26jan 15
La victoire de Syriza est un évènement historique. L’ère de la toute-puissance arrogante des néo-libéraux en Europe commence sa fin. Une occasion extraordinaire se présente pour refonder l’Europe, c’est-à-dire une occasion d’abolir les traités qui en ont fait ce monstre libéral monétariste. A partir de notre victoire en Grèce on peut imaginer un effet domino. Ce serait comparable à celui qui a touché l’Amérique latine. Là bas c’est ce qui s’est passé après qu’un premier pays se soit débarrassé de son gouvernement du PS ou de la droite, ou des deux en coalition, qui obéissaient au doigt et à l’œil du FMI. En effet, les mêmes le font ici avec la Troïka et madame Merkel ! La vague commencée là-bas vient d’arriver en Europe en passant par le sud de celle-ci qui en est le plus proche culturellement.
Evidemment, les puissants et le système cherchent la parade. L’opération de la BCE en est une illustration dont je parlerai la prochaine fois. Dans l’immédiat, un premier barrage idéologique se met en place. Son objectif est de dénaturer le sens de ce qui vient de se passer. Hier infréquentable et qualifié de « Mélenchon grec » pour mieux le diaboliser, Tsipras semble faire désormais l’unanimité. La description à présent veut en faire un quasi membre du PS quand bien même les électeurs grecs ont pourtant envoyé dans les poubelles de l’Histoire le lamentable président de l’Internationale socialiste Georges Papandréou et son parti clanique, le PASOK.
En France, comme madame Le Pen était absente du tableau une fois de plus, les commentateurs ont repris leur ritournelle pour la ramener dans le débat à n’importe quel prix. Elle soutient la victoire de Syriza ! Pas un commentateur qui ne relaie la question stupide qu’elle a réussi à leur imposer : « ça ne vous dérange pas ? ». Avec le gros sous-entendu : « les deux extrêmes se rejoignent gnagnagna… ». Il y a même eu un commentaire joyeux pour dire qu’elle avait réussi à me « couper l’herbe sous le pied » et que cela expliquerait l’annulation de mon séjour prévu à Athènes et au meeting d’Héraklion ! Naturellement, le rédacteur n’en croit pas un mot. Il s’agit seulement de provoquer une réaction outrée de ma part et une de ces bonnes indignations créatrices de buzz sans lequel les médias ne peuvent plus vivre. En fait, les enquêtes montrent que personne ne croit à cette thèse. « L’opinion » mesurée par les sondages y voit plus clair que les perroquets du système !
Le cirque est à son comble chez les solfériniens. Ils n’ont jamais reçu une seule fois Tsipras ! Ils ont toujours appuyé à tous les niveaux le PS grec, le PASOK, ce parti de voyous corrompus qui a appliqué huit plans d’austérité et gouverné sans interruption depuis 2010, y compris avec la droite et l’extrême droite ! Hollande est allé sur place embrasser sur la bouche Papandréou, encourager la coalition de la droite et du PS/PASOK, y compris dans la séquence commune avec l’extrême droite des lepénistes locaux ! Il a recommandé aux entreprises françaises de participer au dépeçage des biens publics grecs et fait leur publicité sur place ! Depuis que le PASOK est devenu enfin un groupuscule, les mêmes bouche en cœur décrivent dorénavant Tsipras comme un des leurs ! Et même, excusez du peu, un « appui pour François Hollande » ! On a le droit de bien rire ! Les voilà en train de nous courir derrière ! Le peuple grec a dit non aussi à ces faux amis, perfides et opportunistes. Maintenant ceux qui disent « respecter le choix des Grecs » (c’est quoi l’alternative ? L’intervention punitive ?) doivent en tirer la leçon. Ils doivent capituler et renoncer à leur part du pillage de la Grèce.
Les solfériniens ne tiendront pas un mètre sur le terrain de leur nouvelle affection. Voici ma mise au pied du mur : la France de Hollande et du PS doit être la première à proposer le moratoire sur la dette grecque ! Elle doit renoncer à toucher les intérêts sur les titres de dette grecque. Elle doit proposer la négociation de la dette. On verra bien alors que comme d’habitude le PS ment dans son prétendu soutien et que Hollande est juste un adversaire de son soi-disant nouvel ami grec !
Le sort de la dette de la Grèce est évidemment le cœur du futur de ce pays ! Syriza l’a emporté par ses propositions sur la gestion de cette affaire. Beaucoup de commentateurs sont absolument paralysés devant cette question. Pour eux, cette dette est une sorte de fétiche dont la réalité ne peut être mise en cause. Voyons cela. Vous qui me lisez, venez faire provision d’arguments… Âmes sensibles s’abstenir…
Certains prétendent même que son annulation provoquerait une catastrophe financière majeure. « Payez ou ce sera le désastre », disent-ils. En réalité c’est payer qui est le désastre. Tout le monde peut le constater en regardant l’état dans lequel se trouvent les pays qui payent. En réalité, tout le monde sait que cette dette est impayable. Je demande que l’on prenne cette expression au pied de la lettre. On ne peut pas la payer. Dire qu’elle sera payée est absurde. Cela revient à annoncer au peuple concerné qu’il devra consacrer toutes ses ressources, à perpétuité, à payer la dette. Car ce genre de dette est une boule de neige. Elle représentait 120 % de la richesse annuelle de la Grèce au début de la crise. Après 5 ans de cure d’austérité totale elle représente 190 % de la richesse produite en une année ! La discussion ne peut donc avoir qu’un objet : comment effacer la dette sans casse, c’est-à-dire sans que le système bancaire s’effondre. Aujourd’hui, dans ce post, je veux d’abord donner des arguments qui montrent pourquoi la question de la dette grecque ne se pose pas dans les termes simplistes dans lesquels nombre de commentateurs la posent. Je veux montrer que l’Histoire récente donne des arguments forts pour contester la prétendue intangibilité de cette dette.
Dans mon prochain post, je présenterai mon analyse sur ce que cette dette est déjà actuellement et comment l’effacer techniquement sans précipiter tout le système dans un bug géant.
