12mar 15

Veillée de futur

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Drôle d’ambiance au sommet du monde. Comment ne pas voir ? Ainsi, pour la première fois, un chef de gouvernement est reçu devant le Congrès nord-américain dans le dos du président de ce pays. Et celui-ci, monsieur Netanyahou, y vient pour maltraiter par tous les mots possibles la politique étrangère du pays qui le reçoit. Puis le même Parlement voit plusieurs de ses membres s’adresser directement au gouvernement de l’Iran pour lui adresser le message le plus incroyable : quoi que signe le président américain actuel, tout pourrait être annulé d’un trait de plume après son prochain départ ! Cette fuite en avant des ultras nord-américains fait craindre le pire. C’est eux encore que l’on voit prendre le dessus dans le traitement des dossiers latino-américains.

Le coup le plus violent vient d’être porté contre le Venezuela. Les Etats-Unis viennent de décider que le pays est un danger pour sa sécurité. On se demande lequel ! Surtout quand on sait comment depuis 15 ans, c’est plutôt les Etat-Unis qui ont conspiré de toutes les manières possibles contre les institutions et la démocratie au Venezuela. Cette accusation inepte permet cependant aux USA de créer une situation d’état de guerre officiel contre le Venezuela, au niveau de celui existant avec l’Iran ou la Syrie. Une très mauvaise nouvelle pour les Vénézuéliens. Ces mesures de déstabilisation viennent d’un constat : l’année 2014 s’est soldée par les victoires électorales d’Evo Morales en Bolivie, Tabaré Vazquez en Uruguay et Dilma Roussef au Brésil ! La droite et les gorilles ont été battus partout  Dans nombre de pays latinos des élections sont à l’ordre du jour. Sans attendre la campagne électorale, et pour mieux la dominer, le choix fait est donc celui de la déstabilisation.

Ce sont les mêmes violents qui orchestrent la montée des tensions et la préparation de la guerre contre la Russie. Une raison globale est à l’œuvre. A l’échelle du monde, le bras de fer entre les Etats-Unis et les BRICS ne baisse pas d’intensité. Les BRICS : Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du sud. La mise en place de leur nouveau FMI avance à grand pas. La montée en puissance des paiements internationaux hors dollars et surtout dans le nouveau titre d’échange chinois se confirme. Le danger de guerre totale s’accroît parce que les guerres sont à l’ordre du jour partout où une ligne de tension existe avec l’Empire.

Tel est le contexte à l’intérieur duquel tout se place et fait sens ! Jusqu’aux élections départementales en France ! Le pouvoir de notre pays va ressortir de l’épreuve plus affaibli et illégitime que jamais. Dans le désordre environnant, face à la montée des extrêmes droites en Europe, les opérations politiciennes comme celles qu’ont entrepris le PS et son gouvernement aggravent le naufrage moral de notre démocratie. La perspective des élections régionales aggravera la décomposition du système. La pression de la Commission européenne, les commentaires agressifs des notables allemands sur le nouveau délai « accordé » à la France pour tenir les objectifs absurdes qu’elle a fixés sans accord du peuple français, les menaces de Pierre Moscovici contre son pays, créent une ambiance glauque autour de notre pays. C’est pourquoi il est si important que nous fassions tout pour faire émerger une nouvelle donne politique. Dans ce cadre, l’intervention de Cécile Duflot dans la presse quotidienne est une étape importante sur le chemin ouvert depuis plusieurs mois. Mon post traite cette question. Mais aussi celle de l’évolution du M6R au moment où il est engagé dans un vote de ces signataires pour constituer son assemblée représentative. Puis je reviens sur le traitement infamant que m’a infligé « Médiapart ». 

L’entretien de presse de Cécile Duflot est un évènement

Ses propos sur l’avenir du mouvement progressiste en France et donc sur ses relations avec le Front de gauche ouvrent un horizon. Evidemment, Cécile Duflot n’a pas l’intention de tomber dans le panneau qui la couperait de la droite de son parti sans que les bases militantes de l’écologie politique aient eu le temps de mûrir. Duflot en était à conclure : « Face aux conservateurs libéraux qui paniquent et courent derrière le Front national, il faut que les progressistes soient dans une logique de rassemblement. » Elle est alors interrompue par la question qui tue : « En vous tournant vers Jean-Luc Mélenchon ? ». Et c’est à elle que revient le rôle de modérer l’entretien : « Arrêtez les raccourcis… » ! « Les alliances aux départementales sont des choix par canton » dit-elle. Après quoi, comme espéré, elle doit afficher des divergences avec moi, comme le souhaitaient les malveillants. Pourtant, c’est bien banal de constater que nous ne sommes pas identiques et parfois même divergents. Sinon nous serions dans le même parti ! Evidemment, c’est sur Poutine que Duflot se démarque ! Quelle surprise. Entre temps, « Médiapart » est passé par là avec ses caricatures infamantes. En fait, cela n’a pas d’importance. Si nous n’avons que cette différence, une simple lecture de mes textes et un petit rappel de mes activités à propos de la Russie depuis trente ans videra le bac d’eau sale. Mais je crains cependant que ce ne soit pas suffisant. Les réserves lourdes de Cécile Duflot dans le passé contre la planification écologique sont une préoccupation autrement plus sérieuse à mes yeux. Et je ne sais toujours pas ce si mes thèses sur la place de l’économie de la mer comme moteur de la relance écologiquement soutenable sont acceptées. Ensuite, la façon de traiter le futur de l’Europe est aussi un rude morceau. Mais les gros sabots avaient hâte d’enfoncer leur clou : « Tout ça pour présenter un candidat commun à la présidentielle en 2017  ? ». Vous avez lu ? « Tout ça pour… » Duflot doit de nouveau calmer le jeu : « Nous n’en sommes pas là. (..) Nous devons prendre racine dans la société. Est-ce que ça veut dire que ça mènera à une candidature à l’élection présidentielle ? On verra… » On verra. C’est dit. L’interview tourne au contraire du projet de ceux qui l’ont organisée !

Mais  le spectaculaire de l’entretien n’est pas résumé là. Il est dans la convergence de fond que je note avec elle sur l’objectif visé. Au plan idéologique et pratique : donner à la question de la survie de l’écosystème le rôle central. Celui d’organisateur de la vision du monde et du programme politique. C’est lui qui doit replacer la question du partage des richesses dans une nouvelle logique où la notion de richesse est elle aussi interpellée. C’est exactement ce que proclament, sous une forme concentrées, les thèses sur l’écosocialisme que nous défendons par monts et par vaux depuis la rédaction du manifeste de 2012. Notamment dans la tournée des capitales que Martine Billard, Corinne Morel Darleux et moi avons menée et qui nous a conduits à Budapest, Londres, Berlin, Prague, Madrid, Valence, Rome, Rabat Alger et Tunis. Sans que les grands observateurs médiatiques n’observent jamais rien et ne parlent jamais de rien.

Je reviens aux propos de Cécile Duflot. La seconde piste de fond convergente n’est pas moins impressionnante pour moi. Il s’agit de la forme du rassemblement à opérer. Duflot tire la leçon des impasses du passé, non seulement les siennes mais les nôtres. Elle arrive exactement aux conclusions qui m’ont conduit à lancer le M6R dans la forme horizontale que ce mouvement a prise. La mise en place de son assemblée représentative par élection en ligne et tirage au sort devrait bientôt nous fixer sur la viabilité de la démarche. Le propos de Duflot est fécond par sa clarté : « (…) soit les écologistes renoncent à transformer la société, acceptent le cadre actuel, et rien ne changera. Soit nous participons à l’émergence d’une nouvelle force politique. » Une nouvelle force politique ou bien le renoncement ! C’est exactement le constat du Parti de gauche. « Un nouveau parti  ? » demandent sans imagination ses interlocuteurs. La réponse de Cécile Duflot n’est pas uniquement motivée par la prudence. « Une force politique avec un grand "P". » dit-elle. « Une force culturelle, sociale et civique. Pas un nouveau parti, ni une addition d’étiquettes. Il nous faut mobiliser tous ceux qui disent "la politique ne nous intéresse pas" mais veulent changer de monde ». « Nous devons prendre racine dans la société ». Tous ceux qui lisent mes textes, non seulement sur ce blog mais dans mes livres savent combien la place reconnue au mouvement « d’en bas » a de l’importance dans la théorie de la révolution citoyenne, à « l’ère du peuple ». Cette convergence-là vaut de l’or. Elle nous permet de nous arracher au train-train des cartels de partis et des « union de la gauche » remixées pour ne rien dire de « l’union des révolutionnaires », cette calembredaine des minoritaires de toujours. 

