04mai 14
Je rédige ce post avant de refaire ma valise car, cette semaine, je suis de nouveau sur les routes du pays. J’ai à peine eu le temps de digérer les belles images et impressions reçues lors de mon passage à Perpignan et Sète, mais aussi à Narbonne et Alès où nous étions si nombreux et si chaleureux. Notre campagne est un fait public, massif et chacun s’accorde à nous trouver nombreux et enthousiastes. Mais elle est méthodiquement niée par les médias parisiens dominant. Sans vergogne, par exemple, LCI, Europe 1 et tutti quanti organisent des « débats » dans les grandes circonscriptions auxquels trois partis seulement sont invités. Des fois quatre. Jamais nous. Ici où là, de grands groupes de presse organisent la même exclusion des nôtres. Inutile d’épiloguer. Ils se comportent en ennemis. Ici, la consigne est claire : si vous n’êtes pas invités, invitez-vous !
Après quoi je dois préciser que je n’ai, à titre personnel, aucune envie de voir dans ma campagne le journal des publireportages sur les Le Pen qu’est « Le Monde » pointer ses petites pattes pleines de fiel. Qu’il reste à la maison ! Car s’il venait, ce serait pour jeter du venin, exciter les divisions ou se livrer à des provocations. C’est déjà ce qui a été fait contre mon camarade Gabriel Amard dans la circonscription du Grand Est. Ce coup-là, le drôle de la situation, c’est que le « journaliste » du glorieux « Le Monde » s’est présenté comme étant celui de « Libération ». Aucun des « journalistes » de ces deux quotidiens ne sont bienvenus dans mes meetings et déplacements tant qu’ils travaillent pour ces quotidiens ! D’ailleurs, j’appelle mes amis à les surveiller de façon étroite et vigilante, à filmer leurs agissements, si possible, dès qu’ils les repèrent, qu’ils agissent à découvert ou qu’ils se cachent sous des faux noms.
Dans ce post je reviens sur ce que j’ai dit concernant la nécessité pour les députés socialistes qui ont refusé de voter le plan d’austérité de s’organiser en groupe parlementaire autonome. Puis je complète ma démonstration en montrant comment l’idée que le dialogue avec le Premier ministre pourrait ouvrir un espace de changement d’orientation est une illusion. En effet, Manuel Valls s’est engagé en sens inverse de façon irrémédiable. J’en donne une preuve dans le souci de ne pas être dans accusé de procès d’intention. Cette preuve c’est un document que notre équipe a étudié et que j’ai dû lire (il serait plus juste de dire « survolé » à cette heure !) en dépit de son extrême aridité. Il s’agit du « Programme national de réforme » que Valls remettra le 7 mai à l’approbation de la Commission européenne. Un crédo libéral et austéritaire à mille lieux du discours proposé au bon peuple par le PS dans le cadre des élections européennes. Ce programme est donc le vrai manifeste politique du nouveau Premier ministre.
Comme il est question dans ce programme de Valls de la vente des barrages hydro-électriques au secteur privé et du vote des Verts favorable à la libéralisation de l’énergie, je viens aussi sur une très étrange déclaration de José Bové dans l’émission « Face aux chrétiens ». Il s’agit selon moi d’un sérieux dérapage dont je donne la clef philosophique.
Un nouveau groupe socialiste autonome dans les Assemblées débloquerait la gauche
A-t-on bien pris la mesure de la situation politique institutionnelle qui résulte du vote de l’Assemblée nationale ? Le gouvernement n’a pas eu de majorité absolue pour son plan d’action. Le Premier ministre a perdu quarante-cinq voix depuis le vote de confiance qui a suivi son discours d’investiture. soixante-treize députés de gauche ne le soutiennent pas. C’est-à-dire quinze de plus que le nombre requis pour déposer une motion de censure. Ce refus de soutien dessine une pente vers la radicalisation qui saute aux yeux. Onze députés socialistes s’étaient abstenus sur la confiance. Cette fois-ci, ils sont quarante-et-un. Notons qu’une bonne partie ne s’est abstenue que pour faire nombre avec les abstentionnistes alors que maints députés socialistes s’apprêtaient à voter contre. En tous cas, les Verts, qui avaient voté abstention la fois d’avant, ont très majoritairement basculé dans le vote contre : deux seulement se sont abstenus tandis que douze ont voté contre. Et comme si cela ne suffisait pas, une nouvelle composante de la majorité fait dissidence. Il s’agit du MRC de Jean-Pierre Chevènement. Ses trois députés ont voté contre. Et même au PRG, il s’est trouvé deux abstentions ! Dans ces conditions, il ne reste plus à ce gouvernement que le soutien du seul PS. Et encore ! D’une partie du PS !
Valls a donc totalement divisé la gauche parlementaire. C’est un fait. Pas un soupçon ni une appréciation subjective : un fait. Sur quelle base repose donc la construction politique du président de la République ? Ni sur l’Assemblée, ni sur la popularité, ni sur une mobilisation des bases de son camp. C’est la position la plus périlleuse en démocratie. D’autant plus quand menacent des forces contre-républicaines et même contre-démocratiques aussi nombreuses que celles qui agissent aujourd’hui, qu’il s’agisse des mécanismes européens, de la poussé des partis bruns, mais aussi d’une masse d’intellectuels déboussolés qui franchissent continuellement de nouvelles lignes blanches. Qui a lu Jacques Julliard dans « La fatigue démocratique », paru dans Marianne, peut se faire une idée du point d’avachissement où peuvent tomber les idéologues de la mouvance qui a constitué la « gauche-Nouvel-Observateur », dont les Hollande et Valls sont les héritiers.
C’est cet attelage si terriblement affaibli, ce reste si étroit de la coalition initiale, qui veut faire appliquer le plus violent plan de coupes budgétaires et de démantèlement de l’Etat et des institutions démocratiques que notre pays ait jamais subi en temps de paix. 50 milliards de coupes, plus la suppression des départements et de la moitié des régions, sans oublier la destruction de fait de milliers de communes absorbées par les métropoles !
Pendant ce temps tout parait bloqué. L’état-major socialiste totalement tétanisé n’a plus qu’une arme de paralysie massive : la vieille tenaille du chantage au pire à tout instant et sur tous les sujets. Le vote utile dans les élections locales, nationales et européennes. Et à présent, la menace de dissolution de l’Assemblée pour contenir les récalcitrants. Sur ce point, comment ne pas voir l’escalade ? Jusque-là, les solfériniens accusaient ceux qui ne voulaient pas leur céder de faire le jeu de la droite et de l’extrême droite. A présent ils menacent de livrer la place à la droite et à l’extrême droite si on ne leur obéit pas !
