19mai 14
Je pose mon sac juste un jour et demi à Paris avant de faire la dernière semaine de campagne. C’est la plus dangereuse. C’est celle des maxi boules puantes comme j’ai pu m’en rendre compte à la présidentielle. Peu importe, il faut marcher droit notre chemin. En relisant ce blog je réalise que mon précédent post aura tantôt une semaine. Je croyais quatre jours en y pensant et un mois en lisant. Quelle drôle d’ambiance politique. A six jours des élections européennes, le président de la République n’a toujours pas dit un mot public sur l’enjeu du Grand Marché Transatlantique pour la France. Ni sur l’élection européenne pour la France. Mais il amplement amusé la galerie avec son bricolage des régions et départements ! Pendant la bataille, il joue au Lego institutionnel !
Je n’écris que pour aider votre campagne personnelle. Dans ce post, j’ai pris le temps de rassembler des arguments à propos du Grand Marché Transatlantique puisque, enfin, le thème perce. Puis je viens de nouveau sur Alstom. Cette reconstruction de mon argumentaire, pour être honnête, est surtout à usage de campagne. Ordonner ses arguments par écrit permet de lâcher ensuite ses feuilles pendant les discours et les face-à-face médiatisés. Rude discipline. Je pense vous aider à mener campagne d’argumentation en faisant ce travail plutôt qu’a raconter mes impressions par monts et par vaux, quoi qu’elles m’obsèdent souvent plusieurs jours après que je les ai reçues. Ici, je ne dirais donc qu’un mot de la campagne que je vis sur le terrain. J’avoue que les jours et les lieux se mélangent un peu dans mon esprit. Mais la série des rendez-vous, que ce soit dans ma circonscription, Ondres et Bordeaux, ou bien dans celles où m’ont reçu Eric Coquerel, à Grenoble (grand Sud-Est), Corinne Morel Darleux à Clermont-Ferrand (Centre) ou Gabriel Amard à Nancy (grand Est) est sans équivoque : les nôtres sont là, ils se déplacent en nombre, ils sont enthousiastes. Savoir si c’est une force électorale, c’est une autre affaire, bien sûr. Mais c’est sans aucun doute une force civique consciente en croissance. Dans notre stratégie, rien n’est meilleur ! Rappelons-nous l’objectif : non pas construire un parti révolutionnaire mais un peuple qui le soit. Partout, les salles ont débordé de monde. Nous sommes les seuls dans ce cas. Nos rassemblements massifs attestent de la permanence de la force que nous construisons et de son ancrage. Je n’en dis rien de plus. Je verrai dans vos commentaires ce que vous avez pensé de tout ça quand vous y avez participé, et ce que vous pensez de ma manière de mener mes émissions télévisées ces temps-ci. Je le rappelle, ce blog est une de mes principales antennes pour capter le pays, vos humeurs et arguments. Je vous retrouve ici en fin de semaine.
Vivent les poulets !
Enfin ! On n’y croyait plus ! Après six ans de lutte dans un silence assourdissant, les médias découvrent enfin le projet de Grand Marché Transatlantique, marché unique entre l’Union européenne et les Etats-Unis d’Amérique. Mieux vaut tard que jamais ! Nous avons fini par percer le mur du silence. C’est une nouvelle leçon sur le fonctionnement du système médiatique. En parler dans des discours, éditer un livre, imprimer 80 000 brochures, distribuer plus de 4 millions de tract sur le sujet n’affectaient pas les médiacrates. Même la une de « Marianne » ne leur en toucha une sans faire bouger l’autre, selon le mot de Chirac. Pour que l’on en parle, il aura fallu faire du spectacle. Passionnante leçon de chose. Merci, donc, à « la brigade des poulets anti-GMT » et aux camarades qui se sont déguisés en poulets ! Depuis, le panurgisme médiatique fait son œuvre : la une du Monde mercredi, celle du Parisien vendredi, etc. On ne s’en plaint pas. Pourtant, ce projet ne date pas d’hier !
La Commission européenne défend l’idée d’un « Nouveau Marché transatlantique » depuis 1998. Pendant quinze ans, le projet a avancé en secret à coup de sommets entre l’Union européenne et les Etats-Unis d’Amérique et de résolutions ou déclarations du Parlement européen. En 2009, j’étais le premier et le seul candidat à faire campagne contre ce projet au point de le faire figurer dans ma profession de foi envoyée à tous les électeurs du Sud Ouest. Depuis 2013, tout s’est accéléré. Le 1er février 2013, la chancelière allemande Angela Merkel a relancé le projet en demandant d’« avancer dans les négociations sur un accord de libre-échange entre l’UE et les États-Unis ». Le 12 février, le président étatsunien Barack Obama lui a répondu favorablement dans son discours sur l’Etat de l’Union. Dès le lendemain, les Etats-Unis et l’Union européenne annonçaient « initier les procédures internes [à l’UE et aux USA] nécessaires au lancement des négociations » en vue d’établir un grand marché unique entre les deux rives de l’Atlantique, dans une déclaration commune de Barack Obama et du président de la Commission européenne Jose Manuel Barroso et du président du Conseil européen Herman Van Rompuy.
Ce projet avance dans l’opacité la plus totale. Le 14 juin 2013, le Conseil des chefs d’Etats et de gouvernement et les ministres du Commerce extérieur des 28 pays de l’Union européenne ont donné un mandat à la Commission européenne pour négocier avec les Etats-Unis. Ce mandat a donc été accepté par François Hollande et son gouvernement. Ce mandat est secret. Les députés européens n’y ont jamais eu accès. Le Parlement européen a été tenu à l’écart. Il s’est seulement prononcé, le 23 mai 2013, sur une résolution sans valeur sur ce qui devrait être négocié. Mais le Parlement n’a jamais voté sur le mandat lui-même ! Et celui-ci est toujours confidentiel. Officiellement, pour ne pas que l’Union européenne donne ses positions aux Etats-Unis. Pourtant, les Etats-Unis connaissent sûrement le contenu du mandat puisqu’ils ont espionné la Commission, les Etats et plusieurs grandes entreprises européennes.
Ce projet est un grand danger. Un danger géopolitique d’abord. Il vise à arrimer un peu plus l’Europe aux Etats-Unis d’Amérique. C’est une sorte d’OTAN de l’économie pour renforcer le « bloc occidental » face à la Russie ou à la Chine. Mais c’est surtout un danger social et écologique. En effet, ce projet vise à construire un grand marché unique. Pour cela, il prévoit se supprimer les droits de douanes, quotas et autres protections contre les marchandises étatsuniennes. Mais il vise aussi à supprimer ce que les spécialistes appellent les « barrières non tarifaires ». C’est le plus important. C’est-à-dire à harmoniser les normes écologiques, sociales, sanitaires, techniques entre les Etats-Unis et l’Europe. C’est une bombe à fragmentation : les systèmes d’appellations contrôlées qui protègent les productions locales, les normes d’élevage ou d’abattage des animaux, les conditions d’exploitation des gaz de schiste ou de culture des OGM, tout est menacé ! C’est ainsi que les Etats-uniens qui désinfectent leur poulet à la javel pourrait obtenir le droit de les vendre en Europe où cette pratique est interdite. Voire obtenir la levée de cette interdiction !
