24nov 14
A Paris le 23 novembre 2014,
Monsieur le pape,
Soyez le bienvenu en terre de France. Nombreuses y sont vos ouailles et maints des miens parmi elles. On vous aura peut-être dit que d’aucuns ne souhaitaient pas votre présence à la tribune du Parlement européen. J’en suis. Je voudrais vous en expliquer le motif.
Mais avant cela, pour écarter l’idée d’un ressentiment personnel ou d’une volonté d’offense à votre foi, laissez-moi vous dire ce qui nous rapproche au-delà de ma propre éducation initiale et de l’engagement de certains des miens, et non des moindres, dans la foi chrétienne.
J’aime l’Argentine votre pays. Je m’honore de tenir d’elle l’unique décoration qui m’ait été décernée. C’est le président Raoul Alphonsin qui me l’a attribuée du fait de mon engagement pour la libération de plusieurs de vos compatriotes. Celles-ci étaient persécutées par les militaires factieux qui avaient soumis votre pays à leur dictature abominable. Elles étaient martyrisées dans le camp « El Vesuvio » dont vous avez du connaître l’effroyable histoire. Parmi les trente mille disparus de cette période, plus de vingt Français engagés de grand cœur aux côtés des Argentins dans la résistance à la dictature. Et parmi eux, deux religieuses d’un immense courage : Alice Domon et Léonie Duquet, torturées et jetées en mer, et le prêtre Gabriel de Longueville, enlevé et criblé de balles. Je n’oublie pas. Ayons ensemble une pensée pour eux. Souvenez-vous du prix que leurs familles attacheraient à une manifestation de votre compassion.
J’ai entendu avec faveur votre franche critique de la domination de la société par l’argent. Votre adresse aux puissants de la terre et votre engagement par des paroles aimantes à l’égard des pauvres qui luttent pour leur dignité ont retenu mon attention scrupuleuse. J’y ai entendu l’écho de la théologie de la libération d’illustre influence. Elle a été et reste une source d’inspiration essentielle de tous mes amis croyants chrétiens qui participent à la direction des destinées de leurs patries en Amérique du sud. L’option préférentielle pour les pauvres est une voie féconde pour la conduite des affaires civiles. Toute personne amie des vertus républicaines peut la faire sienne. Pour ma part, me risquant à donner franchement mon avis dans un domaine où vous restez bien sûr seul juge légitime, je recevrai comme un signal majeur que les penseurs de ce mouvement ne soient plus interdits de parole par l’Église. Leur contribution à la construction de généreuses consciences émancipées appuierait de façon décisive la construction de la grande patrie de Simon Bolivar, San-Martin, Miranda et Sucre.
Monsieur le pape, je ne veux pas réduire votre conviction à un seul de ses aspects. Mais je ne saurai m’adresser à vous sans vous dire comme nous sommes nombreux à être blessés par certaines de vos options négatives. Je pense à ce que vous faites contre le droit à l’avortement, l’usage des contraceptifs et, dans un autre domaine, le droit de choisir « d’éteindre la lumière » de sa vie, aidé d’une main qui en soulage l’acte. Ou ce que vous faites contre le droit au mariage civil des personnes de même sexe. Que les croyants chrétiens y soient hostiles et s’y refusent je l’entends bien. Le cas échéant, je ferai tout pour leur permettre de ne pas se voir imposer le choix contraire. Mais pourquoi vouloir imposer le leur à tous les autres ? Pourquoi empêcher toute législation favorable qui ouvre le choix sur le sujet ? Pourquoi militer contre celles qui sont déjà établies dans ce sens ? Pourquoi agir pour durcir les prescriptions légales répressives quand ces droits sont déjà réprimés et durement punis. Pourquoi nous imposer à nous qui n’imposons rien aux autres sur ce sujet, l’obligation de nous soumettre à une injonction qui est contraire à notre conception de la dignité humaine ? Les malheurs qui résultent de cette obstination à imposer le dogme aux autres sont d’ores et déjà immenses comme en témoignent l’agonie de milliers de femmes et les persécutions contre la personne dont l’orientation sexuelle ne vous convient pas. L’idée de placer la loi sous la nécessité d’être conforme au dogme est une voie périlleuse pour nos sociétés et pleine de violences pour les personnes.
Monsieur le pape, mon pays a eu à souffrir de trois siècles de guerres de religions ouvertes ou larvées. De la lutte des protestants, des juifs et des humanistes pour la liberté du culte a jailli douloureusement la loi de séparation des Églises et de l’État. Elle garantit à chacun la liberté absolue de pratiquer ou de ne pas pratiquer le culte. Elle interdit absolument que la religion et la politique soient mêlées dans la vie des institutions qui doivent rester ouvertes à tous. En démocratie, la seule loi légitime est celle que décide le peuple librement par ses suffrages. Nous connaissons l’hostilité de principe constante de l’Église et des papes sur ce point. Pourtant, dans notre temps, plus qu’en aucun autre récent, cette règle n’a eu autant d’importance pour garantir la paix et la concorde civile. Nous nous efforcerons de vous convaincre. Car j’observe que l’Eglise peut aussi entendre la voie de la raison humaine. Ainsi, quoique vos prédécesseurs aient condamnés le suffrage universel jusqu’en 1906 et la République jusqu’en 1920, je ne crois pas que vous recommandiez de revenir à ces points de vues féroces exprimés dans des encycliques. Je crois même que vous seriez à nos côtés si nous devions affronter qui voudrait nous priver de ces deux bienfaits. Car vous avez observés dans votre propre pays quels crimes sont rendus possibles par l’indifférence à ces exigences.
Monsieur le pape, votre place à la tribune du Parlement ne peut s’accepter dans le cadre d’une session officielle de notre assemblée. Cette impossibilité ne vise ni votre personne, ni votre foi, ni vos fidèles également nombreux depuis mon compatriote Lamennais à comprendre l’ardente nécessité de la séparation du religieux et des institutions politiques. Cette impossibilité résulte de notre définition républicaine d’une assemblée de députés du peuple souverain. Vous avez la sagesse et la culture qui auraient dû vous permettre de prévoir que nombre d’entre nous seraient humiliés par un tel manquement aux règles de la laïcité indispensable d’un Parlement européen lorsqu’il inclut notamment des Français dont la loi interdit ce genre de confusion. Aucun d’entre nous ne peut exprimer son avis sur votre présence dans le cadre des débats libres du Parlement. Nous subissons donc une situation qui nous est imposée par quelques personnes vaniteuses qui en attendent une gloire personnelle au détriment de principes essentiels. Jamais les Européens ne seront « unis dans la diversité » si la règle de base de la laïcité qui rend possible cette unité est méprisée.
Ceci ayant été dit en toute franchise, je vous renouvelle mes vœux de bienvenue dans une ville française. J’aurai préféré que vous y soyez venu faire une messe dans la sublime cathédrale de Strasbourg, ce qui est dans vos devoirs, plutôt qu’un discours à notre tribune humaine, ce qui contrarie les nôtres.
Jean Luc Mélenchon
Député du peuple français au Parlement européen
Le pape devant le Parlement européen.
