11sept 14

Rendez-vous à la Fête de l’Humanité

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J’ai bouclé mon post quand j’ai appris la composition de la nouvelle Commission européenne. Je commenterai ça sur mon blog europe. Mais je ne peux cacher mon écœurement. C’est un ramassis des premiers de la classe des coupeurs de budgets sociaux, d’austéritaires confits de libéralisme. Et quel dégout de voir cette liste où des socialistes réjouis sont mêlés à des énergumènes de la droite extrême comme le hongrois qui a été le ministre des lois contre la liberté de la presse dans son pays. Mais voici quelques éclairages sur mon présent politique, chemin faisant.

Ceux qui voudront m’entendre viendront à la Fête de l’humanité où je serai les trois jours comme d’habitude. Je m’exprimerai le samedi après-midi à quinze heures trente comme chaque année, sur le stand du PG.

Ce post est assez réservé à la tambouille de la politique. Je fais de mon mieux pour y faire voir un point de passage. Mais je voulais donner moi-même quelques précisions que j’ai vu demander à plusieurs reprises autour de moi. Beaucoup sont inquiets et déprimés car ils voient trop bien comment la situation d’ensemble tourne mal. Je ne dis pas que je démens leur mauvais pressentiment. Mais je les invite à plonger leur main dans le combat pour y répondre. Que faire d’autre ? Vous connaissez l’adage ? Pessimistes et optimistes sont les deux faces d’une même capitulation. L’optimiste pense que tout va s’arranger, le pessimiste dit que tout est foutu. Les deux s’en remettent au temps pour régler les problèmes. Les deux ne se reconnaissent aucun rôle dans la fabrication du futur.

Quelques mots du mouvement pour la sixième République…

Je veux y consacrer mes efforts. Je ne reviendrai ici pas sur les arguments de fond concernant la nécessité du changement des institutions. Ni sur le rôle particulier de la convocation d'une assemblée constituante pour la transformation du peuple en acteur politique. Je ne parle que de la méthode de travail. Il s’y niche en effet une difficulté que chacun peut voir facilement. Je prends l'initiative et je dispose, pour la conduire, de bien des moyens que me donnent ma propre audience et celle des camarades qui décideront de partager cette tâche avec moi. Pour autant, un tel mouvement ne peut trouver toute sa signification s'il est approprié par une personne ou par un groupe. Il ne faut pas que la façon d'avancer soit en contradiction avec l'objectif visé. Je veux dire par là qu'on ne peut vouloir imaginer une société de réelle coopération entre les individus qui la composent et utiliser une méthode qui en soit l'inverse à cause des difficultés de mise en œuvre. Ces difficultés ne sont pas nouvelles. Elles sont renforcée quand elles s’appliquent à un projet aussi totalement ouvert que l’est la préparation d’une nouvelle Constitution. Cependant, je crois que nous disposons dorénavant des moyens techniques de les surmonter. Ils commencent seulement leur apparition dans la sphère politique. Mais il est vrai que l'on n’a plus besoin des rigides structures verticales et de tout l'appareil d'organisation qui étaient nécessaire aux époques où les réseaux sociaux n'existaient pas ou bien étaient extrêmement limités.

Dorénavant, la possibilité existe de systèmes forts simples d’accès pour des connexions interactives très complexes. De plus, la participation de 27 millions de personnes en France au réseau Facebook a fourni des apprentissages d'un nouveau mode d'existence de l'espace public. Il faut d’ailleurs rappeler combien l’espace public traditionnel a été progressivement vidé de possibilités d’interventions politiques. Les digicodes, les interdictions de diffuser dans les centres commerciaux où se presse pourtant l'essentiel de la population dans ses moments de temps libres, la raréfaction des espaces d'affichage public, la parole politique réduite à un bruit de fond dans la turbulence médiatique, tout ceci a rendu l'espace concret en réalité très… virtuel. A l’inverse, beaucoup peuvent dire : mes voisins que je ne vois jamais, à qui je ne parle jamais, sont plus virtuels que mes « amis » sur Facebook qui entretiennent quotidiennement une relation avec moi. Bien sûr, ces formules caricaturent la situation mais elles permettent de rétablir l’équilibre face à un certain mépris que j'observe chez d'aucuns pour ce qu’ils nomment le « virtuel », suspect de n'avoir aucune réalité aussi longtemps que la présence physique n'est pas confirmée. À mes yeux, l’espace du réseau social n'est pas plus virtuel que l'espace physique n'est concret. Tous deux sont réels, a leur manière. Mais le plus fluide et interactif est celui du réseau social.

Je vais donc procéder par étapes dans la création du mouvement en sorte que chacune d’entre elle soit une transmission du pouvoir d'initiative au grand nombre qui décidera de s'impliquer dans ce réseau. La première étape sera la publication d'une page où venir signer une très brève déclaration qui constituera en réalité la porte d'entrée dans le réseau. Puis un appel de personnalités sera publié. La page ouvrira alors des possibilités d'intervention interactive et de prise de décision collective. À ce moment un comité d'initiatives pourra se constituer et c'est lui qui pilotera les étapes ultérieures. J'ai choisi cette méthode parce qu'elle me paraît être elle-même la plus en phase avec ce que nous voulons faire. J’en suis certain : ceux qui nous rejoindront amèneront les savoir-faire techniques qui permettront d'approfondir sans cesse les capacités de coopération entre les signataires. Le but du mouvement n’est pas de constituer un parti. Il est de provoquer dans la société un mouvement en faveur d'un but, et un seul : la convocation d'une assemblée constituante pour faire naître la sixième République. Faire naître ce mouvement, c'est donc l'alimenter et l’élargir à la fois par des initiatives d'autant plus fortes qu'elles seront originales, qu’elles seront voulues et pratiquées par le grand nombre, et par des contributions qui stimulent la réflexion. Je n'en dis pas plus pour aujourd'hui. Dans un premier temps j’ai besoin que ceux qui le veulent, parmi mes lecteurs, aident à diffuser l'existence de la page et partagent autant qu'ils le peuvent sur leurs propres réseaux l'accès à cette initiative. À mesure des étapes je donnerai ici des informations sur le déroulement de l'action.    

 

Avec le vote sur la confiance au gouvernement Valls, la semaine prochaine va tanguer  

Dans tous les cas ce sera un moment de clarification politique. On a appris que les députés du Front de Gauche ne voteront pas la confiance. C’est un bon point de départ. Il placent le Front de Gauche en position forte pour interpeller sur le sens du vote que vont faire les autres composantes de l’hémicycle. Que veulent les « frondeurs » ? Marquer des points pour négocier avec la direction du PS ? Préparer les primaires du PS ? Ou bien assumer leur opposition à la poursuite de la politique de Valls ? On comptera donc soigneusement combien de députés des bancs socialistes et écolos font un vote en conscience et cohérence. Ce sera le nombre des votes non. On comptera ensuite les votes « sans volonté exprimée », c’est-à-dire les abstentions, puisque s’abstenir c’est s’en remettre aux autres pour savoir si le gouvernement doit rester ou non. Et enfin, on notera avec soin les votes « pour » la confiance qui sont en fait la base réelle de Manuel Valls.  Il me semble qu’on peut voir tomber le gouvernement Valls.

Il n’est pas vrai que cela oblige à la dissolution. Cela n’oblige qu’à constituer un autre gouvernement qui viendrait de nouveau demander la confiance de l’Assemblée. Un gouvernement d’alliance à gauche ou avec le centre selon l’objectif du chef de l’État. Dissoudre, ce serait au contraire une manœuvre honteuse destinée à préparer la cohabitation dont rêve François Hollande pour se refaire une santé politique avant 2017. On dit que l’échec de Manuel Valls devant l’Assemblée obligerait le président désavoué à dissoudre. Voila qui serait bien neuf. Désavoué très cruellement, il l’a été déjà deux fois par les urnes qui l’ont mis en extrême minorité, et il n’en a tenu aucun compte. Pourquoi le ferait-il à propos d’une Assemblée où les députés élus par la gauche sont et restent majoritaires jusqu’à la fin de la mandature ? Lors du référendum de 2005, le vote « non » non plus n’a pas fait changer une chaise à la table du Conseil des ministres ! Pourtant, le désaveu était écrasant ! Je m’en tiens là. Mon but est de souligner qu’on ne saurait mettre en avant une évidence politique de la dissolution.

