30mai 14

Pendant que la poussière retombe

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Ces quelques lignes sont destinées à rassurer les amis qui s’inquiètent de mon silence. Je suis très honoré de leur inquiétude. Je leur dis ce que l’expérience de la lutte apprend : après le choc, il faut donner son temps à la poussière pour retomber. En ce moment je participe activement au processus de discussions collectives qui occupent notre calendrier au Parti de gauche. On analyse ensemble. Avec soin, en dépit de l’immense fatigue qui nous accable tous. Et dans le retour en boomerang de tous les problèmes de nos vies personnelles si malmenées dans cette interminable campagne. Tant que nous n’aurons pas conclu, tous ensemble, tant que je n’aurais pas fini de recharger l’éponge à idées auprès de mes camarades, je ne m’en sens guère pour allonger le torrent commentateur actuel. Je n’ajouterai pas donc ma contribution au flot de ce que je lis et lirai encore à propos du score du Front National. Ce genre politologique a tendance à tourner en rond depuis vingt ans autour des mêmes compilations d’analyses sociologiques et de notations psychologisantes. J’y trouve souvent une sorte de déterminisme mécaniste finalement moins utile qu’il y paraît. En objectivant les causes, on finit par oublier les effets et par nier les dynamiques qu’ils contiennent. A la fin, je pourrai même m’intéresser davantage à ceux qui produisent ces commentaires qu’à l’objet qu’ils pensent traiter. Car, après tout, n’est-ce pas là l’énigme la plus troublante ? Tant de profondes pensées en trente ans. Si peu de résultats !

Comment se fait-il que le monstre soit toujours là après tant de commentaires et analyses si intelligents, tant d’indignations, tant d’enquêtes médiatiques si bien illustrées qu’elles ont même fini par tourner au publireportage ? Comment est-il possible qu’après avoir montré quel danger contenait ma ligne d’action « Front contre Front » dans la campagne présidentielle puis à Hénin-Beaumont, de « mettre au centre de la vie politique le Front national » comme le firent tant de bons esprits au PS, dans les médias et même au Front de Gauche, le danger ne se soit pas effacé tout seul ? Que sont devenues les pieuses admonestations qui me furent faites alors ? Les subtiles recommandations d’action ? Rien. Paroles verbales. Mais on crut la page tournée une fois acquis mon dépit. Je doute que l’actuelle phase de bavardages aille plus loin que d’habitude. Jusqu’à la prochaine crise et le prochain flot de commentaires. Cette façon d’aborder les défis du champ politique me parait très socialement typée. Ceux qui nient la centralité du conflit social et politique dans nos sociétés abhorrent, en réalité, d’une façon générale, le conflit. Si l’on voit bien quelles catégories sociales trouvent leur compte à cette attitude, je n’en méconnais pourtant pas l’ancrage intime comme il en va de toute idée bien répandue. Rien n’est plus puéril que cette négation de la réalité. Si je faisais du Wilheim Reich de comptoir, je dirai que les mêmes veulent surtout ignorer comment leurs parents les ont fait venir au monde. Le conflit, ils pensent le résoudre en diluant dans les piapiatages. La scène politique est alors transformée en divan. Mais s’il est vrai que si « les grandes peurs périssent d’être reconnues » selon le mot d’Albert Camus, il ne faut jamais oublier que la remarque est d’ordre intime. Elle ne vaut rien dans une arène face à un reître en tenue de combat. La psychologisation de la politique, la négation prout-proutesque de la conflictualité sociale, la révulsion pour la fonction tribunicienne ne se contentent pas d’entretenir une illusion neuroleptique pour ceux qui la pratique où l’ingèrent. Elles privent cette conflictualité de ses canaux d’expression et d’affirmation. Elles contribuent ainsi à l’intense aculturation politique en cours. Les bavards médiacratiques et les voleurs de mot solfériniens, en croyant tout diluer dans les gloses, préparent une violence mille fois pire que celle qu’ils pensent contenir avec leurs bavardages émollients.   

Je ne m’intéresse donc pas à reprendre ce qui a été mille fois décrit, y compris par moi. Le bilan est celui-ci. Toutes les étapes où il était possible de contrer la construction du Front national ont été ratées. Depuis la proposition d’interdiction il y a vingt ans jusqu’à la mise en ligne du Front de Gauche comme contrepoint, tout a été vain. Les bavards ont gagné, tout le temps, sur toute la ligne. A présent, le champ politique est entièrement polarisé par le noyau lourd des idées que porte le Front national. Le champ idéologique est au diapason. Le fumier de la décomposition de la société sous les coups du libéralisme a fourni le terreau propice. Mais je réaffirme qu’il n’y a aucun lien mécanique entre une situation sociale et un système d’idées. La dynamique du Front national n’est pas dans la personnalité de ceux qui y adhèrent mais dans celle de ceux qui ont laissé faire ou instrumentaliser cette présence et ont pensé y trouver leur compte de quelque façon que ce soit. De la haine des musulmans dans les salles de rédaction à la peur des rouges chez les bien-pensants, en passant par la rouerie des maîtres chanteurs du vote utile, une considérable armée de tireurs dans le dos s’est continuellement mobilisée en toutes circonstances, pensant tirer son épingle du jeu. Le savoir n'apprend rien pour la suite, sinon à garder intacte et renforcée notre méfiance. Comme je viens de dire qu’il ne me sert à rien de reprendre les ratiocinations habituelles sur le sujet, je veux plutôt examiner les dynamiques en cours. Il faut penser l’Histoire comme on pense un mouvement, non comme une juxtaposition de photos figées.

Aux conditions actuelles, parce qu’elle est en dynamique, rien ne peut plus barrer la route de madame Le Pen. Mieux : le fruit va lui tomber tout droit dans la bouche. Toute la décomposition en cours du champ politique, ou bien alimente directement son fond, ou bien emporte sans combat les digues qui s’y opposeraient. La physique de l’Histoire n’a d’ailleurs jamais fonctionné autrement. Les grands mouvements comme les petits ne sont pas linéaires. Ils suivent des lignes de croissance ou décroissance saccadées où des pics succèdent à des paliers. Les prochains condiments qui vont alimenter le suivant pic sont en place. D’un côté l’implosion de l’UMP, libérant de vastes pans de sympathisants de tous niveaux, de l’autre la débilité de l’équipe au pouvoir et de ses supplétifs entretenant tous les ingrédients d’une implosion autrement plus dangereuse : celle de l’Etat. Que les auto-flagellant se rassurent, je ne nous oublie pas dans ce tableau. Notre score à l’orée du nouveau cycle politique ne nous permet pas d’être l’alternative dans le chaos qui s’avance. Faisons bref. Commençons par l’aveu qui libère chacun de ses responsabilités : tout est de ma faute. Deux cent professeurs cyclotrons, au moins, des deux sexes, sont prêts à en faire la démonstration. Ils sont également prêts à faire don de leur personne pour incarner dorénavant la cause. Quatre cent autres sont prêts à leur tirer dessus en toute amitié sitôt qu’ils se mettraient à la tâche. Une fois cette mortification rituelle accomplie, je préfère souligner, pour le lecteur rapide ou le journaliste pressé qui recopie sans lire, que je n’en crois pas un mot. Pour moi, c’est dans la pente des évènements qu’il faut chercher la cause des dynamiques en cours. Et c’est là que se trouvent les solutions à éprouver. Que nous ayons échoué jusqu’à ce point ne signifie nullement que nous y étions condamnés. Ni que pour soutenir nos raisons d’alors et la justesse de l’entreprise d’alors nous nous interdisions de passer à autre chose, à explorer d’autres chemins. Le fil conducteur de notre action ne doit pas être dans la momification des cadres qui l’ont porté mais dans l’audace qui nous a fait les imaginer. La première réponse au moment, c’est la volonté de ne « rien lâcher » et, pour cela, d’être vigilant, à l’affut de toute brèche qui viendrait à s’ouvrir dans le mur qui nous enferme actuellement. Et s’il le faut, on creusera avec les doigts.

