02juil 14
Dans ce post je proteste contre la sanction imposée par l'empire nord-américain à la banque française BNP. Elle vient de lui être infligée sans que la France de François Hollande ne résiste une seconde. J'ai interrogé la Commission européenne sur le sujet car le cas n'a rien de juridique : il est entièrement et exclusivement géopolitique. Du coup, bien d'autres banques européennes sont sur la sellette. Mais pour la présidence française, ce n'est pas un souci. Aujourd'hui encore, le gouvernement a permis la fusion de l'entreprise qui produit les chars Leclerc avec son homologue allemande. Après Alcatel, Alstom, EADS, on voit bien comment l'« irealpolitik » et l'angélisme atlantiste des solfériniens confine à la haute trahison. L'indépendance nationale, gage de la liberté des décisions des citoyens français, est hélas le thème honni des libéraux et des gauchistes qui s'accordent pour en faire une variante du chauvinisme. Les déclinistes de la "grande presse", pas toujours désintéressés, sont très attentifs aux lobbies qui vivent de ces sortes d'abandons. Ils viennent en général fermer la marche du cortège funèbre. Il ne faut plus fermer les yeux ou continuer à agir comme s'il n'y avait pas d'urgence. J'ai la ferme intention de faire entrer ce débat à gauche. Je commence aujourd'hui avec ce post.
Les princes qui menaient la Fronde sont rentrés au Palais. Bien enflés de vent médiatique, il n'en n'est pourtant plus resté qu'un seul pour s'abstenir sur cent qui plastronnaient ! Drôle d'époque ! J'ai voté contre la guerre du golfe de François Mitterrand, que j'aimais et respectais, parce que je la désapprouvais, contre le statut de la banque centrale européenne, contre le passage à l'euro. J'étais socialiste. J'ai été suspendu, blâmé et rappelé à l'ordre pour cela. En suis-je mort ? Est-on de gauche pour autre chose que pour agir selon sa conscience ? Voter contre un budget rectificatif d'austérité présenté par un président que personne n'aime et un Premier ministre que la plupart déteste est donc si difficile ? Non. Il y a autre chose. Quoi ?
J'ai retrouvé l'hémicycle de Strasbourg. Les torrents de préchis-préchas libéraux ont immédiatement repris dès que la parole a été donnée. Avant ça, le décor de la grande coalition avait été solidement remis en place. Les sociaux-démocrates et la droite, l'UMP et le PS, se sont remis en couple pour faire la pluie et le beau temps. Martin Schulz, le grand héros de la lutte socialiste en France et en Europe, a retrouvé son fauteuil de président avec une écrasante majorité des « socialistes » et de la droite. La seule brèche dans le mur de béton de la dictamolle européenne aura été le discours de Pablo Iglesias, notre camarade espagnol de "Podemos" à qui nous avions confié le soin d'être notre candidat pour la présidence du Parlement.
La punition de la BNP est une provocation
Je proteste contre la décision des États-Unis prise contre la BNP. Non parce qu'elle est française, même si je sais que cet aspect du tableau n'est pas sans signification outre atlantique. Et pour ne pas perdre d'espace à expliquer à nombre de personnes qu'une banque nationalisable n'aura jamais le même statut à mes yeux, et dans l'exercice du pouvoir un jour, qu'une autre qui ne le serait pas du fait de sa nationalité. Ici, je veux m'en tenir à l'analyse du cas, tellement il est révélateur de ce qu'est l'impérialisme américain actuel. Tellement il est révélateur du futur qu'ils réservent au vieux continent une fois qu'il aura été annexé dans le cadre du Grand Marché Transatlantique. En contraignant la banque française BNP Paribas à une sanction financière et commerciale historique, les Etats-Unis ont posé un véritable acte de guerre économique face à la France et à l'Europe. L'amende est imposée pour avoir violé l'embargo imposé par ce seul État sur Cuba, l'Iran et le Soudan. Précisons d'ailleurs que l'embargo sur Cuba a été condamné des dizaines de fois par l'assemblée des Nations Unies. L'origine politique de cette sanction, sa gravité et son contenu géopolitique auraient dû justifier une vive réplique de la part du gouvernement français et de l'Union européenne. Il n'en a rien été ! Hollande, fidèle a son allégeance atlantiste, s'est couché au premier coup de sifflet ! Et le gouvernement français a aussitôt pleurniché sous la gifle : il n'y aura pas de risque pour les négociations du Grand Marché Transatlantique. Après l'espionnage généralisé des européens par les services états-uniens, c'est la deuxième capitulation et humiliation des Européens en silence en moins d'un an. La présidence Hollande étant la plus servile.
Car il s'agit bien là d'une sanction politique et non pas judiciaire. Il n'y a pas eu de tribunal, ni de procès, avec des procédures transparentes et contradictoires.
C’est une véritable armada institutionnelle qui a attaqué la banque française pour avoir violé les lois extraterritoriales imposant l'embargo sur Cuba, l'Iran et le Soudan. BNP Paribas s'est retrouvé face aux feux conjoints des ministères de la Justice et du Trésor, mais aussi de la Banque centrale et du régulateur bancaire de l'Etat de New-York, qui contrôle Wall Street. Pas moins de trois procureurs ont mené l'attaque : celui de l'Etat de New-York, Cyrus Vance, celui de Manhattan et le ministre de la Justice des Etats-Unis, Eric Holder. Ce dernier avait même indiqué en mai qu'il « supervisait personnellement les enquêtes en cours » sur les violations de l'embargo et qu'il « entendait qu’elles aboutissent ». L'attaque a donc été clairement portée depuis la tête politique du pays. D'ailleurs, même le régulateur bancaire de New York, Benjamin Lawsky, qui a mené le chantage contre la banque en la menaçant de lui retirer ses licences bancaires pour exercer à Wall Street, est potentiel candidat pour devenir gouverneur démocrate de l’Etat de New-York. Tous les protagonistes de cette attaque sont proches de l'administration Obama.
L'ampleur de la sanction est aussi politique. Avec 8,9 milliards de dollars à payer (6,5 milliards d'euros), c'est la plus grosse sanction jamais infligée à une banque étrangère par les Etats-Unis. Les efforts de BNP Paribas pour négocier ont d'ailleurs été vains, tout comme l'intervention du gouvernement français, puisque BNP proposait initialement de payer 4,8 milliards. A cette sanction financière s'ajoutent des sanctions commerciales multiples. D'abord, la suspension du droit de pratiquer certaines transactions en dollar pendant un an. Le fait que les Etats-Unis aient contraint la banque à plaider coupable sous la menace de lui retirer toute licence bancaire est aussi très dangereux commercialement. D'ailleurs, cela n'a jamais été appliqué à une banque états-unienne. Car cette reconnaissance juridique de culpabilité donne le droit, au même titre qu'une condamnation pénale, à certains régulateurs bancaires nationaux d'interdire désormais l'activité de la banque sur leur territoire en arguant de ses mauvaises pratiques. Les règlements de certains fonds de pension comportent même des clauses interdisant d'investir dans une entreprise dans pareil cas. BNP Paribas s'expose donc à des risques en chaîne. Enfin, il ne faut pas oublier la sanction boursière subie par la banque après plusieurs mois de poursuites publiques. 15 milliards de capitalisation boursière sont ainsi parti en fumée depuis février avec la chute de l'action BNP.
Il ne s'agit pas bien sûr de s'apitoyer sur le sort d'une banque dont les pratiques spéculatives sont par ailleurs très discutables. BNP Paribas détient le record des banques françaises pour le nombre de filiales dans les paradis fiscaux. Et justement, les opérations de contournement de l'embargo ont été effectuées via la filiale suisse de la banque, elle-même soupçonnée de longue date pour son rôle dans l'évasion fiscale. Il ne s'agit pas non plus de dire que le moindre argent public devrait venir en aide à BNP Paribas. Avec 6 milliards de bénéfices annuels et des distributions records de dividendes à ses actionnaires depuis des années, BNP a les moyens de payer en 2 ou 3 fois l'amende de 6,5 milliards d'euros. Il faudra cependant veiller à ce que les actionnaires n'essaient pas de faire payer avant tout les salariés de la banque.
