30mai 14
Ces quelques lignes sont destinées à rassurer les amis qui s’inquiètent de mon silence. Je suis très honoré de leur inquiétude. Je leur dis ce que l’expérience de la lutte apprend : après le choc, il faut donner son temps à la poussière pour retomber. En ce moment je participe activement au processus de discussions collectives qui occupent notre calendrier au Parti de gauche. On analyse ensemble. Avec soin, en dépit de l’immense fatigue qui nous accable tous. Et dans le retour en boomerang de tous les problèmes de nos vies personnelles si malmenées dans cette interminable campagne. Tant que nous n’aurons pas conclu, tous ensemble, tant que je n’aurais pas fini de recharger l’éponge à idées auprès de mes camarades, je ne m’en sens guère pour allonger le torrent commentateur actuel. Je n’ajouterai pas donc ma contribution au flot de ce que je lis et lirai encore à propos du score du Front National. Ce genre politologique a tendance à tourner en rond depuis vingt ans autour des mêmes compilations d’analyses sociologiques et de notations psychologisantes. J’y trouve souvent une sorte de déterminisme mécaniste finalement moins utile qu’il y paraît. En objectivant les causes, on finit par oublier les effets et par nier les dynamiques qu’ils contiennent. A la fin, je pourrai même m’intéresser davantage à ceux qui produisent ces commentaires qu’à l’objet qu’ils pensent traiter. Car, après tout, n’est-ce pas là l’énigme la plus troublante ? Tant de profondes pensées en trente ans. Si peu de résultats !
Comment se fait-il que le monstre soit toujours là après tant de commentaires et analyses si intelligents, tant d’indignations, tant d’enquêtes médiatiques si bien illustrées qu’elles ont même fini par tourner au publireportage ? Comment est-il possible qu’après avoir montré quel danger contenait ma ligne d’action « Front contre Front » dans la campagne présidentielle puis à Hénin-Beaumont, de « mettre au centre de la vie politique le Front national » comme le firent tant de bons esprits au PS, dans les médias et même au Front de Gauche, le danger ne se soit pas effacé tout seul ? Que sont devenues les pieuses admonestations qui me furent faites alors ? Les subtiles recommandations d’action ? Rien. Paroles verbales. Mais on crut la page tournée une fois acquis mon dépit. Je doute que l’actuelle phase de bavardages aille plus loin que d’habitude. Jusqu’à la prochaine crise et le prochain flot de commentaires. Cette façon d’aborder les défis du champ politique me parait très socialement typée. Ceux qui nient la centralité du conflit social et politique dans nos sociétés abhorrent, en réalité, d’une façon générale, le conflit. Si l’on voit bien quelles catégories sociales trouvent leur compte à cette attitude, je n’en méconnais pourtant pas l’ancrage intime comme il en va de toute idée bien répandue. Rien n’est plus puéril que cette négation de la réalité. Si je faisais du Wilheim Reich de comptoir, je dirai que les mêmes veulent surtout ignorer comment leurs parents les ont fait venir au monde. Le conflit, ils pensent le résoudre en diluant dans les piapiatages. La scène politique est alors transformée en divan. Mais s’il est vrai que si « les grandes peurs périssent d’être reconnues » selon le mot d’Albert Camus, il ne faut jamais oublier que la remarque est d’ordre intime. Elle ne vaut rien dans une arène face à un reître en tenue de combat. La psychologisation de la politique, la négation prout-proutesque de la conflictualité sociale, la révulsion pour la fonction tribunicienne ne se contentent pas d’entretenir une illusion neuroleptique pour ceux qui la pratique où l’ingèrent. Elles privent cette conflictualité de ses canaux d’expression et d’affirmation. Elles contribuent ainsi à l’intense aculturation politique en cours. Les bavards médiacratiques et les voleurs de mot solfériniens, en croyant tout diluer dans les gloses, préparent une violence mille fois pire que celle qu’ils pensent contenir avec leurs bavardages émollients.
Je ne m’intéresse donc pas à reprendre ce qui a été mille fois décrit, y compris par moi. Le bilan est celui-ci. Toutes les étapes où il était possible de contrer la construction du Front national ont été ratées. Depuis la proposition d’interdiction il y a vingt ans jusqu’à la mise en ligne du Front de Gauche comme contrepoint, tout a été vain. Les bavards ont gagné, tout le temps, sur toute la ligne. A présent, le champ politique est entièrement polarisé par le noyau lourd des idées que porte le Front national. Le champ idéologique est au diapason. Le fumier de la décomposition de la société sous les coups du libéralisme a fourni le terreau propice. Mais je réaffirme qu’il n’y a aucun lien mécanique entre une situation sociale et un système d’idées. La dynamique du Front national n’est pas dans la personnalité de ceux qui y adhèrent mais dans celle de ceux qui ont laissé faire ou instrumentaliser cette présence et ont pensé y trouver leur compte de quelque façon que ce soit. De la haine des musulmans dans les salles de rédaction à la peur des rouges chez les bien-pensants, en passant par la rouerie des maîtres chanteurs du vote utile, une considérable armée de tireurs dans le dos s’est continuellement mobilisée en toutes circonstances, pensant tirer son épingle du jeu. Le savoir n'apprend rien pour la suite, sinon à garder intacte et renforcée notre méfiance. Comme je viens de dire qu’il ne me sert à rien de reprendre les ratiocinations habituelles sur le sujet, je veux plutôt examiner les dynamiques en cours. Il faut penser l’Histoire comme on pense un mouvement, non comme une juxtaposition de photos figées.
Aux conditions actuelles, parce qu’elle est en dynamique, rien ne peut plus barrer la route de madame Le Pen. Mieux : le fruit va lui tomber tout droit dans la bouche. Toute la décomposition en cours du champ politique, ou bien alimente directement son fond, ou bien emporte sans combat les digues qui s’y opposeraient. La physique de l’Histoire n’a d’ailleurs jamais fonctionné autrement. Les grands mouvements comme les petits ne sont pas linéaires. Ils suivent des lignes de croissance ou décroissance saccadées où des pics succèdent à des paliers. Les prochains condiments qui vont alimenter le suivant pic sont en place. D’un côté l’implosion de l’UMP, libérant de vastes pans de sympathisants de tous niveaux, de l’autre la débilité de l’équipe au pouvoir et de ses supplétifs entretenant tous les ingrédients d’une implosion autrement plus dangereuse : celle de l’Etat. Que les auto-flagellant se rassurent, je ne nous oublie pas dans ce tableau. Notre score à l’orée du nouveau cycle politique ne nous permet pas d’être l’alternative dans le chaos qui s’avance. Faisons bref. Commençons par l’aveu qui libère chacun de ses responsabilités : tout est de ma faute. Deux cent professeurs cyclotrons, au moins, des deux sexes, sont prêts à en faire la démonstration. Ils sont également prêts à faire don de leur personne pour incarner dorénavant la cause. Quatre cent autres sont prêts à leur tirer dessus en toute amitié sitôt qu’ils se mettraient à la tâche. Une fois cette mortification rituelle accomplie, je préfère souligner, pour le lecteur rapide ou le journaliste pressé qui recopie sans lire, que je n’en crois pas un mot. Pour moi, c’est dans la pente des évènements qu’il faut chercher la cause des dynamiques en cours. Et c’est là que se trouvent les solutions à éprouver. Que nous ayons échoué jusqu’à ce point ne signifie nullement que nous y étions condamnés. Ni que pour soutenir nos raisons d’alors et la justesse de l’entreprise d’alors nous nous interdisions de passer à autre chose, à explorer d’autres chemins. Le fil conducteur de notre action ne doit pas être dans la momification des cadres qui l’ont porté mais dans l’audace qui nous a fait les imaginer. La première réponse au moment, c’est la volonté de ne « rien lâcher » et, pour cela, d’être vigilant, à l’affut de toute brèche qui viendrait à s’ouvrir dans le mur qui nous enferme actuellement. Et s’il le faut, on creusera avec les doigts.
