12mar 15
Drôle d’ambiance au sommet du monde. Comment ne pas voir ? Ainsi, pour la première fois, un chef de gouvernement est reçu devant le Congrès nord-américain dans le dos du président de ce pays. Et celui-ci, monsieur Netanyahou, y vient pour maltraiter par tous les mots possibles la politique étrangère du pays qui le reçoit. Puis le même Parlement voit plusieurs de ses membres s’adresser directement au gouvernement de l’Iran pour lui adresser le message le plus incroyable : quoi que signe le président américain actuel, tout pourrait être annulé d’un trait de plume après son prochain départ ! Cette fuite en avant des ultras nord-américains fait craindre le pire. C’est eux encore que l’on voit prendre le dessus dans le traitement des dossiers latino-américains.
Le coup le plus violent vient d’être porté contre le Venezuela. Les Etats-Unis viennent de décider que le pays est un danger pour sa sécurité. On se demande lequel ! Surtout quand on sait comment depuis 15 ans, c’est plutôt les Etat-Unis qui ont conspiré de toutes les manières possibles contre les institutions et la démocratie au Venezuela. Cette accusation inepte permet cependant aux USA de créer une situation d’état de guerre officiel contre le Venezuela, au niveau de celui existant avec l’Iran ou la Syrie. Une très mauvaise nouvelle pour les Vénézuéliens. Ces mesures de déstabilisation viennent d’un constat : l’année 2014 s’est soldée par les victoires électorales d’Evo Morales en Bolivie, Tabaré Vazquez en Uruguay et Dilma Roussef au Brésil ! La droite et les gorilles ont été battus partout Dans nombre de pays latinos des élections sont à l’ordre du jour. Sans attendre la campagne électorale, et pour mieux la dominer, le choix fait est donc celui de la déstabilisation.
Ce sont les mêmes violents qui orchestrent la montée des tensions et la préparation de la guerre contre la Russie. Une raison globale est à l’œuvre. A l’échelle du monde, le bras de fer entre les Etats-Unis et les BRICS ne baisse pas d’intensité. Les BRICS : Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du sud. La mise en place de leur nouveau FMI avance à grand pas. La montée en puissance des paiements internationaux hors dollars et surtout dans le nouveau titre d’échange chinois se confirme. Le danger de guerre totale s’accroît parce que les guerres sont à l’ordre du jour partout où une ligne de tension existe avec l’Empire.
Tel est le contexte à l’intérieur duquel tout se place et fait sens ! Jusqu’aux élections départementales en France ! Le pouvoir de notre pays va ressortir de l’épreuve plus affaibli et illégitime que jamais. Dans le désordre environnant, face à la montée des extrêmes droites en Europe, les opérations politiciennes comme celles qu’ont entrepris le PS et son gouvernement aggravent le naufrage moral de notre démocratie. La perspective des élections régionales aggravera la décomposition du système. La pression de la Commission européenne, les commentaires agressifs des notables allemands sur le nouveau délai « accordé » à la France pour tenir les objectifs absurdes qu’elle a fixés sans accord du peuple français, les menaces de Pierre Moscovici contre son pays, créent une ambiance glauque autour de notre pays. C’est pourquoi il est si important que nous fassions tout pour faire émerger une nouvelle donne politique. Dans ce cadre, l’intervention de Cécile Duflot dans la presse quotidienne est une étape importante sur le chemin ouvert depuis plusieurs mois. Mon post traite cette question. Mais aussi celle de l’évolution du M6R au moment où il est engagé dans un vote de ces signataires pour constituer son assemblée représentative. Puis je reviens sur le traitement infamant que m’a infligé « Médiapart ».
L’entretien de presse de Cécile Duflot est un évènement
Ses propos sur l’avenir du mouvement progressiste en France et donc sur ses relations avec le Front de gauche ouvrent un horizon. Evidemment, Cécile Duflot n’a pas l’intention de tomber dans le panneau qui la couperait de la droite de son parti sans que les bases militantes de l’écologie politique aient eu le temps de mûrir. Duflot en était à conclure : « Face aux conservateurs libéraux qui paniquent et courent derrière le Front national, il faut que les progressistes soient dans une logique de rassemblement. » Elle est alors interrompue par la question qui tue : « En vous tournant vers Jean-Luc Mélenchon ? ». Et c’est à elle que revient le rôle de modérer l’entretien : « Arrêtez les raccourcis… » ! « Les alliances aux départementales sont des choix par canton » dit-elle. Après quoi, comme espéré, elle doit afficher des divergences avec moi, comme le souhaitaient les malveillants. Pourtant, c’est bien banal de constater que nous ne sommes pas identiques et parfois même divergents. Sinon nous serions dans le même parti ! Evidemment, c’est sur Poutine que Duflot se démarque ! Quelle surprise. Entre temps, « Médiapart » est passé par là avec ses caricatures infamantes. En fait, cela n’a pas d’importance. Si nous n’avons que cette différence, une simple lecture de mes textes et un petit rappel de mes activités à propos de la Russie depuis trente ans videra le bac d’eau sale. Mais je crains cependant que ce ne soit pas suffisant. Les réserves lourdes de Cécile Duflot dans le passé contre la planification écologique sont une préoccupation autrement plus sérieuse à mes yeux. Et je ne sais toujours pas ce si mes thèses sur la place de l’économie de la mer comme moteur de la relance écologiquement soutenable sont acceptées. Ensuite, la façon de traiter le futur de l’Europe est aussi un rude morceau. Mais les gros sabots avaient hâte d’enfoncer leur clou : « Tout ça pour présenter un candidat commun à la présidentielle en 2017 ? ». Vous avez lu ? « Tout ça pour… » Duflot doit de nouveau calmer le jeu : « Nous n’en sommes pas là. (..) Nous devons prendre racine dans la société. Est-ce que ça veut dire que ça mènera à une candidature à l’élection présidentielle ? On verra… » On verra. C’est dit. L’interview tourne au contraire du projet de ceux qui l’ont organisée !
Mais le spectaculaire de l’entretien n’est pas résumé là. Il est dans la convergence de fond que je note avec elle sur l’objectif visé. Au plan idéologique et pratique : donner à la question de la survie de l’écosystème le rôle central. Celui d’organisateur de la vision du monde et du programme politique. C’est lui qui doit replacer la question du partage des richesses dans une nouvelle logique où la notion de richesse est elle aussi interpellée. C’est exactement ce que proclament, sous une forme concentrées, les thèses sur l’écosocialisme que nous défendons par monts et par vaux depuis la rédaction du manifeste de 2012. Notamment dans la tournée des capitales que Martine Billard, Corinne Morel Darleux et moi avons menée et qui nous a conduits à Budapest, Londres, Berlin, Prague, Madrid, Valence, Rome, Rabat Alger et Tunis. Sans que les grands observateurs médiatiques n’observent jamais rien et ne parlent jamais de rien.
