12mai 14

Le toc du Président

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Ce jour-là, j’ai rencontré mon maître. La pensée est toujours davantage que le corps pensant, mais il est bien certain qu’elle ne sera jamais rien du tout sans lui. Au cas, de ce jour-là une grippe des plus agressives me saisit à la nuque deux heures avant le meeting de Périgueux. Je devrais dire qu’elle me saisit à l’estomac, moi qui n’ai jamais de nausée, même en lisant dans le sens inverse de la marche du train. Mais le pire fut qu’elle ouvrit une bonde dont j’ignorai l’existence. Tout s’en fut de ce que je contenais d’énergie et je restais comme une pauvre chose en sueurs, cramponné à la rampe, tout tremblant de crainte de tomber. Et comme j’en étais déjà là, après qu’on m’eut ramené au lit en me portant ou presque, toutes mes digues internes éclatèrent en même temps comme des barrages d’EDF passés au privé. Les fatigues accumulées, les nuits trop courtes, les semaines sans pauses, les chagrins refoulés, les outrages mal dissous, les aberrations de mon régime alimentaire de nomade dévalèrent hors de leurs bassins de confinement. Emportant tout sur leur passage et surtout le pauvre terreau des berges tendres qui sont en moi où je me tiens pour rêvasser. Je lâchais prise comme Robinson sur son île déserte, englouti dans la soue des boues de l’esprit, par temps de grosses fièvres. J’en ressors, trois jours plus tard au prix délicieux de treize heures de sommeil par « nuit » et d’une sieste quasi ininterrompue. Dimanche venu, début de la résurrection, je veux le croire. Je me devais à une émission de France 3, j’y participais. Rien à voir avec les traquenards et catch dans la boue aux prises avec des ignorants et des perroquets de propagande auxquels je suis si souvent contraint. Questions claires et directes, réponses, respect, tranquillité des tons. L’émission 12/13 du dimanche de France 3 est le record d’audience des émissions politiques du dimanche. Devinez pourquoi… Je me croyais revenu dans un monde qui serait tout neuf et habitable.

Mais un rapide tour d’horizon m’a montré une réalité plus glauque que celle que la fièvre m’avait infligée. Il est vrai que samedi, je ne sais pourquoi sinon les délires de la fièvre, j’avais allumé trente secondes ma télé. Je coupais bien vite en vue d’une nouvelle séquence de sieste. Entendre Yves Calvi comparer le défilé de la Place Rouge à ceux de Berlin nazi, le jour où se célèbre la victoire que nous devons aux sacrifices de plus de vingt millions de Russes me parut trop me demander, avant même ma convalescence.

J’écris aussi vite que je le puis, avant de faire ma valise pour quatre meetings cette semaine. Je le fais dans ma condition physique actuelle un peu hésitante. Le canotage de François Hollande et Angela Merkel, dictamous européens, m’a amusé. J’ai vu notre normal national muet sur l’enjeu européen et, sinon, disant un maximum d’énormités qui attestent son incompréhension des traditions géopolitiques françaises et de leurs raisons profondes. Muet sur l’Europe mais bavard sur le dernier stupéfiant bricolage de sa boite à outils institutionnels : Hollande vient d’inventer la réforme permanente. Il réforme ce qu’il a lui-même fait réformer, même si ça n’a pas encore eu le temps de s’appliquer. Le Lego de l’organisation administrative des collectivités locales est devenu compulsif ! C’est le TOC du président. Une maladie. Mais je l’aime mieux dans ce rôle que dans celui tellement absurde et belliciste qui lui fait dire devant Jean-Jacques Bourdin sur BFM qu’il souhaitait l’intervention armée en Syrie même sans mandat de l’ONU ! Ou jetant du feu sur le brasier Ukrainien pour le compte des nazis qui la dirigent et de l’OTAN qui les arme et leur envoie des mercenaires. Ici, en cours de semaine, au fil de mes allées et venues en train, je complèterai.

Merkel et Hollande nous mènent en bateau

Ce n’est pas la première fois que Merkel mène un président français en bateau. Interrogé sur l’effet de la séance de canotage, j’ai dit que l’image était belle. C’est une leçon politique. Je me suis gardé de dire ce que je pensais de l’exercice un huit mai. Je le fais maintenant. Nous avons brisé les reins des nazis, pas des Allemands. Le distinguo ne vaut que de façon abstraite, en quelque sorte, pour la génération impliquée mais cette abstraction est à notre honneur. Notre honneur d’êtres humains capable de surmonter le dégout, l’horreur et la méfiance inépuisable qu’ont inspirés les organisateurs et les agents du saccage de l’Europe, de l’euthanasie des handicapés, du génocide des tziganes, du meurtre de masse des homosexuels, de la boucherie de la gauche et par-dessus tout de l’entreprise d’assassinat total d’une population entière jusqu’aux nourrissons du fait de sa religion de naissance, ce que nous nommons la Shoah.

Si nous avons besoin d’un seul point d’appui mental pour ne pas confondre nazis et Allemands, quand bien même c’était la même chose alors, qu’on se souvienne que dans toutes les catégories que je viens de nommer, juifs inclus, une quantité considérable étaient eux-mêmes Allemands. Et que parmi la masse des salauds et collaborateurs de toutes ces entreprises criminelles, un nombre tout à fait considérable n’étaient pas allemands, comme les collabos français, les SS lettons et ukrainiens, qui furent parmi les plus sauvages assassins. J’imagine le dégoût de ceux qui ont entendu ce gouverneur ukrainien célébrer Hitler comme un libérateur et la peur qui doit les saisir de tomber sous la mains des héritiers des pires criminels de l’histoire politique de l’Ukraine. Au demeurant, la sauvagerie du crime d’Odessa en est un rappel abominable. Ainsi, de toutes les dates qui parlent immédiatement à notre conscience morale la plus actuelle, la victoire totale sur les nazis est la plus brûlante. Le 8 mai, le 9 mai sont des jours terribles. Ils auraient pu être à l’inverse. Dès lors, quoique l’on pense du régime soviétique, sans le sacrifice des Russes et leur combativité hors norme, jamais la victoire n’eut été acquise. Les Russes sont les artisans numéro un de la victoire ! Ca n’enlève rien au mérite des autres, et notamment de tous ceux qui sont venus se faire faucher sur les plages de Normandie. Mais ça n’aide rien ni personne de faire comme si tout cela n’avait pas eu lieu. Et nous Français, qui habitons sur place, et qui avons été envahis trois fois au cours du siècle passé, n’avons rien à gagner à oublier comme nous sommes le mieux défendus contre les tentations d’invasions.

