30mai 14

Pendant que la poussière retombe

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Ces quelques lignes sont destinées à rassurer les amis qui s’inquiètent de mon silence. Je suis très honoré de leur inquiétude. Je leur dis ce que l’expérience de la lutte apprend : après le choc, il faut donner son temps à la poussière pour retomber. En ce moment je participe activement au processus de discussions collectives qui occupent notre calendrier au Parti de gauche. On analyse ensemble. Avec soin, en dépit de l’immense fatigue qui nous accable tous. Et dans le retour en boomerang de tous les problèmes de nos vies personnelles si malmenées dans cette interminable campagne. Tant que nous n’aurons pas conclu, tous ensemble, tant que je n’aurais pas fini de recharger l’éponge à idées auprès de mes camarades, je ne m’en sens guère pour allonger le torrent commentateur actuel. Je n’ajouterai pas donc ma contribution au flot de ce que je lis et lirai encore à propos du score du Front National. Ce genre politologique a tendance à tourner en rond depuis vingt ans autour des mêmes compilations d’analyses sociologiques et de notations psychologisantes. J’y trouve souvent une sorte de déterminisme mécaniste finalement moins utile qu’il y paraît. En objectivant les causes, on finit par oublier les effets et par nier les dynamiques qu’ils contiennent. A la fin, je pourrai même m’intéresser davantage à ceux qui produisent ces commentaires qu’à l’objet qu’ils pensent traiter. Car, après tout, n’est-ce pas là l’énigme la plus troublante ? Tant de profondes pensées en trente ans. Si peu de résultats !

Comment se fait-il que le monstre soit toujours là après tant de commentaires et analyses si intelligents, tant d’indignations, tant d’enquêtes médiatiques si bien illustrées qu’elles ont même fini par tourner au publireportage ? Comment est-il possible qu’après avoir montré quel danger contenait ma ligne d’action « Front contre Front » dans la campagne présidentielle puis à Hénin-Beaumont, de « mettre au centre de la vie politique le Front national » comme le firent tant de bons esprits au PS, dans les médias et même au Front de Gauche, le danger ne se soit pas effacé tout seul ? Que sont devenues les pieuses admonestations qui me furent faites alors ? Les subtiles recommandations d’action ? Rien. Paroles verbales. Mais on crut la page tournée une fois acquis mon dépit. Je doute que l’actuelle phase de bavardages aille plus loin que d’habitude. Jusqu’à la prochaine crise et le prochain flot de commentaires. Cette façon d’aborder les défis du champ politique me parait très socialement typée. Ceux qui nient la centralité du conflit social et politique dans nos sociétés abhorrent, en réalité, d’une façon générale, le conflit. Si l’on voit bien quelles catégories sociales trouvent leur compte à cette attitude, je n’en méconnais pourtant pas l’ancrage intime comme il en va de toute idée bien répandue. Rien n’est plus puéril que cette négation de la réalité. Si je faisais du Wilheim Reich de comptoir, je dirai que les mêmes veulent surtout ignorer comment leurs parents les ont fait venir au monde. Le conflit, ils pensent le résoudre en diluant dans les piapiatages. La scène politique est alors transformée en divan. Mais s’il est vrai que si « les grandes peurs périssent d’être reconnues » selon le mot d’Albert Camus, il ne faut jamais oublier que la remarque est d’ordre intime. Elle ne vaut rien dans une arène face à un reître en tenue de combat. La psychologisation de la politique, la négation prout-proutesque de la conflictualité sociale, la révulsion pour la fonction tribunicienne ne se contentent pas d’entretenir une illusion neuroleptique pour ceux qui la pratique où l’ingèrent. Elles privent cette conflictualité de ses canaux d’expression et d’affirmation. Elles contribuent ainsi à l’intense aculturation politique en cours. Les bavards médiacratiques et les voleurs de mot solfériniens, en croyant tout diluer dans les gloses, préparent une violence mille fois pire que celle qu’ils pensent contenir avec leurs bavardages émollients.   

Je ne m’intéresse donc pas à reprendre ce qui a été mille fois décrit, y compris par moi. Le bilan est celui-ci. Toutes les étapes où il était possible de contrer la construction du Front national ont été ratées. Depuis la proposition d’interdiction il y a vingt ans jusqu’à la mise en ligne du Front de Gauche comme contrepoint, tout a été vain. Les bavards ont gagné, tout le temps, sur toute la ligne. A présent, le champ politique est entièrement polarisé par le noyau lourd des idées que porte le Front national. Le champ idéologique est au diapason. Le fumier de la décomposition de la société sous les coups du libéralisme a fourni le terreau propice. Mais je réaffirme qu’il n’y a aucun lien mécanique entre une situation sociale et un système d’idées. La dynamique du Front national n’est pas dans la personnalité de ceux qui y adhèrent mais dans celle de ceux qui ont laissé faire ou instrumentaliser cette présence et ont pensé y trouver leur compte de quelque façon que ce soit. De la haine des musulmans dans les salles de rédaction à la peur des rouges chez les bien-pensants, en passant par la rouerie des maîtres chanteurs du vote utile, une considérable armée de tireurs dans le dos s’est continuellement mobilisée en toutes circonstances, pensant tirer son épingle du jeu. Le savoir n'apprend rien pour la suite, sinon à garder intacte et renforcée notre méfiance. Comme je viens de dire qu’il ne me sert à rien de reprendre les ratiocinations habituelles sur le sujet, je veux plutôt examiner les dynamiques en cours. Il faut penser l’Histoire comme on pense un mouvement, non comme une juxtaposition de photos figées.

