17mar 15
Les dernières heures de la campagne des élections départementales ne sont pas les plus simples à vivre. Sur le terrain, les militants et les citoyens engagés se heurtent à un mur de colère froide qui ne facilite pas les dialogues. La France se rapproche du point que j’ai nommé le point « qu’il s’en aillent tous ». Dans le contexte, notre patient travail de tricot à la base pour construire une nouvelle coalition marche à son rythme, loin des projecteurs heureusement polarisés ailleurs. Ailleurs, c’est à dire sur la mise en scène de la soirée électorale jouée d’avance qu’il faudra subir et dont tous les thèmes sont connus d’avance : la victoire du Front national, les mièvreries et pleurnicheries sur le front républicain et, bien sûr, le sketch du PS menaçant tout le monde et renvoyant sa déroute à la responsabilité des autres. La crise politique va connaître un pic dont nul ne peut prédire ce qu’il sera. François Hollande et le PS s’activent pour recomposer une ligne de coalition qui puisse faire illusion au moins jusqu’au désastre suivant. Je ne sais pas si ceux qui sont pressentis pour devenir ministres poussent la curiosité jusqu’à demander quel genre de politique sera appliqué au pays dans les mois qui viennent. Mais s’ils l’ignorent, je les invite à me lire. Ce post vous dira ce qu’est le plan secret de Valls et de Hollande. Secret parce que si les électeurs socialistes le connaissaient, ils pourraient faire passer leur colère dans les urnes bien davantage que ne le prévoient déjà les enquêtes d’opinion.
Vous le savez sans doute, j’ai eu la joie de cette décision de justice contre les diffamateurs qui m’avaient accusé d’antisémitisme pendant la campagne présidentielle de 2102. Je n’ai pas de rancœurs personnelles contre eux. Je pense qu’ils lisaient de manière irresponsables des « éléments de langage » dont ils ne n’avaient pas pris la peine de vérifier le contenu. Des excuses après vérification m’auraient parues suffisantes. Aucun n’y a consenti. Au contraire, leurs avocats ont tenté de faire la démonstration du bien fondé de cette diffamation. L’incroyable légèreté des arguments n’a fait qu’aggraver l’impression de mauvaise foi. La justice a donc tranché. Je ne crois pas que je puisse dire que c’est un jugement en « ma faveur » même si c’est bien ce qui s’est passé puisque je suis le plaignant. Je crois que le tribunal a voulu rappeler l’importance du délit qu’est, dans notre loi, l’antisémitisme. De même qu’on ne permettrait pas que quelqu’un soit accusé de vol ou de meurtre à la légère, on ne doit pas permettre que l’accusation d’antisémitisme soit faite comme un mode d’insulte ordinaire. La banalisation de cette accusation utilisée sans arrêt et pour n’importe quelle cause produit une anesthésie bien connue : à force de crier au loup pour rien, personne ne réagit plus quand le loup y est pour de bon. Je crois que nous devons pour l’avenir en tirer une leçon positive et porter plainte chaque fois que l’on se trouve dans ce cas.
Mon post est consacré au lendemain des élections et au mauvais coup qui se prépare dans le secret du gouvernement. J’évoque aussi les élections départementales qui vont être un accélérateur prodigieux de la crise politique de notre pays.
Hollande a prévenu. « Je ne changerai ni de Premier ministre ni de politique », a-t-il dit dans Challenges le 12 mars. Quelle violence ! Avec Hollande c’est « vote toujours, tu m’intéresses ». Les électeurs socialistes sont prévenus. Le gouvernement n’a pas besoin de leur soutien pour continuer.
Mais nous, ne nous laissons pas leurrer. Hollande va changer de politique. C’est-à-dire qu’il va durcir sa pratique et son programme de réformes structurelles. La Commission européenne le lui a ordonné. Demain sera donc pire qu’aujourd’hui ! Il ne peut en être autrement.
Le gouvernement prépare un plan caché pour après les départementales. Pour le dire crûment, « ça va saigner ». En effet, la Commission européenne exige de la France de nouveaux « efforts ». Les 28 ministres des Finances de l’Union européenne ont validé le 10 mars la proposition de la Commission concernant la France. Quelle est cette proposition ? Accorder un délai supplémentaire de deux ans pour ramener le déficit public sous la barre des 3% de la richesse du pays en 2017 au lieu de 2015. Comme toujours avec l’Union européenne, il ne faut pas croire aux bonnes nouvelles. Cette décision s’accompagne d’un chantage toujours plus odieux. D’autant que les maîtres allemands ont beaucoup froncé les sourcils. Et ça, ça ne pardonne pas dans l’Europe actuelle.
La Commission exige un nouveau plan d’austérité pour la France. Elle exige 30 milliards d’euros de coupes budgétaires de plus que les 50 milliards d’euros déjà prévus par le gouvernement Valls d’ici 2017. Et pour commencer, la Commission exige 4 milliards d’euros de coupes supplémentaires dès cette année 2015. Dans son interview au Parisien, mercredi 4 mars, François Hollande a déjà accepté le nouveau diktat de la Commission. Il a déclaré que « si Bruxelles demande 4 milliards de plus pour respecter nos engagements en matière de réduction des déficits publics, ils seront trouvés par des économies nouvelles ».
Ce n’est pas tout. La Commission exige surtout de nouvelles « réformes structurelles». Dans son viseur figurent notamment de nouvelles réformes des retraites, de l’assurance-chômage et du marché du travail. Plus précisément, la Commission veut rendre plus difficile le départ à la retraite, réduire les indemnités des chômeurs, et faciliter les licenciements. Le commissaire européen Pierre Moscovici a été chargé de faire passer le message à la une du Figaro et sur France Info. En insistant sur la menace de « sanctions » contre la France si elle ne se conforme pas aux exigences des androïdes libéraux de la Commission. La Commission proposera une recommandation aux ministres des 28 pays de l’Union européenne le 10 juin.
Avant cela, le gouvernement français doit présenter ses propositions de budget et de réformes à la Commission en avril et mai. Juste après les départementales. C’est pour cela que je parle de « plan caché ». Pourquoi François Hollande et Manuel Valls ne disent-ils pas dans quels budgets ils vont couper avant les départementales ? Pourquoi n’annoncent-ils pas précisément les réformes qu’ils préparent ? Pourquoi attendre le lendemain des élections pour annoncer les mauvais coups ?