Certains d’entre vous ont dû manquer cette émission sur le 12/13 de France 3. Je reprends donc ce qui fut mon mot de la fin et le restera ici aussi pour le moment sur ce sujet. "C'est une image sympathique des relations entre les Français et les Allemands mais c'est une tromperie, nos relations ont cessé d'être égalitaires. Le général de Gaulle comme M. (Konrad) Adenauer avaient posé comme base qu'il n'y avait de bonne entente possible entre Français et Allemands que sur la base de la stricte égalité. Actuellement ce n'est pas la situation (…). " "Les Allemands sont plus nombreux que nous au Parlement européen, les Allemands fixent le cap politique pour toute l'Europe, les Allemands ont regroupé dans un même gouvernement le Parti social-démocrate et la droite, et comme ils dirigent en même temps les deux grands partis européens, ce sont eux qui en toute chose font une politique qui est conforme aux intérêts de l'Allemagne". Cependant, "notre préoccupation constante doit être d'entretenir la relation la mieux construite avec l'Allemagne. Parce que nous sommes les deux peuples les plus nombreux, et puis que nous avons été envahis trois fois par les Allemands, c'est une raison suffisante pour penser que, souvent, il arrive que ce soit sur les vieilles cicatrices que se rouvrent les vieilles blessures. Il faut donc y mettre beaucoup de soin. En ce sens, la photo est belle, elle nous rappelle à nos devoirs".

"Néanmoins, nous ne devons pas faire de « l'irrealpolitik ». La realpolitik, c'est le cynisme (…), l'irrealpolitik est une sorte d'angélisme bêlant où on ne tient compte d'aucun rapport de force et on fait comme si ils n'existaient pas". M. Hollande fait donc de l'irrealpolitik ? "C'est conforme à sa faiblesse personnelle. Nicolas Sarkozy était en harmonie politique avec Mme Merkel en tant qu'homme de droite. M. Hollande est en harmonie avec la politique de Mme Merkel en tant que libéral, si bien que Mme Merkel est en réalité la dame qui commande en Europe et les autres sont des petits garçons".

Hollande, Merkel, symboles d’une collusion

Bien sûr, on peut évoquer aussi d’autres aspects que suggère l’image bucolique. Par exemple, celui du symbole de l’ordre politique actuel sur le vieux continent. Le PS et la droite gouvernent ensemble l’Europe. Ils gouvernent 16 pays sur 28, dont l’Allemagne. Et quoi qu’en dise le pétaradant Manuel Valls a la télévision, ça ne change absolument rien de voter Schultz ou Junker, social-démocrate ou conservateur. Rien ! C’est la même chose et c’est eux qui le disent eux-mêmes, ce qu’aucun assistant de manuel Valls n’a dû relever. De même, le vote à ce sujet n’a aucune valeur particulière. En effet, de toute façon, le parti dont Jean Christophe Cambadélis est le vice-président, le PSE, a décidé de rencontrer le parti de Junker et celui des libéraux sitôt l’élection achevée pour proposer un candidat en commun à la tête de la Commission. A supposer que les socialistes français n’en soit pas d’accord, cela n’a non plus aucune importance. La dernière fois ils avaient déjà fait le sketch « voter PS contre Barroso ». Résultat ? Seuls les socialistes français votèrent contre lui et tous les autres socialistes de toute l’Europe votèrent pour lui. Le parti de Hollande étant la risée du continent, on ne voit pas que son influence lui permette de faire mieux que de se ridiculiser une nouvelle fois. Et après tout cela en toute hypothèse tout ce petit monde a déjà un programme commun en Europe : GMT (Tafta) et austérité.

Si Hollande avait voulu profiter de la séance de canotage il aurait pu s’intéresser publiquement au Grand Marché Transatlantique. Sujet dont il n’a dit mot ni miette que ce soit. Sauf dans des journaux comme « Le Monde », dans une tribune signée avec le président des Etats-Unis. Telle est la nouvelle démocratie. L’entre-soi se parle à lui-même dans son journal. Le peuple ? Du terreau de populisme. Sans entrer sur le fond, juste se souvenant qu’il préside la deuxième population et économie du continent, il aurait dit un mot. Juste un mot sur la méthode. On se réveille François ! Pendant que madame Merkel te fait admirer les remous, les mauvais coups continuent : la Commission, par les intrigues du commissaire chargé du dossier, veut empêcher que le GMT soit soumis à la ratification de chaque parlement national. Alors ? Il en pense quoi le président de la République française ? Sans doute rien. Ou, comme il l’a dit, qu'« aller vite n’est pas un problème, c’est la solution ! » Sinon, dit-il, les gens vont avoir des peurs, et ainsi de suite. Pour Hollande, ce qui fait souci, c’est que les gens se fassent des peurs.

Le toc du Président dans son labyrinthe

Jeudi prochain, je suis invité à l’Elysée avec ma co-présidente, Martine Billard. François Hollande souhaite connaître notre approche de son projet de réforme territoriale. Malheureusement, le président de la République ne peut changer l’ordre de ses entrevues, ce que je comprends fort bien et ne lui tiens nulle rigueur. De mon côté, je ne puis non plus me dédire des engagements pris pour la campagne européenne. Il se trouve que je suis annoncé à la réunion publique d’Ondres. Et auparavant je suis à Tarbes. Pas question de détruire le travail militant accompli et en cours pour réussir ces deux moments. Je suis certain que le président qui a été aussi un militant politique dans le passé comprendra et excusera mon absence. De toute façon, il n’aura pas l’occasion de s’ennuyer puisque ma co-présidente lui dira tout ce que nous aurons décidé, d’ici là, de lui faire connaître sur le sujet.

Il y aura une ambiance un peu de revoyure dans cette rencontre. Car la dernière fois que nous l’avons vu, il s’agissait déjà d’une réforme institutionnelle. Dans ce domaine, mon cher François, est-ce que tu es bien sûr de ce que tu fais cette fois ci ? Je te trouve un air frénétique de monsieur bricolage permanent.

En 2013, François Hollande a déjà repoussé d’un an les élections locales (de 2014 à 2015), changé le mode de scrutin des cantonales et redécoupé tous les cantons de France. Tout est voté. C’était du sérieux. Ce n’était pas pour rien que l’Assemblée nationale et le Sénat avaient passé des heures à discuter. Et le PS à se déchirer. Dans son discours de politique générale, Valls annonçait donc des fusions de régions pour 2017, et la suppression des départements pour 2021 ! Il s’est fait Ayraultiser en moins d’un mois. Comme l’autre navré et sa « remise à plat fiscale », Valls peut aller mettre son calendrier annoncé dans la circonstance solennelle que l’on sait là où il range les os pour son chien.