Aux conditions actuelles, parce qu’elle est en dynamique, rien ne peut plus barrer la route de madame Le Pen. Mieux : le fruit va lui tomber tout droit dans la bouche. Toute la décomposition en cours du champ politique, ou bien alimente directement son fond, ou bien emporte sans combat les digues qui s’y opposeraient. La physique de l’Histoire n’a d’ailleurs jamais fonctionné autrement. Les grands mouvements comme les petits ne sont pas linéaires. Ils suivent des lignes de croissance ou décroissance saccadées où des pics succèdent à des paliers. Les prochains condiments qui vont alimenter le suivant pic sont en place. D’un côté l’implosion de l’UMP, libérant de vastes pans de sympathisants de tous niveaux, de l’autre la débilité de l’équipe au pouvoir et de ses supplétifs entretenant tous les ingrédients d’une implosion autrement plus dangereuse : celle de l’Etat. Que les auto-flagellant se rassurent, je ne nous oublie pas dans ce tableau. Notre score à l’orée du nouveau cycle politique ne nous permet pas d’être l’alternative dans le chaos qui s’avance. Faisons bref. Commençons par l’aveu qui libère chacun de ses responsabilités : tout est de ma faute. Deux cent professeurs cyclotrons, au moins, des deux sexes, sont prêts à en faire la démonstration. Ils sont également prêts à faire don de leur personne pour incarner dorénavant la cause. Quatre cent autres sont prêts à leur tirer dessus en toute amitié sitôt qu’ils se mettraient à la tâche. Une fois cette mortification rituelle accomplie, je préfère souligner, pour le lecteur rapide ou le journaliste pressé qui recopie sans lire, que je n’en crois pas un mot. Pour moi, c’est dans la pente des évènements qu’il faut chercher la cause des dynamiques en cours. Et c’est là que se trouvent les solutions à éprouver. Que nous ayons échoué jusqu’à ce point ne signifie nullement que nous y étions condamnés. Ni que pour soutenir nos raisons d’alors et la justesse de l’entreprise d’alors nous nous interdisions de passer à autre chose, à explorer d’autres chemins. Le fil conducteur de notre action ne doit pas être dans la momification des cadres qui l’ont porté mais dans l’audace qui nous a fait les imaginer. La première réponse au moment, c’est la volonté de ne « rien lâcher » et, pour cela, d’être vigilant, à l’affut de toute brèche qui viendrait à s’ouvrir dans le mur qui nous enferme actuellement. Et s’il le faut, on creusera avec les doigts.

Quand le programme néolibéral s’abat sur une société, celle-ci, après des transes plus ou moins longues, est en proie à un processus de nébulisation qui conduit au point « qu’ils s‘en aillent tous » où toute la superstructure du système vole en éclats. Ce processus n’a ni nom ni visage. Ce sont les circonstances et l’Histoire longue de la société considérée qui les lui donnent. En France, nous avons échoué à le donner. On connaît la responsabilité du système médiatique dans cette disqualification méthodiquement organisée. Ma diabolisation permanente, la dédiabolisation de madame Le Pen, les monstrueux déséquilibres de temps de parole audiovisuels, ont un rôle essentiel. Mais nous avons aussi notre responsabilité. Notre Front de Gauche a un large pied dans le système comme l’a montré la séquence des élections municipales. Dès lors, les petits arrangements et alliances à géométrie variable, au-delà même de leur légitimité locale ou non, nous ont directement associés au spectacle des poisons et dentelles du système. Dès lors, nous nous sommes rendus illisibles ou, pour dire plus vrai, nous avons été rendus suspects dans un moment ou les suspects subissent, à juste titre, très vite un mauvais sort ! En une campagne électorale, tout le travail d’autonomisation a été détruit aux yeux du grand nombre. Dans le même temps, ma diabolisation amplement répercutée dans tous les registres, nous a coupé des frivoles classe moyennes des centres ville. Toute l’énergie mise à essayer d’en effacer les traces dans les malheureuses maigres semaines de campagne européenne n’a servi a rien, et les accrocs répétés en chemin n’ont rien amélioré. Quant au cap stratégique, la difficulté à faire accepter partout dans nos rangs l’idée et le mot « d’opposition de gauche » ne ressort pas de l’habituel pinaillage qui veut que toute expression soit immédiatement critiquée de façon purement destructrice et sans contre-proposition à la mode des groupuscules gauchistes. C’est une résistance lourde de sens et d’illusions. La marche au point « qu’ils s’en aillent tous » est aujourd’hui incarnée par madame Le Pen. Sa dynamique est de nature révolutionnaire, sa puissance contribue à miner le système. Celui-ci n’a guère de moyens immunitaires à mesure que s’approfondit l’incurable stupidité de ceux qui le dirigent, en même temps que leur impuissance à faire autre chose que ce que les auteurs de pianos mécaniques à Bruxelles ont pré-perforé pour eux.

Je ne suis guère optimiste à cette heure. Notre faiblesse nous rend la tâche plus difficile encore qu’elle l’était. Nulle pièce ne bouge. Le gouvernement a confirmé son cap ultra droitier en même temps que son rabougrissement. C’est une stratégie frontale sans les moyens. Les chefs solfériniens se disent qu’il n’y a pas « d’envie de gauche » en regardant les scores de chacun. La déduction n’a pas trainé. C’est cette affaire de seuils sociaux a supprimer… Au PS, les agitations n’iront pas plus loin que d’habitude, sinon en volume sonore. Chez les Verts, le Centre a une attraction plus grande que la nôtre après le résultat des européennes, et cette stratégie entre en résonance avec celle des solfériniens. Mais, bien sûr, tout peut aller bien mieux que je viens de le dire et nous ne manquons pas de moyens pour qu’il en soit ainsi. L’idée d’une majorité alternative à gauche reste le cap à suivre. Sinon quoi ? Mais on ne peut plus en exagérer les chances de succès. La patience sera donc la vertu cardinale. A mes yeux, le plus important est de trouver la veine porteuse pour l’assaut suivant. Car nous nous remettrons en position de conquête. Pour ma part, je n’ai pas l’intention de rester les deux pieds dans le même sabot, même si je vais profondément remanier mon dispositif personnel. Dès lors, la dynamique à trouver n’est ni dans nos colloques, pourtant indispensables, ni dans nos innovations organisationnelles, pourtant tout à fait souhaitables et toutes bienvenues. Elle est dans la société. Là où deux tiers des citoyens inscrits tournent le dos à une scène dont l’issue les indiffère, sinon qu’ils la souhaitent très cruelle pour ceux qui s’y agitent.   


479 commentaires à “Pendant que la poussière retombe”
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  1. ElNigo dit :

    Faut pas non plus se mettre martel en tête: 25% de 40% ça fait 10% de l'électorat. En comptant large, au double, on est autour de 20, la base du FN depuis 15 ans. Malgré tout, FN en dynamique, faut pas se leurrer. Le FdG aussi stabilise sa base, certes plus modeste. Beaucoup de monde autour de moi n'a pas été voter, avoue ne rien comprendre à l'Europe; certains ont entendu parler un peu, du Grand marché ricain, 10 jours avant les élections, quand les médias se sont réveillés...
    Il est long le chemin, on le trace en avançant!
    Bises à tous

  2. rodolphe13 dit :

    @marj
    Sans vouloir polémiquer vous tombez dans le panneau : Je m'explique, vous dites : "Je ne suis pas certaine qu'aller sur le terrain des "idées" du FN (et de l'UMP) serait une grande victoire". Cela signifie que vous considérez a priori que l'immigration et l'islam en France sont des thématiques sur lesquelles nous n'avons rien à dire et que nous devons laisser cela au FN et à l'UMP. C'est selon moi, une première défaite.
    Ensuite, c'est une évidence que de dire "le développement de l'intégrisme n'est pas le coeur du problème". Merci beaucoup, mais comme vous le dites ensuite c'est la partie visible du déclassement, de la division de la société etc. Le système médiatique et politique étant ce qu'il est, il est impossible de ne parler que des racines des difficultés, il ne faut en aucun cas renoncer à la réalité telle qu'elle est perçue. Il faut en donner une autre lecture et certainement pas la nier et faire comme si. Sans quoi nous nous adressons qu'à des diplômés, des professions intellectuelles qui ont le temps de penser le monde quand les autres ne peuvent que le subir.

