01déc 14
En janvier, le ministre ex-banquier Macron pourrait bien se prendre une bonne mufflée à l’Assemblée nationale. Je le souhaite ardemment. Car c’est le coup de Jarnac de trop que son projet de loi qui sera présenté la semaine prochaine en Conseil des ministres. Le travail du dimanche et de la nuit, ce sont, avec le travail des enfants, les fondamentaux de base de l’action de gauche depuis l’origine du mouvement socialiste. Emmanuel Maurel, le chef de la gauche du PS, a prévenu que le projet Macron ne trouverait pas de majorité. On verra bien. Mais ce sont des paroles réconfortantes. Elles viennent après la semaine où le PS du Parlement européen a disparu corps et bien de la bataille laïque. C’était à l’occasion de la présence du pape à la tribune du Parlement européen. Il est vrai que c’était à l’invitation d’un « socialiste » allemand, Martin Schulz, son président. En tous cas, avec le rapport soi-disant franco-allemand, mais surtout 100% PS, on sait qu’il n’y a aura pas de limite à la déchéance social-libérale de cette famille politique. Macron peut donc s’en sortir, Maurel être démenti. Ce serait un jour de deuil. Un de plus. Car la signature de Pierre Moscovici au bas du document de menaces de la Commission Européenne contre la France, que j’analyse dans ce post, est déjà une honte absolue.
Je viens un instant sur ce qui vient de se passer à droite avec la tenue du congrès du FN et le vote de l’UMP pour élire son président. Je vois se mettre en place un tableau très dangereux. Mais où nous aurons notre chance tant le remuement va être important. Le reste de mes sujets est à la carte, comme d’habitude, en partant du pavé qui se trouve à la droite de l’écran. J’aimerais que ceux qui suivent la construction du Mouvement Sixième République aillent vers le chapitre paru dans ma note précédente sur ce thème. Un intérêt particulier s’attache à cette lecture. Car c’est au cours des prochains jours que sera installée, sur le site M6R.FR, la machine à débattre présentée dans ce chapitre. Cette semaine, j’ai pu annoncer l’arrivée d’un groupe d’animateurs de ce qu’il est convenu d’appeler la gauche d’EELV au mouvement sixième République après celle d’un secteur du mouvement communiste. D’autres annonces vont suivre, bien sûr. Et comme nous avons atteint et dépassé le chiffre de 70 000 signatures je crois que nous tenons le bon bout pour atteindre les cent mille signatures visées. Le mouvement va donc prendre son envol et son auto-organisation dans les délais prévus. On attend le rapport de propositions pour franchir cette étape.
Cette semaine est marquée pour moi par la visite que je vais faire aux Assises de la mer organisée par le journal « le Marin ». L’an prochain, le 17 janvier, je tiendrai, avec mes amis et de nombreux invités un forum de la mer à Lorient. Pourra venir qui veut du moment qu’on se sera inscrit d’avance car le nombre de places n’est pas extensible. Ce sera aussi la semaine de l’émission « Des paroles et des actes » à laquelle je participerai avec Cécile Duflot et Benoit Hamon sur le thème « une autre politique est-elle possible ? ». Il est possible, selon la conduite qui sera faite de l’émission que ce soit un évènement pour la gauche si le jeu ne consiste pas à pousser à la bagarre ou à démolir toute alternative avec des graphiques surprises destinés à créer cette ambiance grand oral de l’ENA que l’émission affectionne parfois.
Une bonne nouvelle à savourer. La gauche garde la majorité en Uruguay. Après la victoire de Dilma Roussef au Brésil, c’est celle de Tabarré Vasquez en Uruguay avec comme vice-président le fils de Raoul Syndic le chef des guérilleros urbains des années 70 ! Alors, les sociaux-libéraux, comment vous faites pour tout perdre et eux pour gagner sans trêve ? La « gauche latino tonitruante » comme disait ce néant ambulant de Michel Sapin devrait organiser des stages pour dirigeants PS français.
FN et UMP le paysage de la droite est mis en place
Dominante face à une gauche officielle gouvernementale en pleine supercherie, l’évolution de la droite donne la pente des évènements politiques en France. On voit une stabilité et une capacité d’offensive à l’extrême-droite qui est sans précédent. L’historiette charmante de la troisième génération chez les Le Pen aura été une contribution remarquable à la dédiabolisation de la marque familiale. Une fois de plus, le parti médiatique s’est surpassé en veulerie. Est-ce voulu ? Je ne le crois pas. C’est juste de la stupidité. C’est en effet une nouvelle crise aigüe de panurgisme, la maladie des moutons de Panurge. On sait que ces animaux se suivent les uns les autres sans réfléchir à ce qu’ils font, jusqu’à se jeter tous par-dessus bord. L’un a commencé et, du coup, il n’est plus question que de cela. Et du reste ? Plus rien. Le FN parti banal ? Mais non ! Pas du tout ! C’est un parti trèèèèèès intéressant ! La preuve par Marion.
Par contre, la marmite des mets épicés reste en pleine ébullition dans la droite officielle. Là encore, le parti médiatique fait fort. Le score de l’opposant à Nicolas Sarkozy, Bruno Le Maire, permet aux commentateurs de faire comme si le résultat était un match nul. Erreur. Nicolas Sarkozy a gagné. Il va piloter la machine et son savoir-faire est intact. La preuve : il a gagné ! Et cela contre tous les médias et contre une large part de l’appareil des notables de l’UMP. Ne boudons pas notre plaisir dans ce contexte. Les médias nous garantissent le spectacle des « déchirements de l’UMP » comme un fil conducteur pour des mois. Il est vrai que cela servira le plan de madame Le Pen. Mais le nôtre aussi, il faut bien le reconnaître.
En attendant, Sarkozy aura l’initiative ; le battu et ses soutiens sont cantonnés au rôle de tireurs dans le dos pour de long mois. C’est un rôle rarement populaire dans un camp politique très structuré par le culte des chefs. Mais le diagramme des forces reste clair. D’une façon ou d’une autre, la droite et le centre sont condamnés ou à se regrouper autour de Nicolas Sarkozy ou à partir divisés vers l’élection présidentielle. On connait la maison. Ils se diviseront, bien sûr. Avant cela, on peut compter sur ces gens pour tâcher de s’entredétruire à coups « d’affaires » et de coups tordus. Je serais étonné que Sarkozy soit le moins bon dans cet exercice. La ligne de pente est donc prise. On peut même dire que tout est en place pour le grand remplacement de la droite par l’extrême droite. Celle-ci a déjà imposé tous ses thèmes de ce côté de l’espace politique. Il lui reste à s’imposer comme direction. Elle dispose pour cela non seulement d’une équipe unie et cohérente, d’une stabilité reposant sur trois générations de chefs, mais surtout d’une volonté d’union des droites majoritaire à la base.
Dès lors, notre responsabilité est plus grande que jamais. Il faut rassembler les forces de la résistance à la pente dramatique prise par l’Histoire dans toute l’Europe. Les conditions pour y parvenir sont très strictes. C’est évidemment impossible autour du PS dont la politique au gouvernement est la première cause de la catastrophe qui s’avance en France. Quant aux frondeurs et autres opposants internes, le mur construit pour se protéger de moi d’une part et leur addiction au calendrier interne du PS les neutralisent jusqu’aux primaires du PS. Sauf incident de parcours. Je veux donc prendre ma part avec énergie au travail pour l’union de l’opposition de gauche au gouvernement. Mais là encore il faut être très clair si l’on veut être entendus tant le ras le bol et le « qu’ils s’en aillent tous » sont forts dans la profondeur du pays. D’abord il s’agit bien d’opposition de gauche et pas de guerre de guérilla pour obtenir des places distribuée par sa majesté solférinienne. Cette opposition doit se donner un objectif de réunir une majorité. Et pour cela, il lui faut une dynamique citoyenne pour changer la vie pour de bon, pas pour rectifier à la marge les plans d’austérité imposés par la Commission européenne. L’opposition de gauche doit donc s’obliger à fédérer le peuple à partir de ses aspirations au bien vivre écologique et social, et non à limiter la casse. L’opposition de gauche doit répondre à l’aspiration au bon gouvernement en mettant fin à la monarchie présidentielle. Bref, il ne suffit pas de se faire des sourires et bonnes manières. Il faut agir avec détermination et endurance ! Il n’est pas dit que nous y parviendrons. L’autre gauche sait aussi être un panier de crabes ou la démolition du plus proche et de toute tête qui dépasse, la suspicion permanente et l’esprit « bout de ficelle de cheval » restent des exercices très goûtés.
