04fév 15

Syriza, Podemos...

Les sept jours qui changent l’Europe

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Ce post traite de la première semaine du gouvernement Syriza et de la marche de Podemos en Espagne. Je suis donc en pleine crise de « tourisme révolutionnaire » comme le dit le podagre de la pensée en chambre close Jacques Julliard. Sa pensée pétillante et nuancée est en effet invoquée contre moi sur ces mots par un grand reporter de hall d’hôtel dans « Le Monde ». Une semaine délicieuse où les cris de rage de la caste résonnaient comme une musique suave. Mais surtout comme une information sur l’ampleur du désastre qu’elle subit et qu’elle veut parer par tous les moyens. « Y compris par les moyens légaux », comme aurait dit Léon Blum.  

Cette semaine s’est déroulée dans l’onde de choc de la victoire de Syriza en Grèce. Elle a été celle du début de la contre propagande la plus classique en pareil cas. Celle-ci a fonctionné sur des registres classiques pour nier l’identité du parti et de l’action de Tsipras, brouiller les signaux venus de Grèce et confondre les attributions. À la fin Syriza serait une sorte de parti solférinien soutenu par le Front national et nous serions de vils récupérateurs. Hilarant ! Le plus grotesque et sans vergogne est l’accusation de « récupérer » Syriza. Comme si Tsipras n’avait pas été notre candidat commun pendant les élections européennes pour la Commission Européenne ! Comme si nous n’étions pas membre du même parti européen, le PGE, que préside l’un d’entre nous : Pierre Laurent ! Comme si nous ne siégions pas au même groupe au Parlement européen, la GUE ! Mieux inspiré d’habitude, Ruquier a lui aussi passé ce sketch dans son émission ONPC. Cela fonctionne comme d’habitude en boucle, en mouton de Panurge.

Telle a été la construction séance tenante d’une ligne de défense contre la contagion en France. De soudains puristes ont alors surgi pour s’indigner de l’alliance avec la droite nationaliste, eux qui n’avaient rien à dire quand les socialistes gouvernaient avec l’extrême-droite. D’autres la jouait sur un registre de ravi de la crèche : « en fait ce sont de bons réformistes et même nos meilleurs amis depuis toujours ». Puis ce fut l’annonce que les Grecs mettraient de l’eau dans leur vin. Tout cela est excellent car cela n’a rien à voir avec la réalité. Il est important pour nous que l’ennemi se leurre sur ce qu’il affronte. Nous voyons donc bien qu’il est encore pris par surprise. Il n’a pas compris que le mouvement était engagé dans un vrai rapport de force. Il a cru que des gesticulations médiatiques suffiraient pour attendre le moment où ce gouvernement grec capitulera enfin comme les autres. Dès lors, la première manche a été gagnée par les Grecs. En chassant la troïka et en sortant du mémorandum, les Grecs ont agi comme l’avait fait Rafael Correa en Equateur dès son arrivée au pouvoir. Ils ont mis la bande à Merkel dans l’obligation de faire le pas de plus : soit refuser la discussion et provoquer la crise de l’euro, soit négocier et ouvrir la brèche. Dans cette affaire nous n’avons rien à perdre. Eux beaucoup.

Les premiers pas du gouvernement Tsipras ont été un concentré de ce que nous-mêmes nous avons connu en mai 1981. De très rudes coups ont été portés au système de la caste. Les symboles eux-mêmes sont très puissants. Le fait pour l’intronisation du Premier ministre de ne pas jurer sur la Bible est une broutille vu d’ici. Là bas, c’est d’une violence symbolique terrible. Mais quand on passe à l’expulsion de la Troïka ! Puis à l’affirmation de la souveraineté nationale en affichant que la Grèce ne signera pas le Traité sur le Grand Marché Transatlantique, ce qui ruine cette affaire ! Ou bien que le gouvernement grec désapprouve les déclarations anti-russes de la Commission ! Bref, l’explosion a commencé. L’ennemi ne le réalise que par bribes. Du peu qu’il comprend, il en tire l’idée stupide de rouler les mécaniques et d’entrer en escalade. Excellent pour nous car il n’a pas les moyens de ses mouvements de menton. Quand le banquier central menace de couper la circulation monétaire en Grèce, il pose un acte de guerre tout à fait vain, mais extraordinairement dangereux. La Grèce n’est pas Chypre ! Poussée à se mettre en défaut, la Grèce provoquera la disqualification de l’Euro. Je doute que cela soit du gout des Chinois ou des Russes, détenteurs de réserves considérables dans cette monnaie ! Ainsi est validée dans les faits la stratégie que j’ai mille fois expliquées sur des dizaines de plateau, avec pour toute réaction des sourires niais ou des yeux de merlans frits ! Je jubile !  Ils ne connaissent pas la suite. Nous, si !

