17sept 14

La fin d’un temps

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Ce post commence par un commentaire du vote de l’Assemblée nationale sur la confiance demandée par le Premier ministre. J’y vois un vote d’affaiblissement de Manuel Valls. Une manœuvre entièrement ratée qui, au lieu de le fortifier, l’aura épuisé.

Ensuite, je donne des informations sur l’état du lancement du « Mouvement pour la sixième République ».

Puis je viens sur la fête de l’Humanité et son message tranquille. Je dis deux mots du Front de gauche.

Et je raconte une séance de guerre froide particulièrement lamentable au Parlement européen.

J’ai volontairement raccourci mon propos dans la mesure où je vous appelle à écouter, si vous le pouvez, mon (trop) long discours à la fête de l’Humanité sur le thème de la sixième République.

Manuel Valls arrache la confiance mais pas la majorité

La confiance est acquise par 269 voix contre 244. D’un moment censé le renforcer, Manuel Valls ressort plus faible encore. C’est bien moins que les 306 voix qu’il avait obtenues il y a seulement cinq mois. Et c’est moins que la majorité absolue des députés. 53 députés se sont abstenus, dont 31 socialistes. EELV et les trois élus du Mouvement républicain et citoyen (MRC) se sont abstenus. S’ils avaient voté « contre », le gouvernement tombait et le dénouement de la crise pouvait commencer. C’est au contraire l’agonie qui va continuer. Celle du gouvernement désormais sévèrement affaibli par un vote fluet et maintenu du seul fait de la bienveillance des opposants internes à sa majorité. Celle de « la gauche » réduite à cette caricature d’attelage branlant, cruel et inefficace. Celle du pays gouverné par des gens qui ont ouvert des vannes d’appétits provocateurs au MEDEF qu’ils ne savent plus contenir. Quel gachis !

Les frondeurs n’ont pas su faire mieux que ce qu’était déjà une fronde sous l’ancien Régime : une révolte sans autre ambition que celle de ses meneurs. Ils ont affaibli Valls sans aucun profit pour le changement qu’il fallait obtenir. Cet épisode était la dernière pompe à énergie avant le désert. Il ne reste plus une goutte du carburant qui a fait le résultat de 2012. Tout dans la prestation du Premier ministre a montré l’épuisement de ce qu’il incarne à cet instant : le ton poussif, les empilements de mesures anciennes citées sans ordre ni hiérarchie, les brutalités sociales cruelles comme le travail le soir et le dimanche emmêlées avec le détail du capharnaüm des changements dans l’organisation territoriale. Le tout amplement ouvert par la récitation de tous les fantasmes sécuritaires tirés du vocabulaire de la droite et de l’extrême-droite. Et pour finir, en état d’asphyxie, un bouquet d’envolées virilistes avec le vieux discours tout aussi usé sur le « courage de dire la vérité » avant de proférer des flots de mensonges et d’approximations. Il ne semblait même pas y croire lui-même. J’ai savouré l’art des assistant et des communicants nous reprenant des bouts de phrases pour mieux tuer les mots en les empilant sans rime ni raison dans la bouche de quelqu’un qui en est la négation. Mais au total on a entendu un discours poussé devant soi, croulant comme sous le poids d’un âne mort.

Jeudi François Hollande nous fera le deuxième service. Et ce numéro durerait encore deux ans et demi ?

 

Des nouvelles du lancement du Mouvement pour la 6e République

Jeudi soir dernier a été ouverte la page d'accueil de signatures pour ceux qui veulent entrer dans ce réseau citoyen. Dans la minute qui a suivi, la page Internet a immédiatement explosé sous le poids des entrants et il a fallu attendre plusieurs heures pour que le contact puisse être établi. Mais dès le lendemain matin, les signatures arrivaient à jet continu. À l'heure à laquelle j'écris nous en avons recueilli plus de 22 000. De plus, 700 personnes ont proposé leur aide dans les domaines les plus divers. Je crois bien que nous avons d'abord besoin d'aide venant de gens qui aient la qualification pour… organiser cette aide. Dans les prochaines heures sera publiée d'abord une contribution d'intellectuels, puis ce seront des responsables politiques et enfin des syndicalistes. Pour parvenir à formaliser de cette façon les publications et leur donner ainsi toute leur portée il y a un important travail de tri à faire comme chacun le devine. Mais il est essentiel que la collecte des signatures continue. J’ai donc bien besoin que vous soyez nombreux à relayer l’initiative pour qu’elle puisse être très vite opérationnelle, c’est-à-dire assez nombreuse pour être significative et pouvoir prendre des initiatives.

Deux étapes cruciales devront être franchies. La première consistera à constituer un comité d'initiatives qui prendra en charge l'impulsion des étapes suivantes de la vie du « mouvement ». La seconde, ce sera la mise en place d'un site interactif pour accueillir une vie aussi horizontale et coopérative que possible. Ce sont deux moments délicats et je ne dis pas que je suis certain de les voir franchis d'un bond. Comme j'ai déjà eu l'occasion de l'exposer ici même, une autre difficulté vient du fait que je suis à la fois l'initiateur de la démarche et celui qui doit en transmettre le contrôle aussi vite que possible. Pour moi, l'idée essentielle est que le « mouvement pour la sixième République » n'est pas un parti ni quelque chose qui y ressemble. Il s'agit d'un courant d'opinion aussi large que possible puisant sa motivation aux sources les plus diverses. Une autre difficulté vient de là, d’ailleurs.

On ne peut imaginer de proposer une Constitution clé en main au moment où l'on propose sa rédaction par le peuple lui-même. Cependant, j'ai bien compris que si l'on en reste au simple énoncé de l'objectif, c'est-à-dire la convocation d'une assemblée constituante pour écrire une nouvelle Constitution, beaucoup de personnes pourraient comprendre qu'il s'agit seulement d’une construction institutionnelle. Le contenu démocratique, social, écologique ne se voit pas dans le seul mot « sixième République ». J'ai donc pensé que je pouvais aider à encourager et à rassurer sur ce point en faisant de ce thème l’objet de mon discours à la Fête de l'Humanité samedi dernier. J'admets qu'il est un peu long, mais je n'ai su faire mieux. Ceux qui donc s'inquièteraient en pensant que le changement de Constitution est « un thème abstrait » seront peut-être rassurés en m'écoutant. Je n'ai pas parlé pour autre chose et c'est en faisant comme si tous mes auditeurs ce jour-là étaient de ce point de vue que j'ai argumenté. C'est pourquoi je renvoie à mon propos plutôt que d'en faire aujourd'hui un résumé.

