12mai 14

Le toc du Président

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Ce jour-là, j’ai rencontré mon maître. La pensée est toujours davantage que le corps pensant, mais il est bien certain qu’elle ne sera jamais rien du tout sans lui. Au cas, de ce jour-là une grippe des plus agressives me saisit à la nuque deux heures avant le meeting de Périgueux. Je devrais dire qu’elle me saisit à l’estomac, moi qui n’ai jamais de nausée, même en lisant dans le sens inverse de la marche du train. Mais le pire fut qu’elle ouvrit une bonde dont j’ignorai l’existence. Tout s’en fut de ce que je contenais d’énergie et je restais comme une pauvre chose en sueurs, cramponné à la rampe, tout tremblant de crainte de tomber. Et comme j’en étais déjà là, après qu’on m’eut ramené au lit en me portant ou presque, toutes mes digues internes éclatèrent en même temps comme des barrages d’EDF passés au privé. Les fatigues accumulées, les nuits trop courtes, les semaines sans pauses, les chagrins refoulés, les outrages mal dissous, les aberrations de mon régime alimentaire de nomade dévalèrent hors de leurs bassins de confinement. Emportant tout sur leur passage et surtout le pauvre terreau des berges tendres qui sont en moi où je me tiens pour rêvasser. Je lâchais prise comme Robinson sur son île déserte, englouti dans la soue des boues de l’esprit, par temps de grosses fièvres. J’en ressors, trois jours plus tard au prix délicieux de treize heures de sommeil par « nuit » et d’une sieste quasi ininterrompue. Dimanche venu, début de la résurrection, je veux le croire. Je me devais à une émission de France 3, j’y participais. Rien à voir avec les traquenards et catch dans la boue aux prises avec des ignorants et des perroquets de propagande auxquels je suis si souvent contraint. Questions claires et directes, réponses, respect, tranquillité des tons. L’émission 12/13 du dimanche de France 3 est le record d’audience des émissions politiques du dimanche. Devinez pourquoi… Je me croyais revenu dans un monde qui serait tout neuf et habitable.

Mais un rapide tour d’horizon m’a montré une réalité plus glauque que celle que la fièvre m’avait infligée. Il est vrai que samedi, je ne sais pourquoi sinon les délires de la fièvre, j’avais allumé trente secondes ma télé. Je coupais bien vite en vue d’une nouvelle séquence de sieste. Entendre Yves Calvi comparer le défilé de la Place Rouge à ceux de Berlin nazi, le jour où se célèbre la victoire que nous devons aux sacrifices de plus de vingt millions de Russes me parut trop me demander, avant même ma convalescence.

J’écris aussi vite que je le puis, avant de faire ma valise pour quatre meetings cette semaine. Je le fais dans ma condition physique actuelle un peu hésitante. Le canotage de François Hollande et Angela Merkel, dictamous européens, m’a amusé. J’ai vu notre normal national muet sur l’enjeu européen et, sinon, disant un maximum d’énormités qui attestent son incompréhension des traditions géopolitiques françaises et de leurs raisons profondes. Muet sur l’Europe mais bavard sur le dernier stupéfiant bricolage de sa boite à outils institutionnels : Hollande vient d’inventer la réforme permanente. Il réforme ce qu’il a lui-même fait réformer, même si ça n’a pas encore eu le temps de s’appliquer. Le Lego de l’organisation administrative des collectivités locales est devenu compulsif ! C’est le TOC du président. Une maladie. Mais je l’aime mieux dans ce rôle que dans celui tellement absurde et belliciste qui lui fait dire devant Jean-Jacques Bourdin sur BFM qu’il souhaitait l’intervention armée en Syrie même sans mandat de l’ONU ! Ou jetant du feu sur le brasier Ukrainien pour le compte des nazis qui la dirigent et de l’OTAN qui les arme et leur envoie des mercenaires. Ici, en cours de semaine, au fil de mes allées et venues en train, je complèterai.

Merkel et Hollande nous mènent en bateau

Ce n’est pas la première fois que Merkel mène un président français en bateau. Interrogé sur l’effet de la séance de canotage, j’ai dit que l’image était belle. C’est une leçon politique. Je me suis gardé de dire ce que je pensais de l’exercice un huit mai. Je le fais maintenant. Nous avons brisé les reins des nazis, pas des Allemands. Le distinguo ne vaut que de façon abstraite, en quelque sorte, pour la génération impliquée mais cette abstraction est à notre honneur. Notre honneur d’êtres humains capable de surmonter le dégout, l’horreur et la méfiance inépuisable qu’ont inspirés les organisateurs et les agents du saccage de l’Europe, de l’euthanasie des handicapés, du génocide des tziganes, du meurtre de masse des homosexuels, de la boucherie de la gauche et par-dessus tout de l’entreprise d’assassinat total d’une population entière jusqu’aux nourrissons du fait de sa religion de naissance, ce que nous nommons la Shoah.

