26juin 14
Le début de semaine a été bien déprimant dans ce qu’il est convenu d’appeler « la gauche parlementaire ». Les socialistes désolés, les verts insurgés, et les diverses variétés de ces étranges « frondeurs », opposants médiatiques bien intéressants, ont été mis au pied du mur. Il s’agissait du vote de la réforme ferroviaire. Pschitt ! Ils se sont tout simplement évanouis dans le décor à l’heure de choisir entre le mouvement social et l’obéissance à Manuel Valls. Tous ont voté contre les cheminots et pour la privatisation du rail. Tous, sauf un au PS ! Tous, sans exception, chez les Verts. Banal pour le PS. Ils votent pour cette privatisation au Parlement européen. C’est la ligne social-libérale caractéristique. Mais les Verts ? Ils ont voté contre le paquet ferroviaire au Parlement européen ! On comprend pourquoi. La libéralisation du rail c’est le recul de l’investissement dans le secteur des transports collectifs, le gâchis des couts de concurrence, gestions et publicité plus dividendes à verser aux actionnaires. L’anti écologie par excellence ! Alors pourquoi les députés Verts à Paris ont-ils voté à l’inverse de leurs collègues à Strasbourg ? C’est clairement un gage de complicité donné au gouvernement et un signal droitier qui va à rebours des messages d’opposition que donnent les instances locales et nationale de leur parti.
Arrive la suite. Le budget de l’Etat pour cette année est remis en chantier. Cela s’appelle un « collectif budgétaire » ou bien un « budget rectificatif ». Le débat a commencé mardi 24 juin. Le vote sur l’ensemble de ce budget rectificatif de l’Etat aura lieu mardi prochain premier juillet. Puis l’Assemblée examinera pendant une semaine le budget rectificatif de la Sécurité sociale. Au total, ces deux textes essentiels engagent des dizaines de milliards circulant dans l’économie comme le sang dans l’organisme du pays. Un organisme aujourd’hui anémié au-delà du raisonnable. Pourtant, Manuel Valls prévoit une nouvelle saignée à hauteur de quatre milliards d’euros par rapport à ce qui était déjà prévu pour cette année. On se souvient que c’est surtout sur ce sujet que plusieurs voix s’étaient élevée parmi les députés PS et à Europe Ecologie pour contester cette logique d’austérité. Qu’en restera-t-il ? Le moment se prépare bien mal. Déjà, le nombre de signataires des amendements contestataires ne permet pas de retrouver grand monde de la liste des frondeurs… Mauvais augure. Que se passera-t-il ? A mon avis ? Rien. Ils ne feront rien de ce qui compte. Ce qui compterait serait qu’ils votent contre. Mais voter contre un budget, c’est franchir le Rubicon. Et ceux que je vois installés au bord du Rubicon ne semblent y venir que pour laver leur linge sale. Rien de plus. Voter contre, ce serait avoir une volonté. Voter contre, ce serait se préparer à former une autre majorité, ce serait penser l’avenir du pays autrement. Ce serait avoir de la créativité et de l’ambition pour le futur. Mais l’ambiance de ce quinquennat de pantoufles percées n’a-t-elle pas déjà étouffé tous les caractères ? Hors des intrigues de palais, que savent encore faire tant de ces hommes et ces femmes arrivés dans cet hémicycle pleins d’idéaux ?
Dans ce post je parle bien sûr de ce vote budgétaire. Et aussi de la fin du feuilleton Alstom. Mais avant cela je traite de la rencontre du Front de gauche avec EELV. Je le fais parce que c’est une rencontre exceptionnelle. D’abord parce que pour la première fois de son histoire le Front se présentait en tant que tel, avec toutes ses composantes, pour une rencontre bilatérale. Ensuite parce que la discussion longue, argumentée et amicale n’a pas permis d’aller au-delà du point où sont encalminés les Verts aujourd’hui. Le point d’inertie.
Il faut voter contre le budget rectifié par Valls
Il faut voter contre ce budget. Car si le gouvernement n’est pas arrêté cette fois-ci, le pays va dévaler la pente d’une façon accélérée. La prochaine étape est déjà prévue : ce sera le budget pour 2015, première année du plan d’austérité de 50 milliards d’euros prévus d’ici 2017. Il faut tout faire pour arrêter cette folie. Mon camarade Jacques Généreux et les camarades de la commission économique du Parti de Gauche qui ont rédigé deux contre-budgets ne s’étaient pas trompés. A leur suite, combien de fois ai-je présenté le raisonnement pour expliquer comment la spirale récessive est entretenue par les politiques de coupes budgétaires. A présent, ce qui était montré du doigt avec mépris est rejoint de tous côtés. Et jusque dans les bureaux de Bercy. La députée PS Valérie Rabault, rapporteur du budget à l’Assemblée l’écrit dans son rapport. Selon les calculs de la direction du Trésor, une administration placée sous la tutelle du ministre Michel Sapin, le plan d'économies de 50 milliards d'euros proposé par le gouvernement Valls pour 2015-2017 va entraîner la suppression de 250 000 emplois et coûter 0,7% de croissance ! Dans le même temps, les cadeaux faits au MEDEF sous le nom de « pacte de responsabilité » ne créeraient que 190 000 emplois et 0,6% de croissance. Or, les coupes budgétaires sont en grande partie destinées à financer ce cadeau au MEDEF. Le bilan serait donc globalement négatif : le résultat de la politique économique et budgétaire du gouvernement sera la destruction de 60 000 emplois ! Et chacun de ceux qui seraient créés selon Sapin couterait 130 000 euros par tête. Un chiffre à rapprocher des 3000 euros par assuré social que « coûte » le régime des intermittents du spectacle !
Le mécanisme est simple à comprendre. Je le répète depuis des années. La baisse des dépenses publiques aggrave la crise. La baisse des investissements publics et le gel du pouvoir d’achat des fonctionnaires et des prestations de sécurité sociale comme les retraites compriment l’activité économique du pays. Et, de cette façon, détruisent des emplois. C’est aussi ce que dit l’INSEE. L’Institut national de la statistique a publié ce mercredi 25 juin des prévisions de croissance ajustées pour cette année. Bilan ? L’INSEE est bien moins optimiste que le gouvernement. Il prévoit au mieux 0,7% sur l’année quand le gouvernement espérait 1%. Et l’INSEE est convaincu que le chômage continuera d’augmenter dans le pays. Il ne voit aucun signe de reprise de l’activité privée. Il prévoit que l'économie française ne créera que 54 000 nouveaux emplois cette année. Ceux-ci viendront « exclusivement de la montée en charge de l'emploi aidé dans les administrations publiques ». Merci le MEDEF ! De toute façon cela « ne suffira pas pour absorber la hausse de la population active ». Chaque année, 140 000 personnes arrivent en âge de travailler ! Pour mémoire, il n’y en a que 56 000 dans ce cas en Allemagne. Par conséquent, la hausse brutale du chômage est certaine. Cela veut dire que toutes les tensions dans notre société vont s’aggraver. L’économie, c’est toujours, d’abord, un état de la société, et cela englobe tous les aspects de son fonctionnement.
