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28juil 14
Ces quelques lignes sont un message amical à ceux qui se donnent rendez-vous sur ce blog. Les dernières heures avant mon départ ont été bien remplies. J’ai beaucoup participé aux discussions qui se menaient entre nous à propos de la façon de manifester notre solidarité avec les gazaouis. Il fallait agir. Mais il fallait aussi éviter de tomber dans les pièges que Manuel Valls et François Hollande ont tendus sans relâche pour provoquer des incidents et criminaliser le mouvement de soutien. Dans tout le pays, à l’heure à laquelle j’écris, nous avons tenu le chemin de crête. L’admirable c’est évidemment le sang-froid magnifique des manifestants et en particulier des jeunes. Les provocateurs sont restés isolés et aucun des reportages, évidemment à charge, n’a pu mieux faire que de montrer des marginaux. Je renvoie aux textes et compte rendus publiés par le site du Parti de Gauche pour apprécier le travail accompli.
D’un autre côté, toutes sortes d’évènements privés m’ont aussi tenus éloigné de mon clavier. Au point d’avoir oublié de poster mon compte rendu de séance au parlement européen qui va donc aller rejoindre la masse des discours et articles non prononcés et non publiés. Une année d’absence pour fait de réunions, meeting et cavalcades électorales m’a encore laissé une masse de paperasses à traiter. Car, bien sûr, j’ai aussi une vie d’ayant droit et de contributeur divers. J’ai intérêt à avoir tout en ordre.
Un avatar récent m’a rappelé à l’ordre ! L’administration du Parlement n’avait pas enregistré a temps ma « déclaration d’intérêts financiers ». Je fus aussitôt traîné au pilori médiatique. En effet passait par là une de ces hyènes médiatiques qui tournent en permanence autour du troupeau pour voir s’il n’y a pas des bêtes malades à harceler. Elle se fit un devoir de publier « l’affaire ». Je fus donc dénoncé sur deux radios et par trois brèves (avec photo immondes cela va de soi) comme n’ayant pas rendu ma « déclaration d’intérêts financiers » avec tout ce qu’un tel terme peut susciter de sous-entendu. Ce fut mon accueil médiatique pour l’installation du nouveau Parlement ! Bien joué coco ! Bien sûr, j’avais rendu cette « déclaration ». Pourquoi ne l’aurais-je pas fait ? Elle est passionnante ! Je n’ai aucun intérêt financier à déclarer ! Et ainsi de suite. Si j’ai le blues ce n’est pas du combat politique, de ses difficultés et cruautés. C’est de devoir subir ça. Les photos pourries, les papiers insultants sans relâche, la bêtise à front de bœuf de ces gens malveillants et suintant d’aigreurs et de haine, qui ne lisent rien, ne s’intéressent à rien vraiment, et résument tout aux quatre phrases qu’ils arrivent à comprendre tout en prétendant que ce sont les « gens qui ne s’intéressent pas ».
Le traitement médiatique de mon « recul » devenu « retrait » puis « départ de la politique » est encore un chef d’œuvre à la gloire de cette caste médiatique, de son incurable panurgisme et de sa dérive irréversible vers l’industrie du spectacle. Quelques-uns d’entre vous m’interrogent : « mais pourquoi ne démentez-vous pas ? » Votre naïveté vous honore, mes amis. Pourquoi démentir alors qu’il suffit de lire le texte de l’interview publié pour se faire une idée exacte. En fait, vous ne comprenez pas le fond de l’affaire. Ceci n’est plus de l’information depuis longtemps. Juste un spectacle. Je n’ai pas eu une ligne dans « Libération » pour mes innombrables tentatives d’instaurer le débat sur l’avenir de l’humanité en mer. Mais j’ai eu la « une » entière pour « un coup de blues ». Au moins pour une fois les papiers n’étaient-ils pas insultants. Ne parlons pas du « Monde », pathétique, cent pour cent fiel et règlement de compte personnel. Démenti ou pas, la suite est déjà écrite : « la fausse sortie de Mélenchon ». Avec leur perversité habituelle « avouez que vous l’avez bien cherché ». Avec aussi l’inévitable confidence crapauteuse du « cadre communiste qui préfère rester anonyme » pour déclarer une saleté sur mon compte. Lequel n’existe pas, bien sûr, mais cela fait si vrai ! Et cela permet peut être de recueillir ensuite des répliques aigres. Ah ! Que le métier est excitant !
Je vais me retirer (pas me pendre) quinze jours dans un moulin à eau du douzième siècle (pas entrer au monastère) au bout d’un chemin de terre (pas d’un cimetière). Avec des amis très beaux qui prennent le risque de m’accueillir et de voir l’intimité de notre séjour violée si un voyeur traîne dans le coin. J’ai amené avec moi des romans qu’on m’a offert dans l’année au fil de mes haltes. Je baillerai aux corneilles, ou bien au milieu des milliers de livres qui garnissent les murs de pierre dans l’immense pièce à vivre du bâtiment central, ou bien depuis le chemin en surplomb d’où je surveillerai l’Aveyron qui vous emporte le regard au fil du courant. La rivière coule et chante sans pause, une chanson douce qui lisse le cœur bien vite et vous le fait comme une de ces pierres qui sont au fond de l’eau, bien rondes et vertes, émouvant restes ultimes d’un faux océan qui se creusa à quelques milliers de kilomètres de là. Le flux est toujours le plus fort. Il n’a même pas besoin d’être patient. Il lui suffit d’être. Je ne sais mieux faire pour vous dire un au revoir (provisoire ! provisoire !) que de publier ce texte sur Jaurès que le JDD m’a commandé à l’occasion de l’anniversaire de l’assassinat du tribun du peuple. Je suis reconnaissant à ce journal de m’avoir donné cette occasion de m’exprimer sur un sujet plus grand que moi. Ainsi faut-il vivre je pense.
Jaurès, reviens ! Ils ont changé de camp !
