09mar 15

Pour ou contre la guerre avec la Russie ?

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J’aurais bien d’autres sujets à traiter que celui de la préparation de la guerre contre la Russie. Mais une polémique d’une incroyable hargne a été déclenchée contre moi (je rappelle que c’est moi qui suis censé être agressif) sur ce thème. J’en suis accablé. Même si, comme à l’accoutumée, des centaines de personnes sont venues à ma rescousse dans les commentaires des articles les plus infâmes contre moi. Plusieurs de mes proches ont publié des mises au point argumentées très méthodiques. A tous un grand merci de compagnonnage de combat.

Quoi qu’il en soit, les attaques que je subis en disent long sur leurs auteurs. En effet, aucun ne parle du risque de guerre avec la Russie. Quelle meilleure préparation à la guerre que la diabolisation de l’ennemi en vue et la disqualification de ceux qui s’opposent à la guerre ? En toute hypothèse, je ne crois pas un instant que les éditorialistes qui m’ont accablé à propos de la Russie pendant plusieurs jours soient réellement intéressés par ce que je dis vraiment sur le sujet. Il suffit de me lire pour vérifier que ce qu’on m’impute ne se trouve pas dans mon propos. Leur but est d’utiliser ce que je dis pour interdire la parole dissidente et, surtout, pour contribuer par ce moyen même au bourrage de crâne en faveur de la guerre. Après quoi, hors des salles de rédactions, pour certains il s’agit de règlements de compte collatéraux en vue de 2017, pour d’autres il s’agit d’exacerber tout ce qui peut créer des difficultés dans le cadre du rapprochement avec EELV. Deux semaines avant les élections départementales proclamées gagnées d’avance par le FN, déclencher une polémique contre moi dans le style du dénigrement avilissant est une manœuvre certes fruste mais assez traditionnelle.

Cependant, il est stupéfiant qu’un journaliste comme Thomas Legrand s’y abandonne un matin sur « France inter » en appelant  les dirigeants du Front de gauche à prendre leurs distances avec moi ! Depuis que je lui ai refusé une interview pour le journal « LUI », où il travaille aussi, je le sens encore plus crispé qu’il l’est d’habitude du fait de ses opinions politiques. Le plus stupéfiant est qu’il se trouve des personnes qui obtempèrent ! Cette campagne de dénigrement vient à la suite de celle menée contre moi à propos de la Grèce. Elle prend place dans l’objectif de diabolisation de mon personnage qui est la forme du combat dorénavant contre tous les porte-paroles de l’autre gauche en Europe

Je veux cependant résumer mon point de vue. Je récuse le « débat » Poutine ou pas Poutine. Mon action a le but suivant : je suis opposé à la guerre qui se prépare contre la Russie. Totalement. Irrémédiablement ! Oui, je suis en campagne contre le danger de cette guerre ! Je dis bien : en campagne. La seule arme dont je dispose est ma parole, mes écrits dont j’essaie de faire des outils de désintoxication. Je n’ai pas choisi la polémique et l’outrance des attaques qui me sont faites. Je les subis. J’attends de mes amis qu’ils ne les relaient pas. Et pour les plus courageux, qu’ils viennent m’aider dans le but que je poursuis : lutter contre la préparation de la guerre avec la Russie. Mes adversaires sont toujours les mêmes sur ce sujet comme sur tous les autres, les mêmes journalistes, les mêmes médias. Mais aussi les mêmes esprits qui se trompent de sujet : ce n’est pas du degré de détestation contre moi mais de la guerre dont il est question.

Notez bien : aucun de ceux qui m’accablent n’en parle ! Ou alors seulement pour désigner Poutine comme ennemi principal du contexte. Cette attitude revient à une contribution de fait à la préparation de la guerre. La méthode contre moi est toujours la même : le dénigrement personnel et, bien sûr, l’assignation au « camp adverse ». Le grand Jaurès était lui aussi décrit comme un agent allemand parce qu’il combattait la préparation de la guerre dont il savait qu’elle serait mondiale. Beaucoup d’entre nous ont déjà été repeints en agent de Saddam Hussein, en ami de Bachar el Assad ou de Kadhafi chaque fois que nous avons refusé la guerre qui, parait-il, devait tout régler, tout arranger. Le spectacle du monde fait de la paix un enjeu ! Il faut jeter ses forces dans cette partie dont dépend la civilisation humaine ! Pas de guerre avec la Russie !

Je déplore la polémique lancée contre moi par Clémentine Autain sur ce sujet. Surtout pour me prendre à partie sur des propos que je n’ai pas tenus. Je déplore la violence des mots qu’elle emploie contre moi. « Complotiste » ! Quand même ! Surtout quand c’est pour dire, à la fin, la même chose que moi. Ainsi quand elle déclare: « Notre famille politique s’attache à combattre la vision des grands médias français qui opposent les "gentils Ukrainiens" aux "méchants Russes" : la situation est autrement plus complexe. Nous voudrions entendre parler davantage des nazis ukrainiens et que les enjeux géopolitiques de nos relations avec la Russie soient mieux pris en compte ». Bien sûr, cette phrase ne dit rien politiquement du risque de guerre ni des moyens d’y faire face. Mais quand même ! A ce degré de proximité des appréciations, à quinze jours des élections, n’avons-nous pas davantage besoin d’unité que de fausses querelles et de prise à partie personnelle ?

Le comble de la perversité étant de m’attribuer la volonté du trouble que les calomniateurs créent contre moi, selon la recette du journal « Le Monde ». Dois-je rappeler que ce journal est un partisan systématique de toutes les guerres, non seulement dans le passé depuis la première guerre du golfe ou celle d’Afghanistan mais encore au Mali, en Centre Afrique, à présent contre la Syrie, l’Iran, la Libye et dorénavant comme pousse au crime face à la Russie ? Si « Le Monde » était écouté, la France serait à cette heure en guerre dans sept pays ! N’est-il pas temps de se demander si tout cela est bien sérieux pour un journal qui prétend être « de référence » ? Pendant ce temps, la masse de ses publi-reportages pour le FN ne ralentit pas un jour. Ceci va avec cela.

La guerre est un sujet sérieux. Je suis en campagne contre la préparation des opinions à la guerre contre la Russie. Je suis stupéfait que certains de mes propres amis ne voient pas l’enjeu. Exiger de moi des condamnations contre Poutine pour avoir le droit de m’exprimer librement sur le danger de guerre, c’est déjà entrer dans les logiques de préparation psychologique à la guerre. Le prétexte de la charge contre moi est que, si j’ai condamné l’assassinat de monsieur Nemtsov sans ambiguïté, j’ai cependant refusé de l’admirer. Comme j’ai décrit qui il était politiquement, on argue que je « crache » sur lui ! Me cracher dessus sans raison paraît poser moins de problème aux intéressés. Monsieur Nemtsov était le leader de la liste « Union des forces de droite ». On peut deviner que cela ne crée pas une grande passerelle idéologique entre nous. A l’élection où monsieur Poutine a perdu 77 sièges, monsieur Nemtsov a recueilli moins de 1% des voix ! Il avait pourtant fait 8% des voix aux élections précédentes ! Dans ces conditions, vouloir en faire « le principal opposant » à Vladimir Poutine, n’est-ce pas marginaliser l’opposition ? Pourquoi le nommer ainsi alors ? Sans doute parce que le premier parti d’opposition, au plan électoral, est le Parti Communiste Russe ! Et ainsi de suite jusqu’au dernier du tableau en passant par l’ultra nationaliste Jirinovski ! On aura du mal à y trouver des gens représentatifs de ce que nos pays connaissent d’habitude ! Comme on le devine, je regrette amèrement que les groupes politiques en contacts avec mes amis au Parti de Gauche soient si minoritaires. Je ne le leur reproche pas. Nous le sommes dans la plupart des pays de l’ancien « bloc de l’est » où nos références à « l’éco-socialisme » sont mal comprises. Je ne suis donc lié d’aucune façon avec le parti de monsieur Poutine. Pour autant je refuse de mêler ma voix à ceux qui font de leurs désaccords avec lui un prétexte suffisant pour une entrée en guerre contre la Russie ou une bonne raison d’accepter l’élargissement des frontières de l’OTAN !  