Il y a plus dangereux encore. Le mandat donné à la Commission prévoit l’établissement d’un « mécanisme de règlements des différends entre Etats et investisseurs ». Car le Grand Marché Transatlantique vise aussi à libéraliser les investissements et la circulation des capitaux entre les Etats-Unis et l’Europe. Ces « mécanismes », ce sont les fameux « tribunaux d’arbitrages ». Ils ont un but précis : protéger les profits des multinationales contre les réglementations et les décisions des Etats. La logique est simple : les multinationales peuvent attaquer les Etats pour obtenir des dédommagements ou des changements de législation ! Mais ces procès ne se dérouleront pas devant la justice ordinaire des Etats. Ils se dérouleront devant des tribunaux spéciaux, privés : des tribunaux d’arbitrage. C’est là une attaque frontale contre la souveraineté des Etats. C’est tellement vrai que l’Assemblée nationale française avait demandé explicitement le 28 mai « que soit exclu du mandat le recours à un mécanisme spécifique de règlement des différends entre les investisseurs et les États pour préserver le droit souverain des États ». Pourtant, François Hollande a accepté que ce point figure dans le mandat de négociation de la Commission européenne ! La Commission a même lancé une consultation publique en ligne sur le sujet le 6 avril 2014. Officiellement, cette consultation est ouverte à tous mais dans les faits, on ne peut participer que pour « améliorer le système d’arbitrage », pas pour dire qu’on est contre ! Grosse ficelle, grosse arnaque, cruelle moquerie qui rend enragé dès qu’on découvre le pot aux roses de cette prétendue « consultation ».
Ce traité est l’un des principaux enjeux des élections européennes du 25 mai prochain. En effet, le Parlement européen aura le devoir d’approuver ou de rejeter ce marché unique. Chaque député compte dans un sens ou dans l’autre ! C’est la seule garantie que les peuples ont de pouvoir donner leur avis. En effet, aujourd’hui, on ne sait pas si les Parlements nationaux auront à ratifier eux aussi cet accord. C’est possible. Cela dépendra du contenu exact de l’accord à la fin de la négociation. Mais la Commission européenne fait tout pour l’empêcher. Selon le journal allemand Suddeutsche Zeitung du 29 avril, le Commissaire européen chargé de la négociation, Karel de Gucht, veut saisir la Cour de Justice de l’Union européenne pour empêcher les parlements nationaux de se prononcer ! Même pendant les élections, les mauvais coups continuent !
Une éléction référendum sur le GMT (TAFTA)
Les élections européennes sont donc une sorte de référendum pour ou contre le GMT. Ceux qui sont pour le bœuf aux hormones et le poulet à la javel peuvent voter UDI, PS ou UMP. Ceux qui sont contre peuvent voter « non ». Mais cette fois-ci, à la différence d’un référendum classique, vous pouvez choisir votre « non ». Le Front de Gauche porte depuis l’origine le « non de gauche » au Grand Marché Transatlantique. Nous sommes d’ailleurs les opposants les plus sérieux et les plus constants. En quelque sorte, nous sommes l’assurance tout risque contre le Grand Marché Transatlantique.
Les autres opposants à ce projet sont en fait des opposants plus récents et plus flottants. Ils sont devenus opposants au projet au fur et à mesure que les élections se rapprochaient ou que les médias commençaient à tendre l’oreille. La plus hypocrite est évidemment Madame Le Pen. Elle prétend aujourd’hui lutter contre le GMT. Pourtant, elle et son parti font tout l’inverse. En 2008, Madame Le Pen a voté au Parlement européen pour un amendement qui demande un « calendrier » pour « concrétiser l'engagement à long terme de réaliser le marché transatlantique ». Et plus récemment, le Front National n’a jamais soutenu aucune de nos résolutions soumises au vote dans les collectivités locales. Nous avons déposé des vœux ou des motions contre le GMT dans de nombreux Conseils régionaux, généraux ou municipaux. Dans toutes les régions où le débat a eu lieu, le Front National n’a jamais voté pour l’arrêt des négociations. Il a toujours voté contre ou trouvé un prétexte pour s’abstenir. Ce sont des opposants de pacotille !
De l’autre côté, nous sommes heureux de voir qu’Europe Ecologie nous a rejoints dans cette bataille. Cet appui n’est pas de trop. Nous comprenons même leur enthousiasme contre le projet. C’est celui des nouveaux convertis ! Car jusqu’à il y a peu, Europe Ecologie et ses animateurs soutenaient le projet de Grand Marché Transatlantique. En 2002, au Parlement européen, Daniel Cohn-Bendit a voté pour une résolution favorable au GMT. Il s’agissait d’une résolution intitulée « Vers un renforcement de la relation transatlantique axé sur la dimension stratégique et l'obtention de résultats ». Entre deux compliments à l’OTAN, elle appelait dans son article 31 F à « permettre un développement plus harmonieux du marché transatlantique » et dans son article 38 à « permettre au Nouvel Agenda transatlantique de se développer ». Or, le « Nouvel Agenda Transatlantique » est une décision de l’Europe et des Etats-Unis de 1995. Elle est très explicite. « Nous créerons un nouveau marché transatlantique en réduisant ou éliminant progressivement les barrières qui entravent les flux de biens, services et capital entre nous ». Daniel Cohn-Bendit savait tout ça. Et il a voté pour avec la droite et les socialistes dont Harlem Désir. Plus récemment, le 11 novembre 2010, le groupe des Verts au Parlement européen a soutenu une résolution pro-GMT en commun avec le PPE et le PSE. Cette résolution a été présentée par « Reinhard Bütikofer, Eva Lichtenberger, Indrek Tarand, Jan Philipp Albrecht au nom du groupe Verts/ALE ». Ce sont des collègues de José Bové dans le groupe que co-préside Daniel Cohn-Bendit. Cette résolution « invite instamment les partenaires [à] réaliser d'ici à 2015, sur la base du principe d'une économie sociale de marché, un marché transatlantique ». Encore plus près de nous, le 28 mai 2013, à l’Assemblée nationale, Danielle Auroi, députée EELV, présidente de la Commission des affaires européennes, a soutenu le projet de Grand Marché Transatlantique. Elle a voté en faveur de la résolution du groupe PS qui approuve le principe de négociations avec les Etats-Unis et « demande que le mandat de négociation donné à la Commission européenne concernant le «Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement » prévoie clairement que les avancées de la négociation devront être parallèles dans ses différents volets : accès aux marchés, barrières non tarifaires et règles communes pour répondre aux défis du commerce mondial ». Certes, c’est la même résolution qui demande qu’il n’y ait pas de recours aux tribunaux d’arbitrage. Mais cela justifie-t-il pour autant de voter pour l’ouverture de négociations en vue de conclure un accord de libre-échange impliquant « la convergence et la reconnaissance mutuelle de nombreuses réglementations » ? Evidemment non.
Nous avons désormais bon espoir que le débat dure jusqu’aux élections. Déjà, Le Monde dénonce les « fantasmes » des opposants au projet qui agiteraient un « épouvantail ». Pourtant, le projet avance. Lundi 19 mai s’ouvre un cinquième cycle de négociations entre l’Union européenne et les Etats-Unis d’Amérique. Le même jour, ma camarade Danielle Simonnet dépose au Conseil de Paris un vœu demandant que la ville de Paris se prononce contre ce projet. Le 22 mai, à trois jours des élections européennes, c’est à l’Assemblée nationale que le débat aura lieu. Là encore, c’est grâce au Front de Gauche. Nos députés ont déposé une résolution qui demande l’arrêt des négociations. Mardi 13 mai, lors de l’examen en commission des affaires européennes, le PS et l’UMP se sont alliés pour vider notre texte de sa substance. Ils défendent becs et ongles le Grand Marché Transatlantique. Nous pouvons les mettre en échec. Le 25 mai, chaque voix comptera.