Ainsi, tout montre que le gouvernement Valls conduit la France à l’échec économique et au désastre social. L’administration du Trésor et l’INSEE sont de cet avis aussi. Malgré les faits et les calculs de sa propre administration, Michel Sapin continue, envers et contre tout, à imposer la politique d’austérité décidée à Bruxelles. Son objectif n’est donc pas la croissance ou l’emploi. Sinon on le verrait réagir à ce que tout le monde sait. Il est seulement question d’être « le bon élève de la classe européenne » selon le mot de Hollande. Servons la finance, pensent-ils, et la finance nous servira, tel est leur crédo ! « On a besoin de la finance » a d’ailleurs déclaré Manuel Valls au patron d’Axa ! Les députés d’Europe Ecologie et les « frondeurs » du PS ne pourront pas dire qu’ils ne savaient pas, ou bien qu’il faut encore donner du temps « pour voir ». Il est désormais de leur responsabilité d’empêcher cette catastrophe qui s’avance chaque jour un peu plus. Qu’ils rompent les rangs et votent avec nous contre l’austérité de Manuel Valls et du gouvernement ! Mais ce que je viens de voir avec le vote sur la réforme ferroviaire ne me donne pas beaucoup d’espoir dans ce sens et je m’en voudrai de créer des illusions sur le sujet. Ce que je vais raconter à présent de notre rencontre avec EELV va me permettre d’aller plus loin sur cette idée.
Pour fédérer le peuple, ni laisse, ni muselière !
La rencontre au siège d’EELV, rue du Chaudron à Paris, avait été proposée par nos hôtes. Il est vite apparu qu’il fallait y répondre positivement car le contraire eut été tout simplement une marque de sectarisme démoralisant mis à notre charge. Cette considération l’emporta sur l’inconvénient qu’il y a avait à répondre positivement à une invitation également adressée au MoDem. Nous avons d’ailleurs posé la question. Quel pouvait être le sens d’une relance du MoDem par les Verts à l’heure où il vient de reformer une alliance avec l’UDI, proche de l’UMP ? La réponse est que le MoDem avait appelé à voter Hollande. Dès lors, EELV a estimé que cette formation avait sa part à prendre dans le bilan. Puis, très rapidement, on nous informa que de toute façon la question était close : le MoDem n’a pas répondu à EELV ! Ce dont personne parmi ses membres n’avait l’air d’être déçu.
La discussion a été libre, argumentée et amicale. Rien n’est donc venu parasiter l’accès au fond des questions posées. EELV propose un dialogue sur le projet de gauche à construire et suggère trois thèmes pour l’engager, sans exclure que d’autres questions puissent être aussi traitées. Ces thèmes sont : la relance de l’emploi, celle de la transition énergétique et celle de la démocratie. Sur ces trois questions, plusieurs interventions ont permis de se faire une idée de l’intérêt qu’il y aurait à les traiter. Mais franchement, qui en doutait ? Ce n’était pas l’essentiel. Pour ma part, je ne doute pas que, quelles que soient les difficultés, on trouve un point fédérateur sous lequel traiter les contradictions de position. Contrairement aux apparences, ce point n’est jamais le plus petit commun dénominateur mais plutôt le point de la plus haute exigence. Par exemple, parler de la relance de l’emploi est plus facile si l’on part de l’objectif du plein emploi c’est-à-dire au moins quatre millions de poste de travail à créer et stabiliser. Exemple lié : l’agriculture. Si l’on veut venir au modèle de l’agriculture paysanne, il faut trouver quatre-cent mille nouveaux agriculteurs. C’est un défi de formation, mais aussi de niveau des rémunérations de la population paysanne et donc des niveaux des salaires ouvriers consommateurs, et ainsi de suite dans un continuum de politique où le social et l’écologique se tiennent dans un même programme nécessairement touche-à-tout. On sort alors des dissertations abstraites pour entrer dans le domaine très exigeant de la prévision et de la planification. La vraie difficulté n’est donc pas là.
Il a été dit que la reconstruction de la gauche elle-même serait le résultat d’une construction commune de projet. Mais il faut ajouter qu’elle passe aussi par la solidarité et la construction d’une communauté de vue avec le mouvement social. Difficile d’imaginer un projet commun dans les transports si on se coupe du mouvement des cheminots et qu’on vote le paquet ferroviaire… En toute hypothèse, la crédibilité du projet dépend finalement de qui le porte et le prépare. C’est pourquoi tout finit par se concentrer sur ce que l’on va appeler le périmètre de la rencontre prévue par EELV. Clairement, en réponse à Clémentine Autain, il lui fut dit que le projet dont parlait EELV ne visait « pas à être un projet alternatif ». Puis, non moins clairement, il fut répondu à Martine Billard, qui demandait la précision, que le PS en tant que tel serait invité à ces rencontres ! On devine dans ces conditions que la douche fut fraîche ! Mais le mérite de la franchise était là.
Deux positions se sont alors exprimées dans la délégation du Front de gauche. L’une portée par le PCF considérant que ce serait un premier pas que de telles rencontres, l’autre qu’il ne saurait être question de faire semblant de croire que le PS en tant que tel puisse faire autre chose que ce que veut le gouvernement. Ce n’est pas une marque de sectarisme que de refuser le podium commun et la photo de famille avec le PS. C’est la marque d’une certaine compréhension de ce qu’est l’esprit public aujourd’hui. Nous y laisserions notre crédibilité ! Le PS a déjà tué le mot « gauche ». Il mène le pays au chaos social et politique. Sa politique ne peut pas marcher ni produire le moindre mieux dans la situation. Pourquoi aller faire croire qu’on peut débattre d’un projet commun pour le futur avec comme présent le compagnonnage de tels fossoyeurs ? Au demeurant, toute cette construction bizarre fait plutôt penser à un test qu’à une véritable proposition. Peut-être EELV voulait-il vérifier pour ses propres tendances et débats internes que cette voie-là n’existait pas. En effet, elle n’existe pas. En tous cas, pas avec nous. Car ceux qui veulent se réunir avec le PS peuvent déjà le faire dans le cadre du comité de liaison mis en place par Jean Christophe Cambadélis avec le PRG, le MUP du communiste Robert Hue et avec les Verts eux-mêmes.
Il ne peut être question d’embarquer le PG ni le Front de Gauche en tant que tels sur ce pont que veut construire EELV avec les autres accompagnateurs du PS. Je pense que nous allons avoir cette discussion à la coordination du Front de Gauche. Je crois que tout le monde sera d’accord pour ne pas engager notre Front dans cette proposition d’EELV. Bien sûr, si le PCF veut toutefois s’y associer, c’est sa liberté de parti et, tout en le regrettant, nous observerons sans commentaires. Et sans regrets, car tout cela n’ira strictement nulle part, c’est une certitude selon nous. Par contre, s’il s’agit de bâtir un rassemblement fédérateur sur la base d’un programme commun alternatif, alors oui, le dialogue peut avoir lieu et la recherche du point fédérateur peut être travaillée. Disons les choses comme elles sont. De notre côté, nous ne passerons pas des mois à jouer de la mandoline et à attendre que les arrangements de toutes sortes se fassent ou se défassent à la carte. Le but de notre travail n’est pas de fédérer des partis mais le peuple lui-même. Le système n’a pas peur de la gauche ! Le système a peur du peuple. Voilà ce que nous avons appris de la période récente. Et la gauche à construire et à réhabiliter, c’est celle qui est fidèle au peuple et à ses demandes et besoins. Ni laisse, ni muselière : les frondeurs devraient y réfléchir.
