25mar 15

La grande bidouille

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Je n’écrirai que quelques lignes. La période de l’entre-deux tours est propice aux provocations et je veux m’en protéger. Il faut en tenir compte car vous avez vu comment j’ai été traité dans les deux semaines qui ont précédé le premier tour. D’abord repeint en ami de Vladimir Poutine puis en ami de monsieur Patrick Buisson. Bien sûr, il s’agissait de nous porter un coup collectif et ceux qui l’ont imaginé savaient parfaitement bien ce qu’ils faisaient. J’ai alors retrouvé l’ambiance de la dernière semaine de la campagne présidentielle où, chaque jour, j’avais droit à une boule puante. Je suis donc devenu avare de paroles et j’ai l’intention de le rester jusqu’à ce que la campagne officielle soit close et que le pouvoir de nuisance de ceux qui me pourchassent soit le plus bas possible par rapport au résultat de l’élection au second tour. 

Je vais donc me contenter pour aujourd’hui de vous renvoyer sur le blog du coordinateur du parti de gauche Eric Coquerel. Vous lirez aussi avec profit l'édito de François Delapierre. Pour ce qui concerne la note d'Eric Coquerel, ce qu’il dit est le résultat de notre réflexion mise en commun depuis dimanche, recoupée avec nos partenaires et alliés. Vous y apprendrez que le Front de gauche, évalué à partir du résultat des différentes listes autonome du PS qu’il a présentées ou soutenues en binôme avec EELV atteint 9,4% et que si on le rapporte aux seuls cantons où il était effectivement présent il sort à 11%. Si bien que c’est la première fois que nous finissons une élection en ayant retrouvé le score de l’élection présidentielle. Sur le terrain, il s’est passé quelque chose de plus pour nous. Je n’en parlerai qu’après le second tour. Mais nous savons déjà que la formule imaginée qui combine assemblée citoyenne et union des organisations de gauche indépendante du PS fournit un très haut niveau de résultats.

Pour parler des résultats du premier tour des élections il faudrait les connaître. La soirée électorale a été un grand moment de grand n’importe quoi. Entre les bidouillages du ministère de l’Intérieur et les instituts de sondage qui présentaient chacun et sur chaque chaîne des chiffres différents, on ne pouvait rien comprendre mais surtout rien savoir. Mais, au total, on a surtout pu vérifier le ridicule du recours aux entreprises de sondage pour donner des résultats. Il a éclaté au grand jour à 20h00. Chaque média a annoncé un résultat différent en fonction du sondeur utilisé. On avait ainsi l’UMP-UDI à 29% pour i>Télé, à 31% pour BFMTV, mais à 37% pour Le Monde, Libération et France Info ! Le PS était donné à 20% par BFMTV et à 21% par i>Télé mais jusqu’à 27% pour « Le Monde », 28% pour « Libération » et même près de 29% pour France Info. Lundi, ça ne s’est guère amélioré. Direct Matin se contente donc de donner des fourchettes. De 5,8 à 9,7% pour le FDG, de 19,7 à 25% pour le PS et de 3,5 à 7,7% pour les « divers gauche ». Si on additionne toutes les « fourchettes », on se retrouve avec un « total gauche » compris entre 30,3 et… 44,4% ! À ce niveau, c’est plus une fourchette : c’est un râteau.

Une nouvelle fois est démontré le rôle hallucinogène des sondages dans la vie politique du pays. Pendant des mois, on nous a asséné que le Front national allait gagner, qu’il serait le « grand vainqueur de ce scrutin », etc. Cette pression sondagière et médiatique s’exerce sur les esprits et elle modifie le réel. Elle pousse certains électeurs à se dire que la dynamique à droite est du côté du FN. Elle en pousse d’autres à se dire qu’il faut faire « l’unitéééé » à n’importe quel prix avec les socialistes. Elle en pousse beaucoup (qui finissent par se dire « à quoi bon ? ») à ne pas aller voter. Bref, comme c’est bien normal, les citoyens forment leurs décisions à partir des informations dont ils disposent.

Reste que grâce aux bidouillages du ministère de l’intérieur le PS sort à un niveau purement factice. L’UMP se garde bien de protester car c’est avec la même bidouille qu’elle se retrouve en tête après s’être vu attribuer les voix de tous les divers droite et même celles de ses dissidents. Le PS bat tous les records de tripotage en s’attribuant tous les « divers gauche » parmi lesquels ont été classés par exemple par les préfectures tous les binômes d’union du Front de gauche et d’EELV.

Naturellement, le sujet ce n’est pas pour eux de changer une réalité qui de toute façon va se traduire dès dimanche prochain. Il s’agit juste de gagner l’effet « 20 heures ». Au niveau annoncé à 20 heures, le PS « sauve la mise » car c’est ce que retiennent les gens avant de changer de chaîne. J’estime que sur le plan de l’histoire médiatique c’est une grande première pour un soir d’élection. Pour la première fois, le « bruit » l’a emporté sur l’information. Il en est resté une « impression » davantage qu’un savoir rendu impossible. Dans cette impression, le FN n’a pas gagné, le PS a bien résisté grâce à Valls, Sarkozy a marqué le point. Et nous n’existons pas. Ou seulement à 5%. Fermez le ban. Selon moi, rien de tout cela n’est vrai. Pour autant, la situation est catastrophique. L’idée progressiste a subi un immense revers. Jamais les valeurs d’extrême-droite n’ont été aussi influentes, couvrant un large champ commun qui va du FN jusqu’à une très ample proportion de l’UMP. Le résultat électoral ne le mesure pas tout fait. En effet une partie des gouvernementaux est elle-même travaillée par un corpus d’idées étrangères a notre monde philosophique comme lorsque Valls dénigre les Roms ou Macron propose aux jeunes comme rêve de devenir milliardaire. C’est tout l’espace des représentations de soi et des autres qui est en jeu dans le moment que nous vivons. La vague brune n’est pas seulement politique. Elle est peut-être d’abord un fait d’une « culture » devenue dominante.


