01avr 15

Et ils s’en foutent !

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Le soir même du désastre électoral, Manuel Valls a présenté un programme de « super Macron ». Du social-libéralisme en barre ! Encore un train de « réformes ». Réforme égale mauvais coups, cadeaux au MEDEF, durcissement de la vie des gens du commun. Gagnant/gagnant, gnangnan égale tu t’es fait avoir, souris, tu es filmé.

De toute façon c’est la Commission européenne qui l’ordonne et le gouvernement allemand qui le veut. Donc c’est sans recours. Le gouvernement doit s’exécuter avant mai sous peine de sanctions. L’appel à la grève lancé par 4 syndicats pour le 9 avril prend donc une autre dimension, préventive, en plus des nombreux combats déjà en cours. Le 9 avril, le départ de la manifestation parisienne est prévu à 13h Place d’Italie. J’y serai.

Mais avant d’en traiter, je veux revenir sur le moment électoral que nous venons de vivre et qui change en profondeur la donne politique de notre pays. Je veux aussi rendre publiques les propositions que j’ai présentées à la coordination du Front de gauche.

Quelle étrange soirée.

J’ai déjà dit quelle conclusion politique j’en tirais. Mon message durait moins de trois minutes. Encore trop long pour France 2 et le « service public ». On n’y diffusa pas une seconde de mes propos. Heureusement BFM, I-Télé, LCI et même TF1 étaient là pour sauver votre droit d’être informés. Vous pouvez donc vous y référer en suivant ce lien.

Mon jugement essentiel à propos de ce scrutin est qu’il ne s’agit pas « seulement » d’une déroute électorale mais de quelque chose de plus profond. Le système des « représentations culturelles dominantes » ou, dit plus simplement, l’ensemble des idées qui vont de soi auquelles adhèrent les gens ordinaires et en majorité dans la société, n’est plus celui qui prévalait jusque-là. La situation a été retournée. La fraternité spontanée d’hier, certes parfois angélique, s’est évanouie dans une xénophobie banalisée. Une cruauté pleine de bonne conscience s’assume quand des milliers de jeunes gens meurent en tentant d’immigrer. Par exemple. Le goût de la liberté individuelle rencontre pour la première fois une barrière. Ainsi veut-on interdire « le mariage pour tous » qui pourtant n’oblige personne à se marier et ne retire rien à ceux qui le sont déjà. Par exemple. Ainsi le goût hier irrépressible pour l’égalité sociale et le partage s’efface derrière une veulerie égoïste absurde contre « les profiteurs de la protection sociale », « les assistés » et ainsi de suite. Et un ministre PS propose pour rêve aux jeunes de « devenir milliardaire ». Par exemple.

Au diapason de la vague brune qui se lève en Europe, la France s’enfonce moralement. Je le dis pour situer l’enjeu de ce qui se joue. Je l’ai dit le soir même et je fus le seul à situer notre naufrage dans le contexte européen qui est le sien. Il n’est pas seulement question de sièges dans les assemblées départementales, ni même de la politique au sens trivial que ce mot a pris dorénavant. Je veux situer l’ampleur de ce qui était une faute et devient un crime contre notre Histoire. Je veux parler du chantage abject d’un gouvernement qui annonce le soir même de sa déroute qu’il ne tiendra aucun compte de la colère du pays sinon pour donner raison aux demandes les plus égoïstes du patronat. 

Il avait été convenu que je ferai une déclaration à propos des résultats du scrutin à l’issue du deuxième tour. Pourquoi pas avant ? Parce que mon choix, et celui de la direction du Parti de gauche, était de ne déclencher aucune polémique qui puisse nuire aux campagnes des camarades. Il fallait donc éviter de s’exprimer nationalement. En effet, trois ou quatre stratégies s’appliquaient en même temps dans les cantons au premier et au deuxième tour. Enoncer quoi que ce soit aurait immédiatement été utilisé sur le terrain comme le désaveu de celui-ci ou celle-là. On sait de quelles provocations j’ai fait l’objet et on peut compter sur les médias du premier cercle pour ne rater aucune occasion de nuire, d’envenimer et de colporter rumeurs, ragots, pures inventions et la moindre dissonance. Donc ajouter à la confusion.

Ici, on voit à quoi conduit cette trouvaille qui consiste à renvoyer la décision stratégique à « la base » en comptant sur la main invisible du marché des idées pour que cela finisse par constituer une cohérence nationale. En fait, non seulement cela nous rend illisibles, mais cela nous contraint au silence au plan national. Pour ma part, cela n’a jamais été ma tradition politique que cette forme très délétère de basisme électoral. Je ne crois pas une seconde qu’on s’aide en s’atomisant, surtout dans une période déjà aussi confuse.

Deux leçons inaperçues

Vous lirez avec profit une fois de plus l’éditorial de « A gauche » auquel François Delapierre consacre les forces dont il dispose pour accompagner son esprit si clairvoyant et aussi celui du site du Parti de gauche sous la plume d’Éric Coquerel. Ils résument assez bien nos longues heures de discussions sur le bilan, commencées dès le soir des résultats. Deux petits faits me parlent cependant d’une manière bien spéciale. Ils annoncent quelque chose. Je ne dis pas que ce soit assuré mais je crois que c’est fort. Un peu comme lorsque j’avais repéré en 2001 une étrange mutation du vote du deuxième tour. A l’époque, pour la première fois au second tour, les listes de gauche qui se maintenaient contre le PS n’étaient pas sanctionnées par les électeurs. C’était un fait totalement nouveau après l’ample période de l’union de la gauche. Mais ce n’était que quelques cas. La suite a prouvé que c’était une tendance naissante que plus rien n’a inversé.

Que vois-je à présent ? Nous avons relevé treize deuxièmes tours opposant le Front de Gauche au PS. Nous avons gagné sept fois et eux six. C’est un très petit échantillon, j’en conviens. Mais je veux quand même le noter. Car j’ai été un responsable socialiste assez longtemps pour savoir que pendant toute une période dans un tel cas, le PS l’emportait dans presque cent pour cent des cas. Ma conclusion est que la lutte pour le leadership de la gauche est réellement plus ouverte que ne le croient les capitaines du radeau de la méduse rue de Solferino.

Deuxième leçon qui va dans le même sens. Le sens suivant : la capacité de rassemblement du Front de Gauche n’est pas obérée par l’image de « rouges au couteau entre les dents » donné de lui. Voici dans quel cas très spécial. Celui où le Front de gauche affronte au second tour le Front national. Là où en quelque sorte se vérifie ma stratégie de « Front contre Front » hélas récusée quand il était temps de la travailler jusqu’au bout. Dans 39 cas nous étions donc en face à face avec l’ennemi. Nous, le Front de gauche, nous avons vaincu 38 fois ! Quelle autre formation peut afficher cette proportion de victoires ?

Moins de paroles, plus d'action

Lundi je me suis rendu à la coordination du Front de Gauche. Pierre Laurent aussi s’y trouvait car nous nous étions concertés pour y être ensemble. Pourtant une réunion très importante pour son parti l’attendait. Notre intention mutuelle était de manifester notre convergence sur la proposition que nous avons fait, les deux, chacun avec l’appui de nos partis : construire dès maintenant un rassemblement plus large que le Front de Gauche. Un rassemblement avec EELV, Nouvelle Donne, les socialistes disponibles pour une action autonome (en commençant par le groupe des « Socialistes affligés »). Nous connaissons tous les limites de cette offre. EELV peut-il accepter de rompre clairement avec le PS de Valls ? Ses militants sont-ils capables d’accepter de faire une entente avec nous qui soit respectueuse de nos identités respectives ? Je veux dire pas seulement limitée à l’exigence du respect de l’identité d’EELV mais aussi de la nôtre, dans sa diversité ? Les socialistes dissidents, « frondeurs », où ce que l’on voudra, sont-ils capables de rompre pour aller au-devant des électeurs ? Mais surtout plus encore sur le fond des idées économiques qui dominent aujourd’hui le social-libéralisme ? Nous savons bien que tout cela se construit et ne peut que rarement se décréter à l’avance. Mais il faut bien commencer un jour. Et ne pas tourner autour du pot : il s’agit de se compter dans les urnes. Nous n’avons pas vocation à être seulement occupés à tenir ensemble des colloques, si utiles que soient ces derniers. C’est donc la perspective des élections régionales qui se présente comme l’occasion de passer à l’acte et d’offrir un choix alternatif, un autre chemin à gauche. Je dis bien l’élection. Car c’est aux électeurs de régler le sort du futur de la gauche. Je n’aime d’ailleurs pas cette expression. Nous sommes nombreux à nous soucier de l’effondrement de la gauche. Mais le pays se fiche de cela. Ce qui compte c’est de savoir comment sortir de l’impasse sociale dans laquelle se trouve la vie des gens. Le plus important n’est donc pas que le projet soit plus ou moins de gauche mais qu’il soit perçu comme bon pour le grand nombre et pour le pays.

