24nov 14
A Paris le 23 novembre 2014,
Monsieur le pape,
Soyez le bienvenu en terre de France. Nombreuses y sont vos ouailles et maints des miens parmi elles. On vous aura peut-être dit que d’aucuns ne souhaitaient pas votre présence à la tribune du Parlement européen. J’en suis. Je voudrais vous en expliquer le motif.
Mais avant cela, pour écarter l’idée d’un ressentiment personnel ou d’une volonté d’offense à votre foi, laissez-moi vous dire ce qui nous rapproche au-delà de ma propre éducation initiale et de l’engagement de certains des miens, et non des moindres, dans la foi chrétienne.
J’aime l’Argentine votre pays. Je m’honore de tenir d’elle l’unique décoration qui m’ait été décernée. C’est le président Raoul Alphonsin qui me l’a attribuée du fait de mon engagement pour la libération de plusieurs de vos compatriotes. Celles-ci étaient persécutées par les militaires factieux qui avaient soumis votre pays à leur dictature abominable. Elles étaient martyrisées dans le camp « El Vesuvio » dont vous avez du connaître l’effroyable histoire. Parmi les trente mille disparus de cette période, plus de vingt Français engagés de grand cœur aux côtés des Argentins dans la résistance à la dictature. Et parmi eux, deux religieuses d’un immense courage : Alice Domon et Léonie Duquet, torturées et jetées en mer, et le prêtre Gabriel de Longueville, enlevé et criblé de balles. Je n’oublie pas. Ayons ensemble une pensée pour eux. Souvenez-vous du prix que leurs familles attacheraient à une manifestation de votre compassion.
J’ai entendu avec faveur votre franche critique de la domination de la société par l’argent. Votre adresse aux puissants de la terre et votre engagement par des paroles aimantes à l’égard des pauvres qui luttent pour leur dignité ont retenu mon attention scrupuleuse. J’y ai entendu l’écho de la théologie de la libération d’illustre influence. Elle a été et reste une source d’inspiration essentielle de tous mes amis croyants chrétiens qui participent à la direction des destinées de leurs patries en Amérique du sud. L’option préférentielle pour les pauvres est une voie féconde pour la conduite des affaires civiles. Toute personne amie des vertus républicaines peut la faire sienne. Pour ma part, me risquant à donner franchement mon avis dans un domaine où vous restez bien sûr seul juge légitime, je recevrai comme un signal majeur que les penseurs de ce mouvement ne soient plus interdits de parole par l’Église. Leur contribution à la construction de généreuses consciences émancipées appuierait de façon décisive la construction de la grande patrie de Simon Bolivar, San-Martin, Miranda et Sucre.
Monsieur le pape, je ne veux pas réduire votre conviction à un seul de ses aspects. Mais je ne saurai m’adresser à vous sans vous dire comme nous sommes nombreux à être blessés par certaines de vos options négatives. Je pense à ce que vous faites contre le droit à l’avortement, l’usage des contraceptifs et, dans un autre domaine, le droit de choisir « d’éteindre la lumière » de sa vie, aidé d’une main qui en soulage l’acte. Ou ce que vous faites contre le droit au mariage civil des personnes de même sexe. Que les croyants chrétiens y soient hostiles et s’y refusent je l’entends bien. Le cas échéant, je ferai tout pour leur permettre de ne pas se voir imposer le choix contraire. Mais pourquoi vouloir imposer le leur à tous les autres ? Pourquoi empêcher toute législation favorable qui ouvre le choix sur le sujet ? Pourquoi militer contre celles qui sont déjà établies dans ce sens ? Pourquoi agir pour durcir les prescriptions légales répressives quand ces droits sont déjà réprimés et durement punis. Pourquoi nous imposer à nous qui n’imposons rien aux autres sur ce sujet, l’obligation de nous soumettre à une injonction qui est contraire à notre conception de la dignité humaine ? Les malheurs qui résultent de cette obstination à imposer le dogme aux autres sont d’ores et déjà immenses comme en témoignent l’agonie de milliers de femmes et les persécutions contre la personne dont l’orientation sexuelle ne vous convient pas. L’idée de placer la loi sous la nécessité d’être conforme au dogme est une voie périlleuse pour nos sociétés et pleine de violences pour les personnes.
Monsieur le pape, mon pays a eu à souffrir de trois siècles de guerres de religions ouvertes ou larvées. De la lutte des protestants, des juifs et des humanistes pour la liberté du culte a jailli douloureusement la loi de séparation des Églises et de l’État. Elle garantit à chacun la liberté absolue de pratiquer ou de ne pas pratiquer le culte. Elle interdit absolument que la religion et la politique soient mêlées dans la vie des institutions qui doivent rester ouvertes à tous. En démocratie, la seule loi légitime est celle que décide le peuple librement par ses suffrages. Nous connaissons l’hostilité de principe constante de l’Église et des papes sur ce point. Pourtant, dans notre temps, plus qu’en aucun autre récent, cette règle n’a eu autant d’importance pour garantir la paix et la concorde civile. Nous nous efforcerons de vous convaincre. Car j’observe que l’Eglise peut aussi entendre la voie de la raison humaine. Ainsi, quoique vos prédécesseurs aient condamnés le suffrage universel jusqu’en 1906 et la République jusqu’en 1920, je ne crois pas que vous recommandiez de revenir à ces points de vues féroces exprimés dans des encycliques. Je crois même que vous seriez à nos côtés si nous devions affronter qui voudrait nous priver de ces deux bienfaits. Car vous avez observés dans votre propre pays quels crimes sont rendus possibles par l’indifférence à ces exigences.
Monsieur le pape, votre place à la tribune du Parlement ne peut s’accepter dans le cadre d’une session officielle de notre assemblée. Cette impossibilité ne vise ni votre personne, ni votre foi, ni vos fidèles également nombreux depuis mon compatriote Lamennais à comprendre l’ardente nécessité de la séparation du religieux et des institutions politiques. Cette impossibilité résulte de notre définition républicaine d’une assemblée de députés du peuple souverain. Vous avez la sagesse et la culture qui auraient dû vous permettre de prévoir que nombre d’entre nous seraient humiliés par un tel manquement aux règles de la laïcité indispensable d’un Parlement européen lorsqu’il inclut notamment des Français dont la loi interdit ce genre de confusion. Aucun d’entre nous ne peut exprimer son avis sur votre présence dans le cadre des débats libres du Parlement. Nous subissons donc une situation qui nous est imposée par quelques personnes vaniteuses qui en attendent une gloire personnelle au détriment de principes essentiels. Jamais les Européens ne seront « unis dans la diversité » si la règle de base de la laïcité qui rend possible cette unité est méprisée.
Ceci ayant été dit en toute franchise, je vous renouvelle mes vœux de bienvenue dans une ville française. J’aurai préféré que vous y soyez venu faire une messe dans la sublime cathédrale de Strasbourg, ce qui est dans vos devoirs, plutôt qu’un discours à notre tribune humaine, ce qui contrarie les nôtres.
Jean Luc Mélenchon
Député du peuple français au Parlement européen
Le pape devant le Parlement européen.
