30avr 15

La semaine prochaine sort mon livre « Le Hareng de Bismarck » sous-titre : le poison allemand. Il s’agit d’un pamphlet contre la légende du prétendu « modèle allemand » dont toute une cohorte de déclinistes et de grands esprits libéraux nous rebattent les oreilles. Le modèle, en fait, ne marche pas et la situation allemande est non seulement effroyable aujourd’hui pour douze millions de pauvres et des millions de travailleurs, mais assez noire dans un futur assez immédiat. Je vais plus loin que la seule dénonciation de l’imposture sociale et humaine à ce sujet. Je montre la cohérence du projet que contient le « modèle » en lien avec la doctrine de l’ordolibéralisme. Cette version aboutie d’un libéralisme en acier chromé sépare l’économie, vécue comme un ensemble de lois naturelles, et le politique, domaine de la frivolité et des passions changeantes. Je montre que l’hégémonie allemande vise à imposer de gré ou de force ce système partout en Europe à son seul profit. C’est-à-dire au profit du capitalisme financier embusqué derrière la petite couche de retraités par capitalisation qui est le cœur de l’électorat CDU CSU. 

Cette mise en cohérence, je la prolonge en montrant comment tout a commencé avec ce qui s’apparente à une annexion : l’absorption de l’Allemagne de l’est suivant une méthode qui a dévasté tout le modèle du capitalisme rhénan. Et je montre aussi comment cela s’articule avec une « politique du choc » à l’est de l’Europe, les fourgons de l’OTAN et les faveurs aux églises chrétiennes. Un bon concours de circonstances créé un environnement pour que le thème entre en débat. Les propos haineux de Schaüble contre la France, la révélation de l’espionnage fait sous le contrôle de Merkel pour le compte des services allemands et des USA, les brutalités répétées contre la Grèce ont fini par faire dresser les oreilles. BHL a publié une vibrante défense de madame Merkel, mais L’Humanité a sorti un super dossier sous la houlette d’un des meilleurs spécialistes de la question, Bruno Odent, à qui j’ai beaucoup emprunté. « Le Point » du 30 avril consacre cinq pages au thème de mon livre, le Monde Diplo du mois de mai fait cinq pages sur le thème (je m’empresse de souligner que ce n’est pas sur mon livre et que c’est sans concertation, cela va de soi). Et je crois que cela ne s’arrêtera pas là.

C’est un sujet qui conduira à s’interroger sous un angle nouveau sur ce qu’est devenu le projet européen, la place des nations dans l’émergence du nouveau capitalisme et, pour finir, sur le sens que nous voulons donner à notre civilisation.

Dans ce post, je raconte une journée de pagaille ordinaire dans l’hémicycle du Parlement européen et les étranges choses qui s’y votent et se révèlent à cette occasion. Un mot sur le magot des Le Pen et un autre sur les préparatifs de guerre du gouvernement Ukrainien. Et des lignes sur le désastre du nouveau record historique du chômage en France !     

L’Europe des nazes

Cette séance de vote au Parlement européen était folle. Soixante-sept rapports examinés en deux heures, certains sans amendements, d’autres en comportant des dizaines. La veille, c’était l’inverse : une petite séance à sept rapports ! On ne peut imaginer débat plus mal organisé. Pourtant, le président vient de se faire pointer du doigt pour avoir un cabinet pléthorique fort de 35 personnes ! On se demande à quoi elles travaillent ! Dans la masse des textes de ce jour-là, des piles de « décharges » données pour la gestion de toutes sortes de directions, sous-directions, et agences de toute sorte. Une sorte de reconnaissance de bonne gestion honnête. Un quitus. Le pouvoir de décharge budgétaire du Parlement devrait donc lui permettre de faire respecter par l'ensemble des institutions et agences européennes les engagements budgétaires pris. Il n’en est rien. La Commission comme le Conseil ne tiennent quasiment aucun compte des votes du Parlement, y compris quand il refuse la décharge, ce qui est pourtant une décision très grave. C'est un symptôme de l'impuissance démocratique du Parlement dans l'UE. Le résultat ne se fait pas attendre. Faute de contrôle parlementaire, l’exécutif use et abuse de tout.