D’un point de vue démocratique, la dissolution serait encore plus condamnable. D’abord parce qu’elle ne voudrait rien dire d’autre qu’une punition pour le vote par lequel les députés veulent manifester leur fidélité à leurs propres engagements devant les électeurs. Ensuite parce qu’elle n’aurait pas d’autre signification qu’un coup de force de l’exécutif contre le législatif au motif qu’il lui aurait désobéi ! Etrange conception du rôle du Parlement ! Quant à la menace de dissolution pour faire tenir les rangs en file, savourons la perversité de ses instigateurs ! En fait, si le pouvoir réussit à faire peur aux députés de sa majorité, c’est seulement parce qu’ils savent qu’ils seraient lourdement battus. Et pourquoi le seraient-ils ? En raison de l’impopularité du chef de l’État et de son Premier ministre ! Donc Hollande n’a plus qu’une force : sa faiblesse ! A méditer. Et les députés qui voteraient contre seraient quand même battus ? Ils le pensent eux-mêmes. On voit que les escarmouches internes au système ne suffisent pas a redonner une légitimité populaire. Ce qui est une autre leçon à méditer d’égale importance…

Mais dans tous les cas, le gouvernement Valls ne peut pas avoir une majorité sérieuse c’est-à-dire conséquente ce jour-là. Tout ce qu’il peut faire, c’est passer entre les gouttes. Il peut espérer recevoir un modeste laisser-passer de résignation. Pas davantage. Les abstentions et les votes contre donneront à la majorité qui restera dans ce cas une forme que je dirai « résiduelle ». Pas du tout un point d’appui mais une béquille provisoire. Dans la discussion budgétaire ce serait pire, d’un vote a l’autre. Cette agonie d’un dispositif qui se vide de son sang et de son énergie à une vitesse finalement prodigieuse est le destin promis des prochains mois pour les pieds nickelés qui se sont mis dans cette situation d’échec total. Je vois bien que Hollande et Valls s’accommoderont de cette majorité misérable. Alors même que la procédure du vote de confiance existe pour faire une démonstration de force parlementaire, c’est-à-dire de légitimité !

Le vote de confiance est aussi une étape de vérité pour nous. Personne ne conteste dans nos rangs l’intérêt ou l’utilité de chercher à raccourcir le temps des souffrances populaires actuelles en trouvant si cela se peut une coalition des députés de la majorité élue en 2012. La différence est qu’après des mois de travail dans ce sens, je peux faire un bilan très circonstancié. Les « frondeurs » sont très divers. Mais ils ont en commun le cordon sanitaire qu’ils posent autour de nous, le Parti de Gauche, et de moi personnellement. Ce n’est pas une question de personne, compte tenu de ceux qui veulent entretenir avec moi de bonnes relations. C’est bien de la politique. Nous réclamons une rupture claire et nette avec la politique d’austérité. Aucune entente ou rapprochement ne peut se faire sans que ce préalable soit accepté. C’est le caractère tranché de cette approche dont dépend la confiance populaire qui semble faire problème. Ce point ne nous a pas échappé. De même que le fait que la méthode de la direction du PS, consistant à trouver et ouvrir une faille dans le Front de Gauche, soit reprise à la lettre par certains secteurs « frondeurs » nous interpelle. On les voit essayer eux aussi d’opposer le « gentil » PCF au « méchant » PG. Ce qui est une signature politique tout a fait évidente pour nous. Tout cela n’a ni importance ni portée. Voyez comment a la Rochelle la même salle applaudit notre camarade Pierre Laurent venu leur dire leur quatre vérités et ovationne Manuel Valls qui se réclame de tout ce que le précédent a pu dire. Ils sont paumés, perdus et totalement déseduqués, applaudissant au hasard d’humeurs et d’affections successives mais dans aucune rigueur de raisonnement politique. Comment pourrait-il en être autrement ? Ils ont perdu le goût d’en faire, trompés qu’ils sont sans cesse par des chefs qui leur mentent sans vergogne, en toutes circonstances et sur tous les sujets. Du coup, ces frondeurs ne vaudront jamais davantage que ce qu’ils sont prêts à faire. Rien s’ils ne font rien. Un peu, beaucoup, passionnément selon le degré de courage qu’ils assumeront. Nous sommes prêts à être agréablement surpris. Mais ce serait une naïveté puérile de compter sur des gens qui ne font rien pour faire soi-même quelque chose.

 

J’ai participé à la journée nationale du Front de Gauche le 6 septembre

J’y suis intervenu dès le matin. J’y ai passé la journée, quittant la salle le dernier ou presque. D’aucuns en furent surpris. Il est vrai qu’une intense préparation d’artillerie médiatique avait été organisée pour annoncer la fin du Front et ma responsabilité personnelle dans cet évènement. Il n’en fut rien. Une nouvelle intense batterie médiatique tira ses salves contre la mauvaise qualité des décisions prises en laissant entendre que nous aurions une responsabilité. C’est pourtant le coordonnateur politique du PG qui les présentait, Eric Coquerel. Il est vrai que la presse à ce moment-là était en dehors de la salle. Et ainsi de suite. Rien de nouveau sous le soleil. Mes amis du PG ont présenté une  proposition : les adhésions directes au Front de Gauche. Comme mise à distance on fait mieux. De mon côté, j’ai proposé le mouvement pour la sixième République. Nous avons ainsi prouvé que dans notre esprit, les deux ne s’opposaient pas. J’ajoute que si nous avons posé la question de l’indépendance a l’égard du PS dans les élections, nous avons aussi pris acte de ne pas avoir d’engagement ni de réponse avant la conférence nationale du PCF de novembre prochain. C’est pourtant la question clef dont dépend la survie du Front de Gauche. Sans faire de remarques ni manifester d’impatience sur le sujet, les animateurs du PG qui étaient là et ceux « d’Ensemble » ont montré une ferme bonne volonté unitaire. Clémentine Autain a même proposé des assises du Front de Gauche. Il n’y a pas eu d’autres propositions. Ni de réponse formelle à celles qui ont été faites. Ça viendra surement.

Ça me rappelle le fameux tir de barrage contre la tactique « front contre front » que j’avais appliquée à Hénin-Beaumont faute d’UMP à combattre puisque celui-ci avait disparu du paysage. Je gagnais mille voix en quinze jours par rapport à mon propre score à la présidentielle. Mais cela fut réputé mauvaise méthode. Plusieurs savants cosinus ressortirent les grimoires sacrés pour montrer mon erreur. Ils oublièrent de proposer autre chose et son mode d’emploi. Ensuite, plus personne n’en parla. Tout l’acquis d’identification et de sympathie acquis dans cette bataille fut perdu. On ne fit plus rien du tout. On s’était contenté de se démolir soi-même dans la grande tradition des petites chapelles. A présent, il va de soi que la sixième République « ne peut pas être l’unique campagne » comme c’est devenu un des refrains que j’entends dans nos cénacles. J’en suis bien d’accord. Mais je ne sais pas quelle autre campagne est proposée pour unifier et fédérer comme je crois qu’il faut le faire. Bavarder aimablement avec des frondeurs ne peut en tenir lieu. Pas davantage qu’entre nous.