Je reviens aux propos de Cécile Duflot. La seconde piste de fond convergente n’est pas moins impressionnante pour moi. Il s’agit de la forme du rassemblement à opérer. Duflot tire la leçon des impasses du passé, non seulement les siennes mais les nôtres. Elle arrive exactement aux conclusions qui m’ont conduit à lancer le M6R dans la forme horizontale que ce mouvement a prise. La mise en place de son assemblée représentative par élection en ligne et tirage au sort devrait bientôt nous fixer sur la viabilité de la démarche. Le propos de Duflot est fécond par sa clarté : « (…) soit les écologistes renoncent à transformer la société, acceptent le cadre actuel, et rien ne changera. Soit nous participons à l’émergence d’une nouvelle force politique. » Une nouvelle force politique ou bien le renoncement ! C’est exactement le constat du Parti de gauche. « Un nouveau parti ? » demandent sans imagination ses interlocuteurs. La réponse de Cécile Duflot n’est pas uniquement motivée par la prudence. « Une force politique avec un grand "P". » dit-elle. « Une force culturelle, sociale et civique. Pas un nouveau parti, ni une addition d’étiquettes. Il nous faut mobiliser tous ceux qui disent "la politique ne nous intéresse pas" mais veulent changer de monde ». « Nous devons prendre racine dans la société ». Tous ceux qui lisent mes textes, non seulement sur ce blog mais dans mes livres savent combien la place reconnue au mouvement « d’en bas » a de l’importance dans la théorie de la révolution citoyenne, à « l’ère du peuple ». Cette convergence-là vaut de l’or. Elle nous permet de nous arracher au train-train des cartels de partis et des « union de la gauche » remixées pour ne rien dire de « l’union des révolutionnaires », cette calembredaine des minoritaires de toujours.
Mais dans le contexte, c’est d’abord la rupture confirmée avec le PS qui marque l’espace politique. Cécile Duflot ne tourne pas autour du pot. Ceux qui seraient tentés de retourner avec Hollande n’auront plus leur place dans EELV dit-elle en substance. Je ne suis donc pas surpris d’apprendre que le député de Rugy répondait à Radio Classique, le soir même : « Cécile Duflot signe l’acte de décès d’EELV. Si c’est le cas nous en tirerons les conséquences ». Pour ma part, je ne crois pas qu’elle ait voulu signer l’acte de décès d’EELV mais plutôt qu’elle lui propose une perspective, une sortie par le haut de l’étau dans lequel le PS veut enfermer tout ce qui n’est pas lui. Nous en sommes tous là. Ceux qui ne veulent pas laisser le PS naufrager le camp progressiste doivent faire mieux que de prétendre « l’infléchir » en gouvernant avec Valls et autres songes creux dont le plus ridicule est de « vouloir le changer de l’intérieur ». Tout cela a été essayé successivement par chacun d’entre nous. En vain. L’astre mort ne réagit plus à rien. Il faut s’écarter à toute vitesse du Titanic pour ne pas être aspiré vers le fond avec lui. Nous connaissons tous les données du problème à régler. Le but est de « fédérer le peuple » lui-même. Ce que dit à sa façon Cécile Duflot quand elle se propose de mettre en mouvement « tous ceux qui disent "la politique ne nous intéresse pas" mais veulent changer de monde ».
Mieux vaut s’être dit tout cela avant plutôt qu’au lendemain du désastre électoral qui s’avance. De cette manière, nous ne serons pas engloutis par les « sauve qui peut » et la bataille pour les canots de sauvetage. Il faudra supporter crânement la soirée des résultats en empêchant les vautours médiatique de nous crever les yeux tout de suite. Il faudra admettre la déroute et ne pas se la laisser imputer par les naufrageurs du PS. Il ne faudra pas céder à la colère des manipulations de l’annonce de résultats que le ministre de l’Intérieur aura organisés. Se mêler le moins possible du débat arrangé d’avance sur le front républicain, union des grenouilles et des moustiques pour se protéger du héron. Juste supporter. Mais ce débat préalable, tout ce travail souterrain, jalonné de rencontres et d’interviews, sera alors prêt à fructifier, à passer à la vitesse supérieure en vue des régionales. Pendant que le PS en sera à un nouvel épisode stérilisant de ses règlements de compte avant sa nouvelle déroute aux élections suivantes. Le PS ne changera rien ni à sa ligne ni à son cap gouvernemental. Merkel ne le permettra pas. La Commission ne le permettra pas. Les propos indignes de Pierre Moscovici prouvent qu’il n’y a aucune limite à l’abaissement dans ce domaine.
Cécile Duflot fait son entrée dans le club des proscrits du beau linge. La voici attablée avec ceux qui sont dénigrés en toutes occasions, insultés de toutes les façons possibles, marginalisés dans la bonne société médiatique, pris à revers par des amis plus perfides et destructeurs que des ennemis. Bienvenue ! Ne craquez pas, ne cédez pas. L’affection des braves gens et des têtes dures est à ce prix. L’intérêt à long terme du pays est de ce côté. Les mauvais jours finiront. Car dans des dizaines de cantons, nos équipes jouent collectif. Des liens de solidarité se créent pendant que les vassalisations des socialistes se défont par lambeaux. Des résultats devraient se voir. Au cœur du désastre, nous construisons l’avenir.
On vote sur la plateforme du Mouvement pour la 6e République (M6R)
Depuis le 7 mars. Il s’agit de désigner les 108 membres élus de l’assemblée représentative. En quatre jours, plus de 3 000 personnes ont déjà participé. Cette phase de vote fait suite à la phase de dépôt des candidatures, qui se terminait le 6 mars. Cette première phase a été un grand succès : Plus de 1 000 candidatures ont été déposées sur la plateforme prévue à cet effet ! Il y a des candidatures partout : en France métropolitaine, en Outre-Mer et dans la circonscription des Français de l’étranger !
Six mois après son lancement, le M6R donne une preuve de dynamisme. J’ai noté les chiffres qui expriment la disponibilité des participants. Le 23 février, la plateforme de débat « Nous le Peuple » a passé les 10 000 inscrits. Elle dépasse aujourd’hui les 15 000 membres ! C’est plus que la plateforme de débat de Podemos, qui compte de son côté un peu plus de 9 200 abonnés. En moins de trois semaines, plus de 5 000 personnes ont donc rejoint « Nous le Peuple ». Et depuis la création de cette plateforme il y a un peu plus de deux mois, plus de 2 000 articles et plus de 10 000 commentaires ont été publiés. Ils ont généré plus de 40 000 votes. L’activité autonome et indépendante des signataires est vigoureuse. La démarche confirme son aptitude inclusive.
Côté signatures, j’observe une reprise nette après des mois de décembre et janvier pâlichons. Les fêtes et la rentrée terrible ont mis en retrait la dynamique du mouvement. Elles ont repris bon train depuis l’utilisation du 49-3 par le gouvernement pour faire passer en force la loi Macron. Depuis cette date, plus de 4 500 signatures ont été enregistrées, à un rythme moyen de plus de 200 par jour. La petite vidéo réalisée par les jeunes amis qui animent les réseaux sociaux, et qui montre le changement d’avis de François Hollande sur le 49-3, a déjà été vue plus de 130 000 fois ! Elle a été amplement partagée. Évidemment, à ce rythme, les 80 000 signatures ont été rapidement dépassées. Le 3 mars, pour être exact. Il y a eu un communiqué du M6R. Je ne l’ai retrouvé nulle part. Dommage. Mais est-ce étonnant ?
