03sept 14
Je reprends ma place au clavier. On me pardonnera la raideur de plume de la rentrée. Ce n’est pas que j’ai les doigts engourdis par les châteaux de sable de mon été. Au contraire, j’ai passé tout mon temps ou presque à écrire. Mon livre parait en octobre. Il s’intitule « l’Ere du peuple ». Notre période estivale a été assombrie par le spectacle violent du monde. Mais aussi par des coups qui nous frappaient de plus près, comme c’est le cas dans toute communauté humaine. Ainsi, quand nous avons eu à subir la mort de notre camarade et ami de tous, Bruno Leprince, éditeur de cinquante de nos livres. Sans oublier que, parfois, le sort semble s’acharner et vouloir frapper de tous côtés en nous serrant de près.
Dans ce premier post je survole la scène. Mais je précise, pour ceux que ces questions intéressent, une vision du moment et de la stratégie à mettre en œuvre.
La géopolitique commande la politique
Cet été nous avons été les témoins d’un franchissement de seuil de la scène internationale vers une catastrophe qui s’avance à pas tranquille. Le pilonnage de Gaza n’a pas seulement martyrisé une population. Les crimes de guerre sans sanctions internationales ont créé une ambiance délétère qui effondre les repères. Mais partout la résistance des consciences aux embrigadements a été exemplaire et rien n’a permis d’en fausser la signification en dépit des tentatives honteuses de quelques agences d’influence finalement ridiculisées. Ne perdons jamais de vue qu’en Israël même, et dans de nombreuses communauté juives du monde, une courageuse gauche indépendante a aussi manifesté contre la guerre à Gaza. Ce qui est terrible, c’est de voir comment les visions de court terme font de la politique de guerre dans cette zone une suite de bêtises et d’erreurs tragiques qui fragilisent sans cesse davantage les maigres points d’appui des forces démocratiques là où il en reste quelques traces. Le choix du pire conduit au pire. Le soutien aveuglé aux opposants islamistes de Bachar el Assad conduit à armer des gens qu’on s’acharne ensuite à combattre un peu plus loin. Les voilà rendus sur le plateau du Golan comme n’importe qui pouvait le prévoir.
Même aveuglement en Europe. La compétition des agences nord-américaines de sécurité a joué le coup de trop. Menacer la Russie et croire qu’elle va réagir comme un pays sous développé est une stupidité d’une ampleur inouïe. La Russie a joué gagnant à chaque coup parce que l’offensive n’a pas les moyens de ses provocations. Le rejet de toutes les ouvertures faites par les Russes à mesure du conflit a solidarisé la société russe. Quand à l’Europe, ses peuples se mordent les doigts des sanctions qui ne fragilisent qu’eux. Et maintenant quoi ? La guerre totale avec la Russie ? Transformer en champ de bataille les alentours de Tchernobyl ? Bien sûr que non ! Et surtout pas pour soutenir un régime et un gouvernement ukrainien qui compte des néo-nazis dans ses rangs ! La presse française est assez curieusement la seule en Europe à avoir une vision strictement pro-ukrainienne du conflit. Elle est aussi la seule à ne pas mettre en rapport les faits les uns avec les autres dans une guerre d’ores et déjà globale. La réplique aux sanctions économiques que les USA ont fait adopter est déjà là, à échelle du globe. C’est la décision en juillet des BRIC cet été de construire un FMI et une banque mondiale alternatifs. C’est la décision de la Chine et de la Russie en août de s’acquitter de leurs échanges mutuels en monnaie nationale et non plus en dollars… La marche au chaos monétaire avance, en même temps que les agressions de l’Otan et les manœuvres agressives de cet empire aux abois que sont les Etats-Unis d’Amérique. Ce n’est pas un spectacle au loin. C’est un fait qui entre dans ce que va être notre quotidien sous peu. Entre deux vagues de quarante mètres dans la mer, puisque c’est paraît-il devenu courant avec le changement climatique désormais irréversible. Mais qui se saisit de ce dernier volet du problème ? Hollande ?
Valls et Hollande fabriquent de propos délibérés une crise dans leur camp
Le point de départ pour juger de ce qui va se passer après le sketch saignant des universités de la Rochelle est le suivant : la politique économique du gouvernement ne peut pas marcher. Nulle part cette recette n’a marché. Mais en fait, ce diagnostic n’est vrai qu’à condition d’observer la situation du point de vue des perdants actuels : chômeurs, travailleurs pauvres, intermittents précaires et ainsi de suite. Mais il y a un autre point de vue sous lequel cette politique est un succès total. C’est celui du CAC 40 qui se gave comme jamais. Et pour beaucoup, c’est cela qui compte. Pour beaucoup, tout le reste est du spectacle. Ceux qui se gavent sont en état de se payer les relais d’opinion et les moyens de croire qu’ils contrôleront la situation jusqu’au bout. C’est pourquoi pour le duo des fossoyeurs de la gauche entre le populo toujours mécontent et qui ne vote pas, et les puissants qui commandent et arrosent, le choix est vite fait. Le centre de gravité de leurs propos va se déplacer toujours plus loin dans la transgression et sans peur de la provocation la plus vulgaire comme l’a montré le discours de Valls reprenant le « j’aime les entreprises » en « j’aime les socialistes » devant un parterre de benêts contents d’être aimés par un tel personnage !
Mais je ne veux pas sortir du registre de la politique de scène dont nous avons été abondamment régalés ce weekend end. Les frondeurs et autres espèrent un congrès tôt, pensant pouvoir apporter la preuve du mécontentement du parti et leur droit à diriger. Le premier secrétaire fait le même calcul pour ses raisons, c’est-à-dire pour construire une position centrale qu’il occuperait sans muselière ni laisse, au nom d’une unité à préserver aujourd’hui au bord de l’abîme. Le président et le Premier ministre veulent un congrès tard, à la veille de la séquence présidentielle en 2016. Ils détruiront sans problème le parti socialiste ou, dit autrement, ils se préparent à le caporaliser comme jamais. C’est ça la ligne Blair et Schroeder. Dans tous les pays où le virage social libéral a été pris le changement de programme s’est accompagné d’un changement du parti et du système d’alliance électorale, que ce soit sous la forme des partis membres de la coalition, ou sous la forme des clientèles prioritaires du programme. Ni Valls ni Hollande ne s’arrêteront en chemin. Le dos au mur, ils n’ont pas d’autre choix. La scission du PS est donc possible. Elle est souhaitable et utile s’il s’agit de reconstruire « la gauche » dans le pays. Mais elle n’est pas indispensable. En tous cas il ne peut être question de résumer l’action à l’attendre ou à cajoler des gens pour les aider à être courageux. Au contraire, si l’on veut fédérer le peuple sur des revendications de la vie quotidienne, mieux vaut marquer ses distances pour ne pas être confondu avec les pusillanimes. Et comme il est impossible de sortir le pays de l’ornière sans une vigoureuse action de la société elle-même. Voilà qui me ramène aux leçons d’un passé récent.
