30mai 14

Pendant que la poussière retombe

Ce billet a été lu 75  224 fois.

Ces quelques lignes sont destinées à rassurer les amis qui s’inquiètent de mon silence. Je suis très honoré de leur inquiétude. Je leur dis ce que l’expérience de la lutte apprend : après le choc, il faut donner son temps à la poussière pour retomber. En ce moment je participe activement au processus de discussions collectives qui occupent notre calendrier au Parti de gauche. On analyse ensemble. Avec soin, en dépit de l’immense fatigue qui nous accable tous. Et dans le retour en boomerang de tous les problèmes de nos vies personnelles si malmenées dans cette interminable campagne. Tant que nous n’aurons pas conclu, tous ensemble, tant que je n’aurais pas fini de recharger l’éponge à idées auprès de mes camarades, je ne m’en sens guère pour allonger le torrent commentateur actuel. Je n’ajouterai pas donc ma contribution au flot de ce que je lis et lirai encore à propos du score du Front National. Ce genre politologique a tendance à tourner en rond depuis vingt ans autour des mêmes compilations d’analyses sociologiques et de notations psychologisantes. J’y trouve souvent une sorte de déterminisme mécaniste finalement moins utile qu’il y paraît. En objectivant les causes, on finit par oublier les effets et par nier les dynamiques qu’ils contiennent. A la fin, je pourrai même m’intéresser davantage à ceux qui produisent ces commentaires qu’à l’objet qu’ils pensent traiter. Car, après tout, n’est-ce pas là l’énigme la plus troublante ? Tant de profondes pensées en trente ans. Si peu de résultats !

Comment se fait-il que le monstre soit toujours là après tant de commentaires et analyses si intelligents, tant d’indignations, tant d’enquêtes médiatiques si bien illustrées qu’elles ont même fini par tourner au publireportage ? Comment est-il possible qu’après avoir montré quel danger contenait ma ligne d’action « Front contre Front » dans la campagne présidentielle puis à Hénin-Beaumont, de « mettre au centre de la vie politique le Front national » comme le firent tant de bons esprits au PS, dans les médias et même au Front de Gauche, le danger ne se soit pas effacé tout seul ? Que sont devenues les pieuses admonestations qui me furent faites alors ? Les subtiles recommandations d’action ? Rien. Paroles verbales. Mais on crut la page tournée une fois acquis mon dépit. Je doute que l’actuelle phase de bavardages aille plus loin que d’habitude. Jusqu’à la prochaine crise et le prochain flot de commentaires. Cette façon d’aborder les défis du champ politique me parait très socialement typée. Ceux qui nient la centralité du conflit social et politique dans nos sociétés abhorrent, en réalité, d’une façon générale, le conflit. Si l’on voit bien quelles catégories sociales trouvent leur compte à cette attitude, je n’en méconnais pourtant pas l’ancrage intime comme il en va de toute idée bien répandue. Rien n’est plus puéril que cette négation de la réalité. Si je faisais du Wilheim Reich de comptoir, je dirai que les mêmes veulent surtout ignorer comment leurs parents les ont fait venir au monde. Le conflit, ils pensent le résoudre en diluant dans les piapiatages. La scène politique est alors transformée en divan. Mais s’il est vrai que si « les grandes peurs périssent d’être reconnues » selon le mot d’Albert Camus, il ne faut jamais oublier que la remarque est d’ordre intime. Elle ne vaut rien dans une arène face à un reître en tenue de combat. La psychologisation de la politique, la négation prout-proutesque de la conflictualité sociale, la révulsion pour la fonction tribunicienne ne se contentent pas d’entretenir une illusion neuroleptique pour ceux qui la pratique où l’ingèrent. Elles privent cette conflictualité de ses canaux d’expression et d’affirmation. Elles contribuent ainsi à l’intense aculturation politique en cours. Les bavards médiacratiques et les voleurs de mot solfériniens, en croyant tout diluer dans les gloses, préparent une violence mille fois pire que celle qu’ils pensent contenir avec leurs bavardages émollients.   

Je ne m’intéresse donc pas à reprendre ce qui a été mille fois décrit, y compris par moi. Le bilan est celui-ci. Toutes les étapes où il était possible de contrer la construction du Front national ont été ratées. Depuis la proposition d’interdiction il y a vingt ans jusqu’à la mise en ligne du Front de Gauche comme contrepoint, tout a été vain. Les bavards ont gagné, tout le temps, sur toute la ligne. A présent, le champ politique est entièrement polarisé par le noyau lourd des idées que porte le Front national. Le champ idéologique est au diapason. Le fumier de la décomposition de la société sous les coups du libéralisme a fourni le terreau propice. Mais je réaffirme qu’il n’y a aucun lien mécanique entre une situation sociale et un système d’idées. La dynamique du Front national n’est pas dans la personnalité de ceux qui y adhèrent mais dans celle de ceux qui ont laissé faire ou instrumentaliser cette présence et ont pensé y trouver leur compte de quelque façon que ce soit. De la haine des musulmans dans les salles de rédaction à la peur des rouges chez les bien-pensants, en passant par la rouerie des maîtres chanteurs du vote utile, une considérable armée de tireurs dans le dos s’est continuellement mobilisée en toutes circonstances, pensant tirer son épingle du jeu. Le savoir n'apprend rien pour la suite, sinon à garder intacte et renforcée notre méfiance. Comme je viens de dire qu’il ne me sert à rien de reprendre les ratiocinations habituelles sur le sujet, je veux plutôt examiner les dynamiques en cours. Il faut penser l’Histoire comme on pense un mouvement, non comme une juxtaposition de photos figées.

