19mai 14
Je pose mon sac juste un jour et demi à Paris avant de faire la dernière semaine de campagne. C’est la plus dangereuse. C’est celle des maxi boules puantes comme j’ai pu m’en rendre compte à la présidentielle. Peu importe, il faut marcher droit notre chemin. En relisant ce blog je réalise que mon précédent post aura tantôt une semaine. Je croyais quatre jours en y pensant et un mois en lisant. Quelle drôle d’ambiance politique. A six jours des élections européennes, le président de la République n’a toujours pas dit un mot public sur l’enjeu du Grand Marché Transatlantique pour la France. Ni sur l’élection européenne pour la France. Mais il amplement amusé la galerie avec son bricolage des régions et départements ! Pendant la bataille, il joue au Lego institutionnel !
Je n’écris que pour aider votre campagne personnelle. Dans ce post, j’ai pris le temps de rassembler des arguments à propos du Grand Marché Transatlantique puisque, enfin, le thème perce. Puis je viens de nouveau sur Alstom. Cette reconstruction de mon argumentaire, pour être honnête, est surtout à usage de campagne. Ordonner ses arguments par écrit permet de lâcher ensuite ses feuilles pendant les discours et les face-à-face médiatisés. Rude discipline. Je pense vous aider à mener campagne d’argumentation en faisant ce travail plutôt qu’a raconter mes impressions par monts et par vaux, quoi qu’elles m’obsèdent souvent plusieurs jours après que je les ai reçues. Ici, je ne dirais donc qu’un mot de la campagne que je vis sur le terrain. J’avoue que les jours et les lieux se mélangent un peu dans mon esprit. Mais la série des rendez-vous, que ce soit dans ma circonscription, Ondres et Bordeaux, ou bien dans celles où m’ont reçu Eric Coquerel, à Grenoble (grand Sud-Est), Corinne Morel Darleux à Clermont-Ferrand (Centre) ou Gabriel Amard à Nancy (grand Est) est sans équivoque : les nôtres sont là, ils se déplacent en nombre, ils sont enthousiastes. Savoir si c’est une force électorale, c’est une autre affaire, bien sûr. Mais c’est sans aucun doute une force civique consciente en croissance. Dans notre stratégie, rien n’est meilleur ! Rappelons-nous l’objectif : non pas construire un parti révolutionnaire mais un peuple qui le soit. Partout, les salles ont débordé de monde. Nous sommes les seuls dans ce cas. Nos rassemblements massifs attestent de la permanence de la force que nous construisons et de son ancrage. Je n’en dis rien de plus. Je verrai dans vos commentaires ce que vous avez pensé de tout ça quand vous y avez participé, et ce que vous pensez de ma manière de mener mes émissions télévisées ces temps-ci. Je le rappelle, ce blog est une de mes principales antennes pour capter le pays, vos humeurs et arguments. Je vous retrouve ici en fin de semaine.
Vivent les poulets !
Enfin ! On n’y croyait plus ! Après six ans de lutte dans un silence assourdissant, les médias découvrent enfin le projet de Grand Marché Transatlantique, marché unique entre l’Union européenne et les Etats-Unis d’Amérique. Mieux vaut tard que jamais ! Nous avons fini par percer le mur du silence. C’est une nouvelle leçon sur le fonctionnement du système médiatique. En parler dans des discours, éditer un livre, imprimer 80 000 brochures, distribuer plus de 4 millions de tract sur le sujet n’affectaient pas les médiacrates. Même la une de « Marianne » ne leur en toucha une sans faire bouger l’autre, selon le mot de Chirac. Pour que l’on en parle, il aura fallu faire du spectacle. Passionnante leçon de chose. Merci, donc, à « la brigade des poulets anti-GMT » et aux camarades qui se sont déguisés en poulets ! Depuis, le panurgisme médiatique fait son œuvre : la une du Monde mercredi, celle du Parisien vendredi, etc. On ne s’en plaint pas. Pourtant, ce projet ne date pas d’hier !
La Commission européenne défend l’idée d’un « Nouveau Marché transatlantique » depuis 1998. Pendant quinze ans, le projet a avancé en secret à coup de sommets entre l’Union européenne et les Etats-Unis d’Amérique et de résolutions ou déclarations du Parlement européen. En 2009, j’étais le premier et le seul candidat à faire campagne contre ce projet au point de le faire figurer dans ma profession de foi envoyée à tous les électeurs du Sud Ouest. Depuis 2013, tout s’est accéléré. Le 1er février 2013, la chancelière allemande Angela Merkel a relancé le projet en demandant d’« avancer dans les négociations sur un accord de libre-échange entre l’UE et les États-Unis ». Le 12 février, le président étatsunien Barack Obama lui a répondu favorablement dans son discours sur l’Etat de l’Union. Dès le lendemain, les Etats-Unis et l’Union européenne annonçaient « initier les procédures internes [à l’UE et aux USA] nécessaires au lancement des négociations » en vue d’établir un grand marché unique entre les deux rives de l’Atlantique, dans une déclaration commune de Barack Obama et du président de la Commission européenne Jose Manuel Barroso et du président du Conseil européen Herman Van Rompuy.
Ce projet avance dans l’opacité la plus totale. Le 14 juin 2013, le Conseil des chefs d’Etats et de gouvernement et les ministres du Commerce extérieur des 28 pays de l’Union européenne ont donné un mandat à la Commission européenne pour négocier avec les Etats-Unis. Ce mandat a donc été accepté par François Hollande et son gouvernement. Ce mandat est secret. Les députés européens n’y ont jamais eu accès. Le Parlement européen a été tenu à l’écart. Il s’est seulement prononcé, le 23 mai 2013, sur une résolution sans valeur sur ce qui devrait être négocié. Mais le Parlement n’a jamais voté sur le mandat lui-même ! Et celui-ci est toujours confidentiel. Officiellement, pour ne pas que l’Union européenne donne ses positions aux Etats-Unis. Pourtant, les Etats-Unis connaissent sûrement le contenu du mandat puisqu’ils ont espionné la Commission, les Etats et plusieurs grandes entreprises européennes.
Ce projet est un grand danger. Un danger géopolitique d’abord. Il vise à arrimer un peu plus l’Europe aux Etats-Unis d’Amérique. C’est une sorte d’OTAN de l’économie pour renforcer le « bloc occidental » face à la Russie ou à la Chine. Mais c’est surtout un danger social et écologique. En effet, ce projet vise à construire un grand marché unique. Pour cela, il prévoit se supprimer les droits de douanes, quotas et autres protections contre les marchandises étatsuniennes. Mais il vise aussi à supprimer ce que les spécialistes appellent les « barrières non tarifaires ». C’est le plus important. C’est-à-dire à harmoniser les normes écologiques, sociales, sanitaires, techniques entre les Etats-Unis et l’Europe. C’est une bombe à fragmentation : les systèmes d’appellations contrôlées qui protègent les productions locales, les normes d’élevage ou d’abattage des animaux, les conditions d’exploitation des gaz de schiste ou de culture des OGM, tout est menacé ! C’est ainsi que les Etats-uniens qui désinfectent leur poulet à la javel pourrait obtenir le droit de les vendre en Europe où cette pratique est interdite. Voire obtenir la levée de cette interdiction !
Il y a plus dangereux encore. Le mandat donné à la Commission prévoit l’établissement d’un « mécanisme de règlements des différends entre Etats et investisseurs ». Car le Grand Marché Transatlantique vise aussi à libéraliser les investissements et la circulation des capitaux entre les Etats-Unis et l’Europe. Ces « mécanismes », ce sont les fameux « tribunaux d’arbitrages ». Ils ont un but précis : protéger les profits des multinationales contre les réglementations et les décisions des Etats. La logique est simple : les multinationales peuvent attaquer les Etats pour obtenir des dédommagements ou des changements de législation ! Mais ces procès ne se dérouleront pas devant la justice ordinaire des Etats. Ils se dérouleront devant des tribunaux spéciaux, privés : des tribunaux d’arbitrage. C’est là une attaque frontale contre la souveraineté des Etats. C’est tellement vrai que l’Assemblée nationale française avait demandé explicitement le 28 mai « que soit exclu du mandat le recours à un mécanisme spécifique de règlement des différends entre les investisseurs et les États pour préserver le droit souverain des États ». Pourtant, François Hollande a accepté que ce point figure dans le mandat de négociation de la Commission européenne ! La Commission a même lancé une consultation publique en ligne sur le sujet le 6 avril 2014. Officiellement, cette consultation est ouverte à tous mais dans les faits, on ne peut participer que pour « améliorer le système d’arbitrage », pas pour dire qu’on est contre ! Grosse ficelle, grosse arnaque, cruelle moquerie qui rend enragé dès qu’on découvre le pot aux roses de cette prétendue « consultation ».