Mais dans le contexte, c’est d’abord la rupture confirmée avec le PS qui marque l’espace politique. Cécile Duflot ne tourne pas autour du pot. Ceux qui seraient tentés de retourner avec Hollande n’auront plus leur place dans EELV dit-elle en substance. Je ne suis donc pas surpris d’apprendre que le député de Rugy répondait à Radio Classique, le soir même : « Cécile Duflot signe l’acte de décès d’EELV. Si c’est le cas nous en tirerons les conséquences ». Pour ma part, je ne crois pas qu’elle ait voulu signer l’acte de décès d’EELV mais plutôt qu’elle lui propose une perspective, une sortie par le haut de l’étau dans lequel le PS veut enfermer tout ce qui n’est pas lui. Nous en sommes tous là. Ceux qui ne veulent pas laisser le PS naufrager le camp progressiste doivent faire mieux que de prétendre « l’infléchir » en gouvernant avec Valls et autres songes creux dont le plus ridicule est de « vouloir le changer de l’intérieur ». Tout cela a été essayé successivement par chacun d’entre nous. En vain. L’astre mort ne réagit plus à rien. Il faut s’écarter à toute vitesse du Titanic pour ne pas être aspiré vers le fond avec lui. Nous connaissons tous les données du problème à régler. Le but est de « fédérer le peuple » lui-même. Ce que dit à sa façon Cécile Duflot quand elle se propose de mettre en mouvement « tous ceux qui disent "la politique ne nous intéresse pas" mais veulent changer de monde ».

Mieux vaut s’être dit tout cela avant plutôt qu’au lendemain du désastre électoral qui s’avance. De cette manière, nous ne serons pas engloutis par les « sauve qui peut » et la bataille pour les canots de sauvetage. Il faudra supporter crânement la soirée des résultats en empêchant les vautours médiatique de nous crever les yeux tout de suite. Il faudra admettre la déroute et ne pas se la laisser imputer par les naufrageurs du PS. Il ne faudra pas céder à la colère des manipulations de l’annonce de résultats que le ministre de l’Intérieur aura organisés. Se mêler le moins possible du débat arrangé d’avance sur le front républicain, union des grenouilles et des moustiques pour se protéger du héron. Juste supporter. Mais ce débat préalable, tout ce travail souterrain, jalonné de rencontres et d’interviews, sera alors prêt à fructifier, à passer à la vitesse supérieure en vue des régionales. Pendant que le PS en sera à un nouvel épisode stérilisant de ses règlements de compte avant sa nouvelle déroute aux élections suivantes. Le PS ne changera rien ni à sa ligne ni à son cap gouvernemental. Merkel ne le permettra pas. La Commission ne le permettra pas. Les propos indignes de Pierre Moscovici prouvent qu’il n’y a aucune limite à l’abaissement dans ce domaine.

Cécile Duflot fait son entrée dans le club des proscrits du beau linge. La voici attablée avec ceux qui sont dénigrés en toutes occasions, insultés de toutes les façons possibles, marginalisés dans la bonne société médiatique, pris à revers par des amis plus perfides et destructeurs que des ennemis. Bienvenue ! Ne craquez pas, ne cédez pas. L’affection des braves gens et des têtes dures est à ce prix. L’intérêt à long terme du pays est de ce côté. Les mauvais jours finiront. Car dans des dizaines de cantons, nos équipes jouent collectif. Des liens de solidarité se créent pendant que les vassalisations des socialistes se défont par lambeaux. Des résultats devraient se voir. Au cœur du désastre, nous construisons l’avenir.

On vote sur la plateforme du Mouvement pour la 6e République (M6R)

Depuis le 7 mars. Il s’agit de désigner les 108 membres élus de l’assemblée représentative. En quatre jours, plus de 3 000 personnes ont déjà participé. Cette phase de vote fait suite à la phase de dépôt des candidatures, qui se terminait le 6 mars. Cette première phase a été un grand succès : Plus de 1 000 candidatures ont été déposées sur la plateforme prévue à cet effet ! Il y a des candidatures partout : en France métropolitaine, en Outre-Mer et dans la circonscription des Français de l’étranger !

Six mois après son lancement, le M6R donne une preuve de dynamisme. J’ai noté les chiffres qui expriment la disponibilité des participants. Le 23 février, la plateforme de débat « Nous le Peuple » a passé les 10 000 inscrits. Elle dépasse aujourd’hui les 15 000 membres ! C’est plus que la plateforme de débat de Podemos, qui compte de son côté un peu plus de 9 200 abonnés. En moins de trois semaines, plus de 5 000 personnes ont donc rejoint « Nous le Peuple ». Et depuis la création de cette plateforme il y a un peu plus de deux mois, plus de 2 000 articles et plus de 10 000 commentaires ont été publiés. Ils ont généré plus de 40 000 votes. L’activité autonome et indépendante des signataires est vigoureuse. La démarche confirme son aptitude inclusive.

Côté signatures, j’observe une reprise nette après des mois de décembre et janvier pâlichons. Les fêtes et la rentrée terrible ont mis en retrait la dynamique du mouvement. Elles ont repris bon train depuis l’utilisation du 49-3 par le gouvernement pour faire passer en force la loi Macron. Depuis cette date, plus de 4 500 signatures ont été enregistrées, à un rythme moyen de plus de 200 par jour. La petite vidéo réalisée par les jeunes amis qui animent les réseaux sociaux, et qui montre le changement d’avis de François Hollande sur le 49-3, a déjà été vue plus de 130 000 fois ! Elle a été amplement partagée. Évidemment, à ce rythme, les 80 000 signatures ont été rapidement dépassées. Le 3 mars, pour être exact. Il y a eu un communiqué du M6R. Je ne l’ai retrouvé nulle part. Dommage. Mais est-ce étonnant ?

Depuis le lancement du M6R il y a moins de six mois, plus de 300 000 visiteurs uniques se sont rendus sur le site m6r.fr. Cela veut dire que près d’une personne sur trois qui s’y rend en ressort signataire. 300 000 visiteurs uniques, c’est beaucoup, surtout compte tenu du fait que le M6R passe en dessous des radars médiatiques. Mais c’est en même temps un chiffre qui indique la marge de progression qui reste devant nous. Il doit inciter chaque signataire à proposer le M6R plus largement à ses connaissances et ses proches. Plus de 80 000 c’est beaucoup. Mais l’objectif de cent mille n’est pas atteint encore. Même si nous nous en rapprochons à bon pas, il ne faut pas se cacher que c’est un problème. Que tout fonctionne ne suffit pas. Une construction de ce type a besoin d’afficher une légitimité extérieure qui ne peut se dispenser d’une démonstration de force indiscutable. Certes le chiffre de cent mille est symbolique. Mais c’est sa force. L’assemblée représentative du mouvement qui va bientôt se réunir doit pouvoir jouir de l’autorité d’une puissance politique incontestable.

A propos de « Médiapart »

Je vous dois un mot à propos de « Médiapart ». En effet, j’ai beaucoup été interrogé parce ce que je n’ai jamais répondu à sa violente attaque à propos de l’assassinat de Boris Nemtsov. Comme au bon vieux temps des guerres de vieux trotskistes, « Médiapart » a ressorti la méthode du marabout de ficelle de cheval de bois etc. qui m’a cantonné au rôle de soutien à Poutine. On aurait pu, par le même chemin, faire de moi l’ennemi des lapins des neiges. Je tâche de garder de l’humour. Mais je reconnais que cet article m’a meurtri. Je n’aurais pas cru « Médiapart » capable de cela. J’ai donc été pris par surprise et c’est douloureux. Cependant, je n’ai pas l’intention de polémiquer.