Aux conditions actuelles, parce qu’elle est en dynamique, rien ne peut plus barrer la route de madame Le Pen. Mieux : le fruit va lui tomber tout droit dans la bouche. Toute la décomposition en cours du champ politique, ou bien alimente directement son fond, ou bien emporte sans combat les digues qui s’y opposeraient. La physique de l’Histoire n’a d’ailleurs jamais fonctionné autrement. Les grands mouvements comme les petits ne sont pas linéaires. Ils suivent des lignes de croissance ou décroissance saccadées où des pics succèdent à des paliers. Les prochains condiments qui vont alimenter le suivant pic sont en place. D’un côté l’implosion de l’UMP, libérant de vastes pans de sympathisants de tous niveaux, de l’autre la débilité de l’équipe au pouvoir et de ses supplétifs entretenant tous les ingrédients d’une implosion autrement plus dangereuse : celle de l’Etat. Que les auto-flagellant se rassurent, je ne nous oublie pas dans ce tableau. Notre score à l’orée du nouveau cycle politique ne nous permet pas d’être l’alternative dans le chaos qui s’avance. Faisons bref. Commençons par l’aveu qui libère chacun de ses responsabilités : tout est de ma faute. Deux cent professeurs cyclotrons, au moins, des deux sexes, sont prêts à en faire la démonstration. Ils sont également prêts à faire don de leur personne pour incarner dorénavant la cause. Quatre cent autres sont prêts à leur tirer dessus en toute amitié sitôt qu’ils se mettraient à la tâche. Une fois cette mortification rituelle accomplie, je préfère souligner, pour le lecteur rapide ou le journaliste pressé qui recopie sans lire, que je n’en crois pas un mot. Pour moi, c’est dans la pente des évènements qu’il faut chercher la cause des dynamiques en cours. Et c’est là que se trouvent les solutions à éprouver. Que nous ayons échoué jusqu’à ce point ne signifie nullement que nous y étions condamnés. Ni que pour soutenir nos raisons d’alors et la justesse de l’entreprise d’alors nous nous interdisions de passer à autre chose, à explorer d’autres chemins. Le fil conducteur de notre action ne doit pas être dans la momification des cadres qui l’ont porté mais dans l’audace qui nous a fait les imaginer. La première réponse au moment, c’est la volonté de ne « rien lâcher » et, pour cela, d’être vigilant, à l’affut de toute brèche qui viendrait à s’ouvrir dans le mur qui nous enferme actuellement. Et s’il le faut, on creusera avec les doigts.

Quand le programme néolibéral s’abat sur une société, celle-ci, après des transes plus ou moins longues, est en proie à un processus de nébulisation qui conduit au point « qu’ils s‘en aillent tous » où toute la superstructure du système vole en éclats. Ce processus n’a ni nom ni visage. Ce sont les circonstances et l’Histoire longue de la société considérée qui les lui donnent. En France, nous avons échoué à le donner. On connaît la responsabilité du système médiatique dans cette disqualification méthodiquement organisée. Ma diabolisation permanente, la dédiabolisation de madame Le Pen, les monstrueux déséquilibres de temps de parole audiovisuels, ont un rôle essentiel. Mais nous avons aussi notre responsabilité. Notre Front de Gauche a un large pied dans le système comme l’a montré la séquence des élections municipales. Dès lors, les petits arrangements et alliances à géométrie variable, au-delà même de leur légitimité locale ou non, nous ont directement associés au spectacle des poisons et dentelles du système. Dès lors, nous nous sommes rendus illisibles ou, pour dire plus vrai, nous avons été rendus suspects dans un moment ou les suspects subissent, à juste titre, très vite un mauvais sort ! En une campagne électorale, tout le travail d’autonomisation a été détruit aux yeux du grand nombre. Dans le même temps, ma diabolisation amplement répercutée dans tous les registres, nous a coupé des frivoles classe moyennes des centres ville. Toute l’énergie mise à essayer d’en effacer les traces dans les malheureuses maigres semaines de campagne européenne n’a servi a rien, et les accrocs répétés en chemin n’ont rien amélioré. Quant au cap stratégique, la difficulté à faire accepter partout dans nos rangs l’idée et le mot « d’opposition de gauche » ne ressort pas de l’habituel pinaillage qui veut que toute expression soit immédiatement critiquée de façon purement destructrice et sans contre-proposition à la mode des groupuscules gauchistes. C’est une résistance lourde de sens et d’illusions. La marche au point « qu’ils s’en aillent tous » est aujourd’hui incarnée par madame Le Pen. Sa dynamique est de nature révolutionnaire, sa puissance contribue à miner le système. Celui-ci n’a guère de moyens immunitaires à mesure que s’approfondit l’incurable stupidité de ceux qui le dirigent, en même temps que leur impuissance à faire autre chose que ce que les auteurs de pianos mécaniques à Bruxelles ont pré-perforé pour eux.

Je ne suis guère optimiste à cette heure. Notre faiblesse nous rend la tâche plus difficile encore qu’elle l’était. Nulle pièce ne bouge. Le gouvernement a confirmé son cap ultra droitier en même temps que son rabougrissement. C’est une stratégie frontale sans les moyens. Les chefs solfériniens se disent qu’il n’y a pas « d’envie de gauche » en regardant les scores de chacun. La déduction n’a pas trainé. C’est cette affaire de seuils sociaux a supprimer… Au PS, les agitations n’iront pas plus loin que d’habitude, sinon en volume sonore. Chez les Verts, le Centre a une attraction plus grande que la nôtre après le résultat des européennes, et cette stratégie entre en résonance avec celle des solfériniens. Mais, bien sûr, tout peut aller bien mieux que je viens de le dire et nous ne manquons pas de moyens pour qu’il en soit ainsi. L’idée d’une majorité alternative à gauche reste le cap à suivre. Sinon quoi ? Mais on ne peut plus en exagérer les chances de succès. La patience sera donc la vertu cardinale. A mes yeux, le plus important est de trouver la veine porteuse pour l’assaut suivant. Car nous nous remettrons en position de conquête. Pour ma part, je n’ai pas l’intention de rester les deux pieds dans le même sabot, même si je vais profondément remanier mon dispositif personnel. Dès lors, la dynamique à trouver n’est ni dans nos colloques, pourtant indispensables, ni dans nos innovations organisationnelles, pourtant tout à fait souhaitables et toutes bienvenues. Elle est dans la société. Là où deux tiers des citoyens inscrits tournent le dos à une scène dont l’issue les indiffère, sinon qu’ils la souhaitent très cruelle pour ceux qui s’y agitent.   