 

Sous le soleil, la Fête de l’Humanité a fait mieux que le plein

Dès le vendredi, on devinait que ce serait un moment très fort. Car d'habitude, ce jour-là, le soir, à l'heure de l'inauguration des stands, les allées sont très faiblement remplies jusqu'à l'heure du concert. Ce vendredi pourtant, il y avait foule déjà. Le samedi et le dimanche, ce fut un pullulement d'une densité incroyable. Le soleil n’explique pas tout. Et j’en suis le premier surpris. Après l'année désastreuse que nous avons vécue entre les municipales et les élections européennes, sous les coups de l'ultra droitier gouvernement Valls, je m'attendais à une ambiance morose. Ma surprise a été de voir que tel n'était pas le cas. Je suis passé dans assez de stands et j'ai bavardé avec assez d'équipes militantes pour m'être rendu compte qu'un autre état d'esprit régnait. D'abord, il n'y avait aucune acrimonie entre militants. Ni contre moi. J'aurais compris qu'il y en ait partout où les camarades n'ont pas fait le même choix d'autonomie que nous à propos de municipales. J'ai eu le sentiment que ce moment est déjà dépassé. J'en suis réconforté. J'invite tous nos camarades à faire de même. Il faut impérativement passer à la suite. Et pour cela, il faut une fois de plus se regrouper. J’ai senti une grande attention, beaucoup de gravité. Et surtout une soif de comprendre extraordinaire. Au stand du PG, les livres de nos collections de formation partaient comme des petits pains. Mon discours expliquant le mot d’ordre de sixième République a été suivi sous un soleil de plomb dehors et une chaleur étouffante dedans sans un départ en cours de route. Ce sont de tous petits signes mais de très bons signaux. On ne mène jamais un combat gagnant avec des vaincus d’avance. Ce n’est pas cela que je vois dans nos rangs.

 

Bientôt la direction communiste donnera sa réponse…

concernant la stratégie pour les prochaines élections cantonales de mars 2015. Autonomie ou coalition avec le PS ? Ce sera un moment décisif. Je l'attends avec confiance. Il ne faut rien compliquer par des déclarations ou des attitudes qui crisperaient qui que ce soit. Je me conforme à cet impératif. C'est pourquoi j'ai accepté l'invitation de Pierre Laurent au déjeuner avec des frondeurs et des membres d'EELV. Je n’en suis pas resté à la méfiance que m’inspirent les choix politiques récents de plusieurs d'entre eux. Mon intention était de donner un signal amical à Pierre Laurent et à ses camarades. Pierre m’a personnellement contacté pour m’expliquer son initiative. Je l’ai senti passionné de réussir. Ensuite, Marie-George Buffet a beaucoup insisté pour que je réponde positivement. Je n’avais pas de raison de refuser mon aide, même si je restais sceptique. Mais si j'avais refusé cette invitation, l'événement aurait été dominé et peut-être écrasé médiatiquement par notre divergence. Au lieu de quoi ce fut aux participants socialistes et Verts de devoir s'expliquer ensuite sur la cohérence entre leur présence à cet endroit, en telle compagnie, et leur vote de simple abstention ensuite. Je n'ai donc aucun regret sur le choix qui fut fait. Je pense que l’initiative de Pierre était utile.

Elle montre qu’au Front de gauche, on fait tous les efforts. Et chacun peut juger de la façon dont ils sont suivis d’effet, non de notre fait mais de celui de nos interlocuteurs. Pour ma part, je ne crois pas qu'aucun d'entre eux fasse autre chose que de la figuration ou de la négociation de son pouvoir de nuisance à l'égard des puissants qui gouvernent. J’ai payé pour le savoir. Je voudrais rappeler le temps que j'ai passé à demander le débat public entre août 2011 et la fin de la campagne présidentielle. Puis le nombre de mes déclarations en faveur d'une majorité alternative à l'Assemblée nationale jusqu'au point où j'avais même proposé d'en prendre la tête pour rendre la perspective plus concrète et médiatiquement alléchante. Tout ceci fut fait en vain. Au contraire, un véritable cordon sanitaire a été installé par le PS autour de moi et son franchissement constitue aujourd'hui la ligne jaune du bal des élégances à gauche… Le temps me rendra justice de ce sectarisme. Ceci étant dit, je n'exclus pas que certaines circonstances tout à fait exceptionnelles conduisent ces gens à faire un peu mieux que d'habitude. Si cela est possible, tant mieux. Après le vote sur la confiance à Valls, ce sera une bonne surprise. Nous ne laisserons pas l'occasion passer. Mais d'après moi, il est absolument vain de faire dépendre notre action et notre stratégie de la volonté de tels personnages qui, dans la majorité des cas, en sont absolument dépourvus. Il faut agir par nous-mêmes et chercher les moyens de fédérer le peuple davantage que de vouloir rassembler une gauche aussi indéfinissable. On peut donc marcher des deux côtés en même temps à condition que le « rassemblement de la gauche » ne soit le plus sûr moyen de ne pas arriver à « fédérer le peuple ».

 

A cette heure, l’urgence est ailleurs

Pour le Front de Gauche, au quotidien, il faut multiplier les occasions d'agir ensemble. Non seulement pour être ensemble, mais surtout parce que c’est nécessaire pour agir efficacement dans le contexte. La priorité est de se placer, partout où l'on se trouve, à la rescousse des luttes, et de ceux qui sont au combat. Donner de la fraternité, de la solidarité et mener des actions de popularisation, c'est entretenir les foyers d'où la flamme va repartir. En toute hypothèse, il est essentiel de ne pas laisser s'effondrer ce qui forme la ligne de pointe de notre mouvement. Je le dis parce que je note que dans divers secteurs, il y a une extension et une intensification des actions de lutte. C'est le cas en particulier dans la santé. La difficulté de ces combats, le caractère odieux des manœuvres et de refus qu'y oppose le gouvernement soulève une indignation et une prise de conscience très profonde parmi tous ceux qui y participent. Nombreux alors sont ceux qui comprennent parfaitement l'ampleur du sujet et sa connexion avec l'idée que l'on se fait de la vie en société en général ; on parle des soins et de l'attention que l'on voudrait voir porter aux malades. Dans ces secteurs, la détestation du pouvoir socialiste est à son comble. Et la volonté d'autodétermination me semble l'emporter de très loin sur tout autre forme de sympathie politique ou syndicale. Je ne cite que ces secteurs dans la mesure où c'est de là que me vient le plus grand nombre de témoignages, actuellement. Mais dans une lutte comme celle qui se mène contre le barrage agricole du Testet dans le Tarn, on voit aussi une forme de conscience citoyenne extrêmement large s'exprimer ou se faire jour dans maints esprits. mon emploi du temps m'empêche d'aller sur place jusqu'à ce jour. Mais comme on me tient informé quasi quotidiennement, je crois que j'arrive à comprendre l'état d'esprit. Comme dans le cas de l'évacuation forcée des enfants cancéreux de l'hôpital de Garches, le sujet de la lutte soulève une lourde houle d'indignation et de dégoût pour ceux qui prennent les décisions ou qui s'en rendent complices.

