24nov 14
A Paris le 23 novembre 2014,
Monsieur le pape,
Soyez le bienvenu en terre de France. Nombreuses y sont vos ouailles et maints des miens parmi elles. On vous aura peut-être dit que d’aucuns ne souhaitaient pas votre présence à la tribune du Parlement européen. J’en suis. Je voudrais vous en expliquer le motif.
Mais avant cela, pour écarter l’idée d’un ressentiment personnel ou d’une volonté d’offense à votre foi, laissez-moi vous dire ce qui nous rapproche au-delà de ma propre éducation initiale et de l’engagement de certains des miens, et non des moindres, dans la foi chrétienne.
J’aime l’Argentine votre pays. Je m’honore de tenir d’elle l’unique décoration qui m’ait été décernée. C’est le président Raoul Alphonsin qui me l’a attribuée du fait de mon engagement pour la libération de plusieurs de vos compatriotes. Celles-ci étaient persécutées par les militaires factieux qui avaient soumis votre pays à leur dictature abominable. Elles étaient martyrisées dans le camp « El Vesuvio » dont vous avez du connaître l’effroyable histoire. Parmi les trente mille disparus de cette période, plus de vingt Français engagés de grand cœur aux côtés des Argentins dans la résistance à la dictature. Et parmi eux, deux religieuses d’un immense courage : Alice Domon et Léonie Duquet, torturées et jetées en mer, et le prêtre Gabriel de Longueville, enlevé et criblé de balles. Je n’oublie pas. Ayons ensemble une pensée pour eux. Souvenez-vous du prix que leurs familles attacheraient à une manifestation de votre compassion.
J’ai entendu avec faveur votre franche critique de la domination de la société par l’argent. Votre adresse aux puissants de la terre et votre engagement par des paroles aimantes à l’égard des pauvres qui luttent pour leur dignité ont retenu mon attention scrupuleuse. J’y ai entendu l’écho de la théologie de la libération d’illustre influence. Elle a été et reste une source d’inspiration essentielle de tous mes amis croyants chrétiens qui participent à la direction des destinées de leurs patries en Amérique du sud. L’option préférentielle pour les pauvres est une voie féconde pour la conduite des affaires civiles. Toute personne amie des vertus républicaines peut la faire sienne. Pour ma part, me risquant à donner franchement mon avis dans un domaine où vous restez bien sûr seul juge légitime, je recevrai comme un signal majeur que les penseurs de ce mouvement ne soient plus interdits de parole par l’Église. Leur contribution à la construction de généreuses consciences émancipées appuierait de façon décisive la construction de la grande patrie de Simon Bolivar, San-Martin, Miranda et Sucre.
Monsieur le pape, je ne veux pas réduire votre conviction à un seul de ses aspects. Mais je ne saurai m’adresser à vous sans vous dire comme nous sommes nombreux à être blessés par certaines de vos options négatives. Je pense à ce que vous faites contre le droit à l’avortement, l’usage des contraceptifs et, dans un autre domaine, le droit de choisir « d’éteindre la lumière » de sa vie, aidé d’une main qui en soulage l’acte. Ou ce que vous faites contre le droit au mariage civil des personnes de même sexe. Que les croyants chrétiens y soient hostiles et s’y refusent je l’entends bien. Le cas échéant, je ferai tout pour leur permettre de ne pas se voir imposer le choix contraire. Mais pourquoi vouloir imposer le leur à tous les autres ? Pourquoi empêcher toute législation favorable qui ouvre le choix sur le sujet ? Pourquoi militer contre celles qui sont déjà établies dans ce sens ? Pourquoi agir pour durcir les prescriptions légales répressives quand ces droits sont déjà réprimés et durement punis. Pourquoi nous imposer à nous qui n’imposons rien aux autres sur ce sujet, l’obligation de nous soumettre à une injonction qui est contraire à notre conception de la dignité humaine ? Les malheurs qui résultent de cette obstination à imposer le dogme aux autres sont d’ores et déjà immenses comme en témoignent l’agonie de milliers de femmes et les persécutions contre la personne dont l’orientation sexuelle ne vous convient pas. L’idée de placer la loi sous la nécessité d’être conforme au dogme est une voie périlleuse pour nos sociétés et pleine de violences pour les personnes.
Monsieur le pape, mon pays a eu à souffrir de trois siècles de guerres de religions ouvertes ou larvées. De la lutte des protestants, des juifs et des humanistes pour la liberté du culte a jailli douloureusement la loi de séparation des Églises et de l’État. Elle garantit à chacun la liberté absolue de pratiquer ou de ne pas pratiquer le culte. Elle interdit absolument que la religion et la politique soient mêlées dans la vie des institutions qui doivent rester ouvertes à tous. En démocratie, la seule loi légitime est celle que décide le peuple librement par ses suffrages. Nous connaissons l’hostilité de principe constante de l’Église et des papes sur ce point. Pourtant, dans notre temps, plus qu’en aucun autre récent, cette règle n’a eu autant d’importance pour garantir la paix et la concorde civile. Nous nous efforcerons de vous convaincre. Car j’observe que l’Eglise peut aussi entendre la voie de la raison humaine. Ainsi, quoique vos prédécesseurs aient condamnés le suffrage universel jusqu’en 1906 et la République jusqu’en 1920, je ne crois pas que vous recommandiez de revenir à ces points de vues féroces exprimés dans des encycliques. Je crois même que vous seriez à nos côtés si nous devions affronter qui voudrait nous priver de ces deux bienfaits. Car vous avez observés dans votre propre pays quels crimes sont rendus possibles par l’indifférence à ces exigences.
Monsieur le pape, votre place à la tribune du Parlement ne peut s’accepter dans le cadre d’une session officielle de notre assemblée. Cette impossibilité ne vise ni votre personne, ni votre foi, ni vos fidèles également nombreux depuis mon compatriote Lamennais à comprendre l’ardente nécessité de la séparation du religieux et des institutions politiques. Cette impossibilité résulte de notre définition républicaine d’une assemblée de députés du peuple souverain. Vous avez la sagesse et la culture qui auraient dû vous permettre de prévoir que nombre d’entre nous seraient humiliés par un tel manquement aux règles de la laïcité indispensable d’un Parlement européen lorsqu’il inclut notamment des Français dont la loi interdit ce genre de confusion. Aucun d’entre nous ne peut exprimer son avis sur votre présence dans le cadre des débats libres du Parlement. Nous subissons donc une situation qui nous est imposée par quelques personnes vaniteuses qui en attendent une gloire personnelle au détriment de principes essentiels. Jamais les Européens ne seront « unis dans la diversité » si la règle de base de la laïcité qui rend possible cette unité est méprisée.
Ceci ayant été dit en toute franchise, je vous renouvelle mes vœux de bienvenue dans une ville française. J’aurai préféré que vous y soyez venu faire une messe dans la sublime cathédrale de Strasbourg, ce qui est dans vos devoirs, plutôt qu’un discours à notre tribune humaine, ce qui contrarie les nôtres.
Jean Luc Mélenchon
Député du peuple français au Parlement européen
Le pape devant le Parlement européen.
