03sept 14
Je reprends ma place au clavier. On me pardonnera la raideur de plume de la rentrée. Ce n’est pas que j’ai les doigts engourdis par les châteaux de sable de mon été. Au contraire, j’ai passé tout mon temps ou presque à écrire. Mon livre parait en octobre. Il s’intitule « l’Ere du peuple ». Notre période estivale a été assombrie par le spectacle violent du monde. Mais aussi par des coups qui nous frappaient de plus près, comme c’est le cas dans toute communauté humaine. Ainsi, quand nous avons eu à subir la mort de notre camarade et ami de tous, Bruno Leprince, éditeur de cinquante de nos livres. Sans oublier que, parfois, le sort semble s’acharner et vouloir frapper de tous côtés en nous serrant de près.
Dans ce premier post je survole la scène. Mais je précise, pour ceux que ces questions intéressent, une vision du moment et de la stratégie à mettre en œuvre.
La géopolitique commande la politique
Cet été nous avons été les témoins d’un franchissement de seuil de la scène internationale vers une catastrophe qui s’avance à pas tranquille. Le pilonnage de Gaza n’a pas seulement martyrisé une population. Les crimes de guerre sans sanctions internationales ont créé une ambiance délétère qui effondre les repères. Mais partout la résistance des consciences aux embrigadements a été exemplaire et rien n’a permis d’en fausser la signification en dépit des tentatives honteuses de quelques agences d’influence finalement ridiculisées. Ne perdons jamais de vue qu’en Israël même, et dans de nombreuses communauté juives du monde, une courageuse gauche indépendante a aussi manifesté contre la guerre à Gaza. Ce qui est terrible, c’est de voir comment les visions de court terme font de la politique de guerre dans cette zone une suite de bêtises et d’erreurs tragiques qui fragilisent sans cesse davantage les maigres points d’appui des forces démocratiques là où il en reste quelques traces. Le choix du pire conduit au pire. Le soutien aveuglé aux opposants islamistes de Bachar el Assad conduit à armer des gens qu’on s’acharne ensuite à combattre un peu plus loin. Les voilà rendus sur le plateau du Golan comme n’importe qui pouvait le prévoir.
Même aveuglement en Europe. La compétition des agences nord-américaines de sécurité a joué le coup de trop. Menacer la Russie et croire qu’elle va réagir comme un pays sous développé est une stupidité d’une ampleur inouïe. La Russie a joué gagnant à chaque coup parce que l’offensive n’a pas les moyens de ses provocations. Le rejet de toutes les ouvertures faites par les Russes à mesure du conflit a solidarisé la société russe. Quand à l’Europe, ses peuples se mordent les doigts des sanctions qui ne fragilisent qu’eux. Et maintenant quoi ? La guerre totale avec la Russie ? Transformer en champ de bataille les alentours de Tchernobyl ? Bien sûr que non ! Et surtout pas pour soutenir un régime et un gouvernement ukrainien qui compte des néo-nazis dans ses rangs ! La presse française est assez curieusement la seule en Europe à avoir une vision strictement pro-ukrainienne du conflit. Elle est aussi la seule à ne pas mettre en rapport les faits les uns avec les autres dans une guerre d’ores et déjà globale. La réplique aux sanctions économiques que les USA ont fait adopter est déjà là, à échelle du globe. C’est la décision en juillet des BRIC cet été de construire un FMI et une banque mondiale alternatifs. C’est la décision de la Chine et de la Russie en août de s’acquitter de leurs échanges mutuels en monnaie nationale et non plus en dollars… La marche au chaos monétaire avance, en même temps que les agressions de l’Otan et les manœuvres agressives de cet empire aux abois que sont les Etats-Unis d’Amérique. Ce n’est pas un spectacle au loin. C’est un fait qui entre dans ce que va être notre quotidien sous peu. Entre deux vagues de quarante mètres dans la mer, puisque c’est paraît-il devenu courant avec le changement climatique désormais irréversible. Mais qui se saisit de ce dernier volet du problème ? Hollande ?
Valls et Hollande fabriquent de propos délibérés une crise dans leur camp
Le point de départ pour juger de ce qui va se passer après le sketch saignant des universités de la Rochelle est le suivant : la politique économique du gouvernement ne peut pas marcher. Nulle part cette recette n’a marché. Mais en fait, ce diagnostic n’est vrai qu’à condition d’observer la situation du point de vue des perdants actuels : chômeurs, travailleurs pauvres, intermittents précaires et ainsi de suite. Mais il y a un autre point de vue sous lequel cette politique est un succès total. C’est celui du CAC 40 qui se gave comme jamais. Et pour beaucoup, c’est cela qui compte. Pour beaucoup, tout le reste est du spectacle. Ceux qui se gavent sont en état de se payer les relais d’opinion et les moyens de croire qu’ils contrôleront la situation jusqu’au bout. C’est pourquoi pour le duo des fossoyeurs de la gauche entre le populo toujours mécontent et qui ne vote pas, et les puissants qui commandent et arrosent, le choix est vite fait. Le centre de gravité de leurs propos va se déplacer toujours plus loin dans la transgression et sans peur de la provocation la plus vulgaire comme l’a montré le discours de Valls reprenant le « j’aime les entreprises » en « j’aime les socialistes » devant un parterre de benêts contents d’être aimés par un tel personnage !
Mais je ne veux pas sortir du registre de la politique de scène dont nous avons été abondamment régalés ce weekend end. Les frondeurs et autres espèrent un congrès tôt, pensant pouvoir apporter la preuve du mécontentement du parti et leur droit à diriger. Le premier secrétaire fait le même calcul pour ses raisons, c’est-à-dire pour construire une position centrale qu’il occuperait sans muselière ni laisse, au nom d’une unité à préserver aujourd’hui au bord de l’abîme. Le président et le Premier ministre veulent un congrès tard, à la veille de la séquence présidentielle en 2016. Ils détruiront sans problème le parti socialiste ou, dit autrement, ils se préparent à le caporaliser comme jamais. C’est ça la ligne Blair et Schroeder. Dans tous les pays où le virage social libéral a été pris le changement de programme s’est accompagné d’un changement du parti et du système d’alliance électorale, que ce soit sous la forme des partis membres de la coalition, ou sous la forme des clientèles prioritaires du programme. Ni Valls ni Hollande ne s’arrêteront en chemin. Le dos au mur, ils n’ont pas d’autre choix. La scission du PS est donc possible. Elle est souhaitable et utile s’il s’agit de reconstruire « la gauche » dans le pays. Mais elle n’est pas indispensable. En tous cas il ne peut être question de résumer l’action à l’attendre ou à cajoler des gens pour les aider à être courageux. Au contraire, si l’on veut fédérer le peuple sur des revendications de la vie quotidienne, mieux vaut marquer ses distances pour ne pas être confondu avec les pusillanimes. Et comme il est impossible de sortir le pays de l’ornière sans une vigoureuse action de la société elle-même. Voilà qui me ramène aux leçons d’un passé récent.
