02juil 14

La vie hors de Sarkozy et du foot!

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Dans ce post je proteste contre la sanction imposée par l'empire nord-américain à la banque française BNP. Elle vient de lui être infligée sans que la France de François Hollande ne résiste une seconde. J'ai interrogé la Commission européenne sur le sujet car le cas n'a rien de juridique : il est entièrement et exclusivement géopolitique. Du coup, bien d'autres banques européennes sont sur la sellette. Mais pour la présidence française, ce n'est pas un souci. Aujourd'hui encore, le gouvernement a permis la fusion de l'entreprise qui produit les chars Leclerc avec son homologue allemande. Après Alcatel, Alstom, EADS, on voit bien comment l'« irealpolitik » et l'angélisme atlantiste des solfériniens confine à la haute trahison. L'indépendance nationale, gage de la liberté des décisions des citoyens français, est hélas le thème honni des libéraux et des gauchistes qui s'accordent pour en faire une variante du chauvinisme. Les déclinistes de la "grande presse", pas toujours désintéressés, sont très attentifs aux lobbies qui vivent de ces sortes d'abandons. Ils viennent en général fermer la marche du cortège funèbre. Il ne faut plus fermer les yeux ou continuer à agir comme s'il n'y avait pas d'urgence. J'ai la ferme intention de faire entrer ce débat à gauche. Je commence aujourd'hui avec ce post. 

Les princes qui menaient la Fronde sont rentrés au Palais. Bien enflés de vent médiatique, il n'en n'est pourtant plus resté qu'un seul pour s'abstenir sur cent qui plastronnaient ! Drôle d'époque ! J'ai voté contre la guerre du golfe de François Mitterrand, que j'aimais et respectais, parce que je la désapprouvais, contre le statut de la banque centrale européenne, contre le passage à l'euro. J'étais socialiste. J'ai été suspendu, blâmé et rappelé à l'ordre pour cela. En suis-je mort ? Est-on de gauche pour autre chose que pour agir selon sa conscience ? Voter contre un budget rectificatif d'austérité présenté par un président que personne n'aime et un Premier ministre que la plupart déteste est donc si difficile ? Non. Il y a autre chose. Quoi ?   

J'ai retrouvé l'hémicycle de Strasbourg. Les torrents de préchis-préchas libéraux ont immédiatement repris dès que la parole a été donnée. Avant ça, le décor de la grande coalition avait été solidement remis en place. Les sociaux-démocrates et la droite, l'UMP et le PS, se sont remis en couple pour faire la pluie et le beau temps. Martin Schulz, le grand héros de la lutte socialiste en France et en Europe, a retrouvé son fauteuil de président avec une écrasante majorité des « socialistes » et de la droite. La seule brèche dans le mur de béton de la dictamolle européenne aura été le discours de Pablo Iglesias, notre camarade espagnol de "Podemos" à qui nous avions confié le soin d'être notre candidat pour la présidence du Parlement.

La punition de la BNP est une provocation

Je proteste contre la décision des États-Unis prise contre la BNP. Non parce qu'elle est française, même si je sais que cet aspect du tableau n'est pas sans signification outre atlantique. Et pour ne pas perdre d'espace à expliquer à nombre de personnes qu'une banque nationalisable n'aura jamais le même statut à mes yeux, et dans l'exercice du pouvoir un jour, qu'une autre qui ne le serait pas du fait de sa nationalité. Ici, je veux m'en tenir à l'analyse du cas, tellement il est révélateur de ce qu'est l'impérialisme américain actuel. Tellement il est révélateur du futur qu'ils réservent au vieux continent une fois qu'il aura été annexé dans le cadre du Grand Marché Transatlantique. En contraignant la banque française BNP Paribas à une sanction financière et commerciale historique, les Etats-Unis ont posé un véritable acte de guerre économique face à la France et à l'Europe. L'amende est imposée pour avoir violé l'embargo imposé par ce seul État sur Cuba, l'Iran et le Soudan. Précisons d'ailleurs que l'embargo sur Cuba a été condamné des dizaines de fois par l'assemblée des Nations Unies. L'origine politique de cette sanction, sa gravité et son contenu géopolitique auraient dû justifier une vive réplique de la part du gouvernement français et de l'Union européenne. Il n'en a rien été ! Hollande, fidèle a son allégeance atlantiste, s'est couché au premier coup de sifflet ! Et le gouvernement français a aussitôt pleurniché sous la gifle : il n'y aura pas de risque pour les négociations du Grand Marché Transatlantique. Après l'espionnage généralisé des européens par les services états-uniens, c'est la deuxième capitulation et humiliation des Européens en silence en moins d'un an. La présidence Hollande étant la plus servile.

Car il s'agit bien là d'une sanction politique et non pas judiciaire. Il n'y a pas eu de tribunal, ni de procès, avec des procédures transparentes et contradictoires.

C’est une véritable armada institutionnelle qui a attaqué la banque française pour avoir violé les lois extraterritoriales imposant l'embargo sur Cuba, l'Iran et le Soudan. BNP Paribas s'est retrouvé face aux feux conjoints des ministères de la Justice et du Trésor, mais aussi de la Banque centrale et du régulateur bancaire de l'Etat de New-York, qui contrôle Wall Street. Pas moins de trois procureurs ont mené l'attaque : celui de l'Etat de New-York, Cyrus Vance, celui de Manhattan et le ministre de la Justice des Etats-Unis, Eric Holder. Ce dernier avait même indiqué en mai qu'il « supervisait personnellement les enquêtes en cours » sur les violations de l'embargo et qu'il « entendait qu’elles aboutissent ». L'attaque a donc été clairement portée depuis la tête politique du pays. D'ailleurs, même le régulateur bancaire de New York, Benjamin Lawsky, qui a mené le chantage contre la banque en la menaçant de lui retirer ses licences bancaires pour exercer à Wall Street, est potentiel candidat pour devenir gouverneur démocrate de l’Etat de New-York. Tous les protagonistes de cette attaque sont proches de l'administration Obama.

L'ampleur de la sanction est aussi politique. Avec 8,9 milliards de dollars à payer (6,5 milliards d'euros), c'est la plus grosse sanction jamais infligée à une banque étrangère par les Etats-Unis. Les efforts de BNP Paribas pour négocier ont d'ailleurs été vains, tout comme l'intervention du gouvernement français, puisque BNP proposait initialement de payer 4,8 milliards. A cette sanction financière s'ajoutent des sanctions commerciales multiples. D'abord, la suspension du droit de pratiquer certaines transactions en dollar pendant un an. Le fait que les Etats-Unis aient contraint la banque à plaider coupable sous la menace de lui retirer toute licence bancaire est aussi très dangereux commercialement. D'ailleurs, cela n'a jamais été appliqué à une banque états-unienne. Car cette reconnaissance juridique de culpabilité donne le droit, au même titre qu'une condamnation pénale, à certains régulateurs bancaires nationaux d'interdire désormais l'activité de la banque sur leur territoire en arguant de ses mauvaises pratiques. Les règlements de certains fonds de pension comportent même des clauses interdisant d'investir dans une entreprise dans pareil cas. BNP Paribas s'expose donc à des risques en chaîne. Enfin, il ne faut pas oublier la sanction boursière subie par la banque après plusieurs mois de poursuites publiques. 15 milliards de capitalisation boursière sont ainsi parti en fumée depuis février avec la chute de l'action BNP.

