17mar 15

Les dernières heures de la campagne des élections départementales ne sont pas les plus simples à vivre. Sur le terrain, les militants et les citoyens engagés se heurtent à un mur de colère froide qui ne facilite pas les dialogues. La France se rapproche du point que j’ai nommé le point « qu’il s’en aillent tous ». Dans le contexte, notre patient travail de tricot à la base pour construire une nouvelle coalition marche à son rythme, loin des projecteurs heureusement polarisés ailleurs. Ailleurs, c’est à dire sur la mise en scène de la soirée électorale jouée d’avance qu’il faudra subir et dont tous les thèmes sont connus d’avance : la victoire du Front national, les mièvreries et pleurnicheries sur le front républicain et, bien sûr, le sketch du PS menaçant tout le monde et renvoyant sa déroute à la responsabilité des autres. La crise politique va connaître un pic dont nul ne peut prédire ce qu’il sera. François Hollande et le PS s’activent pour recomposer une ligne de coalition qui puisse faire illusion au moins jusqu’au désastre suivant. Je ne sais pas si ceux qui sont pressentis pour devenir ministres poussent la curiosité jusqu’à demander quel genre de politique sera appliqué au pays dans les mois qui viennent. Mais s’ils l’ignorent, je les invite à me lire. Ce post vous dira ce qu’est le plan secret de Valls et de Hollande. Secret parce que si les électeurs socialistes le connaissaient, ils pourraient faire passer leur colère dans les urnes bien davantage que ne le prévoient déjà les enquêtes d’opinion.  

Vous le savez sans doute, j’ai eu la joie de cette décision de justice contre les diffamateurs qui m’avaient accusé d’antisémitisme pendant la campagne présidentielle de 2102. Je n’ai pas de rancœurs personnelles contre eux. Je pense qu’ils lisaient de manière irresponsables des « éléments de langage » dont ils ne n’avaient pas pris la peine de vérifier le contenu. Des excuses après vérification m’auraient parues suffisantes. Aucun n’y a consenti. Au contraire, leurs avocats ont tenté de faire la démonstration du bien fondé de cette diffamation. L’incroyable légèreté des arguments n’a fait qu’aggraver l’impression de mauvaise foi. La justice a donc tranché. Je ne crois pas que je puisse dire que c’est un jugement en « ma faveur » même si c’est bien ce qui s’est passé puisque je suis le plaignant. Je crois que le tribunal a voulu rappeler l’importance du délit qu’est, dans notre loi, l’antisémitisme. De même qu’on ne permettrait pas que quelqu’un soit accusé de vol ou de meurtre à la légère, on ne doit pas permettre que l’accusation d’antisémitisme soit faite comme un mode d’insulte ordinaire. La banalisation de cette accusation utilisée sans arrêt et pour n’importe quelle cause produit une anesthésie bien connue : à force de crier au loup pour rien, personne ne réagit plus quand le loup y est pour de bon. Je crois que nous devons pour l’avenir en tirer une leçon positive et porter plainte chaque fois que l’on se trouve dans ce cas.

Mon post est consacré au lendemain des élections et au mauvais coup qui se prépare dans le secret du gouvernement. J’évoque aussi les élections départementales qui vont être un accélérateur prodigieux de la crise politique de notre pays.

Demain sera pire

Hollande a prévenu. « Je ne changerai ni de Premier ministre ni de politique », a-t-il dit dans Challenges le 12 mars. Quelle violence ! Avec Hollande c’est « vote toujours, tu m’intéresses ». Les électeurs socialistes sont prévenus. Le gouvernement n’a pas besoin de leur soutien pour continuer.

Mais nous, ne nous laissons pas leurrer. Hollande va changer de politique. C’est-à-dire qu’il va durcir sa pratique et son programme de réformes structurelles. La Commission européenne le lui a ordonné. Demain sera donc pire qu’aujourd’hui ! Il ne peut en être autrement.

Le gouvernement prépare un plan caché pour après les départementales. Pour le dire crûment, « ça va saigner ». En effet, la Commission européenne exige de la France de nouveaux « efforts ». Les 28 ministres des Finances de l’Union européenne ont validé le 10 mars la proposition de la Commission concernant la France. Quelle est cette proposition ? Accorder un délai supplémentaire de deux ans pour ramener le déficit public sous la barre des 3% de la richesse du pays en 2017 au lieu de 2015. Comme toujours avec l’Union européenne, il ne faut pas croire aux bonnes nouvelles. Cette décision s’accompagne d’un chantage toujours plus odieux. D’autant que les maîtres allemands ont beaucoup froncé les sourcils. Et ça, ça ne pardonne pas dans l’Europe actuelle.

La Commission exige un nouveau plan d’austérité pour la France. Elle exige 30 milliards d’euros de coupes budgétaires de plus que les 50 milliards d’euros déjà prévus par le gouvernement Valls d’ici 2017. Et pour commencer, la Commission exige 4 milliards d’euros de coupes supplémentaires dès cette année 2015. Dans son interview au Parisien, mercredi 4 mars, François Hollande a déjà accepté le nouveau diktat de la Commission. Il a déclaré que « si Bruxelles demande 4 milliards de plus pour respecter nos engagements en matière de réduction des déficits publics, ils seront trouvés par des économies nouvelles ».

Ce n’est pas tout. La Commission exige surtout de nouvelles « réformes structurelles». Dans son viseur figurent notamment de nouvelles réformes des retraites, de l’assurance-chômage et du marché du travail. Plus précisément, la Commission veut rendre plus difficile le départ à la retraite, réduire les indemnités des chômeurs, et faciliter les licenciements. Le commissaire européen Pierre Moscovici a été chargé de faire passer le message à la une du Figaro et sur France Info. En insistant sur la menace de « sanctions » contre la France si elle ne se conforme pas aux exigences des androïdes libéraux de la Commission. La Commission proposera une recommandation aux ministres des 28 pays de l’Union européenne le 10 juin.

Avant cela, le gouvernement français doit présenter ses propositions de budget et de réformes à la Commission en avril et mai. Juste après les départementales. C’est pour cela que je parle de « plan caché ». Pourquoi François Hollande et Manuel Valls ne disent-ils pas dans quels budgets ils vont couper avant les départementales ? Pourquoi n’annoncent-ils pas précisément les réformes qu’ils préparent ? Pourquoi attendre le lendemain des élections pour annoncer les mauvais coups ?

Le peu qu’on connaît fait froid dans le dos. Couper 30 milliards d’euros de plus dans les budgets publics et sociaux replongerait le pays dans la récession alors qu’il n’en est pas encore réellement sorti. Ce serait porter un coup peut-être fatal à certains services publics. Je pense en particulier à l’Hôpital public. Les coupes déjà programmées par le gouvernement équivalent à 22 000 suppressions d’emplois alors que les urgences sont déjà saturées, et les personnels hospitaliers n’arrivent déjà plus à faire face aux besoins malgré leur dévouement. Réduire l’indemnité chômage alors que 6 millions de personnes sont inscrites à Pôle Emploi serait un désastre social aggravant la pauvreté. Poursuivre le gel des retraites complémentaires serait un nouvelle violence contre les retraités déjà durement frappés ces dernières années. Durcir les conditions de départ en retraite aggravera le chômage, tout comme faciliter les licenciements. D’une manière générale, la poursuite de la politique d’austérité ne peut que provoquer plus de chômage et plus de misère.