479 commentaires à “Pendant que la poussière retombe”
» Flux RSS des commentaires de cet article
  1. JCE dit :

    Depuis si longtemps que je lis tous vos billets sans exceptions, lesquelles nourrissent ma réflexion, c'est mon 1er commentaire, simplement pour vous dire modestement mon soutien à votre action. Ne lâchez rien, ce n'est pas le moment !
    Merci M. Mélenchon d'être là.

  2. DOMINIQUE dit :

    Oui, nous en avons encore pris un bon coup sur la tête, nous les femmes et les hommes de gauche. Ce n'est pas la première fois et nous en remettrons. Mais le coup que vient de recevoir le peuple de France, au travers du score du FN qui résulte, certes de nos erreurs, mais surtout de la trahison de l'espérance que le PS avait donnée. Bien sûr, nous ne lâcherons rien mais il va falloir effectivement prendre les choses autrement, mieux s'organiser. Il nous faut réfléchir, débattre. Mais, attention, le temps presse. Le rouleau compresseur est en marche.

  3. Mel dit :

    Et bien j'ajouterais (je dois peut-être relire), heureusement qu'il y a le Parti de Gauche et votre travail de mise en mots (la novation intellectuelle ne se situe plus que dans le politique au sens noble du terme, car la crise est à son paroxysme).

  4. Phil68 dit :

    Quelle tristesse, qui n'a d'égal que la lucidité de l'analyse. La tâche déjà immense de la gauche non solférinienne devient à présent titanesque, tout ça pour quelques postes locaux. C'est sans doute l'un des pires moment de notre histoire post 2nde guerre mondiale, car à présent l'inclinaison de la pente est claire. Tous mes voeux pour qu'ensemble nous ayons la sagesse de trouver la faille, la petite étincelle dans la nuit qu'il faudra transformer en grand soleil, qui annoncera le retour du temps des cerises. L'automne s'installe clairement. Espérons qu'il y ait un chemin vers le printemps qui ne passe pas par un hiver glacial.

  5. pascal polard dit :

    cher Jean Luc, heureux de te retrouver et d'attaque après ce mauvais coup. 57 % d'abstention, elle est la la vrai crise politique, les gens ne se reconnaissent plus dans l'offre politique, entre un président menteur et un UMP tricheur
    (quel dommage que big-million ne soit pas sorti il y a 15 jours, l'UMP était aussi a 14 % sinon). Nous moqué, maltraité, sali de comparaison et la blonde qui avait auréole fourni dans les média. Le résultat est la, les abstentionniste ont renversé la table. S'ouvre a présent une période de tout les danger, la bête est en embuscade, le pouvoir est tétanisé, mais toujours aussi retord (seuil sociaux). Restons vigilant face au mensonge, mais écoutons ce que ceux qui n'ont pas voté ont a dire. Pour ce qui est des rapprochements, si nous restons clair dans notre ligne et honnête dans nos idées, c'est eux qui viendrons a nous.
    très affectueusement

  6. Jean Claude Barzou dit :

    Monsieur, vous êtes un grand homme. Bravo, malgré tout, à tous les courageux du Front de Gauche.
    Votre analyse vise juste je pense, d'autant, si je puis l'agrémenter, qu'en réalité, c'est votrte programme que Madame Le Pen subtilise (sur les questions économiques bien entendu, se démarquant sur le sociétal) et c'est le ton souverainiste du seguinisme (qui doit se retourner dans sa tombe) qu'elle emploie. Se réclamant de toute l'Histoire, elle est la plus déshéritée d'elle. Mais notre société, manque il faut le dire, d'assez de manque historique pour voir l'ambition de cette infâme dame comme une incarnation résistante et un espoir républicain ! Puisse la patrie revenir à elle en se posant seulement cette question : si elle était élue, Madame Le Pen serait-elle en mesure de rendre le pouvoir au bout de cinq ans ? Risquer de voir son entreprise remise aux mains de ceux qu'elle a qualifié comme les destructeurs de la France ? Comment agira t-elle vis à vis des Royalistes, des Identitaires, des Fascistes ? Comme quelqu'un... qui omet ! Brave républicaine !
    Courage Monsieur Mélenchon, il est des gens qui vous sont dévoués, et qui ont larmé avec vous le soir de ces...

  7. Anonyme dit :

    Je partage votre analyse globalement, certains points sont très justes même. Quelques remarques.
    «L’idée d’une majorité alternative à gauche reste le cap à suivre. Sinon quoi ?»
    Le peuple ? Lui redonner l'envie, l'espoir. Je n'ai rien qui permette d’être certains de cela, mais je me demande si a parler et vouloir rassembler les politiques/militants nous ne nous coupions en fait de la population dont une partie s'est montré pour la présidentielle. Avec en plus des portes claquées au nez a chaque fois pour x raisons (beaucoup d’énergie etc gaspillé pour rien voir contre productif). Ne gagnerions nous pas a faire finalement "comme le FN", les laisser gigoter et se démarquer le mieux possible de leur cirque ?

    «Elle est dans la société. Là ou deux tiers des citoyens inscrits tournent le dos à une scène dont l’issue les indiffère, sinon qu’ils la souhaitent très cruelle pour ceux qui s’y agitent.»
    Voila ! Tout spécialement en ce qui concerne les européennes, désintérêt et l'idée que de toute façon celles ci ne changeraient rien. Ce qui est plutot très vrai. Sauf pour le GMT et sauf sur le plan symbolique certes, mais je pense que la majorité lambda ne sais pas n'y...