Quand le programme néolibéral s’abat sur une société, celle-ci, après des transes plus ou moins longues, est en proie à un processus de nébulisation qui conduit au point « qu’ils s‘en aillent tous » où toute la superstructure du système vole en éclats. Ce processus n’a ni nom ni visage. Ce sont les circonstances et l’Histoire longue de la société considérée qui les lui donnent. En France, nous avons échoué à le donner. On connaît la responsabilité du système médiatique dans cette disqualification méthodiquement organisée. Ma diabolisation permanente, la dédiabolisation de madame Le Pen, les monstrueux déséquilibres de temps de parole audiovisuels, ont un rôle essentiel. Mais nous avons aussi notre responsabilité. Notre Front de Gauche a un large pied dans le système comme l’a montré la séquence des élections municipales. Dès lors, les petits arrangements et alliances à géométrie variable, au-delà même de leur légitimité locale ou non, nous ont directement associés au spectacle des poisons et dentelles du système. Dès lors, nous nous sommes rendus illisibles ou, pour dire plus vrai, nous avons été rendus suspects dans un moment ou les suspects subissent, à juste titre, très vite un mauvais sort ! En une campagne électorale, tout le travail d’autonomisation a été détruit aux yeux du grand nombre. Dans le même temps, ma diabolisation amplement répercutée dans tous les registres, nous a coupé des frivoles classe moyennes des centres ville. Toute l’énergie mise à essayer d’en effacer les traces dans les malheureuses maigres semaines de campagne européenne n’a servi a rien, et les accrocs répétés en chemin n’ont rien amélioré. Quant au cap stratégique, la difficulté à faire accepter partout dans nos rangs l’idée et le mot « d’opposition de gauche » ne ressort pas de l’habituel pinaillage qui veut que toute expression soit immédiatement critiquée de façon purement destructrice et sans contre-proposition à la mode des groupuscules gauchistes. C’est une résistance lourde de sens et d’illusions. La marche au point « qu’ils s’en aillent tous » est aujourd’hui incarnée par madame Le Pen. Sa dynamique est de nature révolutionnaire, sa puissance contribue à miner le système. Celui-ci n’a guère de moyens immunitaires à mesure que s’approfondit l’incurable stupidité de ceux qui le dirigent, en même temps que leur impuissance à faire autre chose que ce que les auteurs de pianos mécaniques à Bruxelles ont pré-perforé pour eux.
Je ne suis guère optimiste à cette heure. Notre faiblesse nous rend la tâche plus difficile encore qu’elle l’était. Nulle pièce ne bouge. Le gouvernement a confirmé son cap ultra droitier en même temps que son rabougrissement. C’est une stratégie frontale sans les moyens. Les chefs solfériniens se disent qu’il n’y a pas « d’envie de gauche » en regardant les scores de chacun. La déduction n’a pas trainé. C’est cette affaire de seuils sociaux a supprimer… Au PS, les agitations n’iront pas plus loin que d’habitude, sinon en volume sonore. Chez les Verts, le Centre a une attraction plus grande que la nôtre après le résultat des européennes, et cette stratégie entre en résonance avec celle des solfériniens. Mais, bien sûr, tout peut aller bien mieux que je viens de le dire et nous ne manquons pas de moyens pour qu’il en soit ainsi. L’idée d’une majorité alternative à gauche reste le cap à suivre. Sinon quoi ? Mais on ne peut plus en exagérer les chances de succès. La patience sera donc la vertu cardinale. A mes yeux, le plus important est de trouver la veine porteuse pour l’assaut suivant. Car nous nous remettrons en position de conquête. Pour ma part, je n’ai pas l’intention de rester les deux pieds dans le même sabot, même si je vais profondément remanier mon dispositif personnel. Dès lors, la dynamique à trouver n’est ni dans nos colloques, pourtant indispensables, ni dans nos innovations organisationnelles, pourtant tout à fait souhaitables et toutes bienvenues. Elle est dans la société. Là où deux tiers des citoyens inscrits tournent le dos à une scène dont l’issue les indiffère, sinon qu’ils la souhaitent très cruelle pour ceux qui s’y agitent.
Bonjour, Pendant 3 années consécutives, les vignes de mon grand-père ont grêlé. Trois ans à acheter le pain à crédit pour sa grande famille (4, puis 5 enfants...) A chaque fois mon grand-père a relevé la tête, chaque fois il a sulfaté sa vigne, puis l'a taillée, il a réussi à élever ses enfants avec 2 mots clé : ténacité et dignité. Nous avons été grêlé, il nous faut repartir. Mais il y a des choses que l'on doit revoir, les campagnes ! Beaucoup de gens se sentent de plus en plus exclus. Plus de commerces, plus d'écoles, pas toujours la poste, encore moins le très haut débit. Pour se faire hospitaliser en urgence c'est la galère, il faut attendre l'hélicoptère ou à défaut le SAMU basé à une heure de là. Ils ont voté FN, c'était clair aux présidentielles, encore plus flagrant aux européennes : 25 %, alors qu'il y a dix ans il votait à 75% à gauche. Il faut que les fonctionnaires relèvent la tête, nous ne sommes pas des parasites, nous sommes l'interface entre le gouvernement et la population, c'est nous qui accompagnons nos concitoyens. Mépriser les fonctionnaires, c'est mépriser les Français. Et dans ce domaine, il n'y a rien à attendre de l'enfumeuse. Il faut le dire.
Le mur qui bloque le FdG c'est le système capitaliste, il se protège avec ces outils et c'est normal, le seul espace qu'il ne contrôle pas c'est internet, alors il nous faut plus de vidéo svp. Mr Mélenchon est mon éducateur politique (antidote à la haine et à la résignation), il fait de l'éducation populaire ! J'aimerais un débat Mélenchon, Lepage et Lordon, Chouard, Keny Arkana, Friot. Une conférence gesticulée de Mélenchon et tous les autres si possible. Toutes les convergences sont favorables au FN mais on va retourner la table, j'ai confiance.[...]