Alstom encore et jusqu'au bout
Comme vous le savez, Arnaud Montebourg s’est réveillé à propos d’Alstom ! Enfin ! A dix jours des élections européennes ! Et à moins de trois semaines de la décision du Conseil d’administration d’Alstom sur l’offre de General Electric ! Il était temps ! Ce jeudi 15 mai, on a appris que le gouvernement a décidé d’agir pour protéger les entreprises françaises contre leurs concurrentes. Il renforce un décret pris en 2005 par le gouvernement De Villepin, déjà soi-disant apôtre du « patriotisme économique ». Le décret en question permet à l’Etat d’empêcher les investissements étrangers dans des entreprises dont le siège social est en France. Il y a aurait beaucoup à dire sur les formules de ce décret mais allons à l’essentiel, c’est à dire à son intention. Jusqu’ici, cette possibilité n’était ouverte que pour onze activités dans les domaines de la sécurité et de la défense. Le gouvernement Valls vient d’étendre cette possibilité à de nouvelles activités dans les secteurs de l’énergie, les communications électroniques, la santé publique et les réseaux et services de transports.
C’était la moindre des choses à faire dans l’urgence. Mais ce réveil tardif indique-t-il un changement de cap ? François Hollande et Manuel Valls sont-ils devenus des adeptes du protectionnisme ? Non, bien sûr ! Au demeurant, la rédaction du décret en atteste. Ce décret aussi est largement hypocrite tant il survient à contretemps. A quoi bon renforcer les dispositifs protégeant notre industrie contre les investissements étrangers au même moment où se négocie un projet de marché unique avec les Etats-Unis ? Car ce projet de Grand Marché Transatlantique vise, entre autres, à libéraliser les investissements entre les deux rives de l’Atlantique. Montebourg lève un doigt pendant que l’Union européenne et François Hollande lui coupent le bras !
En tous cas, cela ne doit donc pas nous tromper dans le moment. D’ailleurs, Arnaud Montebourg explique assez clairement qu’il ne fera rien. Dans Le Monde daté du 16 mai, il explique tranquillement que ce décret n’a pas pour but d’empêcher General Electric de racheter la branche énergie d’Alstom. Seulement de mieux négocier ce rachat ! Comme le dit Montebourg « les conditions d’une négociation juste et équilibrée sont maintenant réunies ». Quelques lignes plus loin, c’est encore plus clair : « Le secret d’une union réussie, c’est qu’elle soit équilibrée. C’est le sens de la lettre que j’ai adressée au président de General Electric, dans laquelle je lui dis notre disponibilité pour une alliance avec Alstom ». Fermez le ban : Alstom sera vendu et dépecé. Montebourg cherche seulement à faire monter les enchères. On est loin de la « fin du laisser-faire » que revendique le ministre. D’ailleurs, Ségolène Royal, la ministre de l’Ecologie, l’a dit avec encore plus de franchise que son collègue de l’Economie : « General Electric est une très bonne opportunité pour Alstom. C’est le meilleur projet industriel. Pourquoi ne pas le dire? Et pourquoi vouloir systématiquement faire fuir les investissements étrangers? Nous en avons bien besoin, pourtant ». Loin de la tartufferie Montebourg, le véritable « patriotisme économique » consisterait à nationaliser Alstom pour empêcher que Bouygues ne vende ce joyau industriel à d’autres.
Alstom est un symbole du coût du capital et de la cupidité des « investisseurs ». Le groupe a présenté ses résultats annuels mercredi 7 mai. Ils portent sur la période avril 2013 – mars 2014. Les principaux médias ont relayé la communication du groupe présentant Alstom comme une entreprise fragilisée. Pourquoi ? Parce que son bénéfice net a baissé en 2013. Pourtant, Alstom reste bénéficiaire de plus de 500 millions d’euros en 2013 ! 556 millions d’euros exactement. Cette somme vient s’ajouter aux bénéfices accumulés depuis sept ans, soit 5,8 milliards d’euros. Alstom gagne donc de l’argent depuis 8 ans !
Une autre preuve de difficultés serait qu’Alstom a renoncé à verser un dividende à ses actionnaires cette année. Et alors ? Ceux-ci ont été grassement servis ces dernières années, avec plus de 1,5 milliards d’euros de dividendes en quatre ans. Quant à la trésorerie, négative sur l’année entière, la dépêche de l’Agence France Presse souligne qu’elle est « repassé en terrain positif au second semestre » et que c’est là un « signe encourageant ».
Si Alstom a une difficulté, c’est celle que nous pointons : son carnet de commandes. Il est rempli pour plus de deux ans. Mais les résultats 2013 indiquent que les nouvelles commandes ont reculé de 10% dans l’année écoulée. C’est une preuve de plus que notre analyse est la bonne. Si Alstom est malade, c’est de l’austérité qui réduit les investissements publics dans l’énergie et les transports collectifs. Et Alstom est malade du coût du capital, des dividendes dilapidés ces dernières années. Alstom souffre enfin de l’inconséquence de son principal actionnaire, Bouygues, qui veut s’en débarrasser pour faire une plus-value boursière et se recentrer sur la téléphonie mobile, transformant Alstom en proie facile pour General Electric ou Siemens.
Que ce soit avec General Electric ou Siemens, Alstom est condamné à mort. Il ne s’agit pas là d’un jugement moral sur ces deux entreprises. C’est seulement la froide vérité des affaires. Aucun des deux groupes ne propose d’entrer au capital d’Alstom pour nouer un partenariat. Les deux proposent d’acheter certaines activités d’Alstom. Aucun des deux ne propose d’acheter toutes les activités Alstom. Siemens et GE ne sont intéressés que par la branche énergie. Les deux proposent donc de dépecer Alstom en isolant son activité dans les transports.
Cette vision des entreprises « recentrées sur leur cœur de métier » est une conception idéologique de l’entreprise. Elle méconnaît les conditions de gestion réelle d’activités qui ont des cycles longs qui ne sont supportables que si une activité épaule l’autre par ses résultats. Et elle méconnait aussi ce que les métiers impliqués ont en commun pour ce qui concerne la qualification des travailleurs. Alstom forme un tout. Comme l’écrit la journaliste Martine Orange dans Mediapart, « même si les métiers sont très différents, il y a de nombreuses synergies entre les deux branches : l’ingénierie, des techniques comme la soudure, des équipements comme le contrôle commande. D’un seul coup, tout va être découpé » alors que « depuis un an, la direction avait lancé un vaste programme pour unifier plus étroitement les deux branches ». Surtout, une fois séparé de la branche énergie, Alstom transport mourra à petit feu faute de taille critique et d’adossement à un conglomérat regroupant plusieurs activités. C’est là un point décisif.
La force de Siemens comme de General Electric vient du fait qu’ils ont conservé un groupe diversifié. Là encore, Mediapart explique que « les métiers ferroviaires sont, comme ceux de l’énergie, des métiers à cycle long, demandant d’importants capitaux. Ce n’est pas par hasard que les concurrents d’Alstom sont tous de gros conglomérats avec de multiples métiers. GE compte ainsi plus de onze métiers, allant de l’équipement électroménager au nucléaire […] Certaines activités très rentables compensent les autres qui obligent à mobiliser d’énormes réserves financières. Les cycles et les marchés s’équilibrent ». Mais Alstom n’est plus un conglomérat. Même s’il garde encore plusieurs métiers et branches, il a progressivement abandonné plusieurs activités, notamment depuis 2004. Alstom a abandonné son secteur « transmission et distribution » en 2004, puis sa branche « power conversion » spécialisée en particulier dans la propulsion électrique en 2005, avant de se débarrasser des chantiers navals de l’Atlantique en 2006. Cette grande braderie a été imposée par la Commission européenne au moment de l’entrée de l’Etat dans le capital d’Alstom. Et de nouveau, a peine connu le projet de décret, le commissaire Barnier fait savoir qu’il ne saura être autorisé par la Commission. On va voir ce que valent les mouvements de menton du PS confronté a une résistance. Rien sans doute.