Je ne suis pas d’accord, vous venez de le lire. J’estime que le Parlement n’est pas le lieu d’un prêche, quel qu’il soit. Je suis le défenseur d’une séparation absolue des Églises et de l’Etat. Dès l'annonce en septembre de cette visite, j'ai exprimé ma vive désapprobation. Peu après la publication de mon communiqué sur le sujet, nous avons appris du Président du Parlement Martin Schulz que le pape était invité « en tant que chef d'État ». Ce statut est souvent utilisé par les papes pour permettre à l’Église catholique d’être représentée en tant que telle dans les débats d'institutions internationales : le Vatican serait un État. Le Vatican est un quartier de Rome, rien de plus, cédé au pape comme une ultime survivance du Moyen Âge et de l’opposition obstinée de la papauté à l’unité italienne. Depuis sa première réplique, le président du Parlement européen a changé son fusil d’épaule. Il a invité le pape comme « sont invités d’autres personnalités religieuses tel le Dalaï Lama ou le mufti de Damas ». Pour ce socialiste allemand, ce serait là une sorte d’excuse. Comme si le problème était la religion concernée. Comme si le problème était je ne sais quel devoir d’égalité de traitement entre les chefs religieux. Issu d’un pays où la séparation de l’Église et de l’État n’a jamais eu lieu, Martin Schulz ne comprend même pas de quoi nous parlons. Inutile de dire qu’il n’est pas le seul dans cet hémicycle. Mais supposons un instant que nous acceptions cet argument. Avons-nous affaire à un simple prédicateur dont l’autorité morale est reconnue par plusieurs milliards de croyants qui appliquent les préceptes et injonctions qu’il formule ? Pas seulement !
Les papes sont les chefs d’un parti-pris mondial qui agit de façon militante coordonnée pour faire entrer dans la loi civile les vérités révélées dont il se déclare le dépositaire ! Ce parti-pris conduit les églises catholiques à militer ardemment contre le droit à l’avortement, la contraception et même l’usage des préservatifs. Et de même contre le mariage pour tous sous toutes les latitudes. C’est son droit, quand bien même nous savons à quels horribles désastres humains ce type de prescriptions conduit. Quand des lois humanistes et égalitaires sur ce sujet sont adoptées, l’Église combat pour leur retrait. Quand elles n’y sont pas, elle milite pour le durcissement de la répression et des interdits. On l’a bien vu là où l’avortement, est déjà interdit et où l’Église a milité pour que cette obligation soit étendue jusqu’au cas où la vie de la mère serait en danger ! En Argentine même, patrie du pape actuel, l’Église a milité dans un cas, exceptionnel par son retentissement, pour obliger une mineure à mener à terme une grossesse issue d’un viol. Et ce pape n’est nullement en retrait sur le sujet. La dernière fois où il avait reçu des eurodéputés au Vatican, c'était en 2013 pour organiser le rejet par la droite et l'extrême droite d'un rapport sur les droits des femmes. L'intervention néfaste du Pape sur ce dossier fut décisive car ce rapport fut rejeté à 7 voix près. Récemment devant une assemblée de médecins catholiques, il les a incités à refuser l’accès aux droits que la loi reconnait en matière de droit à l’avortement. « Il n’est pas licite de rejeter une vie humaine pour résoudre un problème », a-t-il dit. Puis il a invité les médecins catholiques à faire des « choix courageux et à contre-courant », en vertu de « l’objection de conscience ». Refuser la loi au nom d’une religion, c’est dire que les injonctions de cette religion s’appliquent à toute la société.
C'est donc ce chef religieux là, porteur de ce message et de cette action dans le monde entier, qui est reçu au Parlement européen pour intervenir devant les députés. Pour moi, ce n'est pas le pape lui-même ou sa fonction et encore moins ce qu'il peut représenter pour les fidèles de l'Église catholique qui sont en cause. Je proteste contre le rôle politique et institutionnel qui lui est reconnu à cette occasion. Le socialiste Martin Schulz a satisfait une revendication constante de la papauté. En octobre 1988, Jean-Paul II avait en effet plaidé devant les eurodéputés pour un retour de l'Église dans les affaires publiques européennes et pour fonder la loi sur « une norme transcendante du vrai et du juste ». Vieille obsession. Robert Schuman, l’un des prétendus « pères de l’Europe » n’avait-il pas annoncé dès les années 1950 que la démocratie européenne serait "chrétienne ou ne serait pas".
Cette nouvelle réception du pape se déroule donc dans des conditions qui sont une forme de reconnaissance de l'Église comme puissance souveraine dans l'espace public européen. Car le pape rencontrera aussi en effet le président en exercice de l'UE, le Premier ministre italien Matteo Renzi, le Président de la Commission européenne Jean Claude Juncker et le président du Conseil européen Herman Van Rompuy. Toutes les institutions européennes sont donc mobilisées pour sa visite. L'Europe n'en fait pas tant pour beaucoup de chefs d'État ou de gouvernement. Au niveau du Parlement lui-même, sous l'impulsion du Président Schulz, la visite du pape est présentée comme un moment institutionnel majeur de la mandature. Schulz s'est rendu deux fois au Vatican pour préparer personnellement cette visite, en 2013 et en octobre 2014. Le nonce apostolique est l'invité de la semaine de la chaîne parlementaire européenne. Et la haute représentante de l'UE pour les affaires étrangères Frederica Mogherina a tenu cette semaine au Parlement une réunion sur la paix avec un ministre du pape, le cardinal Basseti. On ne peut mieux mettre en scène et illustrer le rôle politique et institutionnel accordé à l'Église par l'Union européenne.
Reste à citer, pour le comique de situation, les inconvénients pratiques de cette visite. Les fonctionnaires et assistants ne pourront plus entrer dans le Parlement après 8h30 du matin le jour de la venue du pape. Les votes prévus ce jour-là ont été annulés. Puis rétablis. Puis rendus fort problématiques. En effet, obligation est faite aux collaborateurs des groupes politiques d’évacuer leurs bureaux dès 10 heures et demie. Le travail parlementaire est donc suspendu toute une journée, sur les 4 que compte une session, pour accueillir un chef religieux. Le Parlement tout entier clapote dans une ambiance de fête diocésaine. Des circulaires spéciales ont été adressées par les services du Parlement à tous les députés et personnels pour leur exposer les modalités de la visite de « Sa Sainteté ». La reprise de cette phraséologie par les services du Parlement est révélatrice. Une crise de bigoterie saisit la sphère européenne. Que font les défenseurs des droits des femmes, ceux de l’égalité en droit des personnes, quelle que soit leur orientation sexuelle ? S’ils sont socialistes ils ne feront rien, comme d’habitude. Pour ma part, voici ce que je fais. Je m’oppose publiquement et j’explique pourquoi. Notamment en adressant ma lettre au pape. Mais je n’en reste pas à la nécessaire dénonciation des conditions politiques de cette visite. Je crois utile d’illustrer positivement et pédagogiquement la nécessité de la laïcité en Europe à cette occasion. C'est pour cela que j'organise le même jour au Parlement européen à Strasbourg une Initiative européenne pour la laïcité.
Y interviendront notamment Henri Pena-Ruiz, le philosophe. Il expliquera pourquoi l'intervention d'un chef religieux dans une assemblée parlementaire pose un problème de fonctionnement de la démocratie. Mais nous entendrons aussi la socialiste belge Véronique De Keyser qui a plaidé pendant 10 ans comme députée européenne pour une séparation du religieux et des institutions européennes. L'eurodéputée espagnole Marina Albiol nous éclairera sur la gravité de l'offensive politique menée par l'Église en Espagne au détriment de droits humains fondamentaux, en particulier des femmes. Enfin, le président de la Fédération Humaniste européenne, Pierre Galand, présentera des pistes pour mieux défendre la laïcité en Europe. La lutte continue.