Le feuilleton Alstom
Mes lecteurs savent le soin que je mets ici à les tenir informés aussi bien que je le peux des évènements qui concernent le cœur de l’appareil productif de notre pays. Je le fais sans aucun doute de façon moins bien détaillée que ne le font les journaux spécialisés. Mais je le fais plus profondément sur le plan politique. Surtout, mon intention est de créer une sensibilité parmi vous pour les questions qui touchent à la production. Machines, qualifications professionnelles, capacités et manière de produire et d’inventer sont au cœur de notre projet pour le futur. La bifurcation écologique de la production, la généralisation de la règle verte, question clef de la planification écologique et du projet écosocialiste, sont directement liées à la qualité des formations et aux performances des machines. Peut-être mes lignes contribueront-elles à créer un intérêt, voire une passion, sur le sujet parmi ceux qui entrent dans la réflexion politique par la modeste porte de mon blog. N’y suis-je pas moi aussi entré de cette façon ? Dans ma jeunesse étudiante, intellectuel bien éloigné de tout cela, j’entrais dans le sujet et n’en démordis plus jamais depuis, en partant de l’analyse d’une lutte pour la convention collective de la métallurgie. Puis je me mis à lire avec passion « l’Usine Nouvelle », journal pourtant bien éloigné de nous, mais qui traitait de la production autant que des affaires. Puis, ministre de l’Enseignement professionnel, j’entrais dans le grand bain au point clef où avant de produire il faut instruire. C’est-à-dire ramener la production à ses fondamentaux qui sont d’abord des savoirs très généraux.
A mon avis, ces questions doivent passionner autant notre conscience écologiste que notre conscience sociale. Car nous ne gouvernerons pas le moment venu seulement pour changer la clef de répartition des richesses. Nous le ferons pour changer le mode de production lui-même, ses finalités et ses méthodes. Le premier constat à faire dans ce domaine, c’est qu’il faut un souci de cohérence des décisions. La prise d’initiatives ne peut se faire au hasard des humeurs et des circonstances ! Il faut au contraire un souci de cohérence où chaque décision ponctuelle doit chercher à provoquer de la synergie entre les différents compartiments de la production, de l’échange, du contenu de production et de la relation avec l’environnement global. L’idéal d’une bonne décision industrielle responsable, c’est celui où tous les impacts sont pris en compte et où un minimum de coûts sociaux et écologiques est externalisé.
Ce n’est vraiment pas le cas dans ce dossier Alstom. Le gouvernement navigue à vue. Pour acheter les actions d’Alstom, il va… vendre des actions ailleurs. Déshabiller Pierre pour habiller Paul, nouvel exemple de gribouille comptable ! D’autant que le gouvernement n’a pas décidé de vendre n’importe quoi. Il a décidé de céder au moins 3% du capital de GDF Suez. L’Etat est déjà minoritaire dans GDF depuis 2004. Après cette nouvelle vente, il ne détiendra qu’à peine un tiers du capital de GDF Suez. Le gouvernement décide donc de réduire la présence de la France au capital d’une entreprise stratégique en matière énergétique pour entrer au capital d’une autre entreprise stratégique en matière énergétique ! Quelle cohérence ? Tout cela la semaine où est présenté le projet de loi sur la transition énergétique. D’ailleurs, qu’en pense la ministre de l’Energie, Ségolène Royal ? Lorsqu’elle était candidate à l’élection présidentielle de 2007, elle proposait de « créer un pôle public de l’énergie entre EDF et GDF ». Aujourd’hui, elle accepte sans broncher le recul du capital public dans GDF. Il faut dire qu’elle a complètement enterré sa promesse de 2007. Dans « Le Monde » du mercredi 18 juin, elle affirmait déjà, à propos d’EDF et de la durée de vie des centrales nucléaires : « Je n’ai pas demandé l’inscription de la durée des centrales dans la loi. J'assume cette décision. Il faut une loi d'équilibre qui tient compte de la nature de l'entreprise, cotée en Bourse ». La ministre de Hollande théorise l’impuissance politique et la supériorité de la finance sur la souveraineté populaire et l’intérêt général. La propriété publique des moyens de production de l’énergie, voilà aussi ce qui se joue derrière le cas Alstom.
J’en viens au montage retenu pour Alstom lui-même. J’ai déjà consacré de nombreux discours et articles à cette entreprise comme le savent ceux qui s’y intéressent. Mes lecteurs peuvent se référer aux épisodes précédents en suivant ce lien. A présent, le sort d’Alstom, comme on le sait, est scellé. Je résume d’abord la nouvelle situation. Le Conseil d’administration de l’entreprise et le gouvernement ont pris leur décision. Alstom a décidé de se rapprocher de l’entreprise états-unienne General Electric. Dans le même temps, l’Etat va entrer au capital d’Alstom à hauteur de 20%. Le pire a été évité : Alstom ne sera pas absorbé par Siemens et Mitsubishi. En effet, Siemens aurait cédé Alstom qui intervient sur les mêmes créneaux de production. Mais le meilleur est encore loin d’être garanti pour Alstom comme pour toute l’industrie française de l’énergie.
Ce sera donc General Electric. Après plusieurs semaines de vente aux enchères, le conseil d’administration d’Alstom a confirmé son choix. L’Etat va racheter les deux tiers des actions Alstom de Bouygues qui veut se désengager de cette société. L’Etat détiendra au final 20% d’Alstom. Mais l’accord final est plus complexe que la proposition initiale de General Electric. Celle-ci voulait au départ racheter la branche énergie d’Alstom. Cela aurait été un dépeçage mortel de l’entreprise. Elle se serait trouvée réduite à l’activité ferroviaire du groupe et donc à la mort lente, faute de taille suffisante. General Electric va finalement racheter certaines activités énergétiques d’Alstom à 100% et d’autres seulement à 50%. L’entreprise américaine va devenir propriétaire unique des activités de turbines au gaz, de turbines à vapeur ne concernant pas le nucléaire. Elle s’empare du secteur des énergies renouvelables terrestres (solaire, géothermie, éolien). Les deux entreprises vont développer un dispositif complexe de co-entreprises pour les autres activités énergétiques. Il y aura trois co-entreprises : une pour les énergies renouvelables marine et hydraulique (hydroélectricité et éolien off-shore), une pour les turbines à vapeur pour le nucléaire et une pour les réseaux électriques. De son côté, General Electric cède à Alstom son activité de signalisation pour renforcer la branche transport d’Alstom. On peut légitimement se demander comment la mise en place des co-entreprises va s’opérer et quelle énergie elle va disperser dans les postes de commandement…
Mais le pire a été évité. Cela ne signifie pas que la solution trouvée me convienne. J’aurais préféré qu’on nationalise purement et simplement Alstom pour en préserver l’intégrité et renforcer ses performances. Mais l’amateurisme du gouvernement, la volonté de Bouygues de brader Alstom et le cannibalisme des concurrents faisaient peser des menaces vitales sur l’entreprise. On a ainsi évité le pillage pur et simple que General Electric espérait au départ. On a aussi évité la braderie d’Alstom à Siemens. Elle se serait traduite par des hémorragies d’emplois et de sites industriels car Alstom et Siemens sont en concurrence directe sur plusieurs créneaux. Enfin, l’arrivée de l’Etat au capital d’Alstom à hauteur de 20% évite que cette entreprise soit totalement abandonnée aux capitaux flottants.
J’ai dit dimanche à France Inter qu’on gagnait du temps par rapport à la mort promise à Alstom. Pour le dire plus brutalement, les coups portés à Alstom ne sont pas – encore – mortels. Nous conservons l’espoir de reconstruire ce fleuron quand nous arriverons au pouvoir, s’il n’est pas trop tard. Mais l’alliance avec General Electric pose déjà des problèmes. Y compris où ne les attendait pas. Savez-vous par exemple qu’Alstom produit 30% de l’électricité de Cuba ? Que va devenir cette situation ? Le gouvernement des Etats-Unis va-t-il exiger l’arrêt de cette présence en vertu de l’embargo qu’il applique illégalement contre Cuba ? On se souvient que l’alliance de PSA avec General Motors avait entraîné l’arrêt des ventes en Iran. On voit le sort actuellement réservé à la banque BNP pour ses agissements à Cuba ou en Iran. Pas de naïveté, donc.