Dans ce contexte, nuls autres que les socialistes sont devant une obligation aussi directe de prendre une initiative. Toutes les autres composantes de la gauche l’ont fait à ce jour ! Toutes ont quitté la majorité de 2012. Les députés socialistes viennent à leur tour de valider les critiques que tous les autres formulaient en refusant, ensemble et de façon concertée, d’approuver la nouvelle donne issue du vote des municipales. Il me semble qu’ils ne peuvent se limiter à proposer au pays comme projet politique d’améliorer leurs propres relations avec le Premier ministre ! Ce ne serait pas à la hauteur du moment, de la crise politique qu’eux même ont achevé de rendre visible aux yeux de tous. A l’inverse, en se constituant en groupe autonome, ils rendraient possible la constitution d’une nouvelle formule de gauche pour gouverner. En particulier parce qu’ils rendraient possible le dialogue à gauche totalement verrouillé par les brutalités sans fin de la période Ayrault-Désir-Hollande. Je n’ai pas mis cette question sur la table de ma seule initiative. En rencontrant récemment mon camarde Pierre Laurent, nous avons pu vérifier que nous regardions bien de la même façon les priorités de l’heure. Nous ne visons pas seulement à rassembler la gauche depuis les Verts jusqu’au NPA. Notre but n’est pas d’isoler le PS. C’est déjà fait. Notre but doit être de mettre fin à sa politique avant la catastrophe qui se prépare. Je sais très bien que nos chances d’être entendu à court terme sont faibles. Mais après la nouvelle raclée que le PS va prendre aux européennes, si nous sommes nous-mêmes assez forts, nous pouvons tout débloquer, en ayant donné un signe clair dès aujourd’hui.
Le pire serait de se laisser enfermer dans la caricature que le pouvoir solférinien essaie de dessiner pour se protéger. « La lutte contre les extrêmes », ce nouvel avatar du vote utile, est le pointillé qui délimite l’union nationale sur « la seule politique possible ». Ce nouvel axe a commencé à se dessiner lors du vote sur le plan d’austérité, quand des députés significatifs du centre ont voté avec Valls. Le programme du gouvernement déposé devant la Commission est le programme commun de cette coalition en cours de maturation. Les députés socialistes qui croient donc qu’en reportant le moment de leur autonomie, ils soulagent la pente à la crise, se trompent du tout au tout. Ils l’aggravent en donnant des délais d’exécution à une manœuvre destructrice.
Le vrai programme de Valls devant la Commission européenne
Vous aurez noté, donc, que pour une partie des députés dissidents, l’avenir ce serait le « dialogue avec le chef du gouvernement ». Si on veut en rester à cette affirmation de principe, demandons-nous cependant si ce « dialogue » est possible. Je veux dire : s’il dégage de quelque façon que ce soit un espace de changement de trajectoire de l’action gouvernementale. Car s’il s’agit de parler, d’user de bonnes manières, je suis certain que Manuel Valls, que je connais, est le meilleur homme du monde et le mieux disposé à être avenant et souriant. Il peut même accepter des modifications à la marge, comme il vient de le faire, pour ne pas humilier les contestataires qui acceptent de capituler devant lui. Mais cela ne saurait suffire ! J’espère que tout le monde est d’accord sur ce point.
La question posée à tous est de savoir si ce dialogue peut ouvrir un espace pour une autre politique. La réponse est formellement : non ! Rien ne peut inverser le cours de la politique austéritaire car elle est d’ores et déjà planifiée par le Premier ministre pour de très longs mois. En faut-il une preuve concrète ? Pour s’en convaincre rien de mieux qu’une lecture attentive du « Programme national de réforme ». Car tout ça est déjà écrit noir sur blanc. D’accord : c’est une lecture extrêmement rébarbative. Mais de quoi s’agit-il ? C’est l’un des deux documents que le gouvernement français doit envoyer à la Commission européenne, en vertu des nouvelles règles de l’Europe du traité Merkozy signé par Hollande, sans en changer un mot, comme on s’en souvient. Car la France est bien devenue une des « colonies de la Commission Européenne », comme l’avait pronostiqué celui qui était alors secrétaire général de la confédération européenne des syndicats : John Monk. Elle doit, comme tous les autres pays, soumettre toute sa politique économique et budgétaire à l’approbation de la Commission avant que son Parlement ait le droit d’en débattre. L’autre document déposé devant la Commission, c’est le « Programme de stabilité » des finances publiques, qui a fait l’objet du vote de mardi 29 avril à l’Assemblée. Le « Programme national de réforme » est donc le complément du plan d’austérité de 50 milliards d’euros décidé par Manuel Valls. Comment ça marche ? Le « Programme national de réforme » recense, une par une, les « recommandations » que la Commission européenne a fait à la France l’année dernière. Les désirs de la Commission doivent être compris pour ce qu’ils sont : des ordres. Dès lors, pour chacune des « recommandations », le document indique les réponses obéissantes du gouvernement Valls. Le document est volumineux : il fait 101 pages. Mais il est public. Et le texte est publié en version française dans laquelle il a sans doute été rédigé avant d’être traduit en anglais pour la Commission. Chacun peut donc aller juger par soi-même sur le site du ministère de l’Economie.
Toute la politique économique de droite du gouvernement Valls y est. Evidemment, on y trouve un résumé très satisfait de la politique d’austérité. Ensuite, vient une partie sur la « compétitivité » et le « coût du travail ». En fait, il s’agit des cadeaux fait au MEDEF. Le gouvernement détaille la manière dont il entend donner 30 milliards d’euros par an au grand patronat. Mais le gouvernement Valls se vante aussi de ne pas avoir augmenté le SMIC. Le document rappelle que la Commission européenne demandait en 2013 « à faire en sorte que le salaire minimal évolue d'une manière propice à la compétitivité et à la création d'emplois, compte tenu de l'existence de dispositifs de soutien des salaires et d'exonérations de cotisations sociales ». Le gouvernement Valls répond en détail. Il se vante du quasi-gel du SMIC au 1er janvier 2014 jugeant que « Cette revalorisation reste largement contenue ». Comme il l’avait déjà fait dans un autre document envoyé à la Commission européenne à l’automne dernier, le gouvernement confirme aussi que « la réforme des retraites fera mécaniquement reculer l’âge effectif de départ à la retraite par le biais de l’allongement progressif de la durée d’assurance ». Ce nouvel aveu se trouve page 57. Détail obscène : ce document a été approuvé en Conseil des ministres le jour de la visite de François Hollande à Carmaux ! La retraite à 66 ans devant la statue de Jean Jaurès, celui qui l’avait arrachée, il y a un siècle, en 1910, pour les salariés à partir de… 65 ans ! On mesure ici de nouveau quel art consommé de la duperie et de la moquerie cruelle révèle après coup le numéro qu’a fait Hollande à Carmaux. Bravo à ceux qui l’ont accueilli comme il le méritait.
