13nov 14
Avais-je tort de proposer un « bon coup de balai » cette année-là alors qu’on n'en était qu’à l’affaire Cahuzac ? « Mélenchon veut faire la “Purification éthique” » avait abjectement titré « Libération ». Et combien d’autres premiers prix de bonnes manières et bon langage avaient joué le grand numéro des effarouchés. Des centaines de balais furent pourtant bien brandis dans la rue ! A mesure que le temps passe, de Thévenoud en Jouyet, Balkany et à présent des sénateurs de l’UMP, on mesure combien le pronostic était le bon. La crise morale de l’entre soi et de l’impunité est le cœur de la crise qui finira par jeter à terre tout l’édifice. Raison de plus pour que les chiens de garde médiatiques redoublent d’énergie pour assurer la promotion du refrain « Ca va profiter à madame Le Pen ». L’autre matin, sous prétexte de lutte contre le « tourisme social », expression qui est déjà en soi une ignominie, les médiacrâtes se sont déchainés. Ils ont fait dire à la décision de la Cour de Justice européenne ce qu’elle n’a pas dit sur la « préférence nationale » avant de faire semblant de s’affliger : « voilà qui va servir madame Le Pen ». Jours noirs et sombres d’un automne incertain.
Le 15 nous marchons dans la rue contre le pouvoir de Hollande et Valls et leur politique d’austérité cruelle et sans horizon qui détruit le pays et tous ses liens sociaux. Tout un arc de forces s’est élargi au fil du temps, rassemblant dans un combat commun des syndicats et des organisations et regroupements politiques de l’extrême gauche à l’écologie politique. C’est notre point d’appui. Le futur est en construction. A présent aussi pour la première fois, sur le projet sixième République, des convergences concrètes et militantes se mettent en mouvement. L’arrivée de « socialistes affligés » et d’autres bientôt comme les 65 000 signatures récoltées montrent que ce chemin est le bon, même si c’est un chemin de crête ou peut-être à cause de cela. Le succès de la votation citoyenne pour le référendum révocatoire, puis celui de la manifestation en ligne du mouvement sixième république, tout cela montre que le chemin existe, largement ouvert sur les contenus du niveau le plus élevé.
Ceux qui refusent de couper les ponts avec le PS se condamnaient déjà à devoir non seulement assumer l’ignominie de sa politique au service du MEDEF et des banques. Mais à présent il leur faut encore assumer la honte de l’entre-soi Jouyet/Fillon. Et pire que tout, il leur faut se taire sur l’abjection de l’affaire de la mort de Rémi Fraisse. Car on sait dorénavant ce que valent les protestations de Bernard Cazeneuve et sa façon de se défausser sur les gendarmes en action ce jour-là. Sa démission est le prix à payer pour ramener un peu de dignité à l’exercice du pouvoir par le PS. Bien sûr ils ne veulent pas. Ce refus d’assumer peut ruiner jusqu’au fondement toute autorité publique. Mais que leur importe ? Et Nous ? Le 15 on marche, mes amis. Tant que nous sommes là rien n’est fini, rien n’est perdu. Tout reste possible.
Junker c’est un bon résumé de l’Europe actuelle !
L’affaire Jouyet battait encore son plein quand on apprit par un groupe de « journalistes d’investigation » (!) que Junker avait mis au point un super système d’accords préférentiels et bien discrets pour que les grosses multinationales viennent se gorger au Luxembourg avec l’argent des impôts qu’elles ne paieraient pas dans les États voisins. A vrai dire, ce n’est pas une révélation car nous tous qui avons voté contre l’investiture de Junker, nous avons dit qu’il était le fondateur d’un paradis fiscal. Sur ce blog comme celui où je consigne mon travail de député européen, il en fut de même. Et ceux qui ont voté pour lui le savaient aussi. Et peut-être même est-ce pour ça qu’ils l’ont élu. Car il faut se souvenir de l’ambiance d’alors. Le sujet de la fraude fiscale en Europe tenait le haut du pavé. Il s’agit de deux mille milliards d’euros, tout de même ! D’aucuns ont pu se dire qu’avec un tel personnage, les risques de débordement de l’inquisition fiscale seraient mieux maitrisés… Bref, le Luxembourg et le grand capital se sont empiffrés en volant les États voisins dans le cadre de « l’Europe qui nous protège », cela va de soi ! « Oui, mais c’était légal » pleurniche maintenant Junker. Excellent ! Le discrédit est total.
Car cet homme-là préside la commission européenne avec les votes de la droite et des socialistes. Lesquels prétendent lutter contre la fraude et l’évasion fiscale. Cet écœurant spectacle jouait à guichet fermé cette semaine à Bruxelles à l’occasion de la session. Comme l’ordre du jour et les horaires ont changé sans cesse, et comme Junker a décidé à la dernière minute (midi pour quinze heures) de se présenter devant le Parlement, j’ai raté son discours. Je ne suis pas le seul. Je suis arrivé au pas de course tandis que Moscovici parlait. Ce qu’ils ont dit l’un et l’autre n’a aucune importance, bien sûr. Il s’agissait de sauver les apparences. Junker, mordant, s’est défaussé sur les 22 pays qui pratiquent aussi le dumping fiscal et annoncé un énième plan d’harmonisation des bases fiscales et ainsi de suite. Ce qui sera naturellement sans effet car l’harmonisation fiscale est interdite par les traités européens.