Avant d’examiner les questions techniques, il faut bien réfléchir à la philosophie de cette affaire. Les puristes disent « une dette est un accord entre deux parties, il faut le respecter » : donc il faut la payer. C’est ce qu’a répété en Grèce Pierre Moscovici, le commissaire européen du PS, ces jours derniers : « Une dette n’est pas faite pour être effacée, elle existe, elle doit être remboursée ».
Il va de soi que la vie en société repose sur le respect des conventions signées. Car annuler unilatéralement un accord c’est s’exposer à ce que les parties adverses en fassent autant sur d’autres accords et il n’est pas certains que le bilan final soit positif pour celui qui prend l’initiative de la chaîne des ruptures. Mais un premier débat porterait évidemment sur la légitimité de l’accord conclu. Un bon accord suppose l’égalité des parties et donc la liberté d’agir de chacune d’entre elles. Exemple : une signature donnée sous la contrainte n’entre pas dans cette catégorie. Ensuite, on distinguera ce qui est dû au titre du capital et ce qui est dû au titre des intérêts. Le capital peut être considéré comme une propriété, même si dans le cas du prêt bancaire sa valeur n’existe pas puisque la banque n’a pas dans ses coffres l’argent qu’elle prête. Au moment de la discussion sur la dette, on pourrait vérifier si la valeur du capital emprunté a été ou non remboursée. La surprise, ce sera de constater que dans la plupart des cas, le capital initial est largement remboursé. Ainsi quand on entend dire « il faut rembourser la dette » la phrase est souvent un mensonge. Il faudrait dire « il faut payer les intérêts ». On comprend pourquoi cela n’est pas dit de cette façon… Car tout le monde serait tenté de s’interroger sur le taux d’intérêt payé et sur sa justification. Ce fait banal touche aussi au cœur de la doctrine financière. Car les taux d’intérêt usuraires sont imposés au nom du « risque de défaut », non ? Bien sûr, ces taux augmentent le risque de défaut, c’est bien pourquoi ce système est absurde. Mais ce n’est pas le plus important ! Le plus important, c’est que si l’on fait payer un risque c’est donc qu’il est prévu aussi qu’il puisse se réaliser. Ceux qui ont saigné la Grèce au nom du risque ne peuvent protester quand il se concrétise !
Une fois posé ceci en général, voyons les cas concrets. Car en sens inverse, il arrive que les prêteurs soient conscients du fait que leurs exigences sont insoutenables et que, s’ils les maintiennent, tout le système qui les contient eux-mêmes pourrait s’effondrer. C’est ce qui s’est produit au lendemain de la seconde guerre mondiale à propos de l’Allemagne vaincue. Sa dette à l’égard des autres pays fut effacée en quasi-totalité. Il s’agissait d’empêcher que le martyr du remboursement des immenses dégâts et carnages dus aux armées allemandes dans toute l’Europe pousse les citoyens dans les bras des communistes et de l’Allemagne de l’est. Le 27 Février 1953, la Conférence de Londres aboutit à l’annulation de près des deux tiers de la dette allemande (62,6%) par ses créanciers étrangers ! La dette d’avant-guerre, qui avait été une des causes directes de la victoire des nazis fut radicalement réduite de 22,6 milliards à 7,5 milliards de Marks. La dette d’après-guerre est réduite de 16,2 milliards à 7 milliards de Marks. Ce sont des effacements considérables. L’accord fut signé entre la toute nouvelle RFA et pas moins de 22 pays créanciers. Parmi les 22 créanciers, on trouve les États-Unis, la Grande Bretagne, la France, mais aussi la Grèce elle-même ! Cet exemple montre comment parfois on peut décider d’une annulation radicale pour sauver l’équilibre d’un système !
J’ai un exemple de ce que je viens d’énoncer que je juge encore plus parlant. C’est celui de la dette… de l’Irak. Après la deuxième guerre du Golfe, celle que ne firent ni la France, ni l’Allemagne, ni le Canada et ainsi de suite, les États-Unis dénoncèrent la dette contractée par le régime de Saddam Hussein. Bush fils la nomma « dette odieuse », reprenant un terme que seuls utilisaient déjà les altermondialistes. Ces derniers l’avaient eux-mêmes emprunté à une doctrine du 19e siècle. Elle est apparue lors du conflit opposant l’Espagne et les États-Unis en 1898. A cette date, Cuba, jusque-là colonie espagnole, passe sous le protectorat musclé des États-Unis. L’Espagne exige alors des États-Unis le remboursement la dette de Cuba auprès d’elle. Les USA refusent. Ils déclarent cette dette « odieuse », c’est-à-dire contractée par un régime despotique pour mener des politiques contraires aux intérêts des citoyens. « Ce qui est important, c’est que cette déclaration, finalement reconnue par l’Espagne, est inscrite dans un traité international, le Traité de Paris, qui fait donc jurisprudence. » note Eric Toussaint à qui j’emprunte ce savoir.
Peu importe à cette heure les démêlées sur le sujet de cette dette en particulier. En suivant le lien mes lecteurs en apprendront davantage et je leur demande de le faire pour fortifier leurs arguments quand ils devront les porter dans leur environnement. Au final, la dette irakienne fut annulée à 80% ! Cela représentait 120 milliards de dollars ! Retenez ce chiffre. C’est plus du tiers du montant de la dette grecque au début de la crise ! Suivez le raisonnement. Chacun s’accorde à dire que les comptes publics étaient maquillés par les gouvernements de droite sur la base des conseils donnés dans ce sens par Goldman-Sachs ! On peut donc qualifier cette dette de « dette odieuse » dans le sens que Bush lui donnait à propos de l’Irak !
