12mar 15
Drôle d’ambiance au sommet du monde. Comment ne pas voir ? Ainsi, pour la première fois, un chef de gouvernement est reçu devant le Congrès nord-américain dans le dos du président de ce pays. Et celui-ci, monsieur Netanyahou, y vient pour maltraiter par tous les mots possibles la politique étrangère du pays qui le reçoit. Puis le même Parlement voit plusieurs de ses membres s’adresser directement au gouvernement de l’Iran pour lui adresser le message le plus incroyable : quoi que signe le président américain actuel, tout pourrait être annulé d’un trait de plume après son prochain départ ! Cette fuite en avant des ultras nord-américains fait craindre le pire. C’est eux encore que l’on voit prendre le dessus dans le traitement des dossiers latino-américains.
Le coup le plus violent vient d’être porté contre le Venezuela. Les Etats-Unis viennent de décider que le pays est un danger pour sa sécurité. On se demande lequel ! Surtout quand on sait comment depuis 15 ans, c’est plutôt les Etat-Unis qui ont conspiré de toutes les manières possibles contre les institutions et la démocratie au Venezuela. Cette accusation inepte permet cependant aux USA de créer une situation d’état de guerre officiel contre le Venezuela, au niveau de celui existant avec l’Iran ou la Syrie. Une très mauvaise nouvelle pour les Vénézuéliens. Ces mesures de déstabilisation viennent d’un constat : l’année 2014 s’est soldée par les victoires électorales d’Evo Morales en Bolivie, Tabaré Vazquez en Uruguay et Dilma Roussef au Brésil ! La droite et les gorilles ont été battus partout Dans nombre de pays latinos des élections sont à l’ordre du jour. Sans attendre la campagne électorale, et pour mieux la dominer, le choix fait est donc celui de la déstabilisation.
Ce sont les mêmes violents qui orchestrent la montée des tensions et la préparation de la guerre contre la Russie. Une raison globale est à l’œuvre. A l’échelle du monde, le bras de fer entre les Etats-Unis et les BRICS ne baisse pas d’intensité. Les BRICS : Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du sud. La mise en place de leur nouveau FMI avance à grand pas. La montée en puissance des paiements internationaux hors dollars et surtout dans le nouveau titre d’échange chinois se confirme. Le danger de guerre totale s’accroît parce que les guerres sont à l’ordre du jour partout où une ligne de tension existe avec l’Empire.
Tel est le contexte à l’intérieur duquel tout se place et fait sens ! Jusqu’aux élections départementales en France ! Le pouvoir de notre pays va ressortir de l’épreuve plus affaibli et illégitime que jamais. Dans le désordre environnant, face à la montée des extrêmes droites en Europe, les opérations politiciennes comme celles qu’ont entrepris le PS et son gouvernement aggravent le naufrage moral de notre démocratie. La perspective des élections régionales aggravera la décomposition du système. La pression de la Commission européenne, les commentaires agressifs des notables allemands sur le nouveau délai « accordé » à la France pour tenir les objectifs absurdes qu’elle a fixés sans accord du peuple français, les menaces de Pierre Moscovici contre son pays, créent une ambiance glauque autour de notre pays. C’est pourquoi il est si important que nous fassions tout pour faire émerger une nouvelle donne politique. Dans ce cadre, l’intervention de Cécile Duflot dans la presse quotidienne est une étape importante sur le chemin ouvert depuis plusieurs mois. Mon post traite cette question. Mais aussi celle de l’évolution du M6R au moment où il est engagé dans un vote de ces signataires pour constituer son assemblée représentative. Puis je reviens sur le traitement infamant que m’a infligé « Médiapart ».
L’entretien de presse de Cécile Duflot est un évènement
Ses propos sur l’avenir du mouvement progressiste en France et donc sur ses relations avec le Front de gauche ouvrent un horizon. Evidemment, Cécile Duflot n’a pas l’intention de tomber dans le panneau qui la couperait de la droite de son parti sans que les bases militantes de l’écologie politique aient eu le temps de mûrir. Duflot en était à conclure : « Face aux conservateurs libéraux qui paniquent et courent derrière le Front national, il faut que les progressistes soient dans une logique de rassemblement. » Elle est alors interrompue par la question qui tue : « En vous tournant vers Jean-Luc Mélenchon ? ». Et c’est à elle que revient le rôle de modérer l’entretien : « Arrêtez les raccourcis… » ! « Les alliances aux départementales sont des choix par canton » dit-elle. Après quoi, comme espéré, elle doit afficher des divergences avec moi, comme le souhaitaient les malveillants. Pourtant, c’est bien banal de constater que nous ne sommes pas identiques et parfois même divergents. Sinon nous serions dans le même parti ! Evidemment, c’est sur Poutine que Duflot se démarque ! Quelle surprise. Entre temps, « Médiapart » est passé par là avec ses caricatures infamantes. En fait, cela n’a pas d’importance. Si nous n’avons que cette différence, une simple lecture de mes textes et un petit rappel de mes activités à propos de la Russie depuis trente ans videra le bac d’eau sale. Mais je crains cependant que ce ne soit pas suffisant. Les réserves lourdes de Cécile Duflot dans le passé contre la planification écologique sont une préoccupation autrement plus sérieuse à mes yeux. Et je ne sais toujours pas ce si mes thèses sur la place de l’économie de la mer comme moteur de la relance écologiquement soutenable sont acceptées. Ensuite, la façon de traiter le futur de l’Europe est aussi un rude morceau. Mais les gros sabots avaient hâte d’enfoncer leur clou : « Tout ça pour présenter un candidat commun à la présidentielle en 2017 ? ». Vous avez lu ? « Tout ça pour… » Duflot doit de nouveau calmer le jeu : « Nous n’en sommes pas là. (..) Nous devons prendre racine dans la société. Est-ce que ça veut dire que ça mènera à une candidature à l’élection présidentielle ? On verra… » On verra. C’est dit. L’interview tourne au contraire du projet de ceux qui l’ont organisée !
Mais le spectaculaire de l’entretien n’est pas résumé là. Il est dans la convergence de fond que je note avec elle sur l’objectif visé. Au plan idéologique et pratique : donner à la question de la survie de l’écosystème le rôle central. Celui d’organisateur de la vision du monde et du programme politique. C’est lui qui doit replacer la question du partage des richesses dans une nouvelle logique où la notion de richesse est elle aussi interpellée. C’est exactement ce que proclament, sous une forme concentrées, les thèses sur l’écosocialisme que nous défendons par monts et par vaux depuis la rédaction du manifeste de 2012. Notamment dans la tournée des capitales que Martine Billard, Corinne Morel Darleux et moi avons menée et qui nous a conduits à Budapest, Londres, Berlin, Prague, Madrid, Valence, Rome, Rabat Alger et Tunis. Sans que les grands observateurs médiatiques n’observent jamais rien et ne parlent jamais de rien.
Je reviens aux propos de Cécile Duflot. La seconde piste de fond convergente n’est pas moins impressionnante pour moi. Il s’agit de la forme du rassemblement à opérer. Duflot tire la leçon des impasses du passé, non seulement les siennes mais les nôtres. Elle arrive exactement aux conclusions qui m’ont conduit à lancer le M6R dans la forme horizontale que ce mouvement a prise. La mise en place de son assemblée représentative par élection en ligne et tirage au sort devrait bientôt nous fixer sur la viabilité de la démarche. Le propos de Duflot est fécond par sa clarté : « (…) soit les écologistes renoncent à transformer la société, acceptent le cadre actuel, et rien ne changera. Soit nous participons à l’émergence d’une nouvelle force politique. » Une nouvelle force politique ou bien le renoncement ! C’est exactement le constat du Parti de gauche. « Un nouveau parti ? » demandent sans imagination ses interlocuteurs. La réponse de Cécile Duflot n’est pas uniquement motivée par la prudence. « Une force politique avec un grand "P". » dit-elle. « Une force culturelle, sociale et civique. Pas un nouveau parti, ni une addition d’étiquettes. Il nous faut mobiliser tous ceux qui disent "la politique ne nous intéresse pas" mais veulent changer de monde ». « Nous devons prendre racine dans la société ». Tous ceux qui lisent mes textes, non seulement sur ce blog mais dans mes livres savent combien la place reconnue au mouvement « d’en bas » a de l’importance dans la théorie de la révolution citoyenne, à « l’ère du peuple ». Cette convergence-là vaut de l’or. Elle nous permet de nous arracher au train-train des cartels de partis et des « union de la gauche » remixées pour ne rien dire de « l’union des révolutionnaires », cette calembredaine des minoritaires de toujours.