Du bon usage de l’échec
J’évoque assez régulièrement le mot « échec » à propos des européennes pour que vous l’ayez remarqué. Ce n’est pas mon habitude. D’autant que la meute en a fait un large usage à chaque étape. Dès le soir de la présidentielle il était question de mon « échec » puisque je n’avais pas atteint 18 % comme le prévoyait un sondage. Les neuf points gagnés par rapport au score de départ ne comptaient pour rien. Non plus que les mille voix gagnées en trois semaines à Hénin-Beaumont. Nouvel « échec ». Et ainsi de suite… Dans ces circonstances, je protestais plutôt contre l’usage du mot. Car je voyais bien qu’il était utilisé pour effacer ce qui avait été accompli et donc interdire l’essentiel : en tirer les enseignements positifs. C’est toujours la capacité à tirer positivement les leçons d’une situation qui est l’enjeu d’un résultat électoral. De même en ce qui concerne celui des élections européennes. Si nous n’admettons pas « l’échec » et si nous passons à la petite popote suivante, nous ne pouvons pas tirer des leçons et chercher d’autres points de passage pour notre projet. Il ne faut pas être dupe de la grossière campagne sur mon prétendu « départ à la retraite ». C’est toujours le même but: empêcher d’analyser et de comprendre. Il ne faut pas craindre ces comportements, surtout quand on a fait soi-même l’analyse de la place des chiens de garde. Pourquoi s’étonner ensuite qu’ils le soient ?
On ne doit donc pas avoir peur de discuter d’un échec ! En quoi consiste « l’échec » ? Ne pas avoir atteint notre but, bien sûr. Notre stratégie (je parle de celle de mon parti) ne s’est jamais réduit au rôle de « témoignage ». Nous avons toujours eu comme objectif la conquête du pouvoir politique par les urnes en vue d’un programme de gouvernement de rupture avec l’ordre néo-libéral. La séquence allait d’une élection européenne à l’autre. Il s’agissait, par pallier, de passer en tête de la gauche pour être le centre de la recomposition politique de notre camp. Il s’agissait de le faire à ciel ouvert devant des millions de personnes que nous rendions juges. Jusqu’à l’élection présidentielle, tout fonctionne. La progression est là, spectaculaire. Premier écueil aux législatives où nous perdons la moitié des voix qui viennent d’être gagnées même si, localement, il y a de nombreux cas où l’on fait même mieux, comme ce fut le cas de François Delapierre en Essonne, par exemple. Aucune leçon n’est tirée de ce fait. La suite vous la connaissez. Aux européennes de cette année, peu me chaut que nous ayons gagné 150 000 voix par rapport aux précédentes et que nous soyons seuls à gauche dans ce cas. Ce qui compte est ailleurs. Une abstention énorme s’est abattue. Elle nous a atteint d’autant plus facilement que nous nous étions rendus illisibles avant et même pendant. Si nous avions, comme l’extrême-droite, mobilisé les deux tiers de nos électeurs, le but était atteint. Mais c’est l’extrême droite qui est arrivée à mobiliser les deux tiers de son électorat de la présidentielle.
Au PG il y a eu une intense réflexion, de nombreuses séances de travail. Peut-être trop nombreuses, vu l’état de fatigue de la fin d’année, de sorte que certaines ont parfois été inutilement tendues. En tous cas, les axes de travail ont été dégagés. Une formule stratégique a été définie qui tient dans la phrase que vous connaissez désormais : « le système n’a pas peur de la gauche il a peur du peuple ». Cette formule a une conséquence de longue portée. Elle trace un chemin et en exclut un autre. Pour nous le « rassemblement de la gauche » n’a aucun sens concret. Se rassembler avec qui ? Pourquoi faire ? Avec le PS ? Avec les Verts ? L’un et l’autre se définissent comme membre de la majorité gouvernementale. Quel sens cela a-t-il dès lors ? Avec les partisans de la rupture qui s’expriment dans ces partis ? Pourquoi pas. Mais en quoi sont-ils en rupture ? Où sont leur vote et où sont les initiatives qui actent cette rupture ? Naturellement tout cela peut bouger. Le vote de confiance pour Valls le dira. Tant mieux si cela se fait, bien sûr. Ce serait une situation complètement nouvelle. Elle ouvrirait bien de l’espace. Mais il est vain de croire que ce sont nos cajoleries qui les aideront à avoir du courage. Dès lors tant qu’ils n’ont pas eux-mêmes fait le pas, quel est l’intérêt de faire croire que toute la situation du pays est suspendues aux jeux des courants de ces partis ? Notre devoir n’est-il pas au contraire de former la force politique indépendante et conquérante qui sera l’appui de tous, demain, quand la bataille éclatera au grand jour ? N’est-ce pas de former et d’encourager les esprits à l’air libre du combat frontal contre la main qui nous frappe ? Bref, l’enjeu ce n’est ni de construire une agence de bons offices ni de croire qu’on va trouver un raccourci en bricolant les bois du naufrage ! C’est pourquoi, dans une formule qui reste encore générale, j’en conviens, nous disons qu’il s’agit de « fédérer le peuple » plutôt que de « rassembler la gauche ». C’est le sens du mot d’ordre de 6ème République. Il met en avant le plus grand dénominateur commun: le pouvoir des citoyens, leurs aspirations à ne plus être des jouets dans les mains des politiciens des médiacrates et des puissants. Quand je me retourne et que je regarde ce que nous avons pu dire et faire, je peux même sourire. Quand je pense qu’il y a un an on trouvait excessives mes critiques de… Manuel Valls ! Oui, mes amis, c’était seulement il y a un an ! Aujourd’hui, c’est la chasse aux chômeurs après celle aux Roms…
Le mouvement Sixième République
Pendant que je suis à regarder en arrière pour y trouver des points d’appuis raisonnés, je viens au 5 mai 2013. Nous étions très nombreux dans la rue. L’affaire Cahuzac venait d’éclater. Elle nous avait soulevés d’indignation. Notre marche voulait montrer que d’autres institutions étaient nécessaires, qui rendraient impossibles l’impunité dont le ministre du Budget avait été le symbole. Nous faisions le lien entre la politique d’austérité que le gouvernement mettait en place en dépit de ses engagements, le régime de la monarchie présidentielle qui rendait possible ce coup de force, et le recrutement de ministres immoraux. Le thème avait rassemblé des partis et des organisations syndicales ainsi que des dizaines de personnalités. C’était marcher pour le « coup de balai » et la nécessité de la 6ème République. Tout l’appareil médiatico-politique du PS s’était arcbouté en me ciblant. « Le Monde » publiait un numéro de son magazine spécialement infâme avec photomontages et une première page ou j’étais comparé à Hitler. « Libération » m’avait attribué une phrase purement inventée : « la purification éthique » publiée à la une. La pression psychologique était telle qu’on vit même de bons amis faire des mines et des pauses lancinantes à propos du « balai » devenu symbole du populisme, caractérisation sans contenu sinon une haine du peuple mal dissimulée. Pour moi, c’était la quatrième manifestation de masse sur ce thème. Les trois précédentes avaient été appelées sur ce thème dans la campagne présidentielle, à la Bastille, place du capitole à Toulouse et au Prado à Marseille. Dans chacun des discours que j’y ai prononcés, j’ai développé un aspect de ce que l’idée pouvait contenir et ce qu’elle permettait de mettre à l’ordre du jour.