Notre groupe, la GUE, voulait déposer une motion de censure. Hélas nous ne sommes pas assez nombreux. Ni les Verts ni le PS n’ont voulu prendre la main que la présidente de notre groupe leur a tendue. La sociale-libérale Pervenche Berès a donc eu beau jeu d’encenser son camarade Moscovici dans un de ces blablas sirupeux dont elle a le secret. Elle l’a même qualifié « d’oreille gauche » du président de la Commission. Mais oui, ces gens-là sont fiers de Moscovici ! Il nous manquait donc 25 signatures en plus de celles de notre groupe pour atteindre le nombre prévu par le règlement pour pouvoir déposer cette motion de censure. Pas de censure possible dans ces conditions. On voit après cela ce que valent maints bavardages. Une occasion qui se présentait au Parlement de faire autre chose que la chambre d’enregistrement est passée. Reste la chambre d’enregistrement, l’évasion fiscale, le mensonge et les simagrées gesticulatoires. C’est-à-dire l’Europe réelle.
Hollande évaporé en 48 heures ?
C'est à peine croyable. Annoncée pourtant à son de trompe et commenté par avance dans maints éditoriaux, le show du président de la république sur TF1 aura disparu du paysage politique sans laisser de traces en moins de quarante-huit heures. Il est vrai que l'on avait eu droit à un spectacle si pitoyable que la plupart des commentateurs n'avaient ensuite rien à dire puisque rien – ou presque – ne s'était dit. J'ai eu l'occasion de m'exprimer sur le sujet. Mon commentaire a été diffusé sur trois chaînes d'information en continu. Je ne consacrerai donc pas une ligne de plus à un tel non-événement, sommet de la riquiquisation du Hollandisme réel. Je ne sais quel génie de la communication a pu concevoir un numéro aussi pitoyable de conseiller de Pôle Emploi puis de passe plat d’une patronne grossièrement anti-syndicat et aussi apatride que son fric. Alors seul le Medef, tout au fil de la soirée, a été gavé de bonnes nouvelles et de délicieux reculs des acquis sociaux. 150 ans d'Histoire de la gauche pour en arriver là ! Quelques heures ont passé et elles auront suffi à montrer, avec l'affaire Jouyet-Fillon, la profondeur des liens qui unissent les divers secteurs de la droite et l'entourage immédiat du président de la République. Sur cela non plus il n’y a rien à ajouter.
C'est un épisode à l'intérieur d'une séquence qui mène à l'effondrement de tout ce petit monde de l'entre-soi. Le commun des mortels se sera juste souvenu à cette occasion que le numéro un parmi les collaborateurs du président de la République, et son meilleur ami, est un ancien ministre de François Fillon et Nicolas Sarkozy, une figure de la grande bourgeoisie d’alliance. La trahison et le mensonge dans la bonne foi tranquille des dominants s'incarnent dans cet homme. Mais que peut-on lui reprocher que le reste de ces gens-là ne pratique déjà usuellement ! Ce genre d’épisode, les faits de corruption ou de déchéance morale s'ajoutant les uns aux autres de Cahuzac à Thévenoud en passant par Balkany, sont des enchaînements caractéristiques qui conduisent au point de non-retour que j'ai baptisé dans le passé « qu'ils s'en aillent tous », que les Tunisiens appellent « dégage ! », que les Espagnols, les Grecs, les Portugais ont déjà chacun nommés à leur façon. C'est à cette aspiration qu’a voulu répondre l'action du Parti de gauche avec sa votation citoyenne pour le droit de révoquer les élus en cours de mandat.
Les quatre jours de vote pour le referendum révocatoire
Dans les rues et sur les marchés, ils ont été une formidable occasion de prendre le pouls de larges secteurs de la société, au hasard des rencontres. Cinq cent urnes mises en place, des dizaines de milliers de discussions et même des files pour voter sont des signaux importants. Voici ce dont je puis attester à présent, après avoir pris le temps d'écouter ou de lire de nombreux comptes rendus faits par mes camarades. Il est absolument certain que le grand nombre de nos concitoyens comprend l'importance de la règle du jeu et des institutions dans la situation qui nous accable ! L'écho médiatique de cette initiative, le succès tout de même remarquable compte tenu du fait que nous n'étions pas présents partout, la violence des réactions hostiles des élus UMP et FN, la méfiance et parfois même l'hostilité visible des caciques du PS qui ont croisé les groupes de camarades qui organisaient la votation, tout cela a bien prouvé que le doigt été mis sur la plaie ! Le sondage publié par le gratuit « Vingt minutes » a montré qu'une majorité de sondés s'est dite intéressée par le sujet et partisane d'offrir cette possibilité de révoquer les élus. Je crois que le mouvement pour la sixième République devrait reprendre à son compte ce type d'initiative. C’est ce que nous propose Raquel Garrido qui est l’organisatrice et la porte-parole de cette action pour le PG. Et pour ma part, je pense que ce serait vraiment une bonne idée que de se déployer tous sur le terrain pour une action de ce type. En tout cas, la dynamique est là. L'objectif des 100 000 signatures est donc en bonne voie de réalisation. D'autant que cette semaine nous avons eu le plaisir de recevoir des signatures et des engagements de participation venue de la sphère des partis politiques de gauche. Aujourd’hui je ne vais évoquer que les socialistes.
