09fév 15

Je poste ces lignes pour apurer mes réserves de récits et analyses après une semaine très occupée en première ligne. Ce que j’avais à écrire sur la Grèce, vous avez pu le lire a mesure sur ma page Facebook et ici même. J’espère que mon argumentaire à propos de la dette a bien circulé. Depuis la visite d’Alexis Tsipras à Paris, je réserve mon commentaire. En effet j’ai demandé à être reçu par François Hollande, comme vous le savez, et je ne veux rien dire ni faire qui puisse servir de prétexte pour couper les dialogues qui doivent se multiplier dans la situation. Bien sûr, j’appelle à se joindre massivement et courageusement aux initiatives de soutien public qu’il faut prendre partout. Notamment a Paris le 11 février et le 15 dans les grandes villes de France. Surtout soyez innovants et inventifs. Cette lutte a lieu sur la base de notre victoire dans les urnes. Pas de notre enterrement. Pour ma part, je suis d’ailleurs partisan d’une marche nationale. Mais comme le reproche m’a été fait avec vigueur dans le passé d’avoir joué un rôle trop visible dans les marches pourtant réussies comme jamais depuis, je vous renvoie aux actions des collectifs de toutes sortes qui ont déjà engagé des discussions et nous diront sans doute quoi faire. Je forme le vœu qu’on n’attende pas la dernière minute comme pour le 15 novembre dernier où l’appel a été lancé trois semaines avant. Et si les affiches sont lisibles ce sera parfait.

Dans ce post je dis un mot du résultat de l’élection partielle du Doubs. Puis de mon séjour à Tunis. Et enfin deux mots à propos de l’Ukraine et de la Russie

Dans le Doubs, le FN a été battu. De justesse.

Mais la démocratie n’a pas gagné. Il faut avoir toute l’arrogance inconsciente du PS pour crier non seulement victoire mais parler par-dessus le marché d’une « dynamique » ! Que devra dire alors le FN qui a progressé de 16 points entre les deux tours ! Sa candidate fait 6000 voix de plus qu’aux législatives de 2012. Elle est au niveau du résultat de Marine le Pen à la présidentielle alors qu’il y a eu 80 % de votants à l’époque et 50 % aujourd’hui. Le FN est en dynamique et en conquête sur son propre électorat et sur celui de la droite. En réalité, l’avance très étroite du PS face au FN est un signal d’alarme majeur sur l’état de notre pays. Déjà, le tableau de ce second tour était pitoyable ! En effet les deux candidats en présence ne représentaient que 11 et 13% des inscrits ! Peut-on mieux exprimer le rejet dont ils sont l’objet ? Le PS a joué une fois de plus cyniquement son chantage habituel. Il en connait la force. Voilà pourquoi entre les deux tours, François Hollande, qui tenait sa conférence de presse, n’a pipé mot à l’électorat de gauche. Il a claironné les louanges de sa politique d’austérité, sans un mot à propos du chômage. De son côté, Marine Le Pen, en s’opposant avec sècheresse à tout arrangement sur la dette grecque jouait la carte de la respectabilité de droite, comme un sourire aux électeurs de l’UMP. Bien joué !

Le résultat est là. L’UMP est explosé en deux, entre ceux qui ont voté FN et ceux qui ont permis in extremis de le battre. Heureusement l'extrême droite est battue. Mais personne ce soir ne doit se rassurer à bon compte. Je ne vous étonnerai pas en disant que ce naufrage démocratique montre l’urgence d’une refondation totale notre système politique. Face à la grève civique qui gagne du terrain, quelle réponse sinon l’action populaire ? La légitimité des partis du vieux monde s’écroule sous nos yeux. Le FN fait illusion alors même qu’il s’est clairement affirmé comme garant du système financier et gardien de la Constitution de la 5ème République. Naturellement, rien de cela ne se fera sous la houlette du PS qui trouve si bien son compte à la situation présente. Dès la publication des résultats ont recommencé les appels vibrants vicieux à « l’unitééééé ». Elle commencerait évidemment par notre capitulation sans condition devant la politique du gouvernement cela va de soi ! « Unitééé » ! « Si tu veux battre Marine le Pen, travaille le dimanche, part à la retraite plus tard » et ainsi de suite ! Excitant, non ? Et nous ? Comme d’habitude. La désignation du candidat, nous l’apprenons dans la presse, et L’Humanité nous donne le résultat du « communiste ». Si bon que soit le camarade concerné comment peut-il faire autre chose que du témoignage ? Ainsi va le Front de gauche, cartel de partis sans ancrage de masse ni volonté d’en avoir. Sans organe représentatif, ni volonté d’en avoir. Et nous serons les seuls à ne faire aucun bilan critique cela va de soi. A moins qu’on décide que c’est de ma faute, de l’erreur de ma ligne « Front contre Front » et ainsi de suite. Je ne me décourage pas, mais clairement tout cela me pèse.

