30avr 14

Tout s’accélère !

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Je jette ces lignes chemin faisant entre Narbonne et Sète, dans la nuit. J’affinerai sans doute chemin faisant. Mais comme tout s’accélère en ce moment ! Le gouvernement Valls a réussi à perdre son principal allié corps et bien dès sa création. Puis dix députés qui ne lui ont pas voté la confiance. A présent, il a encore perdu trente députés de plus dans son propre parti ! Ils s’ajoutent à ceux du Front de Gauche, aux écologistes pour s’abstenir ou voter contre. A noter : un autre allié perdu : le MRC ! Le plus grand diviseur de la gauche est en place. Son destin est scellé. Jamais la droite politique ou médiatique ne lui attribuera un autre usage que de lui faire désorganiser la gauche. Et la gauche va le rejeter de jour en jour. Rendez-vous pour le coup de grâce aux européennes. Raison de plus pour redoubler d’unité et d’ouverture au Front de Gauche. Mais dans l’immédiat, l’essentiel du point de vue du long terme c’est l’énorme affaire Alstom. Et comme elle intervient alors même que le gouvernement présente un plan d’austérité qui aggrave la division des élus et des partis de la victoire de 2012, la conjonction de ces deux situations fait sens. C’est tout un monde mental et toute une construction politique aberrante en France et en Europe qui coule le bateau national aux sons d’un orchestre eurobéat et atlantiste qui ne se rend même plus compte de la frontière entre complicité et trahison. Choisir à qui brader le fleuron de l’industrie du futur n’est pas un choix, c’est une capitulation sans condition. Je viens sur le dossier Alstom. Ne laissons pas faire ce honteux désastre. Mais d’abord, comprenons. Je vous propose ici un argumentaire qui vous permet d’informer à votre tour et surtout de bien saisir à quel point le cas Alstom prouve la force de toute notre analyse depuis le diagnostic jusqu’aux solutions.

Mais il est vrai que cette semaine, toute la situation politique a poussé ses curseurs vers le rouge. De la paix et de la guerre, pour l’instant ce sont les risques de guerre qui ont augmenté. A mesure que les Etats-Unis ont encouragé l’équipe d’énergumènes qui constituent les autorités de fait de l’Ukraine. La visite du directeur de la CIA à Kiev était consternante. Quel besoin d’afficher ce qui se fait d’habitude par « Skype » ? Précisément, il s’agissait de cela : afficher. J’en parle. Mais convenons qu’on ne pouvait imaginer concours de circonstances plus effrayant que cette conjonction entre une guerre civile commençante et l’anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl.  

Y-a-t-il un dénouement possible autre que désastreux ? Toutes les dimensions de la situation peuvent fusionner en un processus unique. Une catastrophe peut venir d’Ukraine, que ce soit sous forme militaire ou sous forme d’effet financier domino comme un résultat des ineptes « sanctions économiques » décidées par les USA et leurs caniches européens. L’absurde politique d’austérité peut générer une chaîne de désastres dans l’économie productive qui nous rendraient encore davantage dépendants de décisions extérieures. Et ainsi de suite. Crûment, on peut dire que, pour l’instant, nous n’avons pas la main, loin de là. Le pire crime de cette équipe gouvernementale est d’avoir donné tant d’air, d’espace et de légitimation aux thèses les plus grossières de la droite. Immigration, politique économique, laïcité, toutes les transgressions de la droite par rapport à la tradition globale de la France née de la Libération ont été validées. La nouvelle hégémonie culturelle des élites sociales et de la sphère médiatique est entièrement sous contrôle néolibéral. Le centre de gravité de la vie officielle du pays a été brutalement poussé à droite et au-delà. Pour autant, la force de résistance politique n’a cessé de faire son œuvre. La stabilité politico-sociale de l’action du Front de Gauche a été un levier. Une buttée d’arrêt. Mais l’autre branche de la tenaille, bien plus active et puissante est la répulsion qu’exerce sur l’ensemble du système de la gauche la politique économique de droite du gouvernement. L'équipe Hollande-Valls a démultiplié les causes de division de la gauche. Après le groupe parlementaire du Front de Gauche entré dans l’abstention avant le vote contre la confiance, c’est au tour des Verts, et a présent d’une partie significative du bureau national et du groupe socialiste à l'Assemblée. Cette pente est irréversible. Elle vient à la rencontre des frustrations infinies de la population. C’est cette histoire-là, ce double rapprochement qui vise à faire naître une opposition de gauche politique et sociale, à laquelle nous travaillons. Les ingrédients sont là. Le mouvement est engagé. Et tout a été si vite ! Si bien qu’à notre tour, Front de Gauche, à peine né nous devons déjà nous remettre en cause aussi profondément que les nouveaux contours politiques y obligent.   

De quoi Alstom est le nom

Le pillage en cours d'Alstom révèle une double impasse : celle du capitalisme financier et celle de l'Europe de l'austérité et de la concurrence. Avant d'entrer dans le détail des causes de ce désastre, rappelons le35 caractère stratégique de ce groupe. Pour notre pays et pour nous, du point de vue de la mise en œuvre de notre programme. Alstom permet à la France d'être leader mondial dans deux domaines essentiels pour l'avenir : le train à grande vitesse et les équipements hydro-électriques. Deux activités directement liées à la mise en œuvre de notre politique écologique du transport et de l'énergie. Alstom permet aussi à la France d'avoir une autonomie technologique et productive en matière d'éoliennes et d'hydroliennes mais également dans la maintenance de toutes les centrales électriques, qu'elles soient thermiques ou nucléaires. En janvier 2012, j'ai visité, à l'invitation des syndicalistes d'Alstom, l'atelier des ailettes qui produit à Belfort les pièces les plus délicates des turbines. Un savoir-faire décisif pour l'avancée technologique de la France en matière d'énergies renouvelables, qu'elles soient éoliennes ou marines. Pas de transition écologique de la production d’énergie sans ces outils. Ce n'est donc pas rien que d'envisager de démanteler ce groupe pour en vendre l'essentiel à l'un ou l'autre de ses principaux concurrents mondiaux : General Electric ou Siemens. Outre l'enjeu de maîtrise technologique, se pose aussi un enjeu géopolitique quand il s'agit de maintenance de centrales nucléaires ou de barrages.

A court terme, Alstom est confronté à une double impasse en forme de cercle vicieux. Son carnet de commandes n'est pas assez rempli. Ses investissements sont insuffisants. Dans les deux cas la situation n’est aucunement imputable aux refrains du gouvernement et du MEDEF sur les difficultés des entreprises. 32Au contraire, on y trouve une validation quasi chimiquement pure de nos diagnostics économiques.