Depuis le lancement du M6R il y a moins de six mois, plus de 300 000 visiteurs uniques se sont rendus sur le site m6r.fr. Cela veut dire que près d’une personne sur trois qui s’y rend en ressort signataire. 300 000 visiteurs uniques, c’est beaucoup, surtout compte tenu du fait que le M6R passe en dessous des radars médiatiques. Mais c’est en même temps un chiffre qui indique la marge de progression qui reste devant nous. Il doit inciter chaque signataire à proposer le M6R plus largement à ses connaissances et ses proches. Plus de 80 000 c’est beaucoup. Mais l’objectif de cent mille n’est pas atteint encore. Même si nous nous en rapprochons à bon pas, il ne faut pas se cacher que c’est un problème. Que tout fonctionne ne suffit pas. Une construction de ce type a besoin d’afficher une légitimité extérieure qui ne peut se dispenser d’une démonstration de force indiscutable. Certes le chiffre de cent mille est symbolique. Mais c’est sa force. L’assemblée représentative du mouvement qui va bientôt se réunir doit pouvoir jouir de l’autorité d’une puissance politique incontestable.
Je vous dois un mot à propos de « Médiapart ». En effet, j’ai beaucoup été interrogé parce ce que je n’ai jamais répondu à sa violente attaque à propos de l’assassinat de Boris Nemtsov. Comme au bon vieux temps des guerres de vieux trotskistes, « Médiapart » a ressorti la méthode du marabout de ficelle de cheval de bois etc. qui m’a cantonné au rôle de soutien à Poutine. On aurait pu, par le même chemin, faire de moi l’ennemi des lapins des neiges. Je tâche de garder de l’humour. Mais je reconnais que cet article m’a meurtri. Je n’aurais pas cru « Médiapart » capable de cela. J’ai donc été pris par surprise et c’est douloureux. Cependant, je n’ai pas l’intention de polémiquer.
Je me contente de dire combien je ne crois pas mériter qu’on m’impute une « vision fanatique, des œillères dogmatiques, des réflexes pavloviens » alors que je m’efforce d’argumenter et de documenter mon point de vue. Et je ne crois pas mériter d’être mis au ban de l’humanité parce que, selon les auteurs, ces caractéristiques « privent Mélenchon de toute morale, éthique et politique ». Je n’écrirai pas un mot pour m’en défendre tant je suis consterné. Le titre déjà à lui seul est si offensant ! Il m’accuse de jouer à « saute-cadavre ». L’auteur peut-il ignorer que les cadavres sont souvent ceux de mes amis depuis le début de mon engagement politique ? Je n’en ferai pas la liste, même pour les plus récents. Je n’ai jamais passé aucun cadavre « à pertes et profits » comme je le lis dans la réplique qu’a faite François Bonnet à ses lecteurs indignés. Pas davantage pour ceux que j’ai pleurés que pour ceux de mes adversaires idéologiques.
Je suis absolument opposé aux stratégies de luttes armées, assassinat ciblé ou non. Je l’ai toujours été. Tout le monde à Médiapart ne peut en dire autant. Ni au « Monde », soit dit par parenthèse, quand bien même ce journal mène de nouveau la traque contre Cesare Batisti tout en amnistiant son « journaliste » Paolo Paranagua de ses activités passées dans l’hyper violent groupe trotskiste armé « Fraction Roja » en Argentine. Dans la presse aussi, au-delà de cinquante ans, le monde est (très) petit. Je n’ai rien à voir avec « le socialisme autoritaire des années 70 » qui m’est imputé. A l’époque, je faisais signer des pétitions pour le droit à l’exil en Israël du russe Nathan Chtcharansky, ce qui prouve que mon opposition aux méthodes du gouvernement de cette époque ne se limitait pas à mes seuls amis politiques ! Je militais au nom du socialisme pour les opposants polonais de Solidarnosc ! Si j’avais su ! J’étais trotskiste. De 1972 à 1975 comme Edwy Plenel et Laurent Mauduit, deux figures centrales de « Médiapart ». Le trotskisme doit-il être balayé d’un revers de main en variante du « socialisme autoritaire » ? Selon moi, notre histoire concrète dans les années 70 comme le bilan des militants ne le méritent pas. Quoiqu’il en soit, j’en fus radié, à juste titre, dès 1975. Et en 1976 j’étais déjà membre du PS. Faut-il faire la liste de ceux qui attendirent dix ou vingt ans de plus pour en faire autant ? Je l’ai quitté en 2008 en disant haut et fort pourquoi. J’ai renoncé à mon mandat de sénateur du PS en allant au-devant du seul juge que je reconnaisse : le suffrage universel. Et les citoyens m’ont élu en donnant pour la première fois un siège à notre nouvelle famille politique dans cette région avec cinq fois plus de voix qu’il en faut pour élire un député national. Dois-je encore, pour satisfaire le tribunal de Médiapart, souscrire vingt ans plus tard à la contrition sur les années Mitterrand à laquelle je suis invité une fois de plus en fin de l’article de François Bonnet ? Pourquoi dire que je me refuse à l’« examen critique » de cette période quand je l’ai fait non seulement au plan théorique dans plusieurs livres et en conférences, mais aussi, et ce n’est pas rien, au plan pratique dans la création du Front de Gauche, la rédaction de son programme et surtout dans la rédaction des thèses sur l’écosocialisme ?
Je n’ai jamais soutenu le parti de monsieur Poutine, ni sa personne. Non parce qu’il serait autiste ou qu’il battrait sa femme comme l’a répété en boucle la propagande médiatique la semaine dernière pour enfoncer le clou de sa diabolisation et faire désirer la guerre pour en finir avec ce fou. Non pour ceci ou pour cela. Mais parce que je suis écosocialiste et pas lui, parce que je suis de gauche et pas lui, parce que je suis républicain au sens que les « Lumières victorieuses de 1789 » ont donné à ce mot et pas lui. Je récuse le raisonnement selon lequel on n’a le droit de parler du sujet qu’à la condition d’avoir d’abord stigmatisé monsieur Poutine. Car cette stigmatisation c’est déjà la logique de guerre. C’est le même raisonnement qui m’a conduit dans le passé à refuser la demande que me faisait Edwy Plenel de participer à son combat contre Cuba. Je lui ai dit que pour moi, la priorité était la lutte contre l’embargo que les USA imposent à ce petit pays courageux. S’associer aux campagnes contre le régime c’était déjà commencer à légitimer l’embargo. Cela fait-il de moi un membre du parti communiste cubain ? Non. En général, mon registre n’est pas celui du commentaire. C’est celui de l’action. Mon but n’est pas de tenir la balance égale entre Ukrainiens et Russes mais de contribuer à empêcher la guerre par le seul moyen dont je dispose : le discours et l’écrit de conviction et l’argumentation. « Médiapart » éteint ce droit quand il transforme mon point de vue en un procès sur ma personne.