Oui, je suis en campagne : contre la guerre en Russie

Je soutiens l’accord de Minsk 2, résultat de l’initiative Hollande et Merkel allant à la rencontre de Vladimir Poutine. J’approuve sans réserve l’exigence de retrait de toutes les troupes étrangères, notamment les forces nord-américaines, sur le sol de l’Ukraine tel que garantie par l’accord de Minsk 2, approuvé par les USA. Cette entrée dans le sujet, limitée au seul aspect géopolitique, laisse sur leur faim légitime ceux qui sont soucieux de défendre les droits de l’opposition en Russie. Je le comprends. Je rappelle seulement qu’en cas de guerre, plus aucune opposition ne tiendra sinon celle des plus violents contre ceux qui le seraient moins ! Et j’ai déjà rappelé quelle eaux très mêlées comporte l’opposition réelle de ce pays aux dernières élections. Je demande que l’on comprenne la situation réelle de la vie politique actuelle en Russie. Si j’ai dit que pour ce meurtre il fallait regarder plutôt du côté des ultra-nationalistes, c’est qu’ils constituent aujourd’hui les adversaires de Poutine les plus puissants et les plus dangereux en ceci qu’ils poussent à la confrontation directe avec les USA. Je sais parfaitement que monsieur Poutine est lui aussi dans une expression nationaliste chez lui. Est-ce incompréhensible ? Quel devrait être le registre d’un président voyant ses ennemis d’hier approcher un système d’arme comme les batteries de missiles anti missiles stationnées en Pologne qui ont dans leur rayon d’action 75% du dispositif russe ? Que doit-on attendre d’autre quand, contrairement à toutes les promesses faites au moment de la réunification de l’Allemagne, l’OTAN continue d’étendre son périmètre jusqu’aux portes de la Russie ? Le dire, ce n’est pas l’approuver. C’est comprendre les raisons d’agir de l’un des principaux  protagonistes de cette situation. Des raisons rationnelles. Il faut le faire au moment où la propagande fonctionne sur le registre qui vise à en faire un aliéné imprévisible. « Mais quels sont les buts de Poutine ? » ont demandé en refrain la plupart de médias soudain ingénus….

Tous les médias ne sont pas aussi suivistes que les nôtres en Europe. On me signale l’analyse (en anglais) de Seumas Milne – un journaliste qui couvre l’Ukraine depuis le début des événements pour « The Guardian ».  Je ne suis pas capable de mesurer chaque propos du journaliste, car mon anglais est sommaire. Mais je constate que son étude correspond à mes déductions à propos du rôle des ultra-nationalistes en Russie. Selon cet article du « Guardian », Poutine refrène leurs ardeurs bellicistes très présentes dans une part significative de l’opinion des Russes. En politique intérieure russe, le problème auquel le pouvoir fait face ne serait donc pas tant le pourcentage très faible de Russes contre la guerre en Ukraine. Il existe, cela va de soi. Et il existe à l’intérieur de cette opposition des gens qui ne sont pas pour autant des agents américains. Le danger vient du profond mouvement nationaliste diffus qui appelle à l’intervention militaire russe en Ukraine ! Ceux-là jugent donc Poutine « faible » en Russie et… trop lié aux Occidentaux ! Il y a par exemple un hashtag très populaire « Putin vvedi voiska » (Poutine fait la guerre !). C'est en réponse à ce mouvement qu'a été réalisée une vidéo de propagande gouvernementale pour convaincre les Russes « qui veulent faire la guerre depuis leur canapé » que cela aurait des conséquences désastreuses pour la Russie. « La défaite de Poutine aujourd’hui en Russie ne signifierait donc pas mécaniquement une victoire de "démocrates de type occidental", coopératifs avec l’OTAN et obéissant avec le FMI. Croire à cette fable dénote une méconnaissance profonde de la réalité sociale et politique russe » m’explique un ami très bon connaisseur du dossier.

L'assassinat de Boris Nemtsov par des ultra-nationalistes russes est donc une hypothèse qui n’est pas une trouvaille de ma part pour blanchir monsieur Poutine mais une des hypothèses de réflexions de nombreux gens sérieux. Elle a d’ailleurs été émise dans la presse française par plusieurs analystes et même par plusieurs journalistes. Mais comme on le sait, la sainte corporation ne se critique jamais entre elle. Dans ce cas, il faut savoir aussi que ces « ultra-russes » sont aussi dans l'appareil d'Etat et dans les forces militaires. Le responsable de la commission défense du Parti de Gauche me rappelle que, lorsque le sous-marin « Koursk » a coulé le 12 août 2000, la totalité des bombardiers stratégiques russes ont décollé vers leurs cibles ! Deux semaines après, Poutine limogera tout l'état-major. Si on veut faire de la géopolitique sérieuse avec la Russie, il est urgent de comprendre cela.

Etrange silence sur l’antisémitisme de certains opposants russes qu’encensent pourtant les médias qui m’accablent ! C’est le cas notamment à propos d’Alexey Navalny, principal co-organisateur de la fameuse manifestation avec Boris Nemtsov. Lui aussi, il est présenté comme un « leader de l’opposition en Russie » sans autre précision. J’ai déjà dit qu’il se distinguait par ses expressions xénophobes et racistes régulières. Notamment à propos des tchéchènes qu’il compare à des « cafards » et qu’il recommande de liquider physiquement ! J’ai déjà précisé qu’il est aussi antisémite. Pourtant, rien de tout cela n’est mentionné quand il s’agit de lui. Pas la moindre réserve ni précaution ! C’est pourtant le Forum pour la coordination de la lutte contre l’antisémitisme qui nous l’apprend. Selon cette source, Alexey Navalny porte des toasts à la Shoah ! Rien de moins ! On dispose de nombreux témoignage de presse (anglo-saxonne évidemment) sur le fait que des juifs de Moscou craignaient de le critiquer publiquement lors de la dernière campagne municipale à Moscou après avoir reçu des menaces de ses supporters. Cela ne gêne pourtant aucun journaliste français de présenter ce compagnon de Boris Nemtsov comme un « défenseur des libertés et de la démocratie ».

Même étrange silence à propos des actes du gouvernement de Kiev ! Deux effroyables commémorations viennent d’en attester. Sans qu’aucun des médias défenseurs de la démocratie et de la liberté ne s’en émeuvent, encore une fois. Ni que l’Union Européenne le condamne. Le Parlement ukrainien vient de faire une minute de silence en mémoire de l’officier ukrainien Roman Choukhevytch. Cet homme est pourtant un criminel de guerre. Meurtrier de masse de milliers de juifs en tant que chef d’unités de la police auxiliaire de la Gestapo en Ukraine, il fut ensuite à la tête d’une compagnie chargée de convoyer les juifs vers les camps d’extermination. En dépit de ces horreurs, il fut proclamé en 2007 héros national de l’Ukraine par le président Ioutchenko. Ce président, dont le malheureux Boris Nemtsov était le conseiller économique, comme je l’avais indiqué dans mon précédent post. Pourtant, c’est le silence radio chez les zélés du « Monde » et de « Libération ».