Le peu qu’on connaît fait froid dans le dos. Couper 30 milliards d’euros de plus dans les budgets publics et sociaux replongerait le pays dans la récession alors qu’il n’en est pas encore réellement sorti. Ce serait porter un coup peut-être fatal à certains services publics. Je pense en particulier à l’Hôpital public. Les coupes déjà programmées par le gouvernement équivalent à 22 000 suppressions d’emplois alors que les urgences sont déjà saturées, et les personnels hospitaliers n’arrivent déjà plus à faire face aux besoins malgré leur dévouement. Réduire l’indemnité chômage alors que 6 millions de personnes sont inscrites à Pôle Emploi serait un désastre social aggravant la pauvreté. Poursuivre le gel des retraites complémentaires serait un nouvelle violence contre les retraités déjà durement frappés ces dernières années. Durcir les conditions de départ en retraite aggravera le chômage, tout comme faciliter les licenciements. D’une manière générale, la poursuite de la politique d’austérité ne peut que provoquer plus de chômage et plus de misère.
Le gouvernement n’a pas prévu de s’arrêter. Manuel Valls prépare une nouvelle loi pour réduire les droits des salariés. Sous couvert de « moderniser le dialogue social », il prépare une remise en cause des protections collectives des salariés. Emmanuel Macron a vendu la mèche plusieurs fois. Leur volonté est de permettre aux entreprises de déroger à la durée légale du travail de 35h. La réforme de 2013 à partir de l’accord Made in Medef permet déjà de le faire pour les entreprises en difficultés. Mais Emmanuel Macron et Manuel Valls veulent généraliser ce chantage à l’emploi à toutes les entreprises, même celles qui se portent le mieux.
Sans oublier que dès le lendemain des élections, la loi Macron va revenir devant le Parlement. Le 7 avril, elle sera examinée en séance au Sénat. Le menu est toujours le même : facilitation du travail du dimanche, privatisation d’aéroports, fragilisation du service public ferroviaire par la concurrence des autocars privés… Elle reviendra ensuite devant l’Assemblée en mai. On sait que Valls n’y a pas de majorité depuis qu’il a été contraint d’utiliser l’article 49-3 pour passer en force. Pour maintenir la pression, chacun prend son poste de bataille. Le collectif unitaire Alternative à l’austérité organise un meeting le 7 avril à Paris, jour du début du débat au Sénat. Si vous voulez des arguments contre la loi Macron, c’est là qu’il faudra aller puisque 17 intervenants vont se succéder à la tribune.
Puis, le 9 avril, les salariés sont appelés à la grève interprofessionnelle dans tout le pays par leurs syndicats. L’appel émane de la CGT, Force Ouvrière et Solidaires. La FSU les a rejoint depuis. Cette journée sera l’occasion de refuser à la fois la politique d’austérité, la loi Macron et le « plan caché » exigé par la Commission européenne. Notez la date. Evidemment, je reviendrai sur tout cela au fur et à mesure. Mais pour ceux qui me lisent, l’essentiel est d’avoir en tête une vue prospective qui place les évènements dans leur contexte général. Le moment en Europe toute entière est celui d’un durcissement de la politique du gouvernement allemand qui est le pivot et le bras armé du projet néolibéral sur le vieux continent. Ce n’est pas seulement parce qu’il enregistre des succès contre tous les gouvernements qui voudraient résister d’une manière ou d’une autre. Mais c’est aussi à mesure qu’il s’effraie de ce qui lui parait être une menace de dérapage généralisé à la suite de la volonté de la banque centrale pour éviter la déflation. La baisse du cours de l’Euro n’est pas bien vue du tout Outre Rhin, autant le savoir. Et la peur de perdre la main a toujours été mauvaise conseillère.
En France, le désastre électoral qui s’annonce renforcera inéluctablement la turbulence partout en Europe. La victoire médiatiquement préparée et accompagnée du FN va relancer partout les courants xénophobes. Compte tenu de ce que sont nos sociétés, c’est l’ambiance voulue par les théoriciens du choc des civilisations qui se construit.
Les élections départementales se déroulent dans un chaos opaque
C’est le fruit du grand bidouillage territorial organisé par Manuel Valls et François Hollande. Mes camarades qui mènent campagne jettent leurs dernières forces dans cette bataille avec grand cœur. Partout ils essayent d’informer, de mobiliser, de rassembler. Ils ont bien du mérite. Tout est fait pour enfumer et rendre incompréhensible les enjeux de ces élections. Et la campagne du PS, du FN et de l’UMP ressemble à un match de ping-pong cynique. Comme d’habitude, les temps d’antenne sont accaparés sans nuance ni précaution par ceux dont les médias ont décidé qu’ils étaient dignes d’intérêt. En ce moment, le tableau, c’est le tripartisme. Simple et rustique, comme une bonne émission où on n’utilisera pas plus de 400 mots pour parler entre les pages de publicité.
Tout est fait maintenir tout le monde dans le brouillard. Le système a besoin de l’abstention. Il a besoin que le résultat des élections fonctionne comme la mise en place d’un tableau alarmant mais sans frais excessifs. Une abstention massive permet cela. Cependant, je ne m’exagère pas l’importance du calcul a l’œuvre. La vérité est que l’équipe de Rouletabille qui dirige le pays est déjà a bout de souffle, décide et fait n’importe quoi au gré des humeurs et de pressions qu’elle subit. La seule chose qu’elle respecte, le seul contrat qu’elle honore c’est celui qu’elle a avec la Commission de Bruxelles.
Dans cette affaire de départementales, le bazar est a son comble. Hollande et Valls ont changé le mode de scrutin en instaurant un système baroque avec deux élus par canton. Pourquoi avoir refusé la proportionnelle à l’échelle du département comme nous le proposions ? Cela aurait été plus simple. Ils ont aussi redécoupé les cantons pour tenir compte de leur nouveau mode de scrutin. Les derniers recours n’ont été rejetés que quelques semaines avant le début de la campagne. Ajoutez à cela les annonces et démentis successifs sur le fait de tenir les élections régionales en même temps que les départementales. Voilà pour le cadre. Mais ce n’est pas tout.
Quelles seront les compétences des nouveaux élus des 22 et 29 mars ? Mystère. Personne ne le sait. La loi sur les nouvelles compétences est encore en cours d’examen au Parlement ! Elle a été adoptée en première lecture mardi dernier seulement, le 10 mars. Le texte adopté diffère sur plusieurs points de la volonté du gouvernement. Par exemple, il maintient les routes et les collèges dans les compétences des départements alors que le gouvernement voulait les transférer aux régions. Mais il transfère les transports scolaires. Et tout ça peut encore changer. En effet, le texte doit repasser devant l’Assemblée et devant le Sénat en deuxième lecture, après les élections ! Comment faire campagne dans ces conditions ? Les gens sérieux sont consternés. Quel sens a la démocratie dans ces conditions ? Par exemple, nos camarades candidats en Aveyron proposent la gratuité des transports scolaires. Mais si le Conseil général perd cette compétence, comment tenir cette promesse ?