167 commentaires à “La grande bidouille”
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  1. Morice Philippe dit :

    Cher Jean-Luc, oui les idées nauséabondes du FN n'ont jamais été aussi influentes. Et pourquoi ? Parce que celles-ci sont non seulement banalisées par nombre de médias mais aussi et surtout parce que certaines de ces idées sont reprises par une grande partie de l'état major de l'UMP et par quelques leaders du PS, notamment Manuel Valls et François Rebsamen. Dire des malheureux Roms qu'ils sont incapables de s'intégrer ou pointer du doigt les chômeurs comme s'ils étaient responsables de leur triste sort participe à cette banalisation des idées du FN et fait des dégâts considérables dans les esprits influençables et mal informés. Ces propos proprement honteux sont condamnables quand tous les politiques devraient faire preuve de pédagogie et d'humanité lorsqu'ils s'adressent aux citoyens. Concernant les Roms, il suffirait d'aller chercher les fonds européens qui leur sont dédiés, ce que la France ne fait pas, ou si peu, pour accueillir décemment ce beau peuple transnational. Quant aux chômeurs, le programme est vaste ! Mais il faudrait déjà sans cesse rappeler que ceux-ci sont de malheureuses victimes et qu'ils peuvent à peine survivre de leurs indemnités, quand ils en ont.

  2. Knack dit :

    Lorsqu’on navigue comme M. Mélenchon le préconise vers le blog de M. Coquerel, qui invite lui-même à naviguer vers un article de M. Martelli, on découvre que le « rassemblement » (ou l’union ? ou le Front ?) des forces autonomes du PS est l’amalgame de 17 types d’étiquettes au 1er tour des départementales ! 17 étiquettes, qui ont quelle cohérence, quelle lisibilité, quelle crédibilité ? On comprend mieux l’embarras à dire qui on est, avec qui on est, d’où on parle, et surtout pour quoi faire ?
    Pour arriver à un score prétendu véritable de 11%, M. Mélenchon fait en somme exactement ce que font les bidouilleurs qu’il dénonce. Additionner des choux, des carottes et des prunes. A aucun moment évidemment il ne sera question d’orientation politique de cette supposée force autonome que M. Mélenchon résume par "nous". Sinistres gauches que ces gauches sinistrées. Comme le PS, européistes et sans aucune volonté de rupture. Dispersées façon puzzle. Mais en tant que telles courroies toujours utiles au maintien du système de domination.

  3. bernard farel dit :

    Jean-Luc, la position du FdG pour le second tour est claire.
    Hasta la Victoria, siempré !

  4. Jluc dit :

    Bonjour,
    Pour dimanche, que tous ceux qui refusent de voter PS fabriquent un bulletin M6R ou 6ème République à glisser dans l'urne plutôt que de voter blanc ou de s'abstenir.

  5. Victor dit :

    Avant de parler de sondages, il faut déjà savoir le sens qu'ils peuvent avoir. Un sondage n'annonce pas les résultats de manière exacte, effectivement, il y a toujours des approximations. Je conseille à tous la lecture de la note de blog suivante. Au passage, la phrase suivante "De 5,8 à 9,7% pour le FdG, de 19,7 à 25% pour le PS et de 3,5 à 7,7% pour les « divers gauche ». Si on additionne toutes les « fourchettes », on se retrouve avec un « total gauche » compris entre 30,3 et… 44,4% !" n'est pas tout à fait vraie. En soi elle est vraie, mais il y a moyen d'avoir une fourchette bien plus réduite si l'on travaille un minimum proprement avec les mathématiques qu'il y a derrière. Déjà il doit donc y avoir un autre gauche entre 1,3% et 2% pour que l'addition soit correcte. Ici, le sondage a fait l'effort de lier leur résultat (qui devait être respectivement dans les 7,5/8%, 22/23% et 5/6%) avec le degré de véracité de ce résultat.

  6. jp dit :

    Il n'y a pas que les binômes Front de gauche et EELV à avoir été reclassifiés en divers gauche par la police politique. Chez moi, c'est un binome sous étiquette Front de gauche qui a été reclassifié divers gauche. Un PCF avec quelqu'un issue du milieu associatif. Au second tour, il reste la liste UMP et la liste PS. Je pratique le ni-ni et je reste à la maison.
    Je tiens à rajouter que Pierre Laurent commence sérieusement à m'énerver. L'idiot utile du ps qui ne défend que quelques strapontins. Il serait bon pour les régionales de clarifier la situation.
    Pour le reste, mettre la lumière sur une situation éléctorale rendue illisible par la police politique préfectorale instaurée par les socialistes est très courageux. Merci Jean Luc, et bien sûr aussi Eric Coquerel.