C’est l’action qui purgera l’atmosphère pesante actuelle. L’entente revenue au sommet entre PC et PG, après la condamnation sans ambiguïté vis-à-vis du PS affirmée par la Convention Nationale du PCF est un bon signe pour la suite. Mais, bien sûr, cela ne peut suffire à faire naître le printemps du peuple. C’est même très loin du compte. Nous n’avons aucun espoir si nous ne parvenons pas à rallumer le moteur de l’initiative populaire. Du « mouvement d’en bas » comme disait l’extrême gauche autrefois. De l’initiative citoyenne comme nous disons, nous, les partisans de la révolution citoyenne. Je plaide pour que les élections départementales soient un banc d’essai de la nouvelle formule de rassemblement citoyen à mettre en mouvement. Je plaide pour que nous prenions appui sur une initiative venant du terrain et je renouvelle mon appel pour que nos amis de Grenoble prennent l’initiative et même la conduite des opérations si cela est possible.
La venue du pape devant le Parlement européen, la piquante lettre que je lui ai adressé, ont donné lieu à la mise en scène habituelle. D’un côté une caricature de mon propos pour faire correspondre à l’image convenue du « bouffeur de curés » sans finesse, doublé de la nouvelle perversité médiatique : (« oui mais vous saviez bien que vous alliez provoquer ce genre de réaction »). Il est vrai que demander à des journalistes de savoir ce qu’est la « théologie de la libération » et la lutte contre elle des jésuite et de la papauté, s’intéresser aux 20 disparus français d’Argentine dont trois religieux et faire le bilan des hiérarques religieux dans cette circonstances, sans parler du reste, c’est beaucoup demander ! Quant à défendre la laïcité chez les importants dans cette circonstance : autant essayer de faire boire des ânes qui n’ont pas soif ! Au contraire, partout prévaut désormais l’habituelle papolâtrie nunuche qui est la règle depuis Jean-Paul II. Elle est désormais agrémentée de la fine remarque que « ce pape n’est pas comme les autres » au motif qu’il condamne le capitalisme et défend les pauvres ! Les éblouis d’aujourd’hui sont surtout des ignorants qui n’ont jamais lus ni encyclique ni discours papaux. Car les deux papes précédents faisaient pourtant de même que ce pape-ci. « N’est-ce pas un pape de gauche ? » s’amusent les brutes médiatiques pour se distraire à nos dépends avec ces questions/affirmations qui sont devenues leur habitude. Comme si c’était le sujet du débat !
Un pape n’est ni de droite ni de gauche. Il incarne le dogme car c’est sa foi. Au demeurant, la laïcité n’est pas mise en cause par le caractère d’un homme, ni même par ses idées, mais par la pratique qu’il engage. Un chef religieux, quel que soit son culte, même s’il est personnellement de gauche, ne trouvera jamais grâce à nos yeux dans une institution politique. Autrefois, cette façon de voir était largement dominante à gauche. Et les minorités religieuses en France défendaient aussi cette règle avec ardeur. À présent, il faut bien admettre que la situation est considérablement dégradée. Côté PS l’effondrement est complet. Pas une voix au PS pour dire quoi que ce soit, ni à Paris ni à Strasbourg. Au contraire c’est le député PS belge Tarabella qui s’investit publiquement d’une mission de surveillance de mes activités contre les excès du « laïcisme ». Le « laïcisme » ! Cette expression est une signature. C’est le vocabulaire de l’extrême droite depuis toujours sur le sujet. On en est là.
Le pape a donc pu dire sans craindre d’être démenti qu’il s’adressait à nous députés « à partir de ma vocation de pasteur » pour adresser « à tous les citoyens européens un message d’espérance et d’encouragement ». Et même nous dire sans blêmir que « c’est l’oubli de Dieu, et non pas sa glorification, qui engendre la violence ». Tranquille ! Pour lui, au centre de « l’ambitieux projet politique européen, il y avait la confiance en l’homme, non pas tant comme citoyen, ni comme sujet économique, mais en l’homme comme personne dotée d’une dignité transcendante ». Naturellement, ces élans-là ne peuvent lui être reprochés. Il agit conformément à ce qu’il est : le chef d’une communauté religieuse. Le reproche va à ceux qui lui ont demandé de venir là faire un prêche. De même on ne saurait honnêtement condamner son discours du premier au dernier mot parce que c’est un chef religieux qui les prononce. C’est plutôt l’hypocrisie de ceux qui l’applaudissent qui doit être pointée et montrée du doigt.
En effet, voir la droite et l’extrême droite applaudir était parfois surréaliste. On sait quelles politiques économiques ces gens votent sans état d’âme. Alors comment qualifier les acclamations qu’ils ont faites au propos papal suivant : « Quelle dignité est possible, sans un cadre juridique clair, qui limite le domaine de la force et qui fasse prévaloir la loi sur la tyrannie du pouvoir ? Quelle dignité peut jamais avoir un homme ou une femme qui fait l’objet de toute sorte de discriminations ? Quelle dignité pourra jamais avoir une personne qui n’a pas de nourriture ou le minimum nécessaire pour vivre et, pire encore, qui n’a pas le travail qui l’oint de dignité ? Promouvoir la dignité de la personne signifie reconnaître qu’elle possède des droits inaliénables dont elle ne peut être privée au gré de certains, et encore moins au bénéfice d’intérêts économiques ». C’est quasi du Robespierre dans le texte. Et quand, après avoir refusé de distribuer gratuitement les excédents alimentaires de l’Europe droite et extrême-droite applaudissent le pape qui leur dit : « On ne peut tolérer que des millions de personnes dans le monde meurent de faim, tandis que des tonnes de denrées alimentaires sont jetées chaque jour de nos tables ». Et comment qualifier l’hypocrisie de cette droite et extrême droite applaudissant ces mots « De même, il est nécessaire d’affronter ensemble la question migratoire. On ne peut tolérer que la Mer Méditerranéenne devienne un grand cimetière ! » Tout ceci était donc bien dans ce Parlement, et à cause de ceux qui y siègent, une comédie insoutenable.
J’ajoute que les applaudissements de la gauche officielle ne valaient pas mieux. Les mêmes qui ont supporté sans broncher une apologie de « la famille unie, féconde et indissoluble » qui, dans le contexte, sentait fort la condamnation du mariage pour tous. Ils sont aussi restés muets quand la contraception, l’avortement et le droit de mourir dans la dignité ont été condamnés. Comme en attestent ces phrases bien applaudies dans l’hémicycle « lorsque la vie n’est pas utile au fonctionnement de ce mécanisme elle est éliminée sans trop de scrupule, comme dans le cas des malades, des malades en phase terminale, des personnes âgées abandonnées et sans soin, ou des enfants tués avant de naître ». Par conséquent si le pape était dans son rôle et son discours utile au croyant et amical pour les autres, le plus choquant restera l’hypocrisie de ceux qui l’ont invité écouté et applaudi en sachant que les propos tenus ne les engageraient à rien d’autres qu’à se déjuger eux-mêmes chacun sous le point de vue central de leur doctrine.
Ça va saigner ! Pierre Moscovici menace la France
Au nom de la Commission européenne. Cet homme est dorénavant le proconsul de la Commission européenne pour la France. En effet, la Commission a rendu son avis sur le budget français. C’est simple : nos députés peuvent voter ce qu’ils veulent, dans trois mois Bruxelles se donnera la possibilité de rectifier leur vote. En attendant, la Commission poursuit le chantage entamé depuis maintenant des mois : plus d’austérité et plus de « réformes structurelles » pour éviter une sanction. L’exécuteur des basses œuvres de la Commission contre la France est Pierre Moscovici en personne. L’avoir traité de traitre avait été considéré comme excessif, on s’en souvient. Et pourtant telle est la situation. L’avis de la Commission est signé de la main de l’ancien directeur de campagne et ancien ministre des Finances de François Hollande. Le caractère ubuesque d’une décision négociée entre bureaucrates non élus pour l’imposer à un gouvernement issu du suffrage universel par celui-là même qui est responsable de ce qu’il dénonce résume à lui seul le caractère farcesque de notre « chère Europe qui nous protège » !