Pour cela il faut parler clair, être lisible, audibles, reconnaissables. De cette façon nous ferions la démonstration que nous ne sommes pas des groupuscules bavards et obscurs mais une force qui affirme sa volonté de gouverner. Chaque fois que je le dis, on croit pouvoir m’objecter qu’il faut « d’abord le projet ». J’en suis mille fois d’accord. J’y suis prêt, ayant déjà passé beaucoup de temps à la préparation de celui de 2012. Le Front de gauche ne manque pas d’idées ni de propositions très précises. Nous avons notre programme : « L’Humain d’abord ». Les Verts ont celui de la campagne d’Eva Joly. Est-ce que ce ne sont pas là des matériaux simples et pratiques pour commencer ? N’ont-ils pas déjà nécessité des heures et des heures de travail et de discussions ? Il ne faudrait donc pas que l’impératif du projet soit le prétexte à tout différer sans cesse. Il faut avancer. D’autant que pour ce qui est des militants du Parti de Gauche, nous avons aussi notre critique à formuler. Tout ce qui est entrepris jusqu’à présent est trop étroitement confiné à des sphères de sommet. Souvent confidentielles. Nous croyons, nous, aux assemblées citoyennes comme base de toute l’action, de la réflexion et de la décision dans les formes les plus diverses. Nous savons que celles-ci ne se décrètent pas et qu’il est souvent difficile de les faire exister. Nous connaissons l’ampleur du repli civique dans tant d’endroits. L’action politique est profondément dévalorisée aux yeux du grand nombre, nous le savons. Mais il faut reconstruire et le faire en partant « d’en bas » autant qu’en le déclenchant « d’en haut » !

Pour une assemblée représentative du Front de gauche

Dans le moment où nous sommes, ce qui a été construit, si imparfait que cela soit, est un bien précieux. Le Front de Gauche ne peut être passé à pertes et profits. Il va de soi qu’il n’a pas d’autre futur que de se dépasser, de passer au stade d’une nouvelle alliance cherchant à être majoritaire dans le pays. Mais pour qu’il puisse remplir son rôle, pour qu’il puisse réellement se mettre au niveau de ses tâches, y compris pour pouvoir se dépasser, il ne peut en rester à ses structures actuelles. Je ne reviens pas sur les raisons qui nous amenés à ce rabougrissement des sommets. Il faut tourner la page. J’ai donc proposé, à la réunion de la coordination du Front de Gauche, une idée que j’avais auparavant présenté à Pierre Laurent. C’est l’idée de mettre en place une assemblée représentative du Front de Gauche. La méthode est désormais opérationnelle. On l’a vu avec celle qui a été mise en place par le Mouvement pour la sixième République. Elle permet de combiner cooptation des représentants des familles politiques, élections de personnes, et même tirage au sort si on le souhaite. Pour cela, nous pouvons mettre à disposition tous les outils informatiques rodés pour l’élection de l’assemblée représentative du M6R. Dès lors, plus rien ne s’opposerait à ce que la méthode soit déclinées aux divers niveaux où on le déciderait : région, commune, et ainsi de suite.

Si je me donne la peine de décrire tout cela, c’est pour porter un message. Nous avons tous les outils concrets pour agir, organiser notre dépassement et notre propre mécanisme d’action collective. Si nous le faisons en temps et en heure, nous pourrions le proposer à tous les membres de la nouvelle alliance. Nous pouvons mettre cette méthode au service de la prochaine élection. Que nous manquerait-il ? La volonté implacable d’agir. Agir ! Agir et non pas seulement commenter et ergoter. A ceux qui trouvent que c’est là un peu simple et que c’est plus compliqué et ainsi de suite je propose de prendre la mesure du délai qui nous sépare du désastre vers lequel nous marchons.

J’ai bien noté que nombre de nos amis veulent du sérieux, du construit, du fond comme on dit. Chacun, bien sûr, y prend sa part. Moi aussi, comme les autres. Je me permets respectueusement de rappeler que deux livres présentent ma pensée sur l’ensemble de ces questions et que je ne demande qu’à en débattre avec qui le veut : « Qu’ils s’en aillent tous »  et « L'Ère du peuple ». Et je rappelle que je suis un des rédacteurs du « Manifeste pour l’écosocialisme » que je crois fondamental pour donner le cadre de référence dans lequel la nouvelle alliance pourrait se situer. En présentant ce texte à Tunis, Rabat, Alger, Madrid, Valence, Rome et quelques autres endroits en Europe et en France, j’ai bien senti qu’il y avait un vif appétit pour agir politiquement autrement que dans le cadre étriqué des accords de sommets et de simple compétition entre forces politiques. Là encore nous ne manquons de rien.

Valls doit frapper tout de suite : Bruxelles l'ordonne

Manuel Valls veut continuer comme avant. Dès 20h, dimanche soir, il a voulu balayer d’un revers de main la déroute du PS aux élections départementales. Et dresser laborieusement la liste des prochaines trouvailles de son gouvernement contre les droits sociaux. François Hollande avait déjà prévenu avant le premier tour, dans Challenges, qu’il ne voulait changer « ni de ligne, ni de Premier ministre ». Valls a répété la même chose une semaine plus tard, dans le même journal : « ceux qui pensent que nous allons freiner ou stopper les réformes se trompent. Quel que soit le résultat des élections, nous allons les poursuivre en ouvrant de nouveaux chantiers. Nous n’avons pas d’autres choix pour le pays que de faire sauter les verrous et débloquer les énergies ». Quel vocabulaire ! Dans le viseur de Valls ? Le transfert des protections des travailleurs, de la loi vers des négociations de branches et des négociations de branches vers les entreprises pour que le rapport de force soit plus favorable au patronat. C’est, en tout cas, ce que croit savoir Challenges. Manuel Valls vise aussi « le contrat de travail » avec un possible retour d’un ersatz du CNE – Contrat Nouvelle Embauche – inventé il y a 10 ans par Dominique de Villepin pour « assouplir » le CDI dans les petites entreprises. Autre cible ? Les chômeurs, dont le gouvernement cherche depuis des mois comment réduire l’indemnisation.

Face à tous ces projets, les salariés sont appelés à la grève jeudi 9 avril, par plusieurs syndicats : CGT, FO, Solidaires et FSU. Ils dénoncent l’austérité, le pacte de responsabilité et la loi Macron qui sera discutée au Sénat à partir du 7 avril. Cette grève est aussi l’occasion de regrouper des luttes courageuses mais jusqu’ici éparpillées : salariés du commerce opposés au travail du dimanche, chauffeurs routiers en lutte depuis des semaines pour des hausses de salaires, cheminots refusant la réforme ferroviaire, douaniers qui s’opposent à 250 suppressions de postes par an d’ici 2018, salariés de Radio France en grève depuis des jours contre les coupes budgétaires pendant que leur patron fait refaire son bureau à grand frais…

Mais le cœur, c’est le refus de la politique d’austérité budgétaire et salariale. Cette politique est une aberration économique et une catastrophe sociale. Elle est imposée par le gouvernement allemand et la Commission européenne à toute l’Europe. François Hollande a mis le doigt dans cette broyeuse en ne renégociant pas le traité budgétaire en 2012, comme il avait promis de le faire dans la campagne. Depuis, son gouvernement multiplie les coupes budgétaires. Il a prévu 50 milliards d’euros de coupes dans les budgets publics et de la Sécurité sociale entre cette année et 2017. La Commission européenne juge que ce n’est pas assez et en demande davantage. Pourtant, les ravages sont bien visibles. Comme le dit le nouveau secrétaire général de la CGT Philippe Martinez « il y a une convergence de politiques, en Europe, qui conduit à l’austérité. On est sur la même autoroute, certains pays sont devant nous. En France, on gèle les pensions des retraités, on n’augmente pas les salariés et les fonctionnaires, on réduit les effectifs partout ».