Le Mouvement pour la Sixième République mute
La deuxième réunion du comité de ses initiateurs a eu lieu. Nous affrontons à cette étape l’impatience d’un certain nombre de nos signataires. Les tâtonnements du commencement sont inévitables. J’ai délibérément choisi de ne pas régler seul les décisions essentielles de toute cette étape transitoire avant le moment où le mouvement se sera doté de son auto-organisation. Il faut parler, se concerter et se comprendre. Je ne peux avoir d’autre cadre pour le faire actuellement que ce comité de signataires. Et celui-ci à son tour ne peut faire mieux que d’aller pas à pas et sans se donner des pouvoirs qui ne lui appartiennent pas. Les malentendus sont inévitables et les maladresses tout autant. Une des raisons est notamment que les moyens techniques qui vont nous aider à surmonter les difficultés sont ou bien peu ou mal connus de la plupart des membres de la génération qui ne les découvre que depuis très récemment. Sans oublier les préjugés que la méconnaissance soulève. Une salle de discussion ou une auto-hiérarchisation du fil des commentaires sont des instruments modernes et non des pis-aller ou des captations techniques du pouvoir. En tous cas moins grave que les ruses et captations de pouvoir par la parole ou les prises de posture que l’on constate dans n’importe quelle réunion « réelle ». D’une façon générale, nous devons tenir compte du fait que chaque génération politique a ses rites et ses « obsessions ». Et beaucoup de victimes de pratiques autoritaires dans le passé de leur ancienne organisation sont encore toutes saignantes. Elles ont tendance à penser que la même pièce se rejoue tout le temps. Quand donc se présentent des techniques de travail comme celles qu’offrent le cyberespace, absolument transversales et horizontales, ils ne les abordent pas à partir de leurs potentiels mais à partir de leurs dangers souvent fantasmés par la méconnaissance. La discussion et l’écoute mutuelle devraient aplanir ce genre de difficulté.
Voici le saut qui va s’accomplir. C’est celui de l’auto-organisation du mouvement. Nous allons d’abord installer début décembre sur le site une machine à débattre. Le fonctionnement de celle-ci a été présenté à la réunion du comité d’initiative. Elle permet une interactivité des intervenants et l’autogestion des points de vue exprimés. Chacun aura la possibilité de lancer des débats de manière publique, de participer à des débats existants, et d'exprimer son accord ou son désaccord avec chacun des autres participants. Le système connu des « j'aime » ou « je n’aime pas » permet cette régulation, et ce classement des arguments avancés par chacun sous l’œil de tous. Avec ce fonctionnement, des formes rudimentaires de décisions peuvent déjà être prises en utilisant ce système de « j’aime » ou « j’aime pas ».
Aussitôt après, nous ouvrirons la machine donnant la possibilité de se retrouver localement. Cette demande vient souvent en effet et il faut y répondre. Cependant, contrairement à une fausse bonne idée simple, il n’est pas licite pour le fichier central de donner des adresses pour faire des convocations locales. D’ailleurs, est-ce souhaitable ? Là encore, seule la volonté personnelle avérée peut être légitime. Je ne crois pas que ceux qui ont signé pour la sixième République m’aient donné l’autorisation de donner leur adresse à qui que ce soit. Et dans le doute, je m’abstiens de le faire. Nous consacrerons donc un espace de la plateforme de discussion à cette sorte d’invitation. On y trouvera donc des messages du type « cherche citoyen(ne)s du M6R à Billy-Les-Bains» qui permettront aux volontaires de se faire connaître. Si ça ne fonctionne pas, on proposera aux personnes de se retrouver sur une plateforme externe. On construira pour janvier un système plus ergonomique sur notre propre site. De même, il doit pouvoir être possible de créer des sous-groupes locaux, publics et accessibles à tous. Et même des sous-groupes privés ! Les autres utilisations possibles sont : fil d'informations, séances de questions à des personnalités ou des personnes en particulier.
Je viens maintenant sur la plus grande difficulté évoquée au cours de la réunion. Il s’agit de la création d’une machine à voter. Qui pourra voter ? Comment contrôler que personne ne vote plus d’une fois ? Dans une première phase, une chose est sûre. Seuls les signataires ont le droit de s’exprimer et de voter. Comment vérifier leur identité individuelle ? L’idée la plus simple est que ceux qui veulent participer à tout cela donnent leur numéro de sécurité sociale comme identifiant. Mais ce point précis fait partie des questions posées au groupe de travail chargé de faire des propositions pour l’auto-organisation du mouvement. Il faudra aussi trancher si tout public doit pouvoir suivre les débats ou pas. Tout ce travail est fait par le groupe des informaticiens qui ont proposé leur aide. Les coordonner et centraliser les résultats de leur travail est une activité lourde. Guillaume (étudiant, 21 ans) s’en charge. Les étapes suivantes prévues par lui : une meilleure ergonomie du système pour se retrouver localement. On peut proposer aux gens de se géolocaliser sur une carte. En janvier : développer le système de vote, mais ce sera dépendant de la forme d'auto-organisation choisie.
La plupart des fonctions que je viens d’évoquer existent déjà sur diverses plateformes. Le choix retenu est de disposer de toutes ces fonctions sur notre propre site. Pourquoi ? Essentiellement pour assurer la confidentialité de nos données. Mais aussi pour éviter le risque d’interruption d’un service commercial et la perte de mémoire qui en résulterait. C’est plus long, mais c’est plus sûr. Et c’est surtout plus acceptable par tous. En effet, quand j’ai lancé l’idée du mouvement, certains avaient compris qu’il se construirait par l’intermédiaire de Facebook. Il y eut aussitôt une levée de boucliers. Compte tenu des appréciations négatives de beaucoup, il a fallu s’écarter absolument de cette hypothèse. J’ai tenu compte de cette prise de position tranchée pour faire mes propositions ensuite. Dans un deuxième temps, j’ai pensé faire une commande à une société dirigée par des amis dont la réputation et la pratique sont très sérieuses. De nouveau on me fit la réflexion que le système de gestion serait captif et que seul un système ouvert et libre serait accepté dans notre cas. Nous sommes donc revenus à l’intuition initiale : demander aux bénévoles qui ont proposé leur aide de construire chaque pièce du dispositif.
La mise en place de ces machines ne doit pas stopper notre activité de recrutement et d’animation politique. En particulier l’intégration des groupes de militants politiques est une tache particulière. Elle étend l’influence de notre mouvement dans les consciences et notamment parmi les citoyens les plus motivés. Nous commençons par prendre en compte toutes les démarches citoyennes collectives en affichant leurs prises de position dans le site, au même niveau que celles des « personnalités » de l’appel initial. Nous faisons de même avec les groupes de militants politiques qui le souhaitent. La semaine passés, à la suite des « socialistes affligés », ce sont des dirigeants nationaux de « Nouvelle Donne » comme Isabelle Attard qui ont rejoint le M6R, suivis très vite d’un groupe de cinquante militants dont plusieurs responsables régionaux du mouvement. Cette semaine, nous allons annoncer la liste des dirigeants de la gauche des Verts. Dès lors, tous les secteurs de gauche de l’écologie politique seront représentés, PG, Verts, décroissants. Dans ces conditions on peut voir que notre mouvement « fédère » autant qu’il « rassemble ».
Voici un sondage publié dans « Le Parisien ».