Le contenu de ce litige des USA avec BNP est fondamentalement géopolitique. Il est donc reproché à la banque française d'avoir violé l'embargo décidé par les États-Unis sur Cuba, l'Iran et le Soudan en effectuant des transactions en dollar avec ces États pendant 10 ans à partir de 2002. En le faisant, la banque n'a pourtant violé aucune loi française, européenne ou internationale. Car en droit international, un embargo décrété par un pays contre un autre, à supposer qu'il ne soit pas considéré comme un acte de guerre, ne s'applique qu'aux acteurs économiques de l'État qui a décidé cet embargo. En violation du droit international, les États-Unis considèrent que leurs embargos ont une application extraterritoriale, c'est-à-dire au-delà de leurs frontières. Ils se réservent donc le droit de sanctionner des entreprises ou des citoyens dans le monde entier. Ils considèrent ainsi chaque dollar en circulation comme une parcelle de leur territoire, poussant la souveraineté monétaire à l'extrême. On pourrait dire aux naïfs qui en détiennent des quantités que c'est là une menace compromettant le caractère international du dollar voire, à terme, sa convertibilité. Et à tous les autres naïfs qui regardent de haut ce que nous disons sur la conséquence de l'hégémonie du dollar, nous recommandons une méditation sur le danger de l'irealpolitik et son angélisme mortel.
D'autant que les USA appliquent leurs propres principes avec beaucoup de souplesse. En fait et globalement, ils font ce qu'ils veulent, comme ils veulent, quand ils veulent, du moment que cela est conforme à leurs intérêts et à leur pouvoir. Ainsi, les USA ont une application discrétionnaire et très fluctuante dans le temps de ces embargos. Alors que les violations de l'embargo par la BNP étaient connues des Etats-Unis dès 2006-2007, ils ont attendu plusieurs années avant de menacer de sanctions. C'est à partir de 2009 et la crise financière que les États-uniens adoptent une nouvelle stratégie agressive face à l'Europe qui va dérouter BNP Paribas. Le rôle des banques et agences de notation états-uniennes dans la crise grecque puis celle de l'euro en attestent. Les Etats-Unis se lancent dans une véritable reprise en main mondiale du système financier pour maintenir la suprématie du dollar. Des circulaires de la Réserve fédérale exigent dès lors des banques étrangères qu'elles se conforment à toutes les lois états-uniennes y compris à l'étranger si elles veulent continuer à exercer.
Ce n'est pas un hasard si BNP Paribas est la première banque européenne attaquée pour violation des embargos. Ses transactions gazières et pétrolières avec les trois pays concernés (190 milliards dont 30 milliards jugés illégaux par les Etats-Unis) représentent une taille critique vitale pour les économies de ces pays. Leur PIB se situe en effet entre 60 milliards annuels pour Cuba ou le Soudan et 500 milliards annuels pour l'Iran. Le choix de la BNP de continuer ses activités avec ces pays a donc eu un rôle majeur pour leur survie économique face à l'embargo. Et c'était d'autant plus stratégique et insupportable pour les Etats-Unis que les entreprises pour le compte desquelles BNP effectuait ces transactions étaient souvent chinoises. Des importateurs de gaz et de pétrole voulant contourner les filières d'approvisionnement alliées des Etats-Unis. Sanctionner durement BNP Paribas était donc une exigence géopolitique pour l'administration Obama. Il s'agit de faire peur à toutes les banques européennes. D'autant que des poursuites en cascade sont en cours contre d'autres banques européennes pour violations de l'embargo : contre les françaises Crédit agricole et Société Générale, les allemandes Deutsche Bank et Commerzbank et l'italienne Unicredit. L'attitude des gouvernements concernés de ces pays sera décisive.
L'action du gouvernement français a été totalement inefficace. Une fois de plus, Hollande n'a servi à rien. Officiellement, le gouvernement a pris acte de la sanction. On ne saura jamais au nom de quel principe ni de quel mandat. Depuis des mois, il en contestait le montant mais pas la légitimité. C'est toute la logique de ce pauvre Hollande qui est contenue dans cette attitude de capitulation. Son vis-à-vis américain a bien compris que cela ne pouvait être un tracé de ligne rouge à ne pas franchir. Il est donc mal placé pour dire désormais, comme Michel Sapin à l'annonce de la sanction, que les lois extraterritoriales des Etats-Unis posent problème. Pourquoi alors avoir accepté depuis des mois le principe de telles sanctions et ne pas avoir aidé la banque française à s'y soustraire au nom du droit international ? Pourquoi ne pas avoir porté l'affaire devant l'ONU puisqu'il est question d'embargos sans légalité internationale ? L'incohérence et l'inconséquence du gouvernement sont totales. Il en est de même concernant l'impact de cette affaire sur les négociations du Grand Marché Transatlantique. Arnaud Montebourg a annoncé qu'elles allaient se durcir. Mais la ministre Fleur Pellerin s'est ensuite empressée de dire qu'il n'y avait « pas de risque » pour les négociations.
Hollande a été non seulement incohérent mais aussi inefficace. Alors que le conflit est public depuis février, le gouvernement n'est intervenu qu'en juin pour contester le montant de l’amende. Il a ainsi été réduit à en marchander en vain le montant. Obama a vite compris quel genre de personnage il avait en face de lui. A moins qu'il ait disposé des moyens de savoir que François Hollande ne résistera jamais à une décision des USA. On peut dire que de toute façon, Hollande lui-même s'est mis au garde à vous à la façon des faibles en demandant directement à Obama des sanctions « proportionnées ». Alors que toute son administration était mobilisée pour faire céder la banque française, Obama a rejeté la demande en faisant mine de n’avoir aucune responsabilité dans le dossier. A force de céder sur tout aux Etats-Unis, le dossier BNP montre que Hollande n'a plus aucune crédibilité et marge de manœuvre internationale. Il a rangé la France dans la case des soumis et il faudra des efforts populaires et politiques considérables pour l'en ressortir.
La leçon géopolitique de cette attaque contre une banque française est que les Etats-Unis sont plus que jamais lancés dans une fuite en avant agressive, tant sur le plan militaire que sur le plan économique et monétaire. Déjà sans valeur réelle intrinsèque depuis qu'il est déconnecté de toute contrepartie matérielle, le dollar est désormais une monnaie dangereuse pour ceux qui la manipulent. Le dollar est plus que jamais une arme géopolitique qui expose celui qui la détient ou l’utilise à des risques juridiques et géopolitiques sur les fronts ouverts dans le monde entier par les Etats-Unis. La Chine et la Russie l'ont bien compris en signant un accord en mai 2014 pour se passer totalement du dollar dans leurs échanges, notamment énergétiques. Une information que le grotesque système médiatique français n'a ni vu ni analysé. Il s'agit pour ces grands pays émergents de créer des zones commerciales sécurisées contre les sanctions unilatérales et extraterritoriales, c’est-à-dire sans dollar. L’expérience des sanctions contre BNP montre que les États, entreprises et banques européens auraient aussi un intérêt croissant à se passer du dollar. L'Europe le comprend malheureusement trop lentement. La part du dollar dans les réserves de change mondiales des États a perdu 10 points en 10 ans : elle est passée de 71 % en 2001 à 61 % aujourd’hui. Ne doutez pas un instant que les USA prennent cela très au sérieux, car c'est leur survie qui est en jeu! Celle de l'euro est passée de 17 à 27 %. La crise de l'euro est donc arrivée à point nommée pour l'outre atlantique. Mais la part du dollar dans les échanges commerciaux et monétaires dépassent encore les 80 %. Pour la sécurité du monde, il est temps que ça change ! Je suis partisan d'une alliance altermondialiste avec les grands pays émergents. Un des éléments essentiels de cette nouvelle alliance serait la création d'une nouvelle monnaie internationale de réserve et d'échange comme le propose la Chine depuis 2009. Les Etats-Unis le savent ! Tout le monde le sait. Il n'y a donc que deux camps. Ceux qui se préparent à la suite et ceux qui n'en veulent pas. Hollande est un homme du passé atlantiste.