Il ne s'agit pas bien sûr de s'apitoyer sur le sort d'une banque dont les pratiques spéculatives sont par ailleurs très discutables. BNP Paribas détient le record des banques françaises pour le nombre de filiales dans les paradis fiscaux. Et justement, les opérations de contournement de l'embargo ont été effectuées via la filiale suisse de la banque, elle-même soupçonnée de longue date pour son rôle dans l'évasion fiscale. Il ne s'agit pas non plus de dire que le moindre argent public devrait venir en aide à BNP Paribas. Avec 6 milliards de bénéfices annuels et des distributions records de dividendes à ses actionnaires depuis des années, BNP a les moyens de payer en 2 ou 3 fois l'amende de 6,5 milliards d'euros. Il faudra cependant veiller à ce que les actionnaires n'essaient pas de faire payer avant tout les salariés de la banque.

Le contenu de ce litige des USA avec BNP est fondamentalement géopolitique. Il est donc reproché à la banque française d'avoir violé l'embargo décidé par les États-Unis sur Cuba, l'Iran et le Soudan en effectuant des transactions en dollar avec ces États pendant 10 ans à partir de 2002. En le faisant, la banque n'a pourtant violé aucune loi française, européenne ou internationale. Car en droit international, un embargo décrété par un pays contre un autre, à supposer qu'il ne soit pas considéré comme un acte de guerre, ne s'applique qu'aux acteurs économiques de l'État qui a décidé cet embargo. En violation du droit international, les États-Unis considèrent que leurs embargos ont une application extraterritoriale, c'est-à-dire au-delà de leurs frontières. Ils se réservent donc le droit de sanctionner des entreprises ou des citoyens dans le monde entier. Ils considèrent ainsi chaque dollar en circulation comme une parcelle de leur territoire, poussant la souveraineté monétaire à l'extrême. On pourrait dire aux naïfs qui en détiennent des quantités que c'est là une menace compromettant le caractère international du dollar voire, à terme, sa convertibilité. Et à tous les autres naïfs qui regardent de haut ce que nous disons sur la conséquence de l'hégémonie du dollar, nous recommandons une méditation sur le danger de l'irealpolitik et son angélisme mortel.

D'autant que les USA appliquent leurs propres principes avec beaucoup de souplesse. En fait et globalement, ils font ce qu'ils veulent, comme ils veulent, quand ils veulent, du moment que cela est conforme à leurs intérêts et à leur pouvoir. Ainsi, les USA ont une application discrétionnaire et très fluctuante dans le temps de ces embargos. Alors que les violations de l'embargo par la BNP étaient connues des Etats-Unis dès 2006-2007, ils ont attendu plusieurs années avant de menacer de sanctions. C'est à partir de 2009 et la crise financière que les États-uniens adoptent une nouvelle stratégie agressive face à l'Europe qui va dérouter BNP Paribas. Le rôle des banques et agences de notation états-uniennes dans la crise grecque puis celle de l'euro en attestent. Les Etats-Unis se lancent dans une véritable reprise en main mondiale du système financier pour maintenir la suprématie du dollar. Des circulaires de la Réserve fédérale exigent dès lors des banques étrangères qu'elles se conforment à toutes les lois états-uniennes y compris à l'étranger si elles veulent continuer à exercer.

Ce n'est pas un hasard si BNP Paribas est la première banque européenne attaquée pour violation des embargos. Ses transactions gazières et pétrolières avec les trois pays concernés (190 milliards dont 30 milliards jugés illégaux par les Etats-Unis) représentent une taille critique vitale pour les économies de ces pays. Leur PIB se situe en effet entre 60 milliards annuels pour Cuba ou le Soudan et 500 milliards annuels pour l'Iran. Le choix de la BNP de continuer ses activités avec ces pays a donc eu un rôle majeur pour leur survie économique face à l'embargo. Et c'était d'autant plus stratégique et insupportable pour les Etats-Unis que les entreprises pour le compte desquelles BNP effectuait ces transactions étaient souvent chinoises. Des importateurs de gaz et de pétrole voulant contourner les filières d'approvisionnement alliées des Etats-Unis. Sanctionner durement BNP Paribas était donc une exigence géopolitique pour l'administration Obama. Il s'agit de faire peur à toutes les banques européennes. D'autant que des poursuites en cascade sont en cours contre d'autres banques européennes pour violations de l'embargo : contre les françaises Crédit agricole et Société Générale, les allemandes Deutsche Bank et Commerzbank et l'italienne Unicredit. L'attitude des gouvernements concernés de ces pays sera décisive.

L'action du gouvernement français a été totalement inefficace. Une fois de plus, Hollande n'a servi à rien. Officiellement, le gouvernement a pris acte de la sanction. On ne saura jamais au nom de quel principe ni de quel mandat. Depuis des mois, il en contestait le montant mais pas la légitimité. C'est toute la logique de ce pauvre Hollande qui est contenue dans cette attitude de capitulation. Son vis-à-vis américain a bien compris que cela ne pouvait être un tracé de ligne rouge à ne pas franchir. Il est donc mal placé pour dire désormais, comme Michel Sapin à l'annonce de la sanction, que les lois extraterritoriales des Etats-Unis posent problème. Pourquoi alors avoir accepté depuis des mois le principe de telles sanctions et ne pas avoir aidé la banque française à s'y soustraire au nom du droit international ? Pourquoi ne pas avoir porté l'affaire devant l'ONU puisqu'il est question d'embargos sans légalité internationale ? L'incohérence et l'inconséquence du gouvernement sont totales. Il en est de même concernant l'impact de cette affaire sur les négociations du Grand Marché Transatlantique. Arnaud Montebourg a annoncé qu'elles allaient se durcir. Mais la ministre Fleur Pellerin s'est ensuite empressée de dire qu'il n'y avait « pas de risque » pour les négociations.

Hollande a été non seulement incohérent mais aussi inefficace. Alors que le conflit est public depuis février, le gouvernement n'est intervenu qu'en juin pour contester le montant de l’amende. Il a ainsi été réduit à en marchander en vain le montant. Obama a vite compris quel genre de personnage il avait en face de lui. A moins qu'il ait disposé des moyens de savoir que François Hollande ne résistera jamais à une décision des USA. On peut dire que de toute façon, Hollande lui-même s'est mis au garde à vous à la façon des faibles en demandant directement à Obama des sanctions « proportionnées ». Alors que toute son administration était mobilisée pour faire céder la banque française, Obama a rejeté la demande en faisant mine de n’avoir aucune responsabilité dans le dossier. A force de céder sur tout aux Etats-Unis, le dossier BNP montre que Hollande n'a plus aucune crédibilité et marge de manœuvre internationale. Il a rangé la France dans la case des soumis et il faudra des efforts populaires et politiques considérables pour l'en ressortir.

