04mar 15

Avant l’orage !

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Sur cette page vous pouvez m’entendre sur l’actualité, à bâtons rompus, dans l’émission de Public Sénat « La preuve par trois ». Ce post revient sur ce qui me parait justifier dans l’immédiat une explication plus approfondie sur deux thèmes abordés dans cette émission de télévision. Ainsi à propos du déchaînement de la propagande anti-russe à partir du meurtre de monsieur Boris Nemtsov, place rouge à Moscou, la veille d’une manifestation d’une fraction de l’opposition plus que discutable. Monsieur Nemtsov, cacique de l’ère Eltsine, a néanmoins été repeint en extrême « ami de la liberté », notamment par le journal « Le Monde », enjolivant une fois de plus une biographie dont je vous laisse juge en lisant celle que je vous propose. Naturellement il s’agit d’une provocation de plus dans le contexte déjà si dangereux de cette zone. J’y viens parce que les USA viennent de débarquer en Ukraine 600 hommes de la 173ème brigade aéroporté des États-Unis. Le double langage des États-Unis est insupportable. Le secrétaire d’État américain, John Kerry, s’est d’abord déclaré « plein d’espoir » à propos de la situation en Ukraine, en recevant le chef de la diplomatie russe, Sergei Lavrov. Un jour plus tard c’est le débarquement de la troupe régulière des USA venue s’ajouter aux mercenaires et autres aventuriers déjà payés par les États-Unis en Ukraine.  C’est si consternant qu’on peut se demander si, dans cette affaire, les services et agences nord-américains ne sont pas devenus autonomes et ne mènent pas leurs affaires sans se soucier du commandement politique. Exactement comme ce que l’on voit en Amérique latine où les diverses fractions nord-américaines se disputent le terrain entre partisans des coups d’État et partisans des élections sous tension. La partie se joue à l’échelle du monde pour l’Empire dont le leadership est menacé. La guerre en Ukraine serait une catastrophe pour toute l’humanité.

Ce post vient sur un autre sujet qui me tient à cœur dans le combat de fond, il s’agit du rebondissement du Mouvement pour la 6ème République qui a engagé la constitution de son auto-organisation de façon spécialement vigoureuse. Je considère qu’il s’agit d’une expérience sans précédent dans l’espace politique de la gauche en France.

Poutine a-t-il tué le cacique eltsinien Boris Nemtsov ?

Le malheureux a été assassiné Place Rouge devant le Kremlin, la veille de la manifestation à laquelle il avait appelé en compagnie d’une autre grande figure de l’opposition, le raciste et antisémite Alexey Navalny. Des flots d’encens sont aussitôt montés vers le ciel, votivement offerts par tous les médias « éthiques et indépendants ». Le premier d’entre eux, « Le Monde », a pieusement recopié, sans nuance ni recul, la notice de l’ambassade des États-Unis. Il a donc repeint Nemtsov aux couleurs du martyr de la démocratie, de l’Occident et ainsi de suite. Qualité à laquelle n’accédera jamais le blogueur saoudien qui reçoit chaque semaine sa ration des mille coups de fouets qu’il doit endurer sans bénéficier de l’indignation mondialement bruyante d’Obama, de François Hollande, et les autres. Ni, bien sûr, « Le Monde », ni l’ignoble Plantu, titulaire du prix de 10 000 euros « pour la liberté de la presse » que lui ont attribué les riant fouetteurs du Qatar. Sans vergogne, « Le Monde » écrit : « Boris Nemtsov, qui avait 55 ans, n’était pas un héritier du soviétisme. C’était un authentique démocrate, un homme qui croyait en l’universalité des valeurs de liberté et de pluralisme ». Quel besoin d’en rajouter à ce point ? Ne suffit-il que cet homme ait été assassiné pour déplorer sa mort ? Non, bien sûr ! L’apologie de Nemtsov, illustrissime inconnu avant son meurtre, fonctionne comme un piège à naïf pour créer une ambiance de « Sadamisation » contre Poutine. « A-t-on encore le droit de s’opposer en Russie » me demande une journaliste qui ne connait rien ni à cette affaire ni à aucune autre concernant la Russie contemporaine. On devine le sous-entendu. Ce Nemtsov aurait été assassiné par Poutine. Sans le début d’une preuve, l’accusation est instillée. Ces gens-là n’ont aucune subtilité. Et leurs enquêtes sont rondement menées depuis le bar de la rédaction.

Voyons : un opposant est assassiné, Place Rouge. Il combattait Poutine, Poutine habite le Kremlin sur la place rouge ! « Bon sang ! Mais c’est bien sûr ! Poutine l’a tué ! » Hurrah ! Quelle perspicacité ! On ne la fait pas à un journaliste libre d’être d’accord avec l’ambassade des USA ! Que Poutine veuille rendre célèbre un inconnu à la personnalité plus que trouble, qu’il le tue devant sa porte, la veille de la manifestation d’opposants à laquelle celui-ci appelait, ne leur parait pas d’une insigne stupidité. Ni contradictoire avec l’intelligence machiavélique qu’ils prêtent à Poutine le reste du temps. Non. Pourtant, après ce mort et sa malheureuse famille, la première victime politique de cet assassinat est Vladimir Poutine. Car il a été aussitôt traîné dans la boue par toute la presse « libre, éthique et indépendante » du monde entier, dénonciatrice ardente sur ordre des armes de destruction massive de Saddam Hussein, de l’Iran et de tous les autres articles de propagande pré-machée des USA.

Voyons donc la biographie de cet émouvant « authentique démocrate ». Commençons par ses fréquentations les plus récentes dans le cadre de son amour pour les valeurs sans rapport avec « le soviétisme » ! Il appelait à une manifestation le 1er mars contre le gouvernement russe, ce qui est bien son droit. La manifestation a eu lieu et a été traitée moins durement que la manifestation à Sivens le jour ou Remi Fraisse s’y trouvait. Pour convoquer cette manifestation, l’ami de la liberté a joint sa signature à celle d’un autre ami du « Monde », le raciste Alexey Navalny, leader libéral-xénophobe ultra violent. Navalny a créé en 2006, avec des néonazis russes, le mouvement nationaliste des « Marches Russes ». Il est l’inventeur des slogans qui ont entraîné de nombreuses violences contre des immigrés : « la Russie aux Russes », « Arrêtons de nourrir le Caucase ! », « nettoyer la Russie ». Dans une vidéo en marge de ces marches, il qualifiait de « cafards » les habitants du Caucase : « si l'on peut tuer les cafards avec une chaussure, quand il s'agit d'êtres humains, je recommande d'utiliser une arme à feu ». Voilà pour l’ami de « l’authentique démocrate ». Et aussi pour les organisateurs de la manifestation encensée par « le Monde ». Risible dans la fabrication d’une information de convenance, le journal a aussi voulu faire croire qu’elle était organisée en réplique au meurtre. En fait, elle se préparait depuis des semaines sur les thèmes racistes habituels de ces personnages nauséabonds.   