Les coupes dans l’investissement public ont des conséquences dramatiques : explosion du chômage, report des investissements nécessaires à la transition écologique… Le secteur du bâtiment et des travaux publics est durement frappé. Le patronat du secteur tire la sonnette d’alarme depuis des mois. Près de 30 000 emplois ont été détruits dans le secteur en 2014. Encore autant devraient disparaître cette année ! Bien sûr, la concurrence déloyale de patrons voyous, utilisant le système du détachement de travailleurs, frappe durement les PME. Mais le cœur du problème, c’est l’absence de projets faute de financements publics. Le président de la Confédération des artisans et petites entreprises du bâtiment s’inquiète : « nos carnets de commandes sont vides ». Son homologue de la Fédération nationale des travaux publics est plus alarmiste encore : « c’est carrément le marasme… ou la catastrophe, je ne sais plus quel terme employer », dit-il dans Le Monde. Il y a donc urgence à changer de politique et à engager la relance écologique de l’activité.

Les chômeurs aussi sont appelés à se faire entendre. Ils sont de plus en plus nombreux. En février, on a battu un nouveau record de chômeurs sans activité ou avec une activité réduite : 3,26 millions. Or on sait que moins d’un chômeur sur deux est indemnisé. Sans compter que les ministres Macron et Rebsamen ont plusieurs fois laissé entendre que le gouvernement voulait durcir encore les contrôles sur les chômeurs. Leur modèle ? C’est le système allemand : des chômeurs obligés d’accepter n’importe quel boulot même payé 1 euro de l’heure sous peine d’être radiés. Puisqu’ils ne veulent pas changer de politique, les radiations massives sont la seule solution qui leur reste pour faire baisser les chiffres du chômage ! La nouvelle convention d’assurance chômage ne doit théoriquement pas être renégociée avant l’an prochain. Mais le gouvernement Valls aimerait bien aller plus vite, notamment pour rendre les allocations chômage dégressives au bout d’un certain temps.

Outre l’assurance chômage, il y aussi la facilitation du chantage à l’emploi en allant encore plus loin que la loi « made in Medef » de 2013 sur les « accords de maintien de l’emploi ». Le gouvernement a prévu une loi sur le sujet. Son idée ? Permettre aux actionnaires d’exiger des salariés qu’ils renoncent à des droits au nom de « l’emploi » même quand l’entreprise n’est pas en difficulté. Il appelle cela « des accords offensifs ». Le respect de la durée légale du travail de 35h est notamment visée par Emmanuel Macron. Jean-Claude Mailly, de Force Ouvrière, a donc totalement raison de dénoncer « les « réformes structurelles » qui consistent à flexibiliser et précariser le social et le travail pour répondre aux dogmes économiques libéraux ».

L’appel à la mobilisation s’adresse aussi aux retraités actuels et futurs. Les retraites sont gelées depuis un an. Actuellement, patronat et syndicats négocient la future convention concernant les retraites complémentaires. Le MEDEF fait le forcing pour rogner les droits des salariés et retraités. Il propose que les retraites soient gelées trois ans de plus. Il veut aussi réduire les pensions de réversion, versée aux veufs et veuves. Surtout, le MEDEF veut utiliser les retraites complémentaires pour repousser encore l’âge de la retraite. Il propose ainsi d’instaurer une décote pour les retraites complémentaires entre 62 et 67 ans ! Cela reviendrait à obliger les salariés à partir à la retraite à 67 ans, sauf à perdre 20% à 40% de sa retraite complémentaire ! L’âge légal de départ à 62 ans pour le régime de base ne serait plus qu’une coquille vide ! 

L’objectif du 9 avril n’est pas seulement défensif. Il est de « reprendre l’offensive » comme l’écrit Solidaires. Les conditions sont réunies pour que cette grève soit un succès. L’appel unitaire à la grève et à des manifestations a été lancé le 17 février. Les militants syndicaux préparent donc activement cette journée depuis des semaines dans les entreprises. Autre élément positif, en plus des traditionnelles manifestations partout en France, la CGT appelle à faire du défilé de Paris une manifestation nationale. Cette volonté de grossir les rangs parisiens pour être visible donne une nouvelle dimension à l’action. Il s’agit de montrer la force. C’est la logique que nous avons développée dans le champ politique en appelant à plusieurs marches nationales depuis l’élection présidentielle. Pour faciliter la mobilisation, nous appelons à des marches le weekend. Les syndicats appellent à la grève, donc nécessairement en semaine. C’est plus difficile pour les salariés, notamment ceux aux petites payes ou en contrat précaire. Mais c’est aussi la base de la construction du rapport de force contre le MEDEF et les actionnaires.

Cette situation est un révélateur puissant du lien entre la lutte sociale et la lutte démocratique pour la 6e République. Contester la politique d’austérité, c’est nécessairement s’attaquer aux diktats de la Commission européenne et donc défendre la souveraineté populaire. Dénoncer les effets du traité budgétaire, c’est souligner comment la 5e République a permis à un président à peine élu de renier sa promesse sur ce point comme sur tant d’autres et de faire ratifier ce traité sans référendum. Combattre la loi Macron, c’est aussi refuser la brutalité de Manuel Valls imposant l’adoption de ce texte sans vote à l’Assemblée nationale grâce à l’article 49-3 de la Constitution. Réclamer des hausses de salaires ou défendre les droits des salariés, c’est remettre en cause la toute puissance du patronat et des actionnaires dans les entreprises. Les deux volets ne s’opposent pas, bien au contraire. Ils se renforcent mutuellement comme ils l’ont toujours fait dans l’histoire du socialisme républicain dans notre pays.

Minuit dans les médias

Je reviens un instant à cette soirée électorale qui me reste sur l’estomac. Elle fut réduite au strict minimum. Heureusement, parce que le rite et les ritournelles que cet exercice comporte ne sont plus supportés par grand monde côté citoyens téléspectateurs. Quant aux professionnels du commentaire, n’avaient-ils pas déjà été ridiculisés par leur prestation de la semaine précédente ? Ils avaient en effet passé la soirée à commenter des chiffres faux et divergents d’une chaine à l’autre. On les sentait moins frétillants d’enthousiasme pour bavarder dans le vide, avec le jeu sonne-creux des fausses oppositions et la kyrielle des « satisfaits des résultats ».

Comme je l’ai dit, ma déclaration tenait en moins de trois minutes. C’était encore trop long pour « le service public ». Il n’en dit rien, n’en montra rien, gommant avec ferveur tout ce qui « n’entre pas dans le cadre ». De son côté, TF1 avait pourtant déplacé ses moyens techniques. La chaîne commença une retransmission de mon propos, puis l’amputa de la moitié de sa longueur et de toutes ses propositions. Je suppose que le match de foot poussait les messages publicitaires où je ne sais quoi. Personne ne s’excuse, personne n’explique. Certains soirs, il coule de l’info en pièces, hachée comme la viande du même nom et par le même procédé. Mais cela n’est rien que ces amputations à côté du décervelage méthodique organisé sur le thème du « tripartisme », la dernière pizza intellectuelle des cancres de Sciences-Po. Mais telle est la mode ! Ce concept de communicant sert à séparer la droite de l’extrême droite alors que la porosité est mille fois démontrée entre eux quant aux thèmes et propositions. Mais elle sert aussi à nous enrégimenter sous la bannière du PS alors même que nous sommes en opposition à lui, à son gouvernement et que notre groupe à l’Assemblée vote la motion de censure. Un PS à 19% et un Front de gauche à 11% c’est une nouvelle insupportable ? Qu’importe si c’est un fait ! Mais l’info s’occupe-t-elle des faits ou des commentaires à leur sujet ? Pas besoin d’être un aigle pour deviner qui a inventé cette nouveauté. Ainsi, l’univers des mots faux, des expressions truquées, des arrangements entre bons amis des médias et de la politique continue sa vie, bouchant l’horizon, empêchant les débats, falsifiant les identités.

