28sept 14

Entre chiens et loups

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L’ambiance est plombée en France. Le passage du Sénat à droite avec ses deux élus venus du Front national prend place dans le paysage sinistré que la présidence de François hollande a créé. Au chômage de masse qui désespère tout le monde s’ajoute une crispation généralisée qui répand la violence dans les rapports humains les plus divers. Le meurtre d’Hervé Gourdel est survenu dans ce contexte déjà tellement lourd. Si toutes les paroles publiques sur le sujet ont voulu resserrer les liens, il ne faut pas se cacher les dégâts psychologiques qui ont fracturé la couche profonde du pays déjà harcelée par des semaines de campagne médiatique contre les musulmans. La présentation des résultats du mois d’août du chômage voulait être euphorisante. Mais le nouveau bidouillage fut vite démasqué. Il n’y a pas 11 000 chômeurs de moins quand il y a 28 000 radiations supplémentaires par rapport au mois précédent. C’est le chiffre de radiations le plus élevé depuis le bug de l’an passé ! Tout ça ne va pas s’arranger. Le chômage va s’aggraver puisqu'une quasi-récession généralisée s’installe en Europe.

Dans ce post, je fais un tour d’horizon sur la semaine si révélatrice qu’a été celle où Hollande a fait une conférence de presse et Valls court à Berlin capituler. Et bien sûr, je donne des nouvelles du mouvement sixième République qui vient de franchir un seuil important. J’indique à mes lecteurs que j’ai eu l’occasion d’approfondir mes explications à propos de ce mouvement dans la longue interview que Politis a bien voulu réaliser avec moi après que j’ai aussi publié une tribune dans «Le Monde ». Tous ces documents peuvent aider qui le veut à argumenter pour convaincre autour de soi. Enfin, je parle d’une femme et de son combat. Rosen Hicher marche en solitaire pour l’abolition de la prostitution. Le coup d’œil que vous donnerez à ces lignes sera comme quelques pas avec elle. 

Nous ne mourrons pas avec Hollande

Le retour de Sarkozy sur le devant de la scène va relancer le cycle de l’extrême-droitisation de la parole de la droite officielle. Il aggravera les ravages déjà opérés par Manuel Valls dans ce domaine. L’extrême droite lepéniste s’en nourrira pour préparer de nouveaux débordements. D’ailleurs, ce sont ses réseaux qui mènent le bal dans la préparation du 5 octobre, jour où l’extrême droite et la droite reprennent la rue pour une marche à Paris. En face : le vide. La « gauche » officielle de François Hollande et Valls achève de discréditer le mot chaque jour. Le PS n’est plus en état d’agir de quelque façon que ce soit à part des actions occupationnelles comme ses « Etats Généraux ». Les frondeurs ont montré la limite de leur action. Il s’agit pour l’instant d’un simple rapport de force interne entre membres du PS sans signification concrète pour le pays. Le cordon sanitaire posé par ses nombreuses figures pour tenir à distance le PG et « Ensemble » montre bien combien la vieille manœuvre pour découper en tranche le Front de Gauche n’est pas réservée qu’à l’équipe Valls. Du coup, on comprend qu’il s’agit d’une manœuvre d’un secteur du PS qui travaille à l’avènement d’une personnalité providentielle issue de la maison du type de Martine Aubry. Historiquement, « la fronde » préparait déjà une révolution de palais. Rien à attendre de ce côté-là non plus. Par ailleurs, les syndicats restent divisés et on les voit à la peine pour mobiliser au plan interprofessionnel tant les coups reçus du gouvernement PS ont été rude. Et nous ?

Je crois que nous devons en rester au meilleur de notre expérience. C’est l’action qui protège notre cause et fortifie nos moyens d’action. La force va à la force. C’est pourquoi la proposition de faire une marche, à la mi-mandat de François Hollande, faite par le Parti de Gauche me parait être la bonne idée dans le contexte dépressif du moment. D’abord pour ne pas abandonner la rue à la droite et l’extrême droite. C’est à dire pour affirmer l’existence d’un peuple qui maintient ses revendications de partage des richesses, de paix hors de l’Otan, de volonté d’en finir avec la monarchie présidentielle. Ensuite pour maintenir allumé le fanal du futur : non, nous ne mourrons pas avec Hollande. Il n’agit pas en notre nom, il ne nous représente pas, le combat de tant de générations militantes continue sous ses propres mots d’ordre et son objectif est d’avoir le dernier mot.

A propos du mouvement sixième République

Le lancement de notre mouvement sixième République est un processus. Une chose qui se construit d’elle-même. Pour cela, elle doit venir de la base de ceux qui en comprennent l’enjeu. Le cœur de l’idée est que la souveraineté populaire doit être reconquise dans une société où gouvernent la finance et le pouvoir très concentré de quelques-uns. Ce mouvement est pour l’instant un mouvement de signataires. Il sera demain celui du peuple lui-même. Voilà pourquoi l’objectif de cent mille signatures est fixé comme un seuil de la puissance qu’il se donne pour agir à cette étape. Comme la forme de ce que nous entreprenons est totalement nouvelle, nous tâtonnons. Mais le rythme d’avancée me semble bon. Nous passons bientôt les 40 000 signatures. Je ne crois pas exagérer si je dis que c’est un beau succès. Je vois maintenant que beaucoup de signataires commencent eux-mêmes à faire circuler l’information et recrutent à leur tour de nouveaux signataires. Un appel de personnalités a été publié. C’est très réconfortant par la diversité des milieux professionnels d’origine. Et surtout c’est un bon coup de main pour accréditer notre idée. Cela montre une autre France que celle du personnel politique officiel. Et cette France s’implique dans l’idée la plus politique de toute : redéfinir les droits du peuple et les institutions qui vont avec. Cela nous donne un rayonnement dans les directions les plus diverses et dans des secteurs qui ne sont pas ceux de l’action politique d’habitude.

C’est un aspect très important de notre action. Elle ne doit pas être réservée aux habitués, même si l’appui de ces derniers est très important pour construire un rassemblement large. Il y aura bientôt d’autres listes de ce type, et notamment une nouvelle liste de personnalités. Je ne crois pas que nous reproduirons la méthode du texte amendé et signé par compromis entre tous ceux qui le prennent en charge. Car au fond c’est plus simple et plus juste que chacun, s’il le souhaite, donne ses propres motivations par lui-même. Le mini-texte proposé à la signature me parait un contrat simple et clair entre nous, sans enfermer ni réduire les motivations et analyses qui nous ont conduit, chacun, à cette conclusion qu’il faut réviser de fond en comble la règle du jeu de notre pays. Avec ces textes, nous pourrons donc avoir de cette façon de bons arguments de motivation dans lesquels chacun picorera selon ses besoins. Je sais aussi que de nombreux amis prennent déjà des initiatives de terrain. Jusqu’à du porte à porte ! Mais j’ai noté qu’il y avait des « ateliers constituants » qui se constituaient et cela m’a paru très prometteur. Je pense que ça doit être délicat à mener, mais c’est une formidable façon d’apprendre tous ensemble et d’enraciner les idées. Evidemment je n’ai ni à approuver, ni le contraire.