Mais dans le contexte, c’est d’abord la rupture confirmée avec le PS qui marque l’espace politique. Cécile Duflot ne tourne pas autour du pot. Ceux qui seraient tentés de retourner avec Hollande n’auront plus leur place dans EELV dit-elle en substance. Je ne suis donc pas surpris d’apprendre que le député de Rugy répondait à Radio Classique, le soir même : « Cécile Duflot signe l’acte de décès d’EELV. Si c’est le cas nous en tirerons les conséquences ». Pour ma part, je ne crois pas qu’elle ait voulu signer l’acte de décès d’EELV mais plutôt qu’elle lui propose une perspective, une sortie par le haut de l’étau dans lequel le PS veut enfermer tout ce qui n’est pas lui. Nous en sommes tous là. Ceux qui ne veulent pas laisser le PS naufrager le camp progressiste doivent faire mieux que de prétendre « l’infléchir » en gouvernant avec Valls et autres songes creux dont le plus ridicule est de « vouloir le changer de l’intérieur ». Tout cela a été essayé successivement par chacun d’entre nous. En vain. L’astre mort ne réagit plus à rien. Il faut s’écarter à toute vitesse du Titanic pour ne pas être aspiré vers le fond avec lui. Nous connaissons tous les données du problème à régler. Le but est de « fédérer le peuple » lui-même. Ce que dit à sa façon Cécile Duflot quand elle se propose de mettre en mouvement « tous ceux qui disent "la politique ne nous intéresse pas" mais veulent changer de monde ».
Mieux vaut s’être dit tout cela avant plutôt qu’au lendemain du désastre électoral qui s’avance. De cette manière, nous ne serons pas engloutis par les « sauve qui peut » et la bataille pour les canots de sauvetage. Il faudra supporter crânement la soirée des résultats en empêchant les vautours médiatique de nous crever les yeux tout de suite. Il faudra admettre la déroute et ne pas se la laisser imputer par les naufrageurs du PS. Il ne faudra pas céder à la colère des manipulations de l’annonce de résultats que le ministre de l’Intérieur aura organisés. Se mêler le moins possible du débat arrangé d’avance sur le front républicain, union des grenouilles et des moustiques pour se protéger du héron. Juste supporter. Mais ce débat préalable, tout ce travail souterrain, jalonné de rencontres et d’interviews, sera alors prêt à fructifier, à passer à la vitesse supérieure en vue des régionales. Pendant que le PS en sera à un nouvel épisode stérilisant de ses règlements de compte avant sa nouvelle déroute aux élections suivantes. Le PS ne changera rien ni à sa ligne ni à son cap gouvernemental. Merkel ne le permettra pas. La Commission ne le permettra pas. Les propos indignes de Pierre Moscovici prouvent qu’il n’y a aucune limite à l’abaissement dans ce domaine.
Cécile Duflot fait son entrée dans le club des proscrits du beau linge. La voici attablée avec ceux qui sont dénigrés en toutes occasions, insultés de toutes les façons possibles, marginalisés dans la bonne société médiatique, pris à revers par des amis plus perfides et destructeurs que des ennemis. Bienvenue ! Ne craquez pas, ne cédez pas. L’affection des braves gens et des têtes dures est à ce prix. L’intérêt à long terme du pays est de ce côté. Les mauvais jours finiront. Car dans des dizaines de cantons, nos équipes jouent collectif. Des liens de solidarité se créent pendant que les vassalisations des socialistes se défont par lambeaux. Des résultats devraient se voir. Au cœur du désastre, nous construisons l’avenir.
On vote sur la plateforme du Mouvement pour la 6e République (M6R)
Depuis le 7 mars. Il s’agit de désigner les 108 membres élus de l’assemblée représentative. En quatre jours, plus de 3 000 personnes ont déjà participé. Cette phase de vote fait suite à la phase de dépôt des candidatures, qui se terminait le 6 mars. Cette première phase a été un grand succès : Plus de 1 000 candidatures ont été déposées sur la plateforme prévue à cet effet ! Il y a des candidatures partout : en France métropolitaine, en Outre-Mer et dans la circonscription des Français de l’étranger !
Six mois après son lancement, le M6R donne une preuve de dynamisme. J’ai noté les chiffres qui expriment la disponibilité des participants. Le 23 février, la plateforme de débat « Nous le Peuple » a passé les 10 000 inscrits. Elle dépasse aujourd’hui les 15 000 membres ! C’est plus que la plateforme de débat de Podemos, qui compte de son côté un peu plus de 9 200 abonnés. En moins de trois semaines, plus de 5 000 personnes ont donc rejoint « Nous le Peuple ». Et depuis la création de cette plateforme il y a un peu plus de deux mois, plus de 2 000 articles et plus de 10 000 commentaires ont été publiés. Ils ont généré plus de 40 000 votes. L’activité autonome et indépendante des signataires est vigoureuse. La démarche confirme son aptitude inclusive.
Côté signatures, j’observe une reprise nette après des mois de décembre et janvier pâlichons. Les fêtes et la rentrée terrible ont mis en retrait la dynamique du mouvement. Elles ont repris bon train depuis l’utilisation du 49-3 par le gouvernement pour faire passer en force la loi Macron. Depuis cette date, plus de 4 500 signatures ont été enregistrées, à un rythme moyen de plus de 200 par jour. La petite vidéo réalisée par les jeunes amis qui animent les réseaux sociaux, et qui montre le changement d’avis de François Hollande sur le 49-3, a déjà été vue plus de 130 000 fois ! Elle a été amplement partagée. Évidemment, à ce rythme, les 80 000 signatures ont été rapidement dépassées. Le 3 mars, pour être exact. Il y a eu un communiqué du M6R. Je ne l’ai retrouvé nulle part. Dommage. Mais est-ce étonnant ?
Depuis le lancement du M6R il y a moins de six mois, plus de 300 000 visiteurs uniques se sont rendus sur le site m6r.fr. Cela veut dire que près d’une personne sur trois qui s’y rend en ressort signataire. 300 000 visiteurs uniques, c’est beaucoup, surtout compte tenu du fait que le M6R passe en dessous des radars médiatiques. Mais c’est en même temps un chiffre qui indique la marge de progression qui reste devant nous. Il doit inciter chaque signataire à proposer le M6R plus largement à ses connaissances et ses proches. Plus de 80 000 c’est beaucoup. Mais l’objectif de cent mille n’est pas atteint encore. Même si nous nous en rapprochons à bon pas, il ne faut pas se cacher que c’est un problème. Que tout fonctionne ne suffit pas. Une construction de ce type a besoin d’afficher une légitimité extérieure qui ne peut se dispenser d’une démonstration de force indiscutable. Certes le chiffre de cent mille est symbolique. Mais c’est sa force. L’assemblée représentative du mouvement qui va bientôt se réunir doit pouvoir jouir de l’autorité d’une puissance politique incontestable.
Je vous dois un mot à propos de « Médiapart ». En effet, j’ai beaucoup été interrogé parce ce que je n’ai jamais répondu à sa violente attaque à propos de l’assassinat de Boris Nemtsov. Comme au bon vieux temps des guerres de vieux trotskistes, « Médiapart » a ressorti la méthode du marabout de ficelle de cheval de bois etc. qui m’a cantonné au rôle de soutien à Poutine. On aurait pu, par le même chemin, faire de moi l’ennemi des lapins des neiges. Je tâche de garder de l’humour. Mais je reconnais que cet article m’a meurtri. Je n’aurais pas cru « Médiapart » capable de cela. J’ai donc été pris par surprise et c’est douloureux. Cependant, je n’ai pas l’intention de polémiquer.