C'est quelque chose de nouveau de très profond : on identifie dorénavant l'inhumanité de ceux qui décident. C'est-à-dire que la décision semble monstrueuse, hors des normes morales habituelles. Cela vaut aussi bien dans le cas des enfants cancéreux que dans celui du barrage du Testet. La mobilisation prend du coup une densité et une profondeur que l'on ne connaît pas souvent dans les luttes sociales. S'y ajoute le spectacle incompris et inadmissible de violence déployée contre ceux qui s'impliquent dans la lutte. Les vigiles et les CRS ici, CRS et lacrymos là-bas, l'appareil qui fonctionne d'habitude en ville contre les queues de manifestations se découvre dans des secteurs où l'on n'a jamais connu aucune violence de cette nature. Des gens simples et paisibles se voient traiter avec une brutalité qui les stupéfie. Comme dans tous les cas il y a toujours un socialiste quelque part au poste de commande, et en particulier dans les deux luttes que je viens d'évoquer, ce parti est donc considéré à juste titre comme l'auteur de ces violences et de cette inhumanité. Il est tout à fait important de faire connaître ces situations, de publier des photos sur les réseaux sociaux, de façon à exercer la pression la plus forte sur la réputation du PS et provoquer la réaction de ce qui reste d’adhérents de base.

 

Répugnante matinée au Parlement européen

Il s'agissait d'adopter l'accord de coopération commerciale avec l'Ukraine. Et un codicille concernant la circulation libre des personnes. Deux votes seulement pour prononcer une annexion économique. Mais l'hémicycle était bondé. Auparavant, il y avait eu une « discussion » entre des rangs certes bien plus clairsemés. Elle portait sur cet accord. Elle était sidérante. Un nombre incroyable de va-t-en-guerre se succédaient pour exiger des mesures de représailles contre la Russie. Je pense que, dans de telles circonstances, on ne se contente pas seulement d'être intellectuellement affligé par la pauvreté des vues que de telles déclarations violentes expriment. On prend conscience du danger d'avoir des élites ou supposées telles à ce point aveuglées dans des moments de l'Histoire aussi tendus qu'à présent. Mais ce jour-là, le pire était encore à venir. Soudain, Martin Schultz, le président de l'Assemblée, dans le style habituel de ses aboiements les plus impératifs, nous demande de nous asseoir et de nous taire. Il s’agissait de pouvoir commencer une séance où l'on voterait en même temps, les uns sous les yeux des autres, grâce à la magie audiovisuelle, au Parlement de Kiev et à Strasbourg, l'accord de coopération entre l'Ukraine et l'Union Européenne. On subit d'abord une petite harangue après laquelle toute demande de prise de parole contraire fut interdite. Puis la parole fut donnée au président de l'Ukraine.

C'était trop pour nous. En tout cas pour moi. Je me levais et je quittais la salle aussi bruyamment que je le pus. En même temps que moi sortirent mes collègues portugais et les Espagnols de Podemos ! Ensuite sortirent également les Grecs de Syriza, la gauche de Die Linke et divers autres courageux. C'est peu dire que nous étions fort fâchés. Cette retransmission en duplex était une pression insupportable. Le refus de la parole était odieux, surtout au moment même où le président de séance nous infligeait de si touchantes odes a la démocratie. Et enfin, c’était vraiment trop de devoir supporter d’entendre, sans pouvoir répondre, un oligarque corrompu comme celui qui préside l'Ukraine. A plus forte raison en le voyant parler devant un Parlement d'où les députés communistes ukrainiens ont été exclus ! Toute cette comédie avait commencé sous les applaudissements nourris d'un bord à l'autre de l'hémicycle, la droite, les sociaux-démocrates et même les Verts pétaradants de joie et confis de postures héroïques. Après la harangue de l’oligarque ukrainien, l'enthousiasme était moins vif. Seule la droite applaudissait. Je note cependant que quelques Français se sont abstenus dans les rangs de l'UMP, dont Alain Cadec député breton. « si l’on veut la guerre totale, c’est comme ça qu’il faut continuer » dit-il très amer ! J'ai voté contre cet accord pourri, cela va de soi. Après le résultat du vote, le bel enthousiasme du début reprit ses droits : la droite, les sociaux-démocrates et les Verts, les uns debout les autres assis, applaudissaient l'heureuse conclusion de cette grossière provocation.

L'enthousiasme de tous ces gens ne durera pas. Pour l'instant, seule l'Europe souffre des sanctions économiques que les Nord-Américains lui ont fait adopter. L'Europe et les États-Unis ne peuvent pas gagner avec ce genre de méthode face à la Russie dorénavant plus intimement liée que jamais au bloc des BRICS. Plus les ponts seront coupés avec les Russes, plus ceux-ci étendront leur liaison avec les Chinois et les Indiens. 450 millions de consommateurs de notre côté, 1,4 milliard de Chinois et autant d’Indiens de l’autre ! Déjà cet été, ces deux pays ont décidé de commercer entre eux, notamment dans le domaine crucial de l'énergie, dans leur monnaie nationale et non plus en dollars. Cette décision vient après celle de Fortaleza au Brésil au mois de juillet, où le pays d'accueil, l'Inde, l'Afrique du Sud, la Chine et la Russie sont convenus de créer l'équivalent de la banque mondiale et du FMI. Ainsi commence une ère nouvelle : le temps est fini où seul les Nord-Américains étaient en état de frapper les autres pays. À présent que les voici embarqué de surcroît dans une opération extrêmement hasardeuse en Irak et en Syrie, mon opinion est que le nombre de fronts et d'adversaires qu’ils se sont faits avec toutes leurs récentes gesticulations excèdent leurs moyens d'action. Le caniche européen finira bientôt par se rendre compte combien son intérêt est éloigné de tout cela. Mais ce sera trop tard, bien sûr. En attendant, les aventures ukrainiennes, les  sanctions économiques et les autres balivernes vont aggraver la récession. Elles frapperont plus particulièrement l'économie allemande, et par conséquent toutes les autres, et notamment celles de l'Est de l'Europe. La situation est donc extrêmement dangereuse : de tous côtés, sous toutes les formes, s'accumulent les matériaux qui ont l'habitude d'enflammer la vieille Europe.


162 commentaires à “La fin d’un temps”
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  1. Romuad dit :

    Il faut bien prendre les problèmes par un bout et celui des institutions n'est pas forcement le pire. Cependant, vous noterez que la plupart de ce que nous dénonçons est gravé dans le marbre des traités (libre échange, dumping fiscal et social, etc.) et que nous n'avons qu'une alternative nous soumettre, ce que nous faisons aujourd'hui, ou nous démettre, c'est à dire dénoncer les traités. Hors de cela pas de 6éme république.

