16avr 14
Une marche est, comme une manifestation, une sorte de livre où l’on apprend beaucoup en observant. De tout ce dont je suis privé du fait des bousculades que crée ma présence, la privation de lecture des manifestations est ce qui m’est le plus insupportable. C’est pourquoi je reçois si bien l’idée d’avoir installé une petite estrade sur le parcours. J’y grimpe après avoir atteint le point d’arrivée du cortège. Bien sûr, elle permet surtout qu’on me voie aux côtés des autres responsables du Front de Gauche qui veulent bien s’y montrer. Mais elle me permet surtout d’observer, d’apprécier ce qui se passe. Ce jour-là il y avait beaucoup à voir. J’en parle. Puis je viens sur la fin des discussions pour constituer nos listes aux élections européennes. Et je fini avec un mot sur ce qui se passe entre l’Union européenne et la Tunisie. J’ai pris le parti de laisser de côté tout ce que j’ai l’occasion d’avoir dit déjà à la télévision ou à la radio, notamment à l’émission du dimanche 13 avril sur France 5 avec Caroline Roux. Notez que j’ai repris le thème de l’Ukraine sur I-télé lundi soir et que je ne crois pas être démenti de sitôt sur la nature des évènements et surtout sur les risques de guerre civile au milieu de centrales nucléaires vétustes. J’ai aussi hésité à reprendre le contenu de la longue interview que j’ai donné à « Marianne » qui va paraître cette semaine. Si bien que mon travail d’écriture a souffert du temps passé à faire tant de choses en même temps, notamment une session assommante du parlement européen avec 140 textes à passer au vote. Un vote toute les trois secondes cet après-midi…
Marcheurs contre l'austérité
Le carré de tête de la marche était comme d’habitude précédé d’une masse de plusieurs milliers de personnes qui n’attendent pas le signal du départ. Souvent, elles n’ont pas conscience d’être en avant de la tête du cortège parce qu’elles n’ont pas repéré sa position du fait de la masse de photographes et de caméramen qui se bousculent, se piétinent les uns les autres. Cette masse empêche le cortège d’avancer aussi longtemps que le service d’ordre ne commence pas à pousser en sens inverse. Parmi ces professionnels, parfois, il y a aussi des provocateurs. Ceux-là poussent à la bagarre comme ce fut le cas le 5 mai où l’un d’entre eux appelait bruyamment les autres à tout bloquer « pour faire chier » flanqué d’un caméraman censé filmer l’incident qui aurait lieu. Nous sommes donc devenus super prudents. On a même retiré la corde de séparation pour éviter une chute où je ne sais quoi qui puisse être exploité contre nous par la nuée de malveillants à l’affut d’un incident. Le service d’ordre qui se trouve là souffre terriblement. Pourtant, filles et garçons bénévoles qui le composent tiennent remarquablement la position. En dépit des coups qu’ils reçoivent, de la bousculade qu’ils subissent, ils ne bronchent pas et, vaille que vaille, la mise en route finit par se faire. Mais le résultat c’est quand même qu’on fait du surplace très longtemps. Derrière, tout le monde piétine et s’exaspère aussi parfois. Si bien que la sortie des cortèges depuis le point de départ est souvent elle aussi assez tendue. La manœuvre de mise en place dans le boulevard, avec les camions et les banderoles retarde alors encore le démarrage. Cette fois-ci, ce fut un record. Un véritable trou s’observait entre les premiers milliers de marcheurs et le cortège par lui-même. Je suis donc arrivé largement à temps sur l’estrade pour voir passer le gros du cortège global. Le coup d’œil fut saisissant quand j’aperçus les bannières associatives et syndicales. Non seulement celle de la CGT, très structurée, mais aussi le cortège de Solidaire, extrêmement dense. Le DAL aussi avait ce qu’il fallait, comme les intermittents du spectacle. Ce n’était donc pas un vain mot que la signature des deux cent associations qui avaient appelé à cette marche. C’est pourquoi je déplore la vision simpliste qui en a été donnée dans tant de médias comme « manifestation de l’extrême gauche » ou de « la gauche radicale » ou plus maigrement encore « Mélenchon et Besancenot marchent ensemble » et plus brutal, si c’est possible, comme ce « Mélenchon marche contre Hollande ».
Ce qui se construit d’une marche à l’autre, c’est un élargissement de ceux qui se sentent unis par une cause commune d’opposition à la politique d’austérité qui détruit notre société. Dans ce cas, la frontière traditionnelle entre syndicats, associations et partis s’efface au profit d’une forme d’unité d’action qui, sans se nommer, se déploie avec d’autant plus de naturel qu’elle est marquée par un respect des identités respectives. C’est ce que nous avons nommé « le Front du peuple ». Sa construction se fait sans qu’il y ait un plan d’architecte au préalable. Les circonstances donnent un contenu concret à un raisonnement d’abord abstrait. C’est aussi un symbole parlant que cette marche ait eu lieu en même temps qu’il y en avait d’autres du même type dans d’autres capitales de l’Europe ! La présence d’Alexis Tsipras sur la première ligne du cortège était au diapason. Je crois que l’évènement était décidément plus grand que nous.
Après le bouclage des listes
De façon assez spontanée, les commentateurs ont lié le succès de la marche et les prochaines élections européennes. J’en suis d’accord. Mais je ne fais pas le lien sur un plan purement politicien. Je crois que c’est l’objet même de la marche qui se trouve impliqué dans le vote du 25 mai. Car l’austérité contre laquelle s’expriment les marcheurs est d’abord un produit d’exportation forcée de la Commission européenne. L’autre entrée de la question austéritaire sur ces élections, c’est que le gouvernement engage dans cette circonstance un vote de confiance devant le peuple. La réponse négative atteindrait de plein fouet sa politique. Et donc son existence même peut-être dans la mesure où ce désaveu succéderait à la dure déroute des élections municipales. Il est donc très décisif pour nous d’atteindre un point d’étiage qui place le total des voix de la gauche non gouvernementale loin devant le PS. Jusqu’au point où ce dernier serait le complément et non l’essentiel. Du coup l’Histoire s’accélèrerait en France et en Europe. C’est avec cet état d’esprit de responsabilités à prendre devant le pays que nous avons abordé la dernière phase des discussions pour constituer nos listes aux élections européennes.