La leçon géopolitique de cette attaque contre une banque française est que les Etats-Unis sont plus que jamais lancés dans une fuite en avant agressive, tant sur le plan militaire que sur le plan économique et monétaire. Déjà sans valeur réelle intrinsèque depuis qu'il est déconnecté de toute contrepartie matérielle, le dollar est désormais une monnaie dangereuse pour ceux qui la manipulent. Le dollar est plus que jamais une arme géopolitique qui expose celui qui la détient ou l’utilise à des risques juridiques et géopolitiques sur les fronts ouverts dans le monde entier par les Etats-Unis. La Chine et la Russie l'ont bien compris en signant un accord en mai 2014 pour se passer totalement du dollar dans leurs échanges, notamment énergétiques. Une information que le grotesque système médiatique français n'a ni vu ni analysé. Il s'agit pour ces grands pays émergents de créer des zones commerciales sécurisées contre les sanctions unilatérales et extraterritoriales, c’est-à-dire sans dollar. L’expérience des sanctions contre BNP montre que les États, entreprises et banques européens auraient aussi un intérêt croissant à se passer du dollar. L'Europe le comprend malheureusement trop lentement. La part du dollar dans les réserves de change mondiales des États a perdu 10 points en 10 ans : elle est passée de 71 % en 2001 à 61 % aujourd’hui. Ne doutez pas un instant que les USA prennent cela très au sérieux, car c'est leur survie qui est en jeu! Celle de l'euro est passée de 17 à 27 %. La crise de l'euro est donc arrivée à point nommée pour l'outre atlantique. Mais la part du dollar dans les échanges commerciaux et monétaires dépassent encore les 80 %. Pour la sécurité du monde, il est temps que ça change ! Je suis partisan d'une alliance altermondialiste avec les grands pays émergents. Un des éléments essentiels de cette nouvelle alliance serait la création d'une nouvelle monnaie internationale de réserve et d'échange comme le propose la Chine depuis 2009. Les Etats-Unis le savent ! Tout le monde le sait. Il n'y a donc que deux camps. Ceux qui se préparent à la suite et ceux qui n'en veulent pas. Hollande est un homme du passé atlantiste.

La fronde est une affaire de Princes

Tout ça pour ça ! Depuis des semaines, on parlait tellement des critiques des « frondeurs » du PS et d’Europe Ecologie contre le budget rectificatif. On avait entendu les paroles, encourageantes. On attendait les actes. Ce mardi 1er juillet, c’était l’heure de vérité. L’Assemblée a voté. Et au final, quoi ? La fronde a fait pschitt ! Bien joué Valls !

Pourtant les députés du Front de Gauche leur ont tendu la main. Ils ont soutenu leurs amendements. Nous les avons encouragés et même cajolés ! Tout ça pour rien ou presque. Dans le groupe PS, tous les députés ont voté pour la nouvelle purge de Manuel Valls. Aucun député n’a voté contre. Seul un s’est abstenu, Christophe Léonard. Où sont passé les 99 autres de « l’appel des 100 » ? Où est l’aile « gauche » du PS, les Razzy Hammadi ou Mathieu Hanotin ? Et les autres « frondeurs » comme Laurent Baumel ou Christian Paul ? Ils ont voté pour ! Et parmi les 11 députés qui n’avaient pas voté la confiance à Valls ? Ceux-là sont censés être les plus courageux, non ? Chez eux aussi, aucun n’a voté contre la nouvelle purge austéritaire. Et un seul n’a pas voté pour. C’est Pascal Cherki. Il était absent au moment du vote !   Formellement, c'est un tête-à-queue. Car on pourrait comprendre que ces gens n'aiment pas la personne de Valls à qui ils refusent la confiance et non sa politique qu'ils viennent de soutenir par leur vote du collectif budgétaire ! Bien sûr, ce n'est pas ce qu'ils veulent dire je suppose. Mais quelle cohérence entre leurs votes ? Dès la mi-journée du vote, les « frondeurs » avaient rendus les armes sans gloire ni panache ! Ils avaient annoncé qu’ils voteraient pour le budget rectificatif. Dans le même temps, ils menaçaient bien sûr encore de ne pas voter le budget rectificatif de la Sécurité sociale qui sera soumis au vote la semaine prochaine. Comment les croire ? Après tout, rien ne les désigne mieux que ce vocable de « frondeurs ». La Fronde est une révolte des princes contre le monarque. Pas contre la monarchie. Je me demande, quand même, quel argument a bien pu être utilisé pour les faire capituler aussi piteusement ! car tous leurs amendements ont été rejeté. Alors, peur de quoi ? De qui?

Mais tout ça ne facilite pas notre travail. Comment « reconstruire la gauche » avec de tels pleutres qui auront tout cautionné ? Ce n'est pas tant ce que nous en pensons qui compte ! C'est le dégoût qu'ils inspirent autour de nous aux yeux de tous ceux qui s'étaient pris un instant à espérer une issue raccourcie ! Pour ceux-là, les « frondeurs » sont une variété de la duperie globale du PS. Les fréquenter de trop près pourrait surtout nous disqualifier à notre tour.  

Et à Europe Ecologie ? Le 15 juin, le conseil fédéral du parti avait appelé à « ne pas soutenir » ce budget. Tout au long du débat, les députés d’EELV ont dénoncé en particulier les nouvelles coupes dans le budget du ministère de l’Ecologie et dans les investissements pour la transition énergétique et écologique. Au total, ce sont plus de 250 millions d’euros qui vont être supprimés dans ces budgets par rapport à ce qui avait été voté en décembre 2013. Pourtant, 10 des 17 députés ont voté pour ! La majorité des députés d’Europe Ecologie a finalement voté pour ce budget rectificatif ! Les sept autres se sont abstenus. C'est mieux qu'au PS. Mais aucun n’a voté contre. Pas même Noël Mamère qui avait pourtant voté contre le budget initial en décembre dernier !

Finalement, seuls 11 députés de gauche ont voté contre ce budget d’austérité. Parmi eux, il y a évidemment les 10 députés du Front de Gauche. En décembre, ils avaient déjà voté contre le budget initial. Ils ont confirmé leur opposition ferme à l’austérité. A nos côté, seule la députée Isabelle Attard a voté contre. Elle appartient toujours au groupe Europe Ecologie à l’Assemblée mais seulement comme « apparentée », c’est-à-dire comme membre associée. Elue sous l’étiquette EELV aux législatives de 2012, elle a quitté le parti Europe Ecologie il y a maintenant plusieurs mois. Nous sommes donc bien seuls pour l'instant à cet étage de la société. Cela ne me fait pas changer d'avis : pas de concession pour se gagner la sympathie de supposés alliés aussi friables. Doit-on reporter nos espoirs sur le vote du budget de la sécurité sociale ?