La faiblesse du carnet de commandes résulte directement des choix de l'Europe en faveur de l’austérité, de l'euro fort et de la libéralisation du marché de l'énergie. Tout ce que nous avons dénoncé sans relâche. Les plans d'austérité ont fait chuter les commandes publiques de trains, tramways et bus fabriqués par Alstom. Ils ont aussi ralenti les plans d'équipements en énergies renouvelables, et en particulier les installations de parcs éoliens et hydroliens. Quant aux exportations de tous ces matériels à l'étranger, elles ont été plombées, en particulier dans les pays émergents, par la hausse de 10 % de l'euro depuis un an. Le résultat de ce cocktail explosif de concurrence, d'austérité et d'euro fort est une chute du chiffre d'affaires d'Alstom. La libéralisation du marché de l'électricité a aggravé la baisse des 20ainvestissements faute de planification écologique. C'est exactement au même sous-investissement que conduira dans le rail la poursuite de la libéralisation avec le 4ème paquet de directives ferroviaires européennes.

Principal concurrent mondial d'Alstom et surtout de Siemens, General Electric ne connaît pas les mêmes difficultés car il bénéficie de conditions politiques et économiques totalement différentes : il s'appuie sur un protectionnisme commercial qui lui garantit les commandes des Etats-Unis. Et il bénéficie de larges soutiens financiers grâce à la banque qu'il a créée et qui est massivement refinancée par la Réserve fédérale. C’est exactement ce que nous disons et expliquons à longueur d’année pendant que les pédants bavardent sur le « coût du travail », le nécessaire « choc de compétitivité » et ainsi de suite.

Alstom : le coût du capital

En fait Alstom montre de manière quasi caricaturale que c’est le coût du capital le problème de l’industrie et non le coût du travail comme le pleurnichent les officiels. Ici, la baisse du chiffre d'affaires a aggravé une autre difficulté que rencontre Alstom depuis sa privatisation en 1987, son entrée en bourse en 1998 puis sa première liquidation-revente en 2003 : le manque de capitaux pour investir à long terme. Là, c'est 33directement la domination des marchés financiers qui est responsable. Les actionnaires privés n'ont cessé de siphonner la trésorerie de l'entreprise plutôt que de lui fournir les fonds propres nécessaires à ses investissements. Ainsi dès son arrivée sur les marchés financiers en 1999, Alstom a été plombée par ses anciens propriétaires, Alcatel et GEC qui ont prélevé sur elle un dividende de 5 milliards. Le sauvetage orchestré par Sarkozy en 2003 n’a pas résolu ce manque de fonds propres. Il s'est confirmé avec l'arrivée de Bouygues comme actionnaire principal. Mais notez ceci : après cette opération, Alstom a cependant accumulé 5,8 milliards de bénéfices ! Cela en 7 ans, de 2005 à 2012. Soit près d'un milliard par an. Si ces profits n'avaient pas été pillés par les actionnaires mais réinvestis, ils auraient largement permis à Alstom d'acquérir la solidité financière qui lui fait aujourd'hui défaut pour investir durablement. Alors ? Coût du travail ? Les actionnaires voyous ont aussi reçu dans cette affaire un coup de main de leur allié habituel sur les marchés : les agences de notation. Jeudi, l'agence de notation Standard and Poor's a dégradé la note d'Alstom à BBB-. Cette attaque de l'agence états-unienne est arrivée exactement au moment où General Electric présentait son offre de rachat d'Alstom. On a donc assisté à une parfaite synergie de la finance états-unienne pour déferler sur le groupe français.

Les solutions actuellement présentées de vente à la découpe au profit de General Electric ou Siemens ne résoudraient nullement ces problèmes. Puisqu’il s’agit dans les deux offres de concurrents directs, le rachat conduirait nécessairement à la liquidation d'une partie des activités. C'est particulièrement évident pour Siemens, dont les turbines pour les centrales électriques sont en concurrence directe avec celles d'Alstom. Le groupe allemand essaie d'ailleurs depuis des années de faire perdre des parts de marché à37 son concurrent français. Le très sérieux quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung reconnaît même qu'on "peut difficilement imaginer comment, après des décennies de rivalité entretenue de la manière la plus âpre, pourrait émerger une culture d'entreprise commune entre Alstom et Siemens". Le discours actuel sur un Airbus de l'énergie est donc un pur artifice de communication servi par le gouvernement. Quant à la contrepartie proposée par Siemens pour faire main basse sur la branche énergie qui représente 75 % d'Alstom, elle est ridicule. Siemens propose de céder au groupe français une partie de ses activités ferroviaires et en particulier son train à grande vitesse. Mais Alstom n'a nullement besoin de ce segment sur lequel il est déjà leader mondial. D'autant que le train à grande vitesse de Siemens accumule les difficultés techniques et n'a pratiquement pas de clients. Les seuls trains compétitifs que Siemens produit sont des trains régionaux et urbains que le groupe prétendait garder. Si Siemens fait donc mine de vouloir s'associer de manière coopérative avec Alstom aujourd'hui, c'est uniquement pour éviter de donner à l'autre concurrent, General Electric une taille critique dangereuse en Europe. D’autant que la perspective du Grand Marché Transatlantique ouvrirait à ce concurrent un espace juridique et commercial qu’il n’a pas forcément aujourd’hui.

Il faut nationaliser Alstom

En tant que garant de l'intérêt général, l'Etat ne devrait nullement prendre parti dans la compétition entre concurrents privés mais faire prévaloir le long terme en nationalisant Alstom. Cette nationalisation permettrait de construire des synergies industrielles fortes avec d'autres entreprises publiques qui sont ses clients, notamment EDF et la SNCF. C’est d’autant plus évident que l’entreprise fonctionne sur un large volant de commandes publiques. Ainsi, 60 % du matériel roulant vendu est de la commande publique. C'est la condition d'une relance de l'investissement public au service de l'emploi dans cette entreprise stratégique.36

L’abandon d’Alstom aux logiques de la concurrence libre et non faussée montre comment cette logique conduit à des concentrations sans rapport avec l’intérêt général. Elle nous permet de bien faire comprendre comment la relance écologique de l’activité est un outil de développement de l’industrie et des techniques de pointe et non la lamentable caricature qui en est faite habituellement avec l’image stupide du prétendu « retour aux cavernes et à la bougie ». Alstom touche au cœur de l’identité industrielle de la France et de son futur écologique. Qu’elle soit bradée n’est pas une erreur ni même une faute, c’est un crime. Il relève de la trahison. L’article 410-1 du code pénal punit l’atteinte aux intérêts fondamentaux économique du pays. Il faudra s’en souvenir en fonction de la décision qui sera prise dans les prochains jours. Il faut défendre l’entreprise bec et ongle et profiter de la crise déclenchée par ses propriétaires pour reformuler le projet du pôle public de l’énergie développé par le programme « L’humain d’abord ».