Pour autant je crois utile de rappeler comment, quand j’ai été sollicité, j’ai agis en défense des libertés en Russie. Puis je signaler dans ce registre ma tribune signée en 2013 avec Noël Mamère pour défendre les militants de Greenpeace emprisonnés en Russie ? Et mon blog sur le sujet ? Peut-on étudier la liste des signataires de l’époque pour vérifier si mes contempteurs d’aujourd’hui dans l’arène politique étaient assez ardents à l’époque au point de signer une simple pétition ? Je le répète : mon propos n’est pas Poutine ou pas Poutine. Je milite contre la guerre avec la Russie !
J’en reste là. Je laisse tout le reste. Je n’en finirai pas. Car comment répondre à des phrases si riche en insinuations et affirmations partisanes telle que celle-ci : « nous n’avons cessé d’interpeller Mélenchon sur ses pratiques politiques, son vocabulaire de « rupture », ses offensives régulières contre les journalistes. » Lire ça dans Médiapart ! Je n’ai plus le goût de ces polémiques aigres, de ces procès étalés au fil de la plume en milliers de signes qui sont autant de flèches empoisonnées dont le poison court ensuite des décennies sous la peau et ressurgissent sous la plume, des lustres après qu’elles aient été lancées. Vieux pablistes et vieux lambertistes me comprennent ! Je me contente de situer notre divergence. Pour « Médiapart », la Russie de Poutine est « l’agresseur » dans le contexte de la guerre en préparation à partir de l’Ukraine. Ce n’est pas du tout mon point de vue. Pour moi, Poutine n’a aucun intérêt à une telle guerre. Et nous non plus. Mon analyse géopolitique n’est pas faite de « réflexes pavloviens » mais d’arguments et de faits détaillés dans mes livres « Qu’ils s’en aillent tous » (surtout dans l’édition de poche) et dans le livre « L’Ère du peuple ». Dans ce dernier, j’explique pourquoi l’Empire nord-américain est contraint à une fuite en avant guerrière en raison de la menace qui pèse sur le dollar comme monnaie mondiale à l’heure où le bloc de BRICS prend la relève du leadership productif mondial. Je voudrai souligner que pour moi, des opérations de déstabilisation de l’Amérique latine en ce moment au conflit sur la frontière russe, il y a un lien géopolitique profond. C’est une thèse. Elle mérite des contre-arguments plutôt que des injures.
Je réitère mon alerte ! La préparation matérielle et psychologique de la guerre contre la Russie est évidente. Il s’agit pour moi du projet d’une partie des décideurs aux USA, dans le cadre d’une géopolitique dont j’ai mille fois fait la description. Elle pourrait même résulter d’enchaînements incontrôlés tant le nombre et la position de personnages incontrôlables sont grands dans cette région. La guerre avec la Russie serait un désastre sans rapport avec le chaos déjà semé en Irak, en Afghanistan, en Somalie, par les nord-Américains. La Russie est une grande puissance militaire et pas un pays sans défense. L’affronter serait une catastrophe pour la civilisation humaine toute entière. De plus, pour les Européens et surtout pour nous Français, la Russie est un partenaire. Et les BRICS sont le véritable point d’appui face à l’ordre du monde actuel. Tout cela et ma thèse sur une nouvelle alliance militaire altermondialiste sont présentés dans les deux livres que je viens de citer. J’admets bien évidemment qu’on ne me suive pas dans mes raisonnements, mais je note qu’ils sont nombreux ceux qui les font comme moi dans le monde des analystes les plus divers politiquement.
D'ailleurs, le 10 mars, « Médiapart » lui-même publiait une interview d’Andreï Gratchev, ancien porte-parole de Gorbatchev. Dans cet entretien, l’homme déclare que « Nemtsov ne présentait aucun danger réel pour le pouvoir ». Il précise qu’« on peut difficilement imaginer que Poutine avait intérêt à un tel événement ». Et que « Finalement, pour lui, c’est assez humiliant qu’un crime politique se déroule juste derrière les murs du Kremlin ». Quelle différence avec ce que j’ai dit ? Sur l’Ukraine, même chose ! Gratchev déclare : « [Ce que veut Poutine c’est que soit] garanti le fait que l’Ukraine ne rejoindra pas le camp occidental. Que le pays ne deviendra pas membre de l’Union européenne et plus particulièrement n’adhérera pas à l’OTAN ». Il va jusqu’à parler de « la logique extrémiste du pouvoir à Kiev dont l’intérêt est d’appliquer la politique du pire ». Même point de vue ! Concernant la politique européenne enfin, Gratchev déclare que : « Bruxelles a fait preuve d’une grande maladresse, de dilettantisme et d’absence de professionnalisme. Sa première attitude a été d’écarter la Russie de la gestion du dossier ukrainien ». Alors, quand ce sont d’autres que moi qui tiennent ces propos, ça passe ? Mais quand c’est moi c’est « une vision fanatique, des œillères dogmatiques, des réflexes pavloviens » ?
Ai-je mérité que dans ce que je croyais être notre famille culturelle commune, je sois traité de cette façon ? Avec les outils grossiers qui m’assimilaient hier à Saddam ou même à Kadhafi ? Pourquoi François Bonnet, qui ne sort pas de l’œuf, estime-t-il utile de dire que j’ai approuvé l’intervention en Libye ? Ce n’est pas vrai ! J’ai approuvé par un vote au Parlement européen la création d’une zone d’exclusion aérienne au-dessus des villes que Kadhafi menaçait de « noyer dans le sang » selon ses propres termes. François Bonnet me le reproche ? Je n’aurai pas du ? C’est ce que disent des amis dans l’extrême gauche. Je répète donc ce que je leur ai expliqué depuis lors. J’ai voté comme le conseil de sécurité unanime pour cette zone d’exclusion. C’est-à-dire inclus la Chine et la Russie. Après ce vote, sans mandat de l’ONU, l’OTAN est passé à l’attaque. J’ai immédiatement condamné. Tous les textes sur le sujet sont encore disponibles : les communiqués du parti de gauche, et ma propre prose sur mon blog. Cet exemple de mensonges montre ce que devient l’assaut de « Médiapart » contre moi. Une banale opération de dénigrement mêlant des arguments avec des inventions polémiques gratuites. Je le déplore profondément. Y répondre me ramènerait à des compilations dont je n’ai ni le goût ni le temps.
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Je conclus avec un appel. Quoi que vous pensiez de moi à « Médiapart », de « mes pratiques politiques » et ainsi de suite, quelle que soit votre détestation de Poutine, ne faites pas l’erreur d’amnistier des personnages aussi inacceptable que l’antisémite Alexeï Navalny ! Je rappelle des faits auxquels « Médiapart » ne peut être insensible. Ce n'est pas seulement « dans sa jeunesse » que Navalny a été xénophobe et antisémite comme l’affirme François Bonnet. Ses dernières déclarations antisémites datent de 2013. C'est le Forum de Coordination de la Lutte contre l'antisémitisme qui les a dénoncées. Et les actions xénophobes pour lesquelles il est connu en Russie sont celles du mouvement des « marches russes » auquel il a participé ostensiblement de 2011 à 2013, en appelant à « nettoyer la Russie » et en justifiant les violences contre les immigrés responsables à ses yeux de « criminalité ethnique ».