La fronde est une affaire de Princes
Tout ça pour ça ! Depuis des semaines, on parlait tellement des critiques des « frondeurs » du PS et d’Europe Ecologie contre le budget rectificatif. On avait entendu les paroles, encourageantes. On attendait les actes. Ce mardi 1er juillet, c’était l’heure de vérité. L’Assemblée a voté. Et au final, quoi ? La fronde a fait pschitt ! Bien joué Valls !
Pourtant les députés du Front de Gauche leur ont tendu la main. Ils ont soutenu leurs amendements. Nous les avons encouragés et même cajolés ! Tout ça pour rien ou presque. Dans le groupe PS, tous les députés ont voté pour la nouvelle purge de Manuel Valls. Aucun député n’a voté contre. Seul un s’est abstenu, Christophe Léonard. Où sont passé les 99 autres de « l’appel des 100 » ? Où est l’aile « gauche » du PS, les Razzy Hammadi ou Mathieu Hanotin ? Et les autres « frondeurs » comme Laurent Baumel ou Christian Paul ? Ils ont voté pour ! Et parmi les 11 députés qui n’avaient pas voté la confiance à Valls ? Ceux-là sont censés être les plus courageux, non ? Chez eux aussi, aucun n’a voté contre la nouvelle purge austéritaire. Et un seul n’a pas voté pour. C’est Pascal Cherki. Il était absent au moment du vote ! Formellement, c'est un tête-à-queue. Car on pourrait comprendre que ces gens n'aiment pas la personne de Valls à qui ils refusent la confiance et non sa politique qu'ils viennent de soutenir par leur vote du collectif budgétaire ! Bien sûr, ce n'est pas ce qu'ils veulent dire je suppose. Mais quelle cohérence entre leurs votes ? Dès la mi-journée du vote, les « frondeurs » avaient rendus les armes sans gloire ni panache ! Ils avaient annoncé qu’ils voteraient pour le budget rectificatif. Dans le même temps, ils menaçaient bien sûr encore de ne pas voter le budget rectificatif de la Sécurité sociale qui sera soumis au vote la semaine prochaine. Comment les croire ? Après tout, rien ne les désigne mieux que ce vocable de « frondeurs ». La Fronde est une révolte des princes contre le monarque. Pas contre la monarchie. Je me demande, quand même, quel argument a bien pu être utilisé pour les faire capituler aussi piteusement ! car tous leurs amendements ont été rejeté. Alors, peur de quoi ? De qui?
Mais tout ça ne facilite pas notre travail. Comment « reconstruire la gauche » avec de tels pleutres qui auront tout cautionné ? Ce n'est pas tant ce que nous en pensons qui compte ! C'est le dégoût qu'ils inspirent autour de nous aux yeux de tous ceux qui s'étaient pris un instant à espérer une issue raccourcie ! Pour ceux-là, les « frondeurs » sont une variété de la duperie globale du PS. Les fréquenter de trop près pourrait surtout nous disqualifier à notre tour.
Et à Europe Ecologie ? Le 15 juin, le conseil fédéral du parti avait appelé à « ne pas soutenir » ce budget. Tout au long du débat, les députés d’EELV ont dénoncé en particulier les nouvelles coupes dans le budget du ministère de l’Ecologie et dans les investissements pour la transition énergétique et écologique. Au total, ce sont plus de 250 millions d’euros qui vont être supprimés dans ces budgets par rapport à ce qui avait été voté en décembre 2013. Pourtant, 10 des 17 députés ont voté pour ! La majorité des députés d’Europe Ecologie a finalement voté pour ce budget rectificatif ! Les sept autres se sont abstenus. C'est mieux qu'au PS. Mais aucun n’a voté contre. Pas même Noël Mamère qui avait pourtant voté contre le budget initial en décembre dernier !
Finalement, seuls 11 députés de gauche ont voté contre ce budget d’austérité. Parmi eux, il y a évidemment les 10 députés du Front de Gauche. En décembre, ils avaient déjà voté contre le budget initial. Ils ont confirmé leur opposition ferme à l’austérité. A nos côté, seule la députée Isabelle Attard a voté contre. Elle appartient toujours au groupe Europe Ecologie à l’Assemblée mais seulement comme « apparentée », c’est-à-dire comme membre associée. Elue sous l’étiquette EELV aux législatives de 2012, elle a quitté le parti Europe Ecologie il y a maintenant plusieurs mois. Nous sommes donc bien seuls pour l'instant à cet étage de la société. Cela ne me fait pas changer d'avis : pas de concession pour se gagner la sympathie de supposés alliés aussi friables. Doit-on reporter nos espoirs sur le vote du budget de la sécurité sociale ?
Le budget de la Sécu : l'épreuve du feu
Maintenant qu’elle en a fini avec le budget rectificatif de l’État, l'Assemblée débat à présent du pacte de responsabilité. C’est le nouveau cadeau au MEDEF de François Hollande ! Il y en a pour 10 milliards d’euros par an. Le débat a lieu en catimini. En fait, les mesures sont intégrées dans le budget rectificatif de la Sécurité sociale. L’Assemblée l’examine actuellement. Le vote final aura lieu mardi prochain, le 8 juillet. Je vais en présenter l'essentiel des grandes lignes, comme je l'avais fait déjà quand le plan fut arrêté. Personne ne peut dire qu'il s'agit d'une nouveauté et qu'il n'a pas eu le temps d'y penser ou d'en débattre.
Le pacte de responsabilité, c’est une nouvelle montagne de cadeaux fait aux actionnaires et au patronat. Dans le détail, le texte prévoit d’abord une double baisse des cotisations sociales patronales. Les employeurs ne payeront plus aucune cotisation sociale patronale pour les salaires équivalents au SMIC. Et en plus, le taux de cotisations payées par les employeurs pour la branche famille de la Sécurité sociale sera désormais abaissé à 3,45% au lieu de 5,25% pour les salaires inférieurs à 1,6 fois le SMIC. Les travailleurs indépendants verront aussi leurs cotisations famille réduites de plus de trois points. Au total, ces trois mesures vont coûter 5,5 milliards d’euros dès l’an prochain. Quel bénéfice attendre de tout cela pour le pays? Le gouvernement espère la création de 30 000 emplois grâce à ces cadeaux fiscaux. Cela ferait 180 000 euros pour un emploi créé ! Même Le Monde parle d’« un chiffre qui paraît dérisoire au regard du coût des dispositions ».
Ce n’est pas le seul cadeau fait au Medef par Manuel Valls. Le budget rectificatif de la Sécurité Sociale entame aussi la marche vers la suppression pure et simple d’un impôt payé par les entreprises. Il s’agit de la « C3S », c’est-à-dire de la Contribution Sociale de Solidarité des Sociétés. Manuel Valls a promis sa suppression avant la fin du quinquennat. Cette taxe de 0,16% du chiffre d’affaires est payée par toutes les entreprises réalisant un chiffre d’affaires supérieur à 760 000 euros. Qu’on ne me dise pas que cela concerne les petites entreprises ! Mais pour Hollande et Valls c’était encore trop. Le gouvernement va relever fortement le seuil à 3,25 millions d’euros. Dès l’an prochain, plus de 200 000 entreprises ne devront plus payer cette taxe. Et il continuera ainsi jusqu’à extinction de la taxe. Manque à gagner pour les finances publiques ? Un milliard d’euros dès l’an prochain, près de 6 milliards d’euros par an une fois la taxe définitivement supprimée, en 2017.
Tout cela va se payer cher. Les cotisations sociales financent la Sécurité sociale. La C3S finance le régime de solidarité des travailleurs indépendants (commerçants…) et le Fonds de Solidarité Vieillesse qui verse le minimum vieillesse. Les cotisations non versées vont manquer dans les caisses pour la Sécurité sociale. La loi oblige le gouvernement à compenser le manque à gagner pour la Sécu ! Le gouvernement devra donc puiser dans le budget de l’État. Et cette somme manquera donc dans le budget de l’État.