Si notre rôle est bien de repérer tout ce qui peut permettre un effet domino, pour autant nous aurions tort de croire qu’il sera mécanique ou qu’il nous donnera la main en France sans autre effort qu’être au bon endroit au bon moment. D’abord parce que comme chacun le sait trop bien, l’existence d’un mouvement comme le FN perturbe sérieusement les comparaisons. Ensuite parce que la suite de la séquence grecque va remodeler le contexte. En premier lieu parce que le sort de la dette va peser sur toutes les consciences. Au demeurant, il n’est pas exclu que l’arrogance de Merkel sur ce sujet ne provoque une catastrophe, non seulement en Grèce mais sur tout le vieux continent. Je nomme catastrophe un effondrement sans contrôle de la zone euro. En second lieu, parce que dorénavant les puissants se savent en danger en Europe. Les chiens vont se lâcher. La propagande va se débonder. L’habituelle panoplie va être déployée. Je pense que l’accusation d’antisémitisme ne va tarder. N’a–t-elle pas commencé quand un journaliste vedette de « Libération » accuse Syriza d’être un « gouvernement rouge-brun » ? Ou quand un Daniel Cohn-Bendit crache sa haine de caste sur des dizaines de lignes qui ont donné le ton à tous les perroquets sociaux-libéraux ? La suite va être répugnante, croyez en ce que j’ai vu à ce sujet en Amérique latine. Certes, la police des esprits a été prise de court. Mais elle va bientôt redisposer ses batteries. Accompagnée, suivie, ou précédée de « révélations » de tous ordres dont le facteur commun sera de dénigrer, avilir les personnes qui incarnent le changement. On connait la musique. Dans ce contexte la lettre ouverte de Tsipras aux lecteurs allemands est un petit chef d’œuvre de ce que nous savons faire dans l’Histoire. Cela ne garantit rien, comme le précédent de la lettre du premier gouvernement de Lénine aux Allemands l’a montré. Mais à l’ère des réseaux sociaux, cela permet un contact direct avec l’argumentaire du principal protagoniste, sans l’intermédiaire des décryptages des embrouilleurs professionnels.

Le choc en retour pour nous est bien visible. Je m’amuse d’observer le flot de lazzis qui m’accable dans les colonnes du parti médiatique ces temps derniers et même à l’écran. Plantu me montre ivre, bière à la main, devant l’écran de télé. Madame Fressoz dans « Le Monde » m’appelle « Méluche » et, après avoir dit que je « clame » ceci ou cela à trois reprises, elle me voit « ivre » de mes meetings de 2012, puis « ivre » de notre victoire en Grèce. Avant d’annoncer que le résultat de la Grèce montrait que je pouvais faire gagner le Front National. En lisant ça, évitez de fumer la moquette, ça ferait double emploi ! Tout le reste est à l’avenant. Même « Le Canard enchaîné », de façon bien inattendue, sous la plume d’Anne Sophie Mercier, nous accable de railleries dans la pure veine des bien-pensants. Avant de traiter notre victoire électorale de « farce ». Rien de moins.