  2. Antraigues dit :

    Bien entendu, j'ai signé moi aussi pour la 6e. Bon courage à toutes celles et ceux qui auront pour mission de mettre tout cela en place.
    Concernant la stratégie pour les prochaines élections cantonales de mars 2015, le PCF conclura ponctuellement des accords avec le PS, croire le contraire me semble relever de l'aveuglement ou de la mauvaise foi. Le problème avec le peuple, c'est qu'il n'est pas si bête et si versatile qu'on le croit. Par exemple, qualifier un responsable politique de "tireur dans le dos" et lui passer de la pommade 4 mois plus tard n'est peut être pas choquant chez les personnages politiques, en revanche cela paraît très incohérent pour les gens du peuple.

  3. jpp2coutras dit :

    Ce blog tourne sous un système opératif Linux, mon PC également. La création de notre plate-forme M6R me rappelle le point de départ de cette aventure Linux quand Linus T. en 1991 a sollicité la communauté pour développer un noyau unix-like libre pour faire tourner des logiciels libres (GNU). De grands espoirs soulevés que de nombreux amateurs et informaticiens trappus ont saisis avec enthousiasme illico (les intellectuels et persona grata, recherchés aujourdhui). Nous en sommes à ce stade, le grand nombre guettant la possibilité de se joindre au noyau initial pour enrichir grain à grain l'oeuvre commune. Aujourdhui ces systèmes transparents sont largement aussi bons que les "système d'exploitation" privatifs genre fenêtres 8. Et s'ils ne remplacent pas ipso facto les OS dispendieux non-libres c'est surtout à cause de leur trop grande diversité faisant chapelles et trolls, trop riche. Manque le vote démocratique pour faire des choix limités. Que nous aurons bien circonscrit dans la constitution, noyau central au dessus de tout, innovant. Merci Jean-Luc Mélenchon de nous y coller. Hors chapelle-partis et religions! Ecolo-socialibre.

  4. Louis31 dit :

    @Romuad
    C'est exactement le contraire de ce que vous dites, c'est justement une 6eme république qui nous délivrera de tous ces traités. Ce sera la volonté du peuple et les traités n'y pourront rien et rien ni personne ne peut la changer si c'est écrit dans le marbre de la VIième.
    Vive la VIè vive la VIE

  5. @ Autrement 46
    Accord total avec toi (et d'autres qui se sont exprimés dans le même sens). Je veux juste rajouter que les initiatives se complètent et ne s'opposent pas. Il est aussi des traditions dans notre pays. Il est en effet courant d'avoir ce type de démarche pour populariser une idée, une cause. Bref avoir "l'appui" d'une catégorie leader d'opinion. Les média, quoi qu'on en pense, fonctionnent ainsi. Mais, mais, pourquoi ne populariserions-nous pas la parole des anonymes ? En complément de cette approche, ce serait sans doute juste et efficaces. Par le Peuple et pour le Peuple !

  6. Than13 dit :

    Bonjour,
    Oui pour la 6ème république Jean Luc, tu as raison il faut changer les règles du jeu en France. Mais pour une vraie démocratie il faudra aussi sortir de l'UE, sinon on sera toujours sous la dictature de ses traités. Si en plus de la 6ème république tu prends clairement position pour la souveraineté de notre monnaie (sortie de l'Euro) et de notre patrie (sortie de l'OTAN) alors tu seras parfaitement crédible et tu parviendras à fédérer le peuple. Et tant pis si ça oblige à rompre avec le PCF. Pas de calculs politiques ! De toute façon le PCF ne pèse plus rien électoralement, les militants ayant bien compris la trahison de leurs dirigeants au milieux des années 90.

  7. Autrement dit :

    @Adrien 47
    Merci pour le lien, le rapport de P. Brody est très juste, et pour cette raison je le trouve...aussi réconfortant qu'alarmant. Il montre bien la racine des difficultés de la vie syndicale et du même coup ce qu'il faudrait faire pour y remédier. Il est clair en tout cas que pour la 6ème république, il faut s'adresser aux syndiqués (et non syndiqués) de base, et non d'abord aux directions. Ce serait faire d'une pierre deux coups, pour la compréhension des institutions, et pour motiver les citoyens en tant que personnes à penser et acter leur renouveau. Il y a aussi la vie associative, gravement atteinte par les restrictions budgétaires nationales et municipales. Même des associations culturelles ou d'aide sociale essentielles, comme par ex. le planning familial, sont en danger (diminution forcée en personnels, missions compromises). Or ce sont des gens habitués à se prendre en main eux-mêmes, et qui seraient motivés eux aussi pour revoir les institutions : urgent de s'adresser à eux en montrant qu'il n'y a plus rien à attendre d'un bi-partisme = medef +medef !
    @Pascal JM 54
    Géniale cette idée "Paroles d'anonymes, paroles républicaines"!

  8. catdest62 dit :

    Comme support pour ceux qui se demandent ce que peut contenir une constitution, je recommande, très modestement, de lire ou re-lire notre constitution et de la comparer à d'autres. Perso, j'ai fait cet exercice avec les constitutions suédoise, italienne et helvétique. Très très instructif.
    J'ai hâte de passer au travaux pratiques.

  9. ROLLAND dit :

    "Respectez vos propres débats" a lancé Jean-Luc Mélenchon dans son discours à la Fête de L'Humanité. J'ajoute qu'il faut respecter aussi les débats qui ont lieu chez les autres. Le respect passe la plupart du temps par le choix des mots, et donc il en est qu'il faudrait ne pas utiliser dans les débats initiés par les propos de Jean-Luc Mélenchon. Par exemple, cela fait-il avancer la discussion que d'écrire que "les dirigeants du PCF sont des traîtres", alors que l'on sait que dans le groupe dirigeant il y a un état de discussion permanent, et que tous et toutes ne sont pas d'accord avec la ligne majoritaire ?
    Quant au débat sur la Constituante, élection ou tirage au sort ? Nous n'en sommes pas là. La question essentielle aujourd'hui est celle qui concerne la règle du jeu. Changer la règle du jeu pour que le peuple y participe du début à la fin, et non pas à intervalles plus ou moins longs comme c'est le cas depuis l'instauration du suffrage plus ou moins universel, me semble plus parlant que "fédérer le peuple". L'abstention électorale, la grève des urnes et leurs conséquences traduisent cette exclusion du peuple voulue, organisée délibérément. Cela a assez duré, non ?

  10. Véga dit :

    S'il faut le faire faisons-le bien en effet et un peu d'accord en cela avec @Disjecta mais je préciserais : les catégories sociales victimes du système et qui en sont conscientes.