Je me contente de dire combien je ne crois pas mériter qu’on m’impute une « vision fanatique, des œillères dogmatiques, des réflexes pavloviens » alors que je m’efforce d’argumenter et de documenter mon point de vue. Et je ne crois pas mériter d’être mis au ban de l’humanité parce que, selon les auteurs, ces caractéristiques « privent Mélenchon de toute morale, éthique et politique ». Je n’écrirai pas un mot pour m’en défendre tant je suis consterné. Le titre déjà à lui seul est si offensant ! Il m’accuse de jouer à « saute-cadavre ». L’auteur peut-il ignorer que les cadavres sont souvent ceux de mes amis depuis le début de mon engagement politique ? Je n’en ferai pas la liste, même pour les plus récents. Je n’ai jamais passé aucun cadavre « à pertes et profits » comme je le lis dans la réplique qu’a faite François Bonnet à ses lecteurs indignés. Pas davantage pour ceux que j’ai pleurés que pour ceux de mes adversaires idéologiques.
Je suis absolument opposé aux stratégies de luttes armées, assassinat ciblé ou non. Je l’ai toujours été. Tout le monde à Médiapart ne peut en dire autant. Ni au « Monde », soit dit par parenthèse, quand bien même ce journal mène de nouveau la traque contre Cesare Batisti tout en amnistiant son « journaliste » Paolo Paranagua de ses activités passées dans l’hyper violent groupe trotskiste armé « Fraction Roja » en Argentine. Dans la presse aussi, au-delà de cinquante ans, le monde est (très) petit. Je n’ai rien à voir avec « le socialisme autoritaire des années 70 » qui m’est imputé. A l’époque, je faisais signer des pétitions pour le droit à l’exil en Israël du russe Nathan Chtcharansky, ce qui prouve que mon opposition aux méthodes du gouvernement de cette époque ne se limitait pas à mes seuls amis politiques ! Je militais au nom du socialisme pour les opposants polonais de Solidarnosc ! Si j’avais su ! J’étais trotskiste. De 1972 à 1975 comme Edwy Plenel et Laurent Mauduit, deux figures centrales de « Médiapart ». Le trotskisme doit-il être balayé d’un revers de main en variante du « socialisme autoritaire » ? Selon moi, notre histoire concrète dans les années 70 comme le bilan des militants ne le méritent pas. Quoiqu’il en soit, j’en fus radié, à juste titre, dès 1975. Et en 1976 j’étais déjà membre du PS. Faut-il faire la liste de ceux qui attendirent dix ou vingt ans de plus pour en faire autant ? Je l’ai quitté en 2008 en disant haut et fort pourquoi. J’ai renoncé à mon mandat de sénateur du PS en allant au-devant du seul juge que je reconnaisse : le suffrage universel. Et les citoyens m’ont élu en donnant pour la première fois un siège à notre nouvelle famille politique dans cette région avec cinq fois plus de voix qu’il en faut pour élire un député national. Dois-je encore, pour satisfaire le tribunal de Médiapart, souscrire vingt ans plus tard à la contrition sur les années Mitterrand à laquelle je suis invité une fois de plus en fin de l’article de François Bonnet ? Pourquoi dire que je me refuse à l’« examen critique » de cette période quand je l’ai fait non seulement au plan théorique dans plusieurs livres et en conférences, mais aussi, et ce n’est pas rien, au plan pratique dans la création du Front de Gauche, la rédaction de son programme et surtout dans la rédaction des thèses sur l’écosocialisme ?
Je n’ai jamais soutenu le parti de monsieur Poutine, ni sa personne. Non parce qu’il serait autiste ou qu’il battrait sa femme comme l’a répété en boucle la propagande médiatique la semaine dernière pour enfoncer le clou de sa diabolisation et faire désirer la guerre pour en finir avec ce fou. Non pour ceci ou pour cela. Mais parce que je suis écosocialiste et pas lui, parce que je suis de gauche et pas lui, parce que je suis républicain au sens que les « Lumières victorieuses de 1789 » ont donné à ce mot et pas lui. Je récuse le raisonnement selon lequel on n’a le droit de parler du sujet qu’à la condition d’avoir d’abord stigmatisé monsieur Poutine. Car cette stigmatisation c’est déjà la logique de guerre. C’est le même raisonnement qui m’a conduit dans le passé à refuser la demande que me faisait Edwy Plenel de participer à son combat contre Cuba. Je lui ai dit que pour moi, la priorité était la lutte contre l’embargo que les USA imposent à ce petit pays courageux. S’associer aux campagnes contre le régime c’était déjà commencer à légitimer l’embargo. Cela fait-il de moi un membre du parti communiste cubain ? Non. En général, mon registre n’est pas celui du commentaire. C’est celui de l’action. Mon but n’est pas de tenir la balance égale entre Ukrainiens et Russes mais de contribuer à empêcher la guerre par le seul moyen dont je dispose : le discours et l’écrit de conviction et l’argumentation. « Médiapart » éteint ce droit quand il transforme mon point de vue en un procès sur ma personne.
Pour autant je crois utile de rappeler comment, quand j’ai été sollicité, j’ai agis en défense des libertés en Russie. Puis je signaler dans ce registre ma tribune signée en 2013 avec Noël Mamère pour défendre les militants de Greenpeace emprisonnés en Russie ? Et mon blog sur le sujet ? Peut-on étudier la liste des signataires de l’époque pour vérifier si mes contempteurs d’aujourd’hui dans l’arène politique étaient assez ardents à l’époque au point de signer une simple pétition ? Je le répète : mon propos n’est pas Poutine ou pas Poutine. Je milite contre la guerre avec la Russie !
J’en reste là. Je laisse tout le reste. Je n’en finirai pas. Car comment répondre à des phrases si riche en insinuations et affirmations partisanes telle que celle-ci : « nous n’avons cessé d’interpeller Mélenchon sur ses pratiques politiques, son vocabulaire de « rupture », ses offensives régulières contre les journalistes. » Lire ça dans Médiapart ! Je n’ai plus le goût de ces polémiques aigres, de ces procès étalés au fil de la plume en milliers de signes qui sont autant de flèches empoisonnées dont le poison court ensuite des décennies sous la peau et ressurgissent sous la plume, des lustres après qu’elles aient été lancées. Vieux pablistes et vieux lambertistes me comprennent ! Je me contente de situer notre divergence. Pour « Médiapart », la Russie de Poutine est « l’agresseur » dans le contexte de la guerre en préparation à partir de l’Ukraine. Ce n’est pas du tout mon point de vue. Pour moi, Poutine n’a aucun intérêt à une telle guerre. Et nous non plus. Mon analyse géopolitique n’est pas faite de « réflexes pavloviens » mais d’arguments et de faits détaillés dans mes livres « Qu’ils s’en aillent tous » (surtout dans l’édition de poche) et dans le livre « L’Ère du peuple ». Dans ce dernier, j’explique pourquoi l’Empire nord-américain est contraint à une fuite en avant guerrière en raison de la menace qui pèse sur le dollar comme monnaie mondiale à l’heure où le bloc de BRICS prend la relève du leadership productif mondial. Je voudrai souligner que pour moi, des opérations de déstabilisation de l’Amérique latine en ce moment au conflit sur la frontière russe, il y a un lien géopolitique profond. C’est une thèse. Elle mérite des contre-arguments plutôt que des injures.
Je réitère mon alerte ! La préparation matérielle et psychologique de la guerre contre la Russie est évidente. Il s’agit pour moi du projet d’une partie des décideurs aux USA, dans le cadre d’une géopolitique dont j’ai mille fois fait la description. Elle pourrait même résulter d’enchaînements incontrôlés tant le nombre et la position de personnages incontrôlables sont grands dans cette région. La guerre avec la Russie serait un désastre sans rapport avec le chaos déjà semé en Irak, en Afghanistan, en Somalie, par les nord-Américains. La Russie est une grande puissance militaire et pas un pays sans défense. L’affronter serait une catastrophe pour la civilisation humaine toute entière. De plus, pour les Européens et surtout pour nous Français, la Russie est un partenaire. Et les BRICS sont le véritable point d’appui face à l’ordre du monde actuel. Tout cela et ma thèse sur une nouvelle alliance militaire altermondialiste sont présentés dans les deux livres que je viens de citer. J’admets bien évidemment qu’on ne me suive pas dans mes raisonnements, mais je note qu’ils sont nombreux ceux qui les font comme moi dans le monde des analystes les plus divers politiquement.