Je ne crois pas que le « rassemblement sans condition » suggéré à la tribune soit non plus une idée fédératrice. Le PS est un repoussoir absolu. Je ne m’en plains pas. Pas questions de laisser croire d’une quelconque façon qu’il s’agit d’aller solliciter d’improbables rassemblements avec la chose solférinienne qui condamne à la mort lente toute la gauche. Ses marges « frondeuses » sont pour une part des révoltés de fraîche date. Pour le reste et pour certains, ils étaient avant cela très engagés dans la politique d’austérité, l’ANI et autres trouvailles social-libérales du quinquennat. Les anciens ministres ont à leur actif des moments d’enthousiasme pour le précédent budget dont le journal officiel garde un trace trop fraîche pour être publiée sans précaution. Je m’évite les citations et les rappels pour ne pas gâcher l’ambiance, ni navrer les illusions rassurantes. Mais mon analyse du peuple contemporain, de la place des constituantes dans le processus révolutionnaires de notre temps et des conséquences de la pulvérisation des statuts sociaux me semblent mériter mieux que les traditionnelles récitations de catéchisme à propos de « l’importance du social » pour captiver l’intérêt populaire, et autres resucées du trade-unionisme du 19ème siècle ! Tout de même, quel mépris pour l’intelligence populaire ! Curieux alter mondialistes, pour ne rien dire d’autres, que ceux qui ne croient déjà pas à la capacité des gens qui ont été à l’école de comprendre que la règle du jeu détermine le jeu auquel on participe ! Curieux militants que ceux qui veulent alerter et faire admettre un plan mondial contre les conséquences du changement climatique mais pensent qu’un changement constitutionnel est trop « abstrait » à expliquer…

Samedi à 15 heures 30 dans le stand du PG à la Fête de l’Huma, comme chaque année je ferai un discours comme l’ont décidé mes amis qui dirigent le PG. Il portera sur ce sujet. On ne doit jamais faire la politique de ses moyens mais celle de ses ambitions. Peu me chaut que nous soyons tenus à distance par les importants, certains de leurs médias et leurs réseaux de copinage. Qu’attendrions nous d’eux, sinon ? Qui a envie de figurer derrière le corbillard du futur que conduit François Hollande ? Ne compte que la capacité à entrainer. Et elle ne peut se faire que sur des objectifs politiques de haut niveau. Les gens ne sont pas médiocres. Ils sont disponibles pour les grands combats. Ils ont appris à se méfier des luttes d’apparences.  

 

L’extrême droite peut dire merci à bien des médias

Un sondage bidon qui lui était ultra favorable pour le deuxième tour de 2017 est paru. Le PS s’est fâché et il a réveillé l’inepte et grotesque commission chargée de les surveiller. Après bien des auditions, elle a même condamné les auteurs du sondage. Il n’en a pourtant pas moins été commenté pendant des heures et même des jours par le système médiatique. Les brillants professionnels ne s’étaient même pas donné la peine de vérifier si ce sondage était réel ! La commission prétend qu’il n’y a pas de preuve de son existence ! Le gag. Cela n’empêche aucun de ces grands esprits de dormir. « Le Monde » a repris sa série d’interviews permanentes et photos aguichantes de madame Le Pen. Bref, il restera de la période que nous vivons un fait avéré. L’une des contributions les plus directes et les plus méthodiques à la montée de l’extrême droite en France sera venue d’une partie notoire du système médiatique. Deux raisons y ont conduit : le besoin de vendre du papier, et le code génétique politique des gardiens de moutons.

Pour servir la première raison il faut voir la situation comme elle est du point de vue médiatique. Les journalistes du premier cercle des déjeuners en ville ont beaucoup de mal à renouveler l’intérêt pour la vie institutionnelle. Que faire vivre comme débat dans un monde surplombé par une uniformité voulue et martelée : une seule politique est possible ! Quelle place occuper quand des livres vengeurs captent toute l’attention et l’intérêt ? Où poser l’appât du sensationnel dans une vie politique aussi terne ? Le grand frisson venant de chez la bête immonde est tellement excitant ! Et surtout sans danger, pour beaucoup. Cet état d’esprit intervient dans un contexte qui l’aggrave considérablement. Sans même qu’ils en soient sans doute conscients, ces gens organisent un déversement permanent des ingrédients traditionnels qui font le terreau de l’extrême droite depuis la naissance de la démocratie. D’abord l’agitation sans fin du thème de la décadence du pays : c’est le rôle des déclinistes. Tout va mal ! Des dizaines d’articles centrés sur la même variété de titres « la France à la traine… », « La France lanterne rouge… », « La France a beau faire cocorico, mais… ». Ensuite, la décadence des mœurs. Ce sont alors les innombrables articles mettant en scène des faits scabreux, des meurtres abominables, des faits divers anxiogènes et ainsi de suite. Enfin, la décadence politique : une stigmatisation permanente et harassante de tous ceux qui font de la politique. Vient ensuite la fabrication d’une culture du dégoût pour la politique. Sous prétexte d’indépendance, de « refus de servir la soupe », prévaut une manière de faire injurieuse qui ne tient aucun compte ni des idées ni du programme mais seulement des aspects personnels de la lutte, du jeu des ambitions réelles ou supposées, des personnes. En fait, c’est là un pur reflet de l’ambiance pourrie de maintes rédactions où les luttes pour le pouvoir ne sont jamais sanctionnées par des votes ou par le talent mais par des intrigues de palais. Le besoin de salir est permanent. Il est considéré comme un devoir. Il s’exprime par les soi-disant « questions décalées » auxquelles s’ajoutent dorénavant les « photos décalées » qui sont autant d’offenses contre l’esprit et la dignité personnelle avant même d’être l’expression d’une arrogante stupidité gratuite. Ce qui en reste est toujours une image pitoyable et guignolesque. En ce qui concerne les questions, c’est parait-il un devoir « d’impertinence », quant aux photos ce serait de l’art… Fermez le ban. D’une façon générale il s’agit d’enseigner jour après jour, article après article, ligne après ligne que la politique est une apparence, un rideau d’ombres servant à habiller des passions personnelles viles et basses. Je sais combien ce n’est que rarement intentionnel.

La plupart de ceux qui font cette sale besogne sont très ignorants des doctrines et programmes, de l’histoire politique. Leur culture générale reste aussi extrêmement superficielle. En fait, s’ils agissent comme ça et ne s’intéressent qu’à ça c’est parce qu’ils ne savent rien faire d’autre. Parfois, bien sûr, c’est vraiment intentionnel. Ainsi quand « Libération » prétend mettre en scène le débat du PS comme un retour du débat entre gauche révolutionnaire et gauche réformiste pour distinguer Manuel Valls de Christian Paul… Mais au total, cet environnement médiatique aigre et persifleur est le terreau actif, servi gratuitement et sans limite comme contribution à la bataille culturelle de l’extrême droite. Face à nous, c’est évidemment un réflexe de caste. Plus aucune obligation déontologique ou professionnelle ne tient. J’ai déjà expliqué ici comment le même phénomène de haine aveuglée prévaut sous toutes les latitudes avec les mêmes leitmotivs, bestialisant pour les hommes et davantage encore contre les femmes leader de l’autre gauche.

Chez nous cet été on aura vu l’incroyable. J’ai été mis a la retraite d’office par des gens qui n’avaient ni lu ni cherché à lire ou à entendre l’interview de moi qu’ils commentaient. Ça ne s’est pas arrangé depuis. La rentrée dans « Libération » et « le Monde » reprend l’interminable guerre que ces deux quotidiens mènent contre nous. Je me suis amusé de lire le malheureux futur livreur de pizza de « Libération » écrire qu’à force de « taper comme un sourd sur Hollande » je ne serai « plus écouté de personne ». C’est clair que ceux qui ont porté sur leur dos Hollande comme l’a fait ce papier d’emballage vont tellement bien ! Quand à moi, stable à dix pour cent dans les sondages, je viens de participer au record d’audience depuis 2012 de l’émission « C/Politique ». Je m’amuserai de cette rage impuissante contre moi, si ce n’était un signal si profond de la nécrose mentale de ce milieu qui est en train de se décomposer au profit du pire. Car franchement, quand on se dit « journal de toutes les gauches » comme « Libération » le fait à chaque crise pour retenir les lecteurs écœurés, n’y-a-t-il rien de mieux à faire avec moi, même si on ne m’aime pas, que ce pilonnage sans fin par le texte, l’image et le titre ? 