  11. MoniqueLC dit :

    J'interviens ici sur J. Kerviel pour ceux qui trouvent qu'il y a problème. J'ai d'ailleurs eu à en débattre au mois de Juillet alors agressée par un camarade du PC qui ne comprenait pas les déclarations faites par Jean-Luc, et les positions du PG. Il y a eu d'excellentes explications à l'époque de Jean-Luc et d'Alexis. Le métier de trader est sans aucun doute discutable, mais c'est surtout la spéculation bancaire et le monde de la finance qui sont condamnables. Peut-on imaginer que les tradeurs agissent seuls sans contrôle. La banque a du fermer les yeux tant qu'elle gagnait, et bénéficier ensuite de l'oreille attentive de C. Lagarde et reçu plus d'un milliard. J. Kerviel n'était qu'un rouage de ce système. Là je vous renvoie à l'excellent papier "Fallait-il se mobiliser pour défendre le trader J. Kerviel contre la Sté Générale" de G. Etievant, secrétaire du PG et de Thomas Maurice, chercheur à Paris I - Panthéon -Sorbonne paru le 16/07/2013. A présent Kerviel a pris conscience et va se battre contre le système. De plus certains témoins ne se sont pas exprimés, par peur et vont peut être parler.

  12. Louis31 dit :

    Ce que j’entends autour de moi, c’est « à quoi ça va servir si ce sont les mêmes qui écrivent cette constitution » et c’est là qu’il faut expliquer, vite avant que le peuple ne se lasse et ce détourne de ce projet, qui en sera les auteurs et comment. De plus, bien que ce soit un peu prématuré, il faudra une proportionnalité exacte entre les ouvriers, les techniciens, les cadres etc., non pas à part égale, mais chaque catégorie aura proportionnellement le pourcentage auquel elle aura droit, c'est-à-dire, par exemple, si en France il y à 50% d’ouvriers et 20 % de cadres alors ces pourcentages seront respectés lors des choix des citoyens qui devront écrire leur constitution, un peu comme la parité femme-homme. Si on arrive à adopter cette méthode et à la diffuser, alors beaucoup de gens comprendront que leur classe ne sera pas laissée pour compte comme dans beaucoup de projets.
    Vive la VIè Vive la VIE

  13. Nuno dit :

    Pour la 6e des sujets brûlants concerneront certainement les brevets logiciels ainsi que les brevets sur le vivant, l'ADN. Pour ma part j'utilise le plus possible gnu/linux ubuntu et firefox. Avec l'Ukraine nos géniaux eurocrates font tout pour nous déclencher une petite guerre thermonucléaire avec la Russie cool. Merci Jean-Luc de taper du poing sur la table à Bruxelles pour qu'ils se réveillent et réalisent ou leur folie risque de nous amener, surtout quand on voit le chaos en Irak, Libye, Afghanistan juste avec des armes conventionnelles.

  14. Romuald dit :

    @Louis31,
    La 6éme bien sur, pourquoi pas ? Mais les blocages, les dérives, que l'on observe ne sont pas dû à nos institutions mais pour l'essentiel aux traités que nous avons signé et que nous devons honorer ! Il est possible de dénoncer un traité, il y a une procédure pour cela. On ne peut pas se contenter de renverser la table. Il nous faudra reconstruire l'union sur des bases de coopération. Mais avant, annoncer clairement qu'il faudra non pas renégocier, à 28 c'est impossible, mais dénoncer ces traités.

  15. orchidee dit :

    Et bien, j'ai lu tous les commentaires. Je me désole de voir qu'il y aura dans cette constituante des spécialistes qui sauront mieux que les autres, les experts quoi. Je me désole de savoir, de deviner que moi, petite citoyenne sans envergure mais qui a vécu l'expérience du chômage sur une durée très longue trop longue, je ne puisse espérer faire partie des experts, moi qui ai tant vécu cela. Moi qui répondait avant l'expert du pôle emploi quelles étaient les mesures favorisant l'emploi car je les connaissais autant que lui, ébahi de mon savoir. Flatter l'égo des intellectuels pour les y faire venir, pourrait bien flatter un dit intellectuel connu comme BHL ? Laissons faire le peuple, laissons le s'en mêler comme vous dites, Jean-Luc et les intellectuels, et les syndiqués, les professionnels du social et de l'économie pourront venir nous aider. Et si ces experts vous boudaient votre VIeme république, vous y pensez ? Certains doivent réfléchir à leurs alliances avant de franchir le rubicond. Le peuple lui, dont certains de vos militants les plus farouches peut bien s'y mettre à l'ouvrage et les autres suivront.

  16. Adrien dit :

    @Milochevitch Philippe50
    Je ne suis pas sûr que le débat ici remette en question les bases historiques de la lutte sociale. On se demande juste si il ne faut pas commencer la consultation populaire, avec ceux qui sont déjà motivés, sans attendre le feu vert des intellectuels, politiques et leaders syndicaux "reconnus". On se demande même si ce n'est pas contre productif de faire appel à eux pour lancer ce projet d'assemblée constituante. Bien évidemment, leur participation est largement souhaitée, pas en tant que leaders ou intitiateurs, mais en simple contributeurs. "Podemos", cité en exemple par Jean-Luc est né d'une initiative purement populaire, issue du mouvement des indignés, où les personnalités politiques n'ont jamais été mises en avant. Et le mouvement a réussi à ramener dans la sphère citoyenne et la lutte sociale des espagnols dégoûtés par le système politique. Ne serait-ce pas là le secret du renouveau politique, laisser la parole et l'initiative au peuple, dans son grand anonymat, en dépersonnalisant le débat ? En ce sens, Jean-Luc a raison de vouloir prendre vite de la distance avec l'animation du mouvement.

  17. Fred dit :

    Jean-Luc,
    Super post mais ce que je voudrais savoir c'est quelles sont les 10 mesures que vous prendriez si vous arriviez au pouvoir ((j'ai laissé de côté les subjonctifs). En gros, à part le mouvement pour la sixième république, je pense qu'il faut, pour contrer le Front national, faire des propositions. Proposez ! Cela est urgent.

  18. Vincent O dit :

    Monsieur Mélenchon,
    Sympathisant du FdG depuis mon éveil politique il y a trois ans, enthousiasmé par la dynamique que votre mouvement a su créer, en symbiose totale avec votre idéal humaniste et républicain, je ne signerai pas (encore) la pétition. En effet, quoique profondément attaché à l'idée du Référendum d'Initiative Populaire, je ne comprends pas que l'idée de sélection des députés et/ou des constituants par tirage au sort n'ait même pas été évoquée. Il ne s'agit pas d'adhérer à cette idée corps et âmes, seulement de la mettre sur la table, de la discuter, et de l'approuver ou de la rejeter au nom d'arguments rationnels. Je suis, comme vous et comme tout républicain digne de ce nom, M. Mélenchon, profondément rousseauiste, aussi permettez-moi de donner la parole au Citoyen de Genève: "La voie du sort est plus dans la nature de la démocratie (...) [car] dans toute véritable démocratie, la magistrature n’est pas un avantage mais une charge onéreuse, qu’on ne peut justement imposer à un particulier plutôt qu’à un autre" (Contrat Social, IV, 3).
    Ne serait-il pas judicieux de réfléchir à cette idée?
    Cordialement

  19. orchidee dit :

    @adrien 66
    J'ai bien lu tous vos écrits et je les partage profondément. Je pense comme vous que cette constituante doit être démarrée par les volontaires du peuple de tous horizons sociaux, ayant leurs expériences de vie et que suivront automatiquement alors, les professionnels de l'économie, du social, du légilslatif pour nous aider s'il en était besoin, surtout s'ils voyaient le nombre significatif de volontaires prêts à s'investir dans cette action pour qu'il soit interressant pour eux de faire le déplacement. 700 volontaires me parait léger quand 4 millions de membres du peuple voulaient que ça change.