D'ailleurs, le 10 mars, « Médiapart » lui-même publiait une interview d’Andreï Gratchev, ancien porte-parole de Gorbatchev. Dans cet entretien, l’homme déclare que « Nemtsov ne présentait aucun danger réel pour le pouvoir ». Il précise qu’« on peut difficilement imaginer que Poutine avait intérêt à un tel événement ». Et que « Finalement, pour lui, c’est assez humiliant qu’un crime politique se déroule juste derrière les murs du Kremlin ». Quelle différence avec ce que j’ai dit ? Sur l’Ukraine, même chose ! Gratchev déclare : « [Ce que veut Poutine c’est que soit] garanti le fait que l’Ukraine ne rejoindra pas le camp occidental. Que le pays ne deviendra pas membre de l’Union européenne et plus particulièrement n’adhérera pas à l’OTAN ». Il va jusqu’à parler de « la logique extrémiste du pouvoir à Kiev dont l’intérêt est d’appliquer la politique du pire ». Même point de vue ! Concernant la politique européenne enfin, Gratchev déclare que : « Bruxelles a fait preuve d’une grande maladresse, de dilettantisme et d’absence de professionnalisme. Sa première attitude a été d’écarter la Russie de la gestion du dossier ukrainien ». Alors, quand ce sont d’autres que moi qui tiennent ces propos, ça passe ? Mais quand c’est moi c’est « une vision fanatique, des œillères dogmatiques, des réflexes pavloviens » ?
Ai-je mérité que dans ce que je croyais être notre famille culturelle commune, je sois traité de cette façon ? Avec les outils grossiers qui m’assimilaient hier à Saddam ou même à Kadhafi ? Pourquoi François Bonnet, qui ne sort pas de l’œuf, estime-t-il utile de dire que j’ai approuvé l’intervention en Libye ? Ce n’est pas vrai ! J’ai approuvé par un vote au Parlement européen la création d’une zone d’exclusion aérienne au-dessus des villes que Kadhafi menaçait de « noyer dans le sang » selon ses propres termes. François Bonnet me le reproche ? Je n’aurai pas du ? C’est ce que disent des amis dans l’extrême gauche. Je répète donc ce que je leur ai expliqué depuis lors. J’ai voté comme le conseil de sécurité unanime pour cette zone d’exclusion. C’est-à-dire inclus la Chine et la Russie. Après ce vote, sans mandat de l’ONU, l’OTAN est passé à l’attaque. J’ai immédiatement condamné. Tous les textes sur le sujet sont encore disponibles : les communiqués du parti de gauche, et ma propre prose sur mon blog. Cet exemple de mensonges montre ce que devient l’assaut de « Médiapart » contre moi. Une banale opération de dénigrement mêlant des arguments avec des inventions polémiques gratuites. Je le déplore profondément. Y répondre me ramènerait à des compilations dont je n’ai ni le goût ni le temps.
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Je conclus avec un appel. Quoi que vous pensiez de moi à « Médiapart », de « mes pratiques politiques » et ainsi de suite, quelle que soit votre détestation de Poutine, ne faites pas l’erreur d’amnistier des personnages aussi inacceptable que l’antisémite Alexeï Navalny ! Je rappelle des faits auxquels « Médiapart » ne peut être insensible. Ce n'est pas seulement « dans sa jeunesse » que Navalny a été xénophobe et antisémite comme l’affirme François Bonnet. Ses dernières déclarations antisémites datent de 2013. C'est le Forum de Coordination de la Lutte contre l'antisémitisme qui les a dénoncées. Et les actions xénophobes pour lesquelles il est connu en Russie sont celles du mouvement des « marches russes » auquel il a participé ostensiblement de 2011 à 2013, en appelant à « nettoyer la Russie » et en justifiant les violences contre les immigrés responsables à ses yeux de « criminalité ethnique ».
Autre fait qui devrait intéresser Médiapart. Le parti néo-nazi Svoboda n'a certes plus de ministre au gouvernement à Kiev depuis 2014 comme il en avait avant. Ce n'est pas pour autant que ce gouvernement, son administration et ses forces de sécurité ne sont pas remplies de nazis. La plupart ont même été intégrés dans les partis non nazis et dans les unités combattantes sous uniforme ukrainien. Doit-on s'en réjouir ? A l'image du fondateur de Svoboda, l'authentique dirigeant néo-nazi Andriy Paoubyi, qui est désormais membre du parti du premier ministre Iatsenouk ! Cette composante nazie du pouvoir actuel à Kiev n'est pas cachée. Elle est même assumée. Comme le montrent les commémorations successives décidées par la Rada et son président en mémoire de tortionnaires nazis de la seconde guerre mondiale. Et comme en atteste l'interview télévisée qu'a donnée l'ambassadeur d'Ukraine en Allemagne. Ce diplomate représentant du gouvernement de Kiev affirme que les groupes combattants néo-nazis « sont coordonnés et contrôlés par Kiev » et « qu'ils font partie intégrante de nos forces de défense ». Je vous en adjure : ne vous aveuglez pas sur le rôle des nazis en Ukraine et dans cette zone !
Après quoi, ceci ayant été dit, je souscris aux dernières lignes de François Bonnet : « Informer, et d'autant plus dans une époque comme la nôtre, inédite et incertaine, ce ne peut être se satisfaire d'automatismes de pensée ou de réflexes idéologiques. C'est au contraire affronter le réel dans sa complexité, sans impasse ni aveuglement ». Je suis sûr qu’il aura à cœur de se les appliquer autant que moi-même je m’y efforce. Admettons que la même imperfection nous guette. Je me permets de demander si l’on peut se dispenser de nier mon identité éthique et morale, et de nier mon histoire de militant. Ce serait mieux. Sinon, tant pis ! Il me faudra juste renforcer mes blindages. De toute façon, le mal est fait. Les propos de Médiapart nourriront d’autres caricatures qui se réclameront de l’autorité de Médiapart. Exactement comme il aura suffi que Michel Onfray cite Ahmadinejad dans la liste des gens qu’il me reproche de soutenir pour qu’aussitôt je sois interpellé comme dans un refrain sur le sujet. Naturellement, je n’ai jamais soutenu si peu que ce soit le régime théocratique de l’Iran. Celui-ci au contraire s’est plaint de moi du temps où j’étais sénateur socialiste et déjà opposé à la mollahcratie. Ici mon cas est grave : je ne soutenais déjà pas l’ayatollah Khomeiny quand il était à Nauphle-le-Château. Tout le monde ne peut pas en dire autant dans l’extrême-gauche ou la gauche de l’époque. Accusez ! Accusez ! Il en restera toujours quelque chose. Le mal est fait ! Les pleutres se sentiront obligés de marquer leurs distances avec moi pour des raisons inventées par d’autres qui auront ainsi bien mérité de la cohorte de mes diabolisateurs. Et ainsi de suite. Mais ce qui s’est montré à cette occasion est vu et retenu. « Médiapart » n’est pas ce que je croyais. Mais, de mes illusions je ne m’en prends qu’à moi.
Pour confirmer vos analyses sur le rôle des Etats-Unis dans les divers déstabilisations auxquels ils se livrent dans le monde, il faut impérativement lire Naomi Klein, la stratégie du choc. Ce livre largement documenté a été pour moi, qui suis un très vieux militant, une révélation qui a éclairé des situations jusque là restées nébuleuses tant nous en ignorions les dessous. Maintenant chaque fois que je vois John Kerry quelque part je suis certain qu'il prépare une nouvelle déstabilisation comme ce fut le cas lors ce qu'en Turquie il se réjouissait de la fin d'un empire.
Bon courage camarade mes enfants et petits enfants ont besoins de vous. Merci.
Merci Jean-Luc d'être toujours là, malgré toutes les attaques que vous subissez. Préservez-vous, ne vous laissez pas entamer par les blessures qu'on vous inflige. Vous incarnez l'espoir de tant de gens.