Des socialistes viennent vers nous
Certes, les petits appareils de la gauche du PS, déjà en concurrence entre eux, sont beaucoup trop inhibés et jaloux de tout ce qui détourne l'attention d’eux pour faire quoi que ce soit de mieux que des paroles. Mais cela ne résume pas la situation dans ce parti. A côté des notables frondeurs, préoccupés d’élection ou de réélection aux divers offices du parti, une base bien plus exaspérée hésite entre le départ silencieux du PS et l’action socialiste publique. Je crois que c’est de là que vient l'arrivée au M6R du groupe des « socialistes affligés » avec l’économiste Liêm Hoang Ngoc, toujours membre du bureau national du PS. Ce groupe est significatif. Il est issu du courant Hamon. Pas seulement il est vrai. Mais il me parait important de signaler parmi les signataires de cette équipe la présence de Sylvain Mathieu, premier secrétaire de la fédération de la Nièvre. C’est l’homme qui avait recueilli 32,8% des voix dans le vote qui l’avait opposé à Jean Christophe Cambadelis pour le poste de Premier secrétaire du Parti socialiste.
Un autre point important et tout aussi significatif est l’arrivée aux côtés de ces socialistes de plusieurs membres dirigeants du Mouvement de la Jeunesse Socialiste au niveau national comme départemental. Ils sont ainsi sept membres du BN du MJS et toute une série d’animateurs départementaux du mouvement. Ceux-là ont fait le choix de participer drapeau et musique en tête au Mouvement pour la Sixième République. Ils y sont accueillis à égalité avec tous les autres participants et ils partageront toutes les responsabilités de la décision et de l’action. Aucune négociation ou je ne sais quoi d’approchant n’a eu lieu. Juste s’est manifesté une volonté commune d’agir pour rendre majoritaire une idée dans la population. Ça c’est de la politique à l’état pur. Elle est tournée vers le grand nombre et sa conquête plutôt que sur l’entre-soi. Cela prouve qu’une idée et une bataille concrète fédèrent bien mieux que n’importe quelle cajolerie diplomatique. D’autres groupements politiques seront annoncés après la marche du quinze novembre. Pourquoi après ? Parce que la marche elle-même est une épreuve de vérité politique. Il y a ceux qui sont dans la rue avec l’opposition de gauche et ceux qui sont nulle part.
La manif du quinze est un seuil
Cette marche a été préparée avec soin et méthode. Elle est avant tout un acte collectif et la continuité d’un travail commencé depuis les lendemains de l’élection présidentielle. Nous avons voulu projeter dans la résistance à la politique d’austérité la force acquise dans les votes. La méthode a consisté à construire une coalition de forces sociales sur le terrain. C’est ce que nous appelons le « Front du peuple ». Ce n’est pas simple à faire car chacune des composantes a sa propre raison d’agir et ses propres impératifs. Toutes doivent être autonomes et indépendantes de bout en bout si l’on veut que l’attelage soit viable. Ce n’est pas le plus difficile pour les organisations politiques. C’est moins évident avec les organisations syndicales, certaines excluant, en toute hypothèse, une telle convergence dans l’action soit avec les autres syndicats soit davantage encore avec des forces politiques. En vérité, en partant d’un point de vue purement pratique, la plupart d’entre nous s’attendaient à ce que le mouvement syndical marche en tête de cette résistance aux politiques d’austérité. Les forces politiques de l’opposition de gauche seraient venues en soutien. Mais l’état de l’unité syndicale à cette rentrée ne l’a pas permis. Dès lors, les convergences qui se sont construites dans la préparation des premières marches sont devenues cruciales.
Un nouvel espace s’est construit tranquillement. D’autant que les plus amples mobilisations sociales depuis 2012 ont été à l’initiative de ce comité. La confiance mutuelle et la cohésion forgées au fil du temps ont payé. Le collectif d’organisations a maintenu ses réunions régulières. Il porte avec humour dorénavant un nom : « le collectif triple A ». C’est en partant de là qu’Éric Coquerel, après une tournée de contacts exploratoires positive, s’est adressé au nom du Parti de Gauche à tous les membres du comité pour suggérer l’organisation d’une marche. L’idée était que le trimestre ne reste pas dominé par la droite et ses manifestations, déséquilibrant davantage encore le rapport de force déjà dominée par l’appareil médiatico-lepéniste. La proposition a été bien accueillie et le comité « triple A » l’a prise en charge sous sa propre bannière. D’une marche à l’autre, l’arc des forces politiques impliquées s’était élargi. A présent, côté politique c’est très nettement visible. Cette fois-ci le NPA, le POI, Nouvelle Donne et la gauche des Verts seront là avec « les socialistes affligés » et le Front de Gauche au grand complet. Côté associatif, les participations du passé, comme celle du DAL, se sont confirmées ; de nouvelles se sont engagées. Ainsi d’ACRIMED par exemple, et même Attac, qui a intégré l’appel en dernière limite. Côté syndical, le nombre des unions régionales, départementales et des branches entières de l’industrie va en augmentant. De façon très positive, nous avons vu ces organisations faire voter leurs adhérents ou leurs instances sur la participation à la marche du 15 novembre.