Pour moi, cette question est le cœur de la stratégie de « révolution citoyenne ». C’est-à-dire d’un changement profond de la règle du jeu social par la voie démocratique. Dans ce projet, le changement de République se fait élisant une Assemblée constituante et en étendant le processus de prise du pouvoir en tous lieux où se joue la vie quotidienne des citoyens. La 6ème République est le premier point du programme présenté au meeting de Saint-Ouen à l’occasion de la fondation du Parti de gauche. Comme les évènements ont confirmé notre analyse d’alors ! A présent, le président de la République peut offrir sans contrepartie des milliards d’argent public au MEDEF, sans qu’il soit possible de l’en empêcher. Un Premier ministre est désigné après une déroute électorale sans précédent, dans la fraction la plus minoritaire de la majorité parlementaire. Aussitôt, celui-ci affiche sans vergogne une allégeance stupéfiante aux ultras du MEDEF et au président du patronat français. Il se fait acclamer par eux et renchérit aussitôt sur des mesures de la réaction la plus grossière comme le contrôle des chômeurs. Pendant ce temps, le pays agonise dans le chômage ; la pauvreté et la mal-vie s’étendent. L’inconscience à l’égard des défis écologiques et les impératifs de l’intérêt général humain sont stupéfiants de désinvolture. Et quoi encore ? La France est aussi engagée dans des guerres et des soutiens au plan international sans aucun débat public. Quoiqu’il arrive, quelle que soit la forme de la protestation du pays, qu’elle soit électorale, sociale, parlementaire, la monarchie présidentielle n’en a cure. Dès lors, le discrédit de toutes les institutions de la démocratie est si élevé que seule l’extrême droite peut y prospérer. Ses progrès sont un symptôme. La violence de la réaction du pays encore davantage : aux élections européennes, le peuple a laissé l’extrême droite se mobiliser sans réagir et en s’abstenant massivement. Mais c’est la cause qu’il faut traiter. Le pouvoir ne peut avoir recours au coup de force permanent qu’à la faveur d’institutions qui le lui permettent. Notre diagnostic commun était le bon le 5 Mai 2013 : c’est la forme du régime qui est en cause, c’est la constitution de la Cinquième République qui rend tout cela possible.
C’est cela qu’il faut changer de fond en comble. Parfois on m’objecte : tout ça est trop abstrait, il faut mobiliser les gens à partir de leurs problèmes concrets. On sous-entend par là les questions de salaires ou de services publics et ainsi de suite. Pour ma part, je ne crois pas que l’action politique ne devient « concrète » qu’avec des discours tournés vers des clientèles concernées. Ni qu’il soit de bon augure de sous-estimer la capacité de compréhension du grand nombre. Une immense majorité de gens comprend que la question posée est : qui décide dans la société et au nom de quoi. Cette question est révolutionnaire. Elle ne connait pas de frontière. Elle s’applique aussi bien à la société tout entière qu’à la vie dans l’entreprise. Pourquoi la citoyenneté s’y arrêterait-elle ? Ce raisonnement conduit à donner une place essentielle aux processus constituants dans les révolutions de notre temps. Car en définissant la Constitution, le peuple s’identifie à ses propres yeux. Il se constitue lui-même en quelque sorte. Par exemple en disant quels droits sont les siens, en organisant sa façon de prendre les décisions, en définissant l’ensemble des pouvoirs qui agissent pour faire fonctionner tout cela.
Le processus constituant est l’acte fondateur de la conquête de la souveraineté par le peuple. Ce n’est pas un à côté de la stratégie révolutionnaire de notre temps. C’est son vecteur politique. Dans cet approche, se battre pour la convocation d’une Assemblée constituante, c’est ce battre d’abord pour l’existence même du peuple comme acteur de l’Histoire. Le peuple est constituant ou il n’est rien, comme Marx disait du prolétariat qu’il était révolutionnaire ou bien qu’il ne serait rien. Tout cela souligne l’importance d’une reconstitution solennelle du peuple politique. Il s’agit donc bien de convoquer une Assemblée constituante. Sans sa convocation, sans les élections qui la forment, sans les auditions de toutes sortes qu’elle doit organiser, la Constitution n’est qu’un coup de force supplémentaire. On en a assez vu ! Car depuis la promulgation de la Constitution de 1958 en France, le texte a été changé vingt-deux fois sans consultation populaire. Et, bien sûr, sans aucune participation des citoyens à la rédaction du texte ou des changements prévus. Quant à nous, il ne s’agit pas simplement de changer la règle du jeu mais de prendre le pouvoir. La Constituante dont je parle n’est pas un arrangement technique pour peaufiner les rouages. C’est une révolution de l’ordre politique pour répondre aux questions concrètes que le système est incapable de régler. Dans mon esprit, ce projet doit nécessairement reposer sur une action de masse dont les principes d’organisation doivent correspondre au projet. Autrement dit : tout le monde doit pouvoir y participer et l’animation doit être collégiale et tournante.
Je crois en effet que les esprits y sont prêts. Dans tous les pays où l’on a fait appel à cette démarche, la réponse a été toujours très ample et au-delà des prévisions. Ce n’est pas une découverte pour moi. Je vais me permettre de me citer. Le 5 mai je m’étais exprimé avant le départ de la marche. Et voici comment je m’étais résumé : « Rien n'est plus puissant, dit Victor Hugo, qu'une idée dont l'heure est venue ! Rien ne sera plus puissant que ce mouvement pour la 6ème République que nous construisons ensemble et dont vous voyez qu'il s'élargit, qu'il n'appartient à personne sinon qu'à vous-mêmes. Ce mouvement va encore s'élargir et je vous appelle à le construire là où vous êtes !" Ma proposition devant le Parti de Gauche cet été est de reprendre l’ouvrage là où nous l’avions laissé avant la calamiteuse période des municipales.
En attendant, un article très éclairant de Raoul Marc Jennar dans Le monde diplomatique de septembre à propos de la nouvelle attaque contre les peuples en plus de TAFTA / GMT, l'ACS ou TISA : "Cinquante états négocient en secret la libéralisation des services". Comme TAFTA, la signature est aussi prévue pour 2015.
Et puis un hommage au travail de Bruno Leprince pour la diffusion de nos idées. Des munitions pour la guerre idéologique que nous devons mener. Le ras-le-bol est général mais la mobilisation ne semble pas être pour demain et nous avons beaucoup de travail pour convaincre que nous pouvons vivre mieux en construisant la sixième république.
Tout a fait d'accord. Quelque chose a penser aussi, que je crois, le FdG n'a pas réussi. L'intégration au mouvement sans appartenir a un parti. Des milliers de gens ne veulent pas adhérer a un parti, ils n'ont pas confiance aux partis comme modèle d'organisation politique, mais ils veulent un changement et peuvent adhérer momentanément a une proposition, mais ne veulent pas se marier avec un parti. Si on veut faire un grand mouvement populaire et fédérer le peuple, il faut que tout le monde soit le bienvenu sans lui demander un carnet d'appartenance. On doit pouvoir participer comme membre plain du mouvement en tant qu'indépendant. Respecter la volonté d'autonomie des gens est indispensable si on veut fédérer. Au Frente Amplio cela a été la clé du succès. Une masse immense qui ne répond pas a aucun parti, mais au Frente Amplio comme ensemble, comme idée fédératrice, comme outil de changement. On ne demande pas aux autres d’être d'accord sur tout, mais que sur certains points, par exemple, la 6eme. On doit accueillir fraternellement tous ceux qui sont d'accord, peu importe son passé, même s'ils ont voté a droite.
Ce billet va atteindre des records de lecture ! Visiblement, nous étions nombreux à l'attendre, histoire que nos mâchoires se décrispent. Et pour que le chemin de la VIè se mette en route, j'avoue mon impatience à m'en aller battre le pavé, avec tous ceux qui trépignent ici-bas.