Quand le programme néolibéral s’abat sur une société, celle-ci, après des transes plus ou moins longues, est en proie à un processus de nébulisation qui conduit au point « qu’ils s‘en aillent tous » où toute la superstructure du système vole en éclats. Ce processus n’a ni nom ni visage. Ce sont les circonstances et l’Histoire longue de la société considérée qui les lui donnent. En France, nous avons échoué à le donner. On connaît la responsabilité du système médiatique dans cette disqualification méthodiquement organisée. Ma diabolisation permanente, la dédiabolisation de madame Le Pen, les monstrueux déséquilibres de temps de parole audiovisuels, ont un rôle essentiel. Mais nous avons aussi notre responsabilité. Notre Front de Gauche a un large pied dans le système comme l’a montré la séquence des élections municipales. Dès lors, les petits arrangements et alliances à géométrie variable, au-delà même de leur légitimité locale ou non, nous ont directement associés au spectacle des poisons et dentelles du système. Dès lors, nous nous sommes rendus illisibles ou, pour dire plus vrai, nous avons été rendus suspects dans un moment ou les suspects subissent, à juste titre, très vite un mauvais sort ! En une campagne électorale, tout le travail d’autonomisation a été détruit aux yeux du grand nombre. Dans le même temps, ma diabolisation amplement répercutée dans tous les registres, nous a coupé des frivoles classe moyennes des centres ville. Toute l’énergie mise à essayer d’en effacer les traces dans les malheureuses maigres semaines de campagne européenne n’a servi a rien, et les accrocs répétés en chemin n’ont rien amélioré. Quant au cap stratégique, la difficulté à faire accepter partout dans nos rangs l’idée et le mot « d’opposition de gauche » ne ressort pas de l’habituel pinaillage qui veut que toute expression soit immédiatement critiquée de façon purement destructrice et sans contre-proposition à la mode des groupuscules gauchistes. C’est une résistance lourde de sens et d’illusions. La marche au point « qu’ils s’en aillent tous » est aujourd’hui incarnée par madame Le Pen. Sa dynamique est de nature révolutionnaire, sa puissance contribue à miner le système. Celui-ci n’a guère de moyens immunitaires à mesure que s’approfondit l’incurable stupidité de ceux qui le dirigent, en même temps que leur impuissance à faire autre chose que ce que les auteurs de pianos mécaniques à Bruxelles ont pré-perforé pour eux.

Je ne suis guère optimiste à cette heure. Notre faiblesse nous rend la tâche plus difficile encore qu’elle l’était. Nulle pièce ne bouge. Le gouvernement a confirmé son cap ultra droitier en même temps que son rabougrissement. C’est une stratégie frontale sans les moyens. Les chefs solfériniens se disent qu’il n’y a pas « d’envie de gauche » en regardant les scores de chacun. La déduction n’a pas trainé. C’est cette affaire de seuils sociaux a supprimer… Au PS, les agitations n’iront pas plus loin que d’habitude, sinon en volume sonore. Chez les Verts, le Centre a une attraction plus grande que la nôtre après le résultat des européennes, et cette stratégie entre en résonance avec celle des solfériniens. Mais, bien sûr, tout peut aller bien mieux que je viens de le dire et nous ne manquons pas de moyens pour qu’il en soit ainsi. L’idée d’une majorité alternative à gauche reste le cap à suivre. Sinon quoi ? Mais on ne peut plus en exagérer les chances de succès. La patience sera donc la vertu cardinale. A mes yeux, le plus important est de trouver la veine porteuse pour l’assaut suivant. Car nous nous remettrons en position de conquête. Pour ma part, je n’ai pas l’intention de rester les deux pieds dans le même sabot, même si je vais profondément remanier mon dispositif personnel. Dès lors, la dynamique à trouver n’est ni dans nos colloques, pourtant indispensables, ni dans nos innovations organisationnelles, pourtant tout à fait souhaitables et toutes bienvenues. Elle est dans la société. Là où deux tiers des citoyens inscrits tournent le dos à une scène dont l’issue les indiffère, sinon qu’ils la souhaitent très cruelle pour ceux qui s’y agitent.   


479 commentaires à “Pendant que la poussière retombe”
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  1. Aurélien dit :

    Bonjour,
    Plus de 210000 vues en six jours pour la vidéo de la conférence de presse au soir des Européennes. J'ose croire que la majorité de ces vues n'est pas le fait de mauvais esprits venus se repaître de notre douleur, mais bien la preuve que l'honnêteté et l'humanité en politique peuvent encore toucher du monde et, pourquoi pas, éclairer le chemin.
    Nous sommes en temps de résistance, vienne l'heure de l'offensive.

  2. pascal dit :

    Salut jean luc
    Dés le lendemain des européennes et malgré le coup de massue dans la famille auprès de mes collègues j'ai ferraillé débattu pourquoi tu n'a pas été voté ? pourquoi tu a voté FN ? toujours les mêmes réponses ici tous les mêmes sa ne sert à rien on nous écoute pas ou là j'ai voulu donner un coup de pied dans la fourmilière ou pire le responsable de nos maux c'est plus l'immigré que le banquier. Que faire qu'en en plus sur les pages fb de bon copains circuler des bulletins de votes estampillé PCF en opposition en notre Front de gauche et que les premier commentaires de leaders des verts étaient de fustiger la stratégie de FdG et que sont devenue les soi disant députés frondeur, Filoche, y'a- t-il pas urgence décidément faire j'ai vraiment l'impression qu'on n'a la gauche la plus bête du monde. J'ai 54 ans dans ma vie de militants j'ai connu beaucoup de moment difficile ce que je vit en ce moment est particulièrement pénible mais continue à croire que l'espoir FdG n'est pas mort et qu'il est tant pour chacun d'entre nous de sortir de sa chapelle sa urge.