  3. Théo dit :

    Comment faire avancer nos idées quand la propagande libérale est si honteuse ? Regardez cet article sur lequel je suis tombé le mois dernier. Un petit résumé : L'espagne s'en sort mieux que la France, les " marchés " s'y intéresse. Pourquoi ? Les salaires ont été drastiquement diminués, tout le monde est au chômage et est prêt à accepter le moindre boulot payé une misère

  4. Désert des Tartares dit :

    J'ai voté pour vous aux Européennes sans conviction, tant je devinais avant le scrutin quel serait son résultat construit et voulu par nos médias si serviles et cupides. Le FN n'a pas changé les idées et méthodes (je pense aux médias) qui ont fait sa victoire sous Vichy par Pétain. J'ai voté pour seulement au moins sauver votre siège du fait que j'habite Bordeaux et que vous méritez si fort ce coup de main tant votre talent et votre culture sont notre exemple et dernier espoir. Voyez vous les médias n'ont même pas annoncé votre réélection tant elle est contraire à leurs idées. Peu importe donc, le triomphe des années brunes est sûre car sponsorisées par les médias et les soit disant spécialistes qui en partagent les idées ignobles. J'ai senti votre désarroi, le mien y ressemble, un choc Friedmanien est inévitable et sera peut être salvateur. Paradoxe inversé de la stratégie du Choc de Naomi Klein. Courage Mr Mélenchon, et simplement méfiez vous plus de vos amis plus que de vos opposants, ils veulent votre place, et en salivent déjà !

  5. Louise Michel dit :

    A propos de Marianne.
    Ils sont étonnants nos chers amis libéraux car ils reprennent sans fin les théories du fascite Gentile qui est à l'origine de la notion de régime totalitaire qui assimile nazisme et communisme. Gentile ne reprend d'ailleurs que la phraséologie des libéraux-conservateurs de la période révolutionnaire qui employaient la notion d'ennemis de l'Intérieur. Enfin ! Il serait temps de leur dire.

  6. Bob.pollet dit :

    au webmestre
    Je ne sais si ce que je propose est déjà refusé par le charte du blog.
    Ce qu'il y a d'intéressant ! Il y a des commentaires qui appellent une suite. Suite que nous pouvons donner par l'intermédiaire du blog. Mais serait il possible de laisser et signer un commentaire (avec son adresse internet) pour continuer le débat ou l'action de manière plus directe avec ceux qui voudraient bien échanger par l'adresse internet du commentateur proposant telle idée ?

    [Edit webmestre : C'est en effet contraire à la charte du blog. Ce blog est une "tribune politique" appartenant à Jean-Luc Mélenchon. Ce n'est ni un forum, ni un lieu de débat ou de rencontres. Laisser des coordonnées personnelles sur ce genre de média présente des risques que nous ne voulons ni encourager, ni permettre. D'ailleurs, ce serait contradictoire avec le fait que la quasi totalité des intervenants le font sous un pseudo qui ne laisse que rarement deviner leur véritable identité. Ici, vous devez donc vous en tenir à des "commentaires" individuels. Si vous voulez rencontrer des gens avec qui discuter, allez sur les réseaux sociaux. Là, le danger est évident, mais apparemment tout le monde s'en fiche...]

  7. Glières dit :

    Le Front de gauche a atteint ses limites pour toutes les bonnes raisons évoquées sur ce blog. Pour ma part, j’attends à présent que Jean-Luc Mélenchon lance un Rassemblement du peuple républicain, un véritable mouvement libéré de l’emprise des partis, auquel les citoyens pourront adhérer directement et pour une cotisation modérée. Ce Rassemblement devrait avoir pour seuls objectifs : l’avènement de la 6ème République et la sortie de l’Europe de Bruxelles, deux conditions essentielles et incontournables sans lesquelles aucune réforme de fond, politique, économique et sociale n’est possible, en France et en Europe. Il y a belle lurette que les petites gens l’ont compris et c’est une cause profonde de l’abstentionnisme. Jean-Luc Mélenchon est le seul homme politique qui, par ses connaissances, son aura et sa stature, puisse rassembler le peuple sur ce sujet en se situant délibérément au-dessus des partis. Faire confiance au peuple, l’appeler à se rassembler, à ouvrir partout des bureaux d’adhésion et de soutien …Vas-y Jean-Luc, fais sauter ces deux verrous et notre programme suivra. Au point où nous en sommes, c’est le meilleur qui puisse nous arriver.

  8. Poulou dit :

    La longue marche de Mao Tsé-Tung à duré 30 ans ! Alors, du calme le FdG, rien n'est perdu. Aucune de vos analyses n'est erronée, sauf qu'il vous manque cruellement une dimension ontologique pour proposer une vie totalement différente (Sartre). Produire, distribuer et consommer des cochonneries, ce n'est pas une vie !
    Salut et courage.

  9. Jacques dit :

    Jean-Luc Mélenchon a été déshabillé pour l'été ce midi à la Grande Table sur France Culture par P. Birnbaum, professeur émérite de sociologie politique à l'Université Paris I Panthéon-Sorbonne et à l'Institut d'études politiques de Paris. A l'écouter, pour lui, Jean-Luc Mélenchon est pire que La Pen (oui oui oui on aura tout entendu) car il "discrédite la classe politique en l'attaquant constamment", et en plus "il prend exemple sur Chavez" ce que le quidam n'a pas l'air d'apprécier…
    Bon la lessiveuse est toujours branchée.

  10. JP Franchi dit :

    La lecture de tous les messages indique clairement une chose certaine, les électeurs du Front de Gauche, en tout cas, celles et ceux qui s'expriment ici, ont des capacités intellectuelles supérieures à la moyenne. Ce qui ne me réjouit pas vraiment parce que cela indique une incapacité à accrocher les personnes aux pensées basiques (le plus grand nombre), une réflexion doit être menée afin de simplifier le discours, comme beaucoup l'ont écrit, les accords entre partis du Front de Gauche doivent être extrêmement clairs, il ne peut y avoir d'alliances différentes selon les élections, ce qui s'est passé aux municipales ne doit plus se reproduire, pour quelques sièges, perdre en crédibilité est d'une grande débilité! il faudra maintenant des années pour convaincre à nouveau! Je vous souhaite bon courage, il en faut, pour continuer à vous battre ainsi. Si un candidat socialiste est au 2ème tour des prochaines présidentielles, je m'abstiendrai, ça suffit, ce fut difficile mais j'ai bien compris maintenant !