Et comment ne pas voir le contexte dans lequel cette débandade s’inscrit ? Ainsi quand « Le Monde » met en danger la vie des otages de Syrie au nom de je ne sais quel devoir d’information. De quelle utilité ou urgence est pour chacun d’entre nous l’information donnée à propos de ce criminel ? De quel intérêt est celle donnée par « Libération » à propos d’un projet d’attaque du 14 juillet par le même ? Surtout sans que soit précisé s’il s’agit d’une vantardise ou d’un projet précis. Passé le moment de stupeur devant ces deux actes irresponsables de deux quotidiens appréciés par les importants, je me suis dit qu’on ne pouvait imputer la seule stupidité ou goût pour le scoop à n’importe quel prix sur n’importe quel sujet. Les deux journaux servent une thèse qui est au cœur des délires actuels dans certains milieux. La France serait remplie de dangereux islamistes tortionnaires prêts à des massacres de masse. Une manière insidieuse permanente de stigmatiser certaines populations, d’accréditer les fantasmes des autres et de les justifier. Au total, une bonne façon de plus faite à l’extrême droite.


193 commentaires à “Rendez-vous à la Fête de l’Humanité”
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  1. Jean-Luc Taurines dit :

    Militant du PCF, je ne suis pas sur la ligne majoritaire (?) de P.Laurent. J'aurais préféré qu'il y ait des listes FdG aux municipales, au moins dans les villes les plus importantes. Cependant, je ne pense pas que nos difficultés remontent aux dernières municipales. Le FdG avait déjà perdu plus de la moitié de ses voix entre les présidentielles et les législatives. Les raisons m'en semblent multiples. Vague rose et difficultés de passage d'une campagne forcément personnalisée à une autre, plus collective et diversifiée, difficulté pour rassembler les sympathisants jeunes et urbains déçus par les 11 %, mais aussi divergences d'analyses vis-à-vis du nouveau pouvoir "socialiste", allant quelquefois jusqu'à la tentation de la participation (PL?). Parfois, aussi, certains responsables départementaux du PG, comme dans l'Hérault, ont pu faire preuve d'ostracisme envers les communistes et d'opportunisme vis-à-vis de "divers gauche" qui avaient fraîchement quitté le Titanic solférinien. Je n'ai pas compris que nous tous, au FdG, ayons semblé abandonner le combat pour la 6e et adhère, bien sûr, à l'idée de le relancer. Mais n'oublions pas les luttes sociales, la planification écologique.

  2. catdest62 dit :

    Puisque l'idée d'une nouvelle constitution doit concerner toutes les composantes du peuple français sans exclusion, pourquoi ne pas s'inspirer de ce que d'autres ont déjà entrepris sur le sujet (Etienne Chouard par ex). Cela nous ferait gagner du temps, non ?
    Cordialement

  3. Franck dit :

    Dans un précédent commentaire j'exprimais ma réticence concernant l'utilisation de Facebook, Tweeter et autres réseaux sociaux, mais c'était une bêtise, j'ai changé d'avis, j'apprendrai à l'utiliser intelligemment ces outils. J'invite toutes celles et ceux qui comme moi s'y refusaient, à s'y mettre au plus vite pour regagner du terrain dans ce "nouveau monde" qu'est le cyberspace, territoire beaucoup trop occupé par les ultra-libéraux et leurs amis du FN. Ce qui m'a fait changer d'avis, les réseaux sociaux sont des armes maniées par les "autres" contre nous, il suffit donc de s'en emparer pour le leur retourner. Je ne pense pas que tous les maquisards étaient des adeptes d'armes à feu et explosifs, et pourtant ils se les sont appropriés et les ont retourné contre l'occupant et les traitres. Là, c'est pareil, sans une goutte de sang versée. Très fier des dimensions prometteuses de cette plateforme pour la 6è République. On ne lâche rien !

  4. Par rapport à l'utilisation des réseaux sociaux, en Charente, nous avons prévu, courant octobre une formation interne au PG ainsi que sur l'utilisation des blogs. Une fiche au pas à pas sera délivrée après le stage et servira de "pense bête", surtout pour les néophytes.

  5. Poncet dit :

    Excellente, cette idée de réseau social pour la 6ème république. J'ai signé bien sûr, et relayé l'appel sur mes pages Facebook et Twitter (ah oui, ne pas oublier Bitstrip). Et je crois que ça peut marcher, même si quelques-uns de nos camarades tentent de dénoncer cette initiative sous les prétextes les plus spécieux. Leurs objections seront balayés par le mouvement. Mes chaussures aussi ont été fabriquées pour le plus grand profit de capitalistes, cela ne m'a jamais empêché de les user dans les manifestations.

  6. Alain GUILLOU dit :

    Oui, nous connaissons l'adage : Pessimistes et optimistes sont les deux faces d’une même capitulation. L’optimiste pense que tout va s’arranger, le pessimiste dit que tout est foutu !
    Avoir des animateurs politiques comme Jean-Luc est l'un des atouts nécessaires à "la victoire". Des millions d'autres atouts sont fort attendus : "nous" ! Mobiliser son courage mais aussi "l'intelligence populaire" qui dort encore en chacun, en n'oubliant jamais qu'un seul leader risque, dans le système pervers des pouvoirs personnels, d'être à son corps défendant un handicap, dès lors que le peuple lui délègue sa propre responsabilité, comme les institutions et la perversité médiatique y pousse, l'optimisme de ceux qui se reposent sur leur petit père du peuple, on a déjà donné. J'apprécie donc Jean-Luc quand il alerte, ainsi, appelant l'initiative populaire. C'est le problème, car le régime qui nous impose de disposer d'un potentiel candidat présidentiable induit cette inversion des polarités de ce qui est notre seul moteur : "Place au peuple" !
    Amitiés à tous ceux qui travailleront sur tous les stands de la fête du journal de Jaurès !

  7. adda dit :

    La prochaine fois qu'on te présente un sondage prouvant que Le Pen gagnerait la présidentielle face à Hollande ou Sarko, demande leur avec quel taux d'abstention ils comptent obtenir un tel résultat ! Et avec quel taux d'abstention ils comptent maintenir le FdG a 10% ? De tels sondages poussent à l'abstention !

  8. Pierre dit :

    Bonjour à tous,
    Oui, il faut agir et communiquer de quelque façon que ce soit. Alors arrêtons de polémiquer sur des détails et mobilisons-nous via les réseaux sociaux, le plus vite possible, c'est essentiel !

  9. SARTRE dit :

    "J’ajoute que si nous avons posé la question de l’indépendance a l’égard du PS dans les élections, nous avons aussi pris acte de ne pas avoir d’engagement ni de réponse avant la conférence nationale du PCF de novembre prochain. C’est pourtant la question clef dont dépend la survie du Front de Gauche".

    Si la conférence nationale du PCF de novembre prochain ne pose pas clairement la question de l'indépendance à l'égard du PS et n'y apporte pas une réponse franche (rester à l'écart du PS), j'espère que le Front de Gauche continuera à exister sans les communistes ! M Mélenchon est bien bon de continuer son travail avec eux. Lesquels nous ont honteusement trahis avec leur "petits arrangements entre amis du PS" lors des dernières élections.

  10. Gerardmichel dit :

    Les mouvements d'opinions sur Facebook prennent déjà de l'importance. Nouvelle donne pour n'en citer qu'un atteint les 100 000 signataires, aujourd'hui il n'y a pas d'autres supports présentant autant de facilité pour se compter, se voir grandir,et mesurer le poids d'un mouvement. J'espère enfin que ce moyen nouveau de dialogues et d'informations profite vraiment à notre démocratie. Merci Jean Luc Mélenchon pour votre foi en l'humain qui me fortifie et votre regard ouvert sur la recherche du positif dans son anarchique progrès.