Ainsi, le budget 2013 a été exécuté de manière particulièrement chaotique. En effet, cette année-là, la Commission et le Conseil ont réussi à mettre en réserve et reporter 1 milliard d'excédents. Des excédents ! Un grand bravo peut-être ? Sûrement pas. Car dans le même temps, l'UE avait accumulé… 20 milliards d'impayés. N’importe où ailleurs, on dirait de cette situation qu’il y a une dette de 19 milliards sur le dos de ceux qui attendent qu’on les paye ! On examinait donc le rapport de la députée allemande désormais bien connue des Français depuis qu’elle nous a agressés sur l’antenne de France 2. Son rapport propose de donner quitus à la Commission et à six « agences exécutives ». Une farce. Car la Cour des comptes n'a pas été en mesure de délivrer une déclaration d'assurance positive quant à la légalité et à la régularité des paiements sous-jacents aux comptes ! Une paille ! Et ce n’est pas un fait nouveau. Lisez bien : c’est la vingtième fois consécutive que cette Cour n’est pas parvenue à exercer ce contrôle. N’est-il pas incroyable que de telles méthodes soient mises en œuvre par ceux-là mêmes qui font la leçon à toutes les nations ? J’ai considéré que la légalité comme la régularité de cette exécution budgétaire étaient en cause et j’ai voté contre. Mon vote a le sens suivant : « vous avez le bonjour des Grecs » ! 

Ici règne la pagaille, l’incurie, et tous les vices reprochés aux Grecs par les faces de pierre libérales qui lèvent pourtant la main en cadence pour approuver les pires gabegies. Voyez. Voici un rapport qui se félicite des 21 avis spéciaux que la Cour des comptes publie pour éclairer un peu l’opacité du budget confié à la Commission européenne. Mais il ne tire aucune conclusion de ce que le rapport dont il se félicite dénonce. Et ce n’est pas rien. En effet, pour 2013, la Cour des comptes a relevé d’innombrables irrégularités, tant dans la gestion de la Commission que par les États. On y apprend par exemple que le système d'information Schengen 2 a été développé sans même que « les principaux responsables du projet ne connaissaient ni les spécifications techniques ni les besoins des utilisateurs lorsque le projet a démarré ». Un tel amateurisme de la part de la Commission est consternant. Aucune suite ! Imaginez que cela se constate en Grèce ou en France, quels mots trouveraient les bons esprits ? Voilà qui ne dérange pas le député français du PS Gilles Pargneaux dont le rapport propose de donner quitus pour l’exécution du budget général du Parlement lui-même pour 2013. Pourtant, il relève de nombreuses irrégularités. Ainsi le secrétaire général a refusé de répondre à toute une série de questions sur l'exécution du budget, posées par les députés. Tel quel ! Quitus ! De plus, le nouveau logo du Parlement a été choisi dans une procédure opaque dont nous ne connaissons même pas le coût. Quitus ! Le rapport s'étonne aussi du déficit des buvettes et restaurant du Parlement qui ont pourtant augmenté leurs prix et dont la fréquentation a augmenté de 150%. Quitus ! Enfin, dans sa logique de chasse aveugle et bornée aux surcoûts, ce rapport relaie les arguments anglo-saxons contre le siège du Parlement à Strasbourg. Quitus !

On donne quitus à tout et n’importe quoi. Ainsi quand arrive le plus incroyable : le rapport de Ryszard Czarnecki donnant quitus à la cour de comptes sur sa propre gestion à elle ! Accrochez-vous, c’est savoureux. En effet la certification de ces comptes est confiée à un cabinet privé de la City, étroitement lié au monde de la finance et à ses intérêts. Ce cabinet est directement mis en cause dans l'affaire Luxleaks en tant que principal artisan du système de dissimulation fiscale à grande échelle du Luxembourg. Faut-il être rassuré quand après cela le groupe précise sur son site internet qu'il a « l'intégrité » pour valeur et participe « à la lutte contre la corruption et la délinquance financière » dans le cadre de sa « responsabilité sociétale ». Comment peut-on confier la certification des comptes à une entreprise qui a été liée aux pratiques que tout le monde a condamné comme une fraude ? Et cela pour certifier les comptes de l’organe de contrôle des comptes européens. Telle est « l’Europe qui protège » !