Mais pour l’instant, faisons comme si nous acceptions la thèse du remboursement obligatoire indépendamment de toutes circonstances. Dans ce cas, si la Grèce doit payer la dette, ne doit-on pas lui rembourser d’abord celle qu’elle détient auprès des autres, de façon à lui permettre de payer la sienne ? C’est exactement ce que dit Tsipras. Les Allemands ont occupé la Grèce au cours de la seconde guerre mondiale et ils se sont livrés dans ce pays à plusieurs massacres de masse en plus des destructions habituelles. Le comble du cynisme, c’est qu’ils ont fait payer à la Grèce les « frais d’occupation ». Cela représente 168 milliards d’euros actuels. Tsipras a donc prévu de les réclamer à l’Allemagne. « Dès que notre gouvernement sera en fonction, cette question fera l’objet d’une demande officielle » a-t-il déclaré. C’est en effet l’équivalent de la moitié du montant de la dette actuelle. Est-il légitime de réclamer cette somme ? Tenons compte du fait que l’Allemagne actuelle se sent assez comptable des exactions de l’Allemagne nazi pour servir des rentes aux survivants de la Shoah et même pour avoir fait des dons conséquents à Israël, non pour réparer ce qui restera à jamais irréparable, mais comme reconnaissance de sa culpabilité. Cette culpabilité ne peut être ignorée en Grèce et la responsabilité de l’Allemagne dans l’extorsion de fonds violente en Grèce, bien signalée par le terme de « frais d’occupation », ne peut être abrogée. Peut-être dira-t-on que c’est de l’histoire ancienne et qu’il faut savoir tourner la page. Soit. Mais alors la règle doit s’appliquer dans tous les cas.
Ce n’est pas ce qu’a fait la France quand elle a réclamé au nouveau pouvoir russe de monsieur Poutine le paiement des emprunts russes contractés à la fin du dix-neuvième siècle par les Tsars de Russie. Cette dette avait été annulée par le gouvernement des bolchevicks. Cette question des emprunts russes a été réglée par un accord signé en 1997 entre la France et la Russie. Il a consisté en un versement par la Russie à la France 400 millions de dollars ! Les Russes ont donc payé à la fin du vingtième siècle pour une dette dont les premiers titres datent de 1898 ! Mais l’affaire n’est pas close pour autant. Des arrêts du Conseil d'État, déclarent que cet accord entre États n'éteint pas les droits des porteurs privés vis-à-vis de leur débiteur (Conseil d'État n° 226490 à 236070 séance du 12 mars 2003, et Conseil d'État n° 229040 séance du 7 janvier 2004). Peu avant son élection Nicolas Sarkozy avait confirmé cette position. Il l’a fait par écrit. Il s’agit d’une lettre signée le 19 mars 2007 adressée aux porteurs privés réunis en association. En voici le passage clef : « L'accord franco-russe signé le 27 mai 1997 a eu pour effet la renonciation mutuelle des réclamations respectives des gouvernements français et russe. Néanmoins, il n'a pas pour autant éteint les droits de créance des ressortissants français sur le gouvernement russe. La situation n'est donc pas figée ». On ne peut être plus clair. Dès lors, ce qui est vrai face aux Russes cent vingt ans plus tard cesse-t-il d’être vrai face aux Allemands soixante-cinq ans après les faits ? Doit-on rappeler que les crimes des nazis sont imprescriptibles ?
Tout ce qui précède est destiné à donner l’environnement historique et culturel de la question de la dette grecque, qui est présentée comme une sorte de fait indiscutable avec la dose de terrorisme intellectuel habituelle dans ce type de situation. Voici ce qui me frappe le plus : on considère comme un fait d’évidence qu’il y aurait une sorte de « responsabilité collective » des Grecs vis-à-vis de la dette. Pourquoi imputer à tout un peuple les pillages de quelques-uns ? Surtout quand ce petit nombre maquillait les comptes publics pour cacher ses turpitudes. Et cela avec l’aide d’une banque, Goldman-Sachs, que nul n’a inquiétée depuis pour ces faits ? Et pourquoi imputer aux Grecs cette responsabilité collective vis-à-vis d’une telle question alors que l’on se refuse à juste titre à établir une responsabilité collective du peuple allemand dans les crimes du nazisme, alors même que ceux-ci furent commis avec une participation individuelle assez massive, que les moindres images d’archives rappellent sans contestation possible.
Vous nous aviez dit avec cette clairvoyance politique qui vous caractérise et qui fait si peur aux médiacrates et aux politiques véreux : "un jour la chaîne craquera, je ne sais pas où en Europe, mais elle craquera". Voilà, c'est fait. Merci à nos frères en politique grecs et à Alexis Tsipras leur leader ! Les cartes sont en train de changer de mains et la vigilance s'impose plus que jamais tant les intérêts de la haute finance internationale sont en jeux. Merci Jean Luc vous avez contribué à ce que ces événements adviennent en étant toujours proche de nos amis grecs, y compris sur le terrain et en nous informant et nous formant au fur et à mesure. Quand à nos commentateurs "journalistes", aujourd'hui ils encensent Tsipras pour mieux le piétiner demain mais nous serons là, je l'espère dans la rue pour réclamer avec lui la fin de l'austérité chez nous et l'avènement de la 6eme.
En espérant qu'il ne faille pas attendre que la France soit dans le même état que la Grèce sur le plan humain et structurel pour que des individus se regroupent pour constituer un ensemble politique apte à redonner de l'espoir à la jeunesse et aux autres, en retrouvant la souveraineté démocratique! Bravo à Syriza et à Tsipras, leader porteur et sachant répartir les pouvoirs à des citoyens engagés. La constitution rapide d'un gouvernement est un bon départ, s'allier pour être capable de s'opposer à la Troïka castratrice c'est s'attaquer au plus grave problème à résoudre: l'humanité dans sa dignité et ses écosystèmes indispensables à sa vie sont à sauver.
Judicieux arguments concernant "la dette", à envoyer par lettre recommandée à tous ces pleurnichards soumis au libéralisme ravageur. Et en ce moment les lois Macron "fourre-tout" à l'Assemblée Nationale dépècent le code du travail et s'attaquent aux lancements d'alerte dans les entreprises! Le droit n'est-il pas une entrave à la "nécessité" du marché, ce marché si bénéfique aux 1% de la planète ?
Hier soir l'air parfumé de la Grèce est venu nous caresser les neurones!
Quel délice de voir votre tête d'ampoule préférée (pour une fois éclairée), le sieur Lenglet, reconnaitre, l'air "mine de rien",quoiqu'un petit air contrit (on comprend l'effort) de reconnaitre que le peuple grec n'était pas responsable de sa dette. Et que dire de l’infâme journaliste Eric Brunet traiter le peuple grec de peuple de lâches ?