Du bon usage de l’échec
J’évoque assez régulièrement le mot « échec » à propos des européennes pour que vous l’ayez remarqué. Ce n’est pas mon habitude. D’autant que la meute en a fait un large usage à chaque étape. Dès le soir de la présidentielle il était question de mon « échec » puisque je n’avais pas atteint 18 % comme le prévoyait un sondage. Les neuf points gagnés par rapport au score de départ ne comptaient pour rien. Non plus que les mille voix gagnées en trois semaines à Hénin-Beaumont. Nouvel « échec ». Et ainsi de suite… Dans ces circonstances, je protestais plutôt contre l’usage du mot. Car je voyais bien qu’il était utilisé pour effacer ce qui avait été accompli et donc interdire l’essentiel : en tirer les enseignements positifs. C’est toujours la capacité à tirer positivement les leçons d’une situation qui est l’enjeu d’un résultat électoral. De même en ce qui concerne celui des élections européennes. Si nous n’admettons pas « l’échec » et si nous passons à la petite popote suivante, nous ne pouvons pas tirer des leçons et chercher d’autres points de passage pour notre projet. Il ne faut pas être dupe de la grossière campagne sur mon prétendu « départ à la retraite ». C’est toujours le même but: empêcher d’analyser et de comprendre. Il ne faut pas craindre ces comportements, surtout quand on a fait soi-même l’analyse de la place des chiens de garde. Pourquoi s’étonner ensuite qu’ils le soient ?
On ne doit donc pas avoir peur de discuter d’un échec ! En quoi consiste « l’échec » ? Ne pas avoir atteint notre but, bien sûr. Notre stratégie (je parle de celle de mon parti) ne s’est jamais réduit au rôle de « témoignage ». Nous avons toujours eu comme objectif la conquête du pouvoir politique par les urnes en vue d’un programme de gouvernement de rupture avec l’ordre néo-libéral. La séquence allait d’une élection européenne à l’autre. Il s’agissait, par pallier, de passer en tête de la gauche pour être le centre de la recomposition politique de notre camp. Il s’agissait de le faire à ciel ouvert devant des millions de personnes que nous rendions juges. Jusqu’à l’élection présidentielle, tout fonctionne. La progression est là, spectaculaire. Premier écueil aux législatives où nous perdons la moitié des voix qui viennent d’être gagnées même si, localement, il y a de nombreux cas où l’on fait même mieux, comme ce fut le cas de François Delapierre en Essonne, par exemple. Aucune leçon n’est tirée de ce fait. La suite vous la connaissez. Aux européennes de cette année, peu me chaut que nous ayons gagné 150 000 voix par rapport aux précédentes et que nous soyons seuls à gauche dans ce cas. Ce qui compte est ailleurs. Une abstention énorme s’est abattue. Elle nous a atteint d’autant plus facilement que nous nous étions rendus illisibles avant et même pendant. Si nous avions, comme l’extrême-droite, mobilisé les deux tiers de nos électeurs, le but était atteint. Mais c’est l’extrême droite qui est arrivée à mobiliser les deux tiers de son électorat de la présidentielle.
Au PG il y a eu une intense réflexion, de nombreuses séances de travail. Peut-être trop nombreuses, vu l’état de fatigue de la fin d’année, de sorte que certaines ont parfois été inutilement tendues. En tous cas, les axes de travail ont été dégagés. Une formule stratégique a été définie qui tient dans la phrase que vous connaissez désormais : « le système n’a pas peur de la gauche il a peur du peuple ». Cette formule a une conséquence de longue portée. Elle trace un chemin et en exclut un autre. Pour nous le « rassemblement de la gauche » n’a aucun sens concret. Se rassembler avec qui ? Pourquoi faire ? Avec le PS ? Avec les Verts ? L’un et l’autre se définissent comme membre de la majorité gouvernementale. Quel sens cela a-t-il dès lors ? Avec les partisans de la rupture qui s’expriment dans ces partis ? Pourquoi pas. Mais en quoi sont-ils en rupture ? Où sont leur vote et où sont les initiatives qui actent cette rupture ? Naturellement tout cela peut bouger. Le vote de confiance pour Valls le dira. Tant mieux si cela se fait, bien sûr. Ce serait une situation complètement nouvelle. Elle ouvrirait bien de l’espace. Mais il est vain de croire que ce sont nos cajoleries qui les aideront à avoir du courage. Dès lors tant qu’ils n’ont pas eux-mêmes fait le pas, quel est l’intérêt de faire croire que toute la situation du pays est suspendues aux jeux des courants de ces partis ? Notre devoir n’est-il pas au contraire de former la force politique indépendante et conquérante qui sera l’appui de tous, demain, quand la bataille éclatera au grand jour ? N’est-ce pas de former et d’encourager les esprits à l’air libre du combat frontal contre la main qui nous frappe ? Bref, l’enjeu ce n’est ni de construire une agence de bons offices ni de croire qu’on va trouver un raccourci en bricolant les bois du naufrage ! C’est pourquoi, dans une formule qui reste encore générale, j’en conviens, nous disons qu’il s’agit de « fédérer le peuple » plutôt que de « rassembler la gauche ». C’est le sens du mot d’ordre de 6ème République. Il met en avant le plus grand dénominateur commun: le pouvoir des citoyens, leurs aspirations à ne plus être des jouets dans les mains des politiciens des médiacrates et des puissants. Quand je me retourne et que je regarde ce que nous avons pu dire et faire, je peux même sourire. Quand je pense qu’il y a un an on trouvait excessives mes critiques de… Manuel Valls ! Oui, mes amis, c’était seulement il y a un an ! Aujourd’hui, c’est la chasse aux chômeurs après celle aux Roms…
Le mouvement Sixième République
Pendant que je suis à regarder en arrière pour y trouver des points d’appuis raisonnés, je viens au 5 mai 2013. Nous étions très nombreux dans la rue. L’affaire Cahuzac venait d’éclater. Elle nous avait soulevés d’indignation. Notre marche voulait montrer que d’autres institutions étaient nécessaires, qui rendraient impossibles l’impunité dont le ministre du Budget avait été le symbole. Nous faisions le lien entre la politique d’austérité que le gouvernement mettait en place en dépit de ses engagements, le régime de la monarchie présidentielle qui rendait possible ce coup de force, et le recrutement de ministres immoraux. Le thème avait rassemblé des partis et des organisations syndicales ainsi que des dizaines de personnalités. C’était marcher pour le « coup de balai » et la nécessité de la 6ème République. Tout l’appareil médiatico-politique du PS s’était arcbouté en me ciblant. « Le Monde » publiait un numéro de son magazine spécialement infâme avec photomontages et une première page ou j’étais comparé à Hitler. « Libération » m’avait attribué une phrase purement inventée : « la purification éthique » publiée à la une. La pression psychologique était telle qu’on vit même de bons amis faire des mines et des pauses lancinantes à propos du « balai » devenu symbole du populisme, caractérisation sans contenu sinon une haine du peuple mal dissimulée. Pour moi, c’était la quatrième manifestation de masse sur ce thème. Les trois précédentes avaient été appelées sur ce thème dans la campagne présidentielle, à la Bastille, place du capitole à Toulouse et au Prado à Marseille. Dans chacun des discours que j’y ai prononcés, j’ai développé un aspect de ce que l’idée pouvait contenir et ce qu’elle permettait de mettre à l’ordre du jour.