Pierre Moscovici estime donc que « le projet de budget présente un risque de non-conformité » avec les règles européennes. Il demande au gouvernement français de « prendre, dans le cadre de la procédure budgétaire nationale, les mesures nécessaires pour garantir la conformité du budget 2015 avec le pacte de stabilité et de croissance ». Concrètement, cela veut dire que la Commission exige plus d’austérité que les 21 milliards d’euros de coupes budgétaires déjà prévues par Valls et votées à l’Assemblée nationale pour l’an prochain.
Ce n’est pas tout. La Commission appelle à « accélérer la mise en œuvre » des réformes structurelles qu’elle a demandées au printemps 2014 : baisse du coût du travail, précarisation des salariés, nouvelle étape d’ouverture à la concurrence des services publics de l’énergie et des transports etc.
Mais la Commission renvoie sa décision finale sur d’éventuelles sanctions à dans trois mois. Elle écrit qu’elle « réexaminera au début du mois de mars 2015, à la lumière de la version définitive de la loi de finances [pour 2015] et du programme détaillé des réformes structurelles annoncé par les autorités, sa position sur les obligations qui incombent à la France ». Il s’agit donc en fait d’une liberté sous surveillance assortie d’un sursis de trois mois.
Car il ne faut pas croire que ce délai de trois mois soit un cadeau ou un répit. Au contraire. C’est un cran de plus dans la laisse autour du cou de notre pays. La preuve : les commissaires européens ont le privilège de connaître le contenu d’une lettre de Manuel Valls à propos des mesures qu’il compte prendre pour obéir aux ordres de la Commission. Mais cette lettre est secrète. Nous voilà revenus à la diplomatie des cabinets noirs de l’ancien régime ! Les Français ont-ils le droit de savoir ? Non, bien sûr. Mais un traité comme TAFTA est bien négocié en secret ! Alors ! D’ici mars, la Commission européenne va donc se livrer à un odieux chantage permanent. Comme Valls et Hollande ne veulent pas résister, ils céderont. Soit en augmentant la cure d’austérité déjà insupportable. Soit en dégainant de nouvelles attaques contre les droits sociaux et les services publics en guise de « réformes structurelles ». Et sans doute même sur les deux tableaux. Ça va saigner.
Arnaque sublime: le plan de relance de Junker
Monsieur Junker, l’homme de la « dernière chance de l’Europe », a « mis sur la table » plus de trois cent milliards d’euros. En fait il s’agit d’une grosse arnaque à têtes multiples. Arnaque : sur 315 milliards annoncés, il n’y en a que 5 avancés réellement qui soient nouveaux. Et encore. Ils viennent de la Banque Européenne d’Investissement qui, de toutes façons, les aurait sortis de ses caisses si son travail était fait, c’est-à-dire si elle trouvait de l’appétit d’investissement dans l’économie réelle. Et le reste ? D’où vient le reste de la somme annoncée ? D’abord d’un regroupement de 21 milliards de fonds européens déjà programmés. Et c’est tout. Le reste, ce sera une garantie donnée pour des investissements publics ou privés acquis par l’emprunt auprès des banques privées. Elaguez les bavardages : l’Europe se porte caution pour 315 milliards d’investissements privés ! Autrement dit : elle assume le risque de ces investissements. C’est le nouveau capitalisme à la sauce européenne ! Junker a en effet débarrassé le capitalisme de son principal inconvénient pour les actionnaires des banques : le risque ! La prise en charge du risque social que couvrent les régimes d’indemnisation du chômage, ou celle du risque santé que couvrent les régimes sociaux sont toujours trop « généreux ». Mais la prise en charge du risque capitaliste est toujours insuffisante. Ici enfin, à hauteur de 315 milliards, ce risque est tout simplement annulé. Il est totalement pris en charge par la collectivité.
Ce n’est pas la seule très bonne manière faites aux banques dans cette opération. Les prêts qu’elles feront, sur garantie de l’Union européenne, elles pourront aussi en faire un usage magique : les titriser. C’est-à-dire les répartir en petits morceaux dans des bons et titres qu’elles proposeront à leurs clients comme placement. Donc si un de ces magnifiques agrégats venait à s’effondrer, la partie titrisée serait à charge de la collectivité ! Youpi. Quelle fête pour les banques que ce Junker ! J’hésite à déprimer mon lecteur en lui annonçant encore une nouvelle de ce genre. Mais il le faut. Junker a encore trouvé une utilisation supplémentaire pour son « plan de relance ». C’est d’exiger « en échange » (de quoi ?) une réduction de la « bureaucratie ». C’est-à-dire de faire sauter les réglementations qui encadrent l’investissement dans les secteurs de l’énergie et des transports ! Génial ce Junker. Mais, mes amis ce n’est pas encore fini. Voici encore un délice de plus. Si les États mettent au pot de ce fonds d’investissement, la somme qui y viendra ne sera pas comptée dans les déficits publics. Pour savourer cette idée, souvenons-nous que les investissements nationaux, eux, sont comptés dans les déficits ! Je vous mets au défi de trouver l’analyse que je viens de vous présenter dans la presse officielle. Les hérauts habituels des vertus du capitalisme se sont cachés où ?
Rapport franco-allemand 100% PS
C’était la fête chez les ennemis du peuple à la lecture jouissive du « rapport franco-allemand » pour détruire les acquis sociaux, « privilèges » des salariés. L’enfumage ne doit pas vous laisser aller à croire que ce soit là une étude scientifique. Juste un manifeste de plus de l’adhésion des militants du PS au dogme libéral. En effet, les auteurs du rapport ne sont pas de simples « économistes ». Jean Pisani-Ferri et Henrik Enderlein sont d’abord des militants politiques très liés aux sociaux-démocrates. Henrik Enderlein est même membre du SPD allemand qui gouverne actuellement avec Angela Merkel. Jean Pisani-Ferry a travaillé pour Dominique Strauss-Kahn. Et il occupe actuellement le poste de commissaire général à la prospective auprès du gouvernement Valls. Il y a été nommé par François Hollande en mai 2013. Les deux économistes ont une longue carrière dans les institutions libérales. Jean Pisani-Ferry a travaillé pour le FMI et la Commission européenne. Son collègue allemand représentait la Banque centrale européenne dans la Convention Giscard qui a rédigé le projet de Constitution européenne. Le Français a aussi fait un passage chez Goldmann Sachs et la banque Rothschild, comme le ministre Emmanuel Macron. L’Allemand a été le conseiller de l’actuel ministre de l’Economie d’Angela Merkel, le social-démocrate Sigmar Gabriel. Autrement dit, ces « économistes » travaillent sur commande pour les dirigeants sociaux-libéraux européens. Ils sont seulement là pour lâcher des ballons d’essai et préparer les esprits aux prochains mauvais coups.
Ils prennent leur tâche très au sérieux. Leur rapport est un appel à la violence sociale. Jean Pisani-Ferry a ainsi appelé le gouvernement français à « passer un cap » dans les réformes favorables au patronat. Pour lui, malgré tout ce qui a déjà été donné par Hollande au MEDEF, on est seulement à « la mi-chemin » ! La rengaine est toujours la même. Le premier axe des « économistes » est l’assouplissement du marché du travail. Comprenez : la baisse des droits des salariés. Comment ? La proposition est de faire reculer l’emprise de la loi au profit de « plus d’autonomie à la négociation de branche et d’entreprise ». Le but est de permettre des « accords de compétitivité offensifs ». Les « accords de compétitivité » sont ces dispositifs par lesquels un employeur peut obtenir des salariés qu’ils renoncent à certains droits, y compris une partie de leur salaire, en échange de promesses creuses. Ce type d’accord a été généralisé par François Hollande à travers la loi « made in Medef » voté au printemps 2013 suite à l’accord national interprofessionnel (ANI) sur le sujet. Mais jusqu’ici, seuls des accords « défensifs » sont autorisés. C’est-à-dire que l’entreprise doit avoir des problèmes de compétitivité pour pouvoir en profiter. Et ces accords ne s’appliquent que pendant deux ans. C’est déjà inadmissible. Mais ce n’est jamais assez pour le MEDEF. La proposition Pisani-Ferry/Enderlein veut donc rendre ce type d’accord plus facile et plus durable.