Si nous avons besoin d’un seul point d’appui mental pour ne pas confondre nazis et Allemands, quand bien même c’était la même chose alors, qu’on se souvienne que dans toutes les catégories que je viens de nommer, juifs inclus, une quantité considérable étaient eux-mêmes Allemands. Et que parmi la masse des salauds et collaborateurs de toutes ces entreprises criminelles, un nombre tout à fait considérable n’étaient pas allemands, comme les collabos français, les SS lettons et ukrainiens, qui furent parmi les plus sauvages assassins. J’imagine le dégoût de ceux qui ont entendu ce gouverneur ukrainien célébrer Hitler comme un libérateur et la peur qui doit les saisir de tomber sous la mains des héritiers des pires criminels de l’histoire politique de l’Ukraine. Au demeurant, la sauvagerie du crime d’Odessa en est un rappel abominable. Ainsi, de toutes les dates qui parlent immédiatement à notre conscience morale la plus actuelle, la victoire totale sur les nazis est la plus brûlante. Le 8 mai, le 9 mai sont des jours terribles. Ils auraient pu être à l’inverse. Dès lors, quoique l’on pense du régime soviétique, sans le sacrifice des Russes et leur combativité hors norme, jamais la victoire n’eut été acquise. Les Russes sont les artisans numéro un de la victoire ! Ca n’enlève rien au mérite des autres, et notamment de tous ceux qui sont venus se faire faucher sur les plages de Normandie. Mais ça n’aide rien ni personne de faire comme si tout cela n’avait pas eu lieu. Et nous Français, qui habitons sur place, et qui avons été envahis trois fois au cours du siècle passé, n’avons rien à gagner à oublier comme nous sommes le mieux défendus contre les tentations d’invasions.

Certains d’entre vous ont dû manquer cette émission sur le 12/13 de France 3. Je reprends donc ce qui fut mon mot de la fin et le restera ici aussi pour le moment sur ce sujet. "C'est une image sympathique des relations entre les Français et les Allemands mais c'est une tromperie, nos relations ont cessé d'être égalitaires. Le général de Gaulle comme M. (Konrad) Adenauer avaient posé comme base qu'il n'y avait de bonne entente possible entre Français et Allemands que sur la base de la stricte égalité. Actuellement ce n'est pas la situation (…). " "Les Allemands sont plus nombreux que nous au Parlement européen, les Allemands fixent le cap politique pour toute l'Europe, les Allemands ont regroupé dans un même gouvernement le Parti social-démocrate et la droite, et comme ils dirigent en même temps les deux grands partis européens, ce sont eux qui en toute chose font une politique qui est conforme aux intérêts de l'Allemagne". Cependant, "notre préoccupation constante doit être d'entretenir la relation la mieux construite avec l'Allemagne. Parce que nous sommes les deux peuples les plus nombreux, et puis que nous avons été envahis trois fois par les Allemands, c'est une raison suffisante pour penser que, souvent, il arrive que ce soit sur les vieilles cicatrices que se rouvrent les vieilles blessures. Il faut donc y mettre beaucoup de soin. En ce sens, la photo est belle, elle nous rappelle à nos devoirs".

"Néanmoins, nous ne devons pas faire de « l'irrealpolitik ». La realpolitik, c'est le cynisme (…), l'irrealpolitik est une sorte d'angélisme bêlant où on ne tient compte d'aucun rapport de force et on fait comme si ils n'existaient pas". M. Hollande fait donc de l'irrealpolitik ? "C'est conforme à sa faiblesse personnelle. Nicolas Sarkozy était en harmonie politique avec Mme Merkel en tant qu'homme de droite. M. Hollande est en harmonie avec la politique de Mme Merkel en tant que libéral, si bien que Mme Merkel est en réalité la dame qui commande en Europe et les autres sont des petits garçons".

Hollande, Merkel, symboles d’une collusion

Bien sûr, on peut évoquer aussi d’autres aspects que suggère l’image bucolique. Par exemple, celui du symbole de l’ordre politique actuel sur le vieux continent. Le PS et la droite gouvernent ensemble l’Europe. Ils gouvernent 16 pays sur 28, dont l’Allemagne. Et quoi qu’en dise le pétaradant Manuel Valls a la télévision, ça ne change absolument rien de voter Schultz ou Junker, social-démocrate ou conservateur. Rien ! C’est la même chose et c’est eux qui le disent eux-mêmes, ce qu’aucun assistant de manuel Valls n’a dû relever. De même, le vote à ce sujet n’a aucune valeur particulière. En effet, de toute façon, le parti dont Jean Christophe Cambadélis est le vice-président, le PSE, a décidé de rencontrer le parti de Junker et celui des libéraux sitôt l’élection achevée pour proposer un candidat en commun à la tête de la Commission. A supposer que les socialistes français n’en soit pas d’accord, cela n’a non plus aucune importance. La dernière fois ils avaient déjà fait le sketch « voter PS contre Barroso ». Résultat ? Seuls les socialistes français votèrent contre lui et tous les autres socialistes de toute l’Europe votèrent pour lui. Le parti de Hollande étant la risée du continent, on ne voit pas que son influence lui permette de faire mieux que de se ridiculiser une nouvelle fois. Et après tout cela en toute hypothèse tout ce petit monde a déjà un programme commun en Europe : GMT (Tafta) et austérité.