Le budget de la Sécu : l'épreuve du feu

Maintenant qu’elle en a fini avec le budget rectificatif de l’État, l'Assemblée débat à présent du pacte de responsabilité. C’est le nouveau cadeau au MEDEF de François Hollande ! Il y en a pour 10 milliards d’euros par an. Le débat a lieu en catimini. En fait, les mesures sont intégrées dans le budget rectificatif de la Sécurité sociale. L’Assemblée l’examine actuellement. Le vote final aura lieu mardi prochain, le 8 juillet. Je vais en présenter l'essentiel des grandes lignes, comme je l'avais fait déjà quand le plan fut arrêté. Personne ne peut dire qu'il s'agit d'une nouveauté et qu'il n'a pas eu le temps d'y penser ou d'en débattre.

Le pacte de responsabilité, c’est une nouvelle montagne de cadeaux fait aux actionnaires et au patronat. Dans le détail, le texte prévoit d’abord une double baisse des cotisations sociales patronales. Les employeurs ne payeront plus aucune cotisation sociale patronale pour les salaires équivalents au SMIC. Et en plus, le taux de cotisations payées par les employeurs pour la branche famille de la Sécurité sociale sera désormais abaissé à 3,45% au lieu de 5,25% pour les salaires inférieurs à 1,6 fois le SMIC. Les travailleurs indépendants verront aussi leurs cotisations famille réduites de plus de trois points. Au total, ces trois mesures vont coûter 5,5 milliards d’euros dès l’an prochain. Quel bénéfice attendre de tout cela pour le pays? Le gouvernement espère la création de 30 000 emplois grâce à ces cadeaux fiscaux. Cela ferait 180 000 euros pour un emploi créé ! Même Le Monde parle d’« un chiffre qui paraît dérisoire au regard du coût des dispositions ».

Ce n’est pas le seul cadeau fait au Medef par Manuel Valls. Le budget rectificatif de la Sécurité Sociale entame aussi la marche vers la suppression pure et simple d’un impôt payé par les entreprises. Il s’agit de la « C3S », c’est-à-dire de la Contribution Sociale de Solidarité des Sociétés. Manuel Valls a promis sa suppression avant la fin du quinquennat. Cette taxe de 0,16% du chiffre d’affaires est payée par toutes les entreprises réalisant un chiffre d’affaires supérieur à 760 000 euros. Qu’on ne me dise pas que cela concerne les petites entreprises ! Mais pour Hollande et Valls c’était encore trop. Le gouvernement va relever fortement le seuil à 3,25 millions d’euros. Dès l’an prochain, plus de 200 000 entreprises ne devront plus payer cette taxe. Et il continuera ainsi jusqu’à extinction de la taxe. Manque à gagner pour les finances publiques ? Un milliard d’euros dès l’an prochain, près de 6 milliards d’euros par an une fois la taxe définitivement supprimée, en 2017.

Tout cela va se payer cher. Les cotisations sociales financent la Sécurité sociale. La C3S finance le régime de solidarité des travailleurs indépendants (commerçants…) et le Fonds de Solidarité Vieillesse qui verse le minimum vieillesse. Les cotisations non versées vont manquer dans les caisses pour la Sécurité sociale. La loi oblige le gouvernement à compenser le manque à gagner pour la Sécu ! Le gouvernement devra donc puiser dans le budget de l’État. Et cette somme manquera donc dans le budget de l’État.

Conséquence directe : le gouvernement prévoit de nouvelles mesures d’austérité pour compenser les cadeaux au MEDEF. Encore une fois, le peuple payera pour enrichir les grands patrons et les actionnaires. Le gouvernement a ainsi prévu de geler les pensions de retraites de base de la moitié des retraités du pays. Tous ceux qui touchent une pensions supérieure à 1200 euros par mois verront leur pouvoir d’achat reculer. Cela concernerait 8 millions de personnes dans le pays ! Et cette mesure va s’ajouter au gel des pensions de retraites versées par les régimes complémentaires, déjà imposé par le patronat. C’est injuste socialement. Et c’est dangereux économiquement. Cela va encore comprimer la consommation populaire de plus d’un milliard d’euros par an. C’est pourtant le poumon de l’activité de plusieurs dizaines de secteurs économiques dont dépendent des millions d’emplois : commerçants, artisans etc. Valls a déjà prévu de geler aussi les allocations familiales l’an prochain. Et, comble de l’injustice sociale, il a aussi prévu de geler les pensions d’invalidité que perçoivent les victimes d’accidents du travail et de maladies professionnelles. Ces deux dernières mesures ne figureront que dans le budget de 2015 qui sera débattu à l’automne. Mais en discutant du budget rectificatif de cette année, c’est tout cela qu’il est question d’accepter ou de rejeter dans son principe.

Pour faire avaler la pilule, Valls et Hollande n’ont reculé devant rien. Ils sont même aller puiser dans le programme de Marine Le Pen ! En effet, c’est aussi dans le budget modificatif de la Sécurité sociale que figure le prétendu « coup de pouce » aux salariés mal payés. Manuel Valls a décidé de baisser les cotisations payés par les salariés payés moins de 1,3 fois le Smic. Son argument ? Augmenter le salaire net sans augmenter le salaire brut ! Le patronat peut se frotter les mains. Là encore, c’est la Sécu qui perdra en recettes. C’est une nouvelle offensive contre le système de sécurité sociale. Surtout, Valls prétend qu’il va ainsi donner 500 euros par an aux smicards. Mais c’est une arnaque. Il va leur donner de l’argent qui appartient déjà aux salariés ! Cet argent sert à rembourser leurs soins médicaux, à payer les retraites, à indemniser les périodes de chômages etc. Avec Manuel Valls, c’est « donne moi ta montre et je te dirai l’heure » ! Cette proposition figurait explicitement dans le programme de Marine Le Pen. On la comprend. C’était une manière de se faire passer pour l’ami des salariés sans prendre un centime aux actionnaires. Mais c’est absolument contraire à l’Histoire de la gauche et au principe de solidarité entre les travailleurs.

Ce budget de la sécurité sociale est un condensé de tout ce que nous combattons chez Valls : les cadeaux ruineux et inefficaces au MEDEF, l’austérité pour le peuple, et l’ignominie des copinages idéologiques avec l’extrême droite. Pour toutes ces raisons, il faut voter contre mardi 8 juillet. C’est une question d’efficacité économique et de justice sociale. Mais aussi d’honneur politique quand on se réclame de la gauche. Les frondeurs sont au pied du mur !


164 commentaires à “La vie hors de Sarkozy et du foot!”
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  1. marthan dit :

    Vous avez raison jean-luc il n'y a plus rien à espérer de cette bande de pleutres. Quels combats peut-on espérer gagner avec des gens qui ont déjà peur du "terrifiant" François Hollande?

  2. OULMI Maleck dit :

    Je ne sais si je dois vous remercier pour ces éclairages, ils sont tellement douloureux que machinalement je regarde les lanternes et imagine l'utilisation que nous pourrions en faire...

  3. magda corelli dit :

    A nouveau un riche billet. Merci. Je redoute que les salariés et les clients de la BNP ne paient l'addition in fine. Les députés frondeurs c'est du vent. Ils sont méprisables autant que les autres. Vous saurez bien Jean Luc ce qui les a fait retourner dans le rang si jamais ils en sont sortis. Il ne se passe pas un jour sans que j'alerte dans mon entourage sur le danger de voir disparaître la Sécurité Sociale. Qui pourra se soigner ? Pas même les classes moyennes sup. Avec ce gouvernement il y a vraiment de quoi se faire des cheveux à défaut de se révolter (pour l'instant).