D’autant que les garanties apportées à la France sont bien maigres. On nous annonce que l’Etat français détiendra un droit de veto dans la co-entreprise des turbines à vapeur utilisées dans les centrales nucléaires. Et General Electric promet de créer 1 000 emplois en trois ans. Mais l’Etat n'aura aucun droit de véto sur l'éolien, l'hydrolien, l'hydraulique et les réseaux, qui sont pourtant des secteurs stratégiques d'avenir. De même, seuls les brevets liés au nucléaire sont protégées dans une filiale détenue à 100% par l’Etat. C’est une nouvelle preuve de la centralité passéiste pour le nucléaire et de l'absence de priorité du gouvernement pour les énergies renouvelables. Quant à la garantie sur l’emploi acceptée par GE, elle ne porte que sur 3 ans. Une durée dérisoire pour l'industrie. Le seul intérêt est de préserver théoriquement l’outil jusqu’à 2017.
Le plus inquiétant à cette heure, c’est la stratégie du gouvernement. En entrant à hauteur de 20% au capital d’Alstom, on pensait pouvoir souffler un peu. Mais cette entrée montre vite ses limites. Déjà, l’Etat va racheter ses actions à Bouygues à un prix supérieur au prix du marché. Vendredi soir, à la bourse de Paris, l’action Alstom valait 28 euros. Mais Bouygues refuse de vendre à l’Etat à moins de 35 euros. Le gouvernement a cédé à cette exigence. Pourquoi ? Bouygues a déjà bien pompé Alstom depuis 2007 puisque 1,44 milliards d’euros de dividendes ont été versés aux actionnaires en cinq ans. Premier actionnaire, Bouygues a été le premier servi. Pourquoi cette nouvelle largesse de la part du gouvernement ? On se le demande. Mais c’est une première que de nationaliser, même partiellement, en payant davantage que le prix du marché !
« On voit le sort actuellement réservé à la banque BNP pour ses agissements à Cuba ou en Iran ».
Voir ce très court billet où il est démontré, chiffres à l’appui, que le montant de l’amende infligée par les USA à BNP-Paribas (qui est en règle avec les législations française, européenne, onusienne, mais pas avec les lois états-uniennes) suffirait à régler la question des Intermittents pendant plusieurs décennies ! C’est ici.
Comment peut-on donner l'envie aux citoyens de se mobiliser à gauche lorsque une partie de cette même gauche s'accommode selon le moment d'un gouvernement libéral ? Exiger une position claire, ferme et sans ambiguité à nos partenaires du Front de Gauche et à ceux qui voudraient le rejoindre ou s'y allier. Et donc, s'opposer clairement, définitivement aux choix politiques calamiteux du gouvernement et cesser la chasse aux strapontins ! Le peuple n'attends que cela, une réelle opposition de gauche, totalement autonome et démarquée du PS.
En écrivant "... Il ne peut être question d’embarquer le PG ni le Front de Gauche en tant que tels sur ce pont que veut construire EELV avec les autres accompagnateurs du PS. Je pense que nous allons avoir cette discussion à la coordination du Front de Gauche. Je crois que tout le monde sera d’accord pour ne pas engager notre Front dans cette proposition d’EELV. Bien sûr, si le PCF veut toutefois s’y associer, c’est sa liberté de parti et, tout en le regrettant, nous observerons sans commentaires...."
Vous ouvrirez ainsi la boite de Pandore et je pense qu'aucun militant ou sympathisant du PG ne comprendrait que cela se passe sans commentaires ni mise au point de votre part. Parce qu'il est illusoire de vouloir croire que le PCF irait à ces réunions sous sa seule étiquette de Parti Communiste. Il ira sous l'étiquette Front de Gauche, comme il l'a fait contre l'avis de tous aux municipales, notamment à Paris. Et traîtrise après traîtrise, il enterrera ainsi définitivement le FdG et malheureusement Jean-Luc Mélenchon avec lui. Le but final que tout le PS espère et appelle depuis les présidentielles (Il faudra réagir, "crument et fortement." !)
Tout est fort bien dit dans cet article. Mais il faudrait centrer les efforts pour qu'ils ne soient pas inutiles. Les illusions ou désillusions avec EELV, avec les frondeurs, certes. Et alors ? Personnellement, je ne suis que conseilleur et pas payeur, mais choisir un ou deux axes principaux et s'y tenir pourrait redonner du lustre à une gauche en prise sur l'avenir du pays.
Par exemple, manifestations à la clef, demander la neutralité de la France dans la guerre civile en Ukraine, demander l'abandon des négociations autour du GMT, demander la création d'emplois scientifiques pour préparer l'avenir. C'est une liste à la Prévert, Il y a bien d'autres sujets mais ceux là pourraient constituer un tremplin et une renaissance.
Je suis entièrement d'accord avec ton analyse Jean-Luc, il y en a marre de se faire avoir par le PS qui ne tient pas ses engagements. J'ai toujours voté pour le PC mais je ne suis pas d'accord avec ses arrangements électoraux style dernières municipales. Il faut être clair et ne pas songer toujours à sauver ses sièges, le Front de Gauche doit être indépendant et intransigeant, ceux qui ne sont pas contents du gouvernement viennent à nous sur nos programmes et pas de petits arrangements. Nous crevons de ces compromis ce n'est pas ce qu'attend le peuple de gauche. Il y a urgence : le grand marché transatlantique, maintenant l'accord global sur l'organisation des services, discuté en grand secret à l'ambassade d'Australie. Les élus PS, UMP et centristes sont d'accord avec le dépeçage de notre économie, services publics compris, il faut se réveiller être lucide, il n'y a rien à attendre de notre gouvernement.
Est ce que Jean-Luc Mélenchon connaissait le véritable esprit politique "huiste" de la direction du PC avant de s'accorder avec eux pour fonder le FdG en 2009 ? Oui
Est ce que Jean-Luc Mélenchon connaissait le véritable fond politique de Hollande lorsqu'il a appelé a battre Nicolas Sarkozy ? Oui
Est ce qu'au moment de fonder le PG, Jean-Luc Mélenchon connaissait le pouvoir de nuisance des médias ? Oui
Donc, la stratégie du temps long est la bonne et ce qui se passe en ce moment n'a rien d'anormal puisqu'à la fin "cela se terminera Front contre Front". C'est un joueur d’échec politique et il joue avec plusieurs coups d'avance. "Si tu sais comment pense ton ennemi, tu sauras le battre." Je pense que Jean-Luc Mélenchon en a terminé avec la séquence Hollande et Laurent. EELV vient de se faire cramer. Prochaine étape, le NPA.
Merci à toi Jean-Luc. Et honte à ceux qui doutent encore....
La seule issue est d'être en rupture complète avec le PS. On voit bien que les frondeurs font pschittt devant la première difficulté, plus rien à attendre de ce coté. La direction du PCF reste fidèle à sa stratégie d’accommodements, d'arrangements, et du vaut mieux discuter et s'allier quand ça les arrange. Ils en ont le droit, mais qu'ils le fassent seul. Bon voyage. Nous nous sommes ailleurs, sans compromis
"Bouygues a déjà bien pompé Alstom depuis 2007 puisque 1,44 milliards d’euros de dividendes ont été versés aux actionnaires en cinq ans. Bouygues a été le premier servi. Pourquoi cette nouvelle largesse de la part du gouvernement ? On se le demande.[...]"