Un secteur du « programme » de Valls est particulièrement intéressant. C’est celui qui concerne les services publics. Ils sont spécialement dans le viseur. Page 43, on apprend ainsi que « le Gouvernement a engagé, à travers plusieurs véhicules législatifs et notamment la loi relative à la consommation du 17 mars 2014, un ambitieux mouvement de renforcement de la concurrence dans le secteur des services, à la fois grâce à des mesures transversales et des mesures sectorielles ». Energie et transports ferroviaire sont particulièrement menacés. Comme l’an dernier, le gouvernement reconnaît que la réforme ferroviaire préparée vise à permettre la mise en concurrence généralisée : « dans le domaine des transports, le projet de loi de réforme du système ferroviaire a été présenté au mois d’octobre 2013. Il vise à renforcer l’efficacité de la gouvernance actuelle avec la mise en place d’un opérateur unique pour la gestion de l’infrastructure, dans une perspective compatible avec l’ouverture à la concurrence du transport de passagers. (…) Par ailleurs, la pression concurrentielle dans le secteur devrait s’accroître du fait de l’accroissement des possibilités de transport par autocar » ! La route va pouvoir faire concurrence au train ! Bel exemple de l’absurdité écologique de la politique libérale ! Bien sûr, on attend que les candidats du PS aux élections européennes viennent expliquer toutes ces merveilles dans leurs réunions et porte-à-porte…
Et surtout qu’ils aillent les défendre devant les salariés des secteurs concernés. Ainsi devant ceux de l’énergie. Car les attaques y sont encore plus précises. Le gouvernement Valls indique ainsi que « les tarifs réglementés de vente de gaz naturel pour les professionnels seront progressivement supprimés à partir de 2014 ». Il rappelle aussi que « les tarifs réglementés de vente de l’électricité, comme prévu par la loi portant nouvelle organisation du marché de l’électricité (loi NOME datant de 2010), disparaîtront d’ici fin 2015 à l’exception des tarifs réglementés « bleus » pour les petits consommateurs. Leurs modalités pratiques de disparition ainsi que les obligations d'information des fournisseurs seront identiques à celles prévues pour le gaz naturel ». Le gouvernement se vante aussi de « renforcer la concurrence entre fournisseurs historiques et fournisseurs alternatifs » en ayant « permis à l’ensemble des fournisseurs de proposer le tarif social de l’électricité ».
Surtout, le gouvernement confirme sa volonté de privatiser les barrages hydroélectriques. L’annonce est dissimulée aux pages 16, 48 et 95. Le gouvernement annonce qu’« un renouvellement par mise en concurrence des concessions d’exploitation des installations hydroélectriques sera privilégié ». L’ancienne ministre de l’Ecologie Delphine Batho s’était opposée à cette décision avant d’être éjectée du gouvernement il y a quelques mois. Mais la nouvelle ministre Ségolène Royal a confirmé qu’elle comptait bien ouvrir les concessions de nos barrages au secteur de la finance.
Douze barrages sont concernés d’ici 2020. Et si cette logique est enclenchée, tous les autres suivront. Quatre cents sites sont sous concession dans tout le pays. Dans 80% des cas, c’est EDF qui gère la concession, et dans 15% GDF, héritage de son ancien statut public. C’est un nouveau coup libéral contre le service public et la transition énergétique. En effet, les barrages hydroélectriques sont la première source d’énergie renouvelable en France. Vous croyez que les fonds privés veulent produire de l’électricité propre ou des flots d’argent avec ces barrages ? Vous faites confiance au privé pour entretenir et investir dans l’équipement des barrages ?
Ainsi, en plein dépeçage d’Alstom, la grande braderie de nos moyens et savoir-faire énergétiques continue ! Encore une fois, l’intérêt général et la souveraineté du pays sont sacrifiés pour contenter les idéologues du profit qui mènent l’Europe au désastre. Pensez-y le 25 mai prochain en votant aux élections européennes. Ceux qui ont voté la libéralisation du marché européen de l’énergie doivent être sanctionnés. C’est bien sûr le cas de la droite. Mais aussi des députés PS et Europe Ecologie-Les Verts, qui ont tous soutenu la libéralisation de l’énergie. Ainsi, en septembre 2011, tous les députés européens PS et Europe Ecologie ont voté pour le rapport Chatzimarkakis prônant la concurrence totale sur le marché de l’énergie. Trois mois plus tôt, en juillet 2011, une majorité d’entre eux dont José Bové ont voté pour la libéralisation comme le soutenait le rapport Wagner. Pour ma part, j’ai voté contre. Je cite José Bové plutôt qu’un autre compte tenu de sa nouvelle situation de candidat des Verts européens à la fonction de président de la Commission européenne
José Bové dérape sur la PMA
Comme je vous l’apprends, José Bové a été moins présent que moi cette année au Parlement européen à l’heure d’appuyer sur les boutons de la machine à voter. Peut-être va-t-il mieux comprendre qu’une campagne électorale, même interne, comme celle qu’il a menée pour être investi comme candidat à la présidence de la Commission, est une activité qui prend du temps et qu’elle n’est pas indigne du mandat de parlementaire. Ayant eu à vivre le même épisode pour l’élection présidentielle en France, j’ai connu cette situation. Mais du fait de cette nouvelle position, je suis dorénavant avec intensité toutes ses prises de position, puisque les Verts sont en concurrence avec nous devant le jugement des électeurs. S’y ajoute la curiosité au cas précis. Car il est vrai que les attaques répétées de Bové ont été nombreuses ces derniers temps et j’avoue qu’elles m’ont pris de cours car je ne m’y attendais pas. Je suis donc dorénavant bien décidé à comprendre qui est ce donneur de leçons que je croyais connaître comme un camarade.