Le magot des Le Pen : têtes basses, mains sales

Les révélations de « Médiapart » sur la fortune cachée de la famille Le Pen donne un résultat remarquable. Elle montre que cette famille est complètement insérée dans la face la plus sale du système. Il ne reste rien du discours « tête haute mains propres » ! Mon ami Corbières dissèque bien l’affaire. C’est donc un formidable point d’appui pour notre travail de démystification, pour notre combat contre l’influence de cette famille et de son parti. Pour ma part, je me félicite d’avoir mérité une assignation à procès en diffamation par monsieur Le Pen parce que je lui avais reproché d’avoir fraudé le fisc dans un post de ce blog. Marine le Pen avait, elle, assigné mon ami François Delapierre parce qu’il avait repris l’information que l’homme qui avait organisé la fraude du ministre PS Cahuzac était un très proche d’elle. L’audience au tribunal sera passionnante à suivre dorénavant !

Mais nous devons nous aussi penser à ce que tout cela nous apprend sans le dire. Comment se fait-il que des mois « d’enquêtes » du journal « le Monde » fouillant pourtant tous les aspects du lepénisme n’ait jamais approché ni de près ni de loin le sujet ? Est-ce que cela à un rapport avec la complaisance remarquée de ce journal pour « la famille » ? La question mérite d’être posée. Car il y a des précédents. On se souvient que dans l’affaire Cahuzac, déjà soulevée par « Médiapart », alors très seul, les mêmes enquêteurs zélés avaient attendu les aveux de Cahuzac pour soudain « révéler » la participation de très proches de Marine le Pen dans l’organisation de la fraude fiscale du ministre PS. Or, à l’évidence, les rédacteurs ne pouvaient l’avoir découvert dans les 48 heures… Et là ?

Ajoutons ceci. Le moment venu, nous développerons considérablement Tracfin et les moyens qui lui sont nécessaires. Mais aujourd’hui, sans nier si peu que ce soit les talents prouvés de Tracfin à fouiller en profondeur, on ne peut ignorer comment ces choses cachées viennent à jour. Le processus doit souvent beaucoup aux informations venues de l’intérieur. C’est-à-dire du réseau le plus proche de ces maniements d’argent, de lingots et ainsi de suite. En tous cas, ceux qui ont donné ces infos à Médiapart ont choisi leur média. Ce choix est instructif. Ce fut Médiapart parce qu’une garantie éthique existait que l’affaire serait sortie et suivie. Les autres supports ne leur ont pas paru fiables. Cela donne à penser, non ? D’autant que de telles informations surgissant juste après le bras de fer entre fille et père peuvent laisser penser que ceci a un rapport avec cela. Ceux qui voulaient plomber Le Pen savaient-ils que ce type d’informations ne passerait pas la barre de l’auto-censure ailleurs, compte tenu des sympathies déjà existantes ? Enfin il reste à examiner dans quelle proportion tout ceci ne va pas aider les uns à blanchir moralement les autres. Autrement dit, démasquer Le Pen père va-t-il être une nouvelle occasion de souligner les qualités de Le Pen fille ? A suivre dans la presse « bienpensante ».  

De nombreuses autres questions sont soulevées plus largement par la découverte du magot des Le Pen. Comment tout cela a-t-il pu durer tant d’années sans que nul ne s’en rende compte ni n’en sache rien ? Pourtant, cette famille est au centre de toutes les polémiques depuis tant de temps ? Y a-t-il eu quelque part un intérêt à laisser faire les Le Pen, compte tenu des services politiques rendus par la famille. Le Pen n’est-il pas par essence « le diable de confort » pour capter la colère et fortifier le deuxième tour de scrutin au profit des partis du système ?  

