16sept 14
Manuel Valls tient un pauvre discours politicien.
Une série de grimaces destinées à faire peur sans un mot cependant pour la menace sur l’écosystème global du fait du changement climatique. Les emprunts innombrables au vocabulaire et aux fantasmes de la droite extrême infestent le discours. Le reste est une banale répétition confuse et embrouillée des plans en cours d’application, de la réforme territoriale à l’ouverture des magasins le dimanche, sans hiérarchie ni cohérence.
C’est aussi un insupportable numéro de déni du réel que ses refrains contre la brutalité mutilante de sa politique d’austérité. Pour l’essentiel, il s’agit seulement de la feuille de route édictée par la Commission européenne. En fait, Valls est venu demander à des députés tétanisés par la peur de la dissolution d’inspirer confiance à Madame Merkel.
La faillite morale de ce discours devant l’Assemblée nationale est totale. C’est dans la rue que la démocratie sociale et l’aspiration républicaine du pays devront s’exprimer puisque la parole populaire est inaudible ailleurs. J’adjure les députés du PS et d’EELV de rejoindre ceux du Front de Gauche pour refuser la confiance au gouvernement Valls parce qu’il ne la mérite pas : renouez avec le peuple !