Tout d’abord merci à Jean-Luc Mélenchon et à tous les militants qui mettent tout leur cœur et leur énergie pour combattre les méfaits du capitalisme débridé et convaincre qu’on pourrait agir autrement dans l’intérêt général. Nos résultats aux élections ont été décevants, chez nos amis de Die Linke, ce n’est guère mieux (7,4%). La problématique ne se réduit pas à notre stratégie de campagne électorale, c’est plus complexe : les gens subissent le capitalisme mais se méfient de notre alternative craignant une dérive vers le communisme soviétique ? Et les libéraux sans cesse brandissent comme un épouvantail cette Histoire. C’est dans l’action de proximité que nous devons faire vivre notre projet de société l’Humain d’abord pour concrétiser notre ambition tout en s’appuyant sur nos assemblées citoyennes pour faire avancer nos idées. Courage !
Bon, je n'ai pas lu tous les commentaires et peut être vais-je répéter certains arguments avancés. Peu de lisibilité dans notre campagne : l'attitude du PC pendant les municipales a plombé ensuite l'alliance pour les européennes, la position sur l'Europe (c'est peu lisible pour le péquin moyen que je suis, on ne sait plus quoi penser, sortir ou pas de l'Europe, de l'Euro ?), une liste Nouvelle Donne qui a fait 3% avec les mêmes positions (en additionnant ça donne le score de Jean Luc à la présidentielle!)
Je suis assez satisfaite que Jean Luc pense à revoir sa dynamique personnelle [...]. Cependant, si cette dynamique personnelle a eu ses revers elle a était essentielle pour construire une perspective d'alternative à gauche, alors Jean Luc merci pour ta ténacité qui, si elle s'adoucit, va faire mouche, hauts les cœurs !
Bonjour à tous, bon sang que c'est dur et compliqué de se faire entendre peut-être qu'en effet certains mots ne sont pas compréhensibles par tous les Français, je me demande s'ils réfléchissent parfois et s'ils se savent vraiment pour qui et pour quoi ils votent (ou pas). Là ils ont mélangé les européennes, élection locale, nationale et vote sanction contre le gouvernement. En plus cette élection a été bien trop près des municipales qui n'ont pas eu le temps d’être digérées et campagne un peu courte ce qui nous a desservi. En tout cas Jean-Luc et le FdG ont fait une campagne formidable comme d'hab. ils ont tout donné leur coeur, leurs tripes et j'imagine leur tristesse et leur déception que je partage, vous avez mon soutien indéfectible, vous êtes notre éclaireur.
Merci pour tout, courage, à bientôt aux prochaines élections après un repos bien mérité.
Bonjour à tous, il existe une principale raison pour laquelle le front de gauche stagne à 6% et continuera de stagner à 6%, c'est sa stratégie réformatrice de l'Europe, stratégie irréalisable plutôt qu'une stratégie de rupture et de sortie de l'Europe ultra libérale. L'Union Européenne telle qu'elle s'est construite est atlantiste (anti communiste dès l'origine), belliciste, anti démocratique (le cercle des conjurés dès la création et ensuite le référendum de 2005 en France mais également les danois en 92, les irlandais en 2001, les espagnols en 2005), et elle est dans son ADN ultra libérale. Elle confisque la souveraineté populaire au profit de technocrates non élus (déjà la haute autorité composée d'experts lors de la CECA, tentative avortée). Elle met en compétition les pays, les régions, les citoyens européens afin de les précariser et de détruire les systèmes de solidarités. Elle a été créée dès l'origine pour créer une union douanière, abaisser les protections afin d'accueillir les marchandises et capitaux du plan Marshall. Il n'y a jamais eu de volonté d'Europe sociale ni de paix entre les peuples. Il faut en sortir et proposer une autre Europe.
L'Europe c'est la dictature du capital faite pour que les millionnaires du show-biz gavés de subventions publiques les Arthurs, Johnny,..., les milliardaires B. Arnault, Pinault puissent planquer tranquillement leurs fric dans un parasite fiscal. La population à bien compris que cette élection servait à élire un sous parlement subalterne (pas de droit d'initiative), croupion de la commission et du conseil.
Jean-Luc Mélenchon est de loin le plus grand penseur parmi les responsables politiques français. Ainsi, il aide des millions de citoyens à mieux comprendre le monde tel qu’il dis-fonctionne. Jean-Luc Mélenchon est aussi un immense tribun. Mais le propre d’un tribun est d’être au sommet de son art quand il s’adresse aux milliers de personnes venues l’écouter... dont 98 % étaient convaincus avant de venir. Pour progresser au plan électoral il faut probablement s’adresser prioritairement à ceux qui ne pensent pas (encore) comme nous. Et veiller à ce que certains qui partagent en gros nos analyses ne soient pas dissuadés de renouveler un vote FdG par certaines formulations excessives ou agressives. Lu dans A Gauche "environ un quart des électeurs de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle a de nouveau voté pour le FdG" !
Je suis inquiète en lisant certains commentaires qui me semblent, alors que leurs auteurs s'affirment Front de Gauche, bien éloignés des valeurs sans cesse réaffirmées par Jean-Luc, et qui pour moi sont fondatrices de notre mouvement. Je pense aux thèmes de l'immigration, du mariage pour tous, de cette fumeuse théorie du genre, sans oublier ce ressassement contre le PCF. Il faudrait donc pour gagner des électeurs se rapprocher des explications simplistes du FN ? Mais alors quels électeurs gagnerions-nous ? Non merci ! Il faut être des éclaireurs, des humanistes et le rester même si cela coûte parfois cher, ne jamais se renier car nous sommes pour "L'Humain d'abord" donc nous avons raison. Comme les Lumières du XVIIIème siècle, en toute modestie tout de même, n'ayons pas peur de ce que nous sommes et affirmons nous avec nos belles et généreuses idées. Il y a plein de gens qui sont sensibles à la solidarité, l'ouverture à l'autre, l'union. Ils nous connaissent mal, il faut des stratégies de communication hors des médias traditionnels.
"En regard de ces hommes, farouches, nous en convenons, et effrayants, mais farouches et effrayants pour le bien, il y a d’autres hommes, souriants, brodés, dorés, enrubannés, constellés, en bas de soie, en plumes blanches, en gants jaunes, en souliers vernis, qui, accoudés à une table de velours au coin d’une cheminée de marbre, insistent doucement pour le maintien et la conservation du passé, du moyen âge, du droit divin, du fanatisme, de l’ignorance, de l’esclavage, de la peine de mort, de la guerre, glorifiant à demi-voix et avec politesse le sabre, le bûcher et l’échafaud. Quant à nous, si nous étions forcé à l’option entre les barbares de la civilisation et les civilisés de la barbarie, nous choisirions les barbares."
Restons vous et nous des barbares de la civilisation, selon les mots de Victor Hugo.