Je me demande si François Hollande ne se croit pas au PS où en effet on passait son temps à voter des « projets pour dix ans » tous les deux ans, du temps où il régnait sur cette pétaudière. En effet, tout d’un coup, il annule tout. Hollande veut supprimer tout de suite les conseils généraux, diviser par deux le nombre de régions et reporter les élections régionales et cantonales prévues l’an prochain à 2016. Je ne serai pas là pour lui dire que je trouve un peu étrange cette frénésie de réforme de ses propres réformes, surtout quand elles ne sont même pas entrées en vigueur. Comme il aime les blagues il me répondrait que c’est le propre du réformisme. Je lui répliquerais que les bêtes de réformes ne donnent pas les meilleurs morceaux en cuisine.

Après les plaisanteries, Martine passera aux choses sérieuses. Autant qu’elle y aille toute seule : ce sera plus méthodique qu’avec moi qui ne pourrais m’empêcher de lui parler d’égal à égal, ce qui pourrait l’agacer. Mais voici le minimum de ce qu’il faut savoir. Je crois bien que les départements sont inscrits dans la Constitution. Les supprimer nécessite une révision de la Constitution, donc une majorité qualifiée. Il n’y en a pas sans la droite. Et sans une partie de la gauche non plus. Que c’est contrariant !

Pourquoi tout ce bazar, chers amis Shadoks qui pompez avec tant de conviction ? Mes lecteurs savent que Hollande et ses bons amis sont des républicains très volatils. Ils ne comprennent rien à l’Histoire qui a produit cette organisation territoriale. Elle n’est pas neutre, loin de là. Lisez les débats sur l’organisation des départements dans la Révolution de 1789 et vous verrez comment l’idée républicaine est liée à une organisation ethniquement et religieusement neutre. Les fédéralistes à peine cachés que sont tous ces bons amis de la mouvance hollandaise ne s’y trompent pas. Leurs masques, ce sont les comptes publics. Bobards ? oui et non. Ne perdons pas de vue que ce sont avant toute chose des technocrates. André Vallini, secrétaire d’Etat, parle de 12 à 25 milliards d’économies. Claudy Lebreton, président socialiste de l’association des départements de France traite ce chiffre de « farfelu ». Cool ! Valls a déjà prévu des fermetures de préfectures : « Le maillage territorial des préfectures, des sous-préfectures, il faudra l’adapter progressivement à la nouvelle donne territoriale » (discours de politique générale). L’État républicain, squelette de la nation, est mis en miette. Et ces gens n’ont même pas la dignité de faire semblant de produire une autre vision globale de l’organisation de leur pays.

Dans le programme de réforme envoyé à la Commission, la réforme territoriale figure dans la partie « redressement des finances publiques ». La France détruit son organisation administrative bicentenaire pour « faire des économies » qui assouplissent le cœur des androïdes ineptes de la Commission Européenne ! C’est elle qui l’a réclamé. Et des dirigeants français ont osé obtempérer. En effet, la réforme territoriale est une exigence de la Commission européenne. Dans ses « recommandations » de 2013, elle demande de « prendre des mesures destinées à améliorer les synergies et les économies entre les différents niveaux de l'administration, central, régional et local ». Quelle absurdité ! Supprimer les départements ne supprimera pas leurs dépenses : collèges, routes, RSA ! L’aide sociale, ce sont les 2/3 du budget des départements ! Quant aux bavardages stupides sur les « grandes régions à l’allemande », gargarisme ordinaire de la tête d’œuf de la promotion Voltaire, que veulent-ils dire ? « Grandes régions » ? Les régions françaises sont déjà plus grandes que les Länder allemands : 25 000 km2; en moyenne pour nos régions contre 21 000 km2; en Allemagne. L’œuvre de destruction et de démolition générale de ce gouvernement est consternante.


152 commentaires à “Le toc du Président”
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  1. marj dit :

    Bonjour,
    J'ai trouvé le clip de campagne du Front de Gauche entendu sur France Inter hier soir, bien fait et trés pédagogique.
    Idem pour l'interview de J L Mélenchon parue dans le journal "La dépêche du midi".

  2. Thierry dit :

    Bonjour,
    Juste une précision à propos de la suppression des département qui sont des collectivités territoriales. L'article 72 de la constitution précisent que les collectivités territoriales de la République sont les communes, les départements, les régions, les collectivités à statut particulier et les collectivités d'outre-mer régies par l'article 74. Toute autre collectivité territoriale est créée par la loi, le cas échéant en lieu et place d'une ou de plusieurs collectivités mentionnées au présent alinéa. Cela signifie qu'il n'est pas nécessaire de recourir à un changement de la constitution car les régions changeraient de périmètre (deviennent plus grandes) et ne seraient pas supprimées et les compétences des départements seraient reprises par les Régions. C'est le Parlement qui aura le dernier mot sur cette réforme envisagée.

  3. Nicks dit :

    Si on supprime les départements, inscrits dans la constitution, on doit bien la modifier non ?
    Par ailleurs, au vu de l'expérience de la décentralisation et de ce qui se passe en Espagne, en Belgique, en Italie et même en Allemagne, parler de baronnies et d'exacerbation de la concurrence à propos du régionalisme n'est pas hors de propos. Au moment où les forces néolibérales essaient par tous les moyens de saper la puissance publique pour que les multinationales puissent gouverner à leur aise, il est totalement contre-productif de s'associer à cette destruction de l'Etat, de façon très souvent pavlovienne. Comme si la proximité conditionnait forcément la démocratie, ce qui est faux dès que l'on passe l'échelle de la tribu autarcique. La France est en Europe, le dernier maillon de résistance à l'offensive mercantiliste. Elle est dirigées par des girondins complices de cette dernière et certains à gauche voudraient lui faciliter le travail, sous prétexte que l'Etat jacobin, c'est le mal, alors même qu'il est battu en brèche depuis 30 ans (tiens, tiens...). Est-ce qu'avoir vingt dialectes officiels va nous sauver du GMT ?