Nous avons bouclé positivement la discussion. Nos listes sont faites. Comme toujours, il y a de la tôle froissée sur toutes les ailes après une discussion de cette sorte. Surtout après l’avoir fait durer treize séances sur près de neuf mois ! Brèves ou courtes, ce genre de négociations font toujours davantage de bruit chez les mécontents que chez les satisfaits. Je parle des mécontents du dosage entre partis, des ambitions personnelles meurtries, des coups de billards à trois bandes dans certaines organisations partie prenantes en vue de contester leur direction et ainsi de suite. C’est banal. Rien de tout cela n’est indigne. Mais c’est de plus haut qu’il faut toujours regarder une scène qui devient aussi dangereuse si on s’abandonne à des logiques étroites. De toute façon, le résultat est là. Les listes sont bouclées. La machine de combat qu’est le Front de Gauche quand il est uni peut se mettre en mouvement. Il y aura bien quelques tireurs dans le dos ici ou là mais leur influence est rendue nulle par le caractère pavlovien de leur opposition dès que les choses vont mieux.
Voyons le dosage partisan : les trois composantes les plus nombreuses du Front de Gauche figurent en tête de liste. Pour cela le Parti de Gauche a cédé la tête de liste de l’Ouest, devenue favorable, à « Ensemble » et accepté celle du Centre, toujours aussi défavorable, plutôt que celle du Sud-Est qu’il demandait. Puis chaque parti a choisi ses candidats librement. En Métropole, trois têtes de liste choisies par le PC, trois par le PG, une par « Ensemble ». La tête de liste outre-mer est soutenue en commun en la personne de Younous Omarjee. Au final, toutes les autres composantes du Front de Gauche sont aussi représentées sur les listes, quelle que soit l’étendue de leur implantation. C’est la reconduction du dosage adopté pour la précédente élection européenne à l’exception de l’outre-mer qui n’est plus une candidature du seul Parti Communiste Réunionnais. Puis quatre positions numéros deux sont proposées par le PC, deux par le PG, une par la Gauche unitaire.
Je suis entré dans ces détails pour ne pas donner le sentiment de me tenir à distance de l’accord au motif que mon parti n’y aurait pas trouvé son compte. Je défends cet accord non pas du point de vue partisan, ni des « intérêts » légitimes qui s’y attachent, mais du point de vue de l’ambition de ce que nous construisons. Je ne vise pas seulement le Front de Gauche qui reste le seul point d’appui de notre gauche et son plus formidable instrument. Je pense exclusivement à notre objectif affiché d’élargir la coalition de la gauche que nous voulons conduire jusqu’au point d’être une majorité alternative. Notre but est de faire des additions, pas des soustractions. Toute notre énergie intellectuelle et stratégique doit s’y attacher. L’unité d’action de la gauche hors du gouvernement est un impératif permanent dont il faut dégager le chemin à chaque étape. Les calculs rabougris de l’intérêt partisan sont des variantes d’une même inconscience des dangers et des opportunités de ce moment de l’Histoire.
C’est bien pourquoi je regrette tant la série de malentendus qui a conduit à ce que l’offre de participation à des listes communes que nous a présentée le NPA soit venue si tard dans le calendrier. Nous, au PG, certains de l’appui du PCF sur ce thème, nous avions pris l’initiative de le proposer à nos partenaires du NPA lors de la rencontre que nous avons eu à notre siège. On se souvient que cette rencontre avait permis de donner l’impulsion nécessaire à l’idée d’une marche qui était dans l’air. Nous avions fait la proposition oralement car l’idée n’était pas de mettre au pied du mur le NPA. Il s’agissait d’ouvrir la possibilité tranquille d’un rapprochement ou d’en rester au statut quo, le tout sans publicité inutile qui tende le dialogue espéré. L’offre du NPA, avait été beaucoup réfléchie dans ses rangs puisqu’on me dit qu’elle fut décidée à une voix de majorité. Elle est donc d’une grande portée. Le dommage de l’affaire est qu’elle soit intervenue alors que la discussion pour la formation de nos listes venait de s’achever au Front de gauche. Disons, pour résumer, que se mettre à négocier cinq semaines avant une élection sur le classement de cent personnes sur sept listes n’est possible que si une bonne cohésion préexiste. On connait le temps que nous y avons passé. Ici tout était à construire entièrement. En cas d’échec ou de difficulté qu’aurions-nous pu faire ? Comment aurions nous fait campagne tout en discutant la composition des listes ? Le résultat risquait d’être pire qu’un sage report à des circonstances plus favorables pour la discussion.
Il n’y a donc pas eu une « fin de non-recevoir » du PCF à l’égard du NPA, comme cela a été écrit. Ce ne serait ni juste ni productif pour l’avenir de l’interpréter de cette façon. Bien au contraire, c’est plutôt un rendez-vous qui est fixé sur l’horizon des prochaines élections proportionnelles, c’est à dire les élections régionales. Mieux vaudrait cette fois-là ne pas trop attendre pour dialoguer. Le tout est d’avoir envie d’aboutir. Et pour cela il faut prendre en compte chacun non comme on voudrait qu’il soit, mais comme il est. Ajoutons que le centre de la prochaine période n’est pas la coalition avec le NPA. C’est bien plus audacieusement la coalition qu’il faut construire à la fois avec lui et le Front de Gauche mais aussi avec les Verts qui le voudront et les socialistes qui l’oseront. Et tout ça en trouvant le moyen de dépasser la forme « cartel » de cet attelage. Rude tâche. Et, comme on le sait, pour y arriver, il faut aussi que chacun se porte assez bien pour avoir confiance avec les autres. Pour nous, cela veut dire que tout commence par avoir un bon résultat aux élections européennes.