Le mouvement se construit par et dans l’action depuis la plus modeste jusqu’à la plus complexe, et les initiatives appartiennent à ceux qui les déclenchent. A chacun d’entre nous de rappeler sans cesse que nous n’avons pas de modèle ni de consignes et donc ce qui se fait partout est nécessairement expérimental. Toutefois, pour éclairer votre lanterne je vous place ici un lien vers le site « Mémoire des luttes » qu’animent d’ailleurs deux signataires au moins de notre appel, Bernard Cassen et Christophe Ventura. L’article documenté évoque la mobilisation au Brésil pour la convocation d’une assemblée constituante. Il s’agit d’une campagne militante de terrain avec une votation citoyenne appelé « référendum citoyen ». Le Parti de Gauche a la chance d’avoir un comité sur place animé par des Français expatriés comme il y en a dans de nombreux pays d’Amérique du sud et du monde. Nos camarades sont très impliqués dans cette mobilisation. Et je peux donc suivre ce qui s’y passe. En fait, la vérité est que nos amis sont sur les dents et qu’ils ont peu de temps pour l’écriture. Mais nous avons des nouvelles au fur et à mesure.

A cet instant je vous copie un extrait du courrier que nous avons reçu du Brésil. « Bonjour à tous, le résultat du référendum a été annoncé hier soir : 7 754 436 Brésiliens, soit 5,44% de l'électorat ont voté au référendum. Parmi eux 97,05% ont dit “oui” à une nouvelle constituante. Le résultat est de taille car, par exemple, pour proposer une loi d'initiative populaire, le minimum de signatures requis n'est que de 1% de l'électorat. La mobilisation, qui a duré plusieurs mois, a compté avec la participation de 2 000 comités populaires, 450 organisations sociales, 100 000 militants, répartissant environ 40 000 urnes dans tout le pays. Les urnes seront remises aux pouvoirs représentants à Brasilia le 14 et 15 octobre, c'est à dire 10 jours après le premier tour des élections présidentielles. Durant toute la période, la campagne a fait l'objet d'un fort blocus médiatique. Alors que d'importantes personnalités se sont publiquement manifestées en faveur du référendum, les principaux médias du pays n'en ont pas touché mot, publiant au contraire quelques éditoriaux qualifiant la campagne de “coup d'état bolchévique”. Il s'agit maintenant de faire pression durant la campagne électorale présidentielle et de continuer le travail de base afin d'informer et sensibiliser la population sur le sujet et poursuivre ainsi la mobilisation. » Que ces lignes vous aident à trouver l’énergie dont nous avons tous besoin. Car nous, ici, nous avons passé un sale moment de monarchie présidentielle.

La semaine glauque de la Ve République

C'était la semaine glauque de la Ve République ! Une caricature de la monarchie présidentielle s’est jouée dans la solennelle salle des conférences à l’Elysée ! C’est pourquoi l’évènement me semble de plus longue portée que l’instant lamentable où il eut lieu. Car l’envers misérable du décor se vit bien vite. Ce décalage entre les apparences et la réalité contient si bien l’épisode actuel de la vie du pays. Il y a eu moitié moins de monde pour écouter le président de la République que la fois précédente, en dépit de la mise en scène impériale de la prise de parole présidentielle. Une salle ou pas un journaliste de la presse étrangère n'a été autorisé à intervenir ! Une salle où un premier rang étrangement composé « d'anciens journalistes de TF1 » et de « journalistes indépendants » s'agite pour avoir la parole jusqu'à l'obtenir. Deux indices montrant que la composition et la tenue de la salle n'ont pas été maîtrisés. « Le premier rang, c'est du sérieux ! » déclare même le président goguenard, tournant à la blague l'étrangeté de cet instant qu'il avait lui-même provoqué en faisant donner le micro aux agités ! Quant aux questions posées, la plupart en restèrent aux aspects les plus superficiels de l'agitation médiatique du moment.

François Hollande occupa l'espace et le temps en répétant les bavardages creux qui sentent si fort l'homme sans prise sur rien. À cet instant, son pouvoir ne tenait plus qu'au lieu et à la fonction. Il n'a d'ailleurs strictement rien annoncé ni pour le présent ni pour le futur. La veille même, son Premier ministre s’était réservé le bon morceau : annoncer l’abolition de l’impôt sur le revenu pour la première tranche. Toute l'importance du moment se concentra donc sur l'acte le plus monarchique de son intervention : nous apprendre que la France entre en guerre en Irak. Un jour plus tard, les frappes commençaient. Le Parlement n’eut à en connaître qu’une semaine plus tard. Et il ne fut pas autorisé à voter. C’était donc, ce jour-là, une annonce consternante à tous égards. Mais elle tenait ici le rôle essentiel : nous rappeler le pouvoir considérable de cet homme qui paraissait pourtant si insignifiant tandis qu'il parlait. Personne n’ayant eu l’impertinence de lui demander ce qu’il pensait de l’amenuisement progressif de sa majorité parlementaire. Ni du fait que le Premier ministre ait perdu la confiance de trente députés de plus de son propre parti en quatre mois. Il n’eut donc à s’expliquer ni à se justifier de rien. Pas même quand on lui soumit le texte de son livre où il annonçait qu’il lui faudrait s’en aller si les élections lui donnaient tort à mi-mandat. Il lui fut permis de ramener tout cela au vote de l’Assemblée sur la confiance. Et ce fut même l’occasion d’annoncer qu’en cas de refus de la confiance par les députés socialistes il aurait dissous l’Assemblée. Bref, le contraire de ce qu’il venait de dire. Mais l’avertissement pour le débat budgétaire a été donné. L’allure et le ton monarchique passèrent tout tranquillement. Mais dans le vide.

Toute cette comédie est venue comme une illustration de ce que nous pouvions dire de plus cruel à propos des institutions de la Ve République. Il est frappant que cette comédie ait eu lieu la semaine ou naissait dans la presse du pays une discussion sur la nature du régime et sur sa responsabilité dans le caractère devenu évanescent de sa vie politique. Les jours suivants tombèrent les sondages qui créent cette ambiance si particulière désormais. On apprit ainsi qu'une majorité écrasante « des Français » pensait ceci ou cela de ce que le président de la République avait dit, de l'impression qu'il avait donnée, et ainsi de suite. Étrange pertinence de cette « majorité de Français » quand on veut bien se souvenir qu'il n'y eut qu'un million quatre cent mille téléspectateurs pour regarder le chef de l'État sur leur téléviseur… En fait la situation est pire que la décrivent les sondages. La vérité est que la parole des gouvernants, même la plus éminente, n'a plus aucune portée sur le pays. Tout ce qui en vient semblent former une vaine agitation sans objet réel sinon une permanente manifestation d’impuissance. La suite du spectacle l’a confirmé.

Au-delà de tout ce que l'on peut penser du personnage, de son programme ou de ce que l'on voudra à son sujet, le retour de Nicolas Sarkozy, une fois mis de côté le suspense médiatique préfabriqué, reste un événement totalement incongru. Pourquoi revient-il, que fait-il au juste ? Si on se pose ces questions vu depuis la vie ordinaire des gens du commun, le retour de Nicolas Sarkozy semble recommencer une pièce déjà jouée. Une pièce dont l'inutilité fait désormais partie de la mémoire commune des Français. Car on a déjà essayé Sarkozy, on l'a échangé pour Hollande, et tout cela n'a servi à rien. Aucun problème n'a été réglé et d'abord pas celui du chômage qui crucifie la population. Je ne suis pas en train d'énoncer une opinion personnelle. Je décris le tableau tel qu'il est perçu par ceux qui me parlent quand je les pousse à me donner leur avis sur un sujet qui par ailleurs ne les intéresse pas spontanément ! Mais ce dont on peut être certain, c’est que ce retour, c’est un peu la scène de l’arrivée des vautours autour d’une bête qui agonise. Il n’y a aucun risque à prendre. Il suffit d’attendre sur la bonne branche et de s’approcher le plus possible pour accéder le plus vite possible à la charogne le moment venu.