Je ne suis pas d’accord, vous venez de le lire. J’estime que le Parlement n’est pas le lieu d’un prêche, quel qu’il soit. Je suis le défenseur d’une séparation absolue des Églises et de l’Etat. Dès l'annonce en septembre de cette visite, j'ai exprimé ma vive désapprobation. Peu après la publication de mon communiqué sur le sujet, nous avons appris du Président du Parlement Martin Schulz que le pape était invité « en tant que chef d'État ». Ce statut est souvent utilisé par les papes pour permettre à l’Église catholique d’être représentée en tant que telle dans les débats d'institutions internationales : le Vatican serait un État. Le Vatican est un quartier de Rome, rien de plus, cédé au pape comme une ultime survivance du Moyen Âge et de l’opposition obstinée de la papauté à l’unité italienne. Depuis sa première réplique, le président du Parlement européen a changé son fusil d’épaule. Il a invité le pape comme « sont invités d’autres personnalités religieuses tel le Dalaï Lama ou le mufti de Damas ». Pour ce socialiste allemand, ce serait là une sorte d’excuse. Comme si le problème était la religion concernée. Comme si le problème était je ne sais quel devoir d’égalité de traitement entre les chefs religieux. Issu d’un pays où la séparation de l’Église et de l’État n’a jamais eu lieu, Martin Schulz ne comprend même pas de quoi nous parlons. Inutile de dire qu’il n’est pas le seul dans cet hémicycle. Mais supposons un instant que nous acceptions cet argument. Avons-nous affaire à un simple prédicateur dont l’autorité morale est reconnue par plusieurs milliards de croyants qui appliquent les préceptes et injonctions qu’il formule ? Pas seulement !
Les papes sont les chefs d’un parti-pris mondial qui agit de façon militante coordonnée pour faire entrer dans la loi civile les vérités révélées dont il se déclare le dépositaire ! Ce parti-pris conduit les églises catholiques à militer ardemment contre le droit à l’avortement, la contraception et même l’usage des préservatifs. Et de même contre le mariage pour tous sous toutes les latitudes. C’est son droit, quand bien même nous savons à quels horribles désastres humains ce type de prescriptions conduit. Quand des lois humanistes et égalitaires sur ce sujet sont adoptées, l’Église combat pour leur retrait. Quand elles n’y sont pas, elle milite pour le durcissement de la répression et des interdits. On l’a bien vu là où l’avortement, est déjà interdit et où l’Église a milité pour que cette obligation soit étendue jusqu’au cas où la vie de la mère serait en danger ! En Argentine même, patrie du pape actuel, l’Église a milité dans un cas, exceptionnel par son retentissement, pour obliger une mineure à mener à terme une grossesse issue d’un viol. Et ce pape n’est nullement en retrait sur le sujet. La dernière fois où il avait reçu des eurodéputés au Vatican, c'était en 2013 pour organiser le rejet par la droite et l'extrême droite d'un rapport sur les droits des femmes. L'intervention néfaste du Pape sur ce dossier fut décisive car ce rapport fut rejeté à 7 voix près. Récemment devant une assemblée de médecins catholiques, il les a incités à refuser l’accès aux droits que la loi reconnait en matière de droit à l’avortement. « Il n’est pas licite de rejeter une vie humaine pour résoudre un problème », a-t-il dit. Puis il a invité les médecins catholiques à faire des « choix courageux et à contre-courant », en vertu de « l’objection de conscience ». Refuser la loi au nom d’une religion, c’est dire que les injonctions de cette religion s’appliquent à toute la société.
C'est donc ce chef religieux là, porteur de ce message et de cette action dans le monde entier, qui est reçu au Parlement européen pour intervenir devant les députés. Pour moi, ce n'est pas le pape lui-même ou sa fonction et encore moins ce qu'il peut représenter pour les fidèles de l'Église catholique qui sont en cause. Je proteste contre le rôle politique et institutionnel qui lui est reconnu à cette occasion. Le socialiste Martin Schulz a satisfait une revendication constante de la papauté. En octobre 1988, Jean-Paul II avait en effet plaidé devant les eurodéputés pour un retour de l'Église dans les affaires publiques européennes et pour fonder la loi sur « une norme transcendante du vrai et du juste ». Vieille obsession. Robert Schuman, l’un des prétendus « pères de l’Europe » n’avait-il pas annoncé dès les années 1950 que la démocratie européenne serait "chrétienne ou ne serait pas".
Cette nouvelle réception du pape se déroule donc dans des conditions qui sont une forme de reconnaissance de l'Église comme puissance souveraine dans l'espace public européen. Car le pape rencontrera aussi en effet le président en exercice de l'UE, le Premier ministre italien Matteo Renzi, le Président de la Commission européenne Jean Claude Juncker et le président du Conseil européen Herman Van Rompuy. Toutes les institutions européennes sont donc mobilisées pour sa visite. L'Europe n'en fait pas tant pour beaucoup de chefs d'État ou de gouvernement. Au niveau du Parlement lui-même, sous l'impulsion du Président Schulz, la visite du pape est présentée comme un moment institutionnel majeur de la mandature. Schulz s'est rendu deux fois au Vatican pour préparer personnellement cette visite, en 2013 et en octobre 2014. Le nonce apostolique est l'invité de la semaine de la chaîne parlementaire européenne. Et la haute représentante de l'UE pour les affaires étrangères Frederica Mogherina a tenu cette semaine au Parlement une réunion sur la paix avec un ministre du pape, le cardinal Basseti. On ne peut mieux mettre en scène et illustrer le rôle politique et institutionnel accordé à l'Église par l'Union européenne.
Reste à citer, pour le comique de situation, les inconvénients pratiques de cette visite. Les fonctionnaires et assistants ne pourront plus entrer dans le Parlement après 8h30 du matin le jour de la venue du pape. Les votes prévus ce jour-là ont été annulés. Puis rétablis. Puis rendus fort problématiques. En effet, obligation est faite aux collaborateurs des groupes politiques d’évacuer leurs bureaux dès 10 heures et demie. Le travail parlementaire est donc suspendu toute une journée, sur les 4 que compte une session, pour accueillir un chef religieux. Le Parlement tout entier clapote dans une ambiance de fête diocésaine. Des circulaires spéciales ont été adressées par les services du Parlement à tous les députés et personnels pour leur exposer les modalités de la visite de « Sa Sainteté ». La reprise de cette phraséologie par les services du Parlement est révélatrice. Une crise de bigoterie saisit la sphère européenne. Que font les défenseurs des droits des femmes, ceux de l’égalité en droit des personnes, quelle que soit leur orientation sexuelle ? S’ils sont socialistes ils ne feront rien, comme d’habitude. Pour ma part, voici ce que je fais. Je m’oppose publiquement et j’explique pourquoi. Notamment en adressant ma lettre au pape. Mais je n’en reste pas à la nécessaire dénonciation des conditions politiques de cette visite. Je crois utile d’illustrer positivement et pédagogiquement la nécessité de la laïcité en Europe à cette occasion. C'est pour cela que j'organise le même jour au Parlement européen à Strasbourg une Initiative européenne pour la laïcité.
Y interviendront notamment Henri Pena-Ruiz, le philosophe. Il expliquera pourquoi l'intervention d'un chef religieux dans une assemblée parlementaire pose un problème de fonctionnement de la démocratie. Mais nous entendrons aussi la socialiste belge Véronique De Keyser qui a plaidé pendant 10 ans comme députée européenne pour une séparation du religieux et des institutions européennes. L'eurodéputée espagnole Marina Albiol nous éclairera sur la gravité de l'offensive politique menée par l'Église en Espagne au détriment de droits humains fondamentaux, en particulier des femmes. Enfin, le président de la Fédération Humaniste européenne, Pierre Galand, présentera des pistes pour mieux défendre la laïcité en Europe. La lutte continue.