En Tunisie, l'Europe organise la catastrophe
Le vote du projet « d’assistance macro financière » de l’Union Européenne au bénéfice supposé de la Tunisie a eu lieu au Parlement Européen. Un texte odieux. En échange d’un prêt de 300 millions de dollars, l’UE exige que le gouvernement tunisien applique les habituelles préconisations cruelles du FMI. Celui-ci ordonne notamment la fin des subventions aux produits de base dont vit la population la plus humble, la libéralisation des secteurs bancaires et de l’énergie. Et, bien sûr, une baisse de l’impôt sur les sociétés. Il s’agit des mêmes réformes libérales qui ont conduit, partout où elles ont été menées, à une explosion de la misère et des inégalités, sans pour autant jamais rétablir l’équilibre budgétaire qu’elles prétendaient viser. Evidemment, le résultat est toujours le même : des troubles sociaux qui donnent la main aux violents. Sur le plan comptable, ce genre de programme ne peut aboutir qu’à une explosion de la dette et à une plus grande dépendance de la Tunisie vis-à-vis de ses créanciers. On connaît. Eux aussi. J’en déduis qu’ils agissent en connaissance de cause ! Ils provoquent délibérément ce genre de situation. Les vautours de l’UE et du FMI espèrent tirer profit de la fragilité politique de la Tunisie, un point c’est tout. Ils n’ont aucun souci du lendemain ni même de leur propre futur dans l’ambiance de violence qu’ils vont créer.
En tous cas, le résultat prévisible est la mise en mouvement du peuple tunisien. Dans quels sens ? Toute la question est là. Côté PS et droite, unis dans le soutien aux islamistes à travers l’alliance gouvernementale qu’ils soutiennent, le problème se résume au maintien de l’ordre mental et social par l’action émolliente des religieux et des gros bras miliciens. De notre côté, autour du Front populaire, la résistance s’organise dans la rue et sur les lieux de travail. C’est un travail long et patient. Mais il avance d’autant plus vite que le peuple tunisien a formidablement muri politiquement depuis le début du printemps qui fit choir Ben Ali. J’ai pu constater qu’Hamma Hammami et notre Front Populaire ont toujours joué la carte du débat et de la conviction démocratique sans jamais refuser la confrontation pour autant. C’est de cette façon qu’a été surmonté le blocage des religieux à l’Assemblée Constituante. En les regardant agir, nous apprenons à toujours être au diapason des étapes que la conscience collective populaire franchit. Aujourd’hui, il s’agit de prouver qu’on peut faire autrement, au moment même où chacun sent bien quelle erreur se serait de faire comme le recommandent les bandits européens. Comment contrer la propagande des médias oligarchiques proclamant qu’il n’y a pas d’alternative ? Car, en Tunisie comme partout ailleurs, les médias sont les perroquets des puissants et de la « seule solution possible ». Nos camarades du Front Populaire ont donc proposé un budget alternatif, applicable dès maintenant.
Ce budget alternatif propose notamment de suspendre pendant 3 ans le paiement de la dette, le temps d’effectuer un audit de celle-ci. Il prévoit également de taxer les bénéfices des entreprises pétrolières, et d’employer les marges ainsi dégagées à la création de 60.000 emplois dans des projets à visée écologique et sociale (raffineries, unités de recyclages,…). Ce projet veut garantir à la fois l’intérêt général et l’indépendance nationale du pays. Il pourrait convaincre la classe moyenne du sérieux de notre capacité de gestion de l’Etat, et donc attirer l’adhésion massive du peuple tunisien. Evidemment, ce serait une puissante source d’inspiration pour tous les peuples de la région, des deux côtés de la Méditerranée, victimes de l’austérité. On devine donc que l’oligarchie européenne et ses médias ne laisseront pas faire. C’est évidemment dommage, car cela ne peut qu’aggraver les conditions du sauvetage des peuples. L’avantage est aussi que cela durci la compréhension de chacun. Cette pédagogie est aussi de la conscience et de la détestation gagnée pour frapper les grands intérêts, le moment venu. Puisse-t-il venir vite ! De la sorte, plus que jamais, le combat des Tunisiens est notre combat !
« Le Monde » nous rappelle au mépris qui lui est dû
Voici pour une fois dans ce blog, une rubrique « people » et « happy few ». Madame Maligorne de l’AFP m’avait invité à son pot de départ de son poste à l’AFP. J’ignorais qu’il s’agissait d’une soirée mondaine. Je n’en fréquente aucune. Je ne vais d’ailleurs jamais à aucune soirée de quelque sorte que ce soit pour la raison que je n’ai jamais le temps de quoi que ce soit. C’était une exception accordée à la descente d’un train depuis le Parlement européen pour quelqu’un que j’estime. Je ne savais pas que le Président et le Premier ministre viendraient. Les deux sont venus. Les deux se sont avancés à ma rencontre alors que je me tenais à distance, non par crainte ni embarras mais pour ne pas donner prise à ce que je redoutais alors, connaissant le degré de perversité de ceux qui se trouvaient dans cette pièce. Je les pensais bien capables à la fois de vous inviter de façon pressante puis de vous reprocher d’être venu. On m’avait pourtant juré que ce ne serait pas un traquenard. Cela en fut un. « Le Monde », journal de l’entre-soi, par excellence, consacre au dénigrement de ce pot de départ une page entière. J’y figure en bonne place. Je suis censé avoir « gazouillé » avec François Hollande et même lui avoir « tapoté la joue », invention pure et simple. Mais on voit que « Le Monde » est capable d’écrire à la fois que je « n’aime guère les journalistes » et de me reprocher d’aller au pot de départ de l’un d’entre eux.