Ce traité est l’un des principaux enjeux des élections européennes du 25 mai prochain. En effet, le Parlement européen aura le devoir d’approuver ou de rejeter ce marché unique. Chaque député compte dans un sens ou dans l’autre ! C’est la seule garantie que les peuples ont de pouvoir donner leur avis. En effet, aujourd’hui, on ne sait pas si les Parlements nationaux auront à ratifier eux aussi cet accord. C’est possible. Cela dépendra du contenu exact de l’accord à la fin de la négociation. Mais la Commission européenne fait tout pour l’empêcher. Selon le journal allemand Suddeutsche Zeitung du 29 avril, le Commissaire européen chargé de la négociation, Karel de Gucht, veut saisir la Cour de Justice de l’Union européenne pour empêcher les parlements nationaux de se prononcer ! Même pendant les élections, les mauvais coups continuent !
Une éléction référendum sur le GMT (TAFTA)
Les élections européennes sont donc une sorte de référendum pour ou contre le GMT. Ceux qui sont pour le bœuf aux hormones et le poulet à la javel peuvent voter UDI, PS ou UMP. Ceux qui sont contre peuvent voter « non ». Mais cette fois-ci, à la différence d’un référendum classique, vous pouvez choisir votre « non ». Le Front de Gauche porte depuis l’origine le « non de gauche » au Grand Marché Transatlantique. Nous sommes d’ailleurs les opposants les plus sérieux et les plus constants. En quelque sorte, nous sommes l’assurance tout risque contre le Grand Marché Transatlantique.
Les autres opposants à ce projet sont en fait des opposants plus récents et plus flottants. Ils sont devenus opposants au projet au fur et à mesure que les élections se rapprochaient ou que les médias commençaient à tendre l’oreille. La plus hypocrite est évidemment Madame Le Pen. Elle prétend aujourd’hui lutter contre le GMT. Pourtant, elle et son parti font tout l’inverse. En 2008, Madame Le Pen a voté au Parlement européen pour un amendement qui demande un « calendrier » pour « concrétiser l'engagement à long terme de réaliser le marché transatlantique ». Et plus récemment, le Front National n’a jamais soutenu aucune de nos résolutions soumises au vote dans les collectivités locales. Nous avons déposé des vœux ou des motions contre le GMT dans de nombreux Conseils régionaux, généraux ou municipaux. Dans toutes les régions où le débat a eu lieu, le Front National n’a jamais voté pour l’arrêt des négociations. Il a toujours voté contre ou trouvé un prétexte pour s’abstenir. Ce sont des opposants de pacotille !
De l’autre côté, nous sommes heureux de voir qu’Europe Ecologie nous a rejoints dans cette bataille. Cet appui n’est pas de trop. Nous comprenons même leur enthousiasme contre le projet. C’est celui des nouveaux convertis ! Car jusqu’à il y a peu, Europe Ecologie et ses animateurs soutenaient le projet de Grand Marché Transatlantique. En 2002, au Parlement européen, Daniel Cohn-Bendit a voté pour une résolution favorable au GMT. Il s’agissait d’une résolution intitulée « Vers un renforcement de la relation transatlantique axé sur la dimension stratégique et l'obtention de résultats ». Entre deux compliments à l’OTAN, elle appelait dans son article 31 F à « permettre un développement plus harmonieux du marché transatlantique » et dans son article 38 à « permettre au Nouvel Agenda transatlantique de se développer ». Or, le « Nouvel Agenda Transatlantique » est une décision de l’Europe et des Etats-Unis de 1995. Elle est très explicite. « Nous créerons un nouveau marché transatlantique en réduisant ou éliminant progressivement les barrières qui entravent les flux de biens, services et capital entre nous ». Daniel Cohn-Bendit savait tout ça. Et il a voté pour avec la droite et les socialistes dont Harlem Désir. Plus récemment, le 11 novembre 2010, le groupe des Verts au Parlement européen a soutenu une résolution pro-GMT en commun avec le PPE et le PSE. Cette résolution a été présentée par « Reinhard Bütikofer, Eva Lichtenberger, Indrek Tarand, Jan Philipp Albrecht au nom du groupe Verts/ALE ». Ce sont des collègues de José Bové dans le groupe que co-préside Daniel Cohn-Bendit. Cette résolution « invite instamment les partenaires [à] réaliser d'ici à 2015, sur la base du principe d'une économie sociale de marché, un marché transatlantique ». Encore plus près de nous, le 28 mai 2013, à l’Assemblée nationale, Danielle Auroi, députée EELV, présidente de la Commission des affaires européennes, a soutenu le projet de Grand Marché Transatlantique. Elle a voté en faveur de la résolution du groupe PS qui approuve le principe de négociations avec les Etats-Unis et « demande que le mandat de négociation donné à la Commission européenne concernant le «Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement » prévoie clairement que les avancées de la négociation devront être parallèles dans ses différents volets : accès aux marchés, barrières non tarifaires et règles communes pour répondre aux défis du commerce mondial ». Certes, c’est la même résolution qui demande qu’il n’y ait pas de recours aux tribunaux d’arbitrage. Mais cela justifie-t-il pour autant de voter pour l’ouverture de négociations en vue de conclure un accord de libre-échange impliquant « la convergence et la reconnaissance mutuelle de nombreuses réglementations » ? Evidemment non.
Nous avons désormais bon espoir que le débat dure jusqu’aux élections. Déjà, Le Monde dénonce les « fantasmes » des opposants au projet qui agiteraient un « épouvantail ». Pourtant, le projet avance. Lundi 19 mai s’ouvre un cinquième cycle de négociations entre l’Union européenne et les Etats-Unis d’Amérique. Le même jour, ma camarade Danielle Simonnet dépose au Conseil de Paris un vœu demandant que la ville de Paris se prononce contre ce projet. Le 22 mai, à trois jours des élections européennes, c’est à l’Assemblée nationale que le débat aura lieu. Là encore, c’est grâce au Front de Gauche. Nos députés ont déposé une résolution qui demande l’arrêt des négociations. Mardi 13 mai, lors de l’examen en commission des affaires européennes, le PS et l’UMP se sont alliés pour vider notre texte de sa substance. Ils défendent becs et ongles le Grand Marché Transatlantique. Nous pouvons les mettre en échec. Le 25 mai, chaque voix comptera.
Alstom encore et jusqu'au bout
Comme vous le savez, Arnaud Montebourg s’est réveillé à propos d’Alstom ! Enfin ! A dix jours des élections européennes ! Et à moins de trois semaines de la décision du Conseil d’administration d’Alstom sur l’offre de General Electric ! Il était temps ! Ce jeudi 15 mai, on a appris que le gouvernement a décidé d’agir pour protéger les entreprises françaises contre leurs concurrentes. Il renforce un décret pris en 2005 par le gouvernement De Villepin, déjà soi-disant apôtre du « patriotisme économique ». Le décret en question permet à l’Etat d’empêcher les investissements étrangers dans des entreprises dont le siège social est en France. Il y a aurait beaucoup à dire sur les formules de ce décret mais allons à l’essentiel, c’est à dire à son intention. Jusqu’ici, cette possibilité n’était ouverte que pour onze activités dans les domaines de la sécurité et de la défense. Le gouvernement Valls vient d’étendre cette possibilité à de nouvelles activités dans les secteurs de l’énergie, les communications électroniques, la santé publique et les réseaux et services de transports.
C’était la moindre des choses à faire dans l’urgence. Mais ce réveil tardif indique-t-il un changement de cap ? François Hollande et Manuel Valls sont-ils devenus des adeptes du protectionnisme ? Non, bien sûr ! Au demeurant, la rédaction du décret en atteste. Ce décret aussi est largement hypocrite tant il survient à contretemps. A quoi bon renforcer les dispositifs protégeant notre industrie contre les investissements étrangers au même moment où se négocie un projet de marché unique avec les Etats-Unis ? Car ce projet de Grand Marché Transatlantique vise, entre autres, à libéraliser les investissements entre les deux rives de l’Atlantique. Montebourg lève un doigt pendant que l’Union européenne et François Hollande lui coupent le bras !