Pour moi, cette question est le cœur de la stratégie de « révolution citoyenne ». C’est-à-dire d’un changement profond de la règle du jeu social par la voie démocratique. Dans ce projet, le changement de République se fait élisant une Assemblée constituante et en étendant le processus de prise du pouvoir en tous lieux où se joue la vie quotidienne des citoyens. La 6ème République est le premier point du programme présenté au meeting de Saint-Ouen à l’occasion de la fondation du Parti de gauche. Comme les évènements ont confirmé notre analyse d’alors ! A présent, le président de la République peut offrir sans contrepartie des milliards d’argent public au MEDEF, sans qu’il soit possible de l’en empêcher. Un Premier ministre est désigné après une déroute électorale sans précédent, dans la fraction la plus minoritaire de la majorité parlementaire. Aussitôt, celui-ci affiche sans vergogne une allégeance stupéfiante aux ultras du MEDEF et au président du patronat français. Il se fait acclamer par eux et renchérit aussitôt sur des mesures de la réaction la plus grossière comme le contrôle des chômeurs. Pendant ce temps, le pays agonise dans le chômage ; la pauvreté et la mal-vie s’étendent. L’inconscience à l’égard des défis écologiques et les impératifs de l’intérêt général humain sont stupéfiants de désinvolture. Et quoi encore ? La France est aussi engagée dans des guerres et des soutiens au plan international sans aucun débat public. Quoiqu’il arrive, quelle que soit la forme de la protestation du pays, qu’elle soit électorale, sociale, parlementaire, la monarchie présidentielle n’en a cure. Dès lors, le discrédit de toutes les institutions de la démocratie est si élevé que seule l’extrême droite peut y prospérer. Ses progrès sont un symptôme. La violence de la réaction du pays encore davantage : aux élections européennes, le peuple a laissé l’extrême droite se mobiliser sans réagir et en s’abstenant massivement. Mais c’est la cause qu’il faut traiter. Le pouvoir ne peut avoir recours au coup de force permanent qu’à la faveur d’institutions qui le lui permettent. Notre diagnostic commun était le bon le 5 Mai 2013 : c’est la forme du régime qui est en cause, c’est la constitution de la Cinquième République qui rend tout cela possible.
C’est cela qu’il faut changer de fond en comble. Parfois on m’objecte : tout ça est trop abstrait, il faut mobiliser les gens à partir de leurs problèmes concrets. On sous-entend par là les questions de salaires ou de services publics et ainsi de suite. Pour ma part, je ne crois pas que l’action politique ne devient « concrète » qu’avec des discours tournés vers des clientèles concernées. Ni qu’il soit de bon augure de sous-estimer la capacité de compréhension du grand nombre. Une immense majorité de gens comprend que la question posée est : qui décide dans la société et au nom de quoi. Cette question est révolutionnaire. Elle ne connait pas de frontière. Elle s’applique aussi bien à la société tout entière qu’à la vie dans l’entreprise. Pourquoi la citoyenneté s’y arrêterait-elle ? Ce raisonnement conduit à donner une place essentielle aux processus constituants dans les révolutions de notre temps. Car en définissant la Constitution, le peuple s’identifie à ses propres yeux. Il se constitue lui-même en quelque sorte. Par exemple en disant quels droits sont les siens, en organisant sa façon de prendre les décisions, en définissant l’ensemble des pouvoirs qui agissent pour faire fonctionner tout cela.
Le processus constituant est l’acte fondateur de la conquête de la souveraineté par le peuple. Ce n’est pas un à côté de la stratégie révolutionnaire de notre temps. C’est son vecteur politique. Dans cet approche, se battre pour la convocation d’une Assemblée constituante, c’est ce battre d’abord pour l’existence même du peuple comme acteur de l’Histoire. Le peuple est constituant ou il n’est rien, comme Marx disait du prolétariat qu’il était révolutionnaire ou bien qu’il ne serait rien. Tout cela souligne l’importance d’une reconstitution solennelle du peuple politique. Il s’agit donc bien de convoquer une Assemblée constituante. Sans sa convocation, sans les élections qui la forment, sans les auditions de toutes sortes qu’elle doit organiser, la Constitution n’est qu’un coup de force supplémentaire. On en a assez vu ! Car depuis la promulgation de la Constitution de 1958 en France, le texte a été changé vingt-deux fois sans consultation populaire. Et, bien sûr, sans aucune participation des citoyens à la rédaction du texte ou des changements prévus. Quant à nous, il ne s’agit pas simplement de changer la règle du jeu mais de prendre le pouvoir. La Constituante dont je parle n’est pas un arrangement technique pour peaufiner les rouages. C’est une révolution de l’ordre politique pour répondre aux questions concrètes que le système est incapable de régler. Dans mon esprit, ce projet doit nécessairement reposer sur une action de masse dont les principes d’organisation doivent correspondre au projet. Autrement dit : tout le monde doit pouvoir y participer et l’animation doit être collégiale et tournante.