Le dépeçage d’Alstom est insupportable. Alstom est une entreprise indispensable à la souveraineté industrielle de la France. Comme je l’ai déjà écrit, et expliqué jusqu’au détail dans mes discours de cette campagne, ni la transition énergétique, ni le développement des transports collectifs ne sont possibles sans cet outil industriel, ses brevets, le savoir-faire de ses ouvriers, techniciens et ingénieurs.
Il y a un autre aspect qui est également très inquiétant. La vente d’Alstom menace la sécurité et l’indépendance nationales. J’ai dénoncé cette situation jeudi 7 avril dans un communiqué de presse. Je regrette beaucoup qu’aucun grand média ne l’ai repris. En effet, cinq pièces maitresses de la sécurité et de l’indépendance nationale fonctionnent avec des turbines produites par Alstom. Je parle ici du seul porte-avions et des quatre sous-marins nucléaires lanceurs d’engins de notre Marine nationale. Le porte-avions Charles de Gaulle dépendra-t-il demain des Etats-Unis pour fonctionner si General Electric rachète Alstom ? La France devra-t-elle demander l’autorisation à Madame Merkel avant d’utiliser ses quatre sous-marins nucléaires lanceurs d’engins, piliers de la stratégie de dissuasion nucléaire, si Siemens rachète Alstom ? C’est l’indépendance de la France et donc la souveraineté de son peuple qui sont en cause à l’heure où l’attitude belliqueuse de l’OTAN menace la paix en Europe.
Il faut nationaliser Alstom. De la transition énergétique à la Défense nationale, tout démontre qu’Alstom est indispensable à l’avenir de notre pays. Son dépeçage contraire à l’intérêt national. Au lieu de cela, François Hollande parle pour ne rien dire et laisse faire le pillage. Mardi 6 mai, sur BFMTV, il a ainsi écarté sans aucun argument l’idée d’une nationalisation. Interrogé par Jean-Jacques Bourdin sur un entrée au capital de l’Etat, François Hollande a répondu sèchement « pour l’instant ce n’est pas une hypothèse ». Avant d’ajouter cette phrase mystérieuse : « si l’Etat était présent au capital, on finirait par l’oublier ».
Hollande préfère abandonner Alstom à son conseil d’administration, composé de « quatorze administrateurs, dont sept ne sont pas de nationalité française » soit la moitié, comme le dit le site internet d’Alstom. Quant au PDG d’Alstom Patrick Kron, il a déjà assuré ses arrières. Il vient d’être élu au conseil d’administration du groupe pharmaceutique Sanofi. Là-bas aussi, les actionnaires enchaînent les mauvais coups contre les salariés et leur savoir-faire. Alors qu’il a caché son projet de vente d’Alstom aux autorités françaises, le voila déjà avec un nouveau fauteuil et les jetons de présence qui vont avec. C’est décidément très triste !
Bové cherche la bagarre. Et se tire une balle dans le pied !
A force de chercher la bagarre avec moi, José Bové a fini par se tirer une balle dans le pied. Il m’a reproché une absence lors d’un vote sur le plafonnement des aides publiques aux grosses exploitations. Cet amendement a bien été rejeté par deux voix le 13 mars 2013 : 334 contre, 332 pour. Mais les 2 voix manquantes sont à chercher dans le groupe des Verts ! Quatre membres du groupe Verts, des collègues de Bové, ont voté contre cet amendement.
Qui sont ces 4 membres du groupe Verts ? Il s’agit de deux nationalistes écossais, d’un nationaliste gallois et d’un nationaliste flamand. Car au Parlement européen, José Bové siège dans le même groupe que ceux-là ! Il siège en particulier à côté de la Nouvelle Alliance Flamande, la NVA. Ce parti a un député européen, Marc Demesmaeker. Au cas où vous ne le sauriez pas, la NVA prône l’autonomie de la Flandre et donc l’explosion de la Belgique. C’est un parti violemment anti-francophone et anti-wallon. Son président, Bart de Wever, compare la présence de francophones en Flandre à du « colonialisme ». Pour lui, « Il n'y a pas de minorité francophone en Flandre, il y a des immigrants qui doivent s'adapter ». Vous ne serez donc pas étonné d’apprendre que la NVA a ainsi recruté plusieurs anciens membres du parti d’extrême-droite flamand Vlaams Belang. Plutôt que de chercher la paille dans l’œil du Front de Gauche, José Bové ferait mieux de voir la poutre dans l’œil de son propre groupe au Parlement européen !
J’en viens au détail. Lundi soir, en débat sur France 2 avec cinq autres candidats aux européennes dont ma camarade Raquel Garrido, José Bové a cru faire le malin en affirmant : « Quand on a essayé de voter le plafonnement des aides, certains n’étaient pas là. C’est vrai, Madame Le Pen n’était pas là le jour où on a voté. C’est vrai, Monsieur Mélenchon n’était pas présent et on a perdu le vote a deux voix ».
José Bové aurait mieux fait de tourner sept fois sa langue sans sa bouche avant de sortir un argument aussi grotesque. D’autant que José Bové sait bien que ce texte n’aurait rien décidé. En effet, le Parlement européen se prononçait alors pour donner un mandat à ses représentants dans les négociations à venir sur la politique agricole commune (PAC) avec les ministres de l’Agriculture des 28 pays de l’Union européenne et avec la Commission européenne. Il ne votait pas pour décider. Le vote final et décisionnel sur la PAC a eu lieu le 20 novembre 2013. Lors de ce vote décisionnel, j’ai voté contre ce texte, en particulier parce que les aides ne sont toujours pas plafonnées pour les gros exploitants agricoles comme le dit mon explication de vote déposée à l’époque.
J’en reviens au vote sur le mandat dont parle Bové. Les « mandats » que le Parlement donne à ses négociateurs sont des mandats bidons. Ils sont régulièrement passés par-dessus bord par les négociateurs pour ne pas déranger les chefs de gouvernement. Un exemple ? Le même jour que le vote dont parle Bové, le Parlement européen a aussi voté une résolution sur le projet de budget de l’Union européenne pour la période 2014-2020. Le « mandat » donné au président du Parlement Martin Schulz était de rejeter la baisse du budget européen proposé par la Commission et le budget. Mais Martin Schulz a réussi l’exploit de transformer ce « non » en « oui ». Au point qu’en novembre, les socialistes européens et la droite ont voté pour le projet de budget alors que son montant n’a pas changé d’un centime !
La même comédie a eu lieu avec le texte dont parle Bové. Certes, le Parlement n’a pas adopté l’amendement demandant le plafonnement des aides à 200 000 euros annuels par exploitation agricole. Mais le Parlement européen avait quand même soutenu un plafonnement à 300 000 euros. Le montant est très insuffisant. Mais il figurait dans le mandat donné aux négociateurs du Parlement. Pourtant, il ne figure plus dans l’accord « négocié » et soumis au vote du Parlement en novembre 2013 ? Pourquoi ? Parce que les négociateurs du Parlement européen l’ont passé par-dessus bord en cours de route. Il en aurait été de même avec un seuil à 200 000 euros et Bové le sait parfaitement. Car l’un des adversaires à ce plafonnement dans les négociations était le ministre français Stéphane Le Foll, membre du gouvernement de Jean-Marc Ayrault auquel participaient aussi deux camarades de José Bové : les ministres d’Europe Ecologie Cécile Duflot et Pascal Canfin.
Mais le plus cocasse n’est pas là. Il est sur le vote que Bové pointe lui-même. Il s’agit très précisément du vote de l’amendement 105 à la « proposition de décision sur l’ouverture et le mandat de négociations interinstitutionnelles » sur les règles relatives aux paiements directs en faveur des agriculteurs au titre de la politique agricole commune. Cet amendement est un amendement du groupe des socialistes et pas des Verts. Il prévoyait un plafonnement des aides à 200 000 euros par exploitation. Le groupe de José Bové, comme le mien, avaient déposé des amendements demandant un plafonnement à 100 000 euros par exploitation. Ils ont été battus nettement par 538 voix contre 113. Voila pour le rapport de force au Parlement européen sur ce sujet. Restait donc l’amendement a minima du groupe socialiste. Aujourd’hui Bové se plaint que cet amendement n’ait pas été voté. Pourtant, à l’époque, sur son blog, il le trouvait « insuffisant ». Pourquoi chercher une polémique avec le Front de Gauche qui défendait la même position qu’Europe Ecologie et défendre le PS et ses amendements « insuffisants » ?