  20. Christian B dit :

    Belle initiative que ce mouvement pour une 6eme République. Mais il ne sera pas possible de faire l'impasse sur l'organisation de la constituante. D'autres ont déjà commencé le travail et ils sont plus nombreux que tout le FdG réuni, et ils travaillent en profondeur ce sujet de notre démocratie et de manière démocratique, ce qui n'est absolument pas le cas du PG ni du FdG. Si vous pensez qu'ils attendent le Messie, vous vous trompez gravement, non ils agissent non pas pour la VIeme mais pour nous, comme en 2005.
    Bienvenue dans ce combat de la lumière (et non pas des lumières) contre la barbarie, il faut agir ensemble. La tiédeur n'est pas de mise, la colère et la gravité de la situation ne le permettent pas.

  21. sKunZel dit :

    Comment peut on imaginer un exécutif avec des méthodes aussi fascistes. Comment peut on imaginer un parlement européen pronait une alliance aveugle avec des fascistes au nom de la sainte religion libérale. Comment peut on imaginer une tel méfiance du peuple au sein de l'assemblée nationale.

  22. GaM dit :

    Sortir de l'Europe, évidemment, et le plus vite possible.

  23. Autrement dit :

    @Vincent O 68 et Christian B 70
    Le problème du tirage au sort couvait depuis un bon moment. Mais s'il est toujours bon de revoir Rousseau, c'est plutôt pour l'esprit du Contrat social que pour les solutions techniques, car Rousseau se référait à la démocratie directe, et était plus que dubitatif quant à la possibilité d'une démocratie représentative. Du point de vue de l'opportunité actuelle, on peut aussi considérer deux choses. D'abord, un débat public préalable sur élection/tirage au sort pour l'assemblée constituante risque de soulever des passions et de durer longtemps, passions qui dissimulent trop souvent des divergences politiques profondes, et qui feraient vite oublier que le TAFTA va nous prendre de vitesse, et que la consolidation en cours du bi-partisme est l'obstacle majeur à la réhabilitation de la souveraineté populaire. L'urgence est donc, non de décider comment sera désignée l'assemblée constituante en faisant traîner le débat, mais de populariser l'idée même d'une constituante, pour laquelle le vote redevient un acte personnel et citoyen pourvu de sens, en vue de légiférer contre la finance euro-US.

  24. fernand dit :

    Emission politique hier sur France2. Consternant d'autosatisfaction, de suffisance et de discussions creuses et insipides. Un boulevard pour Me Le Pen. Sur le même registre d'ailleurs et un Pujadas lui servant la soupe avec delectation. Zappé au bout de 15mn. Peut être le boycott de telles émissions par Jean-Luc Mélenchon, en expliquant pourquoi aurait il de l'impact. La présence par l'absence.

  25. Guy Cosentino dit :

    Bonjour a toutes et tous,
    Il me semble que la future VIème République se doit d'être un renouveau populaire, donc pour être sain, il lui faut se construire sans aucune personnalité politique, partis politiques, ni syndicats. Hormis, notre ami Jean-Luc, qui en est le principal animateur. Oui il nous faut sortir de cette Europe nauséabonde, de cet Euro trop cher qui plombe tous les pays de l'union. Refuser de payer cette dette immonde. En fait je propose que la France se retire de tous les engagements faits par nos politiciens depuis trente ans contre le peuple. Au moins le temps que nous puissions reprendre le pouvoir de notre démocratie nouvelle.

  26. Une fois acquise la volonté de consulter le peuple pour appeler à une Assemblée Constituante, il sera temps de lui demander comment il veut réaliser la chose, et proposer des idées qui,si il les entends, pourraient permettre le choix du mode de désignation des citoyens constituants. Il nous est permis à tous de réfléchir à cette occurrence, de réclamer la tenue de l'Assemblée Constituante, mais la tache la plus importante est de provoquer le débat pour que le citoyen s'en emparent. La volonté populaire établie, l'horizon pourra s'éclaircir. Vive la 6ème République ! Vive La Sociale !

  27. Jlm dit :

    Bien en accord avec les propos d'@Antraigues. Les "mon ami Laurent" ont aussi chez moi bien du mal à passer après les coups bas des dernières élections. Il est fort probable que les accords malsains avec les élus socialistes soient encore de mise entre grands électeurs de ces deux partis lors des prochaines sénatoriales.

  28. Nicks dit :

    Je rejoins les considérations des commentateurs qui souhaitent ne pas brûler les étapes ni consommer de l'énergie à mauvais escient. Il faut tout d'abord convaincre les citoyens que les institutions actuelles ne peuvent pas donner le changement qu'ils sont nombreux à espérer. Une fois ce constat partagé, alors il sera temps de savoir comment on rédige les nouvelles.

  29. jean montal dit :

    73 @autrement
    La question de la convocation d'une assemblé constituante est essentielle, je dirai même qu'elle est structurante. Le contenant détermine le contenu. Ce sera au peuple au travers d'un référendum de choisir la façon dont il veut être représenté, soit pas élection au suffrage universel soit par tirage au sort. Et ce premier débat conditionnera la suite. Je suis partisan du tirage au sort (pas sec, pas sans gardes fous, voir les jurys d'assise). Imaginez l'enthousiasme nouveau que cela déclenchera de savoir que tout un chacun peut participer directement à la constituante et se sentir représenté par des hommes et des femmes qui sont à notre image. Ce processus constituant permettra de mobiliser le peuple sur des enjeux de pouvoir décisifs. Il faut donc que cette assemblé soit strictement à son image (50% d'ouvriers et employés, d'hommes et de femmes, de 18 à 78 ans etc.) Il n'y a rien de plus politique et de plus formateur que d'écrire ensemble la constitution. Si nous n'ouvrons pas cette perspective ce n'est même pas la peine de s'engager dans ce mouvement de la 6ème république. Le système ne fera que changer de forme et l'oligarchie ne sera...

  30. Bob.pollet dit :

    Pour une 6ème République ? Alors n'y allons pas par 4 chemins en nous posant un tas de questions pour savoir si nous faisons cela dans le cadre restreint du Front de gauche, avec un tel tel ou sans l'autre. L'émergence de cette 6ème République ne doit venir que du seul peuple, sans les a priori de ceux qui pensent à sa place ! Une seule question doit être posée au départ de nos assemblées ouvertes à tous Présents pour avancer vers la sixième Républque, allons nous la construire les uns avec les autres, ou resterons nous dépendants, au final, des seules décisions de nos organisations ?