L'alliance avec les souverainistes eurosceptiques qui sont vent debout contre la troika et l'austérité est de meilleur augure que s'il avait fait alliance avec un Bayrou local, euro austéritaire compatible. Fort de sa légitimité démocratique cela augure d'une lutte avec la commission et Merkel. L'avenir nous dira, si une politique de relance, alors que tous les autres pays partageant la même monnaie ont des stratégies déflationnistes est possible sans l'arme de la dévaluation et de la monétisation directe de sa dette primaire, comme le font les Anglais, Américains, Japonais, Chinois, Brésiliens, etc. Par ailleurs la perspective de la réquisition dans ce but de la Banque centrale grecque constituera un "casus belli" pour l'Allemagne.
Sur la question de l'alliance apparemment "contre-nature", j'ai lu je ne sais plus que le KKE était encore un parti Stalinien, donc si cela est vrai ils ne valent pas bien mieux que les fachistes d'Aube Dorée ou de laos. Donc essayer une coalition avec le parti souverainiste, qui sera largement minoritaire et qui se proclame anti austérité est la meilleure solution que pouvait prendre Tsipras je pense.
Oui, le retournement de veste médiatico-politique est un cas d'école. Moi je trouve ça trés drôle, vu de l'extérieur. Surtout que tous s'accordent pour surtout ne pas faire le lien entre Syrisa et le Front de Gauche, surtout ne pas dire que nous avions raison alors que ça saute aux yeux de tout le monde. Aller même jusqu'à reprendre le refrain du FN pour éviter toute contagion, c'est tellement minable.
L'Histoire nous montre que les dettes peuvent être annulées si nécessaire. L'anthropologue américain David Graeber a montré dans Dette: 5000 ans d'histoire que les dettes illégitimes pouvaient être annulées. A Babylone il y a 5000 ans les dettes des paysans étaient inscrites sur des tablettes d'argile. Afin d'éviter les révoltes paysannes les autorités babyloniennes effaçaient les dettes des paysans lorsque celles-ci ne pouvaient pas être remboursées. On disait qu'il fallait "effacer les tablettes". Alors effaçons les tablettes. En Grèce mais aussi en France où 58% de la dette publique est illégitime.
Vous avez bien fait de dire "ma gauche" a gagné lors d'une première réaction TV après la victoire de Syriza. Le Peuple grec prends son destin en main et nous montre la voie. Après tant de souffrance et d'humiliation, je suis heureux pour eux, pour nous, l'espoir de nous sortir de cette nasse européenne se profile à l'horizon. Avec ces caméléons qui veulent récupérer la victoire des autres on rigole bien de ces impostures. Le Pasok à 4%, je souhaite le même score à la version française. Les chiens de garde sont de plus en plus ridicules avec leur question tordue, quand à Marine Le Pen, ils vont devoir écoper de plus en plus pour la sauver des abysses d'où elle n'aurait jamais du sortir. J'espère qu'en Grèce il y aura recherche des responsabilités, et punitions si des délits sont avérés, ni oubli, ni pardon, pour que cela serve de leçon. Vive Syriza !
Je suis bouleversé par la victoire de Syrisa et de Tsipras, je ne peux pas encore m'exprimer sur la profonde joie que j'éprouve.
D'autre part je souhaite que l'on respecte un temps de mise en place des équipes gouvernementales grecques avant que de crier au loup ou de rentrer dans une béatitude inconditionnelle, gardons la raison et voyons ce qu'il se passe.
La vigilance sur les positions des uns et des autres sur cette nouvelle donne est impérative si nous ne voulons pas nous fourvoyer dans quelque mauvaise option.
Dans un article au Der Spiegel traduit par courier international l'historien de l'économie Arecht Ritschl indique que l'Allemagne au siècle dernier a fait trois fois faillite et qu'elle ne s'en est sortie que parce que les pays créanciers ont effacé l'ardoise : défaut de paiement de les années trente, 1953 remise de dette et 1990 dans le cas de réunification, Kohl refuse d'appliquer l'accord de 1953 de Londres sur les dettes sur les dommages de guerre exigible en cas de réunification.
Saines lectures pour qui voudra comprendre les mécanismes de création monétaire et de constitution des dettes publiques : La dette publique, une affaire rentable, À qui profite le système ? De André-Jacques Holbecq et Philippe Derudder. On y apprend comment les banques lorsqu'elles prêtent, créent tout à partir de rien grâce à ce pouvoir incensé que nous leur avons donné. Non les banques ne donnent pas une part de leur trésor. Elles prennent le notre. Bravo Jean-Luc d'education populaire sur ce sujet central. Le contrôle de la monnaie devrait être public (exclusivement public) et non privé !
Victoire de Syriza, c'est une bonne chose pour les gens qui souffrent en Grèce. Cela va leur donner un peu d'air immédiatement, desserer l'étau effroyable qui les écrase. Quelques mesures sociales donc mais aucun changement structurel en vue. Vous allez voir ce que vous allez voir, c'est à dire l'éternelle gauche voler au secours du capital, ainsi que le dit Mélenchon, qui rassure déjà les banques et court au secours de l'ensemble du système qui génère lui-même son propre chaos. Le crédit et la dette, le capital fictif, les politiques de relance par la consommation ne sont que des temporisations face à une saturation des marchés explosive, face au chômage de masse structurel, face aux humains superflus. Mais contrairement à Marx qui a construit les appuis théoriques d'une critique radicale de la valeur et de l'exigence de sa suppression en adéquation avec le contenu spontané et pratique du mouvement ouvrier originel, à savoir l'abolition du salariat, du capital, de l'argent et de la condition prolétarienne, la gauche exprime le vide de la pensée d'aménagement démocratique de la déliquescence alignée sur les revendications de confort des classes moyennes.
Que les Grecs plantent nos banquiers, tant mieux ! Ca leur passera l'envie de ne pas prêter ici et partout à ceux qui en ont besoin vraiment. Curieux tous ces gogos qui vont se mettre à brailler pour que les Grecs payent leur dette. En fait ils réclament que les banquiers touchent une rente à 10/18 % et continuent à ne pas leur prêter à eux où pour les projets de reprise d'entreprises qui sont jugés peu rentables. Les Grecs travaillent pour nous en dégoutant les banquiers et les financiers européens de mettre notre fric dans des trucs pourris, première condition pour faire bifurquer le crédit vers l'économie réelle !