Tribune parue dans le JDD du 27 juillet 2014
À l’occasion du centenaire de l’assassinat, jeudi 31, de la figure socialiste, le coprésident du Parti de gauche, Jean-Luc Mélenchon, fustige François Hollande et Manuel Valls.
Jaurès ! Ils n'ont plus que ce nom à la bouche ! Sarkozy avant-hier, Le Pen hier, Hollande et Valls aujourd'hui! D'où leur vient cette audace? Pour reprendre les mots du tribun, s'ils se battent autant pour les cendres, c'est pour mieux étouffer la braise.
Manuel Valls voulait l'enrôler pour ses sordides cadeaux au Medef. Jaurès aurait « sans doute » voté le pacte de responsabilité, a-t-il osé ! Faire parler les morts pour endormir les vivants. L'arnaque ! Jaurès aurait plutôt affronté Valls comme il avait affronté son modèle, Georges Clemenceau, quand il fallait soutenir les travailleurs face à la répression.
Une chose est sûre. Jaurès n'était pas un gentil garçon. Il ne cherchait pas l'estime des mous. Vous imaginez François Hollande capable de dire comme lui à propos de la Révolution française : « Je ne veux pas faire à tous ces combattants qui m'interpellent une réponse évasive, hypocrite et poltronne. Je leur dis : "Ici, sous ce soleil de juin 1793 qui échauffe votre âpre bataille, je suis avec Robespierre, et c'est à côté de lui que je vais m'asseoir aux jacobins. Oui, je suis avec lui parce qu'il a à ce moment toute l'ampleur de la Révolution " »
Jean Jaurès avait obtenu une première loi fixant l'âge de la retraite à 65 ans. C'était en 1910. Hollande vient de le reporter à 66 ans, comme il s'en est vanté auprès de la Commission européenne. Un siècle après, Hollande a fait pire que la réforme de Sarkozy et défait ce que Jaurès et tant de générations de militants avaient arraché au prix de tant d'efforts.
Jean Jaurès n'était non plus pas l'inoffensif « réformiste » que décrit Manuel Valls pour mieux le couper de l'aspiration révolutionnaire. Fausse route. Jaurès n'opposait pas les deux, loin de là. Son discours de 1900 sur « les deux méthodes » le dit avec clarté. Jaurès voulait faire « dans la réforme, œuvre commençante de révolution ; car je ne suis pas un modéré, je suis avec vous un révolutionnaire ».
Contrairement à Jérôme Cahuzac, qui n'a « jamais cru » à la lutte des classes, Jean Jaurès l'identifiait : « Entre les deux classes, entre les deux groupes d'intérêts, c'est une lutte incessante du salarié, qui veut élever son salaire, et du capitaliste, qui veut le réduire ; du salarié, qui veut affirmer sa liberté, et du capitaliste qui veut le tenir dans la dépendance. »
Jaurès n'était pas un apôtre de la moralisation du capitalisme ni du « donnant-donnant » avec le grand patronat et autres sornettes élyséennes. Il prônait tout autre chose ! Nationalisations, coopératives, mutuelles… Jaurès laissait le soin aux travailleurs de définir la forme concrète que devrait prendre la propriété collective. Mais il en défendait fermement le principe, « l'avènement d'un ordre nouveau dans lequel la propriété, cessant d'être monopoleuse, cessant d'être particulière et privée, deviendra sociale, afin que tous les producteurs associés participent à la fois à la direction du travail et au fruit du travail ».
La presse jouait l'exploitation des peurs pour exciter contre les « terroristes » de son temps ? Il voit le dégât si actuel : « À un peuple ainsi affolé, ainsi abêti par la peur, toute foi en la race humaine et en l'avenir n'apparaît que comme une dangereuse chimère, comme une meurtrière illusion. Il ne comprend même plus que le progrès est la condition de l'ordre. » Quand Hollande abdique le pouvoir des Français dans les mains des androïdes de la Commission européenne, Jaurès lui tire l'oreille : « Partout en Europe la lutte est engagée entre les oligarchies et la démocratie politique et sociale. » Quand il voit que Hollande leur a aussi cédé le pouvoir budgétaire du pays, il tonne : « La démocratie politique s'exprime en une idée centrale ou mieux encore en une idée unique : la souveraineté politique du peuple. » Quand Hollande soutient le gouvernement Netanyahou, il se fâche : « Il ne faut jamais abandonner à la force ce que la raison peut régler. »
Déjà caricaturé en bête furieuse, parfois une torche incendiaire à la main, toujours une bouteille de vin dans la poche, ou décrit comme un agent de l'étranger, il lui faut tout subir. Un député de droite monte même à la tribune et le frappe tandis qu'il parle. Parfois le cœur saigne : « Je n'en peux plus. Depuis quelque temps, je les sens tous là, prêts à m'insulter dans ma femme ou dans ma fille. Je reçois des lettres d'ordures. Je sens grimper les limaces. Je me sens couvrir de crachats. » Mais l'espoir est indéracinable : « Nous savons par une expérience qui s'appelle la Révolution française qu'il ne faut jamais désespérer et qu'un jour ou l'autre, dans notre pays de France, la grandeur des événements répond à la grandeur de la pensée !" »
Jaurès, reviens ! Ils ont changé de camp !
214 commentaires à “Je pars mais je reviens !”
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Jean Jaurès est mort. Nous pas encore. Loin de là.
Bonsoir Monsieur Mélenchon et merci de nous accompagner, de nous éclairer. Ce mois d'août que je vous souhaite serein, paisible vous apportera, je l'espère, le repos et le calme dont vous avez tant besoin après ces années à subir les coups de ceux qui ne vous arrivent pas à la cheville. Nous avons plus que jamais besoin de vous. La relecture de vos billets, une nouvelle écoute de vos discours et meetings m'aideront à espérer une rentrée décisive. Je vous souhaite le meilleur car sincère, loyal et bon vous le méritez. Merci pour tout.
Hasta siempre... Jean Luc. Heureuse de vous retrouver. Courage on compte sur vous et votre énergie.