Cet amendement a bien été rejeté par deux voix : 334 contre, 332 pour. Bové me reproche mon absence lors de ce vote. Il devrait pourtant savoir que ce jour-là je rencontrais le président de la République de Bolivie Evo Morales, de passage à Paris. José Bové a assisté la veille, mardi 12 mars, à sa conférence à la maison de l’Amérique Latine à Paris. Pour ma part, j’avais rendez-vous pour une audience mercredi 13 mars au matin. Il m’était donc matériellement impossible d’être à Paris avec Evo Morales le matin et à Strasbourg pour les votes au Parlement européen à midi.
José Bové me reproche donc d’avoir rencontré Evo Morales. J’assume. C’était mon devoir de le rencontrer. Nous étions une semaine après la mort d’Hugo Chavez qui a été un grand choc dans toute l’Amérique latine, en particulier pour les gouvernements progressistes. Mon devoir d’homme de gauche était donc d’apporter mon soutien à ces gouvernements et de témoigner mon affection aux camarades de lutte de Chavez parmi lesquels Evo Morales. Mais c’était aussi mon devoir de député européen ! Pourquoi ? Parce que je siège dans la délégation du Parlement européen pour l’Amérique latine !
Avant de m’attaquer sur un vote sans enjeu, Bové ferait mieux de balayer devant sa porte. Et de respecter ses camarades d’hier. Ils sont plus respectables que ses amis d’aujourd’hui ! Les responsables du rejet de l’amendement sont à chercher parmi ceux qui siègent avec Bové. Les 4 nationalistes auraient pu au moins s’abstenir pour faire plaisir à José Bové et ne pas faire obstacle à l’amendement ? Non, ils ont voté contre. S’ils s’étaient abstenus, l’amendement serait passé. En votant contre, c’est eux qui ont fait rejeter l’amendement.
M. Bové, utiliser des phrases toutes faites, prouve son manque d'imagination, de plus qu'il explique son retournement de veste dans son "combat" pour l'agriculture ci ce n'est le fait de toucher ses indemnités européennes. Finalement Bové est comme Edouard Martin, un traître.
152 - Michel E
Ne pas voter là ou le PCF est tête de liste et donc pourquoi pas pour les électeurs du PCF ne pas voter la ou un PG est candidat ? Laissons donc le champ ouvert au partisans du Grand Marché Transatlantique qui vont supprimer tous les acquis résultant des luttes dans lesquelles ce parti et ses militants ont souvent été le moteur. Souvent au prix d'une répression féroce contre eux. Nous irons loin comme ça. Je ne suis pas membre du PCF mais je crois juste de rappeler comme le fait souvent JL Mélenchon que le PCF a été longtemps seul à se battre contre cette Europe des marchés et des financiers, contre tous les autres. Tous. Maintenant c'est à vous de voir si vous préférez être absent du combat historique qui verra peut-être pour le première fois une poussée forte du mouvement révolutionnaire en Europe.
Bonjours à tous.
Remettre les mots dans l'ordre pour comprendre. Les mytho de la presse, de la télé ainsi que de la radio espèrent noyer le bateau Front de gauche en aidant JF à écopé sa barque. Leur rappeler que l'angliche n'est pas français. L'extrême droite est comme son nom l'indique la droite à l'extrême. Donc la politique pratiquée par Copé, Hollande, Valls, etc. poussée à sa limite. Merci à J-L Mélenchon, au Front de gauche et à tout ses militants pour leur travail d'éducation populaire.
Tout à fait d'accord avec Francis 154
Jean-Luc Mélenchon a solennellement appelé, en son nom et en celui de Pierre Laurent, à Toulouse de ne pas faire de ses souvenirs des "aigreurs", et de ne pas tomber dans la rancune qui enracine psychologiquement la désunion. IL a aussi dit que l'honneur de la gauche, la vraie, l'honnête, est de rendre publics ses désaccords éventuels et d'en discuter devant le peuple et pour le peuple. C'est à la fois la voix du bon sens qui s'exprime là, et la seule voie qui peut aboutir à la construction d'une majorité citoyenne consciente des exigences de notre temps. Franchement, que faire d'autre ?
@ 152 Michel E.
je pense que le mieux, pour ceux qui comme moi sont sceptiques vis-à-vis du PCF, c'est de voter FdG là où la tête de liste n'est pas PCF: vivant en Ile de France je ne vote donc pas
Les élections sont à la proportionnelle. La deuxième de la liste est Raquel Garrido du PG. En affaiblissant le FdG en Ile-de-France, tu retires toute chance à Raquel d'être élu. C'est le Front de Gauche qui se présente pas chacun des partis qui le composent. Lorsqu'il y aura une proportionnelle intégrale, oui, chaque parti, y compris du Front de Gauche, pourra se compter. Mais ce qui compte concrètement ce dimanche, ce sera le pourcentage total du Front de Gauche en France. Rien d'autre.
@ 152 Michel E.
"Après réflexion, je pense que le mieux, pour ceux qui comme moi sont sceptiques vis-à-vis du PCF, c'est de voter FdG là où la tête de liste n'est pas PCF"
Ce n'est pas une réflexion, c'est un réflexe anti coco. Des réflexions comme celles ci ne favorisent pas l'union, et de donnent pas de force au Front de Gauche. Faut faire très attention, car la réciproque peut alors s'appliquer. En région PACA, où E Coquerel est N°2, les communistes ne sont pas les derniers à travailler ! Il faut sortir des schémas, savoir ce que l'on veut et agir. Ce qui est certain, c'est que les militants communistes, dans un congrès prochain poseront des questions à leurs dirigeants, et ça, c'est leur affaire.
Je ne suis pas sensible aux arguments de @Michel E 152. D'abord Le Hyaric n'est pas Laurent, il a particulièrement bien parlé au cirque d'hiver hier, et a bien repris tous les thèmes chers au FdG y compris-la transition écologique. Nous votons également pour R Garrido, toujours aussi éblouissante, et Pélissier du groupe Ensemble. Je vote FdG en IDF, pour que les principales composantes soient représentées et puissent nommer Tsipras en tête du PGE. J'espère que nous aurons également trois députés européens dans la région Sud Ouest.
@Gswan
«c'était insupportable de laisser passer cette calomnie qui se répand tous les jours».
Oui cette calomnie est effectivement insupportable, déstabilisante, et nous devons y faire face très souvent. Venant d'un François Copé c'est sans surprise et JL Mélenchon a bien fait de ne pas y perdre son énergie. Pour Marie-Christine Vergiat, le coup fut particulièrement violent l'autre soir venant de Vincent Peillon. On l'a sentie un instant déstabilisée et elle a eu très peu la possibilité de réagir, la caméra revenant immédiatement sur Peillon après qu'il ait déversé sa « boule puante », profitant, lui et les animateurs, du sacro saint temps de parole pour ne pas la laisser réagir. Pourtant il aurait été bienvenu de rappeler à ce monsieur les 4 millions d'électeurs qu'il assimile à ceux du FN qui lui ont permis d'être au pouvoir aujourd'hui. Ce fut une insulte pour nous tous, et finalement, c'était tellement gros qu'on se prend à espérer que ce sera au contraire contre productif pour le PS. Mais combien « y auront cru » quand même ? La télé est redoutable. Merci à vous JL Mélenchon d'y être aussi pertinent, pédagogue, tout en vous prenant les coups.