  11. jean montal dit :

    Bonjour à tous-tes.
    Sur la Constituante, le temps n'est plus aux "cahiers de doléances" mais à l'écriture par les citoyen-nes de notre Constitution. Rien de compliqué, il s'agit d'écrire les règles de l'organisation des pouvoirs, comment nous protéger de leurs abus inévitables, quels sont les droits et devoirs sur lesquels nous ne transigeront pas, qu'elles sont nos valeurs et nos principes communs et potentiellement universels. Il existe déjà l'expérience initié par Chouard avec les ateliers constituants. Nous avons besoin maintenant d'un mouvement politique qui fédère le Peuple et qui nous rende, enfin, citoyens. Merci, Monsieur Mélenchon!

  12. fadila dit :

    M. Mélenchon, vous nous dîtes qu'il faut fédérer le peuple via l'émergence d'une VIème République où le peuple devient souverain. Or, hier la Commission européenne a rejeté l'initiative citoyenne contre le Traité transatlantique. Nous ne sommes plus en démocratie depuis un moment. Je pense qu'il faut à la fois développer le projet d'une constituante avec la participation de l'ensemble des citoyens et initier un référendum via cette plateforme (comme en 2005) pour ou contre cette UE avec des débats pour ainsi faire participer l'ensemble de la population à ce sujet fondamental. Si, M. Mélenchon, vous voulez ouvrir une plateforme citoyenne il faut que vous alliez au bout de votre logique. Et là je dirai que vous avez fédéré le peuple !

  13. Bédel Yves dit :

    Il faut faire quelque chose. Je suis au parti communiste depuis 38ans et je suis dégouté par son attitude en vers le PG. Le Front de Gauche a été un grand espoir. Maintenant il faut déjà savoir si le libéralisme peut être de gauche ? Aprés, les alliances ponctuelles pourrons être considérées comme une traitrise ou pas. Dans ma commune le maire communiste c'est allié au PS (5PC,9PS, et des potiches), j'ai combattu cette décision car il allait perdre la mairie, j'ai été désapprouvé, et il a perdu à sa grande surprise. Je suis communiste et j'ai l'espoir que ce qu'envisage Mélenchon marginalise ces élus qui perdent toute étique en ayant le pouvoir. Qu'importe le vecteur il faut que ça vive !

  14. MAURY dit :

    Du passé faisons table rase est dépassé. Mais vouloir supprimer les partis ne serait pas la meilleure solution. Les mouvements d'émancipation, les révolutions, c'est le peuple qui les fait. Mais il en est rarement le dirigeant. Jusqu'à maintenant c'est toujours sur les décombres du passé ou les erreurs du présent que l'avenir se construit. D'ailleur camarade Mélenchon, n'as tu pas propose de devenir le 1er ministre de Hollande ? Le Front de gauche est maintenant implanté même si il y a des fragilités dans ses fondations. Mais il faut tout faire pour qu'il vive et se développe. C'est le but a atteindre qui compte les (moyens) il faut trouver leur possibilité de vivre ensemble. J'ai 83 ans avec plein de rêves et de déceptions laissez moi encore espérer. Courage.

  15. EV dit :

    Petite question technique : où peut-on voir le nombre de signataires sur le site m6r ? Ca me ferait tellement chaud au coeur de voir ce nombre grandir de jour en jour...

    [Edit webmestre : Merci de ne pas poser de questions techniques concernant le portail m6r sur ce blog, il n'y sera apporté aucune réponse. Vous trouverez en pied de page du portail une adresse de messagerie permettant de contacter l'équipe de conception. D'une manière générale, les questions portant sur l'évolution de ce portail ne sont pas du ressort de ce blog. Il y a tout ce qu'il faut sur le portail pour proposer votre aide et participer à son évolution.]

  16. Jean-Louis Raynal dit :

    Je viens de signer pour la 6e République. Pourrait-on rajouter un compteur pour voir en temps combien de personnes sont signataires ?
    Merci.

    [Edit webmesdtre : Pouvez-vous vous donner la peine de lire ce que j'ai écrit sous la contribution précédente ? Ce blog n'est pas le SAV du portail m6r et il ne sera pas apporté de réponse à vos questions. C'est une équipe différente, comme vous pouvez probablement l'imaginer...]

  17. RV dit :

    Non. Je ne signerai pas en l'état cette déclaration. "Je demande l’élection d’une assemblée constituante qui fonde avec les citoyens la 6e République." Ce texte interdit toute discussion sur le mode de désignation de l'assemblée constituante. "élection" devrait être remplacé par "convocation". "avec les citoyens" est équivoque. La constituante doit être par définition une assemblée de citoyens. Alors, écrire qu'il y a élection d'une assemblée, qui fonde, avec les citoyens, la VIe République, est soit un pléonasme, soit un avertissement en clair que le mode de désignation des constituants par une élection ne désignera pas une assemblée de citoyens lambda, mais par exemple des professionnels de la politique membres de partis politiques, élu sur ce critère d'appartenance et qui seront de facto en conflit d'intérêt avec la fonction de constituants, même si ils deviennent inéligibles à d'ultérieurs mandats.

  18. educpop dit :

    Etant élu dans ma commune, je constate que Facebook est utilisé par des habitants pour en insulter d'autres à cause de problèmes de voisinage. On sait d'autre part que ces réseaux sont très largement utilisés par des anti républicains pour insulter des républicains. On peut donc s'attendre que des voisins de réseaux vont s'emparer du sujet pour s'invectiver, les admirateurs furieux de l'occident qu'ils croient menacé par la gauche étant notamment capables de toutes les outrances. Espérons qu'une grosse polémique ne va pas obscurcir le débat au point de lui faire obtenir un résultat inverse à celui espéré. Il faudrait porter le débat public sur un maximum de supports.

  19. Garand dit :

    Méditons un moment avec Jean-Luc cette histoire de Facebook, mal comprise par certains. Evidemment Jean-luc ne citait Facebook que pour démontrer que désormais nos concitoyens étaient nombreux à pouvoir maitriser les outils des réseaux sociaux, et non pas pour dire que Facebook serait le vecteur du réseau social lancé pour la 6ème République. Ceci dit chacun de nous ce doit de se servir des ses réseaux pour diffuser le mouvement dans toutes les directions, et essayons de sortir de "l'entre-soi" des convaincus. On peut aussi se servir des colonnes commentaires du Figaro, du Nouvel Obs, de Libération et des blogs en général pour faire caisse de résonnance. [...]

  20. Ferron-Leroy dit :

    Monsieur Mélenchon, madame Marine Le Pen n'a nul besoin de parler des réseaux Internet pour être incontournable dans le paysage politique. Oui, Oui ! En marche pour la VIème République comme pour la reprise de la Bastille.

  21. Fred dit :

    Bonjour à Jean-Luc
    J'ai un problème. J'ai signé, dommage que je n'ai pas plus de mains ! Et mon entourage pareil. Mais je suis prof et je ne veux pas aller sur Facebook. Cela n'est pas de la parano mais il y a eu de sales histoires dans ce contexte là. Comment puis-je faire pour suivre le mouvement ?
    Amitié

  22. Nicolas.B dit :

    Il y a urgence, car ce gouvernement se permet de changer les règles du jeu sans consulter le peuple, la réforme (dépeçage) de l'état se poursuit allègrement. La République une et indivisible est leur cible, pour satisfaire les eurocrates et continuer à être le bon élève. La sixième République se construira sur les ruines de la cinquième, quand à l'Europe, dire qu'on doit la quitter c'est une évidence cette Europe libérale désavouée en 2005 par le peuple sera balayée par la VIe. Moi aussi je serais d'avis que le peuple puisse intervenir dans la rédaction de cette constituante, en même temps que les constituants élus. En tout, nous devrions être déjà au moins 4 millions à retrouver l'espoir de nous sortir de cette impasse nauséabonde. Vive la VIe !