Les élus pourront-ils aller au bout du mandat confiés par les électeurs ? Rien n’est moins sûr. On se souvient que dans son premier discours de politique générale, il y a un an, Manuel Valls avait annoncé vouloir supprimer purement et simplement les Conseils généraux d’ici 2020. Depuis, il a fait marche arrière. Mais la loi actuellement en débat sur les compétences des collectivités continue sur le projet initial. Elle vide progressivement les Conseils généraux de leur substance. En effet, elle transfère leurs compétences essentielles aux régions, aux intercommunalités ou autres métropoles. Le bras droit de Manuel Valls, Carlos da Silva, a d’ailleurs vendu la mèche au cours du débat à l’Assemblée en avouant que, selon lui, « les Conseils généraux sont voués à disparaître ».
Tout ce bidouillage me révulse. Le mal qu’il fait est incommensurable. Partout, le dégoût et le désintérêt pour la chose publique, dévastée de cette façon, préparent les pires abandons. Comment mieux prouver l’intérêt de convoquer l’Assemblée constituante pour passer à la 6e République ? Cela permettrait que le peuple français se saisisse lui-même du débat sur l’organisation territoriale de la République. Le résultat serait nécessairement plus démocratique et plus efficace que les décisions de quelques têtes d’œufs qui se fichent du sujet, ne le connaissent pas et ricanent en sourdine parce qu’ils se croient seuls a connaître le motif de l’action. Le motif ? C’est le démembrement général de l’État et de l’organisation républicaine du territoire au profit d’une compétition généralisée des « territoires » telle que l’ont décidé la Commission européenne et le gouvernement allemand.
Ces élections locales sont aussi des élections nationales. Tout le pays va voter en même temps. Dans tous les cantons, on trouve une situation assez proche avec généralement quatre camps : le FN, la droite UMP-UDI, le PS, et l’autre gauche, souvent rassemblée. Ici ou là, il faut compter avec quelques autres candidats ou des dissidents en mal d’investiture. Il y aura donc une lecture nationale des résultats. Cette élection sera d’abord un test pour Manuel Valls. Il s’est énormément investi dans la campagne. Surtout, il gouverne depuis un an exactement. En un an, le chômage a battu de nouveaux records. En un an, de nouveaux cadeaux au Medef ont été faits, avec le Pacte de responsabilité et la loi Macron. En un an, la majorité parlementaire de Valls a explosé en vol, l’obligeant à agir avec l’autoritarisme de l’article 49-3 pour imposer la loi Macron. En un an, la pression de la Commission européenne sur notre pays s’est encore renforcée. Tout le monde le sait, l’heure est venue du plus phénoménal vote sanction jamais subi par un gouvernement.
Quels sont nos buts dans cette élection ? Nous nous sommes fixés trois objectifs. Nous avons bien travaillé dans chacun d’eux. Le premier objectif était de présenter des candidatures dans le maximum de cantons, autonomes vis-à-vis du PS. Le maillage du terrain ne doit jamais être abandonné. Nous y sommes arrivés. Mes camarades du PG n’ont pas ménagé leurs efforts pour arriver à cet objectif. C’est un acquis précieux, dans la lignée des efforts faits l’an dernier aux municipales. Cette fois-ci, le PCF a fait le choix de l’autonomie à l’égard du PS dans l’essentiel des cas. Le Front de gauche se présente donc uni dans les deux-tiers des départements. Ailleurs, mes camarades du PG ont cherché d’autres alliés à gauche, sans jamais céder sur l’exigence d’autonomie.
Nous avons ensuite bien avancé vers notre deuxième objectif : élargir le rassemblement de l’autre gauche. Dans 38 départements, nous sommes en alliance avec Europe Écologie-Les Verts comme dans l’Indre, l’Ariège, l’Oise. Parfois, les communistes n’ont pas voulu participer à l’alliance PG-EELV comme en Isère. Ailleurs, c’est seulement dans certains cantons, comme à Lille. L’important est que le mouvement s’amplifie : des solidarités militantes et des réflexes d’actions communes se nouent. Souvent, Nouvelle Donne participe aux candidatures avec nous.
Enfin, nous voulions faire de ces élections une étape dans l’enracinement citoyen de notre action. Il s’agit ici de la mise en œuvre de la stratégie de dépassement par le peuple de la logique du cartel de partis qui prévaut d’habitude. Là aussi, le bilan est positif. Dans une trentaine de départements, les candidatures ont été construites d’une manière assez originale, bien au-delà de nos partis, à partir de réunions aux bords flous dans une démarche d’implication citoyenne. C’est le cas dans plusieurs cantons du Jura ou de Haute-Garonne, et dans l’Aveyron. Dans tous ces cas, l’analyse des résultats sera décisive pour la suite. Chaque configuration sera soigneusement décortiquée, bureau par bureau pour bien comprendre ce qui se sera passé. Les départementales sont une répétition générale. Bien sûr, il ne faudra pas compter sur le gouvernement ni les instituts, les politologues et toute la sainte kyrielle des bavards sans consistance des soirs de résultat, pour décrypter les scores. De toute façon, le gouvernement a fait ce qu’il fallait pour rendre la situation illisible à notre sujet. Nos scores seront donc dispersés entre la comptabilité des « divers gauche », EELV et Front de gauche. Je m’en suis déjà expliqué ici assez précisément. Pour autant, il ne faudra pas focaliser sur la soirée de résultats
Quand au fond de notre discours dans l’élection il doit continuer a être un exercice d’éducation populaire. Pour nous-mêmes d’abord, dans l’art de convaincre et de quadriller le terrain. Ensuite pour incruster des références dans les esprits. Nos candidats s’opposent à l’austérité. Ils combattent la réforme territoriale antidémocratique et la concentration des pouvoirs, des richesses et des services dans les métropoles au détriment d’un aménagement équilibré du territoire. Ils défendent partout la solidarité et les services publics. En la matière, les Conseils généraux peuvent agir, notamment auprès des personnes âgées, pour soutenir l’économie sociale et solidaire. Nous faisons des propositions pour une planification écologique départementale : développer les circuits courts, renforcer l’agriculture bio et paysanne, mettre en place une économie circulaire pour réutiliser les déchets, recycler etc.