  7. CJ7556 dit :

    Faire barrage au FN. Chacun l'interprète à sa manière. Nous sommes nombreux à penser qu'une des raisons de la montée du FN est la poursuite de la politique catastrophique actuelle. Le Président a annoncé que cette politique ne sera pas changée et Mr Mélenchon nous précise qu'en fait elle sera aggravée. Pour moi, faire barrage au FN, c'est bien évidemment ne pas voter pour ce parti mais pas non plus pour ceux qui lui apportent des électeurs mois après mois comme l'UMP et le PS.

  8. Patrice C. dit :

    A partir du moment où le FN est présent dès le premier tour et dans tous les médias c'est que l'on considère que c'est un parti républicain. Pourquoi faire barrage à un parti républicain ? De plus je ferai remarquer que lorsque le FN est élu dans certaines ville ils font ce qu'ils disent contrairement à la gôche. Pour ma part étant à Lyon je n'ai pas pris part au vote et personne n'a expliqué la raison dans les médias. Si je devais voter ce serai donc Front de gauche au premier comme au second tour.

  9. jorie dit :

    le FdG une pétaudière ? Oui, tous les mouvements à l'intérieur ne sont pas forcément d'accord sur tout, mais enfin, c'est la seule alternative de gauche que nous ayons, parce que le PS n'est plus à gauche depuis longtemps et travaille à la dépolitisation de la nation en brisant le modèle social et en démembrant la République par sa réforme territoriale et par la régionalisation des lois, déjà amorcée avec Macron. La droite, empêtrée dans des affaires de corruption se liquéfie en flirtant avec les thématiques FN. Les média inféodés à l'argent travaillent à nous stigmatiser, nous insulter, nous délégitimer en soutenant la pensée unique et ses généraux institutionnalisés sur les plateaux. Un "front républicain" lorsque la république est en train de mourir des déviances de ses élites (littéraires, économiques, politiques), c'est fini pour moi. J'aurais marché il y a 5 ans. Maintenant, ces croque-morts de la République laïque, sociale et solidaire, qu'ils dégagent tous, je ne participerai plus à leurs arnaques ! Je voterai blanc (enveloppe vide? si je ne m'abuse). A @knack et autres, l'alternative de gauche sans le PS a permis au FdG de remonter légèrement, de ne pas mourir.

  10. stjust dit :

    De consultations en consultations, les électeurs dessinent un paysage politique qui est dramatique pour la démocratie républicaine qui est la nôtre. Un électeur sur deux reste chez lui persuadé que son vote ne changera rien à rien. L'autre moité qui vote se disperse de l'extrême droite et la droite au FdG en passant par le PS. En résumé, aucune véritable majorité d'idées et de programme d'action ne sort des urnes. C'est le "bordel ambiant" ! Mais pendant ce temps les affaires continuent. Les entreprises ferment, le nombre des chômeurs progresse, les salaires et les pensions de retraite sont bloqués, la protection sociale privatisée, les dividendes sont distribués et les aides en argent public versées aux gens du medef et du Cac40. "La révolution conservatrice" est en marche !

  11. Dans les Bouches du Rhône, le FN siphonne les voix de l'UMP, la gauche sociale démocrate est explosée entre Guérini, proguériniste, antiguériniste, le Front de gauche réalise d'excellents scores quand il se présente en tant que tel. Du travail sur la planche. Une analyse.

  12. thierryj93 dit :

    A ceux qui s'arrachent les cheveux face aux situations burlesques de la gauche non socialiste et face aux contorsions sémantiques de Coquerel, nous devons nous rappeler le point de départ calamiteux suite à l'assassinat du Front de Gauche de nos "amis" dirigeants communistes comme l'indépassable P.Laurent éternel socialo-compatible lors des municipales 2014.
    Mélenchon tente de trouver un chemin étroit pour garder l'espérance de 2012 intacte malgré ce désastre initié par notre indépassable qui vous savez. Le départ des verts du gouvernement constitue une opportunité pour élargir les bases électorales de cette espérance, malgré les écolo-libéraux insurpassables Placé et autres Rugy, et aussi les divergences de fonds lesquelles ne sont que facettes dans la mesure où chez les dirigeants verts, comme chez les faux-socialistes, la substance idéologique s'est effacée devant les stratégies personnelles. Dans ces conditions, les "performances" de la gauche non-socialiste à 9,4 % relèvent de l'exploit.
    Dans ces conditions les contorsions sémantiques de Coquerel ont uniquement pour but de tenir compte de l'indépassable qui vous savez.

  13. h2b - 32 dit :

    Ah s'il n'y avait pas autant d’ambiguïté entre "Coquerel, coordinateur politique" du PG ? Puis tu parles de suite du FdG... Si les choses et les responsabilités étaient claires, tout le monde s'y retrouverait. Mais c'est bien difficile, et j'avoue que la lecture du 2eme paragraphe de ton billet n'aide pas à la compréhension.
    Je souhaite que mon parti arrête de faire des amalgames, des bidouillages (comme le "vote" pour les représentants au M6R, où on retrouve tous les caciques du PG, auto-nominés etc.) Ça devient pénible, nous y croyions tellement que la déception est grande et enfle. Je souhaite tellement que tu mette bon ordre à tout cela. A moins que tu sois coupé de la base ?