Je crois en effet que les esprits y sont prêts. Dans tous les pays où l’on a fait appel à cette démarche, la réponse a été toujours très ample et au-delà des prévisions. Ce n’est pas une découverte pour moi. Je vais me permettre de me citer. Le 5 mai je m’étais exprimé avant le départ de la marche. Et voici comment je m’étais résumé : « Rien n'est plus puissant, dit Victor Hugo, qu'une idée dont l'heure est venue ! Rien ne sera plus puissant que ce mouvement pour la 6ème République que nous construisons ensemble et dont vous voyez qu'il s'élargit, qu'il n'appartient à personne sinon qu'à vous-mêmes. Ce mouvement va encore s'élargir et je vous appelle à le construire là où vous êtes !" Ma proposition devant le Parti de Gauche cet été est de reprendre l’ouvrage là où nous l’avions laissé avant la calamiteuse période des municipales.
Nul doute que la tâche sera ardue, mais allons-y ! Je ne vois pas d'autres solutions possible que ce mouvement unifié de résistance, pour mettre à bas le néolibéralisme et bâtir des institutions démocratiques qui seules permettront le changement de politique. La question qui prévaut aujourd'hui est de savoir comment y arriver.
Merci, pour votre plume, oui nous nous sommes toujours battus pour la 6ème République, et aujourd'hui comme toujours, ils essaient tous, de (vouloir) redonner la parole au peuple ? Imposteurs. Les médias, jamais ne disent, "mais c'est Mélenchon qui a toujours dit ça", non ça les arrange bien, mais un jour tout se retournera sur eux, tous ces mensonges et manipulations remontent, doucement mais remonte, Jean-Luc Mélenchon on aime un homme qui reste droit, comme toi, continue, nous serons toujours là. Merci pour tout.
Oui en avant pour mettre un grand coup de balai et faire place nette pour la 6ème République.
Bonjour à tous et toutes,
Quelle richesse ce billet et contrairement à tous ces fondamentalistes du marché qui considèrent l'accumulation de biens matériels comme unique jauge du progrès, ils méprisent les gens. Merci de revenir autrement mais fermement sur l'ouvrage. Vite la 6ème République !
M. Mélenchon,
Votre billet fait vraiment chaud au cœur après plus d'une semaine dure pour la gauche, par extension et assimilation de moins en moins pertinente avec le PS, aussi je vous dit merci !
Désormais je n'espère plus qu'un revirement des écologistes, des frondeurs et de ces autres socialistes fâchés de voir sacrifier leurs idéaux mais trop peureux ou pantouflards pour faire le choix de la raison. Comme vous dites :" tout cela peut bouger" et une gauche élargie à gauche serait un message fort pour les prochaines élections. Un message fort pour la France et tous ceux qui y habitent ! D'autant plus que journalistes et politiques des autres bords sentent également le vent tourner, même si ça reste anecdotique. Encore merci pour l'espoir et les conviction.
Merci JL pour la reprise de la notion de 6eme République. Il est urgent pour le PG de travailler la-dessus. La 6eme doit mettre l'accent sur d'une part la démocratie économique, c'est à dire l'autogestion et la planification démocratique dans toutes les entités économiques, aussi bien privées que publiques et d'autre part sur la démocratie publique à tous les échelons de la société afin que les citoyens débattent et décident dans les communes, les régions, etc. Travaillons donc vers les budgets participatifs et le contrôle de tous les investissement afin de produire de l'utile et du social et travaillons vers l'implication de tous dans les décisions quotidiennes. Il faut prendre au capital le pouvoir d'encadrer et de contrôler les décisions et placer notre pouvoir dans les textes de la nouvelle constitution. Vive la sociale, l'autogestion et le pouvoir des citoyens!
Salut. Vite vite la VI°. Il reste du mitterrandisme une peau de chagrin 81-83 que JL connait. J'y ai participé activement, récompense d'un militantisme de dix ans. On peut encore fouiller les décombres et s'inspirer de quelques belles idées pas mortes tout à fait. Les lois Auroux par exemple. Extraire des mémoires, des archives, faire du bouche à bouche si nécessaire et relancer la machine. Où l'on pourra voir que l'esprit était contre la productivité à outrance et la participation active des gens à leurs taches. Preuve par la désolation, l'instauration des cercles de qualité patronaux, puis les DRH, la flexibilité, la sous-traitance, la privatisation et la précarité. Inutile de détailler ce que nous sommes devenus ! Salut et Fraternité.
A courir derrière les uns et les autres au cours de cette longue période électorale qui vient de s'achever, beaucoup d'entre nous, membres du PG, avons mis à rude épreuve non seulement notre résistance physique mais aussi notre cohérence théorique et politique. La période qui s'annonce devrait nous permettre de retrouver repères et enthousiasme.
Le changement d'institution peut se discuter mais ce n'est qu'un leurre. Ce qu'il faut, c'est identifier notre adversaire, la finance mondialisée et les puissances capitalistes ou la 5ème République ? Je réponds à cette question que c'est évidemment la finance mondialisée. Ensuite, il faut voir les armes qu'utilise les mondialistes pour arriver à leur fin, c'est à dire toujours plus de profit. La libre-circulation des capitaux, des biens et des personnes, voilà les armes de la finance. On a connu, les salaires de misères au 19ème, les délocalisations au 20ème et au 21ème siècle, c'est l'immigration massive et les travailleurs détachés pour peser à la baisse sur les salaires. Ce n'est pas contre les immigrés qu'il faut se battre, ils ne sont qu'un outil pour les financiers internationaux, il faut se battre contre les politiques qui encouragent cette immigration. Il faut arrêter le discours naïf sur l'immigration, les immigrationnistes gauchistes sont les idiots utiles des capitalistes qui sont tout autant immigrationnistes. En soutenant, l'immigration, le Front de Gauche est l'allié objectif des puissances d'argents.
"Rien n'est plus puissant, dit Victor Hugo, qu'une idée dont l'heure est venue !"