Je rentre de Tunis. Le nouveau gouvernement vient d’être installé.

Il fait un froid de loup à Tunis et je crois qu’il en va de même dans tout le Maghreb. Ce déplacement n’était pas placé au mieux pour moi. La semaine passée, j’étais à Madrid. Et cette semaine j’ai une session au Parlement de Strasbourg extrêmement dense. Je dois notamment rencontrer le président de la Commission des affaires étrangères de la Douma russe. Puis j’enregistre une émission avec Pablo Iglésias. En trois semaines, j’aurai passé bien peu de temps chez moi. À présent cela me pèse parfois davantage que dans le passé. Mais je considère que cela fait partie du mandat qui m’a été confié par ceux qui m’ont élu député. Ceux-là savaient que je ne serai jamais un député « comme les autres » et je n’exprime aucun mépris pour les autres dans cette formule. Ensuite, c’est aussi ma façon de continuer à porter le drapeau que j’ai reçu des quatre millions d’électeurs de notre Front en 2012. C’est d’ailleurs comme ça que ceux qui m’invitent me considèrent. Ce n’est pas ma personne qui est en scène mais ce que ce vote a voulu proclamer. Je tâche d’être à la hauteur. Que vaudrions-nous si j’avais disparu ou si je m’étais juste enrobé dans la pancarte de mon seul parti ? Mais il est vrai que c’est pesant, sur un plan personnel. De plus, l’air climatisé partout m’afflige d’une sinusite quasi permanente. Quoi qu’il en soit, le calendrier et le devoir commandent.

Ici il s’agissait pour moi d’être aux côtés de mes amis dans un moment bien particulier, celui de la commémoration de l’assassinat de Chokri Belaïd, dirigeant national progressiste tunisien il y à peine deux ans en pleine révolution tunisienne, quand le parti religieux était le plus menaçant. Cet évènement fut suivi six mois plus tard par l’assassinat de Mohamed Brahmi. Il aura été un paroxysme dans une situation alors extrêmement dangereuse. Allait-on basculer dans la guerre civile comme c’était sans doute le plan des assassins ? Dans les heures qui suivirent tout reposa sur le sang-froid et la lucidité politique des femmes et des hommes de qui tout dépendait. Mais d’abord de Basma Khalfaoui, l’épouse de Chokri. Elle n’appela pas à la vengeance mais à la justice. Basma est une avocate, et une intellectuelle militante. A l’heure d’enterrer son mari, Basma lança dans le cimetière des youyous stridents et son cri, que l’on aura pu entendre de si loin, est resté à lui tout seul comme le plus puissant discours contre les assassins. C’était le signal d’une ligne de résistance morale absolue. Ni la mort des êtres chers, ni la peur pour soi-même ou ses proches ne viendraient à bout de la volonté des acteurs de la révolution citoyenne. Deux ans après, Basma anime une fondation contre la violence politique. Je voulais être à ses côtés et avec les siens le jour de cet anniversaire. L’action politique est aussi faite de fidélité aux personnes et à leurs parcours quand ils s’enchevêtrent de cette façon totale avec leur engagement militant. Tout le reste de mon séjour a été construit autour de l’évènement qu’était le rassemblement sur le lieu du crime.