Concernant Médiapart, j'hésitais à m'abonner, dérangée par certaines positions. Je sais maintenant que j'avais raison de faire confiance à mon intuition...
Engagée aujourd'hui dans la campagne pour les départementales, je rencontre des gens qui petit à petit reprennent espoir, et pour certains qui vont retourner voter alors qu'ils ne le faisaient plus depuis quelques années. Au fil de ces discussions, je sens un "frémissement" qui me donne confiance en l'avenir. Tenez bon ! Vous y êtes pour beaucoup.
Les écrits de MM. Arfi, Perraud et Bonnet m'insupportent. Médiapart a choisi de rouler pour le PS malgré la mise en carafe des socialistes. Leur dédain me choque davantage que leur stupidité. Je ne suis pas sûr qu'une propagande aussi misérable soit de nature à convaincre quelque lecteur de Médiapart. Rappelons nous 2012. Poutou, Eva Joly et Mélenchon en ont fait la triste expérience, avec Médiapart. Il y en a même eu un journaliste (Aliès) qui avait vu moins de manifestants que les professionnels de la préfecture de Paris. Médiapart ne roule pas pour la vraie gauche et cela ira crescendo jusqu'en 2017. Il n'y a aucun article dans Médiapart qui critique le grand marché transatlantique. Nous savons ce qu'il nous reste à faire. Les temps sont durs camarades, mais "si noire que soit la nuit, il y a toujours une lumière qui éclaire le chemin" Shakespeare
Pourquoi beaucoup d'entre nous ont été écœuré par Médiapart. Une possible explication, Médiapart doit 4 millons au fisc pour la seule période 2008-2011 et environ le double si on ajoute la période 2012-2013. Un conflit juridico fiscal qui porte sur la somme de 4,7 million d'euros. Mr Plenel a fait pression sur le Président, en vain, pour annuler ce redressement fiscal. En outre l'action de Médiapart qui était à 33€ en 2008 est à 8 et des centimes. Si Médiapart paie ce qu'il doit au fisc, il dépose le bilan. (Enquête et débat.fr). De Jean Robin. Vous comprenez, maintenant, pourquoi ces attaques infâmes contre Mr Mélenchon.
Jean-Luc, il suffit de se rappeler quelques éditoriaux de Plenel et articles de Mauduit (chef du service éco-finances) au Monde voici à peine plus de dix ans, stupéfiants de ressemblance avec les délires ultra-libéraux des Leparmentier et consorts d'aujourd'hui. Médiapart n'a jamais été qu'un cheval de Troie de la Hollandie. De courageuses investigations sur la Sarkozie et un vrai engagement sociétal (mariage pour tous, condamnation de l'islamophobie...) n'en ont jamais fait un journal politiquement engagé auprès des thèses écolos ou du FdG. Miroir aux alouettes. un an d'abonnement et j'ai vite compris.
J'apprécie votre retenue et la sagesse de votre contre-argumentation contre ces fantoches de la liberté. Un exemple à méditer. Pourquoi, à l'instar de l'ensemble des médias mainstream, Médiapart n'a-t-il pas sorti le lourd dossier d'escroquerie de la famille Le Pen vs son ancien financier-imprimeur Le Rachinel ? Une ou deux semaines de bombardement aussi intensif que celui auquel vous avez droit par période ne contribuerait-il pas à "fracasser" la supercherie FN ? L'épouvantail est pourtant si fragile.
Ces attaques de Médiapart font croitre mon estime pour Jean Luc Mélenchon, seul homme a nous donner une voie possible pour sortir de la panade, l'écosocialisme !
Le mégot vissé au coin de la lippe... Certes, le vieux n'aurait pas renié ce post. Quant au contenu, entièrement d'accord avec les analyses. Je suis sorti du PS, aussi, en 2008, et tu n'y es pas étranger. La mayonnaise et la justesse de la direction prise se prouvent avec M6R. Et je viens de résilier mon abonnement à Médiap'... bah, pour l'instant, reste Politis et Là-bas. Pour combien de temps ? Je suis assez vieux briscard pour ne pas avoir de media de référence ou de mode d'emploi. Enfin, bref, le combat continue et nous avons besoin de Jean-Luc pour éclairer et, nous aussi, pour continuer à avancer.
Le mouvement Syriza et Podemos y est pour beaucoup. Le gouvernement allemand, la BCE et FMI ne veulent pas que la politique que veut mettre en place le gouvernement grec réussisse, car Podemos en Espagne va avoir beaucoup de voix aux prochaines élections. En France qui représente ces mouvements, M. Mélenchon.
M. Mélenchon, je vous écoute, vous lis. J'habite l'Espagne.
"Médiapart n’est pas ce que je croyais. Mais, de mes illusions je ne m’en prends qu’à moi."
Je partage totalement votre avis. J'ai plusieurs héisté à m'abonner, et puis j'ai chaque fois reculé, pour une je ne sais quoi qui me dérangeait. Aujourd'hui je sais, et je me félicite de ne pas leur avoir apporter ma contribution. Bienvenue à Cécile dans le monde des mal vu et des mauvaises têtes, et bon courage!
Courage cher Jean Luc !
M. Mélenchon c'est la première fois que je commente sur ce blog. Merci de l'honnêteté et de la clarté de vos propos. Je suis désappointé par la rédaction de Médiapart et de son silence. J'espère malgré tout, qu'ils auront un sursaut!
Bien à vous M. Mélenchon.
On dit que les attaques visent ceux qui dérangent. Combien faut-il que vous soyez gênant pour recevoir toutes ces piques ! Continuez à dire bien haut ce que nombre d'entre nous pensent tout haut mais sans accès aux médias, ne peuvent l'exprimer. Les temps sont durs pour ceux qui nous ont trompés, c'est la fuite en avant au mépris des promesses électorales, au mépris des idéologies humanistes.Bien sombre semble l'avenir de nous tous. Effectivement les bruits de bottes se rapprochent, irons-nous manifester en nombre contre la guerre ?
Dans son billet, Jean-Luc dit de Cécile Duflot "La voici attablée avec ceux qui sont dénigrés en toutes occasions, insultés de toutes les façons possibles, marginalisés dans la bonne société médiatique".
Je confirme. Cécile Duflot est actuellement l'invitée de l'émission Le grand rendez-vous sur Europe1 et iTélé. Ca fait 45 mn qu'elle se fait insulter, traiter de débile et se fait donner des leçons par les 3 "journalistes".
J'ai résilié mon abonnement à Médiapart depuis deux ans. Cela ne m'étonne pas de la réaction de la plupart des commentaires de Médiapart et Jean-Luc Mélenchon. J'avais compris que pour se donner une déontologie, les journaleux de Médiapart dénonçaient les scandales financiers. Histoire d'attirer de nouveaux abonnés. Histoire de paraître les nouveaux chevaliers blancs. Mais pour étudier, analyser, approfondir, dénoncer le GMT, le néolibéralisme de "gôche", le renoncement idéologique de ceux qui sont "passés du col Mao au rotary club". Alors carpette... A part des reportages sur le terrain qui n'engagent à rien sinon à des constatations évidentes. En tous cas je ne participe plus à leurs enrichissements personnels pour qu'ensuite ils nous vomissent dessus. Dehors. Dégagez.
Médiapart a déjà scié la moitié de la branche sur laquelle il était assis (désintérêt et désabonnement des lecteurs), le PS achèvera le travail. Quelques enquêtes sur l'évasion fiscale et autres petits arrangements entre amis ont dû leur rester en travers de la gorge. Il faut dire que leur choix est cornélien. Faut-il plaire au lecteur et faire un travail honnête ou plaire aux puissants et louvoyer en eaux troubles ? Là est la question ! Compte tenu de leur choix, je ne renouvellerai pas mon abonnement.
Le tribunal correctionnel de Paris a condamné jeudi Jean-François Copé, Nathalie Kosciusko-Morizet et Alain Juppé à 1 000 euros d’amende chacun, avec sursis, pour avoir taxé publiquement Jean-Luc Mélenchon d’accointances antisémites, en juin 2012. Bon à savoir, non ?