En réfléchissant à ce que l’on nous dit de la nature du magot des Le Pen, on devine ce qu’il doit en être de tous les autres et de la participation active des banques à ce système maffieux de vol du bien public par dissimulation fiscale. Selon une étude du « Journal Of Economic Perspectives » rapportée par le quotidien « Les Échos », 8% de la richesse mondiale, soit 7.600 milliards de dollars, sont cachés dans les paradis fiscaux. Les européens sont les premiers voyous. Ils ont placé 2.600 milliards de dollars dans les paradis fiscaux. Après eux viennent les contribuables asiatiques avec 1.300 milliards, juste devant les nord-américains et leur 1.200 milliards dissimulés. Les « particuliers » des pays du Golfe arrivent ensuite avec, à eux seuls, 700 milliards. On estime à « 190 milliards » par an la perte de recettes fiscales par les États, au profit « quasi exclusif » des personnes contribuables les plus fortunés. Cela dure depuis des années. Personne ne peut l’ignorer. Pourquoi cela dure-t-il ? Le système de la dissimulation fiscale n’est-il pas en politique une arme de chantage massif ? Le silence sur les turpitudes des Le Pen en dit long sur le sujet.

Arrogance impériale des dirigeants allemands

Cette arrogance vient encore de se manifester à plusieurs reprises depuis une semaine. Une étrange accélération qui ressemble à de la surenchère. Un signe de la tutelle qu'ils considèrent exercer sur la Commission européenne. Ainsi quand plusieurs d'entre eux ont rappelé à l'ordre le Commissaire français Pierre Moscovici pour ses prises de position internes au congrès du PS français. Le président du groupe PPE au Parlement européen, Manfred Weber, par ailleurs membre de la CSU pro Merkel, a ainsi déclaré : « que le commissaire français européen aux affaires économiques et monétaires se joigne à cet appel idéologique est une provocation ». Et il a ajouté cette phrase énigmatique : « nous attendons de lui un engagement clair pour la stabilité politique de la Commission ». Comme si le fait d'être membre d'un parti politique dans son pays d'origine était un facteur d'instabilité ? Cette expression renvoie directement à l'ordolibéralisme dont l'Allemagne impose la doctrine partout en Europe par-delà les élections. Pour les dirigeants allemands, la Commission étant un des centres d'application de l'ordolibéralisme, elle doit être étrangère à toute influence politique autre que celle de la doctrine libérale. Quoi que disent les urnes. Un autre député européen allemand, Markus Ferber a d'ailleurs parlé à propos de Moscovici de « précédent choquant ». Comme si un dogme avait été ébranlé. Bien sûr l'acte politique de Moscovici n'ébranle en rien l'édifice libéral européen. Les Allemands le savent bien, mais ils ont saisi ce prétexte pour donner à voir la laisse par laquelle ils tiennent Moscovici. Loin de leur tenir tête ou de les ignorer, Moscovici a d'ailleurs fait acte de contrition en regrettant d'avoir signé un texte dans le congrès du PS. Puis il prétendit n’avoir pas lu le texte. Enfin il alla même jusqu'à rappeler servilement que sa candidature au poste de Commissaire avait été soutenue par l'Allemagne.

La Grèce a aussi subi une nouvelle salve d'arrogance allemande. La charge était destinée à préparer le nouveau chantage fait au gouvernement Tsipras lors de la réunion de l'euro-groupe tenue vendredi 24 avril. Le commissaire européen Günther Oettinger, membre de la CDU d'Angela Merkel a ainsi accusé la Grèce de retarder les négociations. Et il a dénoncé « L'attitude peu coopérative du gouvernement grec vis-à-vis des représentants de la Troïka, qui sont actifs à Athènes ». C'est appuyer une fois de plus sur un point dont tous les dirigeants allemands savent qu'il est en tête des engagements de Syriza : ne plus subir à domicile les injonctions de la Troïka. Le rappeler est une manière de continuer à nier le résultat des élections grecques et des précédentes discussions. Et le Commissaire allemand de conclure en forme d'ultimatum : « le temps pour la Grèce arrive à expiration », « en mai Athènes sera financièrement de manière définitive au pied du mur ». La tactique allemande est toujours la même depuis que Tsipras a été élu le 25 janvier : intimider et faire pression jusqu'à la capitulation.