En tous cas, cela ne doit donc pas nous tromper dans le moment. D’ailleurs, Arnaud Montebourg explique assez clairement qu’il ne fera rien. Dans Le Monde daté du 16 mai, il explique tranquillement que ce décret n’a pas pour but d’empêcher General Electric de racheter la branche énergie d’Alstom. Seulement de mieux négocier ce rachat ! Comme le dit Montebourg « les conditions d’une négociation juste et équilibrée sont maintenant réunies ». Quelques lignes plus loin, c’est encore plus clair : « Le secret d’une union réussie, c’est qu’elle soit équilibrée. C’est le sens de la lettre que j’ai adressée au président de General Electric, dans laquelle je lui dis notre disponibilité pour une alliance avec Alstom ». Fermez le ban : Alstom sera vendu et dépecé. Montebourg cherche seulement à faire monter les enchères. On est loin de la « fin du laisser-faire » que revendique le ministre. D’ailleurs, Ségolène Royal, la ministre de l’Ecologie, l’a dit avec encore plus de franchise que son collègue de l’Economie : « General Electric est une très bonne opportunité pour Alstom. C’est le meilleur projet industriel. Pourquoi ne pas le dire? Et pourquoi vouloir systématiquement faire fuir les investissements étrangers? Nous en avons bien besoin, pourtant ». Loin de la tartufferie Montebourg, le véritable « patriotisme économique » consisterait à nationaliser Alstom pour empêcher que Bouygues ne vende ce joyau industriel à d’autres.
Alstom est un symbole du coût du capital et de la cupidité des « investisseurs ». Le groupe a présenté ses résultats annuels mercredi 7 mai. Ils portent sur la période avril 2013 – mars 2014. Les principaux médias ont relayé la communication du groupe présentant Alstom comme une entreprise fragilisée. Pourquoi ? Parce que son bénéfice net a baissé en 2013. Pourtant, Alstom reste bénéficiaire de plus de 500 millions d’euros en 2013 ! 556 millions d’euros exactement. Cette somme vient s’ajouter aux bénéfices accumulés depuis sept ans, soit 5,8 milliards d’euros. Alstom gagne donc de l’argent depuis 8 ans !
Une autre preuve de difficultés serait qu’Alstom a renoncé à verser un dividende à ses actionnaires cette année. Et alors ? Ceux-ci ont été grassement servis ces dernières années, avec plus de 1,5 milliards d’euros de dividendes en quatre ans. Quant à la trésorerie, négative sur l’année entière, la dépêche de l’Agence France Presse souligne qu’elle est « repassé en terrain positif au second semestre » et que c’est là un « signe encourageant ».
Si Alstom a une difficulté, c’est celle que nous pointons : son carnet de commandes. Il est rempli pour plus de deux ans. Mais les résultats 2013 indiquent que les nouvelles commandes ont reculé de 10% dans l’année écoulée. C’est une preuve de plus que notre analyse est la bonne. Si Alstom est malade, c’est de l’austérité qui réduit les investissements publics dans l’énergie et les transports collectifs. Et Alstom est malade du coût du capital, des dividendes dilapidés ces dernières années. Alstom souffre enfin de l’inconséquence de son principal actionnaire, Bouygues, qui veut s’en débarrasser pour faire une plus-value boursière et se recentrer sur la téléphonie mobile, transformant Alstom en proie facile pour General Electric ou Siemens.
Que ce soit avec General Electric ou Siemens, Alstom est condamné à mort. Il ne s’agit pas là d’un jugement moral sur ces deux entreprises. C’est seulement la froide vérité des affaires. Aucun des deux groupes ne propose d’entrer au capital d’Alstom pour nouer un partenariat. Les deux proposent d’acheter certaines activités d’Alstom. Aucun des deux ne propose d’acheter toutes les activités Alstom. Siemens et GE ne sont intéressés que par la branche énergie. Les deux proposent donc de dépecer Alstom en isolant son activité dans les transports.
Cette vision des entreprises « recentrées sur leur cœur de métier » est une conception idéologique de l’entreprise. Elle méconnaît les conditions de gestion réelle d’activités qui ont des cycles longs qui ne sont supportables que si une activité épaule l’autre par ses résultats. Et elle méconnait aussi ce que les métiers impliqués ont en commun pour ce qui concerne la qualification des travailleurs. Alstom forme un tout. Comme l’écrit la journaliste Martine Orange dans Mediapart, « même si les métiers sont très différents, il y a de nombreuses synergies entre les deux branches : l’ingénierie, des techniques comme la soudure, des équipements comme le contrôle commande. D’un seul coup, tout va être découpé » alors que « depuis un an, la direction avait lancé un vaste programme pour unifier plus étroitement les deux branches ». Surtout, une fois séparé de la branche énergie, Alstom transport mourra à petit feu faute de taille critique et d’adossement à un conglomérat regroupant plusieurs activités. C’est là un point décisif.
La force de Siemens comme de General Electric vient du fait qu’ils ont conservé un groupe diversifié. Là encore, Mediapart explique que « les métiers ferroviaires sont, comme ceux de l’énergie, des métiers à cycle long, demandant d’importants capitaux. Ce n’est pas par hasard que les concurrents d’Alstom sont tous de gros conglomérats avec de multiples métiers. GE compte ainsi plus de onze métiers, allant de l’équipement électroménager au nucléaire […] Certaines activités très rentables compensent les autres qui obligent à mobiliser d’énormes réserves financières. Les cycles et les marchés s’équilibrent ». Mais Alstom n’est plus un conglomérat. Même s’il garde encore plusieurs métiers et branches, il a progressivement abandonné plusieurs activités, notamment depuis 2004. Alstom a abandonné son secteur « transmission et distribution » en 2004, puis sa branche « power conversion » spécialisée en particulier dans la propulsion électrique en 2005, avant de se débarrasser des chantiers navals de l’Atlantique en 2006. Cette grande braderie a été imposée par la Commission européenne au moment de l’entrée de l’Etat dans le capital d’Alstom. Et de nouveau, a peine connu le projet de décret, le commissaire Barnier fait savoir qu’il ne saura être autorisé par la Commission. On va voir ce que valent les mouvements de menton du PS confronté a une résistance. Rien sans doute.
Le dépeçage d’Alstom est insupportable. Alstom est une entreprise indispensable à la souveraineté industrielle de la France. Comme je l’ai déjà écrit, et expliqué jusqu’au détail dans mes discours de cette campagne, ni la transition énergétique, ni le développement des transports collectifs ne sont possibles sans cet outil industriel, ses brevets, le savoir-faire de ses ouvriers, techniciens et ingénieurs.
Il y a un autre aspect qui est également très inquiétant. La vente d’Alstom menace la sécurité et l’indépendance nationales. J’ai dénoncé cette situation jeudi 7 avril dans un communiqué de presse. Je regrette beaucoup qu’aucun grand média ne l’ai repris. En effet, cinq pièces maitresses de la sécurité et de l’indépendance nationale fonctionnent avec des turbines produites par Alstom. Je parle ici du seul porte-avions et des quatre sous-marins nucléaires lanceurs d’engins de notre Marine nationale. Le porte-avions Charles de Gaulle dépendra-t-il demain des Etats-Unis pour fonctionner si General Electric rachète Alstom ? La France devra-t-elle demander l’autorisation à Madame Merkel avant d’utiliser ses quatre sous-marins nucléaires lanceurs d’engins, piliers de la stratégie de dissuasion nucléaire, si Siemens rachète Alstom ? C’est l’indépendance de la France et donc la souveraineté de son peuple qui sont en cause à l’heure où l’attitude belliqueuse de l’OTAN menace la paix en Europe.
Il faut nationaliser Alstom. De la transition énergétique à la Défense nationale, tout démontre qu’Alstom est indispensable à l’avenir de notre pays. Son dépeçage contraire à l’intérêt national. Au lieu de cela, François Hollande parle pour ne rien dire et laisse faire le pillage. Mardi 6 mai, sur BFMTV, il a ainsi écarté sans aucun argument l’idée d’une nationalisation. Interrogé par Jean-Jacques Bourdin sur un entrée au capital de l’Etat, François Hollande a répondu sèchement « pour l’instant ce n’est pas une hypothèse ». Avant d’ajouter cette phrase mystérieuse : « si l’Etat était présent au capital, on finirait par l’oublier ».
Hollande préfère abandonner Alstom à son conseil d’administration, composé de « quatorze administrateurs, dont sept ne sont pas de nationalité française » soit la moitié, comme le dit le site internet d’Alstom. Quant au PDG d’Alstom Patrick Kron, il a déjà assuré ses arrières. Il vient d’être élu au conseil d’administration du groupe pharmaceutique Sanofi. Là-bas aussi, les actionnaires enchaînent les mauvais coups contre les salariés et leur savoir-faire. Alors qu’il a caché son projet de vente d’Alstom aux autorités françaises, le voila déjà avec un nouveau fauteuil et les jetons de présence qui vont avec. C’est décidément très triste !
Bové cherche la bagarre. Et se tire une balle dans le pied !