Je me contente de dire combien je ne crois pas mériter qu’on m’impute une « vision fanatique, des œillères dogmatiques, des réflexes pavloviens » alors que je m’efforce d’argumenter et de documenter mon point de vue. Et je ne crois pas mériter d’être mis au ban de l’humanité parce que, selon les auteurs, ces caractéristiques «  privent Mélenchon de toute morale, éthique et politique ». Je n’écrirai pas un mot pour m’en défendre tant je suis consterné. Le titre déjà à lui seul est si offensant ! Il m’accuse de jouer à « saute-cadavre ». L’auteur peut-il ignorer que les cadavres sont souvent ceux de mes amis depuis le début de mon engagement politique ? Je n’en ferai pas la liste, même pour les plus récents. Je n’ai jamais passé aucun cadavre « à pertes et profits » comme je le lis dans la réplique qu’a faite François Bonnet à ses lecteurs indignés. Pas davantage pour ceux que j’ai pleurés que pour ceux de mes adversaires idéologiques.

Je suis absolument opposé aux stratégies de luttes armées, assassinat ciblé ou non. Je l’ai toujours été. Tout le monde à Médiapart ne peut en dire autant. Ni au « Monde », soit dit par parenthèse, quand bien même ce journal mène de nouveau la traque contre Cesare Batisti tout en amnistiant son « journaliste » Paolo Paranagua de ses activités passées dans l’hyper violent groupe trotskiste armé « Fraction Roja » en Argentine. Dans la presse aussi, au-delà de cinquante ans, le monde est (très) petit. Je n’ai rien à voir avec « le socialisme autoritaire des années 70 » qui m’est imputé. A l’époque, je faisais signer des pétitions pour le droit à l’exil en Israël du russe Nathan Chtcharansky, ce qui prouve que mon opposition aux méthodes du gouvernement de cette époque ne se limitait pas à mes seuls amis politiques ! Je militais au nom du socialisme pour les opposants polonais de Solidarnosc ! Si j’avais su ! J’étais trotskiste. De 1972 à 1975 comme Edwy Plenel et Laurent Mauduit, deux figures centrales de « Médiapart ». Le trotskisme doit-il être balayé d’un revers de main en variante du « socialisme autoritaire » ? Selon moi, notre histoire concrète dans les années 70 comme le bilan des militants ne le méritent pas. Quoiqu’il en soit, j’en fus radié, à juste titre, dès 1975. Et en 1976 j’étais déjà membre du PS. Faut-il faire la liste de ceux qui attendirent dix ou vingt ans de plus pour en faire autant ? Je l’ai quitté en 2008 en disant haut et fort pourquoi. J’ai renoncé à mon mandat de sénateur du PS en allant au-devant du seul juge que je reconnaisse : le suffrage universel. Et les citoyens m’ont élu en donnant pour la première fois un siège à notre nouvelle famille politique dans cette région avec cinq fois plus de voix qu’il en faut pour élire un député national. Dois-je encore, pour satisfaire le tribunal de Médiapart, souscrire vingt ans plus tard à la contrition sur les années Mitterrand à laquelle je suis invité une fois de plus en fin de l’article de François Bonnet ? Pourquoi dire que je me refuse à l’« examen critique » de cette période quand je l’ai fait non seulement au plan théorique dans plusieurs livres et en conférences, mais aussi, et ce n’est pas rien, au plan pratique dans la création du Front de Gauche, la rédaction de son programme et surtout dans la rédaction des thèses sur l’écosocialisme ?

Je n’ai jamais soutenu le parti de monsieur Poutine, ni sa personne. Non parce qu’il serait autiste ou qu’il battrait sa femme comme l’a répété en boucle la propagande médiatique la semaine dernière pour enfoncer le clou de sa diabolisation et faire désirer la guerre pour en finir avec ce fou. Non pour ceci ou pour cela. Mais parce que je suis écosocialiste et pas lui, parce que je suis de gauche et pas lui, parce que je suis républicain au sens que les « Lumières victorieuses de 1789 » ont donné à ce mot et pas lui. Je récuse le raisonnement selon lequel on n’a le droit de parler du sujet qu’à la condition d’avoir d’abord stigmatisé monsieur Poutine. Car cette stigmatisation c’est déjà la logique de guerre. C’est le même raisonnement qui m’a conduit dans le passé à refuser la demande que me faisait Edwy Plenel de participer à son combat contre Cuba. Je lui ai dit que pour moi, la priorité était la lutte contre l’embargo que les USA imposent à ce petit pays courageux. S’associer aux campagnes contre le régime c’était déjà commencer à légitimer l’embargo. Cela fait-il de moi un membre du parti communiste cubain ? Non. En général, mon registre n’est pas celui du commentaire. C’est celui de l’action. Mon but n’est pas de tenir la balance égale entre Ukrainiens et Russes mais de contribuer à empêcher la guerre par le seul moyen dont je dispose : le discours et l’écrit de conviction et l’argumentation. « Médiapart » éteint ce droit quand il transforme mon point de vue en un procès sur ma personne.

Pour autant je crois utile de rappeler comment, quand j’ai été sollicité, j’ai agis en défense des libertés en Russie. Puis je signaler dans ce registre ma tribune signée en 2013 avec Noël Mamère pour défendre les militants de Greenpeace emprisonnés en Russie ? Et mon blog sur le sujet  ? Peut-on étudier la liste des signataires de l’époque pour vérifier si mes contempteurs d’aujourd’hui dans l’arène politique étaient assez ardents à l’époque au point de signer une simple pétition ? Je le répète : mon propos n’est pas Poutine ou pas Poutine. Je milite contre la guerre avec la Russie !

J’en reste là. Je laisse tout le reste. Je n’en finirai pas. Car comment répondre à des phrases si riche en insinuations et affirmations partisanes telle que celle-ci : « nous n’avons cessé d’interpeller Mélenchon sur ses pratiques politiques, son vocabulaire de « rupture », ses offensives régulières contre les journalistes. » Lire ça dans Médiapart ! Je n’ai plus le goût de ces polémiques aigres, de ces procès étalés au fil de la plume en milliers de signes qui sont autant de flèches empoisonnées dont le poison court ensuite des décennies sous la peau et ressurgissent sous la plume, des lustres après qu’elles aient été lancées. Vieux pablistes et vieux lambertistes me comprennent ! Je me contente de situer notre divergence. Pour « Médiapart », la Russie de Poutine est « l’agresseur » dans le contexte de la guerre en préparation à partir de l’Ukraine. Ce n’est pas du tout mon point de vue. Pour moi, Poutine n’a aucun intérêt à une telle guerre. Et nous non plus. Mon analyse géopolitique n’est pas faite de « réflexes pavloviens » mais d’arguments et de faits détaillés dans mes livres « Qu’ils s’en aillent tous » (surtout dans l’édition de poche) et dans le livre « L’Ère du peuple ». Dans ce dernier, j’explique pourquoi l’Empire nord-américain est contraint à une fuite en avant guerrière en raison de la menace qui pèse sur le dollar comme monnaie mondiale à l’heure où le bloc de BRICS prend la relève du leadership productif mondial. Je voudrai souligner que pour moi, des opérations de déstabilisation de l’Amérique latine en ce moment au conflit sur la frontière russe, il y a un lien géopolitique profond. C’est une thèse. Elle mérite des contre-arguments plutôt que des injures. 