Conséquence directe : le gouvernement prévoit de nouvelles mesures d’austérité pour compenser les cadeaux au MEDEF. Encore une fois, le peuple payera pour enrichir les grands patrons et les actionnaires. Le gouvernement a ainsi prévu de geler les pensions de retraites de base de la moitié des retraités du pays. Tous ceux qui touchent une pensions supérieure à 1200 euros par mois verront leur pouvoir d’achat reculer. Cela concernerait 8 millions de personnes dans le pays ! Et cette mesure va s’ajouter au gel des pensions de retraites versées par les régimes complémentaires, déjà imposé par le patronat. C’est injuste socialement. Et c’est dangereux économiquement. Cela va encore comprimer la consommation populaire de plus d’un milliard d’euros par an. C’est pourtant le poumon de l’activité de plusieurs dizaines de secteurs économiques dont dépendent des millions d’emplois : commerçants, artisans etc. Valls a déjà prévu de geler aussi les allocations familiales l’an prochain. Et, comble de l’injustice sociale, il a aussi prévu de geler les pensions d’invalidité que perçoivent les victimes d’accidents du travail et de maladies professionnelles. Ces deux dernières mesures ne figureront que dans le budget de 2015 qui sera débattu à l’automne. Mais en discutant du budget rectificatif de cette année, c’est tout cela qu’il est question d’accepter ou de rejeter dans son principe.
Pour faire avaler la pilule, Valls et Hollande n’ont reculé devant rien. Ils sont même aller puiser dans le programme de Marine Le Pen ! En effet, c’est aussi dans le budget modificatif de la Sécurité sociale que figure le prétendu « coup de pouce » aux salariés mal payés. Manuel Valls a décidé de baisser les cotisations payés par les salariés payés moins de 1,3 fois le Smic. Son argument ? Augmenter le salaire net sans augmenter le salaire brut ! Le patronat peut se frotter les mains. Là encore, c’est la Sécu qui perdra en recettes. C’est une nouvelle offensive contre le système de sécurité sociale. Surtout, Valls prétend qu’il va ainsi donner 500 euros par an aux smicards. Mais c’est une arnaque. Il va leur donner de l’argent qui appartient déjà aux salariés ! Cet argent sert à rembourser leurs soins médicaux, à payer les retraites, à indemniser les périodes de chômages etc. Avec Manuel Valls, c’est « donne moi ta montre et je te dirai l’heure » ! Cette proposition figurait explicitement dans le programme de Marine Le Pen. On la comprend. C’était une manière de se faire passer pour l’ami des salariés sans prendre un centime aux actionnaires. Mais c’est absolument contraire à l’Histoire de la gauche et au principe de solidarité entre les travailleurs.
Ce budget de la sécurité sociale est un condensé de tout ce que nous combattons chez Valls : les cadeaux ruineux et inefficaces au MEDEF, l’austérité pour le peuple, et l’ignominie des copinages idéologiques avec l’extrême droite. Pour toutes ces raisons, il faut voter contre mardi 8 juillet. C’est une question d’efficacité économique et de justice sociale. Mais aussi d’honneur politique quand on se réclame de la gauche. Les frondeurs sont au pied du mur !
Avez-vous remarqué que, sur Twitter, quand on cite votre dernier billet, Jean-Luc Mélenchon, le lien est affublé d'une photo d'Obama et Hollande se serrant la main dans un sourire aux caméras, photo qui à ma connaissance ne figure pas avec votre billet sur votre site ? Si c'est un simple ajout automatique de Twitter, qui choisirait à travers l'ajout intempestif de photos de promouvoir les personnalités qu'il souhaite, c'est tout de même scandaleux. J'ai remarqué que "#USA" était systématiquement orné d'un drapeau américain, ce qui n'est pas le cas des autres pays (de leur propre drapeau, veux-je dire).
[Edit Webmestre : Ce n'est pas un "ajout automatique" de Twitter, mais un choix délibéré du Community Manager de Jean-Luc Mélenchon ! Ce blog est doté de tout ce qui est nécessaire en matière de SEO, justement pour éviter les choix arbitraires des réseaux sociaux. Inutile donc de voir le mal partout, et merci de bien vouloir considérer que Jean-Luc Mélenchon su s'entourer de professionnels aguerris pour gérer sa communication.]
L'analyse de JL Mélenchon est excellente et a le mérite rare en politique d'être argumentée et claire. Je ne suis pas spécifiquement de gauche. Je suis juste à l'écoute des idées qui cherchent à défendre la justice par delà les différences. Les clivages politiques, c'est du pain béni pour les ricaneurs qui en tirent profit. Ceux ci ne sont pas divisés puisqu'ils ont une valeur commune de combat, le fric, jusqu'à en faire une arme et une guerre qui ne dit pas son nom, quels qu'en soit le prix à payer par d'autres. Leur sentiment de liberté est réel et ils sont sûrs d'être dans le juste puisqu'ils en sont récompensés et qu'ils ne font rien d'illégal.
Je suis toujours étonné de voir que le Droit est le concept qui cautionne tous les crimes de masse. Comment s'indigner d'une légalité qu'on a préalablement soutenu comme principe en acceptant d'aller voter ? Le peuple est affaibli par les divisions politiques alors qu'il aspire à la paix et à la sécurité au moyen d'une justice qui ne peut exister que débarrassée de tout clan politique.
Quand le peuple va-t-il se pencher sur la notion de dDevoir, de responsabilité personnelle des professionnels de la...
Je suis en désaccord fondamental avec Daniel @ 102. Non la gauche et la droite ce n'est pas la même chose, non le socialisme ou le libéralisme ce n'est pas la même chose, l'écologie, la protection de la planète ne peut pas être de droite, les objectifs des politiques qui les portent devraient donc être fondamentalement différents. Et pourtant vous voyez bien le fric comme arme de guerre aux services de ceux qui en ont déjà, trop, et qui ne souhaitent indéfiniment qu'accumuler au détriment des peuples et tout le "système" est là justement pour convaincre ces peuples de rester tranquille, de continuer à ce faire tondre, de continuer à créer les richesses dont profite cette petite minorité. Le peuple est affaibli par une conscientisation insuffisante, éduquer, éduquer toujours.... Et arrêter de vous bercer d'illusions.
Certains(e) ici et ailleurs sont persuadés que l'une des solutions à nos problèmes économiques c'est de sortir de l'UE et de l'Euro. Que cette proposition serait un atout de taille dans le cadre de la bataille des idées. Ont ils raisons ? Est-ce à coté de la plaque ? Quelle chance d'avoir cette conviction profonde ! (mon camarade avec qui j'ai fait de nombreuses campagnes électorales a même milité pour le boycott lors de ces Européennes). Pour ce qui me concerne je n'ai qu'une certitude. Sortie ou pas, le capitalisme sera toujours là, et j'ai quelques doutes dont celui de comment faire au mieux afin de convaincre nos compatriotes qu'une société de "l'humain d'abord" est possible ? De mon point de vue, la question des pertes de repères de classe, de la prédominance de l'idéologie libérale (grèves et les preneurs d'otages, "charges" trop lourdes pas d'embauches, libérons l'économie à des feins de compétitivité, etc.), toute cette vulgate du catéchisme capitaliste a des conséquences aussi négatives que celles de cette Europe du capital. Il est donc indispensable avant tout autre chose de la combattre par des propositions écologiques, économiques et...
Bonjour à tous
La propagande médiatique atteint un tel niveau, je me demande bien comment les Français vont pouvoir se défaire de cette emprise organisée. Travaillant en Suisse, je constate que les médias helvétiques ne valent pas mieux mais sont encore loin des chiens de garde de l'hexagone. Comment lutter contre ce fléau ? Le combat du Font de gauche et de son porte parole est complètement faussé dès la première info journalistique. Mon entourage (famille, amis, collègues) enregistre et répète le catéchisme entendu ou lu. Cela devient insupportable. Et je me demande comment en sortir. Il est vrai que les commentaires de Jean Luc me sont très utiles.