Ce n’est pas tout ! Le Parlement ukrainien vient aussi de décider de célébrer l’anniversaire de la naissance de Petro Diachenko. Encore un bienfaiteur de l’humanité ancien officier de renseignement ukrainien au profit des nazis. Cet homme a commandé ensuite un bataillon contre le ghetto de Varsovie, y massacrant ses résidents et prisonniers juifs polonais et… ukrainiens. Voilà, mes chers lecteurs, avec qui on vous propose de vous embrigader ! Pensez-y la prochaine fois que vous verrez les mêmes petites factions en France, et leur appointés médiatiques du style de monsieur Frédéric Haziza, m’accuser d’antisémitisme. Qui tient la tranchée aujourd’hui contre les vrais antisémites et les louangeurs des assassins d’hier ? Oui, qui ? 

Je condamne l’assassinat de Boris Nemtsov. Mais je refuse de l’admirer !

Puisque certains se sont sentis obligés d’en refaire le panégyrique, je veux à mon tour dire ma propre vision du personnage telle que je l’ai constituée à partir du travail de mon équipe. Organisateur de manifestations pour l’Ukraine en Russie, Boris Nemtsov était-il vraiment le « principal leader » de l’opposition comme l’ont dit beaucoup de médias ? J’ai dit qu’il était un illustre inconnu «  de l’opinion publique européenne ». Je suis prêt à retirer cette affirmation car j’ai pu constater que tout le monde connaissait monsieur Nemtsov autour de moi, et bien sûr dans la presse française avant son assassinat. Cependant, je ne dirai pas qu’il était un parfait inconnu en Russie ! Tout le contraire. Avec les autres responsables de la « thérapie de choc » libérale des années 1990, il fait au contraire partie des politiciens parmi les plus méprisés et honnis du peuple en Russie. Il faut comprendre pour cela le traumatisme national du krach russe de 1997-1998. Ce n’est pas une simple crise financière que traversa alors la Russie mais un véritable chaos économique, social et politique. Et le sommet d’une décennie de déclin comme la Russie n’en avait pas connu depuis la Seconde Guerre Mondiale et l’invasion allemande.

Boris Nemtsov fut un des principaux responsable et acteur de ce désastre. En tout cas un des plus visibles pour le peuple russe, puisqu’il fut présenté en 1997 par Eltsine comme son successeur à la présidence. Le journaliste de "Politis" qui me tape dessus fait de ce titre un sujet de glorification de Nemtsov. Pour ma part je n’utiliserai pas sa méthode et je ne l’accuserai ni lui ni « Politis » de vouloir blanchir ainsi l’œuvre de Boris Eltsine… Reste que ce passé glorieux d’eltsinien n’est pas oublié en Russie ! Un petit rappel d’Histoire peut permettre de mieux comprendre.

En 1997, alors que le pays s’enfonce dans l’affairisme et la récession sous l’assistance du FMI, Eltsine décide de faire monter au gouvernement de jeunes néo-libéraux. Avec le FMI, ils organisent ce que l’économiste Patrick Artus a appelé « un équilibre financier du désastre ». Nemtsov, déjà privatiseur frénétique comme ministre de l’Énergie, est promu 1er vice-premier ministre. Chargé de l’économie, il conforte la tutelle du FMI. Le malfaisant directeur du FMI, Michel Camdessus, celui qui a aussi ruiné l’Argentine et le Mexique, conseiller social du pape Jean-Paul II, fait alors deux fois le voyage à Moscou. Boris Nemtsov et lui détruisent le peu qu’il reste de l’Etat russe et de son budget. Et ils poussent les banques russes à s’endetter massivement en dollars pour acheter de la dette en rouble. Jusqu’au défaut de paiement. Le choc fut alors terrible : 720 banques sur les 1 600 du pays firent banqueroute. Le système monétaire disparut de fait pendant plusieurs mois. L’investissement du pays fut divisé par 5 par rapport à 1992. Et la Russie vit son PIB chuter au niveau de celui du Danemark. Peu de pays au monde ont subi un tel choc. Le taux de pauvreté bondit de 20 à 65 %. Au milieu de ce chaos, les plus riches, étroitement liés aux gouvernants néo-libéraux, doublèrent leur part dans la richesse du pays. En moins de 10 ans entre 1992 et 1999, la part des 10 % les plus riches est ainsi passée de 20 à 42 % de la richesse totale !

Au milieu de ce chaos, Nemtsov réussit à survivre dans un premier temps à la valse des gouvernements. Le pays vit en effet se succéder 5 gouvernements en 18 mois. Nemtsov fut même celui qui fut le plus longtemps ministre pendant cette période. Il est donc tristement connu en Russie. Ainsi, en plein naufrage, c’est à un jeune protégé de Nemtsov qu’Eltsine fit appel pour contenter le FMI. Ce libéral le plus fanatique est le jeune Sergueï Kirienko. Nommé premier ministre à 35 ans, il a été formé par Boris Nemtsov dans la région de Nijni-Novgorod. Il dirigeait à la fois une banque et une compagnie pétrolière qui furent le théâtre d’intenses malversations. Bien que son mentor Nemtsov ait un bilan calamiteux comme ministre de l’Économie, il obtint qu’il soit gardé au gouvernement. Nemtsov est néanmoins rétrogradé ministre des Monopoles et des Réformes du Secteur public. Son bilan dans ce domaine sera tout aussi effroyable. Et reste dans les mémoires de toutes les couches populaires russes. Les fonctionnaires n’étaient plus payés, des enseignants de Sibérie restant par exemple sans paye pendant 8 mois ! Tout comme les mineurs, qui se mirent plusieurs fois en grève par centaines de milliers. Même les pensions des millions de petits retraités de l’époque soviétique ne furent plus versées. Face à l’aveuglement des néolibéraux au pouvoir, des insurrections populaires éclatèrent un peu partout en Russie. En 1998, les mineurs de Tchéliabinsk, en Sibérie, bloquèrent le Transsibérien, axe vitale de la Russie d’Est en Ouest, tant qu’ils ne seraient pas payés. Des instituteurs moururent en grève de la faim. Des dizaines d’agents des banques se jetèrent par les fenêtres de leurs bureaux. Les Russes furent plus largement contraints par Nemtsov et ses amis à une économie de survie : retour du troc et de l’auto-production agricole. Les Russes des villes et des campagnes couvriront ainsi grâce à leurs lopins jusqu’à 45 % de la production alimentaire du pays. Et 90 % de celle de pommes de terre. Rappeler tout cela, est-ce « cracher » sur Nemtsov ou bien seulement donner les informations de contexte que mes dénigreurs devraient donner si leur métier était bien d’informer et non de prêcher ?

Au terme de cette décennie « libérale », la Russie avait cependant perdu 3 millions d’habitants. Le désastre économique étant cumulé avec la guerre de Tchétchénie, engagée par les mêmes gouvernants, le pays était au bord de la dislocation. Eltsine mourant fit appel à tout ce qui restait d’Etat. Il nomma en 1999 Vladimir Poutine, comme Premier ministre. Le rouble fut fortement dévalué. La Russie fit défaut sur 80 % de sa dette publique. Et Poutine restructura ce qui restait avec une décote de 90 %. Le FMI fut chassé de Moscou. Et 10 ans plus tard, la dette russe a été ramenée de 90 % du PIB à 9 %. En vertu d’une politique visant une indépendance croissante face aux marchés financiers et grace à l'opportune envolée des cours des hydrocarbures.

Voilà l’histoire de Nemtsov et Poutine. Tout le monde la connaît en Russie. Mais aucun média français n’en a encore parlé. Loin d’être inquiétés pour le chaos dans lequel ils ont plongé le pays, Nemtsov et ses collègues de gouvernement se sont confortablement recasés. Pourtant, la justice révèlera que, sous leur règne, 50 milliards de dollars ont été détournés par la Banque centrale via des comptes à Jersey. Et les enquêtes qui ont suivi le krach montrent que 80 % des prêts du FMI étaient détournés par des intermédiaires financiers liés aux oligarques proches du gouvernement. Nemtsov parviendra pourtant à prendre en 2004 la direction d’une banque, la Neftyanoi, dans le secteur de l’énergie qu’il a abondamment privatisé. Avant de devoir démissionner prématurément en 2005 suite à diverses enquêtes pour malversations.