C’est-à-dire ouvrir la voie à un chantage patronal encore plus grand. C’est écrit noir sur blanc dans le rapport. Le but est d’« élargir le champ des dérogations possibles aux dispositions légales dans les conventions collectives de branche, y compris lorsque ces accords comportent des dispositions qui ne sont pas bénéfiques pour les employés ». Le ministre français de l’économie, Emmanuel Macron, a dit son accord pour aller dans ce sens. Il s’est dit « à l’aise avec ce programme », parlant « d’agenda de convergence » et même de « programme commun ». Macron a répété ce qu’il a dit il y a quelques jours à l’Assemblée à propos des 35 heures : leur démantèlement continuera mais en cachette. Il propose de « dédramatiser » ces reculs sociaux, en « déconcentrant » le débat « dans les branches professionnelles et les entreprises » pour « faire un pas vers la culture allemande ». Il reprend ainsi un point central du programme du MEDEF, l’hypocrisie en plus !
L’autre offensive frappe les salaires. Pour préparer les esprits, la presse allemande avait fait fuiter l’idée d’un gel des salaires pendant trois ans en France. Il lui reste à apprendre que le gouvernement français n’a pas le pouvoir de geler les salaires dans les entreprises privées, et que le salaire des fonctionnaires est déjà gelé depuis 2010 ! Mais c’est bien l’esprit du rapport. Il propose ni plus ni moins de supprimer les négociations annuelles obligatoires sur les salaires ! Et de les remplacer par des négociations triennales, c’est-à-dire une fois tous les trois ans seulement.
L’autre proposition pour geler ou contenir les salaires concerne le SMIC. Le rapport propose de revoir le mode de calcul du salaire minimum pour freiner encore sa hausse déjà quasi-nulle. Il s’agirait de ne plus prendre en compte dans le calcul du SMIC la hausse moyenne du salaire ouvrier mais de remplacer ce critère par une prise en compte de l’évolution de la productivité. En gros, le SMIC augmenterait moins vite que les autres salaires. Un gel déguisé en somme. Le ministre Macron a précisé qu’il n’était « pas prévu » de modifier le mode de calcul. Et pour cause, il n’en a pas besoin pour geler le SMIC ! Son collègue François Rebsamen a déjà annoncé il y a quelques jours qu’il n’y aurait pas de coup de pouce sur le SMIC au 1er janvier prochain. Et comme les statistiques disent que les prix n’augmentent pas, il y a fort à parier que le SMIC sera gelé au 1er janvier, sans même avoir besoin de changer son mode de calcul.
Le troisième étage de la fusée est d’une banalité aussi affligeante que les deux premiers. Que proposent ces « économistes » ? De l’austérité ! Bien sûr, ils versent des larmes de crocodiles sur l’absence d’investissement. Dans un éclair de lucidité, ils estiment que le plan européen d’investissement bidon de Juncker est « insuffisant ». Mais c’est pour mieux appeler à encore plus d’austérité en France ! Dans leur rapport, ils proposent de réduire la dépense publique à 50% du PIB contre 55%. Cela revient à couper 100 milliards d’euros dans les services publics, les prestations sociales ou dans l’investissement de l’État ou des collectivités locales ! Valls a déjà prévu d’en faire la moitié d’ici 2017. Macron a laissé entendre que les 50 autres milliards d’euros seraient à trouver entre 2017 et 2022, c’est-à-dire dans le mandat du successeur de François Hollande. L’austérité à perpétuité pour le peuple, voilà le programme de ces gens-là !
Il faut en finir avec cette politique européenne d'assistanat libéral, cette sécurité libérale sonne comme le contre pied de la sécurité sociale. Le trou de la sécu libérale est autrement plus important que celui de notre pauvre sécu dépecée, 1000 milliards aux banques, 50 milliards, mais ce n'est jamais assez, et maintenant la mutualisation des pertes. C'est vraiment le monde à l'envers, et dire qu'ils osent encore se dire socialistes et de gauche. Oui en finir avec cette Europe que nous n'avons pas voulu en 2005 est aussi important que de promouvoir le M6R et la Constituante. Ces trois piliers sont indissociables, si on veut rassembler ce qui reste de républicain dans cette France à la dérive. J'espère que l'émission permettra de garder une certaine distance avec vos futurs débatteurs, en leur demandant à ce que les paroles et les actes soient enfin en concordance. A l'heure où le peuple souffre de plus en plus, il faut être clair avec soi même pour espérer rassembler et convaincre qu'une autre politique est possible, et ce n'est pas le cas quand on est au gouvernement, qu'on s'abstient, où qu'on laisse faire le dépeçage social. Vive la VIe !
Au sujet des mécanismes de la Commission Européenne et de ses diktats évoqués par Jean-Luc, cette citation : "L’abdication d’une démocratie peut prendre deux formes, soit le recours à une dictature interne par la remise de tous les pouvoirs à un homme providentiel, soit la délégation de ces pouvoirs à une autorité extérieure, laquelle, au nom de la technique, exercera en réalité la puissance politique, car au nom d’une saine économie on en vient aisément à dicter une politique monétaire, budgétaire, sociale, finalement « une politique », au sens le plus large du mot, nationale et internationale." Pierre Mendès-France le 18 janvier 1957, lors du débat parlementaire sur la signature du Traité de Rome.
C'était clairement exprimé avec un peu plus de cinquante-sept ans d'avance !
@47 Moreau
Il est évident que la sortie de l'euro ne garantit pas une politique progressiste qui émancipe le peuple de la dictature libérale. La question est de savoir si le cadre de l'euro interdit ou non à un pays d'avoir une politique de progrès social qui remette la finance à sa place. Si on considère que le cadre de l'euro interdit/empêche une république sociale, alors, la sortie de l'euro est une condition, une condition nécessaire, pour pouvoir envisager une autre politique. Dire que c'est une condition nécessaire ne signifie pas que tout est réglé, mais seulement que le champ politique est libre pour que le peuple souverain décide librement de la politique à mener. Si un peuple "souverain" porte au pouvoir un Cameron, il a la politique d'un Cameron jusqu'à ce qu'il le vire. Comme l'annonçait la tragiquement juste citation de Mendès-France (@52 Alain Doumenjou), un carcan dictatorial limite de plus en plus la souveraineté du peuple.
La VIè République doit rendre au peuple sa souveraineté, c'est incompatible avec l'ordo-libéralisme européen.
Bonsoir à tous et merci à toi Jean-Luc
J'apprends beaucoup de choses en lisant les articles et les commentaires de ce blog même s'ils me rendent malade. Alors j'ai besoin de trouver ailleurs un peu d'espoir. Comme @Boissy saint léger(14), je regarde les dessins animés ou plutôt films d'animation comme on dit maintenant. Et bien une des très grosses productions internationales "Lego movie" a repris, avec clairvoyance, les thèmes du Front de gauche. Un vilain, Mister business, prend le pouvoir en imposant des normes à tous les petits Légo. Ils sont heureux, il n'y pas d'autre choix. Seulement l'affreux en veut plus, alors il projette, en secret, de pulvériser de la colle pour encore plus figer la vie de ses gens. L'avenir dépend du héros, simple ouvrier banal, qui doit trouver devinez quoi ? "la pièce de résistance", le bouchon du tube de colle. Il rencontre des têtes dures qui se rappellent l'époque ou chacun pouvait imaginer son monde, sans procédures. J'arrête là et espère que le message subliminal est rentré dans des millions de petites têtes blondes. Amicalement.