« N’importe qui battra François Hollande », dit François Fillon, à juste titre. Dès lors, la compétition à droite gagnera en intensité. Comptons sur Hollande pour l’exacerber. Mais tout le champ politique suivra le déplacement du centre de gravité que la présence et le programme de Nicolas Sarkozy vont provoquer. Et on verra les éditoriaux se polariser : « vers le centre ou vers l’extrême-droite » ? Tout cela sur fond d’une certaine urgence. Car l’agonie accélère. Le Premier ministre a demandé un vote de confiance et il n'a pas obtenu la majorité absolue des députés du pays. Mais il reste à son poste. Le président de la République a convoqué la presse pour tracer ses perspectives : cela n'intéressait personne et le jugement final fut écrasant contre lui. Mais il reste en place. Et ainsi de suite. Seuls des esprits superficiels peuvent croire que les « lois de la physique politique » peuvent être bravées indéfiniment. Mais l'expérience de l'Histoire nous apprend que cela n'est pas possible.

De quelque façon qu'on prenne le problème, tout ceci tient en une phrase : ce gouvernement est légal mais il n'est plus légitime. À partir du vote de confiance en réalité refusée, cette équipe n'a plus aucune possibilité de rebond, plus aucun avenir à moins d'appeler par ce nom une agonie sans fin. Cela signifie que cet attelage est à la merci du moindre chaos du chemin. Dans la sphère politique, les conditions sont réunies pour qu'un événement fortuit, même mineur, jette tout le cortège au fossé. La discussion budgétaire est le rendez-vous qui peut précipiter beaucoup de choses. D’autant que le couple Premier ministre-président, traditionnellement instable, est aussi mal en point que leur situation commune devant le pays les y pousse. Mais n’importe quoi d’autre, même bénin peut faire chavirer. Comme nous connaissons la perversité du président, il faut imaginer le pire. Que peut-il espérer de sa politique d’ici la fin de son quinquennat qui le remette en selle ? Rien, cela va de soi. La seule situation qui lui redonne la force de sa position c’est évidemment la dissolution suivie d’une cohabitation avec la droite. Outre le plaisir de diviser la droite en choisissant le Premier ministre, il lui serait alors loisible d’attendre au chaud que les autres fassent le sale boulot, tout en jouant des poisons et dentelles de la cohabitation et de la paralysie de son parti tétanisé par la situation.

Manuel Valls capitule sans condition à Berlin.

On ne doit pas croire pour autant qu’en s’affaiblissant le pouvoir laisse un vide. Tout le contraire. Il recule ? L’adversaire avance. Seule la sottise des poulets d’élevage leur fait croire que les renards sont des chiens comme les autres. Hollande et Valls se croient très malins de penser détourner la force de leurs adversaires en leur faisant des simagrées d’amitié. « J’aime les entreprise », « j’aime l’Allemagne ». Mais ceux-là n’ont pas d’affect, juste des intérêts qui avancent où reculent au gré des rapports de force. Ce lundi 22 septembre, le voyage à Berlin de Manuel Valls fut un désastre. On avait l’impression qu’il venait rendre compte à sa supérieure. Ou qu’il était dans le rôle de l’élève venu réciter sa leçon dans le bureau du directeur. Tout frais recalé de la séance à l’Assemblée, ce dont le gouvernement allemand est parfaitement informé, Manuel Valls a piteusement expliqué avoir « besoin aussi de la confiance du peuple allemand ». Il a donc multiplié les signes serviles pour se faire bien voir. « On comprend, dit-il, les doutes et les interrogations du peuple allemand, des représentants, de la presse allemande parfois, qui se disent au fond : nous, nous avons su faire les réformes et les Français n’en sont pas capables. Et, s’ils ne les font pas, ce n’est pas bon pour l’Allemagne ». Triste capitulation sans condition devant un impératif économique qui n’est pas le nôtre.

Manuel Valls a donc fait allégeance devant Madame Merkel. Il affirmé : « je veux dire aux Allemands que les réformes, nous allons les faire ». Il ensuite récité le catéchisme libéral habituel. Il a ainsi détaillé les projets en cours pour obéir à la Commission européenne et faire plaisir à la droite allemande. Premièrement, la réforme territoriale contre la démocratie locale et les services publics de proximité. Deuxièmement, l’attaque contre les « seuils sociaux », c’est-à-dire la mise en cause des droits des salariés à élire des représentants du personnel ou à bénéficier d’un Comité d’entreprise. Troisièmement, l’élargissement du travail du dimanche contre le droit au repos et à une vie sociale non marchande. Quatrièmement, la poursuite de l’austérité aveugle avec le plan de 50 milliards d’euros de coupes budgétaires. Depuis Berlin !

Le reste a prouvé jusqu’où l’abaissement pouvait aller. Manuel Valls n’a pas défendu l’honneur du pays face à une partie de la presse allemande qui nous insulte. Les européistes bêlants qui me montrent du doigt oublient en général d’en parler. Hier, elle insultait les Grecs traités de fainéants. Désormais, c’est la France qui est insultée par le quotidien Bildt. Il appelle désormais notre pays « Krankreich » au lieu de Frankreich. En Allemand, « krank » signifie « malade ». « Krankreich » signifie donc littéralement « l’Empire malade ». Le titre complet était « Krankreich flop. Deustchland top ». Il n’y a pas besoin de traduire. Manuel Valls a mollement répondu que « la France n’est pas l’homme malade de l’Europe ». C’est tout. Mais son ministre banquier, le pimpant Macron, dit froidement que « la France est malade ». Il laisse notre pays se faire insulter par la presse allemande sans mesurer la gravité historique de ce fait.

Sur la forme, Angela Merkel a encouragé le petit Manuel Valls. Elle s’est ébahie avec conviction devant le programme de réforme « très ambitieux » et même « impressionnant » de son commensal. Elle a particulièrement approuvé les cadeaux aux actionnaires et la destruction des droits sociaux. Elle a ainsi affirmé que « ces réformes seront mises en œuvre dans les domaines les plus pertinents, à savoir pour relancer la compétitivité de la France ». Mais sur le fond, Angela Merkel n’a rien cédé. Non, l’Allemagne ne dépensera pas un centime de plus pour relancer l’activité en Europe. Angela Merkel l’a répété clairement : il existe « beaucoup de possibilités de créer de la croissance sans argent supplémentaire ». Elle a même enfoncé le clou : « l'Allemagne a montré qu'on pouvait à la fois consolider ses finances et créer de la croissance ». Mais le gouvernement français obtiendra-t-il un nouveau délai de la Commission européenne pour réduire son déficit budgétaire comme a pleurniché Valls ? Angela Merkel a botté en touche : c’est la Commission européenne qui le dira. Les courbettes de Manuel Valls n’ont donc servi à rien. Juste à dégrader le rapport de force et à encourager l’arrogance du gouvernement Merkel.