[Edit webmestre : Tout ceux qui lisent ce blog le savent déjà depuis jeudi. Cette info a fait l'objet d'un communiqué de Jean-Luc Mélenchon présent sur ce blog, et dans le menu à droite de ce billet, en dernière ligne. Pourquoi ne vous mettriez vous pas à la lecture de ce blog, pour changer...]
@witz
Effectivement les "pieds nickelés" ont tout fait pour essayer de la discréditer. Questions pourries, remarques désobligeantes et partisanes, flot ininterrompu de questions pour l'empêcher de parler, pour l'empêcher d'apporter sa réponse quand elle était intéressante ! Une caricature du journalisme que ces "3 nouveaux chiens de garde". Duflot les a bien recadrés dans leur travail de démolition, on peut être confiant pour la suite avec la justesse de ses propos et sa ténacité.
En ce moment sur itélé Cécile Duflot subit un tir croisé de 3 journalistes. Ton agressif, parole coupée, mimiques méprisantes; ce n'est pas sans rappeler le traitement infligé à Jean-Luc. Tous ceux qui sortent du discours libéral vont y avoir droit et cela va nous rapprocher. Ils vont stupidement nous offrir l'occasion de nous rassembler. Dans les cantons on "rame" mais on ne se décourage pas, et la coalition FdG et EELV fonctionne. Courage Jean-Luc, ils deviennent tellement outranciers que les yeux vont s'ouvrir.
J'ai lu l'article "Mélenchon, de la gauche au peuple" que Jean-Luc met à notre disposition et j'ai trouvé cette lecture très enrichissante d'autant plus que je suis l'heureux et très privilégié possesseur de "Qu'ils s'en aillent tous" et "L'ère du peuple" avec lesquels j'ai pu procédé à des recoupements qui me conduisent à une meilleure compréhension de notre monde et de ses enjeux. Jean-Luc, j'aimerais te poser une question. Si, en stoïcien que tu es, tu accomplis ton travail, sur lequel tu as pouvoir de bien faire, du mieux que tu peux, en écartant de ce travail tout ce qui ne dépend pas de toi, alors tu dois être déclaré un homme heureux puisque tu atteins l'eudémonisme et de même, en usant de raison, tu atteins la vertu, médiane des deux opposés de chaque valeur fondamentale, qui aiguise ton observation et ton sens du jugement. Ce n'est pas pour rien que tu es le meilleur, les attaques subies le prouvent. Or, le bonheur comme programme politique a toujours été éminemment dangereux pour tout système. Jusqu'où es-tu prêt à aller ?
"il faudra admettre la déroute et ne pas se la laisser imputer par les naufrageurs du PS. Se mêler le moins possible du débat arrangé d’avance sur le front républicain, union des grenouilles et des moustiques pour se protéger du héron. Juste supporter."
Cher Jean-Luc, au soir du premier tour, faudra-t-il au nom du sentiment républicain déclarer que nous faisons barrage au FN et que nous votons pour qui ? Comment après être dénigrés, insultés, marginaliséspar la droite et le PS leur donner caution ? Quelles seront les déclarations du Front de gauche ?
Jean-Luc
Toute mon amitié et mon soutien. Ces gens-là sont aux abois et mordent, acculés qu'ils sont dans l'angle du mur. Encore un petit effort et le vieux monde va s'écrouler sur lui-même. C'en est presque réjouissant !
Tout d'abord merci à Jean-Luc pour tout ce qu'il nous offre. Son expression est si riche ! Merci aussi à tous ceux qui s'expriment ici et nous permettent de réfléchir par nous même en apportant parfois la contradiction. J'aimerais bien partager l'optimisme de certains, mais après une distribution de tracts sur le marché ce matin, je partage complètement le réalisme de Jean-Luc. Ça va faire mal et il faut s'y préparer. A ceux qui se demandent quelle expression du Front de gauche après le premier tour, attendant sans doute une consigne pour le report éventuel de nos voix pour faire barrage au FN. Je ne souhaite, ni n'attends de consigne.
Bonjour Monsieur Mélenchon
Je partage depuis toujours votre opinion et je vois qu'à chaque fois que l'on dit quelques vérités dans ce pays, nous sommes tout de suite descendus en flèches par ces soi disant gardiens de la république. Sauf qu'aujourd'hui les garants de la république sont tous mis au bancs des accusés. A la veille du tremblement de terre politique annoncé, il serait temps que La France se réveille.
J'aurais dimanche prochain le plaisir de voter pour des candidats présentés par le Front de gauche. Comme @Régine 172 je ne souhaite, ni n'attends de consigne pour le second tour. C'est au peuple et à lui seul de décider de son avenir. Considérons que les électeurs du Front de gauche qui n'auront plus de candidats au second tour sauront ce qu'ils doivent faire en pleine conscience et sans interférence. Place au Peuple.
Bonjour Jean-Luc Mélenchon,
Et merci pour vos écrits, même si ceux de ce blog me paraissent bien "envahis" (proportionnellement) par la dénonciation des calomnies à votre encontre. Contrainte à un maximum, disons, de 10% des écrits, cette dénonciation rappellerait tout aussi efficacement avec quelle systématique, lorsqu'"ils" veulent écraser, leur pied est lourd.
Mais passons aux élections. Vous dites à raison "il ne faudra pas céder à la colère des manipulations de l'annonce des résultats que le ministre de l'intérieur aura organisées". Bon, certes, mais justement, je m'interrogeais sur l'espace laissé à ce ministère pour effectuer des manipulations semblables à celles des municipales, depuis le départ d'EELV du gouvernement ? Il me semble que cela va être un peu plus compliqué tout de même. Reste qu'une débâcle s'annonce effectivement, que l'abstention massive continue à être "organisée", en quelque sorte par défaut, par le pouvoir. Est-ce que je rêve, ou bien est-ce que dans ma jeunesse un peu lointaine, on ne pouvait manquer, sur quelque média que ce soit, de savoir que nous étions en période électorale ? Les sondages, invérifiés et...
Pour moi c'est sur désormais, s'il n'y a pas de candidat FdG au second tour, je vote blanc ou nul. Place au peuple souverain ! Le front républicain de confort, ça suffit !
Bonjour à tous,
Les élections départementales de dimanche, nous avons des candidats FdG apparentés PCF. Pas question pour moi de voter pour ce petit baron établi depuis des lustres, je reste à la maison au premier et deuxième tour alors que le Gard court le risque de devenir FN, les responsables Hollande, Valls, Macron et leur politique libérale, qu'ils assument les conséquences désastreuses de leur politique pour nous qui sommes déjà dans le trou, nous verrons au jour le jour ce qu'il convient de faire.
Cordialement
Pourquoi les exploités ne se reconnaissent pas en vous ? Ne vous trompez-vous pas concernant l'analyse de la société. L'opposition "peuple-belles personne" est-elle éclairante ? Ne sommes-nous pas un peuple qui comprend les exploiteurs et les exploités ? N'avons-nous pas intérêt à dévoiler les contradictions d'intérêt et de pouvoir dans notre société capitaliste ? Les exploités, les chômeurs jouent leur survie. Beaucoup peuvent y vivre, mais leur situation se dégrade Le désastre écologique menace tout le monde. Bref, la majorité a intérêt à changer le cours des choses. Quel changement ? Une politique économique qui assure un bien vivre à tous. Travail, salaire, retraite, sécu, services publics. C'est impossible sans lutte contre le capital, sans que toute la population soit présente dans le pouvoir, dans l'économie, dans les administrations, dans la justice. Comment ancrer la perspective sur le vital économique et écologique ? Si les exploités, les pauvres, les menacés ne nous perçoivent pas comme branchés sur l'amélioration de leur vie quotidienne, ils ne bougeront pas avec nous. C'est à partir de cette préoccupation que nous pouvons décrypter notre formation sociale.
Pour moi ce sera front républicain au deuxième tour. Rien ne justifie de laisser passer le fascisme en France. Et j'invite tout les gens de gauche à faire de même. Le PS est responsable de la montée du FN de par sa politique de droite. Quand à nous, nous avions 3 ans pour passer de 11 % à au moins 15 % en récupérant les déçus du PS sur lequel nous avons passé notre temps à dénoncer sa politique. Il va y avoir beaucoup de larmes aux prochains résultats. L'UMP est aussi responsable de la montée du FN de par ses affaires et surtout de ses mesures et discours xénophobes lors de la présidence Sarkozy. Mais moi je ne serai pas responsable d'avoir mis le FN au pouvoir en allant pas voter contre lui.