Je ne suis pas d’accord, vous venez de le lire. J’estime que le Parlement n’est pas le lieu d’un prêche, quel qu’il soit. Je suis le défenseur d’une séparation absolue des Églises et de l’Etat. Dès l'annonce en septembre de cette visite, j'ai exprimé ma vive désapprobation. Peu après la publication de mon communiqué sur le sujet, nous avons appris du Président du Parlement Martin Schulz que le pape était invité « en tant que chef d'État ». Ce statut est souvent utilisé par les papes pour permettre à l’Église catholique d’être représentée en tant que telle dans les débats d'institutions internationales : le Vatican serait un État. Le Vatican est un quartier de Rome, rien de plus, cédé au pape comme une ultime survivance du Moyen Âge et de l’opposition obstinée de la papauté à l’unité italienne. Depuis sa première réplique, le président du Parlement européen a changé son fusil d’épaule. Il a invité le pape comme « sont invités d’autres personnalités religieuses tel le Dalaï Lama ou le mufti de Damas ». Pour ce socialiste allemand, ce serait là une sorte d’excuse. Comme si le problème était la religion concernée. Comme si le problème était je ne sais quel devoir d’égalité de traitement entre les chefs religieux. Issu d’un pays où la séparation de l’Église et de l’État n’a jamais eu lieu, Martin Schulz ne comprend même pas de quoi nous parlons. Inutile de dire qu’il n’est pas le seul dans cet hémicycle. Mais supposons un instant que nous acceptions cet argument. Avons-nous affaire à un simple prédicateur dont l’autorité morale est reconnue par plusieurs milliards de croyants qui appliquent les préceptes et injonctions qu’il formule ? Pas seulement !
Les papes sont les chefs d’un parti-pris mondial qui agit de façon militante coordonnée pour faire entrer dans la loi civile les vérités révélées dont il se déclare le dépositaire ! Ce parti-pris conduit les églises catholiques à militer ardemment contre le droit à l’avortement, la contraception et même l’usage des préservatifs. Et de même contre le mariage pour tous sous toutes les latitudes. C’est son droit, quand bien même nous savons à quels horribles désastres humains ce type de prescriptions conduit. Quand des lois humanistes et égalitaires sur ce sujet sont adoptées, l’Église combat pour leur retrait. Quand elles n’y sont pas, elle milite pour le durcissement de la répression et des interdits. On l’a bien vu là où l’avortement, est déjà interdit et où l’Église a milité pour que cette obligation soit étendue jusqu’au cas où la vie de la mère serait en danger ! En Argentine même, patrie du pape actuel, l’Église a milité dans un cas, exceptionnel par son retentissement, pour obliger une mineure à mener à terme une grossesse issue d’un viol. Et ce pape n’est nullement en retrait sur le sujet. La dernière fois où il avait reçu des eurodéputés au Vatican, c'était en 2013 pour organiser le rejet par la droite et l'extrême droite d'un rapport sur les droits des femmes. L'intervention néfaste du Pape sur ce dossier fut décisive car ce rapport fut rejeté à 7 voix près. Récemment devant une assemblée de médecins catholiques, il les a incités à refuser l’accès aux droits que la loi reconnait en matière de droit à l’avortement. « Il n’est pas licite de rejeter une vie humaine pour résoudre un problème », a-t-il dit. Puis il a invité les médecins catholiques à faire des « choix courageux et à contre-courant », en vertu de « l’objection de conscience ». Refuser la loi au nom d’une religion, c’est dire que les injonctions de cette religion s’appliquent à toute la société.
C'est donc ce chef religieux là, porteur de ce message et de cette action dans le monde entier, qui est reçu au Parlement européen pour intervenir devant les députés. Pour moi, ce n'est pas le pape lui-même ou sa fonction et encore moins ce qu'il peut représenter pour les fidèles de l'Église catholique qui sont en cause. Je proteste contre le rôle politique et institutionnel qui lui est reconnu à cette occasion. Le socialiste Martin Schulz a satisfait une revendication constante de la papauté. En octobre 1988, Jean-Paul II avait en effet plaidé devant les eurodéputés pour un retour de l'Église dans les affaires publiques européennes et pour fonder la loi sur « une norme transcendante du vrai et du juste ». Vieille obsession. Robert Schuman, l’un des prétendus « pères de l’Europe » n’avait-il pas annoncé dès les années 1950 que la démocratie européenne serait "chrétienne ou ne serait pas".
Cette nouvelle réception du pape se déroule donc dans des conditions qui sont une forme de reconnaissance de l'Église comme puissance souveraine dans l'espace public européen. Car le pape rencontrera aussi en effet le président en exercice de l'UE, le Premier ministre italien Matteo Renzi, le Président de la Commission européenne Jean Claude Juncker et le président du Conseil européen Herman Van Rompuy. Toutes les institutions européennes sont donc mobilisées pour sa visite. L'Europe n'en fait pas tant pour beaucoup de chefs d'État ou de gouvernement. Au niveau du Parlement lui-même, sous l'impulsion du Président Schulz, la visite du pape est présentée comme un moment institutionnel majeur de la mandature. Schulz s'est rendu deux fois au Vatican pour préparer personnellement cette visite, en 2013 et en octobre 2014. Le nonce apostolique est l'invité de la semaine de la chaîne parlementaire européenne. Et la haute représentante de l'UE pour les affaires étrangères Frederica Mogherina a tenu cette semaine au Parlement une réunion sur la paix avec un ministre du pape, le cardinal Basseti. On ne peut mieux mettre en scène et illustrer le rôle politique et institutionnel accordé à l'Église par l'Union européenne.
Reste à citer, pour le comique de situation, les inconvénients pratiques de cette visite. Les fonctionnaires et assistants ne pourront plus entrer dans le Parlement après 8h30 du matin le jour de la venue du pape. Les votes prévus ce jour-là ont été annulés. Puis rétablis. Puis rendus fort problématiques. En effet, obligation est faite aux collaborateurs des groupes politiques d’évacuer leurs bureaux dès 10 heures et demie. Le travail parlementaire est donc suspendu toute une journée, sur les 4 que compte une session, pour accueillir un chef religieux. Le Parlement tout entier clapote dans une ambiance de fête diocésaine. Des circulaires spéciales ont été adressées par les services du Parlement à tous les députés et personnels pour leur exposer les modalités de la visite de « Sa Sainteté ». La reprise de cette phraséologie par les services du Parlement est révélatrice. Une crise de bigoterie saisit la sphère européenne. Que font les défenseurs des droits des femmes, ceux de l’égalité en droit des personnes, quelle que soit leur orientation sexuelle ? S’ils sont socialistes ils ne feront rien, comme d’habitude. Pour ma part, voici ce que je fais. Je m’oppose publiquement et j’explique pourquoi. Notamment en adressant ma lettre au pape. Mais je n’en reste pas à la nécessaire dénonciation des conditions politiques de cette visite. Je crois utile d’illustrer positivement et pédagogiquement la nécessité de la laïcité en Europe à cette occasion. C'est pour cela que j'organise le même jour au Parlement européen à Strasbourg une Initiative européenne pour la laïcité.
Y interviendront notamment Henri Pena-Ruiz, le philosophe. Il expliquera pourquoi l'intervention d'un chef religieux dans une assemblée parlementaire pose un problème de fonctionnement de la démocratie. Mais nous entendrons aussi la socialiste belge Véronique De Keyser qui a plaidé pendant 10 ans comme députée européenne pour une séparation du religieux et des institutions européennes. L'eurodéputée espagnole Marina Albiol nous éclairera sur la gravité de l'offensive politique menée par l'Église en Espagne au détriment de droits humains fondamentaux, en particulier des femmes. Enfin, le président de la Fédération Humaniste européenne, Pierre Galand, présentera des pistes pour mieux défendre la laïcité en Europe. La lutte continue.