A force de chercher la bagarre avec moi, José Bové a fini par se tirer une balle dans le pied. Il m’a reproché une absence lors d’un vote sur le plafonnement des aides publiques aux grosses exploitations. Cet amendement a bien été rejeté par deux voix le 13 mars 2013 : 334 contre, 332 pour. Mais les 2 voix manquantes sont à chercher dans le groupe des Verts ! Quatre membres du groupe Verts, des collègues de Bové, ont voté contre cet amendement.
Qui sont ces 4 membres du groupe Verts ? Il s’agit de deux nationalistes écossais, d’un nationaliste gallois et d’un nationaliste flamand. Car au Parlement européen, José Bové siège dans le même groupe que ceux-là ! Il siège en particulier à côté de la Nouvelle Alliance Flamande, la NVA. Ce parti a un député européen, Marc Demesmaeker. Au cas où vous ne le sauriez pas, la NVA prône l’autonomie de la Flandre et donc l’explosion de la Belgique. C’est un parti violemment anti-francophone et anti-wallon. Son président, Bart de Wever, compare la présence de francophones en Flandre à du « colonialisme ». Pour lui, « Il n'y a pas de minorité francophone en Flandre, il y a des immigrants qui doivent s'adapter ». Vous ne serez donc pas étonné d’apprendre que la NVA a ainsi recruté plusieurs anciens membres du parti d’extrême-droite flamand Vlaams Belang. Plutôt que de chercher la paille dans l’œil du Front de Gauche, José Bové ferait mieux de voir la poutre dans l’œil de son propre groupe au Parlement européen !
J’en viens au détail. Lundi soir, en débat sur France 2 avec cinq autres candidats aux européennes dont ma camarade Raquel Garrido, José Bové a cru faire le malin en affirmant : « Quand on a essayé de voter le plafonnement des aides, certains n’étaient pas là. C’est vrai, Madame Le Pen n’était pas là le jour où on a voté. C’est vrai, Monsieur Mélenchon n’était pas présent et on a perdu le vote a deux voix ».
José Bové aurait mieux fait de tourner sept fois sa langue sans sa bouche avant de sortir un argument aussi grotesque. D’autant que José Bové sait bien que ce texte n’aurait rien décidé. En effet, le Parlement européen se prononçait alors pour donner un mandat à ses représentants dans les négociations à venir sur la politique agricole commune (PAC) avec les ministres de l’Agriculture des 28 pays de l’Union européenne et avec la Commission européenne. Il ne votait pas pour décider. Le vote final et décisionnel sur la PAC a eu lieu le 20 novembre 2013. Lors de ce vote décisionnel, j’ai voté contre ce texte, en particulier parce que les aides ne sont toujours pas plafonnées pour les gros exploitants agricoles comme le dit mon explication de vote déposée à l’époque.
J’en reviens au vote sur le mandat dont parle Bové. Les « mandats » que le Parlement donne à ses négociateurs sont des mandats bidons. Ils sont régulièrement passés par-dessus bord par les négociateurs pour ne pas déranger les chefs de gouvernement. Un exemple ? Le même jour que le vote dont parle Bové, le Parlement européen a aussi voté une résolution sur le projet de budget de l’Union européenne pour la période 2014-2020. Le « mandat » donné au président du Parlement Martin Schulz était de rejeter la baisse du budget européen proposé par la Commission et le budget. Mais Martin Schulz a réussi l’exploit de transformer ce « non » en « oui ». Au point qu’en novembre, les socialistes européens et la droite ont voté pour le projet de budget alors que son montant n’a pas changé d’un centime !
La même comédie a eu lieu avec le texte dont parle Bové. Certes, le Parlement n’a pas adopté l’amendement demandant le plafonnement des aides à 200 000 euros annuels par exploitation agricole. Mais le Parlement européen avait quand même soutenu un plafonnement à 300 000 euros. Le montant est très insuffisant. Mais il figurait dans le mandat donné aux négociateurs du Parlement. Pourtant, il ne figure plus dans l’accord « négocié » et soumis au vote du Parlement en novembre 2013 ? Pourquoi ? Parce que les négociateurs du Parlement européen l’ont passé par-dessus bord en cours de route. Il en aurait été de même avec un seuil à 200 000 euros et Bové le sait parfaitement. Car l’un des adversaires à ce plafonnement dans les négociations était le ministre français Stéphane Le Foll, membre du gouvernement de Jean-Marc Ayrault auquel participaient aussi deux camarades de José Bové : les ministres d’Europe Ecologie Cécile Duflot et Pascal Canfin.
Mais le plus cocasse n’est pas là. Il est sur le vote que Bové pointe lui-même. Il s’agit très précisément du vote de l’amendement 105 à la « proposition de décision sur l’ouverture et le mandat de négociations interinstitutionnelles » sur les règles relatives aux paiements directs en faveur des agriculteurs au titre de la politique agricole commune. Cet amendement est un amendement du groupe des socialistes et pas des Verts. Il prévoyait un plafonnement des aides à 200 000 euros par exploitation. Le groupe de José Bové, comme le mien, avaient déposé des amendements demandant un plafonnement à 100 000 euros par exploitation. Ils ont été battus nettement par 538 voix contre 113. Voila pour le rapport de force au Parlement européen sur ce sujet. Restait donc l’amendement a minima du groupe socialiste. Aujourd’hui Bové se plaint que cet amendement n’ait pas été voté. Pourtant, à l’époque, sur son blog, il le trouvait « insuffisant ». Pourquoi chercher une polémique avec le Front de Gauche qui défendait la même position qu’Europe Ecologie et défendre le PS et ses amendements « insuffisants » ?
Cet amendement a bien été rejeté par deux voix : 334 contre, 332 pour. Bové me reproche mon absence lors de ce vote. Il devrait pourtant savoir que ce jour-là je rencontrais le président de la République de Bolivie Evo Morales, de passage à Paris. José Bové a assisté la veille, mardi 12 mars, à sa conférence à la maison de l’Amérique Latine à Paris. Pour ma part, j’avais rendez-vous pour une audience mercredi 13 mars au matin. Il m’était donc matériellement impossible d’être à Paris avec Evo Morales le matin et à Strasbourg pour les votes au Parlement européen à midi.
José Bové me reproche donc d’avoir rencontré Evo Morales. J’assume. C’était mon devoir de le rencontrer. Nous étions une semaine après la mort d’Hugo Chavez qui a été un grand choc dans toute l’Amérique latine, en particulier pour les gouvernements progressistes. Mon devoir d’homme de gauche était donc d’apporter mon soutien à ces gouvernements et de témoigner mon affection aux camarades de lutte de Chavez parmi lesquels Evo Morales. Mais c’était aussi mon devoir de député européen ! Pourquoi ? Parce que je siège dans la délégation du Parlement européen pour l’Amérique latine !
Avant de m’attaquer sur un vote sans enjeu, Bové ferait mieux de balayer devant sa porte. Et de respecter ses camarades d’hier. Ils sont plus respectables que ses amis d’aujourd’hui ! Les responsables du rejet de l’amendement sont à chercher parmi ceux qui siègent avec Bové. Les 4 nationalistes auraient pu au moins s’abstenir pour faire plaisir à José Bové et ne pas faire obstacle à l’amendement ? Non, ils ont voté contre. S’ils s’étaient abstenus, l’amendement serait passé. En votant contre, c’est eux qui ont fait rejeter l’amendement.
Avant l'élection présidentielle, je m'étais demandé si chaque électeur et chaque électrice voyait au moins une fois, sur un billet, sur un mur, par terre ou n'importe où, les deux mots "vote Mélenchon". Aujourd'hui, je me pose par analogie la même question: chaque personne ayant le droit de vote a-t-elle, une fois au moins,sous les yeux un billet sur lequel est écrit "Vote Front de Gauche"? Pas besoin de papier glacé, n'importe quel petit bout de maculature fait l'affaire. C'est, en matière de communication, le nombre qui fait la différence.
Vu à l'instant la "nouvelle manière" face à Copé. Impressionnant ! En pratiquant ainsi, il y a sans doute beaucoup à gagner chez un grand nombre de gens dont les oreilles se fermaient dès que le ton montait ou que les répliques devenaient trop vives. Quant aux autres, trop peu nombreux, qui n'ont jamais été rebutés par "le bruit et la fureur" ils savent bien que cette forme plus courtoise n'enlève rien à la détermination et la combativité. On peut espérer qu'il sera possible ainsi de faire passer plus de messages, les journalistes cherchant moins la confrontation qui les stimulait tant (même si cette fois-ci l'animatrice a bien tenté à plusieurs reprises de perturber Jean-Luc par ses interventions ironiques).
Perso j'ai toujours aimé le cru et dru de Jean Luc, parce que je parle comme ça, en moins bien quand même, et la plupart des gens que je connais aussi. Par contre j'ai apprécié également l'attitude face à Copé. Et aussi la capacité à élever le débat comme à Médiapart récemment.