  3. Annie Dumas dit :

    Merci Jean-Luc pour cette campagne exemplaire, nous étions aussi accablés que toi dimanche soir, mais nous sommes prêts à retourner au combat car c'en est un. Tu n'as rien à te reprocher, dans notre coin nous sommes peut-être plus fautifs que toi car nous n'avons pas assez affronté nos adversaires. Je pense qu'il faut relativiser cette victoire du FN car son score n'a pas progressé depuis 2008. Par contre il faut gagner à notre cause tous les abstentionnistes qui sont actuellement le 1er parti de France.
    bien fraternellement

  4. Melmoth dit :

    Dans mon petit village du Cher, le FN obtient presque 30%... et pourtant très peu d'immigrés dans ce coin. On voit bien que les gens ont voté sur de l'enfumage, pensant davantage que le FN a un pouvoir de nuisance et pas le FdG. Le FN évidemment a bénéficié d'un abattage médiatique, faisant croire que Le Pen est anti-système : la bonne blague! Si le FdG n'est pas visible dans les médias alors pourquoi ne pas s'en passer finalement et prendre les places et les rues comme lieux d'éducation populaire ? Le FdG a organisé beaucoup de réunions, colloques, débats, mais dans des lieux clos, finalement ou seuls les convaincus y viennent. Pourquoi ne pas les organiser en plein air, sur les places, avec un accès pour tous ? Cela peut demander des frais supplémentaires, mais pourquoi pas une souscription pour organiser une telle campagne nationale. Moi je serais prêt à y souscrire, et au moins le peuple reprend son agora.

  5. pmjtoca dit :

    57.5% d'abstention. Cela dit tout simplement que le FN atteint 10,6% des inscrits. le FG 2,6% des inscrits. Les autres partis entre les 2. c'est toujours non représentatif. Le peuple est ailleurs. Ne pas penser cet énorme message c'est continuer à se tromper et nous tromper tous ensemble. Le peuple est cohérent, en 2005, 84% de participation, 54,5% de NON. Cette abstention massive est cohérente et politique, quand on dit NON on dit NON. L'Europe est illégitime un point c'est tout. Le nouveaux élus du FdG au Parlement UE devrait en démisionner et cela serait un acte politique majeur. Et enfin un message courageux, démocratique et clair.

  6. PG dit :

    Cher Jean-Luc
    Je ne peux dire ce que j'ai ressenti en regardant votre conférence du 25 mai. J'ai entendu votre peine et vos larmes à la fin vous voyant partir sans pouvoir ajouter un mot de plus. Mon cœur saignait de douleur. Vous aviez fait tellement pour nous, pour nous avertir du drame qui serait si les électeurs se trompaient. Et voilà ils se sont trompés ! Mais vous n'avez démérité en rien, vous avez été au-delà de vos engagements. Pour cela je vous dis merci. Merci ne changer rien en vous, ce qui s'est passé n'est pas votre faute et cela va nous encourager à faire davantage pour transmettre ce que vous nous avez permis de connaitre, de comprendre, ce que vous nous avez enseigné. Nous sommes à vos côtés dans le combat. Toute mon amitié et ma gratitude vous sont acquises.

  7. Morvan dit :

    Des accords entre le PS et le PCF aux municipales ont effectivement troublé les électeurs de gauche et n'ont pas permis au Front de Gauche d'apparaître vraiment différent. Pour ma part, je continue à penser que les élus du Front de Gauche doivent absolument se démarquer du système et refuser tous les avantages que le système leur procure pour mieux les disqualifier (chauffeur, indemnités démesurées, et autres bonus). Ils doivent désormais sortir de leur bureau et passer plus de temps avec le peuple qu'entre eux ou avec les préfets. Ne doit-on pas commencer à installer des assemblées constituantes ?

  8. tholluche dit :

    "Le FN est aujourd’hui ce que les médias en ont fait".
    Inutile de chercher les raisons de la montée du FN, elles devant nos yeux. L'acharnement médiatique ! Les médias tirent leur ressource essentielles de la publicité, celle qui nous persuade d'acheter des produits dont nous n'avons pas besoin. Mais derrière le rideau il y a l'argent des annonceurs et donc l'argent des banques et de la finance. Si un média ne joue pas le jeu, il suffit simplement de couper le robinet de la pompe à fric et le journal passe à la trappe, c'est tout simple. Aujourd'hui par le biais des recettes publicitaires ce sont les banques qui imposent le contenu de l'information. Dans ma commune populaire d'Ardéche aucun meeting du FN et aucun collage, aucune distribution de tract, le FN fait 29%. Cherchez l'erreur ! Les journalistes sauf ceux de l'humanité et quelques journaux locaux sont tous obligés de courber l'échine et certains le font avec plaisir tel Barbier et consorts. Je pense que ce dernier fera un très bon "chargé de la question islamique" dans un gouvernement Le Pen. Méfions nous et préparons nos triangles rouges !

  9. MULLER Philippe dit :

    Tout cela est évidemment une immense déception. Pour autant, et je rejoins depuis longtempsJean-Luc Mélenchon sur ce sujet, il n'y a pas de fumée sans feu. Le FN est constamment présent sur les ondes et donné gagnant depuis longtemps. La presse (parfois imbécile) n'est pas ou plus neutre. BFM TV en est un exemple frappant. Il faut garder confiance encore et encore ! L'union du peuple de gauche (la vraie) finira par l'emporter. Tant de souffrance et de malheur ne peuvent durer ainsi bien longtemps. Jean-Luc Mélenchon incarne le seul et grand espoir d'une idée de notre société dont nous pourrons être fier !

  10. Pierro G. dit :

    Je vous lis depuis maintenant trois mois, et rien ne m'a plus aidé dans la maturité politique à laquelle j'aspire à l'aube de ma majorité. La puissance et la justesse de vos mots sont à l'aune de l'espoir que vous pouvez générer : Le goût du futur que vous voulez donner, et par là même l'envie de refonder une société plus humaniste inspire et inspirera toujours les clairvoyants mais aussi les prétendus naïfs qui ont pris la mesure de la vraie portée des valeurs universelles françaises et des retombées écologiques qui peuvent s'en puiser. Vous êtes soutenus, et ce à toutes les générations, et dans toutes les classes sociales, quoiqu'à des degrés différents. Malgré les immenses efforts auxquels vous vous êtes déjà astreints pour faire entendre le message du Front de Gauche, la lutte continue, certes entachée d'un pessimisme plus prégnant, mais enrichie d'un soutien sans failles de vos camarades et celui futur notamment des plus jeunes qui sauront entendre le message que vous portez fièrement et de manière intègre. La lucha sigue M.Mélenchon !

  11. naif dit :

    @pmjtoca "57.5% d'abstention. Cela dit tout simplement que le FN atteint 10,6% des inscrits. le FG 2,6% des inscrits. C'est toujours non représentatif. Le peuple est ailleurs."
    @Melmoth "Dans mon petit village du Cher, le FN obtient presque 30%..."