Oui, reviens Jaurès ! Nos ennemis de classe volent et dévoient nos mots sans vergogne. Sous le masque des grands hommes de gauche, le résultat politique 100% de droite des solfériniens fait que le peuple ils usurpent les identités de nos
La lecture de la tribune du camarade Jean-Luc me donne de l'espoir pour les combats futurs, car il a compris que les hypothétiques passerelles avec les "frondeurs" du PS sont une illusion. Ne lâchons rien.
Nadia de Dijon
Il y a eu ces derniers jours des interventions remarquables. Celles de Jean-Luc Mélenchon, celle de Patrick Le Hyaric, celle de Pierre Laurent. Quand on additionne ces moments de lecture, on peut se dire ne lâchons rien, mais surtout, préparons, ensemble, une société plus humaine. Et cet "Ensemble", il est réclamé par des millions de gens. Construisons cette chaîne humaine.
@157
S'il suffisait de faire des beaux discours, des moments de lecture, des interventions remarquables, depuis longtemps le monde serait différent, meilleur. Assez de paroles, des actes. Cela suffit ces politiques néolibérales conduites par depuis 2002 par la direction du PS et EELV. Comment préparer une société plus humaine avec des personnes qui capitulent ou qui s'abstiennent à tous les reculs sociaux (ils sont nombreux, faut-il faire un listing à chaque mail sur ce blog), les cadeaux innombrables au Medef, une diplomatie calamiteuse (voir le silence de Hollande sur le traitement des Palestinien), les déclarations scandaleuses sur les Rom, les négociations opaques du GMT, la liste déjà non exhaustive ne cesse de s'allonger. Depuis 2002 c'est une successions de reculs, de renoncements, de reniements, voire de trahisons. C'est bien un virage idéologique. La nouvelle droite est là sans masque. Et le comble d'un calcul ignominieux, la direction du PS nous fera la répétition d'une union de la "Gôche" en 2017 contre le FN. Dites moi comment construire cette "chaîne humaine"? Soyons intransigeants, clairs comme de nos actes et de nos paroles. Alors "Ensemble"...
Merci Monsieur Mélenchon pour vos prises de position. Merci de mener le combat pour nous les anonymes, avec nous les anonymes. Restez vrai. Restez avec nous !
Hors sujet mais très instructif. Suite à l'interview de Jean-Luc sur Hexagones.fr le 22 juillet 2014: Comment les médias dé[sin]forment !
Tu es quelqu'un d'eminemment formidable Jean-Luc. N'en doutes jamais. Et prends le temps de te reposer pour mieux ne rien lâcher de tes convictions et idéaux. Tes analyses sont pertinentes. Tes mots d'esprit revigorants et ton sens pédagogique exceptionnel. Tu as besoin de sentir et voir le Beau pour nourrir ton humanité et ta créativité c'est-à-dire sentir et voir la vie toujours belle de tout ce qui n'est pas flétrie, souillée par la perversion des minables zombies qui veulent le pouvoir sur autrui pour avoir le sentiment - ou plutôt l'illusion - d'exister. Eux qui ne savent pas qu'un esclave ne rompt pas ses chaînes d'aliénation en devenant, ou en agissant comme un esclavagiste mais qu'alors et au contraire, il les renforce. L'homme libre ne peut que vouloir la liberté pour chacun et pour tous. C'est dans son propre intérêt. Que tes vacances d'homme libre et pas désengagé soient réconfortantes et joyeuses !
Bonjour cher Monsieur,
Merci de ce texte, plaisant et instructif comme le sont toujours vos billets. Je ne sais si mon texte a une quelconque chance de vous parvenir, mais je voulais vous dire qu'à mon humble avis, la rentrée 2014, compte tenu du contexte, pourrait être un moment propice à un repositionnement du PG. Le contexte, c'est la politique économique et sociale de FH perçue à raison comme désastreuse par la plupart de nos concitoyens, la pleutrerie maintenant évidente des verts et de la gauche du PS, l'abandon de toute vue à long terme par les dirigeants du PC et pour faire bonne mesure, les honteuses positions de FH/MV sur le conflit Israélo-palestinien. Le repositionnement, c'est le PG repartant seul, enfin débarrassé du PC (le PC a été utile, c'est maintenant un boulet) et des verts (décrédibilisés pour avoir signé les pires orientations anti-écologistes du gouvernement). Je ne doute pas de votre capacité à marquer la rentrée par un discours suffisamment puissant pour amorcer une nouvelle dynamique. Nous sommes ici plusieurs à penser que c'est maintenant ou jamais.
Amicalement
Bonjour à tous, juste un mot pour signaler que la pétition contre le TAFTA n’enregistre pas mon code postal outremer (code postal inconnu ! Réunion). C'est dommage, ça ferait des signatures en plus.
Merci Monsieur Mélenchon pour ce que vous êtes. Puissent ils tous en prendre de la graine !
On a Besoin de vous.
Le week-end dernier, dans le patelin d'André Chassaigne, j'ai pu voir une superbe pièce de théâtre, pendant le festival La Belle Rouge : Jaurès, Rallumez tous les Soleils. Cette pièce sera donnée du 6 au 30 novembre 2014 au Théâtre de l’Epée de Bois (Cartoucherie de Vincennes). La troupe basée à Montreuil s'attache à faire du théâtre un outil populaire de transmission. C'est la Compagnie Aigle de Sable. Du 13 au 17 janvier, des représentations de cette pièce prévues à Montreuil, théâtre Berthelot. A chaque instant, on se rend compte comme Jaurès est actuel et comme, finalement, rien n'a vraiment changé. Pièce à voir pour nous tous qui aimons Jaurès et qui retrouvons son héritage vivace dans Jean-Luc Mélenchon, son digne successeur.