Avez vous noté que Cécile Duflot, dans son livre qui vient de paraître, appelle à la 6ème République ? Entre autres.
Et au lieu de se battre pour une 6e République, pourquoi ne pas se battre d'abord pour une 1ère Démocratie ?
Toujours en accord avec vos analyses, mais comment faire pour convaincre les sceptiques tellement nombreux et tellement déçus ?
J'attendais avec une impatience fébrile que, enfin, tu parles du chapitre six de l'humain d'abord ! C'est fait et de façon magistrale, de ce côté là je ne suis pas déçue ! En effet la notion de sixième république faite par le peuple dans un procédé constituant n'est pas neuve et tu en as parlé il y a au moins une bonne dizaine d'années je crois car seule cette manière de faire nous apportera enfin le pouvoir de faire changer notre pays et dans la foulée les autres car les peuples de gauche de tout le continent attendent que nous Français nous mettions en marche cet espoir d'action qui fera que la finance va reculer, car de toute façon, les force qui nous écrasent sont en train d'écraser aussi ceux qui les ont faites, le peuple ne peut plus continuer d'avancer dans ce sens là, notre planète, qui n'en peux plus, non plus. Je vais ajouter que je place mes espoirs encore une fois dans une personne toi car actuellement la cinquième nous lie les mains et on ne peut faire changer les choses qu'en mettant en avant un homme ou une femme comme toi, tourné vers nous en permanence !
Nous avons besoin de plumes comme la votre pour faire basculer la politique vers le peuple. Dans votre ombre se mobilisent les consciences, les détresses, mais aussi les espoirs. Continuez ! Persévérez ! Martelez !
Chaque fois qu'on me demande si je crois qu'avec mon Mélenchon ce serait mieux... "sixième république" mon Mélenchon, enfin... Le mode d'élection de la constituante est quand même central, parler de suffrage universel ne donne pas d'indication sur qui va pouvoir se présenter. Il arrive un moment ou la constituante du peuple devient constituante des partis ou organisations politiques, l'abstention résulte du rejet de la proposition politique qui veut que la France soit dirigée par un parti politique ou une coalition de partis politiques. Je ne suis pas certains que les partis politiques proposent les meilleurs personnes pour diriger. Que faut-il faire pour se retrouver en position d'élu ? Est ce que cela est la preuve de la capacité à occuper la fonction ? En fin de compte, il serait bien de savoir combien de personnes serraient volontaires pour faire parti de l'assemblée constituante.
Bonjour Jean-Luc, bonjour Amis.
Cette vision nationale et internationale est celle d'un homme politique de grande envergure. Hors la VIe République rien ne se fera. Les problèmes quotidiens des gens ne seront jamais réglés. Car rien ne fera plier les libéraux de tous poils même teints en rose, surtout ceux-là qui sans vergogne s'attaquent aux chômeurs alors qu'il en arrive 1000 de plus par jour. Leur route est tracée, la nôtre ne peut être qu'une révolution citoyenne pour changer de système. La tâche est rude mais nous pouvons mobiliser toutes ces forces qui la réclament. Et elles vont devenir majoritaires. Courage camarades et confiance ! En effet, "rien n'est plus puissant qu'une idée dont l'heure est venue" !
Monsieur le ministre du travail va faire contrôler les chômeurs ! Mais je me souviens que Mr Gataze avait promis un million de création d'emplois, ils sont ou ces créations ? Personne n'en parle plus, alors pourquoi le ministre du travail, ne ferais pas contrôler le patronat, surtout que maintenant notre premier ministre et en bon terme avec le syndicat des patrons. Pour ma part de gauche depuis que j'ai commencé à travail, je suis écoeuré de ce gouvernement, au premier tour j'avais voté pour vous, au deuxième tour Hollande mais avec sa politique droitière, c'est aussi la dernière fois, car si Mr Hollande à viré à droite, à 73 ans je suis moi resté à gauche, et j'en suis fier.
Bonjour Jean Luc
Notre tache tous les jours est ardue, a convaincre, expliquer, souvent des choses élémentaires comme le principe même d'une constitution, à une couche de la population qui, soit ne vote plus ou qui prône le "tous pourris". A chaque explication sur le terrain, le "20 heures" des chaines de télévision, oppose sa vision, la vision et la propaganda de ceux qui voient une prise de conscience populaire comme un danger a leur monarchie. Notre effort a mon avis doit se munir d'un vecteur, parallèle et supplémentaire a l'effort d'éducation populaire, le combat pour la décrédibilisation des médias et la sape systématique de leur propagande. Il n'est de secret pour personne que le tube cathodique a une importance institutionnelle dans l'esprit d'une grande partie de la population. La dissémination des idées d’extrême droite ne vient que par l’exposition médiatique des ses acteurs, nous le savons tous. Aussi, bon courage a tous, nous ne lâcherons rien.
Billet passionnant comme tous les propos de Jean Luc Mélenchon. Oui il s’agit bien de favoriser le processus constituant et sa prise en responsabilité par le peuple ! Mais comment ? Faut-il conserver le bicamérisme actuel ? Si l’Assemblée Nationale est (en façade seulement) la représentation du peuple (élection directe) qu’en est-il du Sénat où le « choix » des sénateurs se fait par l’intermédiaire des grands électeurs (c’est à dire par un vote excluant le peuple lui-même. Une « élection » entre notables et connivences). Et l’on pourrait ajouter le Conseil constitutionnel, désigné et non élu. Les pouvoirs des assemblées sont donc ceux de la valetaille au service d’un monarque ! Et les pouvoirs du Président de la République actuel sont ceux d’un despote. Il joue avec l’argent de la Nation comme bon lui semble. Il désigne, licencie, favorise. Or donc s’impose l’urgence de la fondation de la 6ème république. Et de revoir tout le système. A commencer par le mode de désignation des représentants du peuple. Peut-on continuer de faire confiance à des élus qui pour leur totalité sont issus de la bourgeoisie friquée et de ses écoles (centres de dé-formation). Discutons-en !
Bonjour Jean Luc,
Eh bien oui, en ces temps de rentrée des classes, il nous faut vite entrer en VIeme. J'étais présent le 5 mai 2013 et chaque jour qui passe nous apporte la preuve que tu avais raison. Les échecs ? Ils permettent d'avancer jusqu'à la prochaine victoire. Merci Jean Luc.