    Le FN progresse sur les idées sociales de gauche, avec en plus, deux vecteurs idéologiques largement prioritaires et bien implantés dans la tête des gens par les médias. L'immigration maghrébine et l'insécurité associée et la sortie de l'Euro. Et il va continuer a progresser et prendre le pouvoir sans alliance. Les deux axes sur lesquels il faut travailler sont les suivants. Dézinguer la propension des médias à privilégier les faits divers (en forte hausse) qui accréditent les thèses du FN. Tous les grands médias jouent ce jeu dangereux qui expliquent les 40% FN dans les campagnes. Montrer que l'Euro a surtout été le bouc émissaire des hausses abusives, lors du transfert, des acteurs économiques que sont les commerçants de toute nature qui ont galvaudé leur valeur ajoutée. La gestion d'un Euro fort par la BCE n'est pas explicable au commun des mortels.

  12. François dl dit :

    Une inquiétude. L’instinct grégaire qui est contenu dans l’âme humaine peut conduire le troupeau au précipice. La tendance à suivre les meneurs surtout quand ceux-ci sont mis en lumière par le succès (et les médias) est un facteur aggravant.
    Un bémol. C’est avant tout un vote sanction ou un avertissement. Compte tenu de la relative importance de ces élections Européennes « on » pense ne pas risquer grand-chose à envoyer un signal « extra hexagonal » en quelque sorte. Dans l’inconscient collectif l’Europe c’est loin (surtout de nos préoccupations) et on va la punir. Rien ne dit que les choses se seraient passées ainsi pour un scrutin national important comme des présidentielles. Et les municipales alors ? Là, l’enjeu fait moins peur car « on » le sait cantonné à un périmètre défini et circonscrit. On envoie une bombe incendiaire sur l’Europe (on s’en fout c’est pas chez nous) on allume un petit feu local (attention je me fâche), mais rien ne dit qu’on veut brûler la France. Du moins gardons cet espoir.

  13. chris_84 dit :

    Le sujet européen est ce qui à mon sens nous a couté. Refonder l'UE était certes la solution la plus intelligente à défendre, mais les gens souhaitaient entendre autre chose, un NON radical à cette Europe, irréformable de l'intérieur (voir Sapir et Lordon) Le temps de la réforme viendrait après. Les gens souhaitaient à mon sens entendre : Abattre l'UE et les traités sur l'Euro (et non l'Europe), pour ensuite refonder. Pas l'inverse. Difficile d'être sur une ligne pas vraiment claire sur ce point et être contre le GMT. Car le pragmatisme veut que si l'UE tombe, le GMT tombe aussi. En un sens le vote des français reflète cela. Nous n'avons pas cette position et cela a brouillé notre discours.

  14. Bob.pollet dit :

    Je crois que les 1 241 921 votants FdG "déjà motivés" ont apprécié meetings et argumentations. Mais nous représentons 3,20% des inscrits ! Alors pourquoi les 56% sont ils aux abonnés absents ? Ca pose question, non ? Croyons nous qu'il soit suffisant d'être logique politiquement pour qu'ils se décident à voter ? Croyons nous qu'ils soient tous capables d'accepter que le FdG reste un cartel tiraillé entre "rouler avec le PS" et avancer unitairement avec tous les membres du FdG ? (L'image désastreuse des municipales fait que les deux claques administrées au PS sont aussi arrivées sur le FdG !) Croyons nous que nous puissions continuer à promouvoir pour demain une autre Europe, alors qu'au jour le jour son austérité frappe les démunis ? Allons nous continuer à attendre que "la 6ème République, comme l'humain d'abord" passent d'abord par les urnes au lieu d'être déjà vécus en acte aujourd'hui ? Autrement dit, on passe notre temps à contrer les 10% des inscrits qui se sont fourvoyés dans un vote FN ou on avance enfin avec le peuple et pour le peuple ?

  15. Ben dit :

    L'UE est morte en 2005. Autant il était illusoire de changer le PS autant il est illusoire de changer l'UE. Je pense que nous devons nous positionner sur le rejet pur et simple de l'UE ou l'espoir que nous avons suscité disparaîtra. Bon article aujourd'hui là-dessus. Bon courage à tous!

  16. pmjtoca dit :

    @naif #161
    La «menace fasciste» est un épouvantail à moineaux. Le fascisme est né entre les deux guerres d’un côté de la crise sociale et de l’autre de la volonté d’une fraction des classes dominantes de se lancer dans la guerre civile contre le danger bolchévik. Il n’y a rien de tel aujourd’hui. Le FN, « premier parti de France », c’est une grosse blague. Mais, après tout, au royaume des aveugles, le borgne est roi ! Plus important, est l'incoherence du FdG pendant ces 2 dernières elections. Pendant les Europeennes, n'oublions pas que pendant que JL-Mélenchon menait une critique radicale de l’UE, la direction du PCF réaffirmait son attachement à l’UE et à l’euro, en parfaite cohérence avec son soutien de 2e tour au PS lors des municipales de mars 2014. Les responsables du PCF sont allés à revendiquer « un euro social » et à affirmer leur « attachement indélébile à l’UE ». Cette incohérence rend caduque tout le FdG, n'est ce pas ce que nous disent nos 2,6% ? Pour autant, la population "souveraine" dit non à cette Europe néo-libérale et anti-démocratique. 57,6% d'abstention, nos 2,6% et quelques autres... plus de 70% ! Il faut repartir du souverain et créer un...

  17. Aux Européennes le FN a récolté 4.7 millions de voix, moins qu'aux présidentielles en 2012. 27 millions de personnes ne sont pas allées voter aux Européennes. Pourquoi ?

  18. jean montal dit :

    Cher Jean Luc, heureux, oui, heureux de ce parler clair dont tu es le seul à nous honorer et heureux de savoir que nous organisons déjà notre dispositif pour la suite. Évidemment que la révolution citoyenne à commencé et à trouvé ses moyens d'agir avec le vote FN et paradoxalement l'abstention. Au point que parfois j'ai l'impression que notre discours nourrit ce vote FN tant il est récupéré. A l'inverse ce propos d'un salarié de Fralib disant "on est chez nous" en parlant de la coop. Décidément tout est piégé ! Oui, les écolos sont tentés par le centre (tant qu'ils restent des libéraux), les "ultras" de la gauche sont tentés de nous faire la nique. Serons nous capables de nous affirmer "front contre front" dans la confrontation démocratique et capables de fédérer (et nous fédérer) avec toutes les initiatives citoyennes, sociales, écologistes ? Déjà, nous verrons vite si les militants viennent ou reviennent vers le PG, ou pas. En tous cas, tu n'a pas rêvé, nous sommes là, nous sommes prêts. Avec tout le respect et l'amitié dont je suis capable.