En ce qui concerne l'euro le débat peut prendre un autre chemin que la sortie pure et simple. L'euro est un contrepoids face à la mainmise du dollar sur l'économie mondiale et il serait dommage de l'abandonner. On peut aussi l'aménager : les pays qui le souhaitent pourraient se regrouper pour adopter un euro plus faible et laisser aux allemands leur eurofort jusqu'à ce que les économies nationales soient un peu mieux rééquilibrées. Plusieurs économistes plaident pour ce scénario.
@ semons la concorde
En ce qui concerne l'euro le débat peut prendre un autre chemin que la sortie pure et simple.
Non, car la zone euro est régie par des règles incompatibles avec la politique que nous voulons mener. On ne peut pas voter à une élection en faveur d'une politique puis s'entendre dire que cette politique ne pourra être appliquée que lorsque les règles européennes auront changé, après que tous les pays de la zone euro (ou même de "l'eurofaible") se seront mis d'accord, c'est-à-dire dans très longtemps, voire jamais. Les électeurs se détournent du FdG aux élections car ils ont très bien compris que, dans le cadre européen, on ne peut pas appliquer la politique qu'on prétend vouloir mener.
Il est important de se poser des questions pour sortir ou non de l'Europe Néolibérale. Et je salue tous les intervenants pour leurs réflexions pertinentes, leurs commentaires judicieux, et leurs positions lucides. Mais, à mon humble avis, on n'oublie la participation du peuple de France dans tous ces proches ou futurs changements. Est-ce qu'une manifestation de 250 000 personnes à Paris, car il me semble que c'est le cas actuellement, pourra suffire pour soutenir n'importe quel "sauveur suprême". N'importe quel programme pour une "république sociale et populaire".
"Tout ceci était donc bien dans ce Parlement, et à cause de ceux qui y siègent, une comédie insoutenable."
Merci pour ces mots, Mr Mélenchon. Ils reflètent parfaitement ma pensée et je suis si triste que nous soyons si peu nombreux à l'exprimer ouvertement. D'ailleurs, j'aurais sans doute choisi d'aller à peine un peu plus loin que vous dans le choix des mots, sans doute parce que vous, vous êtes là-bas, quand moi je suis plutôt dans d'autres bas-fonds où le "glauque" est flagrant, non enfoui, et frappe immédiatement les sens. J'aurais donc sans doute dit : Une "horrible et insoutenable" comédie. Pas par volonté de concourir dans les hyperboles, mais parce que dans le fond, il en faut peu pour être insoutenable, alors que là, si on superpose les victimes de leurs capitalismes à leurs hypocrites applaudissements, comme on ferait un fondu en cinéma, ce sont des images de cadavres que l'on superpose, pas seulement celles de malheureux à la vie difficile ou médiocre et sans espoir. Non, de véritables macchabée en putréfaction qui fussent autrefois des hommes, des femmes et des enfants. Mais ils applaudissent et sourient de toutes leurs dents.
Bonjour,
J'avoue qu'il y a quelque chose qui m'échappe. Doit-on se sentir obligé d'être relativement indulgent à l'égard de Sarkozy et du cirque de son retour pour enfoncer encore davantage le gouvernement et le président actuels ? Autant je partage pour une très grande part l'analyse critique de Jean-Luc Mélenchon sur la politique menée actuellement, critiques d'utilité civique et publique car enfin, comment peut-on encore la qualifier de gauche ? Autant je reste perplexe devant cette retenue vis-à-vis de Sarkozy qui n'hésite devant rien, y compris ses dérapages plus ou moins contrôlés, pour se remettre en scène.
A vrai dire, j'aimerais voir Jean-Luc Mélenchon avoir la même virulence à l'égard de Sarkozy qu'à l'égard de Hollande. Quelques petites piqûres de rappel. Quand le déficit budgétaire s'est mis à déraper ? Voyez les donneurs de leçon d'aujourd'hui. Qui a lancé le débat nauséabond sur l'identité nationale ? Qui a permis à la France de réintégrer l'Otan ? Etc. Est-ce trop demander ? Est-ce antinomique ? Est-ce stratégiquement contre-productif ? Vu de loin, cela ne me le semble pas, mais peut-être me trompé-je ? Fondamentalement, je ne...
Attendre de l'Europe de Bruxelles le changement, c'est attendre Godot. Mais pire, nous ne faisons pas qu'attendre, nous perdons jour après jours un peu plus de notre souveraineté de citoyen sur le politique, au profit d'un dictat qui ne se donne même plus la peine de faire semblant d'être démocratique. L'Europe "d'administration", personne ne sait comment la qualifier, démontre que sa raison première consiste à priver les peuples de leur souveraineté sur le politique. Il ne peut en être autrement. Espérer ou donner à espérer que cela change un jour est un leurre ou plus grave un mensonge. Dans ces conditions, à quoi bon une sixième république... pour Bruxelles ?
Lire le discours du 16 juin 1946 de C. de Gaulle qui traite précisément de ce sujet que l'on soit d'accord ou pas avec lui, c'est avant tout une réflexion fondatrice qui nous est proposée. Et on se fiche de savoir si c'est de gauche ou de droite, cela n'a pas de sens.
Jean Luc Mélenchon je vous approuve pour l'essentiel. Mais il faut aussi savoir rester silencieux quand certaines paroles ne sont pas nécessaires. Pourquoi dire maintenant que Sarkozy a beaucoup plus d'épaisseur que les ectoplasmes que vous ne nommez pas ? Car pourquoi avoir appelé à voter Hollande pour éliminer au second tour notre opposant le plus consistant ? Au risque pour le peuple de donner le pouvoir au plus inconsistant. On m'en a assez fait le reproche d'avoir pris en 2012 cette position.
au moderateur. pourquoi mes commentaires pas hors sujet et jamais insultants sont ils toujours censures ? merci de votre reponse... vous vous trompez d ennemis. je lis sur ce blog des commentaires parfois borderline qui passent. c est bizarre
[Edit webmestre : Tout d'abord, vos commentaires ne sont pas toujours "censurés". En revanche ils sont parfois modérés. En effet, je ne sais pas lire sans un gros effort un texte ne comportant aucun accent, aucune apostrophe, aucune majuscule et pratiquement pas de ponctuation. Or la modération demande du soin, et une lecture rapide de tous les commentaires. Les vôtres ne le permettent pas. Dans le doute, je ne prends pas de risque, je modère. Ce n'est pas une question d'instruction, puisque par ailleurs votre expression, votre orthographe et votre syntaxe sont parfaits. C'est donc simplement de la désinvolture. Vous devez respecter vos lecteurs, à commencer par moi.]
@ Thersite69
Et si nous avions voté Sarkozy on nous aurait reproché de ne pas avoir voté Hollande. Mélenchon, ni aucun d'entre nous n'a à avoir de regret. Premièrement parce que le peuple a choisi ceux qu'ils voulaient au second tour et deuxièmement ce suffrage est un suffrage dépassé et inutile. Il existe d'autres systèmes de vote beaucoup plus démocratique que l'actuel qui pourraient le remplacer. Mais tant qu'il perdurera nous serons forcé de voter pour ces incapables au second tour.
Enfin, je n'approuve pas vraiment l'indulgence de Mélenchon concernant Sarkozy, les deux ex-présidents ont été des catastrophes pour la démocratie et l'économie du pays, point. Il n'y a pas à se demander si le choléra est plus soutenable ou non que la peste.
Jean-Luc n'a sûrement pas besoin de moi pour le défendre, moi qui ne suis pas aussi savante que beaucoup sur ce site, mais en écoutant son intervention j'ai bien entendu qu'il a dit ne pas être d'accord avec la politique de Sarkozy et que malheureusement Hollande n'avait fait qu'aggraver ce qu'il avait commencé. Mais parlons de ce qui est important. Il est quand même réconfortant de voir que des journalistes comme François Régis Hutin se réfèrent à l'analyse de Jean-Luc sur l'économie de la mer. Il fut le premier homme politique à s'emparer de la question et à la vulgariser.
