26juin 14
Le début de semaine a été bien déprimant dans ce qu’il est convenu d’appeler « la gauche parlementaire ». Les socialistes désolés, les verts insurgés, et les diverses variétés de ces étranges « frondeurs », opposants médiatiques bien intéressants, ont été mis au pied du mur. Il s’agissait du vote de la réforme ferroviaire. Pschitt ! Ils se sont tout simplement évanouis dans le décor à l’heure de choisir entre le mouvement social et l’obéissance à Manuel Valls. Tous ont voté contre les cheminots et pour la privatisation du rail. Tous, sauf un au PS ! Tous, sans exception, chez les Verts. Banal pour le PS. Ils votent pour cette privatisation au Parlement européen. C’est la ligne social-libérale caractéristique. Mais les Verts ? Ils ont voté contre le paquet ferroviaire au Parlement européen ! On comprend pourquoi. La libéralisation du rail c’est le recul de l’investissement dans le secteur des transports collectifs, le gâchis des couts de concurrence, gestions et publicité plus dividendes à verser aux actionnaires. L’anti écologie par excellence ! Alors pourquoi les députés Verts à Paris ont-ils voté à l’inverse de leurs collègues à Strasbourg ? C’est clairement un gage de complicité donné au gouvernement et un signal droitier qui va à rebours des messages d’opposition que donnent les instances locales et nationale de leur parti.
Arrive la suite. Le budget de l’Etat pour cette année est remis en chantier. Cela s’appelle un « collectif budgétaire » ou bien un « budget rectificatif ». Le débat a commencé mardi 24 juin. Le vote sur l’ensemble de ce budget rectificatif de l’Etat aura lieu mardi prochain premier juillet. Puis l’Assemblée examinera pendant une semaine le budget rectificatif de la Sécurité sociale. Au total, ces deux textes essentiels engagent des dizaines de milliards circulant dans l’économie comme le sang dans l’organisme du pays. Un organisme aujourd’hui anémié au-delà du raisonnable. Pourtant, Manuel Valls prévoit une nouvelle saignée à hauteur de quatre milliards d’euros par rapport à ce qui était déjà prévu pour cette année. On se souvient que c’est surtout sur ce sujet que plusieurs voix s’étaient élevée parmi les députés PS et à Europe Ecologie pour contester cette logique d’austérité. Qu’en restera-t-il ? Le moment se prépare bien mal. Déjà, le nombre de signataires des amendements contestataires ne permet pas de retrouver grand monde de la liste des frondeurs… Mauvais augure. Que se passera-t-il ? A mon avis ? Rien. Ils ne feront rien de ce qui compte. Ce qui compterait serait qu’ils votent contre. Mais voter contre un budget, c’est franchir le Rubicon. Et ceux que je vois installés au bord du Rubicon ne semblent y venir que pour laver leur linge sale. Rien de plus. Voter contre, ce serait avoir une volonté. Voter contre, ce serait se préparer à former une autre majorité, ce serait penser l’avenir du pays autrement. Ce serait avoir de la créativité et de l’ambition pour le futur. Mais l’ambiance de ce quinquennat de pantoufles percées n’a-t-elle pas déjà étouffé tous les caractères ? Hors des intrigues de palais, que savent encore faire tant de ces hommes et ces femmes arrivés dans cet hémicycle pleins d’idéaux ?
Dans ce post je parle bien sûr de ce vote budgétaire. Et aussi de la fin du feuilleton Alstom. Mais avant cela je traite de la rencontre du Front de gauche avec EELV. Je le fais parce que c’est une rencontre exceptionnelle. D’abord parce que pour la première fois de son histoire le Front se présentait en tant que tel, avec toutes ses composantes, pour une rencontre bilatérale. Ensuite parce que la discussion longue, argumentée et amicale n’a pas permis d’aller au-delà du point où sont encalminés les Verts aujourd’hui. Le point d’inertie.
Il faut voter contre le budget rectifié par Valls
Il faut voter contre ce budget. Car si le gouvernement n’est pas arrêté cette fois-ci, le pays va dévaler la pente d’une façon accélérée. La prochaine étape est déjà prévue : ce sera le budget pour 2015, première année du plan d’austérité de 50 milliards d’euros prévus d’ici 2017. Il faut tout faire pour arrêter cette folie. Mon camarade Jacques Généreux et les camarades de la commission économique du Parti de Gauche qui ont rédigé deux contre-budgets ne s’étaient pas trompés. A leur suite, combien de fois ai-je présenté le raisonnement pour expliquer comment la spirale récessive est entretenue par les politiques de coupes budgétaires. A présent, ce qui était montré du doigt avec mépris est rejoint de tous côtés. Et jusque dans les bureaux de Bercy. La députée PS Valérie Rabault, rapporteur du budget à l’Assemblée l’écrit dans son rapport. Selon les calculs de la direction du Trésor, une administration placée sous la tutelle du ministre Michel Sapin, le plan d'économies de 50 milliards d'euros proposé par le gouvernement Valls pour 2015-2017 va entraîner la suppression de 250 000 emplois et coûter 0,7% de croissance ! Dans le même temps, les cadeaux faits au MEDEF sous le nom de « pacte de responsabilité » ne créeraient que 190 000 emplois et 0,6% de croissance. Or, les coupes budgétaires sont en grande partie destinées à financer ce cadeau au MEDEF. Le bilan serait donc globalement négatif : le résultat de la politique économique et budgétaire du gouvernement sera la destruction de 60 000 emplois ! Et chacun de ceux qui seraient créés selon Sapin couterait 130 000 euros par tête. Un chiffre à rapprocher des 3000 euros par assuré social que « coûte » le régime des intermittents du spectacle !
Le mécanisme est simple à comprendre. Je le répète depuis des années. La baisse des dépenses publiques aggrave la crise. La baisse des investissements publics et le gel du pouvoir d’achat des fonctionnaires et des prestations de sécurité sociale comme les retraites compriment l’activité économique du pays. Et, de cette façon, détruisent des emplois. C’est aussi ce que dit l’INSEE. L’Institut national de la statistique a publié ce mercredi 25 juin des prévisions de croissance ajustées pour cette année. Bilan ? L’INSEE est bien moins optimiste que le gouvernement. Il prévoit au mieux 0,7% sur l’année quand le gouvernement espérait 1%. Et l’INSEE est convaincu que le chômage continuera d’augmenter dans le pays. Il ne voit aucun signe de reprise de l’activité privée. Il prévoit que l'économie française ne créera que 54 000 nouveaux emplois cette année. Ceux-ci viendront « exclusivement de la montée en charge de l'emploi aidé dans les administrations publiques ». Merci le MEDEF ! De toute façon cela « ne suffira pas pour absorber la hausse de la population active ». Chaque année, 140 000 personnes arrivent en âge de travailler ! Pour mémoire, il n’y en a que 56 000 dans ce cas en Allemagne. Par conséquent, la hausse brutale du chômage est certaine. Cela veut dire que toutes les tensions dans notre société vont s’aggraver. L’économie, c’est toujours, d’abord, un état de la société, et cela englobe tous les aspects de son fonctionnement.
Ainsi, tout montre que le gouvernement Valls conduit la France à l’échec économique et au désastre social. L’administration du Trésor et l’INSEE sont de cet avis aussi. Malgré les faits et les calculs de sa propre administration, Michel Sapin continue, envers et contre tout, à imposer la politique d’austérité décidée à Bruxelles. Son objectif n’est donc pas la croissance ou l’emploi. Sinon on le verrait réagir à ce que tout le monde sait. Il est seulement question d’être « le bon élève de la classe européenne » selon le mot de Hollande. Servons la finance, pensent-ils, et la finance nous servira, tel est leur crédo ! « On a besoin de la finance » a d’ailleurs déclaré Manuel Valls au patron d’Axa ! Les députés d’Europe Ecologie et les « frondeurs » du PS ne pourront pas dire qu’ils ne savaient pas, ou bien qu’il faut encore donner du temps « pour voir ». Il est désormais de leur responsabilité d’empêcher cette catastrophe qui s’avance chaque jour un peu plus. Qu’ils rompent les rangs et votent avec nous contre l’austérité de Manuel Valls et du gouvernement ! Mais ce que je viens de voir avec le vote sur la réforme ferroviaire ne me donne pas beaucoup d’espoir dans ce sens et je m’en voudrai de créer des illusions sur le sujet. Ce que je vais raconter à présent de notre rencontre avec EELV va me permettre d’aller plus loin sur cette idée.