Il m’est consacré. Il a été réalisé par l’institut Odoxa que dirige Gaël Sliman, une personnalité social-libérale connue et appréciée. La bonne nouvelle incontestée : 62 % des sondés se disent favorables à une sixième république. Et aussi celle-ci : 63% des sondés disent que mes idées économiques et sociales sont différentes de celles de madame Le Pen. Cela ne mériterait-il pas un mea culpa bien clair de nombre de commentateurs qui soutiennent le contraire depuis des mois pour le faire croire ? Leur échec est aussi évident que la campagne de diabolisation dont je suis l’objet.
En effet 55% des gens de gauche ont une bonne opinion de moi ! 85 % de la droite et extrême droite en ont une mauvaise. On s’épuiserait à répéter l’analyse de ce que vaut ce type d’instrument et de l’usage qui en est fait. Le commentaire ne vaut pas mieux que l’outil. Ici, il permet de titrer que 66 % « des Français » ont une mauvaise opinion de moi. Mieux : une majorité de sondés, invitée à choisir si je suis « un atout ou un handicap » penche pour le handicap. Aussitôt, Gaël Sliman en conclut que je serai un « boulet », ce qui n’était pas le mot de la question. Pour la droite, bien sûr. Mais « aussi pour la gauche » alors même que pourtant le sondage dit que 50 % des sondés de gauche me perçoivent comme un atout… Après quoi le directeur de l’entreprise de sondage conclut que cela est dû à mes « emportements » contre les journalistes et contre Hollande ! Que les journalistes et Hollande figurent dans les sondages comme les personnes les plus mal perçues des Français n’a pas l’air de troubler le commentateur illogique.
Une autre lecture des chiffres même de ce sondage est pourtant possible. Celle qui consisterait d’abord à noter que dans la précédente enquête publié par cette entreprise, je ne figurais pas dans le tableau des personnes considérées comme les plus représentatives de la gauche. Je m’y trouve cette fois ci en deuxième position derrière Martine Aubry. Découverte soudaine ? Pour la totalité des sondés, ceux qui incarnent le mieux les idées de la gauche sont Aubry 40%, Mélenchon 27%, Valls 24%, Duflot 7% et 2% (sic !) n’ont pas d’opinion. La même question posée au seuls gens de gauche de l’échantillon donne un résultat plus serré : Aubry 41%, Mélenchon 36%, Valls 19%, Duflot 4%. La prudence commanderait au commentateur de séparer les opinions de gauche de celles de droite pour rendre compte du tableau ! Encore faudrait-il que le commentateur vaille mieux que son outil. Pourquoi faire le total des sondés de droite et de gauche pour décrire quelque chose à mon sujet ? Car dans les 66% d’opinions qui ont une « mauvaise opinion de moi », ils sont 85 % dans ce cas à droite et à l’extrême droite. Est-ce étonnant ? Que faudrait-il penser si c’était le contraire ? Mais 55 % des gens à gauche ont une « bonne opinion » de moi. Tel quel ! A l’heure des bulletins de vote que valent les « mauvaises opinions » de droite par rapport aux bonnes opinions de gauche ? Bref tout ça pour quoi ? Pour que monsieur Gaël Sliman me conseille de « critiquer d’une voix mielleuse Hollande». Sondage du même Odoxa pour le même « Parisien » sur Le Pen. L’affaire est entendue. La caste est servie.
Selon qu'il s’agit de Le Pen ou de Mélenchon, « Le Parisien » regarde différemment la bouteille à moitié vide ou à moitié pleine ! Pour moi, Il met en avant les 66% d’opinions qui me sont défavorables plutôt que les 33 % de « Français » et les 55% de personnes de gauche qui me sont favorables. Mais il faut se souvenir qu’il avait titré exactement à l’inverse à propos de madame Le Pen. « Le Parisien » avait clamé « 43% de bonnes opinions pour Le Pen » et non pas « 56% de mauvaises opinions », ce que disait pourtant aussi le sondage. On peut le vérifier encore avec cet article en ligne du 12 février 2014. « Plus d'un Français sur trois dit adhérer aux idées du FN ». En fait il s’agissait d’un sondage TNS-SOFRES pour « Le Monde » qui ne parlait pas du tout d'adhérer aux idées du FN. Ce sondage demandait aux sondés s’ils étaient « tout à fait d'accord, assez d'accord, plutôt en désaccord, tout à fait en désaccord » ! 34% s’étaient déclarés « d'accord » et 59% « pas d'accord » avec idées du FN ! Même exploit en août dernier quand il fallait faire vendre du papier et de la peur. L’article en ligne du « Parisien » 30 août 2014 assénait : « Près de 4 Français sur 10 sont souvent d'accord avec Marine Le Pen » (sondage CSA pour Atlantico établissant qu'il « arrive » à 39% des Français de « se sentir » « souvent d'accord » – très souvent : 16%, assez souvent 23% – avec Le Pen). Le même sondage disait pourtant aussi qu'il y avait 61% de « Français » rarement ou jamais d'accord ! Un détail de l’histoire, sans doute. Mais le journal « Le Parisien » n’a-t-il pas consacré sa double page d’entrée à montrer pourquoi la démocratie coute trop cher ? Parfois, on a froid dans le dos en lisant la presse française.
Pour rebondir à la requête de Jean-Louis (95), ah non, de grâce non, Jean-Luc, ne changez rien de votre si belle expression ! Quoi que vous disiez vos mots sont travestis, vous ne vous exprimez pas pour les médias mais bien pour nous, les citoyens qui haïssons le discours "langue de bois". Lirions-nous vos billets si nous vous savions usurpateur ?
Comment se réjouir de la venue d'un homme, fusse t'il pape ou seigneur, dont les thèses sont contre l'avortement et l'utilisation du préservatif ? Ceux qui approuvent les belles paroles de l'église en allégeance aux puissants ne servent que la caution des mauvaises âmes du pouvoir néolibéral en Europe.
Quand les "hauts représentants politiques" européens font des incantations à la croissance qui ne veut pas venir, qu'ils implorent alors à coups d'austérité sacrificielle pour leurs peuples agneaux, qu'ils persistent dans leur croyance d'où aucune apparition lumineuse ne surgit, pourquoi s'étonner que certains propos papaux sortent plus d'un raisonnement que d'une foi ? Les pôles terrestres s'inversent, le monde bascule, le tocsin va bientôt secouer les cloches des traitres et de leurs complices. Que d'occasions ratées et ce n'est pas fini. Les zeurodéputés ont montré l'exemple, projetons dans les églises les émissions, conférences de JL Mélenchon pour que naisse la Sixième (Quantique: elle est née la belle rebelle). Savoir sans pouvoir, désespoir !
Je crois que Strasbourg est en Alsace et que la loi de 1905 n'y est pas appliquée. "La République ne subventionne ni ne reconnaît aucun culte".
En revanche dans les pays sous Concordat, dont l'Alsace-Moselle des enseignements de théologie sont donnés dans les universités publiques, et les cours de religion ont lieu dans les écoles de la République, par des aumoniers payés par l'Etat. Entre "sécularisation" et laïcité il y a un fossé, je crois que les institutions de l'UE ne sont pas du même côté que celle de la République et que le Pape et la cléricature se sentent chez eux, sans se poser de problèmes dans ce lieu.
Moralité, sortons de l'UE ! Une nouvelle bonne raison.