La réponse est peut-être en remerciements, ou en prévision d'un renvoi d'ascenseur médiatique bienveillant. TF1 et d'autres médias sont contrôlés par Bouygues. Autre hypothèse, dans une République qui ne serait pas "normale", on pourrait se demander si une grande entreprise privée, amenée à réaliser de nombreux de travaux publics, ne financerait pas des politiciens de tous bords. Parfois, quand je considère le coût d'aménagements de routes ou de réalisations de ronds points, inutiles, fort couteux, je me pose la question. Mais avec un Président "normal" dont "l'ennemi est la finance", ceux qui croient en ces affirmations n'ont pas à imaginer qu'il puisse y avoir connivence et favoritisme envers des lobbys puissants.
Bravo ! Jean-Luc Mélenchon d'aborder avec toute votre intelligence humaniste, les problèmes dont le peuple Français souffrent aujourd'hui. Je me régale de vous entendre, chaque fois, en réponse à des questions des journalistes dont la tendance ne fait aucun doute. Vous savez trouver les arguments justes et vous démontrer avec adresse et compétence. Votre discours sur la Culture, m'a particulièrement plu ! La grève des cheminots est, et vous le soulignez, une grès utile pour l'ensemble de la Nation. On voudrait supprimer un des seuls recours que les salariés possèdent pour se défendre contre des mesures qui n'avantagent que les "Financiers, Actionnaires"
Je ne pas être considéré comme un flatteur en général, c'est contre ma nature, mais mes opinions sont parfaitement en phase avec celles que vous exprimez. Si seulement le peuple Français voulait comprendre que c'est pour son bien que vous oeuvrez en les protégeant contre les manigances des profiteurs de notre société dans tous les domaines. Je ne suis pas en opposition systématique contre la finance comme un idiot, mais l'argent, lorsque l'on évoque l'État, doit servir à rendre la vie meilleure aux Français.
Patrick 3, tu as tout dit, je partage complètement ton analyse. J'aimerai tellement que les militants de la base du Front de gauche puissent participer par un vote à toutes ces tractations de la coordination du Front de gauche, faut pas oublier la base, jamais, comprenez vous Jean-Luc Mélenchon ?
A lire ce billet, on comprend que EELV est devenu la voiture-balai des déçus du PS. Son score réduit mais honorable des européennes montre que ce parti bénéficie de la logique des vases communiquant. Jusqu'à quand ? Pendant que les parlementaires EELV se fourvoient chaque jour un plus (ils ont voté toutes les libéralisations de l'énergie jusqu'au rail) les instances d'EELV tentent de sauver les meubles. Tout ça n'a qu'un temps et est dérisoire sur le temps long. Ces gens sont aux abois et sont prêts à tout pour sauver leurs postes, lesquels à la faveur de nos institutions, ne tiennent que par le bon vouloir du parti majoritaire et de son chef, Hollande. Jamais ils ne couperont les ponts ! Le pouvoir et l'audace ne font pas bon ménage. Si le PC tombe dans ce piège, comme il n'a jamais manqué de tomber dans de nombreux pièges de l'Histoire, le FdG se disloquera. C'est pourquoi il est urgent que le FdG soit au clair sur sa visée politique plutôt que de chercher des combines ici et là.
@ 6 perro patrick
"Prochaine étape, le NPA."
Qui vient de diviser par 10 son pourcentage aux européennes. PG + NPA ? Ce sera un club intimiste très fermé. Rien à voir avec une recherche d'alternative concrète majoritaire, rien à voir avec un nouveau Front Populaire.
Le PS a une stratégie néolibérale. Conséquence, il lui faut éliminer ce qui pourrait constituer toute alternative àgauche, petit à petit comme avec les verts, comme avec ses « opposants de l'intérieur », ou plus frontalement comme avec le Front de Gauche. Ça a commencé à Paris en utilisant le PC parisien dans un accord de premier tour contre la politique Front de Gauche, et d'une autre façon en province en refusant tout accord avec le PC pour pouvoir l'éjecter du conseil municipal (comme ce fut le cas dans cette petite ville de droite ou je suis), et ailleurs, selon d'autres modalités tactiques. Une fois le travail réalisé qui, à l'image de Schröder, ira se reconvertir à la direction de telle ou telle grande entreprise ? Le travail de regroupement autour d'une politique alternative de Gauche doit se poursuivre et se développer, aussi au delà des forces organisées, au delà même des intérêts de boutique. Ce sera plus lent et plus difficile, mais y a-t-il une autre voie ?
Résistance, Renaissance, Rassemblement !
Citation "manifeste" pour la suite de nos luttes : Le système n’a pas peur de la gauche ! Le système a peur du peuple. Voilà ce que nous avons appris de la période récente. Et la gauche à construire et à réhabiliter, c’est celle qui est fidèle au peuple et à ses demandes et besoins.
Donc au lieu de perdre du temps à "relier ou faire grossir les partis", on pourrait faire l'inventaire de ce que nous tentons pour construire bien à gauche avec le peuple. Que tentons nous au jour le jour avec lui, sans attendre qu'il vienne à nous ? Quant à ceux qui veulent continuer à jouer les bernacles du PS, posons leur une seule question : vous collez au PS pour soi-disant le maintenir à gauche. Votre stratégie donne quoi comme avancée actuelle pour le bien du peuple ?
En Loire Atlantique, nous avons rencontré EELV mardi à leur demande. Leur principal sujet d'intérêt était les régionales à venir. Il a, là aussi, été question d'alliance du FdG au Modem. Comme à mon habitude, j'ai joué au vilain petit canard faisant un casus belli de toute alliance avec un centriste quel qu'il soit ! Un ex adjoint au maire d'une commune de 4000 habitants nous a expliqué le bonheur qu'il avait eu à bosser avec des Modem dans leur interco face à la droite. J'ai du faire une explication de texte sur la différence qu'il y avait à faire alliance avec un Modem "sympa" dans une commune de 4000 habitants pour battre la droite et à faire la même alliance dans une région de 4 millions d'habitants. Je ne suis pas bien sur que la nuance leur ait sauté aux yeux. Ces fédéralistes sont incorrigibles ! Nous nous reverrons à la rentrée pour un nouvel épisode.
Bonjour à tous. Et heureux de lire ces lignes tant attendues. Merci Jean-Luc ! Perro Patrick a raison de dire que notre Jean-Luc a quelques coups d'avance. Mais quel m*****r, cette France, tout de même. Il ne faut pas avoir raison trop tôt dans ce pays. Il faut "que ça sente vraiment caca" pour que le "peuple" s'aperçoive qu'il est dedans. Après on sera assez tôt d'aviser, c'est ce que pensent les plus nantis. Mais les pas nantis du tout doivent subir encore et encore. Courage aux humains d'abord.
L'opinion, c'est l'opinion qu'il faut convaincre et non le PS ou les EELV et la-dessus je crois que JL se débrouille très bien. Le temps long de l'économie nous montre que les machines remplacent les hommes et donc vont créer de plus en plus de chômage ? Le vieux système production/consommation est caduc et extrêmement mortifère et nous le voyons bien pourvoyeur de conflits sociaux et de risques accrus de guerres. Une planification économique et écologique s'impose, EELV et le PS ainsi que le PC, dans une moindre mesure, soignent exclusivement leurs postes. Nous devons rester ferme sur nos positions.
@Michel Matain (13)
"...Le but de notre travail n’est pas de fédérer des partis mais le peuple lui-même. Le système n’a pas peur de la gauche ! Le système a peur du peuple."