Compte tenu de son passif historique, Boris Nemtsov n’a pas eu un grand succès en politique. Il cofonde en 2000 le parti d’opposition « l’Union des forces de droites », avec les principaux néolibéraux de l’ère de la thérapie de choc, Anatoli Tchoubaïs et Igor Gaïdar. Ils font 8 % aux législatives de 1999 et obtiennent 29 sièges de députés. Faute d’implantation réelle dans le pays et bénéficiant uniquement de soutiens étrangers, ils tombent à 3 % aux législatives de 2003 en ne conservant que trois députés. Mais aux élections de 2007, ils obtiennent moins de 1 % et n’ont plus de députés. Le parti de Boris Nemtsov ne compte plus aujourd’hui que trois élus régionaux sur les 3 800 élus des régions de la Fédération de Russie. On fait plus représentatif.

Nemtsov et son parti n’ont pas eu de député aux dernières élections. Il n’a nullement profité de la contestation qui s’est exprimée à cette occasion contre le parti du gouvernement. J’ai rappelé en début de ce post que, lors des dernières élections législatives, le parti de Poutine avec 49% des voix a perdu 77 sièges ! Ainsi donc, 51 % des électeurs n’ont pas voté pour des candidats de Poutine. Une proportion comparable à celle observée dans la plupart des pays. Pour autant, les Russes mécontents n’ont pas voté pour des candidats de Nemtsov. Trois partis d’opposition ont pourtant vu leur nombre de députés augmenter fortement. 36 pour les communistes, 26 pour les centristes de Russie juste et 16 pour l’extrême droite de Jirinovski. D’autres partis avaient présenté des candidats sans obtenir de sièges, comme les libéraux, pourtant encensés dans « Le Monde », de Yabloko. Il y a donc une opposition parlementaire en Russie. Boris Nemtsov en faisait partie. À la place que lui avait désormais réservé le peuple russe : celle de conseiller régional de l’Oblast de Yaroslav. Paix à ses cendres.


145 commentaires à “Pour ou contre la guerre avec la Russie ?”
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  1. aucune importance dit :

    Oui, Clémentine s'est laissé abuser. Tout comme toi lorsque les chèvres médiacratiques "s'amusent" à te faire réagir. Cela leur permet de discréditer le messager afin d'éviter d'avoir à considérer le message. Dans le cas de Clémentine, ils se sont joué d'elle en procédant comme à leur habitude par stigmatisation d'un extrait, à la mode "petit journal". Le citoyen est devenu ainsi, un quotidien de plus en plus morne et sans avenir, la moindre distraction, devant retenir son attention afin de préparer son cerveau aux messages publicitaires doit être toujours plus incroyable. Ces chèvres n'ont même pas conscience d'en être, elles ne font qu'appliquer le productivisme de la libre-concurrence non faussée. Que l'on veuille produire de la distraction, des vêtements, de la nourriture ou de l'énergie, sans régulation publique, l'inéluctable est la médiocrité toujours plus couteuse. Le pari de ceux qui se prétendent de gauche mais dont les actes démontrent qu'ils ne font que la politique du capitalisme, à savoir le libéralisme, est de maintenir la réelle gauche dans le caniveau médiatique tout en faisant en sorte de reproduire 2002 en 2017...

  2. Quand on lit ce que Clémentine Autain a dit sur vous et quand on sait, par ailleurs, que son mouvement a participé tout récemment à un meeting avec des associations comme les Indigènes de la République ou l'UOIF, dont le moins que l'on puisse dire est qu'elles ne partagent pas les valeurs du Parti de gauche, on peut tout de même se poser des questions sur la cohérence du Front de gauche.

  3. chevalier dit :

    Concernant Politis, cela fait plusieurs fois que je constate que leurs articles sont à côté de la plaque. Mieux vaut s'informer sur le Blog de J Sapir.

  4. marj dit :

    Bonjour,
    Je suis assez d'accord avec vous, le débat a été déplacé sur la personne de Poutine alors que le fond de l'affaire c'est la guerre. Dans ce contexte, le but est de faire de Poutine le diable, pour justifier une possible guerre. Cette méthode a été utilisée pour toutes les guerres de l'Irak à la Libye en passant par la Syrie. Lorsqu'il y a une crise économique et sociale profonde, on sait bien qu'une des options c'est la guerre et que des intérêts y poussent, après tous les prétextes sont bons. Il n'y a qu'à voir comment les amis d'hier, à qui l'on vendait des armes (S Hussein,, Khadafi etc.), deviennent les ennemis d'aujourd'hui, ce qui permet d'en armer d'autres. Bref, nous vivons une période extrêmement dangereuse, très peu analysée par nos journalistes, trop prompts à relayer la voix de son maître. Nos intellectuels de plateaux télé ne valent pas beaucoup mieux, j'ai entendu Onfray ce matin sur FI et il n'a cessé de faire un déni de Front de Gauche. Pour lui, nous n'existons pas. La gauche est incarnée par le PS. Il a fallu que la journaliste lui parle de notre existence pour qu'il se positionne et là, le prétexte était était Chavez (le dictateur bien sûr, comme on le sait, jamais élu par son peuple et jamais soumis au référendum révocatoire, Cuba et Poutine. Bref, il est bien connu que le Front de Gauche a toujours été l'ami des "dictateurs" tandis que les autres soutiennent des anges en Afrique et ailleurs. Aucune nuance dans l'analyse de cet "intellectuel", juste un prétexte pour Onfray qui a fait l'éloge, par ailleurs, sans grand embarras, d'un intellectuel d'extrême droite.
    Sinon, un petit conseil, les élections approchent et, sur le terrain, les gens se fichent un peu des polémiques du genre. Par contre, il y a des résistances dont aucun journaliste ne parle, je voudrais juste alerter sur la question des services publics dans les campagnes et des gens qui se battent et se sentent abandonnés. Et à ce sujet je lance un appel, les postiers de Gourdon (Lot) sont en grève de la faim après de longues semaines de grève et une direction de La Poste complètement fermée. Il faut absolument relayer l'info et les soutenir. Merci pour eux même si ça n'est pas le sujet.

  5. Besson Bernard dit :

    Merci pour ces explications claires et précises. Que les détracteurs, polémiqueurs et autres "perroquets du système" au moins les lisent. Malheureusement, je pense personnellement qu'ils vont trouver les explications et leurs argumentaires trop longs. Ils ont besoin d'aller vite, de sensationnel, de quelques bouts de phrases chocs. Triste réalité !

  6. Denys54 dit :

    Cela s'appelle une mise au point. Que j'apprécie. Je ne crois pas que cela changera en quoi que ce soit le déferlement de haine à votre égard de la part de nos adversaires (et parfois "partenaires"). Mais ce la nous donne des arguments pour poursuivre la lutte. Merci donc à vous et bon courage !

  7. pereira jacques dit :

    Je crois que tout est dit, et bien dit. Et maintenant, mon cher M. Mélenchon, il ne vous reste plus qu'à laisser cet os à ronger à la meute des roquets bobo, affectés d'un tropisme atlantiste, sans plus vous en soucier. Ces gens-là, politiques et médias confondus, de toute façon ne vous pardonneront jamais cette pincée d'indépendance d'esprit que vous avez de plus qu'eux (ne pas oublier non plus le soupçon de culture historique supplémentaire qui ajoute à la distinction et il en faut si peu pour les dominer vertigineusement !). Par contre, si j'avais un conseil à vous donner c'est, bien que je sache que ce ne sera pas facile, de revoir vos alliances tactiques et de vous détourner de cette goooooche encartée qui cherchera toujours à vous nuire et vous empêchera toujours d'atteindre un électorat populaire qui la vomit. Au reste, compte tenu de ce que nous concoctent ces aventuriers en pantoufles de la droite libérale et de la gauche idem, au lendemain du désastre qui ne manquera pas de se produire, il fera bon s'être tenu loin de cette canaille pontifiante et ignare.