  4. Jean-François91 dit :

    @50 AlainV
    Les deuxièmes chambres (en France le Sénat) ont toujours été créées pour freiner l'expression du peuple via les premières chambres (sans ignorer les insuffisances de celles-ci !). Domenico Losurdo (Démocratie ou bonapartisme, triomphe et décadence du suffrage universel, 2003) l'a très bien montré sur les pays occidentaux. Au mieux elles retardent, au pire elles bloquent l'expression souveraine du peuple. Si l'assemblée représente réellement le peuple (=proportionnelle avec un seuil, mais franchissable), on voit mal ce qu'apporterait une deuxième chambre où le peuple serait découpé en fonction de coordonnées géographiques. En ce moment-même le refus d'une circonscription unique pour les européennes sert de couperet pour minimiser la représentation du FdG, et le futur montage de tandems pour les cantonales est destiné à'sauver'les grands partis du bipartisme. Si une chambre représente le plus fidèlement possible le peuple, une deuxième chambre ne peut être très différente que s'il y a distorsion, distorsion de quelle légitimité ? Certes d'autres censures existent, les cours suprêmes, aléatoires, arbitraires.

  5. jpp2coutras dit :

    Le toc du président? Pas de quoi en faire un fromage car il s'agit aussi de ça, puiser dans le sac de Pandore des pétards de buzz au fur et à mesure des besoins. Au moment où les questions existentielles sur l'Europe et le noeud coulant GMT remontent à la surface comme des grosses bulles de méthane, ou pour parer aux gros scandales, on lâche un bon gros lièvre et tout le monde médiatique court après (cf le "mariage pour tous" où un pacs 2.0 aurait fait l'affaire illico sans tempête). De la comm, du bruit, des apparences qui trompent énormément et des vagues d'agitation pour occulter ce qu'il faut faire dans l'intérêt général de la France. Après le bling-bling, le toc-toc et le marchant-marchand déguisé en gagnant-gnangnan. Pour nous leurrer. Mais nous sommes de moins en moins nombreux à gober grâce à des personnes éclairées comme Jean-Luc Mélenchon porteur de la flamme olympique humaniste. Merci à vous !
    A signaler aussi un bon débat sur LCP à ce sujet hier soir et la qualité des propos de Claudy Lebreton sur la décentralisation.

  6. Régis de Nimes dit :

    "Spécial Traité transatlantique" : 4 pages dans l'Humanité de ce mercredi, très instructif et très pédagogique.

  7. chris_84 dit :

    Mr Mélenchon, reposez vous, le combat est rude et les adversaires ne nous ménagent pas. Le 12/13 était parfait malgré votre état de santé de convalescent.
    Concernant le dépôt par le FdG d'un texte le 23 Mai prochain à l'Assemblée concernant l'arrêt immédiat de toute négociation concernant le GMT, les médias ne s'en font que trop peu l'écho avant les élections. Les gens ne sont vraisemblablement pas au courant. Et surprise, nous avons appris hier soir sur LCP, par la bouche de son vice président interviewé par Mr Brossiord, que les députés FN voteraient ce texte par patriotisme.

  8. Guy-Yves Ganier d'Emilion dit :

    @ Chris_84, 14 h 53
    Malheureusement, ce texte a été tellement détricoté par les socialistes de la commission qu'il risque même de ne pas être voté par ceux qui en sont en l'origine.

  9. Francis dit :

    Ségolène Royal s'exprime pour l'offre GE contre la position de Montebourg qui soutient la solution Siemens. C'est du Laurel et Hardy cette affaire. L'un pèle les oignons et l'autre pleure. Un nouvel enfumage pour laisser filer notre industrie stratégique à l'étranger. Nationalisons Alstom. En dehors de ça pas de salut pour cette superbe entreprise.

  10. semons la concorde dit :

    Le PS brade non seulement nos outils de production comme Alstom, mais aussi les artisans du futur qui sont actuellement en lycée technique. A Saint- Amour (Jura) un lycée technique spécialisé en chaudronnerie est menacé de fermeture pour l'année prochaine. Quel est donc le projet de cette fine équipe pour la France ? La transformer en désert technologique ? Retourner à l'âge de pierre ? Je suis sidérée par tant de sottise. Qui fera nos éoliennes, nos panneaux solaires, nos citernes ? Un pays qui vend des tours Eiffel aux touristes du monde entier devrait promouvoir son savoir faire en chaudronnerie au lieu de le rayer du paysage !

  11. pascale dit :

    Dans le bassin minier du Nord Pas de Calais, il y a aussi des camarades fidèles et sincères qui ont partagé avec vous des moments d'espoir dans le combat contre la recrudescence du fascisme. Vous nous manquez ! Nous continuons la lutte.
    Résistance !

  12. Oulya dit :

    Salut fraternel à tous et à toutes,
    Des socialistes qui s'insurgeraient aujourd'hui et pas hier, contre la politique actuelle, ça me fait doucement rigoler, mais alors doucement. Nous verrons après le 25 mai s'ils sont toujours dans le même sentiment, si vous voyez où je veux en venir. Nous n'en avons pas fini avec les fausses intentions médiatisées des traitres à la gauche. Je n'y crois pas un instant et je souhaite me tromper.
    Cher Jean-Luc, prends soin de toi, nous te suivrons, (mon entourage et moi), partout où tu seras et nous t'embrassons fraternellement et chaleureusement.
    Merci au webmestre pour son talent et son esprit.

  13. chris_84 dit :

    @59 Guy-Yves Ganier d'Emilion
    A propos du projet de résolution du Front de Gauche, pourquoi est-il obligatoire de passer par les fourches caudines et subir cette censure politique ? Je ne comprends pas vraiment. Si c'est le cas, cela montre que ce système est verrouillé de toute part, et qu'il n'y a pas vraiment de moyen démocratique de l'"upgrader" par le haut. C'est vraiment terrible de ressentir sa propre souveraineté et la démocratie de son pays autant bafouée. Vivement le passage de Mr Mélenchon ce soir pour retrouver de l'espoir et de la conviction.

  14. Autrement dit :

    Salut et fraternité à tous.
    Sur la régionalisation, en plus de ce qui a été très bien dit par Nicks, voir ici.

  15. Denis F dit :

    @ Semons la concorde et @ tous les désespérés du blog, les grandes interrogations que l'on est en droit de se poser et cela depuis très longtemps maintenant, mais que personne ne pose jamais. Ces socialistes depuis des années que cala dure, qu'ont-ils à gagner ? Que leur a-t-on promis de si importants pour qu'ils nuisent à la France de cette manière ? Combien les a-t-on payé pour faire ce carnage ? Cela ne peut pas être gratuit. Il faut que nous sachions !