L'Ukraine : le danger d'avalanche

On voit bien, à mesure que les jours passent, combien la thèse européenne et nord-américaine est en réalité un montage comparable à ceux qui ont servi de prétexte au déclenchement des autres guerres impériales de l’Otan. Même « le Monde », journal ami de toutes les guerres américaines, a dorénavant du mal à cacher les gros doutes qui pèsent désormais sur l’identité réelle des massacreurs de la place Maidan. La presse allemande a en effet levé un gros lièvre sur le sujet. Sommes-nous surpris ? Non, puisque c’est dorénavant si banal. Les connaisseurs y retrouvent l’essentiel des méthodes traditionnelles de la provocation déjà mise en œuvre en Irak et ailleurs pour appuyer la propagande des organes de presse chargés de préparer les opinions aux interventions militaires. C’est d’ailleurs aussi la méthode qui est infligée actuellement au Venezuela, où les snipers sont eux aussi liés aux milices fascistes. Ils tuent eux aussi indistinctement des policiers anti-émeutes, des contre manifestants, sans oublier quelques-uns des autres ultra droitiers victimes de règlements de compte entre sectes d’extrême droite. Sur place, tout le monde le sait et le condamne, même à droite. Mais à Paris, les journaux sous influence peuvent donc pousser leurs habituels cris d’orfraie. De cette contradiction entre un engagement partisan ardent et la prétention à se dire « indépendants et objectifs » résultent les scènes de violences internes comme celle qui conduit « Libération » à censurer un de ses propres chroniqueurs, Pierre Marcelle, parce qu’il ose s’interroger sur la crédibilité des refrains des vaches sacrées telles que Guetta et Duhamel, les deux bouddhas aigres qui gardent les frontières de « l’Europe qui nous protège » !

La guerre de la communication est bien engagée. Voyez comment aucun organe de presse, exception faite de l’AFP, ne relaie mes questions sur l’engagement des forces navales françaises et des commandos de la DGSE en mer Noire. Pourquoi ? Devinez ? Les salles de rédaction, comme à chaque cas de guerre, sont directement sous le contrôle de l’état-major. Pour ma part je suis content que ces gens-là soient contrôlés, compte tenu de leur irresponsabilité et de leur point de vue systématiquement hostile à notre pays. Mais c’est une occasion de pointer très directement leur façon d’occulter une information aussi essentielle, quand je donne le nom des bâtiments de guerre, leur taille, leur mission. Par contre, si je dis un mot plus haut que l’autre, on sait ce qui se passe. Tel est le système médiatique français.


136 commentaires à “Tout s’accélère !”
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  1. chris_84 dit :

    L'argent n'est pas un problème, faut arrêter avec cela. Les banques vont chercher de l'argent à la BCE pour jouer et gerer leurs positions bilantielles à presque 0%. Pourquoi pas nous via la BPI, il suffirait de lui donner ce que Moscovici n'a pas prévu dans son projet de pôle public d'investissement, c'est à dire la license bancaire. Un comble! Trahison ! A ces taux, tout projet industriel peut être porté, momentanément ou à un peu plus long terme. Sont-ils incompétents ? Sont-ils niais ? Il faut se remémorer le film quand même, à savoir qu'en 2006, Bouygues a récupéré la part de l'Etat pour 2 Milliards. Elle n'est pas belle la vie ? Alors que chacun s'échine à travailler pour gagner son argent, pour Bouygues, c'est un peu différent. Réquisition ! Par ailleurs, je ne peux m'empêcher de penser qu'un trade à 13 Milliards d'euros va semer des commissions en tout genre tous azymuth, ce qui va être très agréable pour certains intervenants au deal, et çà, personne n'en saura rien. Alors, ce n'est pas gagné, car il y a trop d'argent en jeu.

  2. Roullier Georges dit :

    Comme beaucoup de femmes et d'hommes je pense que le mot Révolution reste l'association de mots chargés de sens Rêve et évolution. Dans certaines de nos communes, la notre par exemple après maintes réunions dans le cadre du FdG, nos amis PCF ont choisi de repartir avec le PS sortant, mal leur en a pris leur Union de la Gauche fut battue par l'UMP. Avec un socle d'abstentions dans lequel on peut puiser, si je n'en juge que par mes proches la moitié de nos 46% d'abstentions est récupérable pour la construction d'un vrai Parti de Gauche Républicain et Socialiste, Révolutionnaire du type PRS dans le droit fil des idées de Jean Jaurès. Construire et ne vivre que pour construire une société plus juste.
    [...]

  3. L'écossais dit :

    Merci Jean-Luc, une fois de plus. Vos billets nous font un bien fou. Finalement l'épisode Alstom est peut-être salutaire pour notre République malmenée. Quand De Gaulle a commencé à s'opposer à la soumission de Pétain, sa peau ne valait pas cher. Quand De Gaulle a refusé le dollar comme monnaie française, il savait encore ce qu'il faisait. On sait aussi ce qu'il pensait de l'OTAN, un machin disait-il. Il faut avoir le sens supérieur de la Nation pour prendre les bonnes décisions, mais aussi un certain talent au moment opportun. Jean-Luc prêche dans le désert depuis longtemps, mais désormais ce sont les évènements qui lui donnent raison. La foire d'empoigne libérale n'a de limite que les richesses qui sont encore à piller. Nous y sommes ! Les richesses de l'humain d'abord sont dans nos têtes, cons ! Quand il n'y aura plus d'emplois industriels en France, les syndicats seront tous d'accord, et peut-être pourrons nous parler de reconstruire notre pays. Attendons le SMIC à 250 Euros. Tant que chacun peut bouffer à sa faim et causer à ne rien dire tout va bien.

  4. mini. manou dit :

    Merci à tous les camarades, la tête bien pleine.
    @28 Sinnaz
    Quel commentaire magnifique, je n'ai pas été capable d'aligner tous ces mots justes, mais je pense que c'est ce que nous ressentons tous concernant la personnalité de Jean-Luc.
    Hier soir, il y avait meeting à Alès. La salle bondée, entassés les uns contre les autres et beaucoup assis par terre. Dehors, au moins 200 personnes n'ont pu rentrer et durant toute la grandiose prestation de Jean-Luc on n'entendait pas une mouche voler. On buvait tous ses paroles, il expliquait, détaillait avec sa faconde à lui ! On ne peut pas convaincre autant si l'on n'est pas sincère. Et quant on a chanté l'internationale et la marseillaise, on se sentait uni dans un même élan et tous solidaires. Ce meeting suite aux autres précédents a été une grande réussite.
    Alstom bradée aux nord-américains, c'est exact, relève de la haute trahison. Alors il ne faut pas laisser faire. Fraternellement à tous.

  5. Franck dit :

    D'accord avec frédéric, je ne suis pas économiste, mais c'est vrai que dans les 50M € (puisque c'est pour la "compétitivité" des entreprises), on pourrait en réserver 13M € pour nationaliser Alstom, qui est une entreprise (et même un groupe) qui a besoin de "cash" pour être plus compétitive (je déteste ce mot !)