Plus j’écoute ce qu’il dit plus je suis stupéfait. Je m’en veux de ne pas l’avoir fait plus tôt. Car il n’est pas possible que ce que je j’entends de lui soit nouveau dans sa bouche et en tous cas dans sa pensée. Ainsi à l’occasion de son dernier passage média important. Ce jour-là, José Bové était l'invité de l'émission « Face aux chrétiens » animée par Dominique Gerbaud. Une émission de qualité à laquelle j’ai également participé il y a peu. Il répondait aux questions de Louis Daufresne (Radio Notre-Dame), Benjamin Rosier (RCF) et Mathieu Castagnet (La Croix). Ses réponses considérées comme essentielles ont été reprises par le journal « La Croix » paru vendredi 2 Mai. Deux d’entre elles méritent une attention particulière. La première concerne son credo européen, la seconde la question de la procréation médicalement assistée. La première éclaire bien la nature de son engagement européen. « Ayons du courage, déclare-t-il, n'ayons pas l'Europe honteuse ! Expliquons aux gens qu'elle permet de vivre mieux que s'ils étaient chacun recroquevillés dans leur propre pays » déclare Bové. On se pince. Candidat à la présidence de la commission européenne compte-t-il assumer cette position devant les Grecs, les Espagnols, les Irlandais, les Portugais ou même les Français ? En Europe, qui vit mieux aujourd’hui grâce à l’Europe ? Plus loin dans l’entretien, l’usage d’un rapprochement qu’il fait entre Le Pen et moi, alors que la question ne lui était pas posée, me parait devoir être signalée. Il déclare : « Je me situe très clairement en opposition aux discours de Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon ». Voilà un de ces procédés déloyaux auquel dorénavant José Bové ne répugne plus, même à l’égard de ceux qui l’ont soutenu aux moments difficiles dans le passé. Je me sens donc les mains libres pour évoquer à présent ce que je crois être un dérapage grave de la part d’un homme de gauche. Naturellement José Bové a parfaitement le droit d’avoir des convictions religieuses qui lui fassent un devoir moral de comportement personnel. Mais le législateur européen doit-il s’y soumettre et voter des textes pour y soumettre tous les autres ? Je donne d’abord à lire ce que « La Croix » a transcrit sur le thème. Lisez tranquillement pour bien prendre la mesure de ce qu’il dit.
« La Croix » : « Vous qui combattez les OGM, soutenez-vous l'offensive des écologistes pour ouvrir la PMA aux couples homosexuels? »
José Bové : « Je n'ai jamais varié, je suis contre toute manipulation sur le vivant, que ce soit pour les couples homosexuels ou hétérosexuels. Je ne crois pas que le droit à l'enfant soit un droit. La réflexion ne peut pas se couper en tranches sinon, d'évolution en évolution, il n'y aura plus de limite. Tout ce qui fait qu'on va fabriquer le vivant plutôt que de le laisser se développer pose énormément de problèmes humains et éthiques. Pour moi, tout ce qui est manipulation sur le vivant, qu'il soit animal, végétal et encore plus humain, est quelque chose qui doit être combattu. » Selon la sénatrice Verte Esther Benbassa, José Bové confond ici OGM et PMA. Pour ma part j’y vois une erreur encore plus lourde. Et même inouïe. José Bové sait-il que la PMA est légalement appliquée, d’ores et déjà, pour les couples hétérosexuels qui la demandent ? Propose-t-il de l’interdire ? Oui. Sa position est donc plus restrictive que celle des adversaires du mariage pour tous qui ne la refusent qu’aux couples homosexuels !
José Bové pose encore un deuxième principe. Il se prononce « contre toute manipulation du vivant ». Que désigne-t-il sous l’appellation « manipulation du vivant » dont il précise qu’il les refuse dans toutes les catégories : animales, végétales et « a fortiori humaines » ? Je ne crois pas qu’en tant qu’ancien éleveurs de brebis il condamne les croisements qui améliorent les caractéristiques des céréales ou des lignées d’ovins. Ce sont pourtant des manipulations. Je crois donc qu’il vise explicitement ce qui relève des sciences techniques dans ce domaine. Mais alors, toutes les thérapies génétiques doivent-elles être condamnées, par exemple ? La racine de cette mise à distance généralisée des sciences et des techniques n’appartient pas qu’aux branches dures du christianisme actuel. A sa périphérie, des courants de pensée se sont aussi réapproprié cette inspiration. Ils ont été à leur tour largement réinterprétés par certains courants écologistes. Dans l’ensemble ils ont emprunté au philosophe Jacques Ellul les grands traits de sa critique de la société « technicienne ». Jusqu’au point pour certains d’identifier les biotechnologies à des « sciences de la mort ». J’estime que sur le plan philosophique, ce n’est pas le meilleur d’Ellul. Mais sur le plan politique, c’est le pire. L’humanisme progressiste s’en tient à la modeste mais exigeante devise de Rabelais : « science sans conscience n’est que ruine de l’âme ». Cela signifie que nous ne devons être ennemi d’aucun progrès de connaissances et de mode opératoire, mais que nous ne devons en user qu’en ayant appliqué préalablement notre examen critique consciencieux.
A moins que ce ne soit un problème encore plus vaste que soulève José Bové. Je le mentionne en raison de l’ambiguïté visible d’une de ses phrases. La voici : « Tout ce qui fait qu'on va fabriquer le vivant plutôt que de le laisser se développer pose énormément de problèmes humains et éthiques ». Quelle est cette opposition entre « fabrication du vivant », que l’on comprend du point de vue énoncé auparavant par Bové, et son contraire formulé ainsi : « plutôt que de le laisser se développer » ? Parlons net : l’avortement est-il une « manipulation du vivant » ? Que faudrait-il laisser se développer dans ce cas ? Le fœtus ? Encore une fois, je ne récuse pas le droit de Joé Bové, en tant que personne privée, de s’interdire le choix de l’avortement si sa décision personnelle est sollicitée. Mais le législateur européen José Bové reconnait-il aux autres le droit de pouvoir choisir eux et elles-mêmes ? Cette question n’est pas sans importance dans le contexte actuel d’attaque contre les droits des femmes en Europe.
Cambadélis, l'usurpateur (il n'a pas été élu) n'aime pas la démocratie et ne veut pas débattre avant les européennes avec Jean-Luc, ses prétexte sont vaseux comme la position du PS sur l'Europe. Le mensonge est toujours difficile à assumer devant des millions de téléspectateurs, pour lesquelles il fait preuve de mépris. Mais que lui reste-t-il d'autre ?
En effet, Cambadélis ne s'embarrasse pas de scrupules pour refuser un débat, qui pour une fois, permettrait la contradiction directe entre tous les protagonistes. La peur d'être distingué de la seule gauche restante est manifeste. Le PS n'en échappera pas moins à la sanction légitime.
Prend soin de ta santé Jean-Luc, on a absolument besoin du magnifique porte-drapeau de notre doctrine pour un nouvel avenir de l'humanité : "l'ecosocialisme ". Courage ! La jeunesse arrive a la rescousse. Tiens bon. Merci Fraternel salut
@ Nicks- 103
Médiapart organise un débat en accès libre le 14 Mai entre 20h30 et 22h30.
Débat animé par Frédéric Bonnaud, Edwy Plenel et la rédaction de Mediapart. Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche, parti de gauche), Emmanuelle Cosse (EELV), Jean-Christophe Cambadélis (PS).