J’ai longuement rencontré Hama Hammami le candidat du Front populaire à l’élection présidentielle et secrétaire général du Front populaire. A présent, le Front populaire est constitué en opposition de gauche à l’assemblée, sans hésitation, ni aucune de ces étapes incompréhensibles que nous avons dû subir en France. Dès lors, la Constitution prévoit que ses députés président la commission des finances et celle des affaires étrangères ! Une fois de plus, la question posée est celle de l’indépendance de notre position politique et donc du recours que nous pouvons être pour la société toute entière. Evidemment, cela ne suffit pas à faire une stratégie. Mais c’en est le point de départ. Du reste, Hama Hammami, Riad Ben Fadhel, son directeur de campagne et moi nous étions concentrés sur un autre point. Celui des stratégies différentes appliquées par Syriza et Podemos. La transversalité sociale, la conquête des hégémonies culturelles, toutes les questions stratégiques du moment étaient sur la table. Chemin faisant, on s’amusa de penser à ce que sont devenus en face de nous les pauvres politiciens de la gauche officielle qui raisonnent en termes de pur marketing politique… Il n’y a pas de conclusion globale à cette discussion, en tous cas aujourd’hui, à cette heure. Il faut encore apprendre et se parler pour dégager des axes stables de travail. Et il faut surtout que les évènements tranchent autant que possible. En tous cas mes repères restent dans le mouvement de la société et non dans l’état des discussions entre les partis et en leur sein. Non par mépris pour ceux-ci mais pour rester capable de contribuer utilement.  

Un beau moment de mon séjour s’est encore joué le lendemain à déjeuner, à l’entrée de la médina de Tunis où je suis comme j’ai été du temps de mon enfance à Tanger et où j’ai connu mon premier bouchon de piétons. Je déjeunais avec Mbarka Aouainia Brahmi, l’épouse de Mohamed Brahmi, assassiné six mois après Chokri Belaïd, une de ses collègues et le président de son parti. Maîtresse femme que Mbarka ! Au Parlement, son parler cru et dru a déjà rompu bien des conventions ! Elle fut élue dans la région de Sidi Bouzid contre vents et marées alors que tous prétendaient que le secteur était trop arriéré pour élire une femme ! Hélas, une partie des camarades eux-mêmes firent dissidence pour lui barrer le chemin. En vain. « J’ai combattu avec un commando et j’ai gagné » dit-elle avec un geste de la main qui balaie l’espace devant elle. Son centre d’intérêt était la situation en Grèce et la manière de répondre aux interrogations sur la dette à payer. Le rapport avec la question de la dette tunisienne était évident et on l’aborda longuement. Car ici, les promesses de François Hollande sur le sujet ont été entendues et prises au sérieux, hélas. Naturellement il ne s’est rien passé depuis. Bref on s’instruisit mutuellement en échangeant des informations. La question de la dette publique, de son poids sur les sociétés et l’application uniforme et bornée des critères du FMI sur tous ceux qui tombent sous sa coupe ne va sortir de l’actualité. Les stratégies de répliques sont devenues des questions très concrètes pour tous ceux qui pensent gouverner leur pays….

Mais quelle que soit l’importance de ce que j’ai fait ensuite, je veux répéter la leçon que la vie m’a apprise à ce sujet. La vie est un tout et l’action politique un parcours qui ne s’en distingue pas, sinon par la splendeur des rencontres et des actes qu’elle propose. Je n’ai jamais rencontré Chokri Belaïd parce que mon rendez-vous avec lui en 2013 était fixé deux jours après son assassinat. De lui, j’ai donc d’abord vu la flaque de sang sur le parking de son immeuble. Puis son épouse, ses enfants et son vieux père sidérés. Deux ans après, ses pas sont toujours marqués dans le sol qu’empruntent ses compatriotes. Je ne sais le dire autrement. Et moi je marchais bras dessus bras dessous avec ses camarades et sa famille des lieux du crime au centre culturel où s’est célébré l’ouverture des commémorations, une marche pleine de slogans dont je n’ai compris que celui que j’ai appris : « Haï, haï, Chokri dilma haï ». Il vit, il vit, Chokri vivra toujours ! J’ai dit quelques mots à la cérémonie. J’étais le seul Européen qui reçut cet honneur. Je me suis efforcé de ne donner aucune prise dans mes propos à ceux qui auraient voulu faire de moi une figure de ce « parti des Français » que certains se donnent la facilité de dénoncer en permanence pour s’éviter les difficultés de l’argumentation.