  14. marj dit :

    Le vote FN vient de sa surmédiatisation qui en fait le seul vote pour affirmer son mécontentement. Pas de confrontations d'idées, d'explications sur les enjeux des élections. Il y a aussi l'idée que ce parti est vierge, sans passé donc sans bilan négatif, aucun journaliste pour rappeler que c'est un parti d'extrême droite et que l'extrême droite, en France, a des racines et une histoire qui a donné par ex Pétain et le gouvernement de Vichy. Personne pour dire que le phénomène n'est pas Franco-français, l'extrême droite monte partout en Europe sur fond de crise économique et sociale. Son électorat recoupe une frange conservatrice issue de tous milieux ayant basculé de la droite vers le FN (multiplication des duels FN/PS et disparition de l'UMP), et de milieux populaires exaspérés sans repères idéologiques. Comme l'indique Jean Luc, le mouvement est profond, porteur de valeurs contre révolutionnaires véhiculées par des intellectuels, des hommes politiques du PS, UMP, FN pointant des boucs émissaires pour éviter une remise en cause du système capitaliste. Regarder son voisin de travers devient la norme, plus de solidarité mais division du peuple.

  15. Guy-Yves Ganier d'Émilion dit :

    @ Knack 22 et 52
    Avant le premier tour, le PCF avait publié la liste des 1515 binômes qu'il soutenait (donc pas nécessairement composés avec un membre PCF), chacun des membres figurant avec son appartenance réelle: PCF, PG, EELV, Mvt social, etc. Il s'y trouve également les quelques binômes PCF-PS et assimilés, et il y manque les binômes EELV-PG qui se présentaient contre des listes où figurait le PCF (donc non soutenus), mais ça donne une bonne base de départ pour retrouver les véritables marques sous les étiquettes frauduleuses "Divers gauche" de l'Intérieur. Je ne sais pas si EELV avait publié l'équivalent pour ses propres binômes. C'est grâce à la disponibilité de ces informations que les résultats réels ont pu être établis aussi rapidement par PCF et EELV.

  16. PauldeMontréal dit :

    Bonjour,
    Comment cette "culture" peut-être dominante ? elle nous asservi tous. La moitié du peuple ne se mobilise pas parce qu'avec tout se bidouillage médiatique et politique on le distancie, on l'écarte. Il est de notre ressort de nous politiser en tant que sujet, pas seulement de voter mais de devenir "Homo politicus" à notre échelle (ce que par essence nous sommes), et à vous Mr Mélenchon de rester l'humaniste que vous êtes. Il faut souffler sur ce voile qui nous empêche de penser justement.

  17. PAGES dit :

    Canton d'Aigues Mortes, le choix entre la peste et le choléra (UMP - FN). Ce sera sans mon épouse et moi.
    Bien à vous

  18. h2o dit :

    Hollande, Valls, Macron et le PS façon Cambadélis n’ont plus rien à voir avec la belle idée de « gauche ». Ils prolongent la politique antisociale et pro patronale de Sarkozy. C’en est fini de voler à leur secours dans un réflexe pavlovien, quasi « coupable », qui irrésistiblement évoque en moi le syndrome de Stockholm. Fini de venir manger dans leur main à chaque fois qu’ils en ont besoin, qu'ils nous "sonnent" comme des seconds couteaux pour faire l'appoint, alors qu’ils nous méprisent et trahissent à longueur d’années. Pour redevenir crédibles, lisibles, nous avons besoin de couper le cordon une bonne fois pour toutes. Que les dirigeants du FdG et en particulier ceux du PCF (mais pas que...) mesurent bien l’étendue de la désillusion et de la colère qui amène des dizaines de milliers d’entre nous à décider (enfin) de ne plus jamais céder à cette pathétique fable du vote de 2e tour pour « le moins pire » quel que soit celui-ci. Redevenons libres, autonomes et surtout cohérents. Nous n’avons que trop tardé. Basta.

  19. JAM dit :

    J'en ai avalé des couleuvres, moi aussi, en jouant le jeu du FdG auquel j'ai cru, à chaque scrutin depuis les européennes qui ont suivi la création du PG. Je ne rappelle même pas la séquence des dernières municipales et l'attitude comptable et boutiquière du PC que je ne supporte plus. Je vois aujourd'hui que le PC dans tant d'endroits se range avec le PS. J'en ai ras le bol. Avec cela il faut se battre contre les multiples procès iniques et orduriers des médias contre Jean-Luc Mélenchon, qu'il faut corréler au reste de la stratégie. Cela n'a plus de sens, sauf pour les boutiquiers qui s'illusionnent en escomptant se refaire une santé dans les urnes avec l'outil FdG, qui ne sera qu’éphémère. Il faut tenter de construire une alternative à gauche, sans les appareils PC et PS, ou se condamner aux fausses joies, aux errances et aux déboires successifs. Courage Jean-Luc et merci pour tout ce qui ne mourra pas.

  20. Momo dit :

    J'ai voté Chirac pour faire barrage à Le Pen, Hollande pour faire barrage à Sarkozy. A chaque fois, ils ont tiré la couverture à eux, ils sont restés chefs de leur clan et en rien présidents de la République, c'est à dire de tous. Alors, le "vote utile" est inutile. Je rejoins le seul vote de protestation qui reste. Leur dire : continuez à faire joujou avec les élections, je ne joue plus avec vous, vous trichez !