L’exigence démocratique est le troisième pilier. En cohérence avec l’exigence de 6e République, nos candidats s’engagent à ne pas cumuler les mandats, à agir en lien avec les assemblées citoyennes créées dans la campagne. Pardon de vous avoir infligé ce moment de ce qui apparait ainsi résumé comme un catéchisme. Est-ce que ce sera suffisant face à la grève électorale que pratiquent beaucoup de nos concitoyens ? Certains sondages annoncent jusqu’à 60% d’abstention. La colère froide est immense dans le pays. Le PS y contribue tous les jours par sa politique. Valls aggrave le mal avec cynisme en instrumentalisant le FN pour étouffer le débat. Incapable de convaincre, le PS veut prendre la gauche en otage dans un chantage insupportable : l’austérité Hollande et la loi Macron ou le FN. De notre côté, nous construisons, pas à pas, un autre chemin.
Mais il est essentiel de refuser la folklorisation des élections. Chaque conscience gagnée doit être instruite en même temps. Nous construisons une force dans les élections. Pas seulement celle de nos organisations qui apprennent toujours plus avant la discipline de combat et de pensée sans laquelle on ne peut rien construire de sérieux. Mais une force dans le peuple lui-même. Si modeste que soit un progrès, il nous aide pour l’étape suivante comme un point de départ plus avancé que celui que nous avions trouvé d’abord. Vous autres qui me lisez, pensez-y : il faut convaincre, même millimétriquement, mais ne jamais cesser de vouloir le faire. Un jour, tout se retourne et le travail porte ses fruits. À condition d’avoir été clairs.
"La colère froide est immense dans le pays."
Elle est immense et elle sera pire après les élections, comme tu le dis. Les responsables, on les connaît. La prise d'ordres de Valls et Macron (et les 3/4 du personnel politique par arborescence) chez Bilderberg n'est plus invisible que chez ceux qui ne veulent pas voir. L'emprise sur le monde de ces chez gens-là arrive à son terme. Ils ont déjà gagné cette bataille. L'heure est venue de l'arrogance et du cynisme de Valls, le laquais de service, et de Macron qui veut faire de nous des banquiers multimillionnaires ou des bêtes de somme, pour les moins pourris. Les chantres du monde merveilleux de Mickey où 600 millions de personnes meurent chaque année du sous-développement ont une voix qui porte de plus en plus sur les nerfs des peuples qui n'ont pas dit leur dernier mot. La révolution est en marche et dans la journée, le m6r va passer les 83 000 signataires. Il ne faut pas avoir la mémoire courte et nous ne l'avons pas. Diên Biên Phu est l'exemple même de l'impuissance de la toute puissance face à la détermination d'un peuple. Nous gagnerons !
Du coup c'est bien gentil, mais on vote quoi aux départementales quand les seuls choix proposés pour mon département sont PS, droite et FN ?
Effectivement Jean Luc, c'est très clair. Le message est bien passé. Le plan secret ne m'a aucunement étonné car la fourberie de ceux qui détiennent le pouvoir a depuis longtemps envahi la politique. Que la seule gauche, la nôtre, continue son travail pour la 6eme République. Marianne n'en peut plus d'être violée. A vendredi sur BFM chez JJ Bourdin.
Bonjour,
une nouvelle fois, avec des trémolos dans la voix, nous allons être appelés à faire barrage au Front National, par un PS qui mène une politique antisociale de la trempe de celle de Sarkozy. Marre des faux choix ! A partir de maintenant ne nous laissons plus berner. Au 1er tour on vote Front de gauche quand il présente des candidats et au 2ème tour, si le Front de gauche n'est pas qualifié, on vote blanc (sans aucun sentiment de culpabilité).
A gauche toute, plus d’hypocrisie, plus de « front républicain », le PS est à droite alors advienne que pourra et que chacun assume ses responsabilités. Et s’il faut demain faire face à un ennemi politique pour réveiller certaines consciences, préparons le combat.
Bonjour à toutes et à tous et à toi Camarade Jean Luc
Et sur France Inter continue la lancinante mélopée du FN partout dans les têtes et dans les intentions de votes. Ce n’est plus France inter mais France « Bleu Marine » pour France info même intox. Je ne les écoute plus qu’avec parcimonie mais c’est encore trop pour passer au travers de la quasi propagande, je crois qu’il va falloir s’abstenir tout à fait, mais ou prendre l’info mis à part sur ce blog et quelques autres sites de la vrai gauche. Je me suis désabonné de Médiapart cette semaine, j’ai déjà reçu un courriel, me proposant une offre à prix réduit « étudiant ou chômeur », alors que mon courrier était désabonnement était dument motivé et explicité. La gueule de bois risque d’être sévère lundi matin je m’y prépare déjà. Le 29 faute de candidat du Front de Gauche autonome, se sera le bulletin blanc. Vivement la Vie.
Doit-on rester plus longtemps dans le déni vis-à-vis de l'UE et de l'euro ? Au même titre qu'il était illusoire de changer la politique du gouvernement PS, n'est-il pas contre productif de prétendre réorienter l'UE ? Nous serions peut-être plus cohérent si non prônions une sortie de cette union de l'oligarchie, guerrière et anti démocratique, qui nous referme sur nous même (donc anti internationaliste) et ne nous apporte que le malheur à perpétuité.
Aprés cela, il nous faudra pratiquer le front républicain pour éviter le FN. Quelle tartuferie ! J'ai 70 ans je me suis fait prendre des fois et des fois avec cette tartuferie et cela pour servir de marchepied aux socialos en particulier, j'en ai marre. Il arrivera ce qu'il arrivera. De toute façon le FN que je sache n'est pas interdit et donc si la majorité des votants souhaite le FN, le FN sera. Cette expérience pourra être utile pour plus tard. Les leçons de morale je n'en veux pas, j'assume tout simplement. La tartuferie front républicain, vote utile, etc. c'est terminé pour moi.
Jean-Luc,
Combien de temps encore à prêcher dans un désert de conscience républicaine. Le souffrances sont si grandes et le désespoir si profond que pour redonner de l'espoir il faudrait juste revenir aux fondamentaux. Je suis un citoyen comme toi et il y a des choses qui nous unissent, la république, ses institutions et sa grandeur. Parfois je pense qu'une seule et même voix ou identité électorale simplifie le discours. Parfois je pense qu'il ne faudrait plus d'identité (de parti) pour redonner envie à nos concitoyens de se déplacer pour voter. Le FN a produit une campagne nationale d'opposition à la gouvernance Hollande/Valls, dans le m*****r des compétences, listes, mode de scrutins et cantons, c'est encore la campagne la plus simple à suivre pour un électeur lambda. Il n'y a pas de honte à vouloir le bien, surtout pas celui de nos concitoyens. Aussi, il me semble important de produire des actions claires, simples et ciblées avec un impact direct sur la vie de tous les jours pour donner la dimension de proximité populaire qui nous fait défaut. LUMP, le FN et le PS jubilent ! 3 identités ! Quel recours ? Le PG, FdG, Le PCF, EELV, Ensemble, ND NPA ? Un bulletin ! Une...