Le Mouvement pour la Sixième République mute
La deuxième réunion du comité de ses initiateurs a eu lieu. Nous affrontons à cette étape l’impatience d’un certain nombre de nos signataires. Les tâtonnements du commencement sont inévitables. J’ai délibérément choisi de ne pas régler seul les décisions essentielles de toute cette étape transitoire avant le moment où le mouvement se sera doté de son auto-organisation. Il faut parler, se concerter et se comprendre. Je ne peux avoir d’autre cadre pour le faire actuellement que ce comité de signataires. Et celui-ci à son tour ne peut faire mieux que d’aller pas à pas et sans se donner des pouvoirs qui ne lui appartiennent pas. Les malentendus sont inévitables et les maladresses tout autant. Une des raisons est notamment que les moyens techniques qui vont nous aider à surmonter les difficultés sont ou bien peu ou mal connus de la plupart des membres de la génération qui ne les découvre que depuis très récemment. Sans oublier les préjugés que la méconnaissance soulève. Une salle de discussion ou une auto-hiérarchisation du fil des commentaires sont des instruments modernes et non des pis-aller ou des captations techniques du pouvoir. En tous cas moins grave que les ruses et captations de pouvoir par la parole ou les prises de posture que l’on constate dans n’importe quelle réunion « réelle ». D’une façon générale, nous devons tenir compte du fait que chaque génération politique a ses rites et ses « obsessions ». Et beaucoup de victimes de pratiques autoritaires dans le passé de leur ancienne organisation sont encore toutes saignantes. Elles ont tendance à penser que la même pièce se rejoue tout le temps. Quand donc se présentent des techniques de travail comme celles qu’offrent le cyberespace, absolument transversales et horizontales, ils ne les abordent pas à partir de leurs potentiels mais à partir de leurs dangers souvent fantasmés par la méconnaissance. La discussion et l’écoute mutuelle devraient aplanir ce genre de difficulté.
Voici le saut qui va s’accomplir. C’est celui de l’auto-organisation du mouvement. Nous allons d’abord installer début décembre sur le site une machine à débattre. Le fonctionnement de celle-ci a été présenté à la réunion du comité d’initiative. Elle permet une interactivité des intervenants et l’autogestion des points de vue exprimés. Chacun aura la possibilité de lancer des débats de manière publique, de participer à des débats existants, et d'exprimer son accord ou son désaccord avec chacun des autres participants. Le système connu des « j'aime » ou « je n’aime pas » permet cette régulation, et ce classement des arguments avancés par chacun sous l’œil de tous. Avec ce fonctionnement, des formes rudimentaires de décisions peuvent déjà être prises en utilisant ce système de « j’aime » ou « j’aime pas ».
Aussitôt après, nous ouvrirons la machine donnant la possibilité de se retrouver localement. Cette demande vient souvent en effet et il faut y répondre. Cependant, contrairement à une fausse bonne idée simple, il n’est pas licite pour le fichier central de donner des adresses pour faire des convocations locales. D’ailleurs, est-ce souhaitable ? Là encore, seule la volonté personnelle avérée peut être légitime. Je ne crois pas que ceux qui ont signé pour la sixième République m’aient donné l’autorisation de donner leur adresse à qui que ce soit. Et dans le doute, je m’abstiens de le faire. Nous consacrerons donc un espace de la plateforme de discussion à cette sorte d’invitation. On y trouvera donc des messages du type « cherche citoyen(ne)s du M6R à Billy-Les-Bains» qui permettront aux volontaires de se faire connaître. Si ça ne fonctionne pas, on proposera aux personnes de se retrouver sur une plateforme externe. On construira pour janvier un système plus ergonomique sur notre propre site. De même, il doit pouvoir être possible de créer des sous-groupes locaux, publics et accessibles à tous. Et même des sous-groupes privés ! Les autres utilisations possibles sont : fil d'informations, séances de questions à des personnalités ou des personnes en particulier.
Je viens maintenant sur la plus grande difficulté évoquée au cours de la réunion. Il s’agit de la création d’une machine à voter. Qui pourra voter ? Comment contrôler que personne ne vote plus d’une fois ? Dans une première phase, une chose est sûre. Seuls les signataires ont le droit de s’exprimer et de voter. Comment vérifier leur identité individuelle ? L’idée la plus simple est que ceux qui veulent participer à tout cela donnent leur numéro de sécurité sociale comme identifiant. Mais ce point précis fait partie des questions posées au groupe de travail chargé de faire des propositions pour l’auto-organisation du mouvement. Il faudra aussi trancher si tout public doit pouvoir suivre les débats ou pas. Tout ce travail est fait par le groupe des informaticiens qui ont proposé leur aide. Les coordonner et centraliser les résultats de leur travail est une activité lourde. Guillaume (étudiant, 21 ans) s’en charge. Les étapes suivantes prévues par lui : une meilleure ergonomie du système pour se retrouver localement. On peut proposer aux gens de se géolocaliser sur une carte. En janvier : développer le système de vote, mais ce sera dépendant de la forme d'auto-organisation choisie.
La plupart des fonctions que je viens d’évoquer existent déjà sur diverses plateformes. Le choix retenu est de disposer de toutes ces fonctions sur notre propre site. Pourquoi ? Essentiellement pour assurer la confidentialité de nos données. Mais aussi pour éviter le risque d’interruption d’un service commercial et la perte de mémoire qui en résulterait. C’est plus long, mais c’est plus sûr. Et c’est surtout plus acceptable par tous. En effet, quand j’ai lancé l’idée du mouvement, certains avaient compris qu’il se construirait par l’intermédiaire de Facebook. Il y eut aussitôt une levée de boucliers. Compte tenu des appréciations négatives de beaucoup, il a fallu s’écarter absolument de cette hypothèse. J’ai tenu compte de cette prise de position tranchée pour faire mes propositions ensuite. Dans un deuxième temps, j’ai pensé faire une commande à une société dirigée par des amis dont la réputation et la pratique sont très sérieuses. De nouveau on me fit la réflexion que le système de gestion serait captif et que seul un système ouvert et libre serait accepté dans notre cas. Nous sommes donc revenus à l’intuition initiale : demander aux bénévoles qui ont proposé leur aide de construire chaque pièce du dispositif.
La mise en place de ces machines ne doit pas stopper notre activité de recrutement et d’animation politique. En particulier l’intégration des groupes de militants politiques est une tache particulière. Elle étend l’influence de notre mouvement dans les consciences et notamment parmi les citoyens les plus motivés. Nous commençons par prendre en compte toutes les démarches citoyennes collectives en affichant leurs prises de position dans le site, au même niveau que celles des « personnalités » de l’appel initial. Nous faisons de même avec les groupes de militants politiques qui le souhaitent. La semaine passés, à la suite des « socialistes affligés », ce sont des dirigeants nationaux de « Nouvelle Donne » comme Isabelle Attard qui ont rejoint le M6R, suivis très vite d’un groupe de cinquante militants dont plusieurs responsables régionaux du mouvement. Cette semaine, nous allons annoncer la liste des dirigeants de la gauche des Verts. Dès lors, tous les secteurs de gauche de l’écologie politique seront représentés, PG, Verts, décroissants. Dans ces conditions on peut voir que notre mouvement « fédère » autant qu’il « rassemble ».
Voici un sondage publié dans « Le Parisien ».
Il m’est consacré. Il a été réalisé par l’institut Odoxa que dirige Gaël Sliman, une personnalité social-libérale connue et appréciée. La bonne nouvelle incontestée : 62 % des sondés se disent favorables à une sixième république. Et aussi celle-ci : 63% des sondés disent que mes idées économiques et sociales sont différentes de celles de madame Le Pen. Cela ne mériterait-il pas un mea culpa bien clair de nombre de commentateurs qui soutiennent le contraire depuis des mois pour le faire croire ? Leur échec est aussi évident que la campagne de diabolisation dont je suis l’objet.