  21. Moreau dit :

    Tous les partis se disputent en ce qui concerne leur résultat respectif en pourcentage, le Front de gauche a raison donc de se défendre. En ce qui concerne une politique d'amélioration de la vie entière, le programme du Front de gauche n'a pas fait parler de lui dans cette élections, les autres partis n'ont pas aussi de programme mais ce n'est pas une justification valable. Les pourcentages recueillis par les partis lors des élections départementales ne peuvent influencer que quelques personnes de la moitié de la population qui a voté. Le Front de gauche s'affaiblit incommensurablement lui-même car il travaille trop peu et trop mal en politique, il fallait sur chaque feuille électorale des élections départementales un rappel lisible de l'essentiel de la politique pour améliorer la vie de toutes les femmes et de tous les hommes de la population du pays. Il n'y avait pas à ma connaissance cette partie commune lisible sur toutes les feuilles électorales des nouveaux cantons de France. Je pense donc que plus ou moins élevés, ces résultats en pourcentage du front de gauche sont feu de paille si le Front de gauche ne s'adresse pas au peuple pour lui reparler de son programme.

  22. Élodie dit :

    Prenez-soin de vous Mr Mélenchon, nous ne sommes qu'au début, vous n'êtes pas indispensable mais nous avons besoin de vous.

  23. lucide dit :

    Pour rappel, ce sont des élections locales qui consistent à déterminer qui va s'occuper des subventions publics octroyées par les conseils généraux pour les aides sociales aux plus démunis, pour les conditions du RSA, pour les écoles, collèges, manifestations culturelles. C'est du social. En aucuns cas, ces conseillers généraux ne décident des grandes lignes économiques de ce pays. En faire donc une élection nationale est complètement à coté de la plaque. On est pas là pour juger pour ou contre la politique d'austérité, et le tournant social libéral du parti socialiste, on doit voter pour savoir qui on doit mettre aux conseils généraux: Front de gauche, PS, UMP ou FN. Au second tour, en cas d’absence FdG on ne vote pas pour ses idées, on vote pour l’intérêt des gens qu'on est censé défendre, les classes plus démunies. Voter blanc, M6R, ne sert strictement à rien. Ce sera comptabilisé nul, abstention, bref çà ne fera pas deux lignes dans les médias et ce sera complètement hors sujet sur ces élections locales. L'action sociale d'urgence c'est du court terme par définition.

  24. Bernard SAUVAT dit :

    La félonie du PC est manifeste à notre égard et vis à vis des électeurs. A Bourg en Bresse, il n'a pas le courage de se déclarer comme PC vu les casseroles qu'il traîne, alors il usurpe le sigle Front de gauche, et communique dans les médias qu'il a le soutien du Parti de gauche, ce qu'il n'a pas même demandé. Comme dans l'esprit des citoyens, le Front de gauche est le plus souvent perçu comme le parti de Jean-Luc Mélenchon, le candidat PC obtient 6 % des électeurs dont on sait bien qu'une bonne partie a purement et simplement été abusée. Maintenant le PC appelle à voter PS au second tour, ce qui est cohérent avec son attitude aux municipales où il était allié au PS après nous avoir baladés et rendu notre campagne illisible. Personnellement, j'estime que dès après le second tour, le PG devra faire une mise au point très ferme face à ses "partenaires" du FdG. S'il n'est pas mis un terme à ce genre de collaboration, il sera parfaitement inutile d'entretenir le moindre espoir localement pour les Régionales. Pas question que ça continue comme ça.

  25. Pierre 30 dit :

    @lucide 74
    "ce sera complètement hors sujet sur ces élections locales."

    Je pense le contraire. En effet plus la raclée du PS sera sévère, moins il pourra s'enorgueillir des résultats et plus nous serons forts.

  26. marj dit :

    Je suis sans illusions sur les solutions que va apporter le PS, nous sommes, à mon avis, entrés dans une phase de décomposition du système économico politique qui va entraîner beaucoup de convulsions et de souffrances. Pour autant, je ne ferai pas le jeu du pire en laissant le FN aux manettes et je n'appelle pas ça "sauver le PS", je m'en contrefiche du PS, je pense juste aux plus fragiles, à ceux qui sont montrés du doigt comme boucs émissaires. J'ai discuté aujourd'hui avec une collègue d'origine Algérienne et elle ne comprend pas que la "gauche" se divise, pour elle le PS c'est encore la gauche, et pourtant elle est issue d'une milieu populaire avec un mari ouvrier. Et oui, le peuple français n'est pas un et indivisible, si une fraction des classes populaires se réfugie dans l'abstention et le vote FN, d'autres ont encore quelques illusions. Et oui, des pans entiers de français ont des vies de classes moyennes, et même si de plus en plus sont en souffrance, faut-il rappeler que nous ne sommes pas en Grèce.

  27. JAM dit :

    @ lucide
    Oui @Pierre30 a raison. Prétendre que le local n'est pas le national est totalement absurde. Il est temps que le PS se ramasse partout, de sorte qu'il finisse par comprendre que tout seul, il n'est pas la gauche. Ni tout seul ni dans le mépris de ce que nous, nous représentons. Nous ne serons plus les forces de barrage à Sarko, à la droite ou au FN. En quittant le pouvoir, et les perspectives d'y revenir rapidement, ils réfléchiront sur les seules possibilités de le reconquérir pour enfin améliorer la société et en finir avec les douces alternances au service de la même politique. Stop. Dimanche, où je peux, je voterai contre le PS.