En ce qui me concerne je suis remarquablement servi. Au cours des trois dernières années, je n’ai pas eu une interview sur l’une quelconque de mes propositions économiques ou l’une quelconque de mes idées théorique. « L’économie de la mer », le « Manifeste pour l’écosocialisme » où « L'Ère du peuple » en attestent. À une exception. Chez Ruquier, une des rares émissions politiques de fond, Caron s’est intéressé à ce que je disais sur l’impact du nombre des êtres humains sur l’histoire qui arrive. Par contre, le moindre ragot, le plus humble pet de souris dans mon bureau, tout est aussitôt avidement répercuté comme un bruit de bombe. Voir l’épisode Buisson et sa mise en valeur dans le copinage promotionnel du « Monde » et de « France inter », trois jours avant le vote. Avant cela, il y a eu le torrent d’infamies de Médiapart contre moi à propos de l’assassinat de Boris Nemtsov. Du coup, déjà bien désillusionné, j’étais moins triste de voir ce média passer lui aussi sa soirée à faire des arpèges sur le tripartisme sans un mot pour le Front de Gauche ni le résultat des alliances entre EELV et nous. Décidément, c’est bientôt minuit dans les esprits de la nomenclature. Comment pourrait-il en être autrement avec le niveau de l’information diffusée ? Cela ne s’est pas amélioré ensuite. Ce mardi « Le Monde » revenait à la charge avec ses manipulations. Et le soir sur « le service public » de France 2, un magnifique sujet montrait que « Le programme du FN est le même que celui de Mélenchon ». Décidément le temps de cerveaux disponible ne se voit rien épargner.

Mais je ne veux pas vous laisser sur cette impression glauque à cet instant de mon post. Je vous propose donc deux liens (celui-ci et celui-là) qui envoient sur deux articles produits au sujet de mon travail sur la pensée stratégique utile à notre gauche. Cela ne veut pas dire que j’approuve ou désapprouve ce qui est dit. Ce n’est pas le sujet. Mais je veux le faire connaître. Parce que c’est un travail sérieux, documenté avec lequel l’esprit peut entrer en dialogue par opposition avec les sempiternels brocardages vulgaires qui tiennent lieu de commentaires politiques à mon sujet.


105 commentaires à “Et ils s’en foutent !”
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  1. Alain Le Vot dit :

    Merci Jean-Luc !
    Ce texte redonne l'espoir ! Faisons de ce 9 avril le point de départ d'un nouveau rassemblement.

  2. Lilly54 dit :

    Bonjour Jean-Luc, bonjour amis
    Il y a bien longtemps que les citoyens décrochent des soirées électorales médiatiques. Mais on reste encore ahuri quand on voit l'intervention de Jean-Luc coupée de moitié alors que celui haineux de la blonde passe en boucle sur toutes les chaînes. Alors, on zappe frénétiquement pour capter le nôtre en vain. Les médias réservent à C. Duflot le même sort qu'à Jean-Luc. J'ai entendu sur Radio France ce matin une journaliste développant le journal dire ceci : "Cécile Duflot continue son travail de sape". J'espère qu'elle est aussi blindée que toi car c'est violent. L'union est possible mais le chemin sera difficile et il nous reste peu de temps. Ainsi que tu le dis, tous les outils sont entre nos mains mais les bavardages et les atermoiements occupent le terrain et éloignent la décision commune. Nous sommes si las d'attendre. La réponse du PG à l'invitation socialiste est excellentissime. Rien à y retirer ou à ajouter. Rendez-vous le 9 avril. Affectueuses pensées à FD.

  3. tchoo dit :

    Vous l'aviez annoncé pour après les élections, cette nouvelle offensive des gouvernants contre les salariés, ils n'ont même pas attendus le lendemain, voulant sans doute vous donner tord.
    Votre silence est aujourd'hui interpréter par certains comme un aveu d'échec. Faut s'y faire, quoi que vous fassiez certains, toujours les mêmes, par peur surement, trouverons toujours une explication qu'ils voudront à votre, à notre désavantage. La stratégie de rassembler tous les mécontents, à des chances de réussir.
    Dans mon canton, si le FN à fait un score au premier tour remarquable, le deuxième le ramène à la frange habituelles depuis de nombreuses années, 475 électeurs n'ont revoter FN au second tour. Je regrette juste d'avoir vu le logo du Front de gauche sur les documents des candidats du PS du second tour, et leur appel à voter pour ces candidats, même si par ailleurs ils me sont sympathiques, compétents et bien mieux que les autres candidats en lice (UMP et FN).

  4. Magdala Schlokhoff dit :

    Oui. Mais je pense qu'il ne sert pas à grand-chose de condamner Merkel, le gouvernement allemand et la Commission européenne. Ils s'en fichent, eux aussi.
    Pourquoi ne pas prendre nos distances avec cette UE criminelle ? Pourquoi ne pas la dénoncer pour ce qu'elle est, une dictature, qui interdit toute mesure en faveur des peuples (voir la Grèce) ?
    Les choses seraient plus claires. Je crois que dans leur majorité, les gens haïssent Bruxelles.

  5. Sandrine dit :

    Oui, il faut être clair dans nos propos et c'est ce que tu fais depuis des années Jean-Luc. Par contre P Laurent nous nuit énormément. Quant à C. Autain elle a vraiment joué un sale jeu ces derniers temps en te faisant passer pour je ne sais quoi. Clémentine si tu passe par là à bon entendeur.
    Il serait bon maintenant de passer à la vitesse supérieure en se séparant de ceux qui ne nous font pas avancer. Ou bien carrément de refonder un parti avec une majorité de ceux qui veulent vraiment construire un monde meilleur et en épargnant ceux qui nous empêchent de tourner rond. Bref, on ressasse toujours la même chose.

  6. agatha5116 dit :

    Je crains fort que notre rassemblement ne puisse naître qu'après l'implosion du PS, du PC et d'EELV. En effet, trop d'égos prennent encore le pas sur les idées. Cela étant dit, merci Jean-Luc pour les liens que tu as joints à ta conclusion car ton analyse m'est très précieuse pour comprendre ta stratégie politique, ainsi que celles de notre parti et du m6r.

  7. l'écossais dit :

    Bonjour Jean-Luc, bonjour les humains d'abord,
    Merci pour ce réalisme qui nous oblige à rester au poste coûte que coûte ! Oui, plus on nous décourage plus nous devons résister. Si nous faisons l'objet de tant de critiques c'est que celles-ci sont révélatrices de quelque chose d'important que l'on ne saisit pas au premier regard. J'en ai personnellement tiré la conclusion sur des actions qui m'ont coûté "une vie ratée" pour avoir affronté le système clientéliste de notre foutu pays.(Je ne développe pas). Vos paroles, Jean-Luc, m'ont amené à ne pas migrer trop tôt, malgré les conseils avisés des oiseaux de mauvaise augure qui nous poussent à "partir ailleurs". Le moment viendra, j'en suis sûr, mais seulement avec votre lucidité ! A bientôt.

  8. chani dit :

    Du service public je n'attend plus rien, d'ailleurs je ne le regarde plus.
    De Médiapart je n'attendais pas grand-chose vu le nombre de fois où le PG a été absent des débats sur la gauche qui ont été organisés. J'y restais quand même abonnée pour avoir une analyse (que je croyais) relativement objective de la situation politique française. Suite au torrent de boue qui a été déversé j'ai ouvert le yeux. Ce média n'est pas neutre et roule pour... je ne sais pas pour qui (même si j'ai ma petite idée) mais surement pas pour la résistance à l'UE et à la finance. Toutes ses prises de position sont de la poudre aux yeux. Quelques victimes collatérales, quelques fusibles bien choisis pour donner le change et c'est tout. Ils sont totalement discrédités à mes yeux. Je me suis désabonnée.
    Comment atteindre le peuple si les canaux de communication de masse sont fermés ? Je n'ai pas la solution.
    Nous restons à tes côtés camarade. Amitiés militantes.