  19. Chistine dit :

    Comment repolitiser dans cette société où on consomme la politique comme le reste ? Où l'image est plus importante que le message? Où s'étalent le politiquement correct et le consensus mou pour bien endormir, et éviter de faire réfléchir ? Où le mépris de l'humain, surtout celui qui est en bas de l'échelle sociale est montré en permanence sur les médias de grande écoute ? La dynamique de l'extrême droite est à l'image du message véhiculé sans cesse par le libéralisme et relayé par les médias, dans la situation de rejet total des partis traditionnels UMP et PS. C'est donc très difficile, mais c'est l'honneur du FdG de se battre contre.
    Merci pour tout ce que vous faites. Courage à vous et à tout le FdG.

  20. cousin hub dit :

    Bonjour Jean-Luc, bonjour à tous,
    La politique indique le cadre général d'une société organisée et développée. Tu utilises des mots pour expliquer cette politique, ne serait-il pas tant de passer aux actes ? Parler, parler c'est fatigant quand il n'y a jamais rien de concret. Tu as fait du journalisme, tu connais très bien le monde des médias, pourquoi ne ferions-nous pas une télévision de gauche pour véhiculer nos idées, montrer les Fralibs qui gagnent un combat, aider tous ensemble les habitants de l'île de Sein à se battre, contre EDF, pour développer l'énergie de la mer afin de mettre des paroles avec des actes, etc, des faits il y en a plein la France. On ne pourrait alors plus voler les mots. Arrêtons de nous disperser, regroupons-nous pour lutter contre le pouvoir de l'argent sur les êtres vivants. Localement nous devons avoir des objectifs concrets et mettre en commun nos forces pour les réaliser et montrer à nos concitoyens la clairvoyance de nos idées. Arrêtons de nous masturber le cerveau, passons aux actes. Coluche l'avait bien compris, L'abbé Pierre aussi, etc.
    Des associations existent, les subventions européennes aussi, alors appliquons notre...

  21. dadafahfaron dit :

    Merci mr Mélenchon d'être la pour nous. Nous somme toujours avec vous et le FdG. Bon courage et prenez soin de vous.

  22. Genialle dit :

    Les bonnes questions appellent des "bonnes réponses" non ? Allons-y. Je m'étonne que certains soient étonnés de ce résultat. Les deux (anciens) grands partis (UMP et PS) sont totalement responsables des résultats de ce scrutin, l'Europe et sa technocratie aussi. Rêvions nous de ce monstre générateur de lois incomprises et éloignées du peuple ? Certainement pas. Mais personne ne semble entendre les milliers d'âmes qui en ont vraiment ras le bol. Le Mouvement Bleu Marine est arrivé à point nommé. Point. Tant que nous nous débarrasserons pas des maillons faibles (sans prendre le big) et changer de nom, nous serons considérés comme faisant parti du PS. La gôche. Donc nous serons balayés avec les autres. Ce n'est pas l'horreur mais c'est un bon coup de semonce pour nous remettre en cause, et peut être faire comme Syriza. Bon courage à tous.
    @ 105 merci de nous rappeler le "petit prince"

  23. Vince_BZH dit :

    Heureux et soulagé de vous lire Jean Luc.
    Que manque t-il au Front de Gauche pour décoller ? je dirais de l'exemplarité, de la cohérence et une ligne politique claire. Les 18 thèses pour l'écosocialisme doivent être la base de discussions avec les autres partis. Elles nécessiteront certainement d'être améliorées ou d'être plus concrètes dans leur application. En tout cas il faudrait déjà que tous nos représentants parlent d'une même voix.
    Pour l'exemplarité il faudrait peut-être que tous ceux qui prônent une sixième République commencent par se comporter si tel était le cas. Et la aussi il faudrait peut-être commencer à discuter réellement d'une constituante, sur quelle base se met elle en place ? comment doit-elle être désignée ? tirage au sort ? etc etc
    Merci pour ce que vous faites.

  24. Antigone 34 dit :

    Vu de l'Espagne tout cela est étrange, car là- bas Pablo Iglesias à la tête de Podemos a réussi à déborder Izquierda Unida, et parti de vient gagner 3 sièges, fort de la seule volonté citoyenne de remettre de la justice sociale dans ce pays martyrisé comme nous tous par le complot européen. Que n'avons-nous des structures populaires de résistances que sont les Círculos "Bolivarianos" de Podemos. D'ailleurs, ils invitent à en créer partout en Europe. Alors pourquoi pas en France ? Car les PG PC ensemble Fase ne sont plus assez rassembleurs, il faut partir, aussi des gens hors partis, non militants, et les laisser s'organiser, et décider sans être trop verticaux, ni dirigistes, ni sous-marins de partis. Et là on verra la grande vague se lever. J'espère que cette réflexion à laquelle s'est astreinte JL Mélenchon et ses conseillers va lui souffler cet exemple espagnol pour comprendre ce qui ne va pas dans notre fonctionnement à la gauche de la "fausse gauche libérale.

  25. georges13 dit :

    Ouf enfin de la réflexion parmi les commentaires. Les billets de Jean-Luc Mélenchon ont aidé à cette reprise d'échanges disons constructifs les relents d'anticommunismes servent bien (volontairement ou non) le matraquage médiatique ambiant que complète l'antiMélenchonisme que déroulent les chiens de garde et les troupeaux qui les accompagnent. S'attaquer aux effets de la crise marteler nos propositions les faire vivre près des gens. Nos forces doivent se concentrer et agir avec et pour les poulations de nos villes et quartiers de nos villages. Notre essor n'aura pas d'autres appuis que sur et dans les masses. Nous sommes trop absents ou invisibles dans trop d'endroits, dans les entreprises il faut réenvestir les lieux et porter le fer des revendications qui motivent les salariés. S'accrocher sue l'instant dans le temps car les choses ne se font jamais instantanément. Ne pas oublier que l'histoire est remplie de stratégies défaillantes mais au bout du bout il y a toujours le rayon de soleil sur nos espoirs et sur nos conquêtes syndicales et politiques. Ne pas broméger sans arrêt sur des alliances qui seraient bonnes pour les et mauvaises pour les autres.

  26. Pierre de Marseille dit :

    Bonjour,
    La cohérence politique ce construira à la base entre les militants des mouvements du FdG. Dans nos comité Marseillais, des liens se tissent avec Ensemble, le PC, des syndicats et d'autres moins engagés. Bientôt, "L'Humain d'abords" sera la référence programmatique pour tous, et le travail vers les Marseillais démontrera la différence d'approche globale que propose le Front de Gauche. Nous sommes présents dans les quartiers et nous allons multiplier nos actions dans les années à venir. Les Fralib, Les Moulins Maurel ont été soutenus par le FdG et certaines victoires sont réelles. La solidarité envers les personnes et les travailleurs en difficulté devra être notre marque repère. A cette condition la confiance reviendra. Enfin nous persistons à propos de la 6ème République et de sa création. Donc courage pour nous tous et pour toi Jean-Luc, un moment de respiration est nécessaire après ce moment d'étouffement dimanche dernier. Vive la Sociale, Vive la VIème!