"Fédérer le peuple sur des revendications de la vie quotidienne" est-il écrit dans ce billet. Cela pourrait être le contenu politique, concret, mobilisateur, de ce mot d'ordre stratégique qu'est la proposition de la 6ème République. A la condition de ne pas transformer ce contenu en un catalogue dans lequel les différentes "clientèles" électorales pourraient puiser pour s'y reconnaître. Toujours penser et faire, agir, avec l'objectif d'une nouvelle règle du jeu, ce qui détermine la nécessité du coup de balai. Ce qui permet aussi de comprendre qu'il en est dans ce monde qui n'ont aucun intérêt à ce que cela change, sauf pour assurer le maintien de ce qui existe en leur faveur. Le combat sera rude, mais sur cette base il peut aboutir au succès.
Merci monsieur Mélenchon de nous parler comme l'on devrait parler à des citoyens porteurs d'un cerveau. C'est rafraîchissant et ça oblige à l'attention car il faut faire un effort tellement nous sommes habitué(e)s à avaler n'importe quoi qui glisse des JT jusque dans nos oreilles. Vive la 6 ème république, c'est urgent !
Bonjour à tous les humains d'abord,
Jean-Luc est le seul à avoir tenu sa ligne depuis bien longtemps, et l'heure approche. Tous ceux qui ont douté de la stratégie du FdG, commencent à comprendre que les difficultés se dissolvent avec le temps et la bonne volonté. L'intelligence du coeur fait son travail avec une logique qui ne s'explique qu'avec du recul. Plus on avance vers le précipice plus on peut observer ce qu'il faut voir pour s'en éloigner en sécurité. Il nous fallait une personnalité qui ait les nerfs pour nous guider le long de ce précipice. Merci encore, Jean-Luc !
Sur la 6ème, pourquoi élire une assemblée constituante quand on peut la tirer au sort ? Vous voulez déplacer la gauche ou le peuple ?
J'adhère totalement à l'analyse. Le seul bémol que j'exprime est sur la forme. Les mots obus ? Il me semble que lors des parutions média il vaut mieux faire de la pédagogie. Je pense entre autre à la conférence sur l'éco-socialisme qui est à mon sens un exemple à renouveler. Qui voulons nous retrouver à nos côtés pour exiger le changement de République ? Certes les plus conscients et les plus combatifs, ceux qui s'enchantent des mots obus. Simplement, si c'est indispensable que ceux-ci soient en première ligne, il reste que ce sera nettement insuffisant. Les autres ceux qui aujourd'hui se sont mis en congé de la République ont besoin de plus de lisibilité. Ce n'est leur faire injure que de dire cela.
Bonjour,
Peut-être pourrions-nous organiser partout dans les villes et villages des référendums sur des points précis. Nous n'avons pas le droit mais je pense que l'état n'avait pas le droit d'agir sans nous et d'acter par exemple 20 modifications à la Constitution sans nous demander notre avis. De toute façon, si nous le faisons, que pourra faire l'état ? Mettre un flic devant chaque porte ?
Cordialement.
Comme vous avez raison, Jean-Luc, dans tout ce que vous dites et notamment que le souverain, c'est le peuple ! C'est pourquoi vous devriez ajouter le référendum d'initiative populaire au référendum révocatoire dans le projet de VIe République. Excellente idée aussi qu'une Assemblée Constituante. On pourrait même s'inspirer de la Constituante de 1789 qui avait été précédée par la rédaction des Cahiers de Doléances. Aujourd'hui, l'Internet nous permet de rédiger de semblables cahiers où chaque Français pourrait écrire ce qu'il souhaite voir figurer dans la Constitution de la VIe République.
6ème, institutions, etc. D'accord, mais je persiste à dire que seule la question sociale (et, au centre, la question de l'Europe et de l'euro) peut mobiliser. Or, peu de choses la dessus ! Règle verte contre règle du fric, oui.
Je partage l'analyse de J.L.M. notamment sur l'affaire Ukrainienne. Très peu de politiques font une analyse semblable de cette crise, peut-être Chevènement. Ce qui me gêne dans votre projet c'est cet entêtement à laisser la France dans l'union européenne. L'UE est une manigance financière des USA pour asservir les peuples d'Europe, nous devrions la fuir au plus vite. Faire croire que l'on peut changer l'UE c'est soit utopique soit mensonger.
@ Nina
La question sociale, en l'état, ne peut être réglée qu'au travers du processus constituant. Réfléchir au mode de désignation des portes paroles du peuple dans le but d'obtenir au plus près ce que le peuple désire est le plus pressant. Car la question sociale ne sera jamais mise en avant par des élus et des désignés issus des classes privilégiées. Primordial sont donc les questions de la représentation du peuple, durée des mandats, mode de désignation (élections ou tirage au sort!)
Entièrement d'accord avec vous. Quel bonheur de vous retrouver sur votre terrain celui des présidentielles qui avait réjouit la planète, des balais et du rouge partout sur les routes, enfin le peuple en avant, sauf que le peuple je le trouve timoré, craintif, peureux, étriqué bref au raz des pâquerettes, ne croyant plus a rien, n'attendant plus rien de la politique, il s'en détourne avec un réel dégoût (normal et il y a de quoi) alors nous allons nous y prendre comment pour fédérer le peuple ? Comment se battre contre des rouleaux compresseurs ? La force des mots ? Avec le boycott des médias ? Prenez le pouvoir Messieurs dames heu non merci ça s'peut pas, voilà ça je l'ai entendu lorsque je vendais l'humain d'abord et pourtant il n'y a pas d'autre solution alors comment amener un peuple dépolitisé a vouloir s'investir pour la VIème République ? De quelle force disposons nous après les dégâts occasionnés lors des municipales ? Aurons nous que des tracts pour séduire ? Actuellement tant qu'il n'y aura pas dans les rues plus de trois millions de gens en colère il ne se passera rien sans doute est ce par là qu'il faudrait commencer puis...
Merci Jean Luc, que du bonheur à vous écouter ! Après ces show médiatiques que l'on doit subir tous les jours pour peu que l'on écoute les médias. Oh que oui vous avez raison, mais que de chemin à parcourir pour sortir le peuple de la servitude dans laquelle on le maintient en permanence psychologiquement, de tout cœur avec vous, depuis la Fête du Travailleur Cayalan dans les P.O. en passant par votre meeting à Marseille, sur la route de la présidentielle et pour la suite à venir.