@auger (101)
Au delà du blog, comment les messages arrivent aux gens ? Par les media, et donc l'intelligence commande de tenir compte de ce fait et de minimiser les risques de déformation. Ceci étant dans le cas présent il n'y pas pas eu déformation, seulement très souvent troncage des propos en ne gardant que les passages abrupts. Pouvait on faire différemment ? Surement. Mais moi je reste sur le fond, c'est ça ma remarque, et comme MG Buffet semble le suggérer, je pense que plutôt qu'une attaque frontale des positions de l'église que je condamne aussi largement je persiste et je vous demande d'y réfléchir comme en judo ne faut il pas mieux profiter de ce qui peut sembler être une ouverture de l'"adversaire" pour porter ses propres prises. Vous voyez même un corps rétrograde comme l'église considère qu'il y a exploitation des travailleurs, mauvaise répartition des richesses, traitement inhumain des immigrés, etc. Si nous voulons avoir une petite chance d'être majoritaire il ne suffit pas de se faire plaisir il faut lutter contre tout sectarisme et ouvrir les portes et les fenêtres le plus possible.
Il convient d’ajouter la réelle différence (que ne fait pas Noël Mamère sur RMC avec Bourdin) entre le sens interne à l’Eglise catholique du terme "laïc" (tout fidèle, dans sa vie publique, engagé à respecter les commandements religieux) par rapport à un "ordonné" (prêtre, évêque, pape) dans un poste sacerdotal et officiant dans les rites religieux eux-mêmes, avec d’autre part le sens du principe de séparation entre le domaine de la laïcité républicaine (les droits juridiques et politiques pour tous) et le moment d’un domaine individuel et personnel de liberté de religion ou (aussi !) de libre pensée. Le droit de ne pas partager les idées du pape sur la cCréation (comme justification de l’écologie) ni sa conception de la transcendance, divine… Quand à MG Buffet elle souligne que les attendus des paroles papales peuvent se concrétiser dans des mouvements d'action catholique proches de nos projets rationalistes, comme Jean-Luc Mélenchon regarde comme hypothèse positive de la part de pays latino-américains une "théologie de la libération", considérée comme dissidence dangereuse par l'Eglise vaticane.
Le commentaire de @Pichenette me réjouit. Choisir entre la rationalité (c'est à dire l'analyse des causes et des effets) et la transcendentalité (c'est à dire l'arbitrage inexplicable d'une puissance divine) est bien difficile. Donc on fait des compromis, la destinée est mystérieuse mais l'acte individuel est possible. Monsieur le pape le sait, il choisit de dire qu'il respecte le progrès mais que celui-ci est quand même entre les mains d'un sauveur caché. Si les gens pensent qu'ils ont besoin d'être sauvés cela peut être de plusieurs dangers, donc monsieur le pape se veut rassurant par rapport au risque spirituel et par rapport au risque matériel. Il joue sur tous les tableaux mais en faisant le grand écart il nous force à le faire aussi. Dans la famille "je résiste" je demande Jean-Luc Mélenchon.
Comme disait mon grand père au dernier moment de sa vie au curé lui rendant une visite et lui demandant de croire en dieu, "j'aimerai y croire si je n'avais vu autant de misère dans ma vie".
Merci à Jean Luc Mélenchon pour son courage et son honnêteté.
La qualité de la lettre de Jean Luc Mélenchon donne à réfléchir, ce que ne font pas les médiacrates focalisés à déformer son discours pour le discréditer. Fut un temps ses propos sur le Dalaï lama, m'avait interpellé, je n'avais pas compris sur le coup, petit a petit cela m'a redonné le goût de la politique. J'espère qu'il en sera de même pour cette lettre, et que beaucoup chercherons à comprendre cette position que je partage totalement. Quand aux politiques qui embrouillent la laïcité, en trouvant cela normal, n'est ce pas leur religion qui interfèrent pour des bonnes ou mauvaises raison. Quand au discours je n'ai pas envie de l'entendre, il y a longtemps que je n'écoute plus les religieux, ni dieux ni maitre, l'humain me suffit. Si d'autres veulent y croire il en sont libres, moi je n'y crois pas, ce n'est pas sincère. Vive la VIe !
Bonjour Monsieur,
Vous intervenez régulièrement dans les médias, et certains aiment vos propos. La laïcité, séparation de l'Etat et de la religion, cela n'exclut pas le spirituel ! Pour faire simple, une dimension verticale. Pour faire très simple, vous marchez sur vos deux jambes et vous ne rampez pas. Si uniquement le matériel compte, je comprends alors votre position sur la contraception : soutien ferme aux multinationales et aux laboratoires pharmaceutiques qui ont là une clientèle captive. 6ème république, pourquoi ne pas passer à le 7ème directement ? Et d'autres thèmes, j'aurais aimé en discuté plus avant.
Pour celles et ceux qui se servent des propos de ma camarade MG Buffet qui à cette occasion se trompe complètement de débat, la question de fond qu'a soulevé JL Mélenchon me semble être celle ci : oui ou non un prêche d'un religieux quel qu'il soit a t-il sa place dans une institution politique ? Oui ou non devons nous être strict quant à la séparation du religieux et du politique ? A la première question je répond non. Pour la deuxième je répond oui. Quant aux bonnes paroles papale j'ai pris acte, comme je l'ai souvent fait lorsque Filoche, voir les frondeurs apportaient la leur au sujet de la justice sociale, et des injustices de ce gouvernement. Mais voyez vous, ce qui m'intéresse avant tout se sont les actes fort dans la durée. C'est également pour cela que je suis communiste depuis 36 ans.
Le 31/10, Jean-Luc nous entretenait dans le dernier paragraphe de son billet sur les ensembles, le tout et les parties... Une approche encore plus riche que celle des ensembles vus comme simples collections d'objets, c'est la notion d'« ensemble muni d'une structure » chère aux algébristes, qui s'intéressent aux relations entre les éléments d'un ensemble (vus comme des lettres : comment on écrit des mots avec. Vus comme des nombres : comment on les additionne ou les multiplie, pour se limiter à deux exemples). Et aussi à la mise en relation des éléments de deux ensembles, respectant les structures de chaque ensemble. De quoi fournir bien des rêveries et des images pour décrire notre monde !
Avec une pensée pour Alexander Grothendieck, fils de révolutionnaires, mathématicien de génie, militant anti-impérialiste, écologiste de la première heure, récemment disparu. La presse a donné un écho, mais bien faible, à la disparition d'un immense intellectuel, militant modeste, aux positions bien sûr toujours discutables, mais qui a joué un rôle bien réel dans l'histoire de notre courant de pensée, aux côtés de ses collègues Pierre Samuel et Claude Chevalley.
Chapeau Jean-Luc !
Aux camarades croyants catholiques qui trouvent disproportionné la réaction d'un certain nombre d'entre nous, dont notre hôte, à la présence du pape François au parlement européen, et ceci uniquement au nom du respect d'un petit principe de séparation du temporel et du spirituel, du politique et du religieux, j'aimerais poser une question. Etes vous prêt, au nom d'autres principes, de justice, d’égalité, et de réciprocité, à demander aux responsables catholiques d'inviter des représentant politiques lors des messes dominicales ? Car si il est vrai que toute les orientations philosophiques et spirituelles sont représentées dans un parlement, il n'en est pas moins vrai que toutes les orientations politiques sont représentées dans une église. Comme dirait Jean Luc, c'est absurde !
Je suis convaincu que nous avons collectivement plus de liberté à gagner au respect de ce principe qu'à sa réfutation ou à sa banalisation. Il n'est pas question ici du jugement d'une religion, d'un homme ou de la profondeur de son discours mais des conditions du vivre ensemble, et c'est pas toujours facile ! Un républicain laïc chronique.
PS : Mes excuses à Jean-Luc Mélenchon...