Si Hollande avait voulu profiter de la séance de canotage il aurait pu s’intéresser publiquement au Grand Marché Transatlantique. Sujet dont il n’a dit mot ni miette que ce soit. Sauf dans des journaux comme « Le Monde », dans une tribune signée avec le président des Etats-Unis. Telle est la nouvelle démocratie. L’entre-soi se parle à lui-même dans son journal. Le peuple ? Du terreau de populisme. Sans entrer sur le fond, juste se souvenant qu’il préside la deuxième population et économie du continent, il aurait dit un mot. Juste un mot sur la méthode. On se réveille François ! Pendant que madame Merkel te fait admirer les remous, les mauvais coups continuent : la Commission, par les intrigues du commissaire chargé du dossier, veut empêcher que le GMT soit soumis à la ratification de chaque parlement national. Alors ? Il en pense quoi le président de la République française ? Sans doute rien. Ou, comme il l’a dit, qu'« aller vite n’est pas un problème, c’est la solution ! » Sinon, dit-il, les gens vont avoir des peurs, et ainsi de suite. Pour Hollande, ce qui fait souci, c’est que les gens se fassent des peurs.

Le toc du Président dans son labyrinthe

Jeudi prochain, je suis invité à l’Elysée avec ma co-présidente, Martine Billard. François Hollande souhaite connaître notre approche de son projet de réforme territoriale. Malheureusement, le président de la République ne peut changer l’ordre de ses entrevues, ce que je comprends fort bien et ne lui tiens nulle rigueur. De mon côté, je ne puis non plus me dédire des engagements pris pour la campagne européenne. Il se trouve que je suis annoncé à la réunion publique d’Ondres. Et auparavant je suis à Tarbes. Pas question de détruire le travail militant accompli et en cours pour réussir ces deux moments. Je suis certain que le président qui a été aussi un militant politique dans le passé comprendra et excusera mon absence. De toute façon, il n’aura pas l’occasion de s’ennuyer puisque ma co-présidente lui dira tout ce que nous aurons décidé, d’ici là, de lui faire connaître sur le sujet.

Il y aura une ambiance un peu de revoyure dans cette rencontre. Car la dernière fois que nous l’avons vu, il s’agissait déjà d’une réforme institutionnelle. Dans ce domaine, mon cher François, est-ce que tu es bien sûr de ce que tu fais cette fois ci ? Je te trouve un air frénétique de monsieur bricolage permanent.

En 2013, François Hollande a déjà repoussé d’un an les élections locales (de 2014 à 2015), changé le mode de scrutin des cantonales et redécoupé tous les cantons de France. Tout est voté. C’était du sérieux. Ce n’était pas pour rien que l’Assemblée nationale et le Sénat avaient passé des heures à discuter. Et le PS à se déchirer. Dans son discours de politique générale, Valls annonçait donc des fusions de régions pour 2017, et la suppression des départements pour 2021 ! Il s’est fait Ayraultiser en moins d’un mois. Comme l’autre navré et sa « remise à plat fiscale », Valls peut aller mettre son calendrier annoncé dans la circonstance solennelle que l’on sait là où il range les os pour son chien.

Je me demande si François Hollande ne se croit pas au PS où en effet on passait son temps à voter des « projets pour dix ans » tous les deux ans, du temps où il régnait sur cette pétaudière. En effet, tout d’un coup, il annule tout. Hollande veut supprimer tout de suite les conseils généraux, diviser par deux le nombre de régions et reporter les élections régionales et cantonales prévues l’an prochain à 2016. Je ne serai pas là pour lui dire que je trouve un peu étrange cette frénésie de réforme de ses propres réformes, surtout quand elles ne sont même pas entrées en vigueur. Comme il aime les blagues il me répondrait que c’est le propre du réformisme. Je lui répliquerais que les bêtes de réformes ne donnent pas les meilleurs morceaux en cuisine.