  4. Adrien dit :

    Un peu de fond ne fait pas de mal en ces temps où les grands médias en manquent crucialement. Merci Jean-Luc pour ces arguments nécessaires et à resservir !

  5. GB dit :

    La capitulation des "frondeurs" est claire, notre république est morte ! Notre système démocratique est mort, totalement HS. Le chemin promet d'être long au regard de l’anesthésie générale de la conscience citoyenne. Que faudra-t-il pour rompre avec ce vieux monde ?
    Merci pour tes analyses, tes arguments, ils sont une nourriture à notre résistance.

  6. christiane 60 dit :

    Bonsoir Jean-Luc. Comme chaque semaine j'avais hâte de lire votre nouvelle contribution tant la semaine a été riche en nouveaux coups tordus. Mes analyses rejoignent les vôtres, hélas ! On peut encore y ajouter les reculades sur la pénibilité sous la menace du MEDEF, sur l'ABCD de l'égalité à l'école sous la pression des traditionnalistes. Et que dire encore et toujours sur le démantélement administratif de notre France, sur les mensonges en tout genre et même l'approbation de Mme Royal pour l'abattage des loups. C'est dur là ! Ils attaquent de tous côtés et on a beau savoir qu'on a raison, qu'il ne faut rien lâcher, on se sent écrasé par l'ampleur de la tâche. Le beau discours du camarade Pablo nous enseigne que chacun dans son coin on n'y arrivera pas, c'est sans doute à l'échelle de tous nos pays du sud qu'il faut contre-attaquer. Si un grand nombre de citoyens se rassemblaient en même temps, le même jour, appelés par les gauches alternatives représentées au parlement européen, est-ce qu'ils pourraient encore faire semblant de ne pas nous voir ? Merci pour votre courage, on en a bien besoin.

  7. Sandrine dit :

    Contente de retrouver ta plume Jean-Luc. Merci, car grâce à toi on en sait un peu plus, vu que le PS fait tout dans notre dos. Merci de tout détailler. On a de la chance d'avoir une personne comme toi. Les militants PS, ignares de tout ne peuvent pas être au courant de ce qu'il se passe. Oui, la rage avec ces pseudos frondeurs PS. Je n'ai jamais cru en eux, tout comme le PS d'ailleurs. Mais ils savent berner les gens naîfs. Ah lala que c'est difficile avec ce gouvernement ! et on ne va pas vers le mieux.

  8. jean bellissime dit :

    Que dire ? qu'écrire ? Où serions-nous, que serions nous si tu n'étais pas là ? Nous sommes peu, mais nous sommes, grâce à toi, et ces propos d'une justesse rare. Merci pour cette force que tu nous donne, elle est à la hauteur de nos espérances.

  9. COLLONGE Maddy dit :

    Merci camarade pour ce nouveau billet qui n'en déplaise à certains est source de clarté, de lumière sur tout ce qui se passe ici et ailleurs. Il peut sembler décourageant de précher dans le désert, car malheureusement l'énergie que le Parti de Gauche déploie n'est pas payant pour l'instant. Mais notre jour viendra, le ras-le-bol ne peut séterniser ! La France finira bien par se réveiller, à souhaiter qu'il ne soit trop tard. Les militant-es font leur travail à tes côtés. Continues à nous éclairer, nous t'en remercions.

  10. Stockholmare dit :

    Les 500 euros en plus par an de Valls, repris au programme de la tribu Le Pen, est aussi l'une des mesures phare de ce cher Renzi en Italie: 80 euros en plus par mois pour les bas salaires. Derrière cela se cache une suppression des cotisations sociales sur ces bas salaires, des coupes dans l'équivalent italien de la sécu, et une "refonte" de l'assurance chômage: une allocation unique, d'un montant unique (800 ou 1000 euros par mois, j'ai un doute), soi-disant ouverte à tous (ça c'est le coup de comm'du gouvernement), mais surtout couvrant une période d'indemnisation plus courte, et, le pire, grande nouveauté, incluant un mécanisme de dégressivité des droits, autrement dit les 800 ou 1000 euros, c'est pour le premier mois, mais en fin de droits, si je ne me trompe, on est dans les 250-300 euros par mois, de quoi mener une vie de pacha, un grand progrès social, c'est sûr.....

  11. Baptistina dit :

    @GB
    Il faudra encore plus de difficultés au quotidien. Comme en Grèce, au Portugal, en Espagne etc. Tant que le plus grand nombre d'électeurs n'est pas individuellement concerné par ces politiques d'austérité, pas de sursaut à espérer. Une révolution est souhaitée par beaucoup de gens (électeurs ou pas), mais n'est jamais réalisée : le principe des frondeurs ! Des paroles mais surtout pas d'actes. La vie de beaucoup d'êtres humains résumée ainsi.

  12. Nicks dit :

    Les européistes ont depuis de nombreuses années l'objectif, pour réussir définitivement l'intégration, de dissoudre la France et surtout le dernier reliquat d'un anti-modèle à la vulgate néolibérale. Leurs attaques s'accélèrent depuis l'arrivée de Hollande au pouvoir. Le désengagement des entreprises stratégiques dans l'énergie, les transports ou l'armement, la réforme territoriale perfide, la casse du droit du travail et de la sécu etc, sont destinées à normaliser et affaiblir notre pays en accéléré, sous prétexte de conforter l'Union des (gros) marchands et des financiers. Face à cette offensive, il n'y a plus à tergiverser. Il faut simplement sauver notre pays et ses fondamentaux, d'autant plus que les politiques néolibérales, si liées à l'Union, ont prouvé leurs effets toxiques et qu'on ne peut décemment les soutenir que pour conforter un ordre favorable aux puissants. Plutôt que de chercher des alliances avec des falots qui viennent, à l'assemblée, entre autres forfaitures, de voter contre un referendum au sujet de la réforme territoriale, unissons tous les républicains, patriotes et humanistes dans un mouvement unifié de résistance.

  13. Michel Guénot dit :

    La coupe est pleine, seul les sympathisants et militants d'EELV et PS pourraient dialoguer avec nous, une issue possible sans les élus, sauf peut-être les non encartés. Les militants de base devraient pouvoir faire cela. On lâche rien !

  14. ignu dit :

    Euh... que "les clients de la BNP ne paient l'addition in fine", je ne vois pas où est le problème. C'est en toute connaissance de cause qu'ils ont confié leur argent à une des pires banques de la planète. On ne va pas les plaindre. Quant aux salarié.e.s, qu'ils mettent leur savoir-faire au service d'une plus noble cause.