@jm turmel
Pour ce qui me concerne je n'ai qu'une certitude. Sortie ou pas, le capitalisme sera toujours là
Bien sûr. La sortie de l'euro et de l'UE est une condition nécessaire pour pouvoir mener une politique économique alternative à celle qui est actuellement mise en œuvre par tous les gouvernements européens. Mais cela ne suffit évidemment pas. Il faut ajouter que nous n'apparaîtrons pas crédibles aux yeux des électeurs tant que nous continuerons de combattre la politique que nous imposent les traités européens tout en souhaitant demeurer dans l'UE.
Je suis d'accord avec ce que vous dites concernant l'amende infligé à la BNP par les états-unis d'Amérique. D'ailleurs, au nom de quoi et de qui se permettent-ils de nous "punir" ?
Toutefois, je pense que ce qui arrive à Sarkozy et à l'UMP est aussi très important. Cela démontre, s'il avait encore besoin de le prouver, que ce mouvement n'est pas seulement un parti d'extrême-droite; mais qu'il est également malhonnête. Désolé. Je n'aime pas Sarkozy et son mouvement de salauds. En résumé, je me réjouis des malheurs de cette bande d'ordures.
Bonjour Jean-Luc, Bonjour amis
Voilà c'est fait ! Les frondeurs et les écolos se sont abstenus laissant passer comme prévu ce budget rectificatif de la Sécurité Sociale inique et lourd de conséquences. Les jours sombres sont devant nous. Le mur se rapproche. Bon repos tout de même à vous tous. Aurons-nous encore assez de forces pour lutter ? Toutes mes pensées vont vers Jean-Luc.
Si les 33 PS pseudos frondeurs et les 13 verts ne s'étaient pas abstenus, et avaient voté contre ce budget, celui-ci ne serait pas passé. Ils le savaient très bien en votant, bande de traites, et merci Jean-Luc Mélenchon, de ne pas allez jouer dans leurs cour. droits nous sommes, droits nous resterons.
Nous avons eu droit à Rezé, à une séance proposée par le PS (la gauche du PS) où toutes les tendances représentatives étaient invitées avec pour objectif de « ressouder les gauches ». Invitée vedette Marie-Noëlle Lienemann, qui nous a fait un brillant exposé sur les défauts du gouvernement Hollande/Valls et qui a ensuite proposé des solutions. Il faudrait faire ceci ou cela. Très bien. j'ai posé une question qui schématiquement disait « nous pouvons être d'accord sur le diagnostic, nous pourrions éventuellement être d'accord avec les solutions, mais jusqu'où être vous prête à aller pour défendre vos convictions ? » La réponse a été claire « je suis socialiste et je reste au parti socialiste » phrase répétée quatre fois de suite de plus en plus énervée. Dont acte, il n'y a donc rien à attendre de ce côté à part des joueurs de pipeau.
Je n’y crois plus. Nous sommes cernés par la connerie qui progresse sans frein, déjà couvée par l’Education Nationale qui s’est totalement effondrée dans sa mission, et choyée par les médias avides de parts de marché. Elle fait bien sûr, cette connerie entretenue, le ravissement des politiciens et financiers qui se régalent à la tondre. Après ce laxisme exacerbé, je redoute un retour du bâton, retour à l’ordre brutal par effet balancier. C’est désespérant. L’histoire va se répéter.
Tout cela obscurcit la position du PG ! Les Etats-Unis se basent sur le fait que la BNP a effectué ses transactions en dollars. Peut-être une question de géopolitique mais question révélatrice, d'une part, de l'hégémonie du dollar comme monnaie internationale ce qui est, il faut le reconnaître, anormal dans les relations internationales et, d'autre part, de la liberté dont jouissent les E-U vis-à-vis des règles qu'ils imposent aux autres et, donc, des autres Etats. Le plus significatif est que la BNP savait que ses transactions n'étaient pas conformes auxdites règles que, à tort ou à raison, les Etats et multinationales respectent peu ou prou. Elle a été avertie à plusieurs reprises et s'est ainsi moquée du gouvernement américain. Entre loups, quel est le plus critiquable, s'il faut en critiquer un (et je n'en suis pas certain !) ? Je me garderai bien de soutenir une banque d'affaires évoluant dans le même marigot que l'Etat qui l'a creusé (du libéralisme). Position similaire quant à Hollande. Entre s'aplatir devant "son" ennemi de la finance et s'aplatir devant les E-U. En fait, il faut dénoncer la place du dollar et la liberté que veulent prendre les...
Quand il va y avoir un orage, on le sent même si on est pas spécialiste de météo. Quand il va y avoir une tempête sociale on la sent même si on n'est pas politologue. Les politiciens voient moins bien que leurs administrés qu'il va y avoir un grain ! Nous non plus on ne distingue pas bien la menace. Le président Mélenchon dit que le gouvernement ne recule devant rien et que tout cela va se payer cher, on n'imagine pas le montant de la fracture. La masse innombrable des gens va paniquer quand elle va sentir le seuil de pauvreté devant sa porte.
@ Bob Pollet
«lorsque on à fait ce que l’on pouvait, on a «presque» fait ce qu’on devait. Je rajoute «presque» parce que ce ne sera jamais suffisant. Tout comme toi j’aimerai faire plus et efficace, mais je suis assez lucide et constate bien comment la majorité des gens en général réagissent, surement dépités et écœurés par le spectacle lamentable qui une nouvelle fois, nous est servi par les députés du PS. Sinon, pour la Direction de France inter et réseau sociaux. En agissant et projetant de ne pas reconduire «Là-bas si j’y suis» à la rentrée, la direction de France Inter vient d’envoyer un signal très fort, à la fois minable et méprisable, elle confirme par la même que cette direction est bien aux ordres de ses maitres. Calculateurs, tricheurs, spéculateurs, menteurs, qui n’ont plus rien à voir avec les éternelles, belles et respectueuses grandes valeurs de la vraie gauche et qui sont encore encrées au plus profond du cœur de nombreux citoyens Liberté, Egalité, Fraternité avec en plus, coopération, entraide, partage. Cette radio vient de prouver par cette décision arbitraire, qu’elle rejoint désormais le triste camp de l’indifférence.
La soupe est trop bonne pour aller contre le gouvernemet et dire que ces politiques se votent eux-meme leurs augmentations d'appointements sans abstentions ni votes contre de l'extreme gauche à l'extreme droite et ca ne choque personne. A quand le vote des salaires par les salariés y compris celui des PDG ?
Maintenant le vote est passé et on a vu une fois de plus le courage de ces godillots. Confirmation nous est donnée de ce que l'on peut espérer de ces soit disant contestataires. Il nous reste à développer un large rassemblement de tous ceux qui subissent cette politique au service du Medef, expliquer, expliquer sans relâche. Trois organisations de salariès ont montré le chemin de la contestation qui serviront de point de départ à la rentrée, reste la famille des syndicalistes de complaisances dont les responsables suivront le chemin des Notat et compagnie vers la gamelle.
Ce n'est pas moi qui vais défendre les requins de BNP, ils ont joué, ils ont perdu (avec nos sous). L'argumentaire de Jean-Luc Mélenchon ne me convainc pas, d'autant plus que l'Etat français aurait pu et du infliger des amendes à plusieurs entreprises américaines, à plusieurs reprises.
Ce qui est grave c'est que l'espoir s'éloigne et que visiblement nous sommes la seule structure porteuse de la seule vérité historique dans le sens de l'émancipation du peuple, en dehors de nous ce ne fut que calcul pour survivre encore un peu. Je pense souvent moi aussi à cette comparaison avec Pétain, quelle honte pour notre Histoire. Ce soir sur Arté Jean Jaurès était à l'honneur, je crois, pour moi c'est une certitude notre combat se situe dans le droit fil de l'action de Jaurès, nous sommes les héritiers, mais nous voulons partager l'héritage. Amitiés à tous
Jean-Luc Mélenchon, si vous avez raison sur les raisons géopolitiques d'intervention des États-Unis contre la BNP-Paribas, il n'en reste pas moins que cette banque est une banque spéculatrice, qu'elle a des sièges dans divers paradis fiscaux, et qu'elle n'est pas pour rien dans la crise qui nous est imposée avec son cortège d'austérité. Elle pratique la spéculation financière, utilise le «trading à haute fréquence Informatique», et qu'à ce titre elle doit être dénoncée et combattue.