Hola Jean Luc, gardez vous de prendre mauvaise grippe, d'autres l'ont après vous savez vous...
Monsieur Mélenchon tous nos vœux de bon rétablissement soignez vous fort et bien et revenez-nous. On laisse baver les journaleux vous valez tellement mieux, Jean -Luc la France a besoin de vous.
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@Francis
On peut regretter qu'il ne fasse pas la même démarche sur un media de masse, puisqu'il vient de décliner sur France 2 sous le grossier prétexte du contenu européen du débat. Le risque est beaucoup moins grand sur mediapart. Ce sera intéressant tout de même.
bonjour,
Je suis artisan et écrivain et je suis comme vous tous d'avis que notre démocratie est en danger car beaucoup ont oublié que la richesse consiste d'abord à partager les biens qui sont à profusion autour de nous.
Bien cordialement. Pierre
Soignez vous bien pour repartir du bon pied car d'autres vous ont déjà bien pris en grippe, notamment sur l'avis russe ! Aux grands "mots" les grands remèdes. Bon rétablissement.
@ Patrice C. 97
A situation objective identique, réponse juridique identique. Et pour préciser mon commentaire (96) : un compromis pourrait être de voter une loi égalitaire tout en portant le débat sur la place de la technique dans nos vies et en assurant la promotion des méthodes alternatives, quand elles sont efficaces.
Jean-Luc ouvre un débat de fond essentiel sur le rapport aux techniques, mais ma lecture est différente. Par « nécrotechnologie », Jean-Pierre Berlan, de l'INRA, ne désigne pas les recherches scientifiques sur le vivant, mais la récupération du terme « biotechnologie » par des firmes qui fabriquent uniquement des produits destinés à tuer (avec des noms en -cide), y compris à travers les plantes génétiquement manipulées pour produire des pesticides.
Et, d'autres l'ont relevé, Ellul ne condamne pas la science, il pose la question du développement autonome incontrôlé de la technologie... auquel s'oppose nécessairement une planification écologique démocratiquement débattue et décidée !
Comme Thomas Sahabi et plein d’autre militants PG, je n’ai pas compris qu’une minorité parle en mon nom sans que jamais il y eut un débat de fond sur ces sujets sociétaux qui méritent autre chose que la caricature facile ou l’anathème. Aussi je ne vais pas développer ici ces sujets, mais juste dire que la position néolibérale et réactionnaire peut se cacher derrière d’apparentes bonnes intentions, le diable est bien dans les détails. Mais ce qui m’interpelle le plus, c’est la réaction de certains militants condamnant explicitement et sans appel, toute critique déviant de leur vérité, "la fameuse ligne du parti" et cela est préoccupant. Rien ne peut et ne pourra sérieusement se construire sans un vrai dialogue honnête, strictement rien. Le but n’est pas de convaincre, le but est d’approfondir les sujets à partir de son expérience personnelle plus avec ses tripes qu’avec sa tête, le but n’est pas d’être en accord mais de comprendre et d’accepter un éventuel désaccord, ça s’appelle le respect de l’autre et la démocratie.
Pour la première fois je voterai Front de Gauche aux européennes.
Denis B 42
Bravos à toi, et si tu fais la démarche pour la 1er fois je suis sur que tu peux entrainer des amies. Cette élection et proportionnelle et à un tour, nous avons 2 semaines pour convaincre le maximum de personnes. Faisons taire les sondages qui donne l'extrême droite en tête. On lâche rien.
Et moi je m'interroge sur la responsabilité des propos de José Bové par rapport à la protection de la biodiversité. Quand le loup tente de recoloniser des espaces naturels dont des parcs nationaux, aux prises avec beaucoup de braconniers et d'accidents de la route, il est d'accord pour encore les massacrer au lieu de prôner les protections adéquates des troupeaux d'ovins. Je sais qu'il les aime les brebis, mais c'est bien un animal modifié (la brebis) et devenu bien trop fragile pour être laissé en pleine nature sans aucune protection. Je sais le sujet très délicat, mais l'équilibre de la nature est au prix de quelque tribut de l'homme vis à vis d'elle.
Un de mes meilleurs camarades de parti (PCF), avec qui j'ai fait de formidables campagnes électorales sur le terrain, à pour ces élections européennes décidé de s'abstenir. Pire (pour moi), il milite au sein du M'pep et distribue, colle, en faveur du boycott le 25 mai prochain. Il campe sur des positions que je ne partage absolument pas. Si je suis sa démarche voter c'est donner crédit à des institutions antidémocratiques avec un parlement sans véritable pouvoir (ce qui n'est pas complètement faux), c'est participer à une mascarade. Sortir de l'UE est la seule solution à ses yeux. Pour autant le capitalisme n'aura pas disparu. J'en conclu qu'il accepte la supériorité des libéraux qui ont tout cadenassé c'est donc la fin de l'histoire. Il nous resterez plus que deux solutions, le mouchoir pour pleurer, ou le fusil pour tirer. Un seul argument devrait le faire réfléchir. Pour qu'elle raison et pour quels intérêts les tenants de cette Europe du fric aidés en cela par l'ordre médiatique, organisent t-ils l'abstention par ce silence aussi assourdissant sur l'enjeux du 25 mai ? Et pourtant ils n'appartiennent pas au M'pep eux. Il fait une grossière...
Le silence abracadabrantesque sur le GTM / TAFTA /TTIP m'effraie.
Bové n'a plus rien à voir avec la confédération paysanne. Comme un Edouard Martin, c'est un épris de lumière qu'on notabilise et apprivoise facilement. Laissons le là où il est.
Pour le reste, ceux qui s'abstiennent ne seront pas entendus quoiqu'il arrive. Les dominants seront bien peu soucieux d'avoir été élus avec une minorité des inscrits. Ce qui leur importe c'est le pouvoir et de le verrouiller. Il n'y a tout de même rien à perdre à voter pour un candidat qui porte des idées que l'on partage. La visibilité c'est la cohérence, l'unité, mais c'est aussi les scores électoraux. Si Jean-Luc Mélenchon n'était pas député européen, nos idées seraient encore moins diffusées.
Etonnant que l'on prenne ici la défense de José Bové ! Ce type est lié avec Cohn-Bendit, il est sur la même ligne de pensée.
Pour le débat sur l'Europe, il est vrai qu'il y a au sein du PG deux courants de pensée, tout comme au PC. Faut il rester dans cette Europe et essayer de la changer ? avec quel résultat ? Ou faut il en sortir, pour ensuite la reconstruire ? De toute façon, il nous gagner en voix cette élection pour pouvoir agir, en ayant avec nous l'opinion publique. Comment faire tomber la finance du château ?