Merci Monsieur Mélenchon pour cette nouvelle note de blog. En effet le pire est à venir et on se doute bien qu'ils vont faire un maximum de forcing pour finir ce quinquennat en beauté... la trahison, déjà si importante, va atteindre son sommet et l'avenir politique en France pour une gauche en recomposition va devoir se surpasser pour se libérer de ce lourd boulet.
Je suis de tout coeur avec vous, je milite autant que je peux autour de moi, et je ressens en ce moment que quelque chose se passe, une sorte de réveil qui, j’espère, ira dans le bon sens et pas vers l’extrême droite.
Il est clair que pour moi au 1er tour c'est le vote Front de gauche, ou autre gauche. Plus jamais mon vote ira au PS. si nous ne sommes pas qualifié pour le deuxième tour mon bulletin comportera un bulletin pour la 6em République. D'ailleurs, je voudrais savoir ou sont les quelques 150 000 à 200 000 personnes qui ont manifestés à la Bastille en 2012 pour la 6em République. Aujourd'hui nous sommes 83 000 à avoir signé pour cette 6eme. Alors vous faite quoi les autre ?
M6R.FR. on lâche rien.
"Je crois que nous devons pour l’avenir en tirer une leçon positive et porter plainte chaque fois que l’on se trouve dans ce cas".
Effectivement ! Révolution citoyenne par les urnes, par la rue, par les actions en justice. Le triptyque de combat qui ne laisse rien passer.
Pour moi c'est fini, je ne m'exprime plus par la voix des urnes, je n'ai rien a dire a cette dictature, je suis devenu un de ces 60% d'abstinents après avoir voté a chaque élection depuis plus de 50 ans. Je suis avec attention l'évolution de 6° république, j'ai signé, je serai là quand le moment sera venu de se montrer. J'admire ton combat JL Mélenchon, j’espère seulement voire changer les choses avant que mon étoile ne s'éteigne. Quelle futilité de croire comme ces petits "riendutout" qu'ils sont là pour une cause qui les dépasse de mille lieues. Ils ne sont, comme nous tous qu'une infinitésimale partie d'un système dont on n'a pas encore connaissance de ses limites.
"Doit-on rester plus longtemps dans le déni vis-à-vis de l'UE et de l'euro ?"
Oui, camarade, Ben a raison. Quand se décidera-t-on, au Front de Gauche, à secouer ce cocotier-là ?
@harmel (2)
Si aucun ne te convient, tu votes blanc. C'est simple et limpide, même si étant de gauche tu vas faire disjoncter ton PS local qui ne te considère que comme une voix d'appoint appréciable qu'au moment des élections. Soyons nets et cohérents avec toutes nos assertions passées à écrire sur ce blog. Au premier comme au second tour, si aucun candidat ne nous convient, on vote blanc.
Cher Jean-Luc,
Merci de votre vigilance mais il faut désormais passer à la riposte. Certains le disent ci-dessus et je suis totalement en phase. C'est à l'Union européenne qu'il faut s'attaquer. C'est le cœur du réacteur !
Nous, a Troyes nous avons le Front de gauche pour le 1er tour, et pour le 2ème tour pas de Front de gauche alors vote blanc. Plus vite le FN arrive, plus vite il dégagera. On lâche rien place au peuple.
Effectivement, je suis tenté de ne pas aller voter au second tour comme certains le préconisent. Mais voila, je n'oublie pas non plus qu'Hitler est arrivé au pouvoir par les urnes avec plus de 30% des voix en pleine crise économique, déflation et chômage. Cela ne vous évoque rien ? Alors, je n'ai rien décidé encore. Oui, peut-être que le FN se ramassera faute de cadres compétents mais peut-être aussi saura-t-il verrouiller les autres échéances électorales. Et vous, vous ne doutez pas ?
"le 9 avril, les salariés sont appelés à la grève interprofessionnelle dans tout le pays par leurs syndicats".
Ce serait une belle surprise si cette journée était un succès pour la mobilisation et l'unité des forces salariales. Il faut bien dire en effet que depuis quelques années on sent une démobilisation, une sorte de découragement des travailleurs vis-à-vis des syndicats, hormis lors de mobilisations très localisées (menaces de plans sociaux massifs ou à de fermeture d'entreprise). Cette journée sera donc un test très intéressant pour évaluer la capacité de mobilisation populaire contre la politique antisociale du gouvernement. Mais je pense qu'à côté de la recomposition d'une gauche de gauche, il faut aussi une très sérieuse recomposition du mouvement syndical ouvrier, devenu depuis longtemps peu représentatif du monde salarié et dont le poids est anormalement faible en France. C'est une question que je vois rarement posée et encore moins débattue, et qui pourtant me semble cruciale.
Toujours aussi clair Jean-Luc, à titre d'exemple, pour illustrer les quelques bizarreries en termes de listes, dans mon canton de Meurthe et Moselle, nous avons droit à un binôme constitué d'une PCF égarée (abusée par sa Fédé ?) et d'un PS Vallsien à fond et qui trouve que la loi Macron est une bonne loi (dixit un membre du PS...). Nous sommes donc nombreux qui allons voter blanc aux deux tours. Je veux juste faire remarquer que si le Front de Gauche parvient (et c'est tant mieux) à être uni dans de nombreux départements voire à s'élargir à EELV et à Nouvelle Donne, il serait grand temps que les instances nationales de FdG se penchent sur le cas singulier du département 54 qui d'élection en élection se distingue au mauvais sens du terme.
Bonjour,
Les départementales, c’est à l’évidence une raclée mémorable pour le PS (pire que Sarkozy), le PS et Hollande vont douiller ! Longue vie au PG.
Au soir du 29 mars, après les élections, on pourra écrire : Départementales, Hollande douille.
Certes, une colère froide "immense" qui fait se fermer les visages, les oreilles et les mains, même devant les militants du FdG. Voilà ce que nous constatons avec tristesse, nous qui savons bien que la colère est souvent mauvaise conseillère surtout quand elle est orientée délibérément par les grands média depuis des mois vers la voie de garage du FN. Concrètement, ce dimanche prochain, là où le FdG est présent, le vote en faveur de ses candidat(e)s est possible et nécessaire. Mais, dans les cantons où il est absent ? Pour qui voter ? S'abstenir ou voter blanc ?