  28. Régine dit :

    @Lucide
    "qui va s'occuper des subventions publics octroyées par les conseils généraux pour les aides sociales aux plus démunis, pour les conditions du RSA..."

    Complètement d'accord avec @Jam, d'autant que les conditions d'attribution du RSA ne sont pas déterminées au niveau du Conseil départemental, elles sont régies par les articles L262-2 à 262-12 du code de l'action sociale et des familles.

  29. marj dit :

    D'accord avec Lucide, certains conseils généraux et régionaux ont voté la gratuité des transports ou la cantine pour les plus démunis. Et dans mon boulot, j'en vois des gosses qui ne mangent quasiment que grâce à la cantine. Alors, ça ne changera pas la face du monde mais bon. Et puis je ne suis pas du tout sûre que le PS bougera son logiciel en prenant une raclée, des raclées ils en ont pris quelques unes déjà, rappelez vous Jospin en 2002 et regardez ailleurs en Europe, le SPD Allemand ou les travaillistes Anglais, ils n'ont pas changé après leurs échecs. Non, ils ne comprennent que le rapport de force, et le rapport de force c'est le score du vote Front de Gauche au 1er tour. Vous avez vu comment ils traduisent le vote FN ? Pour le PS,la droite et les médias, c'est le reflet d'une question "d'identité", d'une peur, un vote raciste quoi, et puis aussi la division de la "gauche", surtout ne pas évoquer la situation économique, les problèmes concrets des gens pour ne pas remettre en question les choix politiques. Le vote FN finalement, ça va dans leur sens. Après, c'est compliqué, chacun fait selon sa conscience, personne ne peut donner de leçons aux autres

  30. Nicks dit :

    Les conseillers départementaux ne pourront de toutes façons que gérer la pénurie organisée au niveau national et européen. I faut tout de même rappeler que ce n'est pas la gauche qui est au pouvoir mais un parti neo-libéral modéré, qui met en place une politique qui nuit aux catégories sociales les plus fragiles, et ce n'est pas nous qui votons pour le Fn. Si le Ps est en situation critique, qu'il réfléchisse sur son attitude et sa politique. On ne va pas indéfiniment prolonger une situation qui fait le jeu de l'extrême droite en nous interdisant toute possibilité de construire l'alternative, en cédant au chantage de ceux qui s'empressent de nous marginaliser ensuite. Il devient insupportable d'être rappelé à la responsabilité, par des irresponsables cyniques, opportunistes et manipulateurs. Par ailleurs, personne n'empêche la dissidence du Ps à s'exprimer en dehors de ce parti, pour être cohérente avec ses convictions.

  31. lucide dit :

    @Regine
    Très juste, mais si vous étiez au RSA, vous sauriez que ce sont les conseils généraux qui font le suivi des dossiers et peuvent supprimer ce même RSA, sous des pretextes divers: abscence de recherche d'emploi, refus de deux offres d'emplois, etc. Pareil pour savoir à qui attribuer et ne pas attribuer tel aide social, pour payer les factures d'electricités que les titulaires du RSA ne peuvent payer, les cantines, etc.
    En cas d'absence du FdG au second tour, on va quand même pas infliger des élus FN ou des UMP aux plus demunis, aux immigrés, sur le simple fait d'avoir le plaisir de voir le PS se prendre une raclée ou les prendre en otage sur notre pari du long terme ? Si oui, il y a une déconnexion terrible avec la base. Parce que c'est eux les concernés. Sur ce, je me suis exprimé, je laisse le soin à d'autres. Cordialement et bonne chance à nos militants pour le deuxieme tour.

  32. fronteau dit :

    La honte comme un nuage ombre la France. Ceci est en partie le résultat d'une large manipulation par les media "ignorantogènes". Continuons de soutenir votre équipe dans la démarche à laquelle nous participons et dont vous portez le drapeau. Amicalement

  33. sylvie dit :

    Maintenant, je vote pour un parti de gauche qui ne demande pas au deuxième tour de voter pour le PS (et je me renseigne bien avant), sinon je ne vote plus et au deuxième tour si je n'ai pas le choix d'un parti de gauche, je ne vote pas (même pour contrer un parti de droite ou d'extrême droite). Et qu'on ne me dise pas que c'est un vote local (j'ai bien vu ce que la député PS locale a voté comme loi !)

  34. jnsp dit :

    Une partie des électeurs du FN devraient logiquement voter FdG, est-ce en les insultant ou en insultant les gens pour qui ils votent qu'il est possible d'espérer qu'un jour ils se détournent du FN ?
    Il faut rester au niveau d'arguments qui ne sont pas des insultes pour espérer un changement.

  35. Pierre 30 dit :

    @marj 76
    "Et oui, des pans entiers de français ont des vies de classes moyennes, et même si de plus en plus sont en souffrance, faut-il rappeler que nous ne sommes pas en Grèce."

    Je vous réponds que nous prenons le même chemin que celui des Grecs. Ce n'est pas parce que la situation est pire ailleurs que nous devons accepter ce qui nous arrive. Désolidarisons-nous complètement et définitivement du PS qui est le bras armé de la politique européenne néfaste pour les peuples.