  23. AHMED dit :

    Bonjour à tous!
    VIème ? Bien sûr mais pas avec Facebook, quelle drôle d'idée ! Fête de l'humanité ? Trop cher. Pourquoi n'y a t il pas de tarifs pour les chômeurs et les rsastes ? Kerviel ? Je ne comprends toujours pas ce qu'il fait là celui là. Je remarque qu'à la télé il n'a pas remercié une seule fois Jean-Luc Mélenchon. Tout comme j'avais prévu la trahison de Pierre laurent (je sais, c'était facile), je vous prédis qu'il va lui aussi retourner sa veste dès que l'occasion se présentera. Je ne crois pas qu'un requin de la finance puisse devenir une colombe. Jean-Luc tu es trop naif parfois, arrête toi et ouvre les yeux. Vu ce matin sur une des chaines téle de désinfo otaniste "tout le monde est daccord pour intervenir en Irak sauf évidemment JLM". Merci a la pseudo journaliste qui pensant tacler Jean-Luc l'a au contraire servi.

  24. Alain Doumenjou dit :

    Jusqu'à présent la question du tirage au sort (et des théories d'Etienne Chouard qui vont avec) était hors sujet sur ce blog. Avec le lancement du mouvement pour l'organisation et la convocation d'une Assemblée Constituante en vue de la naissance d'une VIème République, cela semble de moins en moins être le cas et cette question revient de plus en plus souvent dans les commentaires. Je ne dirai pas ici ce que je pense personnellement des thèses d'Etienne Chouard car ce n'est pas le sujet, mais je pense qu'il serait souhaitable que Jean-Luc, ici ou sur le site créé pour le lancement de l'initiative citoyenne vers la 6ème, s'exprime clairement sur le sujet (pour ouvrir ou clore le débat sur ce point) car sinon cela va très vite devenir un thème récurant autour duquel la discussion va tourner sur elle-même et risquer de s'enliser.

  25. Christian B dit :

    Il est certain que si on désire une VIeme République qui incarne une vraie démocratie, le tirage au sort et l'immense travail accompli par Etienne Chouard et de très nombreux citoyens sur le sujet doit être accueilli dans ce débat qui concerne tous les Français. Nous sommes tous (99%) prisonniers d'un pouvoir monarchique qui ne date pas de la Veme République (même si la domination des puissants s'est accentuée fortement avec cette constitution de la Veme République) mais qui vient déjà de la haute bourgeoisie de 1789 qui a remplacé l'aristocratie. Nous n'avons aucun droit de décision sur tous les sujets de société, éducation, Santé, Economie, Monnaie, Ecologie, Social, Travail etc. Nada, rien qu'une campagne marketing et des élus qui n'ont aucun compte à rendre. 75% des Français n'ont plus confiance dans les politiques (on devrait traduire par politicards) et l'abstention est le premier parti de France, alors il faut vraiment que ce mouvement pour la VI République devienne un vrai dialogue et que les prises de décision soient celles du peuple.

  26. Vince_BZH dit :

    @117 RV
    Merci de ne pas tronquer les citations il me semble que Jean Luc Mélenchon à préciser qu'il s'agissait d'un seul mandat avec interdiction de se représenter à quelques élections que ce soit ensuite. Cela change beaucoup de chose, mais j'avoue qu'il serait préférable de faire appel au tirage au sort, tout en concevant quelque chose qui représente réellement la société, un tirage au sort par catégorie professionnelle ou sur je ne sais quel autre critère. On ne peut pas non plus s'en remettre au seul hasard, ce serait bête d'avoir la malchance d'avoir une Assemblée composée uniquement de Frontistes Marinistes.

  27. Béatrice JACOB dit :

    Je lis ce blog depuis longtemps et la lecture des billets comme des commentaires (entre autres) a nourri ma conscience politique. Cette tentative de récupération par la base citoyenne de l'action politique me parait urgente, tant trop de ceux qui nous gouvernent (en oubliant de nous représenter) ont franchi la ligne rouge. Il n'y a pas qu'en Afrique, pour ne prendre qu'un exemple, où les Etats sont globalement trop faibles pour lutter contre la propagation du virus Ebola ! On se rend bien compte à quel point la chose publique, notre intérêt général, nos Etats (dont nous sommes les contributeurs par l'impôt) sont attaqués, ici en Europe (et ceci, plus en France qu'en Allemagne). Nos Présidents s'appliquent à vider nos caisses pour satisfaire leurs véritables mandants que sont les banques et autres multinationales. Les Etats européens sont menacés par la mondialisation de la bulle financière qui paient ceux qui sont à leur tête et se détournent de leurs peuples rançonnés. Alors oui pour cette constituante et oui pour tenter de renverser la vapeur ici mais aussi au niveau de cette Europe qui s'assoit sur ses populations. Bon courage à nous tous.

  28. raphaël dit :

    Signer pour la VIème, c'est bien (je viens de le faire), mais deux remarques me viennent en passant.
    Il ne faut pas non plus oublier de signer (et surtout d'agir) contre le TAFTA et ses avatars CETA et TISA. Sans quoi il sera vraiment dur de reconstruire une souveraineté populaire. Et là c'est urgent. Le CETA, avec le Canada, contient toutes les dispositions du TAFTA (dont les tribunaux privés pour juger les états) et sera signer ce 25 septembre. Sans que personne n'ait encore officiellement pu prendre connaissance de son contenu. RDV sur le site d'Attac pour interpeller nos députés et sur celui de stoptafta pour savoir ce qui va se passer près de chez vous le 11 octobre, journée de mobilisation contre ce transfert de souveraineté inédit dans l'histoire.
    Attention au piège de la VIème "symbole". Duflot réclame elle aussi la VIème. Tout de suite, à mettre en œuvre, par l'actuelle majorité. Avalisée par réferundum, dans le but, je cite, de "re-légitimer la majorité". D'assemblée constituante, et encore moins de rédaction avec la participation active des citoyens, voire par les citoyens eux-mêmes, il n'en ait évidemment pas question. Avec de tels potentiels...

  29. leon simon dit :

    Réaction des chiens de garde de C dans l'air à la VIeme aujourd'hui, c'est bon signe ? Pour moi changer les institutions sans changer les êtres et leurs comportements me parait dater du vingtième siècle. Je lis Rob Hopkins "manuel de transition, de la dépendance au pétrole à la résilience locale" et ça me parait être beaucoup plus efficace de tuer mes ennemis en les boycottant (pétrole, uranium, agriculture, médicaments, multinationale, états voyous). Je remplace par vélo, économies d'énergie, bio, exercice physique et tisane, réseau fraternité et voisinage. Et j'emm**** les riches, il n'auront pas un sou ! Malgré la VIème, ils seront toujours là, ces sangsues !

  30. L'eusse tu cru dit :

    Merci. Bravo pour l'initiative de la page "Je signe pour la 6e République" mise en ligne. Je voudrais signer avec enthousiasme. Mais un détail grince pour moi dans le texte (le diable se cache dans les détails). Pourquoi est-il dit "Je demande l’élection d’une assemblée constituante qui fonde avec les citoyens la 6e République, etc." et non pas "...qui fonde par les citoyens la 6e République...". Ce point me semble important, je n'ai pas envie que la nouvelle constitution se fasse par une poignée de "spécialistes" qui mettrait gentiment une autre petite page web à ma disposition pour me donner l'impression d'avoir participé à l'aventure. Quand bien même ceux-ci ne seraient-ils plus éligibles après. Noam Chomsky ou était-ce Etienne Chouart (je vérifierai promis) parle d'un état américain (si si) ayant tiré au sort un certain nombre de citoyens afin que sa constitution soit écrite "par le peuple". Défit dont ces citoyens, non éligibles ensuite et complètement investis par cette incroyable mission, c'étaient acquitté avec grand succès. Les textes avaient bien sur étés soumis au vote populaire etc, etc. Mais pour moi c'est vraiment ça le peuple qui écrit la...