Pourquoi une telle entreprise de démolition, et pourquoi une telle confusion dans les méthodes de dézinguage ? Tous ces gens n’ont rien vu venir. Ils ne connaissent toujours rien à cette famille politique en construction depuis les premières réunions du forum de San Paolo en 1991. Là-bas aussi nous étions considérés comme un ramassis folklorique. Nous sommes aujourd’hui au pouvoir, avec des histoires et des programmes différents, dans dix pays où la droite et la social-démocratie se sont effondrés dans la corruption et les programmes d’austérité du FMI et de la banque mondiale. Pris de nouveau par surprise sur le vieux continent, ils tirent dans le tas de ce qu’ils ressentent comme un grand danger. Et nous le sommes en effet. Pas comme ils le disent ni pour les raisons qu’ils donnent. Mais pour leurs mandants, la finance mondialisée. Mais le parti médiatique pourrait-il être moins grossier ? Juste par élégance. Pourquoi ne raffinerait il pas son argumentaire ? Pourquoi les mêmes injures, les mêmes clichés depuis un demi-siècle contre tout ce qui bouge ? Parce que la classe moyenne à laquelle ils s’adressent est puissamment lobotomisée politiquement, après trente ans de drogues dures libéralo-libertaires. Dorénavant précipitée dans le déclassement elle se cramponne à des certitudes de pacotilles que le parti médiatique lui sert à grosse louche. Ce régime alimentaire ne suffira pas à faire cesser le mal qui les ronge.

Mais déjà, commençons par le commencement de nos tâches. D’abord éviter de répercuter les ragots et calomnies des trolls de tous poils sur la scène médiatico-politique. Ensuite, il faut s’armer d’une doctrine d’action stable. Celle de la « solidarité raisonnée ». Pas d’adulation ostentatoire. Mais pas de critiques pour prouver qu’on est libre de dire du mal et comme si dire du bien serait de la complaisance ! Pas de suivisme au jour le jour, non plus. Nous ne sommes pas, nous, les répétiteurs de l’ambassade du pays que nous soutenons. Nous ne devons jamais partir d’autre chose que de notre propre intérêt à soutenir et défendre la Grèce dans son choc avec les institutions malfaisantes de l’Union européenne. Exemple dans l’affaire de la dette. Quoi que négocie le gouvernement grec, nous devons interpeller le nôtre sur le fond du sujet. Notre travail doit être d’expliquer ce qu’est une « dette odieuse ». Et de mettre tout le monde pédagogiquement au pied du mur : du côté du peuple grec ou du côté des créanciers?  

En Espagne, la caste prend les devants

Pablo Iglésias est en train d’en faire l’expérience. Le système médiatique écume de haine. Ce n’est pas pour autant qu’il modifie ses méthodes. Ainsi avec la marche de Podemos à Madrid. J’y étais. J’ai vu un de ces évènements qui marquent un mouvement politique jusqu’au point de figurer dans les pages de l’Histoire d’un pays. Madrid en marche a fonctionné comme une réplique de la victoire d’Athènes. Mais loin de moi l’idée qu’elle soit seulement cela. Les moteurs sont allumés en Espagne depuis bien longtemps. La façon avec laquelle Podemos a capté, canalisé et mis en mouvement cette énergie est bien sûr un objet d’étude très important. Je ne l’entreprends pas ici, quand bien même l’ai-je commencé depuis la percée de Podemos aux européennes. La pente générale des évènements en Espagne va vers le point « qu’ils s’en aillent tous ». Nommer le processus ce n’est pas le dire accompli. C’est pour cela que je parle de « pente ». Cette pente est prise en France aussi. Elle prend la forme d’une abstention massive à présent. Le dernier député élu l’a été dans l’Aube avec 9% des inscrits ! Celui qui le sera dans le Doubs le sera avec à peine 12 % des inscrits. Pour l’instant, l’abstention est la ligne d’expression de la grève du peuple. En Espagne, tout est beaucoup plus avancé du fait de la violence du programme de la Troïka et de l’étalage de la corruption qui gangrène les deux partis institutionnels, le PSOE et la Droite au pouvoir. Le contexte est celui d’une turbulence plus aboutie politiquement. Mais encore balbutiante, il faut le savoir.