Merci d'être là
J'avais hâte de vous retrouver et vous lire. J'ai pleuré avec vous il y avait de quoi. Après l'immense travail fourni pendant ces campagnes électorales un grand repos était indispensable. Je vous rejoins quant à votre première analyse. Ils sont tellement puissants les Puissants. cela commence à l'école où l'histoire (la vraie) n'est pas au programme, où nos gamins sont formatés à être compétitifs sans leur apprendre l'esprit critique. Par dessus, les médias qui ont remplacé les curés et se chargent d'abêtir le peuple. Faudrait pas qu'il fasse la révolution ce peuple ! Le lavage de cerveau ça marche. Et ce maudit PS qui n'est autre qu'un parti de droite, il ne vaut pas mieux que ces partis de droite et d'extrême droite. Il est pire ! la montée du FN, on lui doit depuis les années 83-84. Et puis ce qui nous a desservi c'est le désengagement du PC pour les listes autonomes qui a été repris vite fait par les médias. Je n'arrive pas à être optimiste, je vois la 3ème guerre mondiale, tout en me disant "on ne lâche rien" car le petit espoir qui reste c'est à vous et au Front de Gauche que je le dois. Merci.
@christiane 60
Tous ces thèmes que vous évoquez (immigration, mariage pour tous, etc..) et vous avez raison qui sont mineurs pour certains, sont a mon avis aussi fondateurs de notre mouvement et pour moi aussi il est hors de question que je change de langage et encore moins de position, même pour gagner soi-disant des voix ce qui est moins sûr, mais peu importe. Je suis en parfaite accord avec cette manière de voir les choses. J'écoute tellement d'horreurs pour justifier un certain vote aux Européennes, que non jamais je ne transigerai sur le langage a utiliser, jamais !
@christiane 60 @ jeannine
Puisque vous évoquez l'immigration en réaction sans doute à mes propos, il ne s'agit ni de reprendre le langage de l'autre mais au contraire de se le réapproprier. Par exemple, pour nous l'immigration n'est pas un problème, même s'il peut y avoir des problèmes liés à l'immigration (Lampédusa par exemple). Mais nier l'immigration en tant que fait social est une erreur politique majeure. Il ne s'agit pas d'en faire l'alpha et l’oméga de notre discours ce serait totalement absurde et inverserait l'ordre des priorités. Mais à quoi bon se récrier dès que le mot est prononcé ? De la même façon certains d'entre nous sont effrayés par le mot nation, alors même que l'idée de nation est fondatrice de la gauche. C'est complètement ridicule. Nous avons une approche radicalement différente de la nation, de l'immigration, de la place des religions que nos adversaires politiques. Il est de notre devoir de faire vivre ces conceptions, sans quoi nous nous faisons voler les mots et les thématiques. Il est urgent d'en prendre conscience !
Le PS est complètement discrédité tout ceux qui de prêt ou de loin prônent une quelconque alliance seront contaminé du même discrédit en cela on peut avoir quelques griefs contre la direction du PCF. Autant l'accord de Georges Marchais s'appuyait sur un programme politique de gauche autant les alliances politiciennes d'un Laurent sont incompréhensible pour l'électeur. EELV est elle, européiste et fédéraliste, elle est (voir le débat de sa présidente avec Jean-Luc Mélenchon sur médiapart) carrément pour la suppression des nations et ça aussi ça ne passe plus.
@Montalbano
Il existe une principale raison pour laquelle le Front de gauche stagne à 6% et continuera de stagner à 6%, c'est sa stratégie réformatrice de l'Europe, stratégie irréalisable plutôt qu'une stratégie de rupture et de sortie de l'Europe ultra libérale. Jean-Luc Mélenchon, me semble-t-il, a été assez clair : si refus de Merkel, bien sur, la France menace de partir. Essayer au moins ! Les autres n'ont rien tenté. Sarkozy c'est normal il est d'accord avec cette Europe, mais Hollande a filé doux devant Merkel. Cette Europe peut et doit etre changée, c'est surement tout a fait réalisable, ça se voit que vous n'avez pas connu l'époque De Gaulle !
Toujours difficile d'analyser une élection pour de "manants" comme nous pas toujours très au fait de toutes les subtilités de la vie politique, pourtant il y a une chose qui m'a interpellé depuis quelques semaines. C'est que j'ai trouvé Jean Luc Mélenchon insincère, non pas par volonté de nous tromper, mais par obligation du fait du FdG de porter une position commune qu'il ne me semble pas totalement partager surtout sur l'Europe. J'en veux pour preuve les propos de Jacques Généreux qui a fait, il le reconnait, un chemin sur cette question, et pense que cette Europe là telle que nous la connaissons ne peut pas continuer à exister et est inréformable en l'état. Je me trompe peut-être mais il me semble percevoir que Jean-Luc Mélenchon est plus proche de cette pensée et à essayer de l'exprimer tout en ménageant la retenue de certains autres composantes du FdG et celles aussi de Syriza. Je pense que ce manque de fermeté à conduit bon nombre d'électeurs à ne pas voter atteint par ce trouble.
"Mais nous avons aussi notre responsabilité. Notre Front de Gauche a un large pied dans le système comme l’a montré la séquence des élections municipales. Dès lors, les petits arrangements et alliances à géométrie variable, au-delà même de leur légitimité locale ou non, nous ont directement associés au spectacle des poisons et dentelles du système. Dès lors, nous nous sommes rendus illisibles ou, pour dire plus vrai, nous avons été rendus suspects dans un moment ou les suspects subissent, à juste titre, très vite un mauvais sort !"
Totalement d'accord. Ne devrions nous pas prendre exemple sur Syriza qui a obtenu un beau succes sans le PC grec. Comment attirer, au programme "L'Humain d'abord", une majorité de francais de droite ou de gauche qui assimile encore le communisme à URSS, goulags, privation de lberté et que les quelques pays actuellement sous régime dit communiste (Chine, Corée du Nord, Cuba) ne sont pas des exemples de démocratie et de liberté d'expression.
Le FN n'a pas augmenté son nombre de voix, mais il a gagné une victoire symbolique. Dans la guerre de classes nous avons perdu une bataille. Il faut dire que nos ennemis étaient nombreux et déterminés dans les grands médias et les journaux, ceux qui appartiennent aux banques, aux grandes entreprises, à l'oligarchie. Et les médias publics n'ont pas fait correctement leur travail d'information, ils ont singé les autres, pour les directions de l'information nous étions aussi l'ennemi à abattre. Les sofériniens nous ont entrainés dans leur débâcle, sans doute à cause de notre manque de lisibilité, parfois alliés avec le PS, parfois adversaires. Comme tu l'as dit "ils nous ont volé les mots".
Résultat, nous n'avons pas pu incarner un espoir crédible pour les victimes des politiques menées depuis trente ans. Et dans le peuple de gauche, blessé par tant de trahisons beaucoup ont choisi le silence. Mais ce n'est qu'une bataille. Que faire pour les autres ? Il nous faut plus de clarté par rapport à nos ennemis, plus d'unité. Et résoudre la question centrale, la plus difficile à mon avis : comment comment être entendu par les couches populaires, par les jeunes ?
