de la Résistance ? Oublions le couac des municipales et construisons l'avenir.

  36. Jean-Paul GUINET dit :

    Bonjour
    L'entreprise, l'entreprise, leitmotiv. Avec un patron, un "chef" d'entreprise, un directeur des "ressources" humaines, c'est sûrement un haut lieu de la démocratie. Je viens de lire "50 mesures pour « simplifier » la vie des entreprises". Avant de la simplifier, il faudrait peut-être la démocratiser.


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