Le gouvernement n’a pas prévu de s’arrêter. Manuel Valls prépare une nouvelle loi pour réduire les droits des salariés. Sous couvert de « moderniser le dialogue social », il prépare une remise en cause des protections collectives des salariés. Emmanuel Macron a vendu la mèche plusieurs fois. Leur volonté est de permettre aux entreprises de déroger à la durée légale du travail de 35h. La réforme de 2013 à partir de l’accord Made in Medef permet déjà de le faire pour les entreprises en difficultés. Mais Emmanuel Macron et Manuel Valls veulent généraliser ce chantage à l’emploi à toutes les entreprises, même celles qui se portent le mieux.

Sans oublier que dès le lendemain des élections, la loi Macron va revenir devant le Parlement. Le 7 avril, elle sera examinée en séance au Sénat. Le menu est toujours le même : facilitation du travail du dimanche, privatisation d’aéroports, fragilisation du service public ferroviaire par la concurrence des autocars privés… Elle reviendra ensuite devant l’Assemblée en mai. On sait que Valls n’y a pas de majorité depuis qu’il a été contraint d’utiliser l’article 49-3 pour passer en force. Pour maintenir la pression, chacun prend son poste de bataille. Le collectif unitaire Alternative à l’austérité organise un meeting le 7 avril à Paris, jour du début du débat au Sénat. Si vous voulez des arguments contre la loi Macron, c’est là qu’il faudra aller puisque 17 intervenants vont se succéder à la tribune.

Puis, le 9 avril, les salariés sont appelés à la grève interprofessionnelle dans tout le pays par leurs syndicats. L’appel émane de la CGT, Force Ouvrière et Solidaires. La FSU les a rejoint depuis. Cette journée sera l’occasion de refuser à la fois la politique d’austérité, la loi Macron et le « plan caché » exigé par la Commission européenne. Notez la date. Evidemment, je reviendrai sur tout cela au fur et à mesure. Mais pour ceux qui me lisent, l’essentiel est d’avoir en tête une vue prospective qui place les évènements dans leur contexte général. Le moment en Europe toute entière est celui d’un durcissement de la politique du gouvernement allemand qui est le pivot et le bras armé du projet néolibéral sur le vieux continent. Ce n’est pas seulement parce qu’il enregistre des succès contre tous les gouvernements qui voudraient résister d’une manière ou d’une autre. Mais c’est aussi à mesure qu’il s’effraie de ce qui lui parait être une menace de dérapage généralisé à la suite de la volonté de la banque centrale pour éviter la déflation. La baisse du cours de l’Euro n’est pas bien vue du tout Outre Rhin, autant le savoir. Et la peur de perdre la main a toujours été mauvaise conseillère.

En France, le désastre électoral qui s’annonce renforcera inéluctablement la turbulence partout en Europe. La victoire médiatiquement préparée et accompagnée du FN va relancer partout les courants xénophobes. Compte tenu de ce que sont nos sociétés, c’est l’ambiance voulue par les théoriciens du choc des civilisations qui se construit.

Les élections départementales se déroulent dans un chaos opaque

C’est le fruit du grand bidouillage territorial organisé par Manuel Valls et François Hollande. Mes camarades qui mènent campagne jettent leurs dernières forces dans cette bataille avec grand cœur. Partout ils essayent d’informer, de mobiliser, de rassembler. Ils ont bien du mérite. Tout est fait pour enfumer et rendre incompréhensible les enjeux de ces élections. Et la campagne du PS, du FN et de l’UMP ressemble à un match de ping-pong cynique. Comme d’habitude, les temps d’antenne sont accaparés sans nuance ni précaution par ceux dont les médias ont décidé qu’ils étaient dignes d’intérêt. En ce moment, le tableau, c’est le tripartisme. Simple et rustique, comme une bonne émission où on n’utilisera pas plus de 400 mots pour parler entre les pages de publicité.

Tout est fait maintenir tout le monde dans le brouillard. Le système a besoin de l’abstention. Il a besoin que le résultat des élections fonctionne comme la mise en place d’un tableau alarmant mais sans frais excessifs. Une abstention massive permet cela. Cependant, je ne m’exagère pas l’importance du calcul a l’œuvre. La vérité est que l’équipe de Rouletabille qui dirige le pays est déjà a bout de souffle, décide et fait n’importe quoi au gré des humeurs et de pressions qu’elle subit. La seule chose qu’elle respecte, le seul contrat qu’elle honore c’est celui qu’elle a avec la Commission de Bruxelles.

Dans cette affaire de départementales, le bazar est a son comble. Hollande et Valls ont changé le mode de scrutin en instaurant un système baroque avec deux élus par canton. Pourquoi avoir refusé la proportionnelle à l’échelle du département comme nous le proposions ? Cela aurait été plus simple. Ils ont aussi redécoupé les cantons pour tenir compte de leur nouveau mode de scrutin. Les derniers recours n’ont été rejetés que quelques semaines avant le début de la campagne. Ajoutez à cela les annonces et démentis successifs sur le fait de tenir les élections régionales en même temps que les départementales. Voilà pour le cadre. Mais ce n’est pas tout.

Quelles seront les compétences des nouveaux élus des 22 et 29 mars ? Mystère. Personne ne le sait. La loi sur les nouvelles compétences est encore en cours d’examen au Parlement ! Elle a été adoptée en première lecture mardi dernier seulement, le 10 mars. Le texte adopté diffère sur plusieurs points de la volonté du gouvernement. Par exemple, il maintient les routes et les collèges dans les compétences des départements alors que le gouvernement voulait les transférer aux régions. Mais il transfère les transports scolaires. Et tout ça peut encore changer. En effet, le texte doit repasser devant l’Assemblée et devant le Sénat en deuxième lecture, après les élections ! Comment faire campagne dans ces conditions ? Les gens sérieux sont consternés. Quel sens a la démocratie dans ces conditions ? Par exemple, nos camarades candidats en Aveyron proposent la gratuité des transports scolaires. Mais si le Conseil général perd cette compétence, comment tenir cette promesse ?

Les élus pourront-ils aller au bout du mandat confiés par les électeurs ? Rien n’est moins sûr. On se souvient que dans son premier discours de politique générale, il y a un an, Manuel Valls avait annoncé vouloir supprimer purement et simplement les Conseils généraux d’ici 2020. Depuis, il a fait marche arrière. Mais la loi actuellement en débat sur les compétences des collectivités continue sur le projet initial. Elle vide progressivement les Conseils généraux de leur substance. En effet, elle transfère leurs compétences essentielles aux régions, aux intercommunalités ou autres métropoles. Le bras droit de Manuel Valls, Carlos da Silva, a d’ailleurs vendu la mèche au cours du débat à l’Assemblée en avouant que, selon lui, « les Conseils généraux sont voués à disparaître ».