Pour fédérer le peuple, ni laisse, ni muselière !
La rencontre au siège d’EELV, rue du Chaudron à Paris, avait été proposée par nos hôtes. Il est vite apparu qu’il fallait y répondre positivement car le contraire eut été tout simplement une marque de sectarisme démoralisant mis à notre charge. Cette considération l’emporta sur l’inconvénient qu’il y a avait à répondre positivement à une invitation également adressée au MoDem. Nous avons d’ailleurs posé la question. Quel pouvait être le sens d’une relance du MoDem par les Verts à l’heure où il vient de reformer une alliance avec l’UDI, proche de l’UMP ? La réponse est que le MoDem avait appelé à voter Hollande. Dès lors, EELV a estimé que cette formation avait sa part à prendre dans le bilan. Puis, très rapidement, on nous informa que de toute façon la question était close : le MoDem n’a pas répondu à EELV ! Ce dont personne parmi ses membres n’avait l’air d’être déçu.
La discussion a été libre, argumentée et amicale. Rien n’est donc venu parasiter l’accès au fond des questions posées. EELV propose un dialogue sur le projet de gauche à construire et suggère trois thèmes pour l’engager, sans exclure que d’autres questions puissent être aussi traitées. Ces thèmes sont : la relance de l’emploi, celle de la transition énergétique et celle de la démocratie. Sur ces trois questions, plusieurs interventions ont permis de se faire une idée de l’intérêt qu’il y aurait à les traiter. Mais franchement, qui en doutait ? Ce n’était pas l’essentiel. Pour ma part, je ne doute pas que, quelles que soient les difficultés, on trouve un point fédérateur sous lequel traiter les contradictions de position. Contrairement aux apparences, ce point n’est jamais le plus petit commun dénominateur mais plutôt le point de la plus haute exigence. Par exemple, parler de la relance de l’emploi est plus facile si l’on part de l’objectif du plein emploi c’est-à-dire au moins quatre millions de poste de travail à créer et stabiliser. Exemple lié : l’agriculture. Si l’on veut venir au modèle de l’agriculture paysanne, il faut trouver quatre-cent mille nouveaux agriculteurs. C’est un défi de formation, mais aussi de niveau des rémunérations de la population paysanne et donc des niveaux des salaires ouvriers consommateurs, et ainsi de suite dans un continuum de politique où le social et l’écologique se tiennent dans un même programme nécessairement touche-à-tout. On sort alors des dissertations abstraites pour entrer dans le domaine très exigeant de la prévision et de la planification. La vraie difficulté n’est donc pas là.
Il a été dit que la reconstruction de la gauche elle-même serait le résultat d’une construction commune de projet. Mais il faut ajouter qu’elle passe aussi par la solidarité et la construction d’une communauté de vue avec le mouvement social. Difficile d’imaginer un projet commun dans les transports si on se coupe du mouvement des cheminots et qu’on vote le paquet ferroviaire… En toute hypothèse, la crédibilité du projet dépend finalement de qui le porte et le prépare. C’est pourquoi tout finit par se concentrer sur ce que l’on va appeler le périmètre de la rencontre prévue par EELV. Clairement, en réponse à Clémentine Autain, il lui fut dit que le projet dont parlait EELV ne visait « pas à être un projet alternatif ». Puis, non moins clairement, il fut répondu à Martine Billard, qui demandait la précision, que le PS en tant que tel serait invité à ces rencontres ! On devine dans ces conditions que la douche fut fraîche ! Mais le mérite de la franchise était là.
Deux positions se sont alors exprimées dans la délégation du Front de gauche. L’une portée par le PCF considérant que ce serait un premier pas que de telles rencontres, l’autre qu’il ne saurait être question de faire semblant de croire que le PS en tant que tel puisse faire autre chose que ce que veut le gouvernement. Ce n’est pas une marque de sectarisme que de refuser le podium commun et la photo de famille avec le PS. C’est la marque d’une certaine compréhension de ce qu’est l’esprit public aujourd’hui. Nous y laisserions notre crédibilité ! Le PS a déjà tué le mot « gauche ». Il mène le pays au chaos social et politique. Sa politique ne peut pas marcher ni produire le moindre mieux dans la situation. Pourquoi aller faire croire qu’on peut débattre d’un projet commun pour le futur avec comme présent le compagnonnage de tels fossoyeurs ? Au demeurant, toute cette construction bizarre fait plutôt penser à un test qu’à une véritable proposition. Peut-être EELV voulait-il vérifier pour ses propres tendances et débats internes que cette voie-là n’existait pas. En effet, elle n’existe pas. En tous cas, pas avec nous. Car ceux qui veulent se réunir avec le PS peuvent déjà le faire dans le cadre du comité de liaison mis en place par Jean Christophe Cambadélis avec le PRG, le MUP du communiste Robert Hue et avec les Verts eux-mêmes.
Il ne peut être question d’embarquer le PG ni le Front de Gauche en tant que tels sur ce pont que veut construire EELV avec les autres accompagnateurs du PS. Je pense que nous allons avoir cette discussion à la coordination du Front de Gauche. Je crois que tout le monde sera d’accord pour ne pas engager notre Front dans cette proposition d’EELV. Bien sûr, si le PCF veut toutefois s’y associer, c’est sa liberté de parti et, tout en le regrettant, nous observerons sans commentaires. Et sans regrets, car tout cela n’ira strictement nulle part, c’est une certitude selon nous. Par contre, s’il s’agit de bâtir un rassemblement fédérateur sur la base d’un programme commun alternatif, alors oui, le dialogue peut avoir lieu et la recherche du point fédérateur peut être travaillée. Disons les choses comme elles sont. De notre côté, nous ne passerons pas des mois à jouer de la mandoline et à attendre que les arrangements de toutes sortes se fassent ou se défassent à la carte. Le but de notre travail n’est pas de fédérer des partis mais le peuple lui-même. Le système n’a pas peur de la gauche ! Le système a peur du peuple. Voilà ce que nous avons appris de la période récente. Et la gauche à construire et à réhabiliter, c’est celle qui est fidèle au peuple et à ses demandes et besoins. Ni laisse, ni muselière : les frondeurs devraient y réfléchir.
Le feuilleton Alstom
Mes lecteurs savent le soin que je mets ici à les tenir informés aussi bien que je le peux des évènements qui concernent le cœur de l’appareil productif de notre pays. Je le fais sans aucun doute de façon moins bien détaillée que ne le font les journaux spécialisés. Mais je le fais plus profondément sur le plan politique. Surtout, mon intention est de créer une sensibilité parmi vous pour les questions qui touchent à la production. Machines, qualifications professionnelles, capacités et manière de produire et d’inventer sont au cœur de notre projet pour le futur. La bifurcation écologique de la production, la généralisation de la règle verte, question clef de la planification écologique et du projet écosocialiste, sont directement liées à la qualité des formations et aux performances des machines. Peut-être mes lignes contribueront-elles à créer un intérêt, voire une passion, sur le sujet parmi ceux qui entrent dans la réflexion politique par la modeste porte de mon blog. N’y suis-je pas moi aussi entré de cette façon ? Dans ma jeunesse étudiante, intellectuel bien éloigné de tout cela, j’entrais dans le sujet et n’en démordis plus jamais depuis, en partant de l’analyse d’une lutte pour la convention collective de la métallurgie. Puis je me mis à lire avec passion « l’Usine Nouvelle », journal pourtant bien éloigné de nous, mais qui traitait de la production autant que des affaires. Puis, ministre de l’Enseignement professionnel, j’entrais dans le grand bain au point clef où avant de produire il faut instruire. C’est-à-dire ramener la production à ses fondamentaux qui sont d’abord des savoirs très généraux.