Autre fait qui devrait intéresser Médiapart. Le parti néo-nazi Svoboda n'a certes plus de ministre au gouvernement à Kiev depuis 2014 comme il en avait avant. Ce n'est pas pour autant que ce gouvernement, son administration et ses forces de sécurité ne sont pas remplies de nazis. La plupart ont même été intégrés dans les partis non nazis et dans les unités combattantes sous uniforme ukrainien. Doit-on s'en réjouir ? A l'image du fondateur de Svoboda, l'authentique dirigeant néo-nazi Andriy Paoubyi, qui est désormais membre du parti du premier ministre Iatsenouk ! Cette composante nazie du pouvoir actuel à Kiev n'est pas cachée. Elle est même assumée. Comme le montrent les commémorations successives décidées par la Rada et son président en mémoire de tortionnaires nazis de la seconde guerre mondiale. Et comme en atteste l'interview télévisée qu'a donnée l'ambassadeur d'Ukraine en Allemagne. Ce diplomate représentant du gouvernement de Kiev affirme que les groupes combattants néo-nazis « sont coordonnés et contrôlés par Kiev » et « qu'ils font partie intégrante de nos forces de défense ». Je vous en adjure : ne vous aveuglez pas sur le rôle des nazis en Ukraine et dans cette zone !
Après quoi, ceci ayant été dit, je souscris aux dernières lignes de François Bonnet : « Informer, et d'autant plus dans une époque comme la nôtre, inédite et incertaine, ce ne peut être se satisfaire d'automatismes de pensée ou de réflexes idéologiques. C'est au contraire affronter le réel dans sa complexité, sans impasse ni aveuglement ». Je suis sûr qu’il aura à cœur de se les appliquer autant que moi-même je m’y efforce. Admettons que la même imperfection nous guette. Je me permets de demander si l’on peut se dispenser de nier mon identité éthique et morale, et de nier mon histoire de militant. Ce serait mieux. Sinon, tant pis ! Il me faudra juste renforcer mes blindages. De toute façon, le mal est fait. Les propos de Médiapart nourriront d’autres caricatures qui se réclameront de l’autorité de Médiapart. Exactement comme il aura suffi que Michel Onfray cite Ahmadinejad dans la liste des gens qu’il me reproche de soutenir pour qu’aussitôt je sois interpellé comme dans un refrain sur le sujet. Naturellement, je n’ai jamais soutenu si peu que ce soit le régime théocratique de l’Iran. Celui-ci au contraire s’est plaint de moi du temps où j’étais sénateur socialiste et déjà opposé à la mollahcratie. Ici mon cas est grave : je ne soutenais déjà pas l’ayatollah Khomeiny quand il était à Nauphle-le-Château. Tout le monde ne peut pas en dire autant dans l’extrême-gauche ou la gauche de l’époque. Accusez ! Accusez ! Il en restera toujours quelque chose. Le mal est fait ! Les pleutres se sentiront obligés de marquer leurs distances avec moi pour des raisons inventées par d’autres qui auront ainsi bien mérité de la cohorte de mes diabolisateurs. Et ainsi de suite. Mais ce qui s’est montré à cette occasion est vu et retenu. « Médiapart » n’est pas ce que je croyais. Mais, de mes illusions je ne m’en prends qu’à moi.
J'ai suivi au jour le jour ce clash Jean-Luc/Mediapart, jusqu’à cette excellent note de blog en guise de conclusion. Bravo donc pour cette réponse claire, argumentée et dépassionnée au possible. Je n'irai cependant pas jusqu’à jeter le bébé avec l'eau du bain, et resterai par conséquent abonné à Mediapart.
Oui j'en veux à Mediapart d'avoir écrit un article aussi médiocre dans son argumentation, néanmoins il est sain je crois de voir Médiapart conserver son indépendance, quitte à être en désaccord sur certains points avec Jean-Luc (qui est un homme et qui peut aussi parfois ce tromper, comme il le reconnait d'ailleurs lui-même avec humilité et honnêteté intellectuelle). Au final, Médiapart n'est pas la Pravda du FdG, et c'est tant mieux.
Pour finir, n'oublions pas le bilan très positif de Mediapart dans le fonctionnement de la démocratie (scandales révélés) et surtout dans le dialogue (en bon chemin) au sein de la vraie gauche. Bon allez, un débat chez Mermet entre Plenel et Jean-Luc (sur le Venezuela par exemple!), des bisous à la fin, et zou!
Ce matin sur la 2 "les 4 vérités", J.L toujours précis, convaincant. Beaucoup de plaisir à écouter. Ne rien lâcher ! Bravo Mr Mélenchon !
Fidèle abonné de Médiapart, je me permets, à titre tout à fait personnel, de vous présenter des excuses pour ces articles de prétendu "parti pris" d'Arfi-Perraud-Bonnet. Vous avez noté, je n'en doute pas, le tollé général d'autres abonnés comme moi (près de 5000 commentaires en tout, et ce n'est pas fini...). Si j'admets tout à fait, comme vous, que ces journalistes ne soient pas d'accord du tout avec vous, c'est sur la méthode employée que beaucoup d'entre nous ont été profondément choqués. Je ne peux m'empêcher de croire que cette tache historique de mon journal préféré ne se répètera pas de sitôt et que la rédaction de Médiapart prendra position et fera amende honorable. J'attends avec impatience un mot d'Edwy Plenel. Parti pris pour parti pris, j'avoue préférer le vôtre sur le sujet mais c'est accessoire dans ce déplorable débat.
@remier
"Ahurissant et comment y croire. Hier soir sur C dans l'air Monsieur Barbier, membre permanent, a dit l'air sérieux qu'il fallait envisager une 6eme République."
Il faut aller jusqu'au bout de sa phrase qui est encore plus ahurissant ! "Ch.Barbier (320 passages d'une heure dans l'émission depuis mars 2008) est pour un changement des institutions et plaide pour une 6ème république, mais malheureusement personne ne le propose."
Pour répondre à Plenel, qui semble ne pas vouloir voir évoluer les gens, le résumé fait par Public Sénat est intéressant. En 5ème République et pour faire triompher la 6ème république, il est très difficile de ne pas en passer par la personnalisation que réclame l'accès au pouvoir et toutes nos institutions. Doit-on en vouloir à Jean-Luc Mélenchon de tout faire pour aboutir ? C'est sur, Hollande aussi était pour la 6ème, et s'est plus qu'accommodé du costume du monarque ne fois en place, mais Jean-Luc Mélenchon n'a sans doute jamais rêvé vraiment d'être président, il rêve plus grand, le bien du peuple de France.