Je réitère mon alerte ! La préparation matérielle et psychologique de la guerre contre la Russie est évidente. Il s’agit pour moi du projet d’une partie des décideurs aux USA, dans le cadre d’une géopolitique dont j’ai mille fois fait la description. Elle pourrait même résulter d’enchaînements incontrôlés tant le nombre et la position de personnages incontrôlables sont grands dans cette région. La guerre avec la Russie serait un désastre sans rapport avec le chaos déjà semé en Irak, en Afghanistan, en Somalie, par les nord-Américains. La Russie est une grande puissance militaire et pas un pays sans défense. L’affronter serait une catastrophe pour la civilisation humaine toute entière. De plus, pour les Européens et surtout pour nous Français, la Russie est un partenaire. Et les BRICS sont le véritable point d’appui face à l’ordre du monde actuel. Tout cela et ma thèse sur une nouvelle alliance militaire altermondialiste sont présentés dans les deux livres que je viens de citer. J’admets bien évidemment qu’on ne me suive pas dans mes raisonnements, mais je note qu’ils sont nombreux ceux qui les font comme moi dans le monde des analystes les plus divers politiquement.

D'ailleurs, le 10 mars, « Médiapart » lui-même publiait une interview d’Andreï Gratchev, ancien porte-parole de Gorbatchev. Dans cet entretien, l’homme déclare que « Nemtsov ne présentait aucun danger réel pour le pouvoir ». Il précise qu’« on peut difficilement imaginer que Poutine avait intérêt à un tel événement ». Et que « Finalement, pour lui, c’est assez humiliant qu’un crime politique se déroule juste derrière les murs du Kremlin ». Quelle différence avec ce que j’ai dit ? Sur l’Ukraine, même chose ! Gratchev déclare : « [Ce que veut Poutine c’est que soit] garanti le fait que l’Ukraine ne rejoindra pas le camp occidental. Que le pays ne deviendra pas membre de l’Union européenne et plus particulièrement n’adhérera pas à l’OTAN ». Il va jusqu’à parler de « la logique extrémiste du pouvoir à Kiev dont l’intérêt est d’appliquer la politique du pire ». Même point de vue ! Concernant la politique européenne enfin, Gratchev déclare que : « Bruxelles a fait preuve d’une grande maladresse, de dilettantisme et d’absence de professionnalisme. Sa première attitude a été d’écarter la Russie de la gestion du dossier ukrainien ». Alors, quand ce sont d’autres que moi qui tiennent ces propos, ça passe ? Mais quand c’est moi c’est « une vision fanatique, des œillères dogmatiques, des réflexes pavloviens » ? 

Ai-je mérité que dans ce que je croyais être notre famille culturelle commune, je sois traité de cette façon ? Avec les outils grossiers qui m’assimilaient hier à Saddam ou même à Kadhafi ? Pourquoi François Bonnet, qui ne sort pas de l’œuf, estime-t-il utile de dire que j’ai approuvé l’intervention en Libye ? Ce n’est pas vrai ! J’ai approuvé par un vote au Parlement européen la création d’une zone d’exclusion aérienne au-dessus des villes que Kadhafi menaçait de « noyer dans le sang » selon ses propres termes. François Bonnet me le reproche ? Je n’aurai pas du ? C’est ce que disent des amis dans l’extrême gauche. Je répète donc ce que je leur ai expliqué depuis lors. J’ai voté comme le conseil de sécurité unanime pour cette zone d’exclusion. C’est-à-dire inclus la Chine et la Russie. Après ce vote, sans mandat de l’ONU, l’OTAN est passé à l’attaque. J’ai immédiatement condamné. Tous les textes sur le sujet sont encore disponibles : les communiqués du parti de gauche, et ma propre prose sur mon blog. Cet exemple de mensonges montre ce que devient l’assaut de « Médiapart » contre moi. Une banale opération de dénigrement mêlant des arguments avec des inventions polémiques gratuites. Je le déplore profondément. Y répondre me ramènerait à des compilations dont je n’ai ni le goût ni le temps.  

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Je conclus avec un appel. Quoi que vous pensiez de moi à « Médiapart », de « mes pratiques politiques » et ainsi de suite, quelle que soit votre détestation de Poutine, ne faites pas l’erreur d’amnistier des personnages aussi inacceptable que l’antisémite Alexeï Navalny ! Je rappelle des faits auxquels « Médiapart » ne peut être insensible. Ce n'est pas seulement « dans sa jeunesse » que Navalny a été xénophobe et antisémite comme l’affirme François Bonnet. Ses dernières déclarations antisémites datent de 2013. C'est le Forum de Coordination de la Lutte contre l'antisémitisme qui les a dénoncées. Et les actions xénophobes pour lesquelles il est connu en Russie sont celles du mouvement des « marches russes » auquel il a participé ostensiblement de 2011 à 2013, en appelant à « nettoyer la Russie » et en justifiant les violences contre les immigrés responsables à ses yeux de « criminalité ethnique ».

Autre fait qui devrait intéresser Médiapart. Le parti néo-nazi Svoboda n'a certes plus de ministre au gouvernement à Kiev depuis 2014 comme il en avait avant. Ce n'est pas pour autant que ce gouvernement, son administration et ses forces de sécurité ne sont pas remplies de nazis. La plupart ont même été intégrés dans les partis non nazis et dans les unités combattantes sous uniforme ukrainien. Doit-on s'en réjouir ? A l'image du fondateur de Svoboda, l'authentique dirigeant néo-nazi Andriy Paoubyi, qui est désormais membre du parti du premier ministre Iatsenouk ! Cette composante nazie du pouvoir actuel à Kiev n'est pas cachée. Elle est même assumée. Comme le montrent les commémorations successives décidées par la Rada et son président en mémoire de tortionnaires nazis de la seconde guerre mondiale. Et comme en atteste l'interview télévisée qu'a donnée l'ambassadeur d'Ukraine en Allemagne. Ce diplomate représentant du gouvernement de Kiev affirme que les groupes combattants néo-nazis « sont coordonnés et contrôlés par Kiev » et « qu'ils font partie intégrante de nos forces de défense ». Je vous en adjure : ne vous aveuglez pas sur le rôle des nazis en Ukraine et dans cette zone !

Après quoi, ceci ayant été dit, je souscris aux dernières lignes de François Bonnet : « Informer, et d'autant plus dans une époque comme la nôtre, inédite et incertaine, ce ne peut être se satisfaire d'automatismes de pensée ou de réflexes idéologiques. C'est au contraire affronter le réel dans sa complexité, sans impasse ni aveuglement ». Je suis sûr qu’il aura à cœur de se les appliquer autant que moi-même je m’y efforce. Admettons que la même imperfection nous guette. Je me permets de demander si l’on peut se dispenser de nier mon identité éthique et morale, et de nier mon histoire de militant. Ce serait mieux. Sinon, tant pis ! Il me faudra juste renforcer mes blindages. De toute façon, le mal est fait. Les propos de Médiapart nourriront d’autres caricatures qui se réclameront de l’autorité de Médiapart. Exactement comme il aura suffi que Michel Onfray cite Ahmadinejad dans la liste des gens qu’il me reproche de soutenir pour qu’aussitôt je sois interpellé comme dans un refrain sur le sujet. Naturellement, je n’ai jamais soutenu si peu que ce soit le régime théocratique de l’Iran. Celui-ci au contraire s’est plaint de moi du temps où j’étais sénateur socialiste et déjà opposé à la mollahcratie. Ici mon cas est grave : je ne soutenais déjà pas l’ayatollah Khomeiny quand il était à Nauphle-le-Château. Tout le monde ne peut pas en dire autant dans l’extrême-gauche ou la gauche de l’époque. Accusez ! Accusez ! Il en restera toujours quelque chose. Le mal est fait ! Les pleutres se sentiront obligés de marquer leurs distances avec moi pour des raisons inventées par d’autres qui auront ainsi bien mérité de la cohorte de mes diabolisateurs. Et ainsi de suite. Mais ce qui s’est montré à cette occasion est vu et retenu. « Médiapart » n’est pas ce que je croyais. Mais, de mes illusions je ne m’en prends qu’à moi.


206 commentaires à “Veillée de futur”
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  1. Sami dit :

    La lutte est féroce. Courage ! Vos positions finiront par gagner de plus en plus du terrain parce qu'elles sont faite de justice, de vérité, de morale politique... Il faut tenir !