  27. Guy dit :

    Comme vous êtes le seul parti qui a le grand honneur de ne jamais avoir taper sur les immigrés à des fins bassement électoralistes, mais à avoir travailler en profondeur des choix réels, d'alternatifs et fraternels pour nos sociétés, il y a de l'espoir et même si ceux-ci sont incarnés dans ces dernières élections que par une poignet de personnes de bonnes volontés, il faut tenir bon. Je ne peux imaginer le Front de gauche absent comme groggy de la politique française, là, ce serait vraiment mortifère,le trou du trou, le début de la nuit noire, une sorte de quatrième nuit des Walpurgis. Alors, on compte plus que jamais sur votre présence !

  28. Douaglin dit :

    Cher Jean-Luc
    Je crois que Pierre Laurent du parti communiste a nuit fortement à la dynamique d'union de la Gauche qui aurait pu continuer à grandir avec les municipales. Dans les commentaires que j'ai pu entendre autour de moi ça a été surtout cela "les divisions et le manque de lisibilité" qui me sont revenus. Il n'est pas trop tard de relancer la dynamique de l'union du Front de Gauche avec tous ceux qui le souhaiteront (écologistes/socialistes vraiment de gauche/partis de gauche etc.). Ce choc des européennes peut être un formidable propulseur et un grand catalyseur.
    Bien à vous

  29. cazueladepolo dit :

    Bonjour,
    Tout d'abord se rassurer et garder la tête froide. Le pouvoir de mobilisation du FN se maintient depuis au moins 20 ans malgré la publicité qu'il lui est faite en légitimant ses problématiques (immigration, sécurité) sur le ton du "il pose les bonnes questions mais n'ont pas les bonnes réponses" et en le présentant comme le mouvement anti-système (et donc anti-capitaliste, aussi), facilitant ainsi une mobilisation-contestation en sa faveur.
    Mais une élection, ou une mobilisation, se joue-t-elle dans les médias de masse ? Ou dépend-elle plutôt de l'ancrage que l'on a dans la société ? Je pose la question parce que moi-même étant issu d'une station balnéaire de province d'environ 17 000 âmes, ayant grandi dans une famille de militants associatifs, et ayant conduit quelques mobilisations lycéennes dans les années 90 (à l'époque où la contestation était de gauche, où l'on préférait "penser global et agir local" plutôt que "penser national agir national"), et donc plutôt taillé pour être un militant, moi-même, donc n'ai jamais était approché par un mouvement de gauche.

  30. séb44 dit :

    Le Front de Gauche est mort, vive le Front Universel Constituant ! Il faut réagir et avancer. Ne plus faire de la politique dans les cadres du 20ème siècle. Faire renaître les Assemblés Constituantes pour une 6ème République basée sur la solidarité universelle (Revenu de base) et la responsabilité écologique ouvert à tous les citoyens, mais sans partis politiques. Ne plus parler de Gauche (cette notion est morte pour beaucoup comme le clivage) mais de continuité de l'Histoire Universaliste née en France. Mr Mélenchon vous êtes un excellent pédagogue qui sait rallumer la lumière, mais ne faisons plus de la politique avec des partis mais avec des individus. En ayant un discours clair comme vous savez les rendre vivants, vous pouvez parler à des gens qui se sentent encore de gauche, mais aussi à des révolutionnaires, des démocrates, des cathos (ou autre) non-intégristes, des laïcs, des patriotes, des humanistes, etc. Merci de ne rien lâcher et d'être visionnaire.
    A tous ne renier pas ce que vous avez fait jusque là, c'est magnifique et je vous en remercie. Redonnons force et envie, bref inventons, mais avançons, ça urge!

  31. antin dit :

    Beaucoup s'interrogent sur le succès du FN et pourquoi nous ne remportons pas la mise des mécontents. Je suis un ouvrier, ce qui m'amène à me considérer du petit peuple et fréquenter majoritairement celui-ci. Il m'est impossible de convaincre mes proches avec les idées progressistes et humanistes, quand bien même elles découlent d'une logique implacable, et ce ne sont pas les arguments qui font défaut.
    Arrêtons de pérorer sur le pourquoi du comment ceux qui votent FN le font. Ils le font car ils ne veulent plus d'immigration. Nous savons tous expliquer comment ces idées pénètrent le cerveau des gens concernés. Nous devons nous emparer de ce sujet car nous sommes nous aussi contre ce fléau. A la différence près, parce qu'il n'y a rien de plus difficile que de quitter sa terre natale. Les gens ont conscience que temps que nous serons dans l'UE nous ne maitriserons ni notre politique économique, ni notre politique migratoire. Peut on leur donner tort ? Expliquer que l'immigration est provoquée à cause des accords commerciaux entre l'UE, les USA et les autres pays est une bonne chose, mais quand proposerons nous alors la seule solution qui s'impose, quitter cette UE.

  32. jean ai marre dit :

    Aujourd'hui, l'image supplante le message et le ressort émotif prime sur l'analyse logique. A la lecture de tous les commentaires, je formule une question : doit-on nous aussi entrer dans l'orchestre de la sinistrose et danser sur la musique des médias ? Lorsqu'on a choisi la voie des révolutionnaire, il ne faut pas s'apitoyer sur notre sort, avoir le courage de regarder la vérité en face, et faire une bonne analyse objective, même si ça fait mal. Le PS aux municipales a perdu 254 communes. Comme nous sommes assimilés à la gauche du PS, nous ne pouvons pas être épargnés par le vote sanction. Nous devons nous démarquer, agir en autonomie, ne pas aller à la pêche des alliances. Affichons nos idées et ceux qui sont en opposition avec le PS nous rejoindrons naturellement. Pour cela, et aux yeux de l'électorat, il nous faut tenir un discours cohérent. Comment peut on dénoncer l'absence de démocratie dans le processus de constitution de l'Europe en sous-entendant son éclatement et en même temps demander de voter pour l'UE ? Instaurer des visas commerciaux aux frontières ? En même temps nous disons Rompre pour refonder ! Il faut expliquer.

  33. S.Veynand dit :

    "tant de profondes pensées, pendant 30 ans, pour si peu de résultats"

    Justement, c'est la profondeur des pensées qui, accumulées pendant 30 ans, ont en même temps "accumulé leur énergie potentielle et sont en train de recevoir leur force d'appel" vitale, si l'on reconnait que cette période passée a été celle où, selon le mot de Kafka, "il nous faut faire le négatif, le positif nous est déjà donné". En effet, nous avons assisté au capitalisme des gérontocrates-ploutocrates au seul mot d'ordre "l'accumulation du maximum de profit". Le capital fonctionne comme la vie mais il n'est pas la vie. La vie a recours au sens, elle est fondement du social, intéressée à l'échange, prenant "la forme plurielle du bien commun légitime, véritable terme de grandeur".
    Merci de maintenir, tout en le multipliant, le courage politique, qui n'est pas le contraire de la peur, mais celui de lâcheté faite de compromissions vaniteuses donc inconsistantes, appelées à « retomber en poussière ».