Le nouveau gouvernement tunisien a prêté serment alors que je me trouvais à Tunis, de sorte que l’événement était dans toutes les conversations. Le Front populaire a refusé d’intégrer ce gouvernement. Je ne crois pas qu’on le lui ait proposé sérieusement. En effet, quand on voit à quelle vitesse le parti « moderniste » Nidatounés du président Beji Caïd Essebsi s’est accordé avec le parti religieux Ennahda sur le programme économique libéral du gouvernement, on devine quelle impasse aurait été la discussion avec nous ! Privatisations, coupes dans les dépenses publiques et ainsi de suite : aucune originalité ni largeur de vues dans le projet gouvernemental. Il est peu probable que ce programme fonctionne mieux ici qu’ailleurs. La société est déjà lourdement déstabilisée socialement. On doit donc s’attendre à des remuements. En fait, il est probable que la révolution citoyenne n’est pas finie. La jeunesse est le premier bataillon d’abstentionnistes des élections qui viennent d’avoir lieu. Dans tous les cas, la réorganisation du champ politique est en cours. Le PS, compromis par son alliance avec le parti religieux, a été rayé de la carte. Les anciens membres du parti social- démocrate (RCD) de Ben Ali, membre de l’Internationale socialiste, sont fortement représentés dans la nouvelle chambre des députés. Leur retour sur la scène donne à penser. On mentionne ici également l’âge du président, 89 ans, comme une source d’anxiété pour le futur.

De notre côté, le Front populaire a réussi à se hisser à la troisième place du podium. Il est donc dans la bonne situation pour capter beaucoup de ce qui va suivre. Mais il lui reste à faire l’essentiel, comme nous. C’est-à-dire incarner la société et un « projet de pays » plutôt qu’un témoignage avant-gardiste. En tous cas, c’est ce que je crois pour ici comme pour là-bas. Je l’ai dit à la conférence à laquelle j’ai participé à l’Hôtel Africa sur le thème du bilan de nos expériences nationales des « Fronts de gauche » en Méditerranée. Je crois que ce que j’ai dit entrait en résonance avec une bonne partie des participants. Comme vous le savez, toutes ces discussions passent sous les radars des récitants médiatiques. C’est un grand confort pour nous car de cette façon, nous ne sommes pas encombrés par leurs persiflages et jets de venin. Mais cela ne doit pas amoindrir l’attention de ceux qui s’intéressent aux questions que soulève le franchissement de l’Atlantique par la révolution citoyenne. Ce dont il est question, ce n’est pas seulement d’une action de nos partis mais d’un processus dans le moment de l’Histoire. La discussion sur les stratégies ne se fait pas seulement dans l’abstrait mais aussi dans l’action. Ainsi, le choix de non-violence après l’assassinat de nos camarades Belaïd et Brahmi fut un moment fondateur.

« Guerre totale » !?

Je désapprouve totalement ces grands mots qui évoquent cette « guerre totale » en Ukraine : comme s’il était possible d’oublier qu’il s’agit de faire la guerre à la Russie, absurdité dévastatrice totale. À présent, le danger est extrême. Sans doute est-ce pourquoi les responsables français et allemands sont-ils allés à Moscou. Tant mieux. Il était temps. Les provocateurs ukrainiens n’ont pas chômé. Ce sont les mêmes qui font échouer tous les accords depuis le début de la crise. Si je m’avance autant, c’est parce que personne ne peut prouver quel est l’intérêt de Poutine à une telle escalade ! D’ailleurs, après des mois de bavardages, de promesses non tenues côté américain et européen, nous voici revenus au point de départ. C’est le plan franco-allemand. Il prévoit une plus large autonomie des régions rebelles. Il se fonde sur la ligne de front actuelle. Excellent ! C’est le plan proposé par les Russes dès le début du conflit : une Ukraine fédérale ! Il va de soi que le projet d’une zone démilitarisée de 50 à 70 kilomètres de large le long de cette ligne est excellent pour empêcher les exactions des milices d’extrême droite ukrainiennes avec ou sans uniformes de l’armée du président Porochenko. La qualité de ces avancées est évidente.