  2. Jlmld dit :

    Faut il que vous soyez à ce point dans le vrai pour mériter cet acharnement de vos ennemis et la traîtrise de ceux que vous pensiez être proches de vous.

  3. YM dit :

    Excellente analyse et bravo pour votre réaction sur Médiapart qui a également droit à l'erreur. Il est inutile de polémiquer et s'atteler au coeur du désastre à construire l'avenir.

  4. Barachois dit :

    Je crois que beaucoup d'abonnés à Médiapart se rendent compte, comme vous, que ce journal n'est pas ce qu'ils croyaient, et en sont affectés. Pour ma part, j'en ai déjà tiré les conséquences. Le rapprochement avec Cécile Duflot est une lueur d'espoir, un peu de douceur dans ce monde qui n'en offre guère. Merci d'être là, M. Mélenchon.

  5. Francis dit :

    Concernant Médiapart je m'interroge. Faut-il comme le conseille certains rester pour porter le fer dans les fils de commentaires ou quitter ce lieu qui se révèle en ce temps de choc idéologique final. Je penche de plus en plus pour un arrêt de mon abonnement car pourquoi devrais-je continuer à financer un organe de presse partisan qui déforme sciemment la vérité alors qu'il nous a vendu l'idée inverse. Je participais activement au débat sur Libé.fr, l'Express et d'autres fils. J'en suis parti comme d'autres et je constate aujourd'hui l'indigence des débats. Qu'ils restent donc entre eux, nous n'avons pas de temps à perdre.

  6. THOMAS dit :

    Bonjour camarade Mélenchon
    Je comprend et je mesure votre amertume devant tant de mensonges, de calomnies et de haines déversées à votre encontre. Une nouvelle fois se vérifie que" si l'intelligence a ses limites, la bêtise, elle, n'en connaît pas", ils et elles auront beau faire, vous porter les plus vils, les plus ignobles et blessants coups bas, cela n'empêchera pas la vérité de l'emporter. Certes le combat est rude, mais le vent de l'histoire les emportera, même si nous ne sommes plus la pour le voir. Notre lutte actuelle n'aura pas été vaine.
    Courage Camarade Mélenchon.Dans cette lutte tu n'es pas seul !
    Marcel, un vétéran du PCF

  7. JeanLouis dit :

    Mediapart n'est pas ce que vous croyiez, pour moi non plus. Une désillusion de plus mais là dessus il ne s'agit pas de droit à l'erreur comme dit ci dessus, c'est une faute majeure avec comme seule motivation nuire, discréditer JL Mélenchon sur la base de faux arguments et de mensonges. Et Bonnet en rajoute une couche. Ce n'est plus du journalisme c'est de la calomnie. Bref Mediapart perd ce que vous appelez dans le blog son "autorité". Il devient un torchon comme un autre. C'est je le crois le début de sa dégringolade.

  8. dumas catherine dit :

    Nauphle le Chateau, Montfort l'Amaury, refuge de gens qui ne déclarent pas leurs impôts. Coin de France devenu gangrène, ou la personne honnête et simple n'a plus de place. La vertu n'existe plus dans ces Yvelines.
    Allez courage grâce a notre non renoncement face à cette dérive humaine, l'espoir nous motivant, nous allons réussir à redonner à notre beau pays une image propre de ses valeurs.

  9. Vous signalez parmi vos points de désaccord avec Cécile Duflot l'Europe, qui, en cas de discussion avec EELV, serait "un rude morceau". C'est le moins que l'on puisse dire ! Cela signifie qu'un accord avec EELV se ferait nécessairement au détriment d'une des deux lignes adoptées vis-à-vis l'Union européenne, celle du parti de gauche ou celle des Verts, ou alors mènerait à l'indécision (ce qui serait le pire). Lors des dernières élections européennes, on peut penser que le Front de gauche a déjà souffert des positions divergentes de ses composantes pour l'Europe. Avec EELV, le programme serait encore plus illisible.

  10. Alain44 dit :

    Oui la menace de guerre est à nos portes car l'impérialisme financier ne trouve plus les moyens d'augmenter ses profits et comme avant 1914 et 1939 est arrivé le moment où le capital orchestre une grande purge salvatrice sur le dos des peuples tout en faisant des bénéfices sur les fournitures d'armes destinées aux belligérants. Je pense aussi que les Grecs ont bien raison de demander aux Allemands des dommages de guerre. Revisiter l'histoire va ouvrir bien des yeux sur la conduite ignoble du grand capital.

  11. Chevallier dit :

    Quelle désillusion Médiapart, et je ne suis pas d'accord pour dire comme certains que c'est anecdotique.

  12. agatha5116 dit :

    Médiapart a la tête qui enfle, comme beaucoup de ceux qui sont trop médiatisés. Je ne me suis jamais fait d'illusions à ce sujet donc je ne suis pas déçue. L'important est de soutenir les lanceurs d'alertes, pas les journalistes "trop en vue". Tout cela devient très dangereux pour toi, Jean-Luc. Protège-toi car on a besoin que tu continue !

  13. Dalipas dit :

    Merci pour la force que vous me redonnez à chaque fois par ces mots qui révèlent sans cesse votre éclatante lucidité et votre grande intelligence. L'intelligence qui manque à tant de journaliste et politiciens. Cette grande intelligence qui fait peur à certains tant elle révèle leur manque d'intelligence.
    Je ne lis pas vos mots, je les bois. Et pourtant je ne suis pas du genre "fan" de qui ou de quoi que ce soit. J'ai un esprit très (trop disent certains) critique et libre au point de ne jamais m'être encarté nulle part. Je suis loin très loin de posséder une infime partie de votre intelligence mais plutôt que la jalouser ou la rejeter je m'en nourris et j'essaie de m'en enrichir. Nous sommes nombreux je pense à vous remercier pour la force que vous nous redonnez lorsque celle-ci vient à nous abandonner. Vos analyses sont claires, compréhensibles, accessibles, logiques, et tournées au coin du bon sens. Vous savez reconnaître vos erreurs ce qui est une très rare, immense et belle qualité humaine.
    Merci, donc.

  14. Adrien dit :

    Merci encore pour vos textes lumineux qui nous élèvent vers plus de connaissance nous donnant une meilleur assurance dans nos écrits et discussions avec d'autres citoyens. Nous portons la parole de nos fondamentaux appris sur ce blog mais aussi dans toutes les vidéos, meetings, assemblées, discours, etc.
    Le FdG dérange sérieusement les financiers et suis obligé de constater que Médiapart comme les autres doit avoir un dessous de tapis pas très « clean » pour que ce journal s’en prenne à ce point à JL Mélenchon en participant à sa diabolisation pour mieux faire monter la xénophobie qui permettra au capitalisme de finaliser sa chute par un nouveau conflit. Citez-moi une seule fois où la crise du capitalisme s’est terminée par des remises de fleurs si ce n’est qu'ultérieurement sur des monuments.
    Je viens de résilier mon abonnement à Médiapart suite aux manipulations de texte de ce médiacrate Perraud et pour lequel Arfi et Bonnet lui donné un coup de main ! Déçus de ces deux autres acolytes que je pensais plus respectueux en déontologie journalistique. Finalement ils font bien aussi parti de la meute drivée par les saigneurs en place.

  15. valérie Serrano dit :

    Je trouve que votre position géopolitique est juste. Chaque jour j'ai la chance de regarder un média d'Amérique du sud ou tout est dit et ce n'est pas de la propagande. Je trouve personnellement que la stratégie de la Russie et de la Chine dans le monde nous garantit en tout cas une certaine paix. Je salue d'autant plus le courage du gouvernement du Venézuela ainsi que du peuple contre l'impérialisme Américain. J'en ai marre de nos médias qui diffusent mensonges et qui ne sont que des marionnettes de nos gouvernants. Il faudrait qu'un jour nous le peuple Français reprenons le pouvoir et décidons notre avenir.