Portez-vous bien, nous avons besoin d'un homme comme vous...
"Le souverain c'est le peuple".
Il y a beau temps que ce n'est plus du tout le cas et si, pour restituer au peuple une souveraineté qui lui a été confisquée, une VIème République issue d'une nouvelle constitution s'impose, à quoi cela servira-t-il si celle-ci reste enfermée dans le carcan des traités auxquels la France s'est laissé soumettre par l'Union Européenne ? Comment prétendre rendre au peuple sa souveraineté sans poser en préalable la question fondamentale de son émancipation à l'égard de l'UE, ce bras armé contre lui par le capitalisme mondialisé ? 2017 pour une insurrection citoyenne faisant naître la VIème République ? D'ici là,du train où vont les chose, outre les traités mortifères déjà en vigueur, il y aura très probablement en plus le TAFTA contre lequel n'existe à ce jour aucun mouvement de masse ni même un début quelconque de mobilisation sérieuse. Alors dire que le système n'a pas peur de la gauche, mais du peuple, c'est vrai, c'est bien beau, mais il serait temps de songer à lui donner, au peuple, l'envie de se mobiliser sur un objectif qu'il puisse identifier et pour lequel il veuille se battre. Sinon blablabla...
C’est la forme du régime qui est en cause, c’est la constitution de la Cinquième République qui rend tout cela possible (..). Il s’agit de « fédérer le peuple » plutôt que de « rassembler la gauche ».
Entièrement d'accord avec ce diagnostic et cette nouvelle ligne (qui pourrait d'ailleurs séduire les soutiens d'Arnaud Montebourg encore attachés à l'idée de 6ème République). Soyons toutefois conscients que la réécriture de la Constitution devrait nécessairement impliquer un réexamen de l'appartenance de la France à la zone euro et à l'UE. Je crois cela éminemment souhaitable mais y sommes-nous tous prêts ?
N'oublions pas la parité et l'âge de 16ans possible pour un/e constituant/e. Quand au modalités d'instauration de la constituante, chacun doit pouvoir s'exprimer en tant que citoyen/ne pour les définir. Il est temps de s'y mettre, par internet, tracts, réunions publiques, meeting, forum, débats internet. Avant de la faire nous allons la rêver ensemble, tous ensemble. Cela nous permettra de surmonter l'insupportable agonie de notre République infligée par ses fossoyeurs et autres saigneurs. Comme vous le dites si bien, la politique d'austérité est une réussite à leurs yeux. Ils assoient leurs richesses sur la précarité, la division, les menaces, la répression, l'arbitraire et les petits arrangements, quitte à nous entrainer vers des guerres de conquête. L'heure viendra inévitablement, où ils devront rendre des comptes au peuple, espérons que cela vienne vite. Merci de porter haut la bannière de la VIe République, un nouveau conseil national de résistance serait une première étape porteuse d'espoir. Vive la VIe
On ne parle pas assez de la démocratie locale, en ce sens où les décisions prises par les conseils municipaux ou les conseils communautaires s'imposent à l'organisation concrète de la vie de tous les jours. Ces assemblées délibèrent sérieusement et leur légitimité n'est pas remise en cause par la population. Si on veut une constitution qui semble vouloir s'imposer d'en haut aux pouvoirs locaux pour les défaire, jamais le peuple ne l'acceptera. Et il voudra encore moins participer lui-même à son élaboration. Il faut que les citoyens soutiennent leur commune en soutenant la révolution, parce que c'est là que s'exprime la seule possibilité de choix qu'ils maîtrisent à peu près. La réforme territoriale a pour but d'éloigner le peuple des lieux de décisions, cependant presque tous les acteurs de la vie publique pensent qu'une réforme est nécessaire pour mutualiser les compétences et les outils. C'est en appelant à des réformes justes qu'on appellera à une constitution juste.
Les gens se battront pour ce qu'ils connaissent, pas pour une promesse.
Comme d'habitude c'est un vrai régal de vous lire, vous aidez à mieux comprendre, à donner du sens. Mais au risque de paraitre prétentieux les principales victimes de notre système vous comprennent elles, nous comprennent elles ? Je crains que nous intellectualisions trop le débat et qu'effectivement nous ne parlions pas assez de concret, de ce qui touche au quotidien des gens, à leur difficultés, leurs espérances, leur lassitude, leur sentiment d'abandon fasse à tout cela. Alors la VIème République oui, bien entendu mais si nous voulons que le peuple y adhère, donnons lui du sens en expliquant les conséquences pas seulement démocratiques, pas seulement intellectuelles, mais économiques au niveau du quotidien de chacun. Beaucoup de nos concitoyens, et ce n'est pas les sous estimer, sont trop mobilisés à gérer chaque minute de leur vie, à survivre, qu'ils ne peuvent plus prendre la bonne route pour un monde meilleur. Ils s'abandonnent à l'abstention ou à pire (?). Ils attendent du concret, d'abord que l'on dénonce, dans le détail, en étant précis tout ce qu'ils peuvent subir au quotidien. Alors ils seront à l'écoute. Il y a tant à dénoncer sans être...
Bravo pour votre billet qui redonne toujours courage aux militants.
Malgré tout, je ne voudrais pas me montrer trop pessimiste, mais il est indéniable que le drame du peuple est bien sa perte de conscience politique et lorsque vous dites "Une immense majorité de gens comprend que la question posée est : qui décide dans la société et au nom de quoi. Cette question est révolutionnaire." vous fantasmez un peu. L'abstention massive montre bien le contraire. Vous dites "parfois on m'objecte"..., je pense effectivement que beaucoup peuvent vous objecter que tout ça est trop abstrait. Il est navrant que Le Pen mobilise les gens à partir de leurs problèmes concrets, mais en attendant, elle gagne les élections. Et beaucoup comme moi, croient au contraire que l’action politique devient « concrète » avec des discours tournés vers des clientèles concernées. Malheureusement avec l'action des médiacrates et des journaux people, il est au contraire de bon augure de sous-estimer la capacité de compréhension du grand nombre. Mais bien sûr, il ne faut pas perdre courage, seulement de ne pas perdre de vue qu'on n'est pas au pays des bisounours !
@ Alain Léger
Oui, bien sûr, on peut même se demander si l'intoxication hystérique contre les Russes n'est pas une représaille indirecte contre la mise en place d'une banque mondiale par les BRICS. La constituante pour une VI° république est le bon angle d'attaque au moment du fiasco de plus en plus patent de cette farce tranquille d'une bande de salopards qui relancent la chasse aux chômeurs et ne manquent jamais une occasion d'afficher leur morgue et leur mépris des pauvres. Même la droite sarkoziste n'allait pas jusque là. Après il y a d'autres problèmes de fond, le fossé qui sépare la vie des gens du règne de l'abstraction économique et de la techno-science. On ne pourra pas se contenter de rabacher la politique de la demande contre la politique de l'offre ou de continuer à raisonner en terme compétitivité et de rendement du capital contre la vie humaine. Il y a un lien à faire avec l'effondrement culturel (la culture populaire) les conditions sociales et matérielles de la barbarie et le retour de l'extrême-droite sous ses formes les plus variées. Pourquoi dans certaines circonstances les forces de vie se retournent-elles en forces de destruction et de haine.