  31. Philippe dit :

    Je ne suis pas certain que pour la majorité des gens aujourd'hui la priorité est la 6ème république. Axons notre action sur le pouvoir d'achat, la protection sociale qui est menacée comme jamais et après cela va nous permettre de gagner sur la question de la 6ème république et les enjeux démocratiques qui en découlent.

  32. Marie31 dit :

    Bravo et merci pour votre magnifique discours à la fête de l'Humanité ! Vous brassez grand et large tout en entrant dans le détail. J'en apprécie l'universalisme, l'humanisme qui nous grandit, nous transporte et nous transforme. Tout nous parle, tout est juste. Discours à partager, à faire circuler. Qu'advienne au plus vite cette VIè République !

  33. riccia dit :

    Je vous lis depuis assez longtemps pour me faire une idée précise de votre fonctionnement M. Mélenchon. Autant la lecture de vos analyses et de vos commentaires sur le Parlement européen, les traités outre atlantique en cours, la 6ème république etc. me sont indispensables et m'aident à enrichir ma propre opinion, autant vos réactions que je qualifierai d'épidermiques sur les frondeurs m'agacent de plus en plus. Que vous rejetiez vos anciens collègues du PS (jusqu'à l'obsession il faut bien le dire) je peux encore l'admettre mais que vous tapiez sur les quelques gentils rebelles sous prétexte qu'ils ne font pas ce que vous attendez d'eux, je trouve cela... maladroit. Au contraire, ils ont quand même amorcé un début de contestation. Il faut les encourager, les accompagner, les séduire, les rassurer. Peut être que cela marchera. Il sera temps ensuite s'ils se dégonflent de les moquer. Mais c'est trop tôt pour les vilipender comme vous le faites. Vous ne gouvernerez pas tout seul, M Mélenchon, il faudra bien ratisser plus large que votre électorat actuel. Commencez par celui des frondeurs. Cà ne m'empêche pas de voter pour vous quand même !

  34. François dl dit :

    Malgré sa capacité à résoudre de multiples problèmes, le genre humain n'a pas encore conscience qu'il obéit par imprégnation génétique, à la loi du dominant qui régit le monde animal. La soumission est aussi inscrite dans le génome. L’intelligence humaine ne parvient pas à s’affranchir de ce principe. Le collectif s’efface devant l’individualisme qui a pris tous les pouvoirs. Le passage d’une organisation animale à une organisation humaine de la société est notre prochaine révolution. La fin d'un temps pour une ère nouvelle.

  35. Spinnaker dit :

    Tirage au sort ? Beaucoup en parle sur ce site mais je crois nécessaire, avant d'en avancer les inconvénients, de consacrer de nombreuses heures à lire le blog et écouter les heures de vidéos misent en ligne par Etienne Chouard. Celui-ci est très en avance sur ce point et sa recherche me passionne depuis de nombreuses années (2005 pour être précis). Le débat ici serait alors au niveau de l'enjeu, fondamental. Voilà pourquoi, par précipitation, j'ai signé la pétition pour la 6ème sans prendre garde à la première phrase qui tue d'avance la bonne volonté: " Une assemblée constituante élue". Le pouvoir sera donc toujours aux riches. Difficile d'annuler sa signature ! D'où ce commentaire.
    [...]

    [Edit webmestre : Le site m6r est, comme Jean-Luc Mélenchon l'a maintes fois dit ces derniers jours, la "porte d'entrée" d'un réseau social dédié qui vous permettra tous les débats auxquels vous souhaiterez participer. Ce réseau est en cours de fabrication. Je vous recommande donc de réserver vos états d'âme a ce futur réseau, qui accueillera, j'en suis sûr, à bras ouverts, les groupies de Chouard qui commencent à saturer ce fil de commentaires. La constitution de la 6ème République ne s'écrira pas sur ce blog, croyez-moi !]

  36. semons la concorde dit :

    Pourquoi ne pourrait-on pas combiner tirage au sort et élection ? Pour qu'un état fonctionne, de nombreux postes sont à pourvoir. Certaines compétences techniques ou humaines sont indispensables et ne peuvent être confiées à n'importe qui. Par contre, le tirage au sort d'un large pannel de la population permettrait de soumettre au verdict populaires les suggestions nouvelles concernant la constituante. Cela permettrait de poser des questions argumentées et de recevoir des réponses tout aussi argumentées. Avec un pannel renouvelé pour chaque nouvelle question, le peuple serait largement consulté. Et de manière intelligente. Un simple oui/non me semble bien court pour la réflexion, mais sera proposé à un référendum sur la 6e République. Je rappelle à ceux qui se lamentent sur les traités européens que le peule français avait dit non au référendum sur la constitution européenne et qu'il est en droit de porter plainte contre les élites politiques qui l'ont trahi. Et pourquoi pas dans la foulée dénoncer des traités qui ont été conclus sans qu'il soit consulté et pire, sans qu'il soit informé.

  37. Jean-René dit :

    Ce qu'il faudrait, pour faire les choses dans l'ordre, c'est d'établir une pré-constituante qui déterminera les modalités de l'établissement de cette constituante. Et pour cela, on ne pourrait-on mieux faire que de s'en remettre à l'avis éclairé de Napoléon et Boule de Neige ?

  38. BESCO dit :

    Un grand merci pour la qualité de ces écrits qui traduisent simplement une très grande hauteur de vue sur la situation réelle du pays et du monde et sur les moyens d'y remédier dans l'intérêt des peuples et des plus fragiles d'entre nous.

  39. Milochevitch Philippe dit :

    Merci Adrien pour tes remarques. Je souhaite simplement exprimer ma crainte que trop de débats ne conduisent à un enlisement. Le temps presse. En 2017, par la grâce de la lâcheté du PS, ce sont la droite et l'extrême droite qui vont s'affronter pour ensuite s'entendre puisqu'elles naviguent sur les mêmes eaux. Quelle perspective ! Il me semble donc souhaitable que les contours de notre 6ème République soient précisés rapidement afin qu'elle soit au coeur du débat dès 2016, car le quinquennat à venir s'annonce bien triste. Cette 6ème République nous permettra de ne pas baisser la garde mais bien au contraire de maintenir l'espérance car le peuple auquel tu fais allusion ne me semble pas près à l'insurrection, le terrible travail d'endormissement du dit peuple par l'idéologie libérale s'avèrant d'une épouvantable efficacité. Par ailleurs, ne peux-t-on pas admettre que des intellectuels éprouvent une réelle empathie, voire une réelle compassion envers les plus démunis et comprennent parfaitement leurs desarroi et aspirations ? (N'oublions pas Marx, le lumpen prolétariat : merci M. Macron pour vos larmes de crocodile).