  8. Guy-Yves Ganier d'Émilion dit :

    Merci pour cette longue et utile explication de texte. On se prend à espérer, sans trop d'illusions, que sa précision mettra un terme aux interprétations erronées de votre position, qu'elles soient sincères ou abusives. Juste un petit détail. Le hashtag "#PutinVediVoiska" (#ПутинВедиВойска) des ultranationalistes russes signifie plutôt "Poutine, envoie les troupes!".

  9. papy44 dit :

    Jean-Luc Mélenchon, merci pour votre analyse. Une hauteur de vue et de réflexion dont vos détracteurs haineux ou compagnons de route superficiels du Front de Gauche feraient bien de s'inspirer !

  10. Didier Borie dit :

    Merci pour cette mise au point après les attaques dont vous avez été l'objet, Jean-Luc ! Mais il y a fort à parier que ceux qui ont craché leur venin sur ce sujet sensible ne souffleront mot des propos tenus dans ce blog. Les chiens de garde ont la laisse bien fixée à leurs cous dans ce pays !

  11. Francis dit :

    Voici un article qui aurait sa place en une de Médiapart en droit de réponse au "parti pris" de Mrs Arfi et l'autre dont j'ai zappé le nom tant il est insignifiant. Gageons que M. Plenel qui est tant attaché à la vérité saura donner l'écho que mérite ce blog.
    Concernant Clémentine Autain, je me contenterais de reprendre ce que j'écrivais hier. Son problème c'est qu'elle croit à tord que rien ne pousse à l'ombre des grands arbres et que cette croyance la conduit à vouloir se distinguer en se démarquant à tout prix de ses camarades de combat. Quand on prétend être une dirigeante de haut niveau on se doit de faire l'effort de dépasser l'écume des mots pour comprendre les analyses de fond. Pour l'instant elle passe son temps à scier la branche sur laquelle elle est assise et sur laquelle nous sommes tous assis. Chers amis du Front de gauche, faites s'il vous plait l'effort de comprendre les enjeux de la campagne qui est orchestrée contre le plus visible des vôtres. Hormis les excellents arguments développés par JL Mélenchon dans son blog, c'est toute votre stratégie des Chantiers de l'Espoir qui est dans la visée des snippers de la presse aux ordres. Réveillez-vous.

  12. rayana dit :

    Alors qu'en Allemagne, après les accords de Minsk2 les médias et l'opinion publique commencent à se réveiller sur les dangers de la diabolisation de la Russie (manifestations anti-guerre tous les lundis, aveu d'un grand journaliste allemand d'avoir été payé pendant 25 ans par les officines de la CIA pour déverser une propagande atlantiste), nous avons en France les pires médias et intellectuels qui ont toujours un train de retard sur la réalité, comme le prouvent l'acharnement à armer les soit disant rebelles modérés en Syrie.

  13. dumas catherine dit :

    Que de haine ! Pour nos enfants quel mauvais exemple ! Est-ce que nos parents se sont battus pour voir à nouveau émerger toute cette violence ? L'amour a bien peu de place dans le discours de tous les jours. Heureusement qu'il y a encore des personnes sensées. Peut être pas assez ! Il faut éviter cette guerre. Maman nous mettons neuf long mois à créer la vie. Les armes la détruise en quelques secondes. Que de souffrances.
    Merci Jean Luc de refuser comme je le fais tous les jours de participer à la mauvaise foie collective en criant que la guerre n'est pas un solution. Comme je le disais à ma fille en pensée bientôt nous gagnerons, contre tous ces mauvais, l'amour est beaucoup plus fort que leur haine. Aimez vous les uns les autres et oubliez tous ces médias corrompus. Au fond de chaque humain il y a une part de bon à nous de la laisser s'exprimer. Courage, la bêtise va un jour s'effondrer pour laisser place à l'humain.

  14. Danivance dit :

    Merci jean Luc pour cette clarification devenue nécessaire devant les partis pris de certains journalistes. Celui de Médiapart (Perraud et Arfi) est particulièrement dégelasse, fait de citations tronquées et de mensonges, mais heureusement une grande majorité de leurs adhérents s’est révoltée devant cette négation de journalisme.
    J’espère me tromper mais j’ai l’impression que Clémentine Autain se trimbale depuis des années une haine anti communiste et qu’elle croit que la Russie l’est toujours, si elle l’a été un jour. Donc tous ceux qui défendent le peuple russe présupposé communiste, deviennent ses ennemis. Comme vous l’expliquez les communistes sont maintenant majoritaire mais dans l’opposition. Clémentine ne devrait plus craindre les coups de faucilles.

  15. Sophie Clerc dit :

    J-L Mélenchon, les chiens vous accablent mais vous n'êtes pas accablé. Ils hurlent dans la plaine. Votre sans-faute les met en rage. Vous, vous poursuivez droit comme un i et solide comme un roc sur la ligne de crête. Le jour venu, le peuple sera content de vous trouver.

  16. Gilles06 dit :

    Regardez, la Russie veut la guerre : elle a positionné ses frontières à côté de nos gentilles bases militaires !
    L’OTAN ne peut sans doute pas gagner une guerre contre la Russie en Ukraine… La Russie n’est ni la Libye, ni la Syrie et les mercenaires de Daesh ont déjà fort à faire là où ils sont… et la Novorussia n’est manifestement pas l’Espagne de 1937. Mais on y va tout de même ! On pourra toujours détruire un bout d’Europe (à défaut de la racheter avec un dollar qui ne vaut rien), tout en testant des solutions bellicistes onéreuses. Le tumulte ainsi engendré couvrira bien d’autres crimes (y compris les récents sacrifices symboliques) et on restaurera une autorité qui fait défaut ici (merci Valls) et outre-Atlantique. Toutefois, si on veut que le conflit engendre ses fruits juteux, la hiérarchie des normes doit être maintenue. Alors, « f..ck, Europe ! », on serre les boulons (des casques), on agite la meute des roquets en livrée journalistique, les marquis (-es) poudré(-e)s s’émeuvent de commande en récitant les certitudes normalisatrices. C’est à l’aube de la guerre qu’on voit les salauds, que s’éveillent les monstres.
    Honneur à vous M. Mélenchon, quoi qu'il nous...

  17. Md59 dit :

    Monsieur Mélenchon, Toute cette polémique suite à un argument que vous avez tenu. Poutine serait hors de cause concernant l'assassinat de l'opposant car cela c'est passé près du Kremelin et donc pour vous cet argument dédouane Poutine. Ensuite tout ce que vous avez dit de vrai et d'intelligent n'est plus audible. Poutine ou autre dirigeant puissant est capable d'avoir du sang sur ses chaussures et de la poudre sur les mains et d'affirmer qu'il n'était là et qu'il n'a rien fait. Je suis d'accord avec vous sur les risques de guerre mais là la manière, l'argumentation et le positionnement ne plaident absolument pas en votre faveur.
    Bon courage

  18. Gilles06 dit :

    @ #15 - Md59.
    De quelle "manière" apparemment contre-productive parlez-vous ? En quoi l'argumentation vous semble-t-elle fallacieuse ? En quoi le positionnement de Jean-Luc Mélenchon "ne plaide pas en sa faveur" ? Veuillez démontrer ce que vous affirmez en argumentant à votre tour. A la question "A qui profite ce crime ?" vous ne semblez pas vous inquiéter.