Voyons à présent le cas de Boris Nemtsov, « l’ami des libertés », « sans rapport avec le soviétisme » ? En effet, il s’agit d’un voyou politique ordinaire de la période la plus sombre du toujours titubant Boris Eltsine. Ce Nemtsov est le principal artisan des privatisations de la période 1991-1993 qui furent en fait un véritable pillage. L’homme « sans rapport avec le soviétisme » était alors nommé par Eltsine, gouverneur de Nijni-Novgorod. Il se rendit odieux à grande échelle comme ministre de l'énergie d'Eltsine. Ce sont les privatisations décidées et organisées par lui, Nemtsov, qui ont créé l'oligarchie kleptocratique russe, fléau dont ce pays met un temps fou à se débarrasser. En effet, chaque oligarque, généreux donateur, est défendu bec et ongle par la propagande des agences de l’OTAN comme des « amis de la liberté », de « l’économie de marché » et autre habillages rhétoriques de la caste dans le monde entier. D’ailleurs, l’entourage de « l’authentique démocrate» Nemtsov, a fourni un riche contingent de condamnés pour diverses malversations dans les privatisations organisé par l’homme qui « n’avait rien à voir avec le soviétisme ».

Libéral fanatique, ce grand esprit avait été félicité à l'époque par Margaret Thatcher lors d'une visite en Russie. Vice-premier ministre chargé de l'économie en 1997-1998, sa gestion servile à l’égard des injonctions du FMI provoqua le crash russe. Ce fut la plus terrible humiliation de la nation russe depuis l’annexion de l’ancien glacis de l’est dans l’OTAN. Voilà le bilan de monsieur Nemtsov. Cela ne justifie pas qu’on l’assassine. Mais cela devrait nous épargner d’être invités à l’admirer comme le propose grotesquement « le Monde ». Si nous avions une presse indépendante des États-Unis et du conformisme de la dictamolle libérale, personne ne s’aviserait de nous le proposer.

Qui a bien pu tuer Nemtsov ? Naturellement nous n’en savons rien. Si l’on exclut le crime passionnel, et que l’on reste à la politique, on peut diriger l’enquête et les soupçons du côté où il avait le plus d’ennemis. A qui profite le crime ? Certainement pas à Vladimir Poutine : cet assassinat arrive pour lui au plus mauvais moment sur le plan international et au plus mauvais endroit : devant chez lui, au Kremlin. Boris Nemtsov n'était pas une menace pour Poutine compte tenu de sa marginalisation intérieure. En Russie, les amis de l’Ukraine actuelle qui manifestent avec le drapeau de l’ennemi sont très mal vus. Surtout que pour Nemtsov, son soutien à l'Ukraine ultra-nationaliste a commencé en 2004, quand il était déjà conseiller économique du président Ioutchenko, ami d’hier du journal « Le Monde » et ennemi d’aujourd’hui, héros de la dite « révolution » orange. Il est certain que la popularité de Boris Nemtsov n'a pas grandi en Russie du fait son opposition au vote des citoyens de Crimée pour le rattachement à leur patrie russe. Il préférait une Crimée enchainée à l’Ukraine dont les habitants étaient interdits de parler leur langue par ordre des hurluberlus violents de Kiev. L’homme qui n’avait « rien à voir avec le soviétisme » était pourtant dans cette circonstance le défenseur d’une décision personnelle de Nikita Kroutchev, alors tout puissant secrétaire général du Parti Communiste de l’Union soviétique, qui décida, un soir de beuverie dit-on, de rattacher la Crimée à l’Ukraine pour afficher la force de l’attachement de l’Ukraine à la Russie. Un peu comme si un président français décidait de rattacher l’Alsace et la Lorraine à l’Allemagne pour montrer la force du couple franco-allemand ! Car la Crimée est russe depuis toujours, comme l’Alsace et la Lorraine sont françaises, comme l’ont prouvé les millions de morts français tués pour la libérer de l’occupation allemande. Notons, quoiqu’on en pense, qu’un Russe qui se prononce pour Kiev et pour l’intervention de « l’Occident » en Ukraine est un courageux minoritaire parmi les Russes qui vivent mal la présence de nazis au gouvernement de Kiev, l’interdiction de parler russe dans les terres russophones et s’émeuvent des quatre mille civils russophones tués dans le Donbass et du crime sadique contre les quarante syndicalistes brulés vifs ! Sachant cela, je pense que même le plus anti-Poutine et ennemi des Russes peut alors voir sous un autre œil la situation.

Boris Nemtsov était un opposant extrêmement confortable pour Poutine car il était caricaturalement acquis aux ennemis de la Russie. Il était donc sans aucun danger politique et parfaitement inconnu de « l’opinion occidentale » avant sa mort. Je n’en dirais pas autant des milieux de l’extrême droite Russe. Celle-ci est aspirée dans une surenchère permanente et des compétitions mortelles depuis que des « amis de l’Europe » comme l’antisémite Alexey Navalny en rajoutent sans cesse dans l’hystérie xénophobe et ultra nationaliste. Dès lors « l’authentique démocrate», multi pensionné des officines et succursales de la bien-pensance européenne et nord-américaine, ami public du gouvernement ultra anti-russe de Kiev, en pointe dans le rôle de tireur dans le dos de son pays, pourrait avoir été pour eux une cible pleine de sens. Pour ceux-là d’ailleurs, la politique de Poutine est trop équilibrée. Eux sont partisans de la confrontation directe avec l’Ukraine et les USA. C’est eux que le parti américain d’Ukraine veut encourager en les poussant à bout. Le débarquement des troupes américaines fonctionne dans ce sens. Car soyons clairs : si l’armée russe entrait en Ukraine à la suite des provocateurs nord-américaine, les forces qui tenteraient de s’y opposer seraient balayées en moins d’une semaine, parachutistes américains ou pas. 600 Américains ne sont pas davantage invincibles que des milliers d’entre eux. Ce qu’ont montré toutes les guerres perdues par les armadas nord-américaines, à Cuba, au Vietnam, en Somalie, en Afghanistan, en Irak. Les USA savent organiser des complots, des assassinats politiques, acheter des journalistes et des agents d’influence dans tous les pays. Mais militairement, ils ne peuvent vaincre que dans l’ile de la Grenade des gens désarmés, à Panama le chef des trafiquants de drogue, et d’une façon générale des gens incapables de se défendre.

Il est important de se souvenir que la Russie est une très grande puissance militaire, dont le peuple en arme, que n’intimideront pas les bandes de pauvres diables chicanos de l’armée des USA. En tous cas ces 600 parachutistes-là ne peuvent compenser le caractère pitoyable des bandes armées ukrainiennes qui viennent d’être défaites dans l’est du pays en dépit de la sauvagerie de leurs actions. Tout repose donc à présent sur le sang froid de Vladimir Poutine et des dirigeants russes. Pas de guerre ! La patience, l’écroulement de l’économie ukrainienne, la désagrégation de ce pays qui a tant de mal à en être un, tout vient à point a qui sait attendre. La guerre est le pire qui puisse arriver à tout le monde en Europe et dans le monde. La guerre au milieu de sept centrales nucléaires dont la deuxième du monde, devant le sarcophage de Tchernobyl, la guerre serait un désastre dont l’Europe ne se relèverait pas avant des décennies. Les USA doivent rentrer chez eux et laisser les habitants de ce continent régler leurs problèmes. 

Un succès imprévisible : le processus de convocation de l’assemblée représentative du M6R !