  36. mihou dit :

    Je ne suis pas accablé par le billet de Jennar mais je comprends et respecte son choix. Oui, il y a eu le bricolage des municipales sur l'air de "sauvons nos élus" entonné par les responsables du PC. Pour moi le premier trouble a été lancé par le soutient (quel autre mot choisir?) au vote PS au second tour de 2012.
    Le chemin va être long pour rejoindre l'ami Tsipras, mais il passera, il doit passer, par l'élimination de la caste solférinienne, même si localement c'est dur, même si certains frondeurs ont les yeux ouverts mais les pieds ne suivent pas.
    Pour moi, fini le vote PS. Je ne les crois plus, ne les veut donc plus, où que ce soit, parce que j'ai devant moi l'image d'un mur dont les fondations sont les élus locaux, première strate dont la tête est le meneur solférinien. La hargne abjecte des médisants de Médiapart et des journalistes du Monde au service des sociaux-libéraux ne m'enfume pas, elle me renforce dans mes convictions. Courage Jean-Luc!

  37. LE BRIS RENE dit :

    Le terrain électoral n'a jamais été un terrain favorable aux grands changements sociaux. Cela fait peut être ringard de parler du front populaire, mais ce qui a été déterminant en 36, cela a été les occupations d'usines ! C'est donc le mouvement social qui, a un moment permet des gains électoraux importants. Ce n'est pas uniquement une addition de sigles, ce n'est pas uniquement des tracts qui soient lisibles facilement, c'est un contexte où ceux d'en bas ne veulent plus de ceux d'en haut, mais autrement que par l'abstention.
    Des lueurs existent : la campagne a montré que des gens qui ne se parlaient pas par sectarisme ont appris à militer ensemble sur des bases de transformation sociale et écologique. Les commentaires des médias dans les statistiques de leurs bureaux n'ont rien vu de ce côté là. Et bien moi je considère que nous avons marqué un essai, à nous de le transformer avec les chantiers d'espoir (à condition de ne pas renouveler les rapports de force organisationnels au sein du Front de gauche) et la réussite de la mobilisation du 9 avril. Bon courage camarades !

  38. Thalasrum dit :

    Tant que les élections ne prendront pas en compte le couple abstention blanc qui est le grand vainqueur du scrutin, les instituts de sondages et autres commentateurs ne produiront que du vent ! Il faudra ensuite se poser la seule véritable question qui le mérite : qui représente les abstentionnistes et plus encore se qui se déplacent pour voter blanc !

  39. magda Corelli dit :

    Il y a des candidats du Parti de gauche et Verts qui ont obtenu de très bons résultats dans certains coins de France et il faut les en remercier.Attendons les résultats définitifs en effet et nous verrons que le FN n'est pas vraiment installé dans les têtes, autre chose se prépare. Cela prendra le temps qu'il faudra. Préservez-vous Jean Luc. Les médias ont fait le lit du FN eh bien qu'ils couchent avec lui un certain temps, ils n'auront eu que ce qu'ils méritent. Pour moi UMP-UDI, PS et FN (menteur) même programme. Eric Coquerel ne donne pas de consigne de vote mais invite néanmoins à faire barrage au FN. Dans mon cas je devrais aller voter UMP-UDI. Je réfléchis encore.

  40. barré dit :

    Le baratin a l'air d'être le sport national dans notre gouvernement. Ce qu'il y a de curieux lors d'élection, c'est qu'il y a 4 partis et puis c'est tout. Le PS, le FN, l'UMP et l'abstention et le reste a disparu. Pourtant, si on cumule ce qui a disparu avec l'abstention, ça fait beaucoup plus que les 3 autres réunis.

  41. richunter dit :

    Il n'y a pas 36 solutions pour gagner en lisibilité auprès des électeurs y compris et surtout auprès des abstentionnistes. L'autonomie totale en toute circonstance vis-à-vis du PS et de ses alliés qui prônent l'austérité. Le bureau nationale du PCF et ses instances locales continuent de nager en eau trouble brouillant ainsi le message du FdG et le rendant beaucoup moins attractif qu'il le pourrait. C'est pourquoi, il ne faut plus hésiter publiquement sur les ondes nationales à dénoncer cette attitude et demander aux militants sincères communistes de rallier les autres composantes du FdG !
    Les résultats encourageants localement sont noyés dans le flot médiatique national et c'est ce rouleau compresseur national qui formate les esprits de nos concitoyens et le détourne de notre mouvement. Pour dimanche il ne faut pas de consignes de vote même en cas de présence du FN. Laissons le PS et l'UMP se débrouiller avec leur chien de garde qu'ils ont eux-mêmes contribués à faire grandir. Défendons la 6ème République, continuons d'attaquer le monde de la finance, gardons notre fil conducteur et valorisons la planification écologique comme moyen de se sortir de cette crise.

  42. Maurice dit :

    Dans ma ville, 3 listes de droite maquillées et une liste FN. Pas de liste PS et pas de liste EELV et FdG. Comme il n'y a pas de liste FdG, alors pour moi c'est abstention. Pour le premier et le deuxième tour.