Tout ce bidouillage me révulse. Le mal qu’il fait est incommensurable. Partout, le dégoût et le désintérêt pour la chose publique, dévastée de cette façon, préparent les pires abandons. Comment mieux prouver l’intérêt de convoquer l’Assemblée constituante pour passer à la 6e République ? Cela permettrait que le peuple français se saisisse lui-même du débat sur l’organisation territoriale de la République. Le résultat serait nécessairement plus démocratique et plus efficace que les décisions de quelques têtes d’œufs qui se fichent du sujet, ne le connaissent pas et ricanent en sourdine parce qu’ils se croient seuls a connaître le motif de l’action. Le motif ? C’est le démembrement général de l’État et de l’organisation républicaine du territoire au profit d’une compétition généralisée des « territoires » telle que l’ont décidé la Commission européenne et le gouvernement allemand.

Ces élections locales sont aussi des élections nationales. Tout le pays va voter en même temps. Dans tous les cantons, on trouve une situation assez proche avec généralement quatre camps : le FN, la droite UMP-UDI, le PS, et l’autre gauche, souvent rassemblée. Ici ou là, il faut compter avec quelques autres candidats ou des dissidents en mal d’investiture. Il y aura donc une lecture nationale des résultats. Cette élection sera d’abord un test pour Manuel Valls. Il s’est énormément investi dans la campagne. Surtout, il gouverne depuis un an exactement. En un an, le chômage a battu de nouveaux records. En un an, de nouveaux cadeaux au Medef ont été faits, avec le Pacte de responsabilité et la loi Macron. En un an, la majorité parlementaire de Valls a explosé en vol, l’obligeant à agir avec l’autoritarisme de l’article 49-3 pour imposer la loi Macron. En un an, la pression de la Commission européenne sur notre pays s’est encore renforcée. Tout le monde le sait, l’heure est venue du plus phénoménal vote sanction jamais subi par un gouvernement.

Quels sont nos buts dans cette élection ? Nous nous sommes fixés trois objectifs. Nous avons bien travaillé dans chacun d’eux. Le premier objectif était de présenter des candidatures dans le maximum de cantons, autonomes vis-à-vis du PS. Le maillage du terrain ne doit jamais être abandonné. Nous y sommes arrivés. Mes camarades du PG n’ont pas ménagé leurs efforts pour arriver à cet objectif. C’est un acquis précieux, dans la lignée des efforts faits l’an dernier aux municipales. Cette fois-ci, le PCF a fait le choix de l’autonomie à l’égard du PS dans l’essentiel des cas. Le Front de gauche se présente donc uni dans les deux-tiers des départements. Ailleurs, mes camarades du PG ont cherché d’autres alliés à gauche, sans jamais céder sur l’exigence d’autonomie.

Nous avons ensuite bien avancé vers notre deuxième objectif : élargir le rassemblement de l’autre gauche. Dans 38 départements, nous sommes en alliance avec Europe Écologie-Les Verts comme dans l’Indre, l’Ariège, l’Oise. Parfois, les communistes n’ont pas voulu participer à l’alliance PG-EELV comme en Isère. Ailleurs, c’est seulement dans certains cantons, comme à Lille. L’important est que le mouvement s’amplifie : des solidarités militantes et des réflexes d’actions communes se nouent. Souvent, Nouvelle Donne participe aux candidatures avec nous.

Enfin, nous voulions faire de ces élections une étape dans l’enracinement citoyen de notre action. Il s’agit ici de la mise en œuvre de la stratégie de dépassement par le peuple de la logique du cartel de partis qui prévaut d’habitude. Là aussi, le bilan est positif. Dans une trentaine de départements, les candidatures ont été construites d’une manière assez originale, bien au-delà de nos partis, à partir de réunions aux bords flous dans une démarche d’implication citoyenne. C’est le cas dans plusieurs cantons du Jura ou de Haute-Garonne, et dans l’Aveyron. Dans tous ces cas, l’analyse des résultats sera décisive pour la suite. Chaque configuration sera soigneusement décortiquée, bureau par bureau pour bien comprendre ce qui se sera passé. Les départementales sont une répétition générale. Bien sûr, il ne faudra pas compter sur le gouvernement ni les instituts, les politologues et toute la sainte kyrielle des bavards sans consistance des soirs de résultat, pour décrypter les scores. De toute façon, le gouvernement a fait ce qu’il fallait pour rendre la situation illisible à notre sujet. Nos scores seront donc dispersés entre la comptabilité des « divers gauche », EELV et Front de gauche. Je m’en suis déjà expliqué ici assez précisément. Pour autant, il ne faudra pas focaliser sur la soirée de résultats

Quand au fond de notre discours dans l’élection il doit continuer a être un exercice d’éducation populaire. Pour nous-mêmes d’abord, dans l’art de convaincre et de quadriller le terrain. Ensuite pour incruster des références dans les esprits. Nos candidats s’opposent à l’austérité. Ils combattent la réforme territoriale antidémocratique et la concentration des pouvoirs, des richesses et des services dans les métropoles au détriment d’un aménagement équilibré du territoire. Ils défendent partout la solidarité et les services publics. En la matière, les Conseils généraux peuvent agir, notamment auprès des personnes âgées, pour soutenir l’économie sociale et solidaire. Nous faisons des propositions pour une planification écologique départementale : développer les circuits courts, renforcer l’agriculture bio et paysanne, mettre en place une économie circulaire pour réutiliser les déchets, recycler etc.

L’exigence démocratique est le troisième pilier. En cohérence avec l’exigence de 6e République, nos candidats s’engagent à ne pas cumuler les mandats, à agir en lien avec les assemblées citoyennes créées dans la campagne. Pardon de vous avoir infligé ce moment de ce qui apparait ainsi résumé comme un catéchisme. Est-ce que ce sera suffisant face à la grève électorale que pratiquent beaucoup de nos concitoyens ? Certains sondages annoncent jusqu’à 60% d’abstention. La colère froide est immense dans le pays. Le PS y contribue tous les jours par sa politique. Valls aggrave le mal avec cynisme en instrumentalisant le FN pour étouffer le débat. Incapable de convaincre, le PS veut prendre la gauche en otage dans un chantage insupportable : l’austérité Hollande et la loi Macron ou le FN. De notre côté, nous construisons, pas à pas, un autre chemin.