Il va vous falloir beaucoup de pédagogie pour nous convaincre du contraire, d'autant qu'elle a accepté de plaider coupable pour diminuer le montant de l'amende, et que d'autres banques ont eu de fortes amendes à payer. JP Morgan : 25 Milliards de dollars, Bank of america : 9,5 Mds, Crédit Suisse : 2,6 Mds, UBS : 1,5 Mds.
La question à poser est pourquoi Hollande et Valls ne parviennent-ils pas à obtenir de pareils résultats.
Puis-je me permettre de faire remarquer que l'affirmation "sans valeur réelle intrinsèque depuis qu'il est déconnecté de toute contrepartie matérielle" est fausse ?
Une monnaie est une unité de compte, de tous temps depuis l'invention de la monnaie. Elle n'a aucun besoin d'être adossée à une "contrepartie matérielle" pour avoir de la valeur. Elle n'a de valeur que par convention. Par ailleurs, toute "contrepartie matérielle" n'est pas utilisable comme monnaie, du seul fait qu'elle serait matérielle. Il lui faut la propriété essentielle d'être "inoxydable", c'est à dire de ne pas perdre de valeur avec le temps. L'or est la seule matière facile à mettre en forme qui possède cette particularité. C'est d'ailleurs son existence qui pose un problème fondamental à toute tentative de mettre en oeuvre une monnaie "fondante" (ou "oxydable") sans disposer du pouvoir d'interdir l'usage de l'or comme monnaie. Mais tel n'est pas l'objectif des Etats-Unis ! Le dollar est une monnaie inoxydable et qui ne risque donc de subir la concurrence de l'or. Bref : le dollar a encore de la valeur et il en aura tant que le monde sera d'accord pour cela. Comme vous l'écriviez fort justement dans Qu'ils s'en aillent tous !
Marre avec ces discussion ou chacun pense avoir la science infuse. On y va ou on ferme sa gueule.
Merci pour ces informations precises et malheureusement peu relayées. Je comprends la pertinence d'une démarche "étape par étape". Qui consite à chercher des alliances avec EELV, puis les frondeurs... et les forcer à ce positionner clairement, au delà des discours. Mais les seules alliances viables (tant que la masse critique ne sera pas atteinte dans l'opinion) ne sont-elles pas avec les vrais mouvements de gauche comme le NPA ?
@ dantec
N'est-il pas préférable de réfléchir et d'agir, ensuite ? Paul Ricoeur a écrit «Est démocratique une société qui se reconnaît divisée, c'est à dire traversée par des contradictions d'intérêts et qui se fixe comme modalités d'associer à parts égales chaque citoyen dans l'expression, l'analyse, la mise en délibération de ces contradictions, en vue d'arriver à un arbitrage». La démocratie est donc une société dans laquelle les citoyens sont capable de "niveller", de résoudre leurs contradictions d'intérêts par la seule force de l'arbitrage. N'est-ce pas sur ces propos qu'il faudrait réfléchir, pour obtenir un consensus ? Nos seules armes sont expression, analyse et mise en délibération. Par contre, il est également évident que la démocratie regroupe tous les citoyens et toutes les idées et déborde le cadre figé du concept périmé droite, centre, gauche.
Bonjour,
Les frondeurs du PS jouent un double jeu. Dois-je vous rappeler que Fabius était pour le NON au TCE, Montebourg pour la démondialisation, Hamon de "gauche", etc.
Le PS a toujours su jouer "large" au grand bonheur du PC d'ailleurs qui peut ainsi justifier son slogan pour rassembler à gauche. De même pour les Verts. Ceux vraiment anti-capitalistes sont passés au PG. EELV reste et restera la plus fort soutien à l'Europe libérale et à l'euro. D'ailleurs Jean-Luc quand entendras tu le peuple qui a bien compris le rôle de l’Europe et de l'euro sans avoir jamais lu E. Todd ou Sapir ? (voir le dernier numéro de Fakir). On préfère que le peuple s’abstienne ou vote FN qui sur l’Europe tient un discours en résonance avec ceux que les gens subissent. Je sais que le PC et EELV sont complément inféodés au système européen, cela date depuis 1990 pour le PC (via confrontations europe, le think tank du PC) et pour EELV c'est leur "culture" faussement internationaliste propre à le petite bourgeoisie intégrée dans le rouages du système.
Alors, on fait quoi ? l'effet médiatique Mélenchon étant passé comme avant lui Besancenot, on s'en fout si la presse...
Rien de nouveau sous le triste soleil du PS, au moins j'en sais plus sur le sens exacte de frondeur, en cela ils ont servi à quelque chose, rien de bon ne viendra de ce machin, nous ne pouvons que compter sur nous ! Et puis la gauche c'est nous, ceux qui l'ont compris nous ont rejoint que les autres fassent de même. Pour être sur le terrain, vous savez celui des vrais gens en véritables difficultés ce qui leur manque c'est nos infos peut être que lancer une campagne de pub pour nos sites favoriserait une meilleure prise de conscience et du coup l'envie de réagir ? Quoi qu'il en soit sans vous la France serait vraiment très moche.
Votre éclairage sur l'affaire BNP était bien nécessaire. Comment a t-on pu laisser faire ça ? C'est un vrai désastre !
Et la sécu ? Qui veut tuer son chien l'accuse de la rage dit-on. Évidemment c'est de sa faute si le chômage en est là, "pensez ma brave dame les charges, c'est ça qui nous tue". Pendant ce temps là on continue à délocaliser, la bourse est au top. Ce gouvernement dit socialiste mais surement pas social et pertinent va nous coûter très cher.
Je suis pour ce combat contre mondialisme USA imposé au monde entier. Et je propose le slogan "Sortir de Dollar" qui, je suis sûr, fera écho partout dans le monde. "Sortir de Dollar" contre "Sortir de l'Euro" des nationalistes.
Ça suffit maintenant les beaux discours des ces gens poudrés, cravatés, quand ils parlent, ils ont l'impression de "je dis, j'ai raison". Le seul problème dans ce pays est le salaire et je m'aperçois quand on arrive à ce sujet il devient tabou, qu'est ce qui se passe dans ce pays, on a plus le droit d'être payée à la valeur de notre travail, faut-il vraiment faire une différence entre un pauvre et un riche, nos aieuls l'avaient bien compris que quand le peuple en avait marre, il fallait se faire entendre que par la rue (a l'écrire c'est facile).
@Bob.pollet
Tu as raison dans ce que tu écris "ceux qui sont pris à la gorge eux agissent" et moi je rajoute tant que le frigo est plein le Français ne bougera pas. Attendre 2017, moralement beaucoup de gens ne vont pas le supporter, que faut-il faire ? Ce n'est pas possible de regarder ce qu'ils sont entrain de faire a notre pays sans bouger un doigt. Qui va être le déclencheur, l'étincelle dans cette Europe ? C'est de pire en pire et depuis hier cela va le devenir encore plus, il faut compter que sur nous et prendre le pouvoir.
Bonjour à tous,
Ah ! On est pas fauchés avec ces frondeurs affligés, qui c'est qui les a nommés ainsi ? C'est trop d'honneur pour eux. Quand on est une personne politique responsable de ce niveau on vote oui ou non, on ne s'abstient pas, çà c'est pour ceux qui n'y comprennent rien ou qui s'en foutent. Ce qui les afflige, c'est de perdre leur bonne place, ils feraient mieux de ne plus la ramener car on perd du temps pour rien. Comme dit @Dantec 121, on a assez parlé maintenant il faut y aller. Action !