Il entre dans sa phase décisive. Avant de parler du résultat très étonnant acquis sur ce plan, je voudrais faire quelques remarques générales. La mise en place du Mouvement pour la sixième République est une des actions politiques que j’ai amorcées dont je suis le plus impressionné. Je m’émerveille de la voir trouver son rythme et sa vie propre, c’est-à-dire trouver son autonomie de discussion et de fonctionnement. En lançant le projet, je ne savais rien de ce que serait l’écoute reçue par un projet essentiellement construit par Internet. Je ne sais pas s’il y a un précédent de cette nature pour une idée aussi ample. Car signer pour demander la tenue d’une Assemblée Constituante n’est pas un acte de seconde intensité politique. Tout le contraire. Cependant, considéré du point de vue de la façon de faire de la politique traditionnelle, ce fait n’est pris en compte nulle part. Pour un observateur lointain, toute pétition se vaut. Et ceci depuis le départ. J’ajoute que les développements de la plateforme, de sa fréquentation, des thèmes abordés, la croissance du nombre des signataires, tout est passé sous les radars des commentateurs comme de la mouvance politique de gauche pourtant friande de discours sur la nécessité de « faire du neuf », « dépasser les formes traditionnelles » et ainsi de suite. Je crois que cela a été notre chance. De cette façon nous nous sommes évité des centaines de trolls, sans oublier les inévitables aigres polémiques byzantines dont l’autre gauche a le secret et l’inépuisable pratique. Je me suis amusé de voir annoncé l’échec et même la mort de l’initiative à plusieurs reprises par toute sorte de gens, sans arrière-pensée cela va de soi. Il va de soi cependant que ces peaux de bananes là et quelques polémiques aussi acrimonieuses que vaines ont peut-être contribué à ralentir le mouvement de signatures déjà atteint par la trêve des confiseurs puis relégué par la violence de l’actualité des assassinats du début d’année. Mais au premier signal, le flux de signataires a repris son cours. Ce qui était un fleuve était devenu un ruisseau ; le revoici revenu en rivière vigoureuse. Depuis que nous avons franchi la barre des 80 000 signataires nous savons que nous atteindrons à coup sur les 100 000, certes moins vite que prévu, mais que nous les atteindrons. Pour moi, c’est un fait important. L’auto-organisation d’un mouvement qui compte une telle base annonce une puissance.

Mon idée était qu’il fallait inscrire la construction du M6R dans la durée. Et non dans le style des champignons médiatiques qui ne peuvent durer qu’à la condition d’une obsédante agitation qui tourne vite au superficiel. Mais une telle pratique politique est-elle possible ? C’est ce que je ne savais pas en commençant. Ni aucun de celles et ceux qui se sont impliqués en toute sincérité sans en attendre rien d’autre que d’être en accord avec soi-même. La montée du nombre des signataires, l’ouverture de la zone de débats, puis les initiatives comme « la manifestation en ligne », et combien d’autres choses de cet ordre ont apporté la preuve que le système trouvait son enracinement et que ses signataires agissaient en toute conscience politique et non pas sur un coup de tête. Des niveaux différents d’engagement ont été observés comme le prévoyaient les organisateurs de la plateforme a ses débuts. C’est là une caractéristique des mouvements de notre temps. Les uns s’engagent beaucoup, d’autres moins, et nombreux passent de l’un à l’autre statut sans difficulté ni drame dès lors qu’aucun enjeux de pouvoir ne s’y trouve lié. C’est à cette implication que nous devons le premier résultat obtenu : toute la logistique informatique est une création ouverte et autonome des participants qui se sont impliqués parmi les 2000 personnes qui se sont offertes pour prendre en charge une compétence personnelle. Je le rappelle car à peine l’idée de la plateforme interactive avait-elle été lancée que nombre de critiques s’était exprimées pour exiger une indépendance totale. C’est fait. Ce n’est pas rien. Tous les outils mis en service : machine à voter, plateforme de débat, plateforme « nous le peuple », et à présent la machine à organiser les rencontres locales, tout a été fabriqué par les militants de l’équipe très horizontale venue de tous les horizons qui fait vivre le Mouvement en mettant à sa disposition les moyens techniques qui permettent son expression sous toutes les formes.

La phase auto-organisation consiste à mettre en place une assemblée représentative des signataires. Je lui remettrai officiellement les clefs de la nouvelle maison dont j’ai lancé la fondation en disant dès le premier jour que je n’avais d’autre but que de n’y jouer aucun rôle supérieur à celui de tous les autres participants. Déjà le mouvement est en réalité animé et mené par l’équipe technique qui n’est pas faite de techniciens mais de militants de la cause du M6R qui ont une compétence technique qu’il mettent à son service. Une équipe très jeune, donc d’une culture aussi contemporaine que ses outils d’action. Le lancement du processus de tirage au sort a été la plus grande crainte. Les tirés au sort accepteraient-ils de s’engager ? La bonne surprise c’est qu’à mesure du tirage, 20 % des sélectionnés acceptent d’assumer le rôle qui leur est proposé. Même bonne surprise côté contingent des gens à élire. Combien de candidats se présenteraient ? Faudrait-il courir après des candidats à pousser dans le dos ? Inutile. Plus de 800 candidatures se sont faites connaître ! C’est proprement aussi stupéfiant que la situation du tirage au sort ! Tout cela peut se découvrir sur le site et la plateforme.

Je pense que tout ceci fournit une matière première d’étude politique autant qu’un enseignement sur l’état d’esprit de notre temps actuel et sur l’action politique de notre époque. Car une leçon plus générale peut être tirée de cet épisode. Il est une source d’apprentissage en vue des campagnes qui viennent. Je pense avoir fait partie du peloton de tête en 2012 de l’usage de la toile comme espace public concret. Pourtant, nombre des décideurs n’y voyaient déjà qu’une coûteuse obligation confiée à des communiquant déjantés et un espace récréatif pour jeunes entrant dans le débat politique. A présent, je vois comment construire un avantage tactique décisif face à ceux que nous affrontons. Il est bon de les voir s’attarder sur le sable de l’arène où ont lieu les combats du cirque, pendant que les gens réels en sont aux jeux vidéo. Toutefois, mon regret est que trop de nos propres amis souvent n’y comprennent rien eux-mêmes. Ils conservent leurs repères dans les mouvements de l’espace traditionnel. Je ne dis pas qu’ils ne s’ouvrent pas au monde « virtuel ». Ils ne le considèrent pas en tant qu’espace central de la bataille en cours pour nous. Je dis bien pour nous. Car les passages dans les grands médias audiovisuels ont évidemment leur importance comme carrefour où se connecter avec « l’opinion » en général, c’est-à-dire avec la construction qu’en font les médiacrates. Mais ils ne sont rien pour construire des convictions. Ils ne peuvent laisser que des « impressions ». Non seulement du fait du traitement sensationnaliste de toute question qui en est la règle. Mais surtout parce que dans le flot général, nos présences ne changent strictement rien à l’effet de système des répétitions en boucle globale de ce que j’appelle le « parti médiatique » pour nommer cet effet de système. Elles servent seulement à justifier la bienveillance du système (« vous voyez on vous invite »). Il faut donc l’occuper dans l’esprit du spectacle qui en est la règle, sans en abuser pour ne pas subir l’épuisement de tout refrain.