Avec un travail de patience, Jean-Luc Mélenchon (et son équipe de stratège) ont fait mis au jour la duperie d'hollande, les coups de bas "des huististe-laurentiste" et les faux écolos d'EELV (toute "une gauche" vient d’être anéantie). La seule qui ne s'est pas fourvoyé pour des postes c'est le NPA donc l'humain d'abord c'est PG + NPA = front populaire. Prochaine étape, l'alliance des durs et ne t’inquiète pas pour les scores. "Le temps long fait toujours son œuvre et à la fin cela se terminera front contre front. Ce sera eux contre nous".
Europe Ecologie Les Verts sont des boulets. Le PS on le savait déjà. Ils ont refusé toute alliance avec le PCF depuis des années, considérant qu'ils étaient nucléaristes, en confondant avec la CGT nucléaire. Pourtant, depuis la charte d'Amiens, ils devraient savoir que les syndicats sont indépendants. Alors que le PS a signé, avec les verts dans le gouvernement, la reconduction des centrales déjà dépassées pour encore 25 ans. Bref, EELV, c'est l'écologie de bureau dans des sièges dorés.
"Il ne peut être question d'embarquer le PG, ni le FdG..."
Ce que je crois, c'est que le PC, les verts et en sous mains les PS, souhaitent la disparition du PG et de Jean-Luc Mélenchon. Aucun de ces partis ne souhaitent que le PG ne leur fasse de l'ombre. Il faut faire le deuil du FdG et passer à autre chose. Pas de complicité avec la nouvelle droite qu'est le PS et ses faux nez (les verts et le PC) ! Vous ne devez plus persévérer dans la recherche d'accord avec ces partis. Votre seule stratégie, celle du PG, du seul parti de gauche qui reste après la défection des socialistes et des communistes, c'est de dénoncer les trahisons du PS et du PC. Bien entendu votre programme n'est pas le même. Il faudra être au clair avec les traités européens. Et ne pas voter pour le candidat du PPE, Juncker.
Les photos en noir et blanc sont magnifiques! Bravo l'artiste.
Tu sais ce que je crois jean-Luc ? Tu fais de plus en plus peur au PS et à ses alliés en cela je mets encore les verts, les radicaux et une très grosse partie du PCF dans sa direction alors oui, le Front de gauche doit continuer de vivre mais attention, je ne fais plus confiance qu'en le PG, le PCF donne tous les jours des signes de ralliement au PS, les verts eux ne savent plus ou ils ont du mal et le seul parti de gauche qui soit vraiment écologiste est le PG. Oui je sais financièrement ce sera dur mais ne vendons pas notre âme, restons comme toi et Martine des gens droits dans leurs souliers, la tête haute et l'esprit clair de toute compromission !
Oui, nous nous sommes droit dans nos bottes, nous n'avons besoin de personne. Ne faisons aucunes alliances avec des partis qui ont collaborés avec le PS. Avec le NPA, celà ne marchera pas non plus. Il est trop indépendant et ne voudra pas suivre les consignes du PG. De plus, ils est ellectoralement trop faible. Par la suite, nous devrons avoir une ligne pure au PG, et commencer à faire le tri dans nos rangs. Les Francais, lorsqu'ils verront que nous serons les derniers à ne pas avoir collaboré avec les solfériniens, iront voter en masse pour nous, puisque nous serons la dernière gauche. Il n'y a aucun doute à avoir la dessus. Faites moi confiance !
Le seul bénéfice de cette période, comme le dit @perro patrick'(#19 13h10) c'est d'avoir révélé la duperie de Hollande et du PS tout entier, mais aussi celle d'EELV et celle de la direction du PCF. Le peuple va lui continuer à se faire piller et dépouiller, tout le peuple. Et ces partis du mensonge et de la duplicité sont déjà morts (57,57% d'abstention aux dernières élections). Les choses étant claire, le PG doit maintenant décider de la manière de retrouver le peuple et proposer une alternative. Ne faudrait il pas s'appuyer sur les mouvements sociaux qui souhaitent un renouveau communiste, écologique et démocratique et qui sont représentés par de nombreux militants, non-encartes, intellectuels, ouvriers, employes choqué(e)s et créer un nouveau parti/mouvement exemplaire, avec sa propre constitution et ses propres institutions ? Quitter l'arène politicarde et ses sbires.
@Jean-Luc et @tous, je vous rejoins tous dans votre réaction d’écœurement devant le vote ignoble PS-EELV pour la dérégulation et privatisation progressives du rail. Après le vote en faveur de l'ANI et du pacte de responsabilité (et j'en passe), nous savons que nous avons la pseudo-gauche ultra-libérale la plus dure jamais eue encore en France. Le mot gauche à ce sujet pourra être utilement et rapidement remplacé dans nos futures instances car il est devenu une coquille non seulement vide mais dangereuse électoralement et politiquement, un remarquable facteur de brouillage et d'enfumage. Je vous rejoins aussi pour votre expression de patience nécessaire face à des processus au temps longs. Le "Front contre front" émergera un jour mais on aura compris que ce ne sera pas le Front du peuple contre la baudruche du Medef à savoir le FN. Ce sera contre un autre front beaucoup plus puissant, établi presque partout et avant tout dans l'opinion de tant de citoyens pourtant surexploités.
Ne perdons plus de temps en discutailleries de sommet. L'unité du peuple se fera par la base ou ne se fera pas. Il est grand temps de reprendre pied sur le terrain des cités et des entreprises, comme le faisait le PCF à ses grandes heures. La direction de celui-ci est aujourd'hui dans un état de grande confusion idéologique. Prenons le relai et essayons d'avancer avec le peuple en proposant des actions visant à obtenir des reculs de la politique d'austérité. C'est la seule voie possible. Si nous parvenons à déclencher des luttes multiformes les autres suivront. Les papouilles d'appareils sont toxiques car elles sèment la confusion et entretiennent le climat délétère qui assassine notre gauche.
Il y avait un rassemblement des chercheurs devant l'Assemblée nationale mardi après midi, afin de faire pression sur le vote du budget. Le CIR (Crédit impôt Recherche) est une niche fiscale qui a coûté 4 milliards d'euro en 2013 et qui en coutera 7 milliards en 2016. La simple récupération de 5% du CIR à son niveau actuel représente pour l’État la capacité à financer entre 3000 et 5000 emplois dans la recherche publique. Il suffirait par ailleurs de conditionner le CIR à l'embauche de docteurs pour redonner un souffle nouveau aux recherches publique et privée. Notre matière grise est scandaleusement sacrifiée: les post doctorats enchaînent des contrats limités et dés qu'ils le peuvent partent à l'étranger. Tout ceci reste confidentiel, rien dans les médias. Cependant, les moyens de lutte utilisés jusqu'à maintenant sont bien trop classiques, dépassés. On ne fait pas peur au pouvoir en chantant des chansons, fussent-elles revendicatives, devant l'Assemblée. Damned ! Si vous connaissez des étudiant-e-s et des jeunes chercheurs, incitez les à s'inspirer du mouvement des intermittents pour se rendre visibles : grimper sur des toits etc.
Autonomie, cohérence, inflexibilité. Nous avons besoin de tous ceux qui veulent construire une société libérée du néolibéralisme, mais nous pouvons aisément nous passer de tous ceux qui pensent qu'on peut rattraper le désastre actuel en collaborant avec ceux qui l'entretiennent et l'aggravent.
Merci Jean Luc, pour ce billet qui participe à situer notre avenir. Je souscrits fort et bien Président !