@achille Parmentier
"Et que dire de l’infâme journaliste Eric Brunet traiter le peuple grec de peuple de lâches ?"
Dimanche, BFMTV. L’éditorialiste Eric Brunet, fou furieux de la victoire de Syriza, crache pendant 2 minutes sur un pays et un peuple, sur la triste (répété 2 fois) tragédie (répété 3 fois), sur la lâcheté historique de la Grèce, sur la lâcheté collective des Grecs (textuel !) qui ont triché honteusement naguère et qui viennent d’élire un démagogue poujadiste qui insulte l’Europe (cocue) et lui fait un bras d’honneur.
Que dire encore de Jean Dominique Guiliani et de Thierry Pech qui respectivement dans "C'dans l'air" ont affirmé que M. Le Pen et JL Mélenchon se rejoignaient et que A. Tsipras c'est le frondeur du PS. Le discours tourne en boucle du matin au soir dans nos chers médias. N'en déplaise à Appoline de Malherbe qui faisait remarqué à JL Mélenchon qu'elle lui permettait de s'exprimer sur BFM. Comme elle avait fait en 2014 en fin d'émission avec le même invité.
Hier soir, sur ITL et BFM c'était la fête. Les socialistes sont plus prêt de Syrisa que Mélenchon car Mélenchon, lui, veut sortir de l'Europe ! Syrisa n'est pas à la gauche de la gauche, mais est socialiste (ils n'ont jamais entendu parler du PAZOK avec qui ils sont alliés à Bruxelles ?) Mélenchon, Le Pen, c'est pareil etc. La prochaine fois que je regarde ces 2 stations, je prends un sac pour gerber.
Je suis très heureuse de ce qui se passe en Grèce, même si je sais bien que le chemin sera rude pour les Grecs. Mais il me semble important d'avoir à l'esprit que la victoire de Syriza n'est pas juste un effet de hasard, c'est surtout l'aboutissement d'un long travail de militants grecs pour se réappropprier leur vie et leurs choix. Je vous conseille de film "Ne vivons pas comme des esclaves" qu'ATTAC a programmé dans ma ville et qui permet vraiment de comprendre que ce sont les citoyens, qui, en reprenant les renes de leur vie, ont dit non à la politique menée par l'Europe. C'est important parce que ça permet de faire confiance à tous ces militants et de, plutot que leur donner des leçons de savoir militer, être à leur côté parce qu'ils vont devoir maintenant mettre en pratique leurs espérances et que on peut être surs que ce n'est pas la CEE qui va les aider ! On a intérêt à rester mobiliser et à les soutenir mais surtout à s'inspirer de leur façon de faire pour arriver là où ils sont aujourd'hui. Une phrase de ce film me hante : les esclaves avaient des chaines au pied, aujourd'hui nous on les a dans la tête. Tellement vrai dans cette sacrée société.
Bonsoir,
Je trouverais important que les adhérents du PG expliquent autour d'eux le mécanisme qui conduit à l'effet boule de neige de la dette des États [...]. De régressions fiscales en régressions fiscales, exonérations, niches, diminution du nombre de tranches sur l'IR (impôt dit progressif), l’État se prive des recettes indispensables à son fonctionnement, et surtout à celui des services publics, pour financer ses dépenses qui globalement restent stables, il a recours à l’emprunt, hélas pas à l'emprunt public, les traités auxquels nos gouvernants successifs se sont assujettis lui imposent de se financer sur les marchés privés, lesquels utilisent les agences de notation pour justifier de taux usuraires. Plus la notation du pays se dégrade (degré estimé de risque de défaut de paiement) plus les intérêts de la dette augmente et la boucle est bouclée. Ce sont les prêteurs qui organisent le service de la dette et qui ont intérêt à la voir s'alourdir (sans fin ?). Audit de la dette, réforme fiscale équitable, financement public indispensables !
En ce qui concerne la dette Grecque, une idée me traverse. Les médias n'arrêtent pas de nous dire que la France a racheté de la dette Grecque et que donc si les Grecs ne remboursent pas, ils nous voleraient de plus de 600 euros par citoyens français. Donc que chaque français serait injustement dépouillé par un gouvernement mauvais gestionnaire. Donc le Français ne pourrait l'accepter. Lorsque les pays qui ont racheté la dette Grecque. Ils savaient que si le nouveau gouvernement Grec était Syriza, il serait coincé. Les citoyens européens comprendraient que les Grecs ne remboursent pas les banques privées en lesquelles ils n'ont pas confiance (mafia financière) mais par contre ils n'accepteraient pas qu'ils refusent le remboursement d'une dette devenue publique. Il est pas beau le tour de passe-passe. Donc les citoyens européens dont les Français se sentiraient du coup moins solidaires avec le voleur Grec. Ne pas se laisser berner, sera notre porte de sortie. Solidarité avec le peuple Grec. Débusquons le machiavélisme.
Je suis content pour les Grecs. Je suis heureux qu'on s'attaque au problème de la dette qui est une des racines des maux qui rongent notre société. Mais ce n'est pas en remettant les exactions nazis sur le tapis qu'on sortira par le haut de cette situation. Il n'y a que de la haine qui peut en ressortir. Je pense qu'il faut désobéir et annuler la partie illégitime de cette dette. Soyons plus intelligent, par pitié.
On entend souvent reprocher aux Grecs leur goût pour la triche fiscale et le farniente aux frais des travailleurs blonds du Nord de l'Europe. Que dirions-nous si la vox populi attribuait aux Français les pratiques d'un Cahuzac ?
Bonsoir J Luc
Bravo ! Encore bravo pour ta cohérence intellectuelle, ta vision du monde, ton opiniâtreté idéologique, ta dėconstruction du langage médiatique et ta capacité à proposer un projet enthousiasmant. Quel travail et quelle volonté. A la fin c'est nous qu'on va gagner comme disent nos copains picards !