@Invisible
Vous avez mille fois raison. Les problèmes restent les mêmes, un conflit armé se prépare et les peuples en feront les frais, comme d'ordinaire. Jean-Luc est l'unique politique porteur de la flamme de Jaurès. Humanisme, soutien des luttes, volonté de paix et de justice sociale, respect du peuple, respect du vivant sous toutes ses formes. C'est pour cela qu'il est démoli par ceux qui s'attachent à faire prévaloir la pensée unique des puissants, des pontes de la finance sans âme. Ce billet illumine. Mais, aurons-nous la force et la sagesse de faire vivre les idéaux qui animaient Jaurès et nous animent toujours ? En ces temps troubles, avec un pouvoir aveugle, des médias inféodés à l'argent roi, l'argent sale, des gens coincés par un individualisme et un chômage programmés, des jeux d'alliances insensés, j'ai peur. Tous les ingrédients sont là pour que nous réussissions, mais on nous raille, on monte en épingle les divisions, on annonce notre "mort" (PG, FdG) pour mieux démoraliser et porter un fascisme rampant au pouvoir. Le danger est extrême. Notre 1er ministre est capable de tout, notre président est autiste, le peuple est nié. Nous sommes en 14...
Saviez-vous que l'assassin "ultra nationaliste" de Jaurès en prison pendant les 4 ans de guerre avait été libéré après guerre ? Le tribunal osant de surcroît faire payer à Mme Jaurès les dépens du procès d'assises. Je regrette que l'école de la République ne m'ait pas appris cela. Aujourd'hui, je n"arrive pas à sortir de la sidération dans laquelle ce fait appris incidemment m'a mise.
Il faut toute la filouterie sournoise de Hollande et la morgue impudente d’un Valls pour oser annexer la mémoire de Jaurès. Jaurès les aurait vomis et ils le savent. Pour autant, leur politique est dans ses fondements, indiscutablement celle de leur parti. Rejetée sans doute par une bonne part de ses électeurs, mais adoubée pour l’essentiel par une grande majorité de ses cadres, de « l’appareil ». Les divergences sont de pure forme. Croire le contraire, c’est rêver. Pyramide carriériste infiltrée depuis des décennies par une camarilla libérale d’experts, conseillers, grands patrons, médiacrates, communicants et escrocs intellectuels de toute nature, le PS est passé dans le camp libéral. C’est ça la réalité. La « gauche » du parti ? Les « frondeurs » ? Expérience faite, de simples blablateurs qu’un froncement de sourcils réduit au silence. Tant que leur parti sera en position hégémonique, il n’y aura rien à attendre d’eux.
Merci Jean Luc pour ces rappels, apres toutes ces tentatives de récupérations ! On est toujours là, malgré la morosité ambiante, et pret a repartir. A ne rien lâcher. Les initiatives et les idées pullulent. Et si on repartait au combat pour une VIeme République ? En attendant reposes toi. Merci aussi a tout ces commentaires qui font chaud au coeur.
@ 161 François
Le repositionnement, c'est le PG repartant seul
Quel joli rêve ! Enfin seuls ! Sans PCF, Verts, Front de Gauche, socialistes de gauche, Marc Dolez, Ensemble, etc. Vraiment seuls ! Seuls, sans personne avec qui devoir négocier, se confronter, établir des compromis, élaborer un programme. Seuls, bien droit dans ses bottes. Qui n'est pas avec moi est un ennemi ! Pour finir seuls dans les urnes ?
Le nombre de légalistes que compte la France est époustouflant. Comment voulez vous changer quoi que ce soit avec des gens comme çà. Sachez tout de même messieurs dames que la légalité c'est le bourgeois qui l'a établie.
Adresse à Hollande et Vals ?
« Ce n’est pas en vain que tous les foyers des générations humaines ont flambé, ont rayonné ; mais c’est nous, parce que nous marchons, parce que nous luttons pour un idéal nouveau, c’est nous qui sommes les vrais héritiers du foyer des aïeux ; nous en avons pris la flamme, vous n’en avez gardé que la cendre ».
Merci Jean-Luc Mélenchon.
@Michel Matain 168
Par vos trois lignes, vous avez exprimé toutes les réactions qui me sont venues à l'esprit à la lecture du commentaire de Francois 161. Dans le contexte actuel de crise profonde et le refus catégorique de Hollande et de Valls pour changer de cap, la logique raisonnable est de renforcer le FdG, de rassembler toutes forces vives qui s'opposent à la politique de ce gouvernement, réfléchir, discuter avec les associations. Il est impératif de construire un projet de société, tous ensemble, pour redonner confiance à notre peuple.
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@171 KIKI
Oui, il faut renforcer le FdG. Mais nous ne partons pas de zéro. Nous avons un projet de société, qui commence par affranchir la République de la dictature financière, condition préalable à la souveraineté du peuple. Ce projet de société s'appelle L'Humain d'abord. Il peut être précisé, enrichi, mais nous n'avons pas à réinventer la roue tous les deux ans. Ce projet est un minimum, il ne doit pas être édulcoré ou tiédi dans le vain espoir de ratisser quelques tièdes. Il doit être popularisé. C'est à nous de nous substituer aux médias conservateurs. La tâche est immense, car ce ne sont pas seulement Hollande et Valls qui refuseraient de «changer de cap». Le changement radical que représente L'Humain d'abord est rejeté par la plupart des parlementaires par l'appareil du PS, ignoré volontairement par la Nouvelle Donne et autres affligés. Pendant ce temps la misère progresse et une grande partie de notre peuple s'enfonce dans l’écœurement ou le désespoir, le rejet de la politique. Nous avons un programme juste, qu'il faut rendre visible et audible, contre vents et marées. Les vents mauvais ne manquent pas.