@ Ben 101
Ce n'est pas un malencontreux article que nous pouvons reprocher à Médiapart, c'est la nouvelle ligne éditoriale de cet organe de presse. Il suffit de voir comment la conférence de presse de C.Duflot a été rapportée pour s'en convaincre. Une brève dans laquelle on peut lire cette phrase invraisemblable, "Elle écarte toutefois toute alliance durable avec Jean-Luc Mélenchon, co-président du Parti de gauche" alors qu'elle a expliqué quasiment l'inverse.
Médiapart comme Libé, Nobs et le Monde sont en campagne contre le rapprochement de la gauche non gouvernementale. Chacun apprécie à sa manière s'il doit ou non rester abonné à un journal. Pour ma part je suis de plus en plus enclin à cesser de verser mon obole à cette entreprise de démolition qui n'a de cesse de calomnier et de diviser ceux qui luttent pour un vrai changement.
Saluons comme il se doit ce jugement qui rend justice à Jean Luc Mélenchon et va au-delà de sa simple personne. En effet, qui n'a pas été accusé d'antisémitisme pour avoir soutenu la cause palestinienne et combattu le sionisme colonisateur qui réduit à néant tous les efforts d'établir une paix durable dans cette région du monde ? S'agissant des risques de guerre en Europe contre la Russie sous le prétexte ukrainien, ou les risques de déstabilisation du Vénézuela bolivarien sous le prétexte que ce dernier ferait courir un danger pour la sécurité des USA ? Nous avons là l'illustration répétitive de ce que Jaurès disait déjà au début du siècle dernier "...Toujours votre société violente et chaotique même quand elle est en état d'apparent repos, porte en elle la guerre comme la nuée dormante porte l'orage".(sic). Enfin, Rassembler autour d'un projet commun alternatif au capitalisme libéral destructeur une gauche éclatée passe par la recherche permanente de convergences et de terrains d'entente.
S'attaquer aux idées sans attaquer la personne. Adhérer à certaines valeurs sans se faire le vassal de ceux qui les prônent. Donner l'exemple de la laïcité en ne confondant pas la pensée libre avec l'anticléricalisme. J'arrête là l'encensoir, mais merci M. Mélenchon. Merci aussi d'avoir si bien exposé votre parcours (chez Fogiel) et de nous avoir montré qu'on peut être propre en politique, et qu'on peut au prix de renoncements parfois douloureux conserver l'estime de soi.
Je ne veux pas vous flatter, M. Mélenchon, mais j'ai l'impression que les attaques que vous subissez en grande partie ne sont pas d'ordre politique, malgré les apparences, mais simplement celles des imbéciles qui ne comprennent pas la qualité de votre démarche. Il s'agirait de tout autre chose, de science, de littérature, d'économie, ce serait pareil. Ils sont au ras des pâquerettes tandis que vous essayez de garder une position verticale et même plus. J'envisage de prendre le parti d'avoir un parti-pris en votre faveur.
Excellente mise au point, Jean-Luc, sur ta position à propos de la Russie et de Poutine ! Il est bien rare de trouver sur cette affaire des écrits qui ne se contentent pas de jeter l'anathème en oubliant d'analyser et d'éclairer. C'est bien là, pourtant, un des rôles éminents de la gauche et le seul chemin possible.
Evidemment, on ne lâche rien!
La réponse de Plenel a été faite hier en deux commentaires, (à 9:39 et à 16:46) à débusquer dans son blog en consultant les comptes 2014 de Médiapart. Réponses dilatoires, soutien implicite aux deux auteurs de cet ignoble article, comme l'a fait, lui explicitement, Bonnet. La réponse de Plenel en réaction au présent post de Jean Luc Mélenchon est un modèle de mauvaise foi. Tenter de justifier cette infamie par un contentieux idéologique abscons de près de 30 ans (césarisme mitterrandien et blablabla) avec une vidéo déjà utilisée par Bonnet, confine à l'imposture. Impasse totale sur les deux questions de fond de plus de 3000 lecteurs : la manipulation calomnieuse des écrits de Jean-Luc Mélenchon dans le seul but de lui nuire et réponses méprisantes, à la limite de l'injure, de Perraud aux lecteurs indignés par ce procédé inconcevable pour eux dans Médiapart. Rien ! Hormis les "nobles" principes de la charte déontologique (à géométrie variable ?) que rappelle Plenel. La confiance est profondément entamée, mon abonnement est en balance.
Jean Luc, des milliers, comme vous, ont ressenti cette infamie et le clament encore ! Vous...
Bonjour M Mélenchon,
Le journal "Mediapart" n'a fait illusion qu'à ses débuts, du moins pour certains. Qui se souvient de l'attitude de Plenel envers D. Robert ? Continuez M. Mélenchon ! Et je sais que ce n'est pas toujours facile pour vous.
Bonjour a tous
Ah ben mince alors ! Je ne savais pas que le Venezuela avec ses moyens puissants pouvait inquiéter et faire peur aux USA ! Ils sont gonflés les ricains alors que partout dans le monde ils font la loi et décident des embargos contre ceux qui leurs résistent. Nous ça va du moment que l'on continue a faire la p..... avec l'Otan et que Hollande ne dit rien contre le projet du traité transamericain magouillé en catimini par les crapules de Bruxelles.
De tout coeur avec Jean-Luc Mélenchon, je viens de résilier mon abonnement à Médiapart et sans regret.
Bonjour à toutes et tous.
Un simple mot de soutien à notre ami Jean Luc pour lui dire qu'une fois encore, il sait se hisser avec son immense talent et son honnêteté rare, au dessus de ces attaques indignes de... média quelque chose. Je suis Edwy Plenel depuis longtemps et je ne suis pas dupe de ses minauderies.
Jean-Luc, encore bravo et merci.
Je suis abonné à Médiapart. Je ne sais pas ce que ces journalistes ont raconté car il suffit que je voie le nom de l'un des deux signataires, plus con que lui on meurt, pour que je parte en courant ! C'est en lisant les commentaires des lecteurs que j'ai compris de quoi il s'agissait. Les lecteurs de ce site sont souvent plus intéressants que certains journalistes. Vous pouvez constater, pour vous remonter le moral, que vous avez fait exploser le compteur des commentaires visant à vous défendre et à protester contre cet article. La meilleure réponse à faire à un imbécile c'est le silence. C'est ce qu'on m'a appris et que je ne mets pas en pratique parce que je ne lis même plus ce genre de forcenés.
Merci pour votre contre argumentation sur les articles de Médiapart, Arfi, Perraut et Bonnet. Un abonné de Médiapart qui sera désormais lu avec une plus grande vigilance vu le début de rupture de confiance. Poursuivez votre projet, je vous suis.
Je ne suis pas d'accord pour dire comme certains que l'article de Médiapart est anecdotique. C'est intolérable. On ne peut dire que c'est simplement une erreur. Il y a une volonté de nuire indéniable à l'endroit de Jean-Luc Mélenchon. Et l'ensemble de la direction du journal est responsable et coupable. Comme beaucoup sur ce site, je souffre quand Jean-Luc Mélenchon souffre. C'est pourquoi je lui apporte ici tout mon soutien.