A mon avis, ces questions doivent passionner autant notre conscience écologiste que notre conscience sociale. Car nous ne gouvernerons pas le moment venu seulement pour changer la clef de répartition des richesses. Nous le ferons pour changer le mode de production lui-même, ses finalités et ses méthodes. Le premier constat à faire dans ce domaine, c’est qu’il faut un souci de cohérence des décisions. La prise d’initiatives ne peut se faire au hasard des humeurs et des circonstances ! Il faut au contraire un souci de cohérence où chaque décision ponctuelle doit chercher à provoquer de la synergie entre les différents compartiments de la production, de l’échange, du contenu de production et de la relation avec l’environnement global. L’idéal d’une bonne décision industrielle responsable, c’est celui où tous les impacts sont pris en compte et où un minimum de coûts sociaux et écologiques est externalisé.
Ce n’est vraiment pas le cas dans ce dossier Alstom. Le gouvernement navigue à vue. Pour acheter les actions d’Alstom, il va… vendre des actions ailleurs. Déshabiller Pierre pour habiller Paul, nouvel exemple de gribouille comptable ! D’autant que le gouvernement n’a pas décidé de vendre n’importe quoi. Il a décidé de céder au moins 3% du capital de GDF Suez. L’Etat est déjà minoritaire dans GDF depuis 2004. Après cette nouvelle vente, il ne détiendra qu’à peine un tiers du capital de GDF Suez. Le gouvernement décide donc de réduire la présence de la France au capital d’une entreprise stratégique en matière énergétique pour entrer au capital d’une autre entreprise stratégique en matière énergétique ! Quelle cohérence ? Tout cela la semaine où est présenté le projet de loi sur la transition énergétique. D’ailleurs, qu’en pense la ministre de l’Energie, Ségolène Royal ? Lorsqu’elle était candidate à l’élection présidentielle de 2007, elle proposait de « créer un pôle public de l’énergie entre EDF et GDF ». Aujourd’hui, elle accepte sans broncher le recul du capital public dans GDF. Il faut dire qu’elle a complètement enterré sa promesse de 2007. Dans « Le Monde » du mercredi 18 juin, elle affirmait déjà, à propos d’EDF et de la durée de vie des centrales nucléaires : « Je n’ai pas demandé l’inscription de la durée des centrales dans la loi. J'assume cette décision. Il faut une loi d'équilibre qui tient compte de la nature de l'entreprise, cotée en Bourse ». La ministre de Hollande théorise l’impuissance politique et la supériorité de la finance sur la souveraineté populaire et l’intérêt général. La propriété publique des moyens de production de l’énergie, voilà aussi ce qui se joue derrière le cas Alstom.
J’en viens au montage retenu pour Alstom lui-même. J’ai déjà consacré de nombreux discours et articles à cette entreprise comme le savent ceux qui s’y intéressent. Mes lecteurs peuvent se référer aux épisodes précédents en suivant ce lien. A présent, le sort d’Alstom, comme on le sait, est scellé. Je résume d’abord la nouvelle situation. Le Conseil d’administration de l’entreprise et le gouvernement ont pris leur décision. Alstom a décidé de se rapprocher de l’entreprise états-unienne General Electric. Dans le même temps, l’Etat va entrer au capital d’Alstom à hauteur de 20%. Le pire a été évité : Alstom ne sera pas absorbé par Siemens et Mitsubishi. En effet, Siemens aurait cédé Alstom qui intervient sur les mêmes créneaux de production. Mais le meilleur est encore loin d’être garanti pour Alstom comme pour toute l’industrie française de l’énergie.
Ce sera donc General Electric. Après plusieurs semaines de vente aux enchères, le conseil d’administration d’Alstom a confirmé son choix. L’Etat va racheter les deux tiers des actions Alstom de Bouygues qui veut se désengager de cette société. L’Etat détiendra au final 20% d’Alstom. Mais l’accord final est plus complexe que la proposition initiale de General Electric. Celle-ci voulait au départ racheter la branche énergie d’Alstom. Cela aurait été un dépeçage mortel de l’entreprise. Elle se serait trouvée réduite à l’activité ferroviaire du groupe et donc à la mort lente, faute de taille suffisante. General Electric va finalement racheter certaines activités énergétiques d’Alstom à 100% et d’autres seulement à 50%. L’entreprise américaine va devenir propriétaire unique des activités de turbines au gaz, de turbines à vapeur ne concernant pas le nucléaire. Elle s’empare du secteur des énergies renouvelables terrestres (solaire, géothermie, éolien). Les deux entreprises vont développer un dispositif complexe de co-entreprises pour les autres activités énergétiques. Il y aura trois co-entreprises : une pour les énergies renouvelables marine et hydraulique (hydroélectricité et éolien off-shore), une pour les turbines à vapeur pour le nucléaire et une pour les réseaux électriques. De son côté, General Electric cède à Alstom son activité de signalisation pour renforcer la branche transport d’Alstom. On peut légitimement se demander comment la mise en place des co-entreprises va s’opérer et quelle énergie elle va disperser dans les postes de commandement…
Mais le pire a été évité. Cela ne signifie pas que la solution trouvée me convienne. J’aurais préféré qu’on nationalise purement et simplement Alstom pour en préserver l’intégrité et renforcer ses performances. Mais l’amateurisme du gouvernement, la volonté de Bouygues de brader Alstom et le cannibalisme des concurrents faisaient peser des menaces vitales sur l’entreprise. On a ainsi évité le pillage pur et simple que General Electric espérait au départ. On a aussi évité la braderie d’Alstom à Siemens. Elle se serait traduite par des hémorragies d’emplois et de sites industriels car Alstom et Siemens sont en concurrence directe sur plusieurs créneaux. Enfin, l’arrivée de l’Etat au capital d’Alstom à hauteur de 20% évite que cette entreprise soit totalement abandonnée aux capitaux flottants.
J’ai dit dimanche à France Inter qu’on gagnait du temps par rapport à la mort promise à Alstom. Pour le dire plus brutalement, les coups portés à Alstom ne sont pas – encore – mortels. Nous conservons l’espoir de reconstruire ce fleuron quand nous arriverons au pouvoir, s’il n’est pas trop tard. Mais l’alliance avec General Electric pose déjà des problèmes. Y compris où ne les attendait pas. Savez-vous par exemple qu’Alstom produit 30% de l’électricité de Cuba ? Que va devenir cette situation ? Le gouvernement des Etats-Unis va-t-il exiger l’arrêt de cette présence en vertu de l’embargo qu’il applique illégalement contre Cuba ? On se souvient que l’alliance de PSA avec General Motors avait entraîné l’arrêt des ventes en Iran. On voit le sort actuellement réservé à la banque BNP pour ses agissements à Cuba ou en Iran. Pas de naïveté, donc.
D’autant que les garanties apportées à la France sont bien maigres. On nous annonce que l’Etat français détiendra un droit de veto dans la co-entreprise des turbines à vapeur utilisées dans les centrales nucléaires. Et General Electric promet de créer 1 000 emplois en trois ans. Mais l’Etat n'aura aucun droit de véto sur l'éolien, l'hydrolien, l'hydraulique et les réseaux, qui sont pourtant des secteurs stratégiques d'avenir. De même, seuls les brevets liés au nucléaire sont protégées dans une filiale détenue à 100% par l’Etat. C’est une nouvelle preuve de la centralité passéiste pour le nucléaire et de l'absence de priorité du gouvernement pour les énergies renouvelables. Quant à la garantie sur l’emploi acceptée par GE, elle ne porte que sur 3 ans. Une durée dérisoire pour l'industrie. Le seul intérêt est de préserver théoriquement l’outil jusqu’à 2017.