Je crois que c'est le moment de penser une nouvelle stratégie. Je crois qu'il est temps de totalement renverser la logique. La gauche est morte vive le Front des gens ordinaires. Hollande à assassiné la gauche, ce n'est pas grave ce qui importe ce n'est pas l'étiquette c'est le contenu. Quand on parle de Front de Gauche cela impose une contrainte symbolique trop forte cela dit au gens de s'affirmer dans une identité de gauche. Tout cela est révolu, d'ailleurs Monsieur Mélenchon la déja dit à plusieurs reprise. Pourquoi ne pas monter un mouvement qui est neutre du point de vue symbolique sans rien lâcher du fond ? Nous voulons établir la république universelle, rien d'autre pourquoi ne pas rebaptiser notre mouvement 6emeRep par exemple pour montrer l'objectif et dire que nous ne vouons pas du pouvoir dans ces institutions mais nous en voulons de nouvelles. Je crois que les institutions et la souveraineté populaire est la seule question qui ce pose le reste n'est que des conséquences. Disons que nous voulons changer les institutions et rien que sa, nos portes paroles ne doivent pas vouloir du pouvoir.
Bonjour Jean-Luc
Merci pour ta plume anti-limaces. La déformation des pages historiques de la participation de nos anciens à l'élaboration d'une autre société que celle de l'argent dénote et révèle le mal-vivre actuel. Jean-Luc, nous te remercions pour l'espoir apporté, pour le travail de fond et de terrain auquel tu as donné toute ton énergie.
Reste présent, l'ombre redeviendra lumière.
Aucune stratégie, si populaire soit-elle, ne pourra faire contrepoids à l'idéologie sournoise, permanente et dévastatrice des médias et particulièrement la télé. Nous devons créer, inventer des formes d'actions pour exiger le pluralisme représentatif des citoyens français et la démocratie dans le service public audiovisuel. Que je sache, ces journalistes sont rémunérés par les deniers publics !
Bonsoir Jean-Luc merci de nous éclairer pendant vos vacances. Ils vous insultent car ils savent que tout va basculer dans la révolte, ils ne peuvent pas s'y prendre mieux pour que cela arrive et il savent aussi que vous avez raison. Un jour viendra comme disait Jean Ferrat. Jaurès est déjà là en vous ! Tenons nous prêt pour la vième République. Que vos vacances soient réconfortantes cher camarade.
Je voulais répondre au commentaire de Florent, mais je ne retrouve plus les mêmes mots. Son commentaire aurait-il été (par lui) modifié ? Florent, je voulais te dire que quand on est de gauche, on est de gauche et qu'on n'y peut rien changer, même si l'étiquette de Hollande nous sape au niveau des apparences. Il faut juste continuer d'être ce que nous sommes et d'exister selon nos bases, notre "idéologie", même si ce mot lui-même est sali par leurs sous-entendus méprisants. Les médias sont puissants à nous dénigrer. Notre force sera de résister à la pression. Si nous cherchons une réussite style FN, nous perdons tout. Nous sommes, justement, autre.
"Renforcer le FdG", dites-vous ? De quel FdG parlez-vous ? S'il s'agit de renforcer les liens avec un PCF opportuniste incapable de rompre les amarres avec le PS, je n'en suis plus. S'il s'agit d'un front qui fédère toutes les forces autonomes par rapport au PS, j'en suis. Je dis que notre position de principe doit être la suivante : nous sommes preneurs de toute alliance avec tous ceux qui prônent l'autonomie par rapport au PS à toutes les élections futures. C'est le prix de la clarté. C'est le prix de la victoire sur le long terme. Et pour la gauche, la vraie, c'est une question de vie ou de mort politique. Ce combat domine tous les autres.
Le mot gauche n'a de sens que pour ceux qui sont politisés. Pour les autres, il charrie toutes les erreurs du passé (et du présent) commises sous son étiquette. "Liberté, égalité, fraternité " voilà un bel objectif de gauche qui devrait guider tous nos concitoyens. Je sais bien que la droite retient surtout le mot Liberté (de faire n'importe quoi en général, pourvu qu'il y ait du fric en vue) mais enfin cette devise est celle de la République et de tous les Français. Il faut juste que l'égalité et la fraternité redeviennent des objectifs. Notre République est de gauche, il faut juste s'en souvenir.
Il faut s'y mettre. Dépasser nos différences qui ne sont que les boulets de l'histoire que nous traînons depuis le congrès de Tours, depuis le l'Union Sacré, depuis la guerre d'Espagne et j'en passe. Chaque congrès, chaque événement a apporté son lot de tendances, de courants, de séditions, de partis etc. Ont ils encore un sens aujourd'hui ? Pour moi ce ne sont plus que de vieilles églises au catéchisme rigide passéiste, déconnecté des enjeux d'aujourd'hui. Oh bien sûr ça me ferait mal de renoncer aux traditions et aux histoires que je porte avec mon courant, le communisme mais s'il en sort le bien être de millions d'individus, c'est que ça valait le coup. Anti-productiviste, socialiste (au sens large du terme : destruction de l'exploitation par la modification des modes de propriétés), patriotique. Pas nationaliste, patriotique, qui est une forme de solidarité nationale. Aujourd'hui l'argent et le capitalisme n'ont plus de frontières. Pour se protéger d'eux nous avons besoin du protectionnisme et du patriotisme économique. Il faut entendre par là le soutien des locomotives économique nationales mais aussi la relocalisation de la production, dans une visée...
Eh bien voila qui s'appelle parler clair, net, sans bavure, Yves Mazeaud 178 et cela résume, réponds et finalement fait la synthèse de toutes les inquiétudes manifestées sur ce blog au sujet de la conduite a avoir pour sauver notre gauche. Il faut trouver une conduite a tenir ? La voila la sincérité et l'honneur. Un point c'est tout ! Quoi d'autre ? Tous ces faux fuyants, ces raisons indignes avec la situation de la France et de ses citoyens, de cette gauche au pouvoir qui n'en est pas une, alors oui moi j'y tiens a ma gauche, la vraie, celle qui amène l'espoir a ceux qui sont en perdition. Vous dites avec raison "la solution c'est Mélenchon". Eh bien oui, qui d'autre, a tous les contestataires qui nous accusent d'idôlatrie ? Vous avez des noms ? Moi je mets au défi de trouver quelqu'un qui possède cette pensée, ce charisme, ce savoir, cette sincérité, ce "je me fiche" de ma carrière quand il s'agit de mener notre combat. Pas parfait ? Tant mieux nous ne voulons pas de saint Jean-Luc. Ce que nous voulons par exemple c'est la victoire de toutes nos valeurs, sans...