Le Mouvement pour la Sixième République mute
La deuxième réunion du comité de ses initiateurs a eu lieu. Nous affrontons à cette étape l’impatience d’un certain nombre de nos signataires. Les tâtonnements du commencement sont inévitables. J’ai délibérément choisi de ne pas régler seul les décisions essentielles de toute cette étape transitoire avant le moment où le mouvement se sera doté de son auto-organisation. Il faut parler, se concerter et se comprendre. Je ne peux avoir d’autre cadre pour le faire actuellement que ce comité de signataires. Et celui-ci à son tour ne peut faire mieux que d’aller pas à pas et sans se donner des pouvoirs qui ne lui appartiennent pas. Les malentendus sont inévitables et les maladresses tout autant. Une des raisons est notamment que les moyens techniques qui vont nous aider à surmonter les difficultés sont ou bien peu ou mal connus de la plupart des membres de la génération qui ne les découvre que depuis très récemment. Sans oublier les préjugés que la méconnaissance soulève. Une salle de discussion ou une auto-hiérarchisation du fil des commentaires sont des instruments modernes et non des pis-aller ou des captations techniques du pouvoir. En tous cas moins grave que les ruses et captations de pouvoir par la parole ou les prises de posture que l’on constate dans n’importe quelle réunion « réelle ». D’une façon générale, nous devons tenir compte du fait que chaque génération politique a ses rites et ses « obsessions ». Et beaucoup de victimes de pratiques autoritaires dans le passé de leur ancienne organisation sont encore toutes saignantes. Elles ont tendance à penser que la même pièce se rejoue tout le temps. Quand donc se présentent des techniques de travail comme celles qu’offrent le cyberespace, absolument transversales et horizontales, ils ne les abordent pas à partir de leurs potentiels mais à partir de leurs dangers souvent fantasmés par la méconnaissance. La discussion et l’écoute mutuelle devraient aplanir ce genre de difficulté.
Voici le saut qui va s’accomplir. C’est celui de l’auto-organisation du mouvement. Nous allons d’abord installer début décembre sur le site une machine à débattre. Le fonctionnement de celle-ci a été présenté à la réunion du comité d’initiative. Elle permet une interactivité des intervenants et l’autogestion des points de vue exprimés. Chacun aura la possibilité de lancer des débats de manière publique, de participer à des débats existants, et d'exprimer son accord ou son désaccord avec chacun des autres participants. Le système connu des « j'aime » ou « je n’aime pas » permet cette régulation, et ce classement des arguments avancés par chacun sous l’œil de tous. Avec ce fonctionnement, des formes rudimentaires de décisions peuvent déjà être prises en utilisant ce système de « j’aime » ou « j’aime pas ».
Aussitôt après, nous ouvrirons la machine donnant la possibilité de se retrouver localement. Cette demande vient souvent en effet et il faut y répondre. Cependant, contrairement à une fausse bonne idée simple, il n’est pas licite pour le fichier central de donner des adresses pour faire des convocations locales. D’ailleurs, est-ce souhaitable ? Là encore, seule la volonté personnelle avérée peut être légitime. Je ne crois pas que ceux qui ont signé pour la sixième République m’aient donné l’autorisation de donner leur adresse à qui que ce soit. Et dans le doute, je m’abstiens de le faire. Nous consacrerons donc un espace de la plateforme de discussion à cette sorte d’invitation. On y trouvera donc des messages du type « cherche citoyen(ne)s du M6R à Billy-Les-Bains» qui permettront aux volontaires de se faire connaître. Si ça ne fonctionne pas, on proposera aux personnes de se retrouver sur une plateforme externe. On construira pour janvier un système plus ergonomique sur notre propre site. De même, il doit pouvoir être possible de créer des sous-groupes locaux, publics et accessibles à tous. Et même des sous-groupes privés ! Les autres utilisations possibles sont : fil d'informations, séances de questions à des personnalités ou des personnes en particulier.
Je viens maintenant sur la plus grande difficulté évoquée au cours de la réunion. Il s’agit de la création d’une machine à voter. Qui pourra voter ? Comment contrôler que personne ne vote plus d’une fois ? Dans une première phase, une chose est sûre. Seuls les signataires ont le droit de s’exprimer et de voter. Comment vérifier leur identité individuelle ? L’idée la plus simple est que ceux qui veulent participer à tout cela donnent leur numéro de sécurité sociale comme identifiant. Mais ce point précis fait partie des questions posées au groupe de travail chargé de faire des propositions pour l’auto-organisation du mouvement. Il faudra aussi trancher si tout public doit pouvoir suivre les débats ou pas. Tout ce travail est fait par le groupe des informaticiens qui ont proposé leur aide. Les coordonner et centraliser les résultats de leur travail est une activité lourde. Guillaume (étudiant, 21 ans) s’en charge. Les étapes suivantes prévues par lui : une meilleure ergonomie du système pour se retrouver localement. On peut proposer aux gens de se géolocaliser sur une carte. En janvier : développer le système de vote, mais ce sera dépendant de la forme d'auto-organisation choisie.
La plupart des fonctions que je viens d’évoquer existent déjà sur diverses plateformes. Le choix retenu est de disposer de toutes ces fonctions sur notre propre site. Pourquoi ? Essentiellement pour assurer la confidentialité de nos données. Mais aussi pour éviter le risque d’interruption d’un service commercial et la perte de mémoire qui en résulterait. C’est plus long, mais c’est plus sûr. Et c’est surtout plus acceptable par tous. En effet, quand j’ai lancé l’idée du mouvement, certains avaient compris qu’il se construirait par l’intermédiaire de Facebook. Il y eut aussitôt une levée de boucliers. Compte tenu des appréciations négatives de beaucoup, il a fallu s’écarter absolument de cette hypothèse. J’ai tenu compte de cette prise de position tranchée pour faire mes propositions ensuite. Dans un deuxième temps, j’ai pensé faire une commande à une société dirigée par des amis dont la réputation et la pratique sont très sérieuses. De nouveau on me fit la réflexion que le système de gestion serait captif et que seul un système ouvert et libre serait accepté dans notre cas. Nous sommes donc revenus à l’intuition initiale : demander aux bénévoles qui ont proposé leur aide de construire chaque pièce du dispositif.
La mise en place de ces machines ne doit pas stopper notre activité de recrutement et d’animation politique. En particulier l’intégration des groupes de militants politiques est une tache particulière. Elle étend l’influence de notre mouvement dans les consciences et notamment parmi les citoyens les plus motivés. Nous commençons par prendre en compte toutes les démarches citoyennes collectives en affichant leurs prises de position dans le site, au même niveau que celles des « personnalités » de l’appel initial. Nous faisons de même avec les groupes de militants politiques qui le souhaitent. La semaine passés, à la suite des « socialistes affligés », ce sont des dirigeants nationaux de « Nouvelle Donne » comme Isabelle Attard qui ont rejoint le M6R, suivis très vite d’un groupe de cinquante militants dont plusieurs responsables régionaux du mouvement. Cette semaine, nous allons annoncer la liste des dirigeants de la gauche des Verts. Dès lors, tous les secteurs de gauche de l’écologie politique seront représentés, PG, Verts, décroissants. Dans ces conditions on peut voir que notre mouvement « fédère » autant qu’il « rassemble ».
Voici un sondage publié dans « Le Parisien ».
Il m’est consacré. Il a été réalisé par l’institut Odoxa que dirige Gaël Sliman, une personnalité social-libérale connue et appréciée. La bonne nouvelle incontestée : 62 % des sondés se disent favorables à une sixième république. Et aussi celle-ci : 63% des sondés disent que mes idées économiques et sociales sont différentes de celles de madame Le Pen. Cela ne mériterait-il pas un mea culpa bien clair de nombre de commentateurs qui soutiennent le contraire depuis des mois pour le faire croire ? Leur échec est aussi évident que la campagne de diabolisation dont je suis l’objet.