  11. Omni 53 dit :

    Bonsoir,
    J. Luc est abattu qui ne le serait après ce désastre, il doit comme il le dit se ressourcer écouter, engranger des soutiens. Mais, parce que il y a un mais, plutôt que chercher à déstabiliser le FN qui a le vent en poupe grâce à ce système qui le nourrit tous les jours, il faudrait (et ce n'est que mon modeste avis, et celui pour lequel je l'ai toujours soutenu depuis son départ du PS et la construction du Parti de Gauche) que le Front de Gauche existe enfin, que le PCF cesse de jouer perso (qu'il se pose la question à savoir comment passe t'on de 1,93% a + de 11%) car ces conflits larvés empêche de passer aux choses sérieuses, c'est à dire le combat contre le PS pour lui substituer une gauche unie et "de gauche". Nous avons voté pour gagner pas pour régler des problèmes d'égos qui ne servent que nos adversaires.

  12. JCM dit :

    @jp franchi
    Détrompe toi, les personnes aux pensées basique comme moi ont souvent du mal à s'exprimer par écrit et même quand ils essaient de s'appliquer, ce doit être tellement imbuvable que 99% des commentaires sont supprimés par le webmestre. C'est mon cas et je vous assure c'est extrêmement frustrant mais certainement la rançon à payer pour que les commentaires de ce blog soient aussi intéressant à lire. Ne t'inquiète pas, les basiques n'écrivent pas beaucoup mais ils lisent de plus en plus.
    On lâche rien.

  13. françois 70 dit :

    @ Jacques 360
    J'ai écouté aussi cette émission. Les propos de Birnbaum sur Jean-Luc Mélenchon étaient stupides et grotesques. D'autant que quelques secondes après sa diatribe, il saluait la victoire de Grenoble et la donnait en exemple. Ni l'animatrice ni l'autre invité n'ont cru devoir lui répondre que Jean-Luc Mélenchon et le PG étaient précisément des acteurs de la victoire de Grenoble !

  14. christine dit :

    Hormis les alliances aux municipales qui ont brouillé notre message et nous ont fait assimiler au système, notre discours sur l'Europe, totalement incohérent, nous a bien plombé. Tous les sujets que nous n'oseront pas aborder parce dans la musette de MLP en feront de même. Rester dans cette UE qui nous tue à petit feu (voir la dernière feuille de route du 2/6/2014) est un suicide politique. MLP l'a bien compris. Oui ce vote FN est bien un processus révolutionnaire. J'en suis à me questionner sérieusement sur la volonté du FdG de prendre le pouvoir. J'ai peur que Jean-Luc s'épuise dans tous ces stratagèmes d'alliance et de compromis.

  15. Pierre de Marseille dit :

    @361 JP Franchi
    Dire les choses simplement est souvent très difficile à réaliser sans écorcher l'idée qui sous-tend les propositions. Si c'est la pêche aux voix qui est importante alors pas besoin de réflexion. Certains partis en utilise la mécanique, il suffit de jongler sur les frustrations et les peurs. L'université populaire permanente (Educ.pop) doit respecter les objectifs politiques que l'on poursuit, il vaut mieux perdre des élections que perdre son essence. Dans le cas inverse, on propose des programmes pour faire le contraire par la suite, voir ces derniers mois, pour être performants aux élections suivantes. Ce qui par ailleurs n'est pas toujours une garantie de réussite et, puisque le plus grand nombre à des pensées basique, pourquoi se poser des questions? De Gaulle disait "les français sont des veaux" avait-il raison pour autant? Je reste et resterais convaincu que le Peuple est tout à fait capable de comprendre les propositions du Front de Gauche et de Jean-Luc Mélenchon. L'Humains d'abord est un programme clair et compréhensible. La cohérence est, la vous avez raison, nécessaire à la crédibilité sans laquelle rien n'est vraiment...

  16. Tina dit :

    On continue puisque nous ne saurions faire autrement. L'être Humain, une fois qu'il a compris les choses, avance. C'est bien ainsi.

  17. leperetanguy dit :

    Cher webmestre,
    Je m'adresse à vous car j'ai essayé à plusieurs reprises de poster un commentaire sur le billet "En attendant que la poussière retombe", mais celui-ci n'a jamais été publié, même après que je l'ai retouché après avoir relu la charte du blog. Il me semblait pourtant être dans l'esprit du billet, puisque j'évoquais aussi bien les raisons de nos résultats que les perspectives d'avenir.
    La limite de 1200 caractères ne me permet pas de vous le renvoyer ci-dessous, mais peut-être en avez-vous conservé la trace. Il y a sans doute une explication à votre modération, mais pour le moment je me suis creusé les méninges sans la trouver. Auriez-vous la gentillesse de me fournir une explication car il me tient très à coeur de pouvoir continuer à m'exprimer sur ce blog. Je poste régulièrement des commentaires sur d'autres sites non-acquis à la cause du FG, afin de défendre nos idées et nos valeurs et de contredire tous les mensonges sur notre beau programme qui pullulent sur le web. Je me sens donc frustré de ne pas pouvoir m'exprimer sur le blog de M.Mélenchon, notre porte-parole.
    Je vous remercie par avance pour votre éclairage.

    [Edit webmestre : Je n'ai aucun souvenir de votre commentaire, et il n'a pas été conservé. S'il a été modéré, alors que dans le flux ininterrompu des commentaires plus ou moins pertinents qui ont déferlé dans les 24 premières heures de la publication de ce billet il n'a été évalué que très superficiellement, c'est qu'il devait sembler au premier abord inutilement polémique ou simplement hors sujet. Au lieu de faire un psychodrame sur cette modération, vous feriez mieux de reformuler votre commentaire, en vous assurant d'abord qu'il s'agit bien d'un commentaire. Et cela vaut pour tous ceux qui auraient dans l'idée de m'interpeller de la même façon, et auxquels je rappelle, comme à vous même, que je n'ai en aucun cas à justifier ma modération. Cette tâche m'a été confiée par Jean-Luc Mélenchon, et il est le seul a qui je dois rendre des comptes.]

  18. cyrille dit :

    J'ai tout lu. Je retiens les commentaires 24,38, 45 et 358. Ils résument ma pensée aujourd'hui et je suis ému en les lisant. J'insiste sur la création d'un mouvement républicain à très faible cotisation qui gagnera en crédibilité d'autant que ses membres ne feront partie d'aucun parti. Stop aux chapelles, les gens en ont marre. Le peuple de France doit être rassemblée sur 2-3 idées simples et bonnes (bonté). Il faut arrêter de toujours penser en "luttes" ou en "contre". Il faut arrêter la haine et les rictus sur les visages. Il faut dire les choses avec conviction et fermeté mais sans élever le ton. Sûr de soi, de ce que l'on dit, et de la justesse de ses idées. Jean Luc, il faut que tu penses à tout ça. Ta bonté est évidente pour qui te lit et qui te regarde de prés, mais certains gestes, certaines moues, certaines attitudes et le manque évident de respect que tu montres vis à vis de tes adversaires seront toujours pour les plus nombreux un repoussoir qui cachera la force des idées que tu défends. Or sans tous ceux là, impossible de faire une majorité.