"Eh bien voila qui s'appelle parler clair, net, sans bavure"
Voila bien au contraire ce qui s'appelle parler pour ne rien dire. Le Front national est a ma connaissance partisan incontesté de l'autonomie avec le PS. On fait quoi ? On se fédère avec lui ? Croyez vous que vous allez convaincre des abstentionnistes qui ne croient plus aucune promesse électorale que le combat ultime contre les inégalités est d'envoyer chier le PCF et le PS ?
"...fait la synthèse de toutes les inquiétudes manifestées sur ce blog"
Cela fait surtout une synthèse assez convenable de toutes les conneries que j'ai pu lire sur ce blog de la part de tous ceux pour qui les défaites électorales sont toujours la faute des autre, de la presse... Quant à la suite de votre propos, elle sent tellement l'idolâtrie aveugle et bornée que je préfère l'oublier.
Le seul combat, c'est l'unité des forces antilibérales. Mélenchon a essayé. Il a échoué pour l'instant. Il ré-essaiera.
@ Yves Mazeaud
Je crois que ce genre de calcul est à la fois obsolète et dérisoire. Je ne suis pas de gauche, cela ne veut rien dire. Soit on est socialiste, communiste, anarchiste... mais on est pas de gauche. Rien que ce mot n'est pas en phase avec la réalité. Nous n'arriverons pas à convaincre les gens si on leur fait l'injonction d'appartenir à un camp. Pour beaucoup la gauche se résume à Taubira et mariage homo. Il faut arrêter avec ces mots totem qui n'ont pas de sens nous devons parler aux gens ordinaires. Les gens ordinaires ne demande pas de mesures sociétales inutiles ils veulent un salaire digne des conditions de travail décente, être soigné, partir en vacance de temps en temps, vivre quoi ! Et même cela il ne veulent pas nous le donner. Soyons pratiques, peut importe notre foutu emballage, combien de temps allons nous faire du marketing ? C'est un front commun des brave gens qu'il faut faire et pour cela notre attitude sectaire est vaine.
Comment peut on espérer renverser la table si lors des élections les citoyen-ne-s boudent les urnes et choisissent l'abstention. C'est vrai que le FdG n'a plus aucune visibilité, lisiblilté à cause des retournement de vestes et autres compromissions avec le parti solférinien. Mais pour autant les tenants de la classe politique en place UMP ou PS ont tirés les charbons du feu. Les gens de gauche sont plus que déçus, ils sont résignés et ne vont plus voter. Hollande et sa clique déroulent le tapis rouge pour la star de l'extrême droite pour 2017 voire avant. D'où viendra le soubresaut qui permettra le vrai changement ? En attendant les Français-es sont groggy par les mesures antisociales d'un gouvernement socialiste aux ordres du grand capital et de ses financiers. Un autre monde est possible, le voulons nous, vraiment?
Je sais qu'en manifestant une opinion tranchée, on provoque parfois des réponses vives. Tant mieux c'est sain. Mais les insultes ne sont pas précisément le signe d'une grande intelligence, ni d'un grand savoir. c'est plutôt le réflexe de quelqu'un pris la main dans le sac. Vous remarquerez cependant, que je ne demande a personne d'apprécier ou d'oublier mes propos, et qu'étant une femme libre je dit ce que je veux. Quand au mot "idolatrie", entendu cent fois quand on a rien de sérieux a proposer. Relevez donc le défi, vous avez un nom ? Si vous aviez seulement autant d'ami-e-s dans la vie que j'ai au PCF et même au PS que moi, ce qui n'empêche pas de manifester ses idées, alors ! Mais faut-il pouvoir comprendre cela et continuer la lutte.
...la grandeur des évènements dépend de la grandeur de la pensée. Ceux qui ont vu se développer ce processus dans la marche de Jean-Luc Mélenchon y croient. Jean Jaurès avait porté au plus haut cet espoir, et les mêmes qu'en 1914 tentent de noyer aujourd'hui l'idéal républicain dans le national-socialisme. Les archi ducs sont archi riches et les pauvres considérés comme de la chair à canon. C'est un phénomène mondial qui se voit plus ailleurs que chez nous pour le moment. La pensée unique libérale a libéré le désir de chacun de faire partie des possédants, même les militants de la gauche sincère tiennent à leur confort. Donc l'hypothèse de la guerre n'impacte pas le citoyen comme une négation de la liberté, elle l'impacte comme une privation de l'égalité recherchée avec les nantis. C'est humain, mais c'est pour cela que les vieilles lunes conduisent encore nos pas dans les rassemblements. On va se réveiller avec le tocsin.
Cher Paco (182)
Lorsque je dis "nous sommes preneurs de toute alliance avec tous ceux qui prônent l'autonomie par rapport au PS à toutes les élections futures", je ne parle pas des partis de droite ni d'extrême droite naturellement !
Mais je veux dire plus. Celles et ceux qui cherchent à reconstituer "l'union de la gauche" (...de la vraie gauche), en tripatouillant un "pont" avec un PS "redressé" par on ne sait quel miracle (par mort politique de sa partie libérale ?), commettent une erreur d'analyse sur ce qu'est le PS aujourd'hui, et se trompent en conséquence de stratégie. A titre d'exemple, avoir des membres de l'aile gauche du PS dans le gouvernement leur fait perdre toute originalité, ils seront associés aux sociaux-libéraux dans toutes les décisions. Politiquement, leur impact va subir l'érosion la plus grande. Alors, voter utile, pour un électeur de gauche, signifiera voter pour une formation ou une coalition indépendante du PS. Cette alternative est à développer, et peut demander 10 ans avant qu'elle n'arrive au pouvoir.