Pour construire de l’argumentation et de la culture commune, l’échange et l’interactivité des réseaux sociaux et des blogs est le lieu décisif. Notamment pour construire notre résistance intellectuelle et pratique face à l’écroulement de l’espace public dans l’ethnicisme qui est en cours. Pour qui ne croit pas que tout soit ethniquement analysable, ni que le problème essentiel de la France ce soit l’antisémitisme et l’islamisme, il faut pouvoir trouver où parler d’autre chose. Ce n’est donc pas dans l’espace public audio-visuel officiel que cela se passe. Celui-ci est entièrement voué à la construction du paysage du choc des civilisations. C’est ce que nous subissons depuis des semaines. Il va de soi que cette mise en scène correspond exactement à la représentation du monde du « tout ethnique » de l’extrême droite. Elle va donc amplifier sa dynamique interne mobiliser mieux que personne son propre électorat et commencer à siphonner sérieusement et profondément la droite. Les logiques qui se construiront alors sont celles de l’esprit de résistance. Cet esprit, conscient et argumenté, nourrit d’intelligence et d’arguments, sera notre point de départ. Il se fabrique ici, sur la toile, au calme du choix des lectures et des interlocuteurs. Je m’empresse d’ajouter que je suis conscient du fait que tout le monde n’accède pas à internet, et ainsi de suite, comme on me l’objectera avant de me conseiller la pratique du porte à porte que beaucoup de mes conseilleurs ne pratiquent eux-mêmes jamais. Mais cette précaution prise, je renvoie à mon analyse de la réalité concrète de l’espace virtuel. J’en ai déjà fait un thème ici et je renvoie mes nouveaux lecteurs à ce que j’en ai dit après avoir pris le soin de l’argumentation et de l’effort d’écriture.

Je sais bien combien la débandade sera profonde dans l’espace traditionnel de la « gauche ». La « gauche traditionnelle » va être détruite dès le premier tour dans 600 à 1000 cantons. Cyniquement, le PS en tire l’argument d’un chantage sans cesse alourdi : « unitéééééé » bêlent tous les chefs du PS. Comment y parvenir ? En nous taisant et en acceptant leur politique, celle-là même qui provoque le désastre. Ceux-là sont directement et personnellement responsables du désastre qui s’avance. Mais évidemment, ceux qui continuent à placer le PS devant au nom du « vote utile », du « moins pire » et ainsi de suite sont les fossoyeurs effectifs de la gauche. Ce n’est pas tout. Le soir du vote, le résultat sera rendu illisible par les manipulations de la nomenclature des « nuances »  et « étiquettes » décidées dans les préfectures et au ministère de l’Intérieur. Tout est organisé pour rendre la situation absolument démoralisante et renforcer la pression pour « l’unitééééé » au service du PS et de Valls. Nous avons prévu de faire notre propre présentation des résultats le soir du premier tour. Mais surtout de vous indiquer où se joue en réalité la partie qui se prépare pour la riposte depuis notre camp : les cantons, départements où les assemblées citoyennes ont désigné les candidats, là où les accords Front de gauche et EELV ont fonctionné. Car dans la nuit qui nous accable, la suite se prépare avec patience. Du M6R aux élections, nous ne lâchons rien ! Et moi moins qu’un autre je veux le dire ici. Dans l’intervalle, nous avons besoin d’un peu de discrétion et d’ombre, ici ou là, pour échapper aux éclairages malveillants. Après la pluie…


144 commentaires à “Avant l’orage !”
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  1. DukeBalek dit :

    Abonnement à Mediapart résilié suite à l'article ahurissant d'aujourd'hui.co écrit par Arfi et Perraud. J'attend de voir si vous allez recevoir un droit de réponse ou si les lecteurs vont recevoir (on peut rêver) des excuses. En tout cas, je dois avouer que cette levée de bouclier (+1470 commentaires sur Médiapart critiquant majoritairement l'article) est étonnante, dans le bon sens du terme.

  2. georges glise dit :

    Merci cher Jean-Luc Mélenchon pour cette clarification concernant Nemtsov et la Russie. Ça fait du bien de lire un discours de vérité loin de l'enfumage des médias qui prennent leurs éléments de langage à Washington.

  3. Christian64 dit :

    Et ce soir, l'immense, sa sommité, Mooossieur Cohn Bendit en personne, dans la pertinente et sérieuse émission C à vous, a vomi éructé sur Jean-Luc Mélenchon la classant définitivement dans les pro Poutine, pro Chinois, j'en passe et des meilleures, sous les approbations convenues des convives habituels de la brillante animatrice A.S. Lapix. Et tout cela en se gavant de notre redevance. Quelle poubelle !

  4. Vega dit :

    Il y a de toute évidence absence totale d'une analyse cohérente des enjeux et des événements internationaux de la part du FdG, surtout concernant l'Ukraine. Et c'est une grande faiblesse que n'a pas le mouvement Syriza pour la bonne raison que la Grèce a connu un affrontement féroce avec les nazis et l'impérialisme anglo-saxon. Vous êtes un des rares élus de gauche à avoir cependant eu le courage de dénoncer la politique américaine en Ukraine, son appui aux nazis, sa propagande anti Poutine pour nous conduire à la guerre et à l'affrontement. Malgré les critiques ou les dénonciations virulentes dont vous faites l'objet en ce moment pour votre prise de position, soyez certain que beaucoup de citoyens vous appuient dans cette analyse et vous encouragent à bien expliquer ces enjeux avec d'autres mouvements européens éclairés pour éviter aux peuples une guerre en plus de la misère. Ne soyons pas naïfs, les provocations s'accéléreront à l'avenir.

  5. lemetayerv dit :

    Je préfère toujours attendre avant de m'abonner à un journal (web ou papier). Lorsque Médiapart a été crée, j'ai attendu de voir ce qu'il en était de son indépendance journalistique (pensée unique), pas besoin d'attendre longtemps pour savoir que leur ligne éditoriale était pro-PS frondeurs atlantistes et européistes fédéral (quand même). Ils ont peut être fait sensation au début pour faire du "Canard Enchaîné" anti-corruption pour attirer le lecteur mais pas longtemps pour moi. Regardez leurs blogs. Pas besoin de faire science po. Plusieurs m'ont mis la puce à l'oreille, le fameux C6R de Paul Alliès entre-autre (plus libéral que cette pseudo 6ème république socialiste, tu meurs). Plus ceux qui dénigrent notre M6R venant soi-disant de l'intérieur voir militant pour. Non rien d'étonnant à mon sens sur cet article de Médiapart contre JL Mélenchon.

  6. Donato Di Cesare dit :

    Depuis juin 2014, je transporte des personnes en taxi, alors je peux vous affirmer que 90% d'entre-elles ont conscience que les médiats nous manipulent et surtout que la politique de Hollande est la même que celle de Sarkozy, donc je ne suis pas inquiet. Le moment venu, une grande partie des 60% d'abstentionnistes viendront nous prêter main forte. Pour ce qui est de Médiapart, je n'ai pas attendu l'article Arfi-Perraud pour comprendre qu'ils n'étaient pas si indépendants que ça, je me suis désabonné au soir des élections de 2012.

  7. Désert des Tartares dit :

    Notre société me fait peur. Partout les journaleux et les analystes politiques présentent l'actualité comme des évidences ! Le "libéralisme" et le bridage de la démocratie ont muselé les quelques uns qui épris de liberté d'expression se battent sur cette liberté d'expression que détestent tant les Cohen, Libé ou le Figaro. Nous citoyens sommes de l'ignoble abandon que nous avons accordé à cette pensée unique. Quand à nous, nous sommes muselé dans ce formidable mépris qui nous est réservé. Courage des jours meilleurs viendront même si cela sera difficile et quelque part révolutionnaire de nous rebeller.