Evidemment ici « Le Monde » et sa « journaliste » relaient la campagne du FN après cette soirée dans laquelle Marine Le Pen a vu une image de la connivence des médias avec « les politiques ». « Le Monde » a aussitôt obtempéré. En fait, la connivence que « le Monde » reproche ici aux journalistes de l’AFP est d’abord celle qu’il pratique lui-même, non pas aux pots de départ de ses employés, mais toute l’année et de toutes les façons possibles avec les partis politiques et quelques ambassades bien connues où il a son rond de serviette. Qui a vu, comme moi, la même journaliste du « Monde » qui dénigre madame Malicorne de l’AFP blatérer et minauder dans le bar des députés européens à propos des adieux de Cohn-Bendit peut dire qu’une telle connivence est très facile à observer.
La perversité de ce « journal » est autant dans ce procédé de dénonciation que dans ses accompagnements. Ce jour-là, à Strasbourg nous sommes la veille de la parution de ce pamphlet et juste au moment où une équipe de prétendus « décodeurs » met en ligne un répugnant numéro de diffamation de mon travail de parlementaire. La « journaliste » du Monde traine dans le bar des députés, à tu et à toi avec tout le gratin du Parlement européen, en désobéissance avec le règlement qui interdit ce type d’importunités. Elle n’hésite pas à venir tenter de me racoler pour contribuer à son papier sur les adieux de Cohn-Bendit. Le but c’est évidemment, en notant ma réponse, de montrer que le « journal » est impartial, parle avec tout un chacun, et que chacun le reconnaît… Tels sont ces pervers. Telles sont les méthodes de « l’éthique » et de l’indépendance blabla. On connait le catéchisme. A la fin, ces gens-là sont candidats à Béziers pour le Front national.
Le traitement que je subis dans les médias suffit à dire ce que vaut la tentative perverse de cette commensale des buffets mondains. De cet épisode, tirons des leçons. Ne jamais rendre hommage au travail d’un journaliste, ne jamais manifester de sentiments humains à l’égard de quelqu’un de cette profession même si c’est lui qui le propose. Ne jamais accepter une de leurs invitations personnelles même s’ils insistent. Et ne jamais oublier la leçon.
Je prie mes lecteurs de croire que je suis sincèrement désolé d’avoir baissé la garde ce soir-là. J’avais oublié qui sont ces gens. J’ai cru naïvement qu’on pouvait faire des exceptions. Quant au « Monde », il nous rappelle dans cette circonstance au mépris qui lui est dû pour être capable de ce genre d’infamie après tant d’autres. Comme je suis persuadé que personne à l’AFP ne voulait faire de cette soirée le traquenard qu’elle est devenue du fait du « Monde », on aurait dû s’attendre à un retour de bâton de l’une de ces « société des journalistes » qui, pour dix fois moins que les accusations de ce papier, m’ont traîné dans la boue à chaque occasion. Mais si le « Le Monde » est heureusement une vieille gloire finissante dans l’univers médiatique actuel, ce n’est pas le cas dans la profession où continue de régner une dévote soumission intimidée. L’AFP lèchera la main qui la bat. D’autant que le papier du « Monde » tombe dans un moment où l’existence même de l’agence est menacée. Le quotidien joue aussi son rôle pour contribuer à l’abattre. D’après moi, c’est sans doute là la fonction première de cette page pour le reste totalement sans précédent.
Mais nous, que pouvons-nous faire pour répliquer, pour ne pas nous laisser humilier sans combattre ? La seule réponse à faire est la suivante : ne pas acheter « Le Monde ». C’est malheureusement tout ce que nous pouvons faire. Mais ce n’est pas sans efficacité. Pour cela, il faut combattre politiquement « le Monde » en tant qu’organe politique. Dénoncer la ligne éditoriale du journal, se moquer de ceux qui l’achètent pour se faire dire ce qu’il faut penser, rappeler le rôle de l’infect Plantu dans le dénigrement des syndicats et la somme reçue par lui du Qatar, rappeler la contribution quotidienne à la montée de l’extrême droite dans les beaux quartiers grâce aux publi-reportages sur Le Pen, tout cela finira par être utile. Sur les réseaux sociaux, vous pouvez beaucoup agir, noter les bobards, les angles pourris, dénoncer les dessins de Plantu et ainsi de suite. Le journal a déjà une diffusion en déclin permanent. On peut rendre son achat aussi ridicule et stigmatisant que l’était il y a vingt ans l’achat du « Figaro » par un lecteur de gauche. Aujourd’hui mieux vaut acheter celui-ci que celui-là si on veut un journal de droite utile.
L’astuce du « Monde » pour me diffamer
Je crois que jamais personne n’a fait l’objet d’un tel acharnement dans le dénigrement que le fait « Le Monde » contre moi. La publication des « décodeurs » au sujet de mon prétendu absentéisme au Parlement européen est consternante si on y pense du point de vue d’un journal d’information. Le titre à lui seul est un symbole. D’où ce journal tient-t-il que je me sentirai obligé de me justifier de ma façon d’être député ? Pourquoi aurais-je besoin de vouloir « faire croire » quelque chose ? A qui ? « Le Monde » a-t-il la vanité de penser que son point de vue m’importe ? En quoi le fait de publier des explications de votes est-il une « astuce » alors que c’est selon moi un devoir ? Comment les citoyens peuvent-ils savoir sinon quelle est la motivation du vote de leur député ? J’assume toute mon action parlementaire et ma façon de la conduire. J’en suis fier autant que de tout le reste dans lequel elle prend place. J’en connais le résultat dans ma vie : je ne cesse de travailler. La volonté du « Monde » est de me dénigrer pour tâcher de me détruire. Photos truquées ou infamantes, ostracisation totale, dénigrement permanent, tout a été bon contre moi comme contre tous mes amis et camarades ici et dans le monde. « Le Monde » est le soutien implacable de toutes les causes des Etats-Unis, le soutien de l’extrême droite vénézuélienne, argentine, ukrainienne, israélienne et des néo-conservateurs nord-américains, et ainsi de suite. Ce « journal indépendant » est un pion dans un échiquier mondial où il joue son rôle. Par exemple, pour étouffer les révélations d’Assange et celle de Snowden en faisant semblant de les traiter. De me diaboliser comme suite de sa dédiabolisation de l’extrême droite lepeniste. C’est tout. Je le comprends. Ce journal est l’organe central de tout ce que je combats. Je ne discute pas son droit à m’accabler mais sa prétention à le faire d’un point de vue neutre et indépendant. C’est pourquoi j’y réplique. Si le titre était, plus honnêtement, « Minute », je ne protesterai pas. Mais « Le Monde » est un journal qui dissimule ce qu’il est en réalité.