Enfin il est heureux de lire sous la plume de Jean-Luc qu'il est indispensable d'"apprendre toujours plus avant la discipline de combat et de pensée sans laquelle on ne peut rien construire de sérieux " (sic). Nous sommes en effet un certain nombre à être de plus en plus agacés par la dispersion des idées et des énergies, l'émiettement des forces du changement alternatif et l'absence de priorisation de nos objectifs de combat.
Le moment en Europe toute entière est celui d’un durcissement de la politique du gouvernement allemand qui est le pivot et le bras armé du projet néolibéral sur le vieux continent
Ce projet néolibéral n'est autre que l'âme de la construction européenne. Que le gouvernement allemand en exige le respect ne doit pas étonner. Qu'on puisse à la fois défendre le processus d'intégration européenne en cours et s'opposer aux mesures libérales (privatisations, libéralisations...) qu'il présuppose, voilà qui doit en revanche étonner. Le succès du FN auprès de l'électorat populaire s'explique, au moins en partie, par une radicalité plus grande à l'égard de la construction européenne, projet qui sert désormais à justifier la remise en cause de notre modèle social et qui interdit de fait la mise en œuvre d'une politique économique alternative.
Bonjour Jean-Luc Mélenchon et merci pour cette nouvelle note de blog.
Je vous apporte mon soutien car vous êtes de nouveau la cible du journal Le Monde par l'entremise de 2 journalistes (Ariane Chemin et la complice de Calvi, Vanessa Schneider) qui viennent de pondre un œuf sur Patrick Buisson. Elles déclarent que vous le consultez avant toute décision stratégique. Après Dassault, vous voilà chez Buisson. Oui, vous êtes bien un homme à abattre comme l'a été Jaurès en son temps.
Bonjour Cher Jean-Luc, Cher Camarade,
Cette période aurait-elle un gout de fin du monde ? La gauche, la vraie, celle dont vous et moi partageons toutes les valeurs, est-elle morte ?
Résidant dans le sud de l'Orne, plus précisément dans le Perche, canton de Ceton, j'ai découvert avec stupeur que dimanche, je n'aurai le choix qu'entre une liste UDI, une liste UMP, et une liste FN. Aucune liste de gauche, absent le PS, les verts à la pêche, pas de PC, pas de Front de gauche, pas de LO, rien, le vide sidéral, nada. Je ne m'en suis pas encore remis. Lors des dernières élections, le candidat de gauche avait récolté 49,5% des voix. J'ai contacté le PS et les verts locaux : une seule raison à cette désertion, l'absence de candidats, et surtout de candidates prêtes à devenir titulaire plutôt que suppléant. La loi sur la parité... Sans parler de l'impossibilité de constituer une liste de gauche unitaire.
En quoi pouvons-nous espérer désormais ? Je pense qu'il existe aujourd'hui une vraie volonté politique qui pousse le FN vers le pouvoir. Évidemment, comment vous demander à vous Jean-Luc de pousser à l'élaboration au moins d'une liste de gauche unitaire et locale après les maintes trahisons de ce gouvernement ? Mais pourquoi n'avons-nous pas la moindre petite liste PC ou FdG ici ? Le territoire est-il déjà abandonné aux libéraux ? Et nous, qu'est-ce qu'on devient ?
Dimanche j'irai voter blanc ou nul comme on va à l'abattoir. Mais qu'importe ? puisque, étant de gauche, je suis déjà mort.
Bonjour monsieur Mélenchon et bonjour à vous tous
Je vous remercie d’être toujours vous, comme nous vous aimons sincère, honnête et toujours à l'avant-garde pour nous informer. Pour moi aussi ce sera vote blanc, s'il n'y a pas de liste qui représente le FdG et plus particulièrement le PG. Advienne que pourra. Vous aurez toujours mon soutien et celui de mes enfants mais plus jamais de vote utile pour moi. Quant à Médiapart, j’arrête mon abonnement car je les trouve très injustes et même calomnieux envers vous qui êtes le seul à mériter d’être à la tête du gouvernement français. Il est beaucoup plus compliqué de se désabonner de ce journal que de s'y abonner où il est possible de le faire d'un clic mais pas pour le quitter. Je crains encore l'alliance avec EELV. J'aurais préféré voir madame Eva Joly qui m'a toujours inspiré confiance, que madame Duflot.
Le PS va crever de ses contradictions sur le traite de Maastricht et sur la constitution Européenne et si la gauche, la vraie, ne se positionne pas clairement sur cette Europe, elle sera dépassée par sa base qui va se réfugier chez les Le Pen par aversion pour cette zone de libre échange que nous appelons à tord Europe. La directive des travailleurs détachés, le cabotage, ce sont des délocalisations internes, les multinationales qui refusent de participer à l'effort collectif sur les terres ou elles prospèrent. Je le dis simplement, comment peut on se réclamer de gauche et défendre cette construction Européenne ? C'est il me semble autours de ces thèmes que nous devons nous battre mais pour cela encore faut il être lisible et affirmer clairement ce que l'on en fait de cette Europe. La simple désobéissance aux traites n'arrive pas à me convaincre et donc je resterai chez moi dimanche.
Je suis dans le même cas que @PG ci dessus, mais contrairement a lui je ne suis pas désabonné de Médiapart. Je considère que ma modeste participation aux commentaires peut aider a aller dans le bon sens et ce ne sont pas quelques chiens de garde médiocres et infatués d'eux même qui me feront partir et quitter le navire. Au contraire, je reste et je suis dans la contradiction de leurs écrits infamants ![...]
Pour ce qui est des élections, j'ai la chance de pouvoir voter au 1er tour pour une liste FdG et je ne m'en priverai pas. On verra au second, j'irai sans doute voter blanc, mais plus jamais de vote utile, de front républicain ou autre connerie.
Bien a vous tous !
Reçu l'enveloppe pour le scrutin de dimanche. Le conseiller général PS sortant (élu depuis au moins 15 ans) n'ose même plus apposer le sigle du PS sur sa profession de foi. La seule liste de gauche sera celle du Front de gauche.
Oui, le système a effectivement besoin de l'abstention, alors au 2ème tour, même s'il n'y a pas de candidat Front de gauche, déplaçons-nous pour remettre un 2ème bulletin Front de gauche, même s'il est comptabilisé nul (ne serait-ce que 20% de bulletins nuls indiquant Front de gauche, cela jetterai un froid, c'est toujours bien plus efficace que de s'abstenir). Comme dit Podemos, PS et droite classique c'est coca-cola et pepsi-cola !