Bonjour à tous et à toutes et à toi Camarade Jean Luc,
Depuis plusieurs décennies on prépare les générations futures au chacun pour soi. La résistance nulle ou molle face aux attaques contre les acquis se poursuit. Les masses paraissent anesthésiées, le mot « ouvrier » est devenu un gros mot, l’égoïsme érigé en mode de vie a supplanté la solidarité, nous allons droit vers l’abime car depuis que l’homme s’est levé pour se mettre debout sa seule chance de survie a été la solidarité. La sécurité Sociale y passera comme toutes ces avancées sociales obtenues de haute lutte qui sont déjà passées à la trappe sans trop contrarier la majorité des moutons de Panurge. Les réseaux sociaux, à mon avis, et quoi qu’on en dise ne remplaceront jamais les vraies relations humaines directes. Bonnes vacances aux privilégiés qui peuvent encore s’en payer.
@StéphaneD
"Ça suffit maintenant les beaux discours des ces gens poudrés, cravatés, quand ils parlent, ils ont l'impression de "je dis, j'ai raison". Le seul problème dans ce pays est le salaire et je m'aperçois quand on arrive à ce sujet il devient tabou"
Vous dites que le seul problème c'est le salaire, mais vous notez très justement autre chose qui me paraît aussi fondamental. La confiance, l'assurance en sa propre expression. Il y a ainsi ces gens "je dis, j'ai raison" (investis plus d'une parole dominante que la leur propre sans doute du reste) et combien d'autres qui doutent de ce qu'ils ne peuvent exprimer, dont la capacité d'expression a été violentée à plusieurs reprises tout au long de leur vie? Faire en sorte dans un grand mouvement de réanimation démocratique que la parole de chacun puisse être facilitée, accueillie, écoutée est aussi important pour refonder des bases solides et égalitaires d'une nouvelle République. Ce que Jean-Luc Mélenchon donne à percevoir si bien, c'est aussi l'expression de la parole.
Bonjour Jean Luc. Bravo pour votre analyse, oui le PS et EELV sont des traites ils nous ont trahis car en 2012 au second tour de la présidentielle nous avons voté pour le sinistre Hollande, il aurait mieux valu s'abstenir et garder le Sarkozy car c'est la même politique. Plus jamais pour un second tour il ne faut donner de consigne de vote, les électeurs sont assez grand pour savoir ce qu'ils doivent faire. Pour ma part je ne voterais plus pour un candidat socialiste ou vert qui sont des socialistes de carnaval quitte à perdre mon âme, dorénavant ce sera un vote blanc, même si la Marine se trouve avec un UMP ou un PS. Comme l'ont dit entre la peste et le choléra l'on ne choisi pas. Regardons un peu l'histoire 1936 1937 Front Populaire l'Espagne Républicaine demande de l'aide pour lutter contre le fascisme que fait le gouvernement socialiste de Blum ? La non intervention. Trois ans après ce sera la seconde guerre mondiale et l'instauration du fascisme dans toute l'Europe. 1947 grève des mineurs dans le nord le socialiste Jules Moch fait tirer sur les mineurs. 1954 1956 guerres coloniales en Indochine et Algérie. Qui sont au pouvoir à l'époque ? La SFIO et la droite présider par Guy...
Ce n'est pas pour autant que les frondeurs du PS rentrés dans le rang "les mains sur les coutures du pantalon" ainsi que les écolos sans courage politique pourrons sauver leur place de députés lors des prochaines confrontations électorales. Car le peuple à de la mémoire surtout lorsqu'on accentue leurs souffrances quotidiennes. Lle hic c'est que votre parti pour l'instant n'est pas capable de récupérer se mécontentement profond par manque de lisibilité de vos propositions notamment sur l'euro et sur l'Europe et à vos alliés principalement le parti communiste. En conséquence cela fait le jeu du FN qui se sert comme un coucou de vos divisions pour tromper le peuple de France qui par désespoir vote pour l'illusion de ce parti ou ne vote pas ce qui est en politique le plus grand désaveu ! Que comptez vous faire pour clarifier la situation interne de votre parti et des reproches qui lui sont faits de fort centralisme qui aurait entraîné des démissions de personnes éminentes ? Nous avons droits à des explications car si vous êtes comme les autres partis dans la dissimulation, que pouvez vous attendre de notre part ? L'acceptation comme ses députés bénis oui oui? Non.
Comme déjà exprimé dans une autre réaction, enfin un "riche billet" où JL oublie le FN pour cibler son combat sur l'économie et la politique. Je lui ai toujours exprimé par des messages que nos adversaires sont les lobbies économiques internationaux et les politiques du PS. Le FN premier parti de France ? Avec 25% des 45 % de votants ? Rigolade ! Hollande, son gouvernement et ses députés sont les pires adversaires du moment qu'il faut combattre. Rassembler tous ces électeurs de gauche qui ont déserté, écoeurés. Changer de politique économique et sociale alors que l'UMP est en déroute et Sarko en disgrâce, voilà l'objectif du rassemblement !
@LEVY
"oui le PS et EELV sont des traites ils nous ont trahis car en 2012 au second tour de la présidentielle nous avons voté pour le sinistre Hollande, il aurait mieux valu s'abstenir et garder le Sarkozy car c'est la même politique."
Et qui serait le grand parti d'opposition de la gauche ? Le PS. Sarkozy aurait conformément à ses promesses dissous les corps intermédiaires, mis en place le même budget d'austérité, écrasé le code du travail, la règle d'or dans la constitution avec l'aide de J.Lang ou d'autres, la RGPP. Et le PS pavoiserait dans les municipalités, à l'assemblée Européenne, dans les régions, au sénat, et partirait à la conquête du pouvoir au nom de la gauche et en 2017, les cocus seraient encore nous. Les masques sont tombés à nous de rassembler. JL Mélenchon avec la belle campagne présidentielle a dissous l'UMP et le PS. En organisant des meetings fabuleux, le PS a du surenchérir en entraînant dans leur course folle l'UMP. Les comptes ont explosés. Le PS n'est pas à l'abri de révélations également. La validation ne certifie en rien les comptes de campagne. La preuve. Il restera le FN !
La BNP pénalisée par une amende record pour avoir violé l'embargo mis en place par les seuls Etats Unis. Le Venezuela a également un embargo de cette sorte, bien que les medias n'en parlent pas et cela explique peut-être la situation catastrophique du pays (ma famille y vit). Si nous continuons à baisser les bras devant cet impérialisme forcené, il ne faudra pas s'étonner si nous avons un jour, nous mêmes, un embargo. Déjà les bateaux vendus à la Russie ont fait l'objet des critiques du gouvernement Obama. J'ai même eu la crainte qu'en violation des lois qui régissent les contrats internationaux, notre cher gouvernement allait accéder à ne pas les livrer. Tu as raison Jean Luc, il faut réagir maintenant. Nous sommes tous derrière toi.
@ 135 naif dit:
Et le PS pavoiserait dans les municipalités (...) au nom de la gauche
C'est tout à fait ça. Si le PS était aujourd'hui dans l'opposition, il serait surement plus à gauche que nous. La période est difficile. Les électeurs de gauche (qu'ils soient Verts, socialistes ou NPA) sont perdus, décus, perplexes, les bras ballants, en colère, abstentionnistes tout en se murmurant "peut être que finalement il n'y a pas d'autres alternatives" et nous, dans tout ça,nous n'apparaissons pas encore comme l'alternative crédible pour le plus grand nombre. Les luttes qui se mènent aujourd'hui sont isolées et n'arrivent pas à se rejoindre et/ou se coordonner. Dans les Bouches du Rhône, on a dans le même temps une victoire de Fralib contre Unilever et une victoire du FN dans une mairie d'arrondissement de Marseille. La situation est complexe, contradictoire et dangereuse.
Bonjour,
Votre billet est bien sympathique, malheureusement il oublie une opportunité de visibilité de ce que peux infliger la puissance d'état à l'appareil du capital néo-libéral, ce qui peut être tout à fait complémentaire. Une piste de réflexion.
Augmenter le salaire net à salaire brut constant ? Mais rien n'empêchera un patron de diminuer le brut pour que le net augmente moins, ou pas du tout, voire diminue. Pour favoriser la compétitivité de l'entreprise et l'emploi, bien sûr ! Seules les mauvaises langues diront que c'est pour plaire aux actionnaires.