La bêtise du « modèle allemand »

Pourtant, le « modèle allemand » étale sa stupidité sans que ces messieurs-dames les très intelligents ne daignent s’en apercevoir. Qui dira à Valls combien ce qui est « bon pour l’Allemagne » n’est pas bon pour la France ? Ce qui est bon pour une population vieillissante accrochée à ses retraites par capitalisation, et par conséquent à l’exigence d’une grasse rémunération du capital, n’est pas bon pour un pays en voie de rajeunissement demandeur d’emploi et d’investissements. Pierre Briançon dans « Le Monde » en montre au moins une conséquence très concrète : « Si la France avait le même niveau d’investissement public que l’Allemagne, elle n’aurait pas de mal à respecter la limite du 3% pour son déficit ». Il citait sur ce point l’économiste britannique Simon Tilford.

Le gouvernement allemand se pavane avec son déficit zéro cette année. Tous les comptables du dimanche de la caste s’ébahissent. C’est pourtant une idée absurde qu’un budget sans déficit quand un État peut s’endetter à des taux négatifs comme c’est le cas aujourd’hui. L’Allemagne gagnerait de l’argent si elle empruntait pour investir, et cela relancerait l’activité économique, notamment celle de la France, son premier partenaire commercial. Dans le domaine privé, cela ne vaut pas mieux. Le capital allemand se tourne vers les fusions-acquisition aux USA ! Il vient d’acheter pour 45 milliards d’action là-bas. C’est quand même cinq milliards de plus que tout le plan français de cadeaux au CAC 40 français ! Si cette somme avait été investie en Europe, elle aurait produit un effet de dynamisation économique évident. Mais tout cela, il ne faut pas le dire.

Tout est parfait en Allemagne, c’est bien connu. Personne ne demande dans quel état sont les équipements publics de ce pays. Ni ce qui se passera quand l’Allemagne devra vraiment passer à la prise en charge de la population vieillissante. Ni ce qu’il lui faudra affronter quand elle devra faire face à l’impact dans la longue durée sur le plan sanitaire et psychologique de tout ce qui résulte de la pauvreté et même l’extrême pauvreté en Allemagne. Le même Pierre Briançon donne une information que les larbins du « modèle allemand » devraient méditer. Olaf Gersemann, rédacteur du service finances de « Die Welt », titrait un long article sur le sujet : « le dernier hourra de l’Allemagne arrogante ». « La plus grande puissance économique européenne est déjà entrée dans son déclin économique », estimait l’auteur. » Les raisons sont celles que je viens d’évoquer. A quoi s’ajoute le fait que les réformes Schroeder de baisse drastique du coût du travail ne sont un avantage comparatif que dans la période où les autres n’en font pas autant. Exactement comme une dévaluation monétaire. Mais quand toute l’Europe fait manger du pain noir à ses travailleurs, l’avantage de ceux qui sont passé de la brioche au pain blanc est fini. 

Connaissez-vous Rosen Hicher ?

Et maintenant, pendant quelques lignes, je vais mettre la part de lumière qui vient sur ce blog au service d’une cause toujours reléguée. Et je le fais parce que le courage d’une personne en lutte me conduit à ses côtés. Il s'agit de Rosen Hicher. Elle se décrit elle-même comme une « survivante du système prostitutionnel ». Elle s'est arrachée il y a six ans à l'univers sordide de l'exploitation sexuelle après 22 ans de ce qui n’aura été qu’une souffrance. Pourrait-il en être autrement ? Elle a entamé, il y a quelques jours, une Marche pour l'abolition. Cette marche commencée à Saintes s'achèvera vers la mi-octobre à Paris. Vous savez que j’ai pris position aux côté des abolitionnistes de la prostitution. Je sais que ce point de vue fait débat. Encore heureux quand ce n’est que débat. J’ai aussi été copieusement injurié pour cela. Il m'est aussi arrivé d'être invectivé par ceux qui se font nommer "travailleurs du sexe". Un concept que je récuse absolument. Je m’ébahis de la surmédiatisation de ce point de vue. Non, la prostitution ne peut être un « métier » anodin. Quand je me posais la question de savoir si l’abolition était ou non une position juste, je reçus une rude leçon. Une femme me dit : « pour répondre à ta question demande toi si tu proposerais la prostitution comme métier à ta compagne, ta mère, ou ta fille ? Oui ou non ? Pourquoi ce dont tu ne voudrais en aucun cas pour les tiens le proposerais tu aux autres ? » Ce fut une heureuse mise au pied du mur.

Si elle est tarifée, la relation sexuelle concernée n’est donc pas désirée. Dès lors, comment pourrait-elle être autre chose qu’une violence et un traumatisme ? La prostitution est par nature enfermée par les rapports de force marchands. Donc structurée par la domination violente puisqu’il s’agit de réquisition sur ordre des corps par les clients, pour leur bon et unique plaisir. Comment la personne prostituée peut-elle vendre l’usage de son sexe et rester libre de soi sans nier son corps, opération mentale mutilante dont les conséquences psychologique et physique équivalent à une mutilation ? En quoi la somme donnée compense-t-elle le mal dont le client se rend coupable ? Ici, le beau lien humain qu'est la sexualité devient un monde de pure violence et d'asservissement. 

Rosen Hicher porte ce combat. L’engagement prend alors un sens autrement plus intense qu’aucune de mes paroles ou prise de position. La voilà sur les routes. Elle doit parcourir 743 km de Saintes, dernière ville où elle a été prostituée, à Paris. Pour elle, ce sont là les 743 km qui nous séparent de l'abolition de la prostitution. Au gré des rencontres et des relais médiatiques sur son chemin, elle défend le projet de loi visant à abolir le système prostitutionnel, voté à l'Assemblée nationale l'année dernière. Pourquoi ? Parce qu’il n'est toujours pas inscrit à l'ordre du jour du Sénat. Je note que la nouvelle Ministre en charge des questions féministes Marisol Touraine, a pris position en faveur de la loi. Mais que vaut la parole d’un ministre du PS ? Il peut y avoir des exceptions. Nous verrons bien. Mes camarades se battront pour qu'elle soit votée, bien sûr. Raison pour laquelle il est crucial selon moi d'adopter, parmi les mesures essentielles du texte de loi, la pénalisation des clients. Sinon continuera l’interminable course entre le démantèlement des réseaux de traite des êtres humains et leur reconstitution. Il ne peut en être autrement aussi longtemps que la demande n'est pas tarie elle aussi par la répression.

L'idée d'une Marche comme celle que fait Rosen Hicher, plusieurs semaines durant par tous les temps, est évidemment d'une grande puissance symbolique. Elle reprend possession d’un corps longtemps confisqué. Et elle en fait le support de sa propre revendication. Je devine qu'un tel défi se ravitaille dans des ressources physiques et mentales bien particulières et sans aucun doute exceptionnelles. Les êtres humains sont ainsi. La lutte aussi est une sorte de rédemption non pas de ses fautes, qui sommes-nous pour juger, mais de ses servitudes. La dernière étape parisienne aura lieu vers le 12 octobre. Pour accueillir son arrivée, peut-être aurez-vous envie de vous associer aux derniers pas. Je crois bien que je vais le faire.