Il conviendra de faire savoir dès la rentrée de partout avec nos moyens que nous créons la nouvelle gauche, sur les bases de l'objectif XIeme République. Suivrons ou ne suivrons pas certains communistes, les lendemains qui chantent sont très loin derrière le PCF, son seul objectif aujourd'hui est la recherche de strapontins, son avenir révolutionnaire est loin derrière lui. Le temps venu beaucoup de communistes de base encartés ou pas nous rejoindrons. Evoquer les problèmes c'est déjà posséder la solution, la solution aujourd'hui c'est la ré-évolution de la gauche.
Amitiés partisanes
Quand on voit Valls se réclamer de Jaurès, les dirigeants du PC faire semblant d'y croire et EELV se prétendre écolo, il y a en effet une crise qui attaque les mots pour les dévoyer de leur sens. EELV écolos ? si on avait le temps on pourrait en rire. Quel spectacle affligeant, quels guignols, quelle misère politicarde à deux sous, quelle honte d'occuper des postes censés permettre de travailler à un mieux être commun et se renier sans l'ombre d'un remords, en méprisant ceux qui les élisent. Les médias l'ont laissé filtrer et cela se confirme, Jean Luc Mélenchon est le mieux à même d'incarner la gauche, l'écologie et au delà, le mieux à même de pouvoir prétendre au titre d'homme politique.
A force de mensonges sur sa propre histoire, la gauche qui dès la formulation de ce concept fumeux (jamais utilisé par Marx, qui disait aussi "quand j'entends le mot peuple, je me demande quel mauvais coup se prépare contre le prolétariat") n'a jamais été qu'un cartel électoral d'organisations bureaucratiques, la gauche donc, en particulier le ménage pluriel PS-PCF-EELV est totalement incapable de se remettre en question. Le PCF en grande confusion idéologique comme le dit Francis, porte une lourde responsabilité, car il n'a jamais été capable de faire la critique de son propre passé anti-communiste et contre-révolutionnaire, notamment en 37 Espagne, libertaire ou en 68 en France et dans les années qui ont suivi. Sans parler de ses positions en 56 sur la Hongrie. Le jeune Parti de gauche se tait déjà sur nombre de pratiques sordides du passé de la gauche, malgré des efforts pour envisager une alternative positive et poser les questions redoutables de la réalité d'aujourd'hui. Voilà pourquoi l'extrême-droite ose tenir le haut du pavé. La révolution c'est dans nos propres rangs qu'il faut la mettre en oeuvre, par une mise à plat de touts les non dits de notre histoire.
Justement, on constate autour de nous de plus en plus de gens qui réfléchissent (quand même ça existe) sur cette position du PG, et de Mr Mélenchon bien sur, décrite par @Nicks 29, c'est a dire, autonomie, cohérence, inflexibilité. Résumé en trois mots, cette position là, face aux valses a quatre temps, fait son chemin dans le peuple et donne une crédibilité et une certaine fraîcheur en lieu et place de toutes ces errances dans ce Front de gauche, venant de personnages a coté de la plaque, ou carriéristes ou oubliant allègrement le combat de ceux qui les ont porté par leur militantisme passé. C'est a ceux la que je pense et je leur tire mon chapeau, de venir nous rejoindre, car il n'est pas facile de faire cette démarche là, de reconnaitre que certaines directions se trompent carrément de cap et sont dans la confusion la plus complète. Nous avons une position radicale ? Et bien oui, et c'est la seule façon d'être crédibles.
Le passage suivant me parait particulièrement percutant dans votre texte Monsieur Mélenchon
"Le système n’a pas peur de la gauche ! Le système a peur du peuple. Voilà ce que nous avons appris de la période récente. Et la gauche à construire et à réhabiliter, c’est celle qui est fidèle au peuple et à ses demandes et besoins."
Cher Monsieur Mélenchon,
Depuis 2011 j'ai apprécié votre honnêteté. Je vous soutien et vous défends lorsque certains vous attaquent. Je vous ai fait confiance et ne le regrette pas. Je vous averti que ma voix ne profitera plus jamais à un membre du PS quel qu’il soit. Je suis trop déçue de la façon dont ils vous ont sali. De même de l'attitude qu'ont eut à votre égard les dirigeants du PCF. Si nous avons échoués aux élections Européennes, nous le devons à ceux qui ont comploté dans votre et notre dos lors des municipales. Je voterai désormais pour vous et ceux qui ne nous ont pas trahis. Amitiés sincères, notre espoir est en vous, vous seul. Vous ne m'avez jamais déçue et j'espère ne jamais avoir à l'être.
C'est le point d'indice, et non le pouvoir d'achat des fonctionnaires qui est gelé. Le pouvoir d'achat, lui, il baisse depuis plus de quinze ans !
La volonté manifeste des grands groupes industriels privatisés, est de brouiller suffisamment les pistes pour pouvoir agir en toute opacité. Le voile se pose de plus en plus sur les affaires. Les affairistes divisent pour mieux régner.
D'accord avec les nombreux messages qui réclament un Parti de gauche autonome. Les prétendus PS dissidents me dégoûtent autant que les solfériniens, les verts sont à vomir, la Direction du PC ? Des intrigants qui se foutent des misères du peuple. Tant pis ça prendra le temps qu'il faudra mais il faut laisser tomber le Front de gauche. J'étais au Meeting de la Porte de Versailles : on ne devait jamais se séparer ? Mais quand il y a trahison, on continue quand même ? Tout cela ne correspond pas à votre personnalité Jean-Luc, vous êtes un homme droit et vous devez souffrir de cet état de faits. Je suis triste pour vous et découragée aussi. Vous vous donnez bien du mal. Au fait, Nouvelle Donne n'était pas de la partie ?
Le Front de gauche est mort depuis les municipales, il aurait fallu en tirer les conséquences dès ce moment-là. Il n’y a rien à attendre des partis politiques, ni des députés de «gauche» qui ne votent pas par conviction mais pour la gamelle, n’ayant pas envie de se faire harakiri avant 2017 en «recalant» le gouvernement et en provoquant des élections anticipées. Jean-Luc Mélenchon est l’empêcheur de tourner en rond, ils ne lui feront jamais de cadeau. La crise politique, économique et sociale est la conséquence d’une crise institutionnelle. L’urgence n’est plus le rassemblement du peuple de gauche mais le rassemblement du peuple dans son ensemble, pour rétablir la démocratie. Ce rétablissement passe obligatoirement par une 6ème république et une sortie de l’Europe de Bruxelles. Il passe aussi nécessairement par la création d’un mouvement national ayant ces deux objectifs pour seule finalité, ceci afin qu’il ne soit pas dévoyé, détourné ou récupéré. Avec des statuts consultables sur Internet, un plaidoyer pour le retour à la démocratie également, et des facilités d’adhésion pour le plus grand nombre. Le temps presse. N’attendons-pas l’après-2017.
Je suis curieux de connaitre le sentiment des dirigeants du PCF, notre partenaire au sein du FdG, concernant le vote des socialtraitres sur la dérégulation de la SNCF. Comme EDF ce secteur industriel compte (comptait ?) un très grand nombre de communistes encartés ou sympathisants. Est-il nécessaire de rappeler toutes les décisions des gouvernements socialistes pour enfin se rendre compte que cette gôche là a effectivement trahi le monde ouvrier et le peuple tout entier. Le Parti de Gauche ne doit plus rester la main tendue. Nous devons affirmer notre cohérence par notre autonomie. Nous avons pâti d'un manque de crédibilité lors des dernières élections (municipales et européennes) et les électeurs et électrices de gauche se sont détournés de nos propositions. Soyons clairs, le PCF, et son ralliement au PS nous a plombé. Le PG et Ensemble doivent aller de l'avant sans rien attendre, ni du PS, ni du PC, ni d'EELV. Si notre orientation politique est claire, alors les électrices et les électeurs reviendront voter et l'abstention baissera et aussi les résultats électoraux des FN.