Alors par quoi commencer ? Beaucoup de gens le disent avec justesse : d'abord travailler à l'ancrage local.
@175 martine conan
Même si le débat sur la stratégie demeure central, Je trouve votre remarque très pertinente. Il n’est pas anodin d’observer que tous les grands médias audiovisuels privés sont la propriété de milliardaires et que ceux du Public, sont sous la coupe des obligés politiques des milliardaires. Cela constitue pour nous un formidable handicap. Or, nous avons plus ou moins intériorisé cette situation scandaleuse, comme un état naturel des choses, au mieux une fatalité. Comment un système aussi extraordinairement inégalitaire et socialement régressif que le néo-libéralisme, pourrait-il se maintenir politiquement dans les formes de la démocratie, sans s’investir activement dans la police de la pensée ?
Un peu survolé, voire sous-évalué dans le programme du FG, (mais pas par Jean-Luc Mélenchon, il faut lui rendre cette justice) le problème de l’indépendance de l’information et des orientations idéologiques perfusées dans la société par les grands médias, est d’une extraordinaire acuité. C’est un thème que nous devrions exploiter beaucoup plus résolument.
Après les déclarations de Jean-Francois Placé sur Mélenchon je pense qu'une alliace avec les verts est défénitivement morte.
@hybris et martine conan
Tout à fait d'accord sur l'analyse. A ce sujet, il ne faut pas se priver d'un "outil" en accès libre sur le net, "Les nouveaux chiens de garde". Toutes les clés y sont données. De même, pourquoi ne pas insister sur le scandale des 600 milliards de fraude/évasion fiscale qui rapporteraient s'ils étaient combattus, 85 milliards de recettes supplémentaire (voir Ces 600 milliards qui manquent à la France du journaliste de La Croix, Antoine Peillon) ainsi que le scandale des 140 milliards de niches fiscales, dont une bonne moitié ne sert que l'intérêt des 150 000 hypers riches qui n'investissent pas, mais optimisent fiscalement et sabordent le pays en ne réinjectant pas l'argent dans l'économie. Enfin, ne faudrait-il pas lancer une pétition nationale, pour obliger le candidat Hollande à respecter ses engagements ou pour, le cas échéant, demander sa destitution ?
L'hyperpuissance des média est un handicap pour nous, dans la mesure où nos belles idées sont totalement ignorées par la masse qu'on veut atteindre. Inutile d'insister là dessus, ce n'est pas la seule cause de notre échec, mais c'est essentiel. Qui n'a pas les média n'a pas d'audimat et les extraits "à charge" pullulent, tandis que nos idées de fond sont occultées. Mélenchon est le porte-voix, c'est donc lui qui trinque le plus et de tous côtés. Les communistes sincères nous ont rejoint sur l'idéal FdG, l'appareil a trahi le FG, peu importe, ça se répète à la Rochelle. Nos 4 millions de voix ratissaient au delà denos rangs, sur un logiciel républicain pur et dur, revendiquant la souveraineté du peuple de France. Notre ressort se trouve là dedans, jamais un Français d'aujourd'hui n'élira un communiste pour les gouverner. Il faut le comprendre et l'accepter. Un vrai Républicain a ses chances. C'est donc à nous de défendre ce flambeau contre la fausse alternative du FN qui s'est emparé de ces thématiques à son profit. On ne pourra le faire, ni avec la faucille et le marteau, ni avec l'Europe actuelle. Rompre et refonder, ça veut dire d'abord en sortir pour reconstruire autre...
Jean Luc revient ! ils ont changé de camp ! (si jamais ils ont été du nôtre un jour...)
@ semons la concorde
Notre république serait de gauche. Or comme Jaurès, elle est prise en otage et dénaturée par tant et tant d'individus, d'organisations et de partis. Il y a pléthore qui confond la fraternité républicaine si intelligente et efficace pour le plus grand nombre avec la solidarité inconditionnelle et sous serment qui est la règle d'or de toute mafia y compris celle qui, plus tordue encore que les autres, se prétend républicaine et humaniste. Non, il ne suffit pas de le croire ni de le dire pour que ce soit vrai. Notre République n'est pas nécessairement de gauche comme je le découvre très concrètement depuis plusieurs années et elle peut même être phagocytée par une extrême droite bien plus pernicieuse que celle re-loookée en bleu marine. Que les républicains de gauche dont je suis et que Jean-Luc représente si bien (c'est pour ça qu'il dérange tant) restent vigilants. Rien n'est jamais acquis durablement, sauf la peste et le choléra. La faucille et le marteau sont inefficaces face à l'Europe de l'agriculture et de la monnaie, deux armes redoutables pour assujettir les masses.
Je comprends votre position Mr Mélenchon, nous sommes un peu coincé : les médias nous diabolisent ou nous occultent. Je pense malgré tout qu'il faut continuer comme avant, certains journalistes sont déjà de notre côté il faut expliquer aux autres que si nous étions au pouvoir ils ne perdraient pas grand chose financièrement et ils y gagnerait même déontologiquement. En effet en omettant volontairement le FdG dans leur débat, leur analyse est tronquée. Il faut également expliquer comment luter contre la délinquance, vous ne l'avez fais que trop peu et beaucoup de gens se retournent vers le FN rien que pour cet argument là. Notre programme est finalement vite résumé : lutte contre l'évasion fiscale, 6ème république, hausse du SMIC à 1700 €, retraite à 60 ans, ratio de 1 à 20 dans les salaires des entreprises, relance de l'activité par la voie maritime et écologique. Tous ces arguments ne sortent jamais de la bouche du FN, cela permettrait de nous faire entendre. Bon repos et revenez comme vous étiez juste avant : calme et explicite.