En effet 55% des gens de gauche ont une bonne opinion de moi ! 85 % de la droite et extrême droite en ont une mauvaise. On s’épuiserait à répéter l’analyse de ce que vaut ce type d’instrument et de l’usage qui en est fait. Le commentaire ne vaut pas mieux que l’outil. Ici, il permet de titrer que 66 % « des Français » ont une mauvaise opinion de moi. Mieux : une majorité de sondés, invitée à choisir si je suis « un atout ou un handicap » penche pour le handicap. Aussitôt, Gaël Sliman en conclut que je serai un « boulet », ce qui n’était pas le mot de la question. Pour la droite, bien sûr. Mais « aussi pour la gauche » alors même que pourtant le sondage dit que 50 % des sondés de gauche me perçoivent comme un atout… Après quoi le directeur de l’entreprise de sondage conclut que cela est dû à mes « emportements » contre les journalistes et contre Hollande ! Que les journalistes et Hollande figurent dans les sondages comme les personnes les plus mal perçues des Français n’a pas l’air de troubler le commentateur illogique.
Une autre lecture des chiffres même de ce sondage est pourtant possible. Celle qui consisterait d’abord à noter que dans la précédente enquête publié par cette entreprise, je ne figurais pas dans le tableau des personnes considérées comme les plus représentatives de la gauche. Je m’y trouve cette fois ci en deuxième position derrière Martine Aubry. Découverte soudaine ? Pour la totalité des sondés, ceux qui incarnent le mieux les idées de la gauche sont Aubry 40%, Mélenchon 27%, Valls 24%, Duflot 7% et 2% (sic !) n’ont pas d’opinion. La même question posée au seuls gens de gauche de l’échantillon donne un résultat plus serré : Aubry 41%, Mélenchon 36%, Valls 19%, Duflot 4%. La prudence commanderait au commentateur de séparer les opinions de gauche de celles de droite pour rendre compte du tableau ! Encore faudrait-il que le commentateur vaille mieux que son outil. Pourquoi faire le total des sondés de droite et de gauche pour décrire quelque chose à mon sujet ? Car dans les 66% d’opinions qui ont une « mauvaise opinion de moi », ils sont 85 % dans ce cas à droite et à l’extrême droite. Est-ce étonnant ? Que faudrait-il penser si c’était le contraire ? Mais 55 % des gens à gauche ont une « bonne opinion » de moi. Tel quel ! A l’heure des bulletins de vote que valent les « mauvaises opinions » de droite par rapport aux bonnes opinions de gauche ? Bref tout ça pour quoi ? Pour que monsieur Gaël Sliman me conseille de « critiquer d’une voix mielleuse Hollande». Sondage du même Odoxa pour le même « Parisien » sur Le Pen. L’affaire est entendue. La caste est servie.
Selon qu'il s’agit de Le Pen ou de Mélenchon, « Le Parisien » regarde différemment la bouteille à moitié vide ou à moitié pleine ! Pour moi, Il met en avant les 66% d’opinions qui me sont défavorables plutôt que les 33 % de « Français » et les 55% de personnes de gauche qui me sont favorables. Mais il faut se souvenir qu’il avait titré exactement à l’inverse à propos de madame Le Pen. « Le Parisien » avait clamé « 43% de bonnes opinions pour Le Pen » et non pas « 56% de mauvaises opinions », ce que disait pourtant aussi le sondage. On peut le vérifier encore avec cet article en ligne du 12 février 2014. « Plus d'un Français sur trois dit adhérer aux idées du FN ». En fait il s’agissait d’un sondage TNS-SOFRES pour « Le Monde » qui ne parlait pas du tout d'adhérer aux idées du FN. Ce sondage demandait aux sondés s’ils étaient « tout à fait d'accord, assez d'accord, plutôt en désaccord, tout à fait en désaccord » ! 34% s’étaient déclarés « d'accord » et 59% « pas d'accord » avec idées du FN ! Même exploit en août dernier quand il fallait faire vendre du papier et de la peur. L’article en ligne du « Parisien » 30 août 2014 assénait : « Près de 4 Français sur 10 sont souvent d'accord avec Marine Le Pen » (sondage CSA pour Atlantico établissant qu'il « arrive » à 39% des Français de « se sentir » « souvent d'accord » – très souvent : 16%, assez souvent 23% – avec Le Pen). Le même sondage disait pourtant aussi qu'il y avait 61% de « Français » rarement ou jamais d'accord ! Un détail de l’histoire, sans doute. Mais le journal « Le Parisien » n’a-t-il pas consacré sa double page d’entrée à montrer pourquoi la démocratie coute trop cher ? Parfois, on a froid dans le dos en lisant la presse française.
Bonjour à tous,
Merci Jean Luc d'exister. Mouvement pour la sixième république et la sécurisation des votes de chacun par internet. Je ne suis pas informaticien, mais pour sécuriser certaines transactions par internet (banques par exemple), il est envoyé un code à usage unique sur vôtre téléphone portable (ici celui du votant). Ce code unique est nécessaire à la validation de la transaction par internet avec son ordinateur de son vote. Cela rend nécessaire d'avoir un téléphone portable et un ordinateur mais le fait de passer par deux canaux différents simultanément sécurise d'autant mieux la transaction (ici le vote). La transaction reliant informatiquement l'adresse IP de vôtre ordinateur et le code à usage unique. Qu'en pensez vous ?
C'est en réaffirmant les valeurs fondamentales de notre république, et la laïcité en fait partie, que notre modèle pourra de nouveau être respecté autant qu'il pourra se transformer pour devenir meilleur. Voilà donc un rappel salutaire de Jean-Luc Mélenchon à ceux qui pourrait avoir la tentation de l'échappatoire religieuse, pour se dédouaner de leur remise en cause et de l'indispensable sortie du néolibéralisme.
Adhérent du Parti de Gauche et catholique pratiquant, j'apprécie la lettre de clarification et d'accueil adressée au pape François par Jean-Luc Mélenchon, même si je ne partage pas sa position sur l'intervention du pape au Parlement européen. Je suis d'accord avec tout ce qu'il dit de l'Église d'hier et d'aujourd'hui et sur les positions encourageantes du pape les questions sociales et économiques. Sur ce que doivent être surtout les relations entre les Églises et l'État. Et si catholique, j'ai une conception du début de la vie et donc sur l'avortement, je n'ai pas à l'imposer à la société. On est bien d'accord. Mais je considère, contrairement à Jean-Luc qui pense que la foi est une affaire uniquement individuelle, que la société et le pape ont à gagner d'un dialogue, dans le respect de chacun, entre les États et les communautés croyantes, et que l'État ne peut ignorer ces communautés à commencer par la communauté catholique forte de millions de pratiquants dans le monde et en Europe. Alors oui, tout en étant d'accord avec Jean-Luc Mélenchon sur son argumentation générale, je pense qu'il est naturel et souhaitable que le chef de la principale confession soit entendu au...
Comme d'habitude tellement agréable de lire les billets de JL Mélenchon. Oui tout a fait d'accord sur la position et la lettre adressée au Pape. Après tout si l'ont se réfère aux origines nous sommes les meilleurs défenseurs des paroles du Christ et ne rentrerai pas davantage dans ce débat si ce n'est que pour trop souvent apostropher mes semblables par "il serait tant que le Christ revienne pour "foutre" les marchands du temple dehors!" et pour l'instant seul nous au FdG le prônons avant de l'appliquer quand les citoyens auront réalisé de l'exactitude de notre idéal humaniste universel. Pour la mise en place concrètement du maillage décrit je suis pour car dans certaines communes il est difficile de rencontrer les fervents du FdG en dehors de ceux comme moi qui s'affichent sans complexe. Alors j'attends avec impatience la mise en place de ce dispositif. Par contre pour le vote et avoir la certitude des personnes il sera difficile sur Internet sur le plan de la sécurité de demander aux sympathisants de communiquer leur N° Sécu. Les pirates et autres hurluberlus arrivent à pirater des sites ultra sensibles, alors le nôtre !
Merci de réaffirmer la nécessité de la laïcité et de faire valoir ouvertement et clairement votre opinion quant à l'invitation du Pape au parlement et de protester de la manière la plus intelligente en organisant des conférences pour expliquer cela.