Les libéraux qui pérorent sur la scène médiatique veulent éviter la contagion en provoquant la division des peuples, depuis toujours diviser pour mieux régner c'est leur boussole. Alors ça y est, après le coup de massue qu'ils ont pris dans la tronche avec la victoire de Syriza, ils essaient de reprendre le contrôle des esprits et ils ont trouvé leur phrase choc: "600 euros par français" pour payer la dette grecque, oubliant que le peuple grec (et pas les riches) paient depuis longtemps les intérêts de leur dette avec des taux astronomiques. Et puis après tout, tanpis pour eux, qu'ils crèvent.
Cette méthode de division et de mise en concurrence des peuples, utilisée en Europe à fond par Mme Merckel, est répliquée à l'infini. En Espagne ou ailleurs ça mène aux vélléités indépendantistes des régions, chez nous ce sont les immigrés qui en font le plus les frais avec le FN, mais l'UMP et le PS ne sont pas en reste en pointant du doigt les chômeurs, les assistés, les fonctionnaires, les vieux, les jeunes etc. Les valeurs de solidarité, fraternité, égalité, justice sociale sont devenues des gros mots dans cette europe libérale.
Bonsoir les humains d'abord, bonsoir Jean-Luc.
Merci encore à Jean-Luc pour ce marathon médiatique, et les micros qu'il sait si bien utiliser. Les explications que nous étions les seuls à goûter sont aujourd'hui servies à tout le monde et avec délectation, sans être coupées au début de la phrase. Oui Tsipras sait ce qu'il fait dans son alliance avec un homme de droite. Jean-Luc sait aussi parler avec des gens qui le respectent (sans être de gauche) on l'a vu à Lorient par exemple, au Forum de la mer. Un vrai changement va être à notre portée car Hollande ne pourra pas nous jouer le coup de la promesse non tenue, bien longtemps. Les Français entendent Jean-Luc, c'est mon sentiment. Le vent tourne.
Excellente intervention aujourd'hui et aussi hier sur BFM Politiques face aux journalistes moutonniers.
Je conseille aussi à tous le monde le livre de David Graeber "Dette, 5000 ans d'histoire" qui résume bien le mécanisme de la dette et surtout l'immoralité et l’illégitimité de certaines dettes. C'est vraiment odieux!
Ce livre m'a ouvert les yeux et il permet vraiment de sortir du schéma de pensée dette=remboursement (et quelles que soit les conséquences). Et surtout, comme vous Mr Mélenchon, il éloigne la peur qui vient à l'esprit quand on se demande ce qui se passe quand on ne rembourse pas ce genre de dette. Il faut que les peuples fassent fi de cette peur, c'est la seule solution pour recommencer à vivre. Les sacrifices consentis ne servent à rien au final et nous rendent la vie de plus en plus difficile!
La Grèce est sur le bon chemin et il est aussi grand temps que les autres peuples européens se renseignent sur l'origine de la dette de leur pays, et pourquoi elle ne sera jamais remboursée, afin de mettre en lumière les odieux stratagèmes des financiers et les forcer à s'incliner puis à abandonner la partie. Basta!
Merci Jean-Luc pour ce premier argumentaire historique sur la dette en attendant celui sur son aspect technique. Que l'on cloue enfin le bec à ces arrogants libéraux qui, à court d'explications répètent à l'envi une dette c'est une dette, elle doit être payée , alors que, quand un débiteur est mort, le créancier peut faire une croix sur sa créance. Or, c'est bien ce qui vient de se produire en Grèce, où le peuple a bien mis à mort ceux qui avaient d'abord créé la dette puis avaient accepté son creusement. Ils ont été exécutés et la dette est éteinte dans la mesure où Syrisa décline la succession pour repartir de zéro et (re) fonder un Etat démocratique et populaire.
Et bravo pour l'alliance tactique immédiate avec la droite souverainiste qui va permettre de vite faire comprendre à l'Europe merkellisée que son heure est passée. Et puis, arrêtons de nous attacher aux raccourcis journalistiques trop faciles : il n'y a pas de plus de Mélenchon que Dupont-Aignan grecs, le KKE n'est pas le PCF, quoiqu'on puisse penser de quelques apparatchiks de ce dernier et le Ps n'est pas (tout à fait) aussi pourri que le Pasok (mais il fait des efforts !).
Vous avez raison de dire que la dette ne sera jamais payée par les Grecs sauf à envisager que l'Europe, celle du progrès et qui nous protège, rétablisse l'esclavage pour dette, l'un des fléaux qui frappait la société grecque... antique.
Bien sûr que la dette ne sera jamais payée, ni celle de la Grèce ni celle de la France. ça veut d'ailleurs dire quoi "dette de la France". Ils n'attendent d'ailleurs pas le remboursement. Les banquiers ne souhaitent pas vraiment être remboursés en général. Ils souhaitent que vous soyez toujours en dette, mais en revanche que vous versiez des intérêts le plus longtemps possible. C'est ça leur but, pour un particulier ou pour un Etat. Toujours en dette et au travail pour la rembourser la tête baissée. Si les Grecs peuvent arrêter cela, ce serait un magnifique retour de la Grande Histoire, eux les inventeurs de la démocratie, càd du pouvoir du peuple.
Sinon, odieux le traitement médiatique. Beaucoup de commentateurs sur ce blog l'ont relevé. En fait, un magouille médiatique bien orchestrée quand il a été évident que Syriza allait gagner les élections: tout faire pour enfumer le public, de la part des socialistes et notamment d'un J Guedj encore plus lamentables que les autres mais aussi de "journalistes" tels Laurent Neumann qui n'a cessé de déblatérer sur BFM son analyse mensongère (Tsipras très loin de Mélenchon et proche du PS). Ils se permettent tout. Il faut pouvoir les...
Sauf erreur une bonne partie de la dette concerne aussi des achats d'armements effectués auprès notamment de l'Allemagne et de la France. Contrats par ailleurs pas toujours honorés correctement. On cite le cas de sous-marins allemands non seulement vendus hors de prix mais qui en plus fonctionnaient de travers (au sens propre du terme, bâtiments penchant sur le côté -sic-) et aux équipements électroniques défaillants. Contrats ayant en outre donné lieu à versements de pots de vin. Et qui dit pots de vin sait que c'est avant tout le corrupteur qui s'enrichit.