Cette arrogance est d'autant plus insupportable que chaque jour amène son lot de révélations sur le rôle de l'Allemagne dans la descente aux enfers de la Grèce depuis 2010. La chaîne Arte a diffusé dimanche 26 avril une enquête qui montre comment la Troïka européenne est intervenue en Grèce au profit des entreprises allemandes. 

Ceux qui avaient encore des illusions sur l'indépendance de la Commission européenne et de la Banque centrale verront à quel point elles sont enchaînées aux intérêts allemands jusque dans les détails de leur action. A ainsi été révélé qu'en l'échange d'un des premiers plans d'aide de mai 2010, la Grèce avait été forcée d'acheter des armements allemands. Et en particulier deux sous-marins pour la somme de 175 millions d'euros. Un comble pour un État au bord de la faillite. Et une preuve absolue de cynisme de l'aide européenne, dont les versements ont donc servi à acheter du matériel allemand. Les mémorandums accompagnant les plans « d'aide » ont aussi été orientés pour profiter à l'Allemagne. Ainsi la privatisation des aéroports régionaux grecs a-t-elle bénéficié pour un prix dérisoire à la société allemande Fraport dont l’État allemand est actionnaire à plus de 50 %. On mesure ici à quel point l'intérêt financier allemand est contradictoire avec l'objectif d'aider la Grèce à rembourser sa dette ! On avait déjà observé le même circuit cynique avec l'argent injecté par la Banque Centrale Européenne pour racheter des titres de dette grecque et ainsi permettre le remboursement des banques allemandes qui les détenaient !

A ces manipulations cyniques de l'aide européenne se sont ajoutées d'énormes malversations de grandes entreprises allemandes en Grèce. Mercedes et BMW ont bénéficié de fraudes massives à la TVA sur les grosses cylindrées. Cela a facilité leurs ventes en faisant perdre une somme estimée à 600 millions d’euros à l'Etat grec. Des pots de vin versés pour l'obtention d'un contrat de télécommunication pour la firme Siemens ont aussi alimenté un vaste système d'évasion fiscale et de blanchiment. Les responsables de ces fraudes sont aujourd'hui protégés par le gouvernement allemand qui refuse de les extrader ou même juste de transmettre les listes de fraudeurs au gouvernement grec. Que savons-nous de tout cela dans la grande presse française ? Rien. Rien sinon le cynisme consternant de « Libération », presse vautour, qui titre sur « les cent jours qui n’ont pas changé la Grèce ».

L'Ukraine prépare la guerre

Le président ukrainien a été reçu par François Hollande. Le président français aurait pu profiter de cette rencontre pour évoquer avec Porochenko les crimes d'Odessa, toujours impunis, ou encore la nomination de Dimitri Yarosh leader de « Secteur Droite », milice paramilitaire néo-nazie, comme conseiller spécial du chef d’état-major de l’armée ukrainienne. Il n'en a rien été. Et dans la conférence de presse commune à l'issue de l'entrevue, Porochenko déclare même avoir reçu un accueil « chaleureux et amical ».

On apprit au cours de cette conférence que la coopération bilatérale entre la France et l'Ukraine serait « bien engagée ». Porochenko demande ainsi l'aide de la France pour mener à bien les privatisations entamées dans les principaux secteurs de l'économie ukrainienne, citant l'expertise de notre pays dans les domaines du transport et de l'industrie. Bref il propose à la nomenklatura française de prendre sa part au pillage et d’entrer dans le système de l’oligarchie locale.