  40. l'écossais dit :

    Bonsoir à tous. Je comprends la difficulté pour Jean-Luc d'être parfait pour tout le monde. Mais pour avoir beaucoup écouté et lu Jean-Luc, je suis sûr de sa sincérité intellectuelle, et donc de sa capacité à réagir dès qu'il se trompe. Le principe de la 6ème est la bifurcation, nous a expliqué Jean-Luc. La bifurcation de notre système économique qui disqualifie le peuple, et l'exclut de toutes les décisions puisque c'est celui qui paie qui commande. Donc l'actionnaire vorace à merci, donne tous pouvoirs à des cadres serviles pour détruire toutes les limites à ses profits. Et les cadres sont incapables de s'ériger en défenseurs du peuple puisqu'ils sont pris entre marteau et enclume avec leurs petits avantages divers. Par exemple pour bifurquer en matière énergétique, et bifurquer intelligemment vers la mer, il va falloir donner du biscuit, au Jean-Luc ! Car les cadres veillent à ne pas désobéir (lobbies, lobbies). Et n'aiment pas non plus se compliquer la vie en prenant des risques. Donc experts à dose très mesurée, Jean-Luc. Le bas peuple sait aussi faire des tas de choses, même s'il est peu lettré.

  41. Thaumasios dit :

    @ MoniqueLC (61)
    On peut trouver l'article sur Kerviel et le contre-prolétariat ici.

  42. Fort dit :

    Le moment est venu d'organiser la rédaction des cahiers de doléances qui ont finalement conduit à la métamorphose des Etats Généraux de 1789 en Assemblée nationale et à l'Assemblée constituante.

  43. Joëlle ELLERT dit :

    A propos de la pétition pour une 6ème république, je pense qu'il serait souhaitable de présenter un texte d'introduction résumant brièvement cette proposition ainsi que la création d'une Assemblée Constituante. Ceci afin d'être bien compris des futurs signataires de la pétition.
    Bien fraternellement

  44. jacques B du 87 dit :

    Un point qui n'a pas été abordé jusqu'au bout, la candidature. Tu nous propose que notre candidat pour 2017 soit une candidate, et qui plus est une idée : la sixième république. Je pense que cette façon de s'y prendre est excellente, mais qu'il y manque juste une précision car cela ne sera pas possible concrètement. Il faudra que cette candidature soit personnalisée, qu'une femme ou une homme incarne cette candidature, et sauf erreur de ma part tu n'a pas donné de précision la-dessus. Je pense qu'il faut affirmer dès maintenant que les partisans de la 6ème République choisirons le moment venu celle ou celui à qui ils confieront la tâche de d'incarner la candidature de cette idée collective. Je pense également qu'il ne devrait pas y avoir de candidature à la candidature, chacune et chacun étant invité à exposer les principes fondamentaux auxquels elle ou il est le plus attaché et mentionner éventuellement sont souhait de ne pas être désigné. De cette façon, pourrait être organisé d'abord un choix des principes fondamentaux à mettre en œuvre, puis celui de la candidate ou du candidat.

  45. Georges ROULLIER 69 dit :

    Ca y est nous avons signé et transféré mon épouse et moi même auprès d'amis, sympathisants PG, ce document pour une VIéme République et bien sûr avant la mise en place d'une constituante, après lecture de tous les documents et commentaires nous disons en avant ! Engageons nous à fond dans ce combat.

  46. orchidee dit :

    Compliqué cette constituante, il faut bien le reconnaitre. Un argument de taille qui mobiliserait tellement de citoyens et qui pourrait bien faire changer les choses, y compris virer Hollande. Je souhaite que la meilleure des idées de la 6eme république, le referendum révocatoire, soit un mot d'ordre de manifestation dans la rue. Je ne souhaite pas comme vous, qu'à mi mandat, on puisse mettre un referendum révocatoire sur une tête "à couper", je le souhaite à chaque fois que le peuple constate qu'on l'a trompé, volé, spolié. Exemple aujourd'hui, un député tricheur, faux coupable dit-il, reste député après avoir été viré du gouvernement, pourquoi attendre une mi-mandat pour ce genre d'individu ou attendre une mi-mandat pour un président qui va nous écraser sur les côtes comme le capitaine du Concordia ? Ah si je pouvais aller dans la rue et trouver bien des gens à me suivre pour obliger ce gouvernement à mettre en place le référendum révocatoire, à lui seul ce texte pourrait bien régler pas mal de problèmes car chacun surveillerait l'autre et gare à celui qui triche ou qui ne respecte pas sa parole. vous l'avez proposé dans un de vos discours, que Hollande lui même le...

  47. jean montal dit :

    Je viens de lire l'article dans le Monde du vendredi 19. Excellent, bien sur, je n'en dirai pas plus. Je voudrai apporter une précision qui m'est venue spontanément à la lecture. Il ne faut pas parler seulement du défi que représente l'augmentation de la population mondiale mais aussi dans nos pays son vieillissement accéléré (voir les prévisions démographiques pour 2060). Cela ne veut pas dire que cette population est inactive (bien au contraire) ni nécessairement dépendante mais cela veut dire qu'il faut des politiques pour que ce ne soit pas le cas en matière de santé globale (travail, vie sociale, environnement...) et de statut (la retraite comme forme de revenu universel). Donc tout un champ de réflexion qu'il nous faut activer d'urgence (avant 2060 !)

  48. Lelong dit :

    @Webmestre (85)
    Groupie de Chouard mais aussi groupie de Mélenchon, j'ai deux raisons de vouloir le succès de la démarche vers la sixième. Je ne veux rien démolir mais construire et je remarque que la "convocation" d'une constituante aurait assuré au Mouvement pour la 6e République un soutien plus entousiaste que l'"élection" d'une constituante.

  49. rayana dit :

    Des processus constituants progressistes ont déjà existé dans le passé, dans différents coins du monde, menant à des constitutions proches de ce que nous attendons de la 6eme. Il serait bon d'étudier un peu leur histoire afin de comprendre leur dynamique, en chercher les défauts et qualités afin d'améliorer ce qui sera la notre. J'ai signé à deux mains sans pinailler sur la méthode car une chose est sûre, la cinquième disparaitra un jour et sera remplacée. Le plus vite sera le mieux, d'autant plus que cette période permettra d'ouvrir les yeux de nombreux compatriotes qui d'une façon ou d'une autre seront dans l'obligation de réfléchir à leur rôle de citoyen, à ce qu'il convient de faire pour l'intérêt général, à ce qu'on souhaite voir gravé dans le marbre. Elle permettra une reprise en main générale de la conscience politique, dont nous, PG, FdG et divers associatifs devons être les éclaireurs. Merci à Jean Luc pour ton magnifique discours où une fois de plus tu parles d'amour et de fraternité.

  50. georges70et25 dit :

    A ceux que le mot "élection" gêne, je conseille de taper "élection par tirage au sort", sans oublier les guillemets, dans leur moteur de recherche. Ils pourront constater que tirer au sort est un des moyens pour élire.


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