En bref il semblerait que ces deux pays soient assez mal placés pour donner des leçons de morale à la Grèce.,Et je crois qu'il serait bon de creuser l'audit de la dette grecque de ce côté-là également.
Et vive l'effet salaire rehaussées!
Merci Jean-Luc Mélenchon, pour vos analyses sur la politique libérale et austéritaire de l'Europe à la Juncker, Merkel, Hollande !
J'admire votre maitrise face aux journalistes dépités et hargneux depuis dimanche soir. La pilule est dure, mais ils ne cessent de trouver des ficelles pour désinformer (en tête i
Belle victoire des opprimés par la finance et l'eurocratie que ce succès électoral de Syriza. Belle dynamique qui s'annonce grâce à l'Europe du sud qui ne peut être bernée par les facistes vu son passé, et qui choisit la voix de la raison et de la justice. L'alliance tactique avec l'équivalent de Debout la République (gaullistes historiques en France) montre que Syriza ne veut pratiquer aucune concession sur le fond, l'audit et la remise en question de la dette et de ses intérêts crapuleux. Si Syriza s'était allié avec Potami (mélange de Bayrou et de Hollande), c'eût été la fin. Le KKE s'est en effet enfermé dans son refus de l'euro et de l'UE qui est jugé irréaliste par Syriza et la majorité des Grecs. Les médias n'ont pas longtemps tergiversé pour savoir s'il fallait attaquer et démolir ce premier pas d'émancipation d'un peuple européen face au carcan libéral. Ce ne sont pas les commissaires ou les élus lib et soc'lib de l'UE qui sont désignés comme des adversaires mais "l'Europe", les contribuables français et la stabilité du Marché.
Vivement Podemos en Espagne et une 6e République chez nous, comme tu l'écris Jean-Luc !
Sur l'incroyable pamphlet d'Eric Brunet contre les Grecs sur BFMTV, lire ce court billet. Du vitriol en peu de mots.
Indépendamment du contexte historique qui nous a permis d'aider les Allemands quand ils étaient dans la mouise, les états de la zone euro ne doivent pas prêter à leurs homologues en difficulté, à des taux supérieurs que ceux qu'eux-même peuvent obtenir. Où est la solidarité et qu'est-ce que cette volonté d'aider des proches, si on en tire des bénéfices qui les enfoncent encore plus dans la spirale de l'endettement ? Plus tôt la Grèce se redressera, plus tôt elle pourra à nouveau acheter des biens européens et même allemands !
À propos de dette, revoir le magnifique film de Ken Loach, Raining Stones, qui, dans son dénouement, envisageait un désendettement assez... définitif, avec, en plus, l'absolution d'un curé. Rouge, le curé !
Nous avons bu l'apéro en l'honneur du peuple grec dimanche soir à l'annonce de ce fabuleux résultat. Mais les ennuis ne font que commencer pour notre camarade Alexis. Ils vont tous lui mettre des bâtons dans les roues ! Nous comptons sur vous pour nous tenir au courant de la suite des évènements car je soupçonne fort que les médias français vont placer l'étouffoir sur les progrès de la Grèce comme ils l'avaient fait avant sur la personnalité d'Alexis Tsipras. Qui, en dehors de vos lecteurs et de ceux de l'Humanité connaissaient la gauche radicale grecque ?
Bonjour camarades et ami(e)s.
Je viens de lire sur une page FB que le nouveau gouvernement grec s'opposerait à la reconnaissance du "gouvernement neo nazi de Kiev...". C'est extra. Il faut bien l'unanimité dans cette "communauté" pour appliquer une décision, par conséquent le rêve de Washington et de Berlin de faire rentrer l'Ukraine dans le landernau européen ne peut se réaliser. Voilà un des aspects très positifs et réjouissants de Syriza ! Bravos camarades grecs. C'est là une annonce d'une importance je dirais planétaire. Ne pensez-vous pas ? Vinceremos.
Oui, du bonheur et beaucoup d'espoir en France avec la victoire de Syriza.
La majorité absolue n'est pas franchie à la chambre des députés, et alors est ce une raison de bouder son plaisir ? Ne pourrait-on pas aussi s'interroger sur un élargissement de la base de l'électorat envers Syrizsa. Dès le lundi matin à 7h30, Nicolas Demeran sur France inter émettais "ses" réserves sur un réel espoir de changement. Il s'est fait retoquer vivement par Jean Luc Mélenchon. Au journal de 18h le même Demeran s'était assagi. Enfin comme le ridicule ne tue pas, notre Parti socialiste se jette dans les bras d'Alexis Tsipras comme il l'a fait lors de sa venue à Paris il y a deux ans !
Le binôme Franco-Grec. La France pays de la révolution et des droits de l'homme et la Grèce berceau de la démocratie. Tout espoir est permis avec ce tandem. Quant à ces chiens de garde je ne suis pas surpris de leur incapacité à gérer leur état émotionnel ! Chassez le naturel il revient très vite au galop.
E. Bruned, De Malherbe, Noman, (radio FN) Mais plus décevant les anciens soutiens PS de Jean-Luc Mélenchon qui "bavent" sur lui comme ce Guedj. Toute cette clique est parfaitement dans son rôle !
je suis abonnée a votre blog. mais là je ne suis pas d'accord quand vous dites que Poutine a remboursé les emprunts russes, ce qui faux. Il y a eu un début de remboursement de 1%, ce qui pour moi n'est en aucun cas un remboursement intégral. J'attends toujours que la Russie honore sa dette. Mes grands parents on été ruinés par cela et j'espère que mes petits enfants pourrons voir cette spoliation cesser. Je regrette que vos paroles est ternie pour moi l'annonce de la victoire des grecs. Salutations.
On avance Jean- Luc ! Le ton est donné ! Par son courage et sa persévérance, la Grèce dans sa souffrance nous montre que nous aussi ça va payer tôt ou tard. Notre victoire est à notre portée. Merci à Jean-Luc et tous ceux qui veulent que la France retrouve sa dignité.