Ici, mon dégoût est d’autant plus vif que ce journal est mal placé pour faire des remarques sur le travail européen. Il ne rend compte d’aucune session parlementaire, n’organise aucun débat au fil de l’année sur les thèmes européens. Il a manqué gravement à son devoir d’information à de nombreuses reprises pour des raisons purement idéologiques. Ainsi quand il a préféré participer au « débat » sur la viande hallal en pleine campagne présidentielle au moment où se discutait le mécanisme européen de stabilité financière. Sur les vingt minutes de mon discours de Montpellier sur ce thème en campagne présidentielle, pour ne citer que cela, « Le Monde » n’a pas relevé une ligne ni même mentionné que j’en ai parlé. Du jour où j’ai lancé la dénonciation du Grand Marché Transatlantique en 2009 jusqu’à la réunion que j’ai tenue sur le thème il y a quinze jours au Parlement de Bruxelles, « le Monde » n’a dit un mot ! La honte est qu’il ait attendu cette semaine pour parler de ce sujet pour la première fois, piqué aux fesses par le dossier publié par « Marianne ». Et comment oublier que ce juge des vertus européennes ait consacré sa rentrée 2012 à une première série de publi-reportages sur les municipales et madame Le Pen comme diversion au vote sur le Traité budgétaire européen. Il est vrai que l’organe central du « oui » mourrait de peur de voir le « non » retrouver sa place. Nous étions bien seuls, alors, à crier alerte. L’Europe n’intéresse pas « Le Monde ». Sauf pour en faire un prétexte.
Le papier des « décodeurs-enfumeurs » montre quelle indifférence au travail politique de terrain est le modèle de ces journalistes de bureau. De toute mon action éditoriale, de réunions et meetings, de mes déplacements incessants, il ne reste rien. Juste une misérable comptabilité au demeurant faussée par sa source que « le Monde » se garde bien de recouper. D’ailleurs, les décodeurs étalent surtout leur méconnaissance crasse de la vie du Parlement européen lui-même. Le temps de parole n’y est pas libre. L’attribution de rapports n’est pas à la demande. Et ainsi de suite. Le plus spectaculaire est que le journal se garde bien de recouper ses sources et davantage encore de les soumettre à examen avant d’en recopier la méthode. « VoteWatch », qu’il prend comme juge suprême, est juste un peu politiquement suspect. « Le Monde » ne le dira pas. En fait, le ciblage sur moi permet d’autres évacuations de problèmes. Par exemple : que font les autres ? Et surtout les bons amis du « Monde ». Motus. On devine pourquoi.
Si l’on regarde du point de vue de l’intérêt européen, l’acharnement du « Monde » fait leçon. Cela ne servirait à rien de faire vivre le débat sur l’Europe, de s’impliquer, d’écrire et de parler sur le sujet. Mieux vaudrait être sagement assis à son banc plutôt qu’avec les siens dans une manifestation où dans une campagne présidentielle. Mieux vaudrait se contenter d’appuyer sur les boutons de vote en suivant sans réfléchir sa feuille de vote plutôt que de se poser la question texte par texte de ce que l’on doit voter. Le rêve d’un fainéant de décodeur : commenter le travail des autres ! Naturellement, ce serait la mort de la politique et même de la démocratie. Pour ma part je crois que c’est ce que contiennent les méthodes du « Monde », son pilori et sa perversité.
Je crois cependant qu’il faut rendre hommage à l’efficacité partisane du « Monde ». Je pense que le PS et madame Le Pen peuvent lui dire merci. De cette façon, il créé un environnement contre moi parmi les moutons de Panurge de la presse qui vont répétant jusqu’à la nausée les bobards de cette propagande. Chacun rajoutant sa propre avanie. Ainsi quand Jean Michel Thénard, un ancien du glorieux « Libération » désormais « JM. Th » au « Canard Enchainé » note que si je ne suis pas dans l’hémicycle c’est que je suis à la buvette. Rien ne m’aura été épargné.
En attendant, il faudra supporter en serrant les dents. Je ne félicite pas les membres de la rédaction ou du reste de la chaîne de travail au « Monde » qui laissent passer tout ça sans rien dire. Vous êtes de vrais lâches. Inutile de venir me faire des sourires et clins d’œil complices. Vous vous sentez bien dans cette basse besogne ? Ca vous va de publier des photos truquées et des papiers à charge toute l’année et de lêcher les bottes de Marine Le Pen ? C’est du journalisme ça ? C’est le « devoir d’obéissance » sans doute. Vous savez où ça conduit ?
Ceux que ça intéresse trouveront mes motifs d’absences (qui d’autre que moi l’aura fait ?) mes votes et explications de vote, ainsi que l’analyse d’un très grand nombre de dossiers soumis aux votes sur mon blog européen (combien d’autres blogs de cette sorte ?). Mon blog européen est une merveille. Cette semaine, je vais éditer un document récapitulatif de réponse qui permettra à mes lecteurs, s’ils souhaitent me venir en aide contre les diffamateurs du « Monde », de diffuser mes arguments. Et retenez la consigne : rendez les coups pour moi qui ne puis faire davantage. N’achetez pas et ne faites pas acheter « Le Monde ». Même un de moins, c’est toujours ça de pris !
J'ai aimé votre interview sur la 5 mais... Mais Je n'ai absolument pas compris votre explication sur la non sortie de l'euro. Comment peut-on imaginer faire, même un petit bout de votre programme, avec une BCE indépendante (Obligation de l'Allemagne notamment) ? Pour un rassemblement des républicains (un "CNR") pour la sortie de cette organisation européenne ultra-libérale. Seul un tel rassemblement pourrait-être efficace.