Je voterai FdG, ça ne fait aucun doute. Je me fous un peu de la personne de Bové. En revanche, le sujet de l'agriculture mériterait qu'on l'approfondisse un peu. J'ai remarqué ce que dit Turmel au sujet de l'abstention. Il y a un problème et je me demande si c'est pas "un coup", bien plus fourbe encore. Sous couvert de démocratie, certains essaient de fabriquer une hémorragie des électeurs. Inquiétant. Pour moi, ça fait le jeu de nos adversaires, les vrais, droite et extrême droite. Bonne journée.
Tout à fait d'accord avec turmel.jm et Invisible : si on suit le raisonnement du MPEP (je suis allée voir en détails), on ne voterait plus à aucune élection, car tant aux municipales qu'aux législatives, dans notre constitution actuelle, voter est l'équivalent de cautionner des institutions devenues complètement antidémocratiques (et anti-souveraineté populaire) à force de découpages et de magouilles invétérées ! Oui, l'abstention arrange nos ennemis et prédateurs. Il est clair que s'abstenir aux européennes, c'est laisser le champ libre à ceux qui iront voter pour conforter l'Europe actuelle.
ce n'est pas en s'abstenant que nous pourrons mener d'autres combats. Il est possible que ici ou la certains ne veulent pas voter. Je puis vous assurer Cher Jean-Luc que toute ma petite famille votera Front de gauche chez moi à Champigny ! Tenant compte de mon état de santé et de mon âge (79ans) je serais de tout coeur avec les participants du Cirque d'Hiver. S'abstenir c'est donner une voix à la droite ! La droite elle ne s'abstient pas, elle vote!
Je suis très surpris par les propos de José Bové. J'imagine que quand ce monsieur est malade, il refuse de prendre des médicaments car le faire c'est intervenir sur un processus naturel. Qu'il procède comme ça pour lui-même c'est son droit, qu'il veuille imposer à tout le monde la même chose, c'est un retour de quelques 12 millions d'années en arrière, à l'aube de l'humanité où seule sévissait la sélection naturelle. Il faut tout de même savoir que la médecine est dans son principe une opposition à la nature, une contestation de la sélection naturelle, et cela quelle que soit la médecine, conventionnelle, chinoise, alternative, etc. Il est piquant de voir José Bové combattre la GPA dans un journal catholique. Visiblement, peu de ces gens ont lu la Genèse. Or, dans celle-ci, quand Jacob a enfin pu épouser Rachel, la femme qu'il aimait, il s'est aperçu que Rachel était stérile. Or, l'autre femme de Jacob, Léa, avait déjà eu 2 fils. Rachel a donc dit à Jacob, "Voici ma servante Bilha, approche-toi d'elle, elle enfantera dans mes bras et par elle, moi aussi je serai mère" (Genèse, 30.3). Nous avons là un témoignage d'une pratique vieille comme le monde.
Effectivement l'élection n'est pas la panacée de la démocratie, argent, médias, pipent les dés. Mais c'est le seul moyen, actuellement, de nous faire entendre. Malgré toutes les imperfections de l'élection, prôner l'abstention est une folie. Quand on voit les moyens mis en oeuvre par nos ennemis de classe pour désinformer, et surtout par le silence assourdissant des médias sur les enjeux réels de cette élection, aller voter n'est pas un geste vain. Donc, en attendant la VI e République, aux urnes citoyens.
Ce qui fait que notre écoute auprès des classes populaires est quasi nulle est que notre ligne politique sur les questions sociétales est libérale. Sur les questions de mœurs ou d’immigration le Front de gauche est ultra libéral. J'affirme que je suis d'une gauche conservatrice qui veut des réformes sociales car c'est là que ce trouve le progrès, pas dans le mariage homo. Une petite citation de Rousseau "Défiez-vous de ces cosmopolites qui vont chercher loin dans leurs livres des devoirs qu’ils dédaignent de remplir autour d’eux. Tel philosophe aime les Tartares, pour être dispensé d’aimer ses voisins." Nous défendons des peuplades lointaine, a juste titre, mais nous sommes incapable de comprendre nos propres compatriotes.
Bonjour Jean-Luc, bonjour à tous camarades,
Le résultat de ces Européennes me fait un peu craindre le pire, d'après les sondages, même s'il faut s'en méfier, le FN arriverait à ses fins, et dire qu'on doit ça à Hollande et sa clique, il ne vaut pas mieux que les UMP, UDI, et les autres, peut-être aussi un peu le PC qui rompt avec ses valeurs, ne renonce pas à s'allier à ce soi disant PS, c'est ce qui fait le malheur de la gauche, elle est détruite par ces Ministres, et en nommant Valls 1er Ministre il savait ce qu'il faisait, mais comme Hollande est copain, copain avec la droite. A entendre et à lire télé et presse, ce serait la gauche qui est au pouvoir, on nous dit que le FdG est à gauche de la gauche, moi je pense qu'il n'y a qu'une seule gauche la Vraie gauche, c'est le FdG ! Que le FdG arrive à se faire entendre aux Européennes, si ce n'est pas le cas on sera éternellement des sacrifiés. Amitiés fraternelles et solidaires de la part d'une sincère bien à gauche et prêt du FdG.
Attention, j'ai entendu dans la bouche de ceux qui villipendaient le vote blanc, les mêmes arguments de ceux qui s'offusquent de l'abstention pronée par le M'Pep, le POI et d'autres. Si on ne vote pas, on laisse la place aux libéraux ou à la réaction. Je voterai FdG, mais je demande aussi aux abstentionnistes de se démarquer des pécheurs à la ligne par des actes politiques s'opposant au libéralisme et aux libéraux sociaux !
@Turmel et invisible ont raison, tout est fait pour que la colère et le désarroi populaires ne se tournent pas vers le Front de Gauche lors des élections européennes. Et l'abstention organisée en fait partie, tout comme le vote blanc, chacun y va de son couplet, même R. Hue qui ne représente pas grand monde était pourtant invité l'autre jour sur France Inter et prônait le vote blanc.
[...]
Personnellement je voterai Front de gauche et j'ai totalement confiance en JL Mélenchon qui, a mon avis, est un grand démocrate et un grand stratège quoiqu'en disent ses ennemis. Il a une haute vision de la France et une énergie énorme. Monsieur Mélenchon, remettez-vous vite de votre grippe.
Bonjour à tous,
Oui je le crains l'abstention sera élevé dans ce scrutin européen, dans mon entourage des amis de la Riposte se refusent à aller voter pour ne pas cautionner ce "machin" européen, autant de voix de perdues pour le Front de Gauche. L'argument de l'abstention = un vote pour l'Europe Libérale ne fonctionne pas. Que faire ?