@bernard hugo
Le défense du dollar et donc de l'hégémonie américaine est bien sûr en jeu au travers de l'affaire Ukrainienne. Qu'il est navrant et désespérant de voir la France à genoux, appliquant désormais des décisions contraires à ses intérêts, comme elle vient encore de le faire avec le Mistral destiné à la Russie.
La 6ème République, c'est la bonne voie pour fédérer le peuple. Encore faut-il que nous ne retombions pas dans les travers d'une conception trop fermée de ce qu'elle doit être. Pour rassembler le plus large possible et gagner, et celà doit être notre ambition sinon à quoi bon, il faut porter et animer le débat sur ce que cette 6ème doit être et non pas le cadenasser. Le principal est de diffuser le mot d'ordre pour une Constituante. Après tout, c'est elle et le peuple à travers elle qui arrêtera les meilleures dispositions pour que l'intérêt général s'impose. Le débat qui doit cependant être entamé dès la constitution du mouvement, c'est la question du mode de sélection des constituants à savoir élus ou tirés au sort. Sinon, je suis à fond pour participer. Qu'ils s'en aillent tous ! On aurait dû rester là dessus en 2012.
Que ceux qui veulent agir pour la constituante et la 6ème république, qu'ils se rallient et qu'ils participent mais en leur nom. Pas besoin de passer par les partis ou de s'en réclamer. Car ceux qui le décideront seront autonomes. Chercher des alliances politiques n'est que perte de temps, des boulets qui nous ralentissent. Pas besoin donc voir ce que les PS, EELV voteront (on ne fait que ça, attendre et espérer, quelle blague) à l'assemblée nationale. Il me semble d'ailleurs qu'on attendait de voir ce que voterait les soi-disant frondeurs : on a vu, on en est revenu. N'attendons pas le prochain vote (confiance au gouvernement qui a été déjà voté plusieurs fois à l'assemblée nationale) et pour quel résultat. Ils font ce qu'ils veulent et basta ! Nous on fonce, point barre ! Ceux qui veulent en être pour passer à la postérité qui passe leur chemin, aussi. Tous ensemble, tous ensemble ! Ne serait-ce qu'un sloogan pour vente de savonnette ? Non. Alors tous ensemble !
Les "experts economiques" de l'oligarchie et des medias, nous disent que sortir de l'euro serait une catastrophe pour la France. Sur les 28 pays de l'UE, 10 ne sont pas dans la zone euro, comment font-ils pour survivre ? Parmi eux la Croatie, le Danemark, la Lituanie, la Republique Tcheque, le Royaume unie et la Suede n'ont pas l'air de vivre mal hors de l'euro, pourquoi ne vivrions nous pas aussi bien qu'eux sans l'euro ? Ne serait-ce pas un argument à utiliser chaque fois que ces "supers economistes" des medias nous repetent que ce n'est pas possible et blablabla ?
En ce qui concerne la 6éme république et la constituante, je regardais à l'instant le club de la presse avec Jean-Luc Mélenchon et me disais ceci. Hormis le fait que Jean-Luc Mélenchon est largement au dessus de la mélée, je me disais que ces 3 journaleux ont paru bien ringard, bien fade et bien fragile face à lui. Je me refuse à dire qu'ils m'ont fait de la peine les Carreyroux, Duhamel et Cotta. C'est une imposture qu'ils continuent de faire croire qu'ils sont journalistes politiques. J'ai presque regretté les quelques moments d'énervement de Jean-Luc Mélenchon. Qu'ils s'en aillent tous. Je suis optimiste. On va va faire comme Podemos.
Et vous croyez vraiment qu'ils vont nous laisser faire tranquillement la VIème, bout par bout, selon les règles de l'art ? J'ai en mémoire le douloureux processus en Tunisie où il a manqué de peu pour qu'il capote complètement. Entendons nous bien, je suis intimement convaincue de la nécessité absolue de le faire, mais le comment mérite une grande attention. Ce processus ne pourra voir le jour que dans une situation insurrectionnelle, voire dans l'après-insurrectionnelle. Mais d'autres solutions, coup de force, coup d'Etat seront également proposé (si on peut dire) et je ne vois pas "le peuple" demander en premier la constituante, mais plutôt, comme cela a toujours été, le retour de l'ordre, le pain et les jeux. Nous pourrions lancer le test on demandant un referendum sur l'ouverture du processus, je suis sceptique quant au résultat.
Désolée du b-mol, vaut mieux avant que pleurer après.
@54
Sortir de l'Europe n'est pas un préalable pour retrouver notre souveraineté, même si cela peut finir pas en être un résultat. Se placer en contradiction avec les traités qui la fondent pour affirmer une volonté populaire encore théoriquement souveraine peut permettre de rassembler les peuples aux aspirations semblables. Par contre sur le GMT tu as raison, ce sera une autre paire de manches de s'opposer à l'Empire une fois lui et ses avatars signés. Commençons par mobiliser sur cette menace, qui touche tous les citoyens sur des aspects très concrets de leurs vie quotidienne tout en plaçant au centre le problème de la disparition institutionnalisée de la souveraineté populaire. Et posons la VIème République comme une première perspective pour en sortir, un préalable nécessaire à l'affirmation de la volonté populaire et à la construction d'une alternative éco-socialiste à la dynamique mortifère du capitalisme. Et ce (57) en commençant par chacune de nos communes, qui peuvent se déclarer "hors Tafta" et constituer autant d'espaces constituants pour préparer 2017, verrou à faire sauter. En alliant tirage au sort et élections pour structurer le processus (proposition en...
Nos efforts sont toujours détruits par le lobbying des médias. Nous avons les journalistes les plus cossards d'Europe. La sixième ne les intéresse pas vraiment : trop compliquée pour eux. Alors le peuple n"en saura pas grand chose grâce à eux et ça tombe bien car le peuple (les inscrits qui ne votent plus depuis les dernières présidentielles) n'a pas vraiment envie de s'en mêler car pas le temps, pas compris, pas les moyens, pas ici, pas maintenant, etc. Moi aussi j'ai autre chose à faire, même si j'ai compris de quoi vous parlez, je voterai de belle manière encore, mais convaincre me lasse.
Dur de ne pas se répéter, mais encore un superbe billet où la densité le dispute à la clairvoyance. Merci Jean-Luc d'aider à éclairer le chemin de l'émancipation. Pour contribuer aussi à la réflexion commune, deux courtes observations. Sur les frondeurs qu'il ne faut pas essayer de cajoler, tout à fait d'accord. Cependant, il faut se garder de mépris et maintenir un dialogue, ne serait-ce justement que sur la question à leur poser, d'aller vers la 6ème république. D'abord parce que certains ont été à un moment ou un autre de ce combat, mais aussi parce que ce contre quoi ils paraissent se battre, n'est-ce pas justement la dérive monarchiste de la 5ème.
Et puis, sur le rôle auto émancipateur de la parole (re)donnée au peuple qui contruit ainsi le chemin de sa propre liberté en brisant les chaines qu'il a trop souvent contribué à forger au profit des maîtres qui ont assis leur pouvoir par le mensonge, la duperie et la spoliation, toute l'histoire de l'humanité et de ses révolutions en atteste. Quand on s'interrogera sur la source de nos problèmes (chômage, précarité, pauvreté,....), on verra bien vite ce qu'il faut renverser, et comment. En avant toute !