  34. Invisible dit :

    Je n'ai pas oublié qu'en 2012 vous faisiez un emprunt à votre banque, en votre nom propre pour pouvoir louer des salles de meeting plus grandes que celles prévues. Pensez que c'est à cause de notre succès que Sarkozy a perdu la boule ou voulant faire de la surenchère. Ce fut la folie des grandeurs. Notre parti de pauvres faisait galoper leur parti de riches. Nous nous en sortons la tête haute. Ce qui est inquiétant c'est de constater le suivisme de ses groupies qui se sont pliées à ses extravagances ruineuses. Qu'ils ne viennent pas aujourd'hui se plaindre car si Bayrou a compris la dérive qui se produisait et a eu la dignité de se tourner vers Hollande (si ! si!), ils auraient aussi pu et dû en faire autant. Pas sûr que ça serve de leçon. Ils sont prêts à se tourner vers un autre prestidigitateur.

  35. florian dit :

    Jean Luc, vous êtes un guide pour beaucoup d'entre nous depuis plusieurs mois. Nous vous suivrons et ne lâcherons rien. Aucun politique ne m'avait permis de comprendre son art depuis bien longtemps. Les beaux jours reviendrons, et puis ne faut il pas des creux et des vagues pour en apprécier l'écume ?

  36. Sylvain dit :

    Marine Le Pen n'a pas forcément un grand niveau intellectuel. Ce qu'elle fait bien, c'est de la copie. Ses arguments économiques sont récupérés à gauche. Son argument sur le fait que le PS propose toujours une "autre Europe" a été je crois pompé sur le site de l'UPR. C'était carrément des captures d'écran d'une conférence d'Asselineau qu'elle a montré sur France2.

  37. Desbois Christian dit :

    Salut camarade !
    Bonjour à toi, Jean-Luc. Abreuver de longs et très intelligents discourts et de très pertinentes analyses. Pour couper court, je t'invite toi et ta famille à une petite pause Humaine dans le Gers. PS non, PC non, PG non. Je suis militant communiste, syndicaliste, militant aussi et pour poursuivre l'expérience du Front de Gauche. Je t'invite mon camarade, accepte !

  38. naif dit :

    @pmjtoca
    " La «menace fasciste» est un épouvantail à moineaux. c’est une grosse blague. Plus important, est l'incohérence du FdG pendant ces 2 dernières élections."

    Certes, mais le fascisme peut aussi participer à créer des voies nouvelles de profits notamment en détruisant les corps intermédiaires et les acquis du CNR. Pas besoin d'un bolchévisme identifié. Ils savent que leur contradictions réveillera la lutte des classes. Quant à l'incohérence du FdG, les militants sont au fait, mais les gens ne savent même pas ce qu'est le FdG. Pour une très grande majorité c'est JL Mélenchon. Pour en revenir à l'immigration et la préférence nationale, il n'y a même pas le début du début d'une écoute de la part des populations. Ils écarquillent les yeux comme fermés à nos arguments. Ils nous le disent pas forcément en face, mais quand ils opinent du chef, leurs regards nous font comprendre qu'ils ne nous suivent pas. Pour eux même la 3ème génération née en France n'est pas Française. C'est pour ça qu'ils ont une autre représentation de l'augmentation de l'immigration. Nous sommes devant un mur d'incompréhension.

  39. Nicolas dit :

    "On connaît la responsabilité du système médiatique dans cette disqualification méthodiquement organisée. Ma diabolisation permanente, la dédiabolisation de madame Le Pen, les monstrueux déséquilibres de temps de parole audiovisuels, ont un rôle essentiel."

    Tout est résumé là, nous réussissons à remplir des salles, mais nous échouons au petit écran, le "Big Brother" de notre ère moderne, 7j/7 24h/24. Notre échec vient de notre manque de lisibilité et d'indépendance, pourquoi un co-président du FdG ? A la base déjà, ça cloche. Perso, P.Laurent m'ennuie profondément car il n'a pas la carrure d'un Jean-Luc Mélenchon. Jean-Luc Mélenchon devrait avoir les mains libres, une refonte est nécessaire, par souci de clarté, vouloir toujours le compromis avec autrui, c'est s'exposer à ne plus être compris ou ne plus se comprendre soi même. Un homme, un idéal, un mouvement, arrêtons de sombrer dans les complications, le discours est juste mais la partition trop compliquée, la gauche c'est nous mais tout le monde ne le sait pas, alors qu'attendons nous pour être définitivement clair sur ce point et envoyer les libéraux de tous bords au tapis ? vite ça urge

  40. marj dit :

    @122 santana
    Ce que vous relatez est l'exacte vérité, le Front de Gauche fait peur à une grande partie des classes moyennes, moi aussi j'entends ce discours autour de moi. Ces gens là restent au PS, ou votent Vert ou Centre. Et pourtant, ils morflent, les profs dont vous parlez sont pourtant super maltraités mais pas encore assez pour basculer comme ils l'ont fait en Grèce ou de façon moindre en Espagne. Beaucoup ont encore trop à perdre et font la politique de l'autruche. Cette peur du FdG tient, à mon avis, à plusieurs raisons. Le rouge effraye et cette frayeur est trés largement entretenue par les médias. Ensuite, la personnalité et le discours confrontant (notamment avec les médias) de JL Mélenchon ne fait pas l'unanimité parmi ces classes moyennes. Surtout que ceux qui ne sont pas trés politisés et incultes (la grande majorité) ne retient que les clashs largement repris et ne vont pas essayer d'approfondir le fond. La difficulté pour nous est de faire la synthèse entre les classes populaires en colère et qui souvent ne votent pas et les classes moyennes.

  41. alain dit :

    Le front que nous devons construire doit aboutir à la victoire du peuple, et non pas à la victoire d'un parti au sein du FdG. La guéguerre des municipales, conséquence des alliances à géométrie variable, a brisée la dynamique et certains de nos représentants sont catalogués par une partie des gens, comme étant plus proches de leurs propres intérêts plutôt que des intérêts du peuple. A ce titre, et nous pouvons considérer que c'est injuste, ils nous ont rangé dans la case du "tous pourris". Le FdG tel qu'il est aujourd'hui, même si certains veulent encore y croire, me semble sans réel avenir, tant la fracture est profonde, et les rancunes tenaces. Pour grandir, le FdG, doit peut-être se remettre en cause, pour devenir un grand mouvement populaire, sans prédominance des partis, mais uni sur un programme et derrière quelques représentants. Que chacun y mette du sien, il est minuit moins cinq.