  8. Marie31 dit :

    @jean-Luc Mélenchon, merci d'incarner la résistance face à la "dictamolle". Respect et chapeau bas.

  9. Michel dit :

    "Jean-Luc Mélenchon joue à saute-cadavre" titre Médiapart dans un article. Décidément, il y a conjuration contre les idées que vous défendez. Comme si le fait d'analyser la "crise Ukrainienne" vous jetez dans les bras de la Russie. Il est vrai que vos conclusions ne sont pas dans la veine de leur propagande. Car, comme disent les USA et leurs acolytes, «Vous êtes soit avec nous soit contre nous».
    Pourtant vous auriez pu ajouter dans votre dénonciation que la ministre des finances de Kiev, Nataliwe Jaresko, est une Américaine, ancienne fonctionnaire du Département d’État américain en charge des investissements à l’étranger. On lui a octroyé la nationalité ukrainienne en toute hâte. Ce n'est pas pour enfiler des perles, mais pour placer, le moment venu, les Mosanto et industries gazières et pétrolifères américaines. Comme John Pilger, il est temps de faire le bilan géopolitique de l'Occident, depuis le Vietnam à l'Ukraine en passant par l'Afghanistan, la Yougoslavie, l'Irak, la Libye, la Syrie sans compter les combats sournois contre les révolutions tunisienne, égyptienne... Ces pays étaient laïques ou progressistes ou pouvaient le devenir comme les derniers cités.

  10. Paul dit :

    Poutine persécute nos camarades du Front de gauche russe, les leaders du front comme Sergey Oudaltsov sont des prisonniers politiques. Est-ce que vous faites quelque chose pour les faire liberer des prisons russes ? La gauche française ne peut pas se montrer si indifférente aux souffrances des camarades. D'autre part le régime de Poutine montre son vrai visage en se rapprochant de plus en plus avec l'extrême droite en Europe et le FN en particulier financé par les russes.

  11. Lilly54 dit :

    Cher Jean-Luc, 2244 ! C'est le nombre de commentaires à l'article ignoble d'Arfi/Perraud, dont une écrasante majorité dénonce la manipulation et l'interprétation éhontée de ton billet. Cela devrait te mettre un peu de baume au coeur car, te connaissant, nous savons que tu dois être très affecté par ces nouveaux coups bas et surtout par ceux, irresponsables, venus de notre camp. On ne s'habitue pas à la méchanceté et les temps que nous vivons sont cruels pour tous ceux qui luttent et qui oeuvrent au changement. Combien de temps encore te faudra-t-il endurer ces ignominies ? Véritablement, je ne sais ce que je ferais à ta place et j'admire ton endurance car même les pires voyous de la République n'ont jamais eu droit à un tel déferlement de haine. Mais n'oublie pas que nous sommes là encore. Pas morts !

  12. Jean dit :

    Pourquoi un raciste et antisémite ne pourrait-il pas manifester contre l'intervention de troupes de son pays pour déstabiliser un pays autrefois associé (et s'il n'y avait que l'Ukraine !) et contre l'annexion par son pays de régions limitrophes (et il n'y a pas eu que la Crimée) ? Libre à vous de ne pas manifester ensemble, mais faut-il interdire les manifestations ? Des caciques eltsiniens, il y en a eu beaucoup et Poutine qui n'est pas regardant envers ses complices en est le premier ou plutôt sera le dernier à leur survivre, après avoir fait incarcérer tous ses opposants ou les avoir fait ou laissé exécuter, que ce soit en Russie ou à l'étranger.
    Quand au régime dont beaucoup d'opposants sont assassinés, même par des Kadyrov ou d'autres idiots nationalistes utiles, jusque sous les murs du Kremlin (ce qui prouve l'assurance des commanditaires), sans protection et sans condamnation des responsables, il ne peut que récolter l'opprobre général et tant pis s'il faut mêler sa voix aux États-Unis, non exempts de reproches non plus. Désolé Jean-Luc de ne pas vous suivre sur ce terrain car un assassinat politique reste un assassinat, qu'on l'ait laissé faire ou qu'on...

  13. Horus dit :

    La bataille qui se livre depuis deux jours sur Médiapart suite au pamphlet indigne et haineux de Perraud et Arfi est exemplaire. Dans leur grande majorité les commentaires condamnent fermement la manipulation et la malhonnêteté intellectuelle des deux contempteurs insensés. Plenel et les fondateurs gardent un silence complice. Mais l'affaire restera une tache sombre dans les annales de ce journal.
    Je comprends que certains lecteurs choqués et en colère se désabonnent spontanément. Mais cela me parait une erreur de laisser la place aux courants solfériniens, voire aux mouvances d'extrême droite qui s'y montrent de plus en plus au grand jour, comme sur les autres médias. En outre, les lecteurs de Médiapart attendent un droit de réponse ferme et argumenté. Il nous faudra alors tous batailler pour le défendre en toute légitimité.

  14. Chani dit :

    Le titre de ce billet était prémonitoire. L'orage a commencé sur Médiapart. Comme je ne suis pas maso, je me suis désabonnée.
    Je te dirais bien, Camarade Jean-Luc, de continuer de plus belle dans tes analyses géopolitiques qui nous décillent les yeux. En même temps, vu le tombereau de m..de qui est déversé sur ta tête je comprendrais que tu envoies tout chier (mais en fat non, surtout pas !) Oui la question des médias est bien une question politique.
    Salutations fraternelles

  15. Momo dit :

    Merci Jean-luc pour ce billet sur Nemtsov. C'est très utile de rappeler ce que sont ces "démocrates" qui ont participé au dépouillement du peuple russe par une poignée de milliardaires.
    J'apprécie vraiment le toujours titubant Elstine . Oui, il est mort (j'utiliserais bien un autre terme) mais il n'a jamais été réhabilité par les Russes, bien au contraire, et pour cause. Il ne se redressera jamais.
    Crimée. D'accord, on reprend les grands principes, pas de modification des frontières acquises en 1945.
    En 1945, l'Ukraine entre à l'ONU, comme la Biélorussie et l'URSS. Ça, c'était en reconnaissance des sacrifices terribles de civils que ces régions ont subi du fait du III° Reich. Et en 1945, où était la Crimée ? Dans la fédération de Russie (RFSFR) !

  16. lemetayerv dit :

    Les puissants avancent masqué et font front partout en même temps. Imposition de la dictature, soit une guerre (cela, ne leur fait ni chaud, ni froid) ou la soumission des peuples. Ils n'ont aucune émotion à notre égard, ceux qui le croient sont totalement sous influence ou hypnose médiatique propagandiste. Ils ne nous considèrent pas plus que leurs vaches ou autres animaux dans leurs fermes usines. Rendement quand tu nous tient, tu nous rend fou. Si nous perdons face à eux, j'espère que la nature saura nous venger. Si nous gagnons j'espère qu'ils rendrons des comptes à la justice, la vraie, celle qui sortira de la constituante dans la 6ème république. Il n'y a pas à prendre parti ou la Russie ou les USA (oh ! pardon, je voulais dire l'Ukraine). C'est éviter la guerre qu'il faut et refuser l'hégémonie d'une puissance sur les autres, Regarder la carte du monde et observer qui tient le monde, qui s'ingère dans les états, qui les renversent ou cherche à les renverser, qui emprisonne les opposants, qui fomente les guerres. On comprend alors qu'aucun pays n'est en démocratie, car même si il l'est, il est en grand danger permanent qui l'empêche de le rester longtemps.