141 commentaires à “Entre chiens et loups”
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  1. PG dit :

    Bonsoir à tous
    Au contraire de certain, j'apprécie de voir que des personnalités connues prennent part à notre décision de VIème république. Cela fait du bien au moral de se dire qu'il y a des personnes qui ne souffrent pas de précarité financière, se mobilisent pour que tous nous ayons le droit à autre chose que la médiocrité. Lorsque j'entendais Bruno Gaccio prendre la défense des gens modestes ne disposant que de faibles revenus pour vivre, je lui disais merci depuis mon humble demeure et chaque fois qu'il y a un personnage artiste ou de métier bien rémunéré, je trouve sympa qu'il pense à ceux qui ne sont pas dans son cas et je les remercie tous ainsi que Jean-Luc Mélenchon et tous ceux qui se manifestent pour aider leurs prochains. Nous avons besoin de tous pour arriver à cette constituante. Certains seront plus visibles grâce à leurs médiatisation, c'est bien la raison pour laquelle ils sont très importants, d'autres moins ceux qui n'aurons jamais la possibilité que les journalistes leurs ouvrent un micro. Jean-Luc Mélenchon a deja eu tant de mal pour se faire entendre et il est de notoriété non négligeable. Je suis contente de voir que le chanteur RIDAN est sur la liste.

  2. Manuel dit :

    Oui, Sophie Tissier, par son intervention et son appel à pétition, a réuni plus de 30000 signatures. L'appel pour une sixième république fait aujourd'hui à peine plus. C'est bien peu au regard de ce que représente le Front de gauche... Certes, les "personnalités" ça fait bien, mais elles sont peu nombreuses, finalement. On attendrait bien plus que ça. Et je suis d'accord avec ceux qui pensent que ce sont les "im-personnalités" ou les sans noms connus qui devraient, avec leurs arguments dont je ne doute pas qu'ils soient réfléchis qui devraient faire la Une de ce mouvement. Sinon, comment croire que le jour arrivé, la constituante ne soit pas que le reflet encore et toujours de la caste des "personnalités" qui monopolisent la parole dans les médias et font croire de ce fait aux sans-noms qu'ils sont bien moins aptes qu'eux à réfléchir à la destinée d'une nation et aux modalités de transformation d'une constitution ?

  3. Francis dit :

    @Manuel 102
    Votre contribution est intéressante car elle surligne une situation qui peut prêter à déception. Le nombre de signataires est nettement inférieur au poids électoral du FdG. A ce jour aucun parti du FdG n'a donné de consignes à ses adhérents de signer cet appel. Ce n'est pas l'esprit du mouvement 6R. Ce qui est recherché c'est l'engagement personnel des citoyens égaux en droits et en devoirs pour créer un grand mouvement de masse. Cela prendra du temps car il faudra convaincre de la possibilité de changer les institutions pour instaurer une véritable démocratie. Il y a à ce jour 40 000 citoyens qui s'engagent pour créer ce mouvement de type nouveau. Vous verrez que ce chiffre va aller progressant quand les "structures" seront mises en place. Evidemment ça prend un peu de temps car c'est neuf et c'est hors circuit des partis. Pour l'instant il y a un certain attentisme par rapport à un objet démocratique non identifié. Nous y parviendrons, simplement parce que ça ne peut pas continuer comme ça et que le danger extrémiste est bien réel. D'autres voies se joindrons aux nôtres dès lors que le mouvement prendra de l'ampleur.

  4. Franck dit :

    "La situation n'est pas au "mdr", passons au "m6r" !". Avec un petit jeu typo…
    Ce n'est sûrement pas la trouvaille de l'année, mais ce serait bien de convertir les "faut que" "y-a qu'à" en foisonnement d'idées d'accroches pour toucher le plus de gens possible. Que chacun choisisse sa cible qu'il sent le mieux, du retraité au skateur. Ce mouvement de 6è République doit décoller. On voit les "Podemos", les "parapluis" et autres gros mouvements, c'est possible bon sang ! Et alors, le génie français, tu es où ?

  5. mimi dit :

    @ Manuel 102
    30 000 signatures pour Sophie Tissier alors qu'il y a 103 000 intermittents du spectacle, en combien de temps ? Pour que notre appel soit représentatif du Front de gauche il faut attendre un peu, il me semble.

  6. lemetayerv dit :

    La difficulté du peuple français, c'est l'art du débat, nous confondons discussion et débat. On a plus l'art du "moi, je" que du nous. On oppose toujours tout à soi. Pourquoi les intellectuels alors je suis illettré, pourquoi des gens connus alors que je ne suis pas célèbre, pourquoi des politiques alors que je ne vote pas, pourquoi des syndicats alors que je suis patron. On aime parler mais on n'écoute pas les autres. On blablate autours du pot qui pourri et d'où monte des relents de souffre. Pendant qu'on discute de chose et d'autre, le droit du travail est pulvérisé, la protection de la famille est mis à terre, la vie après le travail se dirige vers l’euthanasie généralisée, les guerres s'intensifient. Et on est là à hésiter pour changer les choses qui sont essentielles à savoir ce qui régit notre société et qui est quoi qu'on en pense les règles qui nous mettent les chaînes ou nous en libèrent. Veut-on rester prisonnier d'un système ou s'en libérer ? Est ce que c'est nous qui nous en occupons ou on attend que le désastre parle pour nous ou encore que nos bons maîtres nous caressent la tête ou nous giflent. Que c'est long ! Que c'est lourd !

  7. sylvie dit :

    Bonjour à tous les camarades,
    Le mouvement 6r a besoin de temps, ce temps abominablement long pour tous ceux qui dès le 10 du mois n'ont plus un sou et savent qu'ils vont devoir attendre 20 très longs jours avant de retoucher quelque argent. Faire entendre et comprendre qu'il y a d'autres alternatives est possible mais se heurte à ce paradoxe de temps : temps long de vie de privation ou de frustration, temps long de changement d'état d'esprit. Comment passer du fatalisme et de la résignation à l'espoir et l'envie de se "battre" ? Si des personnes reconnues peuvent aider et accélérer quelque peu le processus de prise de conscience en étant des porte-voix, tant mieux. Il ne faut pas négliger le phénomène d'identification. Pour autant, chacun est important et nul n'a le droit de mésestimer la participation de celui qui tracte ou colle, instruit ou non. Celui qui craint de ne pas être assez instruit et à ce titre s'interdit de s'exprimer doit être soutenu et reconnu comme un pair et nous avons l'obligation de susciter sa parole. L'intelligence collective n'est pas une vue de l'esprit. Il faut que nous commencions, peut-être, par aimer être ensemble, riches de nos...

  8. le Canut dit :

    Bonjour à toutes et à tous,
    Il ne s'agit aucunement d'être représentatif du Front de Gauche, ce genre de comparaisons sont sans fondement ce n'est pas un concours. Le but est bien de créer un mouvement citoyen pour une 6e République, la première qui soit vraiment démocratique, sociale et écologique et d'élaborer une nouvelle constitution. Au lieu de se poser des tas de questions tordues, il serait pertinent que chacun participe à ce moment historique qui nous est donné pour changer de font en comble la société. Des propositions sont dors et déjà faites par des citoyens et je vous invites à consulter cette page. En avant pour une République démocratique, sociale et écologique ! Que le débat démocratique commence !

  9. Pierre dit :

    Bonjour,
    Je pense que le changement de notre constitution dans un but (évidemment) démocratique est l'affaire de tous. Cette lapalissade étant dite il me semble nécessaire de convoquer, pour qu'une nouvelle constitution voit le jour, tous ceux qui militent sincèrement en ce sens depuis longtemps et d'avoir une action commune. Le mouvement "6ème république" devrait, à mon avis, d'abord rallier les différents mouvements existant (je pense au "plan C" d’Étienne Chouard dont la réflexion et très avancée). Tout mouvement prenant appuis sur des personnalités qu'elles soient politiques, artistiques, médiatiques, scientifiques etc. va forcément démobiliser la plupart des personnes qui comme moi n'en sont pas. Et comme nous sommes une immense majorité dans ce cas, la force populaire ne viendra pas. Un peu à l'instar des résultats du Front de gauche alors que beaucoup de citoyens rêvent sans le savoir de son programme. Merci Jean-Luc Mélenchon pour votre engagement et vos analyses salvatrices, je souhaite que vous réussissiez.