  16. Tao dit :

    Salut,
    Donc Mediapart aurait été un soutien inconditionnel du Front de gauche et de la thèse ecososialiste ? Ou ça ? Quand ? Mediapart soutient le PS, à l'instar des affligés pensant changer la ligne politique de l'intérieure depuis leurs création. Cracher sur Mélenchon leurs fait vendre du papier, comme pour tout les autres. Bizarre que cette histoire surgisse en même moment que la mère Le Pen se fait allumer de tout les cotés. Le PS a apparemment toujours de l'influence sur ces disciples aveuglés par des promesses de changement. Non a la guerre !

  17. breteau jean claude dit :

    C'est le constat que tu fais aujourd'hui qui m'interdit d'en être abonné. Le pire, c'est d'avoir un média qui, de façon pernicieuse, apporte de l'eau au moulin réac. Ses sorties sur l'Amérique du sud sont de la même veine. Hurler avec les loups n'est pas mon fort. Donc exit Médiapart, je préfère l'Huma, seul journal proche du FdG. Le seul.

  18. bernard hugo dit :

    Contre la calomnie, la lutte est féroce et vous répondez avec des arguments et des faits. Bravo et merci pour cette fermeté des propos qui s'appuient sur des réalités et non sur des procès d'intentions et des insinuations malveillantes. Bonnet blanc et blanc bonnet nourrissent les pires fantasmes et Médiapart porte bien son nom de représentant d'une caste qui parle d'une seule voix dès qu'il s'agit de démolir un empêcheur de penser en rond. Politis semble rejoindre la meute et le Monde Diplo hésite encore si j'en juge par les articles mi-chou, mi-chèvre publiés sur la Crimée et le conflit ukrainien.

  19. O.P.I.A.M. dit :

    La gauche gagnerait beaucoup à lire les œuvres de jeunesse de Nietzsche sur le journalisme (en particulier la Deuxième Considération inactuelle et la conférence Sur l’avenir de nos établissements d’enseignement).

  20. chlogor dit :

    Mon choix est fait depuis quelques semaines et je me suis définitivement désabonné de Médiapart dont j'étais l'un des premiers soutien. Mais trop de sectarisme religieux et politique deviennent insupportables.

  21. Gilles06 dit :

    Courage M. Mélenchon, on tient bon avec vous dans nos consciences. C'est la peur qui anime ces gens, pas l'amour de la raison. Ils aiment la main qui tient leur laisse et mordent celle qui les libère. Quelle tristesse, que de voir des personnes avoir si peu appris de la vie et de la civilisation. MediaFart ! (pardon pour l'anglicisme).

  22. L. A. dit :

    @YM
    Pour Mediapart, il ne s'agit pas d'une erreur, il s'agit d'une manœuvre dégueulasse. Pour nous, il ne s'agit pas de polémiquer, il s'agit de se défendre dans un procès inique.
    Toute cette veulerie montre encore une fois que le formatage, l'orgueil, la morgue sont consubstantiels à bien des journalistes. Qu'ils soient d'investigation ou de bureau, qu'ils soient "mainstream" ou "underground", qu'ils sachent écrire ou pas, qu'ils évoluent dans l'audiovisuel ou dans le papier, qu'ils soient hommes ou femmes, ils sont et resteront toujours avant tout des journalistes, c'est-à-dire des gens de peu (pas tous, d'accord, il y a aussi des poissons volants).

  23. mathias95 dit :

    Il ne faut s'étonner de rien, aujourd'hui ; Plenel n'a-t-il pas écrit un livre avec Hollande ? N'est-il pas celui qui a conduit la charge la plus violente contre Denis Robert, innocent, lorsqu'il était directeur du Monde, sans même jamais vérifier ses "informations" ni même après s'excuser auprès de l'homme ? Pour qui roule-t-il ? Le PS aux abois, qui se prépare à une fessée magistrale, qu'il mérite 100 fois, oblige-t-il ses cryptos à se dévoiler pour tenter de discréditer l'un des seuls homme politique qui n'est pas compromis et qui montre le chemin ? On peut le penser ! Aujourd'hui, cela ressemble au sauve qui peut car qui sème le vent, récolte la tempête. Le chemin sera long, mais nos idées sont justes, elles font, petit à petit, leur chemin dans l'esprit du peuple ; une nouvelle ère commence, les séides et affidés des oligarchies au pouvoir sont sur le déclin, ils vont être balayés. Il faut tenir la ligne de crête face aux "nouveaux chiens de garde" qui aboient pour leurs maitres...

  24. Guy-Yves Ganier d'Émilion dit :

    Quelques précisions en ce qui concerne les néonazis membres du parti du Premier ministre Iatsenyuk. Son bureau politique compte, outre le "socialiste-national" A. Parubiy, l'ancienne porte-parole de la milice UNA-UNSO, Tetiana Tchornovol, combattante du régiment Azov, qui défile avec des emblèmes ouvertement SS. Le bureau militaire du parti du Premier ministre compte entre autres Andry Biletskiy, fervent "banderiste" et ancien des milices Praviy Sektor, commandant actuel du régiment Azov, et Ihor Lapin, commandant actuel du bataillon Aidar. Les atrocités de guerre commises par ces commandos ont été dénoncées par Amnesty International, et Aidar a même été comparé à un "Daesh occidental" par Newsweek. Ces informations factuelles sont accessibles à tous les médias.

  25. Canagueral dit :

    J'approuve totalement votre analyse, celui qui dérange est toujours la cible des autres qui finissent par s'allier au parti des haineux et des va-t-en guerre. En vous lisant, je me dis que j'ai bien fait de me désabonner de Médiapart il y a plus d'un an, lorsque j'ai senti une certaine dérive. Quant au Moyen-Orient, il suffit de regarder l'histoire d'hier lorsque Jimmy Carter, le président des cacahuètes n'a plus soutenu le Shah d'Iran qui fut remplacé par l'ayatollah Komeny, gardé par notre police à Neauphle le Chateau puis qui fut transféré par nos soins en Iran. Le même scenario s'est chaque fois répété en Afganisthan, Irak, Libye, Égypte, Tunisie, etc. Idem en Amérique Latine. Pures coïncidences ? Non. Le dollar est menacé et la riposte sera encore pire. Oui il y a un risque de guerre avec la Russie.

  26. pichenette dit :

    Même si cela tord le ventre d'être à ce point mal compris, il n'empêche que soutenir ses convictions donne à sa conscience une bonne respiration et un souffle qui permet de continuer plus que jamais le combat. Merci à vous Monsieur Mélenchon, vous qui osez dire, dire ce qu'il faut dire pour voir au-delà des apparences, au-delà de la bouillie donnée aux gens pris pour des porcelets engraissés dans des fermes usines. Oui la Guerre mondiale est là, dans ce monde nucléarisé à mort pour que des pays (et la France peut faire cocorico, le tas de fumier sur lequel chantait le coq est devenu le nucléaire, ce prodige technologique) jouent à faire disparaître l'homme sensible au profit de l'homo atomicus imperméable aux réactions, l'homme froid. Période glaciale de dictatures intellectuelles, morales. Les primevères recolorent les chemins, l'or des forsythias pointent, espérons que bientôt les cerisiers auront l'énergie de refleurir et de donner des fruits juteux. C'est le programme de l'écosocialisme (on n'oserait même plus dire "socialisme", bravo les fossoyeurs) qu'il faut continuer à soutenir.

  27. Gilles dit :

    Article réconfortant après la lâcheté du papier de Médiapart. Ca jette vraiment un doute énorme sur le travail de P. Arfi. A-t-il toujours les mêmes méthodes dans tous ces articles (citations tronquée etc.). Clairement, ça discrédite complètement ce journaliste. Quant au journal, je m'en suis désabonné. Tout mon soutien dans cet épreuve.
    Il arrive un moment où il n'est plus souhaitable de rassembler l'ancien monde. On ne pourra pas continuer longtemps avec des tireurs dans le dos (Autain, Laurent et co). Duflot, il n'y a je crains rien en attendre.