Le plus inquiétant à cette heure, c’est la stratégie du gouvernement. En entrant à hauteur de 20% au capital d’Alstom, on pensait pouvoir souffler un peu. Mais cette entrée montre vite ses limites. Déjà, l’Etat va racheter ses actions à Bouygues à un prix supérieur au prix du marché. Vendredi soir, à la bourse de Paris, l’action Alstom valait 28 euros. Mais Bouygues refuse de vendre à l’Etat à moins de 35 euros. Le gouvernement a cédé à cette exigence. Pourquoi ? Bouygues a déjà bien pompé Alstom depuis 2007 puisque 1,44 milliards d’euros de dividendes ont été versés aux actionnaires en cinq ans. Premier actionnaire, Bouygues a été le premier servi. Pourquoi cette nouvelle largesse de la part du gouvernement ? On se le demande. Mais c’est une première que de nationaliser, même partiellement, en payant davantage que le prix du marché !
@92 antonio G
Reprendre le texte du Conseil National du PCF c'est bien mais si on s'attarde sur le poids des mots à travers la phrase citée, il y a un mot qui éclairci tout le texte le mot "crucial", la phrase "...travailler à faire du FdG un animateur crucial...". Il est bon de temps à autre d'ouvrir son Robert de poche, présentement sur le mot "crucial" : didact en forme de croix, qui permet de choisir entre des hypothèses. L'orientation du FdG serait donc subordonnée au choix crucial du Bureau du Conseil National et plus particulièrement de son Secrétaire National. Depuis le Congrès de Tours qui situe la naissance du PCF, celui-ci fait travailler ses textes par des puristes de la langue afin de ressortir les textes le cas échéant lors de contestations. Il y a donc par le mot crucial des ouvertures possibles à Gauche, là le PG est pour, à droite ou au PS dont il est question, le PG dit non. Le PG c'est quoi en fait ? Des adhérents encartés, des sympathisants très proche, c'était aussi un ensemble d'électeurs de 11 % lors de la présidentielle à qui Jean-Luc Mélenchon a dit "Prenez le Pouvoir" avec pour seule hypothèse l'émancipation de l'Homme.
@Antonio G
"Nous voulons le (le FdG) relancer en opérant les changements nécessaires"
Lesquels ? Pour une déclaration du Conseil national du PCF, rester dans le vague sur un point aussi "crucial" n'annonce rien de bon, vu qu'il serait illusoire voire miraculeux que cela débouche sur une autocritique de la direction du PC sur ses erreurs dramatiques pour le FdG lors des dernières élections. On doit s'attendre à encore beaucoup de manoeuvres, coups de poignard, le tout sur fond de langue de bois. moins que, l'espoir fait vivre, la base militante se cabre enfin et se décide à donner un coup de balai. Ce serait la meilleure parade à toute velléité anticommuniste primaire ou pas.
@lucide 24
Sans vouloir t'importuner avec mon babillage, c'est un tort à mon avis, de saisir chaque problème à la lorgnette en perdant la perspective. Pourquoi cela ne marchera pas avec le NPA ? Ils étaient demandeurs lors des européennes, c'est Mélenchon qui a dit trop tard. Il n'est jamais trop tard pour bien faire camarade. En tous cas eux et LO sont plus propres que les verts, le PC et le PS, même s'ils sont électoralement faibles. Il nous faut une position claire sur l'Europe, l'euro. C'est pour cela que nous ne progressons pas malgré la mise en carafe des socialistes. Une prime sera accordée à la clarté politique, elle pourrait se renforcer si des choix clairs et dénués d'ambiguité sont avancés aux électeurs. Je n'ai pas de solution toute faite à te proposer, mais les solutions qui donnent un habit neuf à de vieilles recettes, sont pire que tout. Les temps sont durs camarade, mais si noire que soit la nuit il y a toujours une lumière qui éclaire le chemin (Shakespeare).
A georges (69) et les autres.
Arrêtons de jouer sur les mots. Les synonymes de "crucial" pour vous éclairer (Petit Larousse) "Très important, fondamental, décisif". J'ai le sentiment que beaucoup découvrent un texte pourtant public (cf site du PCF). Ce texte a pour fonction d'indiquer la ligne politique du PCF dans la période à venir. Bien sûr qu'il faut examiner collectivement comment a fonctionné le FdG avec comme objectif d'améliorer son efficacité politique notamment en multipliant les implantations locales de comités FdG largement ouvert aux non encartés, par exemple. Enfin, sur les élections européennes, je puis apporter un témoignage personnel. Dans ma ville seuls les militants communistes ont fait campagne très activement alors que la tête de liste de la circonscription appartenait au mouvement Ensemble. Preuve qu'ils voulaient tuer le FdG ? Si l'on veut réellement élargir le FdG, il faut arrêter de mettre systématiquement les gens dans des cases et penser qu'ils n'en sortiront jamais.
Rappelez-vous que JL Mélenchon a soutenu en son temps le traité de Maastricht et qu'il a depuis profondément modifié son point de vue alors qu'à l'époque le PCF...
Lorsque les partis du FdG auront compris et en particulier le PG que les mots Parti-Communisme-Gauche et Front (car FN) sont grillés pour la majorité de l'electorat non militant de toutes tendances, on aura fait un grand pas en avant. On pourrait remplacer Parti ou Front par Union, Mouvement, Rassemblement (du peuple, pour le peuple, progressiste, pour l'humain d'abord...) ou toute autre proposition. Dans notre société hyper médiatisée et connectée l'image est malheureusement plus importante que le fond, les mots utilisés doivent être vendeurs, accrocheurs et non des refouloirs.
@LOUISM 105
Complètement d'accord. Pour les gens de la génération des années 1940 à 1960 qui comprenaient vaguement la politique, le mot gauche est complètement déconsidéré à cause de la gestion catastrophique du PS au pouvoir depuis 30 ans. Pour les jeunes générations, gauche et droite ne veulent rien dire. Pour tous, il faut faire du neuf, dans les idées, les projets et dans la façon de les proposer. Choisir des mots compris de tous et à portée universelle. Trouver des slogans percutants, des refrains entraînants (où sont les artistes pendant que la culture vit encore ?) L'idée d'assemblées constituantes dans le plus grand nombre possible de villes et de villages me plaît beaucoup. Il faudrait par exemple au niveau du PG ou du FdG une matrice de constitution citoyenne qui pourrait être largement étudiée et critiquée, amendée etc. Si la population est sensibilisée à la question, le référendum sur une nouvelle constitution nationale et européenne lui paraîtra naturelle.
@LOUISM
Sans sous estimer l'influence des média sur le changement de perception de certains mots et celle du passage à droite du PS, avec armes et bagages, ce n'est pas la cause de l'échec du Front de gauche aux dernières élections. Ce sont des raisons politiques de fond qui nous ont mené dans le mur alors que nous aurions du être les premiers bénéficiaires du rejet de la politique du PS. C'est le revirement stupide et opportuniste de la direction du PC, bagage accompagné de Hollande, qui nous a décrédibilisé et a ruiné cinq ans de lutte politique opiniâtre et de conviction et c'est ce stupide mot d'ordre de "refonder l'Europe" auquel même un enfant de maternelle persuadé de l'existence du Père Noël n'aurait prêté foi !
Merci pour la réaction contre l'assassinat de l'émission "Là-bas si j'y suis" par la nouvelle direction de Radio France. Il est étonnant de voir que ce que la chiraquie et la sarkozie n'avaient pas réussi à faire, la hollandie n'a aucun scrupule à le réaliser. Encore un reniement de plus. Le dossier commence à bien déborder.
Méfions-nous de nos faux amis.