  19. Marianne dit :

    Je suis désolée de n'être pas d'accord avec vous, pour une fois. Je persiste à penser que la stratégie "front contre front" a participé à détourner l'attention des véritables problèmes et du fond de la politique à mener pour sortir de ce piège dans lequel nous sommes. Les réflexes anti-fascistes se sont délités ces dernières décennies (je ne saurais pas dire depuis quand, peut-être dès que le FN a été un repoussoir utile à la droite du PS qui a fait son nid de longue date, non ?). A la faveur d'une montée en puissance de la fascination télévisuelle, de la construction patiente du grignotage idéologique, du sempiternel discours sur l'immigration, sur le terrain sensible d'une population pensant d'autant plus difficilement que le quotidien s'est fait plus dur. Lors des présidentielles, la campagne était enthousiasmante parce qu'elle visait le fond, elle parlait économie, elle parlait politique. Du moment où nous nous sommes laissés enfermer dans une problématique binaire, nous avons perdu du terrain. Je peux comprendre votre position personnelle, mais je reste convaincue qu'elle mène à une erreur stratégique.

  20. Ouilya dit :

    Cher Jean-Luc,
    Que vous avez raison lorsque vous dites qu'ils nous on volé nos mots et j'ajouterai l'existence même du FdG. Les gens ne savent plus qui est qui, qui fait quoi. Ne pourrait-on pas couper l'herbe sous les pieds de tous ces politiques qui ne sont là que pour embrouiller le peuple et l'avoir à sa merci en partant sur une nouvelle profession de foi, sans parti politique et ouverts à tous, oui à tous et qui s'intitulerait "L'Humain d'Abord" ? Totalement basé sur la défense des travailleurs, des créateurs de fortune, sur les sans-emplois, les salaires minables, la santé, l'éducation, la peur du lendemain et créer le parti de l'Humain d'abord où tous et chacun pourrait se retrouver, se sentir compris sans que soit remarqué leurs éventuelles tendances politiques. Un parti "apolitique" qui n'aurait qu'un but : L'Humain d'abord. Martine serait à sa tête et vous seriez son porte-parole, ce n'est qu'un idée mais elle vaut peut-être la peine qu'on s'y attarde. Il n'y aurait plus de fourches caudines à subir ni d'alliance + ou - heureuse, il n'y aurait que le peuple comme seul interlocuteur avec la devise Liberté, Egalité,...

  21. francois dit :

    Les commentaires précédents me consternent. Pas étonnant d'arriver à un tel résultat avec de tels supporters. Analystes bobo, accros du clavier, neuneus divers, voire crypto-fachos égarés, remettez-vous de vos phrases creuses où vous vous complaisez tant. Rejoignez le terrain de la lutte, des travailleurs de l'ombre, des injustices invisibles, participez enfin activement au recul du FN et par delà cet avatar, au recul de l'emprise capitaliste sur les être humains.
    Merci, Jean-Luc, de porter souvent seul l'idéal indépendamment de ta base déliquescente. Continue, une autre base émergera... peut-être !

  22. rodolphe13 dit :

    @ françois 372
    Vous plaisantez ou vous provoquez ? Rassurez moi, parce que si vous vous prenez au sérieux, c'est d'un thérapeute dont vous avez besoin, et non de "camarades". Et pour ce qui est de phrases creuses dont vous dénoncez le nombre important dans les commentaires, sur le podium je verrai bien "participez enfin activement au recul du FN et par delà cet avatar, au recul de l'emprise capitaliste sur les être humains."

  23. amiducnr dit :

    @françois372
    Je ne pense pas qu'une base haineuse soit la meilleure nouvelle base pour Jean Luc. C'est d'ailleurs cette haine et cette violence sous-jacente qu'on ressent parfois à la gauche du FdG qui détourne pas mal d'électeurs qui ont voté pour Mélenchon à la présidentielle. Gandhi a montré qu'avec un grand respect des autres et même de ses adversaires il a fait du bon boulot. Un peu de stratégie et de réflexion sur la forme du combat est nécessaire pour arriver à 51%. Les derniers commentaires me semblent plutôt aller dans le bon sens.

  24. sergio dit :

    Partir des besoins des gens, du local, du concret de leurs difficultés et souffrances, des raisons graves et simples qui détruisent les conditions de vie et l'espoir. Parler des possibilités concrètes et radicales pour en sortir. Comme aux dernières présidentielles. Les européennes ont souffert du flou, de l'abstrait, de la langue de bois. Il fallait se "raccrocher aux thèmes européens" exigeaient les médias et chacun de se sentir obligé de s'engouffrer dans cette obligation qui censure l'expression puisqu'en gros l'UE ne sert à rien si ce n'est qu'aux banques et aux multinationales.

  25. francois dit :

    Merci Rodolphe pour la palme mais fallait pas vous sentir spécialement visé je parlais... en général... en plaisantant et provoquant à la fois... mais sérieux, il y a un déphasage évident entre le programme FdG (que je soutiens) et sa base militante fort peu ouvrière. 50 % ont voté Marine. Désolé si j'en ai heurté certains, mais la révolution sociale ne se fera pas sans un prolétariat re-politisé. La base sociale du FdG est vieillissante, syndicalistes souvent issus de la fonction publique, nostalgiques du grand soir, bobos radicaux... Je voudrais stigmatiser personne mais pointer la responsabilité collective de l'échec, si chacun peut être utile demain la plupart des analyses médiatico-stratégiques me semblent en effet assez vaines, c'est au charbon qu'il faudrait aller (euh non les mines ont fermé depuis longtemps) dans les usines, sur les chantiers, dans les vignes, chez les précaires, retrouver le cœur des travailleurs égarés.

  26. marianne31 dit :

    @christine 365
    « notre discours sur l'Europe, totalement incohérent »

    Personnellement je la trouve très cohérente la position du FdG présentée par Jean-Luc Mélenchon. Et même la plus rationnelle et intelligente de toutes les politiques. Essayer de faire plier Merkel ou quitter cette Union européenne, c'est bien plus diplomate que de rompre d'emblée. Car une autre Europe sera indispensable de toute façon. C'est en fait la meilleure façon. Je ne comprends pas que vous soyez si nombreux à ne pas comprendre.