  28. Danivance dit :

    Merci M. Mélenchon,
    Votre réponse aux fâcheux qui ont oublié leurs devoirs, comme respecter la vérité, s'interdire la calomnie, est tout à votre honneur. Adhérent de Médiapart depuis cinq ans, j'avais été surpris, comme des milliers d'autres, de la violence malhonnête de messieurs Arfi et Perraud. Je ne suis pas près d'oublier cette tâche inscrite définitivement sur un journal que j'estimais.

  29. Sébastien dit :

    Médiapart ne sort pas grandi de cette frasque indigne. D'un autre côté, chaque fois qu'un miroir déformant est brandi, il en brise un autre. Chaque fois qu'on cherche à vous mettre dans une nouvelle case, c'est qu'on vous en sort d'une autre. Plus on vous caricature, plus les nuances se font jour. Croyez-moi, cette logique se détruit elle-même jour après jour. A toute fin utile, j'ai écrit un texte pour montrer la malhonnêteté des auteurs de Médiapart et le mépris qu'ils ont réservé à leurs lecteurs. Dans le même temps, je mets en lumière des commentaires du journaliste Antoine Perraud, dont l'hystérie haineuse aurait dû écarté d'une telle démarche éditoriale.

  30. Concernant Médiapart, ce qui importe, c'est que les deux articles en question aient été les plus commentés, que la majorité des commentaires ont mis en cause les procédés des journalistes de Médiapart, et qu'il y ait une mobilisation pour que cette rédaction ne se fracasse pas, comme d'autres avant elle, avec, par exemple, de telles contributions :
    http://blogs.mediapart.fr/blog/pascal-maillard/100315/mediapart-se-porte-bien-ses-lecteurs-resistent-au-mepris
    http://blogs.mediapart.fr/blog/horus/110315/ameliorons-collectivement-mediapart

  31. Pierre Magne dit :

    Médiapart n'a jamais fait illusion. Enfin pour moi ! Sa position politique est précise. Son projet, c'est d'être un média qui influence. Je vous laisse répondre à la question : pour qui ? Dans son développement, depuis sa création, il s'est construit, il a recruté des abonnés. Il a procédé prudemment, il nous a ménagés. Moi et d'autres ont pu passer des commentaires critiques sans problème. Mais à l'approche de 2017, le contexte change : il va falloir que Médiapart serve enfin les objectifs de sa création, les partis, pour lesquels il a été créé. Cela signifie pour lui nettoyer le paysage politique de J.-L. Mélenchon et du PG, et tout sera bon puis agir pour le vote utile. Je pense que plus on se rapprochera de 2017, plus les attaques seront nombreuses et importantes. A nous de répondre sans les ménager !

  32. Vassivière dit :

    Pas vraiment étonné de la position de Médiapart. Ce journal c'était déjà illustré dans le comptage des manifestants lors d'un défilé du Front de gauche, par son estimation encore en deçà des chiffres de la préfecture ! Le ton était dès lors donné, j'ai compris de quel côté penchait, encore et toujours, Plénel. J'avais résilié, puis repris pour lire les blogs. Mais non, décidément. Ce journal n'est pas plus sérieux et indépendant que Le Monde, Libé et cie. Dommage pour les quelques journalistes qui font bien leur travail, car il y en a aussi. Post une fois de plus incontournable. Le blog de JL. Mélenchon finit par devenir ma seule source d'information fiable. Merci.

  33. Messines chantal dit :

    Merci, merci Jean-Luc pour ces mises au point. Je n'ai pas l'écriture facile, mais qu'est que celà fait du bien de te lire. Très déçue de Médiapart et j'avais déjà l'intention de résilier mon abonnement, vu leurs parti-pris sur la façon dont il traitait les révolutions des pays d'Amérique du sud, sur l'Ukraine, etc. Résiliation faite suite à cette saleté sur le gâteau faite à ton endroit. Merci, merci encore pour ton courage, ta ténacité, celà regonfle un peu le moral.

  34. Jean-Luc Moulette dit :

    Nous ne sommes que les messagers d'une vérité que l'on souhaite ou que l'on espère comme rédemptrice de l'humanité et de ses tourments. Je vous soutien par conviction et continue d'être abonné à Médiapart par conception. Ce média contient nombre de nos luttes et de nos objectifs, il est acteur de nombreuses causes. Fabrice Arfi n'a probablement pas imaginé que son billet pouvait conduire à un tel désastre et un tel discrédit. Il s'est trompé. De nombreux lecteurs ont résiliés leur abonnement à ce journal qui jusqu’alors avait leur confiance et leur page comme support de vérités avérées, cachées ou sournoises. Le discrédit est la pire des choses pour un journal car si le doute s'installe dans ses pages, dans ses articles, c'est le journal tout entier qui perd son âme. Il faut remédier très vite à cet épisode et conserver tout le sang froid nécessaire pour ne pas troubler plus encore l'esprit des Français qui se réfère à Médiapart et à jean-Luc Mélenchon. Vous êtes un des rares hommes politiques à être intègre et honnête vis à vis du peuple (électeurs, partisans et administrés). Cet épisode doit trouver un épilogue intelligent à la hauteur de l'intelligence des...

  35. Jean-Marie Liégeois Belgique dit :

    Bonjour Monsieur Mélenchon, bonjour à tous ceux qui vous soutiennent et bonjour aux autres aussi.
    Je suis abonné à Médiapart car il me semblait nécessaire de soutenir une presse qui se veut indépendante de tous les pouvoirs (financier, politique, publicité etc.) Je reste abonné parce qu'à côté des cancres, il y a des personnes respectables comme Laurent Mauduit et Martine Orange. Quand aux articles de Fabrice Arfi, je les lirai maintenant avec une triple paire de lunettes, et pour Perreaud et Bonnet, je ne les lis que très rarement. Et contrairement a ce qu'affirment les 2 hurluberlus (Arfi et Perreaud), je ne fais pas partie d'une secte, je ne suis pas sourd ou aveugle et ce n'est pas parce que je regarde C dans l'air que je suis un fan de Calvi, Barbier ou Thérard.
    Mais c'est toujours avec plaisir que je vous lis ou que je vous écoutes car vous au moins, Monsieur Mélenchon vous sortez des sentiers battus, vos analyses sont souvent justes. Philippe Bechade de la Chronique Agora n'est pas loin de votre point de vue en ce qui concerne le dollar et la situation en Ukraine.
    Monsieur Mélenchon, on sent que vous aimez la France, celle que chantait Jean Ferrat. Continuez.

  36. Dan33 dit :

    Je me suis désabonné de Médiapart il y a 6 mois. Mr Mélenchon ne lâche rien ! On t'aime comme tu es. Rentre leur dans la gueule à ces politicards et journalistes de salon. Merci à ta pugnacité.

  37. Carol Deby, de Liège dit :

    Après avoir été directeur, plusieurs années, du journal "Le Monde", dans sa version actuelle, distante de plusieurs années-lumières du Monde de Beuve-Méry, Monsieur Plenel a fondé Mediapart, journal de gauche. On ne sort pas indemne de l'atmosphère atlantiste qui règne dans le journal "Le Monde", où on a vécu dans l'intimité d'un Colombani et d'un Minc. Voilà les raisons de ma méfiance vis-à-vis de ce moustachu à la mode RAF de 1940.
    Et l'attitude écoeurante que Médiapart à l'égard de Jean-Luc Mélenchon, qui résumait pourtant parfaitement, objectivement, impartialement la question de l'assassinat de Nemtsov, me conforte définitivement dans mon rejet de ce média.

  38. Lionel Debraye dit :

    La lobotomisation s'accélère. La guerre approche et un pouvoir faible a toujours intérêt à l'instrumentaliser pour se maintenir à flot. Comme toujours la presse de la bien pensance fera bloc pour la promouvoir et s'attaquera à ses opposants quels qu'ils soient en faisant des amalgames douteux, au risque de provoquer des vocations de Vilain. C'est comme ça qu'ils ont tué Jaurès... Il va nous falloir être à la fois vigilants et prudents sans pour autant baisser la tête, ni le verbe. Et surtout toi, Jean Luc !