Après les plaisanteries, Martine passera aux choses sérieuses. Autant qu’elle y aille toute seule : ce sera plus méthodique qu’avec moi qui ne pourrais m’empêcher de lui parler d’égal à égal, ce qui pourrait l’agacer. Mais voici le minimum de ce qu’il faut savoir. Je crois bien que les départements sont inscrits dans la Constitution. Les supprimer nécessite une révision de la Constitution, donc une majorité qualifiée. Il n’y en a pas sans la droite. Et sans une partie de la gauche non plus. Que c’est contrariant !

Pourquoi tout ce bazar, chers amis Shadoks qui pompez avec tant de conviction ? Mes lecteurs savent que Hollande et ses bons amis sont des républicains très volatils. Ils ne comprennent rien à l’Histoire qui a produit cette organisation territoriale. Elle n’est pas neutre, loin de là. Lisez les débats sur l’organisation des départements dans la Révolution de 1789 et vous verrez comment l’idée républicaine est liée à une organisation ethniquement et religieusement neutre. Les fédéralistes à peine cachés que sont tous ces bons amis de la mouvance hollandaise ne s’y trompent pas. Leurs masques, ce sont les comptes publics. Bobards ? oui et non. Ne perdons pas de vue que ce sont avant toute chose des technocrates. André Vallini, secrétaire d’Etat, parle de 12 à 25 milliards d’économies. Claudy Lebreton, président socialiste de l’association des départements de France traite ce chiffre de « farfelu ». Cool ! Valls a déjà prévu des fermetures de préfectures : « Le maillage territorial des préfectures, des sous-préfectures, il faudra l’adapter progressivement à la nouvelle donne territoriale » (discours de politique générale). L’État républicain, squelette de la nation, est mis en miette. Et ces gens n’ont même pas la dignité de faire semblant de produire une autre vision globale de l’organisation de leur pays.

Dans le programme de réforme envoyé à la Commission, la réforme territoriale figure dans la partie « redressement des finances publiques ». La France détruit son organisation administrative bicentenaire pour « faire des économies » qui assouplissent le cœur des androïdes ineptes de la Commission Européenne ! C’est elle qui l’a réclamé. Et des dirigeants français ont osé obtempérer. En effet, la réforme territoriale est une exigence de la Commission européenne. Dans ses « recommandations » de 2013, elle demande de « prendre des mesures destinées à améliorer les synergies et les économies entre les différents niveaux de l'administration, central, régional et local ». Quelle absurdité ! Supprimer les départements ne supprimera pas leurs dépenses : collèges, routes, RSA ! L’aide sociale, ce sont les 2/3 du budget des départements ! Quant aux bavardages stupides sur les « grandes régions à l’allemande », gargarisme ordinaire de la tête d’œuf de la promotion Voltaire, que veulent-ils dire ? « Grandes régions » ? Les régions françaises sont déjà plus grandes que les Länder allemands : 25 000 km2; en moyenne pour nos régions contre 21 000 km2; en Allemagne. L’œuvre de destruction et de démolition générale de ce gouvernement est consternante.


152 commentaires à “Le toc du Président”
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  1. Proto dit :

    Jean-Luc Mélenchon, Bravo pour votre intervention sur Kerviel.
    Entre 2000 et 2002, la "gestion fantaisiste de J.M. Messier" a fait perdre environ 37 milliards aux actionnaires de Vivendi. De son côté, la "gestion fantaisiste de Jerôme Kerviel" a fait perdre environ 5 milliards à la Société Générale. Résultat des courses, Kerviel 5 milliards d'euros d'amende et 3 ans ferme, Messier 50.000 euros d'amende et 10 mois avec sursis. Il y a comme un problème.

  2. Virginie Alba-Simm dit :

    Jean Luc Mélenchon, que ce soit sur Kerviel (un exemple de l'évolution des législations vers l'atomisation des travailleurs sous couvert d'accords interindividuels), sur la réforme territoriale française, exigée par la Commission mais qui n'est pas nouvelle (depuis le non citoyen à la décentralisation en 1969, les dirigeants français la font passer par voie législative), que ce soit sur le GMT/Tafta, (AMI 2) mais aussi l'accord de libre échange avec le Canada (lui-même signataire de l'Alena et déjà soumis aux tribunaux de droit privé qui l'empèchent, Etat fédéral et provinces le composant, de protéger son patrimoine naturel ou les habitants et citoyens), vous exprimez ce que je pense.
    Votre critique de l'Allemagne "conquérante" et de la France "soumise" est aussi la mienne. Cependant, quand vous dites "M. Hollande est en harmonie avec la politique de Mme Merkel en tant que libéral" et que "Mme Merkel est en réalité la dame qui commande en Europe et les autres sont des petits garçons" je ne suis pas d'accord. Libéraux les républicains, mais libéraux politiques pas économiques. ET Merkel commande, après Schroeder, aux "petits garçons" mais aussi aux petites filles.
    Liberté, égalité, fraternité.


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