  15. Pierre Pifpoche dit :

    Merci pour ces clarifications et pour ces commentaires édifiants et formateurs de patriotisme et d'internationalisme.
    Oui, les "pleutres" sont légion. Ils nous rappellent ceux qui s'étaient ralliés autrefois à Pétain et à ses poignées de main à Hitler. Il ne s'agit même pas de simple pleutrerie politique, mais aussi même de pleutrerie humaine. Qu'ils déménagent et se débarrassent de tous les miroirs qui se trouveraient encore chez eux, car ce seront là de redoutables témoins de leur propre honte ! Décidément, la météo semble être plutôt à la grêle par les temps qui courrent... excepté la candidature de notre camarade de Podemos à la présidence du parlement européen, qui nous envoie un magnifique rayon de soleil, qui nous éclaire et nous réchauffe le coeur.
    Bien fraternellement.

  16. marj dit :

    Les députés PS sont rentrés dans le rang parce qu'ils ont eu la trouille, et oui, ils ont subi des pressions énormes auxquelles aucun n'a su résister. C'est beau le courage en politique !

  17. Piettro dit :

    Merci Jean-Luc pour ton billet qui nous apporte éclairage et arguments pour continuer à débattre, convaincre et espérer.
    Et comme dirait Lebrac, authentique frondeur de notre regretté Louis Pergaud dans son chef-d'oeuvre "La Guerre des Boutons", en contemplant la débâcle des pleutres solfériniens: "Tous des couilles molles" !

  18. Véga dit :

    @Ignu
    "Quant aux salarié.e.s, qu'ils mettent leur savoir-faire au service d'une plus noble cause."

    Voyez-vous en ce moment des secteurs économiques particuliers de "noble cause" qui pourraient satisfaire salariés et chômeurs ? Les salariés seraient responsables du système néolibéral alors qu'ils le subissent ?

  19. jlb dit :

    Bonjour Jean-Luc.
    Merci, encore et encore de tes analyses toujours si lumineuses. Un point cependant : pourquoi appeler ces frondeurs, qui ont en effet reculé, "pleutres" ? Le sont-ils ? Factuellement, et pour ce qu'on sait de ce qui s'est dit en arrière-plan (pas grand chose), oui. Mais les dénommer ainsi, n'est-ce pas déjà couper tous les ponts avec eux ? Et je pose la question : si ce n'est eux, alors qui ?

  20. Empathie dit :

    Émouvant le soudain silence de Daniel Mermet lors de la présentation de "Là-bas si j’y suis" du 26 juin 2014. Aujourd'hui 3 Juillet à 18h00 Jean-Luc sera présent au Meeting de soutien à l'émission Là-Bas si j'y suis. Depuis la province, il est possible d'en faire autant en signant la pétition sur le site de la-bas.org

  21. gus003 dit :

    Comme je l'ai déjà écris, arrêtez gens du PG de regarder du coté des verts, PC, ou PS de "gauche", car rien vraiment rien à espérer d'eux. Après avoir subit les traîtrises des uns et des autres je lis sur les blogs du PG, certains demander à être tolérant avec la gauche du PS, Hamon et consort ou même avec les dirigeants du PC. A ceux là je dis que le Père Noel va leur apporter une big surprise en guise de pauvreté pour leurs enfants et petits enfants. Comment peut-on être ouvrier, employé, chômeur, ou retraité et avoir autant d'idées différentes, alors que la seule pensée que l'on devrait avoir est Unité. Pourquoi les commandeurs du monde sont si fort contre les peuples ? Tout simplement parce que leur seul centre d'intérêt est l'argent, l'argent et encore l'argent. Ils ont bien compris que la bêtise et la lâcheté humaine est infinie et qu'ils ont de longs siècles devant eux avant que les peuples ne se révoltent.

  22. stephane.D dit :

    les frondeurs PS c'est ouioui et ses amis, de la rigolade entre eux pour les médias, en agissant ainsi ils oublient très vite pourquoi ils ont été élu, l’appât du gain les a remis sur les rails de l'austérité, ils ont plus pensée "porte monnaie" qu'a leur pays,nous aurons beau faire des phrases, des discours, de la télé, rien ne changera et se n'est pas avec les urnes qu'il y aura un soupçon d'élan. Quand le peuple français comprendra ou fait la politique de l'autruche que notre feuille de route est la même que la Grèce, l'Espagne, l'Italie, le Portugal, etc. jusqu'en 2017, il va s'en passer des choses et pas en notre faveur. Un moment donné, il va falloir agir pour nous et une VIème république (l'humain d'abords) et Jean-Luc est le meilleur représentant exécutif pour celle-ci. Le peuple uni résistera et ne lâchera rien. Debout citoyens.

  23. Lionel Debraye dit :

    La responsabilité politique est du coté du PG. Lorsque ce parti s'est créé, nombre de camarades étaient élus PS : sénateurs, députés, élus locaux et beaucoup d'entre eux n'ont pas retrouvé leur siège. Même chose lorsque le groupe de Martine Billard a rejoint le PG. Là est le vrai courage politique, rompre les rangs lorsque la situation l'exige quelques soient les risques personnels. Les frondeurs du PS et d'EELV font des moulinets, du bruit avec leur bouche et pschitt... ils votent quand le chef fait les gros yeux ! Ce ne sont que des "petits fonctionnaires" de la politique qui ne se préoccupent que de leur petit confort personnel et des émoluments qui y sont attachés, plus prébendistes que parlementaires. Honte à eux !

  24. seniorenforme dit :

    Faire les poches des retraités pour équilibrer les comptes publics, voilà une décision que jamais un gouvernement n'aurait osé. Et pourtant hier dans l'indifférence totale 9 millions de retraités vont voir leur retraite gelée pendant 18 mois ce qui amène à une perte moyenne de pouvoir d'achat de près de 240 €. Bien sur les médias préfèrent parler de l'interview de Sarkozy ou de la coupe du monde, mais cette politique de facilité et de gribouille ne passe pas !

  25. jelb dit :

    Vue d'ici ou vue de loin, tout semble pourtant claire. Ou plutôt sombre. Vous avez raison, il ne faut pas s'allier à ces courageux dégonflés qui n'ont finalement surpris que nos chers chroniqueurs médiatiques. N'est il pas temps de suivre l'exemple de Syriza et de faire un parti unifié dans lequel les doubles étiquettes et l'envie de rentrer bien sagement à la niche de quelques un discrédite finalement l'ensemble d'un mouvement, comme on à pu le voir durant les municipales. Une stratégie qui n'a pas finie d’être utilisée par les communicants de tout poils et nos médias impartiaux. Assainir les fondations pour construire plus haut ou plus large, c'est peut être pas si bête. C'est sans doute un peu utopique mais après tout l'utopie n'est pas ce qui est irréalisable, mais c'est ce qui n'est pas encore réalisé.
    Et pendant ce temps la on ferme "la bas si j'y suis", la porte d'entrée du plus grand nombre à un esprit critique.

  26. Concernant les "frondeurs", l'ordre a été simple. Au piquet et plus un mot, si non "pampam cucu" et docilement ils sont rentrés dans le rang. La députée de notre circonscription (6ème des PA) du fait de la très forte pression des cheminots (ils sont encore nombreux à Hendaye) a voté contre le texte sur le ferroviaire. Belle réaction (elle avait voté tout l’inacceptable jusque là), mais de courte durée, elle a voté pour le budget rectificatif. Enfin un peu de cohérence. Notre objectif ne doit pas être de les convaincre eux ces élus pendus à la corde de leur mandat et des petits avantages qui en découlent et qui les ravissent. Notre seul objectif doit être nos concitoyens ceux qui ont encore votés pour eux !