Concernant le M6R et la mise en place de la machine informatique, je suis heureux de constater que les remarques concernant les plateformes propriétaires ont été entendues, et qu'au final le choix de l'ouverture et du libre ait été retenu. Le mouvement du Logiciel Libre est très proche de ce que vous souhaitez instaurer au niveau politique. C'est un exemple concret d'ouverture, de collaboration, et de partage transversal.
Au risque de déplaire a beaucoup d'entre vous, je ne suis pas d'accord avec ce que dit Jean-Luc sur l'avortement et la fin de vie. Je vote Front de Gauche, et je suis un républicain acharné, mais je suis aussi chrétien. Ma foi en dieu est inébranlable et de ce fait la vie ne nous appartient pas, ce n'est que la volonté de dieu. Jamais je ne voterai une loi qui contredirait ma foi. Ceci dit, je respecte le choix de chacun et je me range comme la plupart d'entre nous (FdG) derrière la décision du suffrage universel. Je vous invite aussi a prendre le temps d’écouter le témoignage de Gloria Polo (Colombienne) qui explique pourquoi un chrétien ne votera jamais une loi concernant la vie ou la mort d'un être humain. Je sais que même si vous n’êtes pas d'accord avec ce que je dis, vous me respecterez comme moi je vous respecte.
Vive la 6e République.
L'essence de la laïcité, c'est qu'une communauté n'a pas à s'imposer aux autres. Les communautés peuvent collaborer en réseau, mais il ne doit pas y avoir de hiérarchie entre elles. Une communauté peut cultiver une idée bénéfique pour les autres, le message chrétien révolutionnaire "aime l'autre comme toi-même" en est une, qui fait défaut à d'autres religions. Mais cette idée doit agir par les canaux en réseau, elle ne saurait être imposée de haut en bas. Monsieur le pape n'a rien à faire dans un parlement laïque car sa notoriété et le poids qu'il possède dans sa vaste communauté lui confèrent un rôle de représentant d'une communauté, ce qui est source de déséquilibre, donc de violence, lorsqu'il prétend intervenir en tant que tel dans un tel parlement. Jean-Luc Mélenchon a parfaitement raison de lui adresser publiquement cette remarque, et je souhaite qu'il l'entende. Qui nous garantira qu'il l'entende?
Ayant lu quelques commentaires, je dirais que tout à été dit et entendu, concernant la visite du Pape à Strasbourg, mon opinion personnelle est simple, pour moi le Pape représente la hiérarchie de l'église, et donc il aurait mieux fait de ce rendre à la cathédrale. En plus c'est l'année du centenaire, donc quoi de plus logique, concernant sa visite au parlement, a quoi servira-t'elle si ce n'est que vouloir imposer sa politique qui a mon avis n'a rien de bien faisant.
Les médias et leurs tentatives grotesques de manipulations des opinions, il serait bon de leur ressortir un sondage disant que 77% des sondés n'avaient aucune confiance en eux. Un jour, peut-être, se remettront-ils en question.
Concernant le pape au parlement européen, je trouve cela honteux. Que fait-il à ce parlement ? Va-t-il faire des revendications ? Le gouvernement européen va-t-il tenter d'appliquer ces revendications ? Et puis quoi encore ? La raison doit l'emporter sur la foi, dès lors il n'est pas possible d'appliquer une vision religieuse à tous. "Liberté, Egalité, Fraternité" par contre est universelle.
Les religions ont des principes d'amour du prochain qui sont bien souvent bafoués. Il vaut mieux faire confiance à des principes politiques "liberté égalité fraternité " au travers de lois qui s'appliquent à tous. La religion, c'est "si je le veux bien, et si ça m'arrange". Merci pour les explications sur le site de m6r, mais le schéma n'est pas encore très clair. Le n° de sécu n'est pas une mauvaise idée, à condition qu'il soit crypté dans une grande base de données. Personne ne parle des moyens mis en oeuvre. Je suis pour une souscription pour permettre l'achat de matériel et le paiement d'une équipe de techniciens : informaticiens, constitutionnalistes, etc. Sinon, j'ai peur de l'enlisement. Si ce site est bien conçu, il permettrait, une fois la constitution de la 6e république adoptée, de faire vivre une véritable démocratie participative.
Encore une foi(s), remarquable intervention à propos de l'honteux accueil du chef religieux catholique par le Parlement européen confirmant sa conception bien restreinte de la démocratie. Comme pourrais le dire notre funeste président, les affaires privées (dont celles de religion) se règlent en privé !
Sur les modalités d'organisation et plus particulièrement de votes futurs du M6r, étant d'une génération et surtout d'une orientation plus littéraire que scientifique ou technicienne, je ne me prononcerais pas aisément sur les solutions mises en avant dans ce billet. Je fais confiance aux sachants et aux méthodes, je le suppose fort démocratiques, de prises de décisions. L'important étant que cela avance, ce qui paraît être bien le cas.
Enfin, s'agissant de la validité des sondages et notamment de leur manipulation par les médiocres médiacrates qui prétendent traduire l'opinion publique alors qu'ils savent pertinemment qu'ils la façonnent (et poussent des cris de vierge effarouchée quand on les dénonce comme tels), la démonstration de la perversité de ce système est encore une fois brillamment assénée (mais hélas sans grand effet à en attendre pour...
Merci et chapeau pour cette lettre qui montre que la clarté, oeuvre de clairvoyance, de rigueur, d'honnêteté intellectuelle et morale est un pivot à la santé d'une société plutôt que ladite transparence, le consensus mou bâtis sur le déni, le mensonge, les corruptions de tous poils qui déplument !
Merci pour ce souffle d'air, cette intelligence qui fait tant défaut par manque de courage et de convictions!
Vive le Front Humain ! et La Sixième !
Bonjour et merci pour ce courrier. J'aime cette franchise respectueuse qui vient redire les valeurs que nous partageons.
Si sur le fond et la forme je me retrouve dans ce courrier, il y a deux petits détails (mais qui pour moi n'en sont pas) qui me chagrine. Une fois encore on confond les chrétiens avec les seuls catholiques. Même si Jean Luc fait une référence aux protestants (pour leur luttes passées) il ne faut pas oublier qu'en France il y a encore de ces chrétiens (protestants) qui luttent pour l'égalité des sexes, qui militent pour le droits égaux pour tous les citoyens, sans distinction de sexe ou de sexualité, qui voient d'un œil favorables les évolutions sociétale, qui enseignent a leur jeunes qui la contraception est nécessaire car il en va bien souvent de leur bonheur et de celui de ces "futurs enfants". Bref, tous les chrétiens ne sont pas ces conservateurs d'un autre siècle. Et puis pour prolonger cette idée, merci de dire l’Église catholique et non pas uniquement l’Église. Ce terme d’église recouvre une réalité bien plus grande que l’Église romaine. l’Église c'est l'universalisme, c'est l'idée d'un peuple unis, c'est une communauté fraternelle.