  19. Guy-Yves Ganier d'Émilion dit :

    @ Md59
    "Poutine serait hors de cause concernant l'assassinat de l'opposant car cela c'est passé près du Kremlin et donc pour vous cet argument dédouane Poutine"

    Ça c'est votre propre interprétation, pas l'argument de JL Mélenchon. Il n'a "dédouané" personne, il a mis des faits dans la balance, et a montré de quel côté penchait le fléau.

  20. Nicks dit :

    Toute cette triste affaire nous montre qu'encore une fois, quand le sage montre la Lune, l'imbécile regarde le doigt. Poutine développe une forme d'autocratisme, personne ne l'a jamais nié. Pour autant, est-ce lui qui oeuvre au Mexique ou au Canada pour placer ses pions afin d'affaiblir la puissance des Etats-Unis ? En revanche en Ukraine... Dire que le président russe n'est pas un modèle et que nous tenons à la démocratie et à la République est une chose, considérer les relations internationales en fonction des insuffisance d'une politique intérieure d'un pays étranger, est au mieux une naïveté, au pire une hypocrisie.
    Or parmi les naïfs on trouve bien des libertaires, dont beaucoup d'aspirations sont légitimes, mais qui décidément ne nous aident pas politiquement. Plus que jamais, je crois que le rassemblement pour un projet de rénovation républicaine et sociale se fera autour de l'idée de souveraineté citoyenne, agrégeant des sensibilités au delà des partis et de la gauche traditionnelle. A défaut, le FN poursuivra tranquillement sa route.

  21. Valérianne dit :

    Merci pour votre travail et votre courage.

  22. bob dit :

    Bonjour
    Pour info, voir vidéo de Jean-Marie Chauvier : Comprendre les enjeux actuels en Ukraine, conférence ATTAC, le site lescrises.fr de Olivier Berruyer qui fait un bon dossier Ukraine.

  23. Maxime Vivas dit :

    Un proverbe arabe dit "Donne un cheval à l'homme qui a dit la vérité. Il en aura besoin pour s'enfuir".
    Les Russes sont des européens hors de l'UE, Poutine un homme de droite et la Russie est un pays concurrent, mais pas ennemi. Et je ne dis rien ici sur la Chine avant que mon cheval soit sellé.

  24. Yann LARGOEN dit :

    Une partie de l'opinion est taxée de "complotiste" dès lors qu'elle cherche des explications en dehors des schémas véhiculés par la propagande du système, de la pensée unique que ses médias dispensent à jet continu. Cette qualification de "complotiste" vise clairement à déconsidérer toute approche critique des versions officielles. Elle cherche à ridiculiser pour mieux les isoler ceux qui ne font qu'user de leur liberté de conscience hors des sentiers idéologiques balisés par les dominants. Il est navrant de constater qu'un tel concept de "complotisme" soit utilisé et donc légitimé par Madame Autain alors qu'il est notamment destiné à la faire taire elle-même. C'est carrément incompréhensible et assez inquiétant.

  25. semons la concorde dit :

    Le printemps est là, le soleil aussi. Le temps est venu de semer des milliers de petites graines dans le jardin. Merci à vous de prendre le temps de toutes ces mises au point sur la situation réelle en Russie et sur la guerre qui se prépare. Junker demande la création d'une armée européenne. Cette europe est devenue complètement folle. Par vos écrits vous semez des graines de bon sens dans l'esprit de milliers de gens qui sont désinformés en permanence par tous les media, qu'ils soient radio, télé ou papier. Ils nous rendent l'air ambiant irrespirable.
    Quelle mouche a piqué Clémentine Autain pour qui j'avais de l'estime ? le temps est venu plus que jamais de dire ce qui nous rassemble et de taire les querelles intestines. Est-elle l'objet d'un chantage ? Nous aimerions comprendre. Vite, une 6e République ! C'est clairement notre espoir pour sortir du trou. J'ai parcouru les déclarations des candidats de Rhône-Alpes, c'est très difficile de choisir.

  26. Alex dit :

    Pour les ignorants Clémentine Autain, @lofejoma, @fabricearfi que les néo conservateurs américains manipulent facilement. Traduisez et lisez.

  27. Christiane Didier dit :

    Quel courage! Quelle ténacité! Quelle droiture ! Chapeau bas!
    Mais je ne peux être que confortée dans mes convictions, avec votre article, d'une clarté indéniable. Je vais inviter ceux qui aboient autour de moi à le lire avant d'être soulée par leurs éternels discours de perroquets. Merci encore pour la lumière et la parole, pas celles qui viennent du ciel, mais de l'intelligence et de la culture humaine, il paraît que c'est ce qui nous différencie des animaux, quoique. Ah, j'allais oublier, avec tout ça, de vous dire que j'avais réagi dans des discussions sur Mediapart à propos d'un article de parti pris contre vous, tout simplement ignoble. J'ai écrit aussi à Edwy Plenel qui devrait bien se positionner rapidement. Mais ce qui m'a fait chaud au coeur, c'est de lire, une bonne partie de la nuit, toutes les contributions en votre faveur (près de 2000). Ne lâchons rien ! La jalousie rend méchant.

  28. reneegate dit :

    Je viens de lire la réponse de Clémentine Autain qui est consternante dans ce qu’elle suscite. Ses arguments, ses manipulations ressemblent à celles usées par des Fourest, Val… Aurait elle trempé dans le bouillon FAF Young Leader? JL Mélenchon entrevoit le fossé qui le sépare de certains qui foncent dans le schéma proposé par Vals et le système politique : extrême droite, antisémitisme et atlantisme à tout crin. Ce sont ces gens là qui le plombent alors que certains politiques de droite seraient bien plus compatibles pour conquérir l’essentiel, notre souveraineté en toute matière (voir Syriza et ANEL).
    C’est pour moi une très bonne nouvelle de voir JL Mélenchon (enfin) intervenir sur la géopolitique. Je croise les doigts pour que ce ne soit là qu’un premier pas, les suivants consisteraient à mettre un coup de pied bien placé à chère dame Clémentine (à prendre ici comme symbole), puis rechercher ceux avec qui une reprise du pouvoir deviendrait possible quelque soit leur bord (qui ne veut plus rien dire, les Clémentin's en sont le parfait exemple). Lâchons les concepts, respectons les idées. Souveraineté pour toujours plus de liberté, d'égalité et de fraternité.

  29. Patrick dit :

    Et aujourd'hui comme un sinistre écho, le psychopathe Junker appelle avec l’appui de Merkel (une fois de plus) à la constitution en urgence d'une "armée européenne" pour se défendre contre la Russie.
    La guerre est à nos porte et les idiots continuent de regarder le doigt.

  30. FrancisK dit :

    Lucidé et clairvoyance, plus que jamais en ces périodes " troubles ", merci Jean-Luc Mélenchon de ne pas hurler avec la meute.

  31. Gilles dit :

    Avec des amis comme Autain et Laurent, on n'a même plus besoin d'adversaires, le FdG est bien barré. Ce n'est pas la peine de se demander pourquoi le FdG patine dans la semoule, la réponse est sous nos yeux.

  32. Frédéric Boyer dit :

    Devant la crise du système financier, la baisse relative de sa puissance militaire, les Etats-Unis se comportent peu ou prou comme l'Allemagne des années 1930, avec l'OTAN qui a remplacé "l'Axe". Ce qui empêche pour l'instant le cataclysme, c'est la détermination des Russes à résister par tous les moyens, y compris nucléaires, à une agression, mais aussi la lucidité de certains responsables politiques occidentaux. Soutenir la Russie de Poutine, aujourd'hui, c'est comme soutenir l'URSS de Staline face à l'Allemagne Nazie en 1941. Ni Churchill, ni Roosevelt, ni de Gaulle, n'appréciaient le personnage Staline et le système soviétique.
    Soutenir la Russie d'aujourd'hui, ce n'est pas manifester une affinité particulière pour Vladimir Poutine, mais se placer, au plan géopolitique, du point de vue qui préserve la paix, la liberté, et la survie de l'espèce. Il y a des moments, dans la vie, où il faut s'engager, sans barguigner, du bon côté.
    Bravo à Jean-Luc Mélenchon qui le fait avec panache et constance.