Je dois dire que l’analyse du mouvement qui a conduit à l’émergence de Podemos ne commence pas avec les européennes. Il est la conséquence d’un débat commencé avant cela dans les rangs mêmes d’Izquierda Unida, l’équivalent alors du Front de Gauche en France. La question était celle de la ligne stratégique entre l’ancienne conception traditionnelle de la gauche du « rassemblement à gauche » et celle visant à « fédérer le peuple ». Je viens d’ailleurs de compléter ma compréhension du débat par quelques heures de discussions sur place avec plusieurs responsables de notre gauche en Espagne, aussi bien Pablo Iglésias de « Podemos » qu’Alberto Garzon de « Izquierda Unida ». Il y a un paradoxe de la situation à propos de ces deux hommes. Pablo Iglésias était membre d’Izquierda Unida. Il l’a quitté pour affirmer Podemos sur la ligne de l’esprit du mouvement des marées citoyennes. Il a pris sa décision après que la vieille garde des dirigeants communistes ait composé une liste jugée très fermée sur eux-mêmes aux européennes. À l’inverse, l’actuelle tête de liste aux élections législatives d’Izquierda Unida, Alberto Garzon, vient lui du mouvement de la Puerta del Sol. Il a rejoint IU pour donner une expression politique à ce qu’il faisait socialement. Les deux se connaissent et se respectent mutuellement. Ce chassé-croisé montre que l’essentiel n’est ni le look, ni la personnalité, ni la sincérité mais la justesse de l’analyse, la capacité d’ouverture et l’art de porter une idée jusqu’au bout qui font la décision. Je recommande sur ce thème la lecture de l’article de François Ralle Andréoli sur le site du PG. Vivant sur place, élu consulaire Front de gauche, membre du comité du PG à Madrid, il est davantage qu’un observateur, j’en conviens. Mais comme le disait Camus, journaliste de parti pris, « l’engagement n’exclut pas le goût de la vérité ». Son résumé fait débat et réflexion. Il a été écrit pour ça. Beaucoup de ceux qui découvrent la situation ne connaissent pas les racines des mouvements en présence et les difficultés qu’ils affrontent dans la mise en œuvre de leurs conceptions. Ni les références des protagonistes. Ainsi en est-il de la part singulière d’Ernesto Laclau dans la construction du nouveau cadre de référence de nombre de mouvements influencés par les expériences latino-américaines. De la présentation que j’en ai donnée au malheureux journaliste du « Monde », celui-ci en a déduit ma « fascination romantique » pour l’Amérique latine. A quoi bon expliquer de la philosophie politique à de tels cerveaux imperméabilisés !

S’agissant d’Ernesto Laclau, les habitués de ce blog savent que j’ai été son invité à une conférence à Buenos Aires. C’est à cette occasion que j’ai prononcé un discours sur les « trois bifurcations dans notre époque » qui est la matrice de mon livre « L’Ère du peuple ». On trouve ce texte sur ce blog. Il intègre une séquence sur des concepts tels que la conflictualité comme stratégie, y compris dans sa dimension médiatique, et une réflexion amorcée sur « le parti sans mur ». Après coup, je crois ce document toujours d’actualité pour décrire sommairement ce que « L’Ère du peuple » détaille. Avis aux amateurs d’idées et de construction de références idéologiques.

Divers journalistes m’ont accompagné en Espagne. Ce qu’ils en tireront se verra à mesure. On a juste vu le début pour l’instant, comment « Le Monde » m’assassine ligne après ligne. En titrant finement « le pari de l’étranger », le rubricard intérimaire veut gagner ses galons auprès de ses chefs en narguant mon « tourisme révolutionnaire ». De son côté, le service photo, déjà bien connu de nous, publie une photo de la marche ou l’on voit aux côtés de Pablo Iglésias la représentante du « polo démocratico » portugais, mais pas moi. Et ainsi de suite. Le grand reporter de hall d’hôtel est présent, grâce à moi qui ai demandé l’accès pour les journalistes français dans le cercle ou on attendait le départ de la marche, quand Pablo dit « nous sommes heureux que Mélenchon soit avec nous aujourd’hui ; il est une référence pour nous ». Mais il se gardera bien de rapporter cet épisode qui pourrait renforcer mon « romantisme révolutionnaire ». Sur place, ses collègues espagnols pratiquent la méthode française avec ardeur : pas d’images au JT du soir. Juste des commentaires aberrants. Le même soir, en France, Claire Chazal, qu’on ne peut soupçonner d’être incompétente, présente la marche de Madrid en quelques secondes : « En Espagne le parti anti-libéral Podemos veut profiter de la nouvelle vague en Europe » On voit Iglésias mais son nom n’est même pas mentionné. Ainsi va le monde vu par les médias. Excellent. Ils ne savent pas ce qu’ils affrontent. 