Un espoir, une lumière dans la grisaille, au milieu de cette France, à laquelle je me sens de moins en moins appartenir, des millions agglutinés devant la TV pour gober la soupe hallucinogène des médias, banaliser les idées fachistes et racistes, faire intégrer (et ça marche) que la droite et la gauche, c'est pareil. Et le comble, les footeux avec leurs drapeaux, eux aussi sont des millions devant leur écran de TV pour des matchs avec du fric en veux tu en voilà, ceux là mêmes qui rampent dans leurs boites devant les patrons, qui ne bougent pas lors des grèves pour la retraite, pour défendre la sécu. Si ils étaient aussi nombreux dans la rue, on n'en serait pas là. Et le comble, ça vote FN, et ça ne s'en cache pas ! Oui, j'ai honte d'être française, et je suis amère, la seule lueur d'espoir, c'est la ligne du Front de gauche et son charismatique leader auquel je crois, sincère, humain, combattif, honnête. Il n'y a que la révolution pour changer les choses. Quant à moi, jamais voté socialiste de ma vie, je les connais par coeur. Alors oui, combattons ces idées pourries chaque jour, d'arrache pied, même si on n'est pas nombreux pour l'instant. Solidarité, Humanité...
Merci pour votre billet Monsieur Mélenchon.
Pourquoi l'Europe n'a t-elle pas condamné la banque américaine Goldman Sachs pour avoir truqué les comptes de la Grèce ? Le montant du trucage était faramineux, l'amende devrait l'être aussi ! Pourquoi l'Europe ne bouge pas sur le dossier des banques européennes ?
Je partage complètement l’analyse de @gus003. La bêtise et la lâcheté humaine est infinie et, hélas, de longs siècles peuvent passer avant que les peuples ne se révoltent.
« …les mauvais jours finiront, et gare à la revanche quand tous les pauvres s’y mettront… »
Mais s’y mettront-ils ? La plupart ont touché le fond, mais creusent encore (recours au FN) ! Il ne fallait pas se tromper de bulletin le 22 avril 2012 car c’est bien le 1er tour qui compte le plus à l’élection présidentielle. Quant aux naïfs qui ont choisi le soi-disant vote utile (PS au 1er tour), ils portent une lourde responsabilité dans le discrédit de la gauche aujourd’hui. Il ne fallait pas laisser la majorité absolue au PS, si le FG avait obtenu 17 à 18 % ce serait une vraie alternative de gauche que l’on verrait aujourd’hui. Au lieu de ça, nous n’étions que 11% à vouloir que ça change. Peut-on espérer que ce scénario ne se reproduise pas dans 3 ans, comment faut-il faire comprendre aux peuples qu’ils font leur malheur eux-mêmes en s’abstenant ou en votant contre leurs intérêts ?
Merci Jean-Luc pour tes analyses appréciées et tes arguments et courage pour militer, discuter, convaincre. Tout à fait d'accord, restons nous même sur nos positions de classe, un effort important et sans relâche est nécessaire pour faire prendre conscience de l'exploitation de l'homme par l'homme, Le Front de gauche que je soutiens et nombreux sont les travailleurs à adhérer doit se maintenir c'est une nécessité, et toi Jean-Luc tu en est l'incarnation et le porte parole dont tu as la confiance du peuple de gauche quoi que certains en disent. Tes analyses pertinentes trouvent un écho incontournable justifier par les attaque dont tu es l'objet. Tu comptes dans la vie politique française et au-delà. Merci.
Les "frondeurs" sont à la fronde, et à la Gauche, ce que le couteau est à la purée.
Pour réussir à faire partager ses idées, est-il nécessaire de tirer en permanence sur ceux qui nous sont les plus proches (avec un choix fleuri d'attributs dégradants) ? Ces proches (plus proches que d'autres en tout cas) vont nous être tous plus connus (pour les maudire!) que ceux qui sans aucun état d’âme poursuivent une politique si contraire à nos aspirations. Ne nous laissons pas entraîner au choix de mauvaises cibles. Moi, je les féliciterais plutôt de leur premier (et oh combien insuffisant !) petit pas dans la bonne direction. Nous avons d'abord besoin d'être plus nombreux et cette forme de sectarisme ne nous y aidera pas.
@HjS
Est ce vraiment du sectarisme ? Je connais des gens qui sont partis du NPA pour cette raison et qui maintenant promeuvent le mariage de la carpe et du lapin. Ce n'est pas être sectaire que de dire que les frondeurs sont forts en gueules mais qu'ils n'ont pas votés dans le sens de leurs paroles, qu'ils ne sont pas fiables. Loin de la Capitale, sur le terrain local, on parle avec la gauche du PS et d'EELV mais ils n'ont pas de poids et ne sont pas près à l'autonomie par rapport à leurs fédés. Sectarisme, dogme, posture sont les adjectifs dont on nous affuble quand on parle d'honnêteté.
@42 mad madeleine
"Les élus du Front de Gauche n'ont pas voté ce budget. Et parmi eux il y a des élus PCF".
Encore heureux ! Si on en vient à se réjouir de ce que les députés PCF ne votent pas un budget d'austérité c'est que le malaise est grand.
Beaucoup ici l'ont souligné, le rassemblement contre les politiques d'austérité passe par la mobilisation des citoyens, et non par les conciliabules politiciens entre VIP. Un accord peut être trouvé sur la base de l'Humain d'abord, de l'écosocialisme et d'une Constituante pour une VIe République, à condition que soit mis fin aux logiques de partis et de dirigeants, qui conduisent à l'isolement ou à la recherche d'accords politiciens, comme c'est le cas du NPA et du PCF depuis 2007, ou des Verts, prisonniers d'EELV et de l'exercice du pouvoir avec le PS. Tout le peuple est susceptible de se mobiliser s'ils voit une alternative politique claire, avec les associatifs, les syndicalistes, les responsables divers et tous les citoyens conscients de la nécessité d'une lutte d'ensemble contre la politique Sarkhollande et la démagogie FN. Au lieu de vagues discussions sur des plates-formes provisoires encore plus vagues, il faut rompre avec la politique politicienne, et appeler à une levée en masse contre les décisions du gouvernement, sous-tendues par ces monstruosités sournoises que sont le TAFTA, TISA et le nouvel ACS.
Bonjour,
Plus rien en dehors de notre blog et des activités parlementaires de notre JL Mélenchon, plus de médias, plus rien. Certes la campagne a été rude et éreintante, mais les apparitions sur les médias même "pourris" nous redonnait un peu plus de tonus. Est-ce délibéré de la part du bureau du FdG ou est-ce une volonté médiatique aux ordres du système pour ostraciser encore plus nos responsables du FdG des ondes ?
Question au webmestre : Comment peut-on changer son pseudo quand il devient homonyme ? Les Adrien's deviennent et c'est tant mieux, plus nombreux, mais juste pour ne pas mélanger les posts, même s'ils vont quand même dans le même sens.
[Edit webmestre : Je l'ai déjà dit à plusieurs reprises, vous n'êtes enregistré nulle part ailleurs que sur votre propre ordinateur qui mémorise la façon dont vous remplissez les champs. Les commentaires sont anonymes et vous écrivez bien ce que vous voulez dans la case "pseudo". La vérification de l'email ne sert qu'à faciliter la modération et éviter le spam mais ne constitue en aucun cas une "inscription". Ce mail n'est utilisé nulle part ailleurs.
Ainsi, pour changer de pseudo, il suffit d'écrire votre nouveau pseudo dans la case appropriée, et il sera pris en compte. Peut-être votre navigateur aura-t-il tendance à vous reproposer systématiquement l'ancien, selon ses réglages, mais cela cessera après quelques temps. En revanche, cela ne modifiera pas le pseudo qui figure sur vos anciens commentaires, celui-ci n'étant absolument pas rattaché à un éventuel "compte" qui n'existe pas.]
Ces députés PS sont passés du statut de frondeurs à celui de... bouffons. Quelle crédibilité peuvent ils avoir au yeux de l'opinion ? Les pressions, les menaces ont certainement été terribles (le 1er ministre n'est pas un tendre). Ce qui restera, pour ces députés, c'est le demi-tour au milieu du gué. Affligeant.