Pour faire le lien avec le précédent billet la victoire de Syriza et la dette. Le délit de Blasphème est bien enclenché dans nos médias. En effet remettre en cause la légitimité de la dette, sa construction et ses conséquences relève bien du blasphème économique. A part JL Mélenchon qui démonte pédagogiquement, méthodiquement et régulièrement les mécanismes à l'œuvre, aucun des éditorialistes n'y fait référence sauf à suggérer une rumeur qui courre sur le net et qu'il faudrait absolument combattre. Le nouveau livre du libéralisme (capitalisme) s'ouvre sur la 1ère page : dieu créa le libre échange, il crée les acteurs économiques à son image, les forces sont donc naturelles et s'exercent indifféremment sur tous, la main invisible régule le darwinisme social. Tout blasphème entrainera le malheur aux mécréants et ils seront frappés par la dette.
@Follope MB
Beaucoup de grands-parents ont été ruinés par les emprunts russes, surtout ceux qui possédaient une épargne. Ceux qui étaient sans le sou sont restés au même point ! J'ai les deux catégorie dans ma famille. Il faut passer cela par perte et profit et se demander si cela joue aujourd'hui encore un rôle dans nos niveaux de vie effectifs, maison, vacances, études des enfants. Faut-il que nous, du front de gauche, nous soyons focalisés sur des titres de bourse ? Depuis lors, nous avons obtenu la retraite, la sécu, donc l'assurance pour les vieux jours que recherchaient ces petits épargnants en souscrivant à l'emprunt russe. Beaucoup de gens ont aussi mis leur argent dans le tunnel sous la manche et se sont fait berner. C'est la fable du savetier et du financier : celui qui possède quelque chose vit toujours dans l'inquiétude de le perdre.
Philippe Henriot sur Radio-Paris en 1943 ne faisait pas pire que des journaleux comme Eric Brunet aujourd'hui sur BFMTV, et bien d'autres qui brillent par leur collaboration éhontée avec le pouvoir oligarchique de la finance. D'ailleurs s'il nous fallait compter les journalistes honnêtes et dignes de ce nom aujourd'hui le compte serait vite fait !…
Merci pour toutes ces informations nécessaires.
Une grande espérance pour le peuple grec et pour l'europe.
Au-delà de la dette ou plutôt des dettes qui doivent être toutes remises à plat, il y a un fait indéniable qui devrait tout d’abord préoccuper l’UE puisqu’il est à l’origine du désastre grec et des conséquences actuelles, Jean-Luc le rappelle brièvement, c’est bel et bien l’entrée de la Grèce dans l’UE par un trucage des comptes par les libéraux de tous poils avec l’aide de la banque Goldman Sachs. Les journalistes aux ordres ne cessent eux-mêmes de le crier sur toutes les antennes en évitant bien sûr de citer la banque.
Des « tribunaux d’ exception » permettent à des multinationales d’attaquer des Etats, d’où mon interrogation. Pourquoi l’UE ne défend pas ses intérêts en attaquant cette banque (et d’autres éventuellement) ? J’ai bien évidemment une petite idée de réponse mais voilà un argument qui pourrait fermer le bec de certains perroquets, surtout à l’approche du GMT qui se prépare dans notre dos.
L'Histoire nous l'apprend, c'est quand les peuples peuvent compter sur un avenir sûr que prévaut pour eux la liberté. Avec la peur du lendemain, il leur importe peu d'être libres puisque seule compte la nécessité de survivre. Il en est ainsi depuis la nuit des temps. En ouvrant une brèche dans l'horizon mortifère que nous dessine très sournoisement l'oligarchie financière mondiale, Syriza vient de lui faire un croche-pied et en s'alliant avec un parti politique qui n'est pas naturel avec son essence, c'est toute la Grèce qui vient de mettre un sacré coup de pied au cul à cette hégémonie en place depuis le 23 décembre 1903 et la création de la Fed. Que les Communistes grecs ne soutiennent pas Syriza n'a rien d'étonnant quand on sait que Barroso et Juncker ainsi que bien d'autres en Europe sèment le trouble avec un double langage d'anciens trotskistes. La démarche de Tsipras est intelligente en réclamant à Merkel les 168 milliards que doit l'Allemagne à la Grèce. Il fait d'une pierre deux coups. Il bloque l'argumentaire fallacieux des uns, arrête l'hémorragie financière et donne aux autres l'occasion d'en faire autant. Combien l'Allemagne doit à la France Libre ?
J'habite l'Essonne où Guedj est président de région, si vous pouviez m'indiquer où s'est exprimé celui-ci, afin que je puisse lui rappeler ses propos lors de ses réunions pour les élections à venir. J'ai aussi entendu De Rugy, J V Place qui se disent écolos, éructer sur Mélenchon, en vantant les mérites d'Hollande et Vals, sur BFMTV, concernant leur popularité éphémère. Si c'est avec ça, que nous allons faire l'union, nous ne sommes pas au bout de nos peines.
Cher, très cher JL, l'histoire heureusement ne se répète pas ou plus, les menaces proférées par les puissants européens comme l’Allemagne qui a la mémoire courte concernant la dette, n'est pas écouté et le peuple grec, car il semblerait que nous ayons affaire là à un vrai peuple uni contre ces aberrations de traités ait dit non à leur agonie programmée. J'espère que l'Espagne avec Podemos va lui emboîter le pas et que nous allons suivre en tous les cas on ne pourra rien te reprocher camarade, tu es et reste la référence du bon sens et l'éclairage que tu portes sur les obscurantisme fabriqués pour nous aveugler, levons nous et demain l'internationale sera le genre humain et "l’ère du peuple" notre livre rouge !
Bonjour,
Peux tu nous expliqueré clairement cette alliance avec le parti de la droite nationaliste ? Merci pour tes lumières.
Oui, bien sur nous sommes heureux de cette victoire ! Peux tu nous éclairer sur la non participation du PC Grec dans la coalition ? Pourquoi alliance avec des souverainiste et pas les communiste ? Que cette victoire nous enseigne que nous devons en France travailler plus sur la construction du mouvement pour la 6° et sur nos propositions écosocialiste ! Attention les PS et leurs larbins s'attaquent déjà à la construction en cours d'une force à gauche et te prennent comme bouc émissaires, que Tsipras à plus de carisme que toi, que nous n'y arriverons pas etc. Camarades courage on lâche rien !