  17. Autrement dit :

    Combien de fois faut-il répéter que JL Mélenchon ne soutient pas Poutine, mais s'efforce d'expliquer à propos du Donbass les réactions effectivement prévisibles de la Russie à son encerclement par les bases de l'OTAN ? JL Mélenchon n'interdit pas les manifestations, il n'approuve pas l'assassinat des journalistes, ces accusations, dictées par un parti-pris malveillant, sont ridicules et déplacées. Le post a pour objet de dénoncer le simplisme de la propagande US dominante et le suivisme de nos médias. Qui nous a réintroduits dans l'OTAN ? Qui nous y maintient ? Et qui, en faisant de nous les fidèles soutiens du monde prétendument libre (Juncker à réécouter !), veut nous faire accepter aussi bien le parachutage de soldats US en Ukraine et la présence d'une spécialiste US aux finances du gouvernement de Kiev, que le TAFTA et cie ? Tout se tient dans la politique de l'impérialisme US, militaire, monétaire et commerciale, et il n'est pas besoin d'être "complotiste" pour constater sa résistible ascension, en Europe comme partout. Voir ici un point de vue éclairé.

  18. Sophie Clerc dit :

    Mediapart: Je suis bien contente d'avoir résilié mon abonnement il y a plusieurs mois déjà. Les grimaces et gesticulations de ces pseudo-intellectuels commençaient à me fatiguer sérieusement. Ils passent leur temps à critiquer et dénoncer sans jamais proposer la moindre alternative. Pire, ils crachent sur leurs collègues mieux inspirés. Dommage: j'avais cru trouver un bon journal de gauche, et je me suis retrouvée avec un tas de malhonnêtes qui vont jusqu'à démolir leurs meilleurs amis pour garder la main. Un des obstacles auxquels la gauche en train de se construire doit faire face, c'est la traîtrise dans ses rangs. Mais avec un objectif très fort et clair, ce genre d'obstacles ne barre heureusement pas la route, parce que les gens honnêtes sont en majorité. Comprendre prend parfois du temps, mais l'Internet accélère heureusement la circulation de l'information. L'objectif est clairement défini, et innombrables celles et ceux qui travaillent avec enthousiasme à sa réalisation. La puissance de l'objectif relativise toujours celle des obstacles, aussi sordides soient-ils.

  19. Regis dit :

    Merci Jean-Luc pour ton billet.
    Je suis, comme beaucoup, très choqué et déçu par l'article de Mediapart, dont je suis abonné depuis quelques années.

  20. jean ai marre dit :

    Nous, les petites mains, nous avons un combat à mener, et ce n'est pas en lâchant le manche que l'on va le gagner. Je dis ça, à propos du désabonnement à Médiapart de la part des nôtres, ceux qui défendent le journalisme d'investigation et qui militent pour les idées que défend Jean-Luc. Si nous étions pas ce millier à répondre à l'article infect de Perraut, qui l'aurait fait ? Je reste abonné et à ce titre, je demande des comptes à E Plenel. Ne me laissez pas seul. Nous avons réussi à faire monter le nombre de lectures de ce blog, en un jour et demi, il est passé de 18 912 lecteurs à 35 034. Avec des communicants de la trempe des Perraut, nous n'avons pas besoin de nous forcer !

  21. Hadjbouziane dit :

    Merci Jean-Luc !
    Je suis Algérien, vivant en Algérie, et les salades euro-américano-européennes ne me concernent que par ricochet. Mais je tenais à vous dire merci pour votre argumentaire concernant la Russie. La 6ème République,c'est pas trop mon souci. On a l'habitude, de ce côté de la Méditerranée, de ne voir les médias français faire la serpillère qu'au genre BHL et consorts et vos propos devraient remettre en question beaucoup de leurs certitudes. En attendant de vous écouter et de vous lire avec beaucoup de bonheur, je vous dis encore merci.
    PS: surtout ne devenez pas Président de la 6ème République, cela étouffera votre génie, laissez ça aux incapables !

  22. Vjc dit :

    L'euro-atlantisme fanatique des médias dépasse tout ce qu'on a pu dire (à juste titre) depuis des années sur la caste médiatique. Ils ne respectent plus aucune de leurs règles, ils sont en roue libre. Que se passe-t-il ?

  23. flo dit :

    Mon premier mouvement a aussi été de vouloir me désabonner de Médiapart, tellement j'étais écoeurée mais c'est vrai il ne faut pas lâcher le terrain. Jean-Luc, je comprends votre rage contre les médias. Il n'y avait aucun argument, juste un long dégueulis.

  24. magda Corelli dit :

    J'ai été la première à dénoncer sur ce blog l'immondice de Médiapart avec un certain calme. Mais après avoir continué à lire les commentaires et découvert avec quel mépris le sieur Antoine Perraud traitait les lecteurs de Médiapart la moutarde m'est monté au nez. Plus confiance dans ce journal. Je regarderai seulement les titres en attendant que l'abonnement se termine.
    Je ne félicite pas non plus Autain et Laurent qui une fois de plus se révèlent être de bons tireurs dans le dos (voir les réponses de Jean Luc sur Facebook).
    Quant au journal le Monde qui nous donne à admirer un des dépeceurs de la Russie et donc du peuple russe et que l'on voit sur une photographie, débraillé, hilare, entouré de deux jeunes femmes dont une lui lèche un téton en public, permettez-moi, chers journaleux, de ne pas sortir mon mouchoir pour pleurer avec vous en cette journée internationale des droits de la femme. Droits qui avancent... à reculons. Constat que vous ferez comme moi, hypocrites que vous êtes !

  25. Sylvain dit :

    Clémentine Autain sait la violence qu'engendre la société. Elle se bat contre cette violence avec beaucoup de détermination et d'intelligence. Le meurtre de Boris Nemtsov étant avant tout un acte de violence, je comprends qu'elle ait voulu le condamner. Jean-Luc l'a condamné aussi mais explique que les médias instrumentalisent cet évènement pour discréditer davantage Poutine et amener l'opinion publique française à nourrir une paranoïa et de la haine contre lui. Il suffit de voir quelques minutes de plateaux télévisés pour se rendre compte de l'ire implacable dispensée impunément par nos "spécialistes journalistes de la question russe" contre Poutine (j'ai pris l'habitude d'aller me renseigner sur les "spécialistes" des médias et je me rends compte à chaque fois qu'ils appartiennent à des organismes ou institutions pro-atlantistes !). Donc, c'est la que je ne comprends plus Clémentine Autain. Pourquoi évoquer de la naïveté quand Jean-Luc dénonce l'action des médias ? Il ne prend pas position pour Poutine, il dénonce la manipulation qui consiste à vouloir nous faire prendre position contre Poutine. Ce n'est pas la même chose !