De cette façon la démarche globale s’enracine dans la durée. Et l’autonomie de chaque participant se fortifie positivement. Je veux dire que cela se fait non dans l’exacerbation de ce qui différencie ou l’affirmation des frilosités mais dans la recherche de ce qui peut être fait ensemble. Dans ce processus, j’ai adapté ma participation au dispositif de mobilisation. Selon moi, la maturité dans la durée du collectif prouve qu’il n’y a plus besoin de se jeter dans la mobilisation médiatique comme je l’ai fait dans le passé quand rien n’existait. C’est un soulagement pour moi, je ne le cache pas. La personnalisation des marches orchestrée par nos adversaires jouait contre l’élargissement du collectif, je l’ai bien vu. Car la presse sociale-libérale et sous influence FN jouait beaucoup de cette situation, m’imputant comme ralliement personnel toute participation. Bien sûr, cela n’avait pas empêché la démonstration de force de se faire. Mais cela augmentait aussi les moyens de provocations en concentrant les coups sur moi. Vous savez tous comme je suis las de cette vie sous l’acide du parti médiatique, cette peau de Nessus qui est désormais vissée sur moi par une poignée de tiques papelardes. Deux émissions de radio matinales, une diffusion publique de tract, deux post ici et des publications de panneaux d’appel à la marche sur ma page Facebook ont été ma contribution personnelle à la préparation de la marche. Je crois aussi que nous devrions avoir un bon résultat si j’en juge par les échos reçus du terrain. Mais il ne faut pas être naïf, l’éparpillement régional et parfois même départemental va faciliter les manœuvres de minorisation du ministère de l’Intérieur et de ses relais médiatiques. Raison de plus de donner un démenti par les actes.
La « manifestation en ligne » pour la 6e République
Elle a très bien fonctionné ce 12 novembre. C’est une forme d’action nouvelle : il s’agissait de publier et de partager sur les réseaux sociaux du contenu (texte, images, vidéos, etc.) en utilisant systématiquement le mot-clé #6eRépublique. Comme Sonia Rolland, qui a salué une « démarche citoyenne », j’ai participé à l’exercice sur Facebook et sur Twitter pour donner un coup de pouce. Voici quelques points de repères pour évaluer l’action.
Sur Twitter. Ce sont plus de 500 000 personnes qui ont été touchées par le mot-clé #6eRépublique si l’on s’en tient au nombre total d’abonnés des participants. Et ce mot-clé s’est imprimé en tout plus d’un million de fois sur les fils d’actualité Twitter. Impressionnant ! Près de 5 000 tweets ont été publiés ou échangés avec le mot-clé « #6eRépublique ». C’est plus que le nombre de tweets utilisant les mots-clés « #Valls » ou « #Sarkozy ». En temps normal, le sujet « 6e République » aurait été le plus partagé de France. Mais la sonde Philae nous a ravi la vedette. Et on n’en est pas triste ! On fera sournoisement remarquer qu’il lui a fallu 10 ans pour atterrir et la manifestation en ligne seulement 6 jours pour décoller. Attention, je dis ça pour plaisanter !
Sur Facebook. Il y a eu plus de 2 800 inscrits à l’événement. Pour donner un élément de comparaison, il y avait 2 400 inscrits à l’événement Facebook relatif à la marche du 1er décembre à laquelle 100 000 personnes ont ensuite participé « physiquement ». Et le tout en trois fois moins de temps pour la manifestation en ligne que pour la marche du 1er décembre ! Les publications du mouvement pour la 6e République ont connu des records d’audience et de partage qu’on n’avait pas vu depuis le lancement de la page.
Cette manifestation sur les réseaux sociaux a eu d’autres effets encore. Ainsi, on a dépassé le cap des 65 000 signatures ce 12 novembre grâce au coup de fouet apporté par la mobilisation numérique. Sur deux mois, cela signifie que nous avons marché à la moyenne de plus de 1000 signatures par jour ! Pour l’heure, ce jour-là, ce qui est le plus impressionnant, c’est le foisonnement d’images publiées ou envoyées par mail ! Plusieurs centaines ! Le recensement de toutes ces productions est en train d'être fait dans un album en ligne. On peut y voir toute la créativité de celles et ceux qui ont participé à cette manifestation en ligne : dessinateurs, graphistes, photographes, peintres…
Quelle leçon tirer de tout cela ? Je n’en sais rien à vrai dire. Comme nous innovons, nous n’avons pas de repères pour apprécier la portée de l’action. Nous sommes en train de roder des méthodes nouvelles de combat. Le cyberespace ne se substitue pas à la réalité. Il en est une composante aussi concrète que n’importe quelle autre, quoiqu’il soit en capacité de les impacter toutes. Il ne retire pas au réel, il ajoute a sa complexité. Le cyberespace est une dimension supplémentaire de la réalité concrète. Encore faut-il en maîtriser le fonctionnement. C’est ce que nous apprenons à faire. Après quoi il nous reste un deuxième niveau d’apprentissage à acquérir. Celui qui implique la circulation entre virtuel et concret. Comment une action passe du concret au virtuel, ça, on connaît ! Il suffit de voir comment la moindre situation concrète peut donner lieu à des milliers de retour en photos ou en live-tweets ce qui en amplifie l’attrait, la réputation ou l’impact. Comment on passe du virtuel au concret, c’est un thème plus obscur. Une manif virtuelle pourrait-elle devenir concrète dans la rue ? Si je mets de côté les évènements de Tunisie, les exemples récents connaissables de près ne sont pas si nombreux. C’est en partie ce qui s’est passé avec la manif climat. Je vais avancer dans l’analyse de tout cela et je compte bien que le mouvement sixième République soit totalement en pointe et en maîtrise de toutes ces techniques d’action. Gageons que tout ce qui sera appris à ette occasion ne sera pas perdu pour l’avenir de notre combat commun.