Si il y a bien un sujet qui est mal maîtrisé par la grande partie des intervenants sur ce blog, c'est bien celui de la communication. Chacun ici évoque pour en dire du mal ou pour en dire du bien d'autres partis et c'est une erreur fondamentale quand on veut développer ses propres idées. Si nous lisons tous ce blog de Jean-Luc Mélenchon c'est certainement parce que nous suivons les idées de ce tribun hors classe, donc pourquoi parler d'autres structures, qu'elles fassent partie du FdG ou pas ! De deux choses l'une soit le lecteur est « encarté » et il sait pourquoi, soit il n'est que sympathisant du FdG via Jean-Luc Mélenchon et il n'y a pas d’intérêt à lui faire voir qu'il y a d'autres partis, leur parler d'un autre choix possible c'est déjà lui donner la possibilité de s'encarter ailleurs, alors pourquoi lui ouvrir une porte qui risque de le faire partir ! Le FdG ne se développera que si inlassablement Jean-Luc Mélenchon ou les autres tribuns de ce front (et il y en a beaucoup) nous feront voir sans cesse ce que sont nos valeurs. Celles des autres on s'en fout ! Primaire peut être cette façon de voir ? Oui peut être pour les purs et durs inconditionnels de Jean-Luc Mélenchon, mais essentielle pour tous les anonymes.
@LOUISM
Je crois que ce genre de règlement de compte à cause d'un résultat médiocre est contre productif, méfions nous des impressions, il convient de faire une analyse sérieuse. Sinon, je vous dirais que notre résultat est lié à la personnalité, pas toujours bien perçue, de Jean Luc qui, pour beaucoup, incarne le Front de Gauche à lui seul. C'est en tout cas l'argument qui m'est souvent donné. Mais tout cela est un peu court.
Le FN est un parti d'extrême droite dont le passé et les alliances ne sont pas glorieuses et pourtant, ça ne l'empêche pas de monter. Même si les médias mettent peu en avant cette histoire. Quant à la Grèce, le PKK (le PC Grec pourtant très très orthodoxe) y fait des scores honorables, à côté de Syrisa. Je crois que l'histoire de chaque pays et sa situation économique et sociale déterminent aussi les résultats des partis de gauche. Vouloir faire des copiés collés ne mènerait à rien.
@Alain Tétart
"Le FdG ne se développera que si inlassablement Jean-Luc Mélenchon ou les autres tribuns de ce front (et il y en a beaucoup) nous feront voir sans cesse ce que sont nos valeurs. Celles des autres on s'en fout !"
Ces valeurs, il est inévitable, indispensable, primordial de les confronter, ne serait-ce qu'à la politique de FH (de "gauche"!), pour y répondre, et offrir une autre issue, une autre perspective.
Je ne pensais pas à un règlement de compte, mais si le PC représente plus ou moins 2% des votants d'une présidentielle où ils étaient seuls à se présenter, on ne peut pas dire qu'il soit un support important pour le programme du FdG et. correspond bien à l'image que je donnais sur le communisme pour une majorité de francais. A mon sens il faut totalement changer l'image politique du FdG. La droite et la gauche pour la majorité des francais c'est la meme chose, ils n'y croient plus. Pourquoi vouloir continuer à se dire la vrai gauche alors que le mot Gauche est actuellement un refouloir à votes, que le programme l'Humain d'abord est quelque chose d'universel pouvant satisfaire aussi bien des gens de droite et de gauche de par son humanisme? Pourquoi ne pas créer, comme certains l'ont déjà suggeré sur ce blog, un Front du peuple, de l'Humain d'abord ou des citoyens sans connotation gauche-droite qui permettrait de rassembler tous les citoyens en accord avec la solidarité, le partage, la juste redistribution de la richesse produite et la lutte contre la finance, quelque soit leur tendance politique actuelle?
En ce jour de commémoration, souvenons nous que la résistance se fait à travers les réseaux sur tout le territoire et doivent être coordonnés entre eux. Résistance d'hier, résistance d'aujourd'hui même combat. La politique étant le porte parole de cette résistance qui se fera ensuite dans les instances organisationnelles de l'état (assemblées citoyennes, nouvelle constituante, 6ème république, désignation des représentants du peuple).
@marj
«notre résultat est lié à la personnalité...»
Pardi, critiquer Jean-Luc Mélenchon sur sa personnalité, c'est tout ce que peuvent faire les adversaires du Front de gauche. Qui a osé critiquer le programme de "l'humain d'abord" ? Pas grand monde ! Déjà, ce serait en parler au plus grand nombre et prendre le risque justement de voir les gens approuver ce programme. Alors il leur reste la personnalité de celui qui est le meilleur représentant des idées de gauche et de l'eco-socialisme qu'est Jean-Luc Mélenchon. Voila pourquoi tant d'animosité de la part des socialises comme de la droite et n'en parlons pas de l'extrême droite. Dommage que même vous vous laissiez prendre a leur petit jeu. Le parler cru et dru, on en a besoin dans ces temps d'enfumage à grande échelle.
@ marianne31
Je n'ai certes pas connu l'Europe de de Gaulle, mais je sais a minima que cette Europe était composée de 6 pays et que nous en sommes aujourd'hui à 28. Et je sais également que l'orientation de l'Europe dès son origine était combattue par de Gaulle. Et s'il n'a pas réussi à infléchir cette orientation avec 6 pays, je vois mal qui pourrait y arriver aujourd'hui. Vous dites, il faut essayer au moins. C'est à mon sens là une grave erreur. Et la raison pour laquelle le FdG est à 6%. Ce que n'a pas suffisamment exprimé le FdG c'est le projet anti démocratique de l'Europe actuelle. Il faut bien comprendre que les réels dirigeants de l'Europe ne sont pas des démocrates et ont depuis le début essayer de remplacer la représentation populaire et démocratique par des "experts", censés savoir mieux que nous ce qu'il convient de faire. Le parlement européen n'a aucun réel pouvoir. Les élections des députés européens sont du théâtre. Depuis 2005 en France, l'Europe est illégitime, nous avons voté contre le projet de constitution ! Et quelque soit notre vote, l'orientation actuelle reste la même.
On ne réforme pas une techno-structure anti démocratique, on la...
@ LOUISM:
Il y a déjà Udi-Modem pour çà non ? Vive le Front de gauche, le seul à nous y faire voir un peu clair dans ce foutoir !
Bonne journée et une pensée pour tous ceux qui sont tombés il y a 70 ans pour nous sauver du nazisme.
@ 418 LOUISM 6 juin 2014
Ne devrions nous pas prendre exemple sur Syriza qui a obtenu un beau succes sans le PC grec.