  9. pichenette dit :

    Certes des programmes existent, mais il est impératif d'en dessiner des lignes incompressibles communes et tant qu'il y aura un flou sur l'essentiel de notre société : le nucléaire, rien de solide ne pourra s'établir. Arrêter les dénis, les flous qui éclatent à la figure lors de résultats d'élections par exemple. Que certains partis ne pensent qu'à la réfection du toit de leur clocher, alors que les paroissiens attendent dans des couloirs d'hôpitaux des soins, décalage préjudiciable à l'élan général.
    Il faut être déterminé, mais lucide il y a urgence, ce sont de vrais résistants qu'il faut faire ressortir de leurs foyers, ce sont des capacités d'accueillir et non de repousser par des structures alambiquées qu'il serait bon de développer. D'intelligence, de sensibilité, de générosité. On a besoin, gare à trop d'intellectualisme qui tourne en boucle et décourage.
    Contre l'incompétence et la lâcheté de ceux qui accaparent les pouvoirs au profit du libéralisme tueur, offrons le goût à la vie en soutenant ceux qui se battent (paysans bio, scops, zadistes, lanceurs d'alertes, grévistes). Quelques actions spectaculaires innovantes à cogiter.

  10. Invisible dit :

    C'est l'idée de gauche qu'il faut faire vivre. Il va falloir faire preuve de discernement et ne pas se laisser aveugler par les détails secondaires, les invectives clan par clan, les catégories ou sous-catégories, les mots de "traitres" trop vite lancés au visage. C'est l'essentiel qu'il faut sauver : notre esprit. Et avoir confiance en nous car il s'agit d'une composante humaine qui existe depuis toujours. Nous devons juste l'entretenir. Nous sommes Nous, et cela malgré les contrefaçons et les copies du parti qu'on nous met en travers de notre route pour capter les étourdis. Il s'agit de nous reconnaître entre nous au-delà des petites différences de personnalités. Sachons qui nous sommes et les "programmes" en découlent quasi automatiquement. Nous sommes un peu partout mais toujours un peu emportés, idéalistes, prêts à tout jeter par la fenêtre à la moindre erreur contrairement à la droite qui n'a qu'une logique : le bénéfice. La perfection n'est pas de ce monde. Faut faire avec l'Humain...

  11. Alabergerie dit :

    Courage ! Dure est la charge, mais que le but est noble !
    Heureusement que nous avons Internet, et les tractages, et les assemblées citoyennes. Mais ils ne sont rien sans le gain de visibilité que donne une union saine entre partis et associations. Mais attention, ce qui sortira de cettte alliance ne devra pas proposer aux gens un panel de candidats déjà tout construit. Ce que vous proposez, Jean-Luc, pour l'assemblée représentative du FdG, cela doit être réalisé pour que la population ait droit de regard et de décision dans la constitution des listes qui la représenteront aux Régionales.

  12. Christian64 dit :

    "Pour ma part, cela n’a jamais été ma tradition politique que cette forme très délétère de basisme électoral. Je ne crois pas une seconde qu’on s’aide en s’atomisant, surtout dans une période déjà aussi confuse."

    Tout à fait d'accord avec Jean-Luc, cela n'a jamais été la mienne non plus ! De fait, il convient déjà de structurer le PG pour qu'il soit lui même audible et cohérent au sein du Front de gauche dans un premier temps. Car pour l'instant, nous en sommes très loin, au moins dans ma région.

  13. hubert dit :

    Bonjour à vous,
    Les structures deviennent des obstacles à l'action quand elles n'interviennent comme des freins pour préserver les intérêts de chapelle. Elles ne permettent pas de se hisser à l'exigence urgente de l'alternative face au libéralisme. Or nous n'avons jamais été si proche d'un dénouement heureux car le libéralisme triomphant des années 80 s'épuise idéologiquement pour expliquer ses victoires sociales. La conscience grandit devant les catastrophes de son logiciel misère de masse, chômage, destruction des écosystèmes, corruption, destruction des potentiels de production et de la création, l'enrichissement fou d'une poignée d'oligarques, le piétinement des droits sociaux et de la démocratie. Oui il convient d'agir vite tant les souffrances des peuples sont insupportables et ne sauraient attendre les tractations politiciennes. Une question est également posée, celle d'une information pluraliste afin que vive la démocratie, que puisse s'exercer la libre opinion des citoyens. Il faut sûrement solliciter toutes les forces anti libérales pour la construction d'un tel média alternatif national.

  14. Darfons dit :

    Oui, "Ils s'en foutent" et il s'en fout le Président de la démocratie ramollie puisque il n'a pas prononcé un seul mot sur le résultat des dernières élections. Royalement, oui le monarque s'en fout. Merci Jean Luc pour ce nouveau billet qui est et sera pour son contenu une grande éclaircie pour les jours plus sombres à venir. Oui vous aviez annoncé le plan secret dévoilé le soir même par Valls. Oui Jean Luc il faut vite trouver les alliances, car comme dit a peu de chose prés le proverbe "Pâques aux tisons et Noël au balcon". Il faut qu'il en soit ainsi après les régionales. On ne lâche rien.

  15. Francis dit :

    Je souscris à la proposition de constitution d'une assemblée représentative du Front de gauche et à celle concernant l'ouverture rapide d'un dialogue de fond avec ceux qui se réclament de la transformation sociale et écologique. Il faut faire vite pour présenter des propositions communes nationales pour la gestion des régions. Plus que critiquer les socialistes qui sont discrédités, il faut proposer des objectifs précis et clairement orientés vers l'utilisation des moyens des régions pour réduire les inégalités sociales en favorisant les plus précaires, pour combattre le désordre climatique et le gaspillage écologique.
    Je partage également les conclusions sur Médiapart, dont j'ai d'ailleurs arrêté mon abonnement à compter du mois d'Avril.

  16. Line Lefrancois dit :

    Bonjour,
    Pour ma part, au second tour des élections départementales, bien qu'il ne restait que les deux listes de l'UMP et PS, après réflexion (vais je voter blanc ?), j'ai voté Front de Gauche bien que mon vote sera compté comme nul. J'ai trouvé que c'était la seule façon de témoigner de mon opinion. Je ne le regrette pas. Si tous les électeurs de gauche avaient fait de même, cela aurait posé problème. Une idée à suivre. De toute façon, je ne voterais plus jamais PS tant que celui ci fera une politique de droite.
    A vous tous citoyennement.

  17. Lionel THURA dit :

    Oui, il faut continuer en dépassant le FdG malgré tous les coupeurs de cheveux en quatre (même si on ne peut leur donner complètement tort) et les anciens et futurs traîtres ou lâcheurs. Oui, l'humain de gauche n'est pas facile, mais c'est aujourd'hui une espèce menacée (voir les représentations culturelles dominantes en mutation). Donc il faut s'efforcer d'en sauvegarder toutes les espèces. Après 5 mois de travail pour rassembler dans mon département, dans mon canton (avec succès, mais sans résultat électoral) je sais qu'il faut repartir au combat, lutter encore, résister, pour ceux qui sont venus se joindre à nous, pour ceux qui doutent encore, pour ceux qui ne se doutent encore de rien. Et puis, une pensée particulière pour François Delapierre.
    Nous passerons.

  18. Guy-Yves Ganier d'Émilion dit :

    J'ajouterais un grain de sel à l'analyse des résultats de dimanche soir et à leurs conséquences. Une étude d'Opinion Way peu médiatisée fait apparaître qu'au deuxième tour, 45% des électeurs de François Hollande en 2012 se seraient abstenus, de même que 30% des électeurs Front de gauche du premier tour. Ce qui fait dire à son directeur Bruno Jeanbart qu'« on ne peut plus parler de divisions, mais de fractures à gauche. »

  19. ddacoudre dit :

    En 1990, Pierre Joxe, de passage à Montpellier tenait réunion pour évoquer la position du PS à la suite de l'effondrement de l'URSS. Je lui demandais que comptait faire le PS pour combler le vide idéologique qu'entraîné la disparition du communisme, qui en France a été malgré toutes les controverses porteur d'une dynamique de l'évolution du monde ouvrier. Développer le social démocratie fut sa réponse, j'ai donc quitté le parti en 1995 devant l'abandon de la lutte contre l'exploitation de l'homme par l'homme, soit le capitalisme (ne pas confondre avec la nécessité de disposer d'un moyen de générer du capital). Quand tu as pris tes distances j'ai écrit ceci. Je suis donc satisfait que tu sois toujours sur cette voie. Mais vous ne pourraient pas faire l'économie de la création d'un nouveau parti. Le XXI siècle si l'on ne se casse pas la figure, va nécessiter que les hommes reprennent le pouvoir financier, c'est à dire montent à l'assaut de la BCE, et innovant, car nous n'auront pas besoin du travail de tous, mais tous ont besoin d'un revenu. Notre fracture intellectuelle est un...