En effet 55% des gens de gauche ont une bonne opinion de moi ! 85 % de la droite et extrême droite en ont une mauvaise. On s’épuiserait à répéter l’analyse de ce que vaut ce type d’instrument et de l’usage qui en est fait. Le commentaire ne vaut pas mieux que l’outil. Ici, il permet de titrer que 66 % « des Français » ont une mauvaise opinion de moi. Mieux : une majorité de sondés, invitée à choisir si je suis « un atout ou un handicap » penche pour le handicap. Aussitôt, Gaël Sliman en conclut que je serai un « boulet », ce qui n’était pas le mot de la question. Pour la droite, bien sûr. Mais « aussi pour la gauche » alors même que pourtant le sondage dit que 50 % des sondés de gauche me perçoivent comme un atout… Après quoi le directeur de l’entreprise de sondage conclut que cela est dû à mes « emportements » contre les journalistes et contre Hollande ! Que les journalistes et Hollande figurent dans les sondages comme les personnes les plus mal perçues des Français n’a pas l’air de troubler le commentateur illogique.
Une autre lecture des chiffres même de ce sondage est pourtant possible. Celle qui consisterait d’abord à noter que dans la précédente enquête publié par cette entreprise, je ne figurais pas dans le tableau des personnes considérées comme les plus représentatives de la gauche. Je m’y trouve cette fois ci en deuxième position derrière Martine Aubry. Découverte soudaine ? Pour la totalité des sondés, ceux qui incarnent le mieux les idées de la gauche sont Aubry 40%, Mélenchon 27%, Valls 24%, Duflot 7% et 2% (sic !) n’ont pas d’opinion. La même question posée au seuls gens de gauche de l’échantillon donne un résultat plus serré : Aubry 41%, Mélenchon 36%, Valls 19%, Duflot 4%. La prudence commanderait au commentateur de séparer les opinions de gauche de celles de droite pour rendre compte du tableau ! Encore faudrait-il que le commentateur vaille mieux que son outil. Pourquoi faire le total des sondés de droite et de gauche pour décrire quelque chose à mon sujet ? Car dans les 66% d’opinions qui ont une « mauvaise opinion de moi », ils sont 85 % dans ce cas à droite et à l’extrême droite. Est-ce étonnant ? Que faudrait-il penser si c’était le contraire ? Mais 55 % des gens à gauche ont une « bonne opinion » de moi. Tel quel ! A l’heure des bulletins de vote que valent les « mauvaises opinions » de droite par rapport aux bonnes opinions de gauche ? Bref tout ça pour quoi ? Pour que monsieur Gaël Sliman me conseille de « critiquer d’une voix mielleuse Hollande». Sondage du même Odoxa pour le même « Parisien » sur Le Pen. L’affaire est entendue. La caste est servie.
Selon qu'il s’agit de Le Pen ou de Mélenchon, « Le Parisien » regarde différemment la bouteille à moitié vide ou à moitié pleine ! Pour moi, Il met en avant les 66% d’opinions qui me sont défavorables plutôt que les 33 % de « Français » et les 55% de personnes de gauche qui me sont favorables. Mais il faut se souvenir qu’il avait titré exactement à l’inverse à propos de madame Le Pen. « Le Parisien » avait clamé « 43% de bonnes opinions pour Le Pen » et non pas « 56% de mauvaises opinions », ce que disait pourtant aussi le sondage. On peut le vérifier encore avec cet article en ligne du 12 février 2014. « Plus d'un Français sur trois dit adhérer aux idées du FN ». En fait il s’agissait d’un sondage TNS-SOFRES pour « Le Monde » qui ne parlait pas du tout d'adhérer aux idées du FN. Ce sondage demandait aux sondés s’ils étaient « tout à fait d'accord, assez d'accord, plutôt en désaccord, tout à fait en désaccord » ! 34% s’étaient déclarés « d'accord » et 59% « pas d'accord » avec idées du FN ! Même exploit en août dernier quand il fallait faire vendre du papier et de la peur. L’article en ligne du « Parisien » 30 août 2014 assénait : « Près de 4 Français sur 10 sont souvent d'accord avec Marine Le Pen » (sondage CSA pour Atlantico établissant qu'il « arrive » à 39% des Français de « se sentir » « souvent d'accord » – très souvent : 16%, assez souvent 23% – avec Le Pen). Le même sondage disait pourtant aussi qu'il y avait 61% de « Français » rarement ou jamais d'accord ! Un détail de l’histoire, sans doute. Mais le journal « Le Parisien » n’a-t-il pas consacré sa double page d’entrée à montrer pourquoi la démocratie coute trop cher ? Parfois, on a froid dans le dos en lisant la presse française.
"De la lutte des protestants, des juifs et des humanistes pour la liberté du culte a jailli douloureusement la loi de séparation des Églises et de l’État."
Curieuse réécriture de l'histoire. La loi de 1905 est le point culminant de lois anticléricales qui n'ont rien à voir avec la liberté de culte, bien au contraire, puisque ses promoteurs, fils spirituels de ceux qui décapitaient les religieux et religieuses pendant la Terreur, espéraient pouvoir interdire le culte catholique.
J'approuve entièrement la lettre de JL combien ma foi est chrétienne, spirituelle et permet de franchir des étapes.
Les sondages, les sondages, les sondages, les sondages... Passons aux choses sérieuses la 6ème république.
L'« Etat » du Saint-Siège (aucunement nation) n'est ni reconnu comme tel à l'ONU ni membre à part entière de cette organisation où il ne prend place qu'en invité permanent et en seule qualité d'observateur. Personnalité religieuse et non pas chef d'Etat, le pape ne devrait en rien être autorisé à participer des affaires publiques européennes lors d'une session officielle, ne serait-ce même qu'au travers d'une intervention à la tribune du Parlement européen.
Jean-Luc Mélenchon conclut sa lettre au pape par une allusion à la cathédrale de Strasbourg qui aurait mérité d'être plus étoffée. En effet, durant le passage du pape au Parlement européen, avaient lieu à proximité (de septembre 2014 à septembre 2015) des festivités et des manifestations religieuses (dont des messes) commémorant "1 000 ans de foi, d'ardeur, de talent et d'espérance" à l'occasion du jubilé millénaire de la fondation de la cathédrale, et à aucune desquelles l'autorité papale n'a saisi l'occasion de participer (notamment à la présentation de la grande crèche le jour-même de sa présence), ne serait-ce que pour un arrêt pipi. Préférant papoter avec des mécréants supposés plutôt que des...
"J’y ai entendu l’écho de la théologie de la libération d’illustre influence. Elle a été et reste une source d’inspiration essentielle de tous mes amis croyants chrétiens qui participent à la direction des destinées de leurs patries en Amérique du sud"
J'ai envie de dire que leur source d'inspiration est le christianisme lui-même. Ne le confondons pas avec l'instrument de domination idéologique qu'en ont fait les églises, des siècles plus tard. J'avoue ne connaître la "théologie de la libération" que de nom et sans doute a-t-elle apporté à la doctrine des croyants une relecture plus actuelle de leur foi et de ses implications politiques. Mais le christianisme, il y a deux mille ans, était déjà une théologie de la libération et non un simple culte de plus, ni la ridicule caricature qui en fut faite quatre siècles plus tard. C'était un mouvement politique, tout comme l'islam qui en est le descendant oriental. L'un comme l'autre voulaient interdire le prêt à intérêt, cette machine à concentrer les richesses, cette religion de la dette au nom de laquelle les toujours plus riches écrasent les autres. On y revient toujours.