  8. coucies42 dit :

    @pascal polard
    Il y a l'abstention oui mais il y a aussi la bêtise humaine. Les amis de mes parents qui ont fui l'Espagne sous Franco qui se vantent d'avoir voté Le Pen ça je ne peux pas l’admettre, ça va être dur de se relever après une telle claque.

  9. jean grisey dit :

    Merci Jean Luc pour ce billet, nous voyons que tu es toujours bien présent et ça nous rassure. On ne lâche rien.
    amitiés

  10. JaB dit :

    Triste aussi que toutes ces pensées intelligentes, fraternelles, et même progressistes avec ce grand dessein qu’est les chantiers de la mer. Bref triste que tout cela ne soient pas entendu parce qu’étouffé. Je pense aujourd’hui à Guy Debord « Notes inédites sur la question des immigrés » (décembre 1985) où Debord pose la question dérangeante entre toutes de savoir à quoi, exactement, les immigrés sont sommés de « s’intégrer », au moment où le spectacle est en passe de complètement américaniser ce qui reste de la France. Et aussi, la véritable nouveauté du spectacle, selon Debord, c’est « d’avoir pu élever une génération pliée à ses lois » « Qui regarde toujours, pour savoir la suite, n’agira jamais, et tel doit bien être le spectateur. » L’heure, d’évidence, n’est plus aux grandes utopies collectives, le spectacle a tout envahi, tout absorbé, y compris les critiques partielles, localisées, de son système, qui n’en visent que les effets périphériques. Sacré visionnaire ce Debord. Mais et puisque tu le demandais précédemment et, si je puis me permettre Jean-Luc, je te préfère « combattant » ! Enlevé, emporté par tes tripes.

  11. tchoo dit :

    Le Front de Gauche n'a pas perdu de voix (encore que il ait perdu un élu) mais il n'attire pas les déçus, écoeurés, révoltés du système actuel. Pourtant on attends ici où là les thèmes, les constats fait par les analyses proposées par le FdG, mais c'était comme si l'émanation de cela était oublié ou nié. Le pourquoi est encore à trouver, et probablement complexe. J'ai lu ici où là des témoignages de votant FN qui explique l'avoir fait pour taper dans la fourmilière et uniquement pour cela, sans adhésion à l'idéologie fasciste de ce parti. J'ai pourtant des doutes. Mais le fait est que le FdG ne représente pas l'alternative possible, le changement tant voulu.

  12. Messines ch. dit :

    Bonjour à tous
    Pas de commentaire sur ces élections, mais simplement heureuse de pouvoir vous lire de nouveau. Bon courage pour Jean Luc et pour tous nos camarades.

  13. C'est l'abstention pour moi le plus inquiétant des maux. La gauche au gouvernement est morte-née, la droite républicaine se noie dans son propre vomi, comment blâmer nos concitoyens ? Crise il y a, comment va t'elle finir ? Le vote FN est pour beaucoup lié à la force de séduction des idées simples, mais ce n'est pas parce que le monde est de plus en plus complexe que les gens sont de plus en plus intelligents.

  14. Arnaud dit :

    Bonjour,
    Je sens à travers ces quelques lignes d'analyse et de militantisme la douleur qui est la vôtre en ce moment Monsieur Mélenchon. Si je la partage également, j'imagine toutefois à quel point elle doit être intense pour vous au regard de l’énergie que vous avez dépensé pour convaincre le peuple de la nécessité d'être solidaire et de ne pas succomber aux idées que véhiculent le PS et tout ce qui se tient à sa droite jusqu'à extrême. Ayez confiance en vous, en nous. Rappelez vous que Madame Le Pen ne représente que 25% des 44% de votants. Nous sommes vos camarades qui convainquons avec le programme du PdG ceux qui se sont fait influencer par le rouleau compresseur des médias ou qui sont indécis. Les 56% restants peuvent eux aussi devenir nos camarades. Pour la première fois je vais adhérer à un parti et ce sera le vôtre.
    Bien à vous.

  15. oberon dit :

    Bonjour,
    Comme tout le monde vous avez bien droit à un peu de repos. Il est important de prendre du recul, être plus serein pour être à nouveau combatif et brillant comme vous l'êtes. Reposez vous, laissez faire vos collaborateurs (ils sont excellents) et revenez nous en forme. Prenez soin de vous et des vôtres !
    Amicalement.

  16. so-so 01 dit :

    Je viens de parcourir à la hâte ce billet. Pas le temps de le lire avant demain. Je veux quand même dire merci à Jean-Luc d'avoir pensé que nous étions nombreux à attendre de ses nouvelles. Pensons aux résultats des Grecs qui sont tout à l'inverse de ceux des Français et comprenons que les humains sont ainsi faits. Ils ne comprennent rien tant que le malheur s'abat sur les autres et leurs yeux ne s'ouvrent que lorsque qu'ils sont eux-mêmes les victimes.

  17. Dedifun 29 dit :

    Courage Jean Luc, il est certain qu'à la publication des résultats, dimanche, nous, les partisans de la Gauche Unitaire, avons été sonnés. Après, avec le recul, même si ce parti a récolté les suffrages des mécontents (pour la majorité), des aigris pour les autres, il ne faut pas oublier que le grand gagnant fut l'abstention : ainsi ce fut le 1er parti de France ! Courage aussi pour repartir sur le terrain pour reconquérir ces "âmes perdues", ces brebis égarées qui ont cru à une opportunité de changement et finalement vont vite se rendre compte de l'erreur commise.