Mais il est essentiel de refuser la folklorisation des élections. Chaque conscience gagnée doit être instruite en même temps. Nous construisons une force dans les élections. Pas seulement celle de nos organisations qui apprennent toujours plus avant la discipline de combat et de pensée sans laquelle on ne peut rien construire de sérieux. Mais une force dans le peuple lui-même. Si modeste que soit un progrès, il nous aide pour l’étape suivante comme un point de départ plus avancé que celui que nous avions trouvé d’abord. Vous autres qui me lisez, pensez-y : il faut convaincre, même millimétriquement, mais ne jamais cesser de vouloir le faire. Un jour, tout se retourne et le travail porte ses fruits. À condition d’avoir été clairs.


171 commentaires à “Un plan secret d’ultra rigueur est prévu par Valls après les élections”
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  1. Sylvain COSTET dit :

    @jean ai marre 
    Effectivement je suis non-encarté. Mais qui parle d'aller seul ? Et quel intérêt ? Si je me permets ce genre d'intervention c'est que nous (citoyens d'ici) nous sommes constitués en assemblée sur des fondamentaux de gauche et présentons des listes sur deux cantons. Et je suis un des candidats d'une des listes. C'est la démonstration que c'est possible ! Deuxième preuve, de telles assemblées non dépendantes de partis surgissent un peu partout en France actuellement. Quand au coût, pour des départementales il est plutôt réduit et il n'y a pas besoin d'être des milliers pour y faire face.

  2. Sylvain dit :

    Le FN s'est heurté, se heurte et se heurtera toujours au problème du lien social. Comment le remettre en cause ? Des millions d'actes citoyens identitaires et solidaires ne se dilueront pas instantanément pour satisfaire au "carré magique" fantasmé des incrédules où l'ordre, comme vertu première, viendrait aligner heureusement les choses "viciées". Il n'y a que dans les contes de fées que ça marche comme ça et Le Pen n'est la fée d'un conte qui n'existe pas tout comme l'ordre n'est pas une vertu ! Le Pen mange les miettes du pain rassis tombées de la table des socialistes qui, eux-mêmes, ont abandonné le repas pour se sustenter de la nourriture non roborative et toxique de la social-démocratie. Quand Moscovici prône l'austérité européenne, ce qu'on ne nous dit pas, c'est qu'en réalité il prône le consensus de Washington imposé après la chute du communisme. Le Pen recrache ce qu'elle n'assimile pas en bouillie infecte. Le chien de garde médiatique commente en boucle et oblige le peuple à retourner continuellement à son vomi. L'artefact FN ne tiendrait pas l'épreuve du pouvoir parce qu'il est ancré sur un sophisme socialiste.

  3. j-jour dit :

    Si vous avez raté Jean-Luc Mélenchon chez Bourdin direct.

  4. hervelam dit :

    Tout à fait d'accord avec @Euzèbe (n°18). La victoire du FN est avant tout celle-ci : aujourd'hui les gens n'ont même plus envie d'aller voter contre. Or, rien ne dit qu'un FN au pouvoir nous laisserait faire machine arrière.

  5. laaroussi dit :

    Bravo Jean Luc pour ton analyse, toujours aussi lucide !
    Pour répondre aux différents camarades qui n'ont apparemment que le choix du vote blanc, il fallait se présenter ou essayer d'être candidat ou candidate. Des voix de plus pour nous et de moins au vote blanc. Corinne Morel Darleux parle de 37 départements, 400 cantons avec des listes ACTES, j'en fait partie, je m'y suis collée. On a des convictions, alors on acte. Comme dit mon camarade Claude du canton voisin ! Bonzaï !

  6. Sylvain dit :

    "...les gens n'ont même plus envie d'aller voter contre le FN..."

    Pourquoi ne vont-ils pas voter pour le Front de gauche ? Le désir vient du manque, n'est-ce pas ? Or, tout est fait pour que la classe moyenne ne ressente que progressivement le manque. C'est ce qu'a dit Jean-Luc dans son intervention chez Bourdin. Pour le moment, l'eau de la casserole est tiède, nous sommes dedans et entre la monotonie qui pousse à se faire peur, pour certains, à se lamenter, pour d'autres, et n'en avoir rien à foutre, pour le reste, la classe moyenne est apathique. C'est dû au langage médiatique qui ne vise qu'à maintenir le contact sans informer et à une des fonctions de ce langage que l'on dit "phatique". Quand on tourne les boutons des télés, des radios et de tout ce qui fait du bruit pour ne rien dire, c'est le silence... Et l'angoisse ! Alors on rallume tout "parce qu'il faut bien se tenir au courant, on ne sait jamais ce qui peut se passer ! " Et le cirque recommence. Quand l'eau sera bouillante au point de nous cramer à vif, les gens voteront pour le Front de gauche parce qu'ils sauront ce qui leur manque. C'est ce qui s'est passé en Grèce, avec Syriza.

  7. Jérôme Dautzenberg dit :

    Jamais des élections n'auront été aussi peu expliquées et jamais on aura fait des élection pour un mandat aussi flou, imprécis et a l'avenir aussi indécis.
    On cause du FN dans les médias (médias de quoi ? médias entre qui et qui surtout ?). On baise les gens. On leur fait croire que voter FN c'est être réactionnaire par rapport au gouvernement, et d'un autre côté on fait croire que la gauche (la vraie) voire les écolo n'ont et n'auront jamais aucun pouvoir ni importance et que ce ne sont qu'une bande d'agité, qu'il n'y a aucune solution qui ne soit encore plus catastrophique que la catastrophe "avec laquelle on peut vivre".
    C'est une grosse arnaque. La Mafia ne fait pas mieux à Palerme.

  8. Jarry Danièle dit :

    Dimanche 22 Mars, à moins qu'il ne manque des affiches sur les panneaux électoraux, je voterais blanc parce qu’il n'est pas question de cautionner la politique de ce gouvernement de traîtres pour le peuple, nervi du néolibéralisme en vogue partout dans le monde et en Europe. Je n'ai pas voulu de cette Europe en 2005, je l'ai exprimé par mon vote, ainsi qu'une majorité d’électeurs. Il s'est produit un déni de démocratie inqualifiable, œuvré par Sarkozy et d'autres politiques. J'ai pris acte.
    Voter blanc, c'est dire que l'on n'adhère à aucune candidature, mais on vote. Il me semble que reconnaitre le vote blanc changerait quelque peu la donne dans un pays qui se veut démocratique. Mais il faudrait que ce soit accompagné d'une véritable éducation populaire et d'un retour du militantisme politique qui auraient d'autres visées que les élections, chose disparue du paysage depuis bien longtemps, ce me semble. Que dites-vous sur le vote blanc, Mr Mélenchon ? J'aimerais vous entendre à ce sujet. Merci !

  9. jean CLAUDE dit :

    Le point de non retour n'est pas encore venu, courage l'avenir nous donnera raison.

  10. julie dit :

    Bonjour à Tous,
    Dans ma ville, pas de Front de gauche au premier tour, donc c'est simple, entre FN, PS, UMP et autres similitudes, vote blanc aux deux tours ![...] Chez moi canton de droite soutenu par le parti socialiste, no comment. Comme d'habitude les monarques ne doutent de rien ! Et cela arrive dans les boîtes aux lettres. Réveillons nous, bon sang ! Après ce sera trop tard !