  10. medialuna dit :

    Reprendre la rue bien sur. Nous n'existons plus ! J'espère fort que le Front de Gauche en sera, dans son ensemble. J'ai la mauvaise sensation qu'il s'efface s'estompe, la 6ème république, bien sur, mais cela n'est pas incompatible avec le FdG. Pour moi ce n'est pas l'un ou l'autre, c'est les 2 et avec tout le monde. Les composants du FdG, les syndicats. J'espère que l'on retrouve cette dynamique apparue au moment des présidentielles !

  11. semons la concorde dit :

    Je viens de lire la page signalée par Le Canut 108 sur la Constituante, intéressant, mais le processus me semble trop long. Nous n'avons pas 2 ans devant nous et le peuple n'a pas besoin de loi pour réfléchir à son avenir. Nous avons un outil formidable qui s'appelle internet qui permet à la fois de se documenter, de proposer, de voter sur toutes les questions, une par une, de faire des brouillons, de corriger, d'améliorer, de compléter, et même de faire plusieurs projets alternatifs. Il faut juste une équipe d'informaticiens compétents et dévoués pour que ça fonctionne et le regard critique de constitutionnalistes de métier. Je pensais que la plateforme m6r serait ce lieu, sans attendre un quorum quelconque de signatures. Je vous avoue d'ailleurs que j'attends que le site soit opérationnel pour le signaler à ma famille et mes amis. Et je pense ne pas être la seule.

  12. raphaël dit :

    @ 111
    Les deux (processus physique et par internet) sont complémentaires. Internet est effectivement un bon outil à utiliser. Mais d'abord, nombreux sont ceux qui le l'utilisent pas. Et ensuite, un processus physique, tel que celui proposé par Le Canut, est nécessaire pour ancrer une démarche constituante dans le réel, pour la territorialiser, pour lui donner la force nécessaire face aux institutions existantes. Ce temps se réalisera après la convocation de la Constituante, et devra être pris car une nouvelle constitution nous engagera pour longtemps. Le chemin à parcourir est bien souvent au moins aussi riche et important que le but à atteindre. Et le chemin commence tout de suite avec la lutte contre le GMT, processus constituant impérial mené à notre insu par le capital. L'adoption de ces traités rendrait une réaffirmation de notre souveraineté illusoire. Le 11 octobre est une journée de mobilisation européenne contre le GMT. Mobilisons-nous et portons l'idée d'un processus constituant républicain alternatif. Pour savoir ce qui se passe ou inscrire ce que vous préparer, un lien.

  13. le Canut dit :

    @ semons la concorde
    "faire des brouillons, de corriger, d'améliorer, de compléter, et même de faire plusieurs projets alternatifs."

    C'est justement ce à quoi serviraient les "comités ou ateliers d'initiatives populaires" à tous les niveau de la nation afin de faire naître un grand mouvement national pour une République démocratique, sociale et écologique. Effectivement, le plus tôt sera le mieux. Mais tu as raison de me le faire remarquer, car peut-être ne suis-je pas assez claire sur ce point. Merci !

  14. tchoo dit :

    Restons optimistes, disons que 40 000 c'est bien cela laisse augurer une belle suite. Quand aux personnalités, sans renier le bien qu'elles peuvent apporter médiatiquement, je fais plus confiance à mon voisin, qui convaincra le sien et ainsi de suite, que aux personnages connus qui parce qu'ils le sont attirent de plus en plus de méfiance dans nos contrées. Alors conditionné la suite du mouvement à l'adhésion d’hypothétique noms, mais semble un brin surprenant. Mais j'ai pas du tout comprendre, puisque mon dernier post à été viré. Peut-être ne faut-il pas le dire ?

  15. Gérard dit :

    Tous ces commentaires sur une autre république plus démocratique sont intéressants, mais ils devraient prendre place sur un site dédié, pas sur le blog de Jean-Luc Mélenchon. Un site comme celui d'E. Chouard où l'on puisse discuter, échanger entre nous, faire avancer le débat, sans prétendre être sous la coupe d'un parti.

    [Edit webmestre : Je me tue à le dire !]

  16. Fabrice dit :

    La situation de l'allemagne est décrite dans le canard enchainé de cette semaine. Ils ont envoyé un avion avec des armes pour les Kurdes : en panne, pas arrivé, l'avion de dépannage est tombé en panne et l'avion qui amenait les réparateurs (3ème avion donc) est aussi en panne. Sur 110 starfighter, 8 sont en état de voler etc. Côté route. A la sortie des usines Bayer ils ont du poser en catastrophe des plaques d'acier sur un pont pour éviter que les camions ne traversent le tablier. Bref un pays ou tout va bien.

  17. pichenette dit :

    Amusant de lire qu'au lieu de chercher à comprendre pourquoi certains tiquent sur "les personnalités" dont la présence peut sembler balayer celle des citoyens béta ou lambda, un rejet de ces "certains" est prononcé. Révélateur d'une méprise. Nous supportons une société qui ne reconnait que des experts pour aborder certaines problématiques très importantes, experts désignés pour leurs savoirs, leurs compétences, alors que si l'on regarde de près, les conflits d'intérêts ne sont pas loin. Donc les citoyens qui entendent retrouver la place qu'ils devraient avoir depuis les "lumières" sont méfiants, n'ont pas envie d'être à l'écart. Les critiques sont là pour faire avancer, les rejeter c'est oublier des leçons que l'on devrait avoir tiré du passé proche. Bien sûr que cette Sixième sonne à la porte et c'est tout à l'honneur de JL Mélenchon d'en être le gestateur, mais il est dans l'attribut de tous de rechercher les méthodes, les moyens pour toucher les Français, les intégrer au projet pour que l'espoir renaisse devant les choix catastrophiques du gouvernement actuel. "Etes vous heureux de voir passer disparaître les services...

  18. Alain Doumenjou dit :

    Le webmestre aura beau "se tuer à le dire", il me semble que tant que Jean-Luc n'aura pas, à l'occasion d'un prochain texte, expliqué pourquoi le tirage au sort est une fausse bonne idée et en quoi les chimères d'Etienne Chouard sont pernicieuses, jour après jour on verra réapparaître ici la ritournelle des tenants de la "vraie démocratie" convertis aux vertus éternelles de la sempiternelle démocratie athénienne. Faute de le faire en amont (ainsi que Raoul Jennar l'a remarquablement fait voici déjà un bon moment en tordant le cou à des théories aussi fumeuses que réactionnaires) les débats à venir n'ont pas fini d'être parasités par des discussions stériles vouées à paralyser toute action adaptée aux combats d'aujourd'hui. D'aucuns ne manqueront sans doute pas de me taxer d'ennemi de la démocratie, mais je n'en ai cure.

  19. Elisa dit :

    Marcher avec Rosen Hicher, cette femme courageuse, je m'y associe, et j'espère que beaucoup d'hommes et de femmes le feront aussi, pour la dignité des plus exploitées de nos compatriotes !