En toute hypothèse, une nouvelle page s’écrit en Europe depuis la victoire de Tsipras. Le début du script espagnol se passe bien. Nos amis ont la main. Mais leur chemin est périlleux. Arrivent les élections locales, nid à magouilles bien connu de nous. Iglésias a pris, à temps, la bonne décision. Podemos n’a pas de listes locales. Donc pas d’alliance, pas d’arrangements locaux à assumer nationalement. On note cependant l’émergence de liste nommée « Ganamos » un peu partout avec une forte connotation du style « Podemos ». Pour autant la route n’est pas dégagée. Une élection de la communauté andalouse va intervenir. Un Espagnol sur cinq est concerné. Ce rendez-vous peut être une difficulté. Podemos et IU partent séparés. A deux, ils n’atteignent pas la majorité, loin de là. Cet « échec » peut être exploité pour « percer la bulle » comme disent déjà goguenards les partis de la caste. Nous la surmonterons car le PSOE est en train de préparer un modèle ibérique de grande coalition. Avant d’être son cimetière électoral, cette formule semble être aujourd’hui l’ultime rempart pour barrer la route à Podemos. Grande coalition, union nationale, d’un bout à l’autre de l’Europe c’est la même musique sur le modèle allemand. La moitié des pays de l’Union ont un tel gouvernement. La poubelle de l’Histoire n’est pas pleine. 


61 commentaires à “Les sept jours qui changent l’Europe”
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  1. chris_84 dit :

    Il fallait s'y attendre à cet affrontement monétaire. La BCE avance ses pions pour 3 raisons. Se défausser de la responsabilité de faire éclater la zone euro le cas échéant, en faisant supporter cette responsabilité sur les gouvernants (Allemagne en priorité) et les gouvernants européens. Si la Grèce baisse les bras, elle affirme son autorité en ligne avec ses statuts techniques pour montrer l'exemple aux autres peuples (tels l'Espagne) entre autres. Pour accélérer le calendrier et la pression et reprendre la main sur Tsipras.
    Comme beaucoup d'économistes pensent, sauf à ce que Merkel baisse pavillon, l'éclatement de la zone euro est proche. L'impression de billet en euros grecs ne pourra supplanter la liquidité bancaire (essentiellement faite de crédits à l'économie) et nos amis Grecs doivent se préparer à fabriquer leur propre monnaie et tisser d'autres alliances économiques rapidement. C'est dire l'exemplarité du moment grec pour les autres peuples d'Europe. Il est certainement impossible de faire changer l'euro de l'intérieur sans le faire éclater, car l'euro est prévu pour accompagner une machine libérale, avec les politiques d'austérité qui vont...

  2. Francis dit :

    @ 47 durluche
    M6R n'est pas un parti politique qui a pour mission de s'impliquer dans les élections comme Podemos que vous citez en exemple. Il est un mouvement composé de citoyens d'horizons divers qui s'engagent pour créer un débat au sein de la société portant sur un changement des institutions. Il n'a pas a être dans l'immédiateté mais doit au contraire se développer sur une base temporelle plus longue en prenant soin de ne pas se couper d'une partie de ses "adhérents".
    Je ne comprends pas le sens de vos interventions pas plus que je ne comprends votre crainte de voir ce mouvement se transformer en machine électorale au profit de JL Mélenchon. Prenez le temps de lire la dernière annonce du comité d'initiative et vos verrez que vos craintes sont sans fondement. Bien à vous.

  3. Lyendith dit :

    Étrangement, le nombre de signatures au m6r a subitement augmenté depuis le début du mois (250 signatures rien que depuis hier), alors qu'il était quasiment à l'arrêt en janvier… serait-ce l'effet Syriza ?
    Concernant la BCE, j'avoue que je ne m'attendais pas à ce qu'ils y aillent aussi fort aussi tôt. De négociations il n'y aura même pas vraiment eu au final… ça va être un vrai test pour beaucoup de monde et beaucoup de choses. Il faut dire que pour l'heure la Grèce reste isolée, c'est la période où le gouvernement est le plus fragile.