  18. Georges 69 dit :

    Passer et repasser en boucle ta dernière vidéo du soir des européennes et dire avec tristesse, qu'est-ce qu'ils ont fait de notre Patrie dans ces sanglots qui font mal, mais du bien le temps venu de se savoir du bon côté, quelque soit le nombre que nous sommes, demain nous grandirons à nouveau !
    Est-il possible d'organiser du 14 juillet au 17 des sitings dans le calme à Strasbourg afin de démontrer notre détermination de ne rien lâcher, je connais des jeunes de 76 à 81 ans qui seraient là tendant les mots d'ordre.
    Fraternellement

  19. pat dit :

    Je crois que les électeurs redoutent la prise de pouvoir par le Front de Gauche. Ils sont encore dans l'imaginaire de l'URSS, et leur colère et désarroi se tourne vers le FN, en se disant que leur colère sera exprimé, sans changer un système qu'ils pensent inchangeable. Je crois qu'il faut respecter ce choix, et se retrousser les manches pour montrer que nos propositions fonctionnent à l'échelle nationale.
    Fralib a gagné un très dur combat, celui de continuer son activité en se débarrassant de ses actionnaires, mieux, les condamner à financer leur scop. Des communautés et des initiatives naissent un peu partout en France, en remettant en avant l'homme et l'écologie, je m'intéresse pour ma part aux activités de la communauté Emmaüs, et je vous invite à vous y intéresser, vous serez sans doute surpris par l'idéologie de leur combat.
    Bref, ce n'est pas le moment de flancher, avec tout mon respect, il appartient à chacun d'entre nous de montrer les initiatives qui fonctionnent ici et là et surtout ce qu'elles apportent de mieux à notre société. Démontrons concrètement que le passage à l'écosocialisme est en cours, la malbouffe, le diktat des distributeurs.

  20. reneegate dit :

    Je n'ai rien voulu comprendre à la première partie de ce message sinon ton dépit et la rassurante assurance que la rage est toujours là. Pas assez comme toujours pour ces solfériniens qui ne sont pas stupides mais coupables (audit de la dette des finances publiques d'ATTAC en atteste). Dans ta conclusion tu projettes de te ressourcer dans la société, dans un peuple j'espère. Les hasards et les malheurs de la vie me rendent disponible n'hésite pas à faire appel à moi pour plonger dans ce peuple fier et qui attend son CNR.
    Inch Allah et avec tout mon respect

  21. Alexander dit :

    Après la claque subie par le Front de Gauche aux européennes et surtout le score très élevé du FN, dont j'exècre et les idées et les méthodes, j'ai décidé de prendre ma carte au Parti de Gauche, à condition que le co-secrétaire du comité dont je dépends daigne répondre à mon e-mail. Avec naïveté, je pense que la stratégie à adopter est de s'emparer des thématiques du Front national, notamment la sécurité, la protection et l'éducation de la jeunesse, l'identité française, la démocratie, etc., mais en les traitant avec les logiciels humanistes.
    Quelques idées, en vrac, à développer : pour la sécurité, il faut insister sur les moyens, en parlant des fonctionnaires de police et de justice à titulariser et à embaucher pour enregistrer les plaintes, élucider les affaires, indemniser les victimes et punir les coupables. Pour l'éducation, il faut changer de paradigme et sortir du système "maître-élève", désuet. En matière de démocratie, développer une démarche participative active impliquant toute la société civile pour alimenter les projets. Pour l'élection présidentielle, je préconise un scrutin à trois tours pour en finir avec l'inepte argument du vote utile.

  22. Fouache Catherine dit :

    Courage !
    Il faut continuer à nous battre, sinon, après, il sera trop tard ! Et ne pas laisser la France plonger dans l'obscurantisme. Je suis de tout cœur avec vous, moi qui ai passé quelques heures à tracter dans ma commune pour le FdG
    Mes amitiés.

  23. palumbo viviane dit :

    Notre phrase culte : ne lâchons rien, donc il ne faut rien lâcher et rester car si les gens avaient lâcher au lendemain de la défaite de 39 ou serions nous aujourd'hui ? Alors oui, merci Jean-Luc d'être vous même, un homme courageux qui a claqué la porte du PS en 2008, tout comme moi mais qui a risqué de perdre tout l'acquis de dizaines d'années de travail en fondant le PG. La vie est faite de haut et de bas, d’incompréhension et surtout du fait actuellement que la politique se fait par la communication et plus par les faits alors continuons dans l'esprit de "l'humain d'abord" nous avons raison !

  24. Alexis dit :

    Un simple mot d'amitié, de la part d'un jeune dont vous avez fait un écosocialiste. D'affection même, si je puis me permettre sans craindre que cela ne soit trop déplacé.
    Vos discours, vos conférences, vos contributions écrites, tout l'effort intellectuel et humain, en somme, que vous avez déployé pour rénover les fondamentaux philosophiques du socialisme et pour redonner au discours politique un peu de poésie et de grandeur, je ne saurais vous dire exactement à quel point je vous en suis reconnaissant. Je ne sais rien de ce que sont les bonnes stratégies, pas plus qu'aucun d'entre nous. Mais vous semez, et n'ayez nulle doute que ce que vous semez, intellectuellement et humainement, prendra çà et là. On désespère parfois de voir venir la récolte de ce qu'on sème. N'en désespérez pas. L'important est de faire. Comme il se dit : « paix aux hommes de bonne volonté. »
    Merci pour tout.

  25. pierrounet dit :

    Le Pen, en dix ans, ramasse la mise. Le Front de Gauche, pendant ce temps ne ramasse que lui-même.
    Conclusion, il vous manque une dimension essentielle : la xénophobie. L'homme est ainsi fait que celui qui prêche la haine sera toujours mieux entendu. Hélas, hélas...

  26. ESTIENNE dit :

    La pire des hypothèse est que le vote d’extrême droite soit un vote de soumission et non de colère. En effet, devant la difficulté pour beaucoup de "penser" le monde tout en en subissant les coups, le refuge d'un discours communautariste porté par un chef, un parti "viril" (ce qui n'est pas le moindre paradoxe de l'appauvrissement de la marine) apporte un peu de quiétude et un prêt à penser accessible (toutes les rancoeurs peuvent trouver un écho). Le problème c'est que l'on fait ici plus appel à la pulsion de mort (un peu de psychanalyse au passage) qu'à autre chose. Penser aujourd'hui demande du courage et pas qu'en tant que citoyen, dans les entreprises aussi ! La soumission plus ou moins volontaire mais réelle de millions de salariés au quotidien vis à vis de leur hiérarchie, de leur patron, permet de faire l'économie de la résistance: il est coûteux de résister. Pour en arrêter là, essayons dans notre combat de rendre la pensée critique et l'investissement progressiste visiblement positif, accessible et non prise de tête et sentencieux. Pulsion de vie contre pulsion de mort. On ne peut pas ne pas gagner !