Un PG autonome de toute coalition ? C'est sans doute un peu prétentieux. Mais que vaut la perspective d'une alliance avec EELV selon le modèle de Grenoble ?
Merci à Monsieur Mélenchon au PG pour vos informations et votre clairvoyance. En 1934, les militants communistes se sont un peu fourvoyés, mais ils sont revenus à gauche peu après pour faire de grandes choses. Peut être faut il être patients ? La défense de l'Etat Social pourrait être un mot d'ordre ? Les gens verraient les conséquences du libéralisme sur leur vie quotidienne. Souveraineté nationale, transports publics, routes, éducation, santé, retraites. Le consensus national pourrait être assez large, des Gaullistes aux Communistes.
A Jean Luc Mélenchon
Nous ne tirerons plus rien du FdG si le PC continue à s'allier au PS pour des postes, les électeurs sympathisants de gauche sont déboussolés et ceci explique en partie notre faible score. Par ailleurs croire que les Français dans leur majorité ont une conscience et une analyse politique est une grave faute. Ils n'ont plus la conscience de classe qu'avait nos parents. Dans un monde ou le culte du meilleur et du plus fort est sans cesse ressassé, la réflexion de base est que va faire cet homme politique pour moi ? Seule "ma gueule" compte. Je ne parle pas des militants sincères bien sur, mais de la majorité, ce qui transparaît bien au niveau des abstentions aux votes. C'est le seul reproche que je peux te faire Jean-Luc, tes discours sont magnifiques je les aimes et les approuves mais ils sont trop intellectualisés pour des esprits dépolitisés. Même si c'est difficile il faut faire plus simple si tu veux toucher plus de monde, à la mode des médias d'aujourd'hui, c'est triste mais c'est la médiocrité politique actuelle. Des faits, des chiffres, des phrases courtes assénées tout en gardant ton calme. Pas facile. Courage et merci pour tout.
@bertgil21 et autres
Les communistes ont de la patience (ou de l'espoir) en continuant la lecture de certains messages haineux de ce blog. On peut ne pas être d'accord sur tout mais un peu de respect ! Les insultes au PC ne font pas avancer les démarches de bonne volonté pour un Front de gauche renforcé. Que vous le vouliez ou non, Jean-Luc n'aurait pas été élu au Parlement européen sans les voix des communistes. Il représente toutes ces voix qui lui ont fait confiance. Gardons espoir !
Sur le dialogue avec la direction du PS. Jean-Luc Mélenchon écrit "Bien sûr, si le PCF veut toutefois s’y associer, c’est sa liberté de parti et, tout en le regrettant, nous observerons sans commentaires. Et sans regrets, car tout cela n’ira strictement nulle part, c’est une certitude selon nous"
Je crois hélas qu'il se trompe car cela ira quelque part. Dans le mur bien évidemment comme aux municipales. Notons d'ailleurs à ce sujet que le PCF n'a toujours pas tiré les véritables analyses des municipales. Pour sa direction le bilan de cette élection n'est pas mauvais car il aurait pu être pire. Le PCF est satisfait car il a "sauvé" de nombreux postes d'élus qui suivant la ritournelle habituelle seront des postes avancés de la lutte contre l'austérité. Cette situation est pénible pour tous ceux qui veulent faire avancer le Front de gauche car ils ont le sentiment que rien ne fera avancer le débat idéologique au sein de celui-ci. Le niveau théorique du PCF est aujourd'hui proche du zéro absolu. Pour ceux qui ont connu ce parti aux heures glorieuses de sa créativité théorique c'est un véritable déchirement. Pour le PCF le marxisme est mort avec l'effondrement du...
La belle devise du PG dit "Republique, Ecologie, Socialisme". Le mot "socialisme" a été accaparé et dévoyé médiatiquement par le PS. Le mot "écologie" se voudrait l'apanage exclusif d'un parti qui, finalement, n'est pas à la hauteur. "république" reste donc le mot disponible pour fonder notre identité. Faisons-le de la manière qui semble fonctionner, hélas, par des concepts simples voire simplistes. Pour générer une accroche dans les mentalités. Par exemple "changer la république c'est garantir que les candidats teindront leurs promesses ou dégagerons" etc. Et il me semble clair que de nombreux sympathisants potentiels, ne s'intéressent jamais au PG juste parce que c'est un parti. La politique rebute. De nombreuses forces vives sont dispersées. Peut-être que la création d'une entité apolitique comme une association, aux objectifs fondés sur notre projet mais dédiée aux actions locales, pourrait favoriser la fédération du peuple. L'acronyme pourrait être sympa: Alliance Républicaine pour l'EcoSocialisme. ARES, symbole chez les Grecs de la vigueur, de la combativité, de la force.
@mad madeleine
"Que vous le vouliez ou non, Jean-Luc n'aurait pas été élu au Parlement européen sans les voix des communistes. Il représente toutes ces voix qui lui ont fait confiance."
Sans les voix des communistes JL Mélenchon n'aurait peut-être pas été élu au parlement Européen. Mais il est fort probable que tous les communistes n'ont pas voté JL Mélenchon pour montrer que la stratégie de l'autonomie vis à vis du PS n'était pas meilleure que la leur. Ce qui permet maintenant au PCF de conforter et de légitimer leur politique avec les socialistes.
Sur l'éventualité d'une rencontre PC-PS on ne réagirait pas ?! Position étonnante et qui me pose problème. Tout d'abord le PG dont je suis un militant doit à travers une convention débattre de la situation actuelle et aussi des déclarations à l'emporte pièce de Jean-Luc Mélenchon, ainsi en pleine campagne européenne de proposer une alliance avec les Verts que le même Jean-Luc Mélenchon semble découvrir maintenant ? Il nous faut clarifier notre position envers le PC et ensuite mettre celui-ci au pied du mur en lui rappelant le dernier vote de l'élection présidentielle où une candidate PC se présentait en tant que PC c'était en 2007 et elle avait obtenue 1,93% ! A comparer avec le score de Jean-Luc Mélenchon en 2012 11%. Si le PC a la logistique, nous avons nous PG les idées. Une rencontre PC-PS c'est 5% de voix pour le FN ou l'abstention.
Nous sommes tous amers mais si nous devons faire de la politique au fond des catacombes avec les derniers purs et durs le changement n'est pas pour demain. Réenchanter le monde salarié ne sera pas une tâche facile tant l'industrie culturelle au travers des médias nous hypnotise subtilement à son profit. Comment former de nouveaux cadres politiques, syndicaux, comment véhiculer les messages dans cette bouillie informationnelle sous être obligé de faire du sensationnel; tels sont les défis que doit affronter tous ces militants (tes) qui sincèrement se retrouvent dans les partis politiques de gauche ou syndicats réformistes (même à la CGT) et ne partagent pas pleinement la ligne de leurs dirigeants. Se former est exigent et demande beaucoup d'attention, mais la politique sera toujours et depuis l'antiquité la valeur la plus noble de notre humanité.
@Alain44
"Comment former de nouveaux cadres politiques, syndicaux,..."
Je commençais justement à me demander si le problème c'était pas finalement de reproduire toujours ces mêmes schémas à l'oeuvre dans le monde économique. Qui dit "cadres" dit "encadrés", qui sont ceux qui devraient toujours être encadrés ? Des enfants, des infantiles, des infantilisés ? Et après on s'étonne de rupture entre la base et le sommet.