Simplicité
Dans Tous politiques, vous dites à un moment donné "Les gens pensent que ceci est la gauche". Les gens, qui donc ? Probablement ces millions de gens trop occupés par leurs difficultés quotidiennes pour approfondir. Le Parti de gauche, le Front de Gauche, un maillon de la chaîne doit se rompre, la dette ne sera jamais payée. La personne pressée et fatiguée, intelligente certes, ou moins intelligente mais dotée du droit de vote, de bonne volonté certes mais bousculée, n'a ni le temps ni l'énergie ni l'envie de creuser. Elle ne sait ni que penser ni que comprendre ni que voter. Elle s'affale devant le poste et pompe, faute de mieux, les vérités de la clique, vogue pour se détendre à la surface des choses. Et votera socialiste parce socialiste sonne bien. La clé est dans le résumé simple, percutant et répétitif des explications données. Simple. La concision, la simplicité est un exercice extrêmement difficile. Einstein incapable d'expliquer son exercice d'arithmétique à la petite voisine.
la France n'est pas seule dans l'union européenne tout les autres pays ne sont pas tous laïcs, c'est une réalité et un constat. Il y a des pays émergents qui sont de tradition chrétienne d'autre qui ne le sont pas c'est une réalité a prendre en compte. Certains états ont du "subir" non pas le capitalisme privé mais le capitalisme d’état appelé communisme par certain et vivre dans une liberté relative, avec un mur pour les séparer de la "tentation capitaliste". Certains états ont des passés de collaboration ou des états fantoche liés au clergé je pense a la Croatie et a la Slovaquie de 1941, ces deux états existent aujourd'hui sous une forme différente avec des formes démocratiques malgré une domination mono parti d'un soit disant socialisme d’état. Bref, la visite du pape qui représente un état que l'on veuille ou non accepter ce fait, le Vatican est un état comme l'est aussi le Luxembourg, Monaco ou Malte, ou voir l'ile de Chypre qui est aussi un état, même coupée en deux.
Très bien votre lettre au Pape, Jean-Luc Mélenchon. J'ai noté que vous avez passé à la trappe le Très Saint Père et Votre Sainteté qui en principe doivent figurer dans une lettre adressée au Pape et déjà cela exprime la distance qui doit être prise entre l'Eglise et l'Etat. Cette visite au Parlement est une régression incroyable. Pour la sixième République j'ai signé et fait signer mon entourage très très vite mais maintenant je me laisse porter. Je vous fais confiance ainsi qu'à tous ceux qui font le job. Merci à tous.
Le journaliste qui vous a suggéré le parler mielleux pour exprimer vos critiques doit être un grand comique : un, c'est péjoratif et 2 il vous connaît bien mal.
Jolie lettre au pape. Je ne suis pas croyant, j'appartiens à la gauche anti-libérale car mon âme est catholique. C'est la première fois que je lis votre blog. Vous voudriez laïciser les esprits à la manière des soviétiques, et c'est pour cette raison que votre dogmatisme fait peur. Ce faisant vous vous coupez des sceptiques de gauche (ils sont beaucoup plus nombreux que vous ne le croyez) qui ne voient aucun salut dans l'expansion économique, et qui fondent leur unique espoir dans le progrès moral de l'humanité. De grâce laissez leur croire que la religion chrétienne en Europe peut désormais contribuer à l'avènement de ce progrès moral, depuis que les voies qui comptent, jésuites, théologiens et intellectuels chrétiens ont renoncé à s'afficher avec la droite ou l'extrème droite, même si cette nouvelle concurrence (un "anti-matérialisme de gauche") vous défrise. Je vous remercie de citer Lamennais, qu'on a trop oublié, mais vous feriez bien de relire Dewey sur l'utilité de l'idée de transcendance dans l'éducation des jeunes enfants afin d'éviter qu'ils ne succombent trop facilement au miroir aux alouettes de la société de consommation.
Absolument en accord avec Jean Luc. Mais ou allons nous ? Ce qui pourrait aussi faire venir d'autres sommités religieuses. Mais c'est quoi ce délire ? Par qui sommes nous dirigés pour prendre de tels décisions ? ça me fait peur. C'est le monde à l’envers !
Bonjour
Bien qu'usager de divers moyens électroniques pour exprimer mon avis sur les sujets politiques qui me tiennent à cœur, je suis opposé à un système de vote qui ne permet pas un recomptage objectif des votes. Je crains par ailleurs l'expression circonstancielle et de émotionnelle sur les sujets susceptibles de provoquer la polémique. Des scrutins régionaux avec observateurs des opérations de votes me semblent donc essentielles, la notion de citoyenneté est à remettre au centre du jeux politique avant toute consultation déterminante dans le champ démocratique. Le citoyen que je suis est suffisamment déçu de l'éloignement du processus de décision, un vote électronique ne donne pas les garanties suffisantes d'objectivité et de sécurité indispensable. Un machine reste une machine et nous sommes pour "L'Humain d'abord". Vite la 6ème!
@Ecologic
La transcendance peut parfaitement se concevoir dans le cadre de la préservation du bien commun, de la construction et de l'entretien de structures socio-politiques qui y contribuent, et qui dépassent de loin le seul individu.
"Rendre à César ce qui est à César". Cette locution est une traduction d’une partie d’un passage du Nouveau Testament (Bible). Rendez à César ce qui appartient à César, et à dieu ce qui appartient à dieu.[...] Il s’agirait d’une expression de Jésus[⋅⋅⋅]Cette citation sert aussi de source a un précepte fondateur de l'Église Catholique et des premiers papes : la division entre pouvoir temporel (politique) qui appartient au chef de l’État et pouvoir spirituel (religieux et théologique) qui lui appartient au pape.[...] Aristide Briand référa plusieurs fois à ce passage de l'évangile de Marc[...]" (Loi de séparation de L’Église et de l’État) (Source: wiktionary.org)
Outre la laïcité, Le Pape ne serait-il pas en train de déconsidérer les paroles de l’Évangile et de renier ce précepte "fondateur de l'Église Catholique et des premiers papes" ?
Bonjour 6toyennes et 6toyens,
Jean-Luc, comme vous avez mille fois raison de mettre la clarté, l'honnêteté et la sincérité dans vos critiques et vos analyses face aux frelons médiatiques gavés du miellat insipide qui leur sert à panser le vide. Ces gueules sucrées ne connaissent plus que le vulgaire d'un miel frelaté, ils ont perdu la sensibilité aux autres saveurs qui font la richesse généreuse de la diversité. Plus que jamais, la 6ème république aura besoin d'être humaine, intègre, et sincère !
Merci d'ouvrir le chemin.
Bravo pour cette lettre au pape. Certes, il y a bien des chrétiens de gauche, mais il me semble que Freud à tout compris de toute religion dans "L'avenir d'une illusion"
Jean-Luc Mélenchon souligne bien l'hypocrisie qui consiste à dire que le Pape serait invité en tant que Chef d'État (le Vatican) alors que dans le même temps les circulaires internes au parlement Européen le présentent comme "Sa Sainteté". D'ailleurs (par charité chrétienne sans doute) il n'évoque même pas cette autre hypocrisie qui voudrait que le Président de la République Française soit de fait Chanoine de Latran (et pourquoi pas Prince de Bénévent, Abbé de Cluny et sous-Diacre de Notre Dame tant qu'on y est) et que c'est à ce titre qu'il rend une visite protocolaire au pape. Une énormité que Chirac avait mise en avant pour justifier sa visite avec Bernadette en grande tenue de veuve palermitaine et grande voilette. Tous ceux qui se sont battus intellectuellement voire physiquement durant des siècles pour nous offrir la laïcité en héritage républicain doivent se retourner dans leurs tombes, comme ils ont dû le faire à tant de de reprises ces dernières années.
Bravo Jean Luc. Bravo mille fois. Tellement justes vos propos concernant la venue du pape au Conseil Européen. On peut ou pas respecter cet homme en tant que chef de l’Église mais en aucun cas ce personnage est un chef d’État.
Je fais suivre votre propos à tout mon carnet d'adresses. Obligé. Merci encore.
Cher Jean-Luc Mélenchon j'ai lu scrupuleusement votre lettre ouverte au pape François et j'en ai apprécié la franchise et le ton. Cependant et sauf lacune de ma part celui-ci à l'inverse de ses prédécesseurs bornés n'a pas les positions que vous énumérez concernant la contraception, le mariage pour tous, l'avortement. Le pape François est ouvert et bienveillant attentif au bonheur des sociétés modernes, ce qui n'était pas le cas précédemment.