  16. Jean-Philippe Herbien dit :

    Renaissance sur Médiapart hier soir, Jean-Luc outragé (par les médias de révérence), Jean-Luc brisé (par le virus), Jean-Luc martyrisé, mais Jean-Luc libéré (par 26 heures de sommeil par jour, enfin) les a tous atomisés, ventilés façon puzzle, quelle pêche, quelle clarté !
    Bon, elle est pas mal la verte E. Cosse (indépendante ?) mais quand daignera-t-elle copuler (du latin "s'assembler") avec le FdG ? Que le vert soit dans le fruit !
    C'était une bonne soirée et comme je suis né en Allemagne, je m'autorise celle-ci, de circonstance, en soupçonnant Didier Porte de l'avoir soufflée "le débat des gauches" ça donne en contrepet "le dégât des boches" Résiste, Hans !
    (au WM : bravo pour ton boulot, mais laisse-la, celle-la, ça fera marrer les camarades, car prendre l'humain d'abord avec amour, c'est aussi lui prendre la main d'abord avec humour !)
    "La seule façon d'être suivi, c'est de courir plus vite que les autres." Francis Picabia.

  17. jean-luc T dit :

    Et pour continuer, je dirais comme Missak Manouchian, qui avant d'être fusillé a dit : "Je n'ai pas de haine en moi pour le peuple allemand". Cela dit une soirée géniale où la lumière est venue des lumières. Ne parlons pas de l'obscurantisme ni le la langue chêne, de noyer, d'orme, etc.

  18. rodolphe13 dit :

    @ 67 Jean Philippe Herbien
    Te lire au petit matin est fort réjouissant. Je m'en vais voir le débat mediapartien !

  19. naif dit :

    @Denis F
    "Ces socialistes depuis des années que cala dure, qu'ont-ils à gagner ? Que leur a-t-on promis de si importants pour qu'ils nuisent à la France de cette manière ? Combien les a-t-on payé pour faire ce carnage ? Cela ne peut pas être gratuit..."

    Ils ne sont pas payé. Sinon ils déambuleraient sur des trottoirs. Ils le font parce qu'ils sont profondément convaincus que la lutte des classes n'existe plus. Ils ont fait le choix du capitalisme et de sa réforme. Ils croient que le capitalisme peut-être modéré par la négociation, qu'il suffit de parler et d'expliquer nos souffrances pour que celui-ci fasse preuve de charité. Bref, ce sont des névrosés de droite, qui cherchent la reconnaissance de leur pairs. Ce ne sont même pas des traîtres, parce qu'autrement ils sauraient ce qu'ils font.

  20. Guy-Yves Ganier d'Emilion dit :

    @Chris_84
    Avec un seul FdG et deux écolos sur 47 membres, la composition de la commission des affaires européennes ne laisse aucune chance à l'expression d'une opinion discordante. Vive la VIe.

  21. semons la concorde dit :

    J'ai suivi avec beaucoup d'intérêt le débat sur "les Gauches" organisé hier soir par Médiapart. C'est un des très rares débats politiques "vrais", non frelatés par leurs organisateurs. Nous aimerions qu'ils se multiplient. Seules l'intelligence et l'honnêteté intellectuelles nous sortiront de ce bourbier. Les trois intervenants sont indéniablement intelligents mais un seul a fait preuve d'honnêteté intellectuelle, devinez lequel. Mr Cambadelis cherche sans arrêt à noyer le poisson (un loup, sans doute) et Mme Cosse m'a fait découvrir le mirifique projet des Verts pour l'Europe : dissoudre les nations pour créer une grande Europe unifiée et pacifique. Quelle utopie ! La paix se construit à tous les niveaux, de la simple querelle de clochers à la guerre froide des blocs Est/Ouest il y a peu.

  22. Lilly54 dit :

    Bonjour Jean-Luc, bonjour Amis. Très beau meeting de la campagne de Gabriel Amard dans le Grand-Est mardi soir à Nancy. Belle prestation de tous les intervenants. Jean-Luc exceptionnel comme d'habitude. Où va-t-il puiser cette énergie ? Tous ces meetings successifs, ces prestations télévisées (C à Vous, Mediapart hier). Ne pas présumer de ses forces et se ménager Jean-Luc. La campagne est courte mais elle peut paraître longue. Tu fais la campagne des autres et la tienne. Chapeau bas ! Et chapeau bas aussi à tous ceux qui mouillent leur chemise pour sauver la gauche et l'Humain d'Abord ! Bon courage à vous tous !

  23. Franck dit :

    Jean-Luc, excellente prestation hier soir sur Médiapart ! Entre la mauvaise foi ridicule et désespérée de Cambadélis et, comment dire… la jeunesse de Cosse, tu as réussi à développer des pistes de raisonnement de manière très intelligible et sincère (malgré l'intervention hallucinante de Stéphane Alliès, qui a plombé un temps le débat qui nous transportait tous). Je pense (j'espère) que beaucoup ont enfin pris la mesure de la gravité de la situation et vont enfin arrêter avec leur préjugés vis-à-vis du Front de Gauche. C'est dramatique à dire, mais dans ce désert d'idées jalousement défendu par ces esprits stériles, c'est presque un miracle que tu sois là, à prendre à bras le corps le sauvetage des consciences au bord de ce nouveau "moyen-âge du XXIè siècle" ! Je ne suis pas "groupie", mais lorsque je regarde en arrière, je me fais des peurs rétrospectives en imaginant le paysage politique sans le FdG et sans quelqu'un d'assez expérimenté et cultivé pour s'attaquer au blindage intellectuel de la pensée néo-libérale.
    Encore merci pour cet énorme travail, avec toute l'équipe, et sache que nous faisons circuler tout ça sur le terrain. Nous sommes bientôt prêts.

  24. Denis F dit :

    @ 70 naïf
    Tu me parles des Solfériniens genre Cahuzac qui sont nés avec une cuillère en or massif dans la bouche, ou de ceux qui ont piétiné les camarades pour grimper dans la hiérarchie du parti, moi je te parle des socialistes de la base qui normalement sont de gauche par le cœur, tu sais tous ces instits et profs, tu vois tous ces fonctionnaires d'État, tous ces syndiqués de gauche genre Filoche. Tu vois de qui je parle quand j'utilise le terme socialiste, ceux qui ont élu les députés qui les représentent et c'est de ces députés-là dont je parlais dans mon précédent commentaire, ils n'ont tout de même pas tous viré leur cuti vers le capitalisme, tout de même ?