Et les livraisons d’armes ? Rien à craindre, titre Le Monde hâtivement : « La France ne livrera ni Mistral à la Russie ni armes à l'Ukraine ». Faux. Certes, la livraison du Mistral à la Russie n'est pas à l'ordre du jour. Mais le domaine militaire fait bien partie des secteurs de coopération avec l'Ukraine ! Porochenko l'a rappelé le soir même sur « I Télé ». Il n’y a peut-être pas de stagiaires au « Monde » pour compléter, en regardant la télé, les articles écrits d’avance sur la base des éléments de langage officiels. En fait il y aura donc bien une livraison d'armes. Mais des armes « non létales », prétend François Hollande. Des armes qui ne tuent pas… Pourquoi pas ? Quoi qu'il soit, via la coopération militaire Hollande engage la France dans une nouvelle aventure guerrière

Car dans le même temps 300 parachutistes états-unien viennent d'arriver en Ukraine, pour entraîner, tenez-vous bien, la « garde nationale ukrainienne » formée des milices néo-nazies auto-constituées lors des évènements de Maiden. J’avais annoncé cette arrivée dans ce blog. Quelques belles consciences m’avaient reproché « d’affirmer sans preuve ». Une façon de me démentir. Ce n’est pas la première fois. Mais cette fois-ci encore on peut vérifier que mes informations sont bonnes. Les milices en question comprennent les bataillons Donbass, Azov, Aidar, Dniepr-1, Dniepr-2,… qui sont désormais célèbres pour leurs exactions. Azov a pour emblème le fanion de la division SS « Das Reich » qui martyrisa la population sans défense d’Oradour sur Glane avant d’être exterminée par l’Armée rouge. Sont-ils instruits pour apprendre à ne plus violer le cessez-le-feu comme c'est le cas depuis les dernières semaines ? Je ne crois pas. D’ailleurs Porochenko annonce s'attendre à « une dégradation du processus de paix à partir du 9 mai ». Imaginez que Poutine ait fait une déclaration pareille… En fait Porochenko annonce qu’il va reprendre ses provocations à partir du 9 mai, jour de l’anniversaire de la capitulation des nazis devant l’armée rouge. Ces gens-là fonctionnent avec un mythe de la revanche qui nous perdra tous ! 

Marée noire sociale

Les chiffres du chômage en mars dessinent une nouvelle étape du désastre social en cours. Un nouveau record historique est battu. Terrifiant. Davantage de chômeurs sans aucune activité : 3,5 millions, davantage de chômeurs de toutes catégories : 5,6 millions. Bref davantage de tout : chômeurs de moins de 25 ans, seniors, chômeurs longue durée… Tous les signaux sont négatifs. Pitoyable, le ministre du travail, François Rebsamen, voit pourtant une « phase d’amélioration de la tendance ». Misérable langage technocratique ! Un million deux cent mille personnes n’ont pas eu de salaires depuis deux ans, plus de sept cent mille n’en ont plus depuis trois ans. Ces délais allongent ceux du retour au travail dans les conditions actuelles.

De notre côté, n’oublions pas ce que les chiffres veulent dire. Ce ne sont pas seulement des quantités qui sont indiquées. C’est un état du quotidien, un état de la vie de la société. La masse de travail perdue veut dire des millions de choses utiles qui ne sont pas faites. Des millions de gens détruits à petit feu par l’angoisse du lendemain, les soins reportés, les privations de toutes sortes. La moitié des chômeurs n’ont aucune indemnité. La politique d’asphyxie déclenchée par l’application des traités européens et la surveillance allemande sur tous les Etats de l’Union n’ouvre aucune perspective d’une quelconque amélioration.

Un rapport sur l’évolution de cette situation du fait du vieillissement de la population active en place souligne l’impasse. En effet cela devrait libérer huit cent mille postes de travail par an. Une aubaine. Mais cela ne permet d’envisager qu’un retour à 8% de chômeurs dans le cas le plus favorable ! Et cela en 2022 ! Mais dans le scénario où demeurerait un taux de croissance aussi faible que celui d’aujourd’hui, il y aura encore 10 % de chômeurs ! Tout cela non seulement parce que l’activité ne se développera pas, mais parce que la masse des seniors candidats au travail va augmenter du fait de la mise en application du report de l’âge de la retraite ! Ce point va conduire à une augmentation de plus d’un million de personnes. De la sorte, « la population active », ou susceptible de l’être, battra alors un record avec 29 millions de personnes dont une quasi moitié de femmes. Mais le désemploi sera à son zénith numérique ! Bonjour le modèle de société !    