Votre retrait de la co-présidence, que je voyais au départ d'un mauvais oeil, vous permet de reparler politique avec un grand P. C'est tant mieux.
J'étais à La Rochelle dimanche, en marge des universités d'été du PS, au rassemblement de la CGT. Salariés de la santé et du social, cheminots, intermittents, collectif de soutien à la Palestine, collectif de soutien aux sans-papier, tous n'avaient pas de mots assez durs pour qualifier la politique de ce gouvernement. Un texte de la CGT Culture a été lu, sa conclusion: "si c'est ça la gauche, qu'elle crève!" Les trahisons de Hollande et le cynisme affiché de Valls avec le Medef éclairent encore plus le verrouillage du système, l'impuissance démocratique de la 5è république. Transformer le dégoût en mouvement populaire constructif est une idée salvatrice face à la menace Le Pen. J'en suis convaincue. Reste à convaincre les citoyens souvent plus prostrés dans leurs galères que révoltés. Il va falloir être créatifs!
Excellent analyse, cher camarade. J'adhère complètement!
Question de langage, comme artiste de la scène, la parole bouge l'esprit. Le mot à employer, donc. Quand tu écris "C’est une révolution de l’ordre politique pour répondre aux questions concrètes que le système est incapable de régler". A l'idée "incapable de régler", pour plus d'impact je dirais "refuse de régler autrement". Voyons ce que cela donne. Je dirais : c’est une révolution de l’ordre politique pour répondre aux questions concrètes que le système ne veut à aucun prix dérégler, car le système veux que les choses continuent dans l’état, le système veux que tout soit soumis à « sa » règle. Le système va continuer à imposer cette règle, à moins que l’on s’organise pour lui opposer notre règle. Posez-vous la question simplement, le système tel qu’il est vous convient ? Votre réponse est Non ? Alors on s’organise, l’on débat la démocratie fait émerger une nouvelle règle, nous voilà notre système marche dans le « sens » de l’intérêts du plus grand nombre.
Je te soumet cette idée, un abrazo fraterno, con el espiritu y el ejemplo de Allende
@ Alain Doumenjou et @carlo, 54 et 55.
Vous posez tous les deux le problème de notre rapport avec l'Europe et de son fonctionnement qui ne se fait que par traités, à "huis clos", entre décideurs anonymes. Il serait possible d'écrire un article que l'on ajouterait au Titre de la Souveraineté, libellé ainsi : Cette présente Constitution est le document qui fait office de référence et prime sur tout autre document légal. Elle est supérieure aux traités et traités internationaux et aucune loi ne peut être rédigée ni validée, si elle est contraire à son essence. Cela repose la question de l'urgence de cette nouvelle Constitution car si elle était déjà écrite, le TAFTA ne pourrait pas être adopté.
Oui tout cela est belle et bien mais quid du PC ? Quid d'une position claire et tranchée sur la sortie de cette Europe ? Car c'est vraisemblablement cela la raison de l'échec électoral.
"conquête du pouvoir politique par les urnes" ?
Par les urnes, on conquiert seulement le pouvoir gouvernemental. Jamais, nulle part, le pouvoir politique n'a été conquis par les urnes.
"fédérer le peuple" ?
Ne faudrait-il pas être d'accord sur le sens du mot peuple. Qui est du peuple? Qui n'en est pas ? Ce terme a quelque chose d'obscur, désignant soit la population entière (moins les aristocrates en 1789) soit la partie dite populaire, les exploités, ceux qui vivent de leur travail ou chôment, moins les rentiers et les capitalistes.
"coup de balai"
Cette expression et ce symbole ont été utilisés dans trop de bouches et de circonstances contradictoires (de l'extrême-droite à l'extrême-gauche) pour qu'ils soient de bon usage.
6e République, certes, ça urge, mais cet objectif ne peut être une revendication immédiate des travailleurs qui ont bien d'autres soucis, alors qu'elle peut s'imposer dans le cours des luttes devant les blocages institutionnels
@denis
Et les non inscrits ? Sans papiers, SDF et autres laisser pour compte ont aussi leur mot à dire dans une constituante.
@Julie (66)
"Ce processus ne pourra voir le jour que dans une situation insurrectionnelle, voire dans l'après-insurrectionnelle"
Il est fort possible que cela se passe comme ça, c'est pourquoi, il faut anticiper. Pour ma part, attendre ou craindre l'insurrection pour agir serait une erreur car après l'hypothétique insurrection, il n'y aurait rien à proposer et sans espoir elle pourrait se transformer en guerre civile (celle de la peur et du désespoir). C'est l'espoir que les citoyens doivent construire, pas le chaos. Commençons cette constituante avec les doléances ou idées de chacun, faisons en un premier un premier jet. La mettre en ligne et l'éditer sous forme de livret. La faire lire et connaître partout pour montrer qu'elle est déjà en route et qu'elle puisse en être débattue et affinée. Car le temps presse, il faut montrer notre détermination mais aussi montrer qu'on peut la faire maintenant. Ne serais-ce que le préambule et l'intitulé des articles. Avec des phrases usuelles simples qui ne prêtent à aucune autre interprétation à que ce qui sera écrit (pas en terme juridique qui en biaise la compréhension et en facilite la corruption).
@ Hervé V Bonjour,
Je me suis mal exprimée, concernant l'Europe, et les pays internationaux de décroûter à la racine concernant celle-ci, je pensais des peuples selon leurs cultures mais qui veulent une Europe sociale et reprendre leur droit de participation directement à la place de leurs leaders anti-social de d'austérité qui veulent vendre leurs pays par le traité GMT comme le fait Hollande/Valls2, peu importe le nombre de peuples de pays, mais beaucoup de peuples Européens ont ras le bol de ce système géo-financier du veau d'or se mettant en scelle voulant le pouvoir absolu mondial. Je ne l'appellerai plus du tout Europe, celle-ci est cancérigène pour les peuples qui ficelle nos voix et nos manifestations pacifiques, ce qui se passe aussi dans pour les peuples internationaux. Je crains qu'en France on va nous faire le coup de la Grèce, etc. en une nono seconde, d'ailleurs la stroîca est déjà dans le pouvoir depuis Sarkozy et Hollande/Valls2/Macron finissent. Il est temps de réagir.
Je pense qu'il faut rappeler aux sceptiques la façon dont on est sorti de l'Ancien Régime. Que s'est-il passé ? La nation a pris conscience d'elle-même et s'est constituée. Les gens n'auront pas des conditions de vie meilleures sous ce régime oligarchique. Nous sommes aujourd'hui dans une situation de blocage quasi total, un peu comme en 1789 et il faudra une révolution, si possible non violente, mais une révolution quand même et elle sera institutionnelle. Pourquoi ne pas s'inspirer de l'exemple du club des jacobins et de ses milliers de filiales à travers la France, toutes liées entre-elles et avec la maison mère, avec des flux d'idées aussi bien descendants qu'ascendants ? Ce sont elles qui se sont emparées de l'information et l'ont diffusée, triturée, discutée. L'innovation est né de ces multiples débats, prises de position. L'opinion a été travaillée et convaincue comme cela. Aujourd'hui internet permet cette organisation de réseau et ce foisonnement, qu'il faut bien sûr reproduire sur le terrain. Il n'y a pas de place pour le défaitisme, la résignation, sinon nous aurons droit au pire. Quiconque a une dignité et des principes ne peut l'accepter.