Mais elles ne peuvent faire oublier le harcèlement médiatique qui s’est prolongé comme un bruit de fond de pure propagande tout au long des semaines et encore à cette heure. On a retrouvé pendant des semaines les montages du style de ceux utilisés pour justifier les guerres d’Irak ou réclamer celle de Syrie. Les récitants des médias ont débordé d’irresponsabilité en prêchant la haine anti-Russe, en étouffant les crimes de guerre du gouvernement d’extrême droite Ukrainien, son président oligarque et en diabolisant d’une manière irresponsable la Russie et Vladimir Poutine. Rien de nouveau sous le soleil, dira-t-on. C’est vrai. Mais il est important que chacun de vous, mes chers lecteurs, en prenne pleinement conscience pour apprendre à penser librement. Tout dépend de cette liberté de penser informée, quand les évènements s’enflamment. On ne répète jamais assez cette mise en garde contre la machine à bourrer les crânes et sa propension à faire oublier ensuite ses turpitudes par des diversions. Je ne parle pas dans l’émotion de la machine incroyable à insulter et diaboliser qui s’est déchaînée contre moi au lendemain de la victoire de Tsipras. « Le Monde » a de nouveau battu quelques records inadmissibles en la matière. Non seulement à mon sujet, ce que je trouve toujours aussi consternant, mais contre la Grèce et, pire que tout, contre la Russie avec un appétit pour la guerre stupéfiant.

Pour ma part, je vais m’impliquer davantage dans le débat sur l’Ukraine et la Russie. Et surtout dans le combat contre la diabolisation de la Russie. L’insulte qu’a été le fait de ne pas inviter Poutine aux cérémonies de la Libération des camps ne peut se reproduire. C’est là un des instruments de la reconstruction d’une mémoire artificielle sous contrôle de la propagande qui voudrait faire des États-Unis les libérateurs exclusifs du continent. La vérité est tout autre. Sans l’Armée Rouge et le sacrifice de vingt millions de Russes, rien n’aurait eu lieu et il est même possible que les USA se soient accommodés de bien des choses, comme l’a montré leur soutien jusqu’à la dernière minute au régime de Vichy. La peur des rouges a accéléré le débarquement de Normandie. Il est frappant de voir comment, dans les enquêtes d’opinion, on constate qu’après-guerre une très large majorité, témoins directs des évènements pensaient que les Russes étaient les libérateurs essentiels. On voit alors comment cette proportion s’est inversée après l’absorption massive de drogues médiatiques. Pour ceux que cette mise au point rendrait nerveux, je voudrais rappeler que le général de Gaulle ne célébrait pas le 6 juin. Ses raisons ont été clairement énoncées. Voici ce qu’il en disait : « Le débarquement du 6 juin, ç’a été l’affaire des Anglo-Saxons, d’où la France a été exclue. Ils étaient bien décidés à s’installer en France comme en territoire ennemi ! Comme ils venaient de le faire en Italie et comme ils s’apprêtaient à le faire en Allemagne ! Et vous voudriez que j’aille commémorer leur débarquement, alors qu’il était le prélude à une seconde occupation du pays ? Non, non, ne comptez pas sur moi. »


163 commentaires à “Il fait vraiment très froid. J’ai le Doubs tout gelé !”
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  1. Invisible dit :

    Merci à Vassiviève de donner des nouvelles. Il était en effet impossible d'avoir des images de cette marche. Peut-être aurait-il fallu rechercher sur "vidéo" ? Je n'ai pas eu le réflexe. A l'avenir, il faudra que les manifestants eux-mêmes fournissent les reportages par ce canal des vidéos privées déposées sur la toile. Il suffirait de convenir du titre pour qu'elles apparaissent regroupées. La télévision ne fonctionne qu'avec le fait-divers, le spectaculaire, l'assassinat, le fracassant, le mortel, la guerre, la provocation, le buzz, les déclarations à l'emporte-pièce, l'absurde, l'abject, l'horreur, la vandalisme, la profanation, et leur corolaire le panurgisme de masse en réaction monolithique, si bien que les gens de paix, de progrès, de solidarité, d'intelligence logique, de facto, n'y ont aucune place. C'est comme ça.

  2. jean ai marre dit :

    Jean-Luc, que fais tu de ton temps pour aller discuter avec le capitaine de pédalo ? Ce type est "austéritaire". Comment expliquer à celui qui ne veut pas des "sans dents" que la dette les tue ? Si tu as du temps à perdre, dis lui que les Français sont mécontents et que le président n'aura pas leurs voix. Bonne chance !