88 commentaires à “Révélation : qui contrôle les comptes de la Cour des comptes européenne ?”
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  1. agatha5116 dit :

    Tout cela est bien noir et montre, une fois de plus, que notre 6ème République n'a de chance de voir le jour que si tous les peuple d'Europe s'unissent pour la changer. Mais je crains fort que la violence qui règne partout ne laisse que peu de place à une révolution citoyenne et pacifique telle que nous la souhaitons. Il ne nous reste comme espoir que le travail entre "gens de bonne volonté". C'est ce que nous arrivons encore à faire avec des camarades d'autres partis amis. Continuons de résister de toutes nos forces, tant que cela est possible ! Merci Jean-Luc

  2. Revolver dit :

    Seule solution logique au chômage, la baisse du temps de travail accompagnée d'une politique douanière protectrice française ou, de préférence, européenne ! Mais cela ferait aussi baisser les profits et supprimerait le principal prétexte de l'oligarchie pour réclamer une baisse du coût du travail et plus de flexibilité au nom de l'emploi. Donc on va continuer les mêmes politiques ! Autre avantage pour l'oligarchie, des gens à petits revenus et préoccupés par la précarité et la recherche d'emploi ne font pas grève ni ne militent. Et au final, quand ça devient insupportable, les exploités, aiguillés par les grands médias, votent aujourd'hui majoritairement pour l'extrême droite dont on sait qu'elle a toujours fait bon ménage, historiquement, avec les classes possédantes.
    Par conséquent, sans un sursaut de lucidité, d'intelligence et de courage, nous sommes en route pour une longue période de soumission et d'exploitation du peuple pérennisée par tous les moyens de manipulation et de contrôle de l'opinion mis au point depuis les guerres mondiales.

  3. Un partageux dit :

    Chômage encore en hausse, rage encore en hausse ! Parce le vote en faveur du FN comme de la droite, pour bien de leurs électeurs, n’est pas un vote d’adhésion mais un geste de rage. Exactement comme pour ceux qui ne se déplacent plus pour voter. On entend souvent qu’il faut les punir, leur botter le cul, les virer, les envoyer à Pôle-Emploi. Même si on est sans illusion sur ceux qui prennent la place.
    Bien sûr tout ce que tu écris est intéressant. Mais c'est le dernier chapitre qui compte pour le plus clair de nos concitoyens. Ceux qui sont dans le trou comme ceux qui craignent d'y tomber.

  4. stephane.D dit :

    De toute façon, que se soit par l'entrée ou la sortie, on ne peut plus vivre de cette façon sachant toutes les magouilles politiques, ils nous racontent que des idioties à longueur de journée, font semblant de s'occuper de notre bien être, se font des batailles entre partis comme dans une cours de récréation, font semblants de déjouer des situations pour nous faire croire de leur bonne foi, allons-nous enfin prendre nos responsabilités et les foutre tous dehors car le chemin est encore long jusqu'en 2017, il en va de notre avenir et du futur de nos enfants et petits enfants, comme le dit Jean Luc "après il sera trop tard", un moment donné à force de résister sa va casser, le citoyen français est long au démarrage mais quand il part on ne peu plus l’arrêter. Vive la 6ème république.

  5. Palumbo Viviane dit :

    De toute les façons je sens comme un frémissement de l'opinion publique qui réagit très bien à tes intervention camarade, le score réalisé sur France 3 le même jour que Hollande sur Canal de plus d'un million est fabuleux et montre que le raz le bol fait que les Français qui ont votés pour toi en 2012 se regroupent et commencent à entraîner d'autres mécontents ou souffrants de cette politique de l'offre que tu dénonces depuis bien avant 2012 ! Lorsque je tracte ou parle de la sixième sur mon marché de village du centre Var très connu pour adorer la gauche, j'ai à présent une écoute plus curieuse, on me pose des questions. Un signe, oui !