  11. j-jour dit :

    Le chaos opaque dont parle Jean-Luc Mélenchon, je viens d'en voir un exemple très précis. Je regarde du côté de mon département d'origine au cas où, à tout hasard, je pouvais convaincre ma mère de bien voter. J'essaie de me renseigner pour voir s'il y a des candidats apparentés au Front de Gauche et s'opposant à la politique massacrante d'austérité. Il faut aller les chercher derrière l'étiquette "Divers Gauche" selon la page de l'Internaute. Parce qu'attention à ceux désignés par le terme trompeur d'"Union de la gauche" dans ce cas, on n'y trouve seulement deux socialistes PS ! Alors que la plus grande union de gauche me paraissait de toute évidence être celles qui allient Front de Gauche, écologistes et communistes ! Nous ne sommes pas au bout de nos peines, concernant la lecture des résultats.

  12. JP51120 dit :

    J'habite le sud du département de la Marne. Le nouveau canton est la réunion de 3 cantons ruraux, tenus par la droite. Au premier tour, 3 listes. Une UMP (le président du CG sortant), une FN et une Front de Gauche. Le PS n'est pas présent. Mais j'attends encore une consigne claire donnée à ses électeurs fidèles : "votez à gauche, faites barrage à la droite !" Rien pour l'instant. Mais il est vrai que pour les dirigeants du PS, se rassembler à gauche c'est exclusivement avaler toutes les couleuvres solfériniennes. C'est l'allégeance des vassaux à leur seigneur (saigneur ?) et maître. Enfin je suis heureux, je pourrais déposer un bulletin dans l'urne au premier tour. Et déposer le même au second d'ailleurs. Soit parce que le Front de gauche sera présent, soit parce que je me refuse désormais à choisir entre UMP et FN.

  13. grangognan dit :

    Ce vote comme tous les votes est important, contrairement aux idées que le PS tente de diffuser, chaque fois que le citoyen se prononce, il se comporte en homme libre, liberté chèrement conquise. Au premier tour je voterai pour le candidat commun, FdG - EELV - PC. Pour le second tour, quels que soient les candidats, j'aurai pris la précaution de conserver un bulletin que je glisserai dans l'enveloppe, si notre candidat est éliminé au premier, je n'oublierai pas d'annoter ce bulletin d'un petit texte à l'adresse du candidat socialiste (de droite), ces gens dont la gauche n'attends plus rien. Ne comptez plus jamais sur moi pour ce que d'aucun appellent un vote républicain. Il faudra bien un jour que le peuple se lève.

  14. Belka dit :

    Le souhait d’en finir avec cette présidence qui a été une présidence de dégradation nationale et qui a, quelque part, fait ressurgir les pires fantômes de l’histoire nationale française, la désignation de l’étranger, du musulman, la chasse à l’immigré, la chasse au chômeur et au pauvre, les pires refrains coloniaux, les civilisations supérieures, à mille lieues des valeurs fondamentales de le Résistance et qui sont celles d’une République vivante. Merci Jean-Luc de tenir bon par rapport à toutes ces basses attaques qui ne feront que vous renforcer pour défendre l'Humain.
    « Notre vraie nationalité est l’humanité ». (George Wells)

  15. Daniel S dit :

    Pour ma part, j'ai la chance dans mon nouveau canton d'avoir un candidat Front de gauche (je suis en Isère, canton Chartreuse-Guiers) et en plus c'est un jeune maire de 28 ans qui va le représenter. Je vais donc lui apporter mon vote. Et si le 2ème tour je n'ai plus ce choix, je voterai blanc dans tout les cas. Lors des précédentes cantonales j'étais près du Conseiller général P.S. (puisque j'étais son trésorier de campagne) mais c'est fois s'est bien terminé, plus jamais je ne voterai pour ces gens là qui se disent de gauche et qui font une politique de droite. Ils vont ramasser une raclée comme jamais on ne l'a vu et en décembre aux Régionales ce sera pire encore. Malheureusement le FN va en profiter puisque bon nombre de gens qui votaient à gauche se tournent vers lui, ces gens là devraient déjà voir ce qui ce passe dans les villes où il a pris le pouvoir. Je n'ose imaginer ce que serait l'après 2017 au cas où ?

  16. Monique Bartholomeus dit :

    Oui, Jean-Luc, @Ben et @Magdala Schlokhoff ont raison. L'Union européenne n'est pas réformable. Fruit de la logique capitaliste, elle a été créée pour la défense du système. C'est une machine de guerre infernale contre la classe ouvrière. Il faut sortir au plus vite de cet engrenage. Ne pas écouter ceux qui te poussent à n'en rien faire parce qu'ils y ont intérêt. Ne pas reproduire la méthode qui, lors de la grande manifestation de 2010 contre le projet de loi sur les retraites, a amené le Front de gauche à diffuser un tract qui disait en même temps (en petits caractères) "Tous ensemble pour le retrait du projet de loi" et en gros caractères "imposons un référendum !" Alors que l'ampleur de la mobilisation aurait pu permettre d'arracher le retrait, cette position constituait un frein. L'Union européenne est un mal absolu pour la classe ouvrière et les peuples. Il faut appeler clairement à en sortir. Tu ne seras pas seul, nombre de militants ouvriers, et aussi de simples citoyens, sont depuis longtemps déjà sur cette ligne.
    Avec toute mon amitié et ma conscience de classe.

  17. julie dit :

    Bonsoir à Jean-Luc et tous,
    Jean-Luc, nous sommes 4ème mais ce n'est pas fini. La lutte continue, comme toujours. Nous nous maintenons, c'est déjà ça. On peut faire mieux c'est sûr !
    Je voulais signaler un point important. L'enveloppe reçue à domicile avec tous les partis, n'y figurait pas le nôtre. Et il s'avère qu'en arrivant au bureau de vote il y était. Tant mieux. J'avais prévu de voter blanc bien évidemment car cela suffit ! Cependant les citoyens qui n'avaient pas ce bulletin chez eux, se sont peut-être abstenus. Je trouve personnellement cela grave, mais ce n'est que mon opinion. Est-ce admissible ?
    Jeune retraitée de 1951 qui vous embrasse tous au Front de gauche.

  18. archerducher dit :

    Malgré tout ce que les médias ont pu dire et faire sur Jean-Luc Mélenchon et le FdG, ceux-là n'ont pas les reins pliés, au contraire se maintiennent. Valls appelle les électeurs à voter UMP ! Sans moi, et Sarko ne le suit pas, ni PS, ni FN. Mais Jean-Luc a raison. Si on enlève les voix de gauche, le PS atteint tout juste les 20%.

  19. carlo dit :

    Les socialistes appellent à l'union de la gauche, alors que les choix politiques et économiques du PS le destinent à s'allier avec la droite, comme c'est le cas en Allemagne, en Italie ou en Grèce.