@Peggy (51)
Il faut vous remercier et vous encourager de permettre à certains de ne pas réécrire l'histoire comme vous veillez vous même à ne pas le faire. Il serait trop long et par conséquent fastidieux d'évoquer les causes des conséquences que vous dénoncez cependant sans vouloir s'envoyer à la figure toutes les victimes des uns et des autres (ce qui serait indécent) il faut signaler que la révolution française a duré 4/5 ans et que par exemple l'Inquisition avec son cortège de tortures raffinées s'est étendue sur 7 siècles (quand même) tous pays confondus. Ce qui prouve une belle constance. Quant à la violence de la laïcité relativement à l'église vous pourrez lire le livre de Jacques Ozouf "Nous les maîtres d'école" et, au travers des écrits des premiers instituteurs, constater la façon dont les écoles confessionnelles et l'église accueillaient chaleureusement ces représentants de la Gueuse.
Dernière observation l'Eglise parle de pauvres et de riches, jamais d'exploités et d'exploiteurs.
Merci Jean luc pour ton commentaire sur la visite du pape. Toutefois, j'ai lu un texte de ce pape sur l'économie mondiale et je dois dire qu'il est très proche des thèses du PG. Je ne serais pas surpris s'il demandait à adhérer au PG. Je crois qu'il est bon de temps en temps d'écouter ce que des non politiques ont a dire. Continue car nous avons besoin de toi.
Amicalement.
M. Jean-Luc Mélenchon je trouve votre plume excellente sur ce coup. Cependant n'y a-t-il pas lieu de voir en le Pape François un chef d'état, ce qu'il est ? Influant malgré son nombre limité d'administrés intra muros (le Vatican est le plus petit état du monde) religieux, certes, mais au final pas tellement plus qu'un Obama (religion américaine), Poutine (religion alter-américaine), Dalaï-lama (Tibet, religion bouddhiste), Xi Jinping (religion chinoise) ?
Jean luc, pourquoi ? Pourquoi ne pas se servir de la venue du pape pour faire passer le message de "L'Humain d'abord". Votre lettre ouverte est juste, on ne peut plus juste ! Mais qu'en font les médias ? Tout les médias vous font passer encore une fois pour le vilain petit canard. Le résultat est catastrophique pour l'image de notre gauche et c'est de votre responsabilité de faire passer le message. Vous savez très bien comment fonctionnent les médias alors pourquoi donner de l'eau a leur moulin ? Par conviction ? Quand allez vous faire passer le message de notre programme ? Stop à la polémique, ça ne vous a jamais apporté que la méfiance de ceux qui ne connaissent pas votre programme.
Tout a fait d'accord avec @adaptonslediscours 61.
Insistez davantage sur ce qui vous rapproche, pour une fois qu'un Pape défend vraiment les pauvres et s'attaque au fric. Je comprends la laïcité mais n'en faisons pas une attitude réactionnaire même si c'est pour lutter contre les réactionnaires de l'église catholique, il y a des chrétiens et des curés qui votent pour vous, vous le savez.
Pour les questions sociétales il est bon de les examiner sous différents éclairages. Personnellement je ne suis pas pour l'interdiction de l'avortement mais pour encore plus d’éducation a la contraception. La religion évolue avec les hommes au fur et a mesure que s'ouvre la conscience. La laïcité, c'est a dire la séparation de l’église et de l’état, c'est indispensable mais pas jusqu'à interdire au pape de s'exprimer devant des politiques. Si cela pouvait les faire changer et s'intéresser davantage au bien vivre, a "l'humain d'abord ", ce serait plutôt positif, non ? C'est la seule réserve que je vous fais car pour tout le reste je vous kiffe vraiment. Ce pape me parait moins réactionnaire que les autres.
La laïcité, ce n'est pas de rejeter toute voies religieuses, mais de toutes les laisser s'exprimer. La laïcité, ce n'est pas de ne pas parler des religions, mais de parler de toutes les religions. La laïcité, ce n'est pas d'interdire les signes religieux, mais de tous les autoriser sans distinction. La laïcité, c'est la neutralité. Interdire n'est pas neutre.
Tiens, il suffit de parler du pape pour que la manif. pour tous prenne connaissance de ce blog. La laïcité, c'est laisser les gens libre de croire à ce qu'ils veulent, mais pas de soumettre l'enjeu collectif et le bien commun, ce dont la politique doit s'occuper, à des croyances et à l'irrationnel. Si le Pape s'exprime en tant que chef de l'Eglise et des croyants catholiques et il ne peut faire autrement, alors il n'a pas sa place dans une institution politique. C'est tout de même assez facile à comprendre.
En droit de réponse aux divers médias, éditorialistes, chroniqueurs, commentateurs, animateurs de plateau et bateleurs de foire, qui poursuivent leur travail militant du néolibéralisme en dénaturant vos propos, je suggère de leur adresser cette "lettre à monsieur le Pape", juste pour info, puisqu'ils ne connaissent pas le sens du mot information. Il conviendrait de renvoyer ces personnages à une éthique professionnelle qu'ils violent de manière permanente tout en prétendant exercer "leur conscience professionnelle".
Les mêmes qui trouvent anormal qu'une religion s'exprime dans la rue trouvent normal que le pape s'exprime devant le parlement Européen. Cherchez l'erreur !
Bonjour Jean-Luc, Bonjour Amis,
Rien à ajouter à cette lettre adressée à Monsieur le Pape. La laïcité est notre bien le plus précieux dans cette République si malmenée. En ces temps troublés par les faits religieux, la position de Jean-Luc, nette et sans ambiguïté, doit être celle de tous les Républicains.
La laïcité est la neutralité de l'Etat dans ses relations avec les religions. La laïcité est le garant de la liberté d'expression. La démocratie est aussi la liberté pour tous, individus comme collectifs à s'exprimer sur tous les sujets. A moins de faire de la discrimination, cette liberté d'expression s'applique aussi aux catholiques en tant que particuliers et à l'Eglise en tant que leur collectif, au même titre que les multiples lobby qui créent l'opinion publique.
Que les députés européens veuillent entendre l'opinion du Pape, c'est leur droit, leur droit souverain. Que JL Mélenchon ne veuille pas écouter le Pape, c'est aussi son droit. Mais de quel droit veut-il imposer son anticléricalisme aux autres ?
@nono la patate (15)
Non, le Vatican n'est pas un Etat au sens où l'on veut bien entendre Etat : parlement, gouvernement, peuple. Il n'y a pas de nationalité vaticane ni peuple, elle n'existe que par la fonction que les personnes occupent. S'ils n'exercent plus la fonction, ils ne sont plus "vaticanais". Le pape est un monarque absolu. La seule "constitution" n'a pour but que de représenter le monarque et non un peuple ou un Etat. C'est pourquoi que le parlement européen n'a pas à recevoir un pape qui n'est qu'un chef religieux. C'est une confusion bien organisée qui permet des pressions sur les peuples.
Monsieur Mélenchon, il semble que vous méconnaissiez volontairement dans cette lettre ouverte le sens de "laïcité", qui est distinction du temporel et du spirituel, et non séparation des deux éléments. Principe né du christianisme qui plus est, et non de la république française. En outre il n'existe pas de société où l'individu serait a-historique, a-culturel. L'humain ne se résume pas non plus à une lutte (des classes, des sexes..) comme vous le sous-entendez, ce qui révèle à mon sens un engagement idéologique plus qu'une vision réaliste des choses, tant lorsque vous évoquez les droits de certains, ou l'identité européenne. En tant que représentant d'une partie des électeurs français, enfin, il eût été du meilleur goût d'employer une formule seyant à votre qualité d'homme publique (celui que vous voulez être). Il existe donc des manières de s'adresser à un député, à un chef d'Etat, quel que soit l'estime personnelle que l'on porte à l'homme. La fonction, en l'occurrence, se nomme "votre sainteté". Si donc vous portez une certaine estime à l'Argentin Francisco, vous n'aurez pas de mal à lui rendre les honneurs dus à sa fonction de chef d'Etat et chef de...