La formulation sous-entend que Syriza a décidé de mettre le PC grec de côté. Mais c'est exactement l'inverse qui se passe. C'est le PC grec qui ne veut pas s'allier avec Syriza. C'est le PC grec qui prone l'abstention dans des duels entre Syriza et le PASOK, pas le contraire : Syriza s'est toujours désisté pour le PC grec aux élections. C'est encore le PC grec qui vient de décider que ses 2 députés ne s'inscrirait pas dans le groupe du PGE au Parlement Européen. Syriza est bien membre du PGE à 100%, sans interruption ou suspension de participation, et ses députés appartiendront bien tous au groupe du PGE. Syriza a une politique unitaire de toute la gauche anti-austérité. Et la majorité des 17 groupes qui composent Syriza proviennent eux-mêmes de scission du PC grec. A commencer par Tsipras.
@ rodolphe 13
Il est urgent, je crois, de sauver ce qui doit être sauvé. C'est a dire notre république une et indivisible, notre combat pour une Europe sociale, la laïcité car, voyez vous, tout est dans l'explication que l'on fait de nos belles et lumineuses idées, sans aller chercher chez les adversaires de ces mêmes idées des termes a employer et qui ne me conviennent pas. La Nation ! Inutile dans nos mots de se servir d'elle, il suffit de bien la servir, comme ce vétéran que j'ai eu le bonheur d'écouter et qui parlant de son engagement dans les évènements que nous commémorons a précisé je cite "j'ai servi la liberté, la fraternité, l'égalité, mais je ne suis pas patriote". Grande différence a mon avis ! Alors gardons nos mots.
Quant a l'immigration, ne perdons pas une occasion de faire remarquer et c'est en ce moment, que notre liberté nous la devons aussi par leurs engagements ou parfois jeté comme chair à canon, à ces troupes de "bronzés, noirs et autres couleurs" qui gênent tant sur le sol français par les temps qui courent.
Unité ? Unité ? Mais laquelle ? C'est bien simple, et il faut le dire. Avec leurs alliances législatives, sénatoriales et municipales, les cadres PCF ont détruit en deux ans tous les efforts de Mélenchon pour faire réussir le Front de Gauche. C'est comme si, au lieu de "ça ne peut plus durer", on avait envoyé à nos concitoyens le message "ça va continuer pareil", c'est-à-dire de pire en pire. Tant qu'ils ne l'auront pas compris et reconnu publiquement, on ne pourra rien faire avec ces "communistes".
Quant aux Amerloques en Normandie, US Go home ! C'est pour nous faire avaler plus vite le GMT ! Parlons plutôt Sentiers de la gloire de Stanley Kubrick.
@Autrement, salut
C'est vrai que le coup des municipales n'est pas très reluisant et je le déplore avec en plus la proximité des européennes nous a pas arrangé. Mais il ne faut pas oublier les durs combats que ce parti historique a menés pour le peuple et la classe ouvrière dont je fais partie (retraité maintenant) et je rajoute la résistance pendant l'occupation et Stalingrad !
Certains propos lus sur ces pages me choquent. La devise de la République est toujours me semble-t'il Liberté, Egalité, Fraternité. Or, plus ça va, plus ces termes sont bafoués ! Qu'arrive-t'il au peuple français ? Nous sommes tous pour unir nos forces contre la peste brune et les idées qu'elles propage que diable ! Problème d'immigration ? Croyez-vous que les problèmes liés dit-on à celle-ci seront résolus par Mme Le Pen ? Pourquoi d'ailleurs continuer à parler d'elle ? Nous lui faisons comme les médias avant nous, une publicité gratuite. Non, nous ne parlons et ne parlerons jamais le même langage qu'elle. C'est son parti qui semble piocher dans nos idées, tout en appliquant dans les villes conquises une politique diabolique que n'aurait pas renié le père Le Pen. Assez aussi de s'en prendre aux communistes, tous ne sont pas à mettre dans le même panier. Et rappelez-vous que si en ce jour nous célébrons le débarquement allié en Normandie, il ne faut pas oublier le peuple russe qui a fait basculer la guerre à Stalingrad. Les Américains au début de la guerre ont travaillé pour les Allemands dans l'industrie de guerre. Le saviez-vous ? Il a fallu la destruction d'une partie de leur flotte à Pearl Harbor pour qu'ils entrent en guerre. Et depuis ils se prennent pour les gendarmes du monde.
L'explosion européenne a en effet généré beaucoup de poussière, elle a aussi soulevé toute la poussière planquée sous les tapis depuis notamment les dernières municipales. Au printemps il est toujours salutaire de tout sortir dehors, de secouer et d'exposer à la lumière brute du soleil les miasmes de l'hiver. Pour moi la situation est claire. Nos thématiques sont bonnes, la preuve, c'est qu'on se fait piller la plupart de nos idées avec nos propres mots. J'enrage! Le souci c'est que certains de nos amis ne sont pas dans une dynamique de conquête du pouvoir, ils préfèrent gérer leur petite épicerie quitte à dire du mal du copain d'à côté. Le capitalisme financier, cogéré par la droite et les solfériniens ne s'embarrasse guère de ces états d'âme. Nous avons la chance d'avoir un porte parole intègre et brillant, stratège et conquérant digne d'un Lénine. Alors au diable les mesquineries de cette petite gauche pinailleuse, jalouse et stérile. Regardez l'Ukraine et voyez comment un peuple porteur de revendications progressistes mais dispersé se fait dévorer par les fascistes et les libéraux.
A force d'entendre la même musique les gens finissent par acheter le disque.
Remember ! la Bastille et le Prado. Ce peuple rassemblé, c'est la République laïque, sociale, solidaire et souveraine, pas la république bananière actuelle défendue par des fantoches. Les média ont censuré les débats de fond de notre alternative en promouvant, parfois par bêtise, l'alternative FN racialiste, dangereuse et régressive ! MLP pourquoi gagne-t-elle ? Quel logiciel ? L'extrême droite masquée, oui, mais pas seulement. Elle gagne sur le National, sur la souveraineté. Or Mélenchon est à même de rassembler le peuple sur ces valeurs. une République fière, à valeurs universelles et non sur des slogans pressentis trop "rouges". Réfléchissez, nous devons nous rassembler en tant que vrais républicains, c'est par cette bande là que nous regagnerons l'électorat, en défendant notre souveraineté par rapport à l'Europe. Mélenchon l'a fait constamment en décryptant les aberrations technos de l'Europe libérale, en défendant une vision géopolitique sérieuse, et avant tous les autres ! La relance écosociale, face à un monde en pleine déroute financiarisée. Nous devons nous affranchir de tous les dogmes pour éviter cette déviance ethnicisée dont certains électeurs FN ne veulent pas !
@Michel Graziano
Salut et bien d'accord avec toi pour le PCF (où j'ai milité 25 ans) et pour l'anniversaire de Stalingrad, complètement passé sous silence pour l'effacer des mémoires ! Raison de plus pour clarifier la situation et construire solidement une véritable opposition de gauche, pour contrer tout le système de droite mis en place par les Young European Leaders tant PS qu'UMP ou autres. La constitution de 1958, avec le pouvoir présidentiel et l'inversion des dates électorales par Jospin, a fait la preuve de sa perversité, et nos institutions ont pourri sur place. Notre stratégie ne peut donc absolument pas consister à s'y incruster. Nous avons besoin d'élus, mais sur la base d'une opposition absolue. Vivement une VIe République et un pouvoir populaire qui saura tenir tête à la Troïka !