  20. Nicks dit :

    Quand l'offre est claire et la distinction d'avec le PS franche, la formule est gagnante comme à Grenoble, dont on remarque que le binôme arrivé en tête est classé "divers gauche" et a été associé au PS alors qu'il en constitue l'alternative à gauche. La stratégie est la bonne qui consiste à construire hors du PS. Il faut s'y tenir.

  21. isabel.t dit :

    Hollande et ses guignols sont dans les choux. Leur orgueil et le fait se la jouer perso nous amène à ces résultats ! Courage Jean-Luc, tôt ou tard votre ténacité va payer. Le temps travaille pour nous. On ne lâche rien !

  22. fernand dit :

    Ah, le joli spectacle télévisuel d'hier soir pour le résultat électoral. Pitoyable, consternant. Et il faudrait aller voter pour ces pantins dimanche ? Eh bien ce sera sans moi et nous serons sans doute des milliers. De toute facon, ils s'en moquent. Même avec 50% de 10% de votants, ils sont contents et fiers. Et Le Guen appelant a voter UMP au bout de 5 minutes. Non, c'en est trop, et dans ma tête le slogan de Coluche en 81: tous ensemble pour leur foutre au c.. !
    Bon dimanche prochain aux résistants !

  23. mathias95 dit :

    @Nicks
    Tout est dit ! Avec cette manipulation le FdG est classé divers gauche et le comble, associé au PS pour le décompte final. Hors de question d'aller voter pour ces pantins, leur fin est proche, il faut tenir la ligne. Ceux qui n'ont pas compris et qui veulent participer au naufrage collectif, les De Rugy, Placé, Pompili, les cryptos et quelques autres, libre à eux. L'alliance avec les verts est la solution d'avenir et répond aux exigence des Français. Il ne faut pas attendre quoi que ce soit des sondeurs (qui appartiennent tous, ainsi que la quasi totalité des médias aux oligarchies financières) dont on s'aperçoit, encore une fois que les chiffres d'avant scrutins ont tous été bidonnés comme jamais ! L'ennemi de toute cette clique politicienne, FN compris, reste le FdG. C'est un honneur que de le soutenir.

  24. POUCET dit :

    Je suis fière de notre parti de gauche qui s'est bien défendu. Bravo et merci à tous nos camarades qui se sont bien impliqués, merci à Jean-Luc Mélenchon et à toute son équipe. Ne lâchons rien, restons unis et pour moi vote blanc dimanche prochain, je ne veux pas être complice du PS.
    Bises à tous.

  25. yves dit :

    Pas besoin d'être grand clerc que de prévoir qu'au lendemain du deuxième tour, ils vont entonner le sempiternel refrain "nous n'avons pas assez réformé etc." et profiter de cette défaite pour nous passer la deuxième couche.

  26. Sam Pablo dit :

    L'abstention fut de 50% et l'épouvantail FN autour de 25%, ils feront de nouveaux élus et s'inscriront dans le paysage. Le front républicain n'est pas un recours utile. L'UMP peut gagner dans triangulaire sans les voix du PS. Nous devons continuer notre route loin des accords néfastes du PS.
    Question, les élections ont-elles été favorables à un mouvement d'adhésion en faveur de la 6° République ?

  27. vtt77 dit :

    Bonjour,
    J'irai voter dimanche, pas que les candidats en présence soit ma tasse de thé (UMP, FN) mais c'est pour moi un devoir que de m'exprimer. Bien sur, mon vote n'ira à aucun de ces candidats qui ne veulent que le pouvoir et se balancent de l'avis du peuple, de sa souffrance, de ses attentes réelles. Dans mon canton le FdG à fait 4,75%, c'est en Seine et Marne, Lésigny, Favière, Ozoir La Ferriere, commune très endettée. Malheureusement les gens ne se sentent plus concernés. On ne lâche rien.

  28. richard30 dit :

    @ Sam Pablo
    "Question, les élections ont-elles été favorables à un mouvement d'adhésion en faveur de la 6° République ?"

    Il serait judicieux de savoir ce que souhaitent les 50% d'abstentionnistes, pour répondre à cette question. Au mieux seulement 25% des électeurs auront les représentants qu'ils souhaitent et combien la politique qu'ils acceptent ? Dans tous les cas, nous sommes parvenus au bout du système représentatif et devons passer à autre chose.

  29. carlo dit :

    Le PS appelle au secours le FdG en réclamant l'union de la gauche, désormais défunte, et la droite en demandant la constitution d'un front républicain. Pathétique...
    Les résultats étant ce qu'ils sont, il conviendrait de s'interroger enfin sur la signification du score du FN dans des zones où le vote FdG devrait prospérer.

  30. sylvie dit :

    Si Mr Mélenchon a raison la situation de la France et des Français ne va pas s'arranger, au contraire cela sera pire ! Plus d'impôts et de taxes, plus d'argent de la France qui partira à l'étranger, et pour nous la galère ! Ce gouvernement de guignols doit disparaître et avec eux leur chef incapable, sinon se payer de jolis et multiples voyages, qui ne sait faire que détruire la France, ses valeurs, sa culture, son fonctionnement (sécu, hôpitaux,...) qui ne voit de budget que pour l'enseignement qu'il détruit aussi, qui ne sait dire que "ce n'est pas de ma faute c'est celle de celui qui était avant" ! Qui ne comprend pas le langage des urnes et une fois de plus ne sait dire que "faites barrage au FN et à la droite", mais qui ne se remet jamais en question sur sa propre politique. Pauvre France où vas-tu ?

  31. Autrement dit :

    Certains (du moins certains PC/FdG alliés localement au PS officiel) veulent expliquer leur appel éventuel à voter PS au 2nd tour en alléguant que "FN, UMP ou PS, ce n'est pas pareil". Mais là n'est pas la question. La question est de savoir si oui ou non le FdG doit résolument apparaître comme indépendant du PS. Sans quoi, personne ne s'y reconnaît plus et le FdG continue à stagner. Quand on leur parle de Syriza et Podemos, ces camarades objectent que "oui, mais en France, il n'y a pas eu le grand mouvement social qu'ont connu ces pays et sur quoi la gauche s'appuie". Il faut renverser ce sophisme ! S'il n'y a pas eu en France de "grand mouvement social", c'est justement parce qu'il n'y avait pas de perspective d'issue politique crédible, puisque le PC restait allié du PS et tributaire de lui pour les élections, y compris après la trahison PS du NON de gauche au TCE. Je connais heureusement beaucoup de FdG un peu plus réfléchis, et d'abstentionnistes parfaitement conscients. Ne donnons pas de consignes de vote si les forces représentatives du FdG sont absentes du 2nd tour. Nos concitoyens sont adultes, et le résultat n'en sera que plus clair.