  20. Adrien dit :

    Au boulot pour seconder Jean-Luc Mélenchon et tous ceux qui œuvrent dans notre sens pour notre 6ème République. Faisons-le avec intensité et justesse. Utilisons nos carnets d'adresses mails pour inonder de nos mails éducatifs sur l'Humain d'abord et la règle verte afin de compléter les réseaux sociaux mis en place par le FdG pour ceux qui ne sont pas sur ces secteurs de communication et contrer l'ostracisme médiatique que nous infligent les chiens de garde du système en boycottant Jean-Luc Mélenchon des ondes. Il est vrai qu'ils ont bien moins de prises sur lui, depuis qu'il n'est plus coprésident du PG et donc au-dessus de la mêlée politicienne qui leur sied si bien.
    Profitons aussi du ras-le-bol des gens pour enclencher à chaque discussion la m6r et expliquer au minima que c'est possible et que chaque individu doit sortir de la logique des deux tendances, les pessimistes pour qui tout est foutu et qu'il n'y a rien à faire, les optimistes qui pense qu'eux aussi ne font rien car ils font confiance aux politiques, pour opter vers la troisième celle des réalistes qui sont dans l'action pour que ça change très vite.

  21. Killevan dit :

    L'autre J.L Mélenchon était mieux. Il faut que je vous dise ho combien j'aimais être éduquer par Jean-Luc Mélenchon, entendre ses explications sur la politique, l'économie, écouter ses arguments justes et appuyés par des chiffres, des démonstrations. L'argumentaire "l'humain d'abord" me parlait, je comprenais mais maintenant grâce ou plutôt à cause d'un allié félon le FdG s'est fissuré pour ne pas dire casser, on pourra toujours mettre une hâtelle sur le membre cassé mais il restera toujours un membre cassé. Il me manque l'ancien Jean-Luc Mélenchon, la page est tournée, le Jean-Luc Mélenchon nouveau est arrivé, il nous parle de 6e république, j'essaie de rentrer dans son jeu en m'imaginant un plat de 6ème république ou un dessert de constitution mais rien n'y fait je salive pas, maintenant je m'ennuie, y a comme un vide que le PCF ne pourra jamais combler. Ainsi va la vie, elle faite de naissance, de divorce et de deuil et d'un peu de nostalgie.

  22. durluche dit :

    N'empêche, si il n'y a pas, au final, une majorité des 4 millions d'électeurs de Jean-Luc Mélenchon qui signent pour le m6r, c'est qu'ils n'ont pas compris pourquoi ils avaient voté en 2012.
    Pour les pinailleurs, allez lire le texte de Judith Bernard sur le site du m6r et vous constaterez qu'il n'y a pas de débat interdit.

  23. passant dit :

    "le paysage sinistré que la présidence de François Hollande a créé"

    Sans vouloir défendre Hollande, il n'a pas créé ce paysage sinistré. Il l'était déjà avant, et encore plus dans les temps Sarkozystes.

  24. pichenette dit :

    Un magistral discours d'Alexis Tsipras à Thessalonnique redonne de l'espoir. Convaincu, Il n'a pas lâché prise, programme voisin de celui du Parti de Gauche.
    Il est nécessaire de repartir à la charge en conjuguant les situations actuelles vécues tragiques ou allant le devenir et l'horizon proche de La Sixième qui est une évidence.
    Si la mise en avant de l'élaboration de la sixième République peut paraître abstraite, c'est que mise dans le plateau d'une balance Roberval avec dans l'autre les réalités gravissimes qui traversent le pays et les ailleurs, la sixième est légère, éthéreé. Réalités: luttes pour sa propre,survie, luttes pour éviter le massacre de la nature dont nous sommes, contre le béton de projets payés par des subventions publiques, aéroport, barrage à Testet, stade à Lyon, les nanotechnologies (terrifiant), dans ces luttes c'est l'avenir qui est en jeu et l'on finirait par comprendre pourquoi le gouvernement fait tant de zèle à fermer les maternités, bébés condamnés..
    La complicité politique avec les entreprises du CAC 40 dévoreuses d'argent public peut effectivement être brisée par une Constitution.. mais les lobbyistes..

  25. Willia dit :

    Ce sera dur, a en juger par les résultats des derniers scrutins, le FdG arrive à la fin du peloton. Jean-Luc se démène comme un diable, les médias le disent en retraite, y compris sur Médiapart, ça y va bon train, et les commentaires de "déconseiller" tant qu'on en veut, la propagande pour le FN en veux tu en voilà, j'ai signé et fait signé la pétition pour la 6ème République, il faut un sacré optimisme pour ne pas être découragé. Valls et compagnie sont des traitres ne pensent qu'aux intérêts du patronat la France est en déficit la sécurité sociale etc. etc. Quand je vois l'argent dépensé pour les sports, les beaux stades qui coûtent une fortune alors que le peuple la crève, le sport toujours en encore du su sport, ces sportifs ont des salaires aussi élevés que nos ministres. Oui je pense que ce sera dur et au final on reverra encore les mêmes on prend les mêmes et on recommence.

  26. jean paul guinet dit :

    Bonjour
    Une petite remarque sur l'Allemagne, "Ce qui est bon pour une population vieillissante..."
    Je pense qu'il faudrait cesser de penser en termes de "population dynamique, donc jeune", autrement dit en augmentation constante ! Il faudra bien envisager un jour la décroissance de la population mondiale, et l'Allemagne en est un exemple. Bien sûr, la question de la répartition des ressources est tout aussi cruciale, ce pour toute la Terre, et en plus en arrêtant de la détruire.

  27. MoniqueLC dit :

    Et bien que de commentaires et discussion qui peut être sont intéressants, mais nous avons tellement à faire pour que le m6r se mette en place. De plus le sujet est il de savoir qui des personnalités ou de Mr et Mme tout le monde doivent s'exprimer. J'écris tout simplement comme sur une copie au baccalauréat : "hors sujet". Le m6r se veut un mouvement réunissant les citoyens (et les personnalités sont avant tout des citoyens que l'on utilise pour faire connaitre le mouvement), donc tout le monde a le droit d'y participer surtout s'ils sont sincères Alors s'il vous plait passons aux débats. En 1789 puis sous la Terreur on a coupé beaucoup de têtes, parfois à tort...

  28. Michèle dit :

    A propos de celui qui "n'a de prise sur rien".
    Le Président n'est-il pas l'homme de la situation pour l'Empire oligarchique? Celui qui a la couleur de la rose, en a la forme mais n'en est pas ? Il n'a pas à résister, même pas à agoniser puisqu'il a gagné. La partition écrite par l'UE pour l'oligarchie est jouée. Tout le temps qui reste à mi-mandat c'est du bénéfice en plus éventuellement. Il fallait à l'oligarchie ce président inconséquent pour le peuple mais très conséquent pour ceux qu'il sert. Ainsi dit c'est moins méchant et plus juste mais pas plus vrai car cela a un intérêt de dévoiler la mise en scène et l'orchestration qui font apparaître l'autoritarisme et le régime monarchique inhérents à la Vème et peu importe son futur président usé ou pas puisqu'ils ont pris le pouvoir et font ce qu'ils veulent... même le mot "scandale" y perd son latin. Oui, il reste à tout reconstruire car le jour se lève après la nuit, qu'entre chiens et loups annonce.