  27. Courrierlecteur dit :

    Je ne suis qu'un grain de poussière, parmi tant d'autres, de Républicains "extrémistes", retombé, fort heureusement, pas tout en bas, mais au beau milieu de la colline de l'espoir. La déception est grande mais rien n'est perdu et, tel Sisyphe poussant son rocher, je suis encore là, et je vois encore aussi des amis, des camarades, des compagnons, prêts à redoubler d'efforts pour pousser encore plus haut, l'Humain d'abord. Ils ne lâchent rien ! Il faut bien reconnaître quand même que partis de presque rien, nous avons accomplis un beau bout de chemin malgré les embuches, les chausse-trappes de plus en plus nombreux. Comment les combattre ? Comment les éviter ? Comment équilibrer nos forces ? Comment obtenir des renforts pour pousser aussi, au centre, l'Humain d'abord afin qu'il ne dévale pas sur la droite ?

  28. theo.brun dit :

    Les adhérents et sympathisants du FdG se posent maintenant bien des questions sur la suite du mouvement. Seuls les cadres semblent invités à donner les réponses. Ne serait-il pas structurant d'inviter tous les adhérents, militants et autres motivés à se prononcer sur une démarche unitaire, à la place d'une démarche de cartels ?

  29. francois dit :

    Et voilà encore ces histoires de stratégies de chapelles... Pour unir les forces "populaires", faudrait t'il d'abord que populaires elles soient. Ne me dites pas que le PCF, les verts, l'aile gauche du PS ou encore le NPA représentent le "bas peuple". La force populaire dans ce pays c'est désormais le FN. Allez dans les usines entendre le racisme ambiant ouvertement assumé. Il existe même - si, si - des usines "blanches", où l'on est recruté en fonction de sa couleur de peau. La seule stratégie qui vaudrait serait de mettre le paquet sur la reconquête des couches populaires. Yakafaukon. Désolé pour mon côté donneur de leçons.

  30. Barachois dit :

    Je rejoins complètement l'avis de marianne31 (377) : je trouve la position du FdG très claire au sujet de la conduite à tenir au regard de l'Europe. Peut-être moins facile à expliquer, mais les solutions simplistes ne sont effectivement pas notre lot, ce qui est à la fois notre force et notre faiblesse. Je n'ai pas moi-même bac +12, mais je saisis parfaitement les explications de J.-L Mélenchon et encore récemment de J. Généreux sur le sujet.

  31. pmjtoca dit :

    Las. Abstention 57.57%. On n'en parle pas sur les media et très peu ici au cours de tous ces commentaires, comment taire ? Et les 2.6% du Fdg confirment que les coalitions politiques centrées sur les élections condamnent les gauches (et cela dure depuis plus de 40 ans). Comment n'y rien comprendre encore et toujours ? Les luttes locales et quotidiennes sont les meilleurs moyens d'educ'pop pourtant.

  32. Omni53 dit :

    Bonjour,
    Le problème n'est pas l'Europe car nous sommes internationalistes, mais plutôt ce qu'on en fait. Nous avons des modes de vie différents gardons les ils nous enrichissent mutuellement, nous parlons des langues différentes conservons les elles nous enrichissent, rien ne nous empêchant de parler celle des autres afin que cette Babel communique, nous avons des traditions culinaires, folkloriques etc. échangeons dessus. Par contre ne nous concurrençons pas sur le social, sur l'emploi, les salaires, la santé, l'éducation. Il nous faut construire ensemble pour le bénéfice de tous, l'euro! gardons le mais pour notre bien commun et non pas comme but financier. [...]

  33. mb_49 dit :

    Je viens abonder dans le sens d'un certain nombre de posteurs. Le FN mis en valeur par les média ne représente qu'une marge faible de l'électorat : leur actions et leurs "grandes gueules" les rendent visibles dans un monde où le sensationnel est de règle. J'aimais l'époque où Jean-Luc Mélenchon parlait cru et dru, pour moi cela rendait le PG plus visible. Mais en fait le gros problème c'est l'abstention. A l'instar de Syriza ou de la gauche espagnole ou portugaise il faut comme certains le disent sur ce blog se rapprocher des gens, montrer qu'on a compris leur désarroi et leur ecoeurement. Cela passe par des comités de quartier, des micro-réunions, des actions menées ensemble sur des sujets locaux tout en continuant l'effort de pédagogie, en sachant qu'il y a encore un immense chemin à parcourir. En toute modestie, car si nous pensons avoir une partie de la vérité, savoir écouter les autres permettra de la confirmer ou d'en affiner la perception que tous en avons aujourd'hui et sans sectarisme. Donnons à "l'Humain d'abord" sa pleine portée, que ce ne soit pas un slogan ou une formule creuse.

  34. rayana dit :

    @françois380
    Non le FdG n'est pas un ramassis de bobos. Le PG non plus, j'en veux pour preuve les adhérents de mon comité, tous les amis que j'ai convaincu de s'encarter et moi même. Beaucoup de prolos parmi nous, des chômeurs, des petits retraités, des étudiants, des employés. Et ce n'est pas parce qu'on n'a pas de bac (mon cas) qu'on ne peut pas chercher à comprendre, apprendre, s'informer. Jean Luc Mélenchon a été pour moi le meilleur prof d'éducation populaire, ce qui m'a incité à fouiller dans l'histoire, l'économie, la philo, la géopolitique, et conforter mon engagement vers la plus belle offre politique possible : l'humain d'abord !

  35. francois dit :

    Autant pour moi rayana. Je suis caricatural à dessein. Je ne sais où vous habitez mais dans mon coin de France profonde cet élan populaire au FdG est absolument imperceptible, ça sent le racorni, voire le polit bureau du PCF qui sabote toute unité (deux candidats "FdG" aux dernières legislatives, chapeau !) Votre expérience positive montre en somme ce qu'il faudrait parvenir à réussir partout. L'espoir demeure de renaître des cendres, merci à vous !

  36. klavertrio dit :

    @mb_49 (à 10h35) :
    "A l'instar de Syriza ou de la gauche espagnole ou portugaise il faut comme certains le disent sur ce blog se rapprocher des gens, montrer qu'on a compris leur désarroi et leur ecoeurement."

    Et ne perdons pas de vue qu'en France cela peut impliquer adopter une position différente de celle de Syriza vis-à-vis de l'UE, parce que - comme je vois les choses - il est clair que les français et les grecques n'ont pas la même façon de se positionner vis-à-vis de l'UE.