Restons sur notre ligne où chacun doit rester à sa place. La laïcité est la seule garante de la "quiétude" des religions. Même en tant que catho je n’arrête pas de condamner leur soutien aux politiques de droite qui diffusent tant de malheurs. Mais après tout, le malheur n'est-il pas leur fond de commerce ? "Heureux les pauvres d'esprit, le royaume des cieux leur appartient" pour ma part je me bas pour que nous soyons d'abord heureux sur terre et suis à un fervent sympathisant du FdG.
Bonjour,
Parmi les raisons essentielles du refus de voir le pape, plus que tout autre, franchir la porte du parlement Européen est d'abord la multitude de représentant nationaux qui impulsent l'idée que l'Europe est avant tout Chrétienne. Cela rejette à la marge l'ensemble des autres religions outre le fait de l'insulte à laïcité des institutions. Donc cette invitation, sans communication de l'assemblée vers la papauté au sujet des désaccord sur des sujets éthiques importants (avortement, contraception, démocratie dans l'église, etc.) ressemble fort à une allégeance. Fort mal choisi en ces temps ou d'autres confessions aimeraient de la reconnaissance.
Donc merci Jean Luc pour la réaffirmation de la laïcité de de la séparation de l'état et des instances religieuses.
IL faut être catholique et simple d'esprit pour ne pas voir le sens politique de l'invitation du pape au parlement européen. J'apprécie énormément les paroles de Jean-Luc, intelligentes, pleines de bon sens... et de tolérance, contrairement a ce que disent certains commentaires que j'ai pu lire.
Finalement, après réflexion, je commence a mieux comprendre et Jean-Luc a eu tout a fait raison de souligner ce manquement a la laïcité.
Mille excuses Monsieur décidément vous n'en finirez pas de nous instruire et mille remerciements. C'est vous qui avez raison et j'espère que Monsieur le pape vous répondra.
Ce n'est pas un souvenir à l'encontre des croyants mais un rappel de celui de l'église. En 1958, j'ai eu la joie, grâce à un prêtre responsable de la préparation militaire, d'être le seul du village à connaitre dans les meilleurs délais le chemin de l'Algérie, ayant des parentés de la vraie gauche à cette époque. Dans combien de villages fallait-il aller à la messe pour trouver le travail dans la seule usine du canton ? La république laïque n'a-t-elle pas pour devise Liberté, Egalité, Fraternité pour tous, croyants de quelques religions ou athées ? Autant de réflexion sur ce discours de Pape !
Il est clair que Martin Schultz et autres eurocrates ont organisé la venue du pape à leurs propres fins. Inquiets de la montée de l'indignation et des mouvements populaires dans de nombreux pays d'Europe, ils ont voulu redonner prestige et respectabilité à leur gestion des affaires. Comble d'hypocrisie, car celle-ci, au service de l'oligarchie des banquiers et possédants, n'est guère inspirée par l'esprit évangélique, c'est le moins qu'on puisse dire. La laïcité consiste donc aussi à refuser que la religion soit ainsi mise en spectacle et récupérée à des fins politiciennes.
Quant au second point des réflexions de JL Mélenchon, le m6r, son dernier tweet annonce une bonne nouvelle. Voir et lire attentivement ici !
"J’estime que le Parlement n’est pas le lieu d’un prêche, quel qu’il soit. Je suis le défenseur d’une séparation absolue des Églises et de l’Etat."
OK, et comme la plupart d'entre vous je suis d'accord avec Jean Luc. Mais à l'instar du Pape que dire de Pierre Besnainou, homme d'affaires français, dirigeant de la communauté juive de France, élu représentant des juifs de France au Parlement juif européen en 2012. Je pose la question (je précise que je ne suis ni anticatholique, ni antisémite, ni islamophobe etc.) Je suis pour une stricte séparation des églises, mosquée, synagogue et de l'état et anti-communautariste.
Brillant comme toujours, un réel plaisir à vous lire. Continuez et respect pour ce que vous faites.
Bonsoir tous(tes),
Je suis catholique, pratiquant moyennement, épris de laïcité. Je trouve dans les propos de JL Mélenchon beaucoup de fermeté et de lucidité. Je ne me sens ni rejeté, ni citoyen suspect. Par nos commentaires, nous sommes censés faire évoluer (oui) de "grandes idées" permettant dans le respect de chacun, d'additionner nos humanismes. L'engagement associatif est une preuve d'humanisme et, votre colère apaisée, vous percevrez toute la pertinence d'un engagement (ou seulement soutien) à "cette foule immense" qui justement veut oeuvrer en priorité pour le sort des plus démunis à travers de nouvelles règles dont le point de départ est m6r. Fraternellement.
Monsieur Mélenchon,
Je ne partage pas votre point de vue sur la visite du Pape au parlement européen. Il représente les catholiques du monde entier et à ce seul titre, je pense qu'il a une légitimité à être entendu.
Je ne partage pas non plus l'idée que la religion est une affaire d'intimité. Au contraire, je pense que le principe de laïcité en France doit permettre à chacun de pouvoir pratiquer sa religion en toute liberté, comme de pouvoir se dire athée.
Ce serait quoi un système naturellement équitable ? A chacun son droit à admettre la version qui explique d'où il vient et où il ira au terme de sa vie. La laïcité permet une réunion consensuelle des êtres humains.
Néanmoins, il manque toujours un paramètre qui permettrait à cette réunion consensuelle d'être en harmonie avec le "créateur", que ce soit un dieu ou tout simplement notre propre planète : l'équité. Alors construisons nous-mêmes cette réunion consensuelle équitable, créons cette 6ème République, laïque mais essentiellement équitable, pour le plus grand bien des êtres humains et de notre planète, créateur trop rarement identifié.
@124 Frédéric
Vous aurez mal lu, ou vous ne lisez que ce que vous avez envie de lire. Jean-Luc Mélenchon n'a pas dit que le Pape ne devrait pas s'exprimer ni que nous ne devrions pas l'écouter. Il dit que ce n'est pas respecter la séparation laïque de l'état et des religions que de l'inviter dans cette enceinte politique qui doit par principe rester neutre quand à la parole du religieux.
Ce n'est pas une question de légitimité du représentant des catholiques romains du monde entier qui se pose, c'est le principe de laïcité, le seul a permettre à chacun de croire ou pas, de pratiquer ou pas, n'y dérogeons pas exceptionnellement, c'est la porte ouverte à toutes les dérives.
Chef de l'Eglise ou chef d'Etat ? Le pape est un curieux personnage. Un jour l'un, un jour l'autre. Mais quand on y regarde de plus près, on sait pertinemment que le vrai chef de la chrétienté, le Christ lui-même, a fortement conseillé aux chrétiens de ne pas s'occuper des "affaires du monde" et donc, de politique. Alors bien sûr, on ne tiendra pas compte du plus fidèle serviteur de l'Eglise, l'extrême-droite haineuse, fasciste et catholique qui défile à longueur d'année pour ses valeurs universelles qu'elle a elle-même émises mais j'ai quand même l'impression qu'il existe une sacrée confusion à y perdre son latin entre valeurs chrétiennes, humanistes, catholiques, françaises, universelles, chrétiennes-démocrates où je ne sais quoi encore. L'amour du prochain s'y perd un peu dans tout ça. Et si on remettait l'...
Bonjour chers concitoyens. Ce qui est curieux de la part de notre cher gouvernement si ravi de la visite du Ponte, c'est qu'il n'aie pas reçu avec le même enthousiasme un autre Chef d’État M. Rafael Correa qui est aussi bigot que le pape mais pas du tout orthodoxe en matière de politique économique. Toute l'histoire est là, encore une fois. Abrazo.