  29. Fulgence dit :

    @Pierre 109 (et Judith Bernard, personnalité m6r)
    "je pense au plan C d'Etienne Chouard dont la réflexion est très avancée"
    Titillé une énième fois par la référence à la pensée du grand Chouard dont j'avais été tout sauf convaincu, lors d'une première visite sur son blog, je me suis dit que j'avais du passer à côté de quelque chose de novateur, de déterminant pour avoir prise en tant que citoyen sur notre devenir. De retour sur le blog du plan C, j'ai écouté le penseur deviser durant 8 minutes, de façon informelle, illustrée d'une gestuelle très prof cool et pénétré de sa mission de passeur de lumières, sur "Comment fonctionnerait une vraie démocratie". Mon impression, c'est que j'ai été pris pour un benêt par un gourou mégalomane et ce pour la deuxième et dernière fois !

  30. Pierre 30 dit :

    @126 jean paul guinet
    "Je pense qu'il faudrait cesser de penser en termes de "population dynamique, donc jeune..."

    Nous raisonnons ici à court et moyen terme et c'est malheureusement bien le modèle allemand, basé sur une politique favorable aux retraites par capitalisation et non sur l'investissement car leur population est vieillissante, qui impose à l'Europe ce même modèle en ce moment même ! Le problème de la répartition est bien sûr un défi énorme à relever mais pour l'instant il faut s'occuper de l'Europe malade qui un jour guérie, pourra être un des outils puissants permettant de relever ce défi, si elle existe encore !

  31. educpop dit :

    Je ne suis pas rassuré par les commentaires que j'entends ici où là à propos du changement de constitution, pourquoi et comment faire pour une pareille entreprise. Sachant que l'impact sur tous les rouages du fonctionnement du système serait très important, les gens qui n'arrivent déjà pas à tout faire à cause de la diminution des effectifs partout ont l'impression qu'il s'agirait d'une tâche surhumaine. A la campagne on a l'habitude de dire qu'il ne faut pas mettre tous ses oeufs dans le même panier, si la magnifique ambition de de passer à la 6ème république est trop difficile à mettre en oeuvre, il faut garder une capacité à combattre le système dans la 5ème parce que les gens risquent de se dire qu'on est des rêveurs. Jean luc Mélenchon peut-il se concentrer uniquement sur cela ?

  32. Florence do Brasil dit :

    Bonjour à tous,
    Pour ceux qui souhaitent en savoir plus sur l'expérience du référundum pour une constituante au Brésil, je vous invite à lire l'article publié sur le site du Parti de gauche en cliquant sur ce lien.

  33. Alain Doumenjou dit :

    Fulgence@123
    A propos de la "réflexion très avancée" du grand Chouard : "Mon impression, c'est que j'ai été pris pour un benêt par un gourou mégalomane et ce pour la deuxième et dernière fois "
    Totalement d'accord avec vous. Il est navrant de constater que les affabulations de ce "penseur" puissent encore faire illusion auprès des gogos qui régulièrement viennent ici nous pomper l'air avec les inepties d'un tel charlatan.

  34. Vassivière dit :

    @121
    Je compatis à ton désarroi. Peut-être que le grand discours de Jean-Luc Mélenchon à la fête de l'Huma, mis en ligne sur ce site, comblera-t-il un peu ton manque. Non, il n'y a pas un "autre" Mélenchon. Mais le même homme qui souhaite impulser une France des citoyens, des républicains, de la démocratie réappropriée, du peuple, de la nation. Vaste programme ! Il s'agit bien du prolongement de son discours de la Bastille en 2012. Aucun autre homme politique n'est capable de ce souffle, de cette hauteur de vue, de ce lyrisme au service d'une vision très concrète. Même sans le PCF.

  35. theuric dit :

    Changer de constitution est d'évidence mais je crains que les problèmes que nous rencontrons soit plus large que cela. Notre monde change, mute même, et dans le même temps, nous n'avons pas les outils théoriques en rendant compte. Les puissances d'argent déjà sur le déclin vont entrainer bientôt avec eux la plus terrible déferlante monétaire et économique mondiale qu'aucune civilisation n'ait jamais connu et rien, là encore, n'est réellement pensé ni soupesé. Les questions sont légions, comme de savoir la véritable place de l'économie dans une société, tout comme peut l'être celle de la politique, des sciences, du savoir. Sur ce dernier sujet, nous pourrions nous interroger sur le socle minima que se devrait d'acquérir le citoyen, autant en art, en science, toutes les sciences, qu'en technique et technologie ou en philosophie et sur bien d'autres thème. L'Italie et la Grèce, aux institutions proche de ce qui fut nos III° et IV° république, n'empêchèrent pas ni la monté d'un Berlusconi pour le premier, ni le coup de force que subirent les assemblées et gouvernement de ces deux nations. Alors, je dis oui à la VI° république mais aussi allons plus loin,...

  36. Vassivière dit :

    "Entre chiens et loups" c'est bien le sentiment qui se dégage de la vie politique actuelle. Une nouvelle preuve en est le quasi putsch de Pierre Laurent ce week-end qui s'est démultiplié pour assister à deux des trois réunions PS/PCF/EELV. Des accords au sommet sont prévus. La rhétorique est rodée. "L'important c'est la pause" dit M-N. Linemann radieuse. Pendant ce temps le bureau national du Parti de Gauche adoptait une résolution ambitieuse pour l'avenir "par et pour le peuple" tout est dit.

  37. simon dit :

    Le Spiegel du 7 Mai 2014 titrait : Die Wohlstandslüge. Le mensonge du " Wohlstand". Les Allemands ne croient plus non plus au " modèle Allemand ".

  38. Bruno dit :

    Tant que la France est liée par les traités ultralibéraux de l'Union européenne, aucune constitution ne pourra remédier à la politique qu'elle mène. Il faut faire les choses dans l'ordre. D'abord se délier de ce que ces traités nous imposent, c'est-à-dire sortir de l'UE, puisque pour changer une virgule d'un traité, il faut l'accord unanime des 28, ce qui est bloquant. Et d'ailleurs même quand le peuple vote NON à un traité, on le lui impose de toute façon. Ensuite entreprendre sérieusement la réforme de notre constitution. Ces 2 étapes sont nécessaires pour que nous commencions à vivre dans une démocratie.

  39. Michel Matain dit :

    @ 136 Vassivière
    A la rencontre organisée par le courant Lienemann, le PG était aussi présent. Par ailleurs, au moment des municipales, le PG s'est félicité de listes communes avec des Verts dans des dizaines de communes. Quand c'est Pierre Laurent qui rencontre les mêmes, ça devient un "quasi putch" ? Attention aux termes employés.

  40. thery dit :

    Vivement la 6eme république. Bon courage a tous vous qui œuvrez pour le Front de gauche. A plus de vous lire merci JL.

  41. Gorfou breizhou dit :

    Bonjour M. Mélenchon
    Merci pour la joie le bonheur de vous lire et encore de vous écouter, alors que tout est tellement grave. Je suis complètement sidérée des nouvelles que vous rapportez au sujet de la production et indépendance hydro-électrique du pays. Nulle part ailleurs dans la semaine je n'ai entendu ou eu loisir de lire ni même d'écouter de telles informations. Les autoroutes bradées par Chirac reste une intense et réelle douleur (...), le patrimoine immobilier du pays bradé depuis deux lustres au moins (et ça continue), les constructions navales (l'état de nos navires, bâtiments de surface donne à pleurer). Et ainsi de suite... L'énergie hydro-électrique, "hydro", l'eau. L'eau de source, des montagnes, du ciel, de l'eau de pluie, de l'eau de là-haut (sic). D'ancestrales galeries du pays Toy. Le gouvernement et le président décident de shunter le réseau hydro-électrique du pays à des "clients" qui, si ça se trouve, viennent de Bilderberg et compagnie ! Sidérant.


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