  37. jorie dit :

    Fréquentant des citoyens "lambda" hors militantisme, et informés uniquement par la boîte bleue et le consensus général (pourvu que ça continue sans trop de casse pour ma petite vie), cet électorat là se dilue entre le ps,le centre et parfois le FN, comme garants d'une continuité d'ailleurs imaginaire,parce que tout va exploser. Le reste, c'est l'abstention. Mélenchon a fixé le cadre politique général de son action, il est juste. Seuls les gens politisés,éduqués, le comprennent. Jean luc a rempli sa mission d'éducation populaire. Mais pour atteindre le concret, il faut soutenir tous les mouvements sociaux pour rencontrer les gens, soutenir les associations, aller à la rencontre des entreprises, des syndicats.La défense des services publics ne suffit pas, depuis le lavage de cerveau généralisé,pour les gens, les services publics, c'est de l'impôt, de la dette etc. Notre message n'est pas compris.Il va falloir passer "par la bande".Je ne sais pas comment! Le parler cru et dru, Mélenchon y a renoncé et il a raison. Cela ne paye pas. Les média en profitent pour le lyncher. A nous militants d'ouvrir les espaces d'un militantisme différent. Jean-Luc Mélenchon doit garder la tête de...

  38. Gabriel gédéon dit :

    Pour la Ière fois, si j'excepte l'élection de Chirac en face de Le Pen, je n'ai pas voté socialiste mais pour le front de Gauche. Vieux militant depuis plus de 40 ans mon espoir se reporte sur la tentative de J.L. Mélenchon de bouleverser cette tragédie de la Gauche. Tant que je vivrai je soutiendrai les luttes de ces militants politiques qui n'abandonnent pas l'espoir de bâtir une société vivable, fraternelle, développée, chaleureuse.
    Merci à tous !

  39. thersite69 dit :

    Le plus révoltant, c’est de voir l’exécutif élu par la gauche, solférinien, élu grâce au FdG (soit avec ma propre complicité, hélas!), sitôt derrière deux défaites électorales, s’attaquer à notre héritage révolutionnaire français de la citoyenneté républicaine (les départements et communes) en vue de construire une Europe a-historique et normative des Régions. Cela précisément quand l’électorat des communes de gauche (tradition de communautés ouvrières de régions industrielles sinistrées, communautés de vie traditionnelle rurale désertifiées) vient d’exprimer, au risque d’un vote nationaliste d’extrême droite, sa nostalgie d’un « sentiment du commun » dont on a privé le peuple. Incompétence totale ou complicité cynique entre politiciens PS et UMP ? Ils participent tour à tour de ce «déménagement permanent du monde » que dénonce Jean-Luc Mélenchon. Ils sont les valets de la classe dominante: « Qu’ils s’en aille tous » !

  40. Jean-François91 dit :

    Merci Jean-Luc pour ce magnifique travail. Nous pouvons être à la fois fiers et déçus. Notre peuple est désemparé. On le serait à moins. La classe politique dominante est un repoussoir. Mais défense de le dire. Les complices médiatiques veillent. Il s'agit d'endiguer la critique. Dites-le et c'est vous l'agressif, le populiste. Omerta sur le programme du FdG. "Oublis" d'inviter ou invitations sélectives et pour ne jamais parler du fond. Comparaison constante avec les bleu-bruns. Avec cet ostracisme les déçus du PS restent chez eux. Mission 1 accomplie. A travers ces murailles ne passent que les slogans simplistes, or on dédiabolise les bleu-bruns. Alors la bleu-brune attire des écœurées. Cris d'horreur bien-pensants contre LES populismes. Mission 2 accomplie. Mission 3 : "Serrez les rangs autour des dominants !" Que faire ? Le programme du FdG reste juste. Il faut le rendre plus lisible, montrer aux victimes écœurées qu'il attaque de front la "misère du monde". Briser le mur médiatique ou le contourner, mais c'est lent. Ne pas avoir peur des mots, même volés, ne pas dénaturer le programme pour des coups douteux, à la recherche d'un vain slogan miracle.

  41. durluche dit :

    Pourquoi est ce que les gens ne votent pas pour nous ? Qui sommes nous ? Que proposons nous ? Pour qui nous prend on ? Bonne journée. Que devons nous être ? Que devons nous proposer ? Comment devons nous le faire ? Si les principales têtes pensantes de nos partis se réunissent sans arriver à trouver la formule la plus pertinente, c'est à mourir.
    Ce matin un ami taxi de droite:"j'suis pas communiste, on a vu ce que ça a donné, je suis pour la reconnaissance de l'esprit d'entreprise mais un salaire de 1 à 20, c'est vraiment pas bête!", "il faut arrêter les prescriptions de ces médicaments inutiles voir néfastes pour réinjecter l'argent dans la recherche universitaire d'état." y'a pleins de gens qui se disent de droite qui sont d'accord avec nos propositions autour de moi. On doit juste se positionner sur le nucléaire et abandonner nos sigles dans une fusion dans le Front de gauche comme unique structure, écologique et sociale. Cette fusion doit se faire même à minima avec Ensemble. Pour résumer on a plus le temps d'attendre trop que le PCF se décide, on doit fonder "le Front de gauche" sur les bases améliorées de "l'humain d'abord!"

  42. klavertrio dit :

    @durluche (à 11h27) :
    "On doit juste se positionner sur le nucléaire et abandonner nos sigles dans une fusion dans le front de gauche comme unique structure, écologique et sociale. Cette fusion doit se faire même à minima avec Ensemble!."

    Dans ce cas, toutes les personnes qui sont contre l'UE vont pouvoir se dire que ce n'est pas la peine de voter pour ça. Peut-être le mieux qu'on peut espérer c'est une gauche française qui se met d'accord pour être cohérente vis-à-vis du PS et de référendums par rapport au nucléaire et à l'UE ?

  43. Nadia MOISSET dit :

    Comme beaucoup d'entre nous je fais également beaucoup plus confiance au PG qu'aux autres composantes du FdG. Cependant seule une alliance élargie sur la base d'un programme commun à tous peut permettre d'entraîner le peuple à changer le système politique actuel même affaibli par la déliquescence des scandales, du "tous pourris" et des médias "aux ordres", médias qui commencent d'ailleurs à amorcer une légère auto critique du fait de l'avancée d'un FN sans réel programme si ce n'est la haine de l'autre qu'elles ont contribué à asseoir.
    Quand aux attitudes de Jean-Luc Mélenchon face à ces mêmes médias insupportables, pleines de morgue et de mépris parfois, il est impératif qu'elle demeure fermes mais courtoises car cela lui permet de faire passer son intelligent message aux Français sans que leurs cerveaux ne soient parasités par l'inquiétude de lui voir perdre légitimement son sang froid ce qui au final brouille le message, apporte de la frustration et est contre productif pour nos idées, mais très juteux pour ceux qui veulent toujours nous asservir. Cela serait ainsi une base solide pour défendre nos idées et non l'image de Jean Luc que toujours nous défendons.