En ce qui concerne le canton où je suis domicilié, au premier tour je vote pour le Front de gauche. S'il est éliminé (plus que probable), au 2e tour je mets dans l'urne le bandeau "signez l'appel pour la 6e république". Il faut se déplacer et faire comme je le suggère. C'est une façon comme une autre de nous compter.
Dans les compétitions d'échecs, en cas de match nul, on donne 1/2 point à chaque joueur, ce qui est normal. Voter blanc au deuxième tour, c'est voter "match nul". Eh bien moi, je ne donnerai pas un 1/2 point à la clique PS. Je souhaite la plus sanglante défaite électorale à ces gens-là qui sont comme les pigeons de la cathédrale. En haut, ils vous chient dessus, en bas, ils vous mangent dans la main. Ils n'auront plus ma voix avant de venir nous manger dans la main !
Fidèle lecteur de ton blog, j'en apprécie le contenu. Mais je tiens à te signaler que dans l'Isère, ce ne sont pas les communistes qui ont refusé l'alliance avec les EELV et le PG. Pour avoir suivi les débats, c'est EELV qui a fait, dès le début des négociations, obstacle à la présence du PCF. Et cela malgré une déclaration de la fédération du PCF par la voix d'Annie David rappelant que le PCF ne ferait pas d'alliance avec le PS. Le PG local, sans doute suite au résultats des municipales, a emboité le pas à EELV. Les listes "rassemblement citoyen" n'ont pas été construites à partir des citoyens mais par des militants d'EELV et du PG. On est loin de la participation citoyenne annoncée. Tant et si bien que les listes du rassemblement citoyen sur le canton d'Echirolles et de St Martin-d'Hères, les deux municipalités gagnées par le PCF et le PG, comportent un binôme avec les deux socialistes qui ont fait campagne contre le FdG aux municipales et qui ont défendu la ligne d'austérité du PS. Conséquence dans l'Isère, il y a des listes PS, rassemblements citoyens et PCF. Un beau cadeau à la droite.
Jean Luc,
Petit détail venant de l'Aisne (02) là où Valls est venu "rassurer" les ruraux ! Il existe le Canton de Fère en Tardenois dans lequel aucun des partis de gauche traditionnels présentaient de candidats. Les électeurs de gauche auraient donc eu le choix entre 3 listes de droite et d'extrême droite. Une initiative citoyenne a toutefois permis de constituer une liste "La Gauche, Ecologiste, Citoyenne et Solidaire". Première réunion publique, j'apprends que le PG dont je suis membre a refusé de soutenir cette liste. Ouaaf. Heureusement EELV soutien cette candidature. Drôle de façon d'élargir le rassemblement !
Merci pour toutes ces infos. Grève le 9 avril, donc.
Le processus de décomposition-recomposition de la Ve République est directement lié à une gestion "de gauche" du néo-libéralisme en Europe. La montée électorale du Front National est la tentation de l'inédit dans une situation bloquée. L'analyse CSP des électeurs FN montre des populations peu diplômées et politisées, donc sensibles aux idées simplistes de l'extrême droite. L'accès aux pouvoirs locaux (Ménard à Béziers) va-t-il dégouter des électeurs intellectuellement indigents ? Pas sûr. Hollande et Valls n'ont aujourd'hui pas d'obstacle majeur pour mettre en place le "demain sera pire" de Jean-Luc Mélenchon. Politiquement, l'UMP et l'UDI ne peuvent se prononcer contre, sauf à la marge (cf. loi Macron). L'émiettement du Front de Gauche et les piques incessantes entre leaders lassent les plus patients, les programmes sont faibles ou absents.
La journée du 9 avril va être un test intéressant, même si le manque d'unité syndicale est un handicap en soi. C'est la rentrée revendicative de la CGT après l'épisode Lepaon et le premier rendez-vous après les départementales. On verra qui participe.
Dans notre canton (Maubeuge), l'équipe Front de gauche est de grande qualité. Je la soutiens donc de tout cœur. Si, comme je le redoute, ses candidats ne parvenaient pas à atteindre le deuxième tour, personne ne me ferait culpabiliser à ne plus me rendre aux urnes. Ce serait la première fois depuis 47 ans, mais puisque ma voix n'a servi à rien jusqu'alors... Et je lirai Charly Hebdo et l'Huma (très riche Huma "débats" du week end) et non plus Médiapart (une déception supplémentaire). Félicitation à M. Mélenchon pour sa réponse aux perfidies de ce média et sa prestation (argumentée comme toujours) à l'émission sur LCP après le film sur Louise Michel. Il faut dire que les autres invités (dont B.Guetta) et l'animatrice étaient de haute tenue (ce qui est malheureusement assez rare).
Oui le système a besoin d'abstention lorsqu'on veut manifester le fait que l'on ne trouve pas chaussette à nos pieds. Dans le cas présent il y a en plus un danger, non pas nouveau, mais encore plus croissant, qu'un parti fasciste accède aux commandes d'un pouvoir local. Des rôles de conseillers généraux, c'est beaucoup d'aides sociales pour les plus démunis, pas envie de laisser ça à l'extreme droite, désolé.
Beaucoup attendent la raclée du PS lors de cette élection ? Pourquoi attendre, sortez le champagne de suite ! Une bonne soirée en perspective à voir leur mines déconfites. Bon, le temps d'une soirée, c'est sympa, mais se taper pendant des années l'extrême droite en majorité dans les conseils généraux, non, c'est pas possible pour le peuple. Nos idées ne valent pas qu'on inflige cela aux plus démunis de par notre inaction à l'avoir empêché d’accéder au pouvoir. De plus avez vous conscience que des gens comme moi vont se salir les mains à voter UMP contre le FN pendant que d'autres s’enorgueillissent de rester "droit dans leurs bottes" ? Injuste.
C'est reparti pour un tour. Entre 2 publireportage pour les Le Pen et cie, Le Monde attaque Mélenchon en utilisant une enquête sur Buisson. Faut bien qu'il trouve quelque chose d'ici dimanche pour faire valser les électeurs.
Laissons le PS et UMP se débrouiller avec leur créature (FN) à eux de l’interdire si ce parti ne leur convient pas. Mais qu’ils s’arrêtent de faire peser la responsabilité de son ascension électorale, sur le dos des électeurs orphelins du 1er tour. Qu’ils s’arrêtent de réclamer un front républicain pour barrer sa route, qu’ils écoutent et respectent enfin celui qui les a élus, le peuple, et qu’ils déterminent enfin leur politique par rapport à l’intérêt général et non à leurs intérêts particuliers. 2 mandats maximum, cumul de mandats interdit, révocation en cours de mandat. Abrogation des privilèges exorbitants de nos parlementaires de toutes les instances électives, qui les transforment en nouveaux aristocrates.