  25. chris_84 dit :

    Merci Mr Mélenchon pour ce débat sur Médiapart. Vous avez à chacune de vos interventions réussi à élever la problématique en prenant de la hauteur, en montrant les implications directes du système libéral sur nos vies, sur l'écologie et les problèmes sociaux. Prenez soin de vous pour garder la forme car le corps a toujours son mot à dire quand il subit un rythme effreiné. J'ai pour ma part regretté l'interruption inopinée à 23h00, juste au moment où vous développiez sur le GMT, et où l'on apprenait - oh langue de bois quand tu nous tiens- que Mr Cambadelis était contre le GMT dans sa forme actuelle, mais pour les négociations. Ce monsieur croit-il encore que les gens conscients politiquement, se laisseront tondre en acceptant cette négociation où l'on n'a aucune prise ? Où est la démocratie ? Et être mis devant le fait accompli ensuite ? On croit rêver. Quand on voit comment les députés de la commission européenne ont édulcoré le texte du camarade Chassaigne, à propos du GMT, on ne peut être que scandalisé. J'espère que des débats éclairants vont avoir lieu à l'Assemblée à propos de cette résolution, juste avant les élections, le PS sera dès lors démasqué sur ce sujet !

  26. Franck Lebas dit :

    Félicitations Jean-Luc pour ta participation à Mediapart hier soir. Les quelque 300 commentaires sur le site établissent très clairement que tu surclasses tes contradicteurs.
    Et bon courage à l'équipe "études et arguments" car il y a pas mal de pépites dans cette émission :
    - les 3% de Hollande-candidat-aux-primaires, dans lesquels les militants PS étaient supposés lire que les discours de gauche à venir (ex: Bourget) seraient des enfumages,
    - le "non pour le moment" du PS au GMT, qu'il faudra graver dans le marbre (c'est toujours mieux que le "je renégocierai" de la dernière fois)
    - le "je baffouille un gloubiboulga" de Cambadélis en réaction à l'engagement du PS de désigner avec la droite un candidat à la Commission,
    - les propos de Hollande sur le bombardement en Syrie, qui ne valent rien tant qu'il n'appuie pas sur le bouton de mise à feu,
    - l'assimilation étonnante, par Cosse, entre les thèses industrielles du FdG et le productivisme de l'offre (elle a lu notre programme, oui ou non !). Faut dire qu'elle avait l'air très fatiguée, Emmanuelle Cosse. Presque incapable de boucler correctement la syntaxe d'une phrase. Jean-Luc, tu lui avais refilé ta...

  27. Francis dit :

    Oui belle prestation de JL Mélenchon hier soir sur Médiapart. Hélas chaque fois que ça prenait un peu de sens et de hauteur, Cambadélis en blablatant son message Élyséen a tiré vers le bas. C'était sans doute sa stratégie. Comme il n'a pas pu refuser au moins un débat durant cette campagne il a choisit le moindre risque (9000 visiteurs sur MdP) et en plus il a été médiocre. Cela n'a pas contribué à dynamiser le débat, bien au contraire. Même sur le GMT il a grossièrement osé nier l'évidence. Le débat est visible actuellement pour les abonnés. Dommage car hier soir le site était en libre accès.

  28. Guy-Yves Ganier d'Emilion dit :

    Sur la résolution du groupe Front de gauche concernant le GMT:
    Pour compléter l'information, le texte initial de la proposition déposée par les députés FdG est ici. Le projet final présenté par la commission est ici (avec un amendement PS supplémentaire refusant de mettre en cause la « légitimité » des négociateurs).

  29. ROLLAND dit :

    Le débat sur Médiapart hier a confirmé ce que tout le monde sait, y compris celles et ceux qui ne veulent pas l'avouer, que Jean-Luc Mélenchon est non seulement un orateur hors pair, mais aussi un véritable intellectuel qui a laissé bouche bée ses interlocuteurs, à commencer par les animateurs de l'émission et a su répondre fermement et sur le fond aux deux journalistes qui ont tenté de le remettre au niveau des "autres" politiciens. Il a dressé un avenir possible et sans doute souhaitable de ce que devrait devenir le FdG si ses composantes faisaient l'effort de penser la réalité sociale et politique de notre pays dans sa diversité, sa complexité, ses difficultés. Et surtout en abandonnant leur esprit de boutique à sauvegarder à tout prix, même en se reniant comme on l'a vu récemment. Avec une question primordiale : comment penser politiquement la pauvreté ? Car celle-ci augmente davantage que l'accaparement des richesses par une minorité, et sa manifestation électorale est le vote FN. Il y a urgence à affronter cette question, non ?

  30. tchoo dit :

    J'ai tenté à plusieurs fois de suivre le débat sur Médiapart, hélas chaque que Cambadélis prenait la parole, je m'ennuyai ferme, ne comprenait pas toujours ce qu'il voulait dire et ne pas dire. Bref j'ai décroché à de multiples reprises, tellement ce monsieur est insipide et remue du vent, à part parler de Jean Luc à la troisième personne, alors qu'il l'a en face, et qu'ils se tutoient. Désolé ne pas pu suivre tous les discours de Jean Luc.
    Pour les verts, la disparition des Etats Nations n'est pas nouveau, cela fait longtemps qu'ils courent après cette folie, sans oser trop le dire.

  31. Aubert Dulac dit :

    En écho à ces paroles, Jean-Luc, sur Mediapart, "Il n'y a pas de sphère publique sans appropriation claire des mots (...)" Platon dit ça : "la corruption de la cité commence par la corruption des mots", j'ajoute cette citation de Louis Aragon : "C’est un grand moment de la vie d’un peuple que celui ou tout le monde, ou presque tout le monde, s’applique à employer les mots dans leur sens véritable" (Servitude et Grandeur des Français).

  32. nanou 50 dit :

    Salut Jean Luc. Tu vas débattre dimanche avec Copé (qui est toujours profondément choqué) sur BFM TV. Méfiance, je l'ai suivi hier soir face à MLP, il a affirmé que Jacques Sapir était l'économiste du PG. Sauf erreur de ma part, je crois que c'est Généreux. Va falloir lui remettre les idées en place. Bonne émission.

  33. ROLLAND dit :

    A lire certains commentaires, je me demande si Jean-Luc Mélenchon ne perd pas son temps à essayer d'élever le débat en parlant, non pas des turpitudes des uns et des autres, mais en mettant l'accent sur le futur que nous devons construire, le défi devant lequel nous sommes : un changement de civilisation, que nous le voulions ou non. Il aurait pu, puisque l'occasion lui en était donnée, "rentrer dans le lard" du premier des socialistes actuels lors de la confrontation d'hier : il ne l'a pas fait. Il a donné à réfléchir par le contenu et la forme passionnée de ses interventions, donnant ainsi à tous et toutes l'exemple de ce qu'il faut faire pour convaincre, car, que nous le voulions ou non, nous ne gagnerons pas ce combat tout seuls. Nous le gagnerons si nous éclairons, si nous déclenchons, si nous alertons, si nous mettons en mouvement des "gens" qui spontanément ne pensent pas comme nous, mais sont quand même de notre bord. C'est pourquoi, pour se faire mieux entendre, il n'a pas hésité à dire que sur certains points il était d'accord avec l'un ou l'autre, que l'un ou l'autre avait raison, etc.
    Il y a souvent dans ce que je lis ici, trop de bile déversée, trop de rancune...