Bonjour à tout le monde. Pour moi la seule revendication valable c'est le changement de régime, le reste c'est du vent. Il nous faut un mouvement qui n'a que cet objectif en tête. Donc un parti n'est pas approprié car il a des intérêts et des places à défendre. Il nous faut un mouvement dont le seul objectif n'est pas de prendre le pouvoir mais de changer de constitution. De plus le patronyme Front de Gauche, le mot gauche impose une telle contrainte symbolique que jamais des abstentionnistes ou des gens de droite ne se retrouverons dans ce mouvement, même si ils sont d'accord sur l'essentiel. Ce mot de gauche les contraint à devenir de gauche. Cela ne veut plus rien dire du tout la gauche n'existe plus, on est revenu au temps des gauches avec son pendant libéral et son pendant rouge. Il faut faire un front commun des gens ordinaires et enfin parler aux ouvriers. Pas en leur parlant de mariage homo, de cosmopolitisme il faut leur parler de protection et de justice sociale.
Le rejet de cette Europe-là n'est pas étonnant. Dans beaucoup de pays il s'est exprimé par des canaux préoccupants, mais la pression dans la marmite est si forte qu'elle doit nous interpeller.
Dès le début du "Marché commun", le PC (c'était la guerre froide) avait vu juste et saisi qu'il s'agissait d'un projet libéral atlantiste. Des personnalités aussi différentes que Mendès-France et De Gaulle avaient aussi compris les risques pour la souveraineté populaire. Aujourd'hui tous peuvent voir les dégâts, ou les subissent de plein fouet. La souveraineté nationale est attaquée, mais pas pour construire une souveraineté populaire supranationale (aussi difficile à décréter que l'homogénéisation forcée des peuples), c'est pour construire une monstruosité ordolibérale, une fausse démocratie. Tout projet émancipateur comme "L'Humain d'abord" doit prendre en compte ces obstacles et être clair sur le rapport de forces et sur un plan B crédible pour défendre les droits du peuple face à l'oligarchie, si elle se crispe. Nation et patrie ne sont pas des gros mots mais des espaces de souveraineté, les briques de l'internationalisme.
Bonjour, une fois la poussière retombée elle peut être éliminée.
Relativisons cet épisode des européennes que les usurpateurs Pseudo-S ont sacrifiées sciemment, car non nationale. Porter au zénith la holding Le Pen pour mieux la ressortir le jour J de la distribution électorale (pour les bonnes places nickel) en clamant "le vot'util', le vot'util'. 10% du corps électoral dont une bonne part de protestation basique, pas de quoi crier victoire. Le retour de manivelle va être brutal !
Que d'émotion dans votre intervention! Le mot "Résistance" est resté coincé dans votre gorge serrée. Humain d'abord, ça ne fait aucun doute. Dévoué corps et âme aux belles idées de l'Humain d'abord, écolo-social, conscient des vrais enjeux. Phare de la gauche de gauche (et non gauche de la gôche). Grace à votre talent immense nous nous bonifions à vos côtés. Merci. Nous vaincrons l'inertie de "l'opinion" (qui opine comme on lui demande instamment), porte-containers dérivant lentement vers les rochers populaires où elle va se fracasser. Avant ou après la baudruche capitaliste ?
Bonjour Jean-Luc
Je vous suis déjà depuis de nombreuse années, moi même socialiste depuis toujours. Je fut déçu de la politique de plus en plus vers le centre droit et cela déjà commence avec Mitterrand. Alors il faut voir pourquoi les gens vont vers le FN. La déception de ne pas appliquer les promesses, d'être en permanence trompé par notre gauche, Je dis alors c'est pas une raison pour voter FN. Si vous êtes pas d'accord et que vous êtes de gauche, jamais FN, plutôt FdG ! De plus j'entends le nom de Marine Le Pen mille fois plus cité que celui de Mélenchon. Les journalistes surfent sur cette vagues pourrie pour vendre du papier. Ça c'est clair comme de l'eau de roche. Le FN ne peu qu'apporter la haine, la désolation et la misère sociale. Alors il faut trouver les armes pour le faire disparaître définitivement de France et c'est possible.
Comptez sur moi, Jean-Luc. Amicalement.
Cher camarade, je te suis depuis 2005 et notre campagne pour le non, aujourd'hui encore je suis membre du FdG et je regarde toujours ton blog avec attention, si tu n'es pas optimiste sur l'avenir, je ne le suis pas pour l'avebir du FdG, en effet, si nous, la seule vraie gauche, nous ne réclamons pas la sortie du traité de Lisbonne auquel on a dit non en 2005, et si on n'exige pas la souveraineté du peuple dans le cadre de la nation pour tous les pays de la terre, alors on participera à la catastrophe en marche, le fascisme et la dictature partout, la guerre partout et l'aliénation de tous les peuples au grand capital.
L'heure est grave, soit nous retrouvons notre discours qui est aujourd’hui celui du FN sur la nation, la souveraineté et le modèle social, soit nous sommes morts.
amitiés républicaines.
Ah! Jean Luc (je me permets le tutoiement) te revoilà, quel bonheur. Ne lâche rien ! Courage nous comptons sur toi.
J'ai espéré, et l'ai dit suffisamment fort, un autre comportement de mon parti (PG) lors des deux séquences électorales de mars et mai 2014. Si nous avions voulu perdre, nous ne nous y serions pas pris autrement, avec l'aide efficace du PCF, les autres groupes du FdG étant inaudibles durant les campagnes. Conformément à mes prévisions le FdG en sort réduit au score de 6,25%, tandis que le PS, tout en prenant une gifle monumentale, a réussi à laminer le FdG et son principal adversaire Jean-Luc Mélenchon, ceci grâce à la trahison incontestable de notre principal allié le PCF. Cela a renforcé le FN d'une manière magistrale. Le Front de Gauche est mort !
Aujourd'hui, nous devons nous reprendre, préoccupons-nous avant toute chose de renforcer le PG qui est l'âme de "l'humain d'abord". Nous avons oublié nos fondamentaux et notre électorat populaire durant ces deux campagnes électorales, d'autres non ! Et, ils ont gagné. Quand je dis nous, je parle des cadres et décideurs du PG. Il est temps de renouveler le personnel politique et les cadres du Parti, si nous voulons un avenir plus clair et combatif. Nous serons fixés après le CN du 14/15 juin prochain.
Il faut construire une Europe des nations, il est temps de sortir de l'Europe capitaliste et de l'euro de A.Merkel qui nous conduit au désastre.
C'est la seul solution pour en finir avec le chômage et reconstruire une industrie française, il faut que chaque nation en Europe puisse avoir une industrie et une balance commerciale équilibrée, c'est la condition indispensable pour un avenir européen.