  20. marc2 dit :

    Le Front de Gauche doit se dépasser. Le rapprochement avec les militants d'EELV amorcé lors des départementales est prometteur et en bonne voie. Contrairement à une idée reçue le plus important n'est pas "le projet". Celui-ci sert seulement d'habillage politique présentable de l'essentiel, le modèle économique de la nouvelle force politique à naître. On ne fait pas de la politique en apesanteur, il faut une structure (financière) et il faut commencer par là. Si nous y arrivons, les divergences idéologiques se régleront d'elles-mêmes. On parie ?
    Les leçons du Front de gauche doivent être tirées. Le FdG est comme un restaurant avec une carte extraordinaire (l'humain d'abord), une salle à manger magnifique avec une enseigne séduisante et enfin 3 ou 4 cuisines en concurrence entre elles ! Un restaurant ça se construit avec une seule cuisine et, à partir de là, on peut se permettre de varier et d'enrichir la carte. La nouvelle force doit se préoccuper, simultanément au projet politique, de la création d'une association commune de financement. Les questions financières et de structure ne son pas des questions extra-politiques. Nous avons payé assez...

  21. huin dit :

    Le rassemblement préconisé par Jean Luc doit rapidement dépasser les divergences anticapitalistes. Nous sommes face à un obstacle majeur, ce sera l'ensemble des forces de gauche éventuellement rassemblé, contre le FN. Que vous soyez, communiste, libertaire, démocrate, vert, révolutionnaire, un changement de paradigme est inévitable, il sonne chaque jour, pour nous rappeler à quel point les humains se sont mis en danger, par rapport au changement climatique. Où que vous soyez dans le monde, les prémices du désastre écologique se font ressentir. Le respect de l'humain et de l'écologie sont indissociables si l'on veut préserver l'avenir des générations futures. Le social-libéralisme touche à sa fin, il puise dans ses dernières cartouches, et de toute évidence, les abstentionnistes représentent la plus belle force d'opposition au capitalisme. Pourtant une simple impulsion liée à un projet cohérent, ferait naître l'espoir, tant attendu par nos camarades de la classe ouvrière abandonnée depuis des lustres. Pas facile de reprendre le chemin des luttes sociales, après tant d'années de trahison et de mépris mais face au FN pour assurer notre vivre ensemble, nous devons...

  22. CEVENNES 30 dit :

    Bonjour à tous,
    Un rassemblement plus large que le FdG avec EELV, Nouvelle Donne, les Socialistes disponibles, NPA, POI, PCRF, pour concilier tous ces égos, il faudra beaucoup de patience et de temps, certainement pas pour les Régionales. Pourquoi laisser à penser chez Jean-Michel Aphatie sur RTL que vous seriez en mesure de faire plier l'UE et le gouvernement libéral de Mme Merkel, quand on voit les humiliations que subit le gouvernement Syriza en Grèce, les experts de Bruxelles garderont la main jusqu'au dernier moment pour parvenir à leurs fins. Le gouvernement Syriza doit revenir sur ses promesses électorales avant tout déblocage de fonds afin que soit matée toute résistance populaire et que cela fasse école en Espagne et ailleurs. Ce "coup de menton" est bien illusoire, personne ne croit plus que cette Europe soit réformable de l'intérieur. Pourquoi ne pas expliquer clairement que nous devons prendre nos distances avec cette dictamolle qu'est l'UE. Serait ce nos partenaires au sein du FdG qui seraient des Européens convaincus et dogmatiques ?
    Cordialement

  23. michele dit :

    Merci d'évoquer l'édito de Francois Delapierre et son esprit si clairvoyant.

  24. Sandeau dit :

    Il faut que le Front de gauche passe maintenant à la vitesse supérieure et devienne rapidement (avant les régionales) un parti à part entière dans lequel chaque citoyen aurait sa place en tant que non encarté (priorité au retour des abstentionnistes) mais aussi dans lequel chaque parti existant (PCF, PG, PS déçus, EELV, NPA, etc.) garderait son entité. Pourquoi ? Parce que appelons un chat un chat. Le nerf de guerre des partis c'est leur finance. Bien souvent au prorata du nombre d'élus. On pourrait donc imaginer un pot commun dans la caisse du Front de gauche avec une subvention attribuée à chaque partis, proportionnelle au nombre d'adhérents de chacun d'entre eux... citoyens non encartés compris !

  25. Chris dit :

    Concernant la vidéo précédente à RTL : le « prix Nobel d’économie » est le surnom donné au « prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d'Alfred Nobel ». Créé en 1968 et doté par la Banque de Suède, il ne figure pas dans le testament d'Alfred Nobel. On peut en effet s’interroger sur le caractère scientifique de l’économie. Et on remarque que le prix a tendance à récompenser les ultralibéraux (l’université de Chicago détient le record avec 12 lauréats).

  26. Pierrot de Pont dit :

    Effectivement Jean-Luc, comme tu le dis si bien, "ils s'en foutent tous", nos si chers (!) gouvernants. Ils avaient déjà dans leur tête fait l'impasse sur les départementales et c'est pareil pour les futures régionales. Ils sont déjà, comme toute la clique politico-médiatique des oligarques 3 années sur 5 depuis le passage au quinquennat, passés à 2017. La débâcle confirmée et bientôt amplifiée de leur parti, tant Valls que Hollande s'en contrefichent. L'un ne souhaite que sa mort et l'autre n'attend que il se rallie à lui devant l'échéance suprême pour éviter un duel cauchemardesque Sarko-MLP.
    Mais les recompositions possibles du pôle radical autour par exemple d'une Cécile Duflot débarrassée des arrivistes de son parti et fédérant tous ceux qui souhaitent une refondation démocratique à partir de la 6ème république, pourraient faire bien mal à tous ces archaïques et leurs petits calculs. C'est là où est le combat à venir que tant sont prêts à mener.
    Parmi eux, un soutien fraternel à François Delapierre pour le retrouver parmi nous avec toute son intelligence et sa culture cinématographique naguère si utile pour qualifier les ministres de l'Eurogroupe...

  27. Gilles dit :

    Effectivement il est indispensable de dépasser le Front de gauche. Cependant, il reste des contradictions fortes notamment sur l'euro et l'Europe. Quel intérêt d'une 6eme si c'est pour prendre ses ordres à Bruxelles ? Vous n'y répondez jamais. Cette contradiction nous tue à petit feu en plus de nos gentils tireurs dans le dos (Autain, Laurent...). Alors oui au rassemblement mais dans la clarté aussi. L'évolution de l'Europe rend quelque peu caduques vos conclusions lors de votre débat avec Jacques Sapir en 2013 sur l'euro. On va faire quoi avec l'Allemagne ? Envoyer les derniers chars qu'il nous reste ? Il faut accepter de débattre de la sortie de l'euro au sein de notre nouveau mouvement.

  28. BELIN dit :

    Bonjour,
    Soyons lisibles pour toutes et tous. L'étiquette Front de gauche devrait être la seule disponible pour les élections ainsi, ceux qui voudraient nous rejoindre, durablement ou ponctuellement, le seraient sous l'étiquette Front de gauche (et non pas un coco, un vert, un Pg par ci ou un "société civile" (pour ne pas dire "tiède" sans doute), un npa par là). Quant au social-libéralisme pour qualifier le PS, je trouve qu'il est contre-productif car où est le social dans la loi Macron et les cadeaux au patronat ? Le PS a choisi le camp des oppresseurs, il doit être combattu comme tel, ni plus, ni moins.
    Humanité, Vérité, Justice.

  29. Fulgence dit :

    "Nous avons tous les outils concrets pour agir, organiser notre dépassement et notre propre mécanisme d’action collective... nous pourrions le proposer à tous les membres de la nouvelle alliance. Nous pouvons mettre cette méthode au service de la prochaine élection. Que nous manquerait-il ? La volonté implacable d’agir."