  27. MAG dit :

    Pourquoi n'arrive-t-on pas à convaincre ? Je ne pense pas que les gens se désintéressent de la politique, j'en suis même sûre. les abstentionnistes avaient un message à délivrer, un message politique exprimé par leur silence, face à une Europe libérale qu'ils n'ont pas voulu et pour laquelle leur vote n'a pas été pris en compte !
    On entend parler tous les jours du FN à la télévision, leur parole ainsi libérée se trouve banalisée pour le plus grand bien de nos gouvernants qui espère ainsi éliminer les "petits" partis comme le notre, en incitant au vote utile, parce que nous leur faisons bien plus peur que le FN. Que faut-t-il faire ? Continuer et lutter, parce que 25% de 43 ne veut pas dire que le Front national monte. Je pense que beaucoup de votes sont contestataires, des votes qu'il n'aura pas aux présidentielles. Continuez Monsieur Mélenchon et pour ma part, si j'étais vous, j'ignorerais le Front national dans vos discours parce que c'est lui faire de la publicité.
    Bien à vous.

  28. Marie-France dit :

    Depuis l'Espagne, merci Monsieur Mélenchon de revenir avec ce billet qui est, comme tous les autres, très juste. Je vous souhaite bon courage.
    Très affectueusement à vous et tous les camarades.

  29. fred dit :

    Oui, M. Mélenchon, merci d'être là et d'exister, tout simplement.

  30. Andrea dit :

    Ne jamais cesser de combattre les idées nauséabondes du FN. Faire preuve par la démonstration de la tartuferie des nazillons. Laisser entrevoir la possibilité d'une société meilleure, plus humaine, éthique et équitable. Faire comprendre à tous l'utilité de l'union au sein des forces de gauche, la vraie.
    Bref, car le combat est juste. Ne jamais baisser les bras face aux tourments de l'Histoire. La France a besoin d'une grande gueule comme la vôtre sinon tout est perdu et plus d'espoir du grand soir !

  31. Marc dit :

    Merci pour ce billet, M.Mélenchon et merci de nous donner envie d'y croire même si les résultats des élections ne sont guère encourageants.
    Il y a, bien sûr, une question de calendrier (les municipales et les européennes, en France, n'étaient espacées que de quelques semaines); difficile de mener une stratégie efficace quand la position du front de gauche a été rendue illisible par les tractations de certains. Ceux-là n'acceptent pas qu'il leur faille perdre ou renoncer à une place de manière provisoire pour assurer une victoire à tous plus tard. C'est regrettable mais c'est la triste réalité. Il faudra en tirer des enseignements pour les élections qui suivront.
    Il y a également des électeurs qui se tournent vers de nouveaux mouvements (je pense à Nouvelle Donne, par exemple). Ce sont les déçus des partis traditionnels de gauche, qui ne peuvent se résoudre à l'abstention ou au vote blanc, mais qui sont devenus méfiants vis à vis des formations déjà existantes. C'est encore un enseignement à tirer de ces élections.
    Nous ne devons pas nous décourager pour autant, des signes encourageants nous arrivent du Sud de l'Europe. Haut les coeurs !

  32. NICO 75 dit :

    Salut Jean Luc,
    Je suis heureux de te relire. Tu n'a rien a te reprocher, tu as fait un travail formidable une campagne superbe. Aujourd'hui le résultat n'est pas la, il faut continuer. Haut les coeurs. On ne lâche rien. L'avenir nous appartient.
    Amitiés sincères.

  33. polnareve83 dit :

    On va se relever. Même si beaucoup de gauche n'ont pas voté. Je suis communiste et je suis à votre côté, sans renier mes racines, je suis votre camarade et je crois aussi en vous. Il faut unir le plus de force de gauche, comme en 1981, ou nous avons perdus des millions de gens passés au PS, ou vous étiez. C'était une autre époque. Il faut résister à toutes ces forces qui ont choisis leur camp car peur de ce que l'on représente.

  34. mercure40 dit :

    Bonjour à toutes et à tous et à toi camarade Jean-Luc
    Te revoilà enfin ! Je sais c’est égoïste, tu devais te reposer et digérer ce résultat si injuste eu égard au travail accompli, je t’avais trouvé bien fatigué à Ondres. Le pessimisme bien sur nous guette mais des raisons d’espérer existent.
    On lâche rien, surtout pas nos idées.

  35. Francis dit :

    Je partage l'avis de Jean-Luc sur ces sociologues analystes voir psychanalystes qui nous expliquent que les électeurs ont voulu donner un avertissement en votant pour le FN. 4 800 000 voix c'est en gros le score que faisait JM Le Pen au premier tour de la présidentielle de 2002. Il y aurait une belle constance dans l'avertissement.
    Pour ma part, j'ai beau faire, je ne parviens pas en m'enlever de l'esprit que le vieux leader du FN est venu à quelques jours du scrutin rappeler à ses compatriotes que le monde est rempli d'étrangers et que c'est un immense problème qu'il faut régler en laissant le sinistre virus Ebola faire son œuvre. Je ne parviens pas plus à m'ôter de la tête que son héritière en politique n'a pas démenti. Bien au contraire elle a expliqué et encouragée dans cette diatribe par le président de l'UMP ajouté qu'il fallait refuser l'aide médicale d'état aux étrangers sans papier, rétablir les frontières, construire des murs, hauts de préférence, le tout à l'avenant. Alors avertissement ?