À chaque fois que je lis ou j'écoute Jean-Luc Mélenchon, je retrouve un peu d'espoir. C'est une bouffée d'air frais contre ceux qui disent que l'austérité est notre seul futur. Il me donne envie d'apprendre, de comprendre comment fonctionne l'économie et surtout de redonner espoir à mes amis autour de moi que ne trouvent pas d'emploi malgré qu'ils ont des bts ou des diplômes universitaires.La pensée unique essaie de nous étouffer et c'est très malsain car cela nous empêche de voir qu'un autre chemin est possible. Pour les jeunes comme moi, on se dit que tout n'est pas perdu et qu'à un moment on pourra retourner la situation et faire la France s'améliorer.
Je viens sur ce blog pour lire les posts et regarder les vidéos depuis plus d'un ans maintenant, et je suis arrivée à la conclusion que les idées développées, les arguments donnés par le FdG via Mr Mélenchon sont réalisables et peuvent nous aider à remettre le pays sur la bonne voie. Un gros merci pour le travail que vous faites !
Je vous adresse mes salutations pour avoir été aussi seul à tenir une position que tout républicain, de droite comme de gauche, aurait normalement dû défendre avec vigueur et sens de la mesure comme vous l'avez fait dans cette lettre.
Si c'est encore possible je suis étonné par les avis émis par ceux à qui j'en parle, concernant l'intrusion du patron de l'église dans le royaume des patrons de l'Europe. L'église catholique est un des piliers du capitalisme, et ce dernier voit qu'il frôle le précipice. Il manoeuvre donc pour garder la main. La foi en dieu n'a rien à voir avec la pensée unique, mais la confusion est volontairement entretenue par ceux qui devraient établir la distinction. La sincérité des croyants et la sincérité des dirigeants de ce monde très chrétien ne se rejoingnent pas plus aujourd'hui qu'hier, il est donc peu probable que la séparation de l'église avec le monde des affaires se produise demain. Et comme l'Etat et le monde des affaires c'est la même chose, les églises et les parlements communiquent très bien.
Peut être hors sujet mais comme on parle de l'évolution de l'organisation de la 6ème et qu'on y parle d'initiatives. Où peut-on trouver les résultats de la votation pour la révocation des élus. Je reste sur ma faim. Les initiatives c'est bien mais il faudrait qu'elles aillent à leur terme. Sinon informer mieux de la suite si il y a eu des résultats à ses initiatives. Merci.
@ Caroline et à toute votre génération,
Je vous engage, si cela n'est pas fait, à rejoindre le M6R en signant son appel ici, vous aurez là un immense vivier d'idées et de force communicative qui va vous redonner l'espoir d'un futur qui vous appartient, il est de votre devoir de le prendre à bras le corps en changeant grâce à votre action, vous les jeunes françaises et français, la destinée de notre si beau pays, la France.
Vive la révolution citoyenne, elle est en marche et ne reculera plus maintenant.
Cette lettre est magnifique ! Merci Jean-Luc de dire aussi bien ce que je pense.
Franchement Jean-Luc, y'a pas plus urgent ouvrage, par ailleurs, que de venir tirer la soutane et bousculer la mitre de l’évêque de Rome ? Qu'a-t-il fait de mal ? Qu'a -t-il dit que ne puisse entendre cette enceinte "démocratique" (?) et gardienne du système bien établi ? Il n'a pas prêché ? Il n'a sommé personne de se convertir ? Il a parlé des pauvres, et de la nécessité de promouvoir une économie qui les soulage. On pouvait l'entendre, sans grimacer à l'image de Dracula devant une gousse d’ail. Comme si le temple européen, soi disant tremplin d'un progrès démocratique, n'avait pas reçu d'autres personnalités dont la légitimité à y être accueillis bien que très discutable, en raison des politiques qu'ils conduisent, ou autres, n'ait pas été discutée ? Personnellement, mais ça n'engage que moi, je serai davantage choqué par les présences de Poutine ou de Netanyahou, et d'autres encore. Ton indignation mesurée me paraît un peu facile, quand bien même ton argumentation est juste dans l'ensemble. Il y a mieux à faire et à dire, en ce moment, et souvent tu dis et fais mieux. salutations fraternelles.
Comme toujours Bravo ! Je vous tire mon chapeau. Il faut absolument que vous vous fassiez entendre plus qu'on vous entend. J'ai lu avec intérêt, attention votre billet, c'est ce que je voudrais lire plus souvent, ça fait tellement de bien aux oreilles du petit peuple qui souffre de cette politique où les riches sont de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus pauvres. Ce pape qui vient au Parlement européen n'a rien à y faire comme vous le dites si bien, qu'il s'occupe de son Vatican, c'est la seule place qui lui convient. Vive le FdG, vive une sixième république pour que tout change.
Merci monsieur Mélenchon, représentant le peuple de la répuplique française (laïque donc) pour cette belle adresse au pape. Le mot laïcité manque au vocabulaire de l'Europe. Mais dans notre pays, la lutte pour une école où la neutralité religieuse est la règle reste fondamentale et urgente.
Aidez nous à faire connaître notre combat pour la création d'un collège public à Baupréau. Le conseil général du Maine et Loire favorable aux écoles catholiques refuse sa construction. Signez et faites signer pour que la Ministre de l'éducation Nationale oblige à cette décision de construction. Merci à tous.
Pas de remise en cause de la religion (parfait), mais d'un homme, fut il le pape avec tout le respect qu'on lui doit. Je suis d'accord, il n'était au bon endroit.
Merci Jean-Luc.
Monsieur Mélenchon,
J'avais entendu dimanche dernier votre intervention sur France-Inter dans l'émission "Tous politiques", je viens de la visionner sur la vidéo, et je suis toujours aussi impressionné par la justesse de vos paroles, la force de vos convictions et la qualité de vos raisonnements. Il n'est qu'à entendre pareille émission pour comprendre l'hostilité que vous témoignent la majorité des journalistes, car il clair que vous les dominez totalement. Les questions qu'ils posent, les objections qu'ils avancent sont d'une médiocrité navrante, pour ne pas dire d'une bêtise sidérante. Vraiment, est-ce que ce sont là les brillants représentants de la presse d'aujourd'hui, incapables d'élever le débat au-delà de l'anecdote et du ragot. Où bien sont-ils les dignes représentants de notre triste époque ? En tout cas, bravo à vous, et vive la future VIe République !
Bravo, Jean-Luc Mélenchon pour votre lettre ouverte au pape ! Il faut que l'Eglise comprenne qu'elle ne doit pas imposer ses vues à la société si celle-ci n'en veut pas. Que les catholiques s'imposent à eux mêmes les recommandations de l'Eglise, c'est leur affaire. Qu'ils veuillent imposer ça à la société, certainement pas. Je le dis d'autant plus fortement que la séparation des Eglises et de l'Etat nous permet de penser que la foi des fidèles est sincère et il n'est évidemment pas question de remettre en cause cette foi, ni même de lui permettre de s'exprimer tant qu'elle ne remet pas en cause la liberté de penser des autres. Si l'Eglise pouvait commander aux Etats, qui peut garantir que ses fidèles lui viendraient sans arrière pensée intéressée ? L'histoire de France nous rappelle à ceux qui l'oublieraient ce qu'il faut en penser. La meilleure preuve que l'Eglise n'est pas claire sur ce sujet est qu'elle laisse persister la situation concordataire des départements d'Alsace-Moselle. L'Europe doit être laïque.