  4. Antraigues dit :

    Comme tu as raison, camarade Jean-Luc Mélenchon ! L’ampleur de la hargne des chiens de garde démontre l’étendue de la panique de leurs maitres. Accrochons nous, ça va cogner dur, on va en prendre plein la g..., mais plus ils nous agresserons, plus nous serons unis et ça, c’est déjà une grande victoire pour nous tous après nos récentes querelles. Quant à l’accusation d’antisémitisme, c’est déjà fait avec l’alliance de Syriza avec le parti des Grecs indépendants, parti à qui l’on attribue ce type de propos d’une façon totalement mensongère.
    D’autre part, comme le dit @Sirius (12), rien d’étonnant non plus à la réaction du Canard enchainé.

  5. Veytizoux Jean-Philippe dit :

    Schauble est un dingue. Dans le cadre d'une rencontre officielle, il a reproposé aux Grecs l'envoi de 500 fonctionnaires allemands aux autorités grecques pour lutter contre la corruption et assainir les finances. Pur scandale, sait-il ce fou dangereux que c'est la proposition autrichienne d'envoi de policiers en Serbie pour enquêter après l'attentat de Sarajevo qui a rendu irréversible le processus de guerre à l'été 1914. Jean-Luc Mélenchon a raison, ce type est un dingue, il est pas foutu de réparer une route ou un pont digne de ce nom et il donne des leçons à tout le monde. L'info vient du compte-rendu de la Tribune de Genève. je laisse le lien ici.

  6. Elisa dit :

    D'accord avec Richard 48. Ce mouvement associatif ne doit pas avoir peur de s'impliquer dans le champ du politique au niveau des élections, départementales pour le moment. C'est ce qui va se passer ici, pour essayer d'amener une parole différente sur la place publique. On verra si cela suscite de l'enthousiasme.

  7. chantegreil dit :

    L'opposition au vote grec est européen voire international, il serait temps que notre solidarité se manifeste au même niveau ! Je suis navrée de ce qui me semble être notre impuissance a les aider, a leur montrer notre solidarité, navrée de trouver si peu d'information fiable sur ce que ce gouvernement commence a réaliser. Une radio "libre", une chaine télé "libre", ce n'est pas possible ? Courage peuple grec !

  8. L'ariégeois dit :

    Bonjour,
    Hollande et ses courtisans du PS. Qu'attendre d'un faux-cul. Nous savons ce qu'il vaut, il fait ses preuves en tant que Président de la république. Il a le toupet de déclarer au premier ministre grec qu'il faut que son pays tienne ses engagements (sachant que ce ne sont que les engagements du précédent gouvernement pas ceux de celui-ci), tant il est vrai que lui, les tient. Lamentable ! Ne faisons aucune confiance à ces "oiseaux". Ras-le-bol ! Mobilisons-nous pour soutenir le peuple grec,et son gouvernement. Arrêtons de nous dire, il faut que le gouvernement français tienne compte de ceci, tienne compte de cela. Qu'attendons nous de François, il n'a d'yeux que pour Angèle. Ne comptons que sur nous-mêmes.

  9. LaSixiemeSinonRien dit :

    Jean-Luc ! au secours !
    Oui je sais, tu es sans cesse par monts et par vaux, mais il faut que tu trouves un créneau pour sauver la Grèce et Tsipras. C'est urgentissime ! Pourrais-tu organiser un grand soutien européen, par exemple sous la forme d'une requête à la BCE et à l'Eurogroup, Merkel, Hollande et tous les assassins de la démocratie, une sorte de pétition signée par des millions de personnes dans toute l'Europe pour exiger que les revendications de la Grèce soit entendue et mises en place ? Par la GUE et autres organes démocrates, assoc, partis, syndicats, personnalités, etc... C'est de notre survie à tous qu'il s'agit.

  10. Birgit dit :

    Merci M. Mélenchon pour cet éclairage, toujours à la hauteur, et qu'on ne trouve nulle part ailleurs.

  11. ugolini dit :

    Nous manquons d'argent pour aider la Grece, mais nous avons les moyens de financer, à la fois, Dassault et les totalitaro-fascistes egyptiens. Car qui a financé ce contrat de cinq milliards ? Le pays n'a pas un sous. Les Russes vont vendre une centrale nucléaire à l'Egypte, mais ils avouent, eux, qu'ils financent l'opération.


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