Camarades et ami(e)s bien le bonjour
Tout est dit rien à ajouter, sauf peut-être que certains hors de nos rangs veulent aussi, disent-ils, une 6éme république mais pas d'amalgame. Leur projet ressemble à de l'enfumage.
Cordialement.
Merci cher camarade Jean-Luc, de ton intellect d'amour pour le peuple via la plume imbibée d'encre vers une nouvelle république par cet écrit sortant de tes tripes. Le plus beau des cadeaux qui m'a envahi, c'est lors quand je t'ai glissé à l'oreille en plaisant surtout envers les médias, je t'ai dit prend bien ton traitement antidépresseur, et ta réponse m'a envahie d'une adrénaline que je ne pensais pas avoir en moi, ta réponse fût : c'est vous camarades et le peuple qui êtes mon traitement. Alors merci à toi afin de créer une importante alternative vers une 6ème République social disant et croyant que c'est le peuple qui doit reprendre le pouvoir contre cette macro-géo-financière mondiale. Il faut aussi décroûter cette Europe d'austérité en éliminant le social. Inadmissible, et refonder une Europe sociale en faisant passer l'humain d'abord et surtout sauver nôtre Mère Nature et toutes ces espèces, etc. N'ayons plus peur de la peur que tous les médias nous injectent. Osons sortir de chez nous car seule (seul) nous n'y arriverons pas. Ne nous confortons pas dans le fatalisme, nous peuple français exprimons notre quotidiens en assemblées, plutôt que...
Merci d'abandonner enfin l'idée de fédérer les mécontents des partis et de vous retourner, même si vous ne l'aviez jamais perdu de vue, vers le peuple, donc nous.
Epérer des alliances avec les "rebelles " duPS ou des Verts est vain, car de rebelles ils en ont que le nom, incapable de mettre en appllication leur paroles, trop peureux de perdre leur petit pouvoir.
A nous maintenant de trouver le moyen d'imposer une Assemblée constituante selon nos termes à nous....
@Gise
Il ne faut pas vouloir transformer l'Europe, il faut lâcher cette utopie. L'Europe mène les peuples à la misère car elle est l'outil d'asservissement de la finance américaine. Il faut que la France quitte l'UE et reconstruire le tissus social dans notre pays. Laissons les autres faire leurs propres choix, n'imposons pas les nôtres mais ne nous faisons pas imposer les leurs. Faire une sixième république en restant dans le giron des Allemands et des USA, ça ne servirait à rien.
Comme noté précédemment, une constituante oui, mais certainement pas par le biais d'une élection, sinon seules les entités de pouvoir qui ont les moyens d'être présentes sur le front médiatique (et donc de manipuler l'opinion) pourront accéder à cette constituante et le schéma de l'oligarchie se reproduira. Je suggère donc de tenir (enfin?) compte de l'énorme travail réalisé par Etienne Chouard et les centaines de personnes qui ont collaboré à l'élaboration de la mise en place d'une constituante réellement démocratique.
Enfin ! Vous nous avez manqué, non pas comme le messie, ni comme un maître à penser, mais comme un moyen pour chacun de nous, de penser le monde et en débattre, un moyen de forger nos capacités de compréhension et d'action, un acte de citoyen de la République. Ce que nous ne voulons plus, ce que ce que nous ne voulons pas, et surtout ce que nous voulons à ce stade de développement de l'humanité.
Le titre de votre livre sera "Ère du peuple". Il ne me semble pas très enthousiaste comme titre. Sans en connaître le contenu, je crois que ce ne sera pas un simple constat mais un outil pour renaître, résister, combattre et permettre au peuple citoyen de recouvrer sa dignité et son pouvoir : vaincre. Si votre livre est cela, un titre comme "Ère des citoyens(es)" ou "Ère des citoyens(es) pour la République", ou "Ère du peuple citoyen", m'aurait un peu plus parlé.
Pourquoi, les citoyens souverains dans les termes de la Constitution actuelle au Titre 1, article 2, alinéa 5, décideraient-ils de se regrouper en consensus citoyen pour extraire notre pays des contraintes imposées par les prédateurs qui sévissent actuellement et qui ne cesseront jamais leur prédation ? Parce que les prédateurs, à l'aide de leur puissance financière, se sont accaparé tous les pouvoirs, par mandataires politiques interposés.
Voici des décennies que les électeurs fournissent, par obligation de la loi, écrite par leurs mandataires, un chèque en blanc à ceux qu'ils élisent. De plus, ils n'ont pour option que de valider la solution la moins pire. La certitude est qu'à présent la France est dans une situation financière préoccupante et que les citoyens dupés, n'ont d'autre possibilité, en tant que responsables, que de réagir pour la sauvegarde de leur pays. Plutôt que de laisser faire leurs mandataires qui n'obtiennent que de très mauvais résultats, ils doivent prendre conscience qu'ils sont eux-mêmes capables d'obtenir des résultats aussi mauvais.
Je ne connaissais pas personnellement Bruno Leprince, mais j'ai un coffret de cinq livres de son édition. Une belle collection ! On a beau dire que nul n'est irremplaçable, ce n'est pas mon avis. Il est des êtres qui ont une place de lumière et dont l'absence laisse une ombre difficile à effacer.
Nous vivons une période dure qui peut mener à la désespérance et nous aurons besoin de toutes nos "sensibilités", de toutes nos forces, de toute notre créativité pour garder espoir et reconstruire ce que certains détruisent. J'ai aimé ce Front de gauche et je veux encore rêver que nous revivrons des belles rencontres, de grands enthousiasmes.
Changer la forme du régime c'est indispensable et le faire savoir aussi. A l'entrée du métro a Toulouse on distribue un journal de propagande libérale et les voyageurs avalent tout durant le trajet. Pourquoi pas un journal correspondant a l'Humain d'abord et des tracts pour la nouvelle constituante ? Personnellement, j'ai refusé (gentiment) le journal "je ne veux pas de ce journal de droite, merci".
Constituante et 6e république, oui, bien sûr. Mais avant de s'étriper sur le fait de savoir si la constituante serait élue ou tirée au sort, donnons-nous les moyens d'y parvenir, et cela passe obligatoirement, démocratiquement et inévitablement par les urnes en 2017 et par une victoire. Ce sera notre révolution citoyenne. Sinon, pas de 6e.