Cordialement
Bien sûr qu'il faut voter Front de gauche, c'est la seule façon de faire avancer nos idées de gauche et d'infléchir la ligne libérale de l'Europe. S'abstenir, c'est renoncer à se faire entendre. Si la vraie gauche ne progresse pas, la casse sociale sera terrible. Nos concitoyens sont endormis par un pouvoir médiatique aux ordres du grand capital et de la classe politique. Vous n'êtes pas convaincus ? Regardez demain à 14h sur LCP le documentaire "Les nouveaux chiens de garde"'Vous aurez tout compris, c'est cette caste ultra minoritaire qui pourrit la vie des quelques 60 millions de français qui n'aspirent qu'à une vie simple et décente.
Le fait que Hue appelle au vote blanc doit être interprété a sa juste valeur. Même les rats les plus dociles commencent à quitter le navire-pédalo.
Hé oui, José Bové n’est pas celui que l’on croyait. C’est un opportuniste. Il est opposé à Jean Luc dans le Grand Sud-Ouest, pays de forte culture régionale, où le doute et la colère ont fortement progressé depuis 2009. Il y aura beaucoup d’abstention.
Abstention des aficionados à cause du projet de loi N° 1652 déposé par le PG (Martine Billard) à l’Assemblée Nationale pour interdire les corridas. 32000 billets vendus à Arles à Pâques dernier. Une belle manif. Abstention des chasseurs à cause du vote de Jean Luc le 15 Avril dernier au Parlement Européen pour l’interdiction des appelants, donc l’interdiction de la chasse à la palombe, au canard, etc. 1 millions de permis. Abstention des membres des 42 associations de l’Aveyron contre le projet des 600 éoliennes.
Pourquoi repousser nos électeurs (d’accord avec nos fondamentaux), sur des sujets sociétaux et culturels auxquels ils sont attachés, qui font leur bonheur ? En 2009, Jean Luc, avec 8,16% des exprimés avait obtenu le 10me et dernier siège de la région. J’ai de fortes craintes pour le 25 Mai. Faire des additions avec les dirigeants nationaux opportunistes conduit de fait à faire des soustractions avec les...
@ Florent
Ce qui fait que notre écoute auprès des classes populaires est quasi nulle est que notre ligne politique sur les questions sociétales est libérale
Et aussi que le discours du FdG sur l'Europe n'est pas suffisamment radical. L'Europe telle qu'elle existe est d'essence libérale. Tirons-en enfin les conséquences qui s'imposent.
Défiez-vous de ces cosmopolites qui vont chercher loin dans leurs livres des devoirs qu’ils dédaignent de remplir autour d’eux.
Rousseau a dit également " Plus l'Etat s'agrandit, plus la liberté diminue"
@ Willia
Le FN arriverait à ses fins, et dire qu'on doit ça à Hollande et sa clique, il ne vaut pas mieux que les UMP, UDI, et les autres...
On doit ça à tous les partis qui défendent la construction européenne, PC compris, pas seulement à FH.
Merci à Jean-Luc d'être intervenu dans le débat, comme Denis F, j'apprécie te voir cadrer le débat.
A propos de la PMA je n'ai pas un avis tant différent de J. Testart mais avec un angle d'entrée particulier, les difficultés à l'Humain du 21ème siècle a se reproduire rentrent dans un cadre général lié à l'écologie de l'écosystème humain. Les déséquilibres subséquents à la modification continuelle des paramètres du système ont-elles à être compensées par une technologie avancée ? J'avoue ne pas savoir que répondre.
Ceux qui disent que le PG est une organisation politique où l'axe stratégique n'est pas de communiquer directement avec la population expriment une évidence. La masse énorme des gens ordinaires se sent légitime au sein d'une réalité, elle rebâtit chaque jour dans son travail tous les liens, elle répare les outils, nourrit les bêtes et les hommes, résout les problèmes techniques, les problèmes de voisinage. Elle emmène les enfants à l'école, accompagne les anciens dans leur fin de vie, etc etc... Et nous, on essaie de donner l'impression qu'on en sait plus que tout ça. C'est un malentendu démesuré. Ce que nous savons, c'est qu'une organisation internationale de banquiers et de gros commerçants veut confisquer jusqu'à la plus petite richesse, et ne recule devant rien pour y arriver. Ce que nous savons c'est que l'information en est soigneusement cachée. Ce que nous ne savons pas c'est dire clairement à ceux qui tiennent bon dans leur vie quotidienne qu'ils vont perdre ce qu'ils ont gagné et bâti. Parce que nous parlons comme ceux qui manipulent l'organisation sociale mais ne donnent pas l'impression de faire grand chose.
Les forces de la bourgeoisie utilisent l'argument de la dette pour demander toujours plus de sacrifices au peuple. Comment lever cet obstacle de façon crédible, quels arguments à opposer ?
@educpop
"Parce que nous parlons comme ceux qui manipulent l'organisation sociale mais ne donne pas l'impression de faire grand chose."
Alors il faut se mettre au travail, et cela chacun à sa mesure. Ne faisons-nous pas nous aussi partie de cette masse énorme des gens ordinaires ? Moi je ne me sens pas à part, mais au milieu.
Nos manifestations sont ignorées par les médias, le peuple est soumis à la dictature médiatico-publicitaire, elle mème dans les mains du capitalisme international. Inspirons nous de 1789, rédigeons des cahiers de doléances, organisons grace à eux une campagne de signature dans les 38000 communes encore existantes, organisons une grande mobilisation de nos militants. La campagne de doléances doit pemettre de constituer avec des intellectuels réellement progressistes et les groupements sociaux oeuvrant pour l'aide aux plus démunis un comité national pour la formation d'une assembblée constituante pour une 6ème république. Dans le même temps nos manifestations doivent étre la caisse de résonnance de la nécesssité d'une 6ème républiques avec des scrutins vraiment démocratiques.
@112 Denis B 42
Une raison supplémentaire de voter Front de gauche aux européennes avec ce que vient de dévoilé le Monde diplomatique concernant l'ICC, instrument deconvergence et de compétitivité. Comme c'est bien dit pour n'y rien comprendre ! Ceci déjà à l'étude doit être exa
@136 andrieux
La dette a été fabriquée de toutes pièces en interdisant à l'Etat et aux collectivités de se financer à bas taux auprès de la banque centrale (Banque de France puis BCE) et en les obligeant à recourir aux marchés, spéculatifs par essence, surtout depuis la fin des réglementation et contrôles. Les investissements publics ont été ainsi privatisés pour le plus grand profit de quelques uns, avec les agences de notation comme croupiers du casino global. Pour être bien noté on baisse les impôts des riches. Moins de revenus, plus d'emprunts. L'idéologie des traités de l'UE, de l'euro jusqu'à Lisbonne 2007 c'est que les spéculateurs privés ont le droit de contrôler les dépenses des peuples (condition imposée par l'Allemagne, acceptée par les eurobéats). La finance doit être cajolée, les rentiers protégés de l'inflation, sous peine de hausse des taux. Acte 2, ce beau monde spécule, crise majeure. Que faire ? Les nationaliser au prix du caniveau où ils sont? Non ! L'Etat les renfloue en s'endettant un peu plus. Revigorés ils attaquent à nouveau l'Etat, Jusqu'à quand ? Voir les sites du CADTM et d'ATTAC.