  26. Gérard EUGENE dit :

    Il est de bon ton, pour la presse aux ordres, de présenter globalement les russes comme des "arriérés" que Poutine peut manipuler à sa guise, ce qui expliquerait qu'ils soutiennent massivement sa politique. Or, comme le confirme ce document de l'OCDE, la population russe présente un haut niveau d'instruction puisque, en 2002, 54% des 25-64 ans sont titulaires d'un diplôme d'études supérieures, contre 42% aux USA et 28% pour l'ensemble des pays de l'OCDE. Le nombre de doctorats par habitant est également supérieur à la moyenne de l'OCDE.

  27. Vassiviere dit :

    Malheureusement la naïveté, feinte ou réelle, se trouve du côté de Autain et Laurent, qui n'ont même pas pris le temps de lire le blog de Sapir, spécialiste de la Russie. Dommage pour leur crédibilité politique, car se faire manipuler par la médiocratie atlantiste n'est pas une preuve de grand sérieux politique pour des "dirigeants" politique de gauche.

  28. Franck dit :

    On ne lâche rien Jean-Luc ! On y va !
    Je voulais résilier mon abonnement à Médiapart, mais contrairement aux journaux papier, il y a interaction donc possibilité de dénoncer et contrer les manipulations. Je ne compte pas céder du terrain. On verra la suite…

  29. COLLET Sophie dit :

    Merci Monsieur Mélenchon, pour l'espoir redonné à travers le M6R. J'ai 53 ans et on me dit utopiste depuis mon enfance. J'ai rencontré sur nous le peuple d'autres "utopistes" qui, en fait, ne le sont plus car grâce à internet on sait que nous sommes des milliers, presque 100 000. Je ne me suis pas présentée (encore trop timide) mais j'ai lu toutes les professions de foi des candidats de ma région. Difficile de faire un choix. Si je suis tirée au sort, je ne me déroberai pas. J'essaie de faire connaître le mouvement autour de moi.
    Bravo pour votre intervention à Public Sénat et vos éclaircissements concernant les événements en Ukraine et en Russie. Je viens par ailleurs de lire "Qu'ils s'en aillent tous". Deux heures durant lesquelles j'ai appris beaucoup, j'ai apprécié le ton et surtout qu'il n'y ait aucun propos méprisant ni haineux. Ça change de ce qu'on entend de la bouche de la plupart des hommes politiques. Me voici un peu mieux "outillée" pour répondre à certaines questions de mon entourage. Encore merci, bravo pour votre engagement sincère.

  30. Alain Doumenjou dit :

    @128 Vassiviere
    "Malheureusement la naïveté, feinte ou réelle, se trouve du côté de Autain et Laurent [...] Dommage pour leur crédibilité politique, car se faire manipuler par la médiocratie atlantiste n'est pas une preuve de grand sérieux politique pour des "dirigeants" politique de gauche."

    Je suis tout à fait d'accord avec ce commentaire et je déplore que les deux camarades cités fassent chorus (même discrètement) avec la meute qui s'est lâchée ces derniers jours. L'article de Médiapart qui rabaisse ce média, qui pourtant se réclame d'une éthique journalistique exigeante, au rang d'un vulgaire tabloïd, a suscité à ce jour plus de 2100 commentaires à 90% en désaccord profond avec son contenu. Le choix des responsables de Médiapart de laisser publier un tel article, n'en déplaise à E. Plenel et ses propos de faux cul à ce sujet, constitue un acte politique qu'il convient d'analyser comme tel. Ce n'est pas anodin et cela devrait, à mon sens, renforcer la détermination de Jean-Luc à ne surtout rien lâcher.

  31. BOYER Claude dit :

    Jean-Luc a été transcendant dans cette analyse du meurtre de Boris Nentsov, il n'est pas rentré dans la démagogie des médias mainstream qui se jettent comme des chiens sur un os quand il s'agit de salir de quelques manières que se soit le président Russe. Et je n'accuserez certainement pas Jean Luc de sympathie pour Poutine, loin s'en faut, mais sa qualité d'analyse et bien au dessus de notre médiacratie qui a pignon sur rue.
    Je me permet d'ajouter un lien du jounaliste français Alexandre Latsa correspondant à Moscou qui nous éclairera plus précisément sur Boris Nentsov.

  32. Evelyne Janvier dit :

    Votre analyse politique est excellente. Des ennemis aussi puissants (0,1% dans les sondages) Poutine en demande tous les jours. Un oligarque corrompu, qui a vendu son pays, la 5eme colonne de la Russie, traître à sa patrie depuis toujours. Poutine avait prévu ce type d'assassinat fin 2012. Il avait annoncé : ils (USA) font ami avec vous, ils vous disent "vous êtes notre ami" et le jour où ils en auront besoin, ils vous tueront. Le déferlement de haine de Mediapart démontre une fois de plus que ce support est affidé aux USA
    Qu'allez-vous faire aux départementales ? Quand vous ne passerez pas le 1er tour, vous vous allierez encore avec le PS "pour sauver la démocratie face au FN" ? Et au 2ème tour, quand vous y accéderez, vous ferez des alliances av le PS ? Et vous allez perpétuer le système (fausse alternance démocratique) ? Règne de l'oligarchie ? De sociaux-démocrates en sociaux-démocrates. Jusqu'à ce qu'on en vienne au système suédois, sous prétexte d'unité nationale ?

  33. jean-luc T dit :

    D'accord avec @horus (114) et @jean ai marre (121) Garder la tranchée sur Médiapart et continuer le combat dans les commentaires. D'ailleurs ce combat, nous sommes en train de le gagner presque 2500 commentaires et tous les recommandés (+ de 800) sont tous en faveur de J-L Mélenchon. Donc je reste sur Médiapart pour ne pas laisser la place au PS ou autre FN.

  34. Francis dit :

    @ 126 Sylvain
    Le problème de Clémentine c'est qu'elle croit à tord que rien ne pousse à l'ombre des grands arbres et que cette croyance la conduit à vouloir se distinguer en se démarquant à tout prix de ses camarades de combat. Quand on prétend être une dirigeante de haut niveau on se doit de faire l'effort de dépasser l'écume des mots pour comprendre les analyses de fond. Pour l'instant elle passe son temps à scier la branche sur laquelle elle est assise et sur laquelle nous sommes tous assis.

  35. José dit :

    " Tout repose donc à présent sur le sang froid de Vladimir Poutine et des dirigeants russes. Pas de guerre !"

    Il est quand même complètement hallucinant de lire une telle phrase. L'Ukraine est en guerre de facto depuis plus de 9 mois, et qui a déclenché ce conflit ? Le scénario est malheureusement trop bien connu, ce fut le même en Transnistrie puis en Ossétie du Nord. Et comment pouvez vous ne même pas évoqué les quelques 10000 soldats russes infiltrés dans le Donbass ? Vous parlez des actes sauvages des bandes armées ukrainiennes (qui existent en effet à côté de l'armée régulière), mais comment croyez vous qu'agissent les "rebelles" ? (on pourrait parler de l'attentat de Kharkiv par exemple). Le plus regrettable, c'est que ce manque d'objectivité parasite l'essentiel de votre message, à savoir qu'il faut aussi considérer les intérêts légitimes de la Russie et des populations russophones dans cette zone et qu'il faut bien sur éviter une confrontation frontale avec la Russie. Il me semble que ce sont là les objectifs des accords de Minsk II pour lesquels l'Europe a su agir indépendamment des Etats-Unis.