Moi aussi j'ai beau cherché, aucune info sur la manifestation, block out total. C'est pas comme au Front de gauche, y'en a qui suivent les consignes. Ah si j'ai vu la manif pro barrage du FNSEA, ils ont pas honte ces faux agriculteurs, vivement qu'ils dégagent eux aussi avec leurs subventions pour faire de la mal bouffe. Y'a d'autre info en cherchant sur le net mais c'est une attaque en règle contre le PG et Jean Luc Mélenchon, avec soit disant le FdG en perte de vitesse, pour un pseudo historien de la gauche radicale on n'en attendait pas moins, les quelques commentaires sont au niveau du caniveau, quelques camarades essayent d'argumenter contre ces vociférations. A quoi bon, un torchis reste un torchis seules les mouches y trouvent leur compte. Et encore bravo à Mme le maire de Paris pour avoir verbaliser nos camarades PG colleur d'affiche, on n'en attendait pas moins, pour une fois la mairie de Paris se met au niveau de celle de Fréjus, je sais pas si cette similitude sera reprise en boucle par les chiens de garde ? Bonne Manif à tous, de tout cœur avec vous, marchons, marchons...
Collectif 3A. À Saint-Brieuc nous étions environs 250 sous la pluie avec un défilé jusqu'à la Préfecture.
La révolution Française est représentée dans l'esprit de la population par un évènement autour duquel tous les autres tournent, comme les planètes autour du soleil : c'est la prise de la Bastille. Cette même population serait peut-être sensible à une nouvelle prise pour une nouvelle révolution. Marcher débonnairement sous la pluie ne paraît pas être une victoire digne de l'indignation grandissante de tout le peuple. Cette mobilisation a l'énorme avantage d'être un large rassemblement, la suite devra être à la hauteur de l'histoire. Marcher vraiment sur une citadelle et la prendre. Dans les campagnes, le nationalisme souhaiterait faire à nouveau sonner le toccin, mais nos collectifs montrent qu'on pourrait, avant, sonner la charge citoyenne. Le risque est grand car tout progresse en même temps, quand on sera prêts, la dictature fasciste sera peut-être mise en place avant.
J'ose espérer que Paris et d'autres grandes villes auront sauvé l'honneur du peuple. Je rentre écœurée de Bordeaux où les manifestants étaient hélas bien peu nombreux. Il fallait certes un peu de courage pour marcher sous la pluie, mais, tout de même ! Comment réveiller les gens et leur redonner l'espoir ?
C'est vrai que les médias n'ont fait aucune annonce mais ce n'est pas une explication suffisante. Vite, camarades, dites ce qu'il s'est passé à Paris et ailleurs. Sans vous, nous n'en saurons rien.
Merci d'avoir enfin dénoncé le caractère propagandiste d'un jeu video. Il ne faut rien laisser passer.
Avignon, pas grand monde, du cœur certes, mais toujours les mêmes fidèles au rdv. Traversant la rue de la République (très commerçante), les gens étaient visiblement plus préoccuper à dépenser leurs crédits revolving qu'autre chose. On ne lâche rien, mais bon, c'est dur de voir tant de zombies autour de nous.
Rude journée. Mi-novembre, à moins que les routiers ou les raffineries ne s'énervent, c'est trop tard. Grosses grosses averses. Et toutes les taxes qui vont pleuvoir au premier janvier. A commencer par le timbre. Le rousqui c'est au printemps qu'il/qui s'annonce. Je vais prendre soin du "6" orangé rayonnant (voire ionisant peut-être) posté à la vitre arrière de mon automobile en attendant. Hauts les cœurs!
Je pense qu'il ne faut pas se laisser abattre par le peu d'affluence aux manifs ou par le mépris de la sphère médiatique vendue aux intérêts des puissants. Pour ma part, je ne peux pas participer car je dois m'occuper de ma fille de neuf mois. Ma contribution aura été l'acquisition de l'excellent bouquin de Jean-Luc.
J'ai pour autant l'intuition que les mentalités sont en train d'évoluer et que l'on pourrai bien avoir de bonnes surprises pour la campagne 2017. Je jubile d'avance en imaginant les têtes déconfites des élites libérales, quand on détruira leur veau d'or. Ayant toujours voté pour la vraie gauche, j'espère que le mouvement unitaire actuel se poursuivra jusqu'à la victoire finale. Merci à Jean Luc d'avoir amorcé cet élan avec sa force pédagogique et son énergie sans failles.
L'humain d'abord ! Vive la 6ième république !
C'est sûr que la solution micro-manif, prônée par le PCF dans l'organisation de cette journée a montré ses limites, ou alors sa parfaite utilité s'il s'agissait de torpiller l'action. Mais une de perdue, dix manifs de retrouvées, le point éminemment signifiant et positif résidant dans l'émergence de nouvelles forces à nos côtés et la consolidation du Collectif 3 A, véritable début de concrétisation de la construction d'un front du peuple.
Samedi matin a Troyes nous étions environs 250 et en plus nous avions le soleil avec nous donc pas d'éscuses pour les absent de ne pas venir avec nous dur dur quand même pour faire bouger les copains malgré les licenciers a tour de bras a Troyes ils attend quoi la blondasse, vive la 6ème République.
J'étais à la marche à Paris et bien sûr je me suis rendue compte que cela n'avait rien à voir avec les récentes manifestations en Belgique et en Italie. Normal avec des syndicats divisés et les petites jalousies persistantes. [...]
Par bonheur j'ai eu le plaisir de voir Jean Luc Mélenchon chaleureux et dynamique avec ses troupes. J'ai pu le remercier pour tout ce qu'il fait pour nous. Magnifique cette idée des votations citoyennes, elles en disent plus qu'une marche, le trop plein y est parfaitement exprimé. Gardons l'espoir.