@Sophie Clerc102
Partout où je passe, ville et villages, je tombe sur des affiches rouges et vertes, même parfois dans des lieus improbables! Nos militants ne lâchent rien !
Le discours de Jean-Luc ce soir a Toulouse, du grand Mélenchon en direct sur BFM télé.
A Blagnac, de nombreuses affiches votez Mélenchon, c'est vrai plus que d'habitude le Front de gauche Blagnac a bien travaillé.
Bonsoir,
Suite à votre face à face avec M. Copé, il n'a échappé à personne que l'un des principaux objectifs de M. Copé dans ce débat était d'installer dans les esprits l'assimilation du Front de gauche à l'extrême gauche et, dans la foulée, l'équivalence extrême-gauche extrême-droite, hélas efficace car basée sur un principe de symétrie intuitif. Ce qui m'a frappé, c'est que M. Copé se comportait comme si la seule chose importante était de répéter "Le Pen" le plus grand nombre de fois possible, sans se soucier de développer son argumentation. Technique de communication pavlovienne, au fond assez méprisante pour l'auditoire, comme celle, déjà souvent employée contre vous (Cahuzac), qui consiste à vous couper d'un condescendant "soyons sérieux", "la réalité est plus complexe" (qui dispense d'argumenter). J'ai parfois l'impression que vous avez tendance à considérer avec trop de sincérité ce qui n'est qu'un artifice, un chiffon rouge pour vous pousser à la faute, à pêcher par excès de sérieux, si l'on peut dire. Démasquez leur stratégie de comm., vous marquerez des points.
Avec toute ma sympathie pour le difficile combat que vous menez.
La mention des sondages revient dans les commentaires. Le problème est qu'ils sont auto-réalisateurs, ceux qu'ils désignent même faussement gagnants jouissent de l'avantage d'une promesse de victoire, s'augmentant ainsi des voix de ceux qui veulent en être, du côté du vainqueur, quelque soit la valeur de celui-ci et le prix à payer. Sinon les sondages en eux-mêmes sur les scrutins européens sont à prendre plus que jamais avec des pincettes, comme le démontre un article sur le site de l'Observatoire des sondages en quatre points précis.
Jean-Luc, vous voulez nos impressions sur vos derniers débats. Ils sont excellents. Votre ton face à Copé qui ne s'y attendait pas, a dû en étonné plus d'un. Vous l'avez ramener ainsi à l'état de petit mouton, bêlant sans argumenter. Bravo ! C'est cette tactique qu'il vous faut tenir. Elle est gagnante et remarquée. Idem pour votre prestation sur le 12/13 de France 3. C'est le journaliste qui a été ridicule par ses vannes. Quant à la soirée Médiapart, vous l'avez animée avec brio face à Camba qui, se faisant passer pour un homme de gauche, a oublié par qui il a été nommé et surtout à quel poste. Lui aussi s'est fait petit mouton. E. Cosse a dû s'afficher plus à gauche pour combattre Cambadelis et de fait l'a située plus proche de vous que du PS. Mais ne baissez pas la garde. Votre nouvelle approche du débat laisse nos adversaires sans munitions. Continuez !
Bonsoir,
C'est mon premier commentaire sur ce blog que je suis avec intérêt depuis quelques mois. Comme les autres commentateurs, je pense que la nouvelle attitude pourrait porter ses fruits, si tant est qu'on la remarque. On voit ce que l'on veut voir. A ce sujet, si je peux me permettre une critique, je crois qu'à au moins deux reprises vous avez commencé votre réponse aux arguments "économiques" de M. Copé par "Je ne crois pas" (quand il exhibe son graphe sur l'inflation, si mes souvenirs sont bons, et à un autre moment que je ne sais plus situer). Je pense que ces mots vous font du mal. Il y a beaucoup de failles dans son raisonnement, mais ceux (et celles) qui veulent voir en vous un populiste en déconnecté de la réalité ne vont retenir que ces quatre mots et y voir un déni des faits objectifs qui iraient contre votre argumentaire. Car l'idée du petit histogramme, c'est que si l'interprétation est fumeuse, les données sont bien réelles et on les met devant les yeux des téléspectateurs de manière à suggérer que réfuter les thèses de M. Copé, c'est refuser ces faits. Encore une fois, hélas, c'est à vous qu'il incombe d'être pédagogue et irréprochable dans...
Cher M Mélenchon, merci pour ce que vous faites, vous le faites bien. Cependant vos qualités peuvent devenir des défauts. Un Copé ne mérite pas les efforts déployés par vous pour rester pédagogique, comme si vous vouliez convaincre ce scorpion venimeux qui n’avait de cesse de vous faire passer pour un europhobe, en langage subliminal, «la soupe est bonne». Vous lui avait même fait le cadeau de lui parler de votre thèse qui est en fait votre plan d'action. Cet homme politique ne vous arrive pas à la cheville. Il a l’affront de dire qu’il refuse toute alliance avec le FN (alliance électorale) alors que lui et son parti sont en alliance objective avec les idées de l’extrême droite. On n’a pas oublié l’extrême droitisation de la campagne présidentielle Sarkozyste auxquels tout l’UMP et ses leaders ont participé bon gré mal gré. Il est de la responsabilité du PG de ne pas tomber dans le piège europhobe. Le slogan «Pour en finir avec cette Europe» n’est pas le meilleur moyen d’y parvenir (post scriptum : j’en ai pourtant déjà collé quelques unes des affiches avec ledit slogan).
@Républicain 93
Je suis assez d'accord avec vous. Je pense qu'au delà de l'argumentation bien rodée de M. Mélenchon, il faut être très vigilant sur leur manière de communiquer, qui s'est traduite avec M. Copé par la répétition d'amalgames brouilleurs de pistes. Et là je m'adresse à vous, M. Mélenchon. Il ne faut pas laisser ces idées erronées s'installer tranquillement dans la tête de l'auditeur, qui, s'il ne connait pas vos positions, peut très facilement se faire berner. Je ne suis pas un communicant, donc je ne saurais donner la forme à prendre dans ces situations. Peut-être simplement demander un développement à l'adversaire, pour ensuite mieux le contredire? Votre argumentation est solide, et je suis presque sûr qu'il vous serait possible aussi bien de démonter les fausses affirmations que d'exposer votre thèse, laissant votre interlocuteur embêté que l'esbroufe ne fonctionne pas. Vous nous rendez fiers d'appartenir à cette patrie qu'est la France, pays où l'humain peut encore avoir de la dignité et de l'espoir, entre autre grâce à ses portes drapeaux dont vous faites partie. Merci, et ne lâchez surtout pas.
... et ce que vous pensez de ma manière de mener mes émissions télévisées ces temps-ci.
Cher Jean-Luc Mélenchon, j'en pense d'autant plus de bien que je viens de visionner l'affligeante prestation de P. Le Hyaric sur France 3 ! Ce monsieur, supposé représenter le Front de Gauche, n'a pas su faire jaillir une seule seconde de flamme, de souffle de ses ternes interventions, assurant une sorte de service minimum platement réformiste, incapable de se démarquer de la troupe européiste qui l'entourait. Comment, face à un tel enjeu, le Front de Gauche peut-il se faire représenter lors d'un débat télévisé par un aussi piètre figurant. ? Rendez-nous le "bruit et la fureur" et surtout conservez votre incomparable sens de l'argumentation. Il va vous falloir ramez bien fort pour nous faire oublier la pitoyable image laissée hier soir par le camarade Le Hyaric. Plus que jamais à vos côtés !
Trés beau meeting hier à Toulouse et harmonie retrouvée au sein du Front de Gauche, c'était bien. Dommage que je n'ai pas su qu'il y avait retransmission en direct sur BFM TV, j'en aurais parlé autour de moi. Vous remarquerez que c'est le Front de Gauche qui mène la campagne, les autres reprennent nos messages et nos sujets, l'austérité, le grand marché transatlantique par ex, même le FN mène campagne à gauche, ne parlons pas du PS et de l'UMP qui semblent ne pas être au pouvoir. Le débat commence à monter, dommage que la campagne soit si courte. Ils ont tout fait pour étouffer le débat et y sont presque arrivés.
Quel meeting hier soir à Toulouse ! Une forme exceptionnelle de notre tribun JL Mélenchon. Quel plaisir d'entendre ses discours d'une limpidité, d'une culture, d’un humanisme hors du commun avec même des intonations "gaulliennes". Du très grand JL Mélenchon. Je n'ai manqué aucun de ses meetings toulousain et celui là fait parti des meilleurs. Et que la police ne vienne pas nous dire qu'il y avait 30 personnes. J'ai les photos de la salle Mermoz pleine à craquer. Des gens debout partout y compris dans sur les côtés. Des chaises ont même étaient rajoutées jusqu'au fond des stands. Jamais la salle Mermoz n'a été aussi complète. Superbe soirée et j'espère que BFM a bien montré la foule.