Vous évoquiez il y a peu le sens des mots. S'il en est un particulièrement usurpé et récupéré par tous les ultra libéraux, c'est bien le mot démocratie. La démocratie est dans toutes les bouches (les gueules pour les chiens de garde). Quand on a dit démocratie, on a prononcé le sésame qui permet de faire l'inverse de ce qui la définit.
La mise en place de la VIème, c'est l'avènement d'un régime vraiment démocratique. Les aspirations des citoyens imposées aux politiques qui auront pour mission de les faire appliquer. Quiconque viendra contester que le peuple puisse ainsi décider à la place des élites, ne pourra se revendiquer démocrate, libre à lui de s'assumer sous un autre vocable mais celui de démocrate ne pourra pas lui être concédé.
Peu m'en chaut si la calamiteuse période des municipales n'a pas apporté les fleurs tricolores qu'on attendait. Germinal fera pousser le regain et les fleurs bleues, des banches et des rouges pour la VIéme République chasseront l'ivraie pour ne garder que le bon grain. Vive Jaurès, vive la révolution citoyenne !
@ chevalier
Bonne question qui amène celle du FdG. A mon sens soit nous sommes capables, dans les luttes sociales, de convaincre nos amis communistes et alors le FdG monte en puissance et retrouve un rôle moteur, sur la base de choix clairs enfin consentis par le PCF. Soit, malheureusement, nous n'y parvenons pas et le FdG ne sera plus un pôle de lutte avec les communistes : ainsi, il perdra de son influence et la responsabilité du PG sera plus importante. Dans tous les cas, ce qui est majeur c'est l'engagement de chaque militant du PG, à la fois pour faire avancer nos idées, pour fédérer le peuple et en même temps pour s'engager résolument dans le mouvement pour la Sixième République. En clair, il n'est plus possible de traîner des boulets et nous prenons nos responsabilités.
@ 75 Octobre
Absolument camarade, dans mon esprit il n'est pas question de les écartés du processus, ce sont bien les première victime du système, il ferait beau temps qu'ils en soient évincés. Ils doivent s'inscrire sur la liste de constituants et préciser qu'ils ne sont joignables qu'à l'adresse de la mairie de la ville où ils se sont inscrit. Bien évidemment la proposition de méthode de création d'une constituante faite sur mon blog n'a de prétention que d'être un exemple de ce qui peut être fait et n'a valeur que de discussion.
Je rejoints Julie (66) et Lemetayerv (76) cela se fera plus certainement lors d'une insurrection traduite par des mouvements de masse et des grèves tournantes ou générale, par une pression permanente sur le système que par les urnes. Et revenons au slogan simple et immédiatement compréhensible par tous et particulièrement les problèmes quotidiens de chacun : un revenu décent, un logement abordable, une école digne de ce nom, etc…
Bonjour,
Mon avis que je voudrai vous soumettre [...], c'est que les USA font tout pour qu'il y ai un clash et que la Russie soit isolée. Pourquoi ? Parce qu'ils (les USA) sont devenus exportateur de pétrole et que ils n'ont pas envie que cet afflux d'énergie fasse baisser les cours. Il faut donc que quelqu’un ferme son robinet ! Devinez qui ?
Jean Claude Meyer 74 pose enfin la bonne question. Pour obtenir l'adhésion populaire d'une majorité, avant de proposer des modalités d'application juridiques (par exemple tirage au sort de représentants pour exclure la domination des partis?) il faudrait commencer par dire ce que signifie pour nous "fédérer le peuple" (bon slogan, mais en vue de quoi?) et définir le concept de "peuple" (national et internationaliste plutôt qu'européen). Depuis la phase préparatoire à la révolution de 1789 se sont créent la classe girondine de ceux qui entendent museler la "populace" par l'éducation et la presse pour construire une opinion publique maniable, et une classe plus ou moins montagnarde de ceux qui à saisir le dessein, et de le fédérer, d'une concrète volonté populaire. Et notre projet, notre finalité pour notre temps, c'est l'écosocialisme, qui s'accompagnera en effet du besoin (en corollaire) de changer les institutions. Pour répondre à la nécessité d'une bifurcation de société. Et c'est Jean-Luc Mélenchon qui m'en a convaincu, du moins c'est ma manière de considérer le développement logique de tous ses billets successifs.
Hollande trahit le pays en s'embarquant avec les USA contre la Russie non seulement il trahit mais en plus il faut une énorme bêtise que les Français devront payer tôt ou tard. Comment peut on l'arrêter, arrêter ce traité transatlantique et la participation a l'OTAN ? Hollande salit notre pays aux yeux du monde. Veulent ils déclencher une guerre mondiale ? Si le peuple changeait de constituante il s'opposerait a cette guerre, nous n'avons pas a nous mêler de ça, les Ukrainiens sont assez grands pour décider s'ils veulent être Européens ou Russes.
Vous avez raison Monsieur, après la déclaration d'amour du Premier Ministre au MEDEF, affirmer sans rire (du reste ce monsieur ne rit jamais, c'est en fait un vrai remède contre le rire et les rides qui en découlent) affirmer dis-je j'aime les socialistes, devant, comme vous le dites si bien "un parterre de benêts contents d'être aimés", c'est affligeant. La scission c'est pour quand ? Parce-que tout de même, il ne faut pas mettre tout le monde dans le même sac. Aussi avant de commenter vos propos, votre nouvelle orientation ainsi que notre avenir commun, je vais prendre le temps de l'information, de l'écoute de ce que vous avez a nous dire ainsi que tout votre entourage, et ensuite œuvrer dans le bon sens pour notre victoire commune. Inlassablement derrière vous Monsieur Mélenchon.
Proposer une VIème République comme candidat pour 2017 est déjà en soi révolutionnaire. Les électeurs ne seront plus limités à apporter docilement leurs voix à un candidat proposant un panel de promesses (dont on a vu ce qu'elles deviennent), mais de mettre au pouvoir un fonctionnement politique où les aspirations des citoyens seront la matière même du travail des élus chargés alors de les appliquer sous peine d'être révoqués. Ainsi tous les sujets qu'ils soient politiques ou civiques, seront pris en considération. Que ce soit l'Europe, le smic, le temps de travail, l'écologie, les sujets sociétaux, le statut des banques, tout ce qui intéresse les Français de toutes sensibilités sera pris en compte si le suffrage universel met au pouvoir cette candidate on ne peut plus représentative de tous les citoyens, la VIème République. Il ne subsiste plus qu'un obstacle à dépasser, la peur d'être enfin libre de choisir.
@ thersite69
C'est vrai qu'il faut être clair dans les slogans. Fédérer le Peuple, pour moi, ça n'a de sens que si on le fait sur la base de l'écosocialisme et de la nécessité de la Sixième République. On ne va pas fédérer n'importe qui, sur n'importe quoi. On le fera dans l'action du quotidien. Le temps de la bonne parole est révolu. Nos réunions, en dehors des grands meeting nationaux (et encore, si on compte les participants militants), ne sont pas fréquentées. Le discours, les Français en ont assez. Pour finir, je dirai volontiers qu'il s'agit de rassembler autour de nos propositions, même si nous aurons à tenir compte de l'état des troupes. Camarades, nous sommes en guerre et il ne peut y avoir aucun répit.
Vous écrivez "Parfois on m’objecte : tout ça est trop abstrait, il faut mobiliser les gens à partir de leurs problèmes concrets. On sous-entend par là les questions de salaires ou de services publics et ainsi de suite."