Bonsoir tous,
Toulouse, 3500 d'après les s.g mais guère plus de 5000 dans une chaude ambiance. Ça chantait et ça dansait sur les boulevards et la jeunesse était présente. Juste une remarque à Jean-Luc, j'ai visionné la vidéo de ton interview sur France Info, quand tu dis "si les gens ne me suivent pas..." on est quand même bientôt 67000 à te soutenir et à nous encourager !
On a marché. Le ciel parfois s'éclaircissait et puis j'ai cru sentir un parfum de bienveillance. J'aurais tant aimé que nous soyons plus nombreux. Je suis venu pour défendre l'école, les hôpitaux, la justice, le bien commun. Certains se moquent. Qu'ils se moquent. Bonsoir à vous.
Toulouse je suis d'accord avec Mésange bleue pas plus de 5000 mais une cohorte de policiers plus de 200 qui encadraient la préfecture de façon disproportionnée. L'Etat déplace à un poil près un policier pour 20 manifestants. Si notre Éducation nationale pouvait avoir les mêmes proportions pour nos "bambins" il y aurait un meilleur enseignement et moins de jeunes au chômage. Dommage que nous ne puissions pas illustrer nos commentaires par des photos de la manif.
Je l'ai toujours dit et le redit encore et ça se vérifie dans les faits. Nous n'arrivons pas à transmettre l'info (trouver des formes d'infos unitaires, 1 affiche, 1 appel). C'est pour le moment une de nos faiblesses. La seconde le manque d'ampleur unitaire. On veut se mélanger tout en restant chacun sous son drapeau (politique, syndicale, collectif ou associatif) qui au lieu d'être un ou des ralliements devient dès lors une division. Dans ces domaines on a du mal à s'extirper de la mentalité 5ème république. On arrive pas à fédérer car chacun veut récupérer la lutte à soi. Comment critiquer l'individualisme, l'égoïsme, le consumérisme, le sectarisme pour certains si on se l'applique à soi-même. Ce n'est pas facile car nous nous rendons pas compte nous-même que nous sommes peut être ainsi. Alors pour cela, il faut savoir se remettre en cause individuellement mais surtout collectivement, en mettant de côté ce que l'on pourrait appelé de l'amour propre alors que ce n'est que de la fierté mal placée voir une habitude irrationnelle. La 6ème ne s'écrira qu'à la condition d'être libres, solidaires et citoyens. L'union (la vraie) fait la force c'est pour quand ?
Beaucoup de sourires, hier à Paris, de complicité entre inconnus. Mais aussi, derrière, une gravité, une conscience. Optimismes, pessimismes... Nous ignorer est une stupide provocation, une dangereuse attitude. Certes, le nombre de marcheurs n'est pas suffisant, (beaucoup, je crois, d'accord avec nous sur le fond, ne viendront pas manifester, pour diverses raisons), mais peut-être n'étions-nous pas si peu nombreux. (Bon, c'est vrai, que 7500 selon France Info. Il devait y avoir plus de monde à la manif'"pro-barrage"). Il n'y a pas eu de "rassemblement final", pour faire une belle image, et il ne faut peut-être pas comparer aux manif'auxquelles se rendaient des gens venant de toute la France, ni à celles, de droite, à gros budgets et où papas et mamans viennent avec moult enfants et poussettes, parfois en cas de besoin de bouclier face aux CRS. Hier, ces derniers étaient présents à la fin de la manif', bloquant les accès à l'Assemblée Nationale, des fois que l'on ait décidé de la prendre d'assaut. L'accès au Pont de la Concorde, que j'avais prévu de traverser pour rentrer, était aussi bloqué, depuis le Quai d'Orsay, à ceux qui avaient participé à la manif'pour...
Une manif dont l'organisation définitive est définie une semaine avant ne peut pas être de grande ampleur.
@ 65 lemetayerv
"On veut se mélanger tout en restant chacun sous son drapeau (politique, syndicale, collectif ou associatif)..."
Entièrement d'accord avec toi camarade, et ce drapeau nous l'avons c'est notre bien commun à toutes et à tous, c'est celui de la République Française, bleu, blanc et rouge. Pourquoi ne le voit-on jamais dans les manifs de gauche ?
@68 Denis F
Erreur notre drapeau a été notamment brandit lors de la grande manifestation du Coup de balai à Paris en mai 2013, avec les bonnets phrygiens et la Marseillaise entonnée place de la Bastille. Ne jamais dire "jamais". Bien belle manif pleine d'élan et de chaleur humaine regroupant plus de 100.000 personnes sur un mot d'ordre plus que jamais actuel. Aujourd'hui on se sent un peu seul, mais n'est-ce pas le cas quand on résiste.
Manif dans le midi hier ? En tout cas il a beaucoup plu, pas sûr qu'il y ait eu du monde, voire fut pas annulée tout net cette manif (la castagnade, elle, a été annulée c'est pour dire !)
@Denis F
Exact notre drapeau c'est celui de la République Française, bleu, blanc, rouge. Liberté, Egalité, Fraternité.
@ lemetayerv
Absolument d'accord avec vous. J'avais mon drapeau PG pour la manif. Tout le monde avait son drapeau à l'effigie de son parti, asso, syndicat, etc. Votre réflexion est pertinente, car quiconque ne se reconnait pas complètement dans ces "chapelles", ne viendra pas car assimilées aux querelles de boutiques de la 5è république. En terme de création, on dit qu'un chapelet de segments d'idées ne peut rivaliser avec une idée qu'on fait grandir. Il nous faut absolument être derrière une identité unique, claire et intelligible. Sinon, c'est perdu ! Voyez ceux d'en face, ils ont un mot d'ordre unique, puant et fédérateur et ils rassemblent. Nous, c'est du parfum. Alors qu'est-ce qu'on attend pour une identité commune contre l'austérité et surtout pour l'écosocialisme ?