  42. louisemichel dit :

    Il est urgent de s'organiser. Dans ma commune 70 à 75 % de taux d'abstention et un FN élevé partout où l'abstention est élevée... Il faut occuper le terrain, s'inspirer du modèle des mouvements progressistes du siècle dernier qui sont parvenus à enrayer la montée de l'extrême droite (Sud de l'Espagne). Il faut s'engager ouvertement.

  43. Denise Foucard dit :

    Pour moi qui ai lutté dans la Résistance de 40 à 45, je reste convaincue, malgré ce coup dur contre nature, que le peuple se ressaisira et qu'il mesurera combien le programme du CNR "Les jours heureux" doit redevenir la feuille de route pour l'honneur de tous et le bonheur de chacun. Vive le Front de Gauche.

  44. jeannine dit :

    @142 Alain Dumenjou 143 Barachois 144 Jean-Claude Verdure
    A eux trois, ces commentaires résument a mon humble avis la situation actuelle, du moins une importante partie des causes. Donc il nous faut sans acrimonie, ni mensonges dire les choses. Non, moi je ne vais pas me lamenter, ni m'adresser a vous Monsieur Mélenchon comme a un vaincu, ou se mélangeraient les remerciements et une forme de pitié, c'est indigne de vous. Vous êtes pour moi, que dis-je pour nous un combattant de la liberté, un phare de la Gauche. Nous allons réfléchir et trouver des idées percutantes. Ce n'est ni une bourrasque, ni l'appauvrissement de quelques cervelles, car enfin que peut-on dire d'autre quand un peuple, même dans l'état de désespoir ou il se trouve, se tourne pour régler ses problèmes criants vers une extrême-droite, sans mémoire pour le passé, vers un parti qui a comme origine récente Pétain, ce n'est pas cela qui nous arrêtera dans la défense de nos valeurs, en mettant, il le faut de l'ordre dans ce gâchis. Sans oublier ou plûtot s'intérêsser vivement aux abstentionnistes.

  45. SANTANA dit :

    @ marj
    Si je fais état des réflexions que m'inspirent les collègues à l'éducaiton nationale, c'est pour signifier que les fonctionnaires en charge de l'éducation, qui sont des habitués de l'exercice intellectuel, qui ont été baigné de la philosophie des lumières en arrivent à une telle "décadence" de la conscience citoyenne. C'est dire si le mal dont on patit est grand ! L'obstacle à surmonter est immense : le néo libéralisme a réussi à imposer la mondialisation comme une évidence "émancipatrice". Face à cela le Front National n'a rien a offrir si ce n'est une chimère qui peut se révéler mortifère, le nationalisme. L'alternative que propose le Front de Gauche, universaliste est rejeté par le "petit peuple" car assimllé à la mondialisation. Tu as raison sur le rôle joué par les médias qui ont fait le job en faveur du Front National en marginalisant, ostracisant notre leader. Quoique en dise les camarades, nous tenons en Jean Luc, (ne lui en déplaise) le leader qui nous éclaire (je sais que le travail d'analyse est nécessairement collectif) de ces discours toujours très concrets et transcendants.
    Courage aux camarades.

  46. lallemand dit :

    Retraité de l'Education Nationale, après plus de 40 ans de vote pour une société toujours sociale et égalitaire, je constate une gauche prise dans le piège d'un socialisme libérale après les élections. Une droite revancharde et destructive de notre société et ce courant de fasciste par ses mensonges son populisme devient l'éloge de notre pays des droits de l'homme. J'ai honte de la France. Nous devons pour nos enfants continuer ce combat. Il est noble nous devons en être fiers.

  47. marj dit :

    @188naïf
    Je suis d'accord avec vous sur le fait que la plupart des gens ne connaissent du FdG que JL Mélenchon. Certains de mes collègues ont voté FdG à la présidentielle, municipales et européennes et je peux vous dire qu'ils n'ont rien capté des divisions de la campagne des municipales. Or, ce sont des personnes un minimum informées et cultivées, donc j'imagine que cette division mise an avant pour expliquer notre score, est passée bien au dessus de la grande masse des électeurs. Les alliances PC/PS aux municipales ? Franchement, personne ne m'en a parlé.
    En revanche, la division a réduit la puissance et la dynamique militantes.Or, nous avons absolument besoin de quadriller le terrain pour compenser notre peu de visibilité médiatique et la maltraitance des médias à notre égard. C'est cela qui avait fortement joué pendant la présidentielle. Et c'est pour cela qu'il faut absolument toujours travailler à l'union et l'élargir. Le FN n'a effectivement pas besoin de militants, les médias sont là, ils font le job pour eux en entretenant les peurs. Résultat, ils enregistrent de bons résultats y compris dans le fin fond des campagnes ou pas un seul immigré ne vit !

  48. durluche dit :

    On ne va pas se voiler la face, il y'a pleins de choses à régler au front de gauche mais pour atteindre la masse électorale qui nous boude, il faut vaincre le truc qu'on nous fait sentir quand on est militant de terrain, "la peur du rouge", c'est très encré en France et pour avoir été un élève de nos institutions, je dirais que "l'enfer soviétique" fait parti de l'iconographie de beaucoup de monde et qu'ils nous y rattachent. Les gens se décident sur l'image qu'ils ont de la valeur de leur vote. On a des ajustements importants à faire sur la ligne politique et la structure du front de gauche mais avant tout il faut arriver à paraitre réalistes et envisageables. Il faut renforcer la cohérence et la cohésion du front de gauche. Attention aux rapprochements avec les partis extérieurs, la politique reste une affaire d'Humains.
    Quant à toi, dans cette campagne, tu as été impeccable le peu qu'on t'as vu, ça ne suffit pas à contrer les distorsions dont sont abreuvés nos contemporains. On est pas si révolutionnaires que ça, on propose juste de s'orienter vers quelque chose de mieux.

  49. jean marc DEBACHY dit :

    Bonjour Jean Luc et merci pour ton analyse, toujours pertinente. Retraité et toujours actif au niveau associatif je constate aussi et cela me navre que beaucoup de personnes rencontrées ont une véritable défiance vis à vis du Front de gauche à appliquer réellement une autre politique. Il t'es souvent reproché ta participation au gouvernement socialiste et la position de certains cadres du PC lors des municipales (notamment sur Paris) attire toujours ces mêmes commentaires: "ils critiquent le gouvernement, mais s'allient avec le PS pour les municipales, la soupe doit être bonne". Tu avais raison sur ce principe "aucune collusion avec le PS" [...]. Alors continue d'offrir une autre voie, sans concessions, la conduite des communes conquises par le FN suffira sans doute à montrer leur vrai visage.

  50. Pernes Michel dit :

    Avant toute chose,M.Jean-Luc Mélenchon, immense admiration et respect pour vous. Et, pour peut-être émousser le découragement qui pointe dans le ton général : seuls M.Mélenchon et le FdG ?... à écouter jusqu'à la référence à Zygmunt Bauman, "les riches font-ils le bonheur de tous".


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