@antonio
J'ai le sentiment que beaucoup découvrent un texte pourtant public (cf site du PCF). Ce texte a pour fonction d'indiquer la ligne politique du PCF dans la période à venir
A preuve du contraire, "indiquer la ligne politique du PCF dans la période à venir" ne démontre pas que l'évaluation des municipales comme des européennes (maintenant passées et perdues) est effectuée. Chaque partenaire du FdG redit son analyse, ses convictions, explique les ratés "à cause des autres", mais ne met pas le doigt sur les véritables raisons. Et si donc chaque partidaire reste campé dans ses certitudes, pourquoi changerions nous de stratégie ? Si, rebutée par le PS, la gauche n'a pas pour autant voté FdG, nous sommes en cause, non ?
Une grande manip anti-syndical et particulièrement anti CGT est orchestrée par les solfériniens le MEDEF et mis en ondes par les médias à leur bottes. Il est navrant de constater, sur ce blog, que certains des commentateurs se laissent couillonner aussi facilement. Se prennant pour des petits malins, ils ne vont, en fait, que la ou l'idéologie dominante les emmène.
Toutes les stratégies sont possibles. Chacun donne ici son avis ce qui est normal. Le billard a cinq bandes ouf !? Perso je crois en la capacité des leaders du PG à mener à bien la situation. Je sais par expérience (de la vie) qu'il vaut mieux être seul que mal accompagné. EEVL, pour moi, c'est l'équivalent à la réponse que donnait Mauriac à une question qui lui était posée et qui là concernait le centre. Aprés deux secondes de reflexion sa réponse était la suivante "Le centre? Le centre ? Au fond du couloir à droite !".
Le but de notre travail n’est pas de fédérer des partis mais le peuple lui-même
Très juste.
Bien, bonnes précisions et belle analyse. Il est grand temps de se situer comme alternative politique globale. Ce qui signifie, à mon sens, qu'il faut abandonner touts les atermoiements et toutes les arrière-pensées de calculs ou individuels ou de partis. Jean-Luc et les siens me semblent sur la bonne voie, même si elle compte des côtes sévères !
Merci de cette "autre parole" et allons jusqu'au bout d'une nouvelle constitution avec des limites pour que les mandats des politiciens ne les enferment pas malgré eux dans une professionnalisation en termes de carrière.
Toujours aussi bon M. Mélenchon. Depuis 2005 je suis vos analyses positivement, mais vous serez meilleur encore quand vous aurez gagné le peuple. En attendant vous me faites penser à un professeur de la Sorbone devant un auditoire de niveau élévé. Le peuple veut des solutions au chômage, au logement, au pouvoir d'achat, etc. Mais il veut aussi des solutions à la place de celles des socialistes qui nous gachent la vie de tous les jours. Savez vous que se déplacer dans ce pays c'est avoir la peur au ventre ? Savez vous que les zones de non droit et les trafics s'étendent jusque dans les villages de mille habitants ? Savez vous que les classes populaires en matière familiale et de moeurs en ont assez de la casse de la famille par ces libertins naturistes de socialistes ? Deux fois que je m'abstiens aux élections, comme des millions. Pourquoi ? Le FdG a commis une faute suprême en appuyant le PS et son crime d'Etat contre le mariage. Alors proposez que vous abrogerez cela ou remplacerez l'union d'un homme et d'une femme par "nuptialité" par ex., car sans cela l'abstention de millions de gens va continuer.
@107 Adrien78 et @LOUISM
Tout à fait d'accord pour vous dire que beaucoup de gens s'arrêtent à des mots, sans approfondir. Vos propositions me satisfont pleinement, car nous leur donneront un sens, alors que les termes "Front" et "Gauche" sont mal compris par beaucoup d'électeurs, par ces électeurs dont nous avons besoin pour arriver à prendre le pouvoir. Alors ayons l'humilité de renoncer à des mots fétiches, si chargés de sens pour nous, mais si trompeurs pour ceux que nous voulons convaincre. Ce qui compte, n'est-ce pas, ce n'est pas que nous soyons satisfaits de nos slogans, mais que ces slogans soient convaincants, qu'ils présentent notre message, l'Humain d'Abord. Partage (des richesses produites, du travail, des revenus...), Egalité, Fraternité, Solidarité, personne ne doit être ignoré, nous avons besoin de la parole de tous, de l'action de tous, Liberté, Education pour tous, adaptée aux modes d'apprentissage différents, selon les personnes, mais avec les mêmes contenus ambitieux pour tous, de sorte que chacun puisse apprendre un ou des métiers qui lui plaise, et à comprendre le...
Merci Président Jean Luc Mélenchon la dernière vidéo dans le calme et la bonne humeur donne le ton, oui Louis Antoine de Saint Just avait raison "Le bonheur est une idée neuve pour l'Europe" pourtant ce discours date de 222 ans, il est toujours d'actualité et plus que jamais un objectif à atteindre, une utopie républicaine et socialiste. Comme à la veille de Saint.-Ouen, nous sommes nombreux à attendre un billet décisif pour l'avenir de la Gauche. Amitiés partisanes.
Le verbe et la plume sont certes indispensables, mais ne serait il pas préférable de relancer les écoles d'été au lieu de ces soit disant Universités qui n'attirent surtout qu'opportunistes, beaux parleurs ou pire encore ?
@Michel LEFEBVRE
"...mais ne serait il pas préférable de relancer les écoles d'été au lieu de ces soit disant Universités qui n'attirent surtout qu'opportunistes, beaux parleurs ou pire encore ?"
Je propose les "maternelles" politiques. Nous aurions plus de chance d'acculturer les dirigeants aux enjeux politiques. Des mots toujours des mots. Après avoir "slogané" rallumons les étoiles, après avoir lancé une multitude de plans d'action contre la fiscalité, l'austérité... sans évaluation. Voici maintenant, intensifier sans attendre notre activité dans les luttes, intensifier notre travail de projet en le mettant au centre de toute notre activité avec la société. Déployer avec une audace nouvelle le travail de rassemblement et de construction politique. Des objectifs qui ne sont ni mesurables ni même identifiables. La seule question qui vaille est le projet de qui et pour qui ? Du PCF ? Du FdG ? De la gauche ? Quand je lis les propositions du conseil national du PCF on peut se demander de quelle méthode managériale il se revendique. Franchement, parfois il faudrait que ses membres ordonnent leurs pensées.
Le Front de gauche doit poursuivre son petit bonhomme de chemin, sans pour cela être obligé de maintenir auprès de lui des partis qui de toute façons, dans les moments ou le Front devrait s'unir, ils quittent le navire.
@mad madeleine mais pas seulement.
Où lisez-vous des propos haineux ? Les bras m'en tombent. Propos lucides, oui, propos probablement attristés. Quant à moi je me demande où va le PCF depuis que P Laurent le conduit. Mme Le Pen doit bien rire ! Mais le peuple ne peut que pleurer quand il voit les frondeurs, les Verts et quelques autres faire les carpettes ou faire semblant d'être une force pour ensuite retirer le tapis sous les pas des cheminots. Le gouvernement aurait tort de ne pas persister puisque tous rentrent dans le rang. Pauvre peuple impuissanté par ceux qui prétendent s'en réclamer. Le dégoût me gagne. Le doute aussi quant au chemin à emprunter.
Je n'ai pas lu toutes les interventions, mais dans ce que j'ai lu, il est question de trahisons du PC (Patrick N°3). Je tiens à rappeler que le si la direction du PC s'avisait de s'inscrire dans une alliance EELV, PS, PRG, MUP, il se retrouverait en minorité dans son parti. En Charente, des camarades communistes sans carte viennent de ré-adhérer au PCF dans le but de créer une majorité "Front de Gauche". Je pense que je vais suivre cette voie même si je suis en désaccord avec le PCF sur des questions comme le nucléaire, et les alliances avec le PS, ce dernier point me mettant hors de moi, car comme de nombreux communistes, je ne veux plus du tout entendre parler de voter pour une liste comprenant un ou plusieurs socialistes. En conclusion, je demande que l'on fasse attention avec l'utilisation de mots comme traîtres en parlant des communistes car cela peut être contre-productif vis à vis des camarades communistes qui se battent dans leur part pour maintenir le cap FdG.