Monsieur Mélenchon, je soutiens la séparation complète du religieux et du politique mais François, bien que Pape, reste aussi un homme, sujet du monde, ayant des visions sur notre société. Et un chef d'état européen. En quoi un dialogue avec lui peut-il nuire à la laïcité ? Si il venait tout les jours, je comprends, mais là ? J'ai peur que vous vous fassiez un peu du talibanisme laicard, un intégrisme qui refuserait tout dialogue avec des gens qui pensent (oui il pense François) différemment de vous. Peut-être avez vous peur d'être bousculé ? D'être interpellé ? Si non, ou est l'empiètement de la laïcité ? Il ne vient ni faire un sermon, ni célébrer une messe et peut-être pourriez vous y rencontrer en lui l'homme capable d'amitié, de fraternité, au delà des vos options politiques et religieuses différentes.
Bien à vous.
@Grégoire
Il n'est nullement question de réfuter la valeur et les valeurs humaines de François Pape. Il s'agit d'un mélange de genre. Tout d'abord ce n'est aucunement un chef d'État encore moins d'une Nation (cf. Code onusien), il s'agit de ne pas donner la tribune de représentants du peuple à une instance religieuse. Qu'il y ait réception informelle passe encore, mais le message induit par une assemblée européenne vis à vis du monde doit être clair et sans faille. La laïcité est et doit être absolue afin de ne pas laisser un doute sur le sens des décisions prises par nos représentants. Loin de moi, l'idée de vous faire la leçon. Je respecte votre point de vue mais, pour moi, il s'agit d'une priorité Républicaine !
La stricte séparation des pouvoirs est garante de débat où la passion religieuse ou le culte n'ont pas leur place. il y a déjà fort à faire avec l'Homme et ses convictions humaines. Bref, à intégrer dans la constitution de la 6ème.République !
Bonjour,
Jean-Luc Mélenchon conclut son billet par "Parfois, on a froid dans le dos en lisant la presse française."
C'est exactement ça.
Bonsoir,
Sur l'histoire du sondage, quand on voit que 24% des sondés pensent que Valls est à gauche (ah oui, il est au PS donc forcément de gauche et faisant forcément une politique de gauche), que pour les sympathisants de gauche, ils sont tout de même 19% à penser que Valls représente le mieux les idées de la gauche ou même 41% le pensent pour Mme Aubry. Je me dis misère, l'enfumage est énorme, la dépolitisation du peuple également, le travail de d'éductation politique à faire monstrueux. Restent vos scores qui suscitent l'espoir. Et spécialement celui sur la sixième République. Vous êtes dans le vrai.
L'idée du numéro de sécurité sociale est une excellente manière de préserver l'anonymat de toute personne en ne concernant que cette unique personne. Cela permettrait effectivement de réaliser un ou des tirages au sort de manière totalement anonyme, tout en connaissant le sexe du tiré au sort, parité oblige, tout en connaissant son département d'origine, équilibre de la répartition nationale, ainsi que son âge. Certes on ne vit pas toujours et exclusivement dans son département d'origine, mais relativement souvent tout de même. Bref c'est un excellent moyen de tirage au sort, il est facilement informatisable, gérable dans ces aspects techniques, et, je ne vois pas en quoi cela pourrait être dangereux que de s'en servir. Que pourrait bien en faire quelques individus de mauvaises intentions ?
L'utilisation d'un identifiant "institutionnel" porteur de signification comme le numéro INSEE est risquée dans un environnement non institutionnel comme celui du M6R, à cause de son ouverture potentielle à l'exploitation non désirée de données critiques largement interconnectées (emploi, santé, etc.). Si l'on veut assurer l'autonomie vis-à-vis de tout système, la meilleure solution technique et politique réside dans l'utilisation d'un principe de signature par clés asymétriques dénuées de signification. L'identité publique de l'individu repose sur sa clé publique, pendant que la confidentialité, l'intégrité et l'authenticité de toutes les opérations qui le concernent sont garanties au moyen de sa clé privée. Le véritable challenge sera de concevoir l'ergonomie d'un tel dispositif et d'attacher systématiquement aux procédures elles-mêmes la possibilité de contrôle citoyen.
Bravo pour cette lettre et votre éclairage. J'avais déjà eu l'occasion hier soir d'écouter, sur le sujet et sur d'autres, votre réponse aux journalistes de France Inter hier soir. De nombreuses fois j'ai anticipé vos réponses et je ponctuais par "bravo".
Rêvons (ou sourions) un peu. Et si le pape venait leur dire publiquement que vous avez raison... ? L'humain d'abord ! Un mauvais ange passe...
Dans une émission de Daniel Mermet, un témoin Argentin expliquait que monsieur le (futur) pape avait été aumônier des brigades de persécuteurs qui torturaient dans l'école de la marine à Buenos Aires pendant la dictature Videla et cie, et donc qu'il était parfaitement au courant de ce qui s'y passait. Il serait bon que monsieur le pape balaye très fort devant sa porte avant de donner des leçons. Les dirigeants européens ne sont pas à une bassesse prêt pour apparaître comme de bons dirigeants. Visiblement ils ne savent pas ce qu'est une démocratie, et d'ailleurs s'en fichent, on a vu un député revendiquer son état de corrompu face caméra sans qu'il y ait de répercussion.
Merci JL Mélenchon de toujours défendre avec fougue un autre son de cloche, c'est discordant par rapport à la majorité et ça fait toujours du bien.
Votre lettre, vos arguments et votre action parlementaire concernant la venue du Pape au Parlement européen sont bien sûr très pertinents. Qu'il faille encore les mettre de l'avant au XXIe siècle prouve que la séparation du religieux de l’État n'est pas acquis et donc il faudra invoquer une clause dans notre nouvelle constitution rendant impossible cette interférence du religieux dans les affaires d’État. De beaux efforts et de bonnes nouvelles quant aux possibilités futures de participation active des citoyens dans le M6R. Merci aux organisateurs techniques.
Bien d'accord avec JL sur le pape. Mais pourquoi perdre son temps sur des sondages et des commentaires de commentaires ?
Heureusement qu'en tant que laïc non religieux (faut il préciser ?), je me retrouve entièrement dans votre lettre au pape, merci. Puisse-t-il la lire et pourquoi pas y répondre. La tendance des dirigeants d'avoir recours aux religieux pour manipuler les crédules, se retrouve dans presque tous les pays. Cela n'est pas de bonne augure, si je peut me permettre. Mais l'androïde belge dirait que celui ci est dans le top 10 des religions pour justifier cette réception en grande pompe. Vivement cette VIe République, merci pour ces informations sur M6R, et d'accord pour apporter mon pécule à l'édifice tant que je peux le faire, et participer ainsi à son développement. L'idée d'en faire un outil de démocratie participative du 21ème siècle est vraiment réjouissant, et il est temps. J'espère que beaucoup de jeunes gens se sentiront concernés. Vive la VIe.
Membre du PCF et athée,ce qui n'est absolument pas un préalable pour adhérer, j'ai des camarades croyants (e). D'ailleurs, je partage tout à fait la position de JL Mélenchon sur le venue du pape au parlement Européen ainsi que sur sa position concernant la fin de vie et le droit à l'avortement. Quant à sa lettre à Mr le pape, beaucoup de respect, mais également une franche lucidité quant à sa volonté de réaffirmer les valeurs de la république. C'eût été plus logique comme le précise ce billet, que le patron de l'Eglise catholique se rende dans cette magnifique cathédrale de Strasbourg que j'ai eu la chance de visiter afin d'y exprimer sa parole.
Une petite rectification cher Jean Luc concernant votre intervention à France Inter et parlant du CRIF. Ce dernier n'est plus, pour moi, porte parole des Juifs de France mais porte parole de l’état Hébreu au même titre que l'ambassade d’Israël !