Après Syriza ce sera nous. On ne lâche rien surtout que JL Mélenchon à en deux phrases refait une unité vibrante.
Je rejoins l'analyse de Michel Matain sur la nécessité de ne pas déserter. Cependant, un débat télévisé est un amuse-bouche électoral permettant d'introduire à l'idéologie prônée par le parti. Et avoir des lacunes oratoires dans ces circonstances n'est pas de bonne augure pour amener l'auditeur à aller plus loin. J'ai vu le débat de Raquel Garrido dans Mots Croisés, qui était délicieux. C'est dommage qu'elle ne soit pas tête de liste du coup. C'est de l'esthétique sans réelle importance dans le fond, mais le Français contemporain est sensible à ça. Le succès de Mélenchon est passé par sa rhétorique. Par contre, il faut faire attention. Amard, sur France 3, a fait une erreur logique avec laquelle l'ensemble du programme du FdG ne fonctionne plus : l'emprunt direct à taux 0 à la BCE comme source de financement, qu'il n'a pas su restituer. Pourtant c'est fondamental. Les gens en savent trop peu là dessus. J'ai appris l'existence ce mécanisme en cours d'économie en Bac+3 ingénieur. C'est dire si peu de gens sont au courant. Mais le reste était très acceptable sur le fond. Peut-être n'a-t-il pas fait attention, le stresse? J'espère juste que ça n'est pas une...
Pour ceux qui ne peuvent se déplacer lors des meetings, il y a une immense frustration de ne pas en retrouver la trace dans la vidéothèque. Dommage que je n'ai su que celui de Toulouse était retransmis.
D'accord pour dire, que le débat avec Copé a pu laisser sur leur faim tous ceux qui soufflent sur les braises pour vous provoquer. Ce calme et cette maîtrise sont la bonne manière de se faire respecter, même si je pense que "le bruit et la fureur" avaient été nécessaires au début pour se faire entendre.
Je voudrais revenir sur le goût amer que m'a laissé le débat d'hier soir sur Fr3. Ordre de paroles, connivence des "journaleux" avec tous, sauf avec vous, sourires narquois, ironiques lors de certains de vos propos. Tout a été fait pour que nos idées n'aient pas été mises en avant, qu'elles se noient dans un flot assez glauque, et qu'elles ne puissent se poser comme singulières et originales. Vous avez vu comment tous semblaient être contre ce GMT, comment MAM s'est appropriée l'usage de la mer, comment Alliot se faisait défenseur des pauvres. J'ai eu mal, mal pour vous, mal pour nous. Notre force a été diluée dans des propos de faux semblants. C'était...
J'ai voté Simonnet dans les municipales. Je vois Simonnet et Brossat soutenir le FdG ensemble dans ces élections, mais je n'y crois pas, je ne crois pas à ce FdG là. Jusqu'à aujourd'hui j'avais l'intention de voter le FdG, mais là je ne peux plus. Je vois bien que la logique "dites à tout le monde que les sondages sont truqués, dites à tout le monde que le FdG a résolu ses problèmes depuis les municipales" règne, mais même si je reconnais que les sondages ne sont pas à prendre comme des résultats électoraux, je reconnais aussi que le FdG fait pire dans les sondages que la gauche ailleurs, dans des autres pays. Certes, le FdG a bouclé ses listes, c'est la campagne et il n'y a que le score qui compte, donc "il faut fermer les yeux", mais je trouve que le FdG est malade et que ça se ressent malgré tout. Le pire c'est un score à deux chiffres (ce qui peut bien arriver avec la bonne campagne de Mélenchon), ça risque de faire taire les voix critiques aussi après les élections, même si 10% est loin de satisfaisant. Le commentaire 120 à 9h02 est un exemple de ce qui ne me donne pas envie de voter pour le FdG, mettant d'anticommunisme là où il n'y a pas, etc.
A Nyons (26) le 19/05, les affiches n'étaient toujours pas collées sur les panneaux officiels. Seul le FdG a distribué des tracts sur le marché, mais les gens sont demandeurs d'infos à force de nous voir et nous avons eu deux articles dans la presse locale sur le GMT avec des retours de personnes qui découvrent et vont voter FdG. Tout compte !
Puisque vous demandez notre avis, bravo pour votre attitude face à Copé. La journaliste s'est discréditée. Votre attitude est la bonne, vous êtes excellent quand vous ouvrez des perspectives car tout le monde sait que la "soupe économique" servie par UMP/PS a un sale goût pour la majorité des citoyens.
Quant au 22, nous ne pourrons pas suivre le débat télévisé, c'est le dernier meeting de la campagne avec Eric Coquerel à Valence (20H Maison des Syndicats). Tous nos vœux pour trouver l'énergie et l'attitude juste dans ce dernier débat. Merci, Jean-Luc.
C'est dingue. Je vois qu'il y avait un grand meeting hier à Toulouse. Pourtant d'après les infos de France Inter, c'est Le Pen qui a fait un grand meeting hier. Je suis vraiment persuadée que plus nous avons raison, plus ils nous balancent de la Le Pen. Plus Jean-Luc se fatigue, plus ils le phagocytent. C'est infernal. Ils jouent avec les allumettes juste pour nous faire obstacle. La seule chose qu'on peut se dire c'est qu'on injecte le meilleur de l'humain dans le débat qui sinon serait complètement glauque et sans espoir. C'est nous le moteur, mais c'est vraiment un boulot de galérien payé d'ingratitude.
C'est parfait comme attitude, très bon face à Copé et sur Médiapart excellent, mais le meilleur de vous est en meeting chez vous avec les vôtres, tout le monde n'en profite pas c'est dommage, sur Nyons nous avons édité un tract de pub pour nos médias "le désintox du front de gauche" numéro 1 est né, et devra sortir en fonction de l'actu, comme beaucoup d'infos doivent circuler en quinzaine cela devrait rouler. Merci de prendre soin de vos militants car ce n'est pas de tout repos actuellement, j'aime pas que l'on vous traite de facho en me renvoyant nos tracts, à cause de l'histoire des journalistes du Monde, pas cool, le matraquage pour le FN par les médias pourri un peu plus l'espoir que nous portons, il faudrait leur dire haut et fort que la fille Le Pen est une délinquante pas vous. Finalement vous êtes vraiment trop gentil ! Merci pour votre campagne votre énergie malgré la grippe et pour la suite je fais confiance.
Comme Michel E, je doute de la lisibilité ou de la cohérence apparente du FdG. Malgré le talent de Jean-Luc, les manoeuvres de l'appareil PC vont laisser des traces. J'ai reçu les professions de foi ce matin et je trouve que la notre n'est pas très percutante. Je pense que nouvelle donne va nous tailler des croupières chez les classes moyennes. Espérons qu'ils rejoignent la GUE comme me l'a laissé entendre Susan Georges lors d'une conférence à Angers sur le TAFTA. Le futur "front du peuple" ou quel que soit son nom doit changer d'ossature pour espérer décoller. Si nous avons à construire l'alternative à gauche sur les cendres du PS il faudra envisager de convaincre son électorat qui ne goute pas forcément la rhétorique un peu caricaturale du PC. Si Grenoble est un laboratoire, le centre de gravité doit forcément bouger !
Commentaire sur 3 debats vus (Mediapart, JF.Copé et FR3-Aquitaine) en toute simplicité de spectateur internet et à votre suggestion.
La meilleure impression vient du débat Acquitain (bien dirigé par les 2 journalistes (rare)). A transparue votre meilleure connaissance du dossier Europe en regard des généralités que les autres interlocuteurs avançaient (excepté J.Bové qui fut pertinent et efficace). Ses arguments complétaient les votres et réciproquement (intéressant). Le retour au sens des questions concrètes à se poser et à décider m'est apparu convaincant. Le rappel des votes passés a dévoilé les non-dits UMP et PS. Ne jamais avoir coupé les autres (mais ce fut une règle de ce débat) a été excellent. Sur les deux autres débats, si l'effort pour imprimer une attitude de maîtrise tranquille a été évident et parfait (avoir laissé la piètre journaleuse a sa place. Ne plus relever les insinuations/interruptions malveillantes est toujours positif.), vous sembliez parfois trop "révérencieux" vis à vis de vos interlocuteurs, de fieffés "bonimenteurs". Bref, l'attitude intransigeante, précise, concrète, calme et déterminée d'Aquitaine m'a semblé être enfin...