  6. chris_84 dit :

    @56 Franck
    Mais réserver 13 Mds sur les 50, c'est capituler devant ce plan de coupes budgétaire. Non, il ne faut pas l'envisager. Je vous rappelle que Bouygues se fait du 650% en 8 ans en recédant sa participation. Une réquisition de sa participation sur un niveau de son prix d'entrée (de 2 Milliards d'euros) majoré d'un intérêt genre 5% l'an, c'est à dire 40%, c'est ce que devrait faire l'Etat. C'est à dire un ticket à 3 Milliards d'euros max. Et si Bouygues a des ennuis et cherche du cash, c'est un ultimatum qu'il faut organiser au nom de l'intérêt de la nation. Je vous rappelle que si la transaction de 13 Milliards d'euros a lieu, aucun euro n'ira dans les caisses d'Alstom qui ne verra rien en compétitivité (comme vous le suggérez). Cette somme ira dans la seule et unique poche de Bouygues. Donc l'Etat aura permis à Bouygues un super placement de 650% en 8 ans, soit plus de 80% l'an de taux de profit. Assez de laisser organiser le plumage de la nation!

  7. Alain Tétart 60150 76 ans dit :

    @Denis 48
    Toujours la forme camarade, ça fait du bien de te lire, même si tes mots ne sont pas toujours les miens, j'adhère à ta philosophie pleine de bon sens. J'ai lu ailleurs un commentaire qui posait la question de savoir si Bouygues ne rendait pas à l'état son évincement de l'affaire Free ? mais c'est évident, il ne faut pas chercher plus loin, cette entreprise ne gagne pas sa vie avec des travaux publiques ou de la téléphonie, non cette entreprise gagne de l'argent avec de l'argent c'est à dire sans investissements, sans personnel ou si peux, pour se battre avec des capitalistes pur sucre, il faut être soi même un capitaliste pur jus aussi, et ces guignolos du gouvernement n'en ont pas les moyens puisque le peu d'argent qu'ils piquent sur le dos des consommateurs il le redonne sous la forme de subventions déguisées aux entreprises du CAC 40. le serpent se mord la queue !
    Oui il faut une révolution, car oui, la France est en guerre économique et laisser partir Alstom à l'étranger et ceci quel qui soit est un acte de trahison de la part de nos dirigeants, il faut les traîner en cour martiale, notre vie à tous en dépend !

  8. breteau jean claude dit :

    Oui, il existe bien une aile gauche,sincère, au PS et c'est heureux. C'est le tourment du pouvoir qui n'a pas les mains libres et nous permet de dire qu'il y a une autre majorité possible, sans repasser par la case élection, dont nous pouvons parier qu'elle permettrait le retour de la droite, flanquée de son extrême, pour sans retenue accélérerait la politique de casse politique, sociale et économique. Nous serions totalement dans la nasse, il n’empêche que le manque de courage de ces socialistes pose problème car effectivement, ils servent de caution au pouvoir.

  9. Poncet dit :

    A propos d'Alstom, je tiens à souligner que ce n'est pas seulement le TGV ou le matériel roulant. Vous ne voyez que la partie visible. Il y a aussi toute l'infrastructure, la signalisation au sol et tout ce qui tourne autour des postes d'aiguillage, qui est fortement dépendante d'Alstom. Du mécanisme de barrière de passage à niveau au moteur de manoeuvre d'aiguille en passant par le relais NS1, et j'en passe quelques milliers. Tout n'est pas fabriqué par Alstom, mais une grande partie (et certains équipements ne sont fabriqués que par Alstom).
    Avec quel argent nationaliser Alstom ? Je vais poser la question autrement : avec quel argent remplacer les équipement Alstom par des équipements General Electric ou Thales ? (qui ne sont pas compatibles en général, faut-il le préciser ?) La solution du "laisser faire" me paraît conduire à une décrépitude certaine des équipements au sol, dont le maintien en conditions opérationnelles ne sera plus assuré par aucun industriel.
    La liquidation d'Alstom serait une catastrophe pour le chemin de fer français. Je soupçonne qu'il en soit de même dans le domaine de l'énergie.

  10. lemetayerv dit :

    A Jean-Claude (60)
    Ca fait un peu ritournelle - il existe des socialistes sincères, il y a des militants communistes sincères, il y a des écologies EELV sincères, il y a des GU sincères. Et oui, ils y a des gentils (sincères, que j'appellerai aussi peureux, excusez-moi) partout, pourquoi pas, mais les gentils quand ils se contentent d'être gentil, ça devient de gros boulets à trainer. Et personnellement les boulets qui nous freinent en ces temps de destructions massives humaines, écologiques et sociales, on ne peut plus les supporter. Etre gentil ne suffit pas et n'excuse rien. En ce moment j'ai la haine des gentils autant que pour les bourreaux financiers. Les gentils soit vous vous réveillés, soit crevé ! Je suis entourée de gentils et ça c'est un problème, un gros problème !

  11. Francis dit :

    61 - lemetayerv
    "mais les gentils quand ils se contentent d'être gentil, ça devient de gros boulets à trainer"

    C'est vrai que seul on va plus vite. Mais ensemble on va plus loin.

  12. Stubert dit :

    Les socialistes continuent de brader la France. Souvenons-nous de Pierre Mauroy, 1er minitre en 1981, qui affirmait que la France serait un pays de tourisme et de services, en même temps qu'il démantelait la sidérurgie (Hauts fourneaux de Denain...). Qui a dit que "Le politique ne pouvait rien sur l'économique"? C'est Jospin. Jusqu'à quand allons-nous les laisser faire? Jusqu'à quand les médias vont-ils nous parler de la gauche, quand ils parlent des socialistes ? Il y a longtemps qu'ils ne sont plus de gauche! Vous M. Mélenchon qui êtes parfois invité sur les chaînes de télé, vous devez marteler cette affirmation à tous les journalistes. Soyons nombreux dans toutes les manifestations prévues en mai. Pour ma part, je serai à Paris à la manif des retraités, le 3 juin. A quand un nouveau mai ?

  13. Farncois dit :

    Monsieur Mélenchon
    Je vous ai soutenu inconditionnellement pour les présidentielles.Je voterai pour vous aux Europeennes. Mais le coeur n'y est plus et malheureusement beaucoup de mes connaissances ne le feront plus. le FdG se fissure. C'est toujours mon espoir d'un changement radical mais j'ai bien peur que vous ne fassiez pas un très bon score. Nous avons besoin de vous mais n'oubliez pas que vous avez aussi besoin du PCF et des autres composantes du FdG. Je ne veux pas de chef suprème.

  14. Michel E. dit :

    @lemetayerv (61)
    Je suis d'accord pour dire que ces "gentils" du PS, EELV et PC, qui se veulent de gauche, tout en s'opposant à leur direction si faiblement, ne servent pas la gauche. Trop de gentillesse mène à l'autodestruction, c'est sûr, et à un monde cruel où la majorité est dominée par une petite minorité, comme on le voit déjà. Donc, oui, je suis d'accord, ça urge d'en finir avec le trop de gentillesse (qui en pratique se révèle fort cruelle et néfaste, disons "par défaut") ! Intéressant de noter d'ailleurs que ces "gentils" ne voient pas (ou ne veulent pas voir ?) les désastres causés par leur gentillesse, le lien de cause à effets entre les deux. Cette gentillesse semble cacher un refus de voir, une envie de vivre dans une bulle bien confortable, coupé de toute responsabilité, plutôt que d'agir de façon responsable ? Heureusement tout le monde peut changer, comme on le voit en Grèce et en l'Amérique Latine par exemple.