Se faufiler dans quelques interstices laissés libres par les traités, c'est envisageable sans attendre les autres pays, à condition de jouer très serré, et tant que "les autres" ne s'opposent pas trop (les autres, d'autres pays et l'institution UE, de la commission à la Cour européenne si libérale). Faudra-t-il respecter tous les arrêts libéraux de la Cour ? Et cela suffira-t-il ?
Désobéir ouvertement aux traités, c'est possible, à condition d'être prêts à provoquer une crise (une crise saine autant qu'indispensable). Le pays qui fait ça déclenche un processus qui doit l'amener à remettre en cause toute l'architecture libérale de l'UE. Avec un peu de chance, le pays déclencheur fait des émules et ça devient une révolution dans l'UE, sauf si certains (suivez mon regard, ou bien le doigt de Lordon ou de Sapir) refusent obstinément de jeter le libéralisme, auquel cas il y aurait divorce.
Réformer tous ensemble (tous les pays) gentiment l'UE pour bannir les obligations libérales de tous les traités et y inscrire tous les droits sociaux, ce serait très beau. Seul problème, c'est trop bisounours pour être réaliste.
De toute manière il ne faut pas se leurrer au vue du courage de nos politiques et du rapport de force avec notre grand voisin, inexorablement l'Allemagne va réussir (plutôt après les européennes) à imposer de vrais politiques d'austérités à toute l'UE comme celles que seuls les pays d’Europe du sud connaissent actuellement après ça il faudra plus que des leçons de moral pour combattre le FN.
Comment les Français veulent réparer la démocratie (à la sauce du quotidien de référence)
Faut quand même arriver à la conclusion pour repérer la manoeuvre. Comme le note François Miquet-Marty, président de Viavoice, les Français ne souhaitent pas « changer de République » (les Français ? Rectifions, des sondés !) La collusion Terra nova - le Monde et cie dans ce sondage ne peut que nous inviter justement à mettre en place "sans eux" une 6ème République, et ceci passe encore par une seconde claque expédiée aux libéraux (sociaux ?) du PS lors des Européennes !
Et le débat sur abandonner l'euro ou pas resurgit, et sur la soi-disante frilosité du FdG sur le sujet et blablabla. Sapir et Lordon disent, il faut retrouver une marge de manoeuvre monétaire et donc il faut quitter l'Eurozone, le FdG dit on va reprendre notre marge de manoeuvre monétaire en prenant un certain nombre de décisions qui forceront nos partenaires à se positionner. Si personne ne bouge nous aurons quitter de fait l'Euro qui, à mon avis, et à celui d'autres n'aura plus alors d'existence véritable pour personne.
Je pense que la position de JL Mélenchon sur l'euro est raisonnable et responsable. Lordon et Sapir élaborent des schémas, des théories, proposent des mécanismes mais n'ont pas à les mettre en œuvre. Donc d'abord on discute et éventuellement on désobéit (même M Schultz l'a suggéré une fois). L'euro, l'Europe est autant à nous qu'aux allemands, et puis on voit les conséquences et on adapte pas à pas le chemin vers une Europe sociale qui ne joue plus la concurrence entre ses habitants !
@145 AlainV
Je suis d'accord que le temps politique n'est pas le même que celui de la réflexion. Mais, redire que Lordon et Sapir ne font pas de propositions très concrètes, encore une fois c'est faux, Lordon a rarement était aussi précis, mais il a aussi toujours dit que le politique se devait de prendre le relais contrairement a Sapir qui admoneste.
147antonio G
Non, le problème central, ce n'est pas l'euro !
Si, comme le reste des traités dont il fait totalement parti. La monnaie est un objet politique pas neutre.
@156 JeanLouis
Voila du raisonnable. Mon avis, il est indispensable de quitter ce machin (Europe) tout mal foutu plein de piège a... et mettre a la poubelle les traités qui vont avec. ça gagnera du temps (et de l'argent, dit-on). Pi, peut être reconstruire différemment ! Peut-être.
@149 M Matain
Encore une fois lisez ou relisez "Rompre et refonder l'Europe". On ne peut s'enfermer dans le dilemne rester ou quitter l'Europe. On peut très bien prendre des mesures unilatérales sans pour autant quitter l'UE mais en cherchant des alliés en son sein.
Petit rappel historique. En 1965 De Gaulle a joué la politique de la chaise vide dans les institutions européennes de l'époque où la France ne siègeait plus. Celà a débouché sur ce qu'on appelle le compromis de Luxembourg de 1966 et l'Europe n'en n'est pas morte !
@jean-Louis 156
"L'euro est est l'europe est autant à nous qu'aux Allemands"
Mais ce n'est pas le sujet. La monnaie qui a été créée contient un carcan qui fait fi des démocraties et des souverainetés populaires. C'est ce qu'il faut combattre et toute construction juridique supranationale qui retire la souveraineté à notre peuple. Pourquoi avoir fait notre révolution et notre république ? Cette monnaie est le vraie contre exemple de ce qu'il fallait, puisqu'aucune convergence préalable (sociale, fiscale,...) n'a été faite et n'est pas en projet. Avancer en conservant ce schéma et en essayant de lutter contre, en réformant, c'est plus difficile que de reconstruire. Quand les fondations ne sont pas bonnes, faut détruire l'édifice. Quand on voit que le GMT avance caché, que les séances de vote au parlement donnent un vote toutes les 3 secondes, comme le rapporte Jean-Luc Mélenchon, c'est pas sérieux ! Comment font les parlementaires ? Il y aurait un Euro panier de monnaies (genre l'ECU qui était projeté avant Maastricht, et qui avait même donné lieu à des transactions obligataires à l'époque) que les échanges Europe-Reste du monde seraient inchangés.