  33. Poncet dit :

    Pour participer à cette campagne contre la guerre, ce n'est pourtant pas si difficile. A mes collègues qui se laissent trop facilement imprégner par le discours anti-Poutine, je leur rappelé qu'une guerre contre la Russie serait une folie. Ils l'ont parfaitement compris. Il fallait seulement oser leur rappeler ce fait élémentaire.

  34. DUCHENE JEAN dit :

    Bravo Jean Luc Mélenchon, excellente mise au point. Une question cependant. Pourquoi ménagez-vous Arfi et Médiapart (contrairement à Thomas Legrand ou Vadrot de Politis) ? Serait-ce pour laisser la possibilité à Plenel de se démarquer de ce "parti pris" indigne ? Ce qui serait politiquement tout à fait judicieux.

  35. Desbois Christian dit :

    Je partage ton analyse sur les risques de guerre avec la Russie. Mais au travers des propos de la camarade Clémentine Autain, il semblerait que celle-ci (et elle n’est pas seule) lance le jeu des chaises musicales de la gauche radicale pour la candidature de 2017. Les « chantiers d’espoir » ne sont-ils pas lancés dans cette perspective car v’là-t-y pas que quelques têtes de gondole de gauche en écharpes bobo viennent présenter un joujou nouveau, « chantiers d’espoir ». Un joujou extra qui va faire crac boum hu, les électeurs en tomb’ront à nos g’noux. Les chantiers d’espoir. Beaux mots, mais « derrière les mots… ». Question, c’est qui les ouvriers de ces chantiers à qui on ne demande jamais l’avis ?
    Heureusement pour moi, pour nous les plus de 81 000, je m’active à obtenir le plus grand nombre possible de signataires m6r et de votants pour notre assemblée représentative. C’est pour moi, à l’heure de la campagne des élections déprimentales la seule motivation militante. Très fraternellement à toi camarade partisan Mélenchon. Vive la 6ème !
    « Le vrai Citoyen préfère l'avantage général à son avantage »
    Je t'adresse des signes de fraternité en pagaille.

  36. Degorde dit :

    Je comprends que les attaques contre toi sont lassantes surtout qu'elles se situent sur le registre du dénigrement personnel et du camouflage des vrais enjeux, ici le risque très sérieux de guerre avec la Russie, mais une Russie qui aurait échappé à Poutine pour se livrer aux pires extrémistes russes. Toutefois la violence des attaques tend à démontrer que ton message passe, et il passe plutôt bien. Dans tes articles on saisit tous les enjeux, et on se désintoxique de la propagande officielle. J'ai fais passer autour de moi, à ma modeste échelle, et crois moi ça marche. Les gens n'ont jamais besoin qu'on leur explique deux fois les enjeux, les risques et combien ils ont été manipulés.
    J'ai lu l'article du Guardien. Extrêmement bien fait et très proche de nos analyses. L'article insiste très longuement et avec lucidité l'influence délétère de l'extrême droit en Ukraine dont nos médias ne parlent jamais. Je conseille à tous ceux qui le peuvent se lecture et sa diffusion à très grande échelle.
    Quant à l'attaque de Clémentine Autain, personne n'est à l'abri d'une bévue d'un faux pas. Qu'elle se reprenne très vite et réintègre le combat.
    Merci encore pour la...

  37. Gilbert La Porte dit :

    Je rejoins @7 jacques pereira totalement. Soyez au-dessus de cette cabale. Vous avez fait une mise au point qui ne demande plus d'y revenir. Rejoignez vite votre combat contre la guerre mais aussi en faveur des plus démunis. Et ne vous inquiétez pas des insignifiants comme Autain, certains qui sont accrochés à vos basques ne valent pas plus que certains de vos opposants, ils seraient parfois même bien moins.

  38. le gall dit :

    T. Legrand n'en est quand même pas à son coup d'essai (par exemple). Je ne sais pas comment vous tenez le coup. Legrand, passe encore, mais Politis/Autain… Quelle mélancolie (même quand, comme moi, on n'attend rien de ces gens). Moralité, il faut plus d'abonnés au nouveau "là-bas si j'y suis". Au moins, nous y respirerons tous ensemble.

  39. Sylvain dit :

    "J’aurais bien d’autres sujets à traiter que celui de la préparation de la guerre contre la Russie." (9 mars 2015)
    "La guerre est le pire qui puisse arriver à tout le monde en Europe et dans le monde. La guerre au milieu de sept centrales nucléaires dont la deuxième du monde, devant le sarcophage de Tchernobyl, la guerre serait un désastre dont l’Europe ne se relèverait pas avant des décennies. Les USA doivent rentrer chez eux et laisser les habitants de ce continent régler leurs problèmes." (4 mars 2015)

    Voilà en deux phrases la pensée ô combien pertinente et intelligente de Jean-Luc que partagent des dizaines de milliers de personnes dans le pays, voire des dizaines de millions, à qui on ne donne jamais la parole et auxquelles on inflige le discours orienté propagandiste à longueur de journée. Pendant ce temps-là, le m6r approche les 81 500 signataires offrant à nôtre si beau pays de France son plus bel élan démocratique avec pour socle des citoyens capables de juger de ce qu'ils veulent et attendent de la politique. Quel acte magnifique tu as posé là, Jean-Luc ! Merci du fond du cœur et sache notre reconnaissance d'être informés sans manipulation, ça change !

  40. Claude Boyer dit :

    On comprends mieux l'inquiétude de Jean Luc concernant la situation en Ukraine et le bellicisme des néo cons américains. Le général américain patron militaire de l'OTAN vient d'affirmer qu'il y a des milliers de soldats russe dans la partie russophone de l'Ukraine, affirmation démentie par les services de renseignements allemands. Cette affirmation US provoque le désappointement de la chancellerie allemande qui fait des efforts pour éteindre l'incendie qui pourrait se déclarer en Europe, en ayant négocié le processus de Minsk avec la France la Russie et l'Ukraine pour essayer de calmer une situation risquant de dégénérer pour la paix en Europe. Alors je me demande sincèrement si nos alliés américains ne sont pas en train de nous mijoter un conflit pour la
    jusqu'au dernier Européen en essayant eux de passer eux sous l'arrosage.

  41. RedMetalhead dit :

    @ Frédéric Boyer
    Permettez-moi de trouver mal venue cette analogie avec les années 30 et la seconde guerre mondiale. Car si les USA sont prêts à tout pour sauvegarder leur empire non-territorialisé, le Kremlin est lui influencé par des idéologues comme Douguine qui voudraient créer un espace "eurasien", un bastion conservateur et identitaire (voire racial) en Europe contre les USA. Leurs complices sont dans les extrême-droites Européennes en dehors de l'Ukraine.
    Une autre analogie plus opportune est celle de 1914 avec des empires qui se jalousent et s'affrontent. Et à l'intérieur des états, des revendications démocratiques et sociales (ou parfois nationales pour des minorités ethniques) qui inquiètent bourgeois et aristocrates qui voient leurs privilèges menacés. Ainsi, de Saint-Petersbourg à Londres en passant par Paris et Vienne, il y avait une connivence chez les dirigeants dans le déclenchement de l'explosion. Il s'agissait de faire regarder ailleurs la populace, l’entraîner dans une guerre étrangère afin de stopper le péril rouge, de museler ou de faire oublier les...