Lucide vous faites ce qui vous semble bon, mais ne venez pas nous donner des leçons de morale et surtout ne pleurnichez pas sur votre grand sacrifice. Quand on fait un choix on le fait de bon coeur ou pas. Que savez-vous des missions qui seront demain confiées aux départements ? Combien de présidence de conseils départementaux seront confiés aux élus FN ? Le bénéfice du RSA n'est pas accordé suivant des règles départementales mais nationales. D'autre part, les plus démunis comme vous dites ne sont pas dépourvus de cerveaux, s'ils ont perdu le chemin de l'isoloir, ou si leur désespoir les conduit à se tromper aussi grossièrement je ne vois pas ce qu'on peut faire d'autre que de les convaincre qu'il y a une autre option. Mais pour avoir tracté sur un marché je peux vous dire que ce n'est pas facile... les réactions sont très violentes ! Alors je n'ai pas de baguette magique... mais faut-il pour autant manger son chapeau ?
"Incapable de convaincre, le PS veut prendre la gauche en otage dans un chantage insupportable : l’austérité Hollande et la loi Macron ou le FN. De notre côté, nous construisons, pas à pas, un autre chemin. Chaque conscience gagnée doit être instruite en même temps. Nous construisons une force dans les élections."
Nous construisons cette force, et le chemin suivi est celui de la cohérence. Lorsque nous tractons, les discussions sont pertinentes, et la conclusion est toujours la même : "on espère que vous y arriverez" Alors on rebondi sur ce "vous" en le mutant en "nous". Seulement voila, la discussion dans les permanences s'engagent autour de la déclaration au soir du second tour. Le lietmotiv, est faire barrage au FN. Dans le duel entre le FN et l'UMP, faire barrage, c'est voter pour la droite qui a la même politique que Valls et Macron. La question est comment instruire les consciences en leur disant d'aller voir ailleurs ? Il est temps que consigne soit donnée pour que le message soit clair. Soyons nous, ignorons ces faux appels "unions, républicains". Du moment qu'il nous...
Je suis entièrement d'accord au premier tour et au second tour ce sera Front de gauche ou pour la 6ème République. J'avais d'ailleurs voté au second tour de la présidentielle avec le bulletin Jean-Luc Mélenchon.
Je suis un peu stupéfait de certaines réactions qui pensent que l'arrivée du FN ne serait qu'une étape d'un futur changement vers autre chose. Si telle est la signification exprimée. Je me demande si ceux qui imaginent qu'on se défait comme ça des fachos au pouvoir y ont bien réfléchi ? La seule solution c'est de les empêcher d'arriver au pouvoir pour éviter des situations dramatiques ou même sanglantes.
Ultra rigueur qu'est-ce que c'est ? Pousser jusqu'au bout le processus qui fait de l'indignation une colère puis de celle-ci une révolte ? Cela voudrait dire avoir prévu dès le départ le moment où la révolte devra être réprimée, pour justifier un état totalitaire. Après l'armistice de 1940, la République a été abolie par le pouvoir quasi fasciste de Petain qui s'est engagé dans la collaboration avec l'occupant. Ils ont mis en place'l'état Français" et il faut savoir que la grande majorité du peuple l'a très bien accepté.
Ce n'est qu'à force d'exactions que l'opinion publique s'est posé des questions. Ce scenario semble en passe de se reproduire, il se pourrait bien qu'un soi disant gouvernement d'union nationale émerge et promulgue des lois d'exeptions telles que le travail obligatoire, la chasse aux terroristes dont nous même etc... La population qui croit à la vague brune comme a une libération s'y opposerait-elle ? La commission Européenne attaquerait-elle ces mesures ?
Et donc, que serait la résistance en dehors du système démocratique imparfait qu'on s'efforce de maintenir ?
Et au lendemain de la raclée, ils diront qu'ils ont compris le message, que les Français s'impatientent, et qu'ils accélèreront donc leurs réformes. Comme ils l'ont fait la dernière fois, comme l'a fait l'UMP en son temps.
Pour moi sur le bulletin sera inscrit M6R, avec le soleil. Je sais que mon vote sera considéré comme nul, mais j'aurai enfin le sentiment d'avoir exprimé citoyennement mon souhait pour une autre république. Il suffit pour cela de scanner le logo sur la feuille ad hoc et de voter. Qu'ils s'en aillent tous.
Je voterai FdG, puis 6ème République, un peu de pub ramènera peut-être une ou deux signatures. Le FN ne m'impressionne pas. J'apprendrai à mes petits enfants dont les prénoms auront une consonance italienne et arabe à se défendre des injures racistes et humiliations de toutes sortes. La Bourse à 5000 points et l'autisme de l'Union européenne envers la Grèce me laissent présager d'autres futurs, pas forcément pires.
"Doit-on rester plus longtemps dans le déni vis-à-vis de l'UE et de l'euro ?"
L'analyse lucide de ce que la fiance folle a pris le pouvoir à Bruxelles et s'impose par ce biais à la France, et donc de ce que toute tentative de changement dans ce contexte - en Grèce ou en France - se brisera sur les diktats d'une Troika, devrait amener logiquement à proposer d'affronter l'UE pour la changer et d'être sérieusement prêt à en sortir (i.e. passer en économie complètement alternative au moins le temps que les mesures de rétorsions qui ne manqueront pas de se produire se calment). Qui propose ce programme ? Personne... Qui en est le plus proche ? Devinez.
Ces départementales sont certes "un bazar", et notamment, ainsi que vous l'écrivez, du fait des nouvelles attributions non définies, par rapport aux nouvelles régions. Toutefois, la "Loi Régions" est aussi la Loi "Métropoles", et me semble qu'il ne faudrait pas omettre ce point, à mon sens central. Pour moi c'est la part "Métropoles" qui est le cheval de Troie de la destruction des départements (revoir le texte !), et à tout le moins dans un premier temps, c'est elle qui commencera, subrepticement, à grignoter l'égalité de traitement et d'attributions entre les territoires départementaux. Par ailleurs, la part Métropoles, observons donc qu'il y a système (cynique) dans le bazar, est absolument EU conforme, schéma Europe des Régions, observons aussi qu'il y en a déjà qui sont transnationales pour des compétences non négligeables, lesquelles ne demandent qu'à s'étoffer.