Le debat Copé. Je ne partage pas l'idée d’être polie avec eux, mais oui j’apprécie votre ton calme. Je crois que si vous arrivez a vous abstraire des interruptions vous arriveriez a faire passer au moins un message plus claire, car chaque fois que vous commencez avec une explication on vous coupe la parole. Si vous arrivez a continuer votre raisonnement sans répondre aux interruptions vous seriez plus audible. C'est une stratégie des journalistes et politiciens, il faudrait dire des choses comme "je vous réponds après d'avoir finie ce que j’étais ne train de dire", mais j'imagine que cela est bien compliqué. Mais bon. C'est évident déjà que la rage ne prenne pas suffisamment dans les esprits des électeurs francais, je salue donc cotre changement de ton comme un geste d'intelligence politique. Mais que la politesse n’empêche pas la fermeté. N'oubliez jamais parler un peu d'amour... vous êtes le seul a le faire et être crédible. Je vous admire profondément. Je ne comprend pas pourquoi vous n'est pas encore président.
bonjour
Dimanche je vais voter FdG tête de liste, Jacky Henin PCF, même si j'ai été en désaccord avec l'orientation de la direction PCF aux municipales, il y va de notre devenir (je ne suis encarté nul part). Ce qui ne veut pas dire qu'il a un chèque en blanc. La motion des élus FdG a l'AN contre le GMT, vidée de sa substance par les commissions, cela devraient faire réfléchir les élus FdG sur leurs votes parfois pour le moins bizarres, je parle des abstentions sur certains sujets.
Tout le monde est muet. En dehors des panneaux officiels, il n'y a que nous qui collons et tractons. Une fois, j'ai vu la tête du fâcheux cyclope sur une affiche, arrachée 30 minutes après avant que je ne le fasse, 4 jours que notre affiche n'a pas bougé de ce même lieu.
Bové accentue ses attaques que sur le Front de gauche et sur Jean-Luc Mélenchon. Maintenant il passe aux insultes. Je pense que nous sommes très très loin pour qu'un jour EELV se rapproche du Front de gauche.
Les fortes paroles de Jean-Luc à Toulouse ne peuvent que nous motiver. Ceci dit, si pour notre part elles ne sont suivies d'aucun geste concret, marquant aujourd'hui notre espace quotidien, pour faire avancer l'humain d'abord et la 6ème République, nous risquons fort de nous contenter de belles paroles et de renvoyer à d'autres élections les changements que nous souhaitons. Nous risquons fort d'attendre longtemps !
A propos de José Bové ce matin, inutile de répondre à ce genre "d'arguments". Gardons en nous le souvenir d'un José combatif, et attendons que la fièvre retombe. La réalité le rejoindra dans tous les cas.
Bové qui accuse Jean-Luc Mélenchon d'absentéisme, Bové qui traite Jean-Luc Mélenchon de con, et il lui faudrait tendre l'autre joue ? C'est pas de chez nous cette attitude et l'insulte arrive quand on a plus d'arguments et quand ceux de l'adversaire font mouche. Jean-Luc à débusqué l'attitude nouvelle de Bové, d'où la réaction violente.
Merci à Jean-Luc Mélenchon et à tous les militants du Front De Gauche d'avoir mis sur la place publique (et non sans difficulté) ce qui se prépare concernant le GMT car tout était fait pour que les citoyens ne sachent rien. Concernant le nouveau ton de notre leader, il me semble en effet, comme le disent certains ici que le message passe mieux. Pour autant, une envolée de mots plus appuyés parfois ne nuit pas forcément si cela est fait avec parcimonie.
Bien sûr qu’il faut s’unir. Bien sûr qu’il faut faire front. Et nous avons un outil pour faire cela : Le Front de gauche. Un outil jeune, perfectible, en perpétuelle évolution. Un outil dont chacun de nous porte une part de responsabilité. Surtout quand l’Histoire semble «accélérer», quand les contradictions s’aiguisent, quand la lutte des classes fait rage en prenant des apparences multiformes, inédites. Que ferions nous, aujourd’hui, sans le Front de gauche ? Serions-nous capables, chacun dans son coin, d’analyser et de comprendre toute la complexité de la marche du monde ? Serions-nous capables, chacun dans son coin, de forger les outils qui nous permettent d’aller au contact de la population, de débattre, d’expliquer ce que nous avons, nous-mêmes, du mal à comprendre ? Un seul exemple, le GMT. Ne restons surtout pas l’arme au pied, dans l’attente d’un outil idéal dénué de contradictions internes : ça n’existera jamais. Aujourd’hui, nous avons le Front de gauche.
@ 152 Michel E
Moi aussi je vais faire 300 km pour voter et je ne comprends pas bien ta position, si tu ne votes pas tu votes contre ton camp; certes tu ne sera pas le seul et c'est bien ce qu'ont cherché les "Solféniriens" en mettant un coin entre le PG et le PC, et toi tu leurs donnes raison. Si tu veux que le FdG change la donne ne t'abstiens pas. Bien sur que ce qui s'est passé cela laisse des traces à tout le monde et en premier aux communistes qui ne manquerons de faire leur ménage. Des désaccords on en aura toujours, mais la période est trop importante pour régler les affaires de stratégie électorale sur le dos de notre bien à tous. Alors sans vouloir te juger, après réflexion, réfléchis bien.
Amitiés.
@152 Michel
Raquel a mis le feu hier au cirque d'Hiv. Mais Le Hyaric a tenu bon. Il faut voter Front de Gauche partout "sans aigreur". Si important vote FdG en Ile de France, Raquel peut aller au Parlement européen et c'est partout pareil ! Foin des petites mesquineries. On dit ce qu'on a se dire et on ne lâche rien !
[Edit Webmestre : Ce Michel E doit être bien fier de sa petite provoc ! Vous défilez les uns après les autres pour débiter exactement la même litanie. Vous en faites la vedette du blog et vous encombrez ce fil de commentaires ! Les prochains participants à ce psychodrame ridicule seront modérés...]
Vivement le 26 ! Qu'on en finisse avec cette ambiance " tout va bien " alors qu'on reste ensemble pour les gosses en attendant que l'autre prenne sa décision. Vivement la fin juin que le PC ait consulté sa base sur les méfaits de l'autonomie. Vivement la clarté quelle qu'elle soit puisque nous n'y pouvons rien sinon espérer en la lucidité des communistes.
@Denys54
"A propos de José Bové ce matin, inutile de répondre à ce genre "d'arguments"."
Tout à fait d'accord. J. Bové est à la ramasse. Les médias n'ont pas fait le minimum syndical pour les Ecologistes. Rien sur la planète en voie d'extinction, pas de film de Y.Bertrand, pas de catastrophe écologique médiatisée comme en 2009. Ils ont mis encore le paquet sur le FN. Donc Bové ne sera peut-être pas élu. L'alliance possible avec EELV ne passera pas par leur direction, mais sur le terrain avec les militants écologistes. Ce soir est important, il faut tenir jusqu'à dimanche.
@ Edit Webmestre
Évidemment que c'était une provoc de Michel E. Il nous l'a fait deux fois sur le même fil. Mais ne traitons pas cette question avec légèreté car elle est dans pas mal de têtes, au point que Laurent et Mélenchon lancent des appels pour que les dissensions soient misent sous le boisseau.
Le mandat donné par les ministres aux négociateurs européens du GMT n'est pas secret selon le Canard Enchaîné de cette semaine. Il figure in extenso sur plusieurs sites web, notamment celui de la fondation de Jacques Delors.