Merci.
bonjour à toutes et tous
Je ne suis pas un commentateur de ce site bien que j'en sois un lecteur assidu mais je souhaite faire exception afin de vous interroger sur un point dans la continuité des réflexions de Mr Mélenchon sur la "droitisation" du PS. En effet je sais que parmi les lecteurs de ce site toutes les professions y sont représentées et je ne ne voyais pas où ni à qui d'autre poser la question que voici. Le PS est devenu un parti social (cela reste à prouver mais admettons) libéral et l'ensemble de sa politique économique en atteste par les faits. De plus, le PS a retiré de sa charte l'ensemble des aspirations, mesures et du vocabulaire propre aux idées socialistes elles-mêmes. Alors serait-il possible de combattre leur OPA sur le terme "socialiste" qui brouille tant les pistes dans les esprits et la juste lecture de la vie politique pour tous par une action en justice ou par une réclamation auprès d'un organisme ayant autorité à le faire (si cela existe)? Ou bien légalement rien n'est écrit et chaque parti peut se définir et s'inscrire à sa guise dans un courant de pensée sans en appliquer la moindre idée ou vision ou mesure ?
Je veux bien lire que le Front de gauche n'a pas de visibilité en raison des atermoiements et autres revirements de position de certaines de ses composantes en particulier lors des dernières municipales, mais ceci n'explique pas pourquoi au lendemain de la belle campagne pour les présidentielles et les 4 millions de voix recueillis par Jean-Luc Mélenchon nous n'avons retrouvé ces électeurs lors des législatives. Pour ma part je pense que nous sommes victimes de la personnalisation à outrance de la vie politique par la 5ème république, notre résultat a été dû au charisme de Jean-Luc Mélenchon mais je doute qu'il faille y voir une adhésion au programme et c'est bien dommage. Quant à la question de notre présence dans les médias dominants il n'y pas là matière à étonnement, l'information participe de la lutte de classes (et c'est eux qui les possèdent) notre force reste le militantisme, dans ma jeunesse, au PCF nous étions présents sur les marchés et aux portes des usines, là nous pouvions parler, militer et convaincre, et nous avions des scores à deux chiffres. Ce militantisme ils ne peuvent pas nous l'enlever et c'est à mon avis le chemin que nous devons retrouver, c'est notre force.
Urvoas crie victoire. Selon lui, Jean-Luc Mélenchon n'existe plus, les solfériniens l'ont vaincu, parce que, dit-il, la politique c'est le raisonnement, pas le cri. Pourtant, c'est justement par la recherche de la vérité, par la pensée et non par les tripes, que Jean-Luc Mélenchon a critiqué la politique du pouvoir actuel, et proposé un programme vraiment social, vraiment à gauche, vraiment écologique, à court et à long terme. Alors que le prétendu raisonnement vallso-hollandien nous mène droit dans le mur, préparant le retour d'une droite seule rempart contre un FN qui lui prétend crier (éructer) le cri du peuple. Quant à Placé, malgré sa bouille sympa, il a définitivement renoncé à l'espoir, social et écolo. Pour lui le citoyen (?) aujourd'hui est individualiste et ne croit plus à rien. Alors, il ne reste à Placé qu'à se placer sous les lambris dorés. Qu'attendre de ces Verts là ? Pour la rentrée, il faut revenir sur la faisabilité du programme du FdG, et encore le défendre.
Nous sommes tous à nous torturer avec les miasmes du socialisme et du communisme, alors que pendant ce temps, les tenants du capitalisme que sont les USA avec Obama en chef de file sont en train de nous concocter une guerre avec la Russie, aujourd'hui Poutine à lancé un embargo général sur la plupart des produits alimentaires européen : " Moscou va interdire la plupart des produits agroalimentaires, en réactions aux sanctions visant la Russie. En réaction, l'UE se réserve "le droit de prendre des mesures" contre Moscou. Le président russe Vladimir Poutine, le 30 juillet 2014. " Et vive l'OTAN.
Jean Jaurès est le symbole de la lutte contre la tyrannie. Pacifiste éclairé d'une finesse d'analyse dont on ne retrouve la qualité que chez Jean-Luc Mélenchon à l'heure qu'il est, en France, il est le phare indispensable pour regarder loin et haut en relevant la tête dans ce monde livré corps et bien à l'hégémonie crapuleuse et terriblement cruelle des Etats-Unis d'Amérique. Ces hommes font partie de ceux qui croient en l'Humain d'abord quand l'Oncle Sam déshumanise à dessein la planète en planifiant méticuleusement son carnage. L'administration américaine anticipe avec arrogance la capacité de l'homme à oublier qu'il est un homme et donc un esprit qui le rend supérieur à l'animal. Ainsi, l'Humanité de cette Amérique-là, c'est la bestialité dans toute son horreur donnée comme seule échappatoire d'une défaillance anxieuse et tellement rentable pour ceux à qui ça profite et qui en sont les seuls instigateurs. L'Amérique du Nord ment, pille, vole, tue pendant que les mollassons gavés applaudissent. Jean-Luc hurle sa colère légitime tout comme Jaurès hurlait pour éclairer nôtre même colère. Cette colère est juste et saine. Merci à vous!
Le capital mène une offensive inédite face aux peuples. Nous avons au PG un programme pour l'avenir, avec l'écosocialisme. Nous devons le défendre, avec tous ceux qui s'y reconnaissent. Mais l'urgence du présent commanderait je pense de se concentrer sur deux objectifs prioritaires. Un défensif, contre la guerre qui s'intensifie, contre la tentative de dépassement des nations à travers ces faux accords de libre-échange-vrai constitution impériale du capital (TAFTA, TISA et les autres), afin de faire ressortir aux yeux de tous le futur sans avenir qui se prépare. Un offensif en affirmant haut et fort que la seule souveraineté légitime est celle du peuple. L VIème République, tout de suite! Préalable nécessaire. Ces deux objectifs pourraient nous permettre de rassembler bien au delà de la gauche et sans s'embrouiller dans la tambouille politicienne des jeux d'appareils qui gonflent tout le monde (avec ou sans le PC, et les Verts, les affligés). Et de tenir vraiment un discours de vérité, dans la continuité de Jaurès, car comment peut-on envisager de parler d'améliorer la vie des gens et de préserver notre environnement alors que le monde...