Il me semble que la monnaie n'est qu'une partie du problème, les pays qui n'ont pas l'euro comme monnaie ne sont pas pour autant des ilôts de prospérité dans un océan de malheur. La précarité, les jobs mal payés, les inégalités, la pression sur les salaires, la désindustrialisation, les coupes dans les services publics, la dette etc, tout cela existe au Royaume Uni et aux USA non ?
Je m'étonne toujours et je m'insurge contre certains écrits qui sont des règlements de compte avant d'être des analyses. Comment accepter de lire (8) et affirmer par (12) qu'il faille remplacer le PC par le NPA. Je n'ai jamais lu pareille absurdité, si c'est cela le Front de gauche, il serait temps que nous définition ce que nous entendons par Front. Substituer le PC serait mortifère, car c'est un grand parti quoique l'on en dise. Je me posais la question de mon adhésion au FG mais lorsque je lis de telles inepties, je vais réfléchir et continuer de lire les courriels. Nous sommes tous complémentaires et chacun est indispensable à l'autre. Des difficultés sont obligatoirement à surmonter, mais certainement pas par élimination. La politique c'est dur.
Le retrait de l'euro est nécessaire mais non suffisant. Marj dit en 160 "les jobs mal payés... coupes services publics..." Oui, certes, ce constat est à faire. Mais ce n'est pas antithétique. C'est le combat droite libérale contre gauche, combat classique sur la façon de faire société et vivre ensemble. USA et UK sont des pays dirigés par des libéraux, et même néo-libéraux que je sache. Les inégalités sont la loi. Comment pourrait-il en être autrement ? Par contre, ce combat et débat d'idée droite-gauche va être quasiment impossible (c'est à dire par la voie des urnes, sans violence) si le rouleau compresseur juridique supranational qui est la caractéristique actuelle de la construction européenne et de sa monnaie (avec tous les traités, TSCG) n'est pas arrêté brutalement, ceci par les urnes et la volonté politique qui y ferait suite. Donc si nous voulons continuer de débattre politique et société, droite-gauche, il paraît nécessaire d'enrayer la construction de la monnaie avant toute chose, et l'édifice entier sera possiblement remis en débat aux peuples européens.
161 Panda
Ce n'est pas quelques appréciations farfelues qui doivent peser lourd sur une prise de décision. Le Front de gauche ne peut être ouvert qu'à tous ceux qui partagent la stratégie essentielle, telle est la conception d'un très grand nombre.
163 gege
Je suis d'accord avec votre appréciation, mais un petit coup de gueule pour faire en sorte que nous rappelions à tous qu'il faut construire ensemble et surtout ne pas se détruire de l'intérieur.
Le FdG doit être le collectif et le plus rassembleur possible de l'alternance Ecosociale de notre pays. J'ai déjà écrit sur ce blog ma désapprobation sur la position de certains leaders PC lors des dernières municipales et je me réjouis que la majorité des militants PC soient restés au sein du FdG. Aujourd'hui, la question du NPA ne doit même pas ce poser ils doivent faire parti de notre collectif. Le seul petit problème pour les Européenne est qu'ils ont un peu tardivement émis leur demande alors que les accords étaient déjà entérinés par le collectif actuel. Donc, oui au NPA, mais il faudra pour les prochaines échéances les prendre en compte dans les têtes de listes. Ce n'est pas plus compliqué que cela. Pour les Verts, même analyse et ceux du PS qui veulent nous rejoindre les bras leurs sont tendus, et au plus grand nombre aussi. C'est comme cela que l'unité c'est faite des forces progressistes autour de nos anciens qui ont élaborés les directives du CNR. Puissions avoir le même charisme pour notre réussite future.
@ Denis F.
De l'article de Guillaume Étievant, qui date d'un an presque jour pour jour, je retiens surtout qu'il est faux de laisser dire que toute la "gauche" s'accroche au dogme de l'euro alors que le Parti de Gauche s'évertue à expliquer qu'une monnaie n'est pas que "symbolique" mais surtout un outil, au même titre que le coquillage en son temps. Payer en euro ou en sesterce n'est pas la préoccupation fondamentale des Français, à mon avis, il me semble plutôt qu'ils souhaitent bénéficier de la juste valeur de leur travail. Si ça doit être en pièces d'or ou d'argent, et bien va pour ce moyen d'échange. Pourquoi pas ?
Communiste, je suis invité à voter sans tarder pour ou contre les candidatures de tel(le)s "camarades PCF" sur la liste des Européennes de ma région ! Et les autres candidat(e)s des autres partenaires ? Cette façon de faire où on continue (comme pour les municipales) à ne demander que l'avis des encartés dans tel parti, me parait en contradiction avec l'esprit du FdG où nous devrions choisir l'ensemble de nos candidat(e)s. Je vote donc "blanc" à cette consultation pur jus PCF où il manque les candidats des autres partenaires !
@167 théo brun
Sauf erreur de ma part il semblerait que les listes constituées soient communes, la seule différence est la position de chacun sur ces listes dont 3 sont tête de liste PC, d'autres tête de liste PG. Il me semble que c'est la position occupée par le PC sur ces listes que l'on vous demande d'approuver, mais je n'y appartiens pas. Par contre si ton vote blanc concerne le scrutin il s'agirait là d'une profonde erreur, ce serait approuver le détestable GMT.
Je m'interroge sur la volonté du FdG à porter la question Européenne au-delà de notre situation nationale ? Je m'explique. D'après ce que je comprends, et suite aux élections municipales françaises, l'enjeu consisterait à enfoncer le clou sur le virage néolibérale du PS en portant la nécessité d'un nombre accru d'élus FdG au Parlement Européen. Bien. Si tel était le cas, il faut alors se poser la question du rôle et du poids du Parlement Européen dans l'architecture actuelle. Hors ça ne pèse pas grand chose ? Ce sont les commissions Européenne, des chefs d'Etats et les ministres des finances qui commandent. Encore une fois, l'absence de volonté philosophique de l'Europe (place du Continent dans le monde, références culturelles des peuples, écologie) marque la difficulté que nous avons au FdG de transgresser certaines règles de fonctionnement (y compris celles des ego et des structures). Hou ! J'entends déjà les "puristes" me traiter de gauchiste ou je ne sais quoi de "iste" ? Parlons-en, ce serait bien n'est-il pas ?