  15. jean ai marre dit :

    @51 bernard hugo
    "Il ne faudrait surtout pas indemniser les actionnaires et les propriétaires du capital".

    Comment faire pour empêcher cela ? En fait, les 50 Mds servent à augmenter la marge, c'est le discours de Valls ! Cette marge qui ne sera pas investi dans la création d'emplois. Donc, le capital continuera d'être rémunéré comme maintenant, rien sur les emplois, rien dans l'investissement industriel. Pour éviter de voir mon argent dilapidé, il faut demander un droit de regard des CCE sur ce cadeau financier et surtout un véto des CCE, Par exemple que cet argent ne soit pas donné à la grande distribution, et qu'il existe une relation directe entre la commission économique des CCE et le ministère du redressement productif.

  16. Herve CRUCHANT dit :

    Bonjour. Suite à l'écoute du meeting de Narbonne, grand discours, merci JL. Un détail de plus sur la présence militaire en mer à côté des USA. Quatre Rafale sont en poste en Pologne à côté de moyens aériens militaires US. Dans le cadre du conflit Ukrainien et de la pression sur la Russie. Salut et Fraternité.

  17. Redon dit :

    Beaucoup parlent de "gentils", moi je les appelle des bobos. Chacun a son terme.
    Quand les gentils se fâchent, cela donne des députés du PS qui se réveillent à gauche et font une pétition de résistance, pourquoi ? Pour s’abstenir alors qu’il faut voter contre, l’abstention équivaut à mettre la tête dans le sable. Mais ces députés préservent leur électorat, c’est tout. Donc toute action du gouvernement est sûre d’être soutenue, même par les pseudos contestataires.
    Résistons et vive la 6ème.

  18. mathias95 dit :

    Le problème c'est qu'il n'y a pas de stratégie industrielle comme le réclame Jean-Luc Mélenchon. L'orientation vers la mer est une bonne idée qui ferait redémarrer la machine et des sociétés comme Alstom, tout le monde le sait. Le solaire, le photovoltaique, les hydroliennes, la géothermie profonde ou la France possède une avance confortable. Le MIT précisait en 2005 que cette seule énergie pouvait couvrir, à elle seule, 2500 fois les besoins énergétiques des US. Alors, qu'est ce qu'on attend pour le faire ? De même pour le démontage des centrales nucléaires en "bout de course" (voir l'article "L'accident nucléaire annoncé" L'Ecologiste janvier-mars2012). On ne sait pas faire, on ne sait pas ou mettre les déchets pharaonesques que cela va engendrer et cela va coûter pour les 68 réacteurs entre 600 et 1000 milliards. Et il faudra 40 ans pour le faire. Pour info, EDF n'a pas provisionné que 10 milliards. Pas d'argent ? Mais de qui se moque-t-on ? Fraude/évasion fiscale annuelle 600 milliards qui rapporterait 85 milliards de recettes si Bercy faisait son job. Niches fiscales 140 milliards, dont la moitié ne sert que les hypers riches. Et les milliers de...

  19. lemetayerv dit :

    Pour enfoncer le clou des sincères, le vote sur le programme de stabilité du 29/04/14, rien que sur l'abstention des socialistes sincères, s'ils avaient voté contre, le programme de stabilité ne serait pas passé. 265 pour, 232 contre + 41 abstentions socialistes = 273. CQFD.

  20. pierre34 dit :

    Ne nous faisons pas trop d'illusion sur les 41 qui se sont abstenus, un exemple dans mon département, le député PS christian Assaf qui déclare sur FR3 qu'il ne remet pas en cause, par son vote les 50 milliards d'économie, mais que ça aurait pu être moins brutal. A vous de juger !

  21. jerome dit :

    Concernant l'Ukraine, ce gouvernement non élu composé en partie de néo-nazi utilise l'armée contre la population, il faut faire pression auprès des politiques pour empêcher le massacre à venir.

  22. Bob.pollet dit :

    Il est évident qu'après les Européennes les motivés du Front de gauche comme les motivés "unitaires" des convergences des luttes auront à se prononcer pour qu'existe enfin un Front du peuple qui ne soit plus un cartel de partis qui ne se servent du FdG que si cela leur rapporte quelque chose ou qui le quittent s'ils n'obtiennent pas leur part de gâteau ! Il est temps que le FdG pour la lutte des places, laisse la place à un Front du peuple pour la lutte des classes !

  23. Alain Tétart 60150 76 ans dit :

    Il n'est pas raisonnable de prôner de ne pas payer les actionnaires de chez Alstom comme d'autres sociétés du CAC 40 qui pourraient être nationalisées provisoirement ou plus longuement, et cela pour une raison très simple, c'est que ces actionnaires sont des gens comme vous et moi qui ont placé là via leur banquier des petites économies provenant d'héritage, ou même de labeur personnel ! Si vous avez l'intelligence de ne pas confondre l'entreprise Alstom avec votre plombier local, il n'y a pas de raison pour que vous ne sachiez pas faire non plus la différence d'un petit actionnaire (donc vous ou moi) et celle d'un fonds de pension fusse t'il américain ou pas. Cultiver un jardin de 1000 M2 n'a rien à voir avec la culture d'une ferme de 500 Hectares, et pourtant les carottes (dans les Landes certaines fermes de plus de mille hectares ne font que ce légume) des uns seront les mêmes que les carottes des autres. Certains parmi nous ne vivent que de ces dividendes ! Ont-ils eu raison de faire ce placement plutôt que dans l'immobilier est un autre problème. Surtout ne faîtes pas peur aux petits actionnaires avec de telles inepties, il faudra indemniser les petits...

  24. Patrice C. dit :

    @mathias95 (et aux autres)
    Certains chiffres que vous donnés sont erronés. EDF a 58 réacteurs en service répartis sur 19 centrales nucléaire. Le projet grand Carénage d’EDF est un important programme d’investissements qui doit permettre la prolongation de la durée d’exploitation des centrales nucléaires du parc EDF au-delà de 40 ans. Le budget estimé par EDF est de 55 milliards d'euros. Dans les faits, la France doit faire son choix très rapidement. S’il n’y a pas de prolongation des réacteurs, 2 à 8 unités atteindront 40 ans chaque année entre 2020 et 2030, soit de 1800 à 7200 MW retirés du réseau annuellement. Il faudra les compenser par de nouveaux outils de production, nucléaires ou pas. La construction de ces nouvelles centrales doit être anticipée au maximum. Pour info le cout de l'EPR de Flamanville est de 8,5 milliard d'euros.