Cher Jean-Luc, j'appréhende la confrontation de ce soir parce que je sais que vous n'avez pas d'amis autour de la table, je n'ai pas l'habitude de donner des conseils mais mon grand âge me permet de vous dire, ne vous laissez pas aller à une colère légitime. Vous êtes suffisamment intelligent pour utiliser l'humour, vous savez mieux que moi que le diable n'aime pas rire aussi mettez les rieurs de votre côté afin de couper court aux imbécillités que je prévois arriver en cascade. Ce soir, c'est important pour les indécis, je souhaite que ce premier et dernier tour vous soit favorable, je lis vos articles et écoute vos interventions, je trouve que vous avez du courage face à ces rompus du mensonge, de la couardise et de la haine, bon courage, nous serons nombreux à vous soutenir. Merci pour tout ce que vous faites pour nous et pour tous les coups que vous recevez injustement. Très amicalement Marie Fourment
Extra, Jean-Luc votre débat face à Copé d'un calme olympien même si tout le long Copé n'a eu de cesse de faire l'amalgame avec le FN. Restez vous même, mais cette façon de faire est la bonne. Dois-je vous dire courage ? Vous n'en manquez pas! On lâche rien !
@175 sur le mandat pour le GMT
Ce mandat a été secret jusqu'à peu. Mr Raoul Marc Jennar qui a fait beaucoup sur le sujet a pû avoir un exemplaire et il ne peut même pas citer ses sources pour ne pas nuire à son insider. Ce mandat a été écrit en anglais uniquement, ce serait pour mieux informer les concitoyens européens bien sûr. Non tout a été organisé pour qu'il ne soit pas diffusé. Bien entendu, vous devez en faire une traduction la plus juste possible, ce qui n'est pas à la portée de chaque citoyen. Et les Delors et autres ont beau jeu de publier aujourd'hui une info qui n'en est plus une, car le travail a été fait grâce à tous les gens qui se sont mobilisés contre ce projet pour le démystifier, comme Jean Luc Mélenchon, mais aussi Mr Jennar, l'emission Là-bas si j'y suis avec Mermet et la mobilisation de chacun d'entre nous qui a informé les autres. Ce combat a été pris à bras le corps par le FdG qui a bien analysé et a été visionnaire. Donc le Canard Enchainé ment par omission! Néanmoins, les PS, UMP et UDI ont réussi à massacrer le projet de résolution européenne de Chassaigne pour arrêter les négociations sur le champs. Dommage !
Erreur strategique au débat, que de ne parler que du GMT dont la plupart des Français n'ont jamais entendu parler, ce qui interressent les électeurs, c'est d'améliorer leur quotidien et c'est de cela dont devrait parler Jean-Luc en montrant qu'il faut refonder l'Europe sur un projet solidaire et ecologique. Il va falloir mettre des brevets sur les idées de Jean-Luc Mélenchon car tous les autres partis sont en train de se les appropriées.
Monsieur Mélenchon, vous avez été particulièrement bon lors de votre participation à l'émission Des paroles et des actes sur France 2 hier soir. J'ai particulièrement apprécié votre intervention sur l'immigration en Europe, limpide et percutante replaçant les valeurs humaines au centre du débat. A mon sens les autres intervenants ont fait, soit pâle figure, soit ont été inexistants ou inaudibles, et M. Le Pen particulièrement lamentable, pour ne pas dire plus, comme à son habitude. Je ne sais pas si cette émission aura un impact sur le vote mais, de notre côté, nous nous mobilisons pour le vote Front de Gauche.
Bravo pour ce débat: maitrise, humour.
J'ai apprécié notamment qu'il soit dit que l'idée européenne soit une idée de gauche au départ (bien sûr pas celle-là), que tu ais cité l'article 123 pour désenfumer ceux qui pourraient croire qu'ils votent ce qu'ils disent et qu'à la fin tu ais parlé aux agriculteurs pour que ceux-ci comprennent qu'ils seront en danger si ils continuent par tradition à voter à droite.
J'ai beaucoup apprécié vos paroles aux meetings de Toulouse et Montpellier. Cela vaut le coup d'écouter même si on pense qu'on connait tout par coeur.
"Il va falloir mettre des brevets sur les idées de Jean-Luc Mélenchon car tous les autres partis sont en train de se les appropriées."
Oui c'est nous qui menons le débat et JL Mélenchon a bien fait hier soir de renvoyer M Le Pen dans ses buts sur le traité translatantique qu'elle a subitement découvert quelque temps avant les élections. Sur le sujet de l'immigration que les médias tentent de faire resurgir pour éluder tous les autres sujets, je crois qu'il serait bon de rappeler encore et encore que la crise économique et sociale que nous subissons n'a rien à voir avec l'immigration. Elle vient d'une crise du système capitaliste financiarisé qui s'est subitement aggravée et propagée après l'explosion des subprimes au USA en 2008. De plus, l'immigration se tarit toute seule lorsqu'il n'y a plus de travail (voir l'Espagne et son solde migratoire négatif).
J'ai regardé "des paroles et des actes". J'ai trouvé que les questions posées à JL Mélenchon étaient moins insidieuses et plus pertinentes que d'habitude. Par contre, je pense que JL Mélenchon devrait soigner son attitude vis à vis de ses interlocuteurs et des journalistes. J'ai trouvé son sourire parfois un peu méprisant envers eux. Je comprends son exaspération face au niveau d'argumentation d'un Copé, d'un Bayrou ou d'une Le Pen dont la préoccupation principale n'est pas de débattre, mais de vendre leur soupe. Je sais que JL Mélenchon, méditerranéen, passionné, et sincère, a du mal à cacher ses sentiments et ses émotions, mais il ne devrait pas oublier que lors d'un débat télévisé, des millions de personnes non acquises à la cause du Front de Gauche jugent parfois souvent les candidats plus sur la forme que sur le fond.
Un grand bravo pour votre prestation lors de l'émission lamentablement ennuyante DPDA d'hier soir. Franchement, vous avez assuré !
Bravo pour des paroles et des actes. Toujours cette pensée que l'humain est au centre de nos préoccupations, qu'on ne règlera pas les problèmes d'immigration à coup de barbelés, mais en les aidant à mieux vivre chez eux. C'est tout à fait possible en ne passant plus par les canaux du FMI et les règles de l'OMC, en établissant d'autres relations avec eux. Même quand il n'avait pas la parole, certaines mimiques éloquentes de Jean Luc pendant le discours vaseux de certains valaient bien un discours. Encore Bravo ! Une bonne nouvelle: l'extrême droite hollandaise se prend une belle raclée à ce scrutin. On lâche rien !
Merci Jean-Luc ! Le dernier meeting des européennes c'était à Montpellier et c'est en ligne sur la Télé de Gauche. C'était le plus grand et le plus chaleureux ! Et si le FdG créait la surprise ? Il y en a déjà une aux Pays-Bas. Alors votons dimanche !
Tout à fait d'accord avec Ardéchoise 184
Jean-Luc est tout à fait brillant dans ses analyses et propositions. Il est brillant quant au fond mais parfois détestable sur la forme et les médias on beau jeu de le faire passer pour méchant et méprisant. Nul n'est parfait mais cela explique en partie la stagnation dans les sondages par ailleurs bidouillés!
Jolie prestation de Jean-Luc Mélenchon hier soir sur France 2. Il était bien plus en forme et pertinent que lors de son débat très moyen face à M. Copé le week-end dernier. Lors de la discussion sur le GMT, Jean-Luc et le candidat écologiste ont notamment montré à tous les médias de France à quel point il est en réalité très facile de mettre Mme Le Pen en difficulté, en pointant tout simplement les contradictions énormes entre ce qu'elle dit et ce qu'elle fait. Bien content aussi que Jean-Luc ait enfin clarifié totalement la position du FdG sur l'entrée de la Turquie dans l'Union Européenne. Oui, l'entrée de la Turquie c'est le projet néo-libéral ultime, le fantasme absolu du MEDEF, des marchés et du CAC40 afin de faire baisser violemment tous les salaires en Europe, et Jean-Luc a bien fait de le rappeler. Il n'est pas question d'opposer une fin de non-recevoir définitif aux Turcs, juste de dire qu'en l'état, les laisser rentrer dans cette Europe-là, entièrement tournée vers les marchés, serait un véritable suicide social.