  3. magda Corelli dit :

    Fin de non recevoir pour Yanis Varoufakis ce soir et Moscovici qui enfonce le clou. Je suis déçue par la visite que Jean Luc Mélenchon va faire demain. Un ami (député PS, décédé depuis plusieurs années) me disait "lorsque je serre certaines mains, je n'ai qu'une hâte, c'est d'aller les laver." C'était un homme d'une grande droiture comme Jean-Luc Mélenchon. Alors je voudrais bien savoir à quoi cela peut servir de rencontrer un homme dont la duplicité n'est plus à prouver.

  4. chris_84 dit :

    Yanis Varoufakis et Tsipras tiennent bon jusqu'à présent. Les têtes dures du changement résistent à l'eurogroupe, lequel continue à faire pression pour que soit accepté le status quo sur la continuation de la politique d'austérité, avec à la marge des babioles de réformettes. Et Moscovici qui insiste dans la voie de la trahison aux valeurs de la gauche. Le mérite de la situation est de montrer les vrais visages de ceux qui organisent l'austérité des peuples. Ils ont vraiment un visage et c'est en pareille circonstance que la théorie est illustrée. C'est très bien de pouvoir s'appuyer sur des faits pour illustrer d'anciens mots comme "les salopards"! Je pense au contraire que la démarche va dans le même sens pour notre hôte. Illustrer par le cas d'espèce comment nous sommes menés en bateau. Et aider les grecs au plus haut niveau, car seul Jean-Luc Mélenchon a sollicité le président, personne d'autre ne pourra s'en réclamer par la suite. Si besoin d'illustration il fallait, et bien ce sera fait lors de cet entretien. Je trouve pour ma part que ce n'est pas du temps perdu, car ce temps va pemettre de mettre en lumière beaucoup de chose.

  5. Nicolas.B dit :

    Un petit peuple libre est bien plus grand qu'un grand peuple esclave, c'est de Victor Hugo. Ce serait bien de rappeler cela à votre hôte qui, si j'ai bien compris, daigne vous recevoir ? En tout cas avec la loi Macron, même rastifolée, le PS n'est définitivement plus de gauche, l'abstinence marquera à jamais d'un fer rouge la traîtrise aux valeurs de gauche et d'humanité.

  6. J-jour dit :

    On dirait bien que, contre la Grèce et le choix de son peuple, l'Europe de l'Eurogroupe ne parle plus que d'une seule voix, l'Allemande à travers celle de Schaüble, selon cet article où il est souligné que "ni la France ni l'Italie n'ont bronché". Bon courage à Jean-Luc Mélenchon pour son entretien avec Hollande, je ne vois plus rien dans ce personnage qui puisse laisser espérer une lueur politique inspirée. Mais au fond est-il autre chose qu'une marionnette aux mains d'intérêts puissants ?

  7. Francis dit :

    @154 chris_84
    Je partage l'avis qu'il ne faut rien négliger pour mettre renforcer la lutte contre l'austérité. Sans doute F. Hollande s'en tiendra t-il à des formules circulaires du genre: "L'Europe ne peut pas être une contrainte, une obligation de faire une seule politique. Mais il y a une obligation et la France s'y soumet, parce que c'est la vie commune, parce qu'il faut respecter les règles" mais cela n'est pas le plus important. Le plus important c'est que le rôle des institutions européennes et internationales apparaissent pour ce qu'elles sont réellement, des instruments répressifs au service de la finance et de l'hégémonie allemande en Europe. Celle-ci se garde bien d'apparaitre sur le devant de la scène et envoie la valetaille aux ordres en première ligne. Le combat des nouvelles autorités grecques est ardu car pour les oligarques un succès grec signifierait que l'idéologie ultra libérale aura perdu une bataille majeure. Ce n'est pas un hasard si l'eurogroupe exige que le plan d'austérité soit poursuivi car celui-ci comporte un vaste plan de privatisations et la poursuite du saccage des services publics.

  8. Pascal de Nice dit :

    Ce matin sur France Inter, à 8h20, pour Dominique Reynié, on trouve beaucoup d'antisémites chez les électeurs de Mélenchon ! Après Raymond Soubie dimanche soir dans "Tous Politique" qui disait que le FN et le FdG avaient le même programme, sans même une mise en doute par les journalistes, pardon, les porte-micros ! ça commence à faire beaucoup pour France Inter.