"Ceux qui vivent ce sont ceux qui luttent, ce sont ceux dont un dessein ferme emplit l'âme et le front" Victor Hugo. Vous faites partie de ceux-là Jean-Luc. Vous défendez l'intérêt général et vous pouvez vous regarder dans la glace fièrement chaque matin. C'est une force. Sachez qu'à l'arrière plan dans cette même glace, nous sommes là. Nous nous nourrissons de vous et vous vous nourrissez de nous. Respect à vous !
Pour ma part, je viens de résilier mon abonnement à Médiapart.
J'avais mis un mouchoir sur la position du "Monde" en 95, qui avait fait campagne pour Balladur, sur les bêtises qu'avait raconté M. Plenel sur Denis Robert et l'affaire Clearsteam, même s'il prétendait récemment le contraire, mais valider un article malhonnête de deux des journalistes de Médiapart et les commentaires haineux de l'un d'entre eux (Perraud) m'ont sauté le pas.
Jusqu'à quand se laissera-t-on écraser par tous ces biens pensants issus des mêmes écoles ? Voter Front de gauche me semble la seule opportunité à une issue non violente de la crise que nous vivons. Mobilisons-nous avant que la situation en arrive à une révolution violente. N'acceptons pas le discours des Etats-Unis qui mènent à une guerre où ils engageront leurs drones et les européens leurs hommes. N'oubliez pas notre immense dette envers le peuple russe qui nous a libéré du joug nazi. Ne vous trompez pas d'ennemi politique. L'ennemi, pour moi, c'est l'Europe que nous avons refusée par référendum. C'est elle qu'il faut combattre et tous ceux qui la soutienne. La politique peut être belle si elle est menée par des hommes ou des femmes lucides.
Je ne sais pas si, comme je l'ai fait aussitôt après avoir pris connaissance de l'article de Arfi et de Perraud, d'autres lecteurs ont mis un terme à leur abonnement à ce média ? Mediapart a trahi ses engagements et les lecteurs qui ont pu croire un instant que ce média pouvait offrir une alternative aux journaux servilo-atlantistes tendance néocons. Las, leurs postures sont du même acabit que celles des autres que ce soit envers Poutine ou Maduro. Hollande a beaucoup déteint, la félonie est partout de rigueur !
Je n'avais pas sauté le pas de l'abonnement à Mediapart précisément à cause de l'épisode Denis Robert, malgré l'enthousiasme de certains amis militants. L'épisode Jean-Luc Mélenchon me tiendra définitivement loin de leurs bassesses. Comme @Pierre 30, je pense que l'article commis est intolérable et montre une volonté évidente de nuire. Quel gâchis !
Réponse au commentaire @121, j'ai aussi résilié mon abonnement à Médiapart en leur disant que je ne payais pas un abonnement pour y lire des articles dignes du Monde ou de l'Obs.
Salut j. Luc
Jaurès fut assassiné parce qu'il prônait la paix. Restons positif et regardons l'avenir en face aujourd'hui lors de le préparation de ces élections départementale les choses bougent, ton point de vue Jean Luc progresse malgré les résistances partisanes mais le Front de gauche sera une évidence, il l'est déjà dans le conscient des gens. Nous te soutenons dans ton combat l'humain d'abord, tes analyse très pertinentes corole avec beaucoup de camarades. Alors allons-y et continue,
Renforcer votre blindage cher Jean Luc, nous voulons plus que jamais en faire partie.
Un seul mot, courage ! Jean-Luc, je suis avec vous dans ce combat contre la guerre et dans bons nombres de vos combats. Merci de vos éclairages et analyses argumentées. Peu de politiques peuvent se vanter d'ecrire la moitié de ce que vous produisez. Et de ça je vous en remercie. À chaque fin de lecture de post, je suis impatient de voir arriver le suivant !
Perso, je n'ai pas supporté l'article de Médiapart à votre sujet. Simplisme, mauvaise foi dans cet article, bref ce qu'ils prétendent d'habitude combattre. La caricature du journalisme. Donc, je me suis immédiatement désabonnée car j'ai perdu confiance dans ce média là aussi. J'aime vous lire et vous entendre.
Bien à vous.
Nous avons eu également à souffrir des méthodes contestables de Médiapart pendant la préparation des 1ères Rencontres Déconnomiques d'Aix-en-Provence. En effet, Laurent Mauduit a inventé un conflit que nous aurions eu avec une association altermondialiste et il a exposé ce soi-disant conflit dans les colonnes de Médiapart. Nous avons pu à cette occasion évaluer le professionnalisme de Laurent Mauduit qui n'a jamais pris contact avec nous alors que tout bon journaliste se doit de recouper ses sources.
Bonjour à tous.
Je n'ai jamais trop su où se situait politiquement Médiapart mais, après avoir lu les contes de Arfi-Perraud j'ai été sidéré, vraiment ! Aux très très nombreux commentaires des lecteurs scandalisés par l'article, Monsieur Bonnet (blanc) nous a répondu sur un ton insultant. Pas l'ombre d'une quelconque considération pour les milliers de lignes écrites par les lecteurs.
Mais, malin Médiapart, après avoir pris un abonnement d'essai pour 1 euro, oui messieurs-dames, je me suis retrouvé abonné à vie. Me voilà obligé d'écrire et d'envoyer par la poste une lettre manuscrite pour me désabonner. Très fort pour un journal en ligne. Gens de gauche, Médiapart n'est pas pour vous.
Ne restez pas chez Médiapart vous leur servez de caution morale. Ne comptez pas les changer de l'intérieur. Seul nos abonnement leur permettent de diffuser leur venin sur JL Mélenchon et toutes les forces qui composent le FdG et "Nous le Peuple". Ils ne veulent pas de changement de société ils sont bien dans ce (leur) système. Chassez le naturel il revient au galop. Je savais que Plenel défendrait ses acolytes. Moi c'est fait je ne cautionne plus par mon abonnement cette équipe et si tout le monde agît de la sorte ils sont complices de leurs éditos.
Bonjour
Comme tous les commentateurs, j'ai été choquée par l'article de Médiapart vous concernant, mais aussi du fait que dans mon canton il n y ait pas de liste de la vraie gauche. Canton de Grignan, Drôme du sud, les 4 listes : parti républicain chrétien (?), socialiste, UMP/UDI, FN.
Bon courage à vous.
Je me suis désabonnée aussi de Médiapart après la lecture de cet article infâme (et des insultes du journaliste à l'encontre des lecteurs). Bon courage M. Mélenchon, vous avez de nombreux soutiens, c'est aussi pour cela qu'ils ont monté cette cabale très déstabilisante.
La bonne question est de se demander pourquoi Médiapart s'est permis ces mensonges, ces contre-vérités, cet aboiement, quel est l'enjeu stratégique de cette attaque inquiétante, veillons.