  43. Carole dit :

    @Guy-Yves Ganier d'Émilion(65)
    Oui, la grande bidouille aussi au PCF/Front de gauche. Le parti communiste a caché bien des choses dans la liste qu'il soutient. Ainsi, en Aveyron (12), en binôme avec une PCF sur Millau 1, JD Gonzales est présenté comme un simple citoyen, alors qu'il est sortant du PS et qu'il tente un troisième mandat.
    Aussi sur l'Aveyron, deuxième bidouille, disparue de la liste celle-ci. Le deuxième binôme PCF/PS, c'est sur Tarn et Causse avec Catherine Laur, sortante PS qui tente un deuxième mandat !

  44. micmousse dit :

    On vote blanc lorsque aucun choix de candidat ne nous convient,on s'abstient pour dire non au système

  45. Vega dit :

    Un peu d'accord avec certains commentaires pour signaler que l'un des ennemis de la gauche radicale est peut-être elle-même aussi. Incohérence des stratégies et des alliances au moment des élections qui démobilisent un certain nombre de citoyens et citoyennes. On peut lutter contre le FN sans se compromettre à voter pour le PS (ou l'UMP) au premier comme au deuxième tour, sinon ce ne sont plus nos convictions qui nous guident mais la peur ou le pouvoir seul. Ce que n'a jamais fait Syriza que vous estimez par ailleurs et qui a fait sa force finalement.

  46. Vassivière dit :

    @49 jnsp
    Et pour finir de dessiner le tableau, le FN a emprunté sans vergogne au PG ses thématiques (allant jusqu'à saluer la victoire de Syriza!) pratiquant comme l'on fait auparavant tous les partis fascistes dans l'histoire, un vocabulaire de gauche pour masquer ses vraies lignes de forces idéologiques d'extrême droite : raciste, anti- syndicale, ultralibérale. Cela a été particulièrement le rôle de Philipot, ancienne plume de Chevènement, adulé par les médias ces derniers mois. Personne n'insulte les électeurs FN. Ils sont trompés, manipulés par les Philipot et cie, maîtres des grandes bidouilles eux-aussi.

  47. Francis dit :

    Vu Valls sur France 3 hier soir. Tout va bien. Le seul problème c'est la désunion de la gôôôôche. Il est parfaitement au courant des problèmes des couches populaires vu qu'il est élu d'une ville populaire. Alors que le chiffre du chômage indique la reprise massive des suppressions d'emplois (la baisse de décembre et janvier étant juste l'effet des fêtes de Noël et des soldes) M.Valls voit une inversion de la tendance. Il a répété que le gouvernement ne changera pas sa politique. Il est vrai que le scoop a été éventé par Jean-Luc dans son précédent billet. Il ne changera pas puisqu'il n'a ni la latitude, ni l'envie, ni surtout le courage de le faire. La commission européenne guette les moindres faits et gestes de ce gouvernement de pleutres qui se couche sans même tenter de résister. Il faudrait voter pour eux ? J'ai voté souvent pour le PS et j'ai même soutenu F.Hollande dans sa campagne primaire. Maintenant je dis stop, la messe est dite et je refuse ce marché de dupes du soi-disant moindre mal. Le mal est fait et continuera à être fait par ce gouvernement qui n'a d'yeux que pour les actionnaires. L'abstention et le vote FN progresseront encore et encore. Votutil,...

  48. Clavreul Fabienne dit :

    Comment voter dimanche dans le Vaucluse dans un secteur où ne reste que FN/UMP?Je vote UMP "républicain"? Je n'ai pas du tout envie, pas plus que je ne l'aurais fait pour le PS s'il avait été present? Je vote blanc et je suis complice de l'élection d'un président departemental FN dans le Vaucluse? Je reste chez moi? Désemparée je cherche des réponses dans les médias, des prises positons politiques de gauche (la vraie!), des analyses d'intellectuels! Rien! Alors faut-il se taire ou crier?

  49. marj dit :

    @85 Pierre
    Vous avez raison mais nous n'en sommes pas là, la France n'est pas encore la Grèce et je vous ferai remarquer qu'avant de se tourner vers Syriza, la Grèce en a bouffé du PASOK et de la droite. Il a fallu qu'une majorité du peuple bascule dans la pauvreté pour que Syrisa arrive devant, et encore le scrutin est différent là-bas.
    Ne parlons pas de l"Espagne, dans un état catastrophique et pourtant la dernière élection locale en Andalousie a donné le PSOE et la droite devant Podemos.Alors, je ne crois pas qu'il faille laisser faire le pire en attendant une éventuelle prise de conscience. Actuellement, il y a en France une montée, dans une fraction de la population, de valeurs réactionnaires,chacun lorgne sur le voisin, machin touche des minimas sociaux, aurait un logement ou gagnerait plus etc. Tout est fait pour encourager les divisions et masquer la lutte des classes. Ceci n'est pas nouveau, ça fait partie de l'histoire de France. Notre travail est de le dénoncer car le chacun pour soi mène dans le mur et à proposer une alternative, un logiciel rassembleur porteur de valeurs collectives et de mesures concrètes, en commençant par se respecter entre nous.

  50. Titoune dit :

    Comme vous l'aviez dit il y aura de la brouille, du bidouillage et dans ce domaine le PS est un pro, vous en savez quelque chose, l'air de rien des rassemblements citoyens s'effectuent, le potentiel à gauche est énorme et nous allons le prouver deux ans pour convaincre c'est jouable pour la 6éme République.


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