@121 et aux camarades communistes qui veulent intégrer une force combattante autre que le PCF qui a signé sa fin avec les alliances empoissonnées qu'il a faites avec le PS et les socialistes en tous genres, et celles qu'il s'apprête à faire avec la vermine bourgeoise.
Communistes, réfléchissez aux masses prolétariennes qui ont toujours été votre support et votre raison de combattre, pour se faire allez voir sur mon blog la proposition d'un front des masses prolétariennes, c'est la seule force française capable de renverser le système si elle est emmenée et épaulée par une autre masse politique qui est celle de toutes et tous les communistes de cœur que compte encore la France. Sachons voir qui parle vrai et qui est capable d'entraîner cette masse immense que nous représentons, nous les prolétaires de France.
J'en ai plus que marre de lire des commentaires sur les partis composant le FdG. Que chacun se remémore certaines périodes de leur histoire et on pourra constater qu'aucune formation n'est irréprochable. J'ai 67 ans et j'en ai vu des trahisons ! Sans parler de celles que je n'ai pas vécues. Il serait préférable de se concentrer sur les objectifs communs a atteindre. Les patrons eux savent s'unir pour nous démolir. Ils savent ce qu est la lutte des classes. Ils l'ont gagnée et nous on s'écharpe sous leurs yeux ravis. Regardez France Inter vire Mermet mais cajole ses experts Seux, et tant d autres qui nous professent chaque jour leur catéchisme capitaliste. Vous ne voyez pas que ces chamailleries sont stériles. Je n'appartiens a aucun parti du FdG. Je suis éternellement de gauche, la vraie et j'en ai eu des déceptions !
Pour qui vos tâtons ? Pour la vie devant soi, actuellement dans l'air pollué ultra-libéral ! Alors que tous les importants, ou presque, font des grands bonds en avant... dans le passé, comme titre l'Huma d'hier pour l'élection de Juncker.
Nous commençons seulement à construire notre "Brasilia", Front du Peuple (souverain, puisque "le peuple est le souverain...") sur le haut plateau de la pensée humaniste comme Niemeyer à la fin des années 50 qui considérait l'architecture comme "une manifestation de l'esprit, de l'imagination, de la poésie". Nous ajouterons de l'Humain d'abord, comme base utopique réalisable. Ni à gôche, ni à droate, ni au myeux ! Mais devant dessus debout, la tête haute et bien dure. En proue du peuple souverain.
Merci d'amplifier l'alarme quand un "Là-bas si j'y suis" ou autre parole encore libre est menacée par la dictaturisation néolibérale contre laquelle il faut réagir en résistance active. Plus que jamais Résistance ! Merci Jean-Luc Mélenchon, ainsi qu'à ceux qui vous accompagnent, de nous offrir cette porte d'entrée à l'humain d'abord, oh combien précieuse face aux bourrasques !
@Lilite
Quand même, je desespérais de lire un commentaire qui exprime enfin un raz le bol de toutes ces polémiques stériles et inutiles sur les différentes composantes du FdG.
Jean-Luc, je m'adresse à toi. Je tiens à te prévenir que si tu écoutes tout ces commentateurs "pur et dur", qui sont "droit dans leurs bottes", le Front de gauche va revenir à ce qu'ils ont fait au PCF, un parti à 2% dans les élections. Ils sont la ruine de la gauche, et l'on entends que eux. J'ai personnellement apprécié ton discours de réconciliation avec le PCF. Car oui, sans le PCF, que ce soit financièrement, dans les efforts des militants, le Front de gauche n'est rien. Beaucoup comme moi se fichent des unions entre PCF et PS pour les municipales. Car oui, le Front de gauche est un ensemble de partis autonomes, qui font ce qu'ils veulent. Et c'est très bien comme cela. Car oui, les 11 % de 2012, sont des voix du PCF, du PG, des anciens du NPA, des électeurs socialistes aussi. Le PG tout seul ne fera qu'un score ridicule. Si tu les écoutes, ils transformeront ces 11% en 2%, n'en ai aucuns doutes. Amitiés.
@ jpp2coutras.
Votre commentaire est juste et très important. Une remarque complémentaire pour "Front du peuple souverain", définition du mot peuple. Ensemble d'hommes habitant sur un même territoire, régis par les mêmes lois et formant une nation.
Êtes-vous, à présent convaincus que la réponse à tous nos maux est contenu dans ce mot "peuple", puisqu'il dépasse le clivage droite / gauche en identifiant le plus grand ensemble d'habitants d'un même territoire et donc, en notre occurrence d'une même nation. Notre problème se situe à cet endroit. Sachons convaincre le Peuple qu'il possède la souveraineté, dans les termes de notre Constitution. Soyons suffisamment forts et intelligents pour former un consensus avec le peuple.
@jpp2coutras :
"Nous ajouterons de l'Humain d'abord, comme base utopique réalisable."
D'accord avec vous. Comme pour toute conception, il faut partir d'une idée totalement irréalisable (utopique, donc) et le travail et le temps la rendent possible et "digeste", tout en gardant l'essence de l'idée de départ.
"Cette bienveillance si délicieusement impalpable…"
Les français en ont plus que marre. Partis, rassemblements, front, populistes, gauche, droite etc. Les mots, comme le dit Jean Luc Mélenchon, sont déformés, galvaudés. Front de Gauche, Front du peuple, les gens n’y adhéreront pas. Plus d’allégeance à un parti qui décide pour tous. Faut motiver les citoyens et les impliquer un maximum dans la voie choisie par eux. Porter tous nos efforts pour les amener à exiger une constituante pour une 6ème république, cela au sein d’une « Union pour une République citoyenne et éco-socialiste ».
@ 125 lucide
Complètement d'accord. La République est en danger. Un ancien président de la République est en garde à vue. Ce genre de nouvelle fait peur. L'extrême-droite n'en demandait pas tant. Et de nombreux commentaires de ce blog ne sont préoccupés que de taper sur le PCF et Pierre Laurent. J'ai l'impression d'un décalage énorme entre la réalité du pays et un certain nombre de préoccupations qui s'expriment ici. Ca explique aussi les résultats décevants des élections européennes. Peut être est-il temps de se rapprocher de ce que vivent les gens en France ? Nos petites histoires ne les intéressent pas. En Allemagne, pendant une longue période de deux ans, 2012/2013, Die Linke a passé plus de temps à se chamailler en interne. On a rapidement vu le résultats aux élections partielles toute l'année 2013. La cata. Depuis il a su redresser la barre et reprendre pied. Tirons en des leçons aussi pour nous.
Drôle d'ambiance analyse Fr. Delapierre qui sur le site du PG dépeint parfaitement cette situation de laquelle il nous faut partir. L'objectif n'est pas de taper ici ou là, mais quand il est évoqué des rapprochements encore faut-il savoir avec qui et pour quoi faire dans une situation que j'ose appeler en pleine déliquescence. Que proposent donc ceux qui viennent de sortir de cette majorité nouvelle droite ou qui s'identifiaient aux contestataires. Ils viennent de voter des deux mains sans même trainer des pieds. Quelles stratégie sera adoptée après celle des municipales pour les Sénatoriales ? La lutte vers une union combattive afin de balayer les combines libérales ou la course au postes ? La solution d'un pied dedans un pied dehors n'est plus supportable pour la grande majorité de tous ces gens qui souffrent. De 2% nous avons atteind 11%. C'est vers le haut qu'il faut aller et ceci ne se fera qu'avec un changement radical d'orientation. Qui aujourd'hui représente vraiment l'avenir ?
@Michel Matain
Tout à fait d'accord avec toi. Le virage à droite de l'électorat, l'agressivité du MEDEF, la montée du fascisme ordinaire et la toute puissance des "communicants" sont bien trop inquiétants pour se tromper d'ennemi. Basta des attaques anticommunistes et de l'acharnement contre Pierre Laurent. Le FdG doit renoncer au sectarisme gauchiste, au culte de l'autonomie qui débouche sur l'isolement et la paralysie. Il faut réunifier la gauche, sans apriori pour ramener la majorité au bercail progressiste.