Après la manifestation parisienne du 15 novembre mon constat. Si les médias ont de tous temps relayé avec parcimonie les manifestations comme les notres, elles n'ont jamais atteint un tel degré d'omert. Quasiment pas d'échos à notre démonstration. Cela montre sans doute que nous sommes devant un nouveau pallier de la lutte des classes. Dans ce contexte le plus grand nombre est si découragé et déboussolé aujourd'hui qu'il n'a plus l'énergie morale de se déplacer pour manifester. 30 000 personnes ne reflètent pas le profond mécontentent de nos concitoyens. Cela démontre aussi le chemin à parcourir pour que reprenne la confiance dans l'autre gauche. Pourtant la situation me semble n'avoir jamais été aussi dangereuse, et qui sait où peuvent mener la résignation sur fond de désespoir ? Sera ce L'extrême violence, la fin de nos sociétés une guerre mondiale où, je l'espère le retour vers un Front du peuple via la 6eme république. Qui vivra vivra. En attendant seuls les plus solides étaient à Paris le 15 novembre, dommage pour ceux qui souffrent et qui n'étaient pas avec nous et qui de fait se privent d'un peu "d'air pur". La prochaine fois ?
Peu de peuple à la manif d'hier, pourquoi ? À mon très humble avis c'est lié en partie à la vision du monde non simpliste, des problèmes et des solutions, exprimée par le PG et à la présentation qui en est faite dans les média.
Comment y remédier ? Essayer de clarifier sans dénaturer, créer un média télévisuel sur internet dont une des activités sera de populariser les positions du PG (FdG), le reste pourrait permettre à des personnes exclues des autres média de s'exprimer. Le problème financier n'en est pas un puisque d'autres organisations, avec lesquelles je ne suis souvent pas d'accord, et qui sont beaucoup plus petites y arrivent. Pourquoi depuis des années rejeter cette idée ?
Hier c'était pas la foule des grands jours mais l'important est aussi de montrer que nous sommes toujours là car si nous ne descendons pas dans la rue, nous sommes quasiment inexistants. Il faut savoir qu'en dehors des militants, l'info n'a pas du tout été relayée et que la plupart des gens ne savaient pas. Et ceux qui savaient ont perdu beaucoup d'énergie et d'espoir. Les médias jouent un rôle important bien sûr, en faisant tourner en boucle les faits divers et la politique politicienne. Rien de bien constructif.
On est dans une période de mécontentement profond mais qui se traduit par un repli sur soi généralisé et un abattement dû à la déception de la politique socialiste. Les gens ne voient pas de débouchés politiques d'autant que, comme l'ont relevé certains, les divisions n'aident pas à y voir clair. De toute façon, c'est un peu la même chose à chaque fois que les socialistes sont au pouvoir, d'ailleurs les mobilisations actuelles les plus puissantes en Europe ont lieu dans les pays gouvernés par la droite. Je suis assez d'accord avec @Nadia Moisset sur le constat d'une situation dont on ne sait pas comment elle pourrait tourner.
D'accord avec certains commentaires, une unité dans la manif est un facteur amplificateur. Trouver un axe fédérateur fort avec slogans et chants communs en appuis. Mais à qui demande-t-on son avis pour que la marche soit réussie ? Sans doute que beaucoup d'énergie est consacrée à l'acceptation d'une telle dé marche, il faut dire que les libéraux antidémocrates qui règnent sont sourds et aveugles et les compromissions ne sont pas absentes.
Il est rationnellement impensable que devant les ravages actuels faits dans le pays, la destruction programmée "des jours heureux", des moyens de production, des écosystèmes, ne s'établisse pas un bloc solide actif et réfléchissant pour dire que d'autres choix sont possibles, véritable écosocialisme, vie digne pour tous, politique extérieure intelligente. Adhésion au "Front Humain" ou possible sans adhérer à un parti, urgent d'y arriver. S'approprier des avenues chargées d'histoire, le temps d'un après midi, mobiliser tant de casqués bottés boucliérisés, voire converger des luttes (Mexique, femmes, précaires présents futurs), humer les parfums de possibles meilleurs en chassant les intrus porteurs de conflits, ça de gagné !
@franck 56
Les micro manifs voulues par le PC ont été partout un échec. J'étais à Avignon et j'avais honte de nos drapeaux de partis, de nos mots d'ordre éculés, de notre circulation poussive. Il y a pourtant bien d'autres possibilités de s'adresser aux gens comme à des adultes, dans une réelle complicité. Ces manifs sont mortifères, elles nous coupent de la population, ce n'est pas avec ce genre d'image que nous donnons que nous rendrons confiance dans la politique. On était loin de la votation citoyenne organisé seulement quelques jours avant. Quel contraste ! Quel hiatus ! Décidemment, à nous de jouer.
Concernant le drapeau français, j'en avais un hier, comme le 12 avril, car cela m'ennuie de voir que ceux qui le sortent "facilement" soient ceux dont les valeurs vont à l'encontre de celles dont ce drapeau est le symbole. Je trouve qu'ils se réapproprient l'Histoire et pourraient ainsi la réécrire. Je n'étais pas le seul à l'avoir, hier. Deux personnes m'ont dit qu'elles n'aimaient pas ce drapeau. Seule la deuxième a eu la gentillesse et l'intelligence de bien vouloir m'expliquer pourquoi. Je ne détaillerai pas car je ne serais peut-être pas fidèle à 100% à ses propos, et parce que ce n'est pas le sujet du billet, mais, en gros, pour elle le "bon" drapeau, c'est le rouge.