  25. ROLLAND dit :

    Si nous commençons à poser les problèmes politiques en termes psychologiques et moraux de "sincérité", nous ne sommes pas sortis de l'auberge ! Car, après, nous en viendrons à les poser en termes de mensonges et d'escroquerie, et toujours à titre individuel. Il ne faut ni surestimer ni sous-estimer la fissure des 41 abstentions, et garder à l'esprit toutes les hypothèses, y compris la pire : celle d'une manoeuvre de l'appareil solférinien pour attirer à lui quelques centristes en mal de "récompense" locale ou nationale, sous forme de portefeuille ou de grands travaux, voire de grands projets inutiles.
    Quand on entend MAM dire qu'elle va "perdre de l'argent" comme élue européenne, il faut se dire que ces gens-là sont capables de tout, et en priorité du pire. Et des péripéties récentes au Front de Gauche montrent malheureusement que la crise morale est beaucoup plus étendue que nous ne pouvons nous l'imaginer.
    A l'abri de ces intempéries me semble-t-il, il y a la grande voix du "leader prépondérant" pour parler comme d'autres. Mais c'est parce qu'elle est d'abord un contenu d'analyses, de réflexions et de propositions qui enrichissent toujours les débats.

  26. chris_84 dit :

    @75
    L'investissement du particulier, fusse-t-il en bourse ne peut être comparable à la prise de participation à grande échelle telle que celle d'Alstom. Bouygues reprend Alstom quand elle est assainie par l'Etat, car l'Etat devait pour obéir à Bruxelles lâcher sa participation. Pourquoi ? Y a-t-il eu préférence? Bouygues avait une dette de 2.5 Mds quand elle a repris la participation, et la synergie industrielle n'était pas vraiment évidente. La preuve ils revendent. La France aurait tout aussi bien pu porter cette participation, surtout après un sauvetage public.
    C'est comme pour les banques. Le sauvetage a eu lieu (merci Mr Sarko) avec l'argent public, et au lieu de récupérer les actions, le gouvernement a préféré prêter la liquidité. Pourquoi ? Calculez les manques à gagner cumulés, qui sont allés directement de la poche de la Nation vers la poche des quelques actionnaires privilégiés ! Il ne s'agit pas de faire peur, mais avouez que l'Etat n'est intervenu que pour prendre le risque du financement au plus mauvais moment, et ceci sans contrepartie ! La Nation est soi-disant exsangue car elle a été flouée dans les 2 cas par ceux qui disent qu'il n'y a pas...

  27. Invisible dit :

    J'ai relu le communiqué du 27 août 2008 (dans Six ans de lutte contre le GMT). Avec le recul, on s'aperçoit qu'il était prophétique. Tout y est, des renoncements PS au " suivisme à l’égard du gouvernement américain, de la politique du choc des civilisations et de l’OTAN"... et la complicité active avec un ordre du monde qui tourne mal. L'Ukraine y est comprise alors qu'à cette date rien ne laissait présager ce chaos.

  28. naif dit :

    Hier défilé traditionnel du 1er Mai contre l'austérité 200 000 manifestants en France, 50 000 à Paris sous les bannières de la CGT, FO, FSU. Commentaires médiatiques généralisés, le 1er mai est un flop, les syndicats sont divisés le FN rafle la mise (5000 participants au meeting de MLP). Quant à la CFDT et l'UNSA, ils manifestaient à part. 200 personnes se sont rassemblées à Paris pour l'Europe. Commentaires médiatiques, rien. Les syndicats réformistes et "pragmatiques" font un flop comme chaque année et personne n'en saura rien. L. Berger reste très vigilant et le MEDEF tremble. Il est clair que la direction de la CFDT négocie avec le rapport de force créé par les autres syndicats.

  29. jerome dit :

    Ukraine, les Pro-kiev ont mis le feu à la maison des syndicats où des séparatistes s'étaient réfugiés, 38 morts !

  30. Tina dit :

    Faisant suite à l'état de sidération dans lequel est plongé une majeure partie des citoyens de gauche, voici venu le temps de la dénégation. Allons ! Plus le mensonge est gros et plus il est facile à gober au final. Voir l'état d analyse si facile des soi-disant "rebelles du PS" qui rejoint aussi celui de bien des électeurs de ce parti. Ils comprennent vite, mais il s'agit de leur expliquer longtemps. En attendant, et bien les 50 milliards retirés sur les services publics (dont ils se font les acteurs historiques dans leurs beaux discours) ne les gênent pas plus que cela, puisqu'il s'agit de les reverser à tous les courageux actionnaires qui soutiennent la croissance du pays !? Mauvaise foi ou bien ignorance ? Bon. Pas vraiment le temps de soigner leurs états d'âme à ces gens-là. Ils accélèrent s'ils le peuvent, dès maintenant et vite. Car le FdG ne ralentira pas la cadence pour les attendre. Parce que la condition humaine se bat. Toujours et souvent dans l'urgence.

  31. Jean-François91 dit :

    [...] Il est grand temps de s'informer. Et de s'informer sur la guerre civile en Syrie et sur l'identité de ceux qui ont fait usage de gaz. Quant à la légitimité du gouvernement putschiste de Kiev et à ses attaques contre son propre peuple, il aussi grand temps de s'informer réellement. Nos médias ne prennent pas le temps de vérifier ce qu'ils nous disent, surtout quand nos gouvernements arment et aident les terroristes ou les néo-nazis. A nous de ne pas les croire leurs racontars et de nous informer. Internet peut servir à ça. Et débrancher la télé fait du bien aussi. On s'aperçoit vite que le "deux poids deux mesures", il se trouve plutôt dans la bien-pensance des petits chiens de l'OTAN.

  32. Autrement dit :

    "la défense de ce pays est sous le commandement d’un ministre néo-nazi."
    Ceci explique assez les 38 morts de la maison des syndicats. Sur le problème économique et le rôle du FMI (et de l'OTAN) voir ici.

  33. DELAGARDE François dit :

    Cher Monsieur,
    Je tiens d'emblée à vous dire que je partage totalement votre analyse concernant l'Ukraine, et je vous félicite de votre courage. Pourtant nous ne sommes pas du même "bord", mais le bon sens, parfois, unit des gens qui peuvent avoir des visions différentes. De toute évidence l'Europe (la vraie, celle des peuples) est en danger. Il est temps que les peuples européens reprennent en main leur destin. Je vais suivre vos analyses.
    Bon courage.

  34. Jeff dit :

    J'ai toujours soutenu les positions de M. Mélenchon sur la politique droitisante (c'est le moins qu'on puisse dire) du gouvernement actuel de notre pays. Tout est à revoir sans aucun doute. Je ne suis cependant absolument pas d'accord sur vos analyses concernant la crise ukrainienne. Quels que soient les torts et maladresses commises par les occidentaux, il ne faut pas oublier que c'est la Russie et elle seule qui veut dépecer son voisin afin de reconstituer une illusion de grandeur, une URSS de pacotille. Poutine est dangereux et inconséquent. Il risque de déclencher une guerre aux dépends d'un pays qui ne demande qu'à vivre en paix. Depuis quand donne-t-on raison à l'agresseur ? Qui sont les véritables fascistes ? Poutine est-il un grand démocrate ? La question mérite d'être posée et débattue.