@Nicks
Je ne vois pas pourquoi le pape, ou toutes autres personnalité religieuse qui compte, ne pourrait pas s'exprimer, même dans une institution politique. On a pas fait tout un foin sur la laïcité quand le dalaï Lama ou le mufti est venu s'exprimer au parlement. Pourquoi uniquement lorsqu'il s'agit du pape ? S'ouvrir au point de vue des autres, même si on n'est pas d'accord, c'est faire preuve de sagesse. Pourquoi les politiques s'en priverait, déjà qu'il ne sont pas si bien loti en la matière...
Monsieur,
Je ne suis pas parlementaire, juste une citoyenne lambda, et la suite de mon propos laissera aisément comprendre que je suis plutôt dans un chemin opposé au votre. Je suis croyante, absolument pas intégriste, je me situe bien dans une droite sociale. je ne fonctionne pas avec des oeillères (du moins je m'y efforce). Je ne suis pas bardée de diplômes, de distinctions etc bref vraiment lambda de chez lambda. il me semble que la laïcité fut établie naguère afin de permettre à chaque pratiquant d'une religion d'avoir droit à la vivre et à la pratiquer, dans des limites définies par la Loi.
Pape François a été invité, il ne s'est pas imposé. Dans le cadre cette invitation il s'est exprimé selon la liberté de parole qui lui a été honorablement accordé. Vous profitez de cet évènement pour présenter vos opinions, sur votre blog, c'est légitime, mais cela ne vous donne pas le droit d'abuser les gens sur les vérités relatives à la laïcité. cela déshonore toute personne qui se dit vraiment républicaine.
@Salques Dominique
Permettez-moi de répondre à votre commentaire sur un point.
Il est vrai que le Pape François ne s'est pas invité ni imposé au parlement. C'est le parlement européen qui l'invite à la tribune. Si vous avez bien lu et écouté Jean-Luc Mélenchon, il me semble bien qu'il demande au Pape François de ne pas accepter l'invitation, au nom des valeur républicaine qui sont les nôtres. Le respect des valeurs de chacun doit être réciproque. Moi-même athée, je me doit de respecter les valeurs toutes les confessions, du moment où tout est garanti par le principe fondamental de la laïcité.
Lettre au pape, un seul mot : bravo !
@Jerem
La réponse était dans mon message. Le chef d'une église n'a rien à faire en politique et donc n'a pas à être invité dans une enceinte comme s'il était un acteur politique. Nous avons assez lutté pour effacer l'influence des prélats, dont l'humanisme chrétien est bien souvent apparu très maigre, pour ne pas accepter le retour par la fenêtre de la religion en politique. Il ne faudrait tout de même pas oublier que bien souvent, le prétexte religieux a été très utile pour faire accepter leur condition aux miséreux. Il faudra plus qu'un Pape un peu socialisant, peut-être sincèrement, sans doute par volonté de rétablir son fonds de commerce, pour oublier les luttes qui ont été nécessaires pour que la politique ne soit pas sujette à un ordre venu du très haut, dont les intermédiaires exclusifs sont bien souvent les puissants, comme par hasard.
Moi je suis athée et absolument pas intégriste, mais ayant subi, dans ma jeunesse, l’ostracisme de la part de la bien-pensante pensée catholique ou chrétienne je me trouve très bien dans un pays qui a séparé (en 1905) l’état du carcan de l’église qui infligeait, depuis des siècles et des siècles au peuple sa dictature obscurantiste. Encore aujourd’hui dans certains départements de France métropolitaine des parents ne peuvent accéder à l’école publique républicaine (voir ici le JT de 13h du lundi 24 novembre 2014 à partir de l9'46). Face aux écoles dites «libres ou privées» que je qualifierais moi, de confessionnelles. Un comble les parents subissent des pressions de toutes sortes lorsqu’ils demandent juste que la loi Française sur l’éducation soit appliquée juste pour avoir le choix de l’école de leurs enfants. Alors quand je lis certains commentaires sur ce blog, je suis reconnaissant envers ceux qui ont portés ces lois sur la laïcité à un moment de notre histoire qui n’était pas vraiment ouvert à ce débat. Comme il dit aussi plus haut, « la laïcité est le garant de la liberté d'expression » mais celle-ci a encore du mal à se faire entendre faces aux lobbys sectaires.
Pour éviter toutes ces polémiques, les belles paroles du pape auraient été aussi bien appréciées par ses ouailles qui l'espéraient, par l'Europe qui l'attendait si elles avaient raisonné dans la cathédrale de Strasbourg qui, me semble t-il, est un lieu de prédilection pour tout homme d'église.
Quel méli mélo. Je me mets à la place du "commun des mortels" occupé à tirer de son job un salaire digne, à chercher un travail, ou tout simplement à faire vire sa famille.
Je ne pense pas que ce qui l'occupe soit la "visite" papale au parlement européen. Je pense même qu'il doit rapidement zapper face à son téléviseur. Non ! ce qui l'occupe (intellectuellement) relève surtout de son quotidien et de celui de sa progéniture. Son quotidien c'est l'obsédante litanie de politiques PS et UMP leur servant "rubis sur ongle" la dose de pauvreté qu'il devra surajouter à ses difficultés. Et quelles sont ses difficultés premières ? Pas le "mariage pour tous", pas la réforme sociétale permanente que nous ressasse le PS à chaque mandature pour asséner ses mauvais coups sociaux, non ! Sa difficulté première c'est son job qui ne lui permet pas de vivre décemment, qui le brise physiquement et moralement, ses enfants qui risquent d’être confrontés à la barbarie sélective, le chômage qui guette, la précarité qui sévit, la santé qui s'épuise dans les déremboursements, la retraite qui s'éloigne, etc.
Pour les les millions de salariés, retraités, chômeurs...
Cher M. Mélenchon, chers commentateurs,
Pourquoi cette opposition par principe ? Si les propos tenus par le pape depuis son élection sortaient de la bouche de M. Mélenchon, tous les militants humanistes crieraient bravo. Et s'il signe pour la 6e république, vous en proposerez une 7ème pour le principe ? Heureusement qu'un chef religieux porteur de messages humaniste est accueilli par cette institution européenne qui laisse plus souvent entrer les lobbyistes que les humanistes. Et si d'autres devaient y venir j'espère qu'ils seraient accueillis avec autant d'honneurs. Les partisans de gauche sont ravis de pouvoir s'adresser aux gens de droite, alors pourquoi vouloir limiter le message humaniste d'un responsable religieux au lieu de culte ? Une des conditions de la démocratie n'est-elle pas la liberté d'expression ? Je suis, au fond, déçu de la fermeture d'esprit de cette lettre et de ses partisans.
@Darlin
"(...) le sens de "laïcité", qui est distinction du temporel et du spirituel, et non séparation des deux éléments. Principe né du christianisme qui plus est, et non de la république française."
Le christianisme, comme je l'ai souligné précédemment, est un mouvement politique et il ne se distingue pas du religieux. Affirmer le contraire, c'est nier son caractère politique. Il y a derrière cette affirmation, une velléité de semer la confusion entre "laïcité" et "christianisme", grotesque aux yeux de qui connaît un minimum l'histoire de la laïcité, mais que l'on a déjà entendu sous une forme moins claire, énoncée par Finkelkraut par exemple : l'Europe serait laïque, et la Turquie ne le serait pas, puisqu'elle est musulmane... les nouveaux croisés essayent-ils ainsi d'enrôler sous leur bannière des citoyens français endormis dans le confort d'une laïcité que l'on croyait solidement établie ? Tout ceci ressemble fort à la "triangulation" de Tony Blair...