  39. christian de B dit :

    Cher Jean Luc, ne soyez ni atteint ni insensible à la prose de messieurs Arfi, Perraud et Bonnet de Médiapart. Médiapart ne serait rien sans ses abonnés, donc nous. Médiapart est les abonnés, ne l'oubliez pas. Ne jugez pas Médiapart mais ces trois journalistes, qui par ailleurs font assez bien leur travail. Je me demande ce que Arfi est allé foutre dans cette galère. Perraud est d'une suffisance méprisante, une qualité quand il s'adresse aux chiens de garde, une monstruosité quand il utilise ses talents contre des amis. Je ne juge pas la personne mais le journaliste méprisant. Bonnet est allé à leur secours avec des paroles inadmissibles, une logique de vétéran politique qui connait la vérité politique. Plenel a conclu, je m'y attendais. Ils ont fonctionné en parfait corporatisme entre eux de vieux réflexes qui perdurent. Bon courage pour les jours qui viennent qui seront un peu plus bruns, un prochain printemps est attendu.

  40. Fabien dit :

    Franchement, c'est faire trop d'honneur à ces gens-là que de décliner ainsi pour leur répondre vos états de service "anti-autoritaires". Tout ce que Médiapart mérite, puisqu'ils ignorent ou méprisent, m'a-t-on dit, les commentaires de leurs lecteurs, c'est un désabonnement massif de tous ceux qui sont abonnés à Médiapart parmi ceux qui se reconnaissent dans vos combats, et qu'on les ignore superbement la prochaine fois qu'ils tendront la sébile. J'ai déjà du mal à supporter cela de la part de la presse "mainstream". Mais venant d'un média qui se prétend "alternatif" ou "participatif", c'est vraiment du foutage de gueule, un grand mépris pour les lecteurs ! Pour ma part, je suis bien content de ne pas avoir suivi les conseils des camarades qui me conseillaient de m'abonner.

  41. Tartavel dit :

    Fuerza maestro !

  42. Bertaut dit :

    Oui, je me suis donc désabonné de Médiapart. J'invite toutes les personnes que la position de Médiaprt indisposent a faire de même. Car comme pour la TV, notre arme absolue, c'est d'arrêter le poste.

  43. jeannot dit :

    Mon estime pour Médiapart s'efface. Courage Jean-Luc Mélenchon.

  44. virgil anse dit :

    Il faut voir du positif dans chaque situation. Médiapart, c'est 100 000 abonnés. Et les commentaires sur cette polémique sont majoritairement pour vous défendre. Ses lecteurs sont en grande partie des personnes qui peuvent entendre votre discours sans le balayer au premier mot. De fait, cela vous a offert une tribune au sein de Médiapart pour mieux exprimer vos points de vue. Nous continuerons à lire Médiapart mais moins naïvement. C'est vrai qu'en dehors de Médiapart, cette polémique a dû vous faire du tort. Mais ce n'est pas grave, ce n'est qu'une question de moment. Car votre vrai combat c'est de fédérer les gens pour défendre le peuple ! Et le mouvement pour la 6eme république est la seule chose qui peut nous fédérer tous. Ce mouvement va prendre de l'ampleur, et rien ne pourra l'arrêter.
    J'aurai juste une idée à vous suggérer de défendre. Il semble important d'imaginer que lors du processus d'écriture populaire de cette constitution pour une 6eme république, tous les hommes politiques d'avant cette constitution, tous les médias, et toutes les personnes puissantes "capitalement" soient proscrits. Car dans le cas contraire, inévitablement, les mêmes...

  45. l'écossais dit :

    Bonjour les humains d'abord, les vrais, bonjour Jean-Luc.
    C'est au bord du précipice que l'on a des réponses définitives, soit on tombe soit il se passe quelque chose ! Je tiens à dire merci à jean-Luc pour son point de vue qu'il partage courageusement avec nous. Sans lui je me serai déjà tourné vers d'autres cieux. Un détail m'amuse un peu, moi qui ne suis pas un grand esprit. Dans un autre domaine j'ai subi un désastre parce que j'ai voulu m'opposer à un système tout puissant, et ce système est aujourd'hui, à son tour, au bord du précipice. Les idées qui me sont venues depuis ont profité de mon désastre pour envisager les choses autrement, et mon petit doigt m'amène à penser que Jean-Luc aura lui aussi "son moment", car il arrive toujours si l'on est encore debout. Il faut donc rester debout et marcher, à bientôt Jean-Luc.

  46. guy giraud dit :

    A propos de Chavez et de son successeur Maduro. Ils ont tout deux été élu démocratiquement, Maduro de justesse à la dernière élection (50,62 %), tout comme notre ami très normal François Hollande est passé avec une courte majorité (51,63 %), avec l'apport des écolos, du FdG et même du Modem, puis maintenant il gouverne comme si ces apports en voix n'avaient jamais existé avec une minorité plus que minoritaire.
    « Le Venezuela n’est pas propriété d’un seul. Le pays est divisé et exige un dialogue », a déclaré M. Capriles l'opposant de Maduro, histoire d'amoindrir la légitimité de Maduro. On pourrait sortir la même chose à Hollande qui lui n'a même pas tenu compte de la base qui l'a fait accédé à la présidence. La base de Maduro est populaire, ce qui semble déplaire, à moins que le mot démocratie veuille en occident plus que dire, qu'une population doit nécessairement voter et apporter son soutient aux puissants pour que la démocratie soit. Démocratie dans ce cas, veut plutôt dire oeuvrer à sa servitude volontaire.
    Les communautés indigènes d'Amérique latine ont un très beau slogan/ Ils ne disent pas "l'humain d'abord", ou "l'humain au centre", ils disent "la...

  47. Desbois Christian dit :

    Comme l’écrit mon camarade Thomas (Marcel) à ton encontre, je te confirme que tu n’es pas seul dans la lutte camarade Jean Luc Mélenchon. Je ne te dis pas courage, je sais que du courage tu en as à revendre. Alors, continuons ensemble les combats et vive m6r « Nous le peuple » !
    « Au point de vue politique, il n'y a qu'un seul principe, la souveraineté de l'homme sur lui-même. Cette souveraineté de moi sur moi s'appelle Liberté. » Victor Hugo

  48. michel60 dit :

    De tout coeur avec toi Jean Luc
    Très bonne argumentation en ce qui concerne Mediapart: arguments, rappels historiques et tout cela sans noms d'oiseaux et avec une grande dignité, c'est ainsi que tu es le meilleur.

  49. J-jour dit :

    "Drôle d'ambiance au sommet du monde. Comment ne pas voir?"

    Votre regard est large et profond, Jean-Luc Mélenchon. D'où votre étonnement sur ce qui occulte la vue de tant d'autres. Il me semble que les lumières dont vous éclairez la scène politique permettent de révéler bien des postures et de pourfendre bien des illusions. Ainsi tombent des confiances dont on découvre qu'elles n'étaient pas très bien placées. J'espère de tout coeur que vous serez rejoint à un autre niveau, lorsque plus de choses encore du réel (car il s'en est déjà montré quelques-unes) auront prouvé que vous avez raison. Et qu'il sera encore temps et possible de bien faire. Heureuse de vous lire et de vous entendre, merci !

  50. theuric dit :

    La guerre contre la Russie aura-t-elle lieu ? Quand bien même elle débuterait, la bientôt ruine définitive des USA entrainant l'effondrement de l'économie-monde fait que je ne la crains guère.
    Quand aux gesticulations des faucons étasuniens, ne sont-ils que faux, elles ne sont dues qu'à leur affolement inconscient, naturellement accompagné du déni de la prochaine disparition de leur pays, cela les menant à une fuite en avant. Personnellement, je surveille Wall Street. Quand son niveau commencera à descendre de 500 à 1000 points par jour, vous pourrez dire "l'empire US n'est plus".


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