Je n'y croyais pas. J'ai écouté une brève interview (I télé) dans laquelle, vous évoquez la "cohérence intellectuelle" de Sarkozy, personnage de droite, qui exprime clairement ses convictions, contrairement à Hollande. Soit. Mais de là à évoquer un politique "de haut niveau" qui ne ment pas ! Autant je perçois de la bienveillance dans vos colères, autant je perçois de la toxicité dans son discours. Et sa pensée ne vole pas en altitude. Mais peut-être n'ai-je pas tout compris.
M. Mélenchon n'a pas besoin d'avocat. Par conséquent ce qui suit n'est pas un plaidoyer. En effet N. Sarkozy est cohérent et il affiche des convictions de droite et, partant, des solutions de droite. Il s'agit donc d'un adversaire clairement identifié et non de ces ectoplasmes qui se prétendent ni de droite ni de gauche c'est à dire au final de droite. Ainsi le débat peut aller à l'essentiel et ne pas s'embourber dans des considérations annexes. Il faut ajouter que la clarté avec laquelle s'exprime parfois, il est vrai pas toujours, N. Sarkozy n'est pas du à une quelconque exigence personnelle mais sans doute à un égo surdimensionné et à une incapacité à tirer profit de l'expérience.
Mon cher Jean-Luc, tu ne me connais pas personnellement. Mais moi, je te suis depuis qu'en 2005, tu as représenté à mes yeux l'espoir de l'existence d'un représentant réel du peuple des travailleurs, exploités, pressurisés, humiliés, déshumanisé. Mais, prends garde à ceux qui t'entourent. Younous Omarjee, député européen de la Réunion pour qui j'ai voté parce qu'il semblait proche de toi, n'est pas du même avis que toi sur le pape. Le problème, c'est ta crédibilité à toi, seul vrai représentant de la vraie gauche.
Dans la "cohérence intellectuelle", je suppose qu'il faut mettre l'acharnement mis par NS à essayer d'échapper à tout prix aux affaires judiciaires.
Carlo@ 56
"Les électeurs se détournent du FdG aux élections car ils ont très bien compris que, dans le cadre européen, on ne peut pas appliquer la politique qu'on prétend vouloir mener."
Là est me semble-t-il le noeud gordien toujours pas tranché. Les problèmes à propos de l'Europe sont d'ailleurs loin de se limiter à ceux posés par l'euro. Ce que nous appelons aujourd'hui "l'Europe" est-elle vraiment autre chose qu'une machine de guerre destinée, d'une part à anéantir l'un après l'autre les acquis sociaux pour mieux asservir les travailleurs à la loi capitaliste du profit, d'autre part à réduire à l'impuissance les Etats-Nation et la souveraineté des peuples avec eux, pour asseoir la toute puissance des intérêts privés multinationaux ? N'est-elle pas en outre le cheval de bataille (et de Troie) de l'hégémonie étasunienne en Europe destiné à faire de celle-ci une simple province vassale de l'Empire américain ? Refuser indéfiniment de faire clairement l'analyse de ce qui précède et d'en tirer les conclusions revient, me semble-t-il, à louvoyer et piétiner sans jamais pouvoir combattre là où les enjeux essentiels sont en cause.
Une sortie de l'euro peut réussir, mais un échec est plus probable. Or l'épargne des Français, de 7 à 77 ans, est une des plus importantes au monde, et dans ce dernier cas elle pourrait bien fondre comme neige au soleil. Ceux qui votent FN feraient bien d'y réfléchir à deux fois, le portefeuille c'est sacré ! Certes, MLP peut dormir sur ses deux oreilles puisque la sienne est dans les banques russes, mais pour les autres le risque est énorme. Nous devrions en faire un argument de poids. L'épargne, c'est tout ce qui nous reste actuellement. C'est notre meilleur atout pour rebondir, idéalement en l'investissant dans l'économie de la mer qui serait un placement on ne peut plus sûr. On ne peut donc pas trancher si vite une question aussi sérieuse, surtout que d'autres solutions existent : deux euros nord/sud, un euro à la française... Comme le dit M.Mélenchon, l'euro n'appartient pas plus aux Allemands qu'aux autres.
Quant à en sortir sans même négocier, non ! On doit d'abord taper du poing sur la table, et au besoin lancer un ultimatum à l'Allemagne, et bien lui faire sentir qu'on est prêt à sortir en tout dernier recours si vraiment rien ne change.
Là où l'ancien président ne ment pas, c'est sur le fait qu'il est de droite, très libéral et qu'on sait donc où il va. Il faut établir le contraste entre des adversaires identifiés, sur une base idéologique franche (et c'est bien sur ce seul point qu'on peut trouver une relative honnêteté chez NS), et des soit disant représentants de gauche qui sont en fait acquis au néolibéralisme, mais ne l'assument pas vraiment, réalisent une vraie politique de droite et sèment la confusion sur ce que pourrait être un programme progressiste se disant de gauche. Voilà ce qu'il faut éclaircir dans la tête des gens et à mon avis c'est le sens de l'intervention de Jean-Luc Mélenchon. Sinon sur l'euro et les conséquences d'une sortie sur l'épargne des français, il serait tout de même raisonnable de réaliser que de toute façon, hors de la monnaie unique ou pas, l'assainissement financier inéluctable ne sera pas indolore et l'épargne baissera inévitablement en valeur relative, quand défauts ou fortes restructurations des dettes des états seront actés et qu'il faudra compenser par l'émission de monnaie. Mais le désendettement public et privé est largement prioritaire.
@Etincelle (63)
Nous ne sommes pas forcés de voter pour des incapables au second tour. Si incapables il y a, je parlerai plutôt de salopards ! Duclos disait que c'était "bonnet blanc et blanc bonnet". Après tout au second tour Chirac - Le Pen, je suis allé me promener. Au moins j'ai pris l'air et je ne le regrette pas. Il est vraisemblable que je ferai de même en 2017 si je suis toujours en vie.
Merci M. Mélenchon pour vos éclairages aussi précis que précieux. C'est désespérant. Bientôt, la définition que donne F. Lordon au PS ("la droite complexée") provoquera les indignations des Macron, Collomb, Rebsamen, Valls et autres. "Pourquoi complexée?" s'insurgeront-ils. J'avais un tabouret et une corde, il ne me reste plus qu'à trouver une grange.
Fraternellement
L'avantage d'avoir élu Hollande a permis de démontrer le véritable visage de la social démocratie. Peu de gens connaissent l'histoire de ce mouvement politique, jalonnée de nombreuses trahisons envers les peuples et surtout envers la classe ouvrière. Volant au secours du capital quand celui ci est en difficulté. Il est faux de dire que ce sont des incapables, ils appliquent la politique de ceux qui les ont fait élire, avec l'aide des médias dont ils détiennent le monopole. En ce moment, pour les médias, le deuxième tour de l'élection de 2017 sera Hollande, Sarkozy, les autres n'existent pas, sauf Le Pen. La Constitution de la VIème République devra être un obstacle infranchissable aux abus de pouvoir et à la corruption, d'où qu'ils viennent, alors là, le peuple sera vainqueur.
La question laïque restera fondamentale des débats constitutionnels à venir. Fin du concordat, impossibilité des visites religieuses dans nos assemblées politiques, installation d'un enseignement publique de qualité dans toutes les communes de France...
Merci à Henri Péna Ruiz de son bel article sur la laïcité, Médiapart du 1er décembre. Je ne suis guère futé en informatique mais je vais tenter de vous le faire lire. [...]
Il faut un grand mouvement pour que cette belle idée, la laïcité, aujourd'hui nationalement fort malmenée, retrouve des couleurs.
Comme d'habitude, ces explications sont claires et fort intéressantes. Ce soir je ne manquerai pas l’émission sur la 2. Le mouvement pour la 6eme république s’amplifie lentement mais surement. Tant mieux, c'est plus solide grâce a la motivation réfléchie et non a la spontanéité non réfléchie qui s’évapore a la première secousse. Bon courage a bientôt.