  27. Antraigues dit :

    « Comment « reconstruire la gauche » avec de tels pleutres qui auront tout cautionné ? (…) C'est le dégoût qu'ils inspirent autour de nous aux yeux de tous ceux qui s'étaient pris un instant à espérer une issue raccourcie. Pour ceux-là, les « frondeurs » sont une variété de la duperie globale du PS. Les fréquenter de trop près pourrait surtout nous disqualifier à notre tour. »

    Mais on n’arrête pas de le dire ! Il n’y a définitivement rien à attendre de ce coté là. Quand nous l’aurons tous bien compris, nous pourrons enfin construire une nouvelle gauche alternative crédible.

  28. Maxime Vivas dit :

    Chaque année (depuis 22 ans) un vote quasi unanime de l’ONU condamne le blocus imposé à Cuba.
    Selon la Cour des comptes (y allant à la louche), le déficit annuel du régime des intermittents du spectacle représente environ 1 milliard d’euros. 320 millions d’après l’Unedic et d'après un rapport parlementaire.
    BNP-Paribas (nous, car qui croyez-vous qui paie, en fin de compte ?) va verser aux USA une somme qui permettrait de régler le problème des Intermittents pendant plusieurs décennies.

  29. Je-Franck dit :

    Le PG sera représenté dans un grand forum autour de l'affaire LBSJS, samedi 5 juillet à 19h à la Fac de Lettre d'Aix-en-Provence, amphi Guyon, lors des Rencontres Déconnomiques. Seront présents (entre autres), Mermet, Ruffin, le staff du Diplo, etc. Infos ici. Il faut reconquérir et défendre les derniers bastions médiatiques qui garantissent encore une certaine diversité de la pensée.

  30. Louis31 dit :

    Bonjour Jean-Luc, comme d’habitude vous avez mis le doigt là ou çà fait mal.
    « Voter contre un budget rectificatif d'austérité présenté par un président que personne n'aime et un Premier ministre que la plupart déteste est donc si difficile ? Non. Il y a autre chose. Quoi ?< »
    …/… « quel argument a bien pu être utilisé pour les faire capituler aussi piteusement ! car tous leurs amendements ont été rejeté. Alors, peur de quoi ? De qui ?? »

    Voilà tout le fond du problème, nous assistons là à un chantage dont nous ne connaissons pas encore l’origine. Que certains soient des pleutres je n’en doute pas, mais tous, ce n’est pas possible, il y a autre chose qui comme à moi vous interpelle, Ils ont quelques choses à cacher, il suffira de trouver quoi ? Ne seraient-ils pas tous de « petits » Cahuzac ?
    Vive la VIè Vive la VIE

  31. Au sud de nulle part dit :

    Jean Luc, tu te trompes sur l'affaire de la BNP. La banque est condamnée pour avoir dissimulé des transactions en dollars compensées sur le sol étatsuniens. Pas d'extraterritorialité donc même si en l'occurrence il s'agit de transactions au bénéfice de pays décrétés unilatéralement sous embargo par les Etats Unis qui n'en restent pas moins frauduleuses pour autant. Cette pratique illustre le sentiment d'impunité et l'immoralité intrinsèque dont sont atteints les banques et ceux qui les dirigent. La BNP, les banques qui la précèdent ainsi que celles qui vont suivre méritent donc amplement leurs sanctions et les instances et gouvernements européens seraient bien inspirés d'en faire autant s'ils n'étaient pas complètement corrompus à la solde de ceux qu'ils sont sensés contrôler et sanctionner.

  32. Georges12 dit :

    Bonjour Jean-Luc et à tes nombreux lecteur/trices.
    Si les temps sont durs, ils ont au moins le mérite de clarifier les choses. La vraie gauche ne peut compter sur des girouettes qui, au gré du vent de faveurs ou à l'inverse de menaces, changent d'avis comme de chemise ! Non seulement on ne peut compter sur des députés sans courage et amour pour leur nation, mais pas plus de leurs appareils politiques qui nous enfument avec leurs paroles lénifiantes. Cela me rappelle le "un pied dedans, un pied dehors" d'il y a une trentaine d'années. Le seul rassemblement possible ne se fera qu'en se rapprochant du sol, au plus près des gens qui souffrent des politiques de rigueur, qu'elles soient de droite ou socialiste. Au-delà de la collusion de ces traîtres avec le patronat et la finance, la vraie gauche doit stopper ses approches avec autant de menteurs et de destructeurs, qu'ils soient roses ou verts, et aller vers le peuple. C'est notre devoir et de notre responsabilité. "Ils ont les milliards, nous sommes des millions !" Voilà un slogan bien d'actualité. Maintenant, à nous de faire que ce slogan devienne réalité pour virer tous ces hypocrites et redonner le pouvoir au peuple !

  33. fred4 dit :

    " Voter contre un budget rectificatif d'austérité présenté par un président que personne n'aime et un Premier ministre que la plupart déteste est donc si difficile ? Non. Il y a autre chose. Quoi ? "

    Les solfériniens ne seraient-ils pas dans l'espoir de gagner sans souci 2017 au regard de la nullité de la droite de gouvernement ? Gauche du PS ou droite du PS, un seul objectif rempiler en 2017.

  34. Dumas Annie dit :

    Maintenant on sait qu'il n'y a rien à attendre de ces élus qui préfèrent prêter allégeance au Roi plutôt qu'au peuple qui les a élus. Honte à eux ! A nous d'expliquer à leurs électeurs de se rapprocher de nous. Il n'y a qu'avec nous que cela changera, le peuple retrouvera sa souveraineté. Merci pour ton analyse de la situation, elle nous donne le courage de continuer.

  35. Lionel Debraye dit :

    La Russie a retiré près de 90% de ses avoir en dollars dans les banques américaines pour les rapatrier chez elle. Sage décision !

  36. Michel Matain dit :

    Au Sénat, les radicaux de gauche et les communistes ont présenté une motion demandant un référendum sur la réforme territoriale. La droite l'a votée pour des raisons d'opportunisme et cette motion est majoritaire. Combien de socialistes et de verts ont-ils voté pour que le peuple soit l'ultime arbitre de cette réforme ? Poser la question c'est y répondre.

  37. Papa dit :

    Ainsi donc pour la deuxième fois non seulement ce gouvernement n'accordera aucune augmentation des retraites mais en fera de même pour 2015. Tous ceux qui seront au dessus de 1200 euros mensuels ne verrons rien. Ne serait-il pas temps que les organisations syndicales de retraités prennent une initiative appelant à des rassemblements dans toutes les grandes villes de France ? La région parisienne appelant à un grand rassemblement au Champs de Mars par exemple ?