  32. Truhania dit :

    Dans mon canton la manipulation des étiquettes a été poussée au maximum, la liste du PS est estampillée divers gauche et celle du Front de Gauche - EELV est estampillée divers gauche aussi pourtant elle a fait 15.9%, résultat au second tour duel UMP/FN. Dimanche j'irai voter parce que c'est un devoir civique mais je n'irai pas sauver ceux de l'UMP. J'aurai fait pareil si cela avait été PS. J'espère qu'on va rapidement reconfigurer notre mouvement car j'ai envie de vomir chaque fois que je vois Pierre Laurent et les autres appeler à soutenir le PS. Ce genre d'attitude va à l'encontre d'une partie non négligeable de nos électeurs du premier tour. Vu notre absence de bon résultats électoraux il faut trancher une fois pour toute. On ne peut pas taper sur le PS, présenter des listes de recomposition de la gauche et chaque fois cotiser au vote utile. A soutenir gratuitement les pyromanes solfériniens nous devenons entièrement inaudible et invisible. Il faut faire une croix sur ces frondeurs qui ne feront jamais rien.

  33. JeanLouis dit :

    Dans mon petit canton rural, 45% de votes blancs dont le mien car pas de candidat FdG, et 5% de nuls. Et ceux là on les compte où ? J'ai lu que P Laurent appelle à faire barrage au FN, le sempiternel discours qui ne mobilise plus, et affaiblit toute tentative alternative. Si les français veulent le FN finalement qu'ils voient ! Moi je ne cours plus au secours du PS. Fini définitivement.

  34. Pierre 30 dit :

    Je me retrouve dans la même configuration que Truhania 132. Et j'en tire les mêmes conclusions. Je voterai blanc dimanche prochain.

  35. archerducher dit :

    J-Luc n'a pas besoin de nous dire ce que nous avons à faire au 2eme tour, on est assez grand. Ma conscience me dit qu'une bonne claque au parti dit socialiste ne leur ferai pas de mal, l'UMP va les combattre par tout les moyens avec l'aide des pauvres électeurs du FN.

  36. Lathuraz dit :

    Le PC local a fait échouer l'association FdG que nous avions créée avec la volonté d'ouverture vis à vis des non encartés, comme on les désignait alors, pour leur permettre de devenir adhérents directs du FdG. Pour des raison de leadership, le PCF à continué à faire sa popote habituelle d'alliance de circonstance avec le PS. Cette stratégie est mortifère pour le FdG, elle rend illisible notre radicalité en nous rendant, aux yeux des "déserteurs des urnes" aussi douteux que les partis politique institutionnels. Il faut rompre avec ces sales manies, arrêter de courir après des strapontins, et concentrer tous nos efforts sur la VIe !
    Le PS va fondre comme le PASOK, quand au PCF, je crois hélas qu'il suit une mauvaise pente.

  37. pierre34 dit :

    La clarté de nos actes est un investissement pour l'avenir.
    L'appel de P. Laurent à sauver le PS est pathétique, ce genre d'attitude ne tient aucun compte de la réalité du terrain, elle dénote un manque d'analyse d'une grande partie de l'électorat désinformé par la sphère médiatique distillant à longueur d’infos qu’il n’existe qu’une gauche, une droite et le FN. Cet électorat peu politisé qui assimile donc le FdG au PS et au gouvernement. Brisons ce cercle vicieux, votons pour nos idées, la discipline républicaine de doit pas être la règle puisque le PS démolit sans vergogne les acquis du CNR et détricotent notre république. Si aucun candidat ne nous représentent au deuxième tour votons blanc pour et laissons les tenants du libéralisme entre eux.
    Certes, il y aura quelques élus supplémentaires pour le FN mais nous affirmerons notre autonomie, gage de succès futurs.

  38. julie dit :

    Bonsoir les Amis,

    Une chose est sûre pour moi, dimanche prochain pas d'UMP ni de FN = VOTE BLANC ! ASSEZ de soutenir des politiques qui n'ont que du mépris envers nous tous et rien d'autre. Ils vont comprendre. LE PS en premier, qui demande de voter UMP si le FN est en 2ème position ! Hallucinant mais pas surprenant c'est toujours la même tactique... Mais le peuple n'est plus dupe et le vote utile est désormais révolu !
    Qu'ils se dépatouillent entre "eux", ils savent si bien le faire.....A nous de poursuivre le combat et nous y arriverons un jour
    quoiqu'il arrive. Tenons bon !

  39. Invisible dit :

    Félicitations à Jean-Luc Mélenchon pour avoir été sur LCP hier en soirée, dans une émission érudite et sereine, pendant que d'autres s'étripaient stérilement. Bien joué ! Vous aviez prévu votre coup ?

  40. rayana dit :

    Le PS qui nous gouverne obtient 20% des suffrages, avec 50% abstention. Cela signifie qu'en réalité il n'est plébiscité que par un électeur sur dix. Donc neuf électeurs sur dix rejettent la politique du PS. Elle est pas belle notre démocratie ?

  41. Siamy dit :

    L'appel de Pierre Laurent à sauver le PS est intolérable. Quand on vote Front de Gauche, est-ce que oui ou non on ne différencie pas fermement son vote d'un vote PS ? Il serait plus que temps de mettre les choses au clair. Nous avons été abusés lors du dernier vote présidentiel alors merci de manifester un peu plus de respect pour l'électorat FdG.

  42. naif dit :

    @rayana
    "Le PS qui nous gouverne obtient 20% des suffrages, avec 50% abstention. Cela signifie qu'en réalité il n'est plébiscité que par un électeur sur dix"

    Le PS est plébiscité que par des élus et des personnes qui dépendent directement ou indirectement du pouvoir de décision de ces élus. Ils sont encore nombreux et ne font plus de politique depuis longtemps. Mais ça ne va pas durer.

  43. oanell02 dit :

    J'avais prévu de voter 6ème république au 2d tour. Mais là, l'Aisne, un canton FN au 1er tour. Sur les 20 restants, FN partout au 2nd tour, dans 16 arrivé en tête. Je n'étais pas si mécontente des actions de notre département à gauche, je parle du local. Zone sinistrée, 14% de chômeurs, ruralité abandonnée. Dans mon canton, triangulaire si l'UPM-UDI de maintient, alors je fais quoi ?

  44. cocu77 dit :

    Je vois que certains continuent à donner des leçons de démocratie. Facile quand on a du travail et un bon revenu. Allez dire qu’il faut faire la peau aux élus socialistes ou communistes du Val de Marne aux parents qui portent leurs enfants à la crèche. Allez leur dire qu’il faut laisser la droite gagner ce département en s’abstenant dimanche prochain, cela au prétexte « d’être lisible ».
    Un petit exemple pour remettre les idées en place à certains donneurs de leçon. Le département des Hauts de Seine géré par la droite. 1 500 000 habitants. Le département le plus riche de France par ménage à 5 crèches. Le département du Val de Marne géré par les communistes et les socialistes. 1 330 000 habitants. Le 8eme en revenu par habitant à 76 crèches. Allez leur dire qu’il faut flinguer les socialistes et les communistes. On fait de la politique avec sa tête pas avec ses tripes.
    Les Français savent faire la différence entre la politique du gouvernement socialiste et la politique des élus locaux. Ils savent lire. Point n’est besoin de faire du « lisible » un argument politique.
    Dimanche prochain je vote Front de Gauche.