    Entièrement d'accord hormis une incertitude stratégique de taille que l'approche de la prochaine présidentielle va exacerber, celle de la fiabilité de nos propres alliés du Front de gauche, quant à la crédibilité de l'alternative que nous proposons aux Français. Une chose est sûre, elle ne doit en aucun cas entraver l'action et un militant averti. Et encore chapeau bas pour ton inlassable pugnacité.

  30. COLLET Sophie dit :

    Je serai en grève le 9. Enseignante du primaire, point d'indice gelé depuis 2010 et cerise sur le gâteau, nos salaires ont baissé. Oui, trois mois déjà qu'on gagne moins car on cotise plus pour la retraite. Et pourtant les retraités voient leur pension gelée. Les jeunes qui ont des compétences se voient proposer sans cesse des stages au rabais alors qu'ils ont des diplômes. On favorise la xénophobie, la haine du voisin. Quand je vois Sarkozy se gonfler comme un coq après les élections en disant qu'il va s'attaquer à l'assistanat et qu'on ose comparer Jean-Luc Mélenchon à Marine Le Pen alors que Sarko et ses amis parlent comme elle.
    Oui, il faut un grand rassemblement des défenseurs d'une véritable démocratie, pour l'humain et pour la planète. Vive la 6ème République! Merci Jean-Luc Mélenchon et tous ceux qui œuvrent pour ce rassemblement. Je trouve très bien l'idée des marches le week-end car tout le monde ne peut pas faire grève. Une journée de salaire c'est beaucoup pour de nombreuses personnes.

  31. JACKY JONES BAILLY dit :

    Merci Jean Luc, j'attendais avec impatience ton retour. C'est fait, c'est plein d'espoirs plein de bon sens et de logique, plein d'humanité. Joli rêve qui deviendra réalité c'est mon plus profond souhait.
    PS : N'oublie pas également les intermittents du spectacle. Je n'en fais pas partie mais je crois qu'ils souffrent avec tous les spectacles, concerts annulés a cause des coupes budgétaires. C'est aussi une catastrophe pour le monde de la culture ! Marchons ensemble vers la victoire de nos idées.

  32. @invisible
    "il faut faire avec l'humain"

    Ça ressemble a une lapalissade mais ce n'en est pas une. "Humain, trop humain" disait le philosophe pour restituer la complexité de cette humanité.
    Par exemple, lors des elections departementales l'électorat du FN a augmenté sans casser la barraque, par contraste l'électorat des autres forces de droite est devevu plus visible. Dit autrement, l'extrême droitisation de la société n'a pas eu pour resultat de remettre les cles de la maison (departementale) au FN, le peuple de droite n'a pas dévier vers l'extreme droite. Pour se savoir de gauche, ne convient il pas de decouvrir ce qu'est être de droite ? Tout se joue sur la ligne economique, mais c'est la ligne démocratique qui mène la danse. Faut voir comment en privilégiant l'action, n'est ce pas ?

  33. Bergon Jean Michel dit :

    Bonsoir,
    Je viens de lire avec beaucoup d'attention vos réflexions qui semblent justes et bien fondées. Cependant il serait peut être temps que vous pensiez aux travailleurs indépendants qui se font littéralement voler par le RSI. Et pourtant malgré les appels au secours partout en France, vous nos politiques ne bougez pas. Pourquoi ? Est il juste d'avoir 9 jours de carence en maladie, d'avoir des remboursements d'indemnités journalières qui correspondent à 30/100 du salaire brut, alors que 48/100 de nos revenus sont prélevés. Voilà M. Mélenchon ou se trouvent des centaines de milliers de travailleurs, il ne faut pas s'étonner si certains virent complètement à droite. Mes respects.

  34. Underwood dit :

    A la suite de consultations démocratiques qui n'ont pas sincèrement validées les orientations démocrates du Gouvernement, la conclusion est l'approfondissement de cette politique. Ce n'est qu'une démonstration supplémentaire de l'exigence de la mobilisation populaire.
    Si les citoyens ne se structure pas, alors que l'espace politique est considérable entre ceux qui ne peuvent se résigner à cautionner les idées "républicaines" que la droite a choisi d'adopter et ceux qui ne peuvent se reconnaître ni dans la politique ou ses conséquences des démocrates qui n'ont plus rien de sociaux ne se prennent pas en main, personne ne viendra nous sauver.
    Au sein de notre peuple existe des compétences, de la lucidité budgétaire mais aussi des équilibres économiques et sociaux, ces bonnes idées, compétences isolées ne servent pas l'intérêt général, à nous de nous mobiliser, de nous structurer, de nous organiser. Chacun doit pouvoir y prendre sa part et imposer l'application d'une autre politique, consciente des réalités, avant qu'il ne soit trop tard.

  35. Reyna Sanchez Marcel dit :

    Jean-Luc,
    Si tu permets, une petite rectif. Nos retraites sont bloquées depuis avril 2013, soit 2 ans et non 1 comme tu l'as écrit. La raison majeure de notre mobilisation le 17 mars et l'appel à être le 9 avril avec les actifs dans la rue.

  36. GREGORY MARIAGE dit :

    Bonsoir,
    Une fois de plus la place au doute est faite. Les médias savent comment faire bouger les opinions et les peuples. Comment accepter cette fraternité au lendemain de Charlie et les memes qui votent FN. Notre société est folle voire malade. Le peuple ne bouge pas, il est bafoué trompé détruit et personne sauf vous Jean-Luc n'ose se lever. Mettez en place un sondage et vous verrez si le peuple a decidé une fois pour toute de laisser la place a Sarko et sa clique ou a Le Pen et sa horde. Je ne suis pas sur que nous aurons les réponses souhaitées. Douleur d'un monde de travailleur qui n'existe plus. Comment redonner la parole aux idées ? Comment construire ou tout au moins ne pas detruire ? J'ai peur pour nos idées.

  37. didier Dugardin dit :

    Bonsoir mes camarades
    Oui ils s'en foutent tous ! Je veux parler des 50% d'abstentionnistes. Les mêmes qui a chaque élection ont toutes les raisons d'aller voter mais par jemenfoutisme, illettrisme, que sais je, regardent la caravane passer. Je trouve cela insupportable.
    Enfin je suis d'accord avec @Chani(8). Comment pouvons nous être entendus et compris quand les médias focalisent sur un certain parti et font un blocus sur le FdG.
    Cordialement,

  38. Siamy dit :

    Je ne dirais pas "Ils s'en foutent". Quand on entend Najat Vallaud Belkacen dire "Les Français ont manifesté leur mécontentement: c'est parce que nous n'allons pas assez vite dans nos réformes", on ne peut pas en conclure qu'ils s'en foutent, mais plutôt, qu'ils se foutent de nous. Et comme disais si bien Elena Gorokhva: "Ils nous mentent, nous savons qu'ils nous mentent, mais pourtant ils continuent à nous mentir, et nous continuons de faire semblant de croire en eux". Cette réflexion ne s'applique évidemment pas aux abstentionnistes.

  39. Lionel dit :

    Oui, il faut créer un nouveau parti ou mouvement, qui soit plus large que le Front de gauche et en autonomie totale par rapport au PS. Il faudra trouver un autre nom et surtout interdire aux composantes qu'elles puissent inscrire la mention que l'on voit aujourd'hui "membre du front de gauche" (ça fait mal de voir cela, sur une affiche, à coté du sigle PS). Oui, il faudra avoir la même organisation du national à la plus petite entité. Oui, il faut faire très vite car les militants dans les comités, ne savent plus trop dans quelle direction qu'il faut aller. Alors, Jean-Luc, avec la direction du PG, il faut travailler dans ce sens afin que cette organisation puisse être présentée aux régionales de décembre 2015.
    Merci pour tout le boulot réalisé.

  40. Le Père Duchesne dit :

    Citoyen Mélenchon, salut et fraternité.
    Se mettre à la remorque de Pierre Laurent, de Cécile Duflot, de Nouvelle donne et des prétendus "socialistes affligés", tous se vendant au plus offrant, me laisse perplexe. Etendre le Front de gauche, oui, mais aux citoyens. Par une adhésion directe. Un citoyen, une voix.
    Je ne te cache pas mon amertume, quand au 2ème tour de leurs élections départementales, le PCF et EELV ont clairement appelé à voter social-traître dans mon canton du Nord. Même devant le FN je n'ai pu m'y résoudre. Entre la peste solférinienne et le choléra brun, j'ai voté pour l'Humain d'abord.