@Ardéchoise 184
Non, pour ma part, à l'inverse de vous j'ai apprécié l'attitude de J-L. Mélenchon au cours de ce débat. Il fut le seul à se tourner vers les autres débatteurs pour écouter leurs interventions, le seul à sourire, souvent, à rire parfois, à manifester son désaveux lorsque c'était le cas, le seul à prendre des notes, etc. Le seul vivant quoi. Son message corporel était à apprécier à l'aune de son message politique : dynamisme, écoute, critique, clarté.
Des paroles et des actes, 2 personnes sont au dessus de la mêlée, monsieur Jadot et monsieur Mélenchon, ils ont réussi un beau duo sur l'Europe, l'humain et la démocratie, bravo messieurs.
Si je peux me permettre monsieur Jadot est à un autre niveau que mesdames Cosse et Duflot, je croyais qu'il n'y avait pas de gens de valeur chez EELV, je me trompais.
L'émission DPDA d'hier soir était pénible. Ce format bâtard entre jeux de télé réalité type "The Voice" et "Qui veut gagner des millions", montre le peu de considération qu'ont les média vis-à-vis des enjeux énormes auxquels nous faisons face. Jean-Luc Mélenchon a été très bon dans ces espaces très restreints. Les idées bien claires et les arguments bien affûtées ont réduits ses adversaires à ce qu'ils sont réellement dans cette campagne. Des marchands de tapis à la petite semaine, prêts à dire tout et n'importe quoi, pour vendre leur came. Encore une fois bravo à Jean-Luc d'avoir su malgré tout garder un niveau décent dans cette émission pitoyable, face au dégoût qu'inspirent l'immaturité politique et surtout humain de la majorité des candidats. J'espère que les perfusés de la télévision française y auront été sensibles.
Allez ! Souhaitons-nous une bien belle surprise dimanche !
Belle campagne de Jean-Luc et du FdG. Malgré ce qu'en disent les médias, en particulier sur "Des paroles et des actes", focalisés exclusivement sur le thème (écran de fumée) de l'immigration, le débat sur le GMT grâce au FdG (et repris tardivement par EEVL) s'est imposé dans la campagne. C'est bien vu d'avoir pertinemment exploité et défendu, à DPDA (en non dit) l'image du Français (caricaturé, dans l'inconscient collectif avec la baguette de pain et la bouteille de vin) pour défendre la tradition, l'appellation, l'origine de ce mythique breuvage, symbole du raffinement français (et symbole aussi, d'une certaine fierté nationale) menacé par un frelatage euro-transatlantique abominable. Le Rouge (à tous les degrés): un symbole très fort, une image, beaucoup plus pertinente que celle du bleu-barbelés concentrationnaires, pour défendre, avec élégance et beaucoup plus de patriotisme, le bien-être, le raffinement français menacé par le GMT. C'est avec des images et des symboles que l'on gagne aussi la sympathie, la confiance, de certains électeurs. Bravo!
Très bonne prestation de Jean-Luc Mélenchon hier soir, malgré un débat qui n'a pas, comme bien souvent, abordé les véritables enjeux, fautes de questions véritablement pertinentes des animateurs. Il n'y a plus qu'à aller voter dimanche en espérant le score le plus élevé possible.
Premiers résultats des sondages sortis des urnes aux Pats-Bas : l'extrème-droite recule. Elle était annoncé à 23 % et en ferait la moitié (12,5%). Au contraire du SP (nos camarades néerlandais) qui progresse à 10% des voix et devrait passer de 2 à 3 députés. Tous les sondages d'avant les élections s'effondrent. Tant que les électeurs n'ont pas voté, rien n'est décidé. Il nous reste quelques heures pour téléphoner, discuter et convaincre. Le débat d'hier soir peut nous aider énormément. Jean-Luc Mélenchon a été très bon.
Complètement d'accord avec Francis F cette fois. Jean-Luc a été le premier à parler de l'humain, approuvé par Mr Bayrou, ce qui n'était pas banal. Il a su ne pas donner le flanc aux provocations de Mr Copé et gérer au mieux le temps imparti. Mais quel cirque cette émission ! Copé et le Pen lamentables et plus vrais que nature...
De mon côté, je suis complètement d'accord avec Ardéchoise. Sur le fond, Jean-Luc, vous avez été très bon. Le meilleur, et de loin. Mais sur la forme, à une ou deux reprises, j'ai noté un peu de nervosité, et dans votre cas, ça se voit trop. Malgré ceci, vous avez marqué positivement des spectateurs non politisés (qui regardaient le débat avec moi), je suis donc optimiste.
Bonjour à tous et félicitations à Jean-Luc qui encore une fois a été très bon hier soir comme d'hab, le candidat écolo pas mal, je pense que si les Français se réveillent enfin, s'is se débouchent les yeux, les oreilles et leur conscience ils vont trouver où est le bon sens et que la vérité n'est pas chez la droite et le FN avec leurs perpétuels discours primaires et minimaliste sur l'immigration et la diabolisation de la gauche (amalgame avec Staline etc.) et dimanche soir on fera un score à 2 chiffres (bien sur s'ils vont voter Front de gauche, comme moi). Je me languis et je croise les doigts.
Amitiés de gauche.
D'accord avec ceux sur ce blog qui pensent que monsieur Jadot et monsieur Mélenchon étaient au dessus du lot, et heureuse nouvelle que ce sondage sorti des urnes au Pays-Bas hier soir. Mais a ceux qui veulent, même amicalement changer a tout prix la personnalité de Mr Mélenchon, de grâce, arrêtez. Ce ne serait plus lui, et vos propos ne change rien de rien, il est trop sincère pour contrôler superficiellement son expression, et nous en avons tellement marre de ces figures de comédie ou dégoulinantes de haine, que c'est pour moi un bonheur de l'entendre notre cher méditerranéen (pardon, monsieur pour cette familiarité).
Vu le meeting de Montpellier, ici. Mr. Mélenchon, avec ce discours, vous avez signé là une véritable pièce d'anthologie. Merci de rendre intelligente et belle la politique. Respects. Vivement la VIème République.
DPDA, un détail. Suite à une remarque de Jean-Luc (les microbes ou les virus n'ont pas de papiers) j'ai l'impression (mais ce n'est qu'une impression, je ne sais pas si elle est partagée par d'autres)que JF Copé s'est rendu compte qu'il avait dit une grosse connerie (partagée avec MLP) à propos de la suppression de l'aide médicale pour les immigrés. En effet, en supprimant l'aide, le contrôle médical aux immigrés, avec l'exemple de l'ébola ou autres maladies contagieuses, n'y aurait-il pas un risque de propagation d'épidémies accentuées par le non soin? C'est non seulement idiot (et inhumain bien sûr) mais aussi dangereux pour toute la population et, même du point de vue d'un opposé à l'immigration, ce serait une grosse faute humaine, politique, économique que de favoriser la propagation d'épidémies faute d'accès aux soins d'une partie de la population.
Bravo Jean Luc pour le débat d'hier soir, cette présence, ces arguments, cette franchise qui faisaient défaut à tous les autres invités, mise à part Jadot. Vos argumentations et votre compétence sur tous les points rendaient bien pâlots les diatribes des autres politicards qui semblaient gênés et embrouillés. Tous aux urnes contre le GMT et le Tafta ce dimanche !
Bien amicalement