D'accord avec Adrien. L'argent pour ces gens là, c'est le nerf de la guerre pour propager leur pensée unique qui nous enferme dans des prisons psychologiques. Qu'on reste abonné chez eux (Médiapart) même pour leur botter les fesses, ils s'en fichent royalement tant qu'on continue à les abreuver. Tarir leur ressource, c'est tarir leur médisance. Pas de quartier, pas de remord car ils n'en n'ont aucun. La lutte s'est aussi s'affranchir de la peur : peur d'être mal vu par la bienséance et la bien bien-pensance de ceux qui nous dominent et à qui on se réfèrent de fait, peur de n'être pas compris par des dominants qui ne le cherche pas car ils s'en moque, peur qu'ils nous mettent à genoux alors qu'ils le font déjà. Non la peur (dans n'importe quel domaine) n'est pas bonne conseillère et n'évite en aucun cas le danger. La lutte ce n'est pas d'avoir peur : d'avoir raison ou d'être dans son bon droit. Au contraire c'est de l'assumer et si cela fait débat, tant mieux, car un débat fait réfléchir, ce qui permet après souvent d'agir. Que viennent la 6ème république, sans peur.
Merci Jean-Luc. Merci de continuer à tenir la tranchée, de plus en plus seul (médiatiquement parlant), contre vents et marées. Merci de lutter inlassablement contre la bêtise et la propagande néo-libérale permanente. Je souscris évidemment intégralement à tout ce que vous dites sur la situation en Russie et en Ukraine. Bien sûr que c'est vous qui avez raison, et d'ailleurs la violence inouïe des réactions contre vous prouve bien à quel point vous touchez juste (sur ce sujet comme sur plein d'autres). Merci donc pour tout, bravo, et surtout continuez, le pays a plus que jamais besoin de ce type de parole.
D'ailleurs au passage, en parlant d'attaque très violente, il y en a eu une nouvelle hier soir à la télé française contre Jean-Luc, une attaque qui était l'oeuvre d'Eric Naulleau dans l'émission "Zemmour et Naulleau" sur Paris Première.
Quant les "chiens de garde", grassement payés par les marchants de canons, passeront au tribunal de l'Histoire, ils oseront déclarer qu'ils n'exécutaient que les ordres.
Tenez bon, on lâche rien.
Je n'ai pas suivi la polémique sur Jean-Luc Mélenchon. Mais je désire fortement que tous ceux qui sont déçus du gouvernement FH se rassemblent et nous ne serons pas de trop. FG, PC, les verts, Nouvelle donne, les syndicats et tous ceux que j'oublie. Alors J.Luc, viens avec nous pour écarter le PS pour lequel j'ai milité si longtemps, comme toi. Rassemblons-nous sinon, le PS ou, pire le FN !
Heureusement que tu es là, Jean Luc. Il m'arrive de ne pas être d'accord à 100 % avec tes positions mais je suis sûr que tu es sincère. Il y a si peu d'hommes politiques en qui on peut avoir confiance. Ils ont lâché les chiens ce qui prouve qu'ils commencent à avoir peur de ce mouvement d'en bas. Courage, j'y crois et nous avons tant besoin de gens comme toi !
Je tente de voter depuis trois jours sur le site m6r en vain. Une fenêtre "erreur de certificat" me recommande de quitter ce site au plus vite. Que se passe-t-il ?
[Edit webmestre : Ce n'est pas ici qu'il faut poser cette question. Il y a sur le site m6r un mail de contact qui vous permettra de poser directement la question aux administrateurs. http://www.m6r.fr/contact/
Je résilie mon abonnement à Médiapart.
Pas d'illusion sur Médiapart, et si je suis avec intérêt et plaisir le blog de Jean-Luc, je lis l'Huma et je conseille à tous de le lire. Honnêtes journalistes et pages culturelles et philosophiques de haut niveau. Et on parle des luttes, des gens. On parle de L'humain d'abord.
Courage à tous, la période est difficile, mais on y arrivera à se rassembler un jour. Merci pour ton engagement Jean-Luc.
Je me désabonne de Médiapart qui confirme par son attitude le vieil adage wallon : on n'est sali que par les sales pots ! Je sais que ceci n'enlèvera rien de vos qualités Monsieur Mélenchon !
Courage, No pasaran !
Bravo pour cette dernière phrase courageuse (laquelle pour vous n'est pas une posture, vous l'avez amplement prouvé !) et que je tente de faire mienne chaque jour : " Mais, de mes illusions, je ne m'en prends qu'à moi… "
Cela dit, j'aimerais beaucoup que Médiapart fasse preuve d'un peu plus d'objectivité face à ce qui se passe entre l'Ukraine, la Russie, l'Europe et les États Unis. J'ai noté que beaucoup de lecteurs de Médiapart avaient exprimé leur désaccord, voire leur indignation à l'article concernant votre analyse des réactions après le meurtre de Nemtsov. Je ne suis abonnée à Médiapart que pour deux mois encore et si ce type d'attaque subjective, dépourvue de fondement et surtout d'analyse intelligente devait se reproduire, je ne poursuivrai pas mon abonnement.
Cher Jean-Luc,
Tu as toute ma confiance et mon soutien dans notre lutte commune. Honte à Médiapart de t'insulter de la sorte. Comme tous les autres salopards, qu'ils aillent rejoindre la cohorte des "va t'en guerre". Nous ne serons que plus nombreux à te soutenir et à nous mobiliser pour une vie meilleure.
Je remercie infiniment tous ces commentaires qui défendent si bien Jean-Luc Mélenchon. Courage JL, tu n'est pas seul et bravo d'être ce que tu es !
Bonjour à toutes et à tous et à toi camarade Jean-Luc. Moi aussi, j'ai résilié mon abonnement à Médiapart.
Vivement la Vie
C'est troublant. Alors que je misais sur un journal qui se positionnerait comme étant impartial, au-dessus de tout soupçon, comme dirait le citoyen lambda, je m'aperçois que des verrues journalistiques viennent se greffer petit à petit, chaque jour, dans ce journal ! Ca me gonfle. Ils vont m'obliger à revoir ma dermatologue et à changer de régime.
Enfin des éclaircissements sur la réalité de Médiapart. Merci. Intéressante analyse sur EELV. Nous verrons la suite.
Je me méfie de tous ceux qui ne me donnent pas à réfléchir, surtout lorsqu'ils sont de la même culture que la mienne et savent comment je risque de réagir. Il est bien trop facile de manipuler les gens et d'utiliser nos ressorts émotionnels pour appuyer des politiques de puissance internationales économiques.
Sophisme et méchante polémique n'ont pas lieu d'être dans le contexte actuel. Rassemblons nous dans ce que nous avons de simple et de meilleur au lieu de nous diviser sur des sujets terriblement complexes que peu connaissent bien.
Monsieur Mélenchon, j'aime votre intégrité et votre pédagogie, ce sont des qualités essentielles pour moi qui ne vous connais pas personnellement.
Merci Monsieur Mélanchon, pour vos analyses toujours brillantes, auxquelles j'adhère totalement. Ne vous laissez jamais influencer par ces scribouillards de journalistes dont le seul but est de faire vendre leur journal et qui n'ont pas conscience du mal qu'ils font au peuple. Ceci dit je suis très déçue par Médiapart et ne risque plus, maintenant, de m'y abonner.