Bravo aussi pour les nouvelles sur la 6ème république. Le choix informatique que vous exposez me paraît le meilleur.
Merci Jean-Luc pour ce combat que tu mènes, je me reconnais dans l'immense majorité des propos que tu as si bien écris au Pape, j'aurais ajouté "comment ose-t-il se pencher sur la misère quand nous avons connaissance de l'immense fortune du Vatican où il fait si bon vivre, ce luxe comparez le donc à la misère de ces prêtres qui officient et entretiennent ces lieux de cultes avec les dons de ces ouilles, demandez donc au Vatican d'entretenir ces lieux". Ce Vatican le plus petit Etat du monde mais le plus riche. En dehors du fait que je ne sois pas croyante et que je respecte la croyance des autres, ces dirigeants catholiques me donnent la nausée. La foi est une affaire individuelle et très personnelle, elle n'a pas à entrer dans les considérations laïques et encore moins politiques, que la richesse soit redistribuer aux pauvres gens plutôt que de les entretenir dans le jugement de dieu. C'est au quotidien que nous avons besoin de nous abriter, de nous nourrir, de nous laver, de nous instruire. Dans le ciel il n'y a rien d'autre que l'univers, de belles nébuleuses dont j'admire la beauté, des trous noirs dont scientifiquement nous savons si peu de chose.
Quel délice que cette mise au point.
Merci JL
Monsieur Mélenchon
J'ai beaucoup d'estime pour vous pour votre intelligence et votre façon d'expliquer les choses. J'ai milité pour vous à la présidentielle, distribué des tracts dans les boites aux lettres, coller des vignettes sur les poteaux jusqu'à trois heures du matin. Je suis catholique pratiquant. Je fais écho et suis d'accord avec le commentaire 27 de Grégoire auquel vous avez répondu en lui disant "La laïcité est et doit être absolue". C'est le mot absolue qui me gène. Je suis pour la laïcité en ce qu'elle permet la liberté de penser, d'avoir une religion, que chacune existe. Que vous le vouliez ou non, à vous entendre avec la laïcité absolue il n'y a pas de place pour le transcendant. Je ne vous fait pas l'injure de penser que vous n'avez pas lu ce que Monsieur le pape a dit et que vous avez lu que l'homme passait avent la finance, qu'il fallait que la Méditerranée cesse d'être un cimeterre pour les immigrés, etc. Je pense qu'il est très proche de vous dans ses prises de positions. Il est de gauche. Mais lui se réfère à plus grand que l'homme ! Est-ce inconciliable avec la laïcité ?
Bravo Jean Luc pour cette lettre à Monsieur le pape. Elle exprime à la fois le respect pour l'homme, le pape et situe parfaitement la laïcité. En effet un pape doit prêcher dans une église et non dans une assemblée politique. Chaque chose à sa place et une place pour chaque chose. J'ai aussi apprécié le respect que tu exprimes envers les croyants, c'est normal c'est la laïcité comme nous la comprenons et comme nous devons la vivre pour éviter, comme tu le dis si bien, les conflits que nous avons connus dans des temps lointains.
Merci pour cette lettre et continuons le combat pour la 6ème République
D'accord, comme le devraient être tous les humains, dans la situation que nous subissons depuis trop longtemps maintenant, et qui ne peut s'arranger que grâce à des vues et projets aussi cohérents et humainement égalitaires du Parti de gauche ou Front de gauche, porté par Jean Luc Mélenchon et toutes les personnes qui en ont assez de se faire traiter comme des parasites par les vampires élitistes que sont les voleurs qui prennent les décisions sans consulter personne. J'ai hâte de participer plus interactivement aux échanges
No pasaran.
Très belle lettre qui affirme dans un ton respectueux les valeurs républicaines de notre patrie.
J'aurais simplement une divergence sur l'"objection de conscience". Bien que personnellement favorable au droit à l'interruption volontaire de grossesse, je considère que ce débat est un débat de consciences. Je conçois donc parfaitement que des personnes, en raison de leur conscience philosophique ou religieuse, ne souhaitent pas aider à l'accomplissement de cet acte, qui s'apparente à un crime à leurs yeux. D'ailleurs, la loi autorise tout médecin à qui on demanderait de pratiquer cet acte à refuser de le faire. Mais, il est ajouté depuis une loi prise en 2001 (à l'époque où, au passage, on avait un vrai gouvernement de gauche) que ces médecins doivent communiquer à la femme qui souhaite avorter les coordonnées d'un praticien qui acceptera de le faire. Les dispositions actuelles concilient selon moi la garantie du droit des femmes à avorter et la liberté de conscience sur un sujet profondément intime.
Ensuite, il y a évidemment la question des moyens donnés pour l'exécution de l'IVG, mais ça, c'est un autre débat.
Excellent article sur la necessité de défendre ardemment la séparation de l'église et de l'état. La laïcité sauvera les peuples.
Un grand merci pour cette mise au point à la fois ferme et on-ne-peut-plus respectueuse à l'endroit du pape ! Comme il serait bon et bienfaisant qu'elle rencontre l'écho qu'elle mérite auprès des grands médias.
Le Pape représente l'église catholique, et son État. Ergoter sur ces points n'a aucun intérêt. L'autorité et spirituelle et politique du pape touche plus de deux milliards de femmes et d'hommes, des catholiques fervents aux athées chrétiennement initiés, en passant par les témoins les plus laïcs, voire même anti-papistes, du monde qui va... mal ! Leur point commun, le pape appartient à leur champ référentiel de croyance ou de réflexion, serait-il donc critique ou antagoniste. Bref, cela compte. J'ose même dire que cela renvoie instantanément les Sarkozy, Nabila ou l'OM dans le caniveau du PAF 2014. En sorte que lorsque le pape s'exprime benoîtement pour rappeler nos démocraties à un meilleur ordonnancement de nos choix humains devant la représentation élue de la 2ème ou 3ème puissance cumulée de la planète, non seulement cela ne déshonore pas le buzz, mais j'affirme que cela le redresse utilement, et malgré lui probablement, dans son incontournable retentissement. Monsieur Mélenchon, notre marge de manoeuvre progressiste, et a fortiori révolutionnaire, n'est-elle pas trop étroite, que l'on puisse se passer des meilleures voix autorisées, dont la vôtre ?
Cher Jean-Luc, merci de rétablir quelques vérités sur l'Eglise et ses dérives. Tu t'es exprimé de façon claire sur France Inter. Cependant, il y a une culture anti-chrétienne parfois néfaste dans nos rangs. Je pense que chacun de nous peut méditer combien les valeurs chrétiennes d'amour et de partage sont à l'origine de la pensée républicaine et socialiste. Bakounine lui-même s'est longtemps défini dans le christianisme radical. Je pense que laisser le christianisme à l'extrême-droite est aussi fou que de laisser l'Europe aux capitalistes. Europe et christianisme font parti aussi de notre lignée à nous, les progressistes. Ne pas comprendre combien la culture chrétienne permet la diffusion de nos idées, c'est être aveugle. Je sais que tu es modéré, mais ton discours et plus encore celui de certains des nôtres, est souvent excessif. On se coupe inutilement des chrétiens, dont je suis. Et j'ai du mal à convaincre autour de moi. Non pas en faveur du droit des femmes et des gays. Mais à cause de paroles parfois excessives ou inutiles. Cela-dit, je réitère mes félicitations pour ta dénonciation des atteintes de l'Eglise aux droits des femmes et des gays. Cordialement, et à...