Petit rebond par rapport au dernier post du blog européen de Jean-Luc concernant le gazoduc Southstream, il y a quelques semaines je suis tombé sur une série d'entretiens avec Emmanuel Todd, accompagnés de cartes et graphiques souvent très intéressants et parlants, notamment une carte des gazoducs en Europe, et ce qui saute aux yeux, c'est que tous les gazoducs finissent en Allemagne, donc la raison réelle de l'abandon de ce 1er gazoduc destiné à alimenter directement l'Europe du sud semble claire : obliger l'Italie, la Grèce, etc. a acheter leur gaz à prix fort aux fournisseurs allemands. Nouvel exemple de l'autoritarisme intransigeant et de plus en plus belliqueux de la droite allemande.
70.000 signatures pour la 6ème République, oui pas mal. Mais 11 millions de pétitionnaires pour l'abrogation de la Loi Debré de 1959. Les signataires réclamaient des fonds publics pour l'enseignement public et des fonds privés pour l'enseignement privé (rassemblement de Vincennes 19 juin 1960). Il n'y a pas que Hollande qui est un mollasson. Je me décourage et ne commente pas plus loin le post de Jean Luc Mélenchon intéressant soit mais bien déprimant.
@ 72 CELADIN Georges
Vous ne serez pas seul, j'irai moi aussi prendre l'air au second tour (sauf, bien sûr, si le scénario annoncé et espéré par les sondages et les médias est tout autre). Et j'espère que le FdG, du moins le PG, n'appellera pas à départager la "droite complexée" de la droite, voire de l'extrême-droite. Plus que marre de tous ces guignols !
Attention les amis, si tout le monde s'en va à la pêche au second tour contre le FN, n'attendez pas de moi une seconde un quelconque effort pour faire revenir la démocratie dans ce pays. J'ai envie de dire, vous vous débrouillerez avec.
Mon grand père a abandonné tout ses biens en Espagne pour combattre le faschisme contre Franco et Hitler. Si les gens pensent que c'est pas important que le FN passe et qu'il vaut mieux aller à la pêche, moi je me prendrais un billet d'avion et je rirais bien de votre sort devant une bonne limonade à Cuba ou en Urrugay. Que les choses soient claires.
Fraternellement.
A bien lire tous ces renseignements, cela donne froid dans le dos ! Et heureusement qu'il y a le FdG pour nous les donner, parce que le PS est à lui seul le premier et le principal traitre. Que nous reste-il pour nous défendre ? Les élections ? Les macros manifs ? Evidemment non. Mais alors, que nous reste-t-il pour dire stop à cette Europe qui nous condamne à descendre toujours plus bas. Ceux qui ont pensé qu'elle nous réduirait, comme moi, avaient raison, c'est ce qui arrive. La seule manière de faire comprendre que trop c'est trop est de "neutraliser le pays. Et d'appeler les autres populations des pays soumis à nous rejoindre. Alors, on s'y met quand ? Un seul mot et je suis prêt !
Salut Jean-Luc,
Toi qui cause dans le poste ce soir, explique donc à mes collègues enseignants et aux parents d'élèves avec qui je lutte depuis deux jours pour le maintien de notre ZEP dans le quartier des Coudreaux à Chelles (77) où on prendrait l'argent pour arrêter de déshabiller Paul pour habiller Jacques.
J'ai pris le temps de relire tous les commentaires, et je vous l'avoue je vous admire pour la hargne que vous mettez dans vos discussions fort intéressantes. Mais beaucoup parlent des futures élections (2017) Ne vous excitez pas à savoir si vous allez à la pêche pour prendre l'air. Moi je vous dis qu'il n'y aura pas d’élections en 2017, car avant cela le système va exploser et nous aurons droit à une insurrection sans précédant. Et c'est à ce moment que la France aura besoin de nous tous (FdG) pour reconstruire notre pays dans la 6e République. Préparez-vous et attachez vos ceintures car cela va secouer en 2015 !
Les médias nous parlent, depuis quelque temps déjà, de 2017 et nous nous engouffrons dans cette brèche comme d'une délivrance à ce qui pourrait nous arriver. C'est une bonne méthode pour faire espérer les citoyens vivants dans une éternelle agonie. Il en est ainsi depuis des décennies. Une attente en appelant une autre, nous poussent à la patience. Et pour nous dé-prostrer deux élections nous attendent d'ici là. Et là d'espoir en déception, on attend 2022, et puis 2027... Notre vie est une attente infinie ou notre vie n'a plus d'importance face à cette attente. Pourquoi attendre 2017 plutôt qu'agir pour maintenant, car c'est maintenant qui définit le futur et non l'attente. Peut être qu'avec notre présent n'y aura-t-il pas d'élection en 2017 ? Pourquoi la vie serait-elle programmée dans l'attente ? La 6ème ne l'attendons pas, créons la !
Bravo pour tout ce que vous avez dit ce soir et surtout d'avoir remis à sa place la personne de la CDU qui avait envie de nous dire qu'elle était la meilleure et que l'Allemagne serait supérieure à tous les autres pays européens notamment la France. Quelle honte son discours ! En tout cas, je suis heureuse de vous avoir revu sur TV. Vous ne passez pas assez et M. Le Pen pendant ce temps gagne du terrain en recrutant les pauvres et ouvriers qui pensent qu'il n'y a pas d'autre alternative !
J'espère bien que l'on va pouvoir compter sur un Front de Gauche fort et/ou renforcé par des amis écolos ou frondeurs ou de chez Besancenot pour redresser et sauver notre situation. J'attends avec impatience de vous revoir débattre à nouveau et ma mère (91 ans) se joint à moi pour vous dire merci ! ça fait du bien de vous entendre.
Il est à espérer que de nombreux téléspectateurs ont pu entendre la députée allemande qui s'est exprimée ce soir à l'émission des paroles et des actes. Ils ont pu ainsi constater ce que sont la violence froide et la morgue. Pourtant si cette personne avait un peu de mémoire ou de connaissances historiques ces propos auraient été beaucoup plus modestes. Sans parler du cout pour l'Europe qu'à représenté la réunification. Mais il est vrai que ses propos et son ton sont finalement naturels chez les membres de ce part politique.
@AF30
Même réaction que vous, même réflexion. Dommage que Jean-Luc Mélenchon n'ai pas pu rappeler à ce robot l'annulation de la dette allemande après la dernière guerre. Heureusement Cécile Duflot a pu lui rappeler, elle, notre participation pécuniaire à la réunification de l'Allemagne. Quelle rage, la souffrance des peuples grecs, portugais, espagnols, des gens comme cette dame, ils s'en foutent. L'Italie et la France vont devoir se plier et quoi encore.
J'ai suivi le débat aussi sur la droitisation de la société française. Jacques Attali parlait d'un homme politique qui n'existait pas dans son esprit mais que nous avons entendu ce soir, c'est Jean Luc Mélenchon.
Excellente soirée lors de l'émission des paroles et des actes. Vous fûtes convaincant M. Mélenchon. Cela a permis à nos idées d'être plus ordinairement partagées. Il est à croire que certains ont compris le nouveau cycle politique qui s'ouvre au peuple français, puisque nous avons très visiblement de nouveaux ami-e-s en la personne de Madame Duflot et Monsieur Hamon. Nous nous souviendrons longtemps de la députée allemande, insultante et hiératique. Qui se reconnait dans cette vieille Europe où le Diktat est roi ? Pas nous, ni le peuple français qui n'a jamais ratifié ces traités sinistres, puisqu'ils ont voté en majorité contre en 2005. Sans la trahison de deux partis siamois, nous ne serions pas à tenir tête à une petite adjudante en chef Berlinoise. Honte aux deux partis qui ont trahi le peuple français. Et que dire de la suprême idiotie journalistique qui fait d'un canyon bancaire le summum du graphique menteur ? La propagande ridicule qui fait passer la chute des banques lors de la crise financière mondiale de 2007, pour une avanie française et un défaut structurel, aura été l'un des plus grands mensonges que la télévision française a jamais produit. Merci à vous!
Madame Duflot et vous-même excellentissimes et complémentaires de soir sur DPDA. Nous allons bientôt marcher sur nos 2 jambes, je le sens !