  38. Zatork13 dit :

    L'Europe a sa part de responsabilité. Elle devrait ouvrir une nouvelle bourse de cotation des matières premières, en euro. Les pays européens se réserveront le droit de payer le pétrole, gaz et autres ressources dans leur monnaie et ce n'est pas l'Iran ni Cuba qui vont s'en plaindre. A chaque problème sa solution, il suffit d'oser. Hollande aurait un grand coup de portée mondiale à jouer, même si une guerre économique ouverte avec les USA pourrait en découler. Quand à BNP, elle devrait dire m****, fermer toutes les succursales américaines et transférer tous les comptes des clients étasuniens aux Bahamas, leur permettant d'échapper au fisc, ça ferait très mal. Le FMI sera obligé d'entrer en matière et le dollar pourrait bien devenir une monnaie comme une autre.

  39. moynacq dit :

    Ce n'est pas possible que tous retournent toujours leur veste comme ça. Je ne peux pas croire qu'ils sont justes très lâches ou idiots. Que se cache-t-il derrière tout ça ? J'aimerais vraiment le savoir.

  40. Alain bobards dit :

    En ce qui concerne la BNP, ça tient au fait que nul ne remet en cause le dollar comme monnaie de référence sur les transactions commerciales, ce qui permet aux Américains de dicter leur loi. Il est clair que le GMT accentuera encore cette position impérialiste. Par contre, on constate que la haute direction de la dite BNP ne conteste pas le fait qu'elle était au courant des mouvements spéculatifs, ainsi que du maquillage des comptes de sa filiale Genevoise. Ce qui démontre que, dans le cas de Kerviel, la haute direction de la SG se fiche du monde lorsqu'elle affirme n'avoir rien su.

  41. bertgil dit :

    Les velléités de fronde de certains députés du PS. Opération d'enfumage.Bonne affaire pour le PS. Son électorat peut être rassuré, il y a dans leur parti des députés qui ne sont pas que des godillots. Il y aurait une opposition dans le PS. Vous pouvez dormir tranquillement.

  42. mad madeleine dit :

    @gus03 21
    Si tu avais bien lu ce que dit Jean-Luc, tu aurais vu qu'à l'Assemblée, les élus du Front de Gauche n'ont pas voté ce budget. Et parmi eux il y a des élus PCF.

    @Jean-Luc, notre élu à Strasbourg, merci pour nous relater fidèlement ce qu'il se passe dans cette Assemblée

  43. lafaye dit :

    Les "frondeurs" ont voté le budget rectificatif comme une seule "nouille" car ils ont la crainte de ne plus être présentés sur les listes socialistes dans de futures élections, perdant ainsi la bonne rémunération de la République. C'est très lâche mais il faut les comprendre. Tous les français ont le même comportement. Pas encourageant ? Amer seulement, espérons le grand sursaut !

  44. Lyendith dit :

    "J'ai voté contre […] le statut de la banque centrale européenne, contre le passage à l'euro."

    Pardon, mais ces deux points ne figuraient-ils pas dans le traité de Maastricht que vous aviez voté à l'époque ? (ce n'est pas du sarcasme, c'est une vraie question. Si quelqu'un pouvait m'éclairer.)

  45. JeanLouis dit :

    @28
    Attention la BNP n'est pas jugée, elle demande à payer l'amende pour éviter d'être jugée et la direction de ce groupe est mouillée jusqu'au cou et pourtant ce sont les meilleurs. N'est ce pas comme l'on entend dans mes media ?
    Ensuite sur le dossier intermittents, un scandale de plus Bercy risque de rendre le montant de cette amende déductible de l'imposition de BNP (manque à gagner de 2 milliards pour le trésor public).

  46. Fabien dit :

    « La France ne le sait pas, mais nous sommes en guerre avec l’Amérique. Oui, une guerre permanente, une guerre vitale, une guerre économique, une guerre sans mort apparemment. Oui, ils sont très durs les américains, ils sont voraces, ils veulent un pouvoir sans partage sur le monde. C’est une guerre inconnue, une guerre permanente, sans mort apparemment et pourtant une guerre à mort. »
    François Mitterrand "Le dernier Mitterrand, GM Benamou"

  47. Guy-Yves Ganier d'Emilion dit :

    @Lyendith (44)
    JL Mélenchon avait certes voté le traité de Maastricht qui prévoyait ces deux points, mais il était revenu publiquement sur sa position quelque temps après. J'avais compris qu'il faisait ici référence aux votes internes au PS, notamment au sein de son courant de la Gauche socialiste.

  48. Alain Léger dit :

    J'aime beaucoup tes analyses. Ceci dit, je ne suis pas sûr que tous ces frondeurs soient des pleutres. Je pense que la plupart d'entre eux sont simplement de parfaits solfériniens (comme tu dis), ayant parfaitement intégré le machiavélisme mitterandien, celui qu'on enseigne aussi à l'ENA : désespérer le peuple et briser l'espoir à gauche, c'est sciemment faire monter le FN, en alimentant la thématique "tous les mêmes, tous des pourris, tous des menteurs". Et faire monter le FN c'est le seul moyen d'empêcher l'UMP de revenir au pouvoir, d'autant plus qu'on fait à sa place la même politique. C'était explicitement le projet mitterandien qui a offert, grâce à des passages à la TV, plusieurs millions de voix à JM Le Pen, lequel l'a d'ailleurs très chaleureusement remercié. Nos frondeurs imitent le maître, mais chut ! Evidemment tout cela ne doit pas s'ébruiter. Traiter les solfériniens de soutiens de l'extrême droite, ce serait s'acharner sur ces pauvres victimes innocentes. Il est plus "politique" de les présenter comme des naïfs et des couards.

  49. oberon dit :

    La gauche, c'est nous. Le PS est social-démocrate, c'est ainsi. Il ne faut plus avoir d'illusions, les socialistes ne sont plus de gauche. Arrêtons de demander au peuple de gauche de voter PS au deuxième tour d'élections, on trompe le peuple et on se trompe. On a eu tort d'appeler à voter Hollande, je le regrette, on savait qu'il était capitaine de pédalo et que le discours du Bourget n'était qu'un artifice. Nous sommes responsables. Seuls les journalistes parlent de la gauche en désignant le PS. Les termes gauche/droite sont galvaudés consciemment par les grands médias pour embrouiller les citoyens. La gauche est à reconstruire mais pas avec EELV qui est trop ambivalente et certainement pas avec le PS qui n'a de socialiste que le nom. Ma pensée va vers Jaurès car on l'assassine une deuxième fois !

  50. jeannine dit :

    La Fronde est une affaire de Princes

    Eh oui, Monsieur, rien ne change vraiment sur cette planète. Nous avons connu beaucoup de Princes, du Prince charmant aux Princes de l'Eglise en passant par les Princes de sang royal. Puis il y eu 1789. Oui, et alors ? J'ai l'impression que rien ne change vraiment en effet. Car pendant ce temps, les média de notre temps "blablattent" sur ce quelqu'un qui a été au pouvoir le temps de nous mettre dans la gadoue, pour rester polie et les nouveaux Princes du moment s'en donnent a coeur joie pour finir d'enfoncer le petit peuple. Douce France !


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