Cette fois, pour ce qui regarde le pape a Strasbourg, je ne suis pas d accord avec vous cher Jean-Luc. Avec la situation mondiale qu il y a, je trouve que le pape n'est pas de trop pour essayer d'y changer quelque chose. Surtout ce pape là, qui est tellement différent des autres. D'ailleurs, comme vous Jean Luc, qui êtes tellement différent des autres politiques. J'ai beaucoup apprécié son discours. Je suis complètement athée, avec une tendance a la philosophie du bouddhisme tibétain (je dis bien philosophie et pas religion).
Merci Jean-Luc d'exprimer ma pensée et celle de beaucoup de laïcs républicains. J'en pleurais de bonheur, car je suis meurtrie de voir qu'un parlement européen élu par le peuple se permette d'inviter un chef d'une religion quelque soit cette religion. Merci du fond du coeur pour cette explication claire et pleine d'humanisme.
Cette lettre ouverte à Monsieur le Pape est le moins que notre leader pouvait écrire. Nous avons tous en mémoire les positions de l'Eglise catholique pendant la seconde guerre mondiale. L'attitude de Pie XII, mais aussi l'église catholique de France autour de Pétain. Plus près de nous, les agissements de Jean-Paul II, déclaré meilleur homme politique. Alors, faut il encore s'étonner ? Ce qui devrait nous interroger c'est que font les décideurs politiques de leur spiritualité ? Ils accompagnent l'église sur le délire du capitalisme, alors pourquoi, sont ils des moteurs de l'idéologie capitaliste ? On me répondra que les fidèles entrent ensemble dans l'église, mais en sortent seuls ! Je serais curieux de lire dans le Figaro ou ailleurs, dans une certaine presse, ce que ces journaux auraient écrit si c'était un prophète musulman qui était venu parler aux européens !
Les commentaires sont passionnés, pas forcément passionnants. Autant de versions de la définition de la laïcité que de commentateurs ! Alors je me permets encore trois ou quatre lignes pour poser une question. Pourquoi le parlement Européen a-t-il invité le pape ? Qu'attend-il de son expression ? Un éclairage, une idée ou une bénédiction pour sa politique consacrée à l'adoration du veau d'or ? Si on répond à cette question, tous les gens de bonne foi sur ce blog vont tomber d'accord.
Dommage cher Jean-Luc Mélenchon que vous confondiez "laïcité" avec "ignorance réciproque".
Beaucoup des maux actuels viennent du brouillage des repères, des fonctions, des limites. Tout ce flou ôte les points d'appuis perturbant les réflexions, les raisonnements, diluant toute responsabilité. La lettre de JL Mélenchon apporte une clarté salutaire d'une grande justesse d'analyse pour rappeler la séparation de l'Eglise et de l'Etat chère à la France et qui nous a jusqu'à présent permis de faire cohabiter sereinement la, les religion(s) et l'école par exemple. Qui d'autre que lui a le courage et la clairvoyance d'exprimer ses convictions pour que la paix ne soit pas brisée ? Allons-nous organiser dans les églises nos réunions pour la Sixième ? Et l'Eglise et son représentant ont besoin de sentir de la résistance pour affûter leurs croyances (?) Les Députés vont-ils tenir compte des propos de Monsieur le Pape ?
La lettre ouverte au Pape "j'aime" !
"J'aime" la partie que j'appellerai technique du nouveau billet de Jean-Luc Mélenchon, partant de de là je suis entièrement d'accord pour participer à la création d'un groupe sur le Sud-Est Lyonnais.
En tout cas, très bon discours écosocialiste et anticapitaliste de monsieur le pape qui met en avant l'humain d'abord.
J'ai lu l'intégralité de ce discours et je suis en mesure de dire que le résumé de Gilbert Delbrayelle est un peu court. Il y est question de beaucoup plus que ça et l'exhortation aux députés est faite au nom de la foi. Ce qui est inapproprié dans cette enceinte. Après lecture de ce discours je trouve la lettre de Jean-Luc est encore plus appropriée. Une réponse anticipée.
D'après vous, quel était l'intérêt d'inviter le pape pour les députés ? Ecouter une leçon de morale pour réorienter leur politique vers plus de générosité envers les plus faibles ? Que nenni. Ils ne feront rien. Le seul intérêt c'est de tenter de se refaire une virginité idéologique en montrant que ce pape assez populaire somme toute est le bienvenu dans l'antre de l'ultralibéralisme. Il s'agit ni plus ni moins que d'un coup de com pour endormir le peuple.
Je comprends la position et la suspicion de Jean-Luc Mélenchon quand à l'innocence de l'invitation. Il est vrai que j'ai remarqué que depuis l'élection de Nicolas Sarkozy la mise en avant de la religion chrétienne (pour galvaniser sans doute son électorat) et dans le même temps amalgamer la religion musulmane au terrorisme. Son successeur faisant de même à travers la communication de son premier ministre Manuel Valls qui y ajoute la religion juive. Cet espèce d'atmosphère glauque de chercher à diviser le peuple selon son appartenance religieuse après avoir chercher à le diviser par la classe sociale. Chômeurs : parasites fainéant volants l'argent des actifs, les allocataires du rsa qui s'en sortiraient mieux que les smicard, les smicard qui ne gagneraient pas assez car ne travaillent pas assez, la classe moyenne qui souffrirait et se sent déclassée à cause de ceux ci-avant mentionnés. Ils cherchent à ce qu'on s’entre-tuent et tirer ainsi les marrons du feu. Le gouvernement ne défend plus la laïcité car elle participe à la paix. Démasqués qu'ils sont, les puissants ont peur que les peuples se retournent contre eux et font donc diversion.
@semons la discorde
Tout à fait d’accord avec toi. Il s’agit bien d’un coup de com pour endormir le peuple. Je ne peux m’empêcher de comparer cet événement avec un autre qui a eu lieu hier, le lancement de la 30e campagne des restos du cœur avec les plus fervents de la politique de droite de ce gouvernement qui se dit de gauche avec les solfériniens Manuel Valls, Michel Sapin, Stéphane Le Foll, Marisol Touraine. Le premier ministre de « gôche » a évoqué un "véritable sursaut pour la justice, contre les inégalités, pour une meilleure répartition des richesses". Je crois que si j’étais un bénéficiaire, je préfèrerais recevoir une gifle que d’entendre ce discours. Le seul intérêt de cette visite, c'est de tenter de se refaire une virginité idéologique en tentant de faire croire qu’on se préoccupe des pauvres.
Si j'étais le pape, alors je serai honorée de prendre connaissance de votre lettre empreinte de respect et de savoir. En espérant qu'elle lui parvienne ! Si tel était le cas, une réponse de sa part serai souhaitable.Tenez nous au courant le cas échéant. Merci beaucoup pour votre travail Jean-Luc.
Marie-George Buffet qui conseille à Jean-Luc Mélenchon d'écouter ou de lire ce que dit le pape, mais elle n'a pas lu ou pas compris ce qu'a écrit JL sur le rôle de chacun ? Encore des petites phrases qui amènent le trouble et le doute, il faudrait qu'un moment que les camps s'éclaircis pour le bien des militants de gauche que nous sommes ce n'est pas possible.
J'approuve la déclaration de Jean-Luc à propos de la venue du pape. Si Jésus revenait que dirait-il en ce siècle, lui qui a dénoncé l'hypocrisie, lui qui a pris la défense de la femme qui recevait des pierres, lui qui ne vivait pas dans des palais dorés... ?
Et même si ce pape François dénonce des injustices, et même s'il semble être plus humain que les autres et même s'il est populaire, que vient-il faire dans une assemblée européenne ?