Cordialement
@Lucide
Si catastrophe il y a, les seuls responsables seront ceux qui sciemment auront assuré, par leur politique, leurs calculs minables, sa promotion, et tous ceux qui par manque de réflexion et de culture, ou par conviction, auront mis le bulletin FN dans l'urne. La seule chose qu'on pourra nous reprocher sera peut-être de n'avoir pas su convaincre autour de nous de voter FdG dès le premier tour. Courage. Nous y arriverons bien un jour.
@Régine
Donc, si il y a une bombe dans l'avion où vous avez pris place, vous la laisser explosez (et vous avec) parce que vous savez qui l'a déposée, et qu'on ne pourra pas vous le reprocher ! Malin... très malin.
Si catastrophe il y a, en partageront la responsabilité ceux qui l'auront vue venir et qui par leur inaction (ou leur pureté révolutionnaire, aux choix), l'auront laissée se produire. Et plus qu'à ses responsables, ce sont à ses victimes que je pense d'abord. Et ce seront en priorité les gens pour qui nous nous battons quotidiennement. Mais apparemment, leur sort vous est moins important que de pouvoir désigner les coupables. Et que l'on ne puisse rien vous reprocher (ce qui reste à confirmer).
C'est à ce genre de raisonnements débiles que je dois de me sentir de moins en moins attiré par une certaine gauche radicale que vous me semblez incarner à la perfection. Ce ne sont pas Hollande et ses sbires qui me désespèrent, c'est vous et les vôtres. Mais on ne peut rien vous reprocher, n'est-ce pas ?
@Lucide
Vous sous-entendez qu'on serait responsable d'avoir mis le FN au pouvoir en s'abstenant de voter contre lui au second tour ! D'une le FN quand bien même il aurait de meilleurs résultats que d'autres partis aux départementales, n'en serait pas pour autant "au pouvoir". De deux, j'ai l'impression depuis des années que c'est le principal ressort sur lequel se font rebondir tous ces fossoyeurs qui nous font la leçon du haut de leur mépris, et finissent par nous arracher nos voix en suppliant ou fronçant les sourcils en appelant en dernière extrémité à faire rempart contre le FN alors qu'eux-mêmes n'ont pas hésité à nous y amalgamer calomieusement, en construisant via leur presse un rempart contre l'alternative à cette mort politique que nous voulons porter ? Personne ne m'arrachera ma voix de cette façon cette fois-ci.
Pas non plus avec des analogies de choc comme celle que vous venez d'utiliser, @Emile Pratt.
Avouez quand même qu'il est difficile de faire son choix entre la peste, le choléra ou le cancer. Si nos concitoyens sont assez idiots pour voter à l'extrême droite, laissons les faire. Ils nous ont fait le coup avec le vote utile aux présidentielle, malgré les avertissements du Front de gauche, ce sera pareil avec le FN, ils vont se sentir couillonnés. Bien sûr cela va retarder la Révolution Citoyenne, la leçon sera à ce prix. Quand le peuple aura compris que le pouvoir doit lui revenir, qu'il faut le retirer à tous ces cravatés corrompus, alors nous aurons fait un bon bout de chemin. Reste les médias ! Le seul qui ose les dénoncer c'est Jean-Luc, cela lui vaut, les coups bas les plus vils.
Pour moi au deuxième tour, si pas de Front de gauche se sera vote blanc.
@Régine180
La seule chose qu'on pourra nous reprocher, nous Front de gauche, est de n'avoir pas parlé d'une seule voix, forte et compréhensible pour signifier clairement notre opposition à la ligne austéritaire de Hollande. Après la trahison du PS il y a eu celle du FdG. Difficile d'en vouloir aux électeurs de ne pas apprécier qu'on les prennent sempiternellement pour des gogos. Après la Bastille en 2012, nous aurions pu et dû amplifier le mouvement. Des caciques en ont décidé autrement. Il faut désormais inventer autre chose. Vive le m6r !
@Emile Patt
"Ce ne sont pas Hollande et ses sbires qui me désespèrent, c'est vous et les vôtres. Mais on ne peut rien vous reprocher, n'est-ce pas ?"
Non, on ne peut pas nous reprocher d'avoir prévenu que la politique de ce gouvernement nous mène à cette situation. Nous avons le choix entre l'austérité, pendant que le cac 40 passe la barre des 5000 points, et un FN déguisé en gauche radicale qui fait office d'épouvantail. Tous les jours, nos chers médias ainsi que le PS et l'UMP nous associent au FN. Il faudrait encore, d'après vous, qu'après avoir déjoué les pièges qu'on y mette les mains et les pieds dedans. Si on vous désespère, votez PS. Nous on en a assez de vos pleurnicheries.
@Emile Patt
...une certaine gauche radicale que vous me semblez incarner à la perfection.
Il ne s'agit pas en refusant de voter au second tour, dans l'hypothèse de l'absence d'un représentant du FdG, de prendre la posture d'une gauche radicale et encore moins la manifestation d'une prétendue perfection mais tout simplement d'une grande lassitude. Quoi se serait toujours les mêmes et la même politique. Ne comprenez-vous pas qu'ils sont devenus insupportables PS, gouvernement et leurs choix et leurs discours. On n'en peut plus. Ce n'est même pas la politique du pire c'est la banale volonté de ne plus vouloir participer à cette comédie. Voter ce ne devrait pas être éliminer mais adhérer.
Bonjour, et pour une fois, une satisfaction venant d'une émission de Télé sur France 2, vendredi soir (Ce soir ou jamais). Le débat concernant Poutine et la Russie rassemblait beaucoup des analyses de JL Mélenchon sur le sujet (les invités n'étaient pourtant pas tous de vilains rouges). Un scoop intéressant émis par un des invités qui en dit long. L'épouse du fils Glucksman étant vice ministre ukrainienne, l'objectivité de celui-ci sur certains sujets devient assez sujette à caution.
Mais un écoeurement cependant. Toujours sur France 2, samedi à 13 h 15, sur la montée des "populismes" en Europe. Un certain Jean Quatremer, bien connu comme journaliste informé, assimilant les "rouges" avec les " bruns", sous-entendu "la peste brune", les nazis ! Comment peut-on laisser dire des choses pareilles, et comment peut-on proférer ce genre d'insultes ? Car je me suis senti injurié.
Bien, je vais voter FdG, comme d'habitude, pour essayer modestement d'endiguer la montée du populisme brun, qui se répand sur les ondes des radios, jusqu'au dégoût, en reprenant sans arrêt nos thèses et nos analyses, pour tromper le peuple, mais c'est une vieille habitude...
@ Lucide et Emile Patt
Rappel, les propos de François Hollande devant ses proches sur Jean-Luc Mélenchon (rapportés par le Canard Enchaîné du 4 décembre 2013) : « Aucune rationalité dans sa stratégie… Il ne représente ni une alternative politique ni une force de nuisances, car, au second tour, ses électeurs ne se trompent pas. »
Militante PG, j'ai décidé qu'une politique alternative, qui pourrait être menée par Jean-Luc, verrait le jour. Le "parti de la droite complexée" appelle "une force de nuisances" être contraint de faire une politique réellement de gauche. Ce sont eux qui nous obligent à ne pas trahir notre "pureté révolutionnaire". Cette fois-ci, pas de candidat FN dans mon canton mais si au deuxième tour il n'y a pas le choix de voter à gauche, ce sera blanc. Je ne pourrai plus (jamais plus) mettre dans l'enveloppe un bulletin du parti solférinien.