Non, ce n'est pas ce qu'on sous-entend. On ne sous-entend même rien du tout. La seule chose qui se dit là haut et clair, c'est que le peuple est dépassé par trop de dénonciation, trop d'information décourageante. Submergé par du négatif, il manque complètement de conseils pratiques pour aider à l'avènement du positif. Alors il s'abstient.
"A présent, le président de la République peut offrir sans contrepartie des milliards d’argent public au MEDEF, sans qu’il soit possible de l’en empêcher. Un Premier ministre est désigné après une déroute électorale sans précédent, dans la fraction la plus minoritaire de la majorité parlementaire."
C'est un état de fait. Mais il n'est pas vrai que l'on ne peut pas l'empêcher ! Pour cela, il est nécessaire que le parlement joue son rôle. Hollande et Valls ont fait cadeau de 40 milliards. Qui, dans l'hémicycle, s'est élevé contre ? Les députés n'ont ils pas voté la confiance ? S'il est que la monarchie républicains n'a rien à cirer de la protestation, soit elle parlementaire, les députés peuvent renverser le gouvernement. Pour ça il ne faut pas avoir des béni oui oui, c'est tout. Même avec la VIème, qui peut me dire que nos élus politiques, "au nom des actualités du moment" ne vont pas faire pareil ? Il est nécessaire de mettre en place, en plus de la constituante, des gardes fou, qui nous protègent. Par exemple, pouvoir est donné dans les circonscription de révoquer un député !
Un combat constitutionnel pour la 6ème République ne mobilisera pas les abstentionnistes, tout ceci est trop abstrait (même s'il est nécessaire de changer la Constitution actuelle qui est devenue totalement incohérente sous la pression des eurocrates). A quand un programme d'urgence bien élaboré qui serait plus concret pour convaincre les abstentionnistes ?
Mercredi, le chef de l'État a annoncé que la déclaration de politique générale du premier ministre aurait lieu le 16 septembre. Et il engagera, par un vote de l'Assemblée, la responsabilité du gouvernement. Marie-Noëlle Lieneman déclarait au Figaro : «Je vais vous dire franchement, en l'état actuel des annonces j'espère qu'il ne l'aura pas (* la confiance)". Marie-Noëlle Lienemann invite les députés à ne pas avoir peur de s'opposer à Manuel Valls. Le moment est historique et nous verrons si les députés socialistes dit frondeurs sauront trouver le courage de suivre le conseil éclairé de Mme Lienemann.
@jean ai marre
Une constitution précise la façon dont la vie politique s'organise. C'est la base de tout. Manifestement certains n'arrivent pas à le comprendre. Nous pouvons fédérer grâce à cela car cela concerne tous les citoyens et pas seulement ceux qui se revendiquent de gauche. Bien sûr, cela nécessite d'aller au delà des partis. Notre candidat pour 2017 sera donc, non pas celui d'une formation politique, mais celui de tous les citoyens désireux de changer les règles.
@ RSAman
On peut décrire la feuille de route autour des axes suivants. Le « mouvement pour la Sixième République » sera en dehors des partis politiques et devrait permettre de préparer la Constituante qui permettra d’assainir le débat politique, de restaurer la confiance des citoyens en leur garantissant des pouvoirs, notamment révocatoires, en les mettant au centre des décisions à prendre pour leur pays. En clair, comme on ne nous entend pas et que l'on est marginalisés par l'intelligentsia politico-médiatque, il faut bien en tirer les conséquences et prendre les choses autrement. La crise morale de la politique en général nous atteint également et pour bon nombre, nous ne valons pas plus que les autres. Le mensonge est devenu la règle et les combinaisons aussi. La politique politicienne règne en maître. Il est impératif de changer les règles et de faire le ménage. Nous y parviendrons en étant dans les luttes sociales, mais aussi en les inspirant. Comme je le disais, nous sommes en guerre et devons faire de l'agite prop'à haute dose, en n'oubliant pas d'utiliser tous les moyens, y compris les réseaux sociaux. La parole d'en haut, c'est fini, même s'il faut un...
Le système que les oligarques ont mis en place, c'est la division du peuple. Le simple fait de vouloir rassembler le peuple sous une bannière de gauche est une manière de le diviser. Or on a besoin de ce rassemblement du peuple que craint fort cette oligarchie. Il faut fédérer le peuple au delà des clivages fictifs qui déservent les intérêts des Français et de la France quand il en est encore temps. Tout reste à inventer et les pièges sont partout pour nous diviser.
@ Nicks
Je l'ai bien compris. Mais attention aux hommes providentiels. C'est pour cela qu'il faut iconer personne. Il est nécessaire de se doter de gardes fous. Le cri de Valls « j’aime les entreprises » en « j’aime les socialistes » est creux. On s'en fout de ce qu'il aime, je préfère au verbe aimer celui de respecter. Dire avec respect, ça prend une autre allure ! Mais ça il ne peut pas le déclamer.
Juste un mot pour remercier quasiment tous ceux qui me précèdent, je n'ai pas grand chose à rajouter, sinon, que Jean-Luc Mélenchon, vous êtes aussi notre antidépresseur, puissent ces bonnes ondes submerger les mauvaises.
Cher Jean-Luc,
A mon âge (80 printemps), je n'ai plus les moyens physiques pour manifester, mais il reste encore quelques neurones en fonction, et mon plaisir est de vous lire et de vous écouter malgré une surdité gênante et rédhibitoire. Je suis sûre que vous avez raison vos colères sont les miennes devant l'impossibilité de faire comprendre à ceux qui n'ont que le vide entre les deux oreilles, convaincus qu'ils sont par les assertions assénées par les partisans du FN, par les atermoiements du Président qui, comme Sarkozy, a le genou plié devant les mensonges répétés des dirigeants américains. La couardise serait-elle devenue un mode de gouvernance ? C'est à croire ! De Gaulle nous avait sorti des griffes de l'OTAN, Sarkozy, affidé de G.W. Bush, l'a balayé d'un coup de menton. Quand à Hollande, n'écoutant que les trompettes américaines, nous met en fâcheuse position auprès des Russes qui, même si on est pas d'accord avec la politique de Poutine, n'ont jamais été nos ennemis (en dehors des frasques de Napoléon) et à ceux qui ont la mémoire défaillante, ce sont les Russes qui ont été les premiers à libérer les camps et Berlin. Ceci, en parenthèse.
Bonjour à tous et à Jean-Luc que je remercie encore une fois pour cet excellent et explicite billet.
Après avoir lu tous les commentaires écrits jusqu'ici je me dis que les participants sont des personnes qui se posent des questions, qui réfléchissent, qui ont des pensées de hautes tenues et qui se sentent vraiment concernées par ce nouvel enjeu (moi aussi). Mais qu'en est-il de la majorité des français ? Je pense qu'il y a vraiment du pain sur la planche, un énorme travail d'information, d'explication et de persuasion car je n'ai pas l'impression que çà les intéresse beaucoup, que çà ne changera rien et qu'ils se préoccupent surtout de leur petit "moi" (çà doit être dans la nature humaine) du moins dans ma région (13). Donc il faut se retrousser les manches jusqu'en haut et se donner du courage car la lutte sera dure mais motivante. @+
Tout à fait d'accord avec toi, mettons nous en marche, il y en a marre de tous ces fossoyeurs de la gauche.