Le Front de gauche sans le PCF deviendra une petite officine de plus. Alors oui il y a eu un problème aux municipales, mais il ne faut pas oublier notre objectif : lutter contre le FN la droite et la sociale democratie
Cause probable victoire, relative, aux dernières élections, Front de Gauche (alliance PC PS à Paris), haro sur Mélenchon par les nouveaux chiens de garde (télé et presse), hymne des chiens à la marine. PS, parti loin du socialisme. Eviter tous contacts avec frondeurs charlots et écolos rigolos. UE, Europe de la finance et satellite des USA. Quitter ce navire sur le point de sombrer. Départ des élus du PG du parlement européen. Non à l'Europe actuelle ! Urgence d'une nouvelle société ! Attention aux liaisons daangereuses. Et que se vayan todos !
Avez-vous oublié, militants du PC, que c’est vous qui avaient fabriqué cette vidéo, « Rallumer les étoiles » ? Cette vidéo qui nous avait tous enthousiasmés et qui avait tant fait rager les militants corrompus ou conditionnés du PS. Vous pouvez essayer tant que vous le voulez de croire et faire croire que l’autonomie par rapport au PS, toujours plus brutal, n’est pas une nécessité, vous n’y arriverez pas. L’autonomie n’est pas un culte. l’autonomie ne débouche pas sur l’isolement et la paralysie. Ne pensez pas seulement à nous autres, militants du PG ou d’ailleurs, mais aussi à tous ceux qui ne votent plus, à ceux qui se sont égarés et qui pensent que MLP est la plus proche des préoccupations des plus démunis. Je pense que Jean-Luc Mélenchon est sincère et je suis heureuse qu’il soit à la tête du PG, mais le plus important pour moi ce sera toujours de rejoindre ceux qui «ne peuvent pas vivre heureux dans un océan de malheurs». Bien sûr c’est plus facile pour moi car il n’y a pas le poids des habitudes, je ne peux pas dire que mon grand-père était aussi au PG, sûr mes amitiés formées au PG sont moins fortes que celle de pas trahir ma détermination de plus de justice sociale.
Mon camarade Mélenchon,
J'ai confiance en toi depuis que tu as créé le Front de Gauche. Je t'estime pour ce que tu as fait, réunir des (ex)staliniens et des trotskystes, et des écologistes, fallait le faire ! Pour moi, ce fait même te marque et te remarque, historiquement. Et personnellement, ce fut un appel d'air exceptionnel.
Même si c'est dur de te défendre dans mon bled, qui comme tous les bleds "rouges" avant, deviennent de plus en plus bleu foncé, il y a toujours un fond (11 % cette dernière fois) qui va avec nous. Les pinaillements sur les mots tels que je les lis dans ces réponses m'importent peu. Les gens qui s'écoutent écrire m'importent peu. C'est dans la rue que l'avenir se joue. Là aussi, camarade Mélenchon, je t'admire pour tes décisions et les plaisirs tout simples et en même temps grands moments que tu nous as fait vivre !
Je suis triste de voir sur ce blog tant de réponses égocentriques, critiques intellectuelles sans assise collective. Cependant, je ne suis pas d'accord avec toi sur ton soutien inconditionnel à la direction de la CGT. Cela ne favorise pas notre action, nous Cgtistes. Je voudrais pouvoir en parler avec toi.
Garde toi bien, on a...
@129 et 131
De glissements sémantiques en glissements idéologiques (glissement de "PCF" à "Pierre Laurent", de "Front de Gauche" à "Die Linke", de "Front de Gauche" à "sectarisme gauchiste", etc) vos commentaires nous emmènent vers un consensus mou, loin de la ligne d'autonomie vis-à-vis du PS pourtant la seule lisible actuellement, notamment après le vote du budget rectificatif au parlement. Que veulent les français ? Y voir clair et qu'on leur parle sans chausse-trappe.
Après le vote du budget rectificatif par les frondeurs, croyez-vous encore à une autre majorité possible à gauche ? Bonjour les comédiens s'ils ne sont pas ré-élus en 2017, les frondeurs pourront toujours s'incrirent comme intermitents du spectacle s'ils ne trouvent pas de job de comédien.
Les faits rien que les faits, les pseudo frondeurs ont votés le budget ainsi que la majorité des verts. Seuls les députés communistes Front de gauche ont voté contre et vous continuez a taper sur le PC dans les différents commentaire. Sans commentaire.
@ 138 etc.
Manquerait plus que ça qu'ils n'aient pas voté contre ce budget, les députés PCF-FdG ! Oui, la République est en danger, mais est-ce une majorité de type union sacrée qui la sauvera ? Martine Aubry Aubry (mettons) ferait-elle mieux que Hollande ? La conscience qu'il faut combattre la finance et sortir du capitalisme est indispensable, pour sauver effectivement la République. Or le PS y a renoncé. Chez nous (grande ville) les PCF expliquent leur ralliement au PS aux municipales en disant qu'ils défendent d'abord un programme, alors que le PG défend une stratégie. Mais peut-on défendre un programme (l'Humain d'abord, que défend aussi le PG avec l'écosocialisme), sans mettre en oeuvre les conditions de sa réalisation, c'est-à-dire une stratégie ? Peut-on croire que l'immense rassemblement nécessaire et la mobilisation de tout le peuple passent par de vagues accords avec des "affligés" et des Verts plus ou moins... placés ? Jamais le peuple (qui s'est abstenu en connaissance de cause !) ne voudra s'engager pour une telle combinaison. Il ne s'agit pas de "chamailleries" dans le FdG, mais de choix d'action.
Les verts et socialistes "frondeurs" ne voteront à gauche et ne viendront vers nous que lorsque le Front de Gauche sera attractif et que le rapport de force commencera à bouger en notre faveur. Tant que nous apparaitrons faibles et divisés, les Verts iront voir du côté du Modem et les frondeurs resteront bien au chaud à la maison. S'élargir et se rassembler ne signifie pas passer des accords locaux ou nationaux avec des appareils politiques qui ne sont qu'opportunistes, mais véritablement travailler à ce que les gens de gauche se tournent vers nous et le manifestent par leur vote. Les critiques d'opposition que nous faisons sont reprises par tous, par contre nos propositions pour sortir de la crise sont inaudibles et surtout ne paraissent pas crédibles. Tout le monde répète à l'envie "il n'y a plus d'argent on ne peut rien faire" mais lorsque nous saurons convaincre qu'il y a de l'argent, qu'on peut aller chercher cet argent et qu'avec cet argent on peut faire, nous serons véritablement regardés autrement. C'est tout le mal qu'a fait Hollande en nous volant nos mots : rendre crédible l'idée qu'il n'y a pas d'autre chemin réaliste que le sien.
@Autrement 139
"ils défendent (le PC) d'abord un programme, alors que le PG défend une stratégie. Mais peut-on défendre un programme (l'Humain d'abord, que défend aussi le PG avec l'écosocialisme), sans mettre en oeuvre les conditions de sa réalisation, c'est-à-dire une stratégie ?"
Bravo, rien a ajouter, c'est juste et clair. Pas besoin de divagations incessantes sur les composantes du FdG.
Monsieur Mélenchon, c'est vous qui êtes dans le vrai. Vous êtes un grand stratège même si avec tous les bâtons qu'on vous met dans les roues, l'air de rien, vous avancez, vos idées sont reprises, cela fait doucement son chemin vers la 6ème République et l'Humain d'abord. Je l'espère et j'y crois ferme même si l'histoire a un rythme parfois très lent.
L'autonomie sera la condition de la victoire, car elle détermine l'alternative politique par opposition aux anciennes pratiques rejetées par une grande majorité des citoyens, soit par leur vote anti-système, soit par l'abstention. L'autonomie, c'est ce qui fait la différence entre la progression de Syriza et le sur-place de Die Linke et du FdG. La patience a des limites et le fétichisme des étiquettes jaunies commencent à sérieusement blesser les yeux...