Bové député de droite avec un discours d'ultra "gôche" pour mieux trahir ? Ils sont doués ces s......ds. Pas étonnant que le FN monte, par le jeu de l'abstention. Je vois l'Ukraine en filigramme !
François Hollande, 2 ans à l'Elysée, 2 ans de redressement : CAC 40 : + 38%. Chômage :+ 450.000 (catégorie A)
Vieille et fatiguée, "bénéficiaire" du minimum vieillesse, je n'ai guère de pouvoir pour faire changer les choses, cependant je m'efforce de démontrer à mes amis et connaissances le bien fondé de voter pour ta liste le 25 mai. Une petite goutte d'eau dans l'océan mais sincère, j'espère être convaincante. Courage Jean Luc, beaucoup te suivront.
Bonjour à tous,
Si nous reparlons de la PMA, c’est bien parce qu’elle est autorisée pour les couples hétérosexuels, interdite pour les couples homosexuels et que son extension aux couples de même sexe se pose depuis le mariage pour tous. Jean-Luc a parfaitement démontré que José Bové devait encore approfondir son raisonnement. Espérons que José continue d’y réfléchir. La PMA est actuellement autorisée pour les couples hétérosexuels quand le caractère pathologique de l’infertilité est diagnostiqué. Évacuons immédiatement cette erreur commune qui voudrait que « pathologie » soit synonyme de « maladie ». Une femme ou un homme peuvent être infertiles, voire stériles, sans qu’ils soient malades et parce qu’ils sont touchés par un phénomène naturel peu fréquent. La PMA est donc aussi là pour corriger ce phénomène. Si cette possibilité de correction existe pour les couples hétérosexuels, pourquoi ne pourrait-il pas exister pour les couples homosexuels ? Après tout, dans les deux cas, on peut considérer l’infertilité comme la conséquence d’un phénomène naturel.
Jean-Luc, sache que tu peux d'ores et déjà compter sur ma voix aux prochaines élections européennes.
Pour se conformer à la loi, seules les lesbiennes stériles pourraient donc recourir à la PMA. Ça ne fait pas beaucoup de cas, donc. Je suppose que José Bové leur préconise de procéder par le moyen naturel le plus vieux du monde mais ça requiert, il est vrai, une grosse dose de confiance avec le géniteur.... et un rapport humain de grande qualité.
L'Humain, c'est bien notre ligne de mire ?
Je viens d'entendre Jean Luc Mélenchon sur 12/13 dimanche de FR3 et j'ai été frappé de l'entendre invoquer "l'harmonisation fiscale et sociale" comme solution pour le maintien de l'euro. Après avoir rappelé que l'économiste qui fait autorité au Front de gauche recommandait de sortir de l'euro, car tôt ou tard l'euro explosera, Jean Luc Mélenchon a défendu une position "politique" consistant à poser la question du rôle de la BCE et à rechercher une "harmonisation fiscale et sociale" dans la zone euro. Faut il rappeler que ce remède est celui que ne cesse de rabâcher l'UMP et avec lui tous les partis sensibles aux thèses du Medef qui ne voit pas d'autre solution aux maux actuels qu'une remise en cause du "modèle social" sous couvert de "convergence fiscale et sociale". Comment peut on défendre une telle position en passant rapidement, comme le font tous ceux qui l'évoquent, sur ce qu'elle recouvre. Que signifie une harmonisation fiscale et sociale entre des pays dont les salaires minimums vont de un à six, dont les cotisations sociales varient du simple au triple, où les uns ont des systèmes de retraite par capitalisation, les autres des systèmes de retraite...
@ 146 François
"rechercher une "harmonisation fiscale et sociale" dans la zone euro"
Par le haut et non par le bas comme le préconise et le réalise la droite et les socio-dem européens. Peut-on renoncer à l'Europe des peuples ? Faut-il prendre le risque de retomber dans les antagonismes qui ont conduit l'Europe à la folie meurtrière à plusieurs reprises ? Jacques Généreux pose les vraies questions sur l'euro. Il souligne que si les déséquilibres de la zone euro persistent et se renforcent sous les effets des politiques d'austérité imposés par l'Allemagne, l'euro va droit dans le mur. C'est pour cela qu'il dit que la question qui se pose n'est celle de la sortie de l'euro mais est celle du moment ou l'euro va s'écraser sur le mur de la dépression.
@Louve bleue 114
Je suis paysan et quand je lis votre post les bras m'en tombent, décidement la transition écologique n'est pas pour demain ! Les majors du poison et de l'agroalimentaire ont de beaux jours devant eux, avec des zozos (ne vous offusquez pas, je suis navré !) comme vous pour les combattre ils n'ont pas besoin d'amis.
[Edit webmestre : La cible de vos sarcasmes aurait pourtant raison de s'offusquer. Son intervention est argumentée, la votre n'est qu'anathème. La seule proposition votre déplorable intervention : "je suis paysan", pour respectable que ce soit, ne constitue pas un argument suffisant pour disqualifier l'analyse de quelqu'un qui ne l'est pas. A zozo, zozo et demi...]
Vu à France 3 ce midi, Jean-Luc très brillant mais un peut grippé. Prend soins de toi camarade, tu est notre porte parole, et nous avons besoin de tous nos portes paroles, et en forme.
Amitiés fraternelles
La sortie le 1er mai du "Manifeste des socialistes contre l'austérité" ouvre un nouvel espace politique qu'il est important de prendre en compte dans la période électorale cruciale où nous sommes. C'est pourquoi, en tant que militant Front de gauche, mais non encarté, j'ai pris l'initiative de proposer l'envoi d'une lettre ouverte aux électrices et aux électeurs socialistes de la ville pour les inviter à donner suite à ce désaveu de la ligne solférinienne, s'ils se sentent en accord avec lui, en optant pour le vote FG aux européennes. Cette proposition a été bien accueillie, et j'en donne ici l'information parce que cette initiative pourrait à mon sens se généraliser avantageusement pour stimuler l'essor d'un véritable rassemblement de gauche, dont l'urgence se fait plus que jamais sentir.