  36. jean colonna dit :

    Cher Jean-Luc, les batailles ne sont pas finies, au contraire elles commencent, il faut continuer a mobiliser, se battre sur tous les fonts (surtout sur un), alors, courage !
    Bien a vous

  37. Claude dit :

    A force que les politiques se sont éloignés du peuple, le peuple s'est éloigné des politiques, il fallait nous y attendre, et MLP avec 2 millions de voix de moins qu'en 2012 affirme avoir progressé. Les abstentionnistes se détournent de la politique dont ils sont exclus. Tant que le système de partis restera pyramidal, il en sera ainsi, et ceux qui pensent peu, croiront celle qui crie le plus fort "tous pourris", l'actualité lui donne raison. Nous savons par expérience qu'elle est aussi pourrie que les autres et que dès que le FN est au pouvoir, il est vite rattrapé par les affaires. D'ici là, au Front de Gauche d'inventer une véritable Démocratie Participative, car cela, nous ne devons laisser à personne le doit de nous le prendre. Pour faire comprendre au peuple qu'il peut prendre le pouvoir, encore faut-il accepter de le lui donner et en finir une bonne fois pour toute avec les organisations pyramidales. Nous pouvons le faire, nous devons le faire.

  38. Michel60 dit :

    Cher Jean Luc, le FdG ne peut convaincre car l'image qui est donnée est brouillée (désaccord aux municipales entre PCF et PG), le lexique encore indécis y compris au PG. Il faut absolument arrêter de parler de la gauche quand vous parlez des socialistes. Prenez non pas l'exemple mais l'inspiration chez Syriza, leur ligne tranchée leur a permis de se positionner sans ambiguïté et de convaincre.
    Dernier point. Le front de gauche ça fait un peu désordre avec cette multiplicité de partis et mouvements (chacun voudrait il conserver sa petite chapelle ?). L'heure est à la clarification et à la réorganisation mais aussi à l'affirmation nette de valeurs volées par le FN (cf Lordon et Sapir entre autres).
    Courage et sentiments fraternels

  39. Beaujean dit :

    Bravo Jean-Luc et merci de cette analyse pointue qui vole un peu haut pour le paysage médiacratique.
    Quand on entend une Ruth Elkrief en venir à parler d'une "Marine Le Pen qui se Mélenchonnise", on comprend tout l'intérêt du cap à défendre dont tu parles, et du "Front contre Front" qui doit se mettre en évidence, en attaquant systématiquement la plaisanterie programmatique et néanmoins ultralibérale du FN. Comme tu le signalais en parlant des déliquescences qui se préparent à l'UMP comme au PS, ne faudrait-il pas en venir à passer par-dessus ces silhouettes en déshérence prochaine pour que les traits de nos idées s'attaquent sans relâche, de façon ciblée, à la baudruche brune qui ne pèse pas lourd (de l'intérieur) du chef ? A commencer par l'économique ou le social ?
    La force centripète... du Centre n'est-elle pas également celle qui va recomposer les équilibres politiques dans les deux ans qui viennent ? Ecolos, Umpistes et socialos mous, en s'y agrégeant, libèreront sans doute des forces significatives pour cette vraie Gauche du Peuple qui possède de belles réserves chez les abstentionnistes du 25 mai.

  40. Pascale DE dit :

    Contente de te revoir Jean Luc, nous avons pris une claque, oui, sûr, (merci à la taxe TV que nous payons) ils se reconnaitront. Mais debout nous resterons. Alexis en Grèce a gagné, car il a su couper net avec le PS, il y en a qui devrait y réfléchir. Là encore, ils se reconnaitront. Mais toi Jean Luc, tu es resté droit dans tes positions du début jusqu'à la fin, tu as fait une campagne du tonnerre, et tu n'as surtout rien à te reprocher, des coups tu en as pris et même du cotés de tes amis. Je ne sais pas ou tu vas chercher cette force qui est la tienne, alors c'est bon camarade, on se relève et on y retourne. Plein de bisous a un homme qui est pour l'être humain, et non la finance. Bravo.

  41. Yan__el dit :

    La première chose à te dire, merci.
    La deuxième, écoute précieusement Djordje K., la ligne matérialiste qu'il propose est celle qui peut nous permettre de défendre immédiatement à court terme les catégories populaires qui souffrent le plus. Ce serait un "retour à la maison idéologique" pour nombre de camarades PCF (qui sont toujours vos camarades et amis).

  42. Maxime Vivas dit :

    J’ai éprouvé cette sensation d’avoir à lutter contre un camion (FN) qu’on pouvait arrêter naguère avec quelques cailloux sous les roues et qui, lancé désormais à grand vitesse, dévale la pente en renversant tout.
    J’ai publié en août 2013 et je suis allé présenter à Béziers un livre « L’irrésistible déchéance de Robert Ménard, candidat du Front national » qui contenait tous les arguments possibles pour dissuader les Biterrois de voter pour lui. On a vu les résultats. Bien beau que j’ai échappé au procès dont Ménard m’a menacé alors par deux fois dans le Midi Libre !
    J’ai publié en février, un livre très documenté co-écrit avec mon fils aîné (« Marine Le Pen amène le pire ») dont la lecture ne pouvait qu’écarter du FN nos lecteurs. Efficacité nulle !
    Mais pour être compris, il faut être entendus. Et les porte-voix sont de l’autre côté de la barricade.
    Bon, on va continuer à agir, d’une manière ou d’une autre.

  43. christiane 60 dit :

    Bonjour à tous, bonjour Jean-Luc, comme toujours votre billet est attendu et cela fait du bien de le retrouver. Après votre conférence de presse j'avais envie de dire que personne ne méritait vos larmes parmi ceux qui se sont abstenus -et des nôtres beaucoup-, et ceux qui "ont fait leur marché" en essayant "une nouvelle marque" (qui sait s'il n'y avait pas là certains qui ont voté pour vous en 2012 ?), ceux qui ont tenté de vous salir, ceux qui ont désinformé, ceux qui ont banalisé. C'est une grande colère qui m'anime depuis ce funeste dimanche. Mais il faut continuer et y croire toujours, je crois savoir (sauf erreur) que notre groupe au parlement européen a quand même gagné 7 élus (heureusement que dans d'autres pays, il y a encore une conscience). Si c'est vrai, toute bonne nouvelle est bonne à prendre. Bon courage à tous, on lâche rien!