  35. Willia dit :

    Bonjour J-Luc, bonjour Camarades !
    Quand je vois la politique que mène Hollande et ses Ministres qui lui font des "amen" à tout, et qu'il laisse le FN encore en place, c'est à se demander s'il ne fait pas partie de ces néo-nazis, il est certain qu'en nommant Valls 1er ministre il savait ce qu'il faisait, comme les médias nous assomment en nous disant à répétition que Valls est le préféré des Français, il s'est dit que comme ça il ne décevrait pas la "droite". Il n'a donc pas besoin de Valls pour diviser la vraie gauche il s'en charge lui-même, et dire qu'on a voté pour "ça". Je pense qu'il déçoit ceux qui ont cru en lui, quoique ce PS s'est toujours servi de nos voix comme sous Mitterrand, pour faire la même politique que Sarkozy (pas sous Mitterrand) là c'était autre chose mais guère mieux. Notre FdG aura bien du mal à se faire entendre et surtout à se faire comprendre, ils n'ont d'yeux que pour le FN ce parti qui reste ce qu'il est qu'il a toujours été et qu'il restera un parti intolérant, ne supporte que ceux qui sont de son avis, est contre tout sauf pour la peine de mort. L'avenir est moins rouge que rose, plutôt bleu marine, vous voyez ce...

  36. carlo dit :

    Quant aux exportations de tous ces matériels à l'étranger, elles ont été plombées, en particulier dans les pays émergents, par la hausse de 10 % de l'euro depuis un an. [General Electric] s'appuie sur un protectionnisme commercial qui lui garantit les commandes des Etats-Unis.

    Tirons en enfin les conséquences.

  37. Jaiundoute.com dit :

    Un débat difficile: j'ai beaucoup de mal à me faire une idée entre Sapir et Etievan !

  38. lemetayerv dit :

    A Jeff (86)
    Sur le conflit en Ukraine, ne t'informes pas qu'à travers l'analyse de Jean-Luc Mélenchon pour dire que tu n'es pas d'accord avec celle-ci, comme si c'était une opinion personnelle (personnalisation de la politique pour discréditer celle qui parle et analyse autrement). Informe toi autrement que dans les médias diriger par les hauts financiers manipulateurs mondiaux de propagande de masse. Quelques pistes : Le Grand Soir, Médiapart, Politis, L'Huma, Bastamag entre autre. Tu parles de tort ou de maladresse concernant les occidentaux, sache qu'en géopolitique, il n'y a rien de tout ça. C'est programmé et préparé de longue date. Car ce qui ce passe en Ukraine est l'aboutissement des guerres antérieures sur d'autres continents, c'est la continuité de l'hégémonie des Etats Unis sur le monde, soit par des conflits armés (guerres militaires), soit par des alliances économiques (guerre ou alliance financière) avec l'OTAN et le Grand Marché Transatlantique qui rend exsangues les peuples auxquels ils se sont attaqués. Si tu regardes une carte la Russie est encerclée et ses alliés mis à mal. Les russes ne veulent pas être colonisés. Hollande vend la France, c'est...

  39. chris_84 dit :

    Pour ma part, le pragmatisme, que ce soit en terme de juridique et d'efficacité est du côté de Sapir. Je suis son blog depuis longtemps et ses études sur la sortie de l'euro et la période transitoire qui suivrait est on ne peut plus sérieuse. Comme il est indiqué dans son analyse, le problème de fond est la fonction de l'euro, comme clé de voute du système néolibéral, confisquant les souverainetés populaires et organisant la seule politique possible (TINA). Les analyses de Lordon sont très complètes dans son dernier livre "La malfaçon". La désobéissance, le non remboursement asymétrique,... il est fort probable que nous ne puissions les mettre en oeuvre. Donc, être pragmatique, vu les enjeux, c'est de déconstruire en sortant.
    La position de Mr Mélenchon et du PG est pour remettre un peu d'inflation dans nos économies. Elle n'est pas morbide en soit. Elle permet aussi de remobiliser les classes laborieuses endormies pour maintenir leur pouvoir d'achat. Nous avons connu ces périodes d'inflation et les gens ont combattu pour augmenter leur salaire, beaucoup plus étaient dans la rue. Pour moi, l'enjeu voudrait que l'on prône la sortie de l'euro.

  40. Michel E. dit :

    @ Jeff (86) :
    "un pays qui ne demande qu'à vivre en paix"

    C'est ça l'impression que vous donnent ceux qui sont au pouvoir à Kiev ?! N'oubliez pas que ceux qui sont au pouvoir à Kiev sont une alliance d'oligarques et de nazis (parti Svoboda, milice Pravyi Sektor), en lien directe avec le CIA. On a bien vu (et on voit bien) ce que donne ce genre d'horreurs en Amérique Latine, et on voit bien ce que ça donne maintenant en Ukraine (cf. par exemple le commentaire 81 de jerome). Bien sûr Poutine n'est pas tout rose (même s'il est clairement "mieux" qu'Eltsine, qui avait beaucoup plus de vies sur la conscience), ce n'est pas une raison pour aimer n'importe qui s'opposant à lui. Je soutiens ceux qui se battent pour une politique de gauche en Russie, et en Ukraine, mais je ne soutiens pas des nazis, ni des oligarques, qui sèment la terreur. Ceux qui s'opposent à la Russie pour les bonnes raisons je les soutiens, mais pas ces assassins à Kiev.

  41. JeanLouis dit :

    A Jeff @86
    Il faut aussi connaitre la Russie, l'Ukraine et leur histoire pour en parler. Kiev est le berceau de l’âme russe, le russe est la deuxième langue officielle, je dirai était je ne sais plus trop aujourd'hui, du point de vue industriel et depuis Staline il y avait une sorte de spécialisation des territoires de l'URSS, par exemple la maintenance aéronautique c'était l'Ukraine, tant que l'Ukraine était une des républiques de l'URSS tout pouvait continuer à marcher sur ces bases mais qu'une bande de mafieux (au moins autant que Poutine) et nazi veulent une séparation complète, un rattachement sans nuance à l'OTAN que pensez vous normal comme réaction pour la Russie ? Ou voyez vous Poutine en agresseur, ce sont les media qui le disent, vous les croyez ? Il est plutôt en réaction à une succession d'évènements défavorables pour son pays, alors que la Russie voulait coopérer de plus en plus avec l'Occident mais les EU ont besoin d'un "empire du mal" pour exister, maintenir leur emprise sur le monde, enrayer si possible leur déclin. Et nous benêts nous suivons !

  42. Julien dit :

    @Jaiundoute
    Nous sommes bcp à avoir un voir des doutes sur la stratégie du PG face à la sortie ou non de l'Euro. IL faut reconnaître que l'article de Sapir est comme toujours convaincant et les récentes positions de Lordon, Généreux et Maris nous influencent forcément. Pour résumer le PG ne propose pas une sortie de l'Euro mais s'y prépare si... Pour lever nos doutes, le 23 Mai débat Sapir/Etievant.