Votre intervention au débat du sud-ouest était très bien menée, tous n'ont fait qu'esquiver, et personne n'a justifié sa soudaine prise de conscience du grand marché transatlantique. Mais ce qui fut le plus frappant, c'est la différence de tonalité de votre conclusion. Là où d'autres parlent de mesurettes, de technique, de non cumul des mandats... Vous nous parlez du fond, de projet civilisationnel. Des véritables enjeux. Je pense que le message est bien passé : vous êtes le seul candidat fiable pour nous protéger. J'espère juste que les gens en prendront conscience, le plus tôt sera le mieux, pour tous.
Un peu tard sans doute dans cette campagne, pardon, mais j'en suis à me dire si l'on demande toujours à des déjà convaincus ce qu'ils pensent des prestations de Jean-Luc Mélenchon et de comment ils pensent qu'il faudrait présenter les choses, on n'aura que les réponses filtrées, conditionnées par les jugements des mêmes qui ne sont pas ceux des autres qui "manquent à l'appel" du vote. Il faudrait les interroger, eux, ce qui n'aiment pas, qui ne sont pas convaincus, qui sont gênés par quelque chose pour aller jusqu'à voter Front de Gauche.
L'entretien avec JL Mélenchon dans l'huma du mardi 20 mai intitulé: Crise en Europe: une sortie par le haut c'est nous! devrait être lu par celles et ceux qui doutent ou bien qui ne croient pas à ce FdG là.
Les nombreux commentaires sur les efforts de Jean-Luc pour paraitre plus maitre de soi me font craindre de nous retrouver un jour avec un Mélenchon qui ne serait plus lui même. Comme il l'a dit lui même "ne me demandez pas de ne pas faire du Mélenchon". Finalement, ce sont ses prestations comme à Toulouse, qui donnent la véritable image de ce que nous pouvons espérer ! Les coups dans le dos des chiens de garde ne font plus le poids face à ce qu'il ose dire avec panache. Alors avançons avec "l'humain d'abord" tel qu'il l'exprime et oublions les clébards du capital. Ce ne sont pas leurs coups de dents qui feront voter pour le FdG, mais bien la force de nos aspirations !
@ 119 Michel E.
Je crois que l'enjeu de cette élection nous commande de dépasser les divergences qui ont pu apparaitre lors des municipales. Je crois que je n'ai jamais dit sur ce blog que j'ai activement fait campagne pour F.Hollande à compter du jour ou il déclaré sa candidature à la primaire. J'aurais pu être cloué au pilori par mes camarades du Front de gauche car finalement je faisais campagne contre JL Mélenchon. Et bien il n'en a rien été et ils m'ont proposé d'être candidat sur la liste Front de gauche à la municipale. J'ai accepté et nous avons fait campagne ensemble. Aujourd'hui je fais campagne pour la liste FdG de ma circonscription. Merci à ceux qui ont trouvé suffisamment de motifs d'ouvrir leur porte plutôt que de me jeter à la figure mes soutiens passés. Réfléchissez, ne ratez pas ce grand moment pour notre peuple, pour ceux qui souffrent dans la pauvreté. Ils attendent de nous que nous soyons plus forts que nos divergences. Le Peuple grec nous ouvre la route en plaçant son Front de gauche en tête des élections locales. Le 25 Mai nous avons rendez-vous avec l'histoire, mon amie. Faites comme Danièle Simonnet, ne lâchez rien mais voyez l'essentiel.
Aller, un peu de calme, il faut impérativement envoyer le maximum d'élus du FdG car tout représentant FdG dans des positions éligibles est valable même si lors d’interventions ils peuvent ne pas être dans un bon jour. P. Le Hyaric est un élu valable mais tout le monde n'a pas la qualité d'un JL Mélenchon face aux "meutes" des chiens de garde. Mais sur les dossiers et dans leur sphère politique ils sont valables. Voter pour une autre liste c'est affaiblir le groupe du GUE et donc donner caution à ce libéral "Shulss junckérisé" au lieu d'avoir toutes les chances de mettre des voix sur le candidat GUE Tsipras. Oui, il y a des faiblesses dans tous les groupes et aussi dans le nôtre. Rappelons-nous des municipales où tout le monde nous prédisait l’explosion du FdG. Et bien non, nous sommes toujours là et plus fort que jamais.
Je dis aux eurosceptiques, écoutez le discours de JL Mélenchon de Toulouse et vous verrez notre fabuleuse force unitaire qui nous positionnera derrière Syriza et nous serons dans peu de temps la force progressiste humaniste qui va changer d'abord la France, l'Europe et son Universalité pourquoi pas le...
Je ne jetterai(s) pas la pierre à Bové. L’histoire de la Résistance donne à réfléchir, notamment la collaboration fraternelle entre la gauche et l’extrême-droite. « tu te rends compte il croit que Dreyfus est innocent ! » dit le jeune Daniel Cordier alias Caracalla à son ami après avoir été pris au service de Jean Moulin. Comment ont-ils fait ?
Et si la rencontre sur des sujets majeurs au sein du parlement européen avait à voir avec cet état d’esprit. Il faudra bien envisager avant d’y être obligé de voir comment intégrer l’extrême-droite en gros les anticapitalistes. Pour le reste on s’écharpera au plan national. Les anciens frères d’armes s’écharpèrent bien en interne notamment du temps de l’OAS nous on s’en tiendra aux joutes électorales.
Non, Je ne jetterai(s) pas la pierre à Bové (j’hésite sur le mode à employer car je médite encore).
Merci de nous demander notre avis sur vos derniers débats télévisés. C'est un sujet dont ma famille proche et mes amis sympathisants me parlent assez souvent. Comme vous avez la chance d'avoir beaucoup d'esprit, de sens de la répartie et une culture gigantesque, je pense que certains de ces pseudo-journalistes seraient certainement plus désarçonnés par ces armes (qu'ils ne possèdent souvent pas), que par de l'"agressivité"" qu'ils espèrent de vous, pour faire du buz et vous tacler avec jubilation.
J'ai bien apprécié votre débat avec JF Copé. Votre pensée passait plus lisiblement et j'étais moins épuisée que d'habitude à la fin de l'émission.
P.S. :A mon avis, l'émission a placé volontairement, assises derrière vous, des personnes visiblement pas de votre bord (encore une façon de vous nuire, mine de rien).
Merci M. Mélenchon, courage et prenez soin de vous.
@MsMichel 130
Je ne vois pas pourquoi on serait obligés d'intégrer l'extreme droite et depuis quand ils sont anticapitalistes ?! Quand au rapport avec José Bové ?
Le "président" de l'Ukraine demande l'interdiction du PC. Aucune réaction de la part de nos media ni même des cadres du PCF.
Le communiqué de Mr Mélenchon en haut a gauche de ce blog m'indigne autant que lui. En marge d'un meeting de sa digne héritière pour les Européennes, cet affreux personnage que je ne nommerai pas par crainte de salir mon clavier, tient des propos indignes sur un virus qui est peut être incontrôlable pour les humains. Honte a lui ! Quoique voici un demi siècle que nous subissons ses ignobles propos, et on dit que ces gens là ont la côte pour ces élections en particulier. Désespérant !
@ 104 rayana
" Nos militants ne lâchent rien !"
Nous ne lâchons rien et en plus on progresse. Participant en non encarté avec des militants communistes dans cette campagne, j'atteste que les cocos du coin (dans le 06) jouent le jeu à fond. Ils ne rechignent pas à la besogne, des km arpentés pour bourrer les boites à lettres du tract Front de gauche. Les militants, des syndicalistes, des élus locaux, non encartés, appellent à voter et à faire voter Front de gauche. Pour ce qui est du comportement de notre Leader Jean-Luc, il y a quelques temps déja que nous voyons poindre un changement. Le débat avec Copé en témoigne. Jean-Luc, ne change pas, il est lui même, même si le langage est moins dru, il est toujours aussi percutant.
salut camarades!
Le meeting de Toulouse ici
Hasta la Victoria Siempre
@119 helène lacheret
Chez nous une petite ville du 42 sur 10 panneaux une seule affiche collée, celle du FdG.
L'humour d'abord, mêlé à une retenue qui donne effectivement de la profondeur à vos propos. Et la reprise en main des propositions envers et contre tous au milieu des tentatives de déstabilisation, tout ceci me semble bien plus productif que le "parler cru et dru" qui ne peut que vous tenir isolé, les Français sont ainsi faits que la fougue et l'outrance, même au service d'une noble cause, les heurtent, d'autant que d'une oreille peu consciente, ils enregistrent d'abord les commentaires en boucles des médiacrates à ce sujet. A mon avis, sans renier sa nature, c'est avec une telle posture que s'impose la vision d'un homme d'Etat à travers les travers du petit écran...