Oh! qu'il s'écrit des choses simples et très intéressantes. Le nombre de chapelles avec leur enseigne, dont la notre dans les manifs. En fait c'était une marche d'initiés. Imaginons le citoyen lambda dans cette pluralité. J'y étais sans badge, sans drapeau, je n'étais pas le seul, j'ai écouté les réactions. L'idée de convivialité autour de petits groupes, ça peut faire avancer.
Sur la léthargie du peuple, il n'y a pas que les médias, il y a aussi que nous sommes moulés dans le capitalisme et bercés par le confort voiture, télé, etc. Ce cocon rassurant inhibe chez de nombreuses personnes toute réflexion de fond.
Un appel en vu des prochaines élection. Je souhaite fortement une entente avec tous ceux qui veulent réellement mettre en échec non seulement le réforme territoriale, mais aussi le pacte de responsabilité etc. tout en peaufinant m6r.
@lemetayerv 65
Tout a fait d'accord sur ton analyse très pertinente.
Les sympathisants ou tout simplement les contestataires du système peuvent et ont surement du mal à marcher sous une bannière et s'intégrer dans un groupe défini.
Je sais qu'il est difficile d'obtenir cela de la part des organisations politiques ou syndicales, mais si on veut rallier le plus grand nombre à notre cause sous par le biais de la m6r, alors il faut probablement trouver des angles d'attaque autres car il faut se rendre à l'évidence, nous ne rassemblons pas proportionnellement à la hauteur des mécontentements.
Après tout, si pour la prochaine manif on avait que 3 drapeaux, le national bleu-blanc-rouge, le rouge sans inscription et le jaune de la m6r. Çà aurait une sacrée gueule et en plus clouerait le bec aux médiacrates.
Les gens ont tellement été trompés, ballotés par toutes sortes de partis, d'organisations politiques, qu'ils se méfient de tout ce qui porte un sigle, surtout la jeunesse. On peut le regretter mais c'est bien la réalité.
Je ne parle pas ici des militants qui tentent de garder le flambeau allumé, mais de monsieur et madame tout le monde qui voient nos arguments comme des promesses qui ne seront pas tenues ou comme des utopies impossibles à réaliser, bien aidés en cela par les médias.
Les manifestations du 15 montrent que ce n'est pas en multipliant le nombre d'organisations que la mobilisation est au rendez-vous. Soyons assez lucides pour le reconnaitre et réfléchir à d'autres formes de mobilisation faisant appel à la citoyenneté et l'intelligence collective. La proposition du m6r va dans ce sens, mais elle doit être complétée pas des initiatives locales.
Des initiatives collectives doivent être prises, sur le terrain, sans autre drapeau que le dialogue citoyen, hors de toute querelle de chapelle, dans le but d'élargir l'expression populaire, l'initiative du PG sur la révocation des élus, l'expérience Podemos ont montré que lorsqu'on provoque le dialogue il...
Comme c'est bizarre. "Manifs contre l'austérité : un écho limité révélateur de la situation du Parti de gauche", article écrit par un prétendu "historien de la gauche radicale", a été publié, dans le Nouvel Obs (Le Plus) le 15/11/14 à 09H53, modifié à 10H14. Ce pseudo compte rendu, comme le laisse croire le titre, a donc été écrit et publié avant la manifestation (allusion à cet article au commentaire 51 Nicolas.B)
J-L. Mélenchon écrit dans ce post avoir volontairement minoré son implication médiatique dans la préparation de la manifestation du 15, pour éviter l'écueil d'une trop grande personnalisation du mouvement et pour permettre l'adhésion d'un plus grand nombre d'organisations au collectif. Préoccupation digne d'un grand dirigeant. Peut-on s'interroger sur le rapport entre l'impact d'une manifestation ratée et le bénéfice d'une intervention médiatique d'un leader national pour le succès d'un mouvement ? C'est une question aux personnalités et/ou mouvements qui font du recul médiatique de JL. Mélenchon un préalable à leur adhésion. C'est vrai qu'avoir un dirigeant intelligent et brillant me semble un handicap indépassable en ces temps de médiocratie triomphants.
Impossible de sortir de la manif parisienne. Les CRS empêchaient tous manifestants qui arboraient un auto collant voir nos drapeaux et pancartes. Une honte.
@lemetayerv 65, @nadia Moisset 73
C'est épuisant de lire tous ces points de vue, et tous ces blogs qui deviennent du blablabla et tiennent souvent de la brosse à reluire auto-satisfaisante. Je ne retiendrai que ces deux commentaires d'analyses perspicaces et positives. Mais nous sommes bien loin de l'unité souhaitée alors que le peuple est debout, qui attend et piétine. Il faut laisser tomber ce mot de gauche qui fait inutilement peur et ne veut plus rien dire. Voir aujourd'hui ce qu'il représente en termes de catastrophe. Oui à un Front du peuple et à un seul drapeau qui comprend aussi le rouge. Oui à un leader comme Monsieur Mélenchon, qui prendrait l'avis de ses troupes avant de suivre seulement le sien. Non au manque de consensus qui peut faire perdre d'un coup, des millions de partisans. Dont je suis, désabusée, désespérée. Avoir un dirigeant intelligent et brillant n'est pas un handicap si son programme énoncé est clair et ne vise qu'un seul but : une sixième République pour le bien de la majorité des Français désabusés et démobilisés. Une majorité d'opprimés !