  31. Pourquoi je vais aller signer cette chose qui parle de 6ème République: Discussion autour de la 6ème République.

  32. gswan dit :

    @Nicolas Poitier (130)
    Intéressant merci ! Sur la fin vous dites que "Chouard propose une stochocratie", mais c'est manquer le fait que le hasard, par la loi des grands nombres, est le plus précis des répartiteurs égalitaires, surtout si le roulement est bien huilé, qu'il n'y a pas d'encrassement. J'ai moi aussi tiqué sur certaines déclarations de Chouard, par exemple le fait qu'il ne traite pas Soral pour ce qu'il est à savoir un propagandiste d'extrême droite à la mode perdu dans le désert de son intelligence. Ceci dit, l'idée du tirage au sort me paraît appropriée, car cette distribution égalitaire s'opérerait sur une société de très haut niveau de qualification, de savoir, d'interactivité et autres moyens pratiques faramineux.

  33. Alain Doumenjou dit :

    Et c'est parti ! C'est à présent au rythme de presque un commentaire sur deux que le thème du tirage au sort revient sur la table. Nul doute que cette question va très vite s'inviter sur le site m6r.fr lorsqu'il sera possible d'y faire des propositions, ce qui promet ! Il va devenir urgent que Jean-Luc fasse une mise au point à ce sujet et fasse connaître ce qu'il pense des thèses de Monsieur Etienne Chouard, même si cela ne suffira sans doute pas à tempérer les ardeurs de ses thuriféraires les plus convaincus. L'exemple de ce qui s'est passé avec ces derniers sur le blog de Raoul Marc Jennar donne à réfléchir.

  34. Pierre de Marseille dit :

    Nous ne devons évacuer aucune des idées formulées par les citoyens et ce quelles qu’elles soient pour autant qu'elles concernent la Constitution à venir. C'est la partie la plus importante à prendre en compte si l'on souhaite une agrégation des citoyens autour de la création de la VIème République. La loi de convocation devra être proposée (formulée dans son intégralité), soit dans le programme d'un prochain candidat aux élections présidentielles, et donc validée par suffrage universel indirectement, soit à valider par un référendum avec un questionnaire (à plusieurs choix dans plusieurs questions posées) après débat National. Je suis plutôt favorable à la 2ème solution pour se baser sur les idées des uns et des autres, le citoyen doit exercer sa souveraineté. La VIème République ne doit pas être emballée dans un paquet cadeau préparé par une minorité pensante.
    Vive La VIème République

  35. Oui, et il serait dommage de se priver de l'expérience des "Ateliers constituants". Après, je peux comprendre la lassitude d'Alain Doumendjou s'il a déjà eu ce débat ailleurs et s'il y est tombé sur des lourdingues. La préoccupation des défenseurs du tirage au sort (dont Nouvelle Donne, semble-t-il), c'est d'éviter la confiscation de la politique par une poignée de "professionnels" qui ne respectent pas leurs programmes. D'où ma proposition de voter pour des programmes plutôt que pour des gens. On vote pour choisir une orientation puis on tire au sort, parmi ceux qui ont voté pour elle, qui va la mettre en oeuvre. S'il ne suit pas cette orientation, on le change. Mais ses chances d'être tiré au sort étaient minimes donc, s'il a voté pour ce programme, c'est qu'il y croit vraiment.

  36. thersite69 dit :

    J'ai donc signé sur le site m6r.fr ! Mais en espérant qu'il ne s'agit pas à mon niveau, comme pour certains ici, de discuter sur le comment de nouvelles règles de fonctionnement (le choix de tirer au sort ou bien élire des constituants me parait très secondaire voire naïf) mais surtout de bien ou mieux savoir pourquoi, dans quels domaines, et pour quels finalités, il est nécessaire de modifier les règles de fonctionnement des institutions de notre république.

  37. turmel jm dit :

    Absolument d'accord avec JL Mélenchon concernant son analyse dans le paragraphe au sujet du vote de confiance. C'est tout ce qui nous diffère de la stratégie menée par la direction de notre parti (PCF) qui est là mis en exergue. A la base certains(e) la partage également. Mais il existe aussi des camarades qui pensent autrement. C'est la raison pour laquelle je m'adresse à JL Taurines@ 101. Je partage ta réflexion, je sais qu'au CN d'autres vont également dans ce sens comme F Genevée, F Parny etc, avec quelques camarades nous allons leur écrire, il faut continuer à défendre notre vision des choses, même si parfois le découragement arrive à nous gagner. Vive la fête de l'huma, cette année à cause de mes impôts je suis dans l'obligation de rester sur Bordeaux.

  38. morvan dit :

    Bon bon bon. Facebook, comme disait un mien regretté copain : aucune envie de m'étriper a priori avec quiconque, quant à un outil que je ne connais pas encore, dès lors que JML est intervenu comme il l'a fait. Et si l'outil informatique finalement élaboré ou choisi ne me convient pas, ou si, va savoir, je n'ai plus d'informatique à ma disposition (ou qu'elle me tient à la sienne), eh bien, je gage que le bureau de la Constituante ne refusera pas l'envoi d'un bon vieux cahier de doléances et propositions, petits carreaux et plume sergent-major, cela va de soi (D'abord, on mettra de beaux timbres !). C'est ce que je dis depuis quelques jours à tous ceux auxquels je parle de la VIème, mais qui soit sont intimidés par l'informatique, soit vomissent d'emblée tout ce qui est "réseau social" virtuel, soit ne peuvent trop s'imaginer sauter le pas de s'exposer en s'exposant, ou en croyant le faire.

  39. JeanLouis dit :

    J'ai aussi signé sur le site m6.fr et je souhaite aboutir à un changement des règles du jeu. Mais je pense qu'une grande majorité de nos concitoyens, hélas, ne fait pas le lien entre règles du jeu et évolution de leurs conditions matérielles, réduction du chômage, retraites, protection sociale, fiscalité plus juste, régulation de la finance et de la mondialisation. Je pense être une erreur de communication de ne pas systématiquement s'appliquer à expliquer les deux ensembles l'autre politique possible dans une autre organisation de notre république.

  40. Guy-Yves Ganier d'Emilion dit :

    @ thersite69 (9 h 10)
    Les propositions sur les fondements d'un nouveau régime sont évidemment cruciales, mais elles sont par définition plurielles. Le FdG, les Verts, la C6R portent déjà les leurs au débat. Mais la question de la formation du pouvoir constituant n'est à mon avis pas secondaire, encore moins naïve. La discussion sur la légitimité de qui écrit la nouvelle règle du jeu et qui la fera respecter est d'une importance capitale. Le M6R a déjà franchi un chemin considérable en s'éloignant de l'ombre d'une Constitution écrite par un comité ou un collège technocratique et seulement validée à postériori, type TCE (ce que proposent entre autres les Verts, la C6R, et d'autres).

  41. jeannine dit :

    On ne doit jamais faire la politique de ses moyens, mais celle de ses ambitions. Les gens ne sont pas médiocres. Ils sont disponibles pour de grands combats.
    Nous sommes les seuls a affirmer par votre voix sur ce blog un tel respect pour le peuple. Et dit avec votre verbe c'est tout simplement très beau. Non nous ne sommes pas idiots, nous comprenons en particulier le langage de la passion de nos idées et nous savons déceler celui du coeur de nos dirigeants et ce qui les motivent réellement. Il ne faut jamais mépriser plus petit que soi. Afin de ne rien casser, vous parlez avec sobriété, Monsieur des réponses attendues de certains de nos ami-e-s du Front de Gauche. La je m'adresse a eux (un instant je suis le peuple) la réponse pour un engagement solide, pas dans trop longtemps s'il vous plait, pas dans trop longtemps. Pour le reste c'est parti et avec enthousiasme ! J'ai signé c'est élémentaire et j'attends la suite ardemment.