@ Lucide et Emile Patt
Quel que soit le résultat (sûrement forte abstention et forte mobilisation des électeurs de droite et du FN), je connais déjà les discours du gouvernement et du PS. "Nous avons bien reçu le message. Le pays va mal, la dette, les freins dans l'entreprise et bla et bla... Pour conclure, "ce que nous demandent les français c'est plus de réformes et plus vite". Point à la ligne, retour chariot. Les chiens de garde vont se défouler sur nous (si le FN l'emporte c'est de notre faute, nous sommes des extrémistes et bla et bla). Le président et le 1er ministre vont appeler au Front Républicain, au rassemblement de la gauche (qu'ils ont définitivement quitté avec leur politique) et bla et bla. Marine Le Pen, Philippot et co. seront sur toutes les chaînes de TV qui leur serviront la soupe. Point à la ligne, retour chariot. Jusqu'aux régionales et à la présidentielle. D'ici là, la Troïka continuera à étrangler les peuples, les riches seront encore plus riches. Quant à "l'humain d'abord" je vous l'accorde, c'est d'une radicalité qui fait peur aux cyniques. Et pour cause.
[Edit webmestre : Il y avait dans votre commentaire une mention à connotation clairement homophobe. Je l'ai corrigé, mais je vous mets en garde. En cas de récidive, vous serez banni définitivement de la possibilité de commenter sur ce blog.]
@respect
Qui vous a parlé du PS, de Hollande et de voter pour eux ? Pas moi !
Dans mon canton, pas de candidat FdG (bien que ce soit, avec 63 000 habitants un des plus gros du département). Localement, le PS ne représente rien. Je m'abstiendrai donc probablement au premier tour, puisqu'aucun choix ne me convient.
Au second tour, ce sera FN contre quelqu'un d'autre. Et je voterai pour l'autre, parce que je considère que c'est mon devoir d'homme de gauche de faire barrage à l'accession au pouvoir (fût-ce dans un exécutif local) du FN, pour épargner aux plus démunis une politique encore plus injuste et plus discriminatoire. Je me fiche de savoir qui sera en face, mais ce ne sera pas le PS.
Alors, votre réquisitoire contre le PS, il change quoi pour moi ?
@ tous
Les analyses d’élections, commentaires, conclusions politiques, ne durent que quelques jours. Les élections départementales élisent des conseillers pour le conseil général pour plusieurs années. Le conseil général s'occupe notamment des attributions de RSA, des aides sociales, des entretiens des collèges, l'embauche des fonctionnaires, etc. C'est le social ! Laisser tout ce qui est aide sociale, attribution des aides sociales à l'extreme droite et à la droite, je trouve que c'est une catastrophe sans nom. Que pourrons dire à nos électeurs si nous ne faisons pas de Front républicain contre le FN ? Que c'est la faute au PS, au PCF, à tartanpion tartanpine ? Là je suis pas sur, d'une part qu'ils nous écoutent, d'autre part qu'il nous le pardonneraient, parce que les prochaines victimes directes seront les moins aisés, ceux que nous sommes censés défendre.
Cordialement.
Je ne croyais pas déclencher une telle volée de bois vert ! Je remercie @Emile Patt pour le respect qu'il accorde à mon propos en le traitant de débile. Moi je respecte son choix de voter pour n'importe qui au second tour s'il s'agit d'un choix entre x et le FN. Je n'ai encore jamais pris l'avion, et de toute manière s'il y a une bombe embarquée j'espère qu'il voyagera en même temps que moi car je n'y connais rien dans le désamorçage des bombes. L'enjeu de cette élection n'a rien d'explosif... alors à chacun sa vision des choses.
Ben moi je ne voterai pas FdG dimanche prochain. Il est pour la suppression des départements au profit de grandes régions. Il est pour la suppression de la Nation au profit de l’Europe. Il est pour la suppression de l’armée française au profit d’une armée européenne comme le réclame Junker. Il est EELV.
Donc vote nul au premier tour et barrage au FN au second.
Quand deux pilotes d'avion, UMP et PS, embarquent dans un avion une bombe artisannale qu'ils ont confectionnée eux-mêmes, qui croyez-vous, va devoir se taper le désamorçage de ladite bombe pour protéger les passagers ? Jean-Luc Mélenchon ! Et qui l'en empêche ? François Hollande ! Hollande, vous savez, c'est l'homme qui fait s'agiter des tyrans dans une marche où ceux qui créent le terrorisme au quotidien font semblant de s'en indigner. Bien sûr, après les vacances de Noël, histoire que le bon peuple du troisième tiers qu'on nomme "classe moyenne" puisse profiter de la trêve des confiseurs. Aristote disait déjà que de cette classe moyenne dépendait l'ordre ou le chaos. Il suffit qu'en nombre elle ne soit plus représentative pour que tout bascule. Alors on lui fait peur mais pas trop histoire de préserver un équilibre non équitable. La paix civile est dépendante uniquement des institutions et comme ces institutions sont broyées par les marchés, le chaos pointe. Celui qui fait passer la responsabilité du vote FN sur le dos de ceux qui sont les seuls à le combattre réellement est un lâche, menteur et manipulateur. Un peu d'air ferait tellement de bien à mon pays.
Médiapart comme l'a dit J.L Mélenchon n'est pas ce que je croyais et je vais me désabonner.
@193 cocu77
Je ne pensais pas écrire encore sur cet article du blog... mais c'est pour le moins curieux de lire, sauf erreur grave de ma part, et là il me faut absolument que l'on me donne les citations précises, que le FdG est pour la suppression des départements, j'ai toujours entendu dire par JL Mélenchon que l'on ne changeait pas comme ça une organisation territoriale vieille de plusieurs siècles comme ça et pour un bénéfice nul, que le FdG est pour la suppression de la nation, ah bon j'imagine JL Mélenchon faire campagne pour l'abandon de la République si chère à son cœur et au notre ! Et quand à la suppression de l'armée française, vous devez rêver mon cher. Quel tissu de désinformation. Sérieusement, c'est quand même effrayant de pouvoir lire un tel message, par contre il peut y avoir des divergences avec EELV sur ces sujets et c'est pour cela que les discussions longues sont nécessaires pour trouver des points d'accord, d'appui pour bâtir une alliance la plus large possible et pouvoir proposer une autre alternative au pays. Vous avez plus de chance de voir arriver ce que vous semblez craindre en votant PS que FdG !
@cocu77
Tu devrais relire le programme du FdG, écouter les discours de JL Mélenchon, ou lire plus souvent ce blog avant d'affirmer de telles contre-vérité !
Je suis candidat PG dans mon canton rural, je parle avec les gens et je vois bien que le FN est pour eux une vague telle que nous aurions tellement aimé en être une. Quand on dit que le FN provoquerait la fin de la paix sociale et la ruine économique s'il prenait le pouvoir, ils disent que de toutes façons tous les autres ne font rien, et que s'il y a une vraie crise ça permettra d'y voir clair après. Cela cumulé avec la guerre qui s'installe en Ukraine prépare une catastrophe majeure. Il faudrait que Jean-Luc Mélenchon ne se consacre pas seulement au projet institutionnel, car celui-ci paraît obsolète à une majorité de citoyens, seuls les citoyens de gauche se sentent concernés. Il faudrait d'une manière "fracassante" revenir aux fondamentaux : hausse du salaire minimum, changement de l'assiette de l'impôt, sortie des traités Européens, bref ce que les gens appellent "faire quelque chose". Quand à la polémique avec des journalistes outranciers ou vendus, ce n'est pas le problème. Notre caravane passe très lentement et les chiens de garde font leur boulot, ce ne sont que des bêtes.
C'est bien la peine que certains ce décarcassent pour faire voter pour notre gauche, si les notre ne vont pas voter. Il faut que tous le monde se ressaisisse. Arrêter les conneries et les rancoeurs. Aux urnes citoyens et citoyennes, et venez nous rejoindre sur M6R.FR. On lâche rien ne doit pas être qu'un slogan.
C’est si difficile que cela d’échanger entre nous sans vouloir faire dire à son interlocuteur le contraire de ce qu’il a dit ? Comment arriver à se comprendre si on ne « s’écoute pas » ? J’ai simplement dit que je voterai jamais pour un candidat EELV qui est pour la suppression des départements, de la nation et qui obéit à Junker pour faire une armée européenne. Je n’invente rien, il s’agit sur ces trois points des positions officielles du parti EELV au niveau national. Je n’ai aucun problème pour voter Front de Gauche s’il est représenté par un PG ou un PCF. Je l’ai toujours fait et je continuerai à le faire. C’est simple, non ?