  41. lemetayerv dit :

    Je n'aime pas le fonctionnement des partis politiques, je n'ai pas trop confiance aux syndicats mais comme vous, je pense que chacun doit faire sa part. Alors bienvenue à ceux qui voudront lutter et apporter leur pierre à l'édifice d'un monde plus juste et écologique.

  42. SAUVAT Bernard dit :

    Vu ce que fait le PS, la gauche officielle, je comprends qu’EELV ne veuille pas être confondue avec la gauche. Vu le bazar au FdG, je comprends qu’ils ne veuillent pas être confondus avec le PC qui sous les couleurs FdG fait la promotion du nucléaire et du productivisme. A nous PG d’être clairs, nous qui avec notre projet écosocialiste préconisons l’inverse. Faute de rompre avec le PC, notre message n’a aucune crédibilité, les électeurs comprennent bien que nous ne pourrions pas gouverner ensemble. Dans ces conditions, le militantisme ne sert à rien, il nous faut commencer par être clairs.

  43. gautier974 dit :

    Comment contrer les médias ? Avoir lors de chaque interview une "check list" à exposer après avoir dit bonjour au journaliste, le FdG va mettre le smic à 1700 euros, récupérer les 50 milliards annuels d'évasion fiscale, les 20 milliards de fraude à la sécu. 2 minutes montre en main de choses qui parlent à tous, il reste que 2 minutes d'émission pour poser vos questions Mr le journaliste ? Tant pis la prochaine fois vous m'inviterez plus longtemps.
    Magnifique score du FdG, unis ça va marcher, Rome ne s'est pas faite en un jour !

  44. bernard hugo dit :

    Oui, Jean-Luc, nous refusons de marcher comme des petits soldats avec la clique des Pierre Laurent, Chassagne, Brossat... du PCF mais aussi Placé et Cosse de EELV (sans parler de l'inérrable Cohn-Bendit qui pourrait bien revenir dans le marigot...). Tant que les "communistes" et les "Verts" n'auront pas fait le ménage chez eux, rien ne se construira sur des bases claires.Des millions de gens prolétarisés en France et dans toute l'Europe cherchent une forme politique nouvelle, un débouché à leur résistance sociale. A chaque fois les appareils s'empare de ce besoin profond et en font une m... Par conséquent, et par principe de démocratie directe, il faut faire sans les appareils et même contre eux. La lutte des classes contre la lutte des places !

  45. Jéjé dit :

    J'approuve l'analyse et le plan me semble avoir l'avantage de pallier à un écueil majeur que nous avons toutes et tous du rencontrer dans nos contacts militants avec nos concitoyens. Une large majorité de ceux que je connais entretient le préjugé que quiconque cherche à se faire élire à des postes de pouvoir agit d'abord et avant tout pour ses propres intérêts, jusques et y compris aux dépens de ceux des autres. Lorsque j'ai parlé autour de moi du M6R et de l'élection de son assemblée représentative, la réaction quasi-unanime a été "comme tu es naïf, bien sûr que le résultat sera truqué, c'est si facile avec un site web!" C'est aussi contre de telles représentations que nous luttons. Une autre des objections qu'on me fait, est que le programme du FdG ne serait pas "applicable". Hélas, il me semble que l'actualité grecque expose crûment le fond de l'argument défaitiste du TINA. Une politique de gauche n'est pas applicable aux yeux de la caste dirigeante, parce qu'ils pensent, grâce à leur puissance financière et leurs relais dans la société, pouvoir empêcher son application même si nous gagnions les élections. Rome, effectivement, ne d'est pas faite en un jour.

  46. fred56230 dit :

    Certes il ne faut rien attendre des médias dominants pour faire la promotion de nos idées, alors il ne nous reste que la bonne vieille méthode du militantisme qui va à la rencontre des gens. Il y a peu, ici à Questembert, dans le Morbihan, avec quelques camarades du FdG nous avons tracté devant le super marché du coin pour informer et dire notre opposition à l'ouverture des magasins le dimanche, et bien je peux vous dire que notre initiative fort modeste a été bien reçue et a donné l'occasion de discuter de nos propositions dans d'autres domaines. Nous ne pouvons que compter sur nous mêmes pour faire progresser nos idées, ce qui présente l'avantage aussi de les incarner au travers de visages, de personnes, mais aussi, militer ensemble sur le terrain permet de faire tomber les représentations trop souvent à l'œuvre dans les commentaires écrits sur ce site (les relents d'anticommunisme) l'union peut se faire au somment par une nouvelle architecture, mais surtout elle doit se vivre concrètement à la base, la lutte des classes est une réalité, rien ne nous sera donné mais nous pouvons tout conquérir par les luttes.

  47. Régine dit :

    En Loire-Atlantique, cela commence ce soir 2 avril à 19 Heures à Trignac. Réunion de tous ceux qui veulent engager le processus de création d'une association départementale du Front de gauche. Cette association aura pour objectif de favoriser le rassemblement et l'implication politique de tous : associations, syndicats, militants politiques engagés et personnes qui ne font pas ou plus partie des réseaux et organisations politiques, mais se reconnaissent et souhaitent agir dans et avec le Front de gauche. Cette association aura pour objet de contribuer à enrichir, à exprimer et développer avec les citoyens, la politique et les valeurs du Front de gauche, inspirées par le programme partagé "l'Humain d'abord".

  48. Budgie dit :

    Bonjour Jean-Luc,
    Voilà enfin un vrai discours de gauche. Il est effectivement totalement inaudible dans les médias, c'est consternant. Ce qui me choque le plus, c'est l'amalgame rapide entre l'extrême-droite et l'extrême-gauche. Les journalistes déclarent "c'est la même chose", et on en parle plus. Alors que Mme Le Pen a bénéficié d'une tribune politique de premier choix. Il est évident que le Front national a littéralement pompé sous forme de slogans populistes certaines idées du Front de gauche, car elles sont de bon sens et frappent clairement l'esprit de la plupart des citoyens noyés dans les problèmes du quotidien. Après, la vraie politique du Front national, c'est autre chose, mais les médias ne fouillent pas, ça prend trop de temps. On préfère passer la journée à dire qu'on ne sait rien sur un crash aérien que de permettre à tous les mouvements politiques de pouvoir s'exprimer posément. Et de constater que le Front de gauche a des idées, et le Front national une baudruche fasciste qui rapine de tous les côtés en jouant avec les peurs des Français.

  49. NICO 75 dit :

    @Regine
    Excellente initiatives, mais pourquoi l'appeler Front de gauche qui a mon avis est restrictif. Il faudrait trouver un autre nom, et que ce nouveau nom soit reconnu au niveau national ce qui permettrait à d'autres personnes ou mouvement de venir. Notre avenir en dépend. On lâche rien.

  50. Julien dit :

    Le Front de gauche est le seul parti en France à proposer une vraie alternative politique. Et cela fait peur. Il n'y a qu'à voir les commentaires méprisants sur la politique de la Gauche au pouvoir en Grèce. Et qu'ils seront bien obligés de plier devant L'Europe et l'Allemagne.
    On est tellement bien dans notre ultra-libéralisme bien à droite, bien bourgeois, qui fait crever à petit feu plus de la moitié du pays. Le premier quart le plus pauvre a voté Front national par colère et ras-le-bol, mais aussi parce que les slogans populistes ont tapé juste. Et pas seulement sur le racisme. Il n'est que la partie émergée de l'iceberg. Une chose est évidente, c'est que les Français ont compris que l'Europe telle qu'elle est portée fait mourir le pays et la démocratie à petit feu. Le Front national, totalement audible, a pu raflé la mise. Mais c'est bien le Front de gauche qui aurait dû le faire, car les bonnes idées sont là, pas dans la fange fasciste. Il est important qu'un vrai mouvement de gauche rassembleur, une sorte de Front populaire, puisse enfin s'exprimer et faire avancer le pays afin de déboulonner le Front National. Sinon nous allons droit dans...


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