Que le Pape se rende dans les églises rien de plus normal, au parlement européen ça le fait pas du tout et vous avez bien raison de lui écrire et surtout de rafraîchir un peu la mémoire de ce pape tant aimé, pauvres hommes et si le ciel était vide ? Ainsi la VIème République est en route elle a déjà des sondages favorables, si jeune et déjà apprécié hum il y a de quoi ronronner d'aise, je ne sais comment cela se passe dans les autres comités FdG ? Mais dans le mien je suis la seule a me mobiliser pour, c'est fou, tenter de convaincre des militants ! Je n'aurai jamais cru cela possible, pour un peu je dirais qu'il faut vraiment avoir la foi, donc quand tout sera en place sans doute trouverais je des gens avec qui je pourrais oeuvrer efficacement, parfois il y a comme ça des grands moments de solitude, je je vous assure que ça fait du bien de vous retrouver tous sur ce blog !
La foi est l’affaire de chacun en particulier alors que la politique est l’affaire de tous en général, c’est pourquoi je m’étonne également de la présence du « Vicaire de Jésus-Christ » au parlement européen, c’est laisser la porte ouverte à toutes les sectes comme l’arrivée de la « Scientologie » par le portail du GMT (la "scientologie" est considérée comme une religion à part entière aux USA).
En ce qui concerne les modalités de fonctionnement et de sécurité du site m6r.fr, je fais confiance à l’équipe des bénévoles pour trouver les meilleures solutions dans l’esprit démocratique du projet initial. Merci à elles et eux.
Belle lettre ouverte et beau commentaire. C'est tellement rare de lire ce genre de prose, hors mis dans certaines publications peu médiatiques. Je partage l'analyse. L'église catholique n'est qu'une religion parmi d'autres et ne regarde que les croyants à ce dogme à titre strictement individuel. La présence d'un représentant de "religion" dans une enceinte laïque est inadmissible. Votre discours est sain. Il éclaire le chemin des borgnes au royaume des aveugles qui semblent moutonner de plus en plus par les temps qui courent. Bravo pour cet exercice d'humanité profonde. Et merci. Tenons bon, la lutte est infinie pour la libre pensée et l'hyper-humanisme. A vous lire encore et encore. Et à vous critiquer aussi puisque la communication humaine c'est aussi la confrontation des pensées, non l'abêtissement de cet obscurantisme qui perdure, y compris dans vos soutiens.
Une des différences, entre autres, entre la laïcité et la religion est que la première contrairement à la seconde ne fait pas de prosélytisme. Certains vont trouver ici ou là des exemples qui pourraient contredire cette affirmation. Il n'empêche que si on observe la présence des uns et des autres dans les média il n'y a pas, comme on dit, photo. La parole des athées y est inexistante. D'ailleurs il ne la réclame pas. Mais les habitudes rendent naturel ce est qui tout de même particulier. Je pense à ces heures que consacre tous les dimanches de toutes les semaines de toutes les années la télé publique à toutes les religions. Quant à la tolérance des religions, est-il déraisonnable de penser qu'elle n'est que la conséquence de sa faiblesse ?
Jean Luc, pour compléter vos propos sur la question des déficits et l'AME, une info de M. Lechypre pour une fois intéressante écouter à partir de 6 mn 30 sur France Inter.
Je suis athée et je respecte les croyant(e)s de toutes religions. Mais je vois dans les commentaires certaines personnes croyantes qui se sentent offusquées par les propos de J-L Mélenchon à propos du Pape. Il rappelle pourtant clairement les fondements de la laïcité. Alors certains arguent le fait que le Pape est un chef d'Etat et qu'il doit être considéré comme n'importe quel autre chef d'Etat. Alors pour aller vite, voici le lien vers le site de la LP qui rappelle comment a été créé ce prétendu Etat du Vatican (sous Mussolini), mais qu'en aucun cas il n'en est un proprement parlé, et que ce n'est pas une Nation, et que le Pape n'est nullement un chef d'Etat. Mr Jorge Mario Bergoglio n'a pas sa place au Parlement. Et le Vatican doit disparaitre !
Le pape n'est pas un chef d'Etat et ne peut donc être reçu par Bruxelles et sa commission aux ordres. Puisque ces messieurs (et dames) reçoivent le pape, qu'attendent-ils pour recevoir les représentants d'autres cultes ? Y compris les athées. Décidément, cette Europe calotinocrate n'est pas la mienne. La VIème république maintenant !
Je ne retirerai aucun mot de ta lettre adressée au pape, Jean-Luc, juste qu’il en manque un, le mot « certains ». Il existe des croyants chrétiens qui sont pour le droit de choisir « d’éteindre la lumière » de sa vie quand la souffrance est sans issue, qui sont pour le droit à l’avortement, l’usage des contraceptifs, le mariage civil des personnes de même sexe. C’est pourquoi j’aurais préféré que tu écrives : « Que certains des croyants chrétiens y soient hostiles et s’y refusent je l’entends bien. » Ce mot en moins n’est pas un détail pour moi car j’espère que parmi les croyants chrétiens, la proportion de ces croyants de "L’humain d’abord" soit la plus importante possible.
Un immense merci pour votre intervention à Tous politique, c'était un très grand espoir de vous entendre en les termes et à la manière dont vous vous êtes exprimé. J'insiste sur la manière, avec le sous-entendu que vous avez si souvent contesté. On vous a fait mille fois le reproche et la recommandation d'être moins virulent, pardonnez-moi de penser que vous l'avez été moins, et que cela a servi la clarté du votre propos. J'ai aimé cette force. Vous avez rappelé nombre d'objectifs que vous vous donnez, et pour les dire vous avez été clair, honnête, droit (minute 36). Je note aussi que j'espérais une montée en puissance telle de l'idée de la convocation d'une Constituante que je voyais presque le prochain président élu sous le régime d'une sixième république. Ne m'en veuillez pas pour cette vision très romantique et idéalisée, j'entends bien dans votre intervention citée que ce pourrait être au prochain président de faire avancer cette idée fondamentale. Allons à demain sans crainte excessive, j'essaierai de revenir à ce temps que vous appelez long, qui n'a jamais cessé d'être et qui me manquera.
Cher M. Mélenchon,
Merci de partager vos analyses toujours bien argumentées, c'est un plaisir à lire. J'ai rapidement signé pour la 6ème et je suis ravi de voir la progression du mouvement semaine après semaine. Les nouvelles fonctionalités à venir permettant d'organiser des débats de manière structurée sont enthousiasmantes.
Cependant, permettez moi de partager mes doutes sur la mise en place d'un système de vérification d'identité. Je pense que le mouvement m6r n'a pas les moyens pour atteindre un niveau de fiabilité suffisant. Je ne parle pas de compétences ou de créativité, ni mëme de moyens financiers. J'observe juste qu'à moins d'être une "forte" autorité (une administration, une banque) on ne peut pas proposer un haut niveau de fiabilité suffisant dans ce domaine. Ce niveau serait pourtant indispensable à notre mouvement si nous souhaitions voté en ligne sur des enjeux sérieux. Enfin, je pense que fournir des données sensibles à une organisation si jeune et encore en apprentissage comme m6r me paraït délicat pour nombre d'entre nous. Le net c'est bien pour l'échange. L'urne c'est mieux pour voter.
Ne nous enlisons pas et que chacune de nos...
Cette invitation aurait-elle un lien avec le passage du traité européen où il est question d'une "religion culturellement européenne" ? J'avais arrêté la lecture de cette pseudo constitution juste après et décidé dans la foulée de devenir apostat...
Donc, je refuserai l'arme que l'on voudra me faire porter pour défendre une soit disant religion culturellement européenne, qui sera une fois de plus complice des capitalistes.