@ 423 LOUISM
Je ne pensais pas à un règlement de compte, mais si le PC représente plus ou moins 2% des votants d'une présidentielle
Si on a intégré le logiciel 5eme République, oui on ne regarde que les résultats de la présidentielle. Sinon, on regarde aussi les cantonales, et on voit que le PCF seul faisait 8 % et le FdG ensemble 10%. On voit que le PCF seul faisait aux européennes, avant le Front de Gauche, à peine moins que le score actuel. Et qu'aux législatives, il faisait seul 4,3 % contre 6,9 % avec le FdG. On pourrait en conclure que le FdG n'a pas explosé les frontières électorales du PCF. Sauf à l'élection présidentielle qui est la plus basée sur l'image d'un candidat et pas sur une politique (voir les brillants résultats de Bayrou ou Laguillier suivi d'un vide sidéral). En quelque sorte l'élection présidentielle serait la moins politique des élections. Cette argumentation est aussi stupide que celle qui ne prend en compte que les résultats de la présidentielle pour mesurer l'influence d'un courant. Il faut dépasser ce niveau polémique et réellement travailler sur les causes de notre échec en mai.
Un remerciement de plus, Mr Mélenchon, pour votre dévouement total et sincère à la cause du Front de Gauche. J'ai craint pour vous un "burn out " après vos journées si chargées en meetings et interventions médiatiques.Je suis rassurée, comme beaucoup d'autres sur votre blog.Vous demandez à" la base" de s'exprimer sur les élections européennes et là ma déception rejoint la vôtre : de mes 5 enfants deux n'ont pas vôté considérant que ça ne sert à rien, un a vôté écolo, et deux UDI-Modem autrement dit ni droite ni gauche. Quant à mes soeurs, votre parler dru et cru leur fait tout aussi peur que les interventions de Marine Le Pen.
Force est de constater l'emprise des media pour brouiller et occulter le message limpide de l'humain d'abord et de l'intérêt général.
Merci à Amandine 411pour la formidable citation d'Hugo (d'où ?)J'en ferai mon miel..
Le mot "gauche" nous a été volé, il est désormais perverti, le mot "front" nous ramène automatiquement au FN, alors il faut absolument éviter ce terme. Nous vivons une violente guerre finance contre l'Humain. Tous les partis politiques sont désormais tournés vers le libéralisme. Seule solution, choisir un parti qui se nommerait L'Humain d"Abord, pas de front, pas de gauche mais un parti qui ne paraitrait ni de gauche ou de droite, ouvert à tous ceux qui s'y reconnaîtraient obligatoirement, l'Humain d'Abord qui sous entend clairement une lutte contre la finance, la perte des droits sociaux, le chômage, les salaires de misère et surtout le GMT. Nous voilà rendus à faire du gauchisme sans en utiliser le nom et travailler intelligemment pour n'effrayer personne, franchement mais dans quel monde vivons-nous ? La décadence !
Facile de balayer devant la porte des autres. Facile de dire c’est pas moi, c’est l’autre. Facile de dire « c’est la faute aux communistes » si on stagne pour les européennes. Dommage que personne n’ait sorti une analyse précise de ces élections.
Dans mon Gers natal, à Auch le maire Socialiste avec les communistes a été élu au premier tour aux dernières municipales avec 52%. Le Front de Gauche sans les communistes a fait 8%. Aux Européennes (deux mois plus tard), le Parti Socialiste est arrivé en tête avec 22% et le Front de Gauche (Jean Luc) avec les communistes a fait 10,1 %. Dans le Gers, nous sommes toujours dans la continuité de la Résistance où communistes et socialistes lutaient au sein du « Bataillon Armagnac » contre les Nazis. Ce sont leurs petits enfants qui sont élus aujourd’hui. Inimaginable que les communistes lâchent les socialistes à Auch comme dans beaucoup de villages du département. Simplement inimaginable. Donc, les choses ne sont pas simple, et certaines théories développées par des donneurs de leçons sont loin de la réalité de notre pays. Nous aussi nous sommes des intellectuels, mais avec des racines. Est-ce si difficile à comprendre ?
Et si tout simplement beaucoup d'abstentionistes ne croyez plus en notre démocratie ? Après avoir dit non en 2005 à la constitution européenne, le peuple Français a été trahi. Sarkozy et sa clique, les députés et sénateurs socialistes ont permis l'adoption du traité de Lisbonne en congrès à Versailles. La démocratie a été assassinée ce jour là ! Quant au PCF j'ai toujours pensé qu'il "plombé" le FdG. PC/PG alliance bancale sur l'écologie, le nucléaire, gaz de schiste, etc., sur l'Europe, élections municipales ! J'aurais aimé me tromper. Hélas, hélas, hélas !
Jean-Luc
Votre silence après ce 25 mai m'a fait peur pour vous. Merci de reprendre courage mais ménagez-vous.
Jean-Luc, étant de ton parti je te tutoie et j'en suis fière.
Ton humanité, ta sensiblité que d'autres (honte a eux) disent feintes m'émeuvent et me mettent du baume au coeur. Pour autant pas question pour moi de sombrer dans le culte de la personnalité, on en connait les résultats. Ton billet que je viens de lire, même si je n'ai pas toujours la culture a la hauteur, m'a beaucoup rassurée sur l'état d'esprit en cours dans notre parti.
J'aurai cependant un petit reproche a te faire, pourquoi ne jamais nommer le PCF pour sa trahison aux municipales et même aux Européennes ? Tu nommes le PS, EELV. Depuis longtemps déjà personnellement je n'accorde pas une très grande confiance a leurs paroles, et pour avoir milité 20 ans au PC je me méfie énormément. Ils n'ont pas changé. Ils ne parviennent pas a surmonter ce besoin électoraliste, qui pour avoir une place les mène a tant de compromissions. Ils ont la mémoire trop courte et n'ont pas été capables de résister aux sirène socialistes qui n'ont même pas de considération pour eux. Tu me répondrais sans doute qu'ils sont partie prenant de FdG. Et alors qu'avons a craindre ? Nous sommes le peuple...
Certains avec, je n'en doute pas, beaucoup de bonne volonté pour avoir des idées et sortir de cette situation, disent,excusez moi, n'importe quoi ! La gauche n'existe plus, il ne faut plus parler de gauche, etc., etc. Il faut changer de régime (en voila une Lapalissade !) et bouquet final, pas de cosmopolitisme, ou de mariage homo ! Bon on parle de quoi alors ? Si c'est uniquement pour augmenter les revenus pas la peine d'adhérer a un groupement politique, du syndicalisme ça suffit ! Nous parlons de social et de sociétal dans la gauche telle que je la conçois, je regrette cela va ensemble ou alors j'ai rien compris du discours de notre hôte et je ne sais plus ou je navigue ! Redevenons des gens courageux, qui savent ou ils vont et surtout n'ayons pas peur des mots.