@ Michel Matain
" S'élargir et se rassembler ne signifie pas passer des accords nationaux ou locaux avec des appareils politiques opportunistes".
Vous qui regrettez les critiques à l'encontre des quelques politiques du PCF qui se sont ralliés au PS dès le 1er tour des municipales, vous exprimez ici des voeux inattendus mais en effet vitaux pour le FdG.
@ Autrement
Je pense sincèrement que Martine Aubry aurait fait autre chose que Hollande et sa clique. Elle est l'une des créatrices des 35 heures et ne me semble pas avoir cautionné beaucoup de décisions droitières en général. Avec Hollande, le mot "gauche" a été sali pour longtemps.
Aujourd'hui, pour moi, seul le PG est capable de donner un axe de marche au FdG (ou peut-être au futur Front du peuple souverain) avec l'aide franche et inspirée de tous ses alliés présents et futurs.
@Nick
La différence fondamentale entre Syriza, Die linke et FdG, est tout simplement que Syriza est en Grèce, un pays complètement ruiné où la misère fait rage et où les gens n'ont plus rien à perdre et donc aptes des changement politiques radicaux. En France, et en Allemagne, nous n'en sommes pas là. Et donc, la stratégie n'est pas du tout la même. Par constatation, on remarque que les déçus du système ont tendance à aller vers le FN, et que donc, étant dans un pays à sensibilités modérés, les gens attendent plus des améliorations de vie plutôt que des bouleversement majeurs dans leurs vies. Le discours, d’après moi, ne se situe donc plus dans le rejet de la classe politique et l'autonomie, mais dans le fait de convaincre les gens de la justesse de notre programme, de par notre capacité à les écouter et à leur parler, et face au danger devant le FN, d'unir Les forces de gauches, pour ne pas laisser repasser la droite, ce qui serait alors la pire des trahisons pour les Français.
@Sergio
Effectivement, Aubry aurait certainement fait mieux que Hollande, c'était aux primaires du PS qu'il fallait agir. Retenons la leçon pour le futur.
Merci à @Lucide pour son message à JL Mélenchon et aussi avoir élevé le débat politique. Tous ces anti-communistes, anti Pierre Laurent, etc. sont simplement présents dans ces blogs pour saper le FdG qui, il faut le redire, est la seule formation qui a su résister à l'érosion de son électorat et a même gagne quleques milliers de voix. C'est sûr, beaucoup de chemin reste à faire, la 6ième république est encore loin, mais seul, le rassemblement de toutes les sensibilités progressistes contribuera à avancer dans cette voie. Pour faire connaître nos idées, nos propositions, nous devons être présents au Parlement, dans les municipalités, au Sénat, dans toutes les grandes structures de notre pays. Cela nous oblige à ne pas rejeter, suivant la situation, une alliance avec le PS. J'ai une grande foi envers le FdG à condition que, dans les médias, Jean-Luc n'alimente pas le discours des sapeurs du FdG en rappelant souvent son désaccord avec le PC aux élections des municipales. J'ai été favorable à sa candidature aux Présidentielles. J'espère ne pas être déçue.
@ Sergio
"Je pense sincèrement que Martine Aubry aurait fait autre chose que Hollande et sa clique".
N'oublions jamais de regarder ce qu'ils votent plutôt que de s'arrêter aux seuls discours. N'a-t-elle pas fait campagne pour le Oui au référendum en 2005 du Traité Européen ? Peut-on vraiment croire, que si elle avait été députée en février 2012, elle ne se serait pas abstenue comme les autres Solfériniens sur le MES, ce qui a permis de faire passer ce traité avec les voix de la droite? Et pour le TSCG ? Je ne doute pour ma part un instant, qu'elle aurait comme les autres Solfériniens voté "Pour". N'est-elle pas une amie proche de l'Élisabeth Guigou ? N'est-elle pas populaire en ce moment justement parce qu'elle n'est ni députée, ni ministre ? Pendant la campagne européenne de cette année, nous avons tous remarqué que les dernières semaines, tout le monde était contre le GMT (même Cambadélis, devant Jean-Luc Mélenchon s'est permis de le dire). Pour désenfumer, ayant toujours en tête, ce qu'ils disent et ce qu'ils votent. C'est nécessaire pour convaincre.
Triste et réel constat, les prolétaires les seuls qui subissent et subiront l'austérité édictée par ce gouvernement que nous avons élus, nous tous ici commentant, oui eux seuls n'ont droit à aucune intention. Les prolétaires sont directement rayés des préoccupations des gens du Front de Gauche, du PCF cela on le savait depuis longtemps et du PG c'est une découverte bien amère.
Pas un mot ! Ni même leur appellation durant ces 150 commentaires, lisez, cherchez vous ne les trouverez pas ils sont devenus incolores et transparents, passés par perte et profit pourrait-on dire, c'est remarquablement triste et absurde.
@post21 bertgil
Ce que je crois, c'est que le PC, les verts et en sous mains les PS, souhaitent la disparition du PG et de Jean-Luc Mélenchon.
Moi je pense que le PG veut que ce soit sa stratégie et non celle des autres, voire un compromis qui soit trouvé. Par le fait, il souhaite la disparition du PC. Je le redis les adhérents du PCF ont voté dans leurs sections pour une stratégie "locale" lors des municipales ce qui n'a pas été le cas au PG (j'en sais quelque chose). Vous parlez des traités européens. Franchement les adhérents mais surtout les militants du PG d'aujourd'hui qu'ont-ils fait pour Maastricht, voir contre le TCE ? Moi je veux bien applaudir le changement de cap de certains des ex PS mais le PG devrait mettre un peu plus de démocratie dans son fonctionnement.
@ 143 sergio
vous exprimez ici des voeux inattendus mais en effet vitaux pour le FdG.
J'ai toujours soutenu au sein du PCF l'idée de listes Front de Gauche aux municipales et auparavant aux précédentes régionales. Je regrette que localement le PG ait eu un comportement qui laissait penser qu'il se passerait bien du PCF lors des dernières municipales. Je ne dirai pas du PG et de ses dirigeants qu'ils sont des traitres parce que localement le PG a fait de nombreuses listes communes avec les Verts dont on voit bien qu'ils souhaitent s'allier avec le MODEM et qu'ils votent les politiques de droite du PS. Je n'accepte pas qu'on insulte Pierre Laurent ou d'autres communistes en les traitant de traite pour des raisons de désaccord sur la stratégie aux municipales. Je crois que l'urgence au Front de Gauche c'est d'évaluer ce qui s'est passé et repartir de l'avant avec une politique et une pratique politique réellement attractives. Ce qui n'est pas le cas aujourd'hui.
@Lucide
Certes la Grèce a énormément souffert, mais Syriza n'a décollé que parce qu'elle a osé faire sans le Pasok, totalement discrédité, comme l'est aujourd'hui le Ps et tous ceux qui y sont associés, qu'ils le veuillent ou non. Il faut voir les choses en face. Pour les gens peu politisés, il suffit de dire Pc pour que l'écoute s'évanouisse et du fait de l'amalgame avec le Ps qui englobe à tort toute la gauche, c'est parfois la même chose avec Jean-Luc Mélenchon. Si les gens ne voulaient pas de nos idées, ils n'iraient pas voter pour ceux qui les reprennent en partie, faussement vierges de toute accointance avec le système, ou ne se réfugieraient pas dans l'abstention. Ce qu'ils veulent c'est de la crédibilité et une attitude qui leur fasse comprendre qu'on va en finir avec des pratiques politiques dont ils savent bien ce qu'elle recèlent de connivence avec les puissants. Que les cadres du PC ne le comprennent pas est ahurissant, n'en déplaisent à ceux qui soutiennent Pierre Laurent, qui est de plus en plus navrant, à l'image de rebelles socialistes qui finissent comme d'habitude par se rallier à leurs chefs néolibéraux.