La députée CDU donneuse de leçon s'est bien gardée d'évoquer ce qu'il vient de se passer mardi. Merkel a déclaré qu'à l'avenir, l'assurance retraite obligatoire (retraite par répartition) ne serait plus suffisante pour assurer un niveau de vie correct à bon nombre de retraité(e)s allemand(e)s lesquels sont de plus en plus pauvres. Elle a ajouté : "De ce fait, je suis persuadée que seule une combinaison de prévoyance vieillesse obligatoire, de retraite entreprise et de retraite privée permettra de mettre en place une couverture convenable pour les retraités." (Source : Junge Welt). Ironie de l'histoire, c'était lors du 125e anniversaire de l‘assurance sociale invalidité-vieillesse obligatoire instaurée par Bismarck pour couper l'herbe sous le pied des socialiste, qui, à l'époque, avait des revendications vraiment sociales.
Si c'est à ce genre de réforme que nous invitait la députée CDU...
J'ai aimé la bonne vibration entre Jean-Luc Mélenchon et Cécile Duflot ! Je crois qu'il y a la une veritable possibilité pour que les choses en fin bougent pour le mieux. J'ai senti que vous fonctionais mieux ensemble que chaqu'un dans son coin, une sorte de complémentation parfaite. Je crois qu'Hammon aurait aimé être libre pour vous rejoindre, mais il ne l'est pas, et peut etre ne le sera jamais. Je vous félicite et je vous prie de garder ce rapport avec Cécile Duflot, c'est du gagant gagnant.
Comme magda Corelli @87 j'ai pensé tout au long du débat sur la droitisation de la société française qui a suivi que l'homme que décrivait J. Attali pouvait être JL Mélenchon, un homme qui considère que la France est un grand pays qui a des atouts extraordinaires, que sa richesse vient de sa diversité, c'est son histoire, que notre pays est un des rares à avoir une vocation universelle. Tout cela Mr Mélenchon le dit souvent et il est un des seuls. Un regret dans l'émission d'hier soir est encore l'emportement de JL Mélenchon devant les journalistes, pourquoi ne pas dire les mêmes choses plus calmement plus froidement, je vous assure tous c'est totalement contre productif, ça cache les messages. Et pendant tous ces débats les affaires, je dirais plutôt la casse, continue, ça y est Macron l'a dit l'aéroport de Toulouse Blagnac, dans votre circonscription de député européen vient d'être vendu à un consortium pour le moins étrange. Soit disant parce que ce "consortium Symbiose présente un projet de développement ambitieux pour l’aéroport de Toulouse-Blagnac, s’appuyant sur le dynamisme et l’attractivité de la région toulousaine", comme si l'état ne pouvait pas...
Dans son billet JL Mélenchon parle de rassembler les forces de la résistance. Bien d'accord, encore faut il ne pas se tromper. Nous devons travailler sur notre projet l'humain d'abord afin de l'améliorer, de le rendre bien lisible. Le FdG devrait être identifié sur ces bases là et nous rejoindrons celles et ceux qui partagent ce dessein en rupture avec le capitalisme.
Par rapport à l'émission d'hier soir sur France 2. Les explications de Mme Duflot et de Mr Hamon quant aux raisons de leur longévité dans les gouvernements Hollande ne m'ont absolument pas convaincu. C'est pourquoi pas d'emballement à leur égard comme je peux le lire. J L Mélenchon très explicite démontrant qu'il maîtrise les dossiers, malheureusement est tombé dans la provocation habituelle, et ce fut Mme Duflot qui a le mieux répondu à l'arrogance insupportable de la députée allemande de la CDU.
Ouf on y est "ils mettent nos paroles sur notre musique". Hier soir se fût une bonne soirée qui marquera le début des retrouvailles publiques avec les "verts" un peu comme à l'époque des meetings où C. Duflot était aux côtés de JL Mélenchon. Heureusement que le duo JLM-CD en parfaite harmonie a remis la "perroquette" allemande à sa place. Mais aussi et surtout lorsque JL Mélenchon qui, partant au secours M. Hamon pour dénoncer le graphique faussé des investissements fait par ces soi-disants experts plus que serviles du système. Ce fût aussi avec le "clouage de bec" de Lenglet sur la dette des points qui ont du marqué et démontré la compétence de JL Mélenchon en matière économique et sa capacité de maitriser ses dossiers. Merci aussi d'avoir précisé qu'il n'était pas à vendre et qu'il ne participerait pas à une alliance avec la clique Valls. Voilà, Grenoble fait ses petits, ce qui nous permettra d'aborder et de faire avancer nos idées avec une plus grande audience. A nous sur le terrain de continuer par le biais de la m6r affichée partout de "ratisser" très large pour notre collectif d'humanistes universalistes retrouve des couleurs en 2017.
Il est clair que nous devons sortir de cette Europe du capital seulement cela ne peut s'envisager que dans l'unité des peuples et surement pas dans le nationalisme. La conscience de classe est notre richesse et notre meilleur atout dans le respect de la diversité et de la souveraineté internationale des travailleurs qui ne sauraient conserver dans leur vocabulaire le concept d'étranger si ce n'est que dans leur appartenance à la classe ouvrière internationale. Ce n'est pas pour demain il est vrais bien que...
J'ai regardé l'émission "Des paroles et des actes". Je suis outré de l'attitude de Mmme Saint Cricq ! Cette dame n'était pas là en tant que journaliste mais en tant qu'anti Front de gauche/anti Mélenchoniste. Agressive, hautaine, méprisante, imbue de sa personne. Jusqu'à quand va t-on tolérer ces individus qui méprisent ouvertement leurs interlocuteurs et jouent les offensés dès qu'on les mouche un peu ?
Bonjour à toutes et à tous et toi Camarade Jean Luc
Après le Dr Lenglet et ses graphiques manipulateurs nous avons eu droit à la diatribe d’une députée Allemande CDU donneuse de leçons. Le ton de cette personne envers la France et les Français était inacceptable. La France n’a pas signé pour ce traité son vote a été détourné et retourné en 2005 pour complaire à cette Europe de droite qui entraine les peuples au fond du gouffre. Madame la Députée, Cécile Duflot et JL Mélenchon ont raison, l’Allemagne devrait avoir plus de reconnaissance envers la France pour le passé et ne devrait pas être aussi présomptueuse pour son avenir sa démographie la tire inexorablement vers le quasi néant. Et comme il est dit plus haut son système de retraites atteint ses limites. Alors attention aux donneurs de leçons et aux modèles économiques on a vu beaucoup s’écrouler au moindre zéphir. Vivement la VIéme, qu’ils s’en aillent tous.
Un bon débat, mais pourri une fois de plus par des intervenants orientés et limite donneurs de leçons, une découverte Cécile Duflot, mais Hammon reste empêtré dans une vision passéiste de refondation du PS. Dommage pour lui. Je regrette un peu l'emportement de Mr Mélenchon, compréhensible vu ce qu'il encaisse mais le calme est un meilleur porteur de message à mon avis. Je regrette aussi que la relance de l'économie ait été limitée à celle de la mer. La société nouvelle peut aussi s'appuyer sur d'autres secteurs comme la construction automobile mais aussi la priorité au développement d'une agriculture vertueuse remettant bocages écologiques, encouragement de petits agriculteurs, développement de circuits courts de distribution, qualité, impulsant un repeuplement des campagnes porteur d'emplois indirects inhérents, et le ferroutage préconisé depuis longtemps par Jean Luc et qui réduirait la pollution par les gros diesels qui traversent la France de frontières à frontières. Ces diverses options ouvriraient des voies économiques et parleraient à un éventail diversifié de la population concernée ou simplement en attente de changements et d'espoirs.
Où donc est passé le service public ? Qu'en ont ils fait ? Mettre en scène des gens comme JM Aphatie donne une idée du débat impossible. Ce personnage, économiste du libéralisme à tout crin, n'est pas la lumière de sa profession, mais l'image qu'on peut mettre dans un studio télé. Un petit coup de chapeau aux invités qui ont tout de même gardé leur sang froid devant de tels énergumènes que sont les présentateurs, ce pôvre Pujadas en tête.
Totalement d'accord sur cette critique bien justifiée de Mmme Saint Cricq. Cela n'est pas la première fois que je constate sa morgue à l'égard deMr Mélenchon au risque de discréditer cette émission fort instructive. Cordialement.