  42. Jean-Marie Liégeois Belgique dit :

    Merci Monsieur Mélenchon. Si je veux être bien informé, c'est sur votre blog que je viens. Il y avait aussi Médiapart mais depuis l'article d'Antoine Perreaud et de Fabrice Arfi, ma crédibilité sur ce journal en en a pris un sacré coup. Heureusement, il reste Laurent Mauduit et dans une moindre mesure Martine Orange. Quand à Plenel, je ne sais plus quoi en penser. Hier, j'ai réécouté Jean Ferrat en pensant à vous et à cette belle France que vous défendez si bien. Continuez, nous sommes toujours avec vous, non pas comme des moutons, mais comme nous aurions été derrière Jaurés, il y a un siècle.

  43. Jean-François91 dit :

    Tout militant du FdG devrait se sentir dans l'obligation de contrôler les « informations » déversées par la médiacratie, avant de colporter quoi que ce soit. Les médias font de la propagande en économie, sur les banques. Ils en ont fait contre les régimes (ou les tentatives) progressistes d'Amérique latine, contre la Grèce. Ils répètent sans broncher les propagandes libérales de la Commission européenne ou de la Cour des Comptes. Cela devrait suffire à tout citoyen pour être radicalement méfiant contre la caste médiatique, tel que le préconise le Petit cours d'autodéfense intellectuelle de Normand Baillargeon. Tout militant du FdG devrait être en alerte face à l'omerta médiatique sur l'impérialisme (qui n'a pourtant pas cessé) et sur le rôle de l'OTAN dans dans la subordination de l'UE à l'hégémonisme états-unien. Tout militant devrait savoir ça plutôt que de courir à chaque fois derrière la dernière diabolisation décrétée au Département d'Etat et avalisées par ses vassaux autour de nous.
    Le FdG mérite mieux que des perroquets de cette propagande. Quand les bévues se répètent il y a un problème politique grave, surtout pour des "dirigeants".

  44. Boyer dit :

    Complètement d'accord avec votre position sur les relations Russie Europe via l'Ukraine. Navrée que seul, vous défendiez ce point de vue anti guerre. A gauche, c'est l'alignement, avec nuances, mais l'alignement. Navrée par ce qu'écrit l'Huma aujourd'hui à ce propos. D'accord pour la diabolisation réussie de Poutine qui effectivement prépare à la guerre. Mais de nombreuses forces en Europe et en France ne sont pas dupes et pas prêtes à ça. Et la Russie n'est pas prête à ça. A ce sujet, j'ai lu le texte de votre blog où vous évoquiez les 600 militaires envoyés en Ukraine par les USA ou l'Otan. Quelles sont vos sources ? Les Russes parlent de 300 en Octobre (Ria Novosti).
    En bref, lescrises.fr, le blog de Jacques Sapir. Des interventions ponctuelles de JP Chevènement ou d'Emmanuel Todd, le blog histoire et société, voilà quelques lieux, de gauche, enfin pas de droite où la réalité des faits est ptrésentée.

  45. labarre dit :

    Quitte à aller contre la majorité (mais bon, un débat c'est un débat, non ?)... [...]

    [Edit webmestre : Oui, un débat c'est un débat. Mais non, ce blog n'est pas un lieu de débat. Il y a d'autres lieux pour ça. Ici, on commente les billet de Jean-Luc Mélenchon.]

  46. jeannot dit :

    La meute, le terme est parfait, comme à la chasse à courre afin de nuire à la perspective que représente Jean Luc Mélenchon.
    Au sujet de Politis, fidèle lecteur depuis de nombreuses, je m'en suis éloigné depuis juillet de l'an passé.
    Sur Médiapart, il y a deux jours, face au député Paul un " frondeur" du PS, la prestation de Clémentine Autain avait donc un enjeu caché !

  47. anne jordan dit :

    Bravo, cher Jean Luc, pour cette mise au point et la précision de tes commentaires concernant les douteuses références de Kiev. Il faut le faire savoir autour de nous !
    J'ai trouvé un truc pour déstabiliser nos interlocuteurs, bêtement russophobes, je le livre en quelques mots. Dire " Il faut faire la guerre aux Russes ! " en général provoque un moment de stupeur et de désapprobation, surtout chez nos vieux amis. Alors argumenter quelques minutes, dans le sens de cette propagande de guerre quasi quotidienne puis, enfin, asséner à nos amis " Ah bon ! vous ne voulez pas de cette guerre ? mais moi non plus, voyons ! Vous ne voyez donc pas que je viens de vous servir la doxa journalistique ? "
    Voilà, et moi, contrairement à Onfray qui, ce matin sur F.Inter, faisait ton éloge sur ta vision de la politique intérieure mais émettait de grosses réserves sur tes analyses en politique étrangère, moi, je prends les deux et je t'embrasse, fraternellement.

  48. Danyce dit :

    Répliquer à certains journalistes, employés par la finance, et donc soumis, certes, est très dificile, vu la main mise des grands médias sur l'opinion. J'inclus Médiapart, supputant qu'Arfi voudrait rentrer dans le rang, je dirais qu'il voudrait, probablement, remplacer Aphatie.
    Clémentine (au fait, combien de divisions ?) Placé, de Rugy et compagnie nous contraignent à retarder l'avènement d'une vraie gauche, pour changer ce monde guerrier et désastreux pour un grand nombre de nos concitoyens.

  49. Barry dit :

    Merci M Mélenchon pour votre courage. Nous sommes derrière vous dans cette volonté de vouloir éviter la guerre avec la Russie. Les va-t-en-guerre semblent considérer la Russie comme un "petit" pays et imaginent pouvoir lui porter un coup fatal au travers de l'OTAN. Fatale erreur ! La Russie aura bientôt terminé la rénovation de son armée et est en train de lancer plusieurs bâtiments de la classe Boreï, des SNLE aussi modernes que les nôtres ou ceux des USA et qui nous menaceront de leurs ogives nucléaires en cas de "montée en tension".
    Par ailleurs, pour vous rejoindre sur un autre point, les dernières avancées sur l'enquête de l'assassinat de Nemtsov montrent que les russes ont été prompts à réagir (ce n'est pas le cas des Ukrainiens qui n'ont pas enquêté sur a mort des 48 "syndicalistes" brûlés vifs à Odessa en mai 2014) et que les aveux des assassins dédouanent Poutine. D'ailleurs, l'homme qui a un peu de "jugeote" et qui connait ne serait-ce que 5% de ce qui se passe vraiment entre l'Ukraine et la Russie comprend que c’est bien Poutine qui a le plus à perdre de ce genre d'assassinat à l'heure actuelle.
    Amicalement vôtre.

  50. Jean-François91 dit :

    @44 labare
    La question centrale est de rejeter la propagande pour retrouver les faits. L'image imposée par nos médias sur l'Ukraine ne s'embarrasse pas de rechercher la vérité. Pourtant il y a dans les pays occidentaux des connaisseurs de l'Ukraine et de la Russie qui dénoncent dans le désert ces déformations systématiques. Les manifestants de Maïdan manifestaient certes contre l'oligarchie. Leur mouvement a été capté par des milices d’extrême droite entraînées en Pologne et en Lettonie, avec la bienveillance d'autres oligarques, pro-occidentaux, cette fois. Les nazis ont des bataillons autonomes qui sèment la terreur là où ils passent. Alors un épiphénomène ? Leurs symboles SS, leurs svastikas omniprésents ? Doit-on cesser d'être regardant dès qu'ils sont occidentalistes ? La Russie était mise en coupe réglée. Ils ont fini par dire non, et avec les moyens de faire respecter ce non à la vassalisation. Quant à la Tchétchénie, on pourrait dire beaucoup de choses mais certainement pas qu'elle serait «mise en coupe réglée», vu son bilan dans le budget fédéral. Alors vive la discussion, mais sur la base de faits.


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