  44. Régine dit :

    Par ce billet Jean-Luc tu suscites des réactions tellement diverses et incroyablement contradictoires que j'ai l'impression que le jeu de cartes t'a échappé des mains et que tout est sans dessus dessous... Comment repartir en ordre de marche, avec ce minimum commun "l'humain d'abord". D'aucuns disent ici qu'ils sont plus intelligents ou plus cultivés que d'autres et qu'il faut mettre le discours à la portée des plus démunis. Personnellement je n'ai pas fait de hautes études, mon niveau est celui du BEPC et je ne suis pas plus cultivée que bien des citoyens qui émargent au SMIC, mais ici je m'enrichis. Merci.

  45. Pierrot de Pont dit :

    A propos des diatribes récurrentes anti Mélenchon type P. Birnbaum (cf. Jacques n° 360), mais aussi de tout un tas d'autres premiers de la classe sociaux-centro-ultra libéraux qui constituent le vivier des solfériniens qui ont toujours raisons sur tout contre le peuple, elles sont la démonstration qu'à contrario de ce que certains camarades pensent, le discours du FdG et de son porte parole n'est absolument pas inaudible.
    Il est très bien entendu de tous ceux contre qui il s'élève, le système mondial financier et ses valets, lesquels ont bien compris le danger que la réalisation du programme "l'Humain d'abord" représenterait pour leurs intérêts de caste. C'est pour cette raison que, tel le roquet défendant son os, ils sont si hargneux dans leurs attaques (et bien moins à l'encontre du FN).
    Malheureusement, jusqu'à présent, ceux que veut défendre "l'Humain d'abord" s'avèrent, bien aidés par la classe médiatique, plus sensibles à la démagogie nationale-frontiste. Et pourtant, un slogan tel que l'ennemi ce n'est pas l'immigré mais le banquier est tellement juste et simple à la fois. A nous d'en trouver d'autres aussi puissants et de...

  46. j-jour dit :

    @Klavertrio "L'important, c'est la société, pas le FdG.(...)un FdG qui n'est pas en contact avec la société ne la sert pas."

    Il me semble que votre remarque fait un juste écho au point sur lequel insiste en conclusion de son billet Jean-Luc Mélenchon "Dès lors, la dynamique à trouver (...) Elle est dans la société. Là où deux tiers des citoyens inscrits tournent le dos à une scène dont l’issue les indiffère, sinon qu’ils la souhaitent très cruelle pour ceux qui s’y agitent." Et la société, question investissement de la politique, n'est pas à l'image des militants et sympathisants actifs du FdG, il ne faut pas s'aveugler sur ce point. On parle d'Assemblée Constituante, mais combien de nos compatriotes sont réellement intéressés dans la participation active à la vie politique? Même ceux qui se font encore du vote l'idée d'un vague devoir, un plus ou moins grand nombre selon la portée publicitaire des campagnes médiatisées, tous les quelques ans mais entre ? Ils ont pour la plupart remis les clés de la fabrique politicienne à de quasi professionnels dont ils finissent par tout au plus s'étonner qu'ils abusent de leur confiance ou galvaudent leur...

  47. Fred dit :

    Bonjour, et merci à tous pour votre engagement. Je pense que la campagne des européennes a été bien courte, et en plus assez escamotée par les grands médias. Si Jean-Luc reste indispensable à la télé par son sens de la reformulation et sa capacité à recentrer les questions vers nos préoccupations - à savoir, la vie de nos semblables - je crois qu'il faut poursuivre les rencontres de la population, partout et toute l'année jusqu'en 2017. J'ai déjà expliqué à mes proches que le Cirque d'Hiver, c'était très sympa - et très touchant parfois, je pense notamment à l'infirmière cégétiste de Hôtel-dieu - mais ça a servi à convaincre qui, concrètement? J'entendais chez Mermet la détresse des habitants des Ardennes, il faut d'urgence leur accorder toute notre attention, ainsi qu'à tous ceux des départements oubliés de la France depuis des années! Mélenchon n'étant pas clônable, il nous faut prendre cette tâche à notre compte - même si j'ai bien conscience que bien des militants s'y collent déjà depuis des années. Mais l'exemple est à prendre en Espagne, en organisant des discussions ouvertes à tous sur la place publique, et arrêter les logiques de chapelles. Convaincre un...

  48. popo60 dit :

    Bonjour à tous, eh oui nous sommes bien abattus en ces lendemains d'élections. De nos défaites faisons les fondements de nos prochaines victoires. A mon humble avis, nous progresserons que sur le débat politique, lequel me direz-vous, vue le niveau affligeant de celui-ci actuellement, d'ailleurs existe-t-il ? Pour moi, non, on a coupé le monde citoyen de ses bases historiques. Le flot d'informations ou plutôt de mauvaises informations a fait que grand nombre ne s'y retrouve plus, et c'était le but des tenants du pouvoir. Nous devons nous rappeler qu'est-ce qu'un citoyen ? Quel est mon rôle ? Est-ce que je suis réellement représenté au travers des moyens législatifs mis en mon pouvoir ? De simples questions qui me préoccupent aujourd'hui. Et certaines de mes réponses sont qu'un cycle doit se terminer sinon nous n'avons pas encore la fin de ce marasme. Ne lâchons rien, servons nous de ce que nous sommes au travers de la confrontation de nos idées.

  49. carlo dit :

    @Omni53
    Le problème n'est pas l'Europe
    Bien sûr que si. Le problème, c'est l'Europe telle qu'elle est, une Europe libérale, fruit d'un compromis historique entre sociaux-démocrates et démocrates chrétiens.

    ... mais plutôt ce qu'on en fait.
    Dites-nous comment on peut utiliser autrement l'Europe libérale issue des traités de Maastricht, Amsterdam et Lisbonne ? Expliquez-nous comment l'Europe, qui est fondée sur le principe de la concurrence libre et non faussée, pourrait être sociale et coopérative ? Autant vous demander comment on peut utiliser un bateau pour se déplacer dans les airs.

  50. Adrien dit :

    La plus grande aide que nous pouvons apporter est notre implication au niveau de notre environnement proche par de l'info via Internet. Aller mettre des commentaires sur les autres blogs, mais surtout diffuser les billets et autres infos du FdG par nos carnet d'adresses, créer aussi des collectif sur le plan local de nos communes pour faire circuler l'info puisque les médias nous boycott. Usons de nos moyens de terrain comme à l'époque du porte à porte. L'efficacité sera au rendez-vous. Mais aussi, assumons notre implication au FdG et faire en sorte qu'à chaque conversation l'orienter sur les solutions du FdG et inciter les ami(e)s à notre solution par la visite sur ce blog. Il faut faire du prosélytisme FdG sans relâche pour soulager JL Mélenchon et lui montrer qu'il n'est pas seul à se battre pour nous tous.
    Aller au boulot pour les prochaines échéances.


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