  42. lilou 45 dit :

    Il faut bien savoir quel est le premier rôle d'une constitution. C'est d'empêcher les abus de pouvoir. Actuellement le gouvernement pratique l'abus de pouvoir, malgré des revers électoraux, des sondages catastrophiques, des résultats économiques abominables ils continue la même politique, néfaste pour le peuple, mais favorable au capital. Et quel moyen avons nous pour faire cesser cette gabegie ? Aucun, car la constitution de la 5ème ne le prévoit pas. Le peuple n'est libre tant qu'il n'a pas mis son bulletin de vote dans l'urne, après le pouvoir lui échappe totalement. C'est pour cela que la constitution doit être écrite par le peuple, il ne faut faire confiance à aucun technocrate, constitutionnaliste ou autres spécialistes d'où qu'ils viennent. Notre peuple est suffisamment instruit pour savoir ce qui est bon pour lui, pour l'intérêt général. N'oublions pas que depuis la Révolution les "pauvres" n'ont jamais été au pouvoir, les 1% ont toujours dominé les 99% il est temps que notre heure vienne et l'initiative de Jean-Luc arrive à un moment où le peuple commence à comprendre qu'il y a un gros problème avec les institution de cette 5eme république.
    Vive la...

  43. Jean-François91 dit :

    Le libéralisme, la résignation, une certaine xénophobie, la ritournelle "nous on ne peut pas", le renvoi des pauvres à leur pauvreté inévitable, tout cela dégouline à pleins tuyaux, 24h/24 de nos chers médias dominants. Et ce n'est pas sans effets autour de nous, pas besoin de lire l'audimat. Si c'est cette idéologie mortifère que nous voulons mettre à la poubelle, pourquoi faut-il tant d'explication (sinon nous serions déjà majoritaires) ? La VIè que nous voulons n'est pas la même qu'une VIè bleu marine ou une éventuelle VIè à l'eau de boudin concoctée par de vagues UMP ou PS. La VIè que nous voulons n'est certainement pas non plus la VIè "moderne" que souhaiteront les chiens de garde du système. Il y a un travail politique très important à faire, pour peser le pour et le contre de toutes les solutions, vers une VIè qui soit une nouvelle République sociale, car c'est bien ça que nous voulons, non ? Même si l'adjectif est implicite. Quand nous disons Vive la VIè, ne pensons nous pas Vive la sociale, comme disaient nos anciens, avec raison. Tirer au sort pour une constitution RTL/BFM ?

  44. pascal dit :

    Parmi tous les contempteurs de Facebook qui n'ont même pas lu le billet puisque la page 6ème république n'y est pas, et qui agitent comme des automates l'épouvantail du capitalisme à la Zuckerberg, j'aimerais savoir combien ont envoyé leur commentaire à partir d'une messagerie coopérative et d'un ordi travaillant sous Linux.

  45. jnsp dit :

    Pour ceux qui défendent E.Chouard, que je comprends, il ne faudrait pas oublier qu'il a contre lui beaucoup de personnes qui se pensent à tort ou à raison de gauche, on lui reproche, encore une fois à tort ou à raison, un certain anti sémitisme et un peu de complotisme. Donc il y aura un problème.
    @remi
    Qui parle de Wikipedia comme modèle "gratuit, participatif et ouvert" je lui conseille de creuser un peu, il verra rapidement que Wikipedia est le temple du politiquement correct, sévèrement censuré par des personnes qui ont un pouvoir total sans que l'on sache d'où elles tirent ce pouvoir, financé entre autre par la pieuvre Google. Accessoirement Jimmy Wales le créateur de Wikipedia est un fan de August von Hayek et Ayn Rand, deux apôtres du libéralisme pur et dur et de la beauté du "struggle for life".
    @Alain Doumenjou
    Vous demandez donc à Jean-Luc Mélenchon de régler la question du "tirage au sort" pour éviter l'enlisement, à mon avis vous n'avez pas bien compris ce qu'est une discussion libre, vous aimez les arguments d'autorité ? C'est sur avec des partisan comme cela VIeme n'a pas besoin d'ennemis.

    [Edit webmestre : Je ne sais pas ce que @Doumenjou n'a pas compris, mais vous, visiblement, vous n'avez pas compris que si un portail m6r a été créé, c'est en partie pour que les "discussions libres" ne se tiennent pas sur ce blog où elles sont modérées. Il est donc légitime de s'agacer de ces multiples interventions sur un point de détail qui n'a pas à être discuté ici. De plus, votre coup de pied de l'âne en fin de commentaire ne me semble pas ressortir d'une discussion libre et respectueuse.]

  46. jnsp dit :

    @webmestre
    Je reconnais la difficulté de votre boulot et votre style est intéressant, en plus c'est gentil d'avoir laisser passer mon message. Quant à'expression : "votre coup de pied de l'âne", je vous en indique la définition au cas où vous l'auriez oubliée: "Dans la fable de Jean de La Fontaine « Le lion devenu vieux », l'âne ne s'approche du lion, autrefois tellement redouté, que lorsque celui-ci est agonisant, afin de lui donner le coup de grâce final." Pensez-vous que je suis un âne qui plus est lâche, ou que la personne que je bats est agonisante, les deux ? Ceci dit je préfère une remarque pas vraiment agréable à la suppression.

  47. chris_84 dit :

    Merci de mettre en avant la VIème république avec brio. Effectivement, il faut urgemment changer les règles du jeu. Sinon, tout ce théâtre va continuer de produire ses effets dévastateurs, et avec les gens écoeurés qui s'abstiennent, l'UMP, le PS et maintenant le FN peuvent avoir le dernier mot. Le coup de balai nécessite au préalable de changer les institutions.
    Dans "C dansl'air" hier, les invités se sont dépêchés de minimiser la portée de l'enjeu. Y.Thréard en tête, Cayrol qui suivait et renchérissait. La VIème république serait un gadget de ceux qui n'ont pas la possibilité d'être au pouvoir. La VIème serait un vieux canard que l'on ressort quand on n'a pas de programme, et qui est aussi vieux que la Vème. Lamentable qu'ils sont à ne pas vouloir regarder les problèmes en face ! Que dire d'un F. Hollande décidant seul d'être atlantiste contre Moscou, ou de de nous envoyer dans l'ornière d'une guerre contre l'Etat Islamiste avec les USA ? Où cela va-t-il s'arrêter ? Où sont les écolos pour décrier le coût d'une guerre ? Cout humain bien sûr, et cout écologique (on paye pour détruire au lieu de payer pour construire) !
    Vite une VIème!

  48. andrieux dit :

    L'urgence est d'appeler à la résistance contre la "résurrection de la bête immonde" et contre la casse sociale. Peu importe dans quelle république. La 6eme naitra aprés la lutte.

  49. Francis dit :

    Comme toujours le fait précédera le droit. L'initiative visant à créer un mouvement pour la VIème république consistuera une force d'entrainement, si il y a des dizaines de milliers de signataires et de participants aux initiatives qui seront décidées par les coopérateurs de ce mouvement. Il m'apparait clairement qu'il ne faudra compter que sur les initiatives des futurs comités de base pour parvenir à fonder une véritable force populaire pour un changement de constitution. Il est inutile d'attendre des partis politiques qu'ils acceptent de se dissoudre dans un mouvement large qui "risque" de leur échapper. Ce n'est d'ailleurs pas souhaitable. Je suis l'un des cent premiers signataires du texte demandant l'ouverture du Front de Gauche aux adhésions directes. A la réflexion, je ne vois pas comment cela pourra se faire concrètement alors que ce front est un conglomérat de partis politiques. L'initiative lancée par JL Mélenchon me convient bien car elle dépasse le cadre étroit d'un Front de partis dans lequel se déroulent des luttes d'influence et d'appareils. A bientôt sur le terrain avec tous ceux qui veulent faire avancer le mouvement progressiste.

  50. Mister Stone dit :

    Bonjour,
    J'ai signé pour la 6ème République mais j'évoque une réserve sur l'énoncé du texte à signer car il évoque une élection d'une assemblée constituante. Or comme on peut le constater dans les commentaires il y a des divergences d'opinions sur la tenue d'une élection et le tirage au sort ou un mix des deux. Dès lors il serait préférable de changer les termes de l'énoncé pour plus de neutralité en mettant par exemple "Je demande l'organisation d'une assemblée constituante". Je pense que beaucoup parlent du tirage au sort car nous redoutons la récupération politicienne de la constituante via une élection, et on aimerait pas être juste des moutons baladés par de belles promesses. Vive la constituante et vive le tirage au sort !


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