  44. PierreZ dit :

    Jean-Luc,
    Merci encore, une fois de plus, tant pour le fond que pour la forme de tes interventions. Continue de parler à notre intelligence et de prendre le temps, que les médias ne donnent malheureusement jamais, de développer une vraie pensée de gauche. Il est devenu à mon sens aujourd'hui évident que nous devons essayer quelque chose de nouveau. Ton analyse va en ce sens, et c'est pourquoi je boue, comme d'autres, que la question de l'autonomie sans faille face au PS ne soit pas mise sur la table au FG une fois pour toutes. C'est peut-être en travaillant à cela que nous nous rendrons visibles. Il ne me semble plus nécessaire, comme tu aimes à le dire, de jouer de la mandoline sous toutes ses fenêtres à triple vitrage qui se prétendent de gauche. Ainsi, nous ferons la démonstration de la sincérité de la démarche et pourront enfin nous adresser à cette part incorruptible de l'électorat de gauche et qui se languit de cet élan sincère et qui est sûrement bien plus nombreux que ce que l'on pense. Mettons un terme définitif à tous ces compromis stratégiques et c'est peut-être de cette façon que nous pourront reconstituer une base solide, unie, et que nous reparlerons enfin politique et non cuisine interne.

  45. Martin Lucas dit :

    Cher Jean-Luc,
    J'ai jusque-là suivi et relayé avec enthousiasme, vos nombreuses interventions dans les médias, vos conférences, vos contributions écrites au débat. Deux ou trois choses m'ont toujours retenu de m'engager plus avant dans le Front de gauche ou le Parti de Gauche.
    En premier lieu, l'alliance avec le PCF, qui si elle se justifiait d'un point de vue stratégique (le PCF est bien implanté localement), devient de moins en moins évidente à l'apparition de dissensions aux municipales, et au vu des nombreuses divergences au sujet du productivisme, du nucléaire et de tant d'autres sujets environnementaux. La séparation nette avec le PCF et son passé qui forme un repoussoir pour de nombreux citoyens me semble indispensable.
    Ensuite, j'ai du mal à comprendre pourquoi vous, si brillant, si cultivé, vous entourez (pardonnez-moi d'avance), de personnes certainement motivées et compétentes mais dont la culture, l'art de la synthèse, le talent oratoire, sont vraiment en deçà. Comment-se fait-il que vous soyez le seul à porter cette parole claire et intelligente au sein de votre parti ? N'est-ce pas là que le bât blesse ?
    En attendant, je suivrai toujours avec...

  46. heraux dit :

    "Et à la fin, il ne restera plus que nous, front contre front "
    Cette phrase est restée depuis dans ma mémoire et nous y allons à grand pas. Ils nous faut absolument innover, parler aux vrai gens les gens comme moi de simples travailleurs ou d'ancien travailleurs. Nous sommes trop rare au PG, bien sur, j'apprends beaucoup des camarades cultivés et diplômés "les bobos" comme disent certain mais tout cela est parfois très intimidant et l'on ne sent pas toujours à sa place. Dans mon atelier il y des gens au FN et il me disent, dans ce parti on nous comprends et l'on comprends tout, ils parlent comme nous. J'essaie de leur expliquer que le discours est simpliste et que c'est pour cela qu'ils le trouvent simple. Mais tout de même ils n'ont plus confiance, les partis les dégoutent et le racisme vient après sans avoir le sentiment d’être raciste ils pensent simplement qu'il n'y a plus assez pour tout le monde et l'on ne plus accueillir. Ils ne voient pas l’idéologie du FN et serons surement les premières victimes de ces tordus.

  47. Antoine Viseur dit :

    Courage ! Nos idées finissent toujours par l'emporter dans le temps long de l'histoire même si elle est "lente et cruelle". Soyons nos propres références, ne laissons pas le système avoir de l'emprise sur nos esprits et continuons de porter fièrement nos idées et nos couleurs. Pas de muselière, pas de compromis et tant pis pour ceux qui n'ont pas le courage de cette ligne.
    Merci d'être là Jean-Luc, un jeune citoyen qui a beaucoup appris depuis que tu es le porte-parole de la Gauche.

  48. Tataille Bataille dit :

    Bon, se retrousser les manches à nouveau. Continuer d'expliquer, continuer d'essayer de toucher ceux qui ne s'intéressent pas à la politique. Montrer avec des mots simples que le Front de Gauche propose des solutions. Ne pas se décourager, jamais ! Quant au racistes, ceux-là, rien à faire, ils sont trop obtus. Laissons-les pourrir dans leur haine !

  49. COLLONGE Maddy dit :

    Emue aux larmes par votre allocution au soir des élections européennes, émue encore par votre douleur semblable à la mienne, persistante, je salue votre courage, votre abnégation et celle de votre équipe qui s'est donnée comme vous, sans compter. Mais si nous avons perdu une bataille, nous n'avons pas perdu la guerre, celle-ci ne fait que recommencer. Tous ensemble nous sommes entrés en résistance depuis longtemps déjà. Notre chant devant ce douloureux passage est celui des Partisans et aussi l'Internationale qui clôt nos meetings.
    Fraternellement, courage. Contente de vous retrouver l'Ami !

  50. françoise dit :

    Oui, merci vraiment pour toute votre action et celle de tous les amis. C'est dur des résultats pareils, mais il faut rester confiants et combattifs, le peuple uni ne reste jamais longtemps battu. Travaillons de plus en plus à nous rapprocher de ceux qui se replient et qui ne veulent guère réfléchir.
    Bon courage et à bientôt, nous sommes unis face au danger.


Blog basé sur Wordpress © 2009/2015 INFO Service - V3 Archive