Merci d'être encore et toujours là, pour nous guider, pour nous aider, pour nous éclairer par tes articles si beaux et si puissants, dans cette lutte qu'il nous faut mener contrela médiocrité intellectuelle, et surtout contre ceux qui ont dévoyé les idées de la vraie gauche, la nôtre. Je veux croire que notre victoire sera inéluctable.
Je pense aussi que les mesures économiques et financières prises par les BRICS sont un moyen énorme de lutte contre l'impérialisme US, et que cela va, sous peu, changer la face du monde. Créer une banque mondiale concurrente du FMI et qui dispensera les pays de toute soumission à l'Empire, payer les échanges en roubles ou en yuans, retirer l'essentiel des avoirs des banques américaines comme viennent de le faire les Russes, ce sont autant de claques cinglantes qui vont hâter l'écroulement de l'Empire, avec de surcroît un symbole plus que significatif : le premier pays visité par Poutine cet été lorsqu'il s'est rendu au Brésil pour le sommet des BRICS, ce fut Cuba, avec un message très clair (l'effacement de la dette cubaine à la Russie et un soutien affirmé contre le blocus US).
Si la France n'était pas dirigée par des vendus aux intérêts des USA, l'adhésion à un tel système nous éviterait bien des déboires, bien des humiliations et bien des dépenses. Par exemple, les milliards de dollars d'amende infligés par la justice américaine à la BNP pour avoir "violé la loi américaine de l'embargo sur Cuba", sanction qui n'aurait pas pu être prise si l'on n'avait pas payé.
Au début, la VIeme République me semblait un but nécessaire mais pas forcément un levier pour entraîner avec nous nos concitoyens. Mais avec la dégradation record de la gauche multiple et particulièrement le PS, qui a non seulement été une terrible déception mais pire une trahison inimaginable sous Hollande nous, le peuple, avons perdu nos seulement nos repères fondamentaux mais pire nos moyens d'action car sans perspective. Le positionnement d'une fraction de dirigeants politiques de notre propre mouvance durant les municipales et après n'a fait qu'aggraver ce sentiment conduisant au "tous pourris" dont l'abstention record est l'illustration. Aujourd'hui la proposition d'imaginer et réaliser la VIeme République devient la principale alternative pour mobiliser dans tous les domaines et aura ses incidences dans tous les domaines de la vie, y compris les luttes ouvrières pour protéger le quotidien des travailleurs, des chômeurs, et le patrimoine économique du pays. En réfléchissant pratiquement aux moyens de mettre en place ce fondement, nous entraînerons tous les secteurs et acteurs de la vie du pays. Parler, parler, et mobiliser encore et encore. Il n'y a pas...
Une idée, avant que les politiciens fassent leur marché dans les propositions faites depuis cinq ans par Jean-Luc Mélenchon, via PG et FG, qu'ils voudront récupérer pour les réduire en slogans, un calendrier rétrospectif des alertes et propositions recensant tout ce que Jean-Luc Mélenchon a proposé serait un bon outil pour rafraîchir les mémoires et aider les militants. Voilà.
Votre projet de nouvelle constituante et de VIe République est primordial mais il faut être clair aussi sur un projet anticapitaliste, écologiquement viable et surtout véritablement non atlantiste (c’est loin d’être clair au PC ou chez les écolos qui sont des européistes réformistes pour pas mal d’entre-deux). Je ne crois pas à une gauche qui ne verrait pas ces quatre points à la fois former un tout cohérent. Je veux bien qu’on fédère le peuple mais sur la base de la lutte de classe, celle de ceux dépossédés et violentés par ce système, qui en sont conscients et qui en veulent un autre. Sinon ce n’est pas assez concrètement valable "fédérer le peuple" pour moi mais plutôt brumeux. Je ne crois pas non plus que l’UE soit réformable ou que l’euro soit une monnaie viable et vivable, comme vous voulez. Je sais que pour l’instant le sujet est tabou mais on est déjà dans le mur de béton et ce n’est pas extensible ce mur là. J’attends avec impatience que le Front de gauche se renouvelle avec vous.
Désemparé ! Nous sommes à un tournant et il ne faut pas que les troupes du Front de Gauche explosent, que certains baissent les bras et quittent le navire, et que ceux qui restent commencent à ce tirailler. Le débat est obligatoire pour avancer mais l'adversaire politique ne doit pas être oublié. L'action et l'énergie de chacun ne doit pas être utilisé pour masquer nos divergences mais pour agir sur les convergences ! Sinon c'est " La Retirada"!
Fédérer le peuple sur des revendications quotidiennes rappelle le travail élaboré par le Comité National de la Résistance. Ainsi irions-nous vers des jours heureux au lieu de nous résigner en courbant l'échine devant des gouvernants qui se moquent du peuple comme de leur première brassière ! C'est le passant qui fait le chemin. Tenons en compte. Nous ne sommes pas tous des veaux sur le chemin de l'abattoir que je sache. Oui il faut des référendums d'initiative populaire en plus du référendum révocatoire, et ce inscrit dans la constituante de la 6ème République. Merci camarade Jean-Luc, et comptez-sur nous pour vous aider dans la tâche qui vous et nous incombe.
N'attendons pas 2017 pour élire et tirer au sort les futurs constituants parmi le peuple (Titre 1, article 2, alinéa 5).
Dans toutes les communes les inscrits sur les listes électorales peuvent s'inscrire pour se faire élire par leurs concitoyens sur une liste non quantitative de futurs constituants. Cette élection au niveau de la commune sera faite et conduite par le maire ou l'un des adjoints sous le contrôle de 4 observateurs tirés eux même au sort sur la dite liste. Les listes municipales définitives ainsi obtenues remontent au niveau du canton.
Au niveau du canton (4053) un tirage au sort est effectué pour sortir une liste de 20 candidats à parité par canton, la liste des suppléants sera faite lors du même tirage au sort, se sont les mêmes observateurs municipaux qui font offices d'observateurs lors de ce tirage au sort. Les listes issue du tirage au sort au niveau du canton montent à la région.
Au niveau de la région (26) un tirage au sort est effectué parmi toutes les listes cantonales, une liste de 50 candidats à parité par région, 1 observateur par canton. Tirage au sort de 12 constituants nationaux parmi les 50 régionaux, plus précis ici.