  34. Leïla dit :

    Tenez le coup, et prenez de soin de vous !
    Je suis en dernière année d'école d'architecture, des études qui demandent beaucoup de travail et une grande résistance, autant physique que morale. Quand j'ai le blues et que je sens mes forces m'abandonner à force de tracer des plans dont je sais qu'ils seront bientôt vertement critiqués par mes professeurs, je lance la vidéo d'un de vos discours et l'effet de vos mots est immédiat : je retrouve le sourire et l'énergie d'aller au bout de ma tâche, portée par votre énergie et la pertinence de vos propos. J'espère que vous aussi vous avez votre "Mélenchon" pour vous remonter le moral et vous redonner l'envie de vous battre quand vous êtes au 36ème dessous.
    Affectueusement

  35. rB dit :

    J'ai essayé de suivre hier soir le débat sur Médiapart (pas facile, ça coupait souvent et un journaliste s'est payé de luxe d'intervenir sans micro si bien qu'on n'a rien pu entendre de son intervention). Je voudrais juste faire les remarques suivantes. Je trouve J.L Mélenchon très soucieux d'expliquer le pourquoi et le comment de la politique actuelle, cette démarche intellectuelle et pédagogique permet d'éclairer ses propositions et c'est appréciable face à des politiques souvent incultes et préoccupés de masquer/tronquer la réalité sociale et politique du moment, reste que Jean-Luc Mélenchon oublie trop souvent le social, le concret des vies et les propositions pour sortir les 10 millions de pauvres vivant en France de la misère.

  36. marj dit :

    "Reste que J.L.M. oublie trop souvent le social, le concret des vies et les propositions pour sortir les 10 millions de pauvres vivant en France de la misère."
    Je suis assez d'accord avec cette remarque de rB@87. Même si je comprends bien qu'on ne peut pas parler de tout dans un temps limité, il faut parfois revenir aux fondamentaux, retraites, salaires, emploi.
    Sinon, grève des fonctionnaires aujourd'hui, des milliers de personnes dans la rue qui ont perdu une journée d'un salaire déjà pas bien lourd pour se faire entendre et traitement du sujet sur France 2, deux minutes. Je pense au tapage médiatique quand MLe Pen réunit quelques centaines de personnes pour fêter Jeanne d'Arc et après on feint de s'étonner de voir son parti au plus haut.

  37. Nicole RIOU dit :

    "L'œuvre de destruction et de démolition générale de ce gouvernement est consternante."

    Tout est dit et moi aussi je suis consternée en plus de me sentir humiliée de voir mon pays soumettre ses comptes et ses projets à l'appréciation d'étrangers non élus qui ne sont pas concernés par notre histoire de France. C'est triste de voir çà.

  38. Hold-up dit :

    A propos de l'anniversaire du 8 mai 1945, il est très intéressant de lire l'article de Jacques Sapir sur "l'Opération Bagration" qui permit "l'Opération Overlord " et le débarquement de Normandie. Lors de cette bataille titanesque, complétement masquée par l'historiographie académique, l'Armée rouge déploiera alors une telle puissance qu'elle stupéfiera tous les camps belligérants. Sur une ligne de front s'étendant sur 1 000 km, les Soviétiques avancent de 600 km en deux mois. C'est l'une des plus grandes défaites de la Wehrmacht pendant la guerre et, sur le plan humain, la plus grande catastrophe militaire de l’histoire allemande. A lire vraiment, ainsi que l'ouvrage visiblement majeur de l'historien Jean Lopez qui publie sur le sujet et éclaire le débat historique d'un regard neuf. Un ouvrage que ne lira certainement jamais l'indigent Yves Calvi, trop occupé à vendre du temps de cerveau disponible et à fabriquer médiatiquement l'oubli.

  39. mad madeleine dit :

    A ce soir, Jean-Luc ! Meeting Front de Gauche en Gironde.

  40. JeanLouis dit :

    Et malgré la consternation devant "L'œuvre de destruction et de démolition générale de ce gouvernement" dans tous les domaines, regardez même dans le canard de cette semaine le comportement du ministre des transports dans le dossier SNCM. Ou en est la continuité territoriale avec une telle politique ? Et bien malgré tout cela, du moins dans les sondages, et même s'ils peuvent se tromper et je l'espère fortement, le moins que nous puissions dire est que nos idées stagnent. La qualité de toutes les interventions de JL Mélenchon les fortes affluences aux meetings ne suffisent pas pour aller vers des résultats à 2 chiffres. L'influence négative, permanente, souvent la dérision, la critique imbécile de l'ensemble des media sur les idées du FdG, sa visibilité quasi inexistante (on parle de PG, de PCF, etc. et aussi FdG mais est ce notre peuple peut s'y retrouver, ne pas imaginer la présence de plein de petits groupuscules d'extrême gauche) est un frein certain à cette progression des idées. Comment faire pour casser ces barrières ?

  41. Régine dit :

    "la corruption de la cité commence par la corruption des mots"

    Cela se vérifie dans notre vie de tous les jours et par des évolutions qui pourraient sembler anodines mais qui préparent les esprits à de profonds changements. Par exemple, avant existait la Sécurité Sociale, maintenant nous avons l'Assurance Maladie, avant les bénéficiaire de la sécurité sociale on les appelait les assurés sociaux, maintenant dans les organismes on les appelle des clients. Et de glissement sémantique en glissement sémantique c'est le système de protection sociale basé sur la solidarité qui est visé. L'entreprise a commencé il y a déjà longtemps, et arrive presque à son but : confier au secteur marchand ce qui relève de la solidarité nationale.

  42. jean sur dit :

    Pacte de responsabilité et réforme territoriale déclenchent l'enthousiasme des banquiers et des spéculateurs. Ainsi les analystes de la Société Générale écrivent (les Echos du 14 mai) "si l'exercice des réformes devait se dérouler en ligne avec l'agenda prévu, on peut imaginer un CAC 40 à 7000 points fin 2016." Le journaliste des Echos fait alors ses comptes "cela suppose que l'indice progresse encore de 55% en moins de 32 mois. Un sommet pas imprenable alors que le CAC 40 vient de gagner 62% depuis son plus bas atteint en septembre 2011." Amis fonctionnaires, la crise ne frappe pas tout le monde. Le vote FdG le 25 mai c'est aussi dire non à cette folie.