D'après quelques hypocrites, le pape aurait été invité à s'exprimer devant le parlement européen en tant que chef d’État. Si c'est le cas, n'est-ce pas tout aussi révoltant, voire encore plus ? Au Vatican, combien de citoyens ont-ils le droit de vote ? A quand les prochaines élections ? Un parlement doit-il entendre un sermon, recevoir des leçons d'un monarque absolu élu à vie (par une majorité de non citoyens de cet État) ? Si ce chef d’État est venu prêcher, et faire applaudir, son modèle économique, son paradis (fiscal?), n'y a t-il pas, franchement, de quoi s’inquiéter ? "Le Vatican a lancé depuis 2010 une série de réformes à la suite d'importants scandales financiers ayant impliqué sa banque, l'Institut pour les œuvres de religion (IOR)" (source: wikipedia). Voir aussi IOR tant la liste d'embrouilles est longue. Et ce serait faire preuve d’intolérance, selon certains, que de ne pas accepter de sermons, dans un parlement, du chef d'un tel État ?
Les hôtes béats du Parlement et l'invité bientôt béatifié auront chacun et ensemble redoré leurs casseroles respectives. Aussi un peu fichu la pagaille de notre côté en singeant une espèce de Tiers état.
Finalement, une petite réunion entre amis de la finance, avec le sempiternel sermon charitable médiatisé, avant d'aller discuter plus sérieusement dans l'intimité. Peut-être et entre autres afin d'accélérer les réformes nécessaires pour la Deutsche Bank et l'IOR (banque Vaticane) depuis que la Banque d'Italie (informée par le comité Moneyval) leur avait ordonné de cesser certaines gestions communes financières car le Saint-Siège n'avait pas encore atteint les standards requis au niveau international contre le blanchiment d'argent ?
Cher JL Mélenchon, permettez moi de dire cher car vous êtes le seul homme politique actuel dans les idées duquel je me retrouve en gros et dont j'accompagne modestement le travail sur le terrain de la politique locale, cher JL Mélenchon donc je dois vous dire que cette fois sur la visite du pape je ne vous suis pas même si j'ai la même vision et la même intransigeance que vous sur la laïcité. Et quand je vois en plus comment les media, aux ordres mais il faut bien passer par eux, relatent votre position je pense qu'il aurait été politiquement plus subtil d'avoir une position moins tranchée. On pouvait faire passer la même idée sans pour autant apparaitre sectaire. Écoutez par exemple ce que dis Mamère de vous sur RMC, ou surtout ce qu'écrit MG Buffet, il ne faut pas offrir de tels angles d'attaque surtout qu'à partir des positions du pape il y aurait de quoi pousser l'humain d'abord en opposition à la finance ! Une belle occasion ratée.
Où sont les priorités actuellement ? Notre pays, la France, qui s'enfonce dans une politique néolibérale. Les thermidoriens doivent être plié de rire et de dire cent fois merci à la clique du PS et des Verts, Hollande en tête. Mille fois merci la misère et les nombreux reculs sociaux se portent bien. Faut-il faire la liste? Ecœurement, dégout. Et pendant ce temps nous reprenons mots à mots les interventions de Jean-Luc Mélenchon. Tout cela pour faire le buzz, pour faire parler des dirigeants avec aucun charisme, pour nous faire oublier toutes les couleuvres de cette gôche qui gère l'austérité, pour occuper les médias à défaut d'autres choses.
Oui le pape n'a pas sa place au parlement européen. A quand alors un Iman, une rabbin, un révérend, un gourou et les sectes (qui ne faut pas oublier) Moon, Témoins de Jehova, Mormons, la Scientologie. Parce que pour pleurer sur la misère et les guerres alors là c'est tellement facile. Pleurer sur des lieux communs c'est d'une banalité confondante. Cela dure depuis 2014 années. Des actes des actes voilà ce qu'il nous faut. A quand la prochaine explosion sociale, le prochain cataclysme écologique pour sortir une fois de plus...
MAM, Ségolène Royal, Henri Martin, Florian Philippot, Noêl Mamère, Laurent Wauquiez se sont félicités de la venue du pape dans nos institutions européennes initiatrices de cette invitation. Cet homme prônant la transcendance veut nous imposer ses vues qui remettent en question par exemple le droit à l'avortement. Ces hommes politiques auraient ils eu la même réaction si un Imam ou un Ayatollah venait prononcer un discours devant notre Assemblée Nationale ? Bien sûr que non ! En deux temps trois mouvements, tout ce beau monde aurait finalement jeter en pâture aux chats médiatico politiques la pelote magique des trois mots pétrifiants, Islam, Islamisation, Islamisme pour s'arroger le bénéfice d'incarner le futur sauveur face aux communautarismes. Quelle mascarade.
La laïcité ne s'agite pas comme une banderole en fonction des intérêts politiques du moment. Ces personnes sont de mauvaise foi ! (je n'ai pu résister au jeu de mots et n'ai, je précise aucune inimitié envers aucun croyant de ce monde). La laïcité doit se défendre bec et ongle tous les jours comme le fait Jean-Luc Mélenchon, sans concession car la laïcité constitue l'un des piliers formant la voute de notre démocratie.
J’ai lu le discours du pape François aux députés de lU.E. Je pense comme JL Mélenchon que prononcé depuis la cathédrale de Strasbourg cet appel au respect par tous les parlementaires chrétiens de la dignité de chaque individu humain eût été plus percutant. Car son projet est « pastoral », sa parole est « catholique » en ceci qu’il rappelle des valeurs traditionnelles "universelles". Prononcé au siège du parlement lui-même son discours vient cautionner des politiciens ou des politiques conduites par des élus identifiés comme croyants. Depuis la cathédrale certaines paroles apparaitraient mieux comme des objections humanistes au sens large à certaines politiques conduites, ailleurs, comme au siège de ce Parlement laïque, par des partis se réclamant dans sa majorité des traditions chrétiennes ? Quoi qu’en répercutent contre lui les médias, c'est bien Jean-Luc Mélenchon qui a raison.
Bonjour camarade JL,
Bien sûr j'approuve complètement ta position sur la venue de Monsieur le pape devant le parlement européen. En effet sa place même pour un discours aurait été d'être à la cathédrale. A chacun sa place et les moutons seront bien gardés en l’occurrence nous, mais il y a bien longtemps que depuis 2008 je ne suis plus un mouton ou alors enragé ! Bref l'idée d'un code secret crée par les intervenant pour le vote dans les instances du m6r.fr me plait beaucoup en effet le numéro de sécurité sociale est parlant pour pas mal de trolls fonctionnaires et ils pourraient très bien identifier ces personnes avec de mauvaise intention surtout que certains FN ont déjà été identifié dans le signatures pour le mouvement. Alors un code oui je pense que c'est une solution.
Lettre très juste et bien écrit. Je partage votre avis sur la venue du Pape. Certes le Pape François m'est plus sympathique en tant que personne que le Dalai Lama, mais je reste opposé à sa venue au Parlement européen, qui est une institution politique. Le Pape, chef de l'église catholique, n'a rien à faire dans une enceinte politique. La religion catholique reste tout de même pour un certain nombre de personnes le fondement d'une idéologie réactionnaire, contre le droit des femmes à disposer de leur corps, contre l'IVG, la contraception, le mariage pour tous. En tant qu'athée ayant renié de fait mon baptême, je refuse de voir la loi de la République dictée par tout religieux, tel qu'l soit. On nous parle dans les médias, des racines catholiques de la France, en omettant le fait qu'une bonne partie de la France a une longue tradition de libre pensée, notamment à Paris, ville où je suis né, où j'ai grandis et où je vis, Lyon, et Toulouse. Je ne nie pas l'influence du catholicisme sur la culture française, et la forte influence catholique en Bretagne, dans les Pays de la Loire, en, Alsace et en Provence, mais cette influence culturelle ne doit pas