  9. breteau jean claude dit :

    C'est incroyable, pour Hollande, la Grèce devrait rembourser ses "dettes", alors que celui-ci refuse de régler les dettes de l'état aux départements. En Seine-Maritime, c'est plusieurs centaines de millions d'euro ! Incohérent ? Pas tout à fait, car dans tous les cas ce sont les banques qui se gavent.

  10. naif dit :

    Il faut porter plainte contre Dominique Reynié qui accuse sur France Inter d'avoir tenu des propos antisémites vis à vis de P. Moscovici lorsque celui ci avait été taxé par JL Mélenchon de raisonner en langage de la finance internationale. Si on l'écoute, le FN, les musulmans et le FdG sont les foyers principaux de l'antisémitisme. Cela est scandaleux ! Quand on regarde les échantillons concernées il produit un amalgame manipulatoire.

  11. Barachois dit :

    J'hésitais justement à le dire ici, car ce n'est pas le sujet du billet, mais j'ai aussi entendu ce matin sur France Inter, par hasard car ça fait des lustres que je n'écoute plus FI, que les 3 foyers principaux de l'antisémitisme en France seraient le FN, les musulmans et les électeurs du FdG. C'est insupportable !
    Et puisque je suis là, j'en profite pour dire aussi mon admiration pour l'action de Tsipras et Varoufakis. Un parcours sans faute depuis leur accession aux affaires. Formidables !

    [Edit webmestre : C'est en effet hors sujet. Et votre "commentaire" n'apporte aucune information supplémentaire par rapport à celui de 8h32, ou celui de 8h55. Quand tout le monde sera passé sur ce blog pour écrire mot pour mot la même chose, on sera bien avancés. Admettez qu'il appartient à Jean-Luc Mélenchon, du moins sur ce blog, d'apporter une réponse appropriée. Vous avez donc, pour l'instant, le mot de la fin sur ce sujet.]

  12. Sylvain dit :

    Eléments de langage du média meanstream et du politicien/tartuffe : complot, complotisme, complotiste. Ainsi, quand Sarkozy dénonce le complot de la magistrature française (la justice fait juste son travail), c'est légitime de sa part puisqu'il en serait la victime (le pauvre). Pareil pour Strauss-Kahn, victime lui aussi d'un abject complot de son entourage ou de ses ennemis ou peut-être même, pourquoi pas, de ses hormones (le pauvre aussi). Les hommes s'expriment, les médias relatent ce que ces hommes expriment et tout va bien. L'affaire HSBC qui met en lumière la corruption et l'accointance au plus haut degré des milieux d'affaires (politique et industriel) avec le crime organisé : complotisme. Dénoncer le Traité de 2005 et le recours au vote parlementaire pour éviter l'écueil du référendum : complotisme. Dénoncer le Traité transatlantique : complotisme. Dénoncer les drôles de relations entre terroristes et Etats : complotisme. Dénoncer le massacre des Palestiniens : antisémitisme. Dénoncer la paupérisation de l'Europe au profit des banquiers : démagogie. Ne pas être d'accord : complotisme. Il y aurait donc un complot vertueux et un autre délétère.

  13. jaaklone dit :

    Merci de vos propos sur l'Ukraine et la Russie. Aucun dirigeant de gauche, à part vous, ne tient ce discours. Conforme à la réalité.
    Poutine a beau jeu de dire, quand il est accusé dans la presse, de soutenir en Europe les partis de droite, voire d'extrême droite, que eux seuls comprennent la position de la Russie. Cela me désole, car c'est une situation extrêmement dangereuse pour tout le continent et simplement insupportable pour les Ukrainiens qui n'ont pas accepté le coup d'état du 22 février 2014. Et à qui Kiev fait une guerre sans merci. Sur quel document Fabius a-t-il engagé la signature de la France le 21 février 2014 ? Document qui prévoyait une sortie de crise pacifique. Et dès le lendemain, coup d'état à propos duquel Obama vient il y a peu de dire que les USA avait donné un coup de main. Je trouve incroyable qu'aucun compte ne soit demandé à Fabius.


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