  43. Nicks dit :

    @JeanLouis
    A mon sens, nous ne progressons pas d'une part parce que nous sommes toujours associé à ceux qui ont échoué, c'est à dire le PS, qui représente donc dans l'esprit des gens la gauche, sans distinction des autres formations progresssistes, d'autre part parce que, pour la même raison, la FdG est amalgamé dans son ensemble à un personnel politique jugé corrompu, élitiste et corporatiste. Malheureusement les municipales ont sans doute renforcé cette considération. Ensuite, le discours d'une gauche assumée n'est pas forcément facile d'accès. Il est exigeant et demande des efforts d'information, une véritable attention de la part des citoyens. Beaucoup ne le font pas. Nous pourrions sans doute les aider en étant plus cohérents et en réduisant nos priorités affichées, sans abandonner les autres questions bien sûr. Il faudrait se recentrer sur les questions sociales, donc économiques, et institutionnelles, tout en redonnant aux Français l'envie d'aimer leur pays et son indépendance. Cela doit reposer sur un projet qui a du souffle, qui dynamise, qui mobilise. Jean-Luc Mélenchon le porte admirablement, certains beaucoup moins.

  44. Denis F dit :

    @ 95 Nicks dit:
    " A mon sens, nous ne progressons pas d'une part parce que nous sommes toujours associé à ceux qui ont échoué, c'est à dire le PS, qui représente donc dans l'esprit des gens la gauche, sans distinction des autres formations progressistes, d'autre part parce que, pour la même raison, le FdG est amalgamé dans son ensemble à un personnel politique jugé corrompu, élitiste et corporatiste."

    Pourquoi ce n'est pas le cas ? Ou au moins en partie ! Tu as totalement raison camarade, les gens n'ont pas envie de se prendre la tête et de réfléchir, d'ailleurs en ont-ils encore les moyens ? Par contre revenons à nos fondamentaux qui eux sont compris et percutent à 100 %, à savoir : le SMIC à 1700 € tout de suite, la retraite à 60 ans pour tous et tout de suite, la santé prise en compte à 100 %, la sortie de l'euro etc. Là, les courbes des sondages s'inverseront, je le garantis.

  45. Antraigues dit :

    @Jean Philippe Herbien (67)
    « Bon, elle est pas mal la verte E. Cosse (indépendante ?) mais quand daignera-t-elle copuler (du latin "s'assembler") avec le FdG ? Que le vert soit dans le fruit ! »

    Pour l’avoir écoutée à l’émission de Ruquier « OPNC », je suis persuadé qu’elle ne viendra jamais vers le FdG. D'autres feront peut être le pas, mais pas elle.

  46. chris_84 dit :

    @Denis F et Nicks
    Tout à fait d'accord sur l'impact qu'auraient pû avoir des mots d'ordre plus simples. Il y a un autre aspect qui je pense agit mécaniquement contre le FdG. Les gens dont vous parlez, peut-être faiblement politisés, ou qui ne font pas l'effort de s'imprégner des raisonnements et stratégie de la vraie gauche, parient sur le cheval le mieux placé par les médiacrates et sondageux, comme on le ferait aux courses en pariant sur le cheval qui vire en tête et ils utilisent ce vote quand ils veulent disqualifier les UMP et PS, surtout sur l'Europe. C'est dramatique mais c'est le discours que j'entends. C'est politiquement au ras des pâquerettes, mais faut en prendre acte. Et du coup, pour ce parti, c'est son positionnement en tête, à grand renfort de médias, qui fait office de trou noir d'attraction pour les déçus du système, et qui donc conduit à le fait enfler.

  47. Regine dit :

    "Et là les courbes des sondages s'inverseront..."
    Depuis quand les sondages veulent-ils dire autre chose que ce que les commanditaires veulent leur faire dire ? Oui on peut revenir aux fondamentaux, mais si l'on ne veut pas être taxés de démagogie et de populisme il faut bien parler un minimum de comment on fait pour y arriver et cela s'inscrit dans un programme global. Les gens ne sont pas aussi indifférents que vous semblez le dire, et même s'ils ne lisent pas ou peu, ils expérimentent chaque jour que le système ne marche pas et qu'il ne profite qu'à une minorité. L'idée qu'il faut tout changer de A à Z commence à faire son chemin. Pour récolter il faut préparer soigneusement le terrain, l'enrichir et semer, cela relève de l'éducation populaire et ce n'est pas en réduisant à des slogans, aussi pertinents soient-ils, la présentation du projet qu'on obtiendra l'adhésion du plus grand nombre.

  48. Michel E. dit :

    Je me dis que le Front de Gauche ne peut pas (malheureusement) avoir trop d’espoir pour ces élections. Le Front de Gauche donne une impression de division/clivage interne, et beaucoup de gens doivent trouver hypocrite l'union de façade que le Front de Gauche s’efforce d'afficher. Deux mois après les municipales, meeting de Pierre Laurent avec Hidalgo contre Danielle Simmonet, etc. on ne peut pas faire comme si de rien n'était. Par exemple, le clip de campagne avec Jean-Luc Mélenchon, Pierre Laurent et Clémentine Autain doit pas mal rappeler aux gens la division entre JL Mélenchon et P Laurent, et au sein du Front de gauche (peut-être cet effet de clivage aurait pu être atténué avec, par exemple, Raquel Garrido et Patrick Le Hyaric). Quand, en plus, André Chassaigne attaque JL Mélenchon dans Libération en plein milieu de campagne, il ne faut pas s’étonner du peu d’élan. Cela dit, je vais voter Front de Gauche (au moins on sait qu'il va dépasser la barre), mais je me dis que cela devient urgent de résoudre la question PCF, avant que la confiance s'évapore.

  49. Charlotte Mourlhon dit :

    Au sujet du remaniement territorial, pourquoi ne pas supprimer tout simplement le conseil régional ? Des délégués choisis au sein des conseillers régionaux pourraient se réunir et discuter ensemble des politiques économiques bonnes pour les départements dans la région ?

  50. lilou 45 dit :

    Camarade Jean-Luc. Tu es surement au courant que la directrice du Monde vient de démissionner. Encore plus fort, sur le blog de Paul Jorion celui ci relate une anecdote qui c'est passée dans un restaurant entre Pierre Gattaz et cette femme. C'est la preuve que cette presse, sois disant, honnête est au service du MEDEF. Ne t'étonnes pas, mais je suis sûr que tu avais doutes, si ils font tout pour te déstabiliser et te diaboliser. La bonne nouvelle c'est que ton combat, notre combat est juste. La vidéo date d'aujourd'hui. Bon courage.


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