Salut à tous,
Les municipales n'ont pas pas convaincus bon nombre de Français, de part le fait que la politique du PS en France a tout fait pour nous dégouter, mais que doit-on penser pour les européennes ou personnes nous écoute, J-Luc Mélenchon qui a posé sa question sur le social, m'avez-vous entendu ? lui dit-il à cette blonde qui a poliment écouté mais visiblement s'en foutait comme de l'an 40, alors pourquoi que ces Français iraient se déplacer une fois de plus pour ne pas être écoutés, je me pose la question moi-même.
Le système capitaliste a utilisé la fragilité des cerveaux humains pour les "vitrifier". Il lui fallait impérativement les "médias". L'une des premières directives N°4 du CNR a été abolie. Avec leurs chiens de garde ils savaient que la longue vitrification pouvait commencer. Aujourd'hui, il faut à notre niveau "dévitrifier" les cerveaux bloqués. Notre longue tâche d’érosion pour casser cette croûte et atteindre le cœur de la conscience a commencé avec l'avènement du FdG.
Nous sommes en quelques sorte les résistants du XXIème siècle, c'est notre façon de lutter contre ce système pour un bien collectif futur. Alors, ont peu être quelques fois découragé de certains comportement individuel, c'est la fragilité humaine de ne pas avoir comme d'autres, cette capacité à refuser même avec la faim au ventre de manger dans la main du diable, si beau soit-il. Ne vous découragez pas, la vérité gagne toujours, certes au prix de sacrifices mais le but est bien d'être en paix avec conscience.
@ 167 theo.brun
Il me parait normal que tu ne votes que pour les candidats du parti auquel tu appartiens. Si tous les militants de tous les partis du FdG se mettaient ensemble pour voter sur chacun des candidats, le poids numérique des adhérents du PCF ferait que le PCF seul déciderait des candidatures de tous les autres partis du FdG. Je crois que la pilule aurait du mal à passer au PG par exemple qui réclame un rééquilibrage. Celui-ci ne peut venir aujourd'hui que d'une négociation au sommet puisqu'à la base le nombre est du côté des communistes.
@Michel Matain 172
Je trouve curieux d'approuver ou non les candidatures de camarades du PCF au 2ème ou 5ème rang ou 21ème rang de la liste, sans que je sache qui du PG ou d'Ensemble ou de GU sont au 3ème ou 6ème ou 19ème rang. J'ai bien compris, on me demande mon avis que sur mes camarades de parti et non sur les camarades du Front de gauche de la liste complète. Le cartel FdG a de beaux jours devant lui !
@Jeanine 118
Ce que je voulais dire en répondant à Denis F 43, c'est qu'il ne tient qu'à nous de porter nos revendications et tant mieux si dans une manif personne n'a ni le même autocollant, ni le même drapeau, ni la même pancarte. Ce serait un début de commencement de prise en main citoyenne. Pourquoi regretter que telle ou telle revendication ne soit pas présente si l'on n'a pas fait soi même l'effort de se confectionner sa propre pancarte ? Pas évident de formuler en quelques mots tout un programme. Et, à votre "ce que le peuple attends de nous" j'ai envie d'ajouter "ce que nos dirigeants devraient entendre de nous".
Bonjour Jean-Luc,
Quand on dérange à ce point, c'est à coup sur que l'ont dit des vérités. Bon courage, la constance finit toujours par payer.
Il y a trois sujets sur lesquels je voudrais attirer l'attention.
A propos des européennes, il faudrait bien faire le lien entre la politique européenne et la vie quotidienne des français. Bien traduire et bien insister sur les conséquences des choix européens. Exemple, encore moins de centres de santé, moins de crèches, une école de moindre qualité, etc.
Je suis actuellement au Japon où j'ai visité Hiroshima. Quelle tristesse, la colère monte en soi quand on voit ça. Ce qui renvoie à la remarque de bon sens de JL Mélenchon sur l'Ukraine. Il ne faut pas accepter que les socialistes, toujours en quête d'une guerre, continuent à mettre de l'huile sur le feu, dans une zone pleine de centrales nucléaires, mais surtout il nous faut dénoncer les guerres, ainsi que l'armement nucléaire.
Quant au Monde, vous êtes Jean-Luc Mélenchon victime de discrimination pour vos idées. Je le fus toute ma vie pour ma couleur de peau. Une recette, ne pas répliquer et tracer son chemin, pensez à Luther King. N'attendez rien des riches et de leurs représentants. Et ça n'est pas eux qu'il vous faut convaincre!
Suis demandeur d'une comparaison programme du PS et programme du FdG pour les européennes. Ou argumentaire FdG qui déconstruit l'enfumage du Programme du PS qui ne veut pas par exemple d'austérité en Europe demain, mais bien en France ou en Grece aujourd'hui !
Arrêtons de mégoter sur les listes, l'ordre, la représentation de chaque parti etc. Le nombre de militants n'appartenant à aucun parti du FdG et qui s'engagent, sans avoir le droit à la parole dans les décisions concernant la constitution des listes, est parfois très important dans certaines régions, au moins autant que les adhérents aux partis.
Ne nous posons pas la question de l'utilité de l'assemblée européenne, ou plutôt sur son inutilité, comme toujours notre travail est de mettre en place un rapport de force qui nous soit le plus favorable possible. Dans ce schéma l'abstention ne doit pas avoir sa place ni les attermoiements sur tel ou tel sujet. De cela nos ennemis s'en occupent. Vous devez vous rendre compte que la situation est grave et que nous sommes engagés dans un bras de fer très difficile. Il reste peu de temps pour se mobiliser alors tout le monde sur le pont !