  36. Morgan dit :

    D'abord il est réconfortant (le mot me semble précis sur ce que je ressens) qu'une opinion venant de la gauche soit un peu différente des positions prises par cette même gauche. Une prise de position demande en plus d'un intérêt réel au sujet, un scepticisme radical vis-à-vis de ses sources, autrement dit du temps, du temps de travail pour se forger une opinion. Sans aucune accointance avec Poutine, ni Bachar El-Assad, ni l'Iran et l'une de ces "anciennes" figures Ahmadinejad, feu Chavez et tous les croque-mitaines de l'occident "démocrate", ils sont un rempart à l'hégémonie occidentale. Le cheval de Troie de cet occident, en tout cas pour nous gens de gauche, est la litanie des droits de l'homme, de la liberté, de la démocratie, etc. Comme si ces notions étaient innées, alors qu'elles sont le fruit de forces sociales dans un contexte historique. Reprocher à Poutine sa politique intérieure n'a de sens que si vous êtes engagés dans un combat concret sur place (ce qui permet d'avoir le sens des réalités). Seuls les indigènes peuvent décider de ce qui est bon pour eux.

  37. Virgil Brill dit :

    Il se trouve que j'ai d'abord lu le "parti pris" de Perraud et Arfi dans Médiapart avant de lire "Avant l'orage". Je ne le regrette pas.
    J'avais beau savoir que Perraud est quasi psychotique et que le surestimé Arfi s'était conduit de façon peu reluisante à l'égard de Denis Robert (jalousie professionnelle ? servilité à l'égard de Plenel ?) j'ai cependant été saisi par cette brusque plongée dans un bain de sanie étonnamment répugnant. Gluante impression d'être souillé… La lecture d'Avant l'orage m'a fait l'effet d'une bonne pluie qui lave, restaure, désaltère et purifie. Que c'était bon de remonter à ce niveau de réflexion et d'analyse et aussi de retrouver la limpidité d'une expression claire et tranquille, sans chichis ni arguties.
    Bon, je viens de relire ce petit bout de commentaire avec un sourire amusé : ça fait un peu groupie, non ? Tant pis, j'assume. J'attendrai pour être moins dithyrambique que vienne sur le tapis un des rares sujets où je suis en franc désaccord avec vous.
    Bravo et merci.

  38. Momo dit :

    @José
    qui a déclenché le conflit ?

    le Donbass s'est soulevé après l'interdiction de l'usage et de l'apprentissage de la langue russe par les dingues de Kiev.
    Et au fait, qui a vu les 10000 soldats de l'armée russe ? Les Américains, du haut de leurs satellites, et ce pauvre Porochenko avec ses trois passeports. Qui ne les a pas vus ? Les autres.

  39. José dit :

    @Momo
    Les velléités d'interdiction du russe constituaient une provocation débile, nous sommes bien d'accord. Mais c'était un problème politique qui appelait une réponse politique, pas armée ! Ne croyez-vous pas la population russophone suffisamment nombreuse (près de 50% des ukrainiens) pour se laisser imposer ce diktat ? Non, cette mesure dérisoire (et qui a été promptement retirée) n'aurait jamais pu tenir face au rapport de force politique et démographique. Bref, les principaux responsables de la crise actuelle sont bien ceux qui ont choisit la réponse armée, la guerre civile, plutôt que le combat social et démocratique ! Et les armes n'ont pas fleuri spontanément au Donbass. Elles venaient bien de quelque part (surtout quand on constate que les rebelles sont mieux équipés que l'armée ukrainienne qui se fait balayer par eux). La vérité c'est que Poutine se fout bien du sort des populations russes du Donbass, premières victimes de ce conflit. Elles sont l'otage d'une lutte d'impérialisme. D'un côté, les Américains poussent au crime en agitant une adhésion à l'OTAN, de l'autre Poutine qui n'envisagerait même pas la possibilité d'une Ukraine neutre.

  40. naif dit :

    @José
    L'Ukraine est en guerre de facto depuis plus de 9 mois, et qui a déclenché ce conflit ?

    C'est une excellente question à laquelle vous ne répondez pas, tellement elle vous parait évidente. Il faudrait tout de même vous informer sur les causes et les acteurs de ce conflit. Sans vouloir abuser voici un dossier complet argumenté

  41. Momo dit :

    Je crois me souvenir qu'après les premières actions pacifiques, la suite a consisté à élever des barricades de sacs de sable, de pneus et autres choses dans les rues de Donetsk pour se protéger des interventions des blindés et des berkuts. Les premiers chars équipant les insurgés ont été laissés sur place par leurs servants, comme beaucoup d'autres armements par la suite. Pour le reste, il y a hélas de tels stocks d'armes datant de l'URSS qu'il n'y a eu qu'à se baisser. Sinon, je vous conseille de regarder l'emblème du bataillon ukrainien Azov. C'est ici. Ce sigle vous rappelle vaguement une svastika ? Gagné, mais il y a pire : c'est le sigle de l'ignoble division Das Reich ! On ne peut pas vraiment parler de débat démocratique quand on a ces types sur le dos.

  42. bonnet dit :

    Je suis abonné à Médiapart et m'informant régulièrement sur le blog de Jean-Luc Mélenchon. L'article de Perraud et Arfi relayé par F. Bonnet les ont discrédité devant leurs abonnés. Dans les commentaires, la désapprobation a été très majoritaire. Des gens proches de Jean-Luc Mélenchon et d'autres plus éloigné n'ont pas approuvé cet article partisan soutien du journal Le Monde et finalement se sont informés directement sur le blog de Jean-Luc Mélenchon (une bonne chose donc en définitive).
    Je regrette votre désabonnement car nous pouvions échanger avec d'autres qui n'iront nulle part ailleurs, les socialistes vont s'engouffrer dans cet espace vacant.
    Amicalement.

  43. Yelena dit :

    Bravo pour votre prise de position pour la Russie, Monsieur Mélenchon. Toute la vérité est dite. C'est exactement le point de vue de 95% des Russes, et c'est tout ce qu'on n'entendra jamais en France actuelle avec ces medias de la pensée unique totalitaire. Pour quand la liberté d'expression en France ? Au 22 siècle peut-être ? Ils font tout pour que les Français haïssent la Russie, mais les Russes aiment les Français et la France, et la vérité triomphera.

  44. stjust dit :

    Un nazi célèbre et connu pour son cynisme machiavélique, le docteur Goebbels, grand inventeur de machinations pour justifier des agressions injustifiables disait " Plus un mensonge est gros est plus il a des chances d'être cru ". Fort heureusement, malgré ses médiatiques chiens de garde savants, notre oligarchie capitaliste, n'est pas parvenue à étouffer la vérité, Jean Luc Mélenchon n'est nullement un antisémite comme l'en accusaient faussement une brochette de politiciens de droite promis aux oubliettes de l'histoire. Seulement, l'air de la calomnie a été répandu et relayé par des plumitifs et des porte-voix de droite et de gauche aux accointances socialistes. Et sans surprise, nos valeureux médias n'ont quasiment pas informé et commenté la décision de justice qui lavait Jean-Luc de tout soupçon. Surtout, ceci expliquant cela, la discrétion était de mise car parmi les menteurs condamnés se trouvait un certain Juppé, un possible présidentiable en 2017. S'agissant de cette affaire Nemtsov que certains montent en épingle pour embêter Poutine et en faire un éventuel casus belli contre la Russie, la question est : à qui profite le crime ?


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