  43. Stockholmare dit :

    @Jeff (86):
    Pour rebondir par rapport aux commentaires de Michel E. (92) et JeanLouis (93), vous dites que Poutine n'est pas un grand démocrate, certes, c'est vrai, mais Hollande, Cameron, Merkel, Rajoy, Renzi sont-ils de grands démocrates ? Et Obama, qui collecte toutes les données personnelles de tout le monde sur la planète ? Poutine, c'est de la droite traditionaliste, mais ça n'a rien à voir avec le conglomérat de nazis et oligarques au pouvoir à Kiev.
    Enfin, amusons-nous à une petite question de géopolitique. Puisque l'OTAN encercle la Russie de boucliers anti-missiles pointés sur les grandes villes russes, la réciproque devrait être logique, des boucliers anti-missiles russes au Mexique, à Cuba, au Canada..., pointés sur toutes les grandes villes américaines. A votre avis, quelle serait la réaction de l'administration américaine dans un tel cas de figure ?

  44. Denis F dit :

    @ 89 Jaiundoute.com
    Un débat difficile : j'ai beaucoup de mal à me faire une idée entre Sapir et Etievant !
    Pour ma part, je n'en ai aucun, et comme le signale @Julien, nous serons fixé le 23 Mai, cela n'empêche nullement de militer pour le FdG et le PG pour les européennes et de convaincre les gens de la nécessité d'aller voter le 25 pour faire barrage au FN et à la droite UMP/PS.

    @ 75 L'ami Alain, je ne saurais trop te conseiller de transformer tes actions en or, tu prends de grands risques en gardant tes économies ou réserves alimentaires dans un frigo en panne.

  45. jean ai marre dit :

    Excellent le : " « Les socialistes dissidents doivent s'autonomiser »
    Depuis que Jean Luc l'a proposé, c'est repris en boucle. En fait c'est très astucieux, car ainsi on ne peut pas taxer le leader de la Gauche de vouloir atomiser le PS, dans ces propos, on comprend que les socialiste formant un groupe autonome à l'Assemblée auront toutes possibilités pour se faire entendre et être force d'opposition. Le débat va porter sur le vote du budget, cette autonomie pourrait influer et rassembler d'autres socialos, qui alors feraient courir le risque à Valls, de n'avoir plus de majorité.

  46. mich27_France dit :

    Alstom n'est que la suite d'un scénario de casse systématique des industries françaises, européennes, mondiales voulu par l'oligarchie mondiale qui gouverne le Monde (CFR, Bilderberg, Trilatérale, Bohemian Grove, le Siècle, les commissaires européens, nommés et non élus) donc le problème est mondial pendant qu'on nous amuse avec des problèmes nationaux. Nos gouvernants ne sont que des pantins aux mains de ceux qui tirent les ficelles, au-dessus. Il faut savoir qu'une résistance au libéralisme sauvage se fait jour, que les forces anti-bilderberg et autres se mobilisent pour renverser cette oligarchie mondiale qui ont pour objectif d'exterminer 90% de la population mondiale et d'installer un pouvoir unique mondial du nom de NOM ou Nouvel Ordre Mondial. Cette oligarchie qui martyrise les terriens (nes) devra rendre des comptes. Pour l'instant, elle agissait dans l'ombre, aujourd'hui, elle est dénoncée et les noms des traîtres-responsables des malheurs des Humains (l'Humain d'abord concerné) font partie d'une liste pour être neutraliser.[...]

  47. liberda25 dit :

    J'étais sûre que Jean-Luc serait président, je n'ai voté que pour lui. Je me suis tricoté écharpe et béret rouge sang et j'ai fait autour de moi un sacré tapage. J'ai cotisé avec mes moyens. Je lisais tous ses blogs et chaque fois j'en sortais épuisée mais enthousiaste. Quelle écriture et quelle culture ! j'avais la sensation de tout comprendre et de m'en nourrir. Petit à petit, le discours s'est élevé au point de devenir abstrait, parfois incompréhensible, plus théorique, idéologique, futuriste. Je ne peux plus lire tous les blogs car ils s'éloignent de mon besoin d'agir vite et fort, je suis à la traîne, de plus en plus distancée. Je suis trop âgée pour attendre des lendemains qui chanteraient.
    Je me sens déconnectée et désavouée dans mon sens de la famille, abandonnée comme des millions en tant que pauvre retraitée, il y a des urgences qui n'ont que faire de littérature et de belles perspectives. Ou je vais dans la rue, ou je décroche ! Il y a des priorités aussi : il faut nationaliser Alstom, aujourd'hui !

  48. Jean-François91 dit :

    @86 Jeff
    Surtout ne répétons pas ce que serinent nos médias. Mensonge après mensonge ils nous construisent une vision du monde fausse, où dire le nom du méchant du moment ferait taire tout esprit critique. Comme contre-poison aux mensonges sur l'Ukraine, il faut lire le grand connaisseur Jacques Sapir. Le soulèvement social a été récupéré, avec l'aide des officines occidentales, par des putschistes* néo-nazis prêts à tout, même à tuer des "leurs" pour attiser la haine. Le gouvernement de Kiev n'a aucune légitimité. Une grande partie des Ukrainiens n'en veut pas. «Le pays qui ne demande qu'à vivre en paix», c'est hélas fini, à cause de ceux que "nous" avons aidés. Effectivement, «depuis quand donne-t-on raison à l'agresseur ?», car les «véritables fascistes» de Kiev tuent leur propre peuple, avec l'armée quand la police locale refuse de tirer ? Demain des escadrons de la mort ? "They may be bastards but they are OUR bastards" disait Kissinger. L'UE regardera ailleurs et parlera de Poutine.
    *entraînés dans l'UE !

  49. chris_84 dit :

    Alors que pour les présidentielles le FdG portait l'enthousiasme et la lueur d'espoir pour laquelle nous avons adhéré, sommes nous orphelins d'un vrai "non" de gauche à l'euro ? Et à l'UE tel qu'elle en découle par les traités ? Et sans complexe. Une vraie opposition de gauche qui commencerait par s'opposer à l'essentiel, c'est-à-dire à cette construction européenne technocratique et libérale qui ne vient pas du Peuple, et dont tout découle, et découlera, y compris GMT ? Le 25 Mai c'est demain, et pourrons nous être les porte paroles de tous ceux qui comme moi cherchent cette opposition de gauche à l'Euro-UE ?
    Par ailleurs, concernant les troubles en Ukraine et la Russie. La pensée qui m'envahit est le désespoir. On dirait que les gouvernants souhaitent allumer un conflit réellement grave. L'Histoire ne sert donc pas de leçon ? Ou alors oui, ils savent et agissent en connaissance de cause. Que la paix est fragile avec de tel écervelés au pouvoir ! Nous avons admiré les Jeux de Sotchi, mais cela semble bien loin désormais. Désespérance totale.

  50. Franck dit :

    Je viens de visionner l'émission sur i>Télé de ce matin. Je rêve ? On vous parle normalement et en plus, avec la possibilité de répondre tranquillement ? Quelque chose me dit que les perceptions changent… Félicitations pour tout ce travail !


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