@Jean Luc
Le ton est devenu beaucoup plus pédagogique et j'ai fortement apprécié votre commentaire et la démonstration qui a suivi sur la proximité entre UMP et PS. Oui le 25 Mai voter L'un de ces 2 partis ou le Centre n'a absolument aucun intérêt à partir du moment ou il y a déjà accord sur un candidat commun à la présidence de la commission. Face à l'argument de Copé et l'inflation des 30 glorieuses vous auriez tout simplement pu lui répondre qu'en parallèle il y avait une augmentation des salaires. A voir ou à lire Robert Reich sur le sujet. Mais bon sur l'instant j'imagine que tous les arguments doivent se bousculer, je n'envie pas votre place car cela doit être un exercice difficile, voir brutal, que ces interviews et débats télévisés.
J'en profite aussi pour attirer l'attention sur les performances de Raquel Garrido qui réalise une excellente campagne.
Bon courage à vous et encore Merci.
La remarque de JMLP est nulle. L'armée française massacre au Mali, pas avec des mots mais avec des balles. Et pas seulement des "terroristes". L'armée française a massacré en Lybie, avec des balles aussi. Même si je le déteste je préfère encore une remarque raciste qu'un massacre "humanitaire".
On trouve sur cette page une comparaison commentée entre les versions "avant/après" de la proposition de résolution présentée par les députés du FdG et débattue demain à l'Assemblée. Elle permet de constater ce que le PS ne tient pas à dire (ou tient à ne pas dire) sur le sujet.
Cher Jean Luc,
J'ai regardé ton discours de Toulouse, et une question lancinante n'a cessé de me harceler. Cette question est la suivante. Pourquoi n'avoir tenu un tel discours que si tard dans la campagne ? Je regarde la qualité du discours, des propos, et je me dis que si tu avais pu fournir ses réponses sur tous les plateaux télé ou tu as été invité au lieu de prendre les journalistes à partie ou d'essayer de leur faire admettre, je pense que nous serions assuré d'une magnifique victoire dimanche. Tu n'es jamais aussi bon que lorsque tu es sincère, les 5 dernières minutes sont d'ailleurs le sommet. Je pense que c'est la voie à suivre, opposer l'humain à toutes leurs questions idéologique. Au lieu de leur rentrer dedans renvoie leur l'inhumanité de leurs idées. Fait vibrer le coeur des électeurs et nos idées progresserons. Dépasse le "Mélenchon guerrier" et embrasse le "Mélenchon" qui fend l'armure qui parle avec le coeur. Quand aux questions idiotes il faut répondre de manière simple comme sur LCP "Non" ou "Oui" car leurs questions ne valent pas plus.
C'est bien de travailler en équipe dont il s'agit. Nous avons tous nos réactions à un moment donné. Mais lorsqu'il s'agit de voter, alors c'est le Front de gauche. Tant que personne n'a réussi à le faire disparaître. Et ce n'est pas le cas pour le moment. Ceux qui préfèrent bouder dans leur coin font une erreur de compréhension. Pour le moins. La susceptibilité est une chose égocentrique, stérile et sans avenir. Le Front de Gauche résiste toujours. Merci de lui reconnaître cette qualité. Et de le soutenir quelles que soient ses difficultés en chemin. Fraternellement.
mille fois merci pour avoir mis en ligne ce beau discours tenu à Toulouse, le plus beau, le plus touchant, le plus convainquant de tous ceux qu'il a. Merci de m'avoir permis de le re-écouter, car j'étais présent à ce meeting, dans cette grande salle comble. Merci pour l'opportunité ainsi donnée de le faire circuler sur la toile pour qu'il puisse bénéficier d'une audience que les médias dominants lui refusent.
Je viens d'écouter ce superbe discours de Toulouse. Merci, mille fois merci. Vous avez bien fait (vers la 30ème mn) de régler son compte à José Bové l'hypocrite. Et en effet s'il a changé de bord, en votant il l'a prouvé, qu'il le dise. Et maintenant il retourne une nouvelle fois sa veste (voir le débat FR3 Sud-Ouest). Ce n'est pas possible des hommes pareils. Vergogna !
Puisque Jean-Luc Mélenchon demande des avis. C'est opportun de critiquer J. Bové, adversaire à une élection ! Mais j’attends un débat de fond sur la convergence qui s’impose entre deux hommes battants que vous êtes, issus de mouvements philosophiques différents.St Just, Marx, Jaurès, socialisme pour l’un, et pour l’autre Gandhi, L. del Vasto, H D Thoreau, non violence, et désobéissance civile. Vous ne pouviez guère avoir jusqu’ici la même conception sur la forme du travail comme député européen. Toi tu guides vers des changements politiques généraux et Bové se bat plus au quotidien sur la question en apparence politiquement neutre des normes, par lesquelles on a arraché violemment en 30 ans les gens aux formes traditionnelles de la vie simple. Par le prétexte de l’hygiène, de la sécurité, etc. on rendaient caduques le petit commerce, la petite agriculture, la petite entreprise. Vous aviez raison tous les deux. Mais maintenant que les communistes aussi se reconnaissent anti-productivistes, que certains chez nous prônent la «sobriété heureuse» vous allez pouvoir ensemble lever les différends qui tiennent aux histoires et aux formations. La réalité l’impose.
Cher Jean-Luc, dans ma nuit personnelle et humaine, merci pour tes inlassables discours qui me donnent un horizon. Tu fais de la très belle, de la très vraie poétique, de la politique.
Mr Mélenchon, je pense que le "problème" du ton touche à une question fondamentale, et finalement peu abordée, c'est celle du projet que propose le PG et du temps que celui-ci nécessite.
L'éco-socialisme n'est rien de moins qu'un changement radical de paradigme. il suffit de lire Karl Popper pour savoir qu'un tel changement prend du temps. Lorsque un scientifique fait une expérience et que celle-ci ne fonctionne pas, il remet en question sa méthode, non pas son paradigme. Et lorsqu'un scientifique propose un nouveau paradigme, il prend beaucoup de temps à être entendu. Il en va de même, je crois, en politique.
Il me semble dès lors que le "parlé dru et cru" ne peut être qu'un échec. Face à l'insécurité provoqué par le paradigme chancelant du capitalisme, le retour à un ancien paradigme rassurant (même s'il est illusoire) sera plus facilement entendu, d'où le succès du FN. La seule voie me paraît celle de la pédagogie, que vous mettez régulièrement en avant. Mais la pédagogie s'inscrit dans un temps long, inévitablement. Je souscris à ce que d'autres ont dit, à savoir que c'est dans vos discours comme celui de Toulouse que vous êtes le meilleur.
Merci pour ce...
Toulouse, très grand discours, très stimulant. Discours rassembleur, galvanisant, mettant bien l'accent sur l'enjeu, colossal (Marché transatlantique, choix de société de compétitivité ou humaniste, de solidarité) de ces prochaines élections européennes. Bien sûr que oui, et il est important de le dire, aussi bien aux militants et sympathisants et électeurs potentiels, mais aussi aux élus socialistes (élus avec les voix du FdG) l'enjeu de ces prochaines élections européennes (GMT) est un choix de civilisation.
Merci à Jean-Luc, pour ce brillant mandat de Député européen. Merci à Jean-Luc, merci à ses partenaires, ses collaborateurs, pour tout cet intense travail. Merci à Jean-Luc d'avoir allumé le feu, ravivé, propagé cette flamme humaniste, solidaire, qui couve en chacun de nous. Bon courage, encore et encore. Vive la 6ème République!
Pour moi je ne peux qu'être réjoui des positions claires du Front de Gauche et surtout de sa constance face aux éventuelles décisions d'une Europe ultra libérale. Je pense que c'est comme cela que nous continuerons à avancer et à gagner du terrain dans l'opinion et voir certains partis ou groupes nous rejoindre. La route est longue.
Fraternellement
A propos du GMT, ici une conférence où tout est dit...
Bon courage à tous.
Après réflexion, je pense que le mieux, pour ceux qui comme moi sont sceptiques vis-à-vis du PCF, c'est de voter FdG là où la tête de liste n'est pas PCF. Vivant en Ile de France je ne vote donc pas, mais j'aurais voté si la tête de liste n'avait pas été un candidat PCF. Ma motivation: il me semble que, pour l'avenir du FdG, il est important d'avoir de meilleurs scores là où il n'y a pas de tête de liste PCF. Peut-être ça aurait comme effet qu'on en tire enfin des leçons. Le FdG fait mieux sans PCF qu'avec (il suffit de voir les résultats des dernières élections), le PCF a avec sa configuration actuelle un effet soustractif et non additionnel.