  45. grand soir dit :

    @Cocu77
    Chez moi aussi les socialistes ont fait du bon boulot. Habitant en campagne, celà me coutait 15 euros pour aller chercher du travail en bus, les socialos au conseil général ont mis les transport gratuits ou presque, celà me coute désormais 30 centimes. Etant au RSA, on me fiche la paix pour mes recherches d'emplois, avec la droite, celà ne va pas etre pareil, on và m'envoyer à la boucherie, passer les journées à ecrire des lettres de motivation en pur perte pour des places de vendeur de sandwich pour donner des justificatifs de recherche d'emplois.
    Monsieur Mélenchon, je vous en supplie, appellez en au vote républicain pour faire barrage à la droite au FN. Tant pis si cà ne plait pas aux commentateurs de ce blog, c'est pas grave, ce sont de piètres conseilleurs. Ils rameneront le Front de gauche à 2% et de toute facon vous le voyez bien, ils se trompent tout le temps dans leur analyses. Là on est descendu de moitié dans les scores et ils ne doutent toujours de rien "droit dans leurs bottes". Pour la lisibilité, une gauche qui laisse passer l'UMP ou le FN, ce n'est plus une gauche, c'est un allié de la droite et de l'extreme droite. Je compte sur vous.

  46. Dan33 dit :

    @Cocu, @Grand soir,
    Tous les socialistes ne se valent pas OK. Par contre les 76 créches ne datent pas d'aujourd'hui (Hollande). Que vous soyez d'accord avec la politique des socialistes du moment et le grand écart permanent des communistes vous avez le droit.
    En ce qui me concerne je revendique autre chose, celui d'avoir une autre analyse (je ne vais pas vous faire le détail de toutes les turpitudes politiques des pseudos socialistes lesquels ont été à la pointe du libéralisme et ont osé plus que la droite classique n'a osé elle même). Comme moi vous savez la France d'aujourd'hui est dans la m**** avec aucune probabilité de s'en sortir rapidement voire même pas du tout, et qui est au manettes ? Quant aux communistes alors là, laissez moi rire (adhérent du PC depuis 1967, j'ai abandonné) quelle pitrerie. Un petit exemple. Dimanche jour des élections, le PC jusqu'à l'ouverture des bureaux soit 8h était entiérement FdG (contestation sévère de la politique actuelle) et le soir 22 h grand appel, sans hésitation, de P. Laurent à voter PS. Incroyable ! Alors non. Retraité agricole, j'ai 850€ /mois (avec les socialistes) dans la...

  47. educpop dit :

    Dans le canton où j'étais candidat, le rassemblement des citoyens a obtenu presque 8%, le 2ème tour se fera entre la droite et l'extrême droite. Le groupe PS sortant est très remonté contre nous, clamant que nous avons fait perdre la gauche. Techniquement c'est vrai. Mais ils ne veulent pas voir que le vote utile est désormais révoltant pour la population et qu'il fallait absolument faire entendre une autre voix.
    L'ancienne majorité PS-PC, qui avait fait du bon travail sur le terrain, refuse malgré la défaite de reconnaître qu'il ne peut pas y avoir de reconnaissance locale s'il y a rupture avec elle sur le plan global. Maintenant nous allons être dans l'opposition dans un contexte où l'austérité n'est qu'un prétexte à une domination sans partage des patrons et des banquiers. Autant dire que nous allons être dans la résistance. Mais le PS y sera-t-il avec nous ? L'extrême droite affiche un air de notabilité, les miliciens qui se tiennent prêts derrière les lignes patientent en attendant qu'on leur donne le signal d'attaquer les rouges et les étrangers, tout est conforme au scénario historique de la lutte républicaine.

  48. morvan dit :

    @107
    Effectivement, la "carrément non-information" a pris suite à la désinformation, ou a cohabité avec, pour ces élections. C'est sans doute là encore un savant (?) calcul. Mais ce qui me frappe le plus, et que je n'ai entendu nulle part, (ceci dit, je n'écoute pas tout) c'est le mensonge par omission qui consiste à transformer ces élections (ex-cantonales par petits paquets locaux) en élections nationales, alors même que l'on ne (re-)votait ni à Paris, ni à Lyon (ni à Marseille ?) excusez du peu ! Moi qui fais des efforts plutôt considérables pour m'informer, je ne sais toujours pas si c'est là l'application de la loi PLM de 1982, relookée par des apprentis un peu escrocs, ou au nom de la loi Métropoles de fin 2014, si c'est imbriqué avec les hypothèses/projets de liquidation du Sénat ou pas, si si si... Je ne sais pas non plus si les électeurs parisiens, lyonnais (et marseillais ?) étaient bien conscients en votant à leurs municipales que le futur "tout le monde vote" des départementales à venir ne les concernait pas ? Par ailleurs, je n'ai pas entendu d'analyse de la continuité, de Sarkozy à Hollande, du projet de suppression...

  49. lemetayerv dit :

    Le vote est secret et se fait en son âme et conscience. Pas besoin de rabatteur, nous sommes des adultes autonomes. Ceux qui ont des doutes ou ne savent que faire, qu'ils en parlent autours d'eux (amis, famille, connaissances, collègues) pour se faire une opinion. Peser le pour ou le contre en tenant compte du contexte local. Si l'on veut réussir la constituante pour la 6ème république, ils faut savoir prendre des initiatives et des décisions. Par contre donner son avis est intéressant mais au final chacun verra se qu'il a à faire. J'ai l'impression dans ce pays qu'on attend toujours ce que l'autre décidera, c'est ça qui freine toutes avancées de révolution citoyenne. L'attente dans certaines circonstance peut être stratégiques mais là, elle est surtout tragique.

  50. grand soir dit :

    @educpop
    Un peu d’éducation populaire s'impose, dans la mesure, où ce sont des élections locales et non pas nationales, où l'on juge des résultats locaux sur des mesures locales, dans la mesure où l'ancienne équipe PS-PCF faisaient du bon boulot, chez vous aussi, qu'au lieu de s'allier à elles, vos 8 % ont fait passer l'UMP et le FN au second tour, et vous ne dites même pas un mot pour battre le FN, en votant pour l'UMP pour battre le FN, vous n’êtes pas dans le cadre de la résistance, mais dans celui de la collaboration à avoir mis le FN au pouvoir localement. Vous irez donc vous battre tout seul contre les miliciens que vous avez aidé à mettre au pouvoir. N'attendez pas de nous les rouges, les étrangers, les chômeurs, les pauvres, que l'on vienne vous aider. On fera la résistance avec d'autres gens un peu plus responsables, en phase avec les réalités, et qui savent faire des additions au moment des élections. Bonne guerre civile à vous.


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