  6. Pierre Magne dit :

    @agatha5116
    La 6ème république, c'est en France qu'elle peut se faire. Elle ne concerne pas l'Europe. La démocratie ne peut fonctionner que dans un pays où les gens se sentent solidaire les uns des autres. Ce n'est vraiment pas le cas de l'Europe ! De plus une politique économique ne peut fonctionner, pour le bénéfice de tous, qu'avec des frontières. Elles permettent de fixer la valeur de la monnaie locale par rapport à celles des autres pays pour pouvoir faire fonctionner son activité économique. Elles permettent aussi de protéger par des droits de douane nos propres activités et d’empêcher que l'évasion fiscale. Sortir de l'euro, de la CEE et de l'Otan est vital pour la société française dans son ensemble !

  7. Albert Alter dit :

    Le temps n'est-il pas venu d'avoir un autre rapport au travail ? Qui ne peut continuer que par la production d'armes de destructions massives que sont outre les armements, l'autorisation donnée par la Commission (qui s'arroge tous les droits au détriment du Parlement issu du suffrage électoral) d'autoriser les OGM. Faut-il n'avoir à choisir qu'entre perdre sa vie et la gagner ?

  8. Je ne crois pas que ce soit le cynisme qui caractérise le mieux la Une de Libération ; je dirais plutôt le déni, motivé par l'angoisse de voir arriver le moment où il va falloir faire volte-face. Car il commence à se dire, à s'écrire, du moins là où l'intelligence est encore sollicitée, que c'est bien la Grèce qui est en position de force et que c'est elle qui finira par gagner. Il commence à être évident que le gouvernement de Tsipras, contrairement à ce que tous annonçaient il y a encore peu de temps -y compris, hélas, dans nos rangs- n'a pas capitulé face aux exigences de la "troïka" et qu'il est de plus en plus vain d'attendre cette capitulation. Alors, il faut bien l'attaquer sous un autre angle. Mais lequel ? Lui reprocher de ne pas avoir aboli le capitalisme en deux mois, pardi ! Et certes, les négociations avec les autres partenaires européens peuvent apparaître comme du temps perdu, à certains électeurs grecs. Mais ce n'est pas le cas. Et la tâche sera rude pour la rédaction de Libération quand il faudra reconnaître devant les lecteurs que la Grèce a fait le bon choix, et leur expliquer que Libération l'avait toujours dit...

  9. Titoune dit :

    Un frémissement certes, de plus en plus d'émissions sur les méfaits des politiques libérales, mais pas de premier Mai unitaire ! Un grand bon week-end pour profiter de ce temps libre, les manifs ne répondent pas à la colère, sans doute sont elles trop douces ? Juste des mots écrits ? Des slogans scandés contre les rouleaux compresseurs de la dictature du tout fric, cela ne fonctionne pas, mais cela ne signifie pas d'abandonner la lutte, mais trouver d'autres moyens pour nous faire entendre, genre manif sauvage, effet de surprise, nous ne pouvons plus être gentils polis voir joyeux dans nos cortèges, tant que nous ne ferons pas peur il ne se passera rien, quand aux chiffres du chômage ils n'ont pas fini de grossir rien que ces deux derniers jours cela ne s'arrête pas, cela ne s'arrêtera pas, mais "prenez garde à ceux qui n'ont rien, ils voient la colère monter dans leur coeur, le monde de demain il est dans leurs mains" C'est de Souchon Voulzy, un joli frémissement.

  10. BRIGITTE PASCALL dit :

    Bravo JL de parler, encore et encore, de ce cataclysme qu'est le chômage, et de faire des propositions ! Très modestement je propose une relance de l'activité équivalente au moins à 5% du PIB dans le secteur marchand et création de 2 millions d'emplois d'utilité sociale, afin de répondre à des besoins collectifs non satisfaits dans le secteur associatif, les mairies, les écoles, etc. : entretien des espaces verts, garde des touts petits, aller au domicile des personnes âgées, créer du lien social, apprentissage critique du numérique aux jeunes, afin qu'ils apprennent à écrire et à parler dans une radio ou une télé de quartier du web. Les salariés seraient rémunérés au minimum 120% du SMIC, recrutés en CDI, application de la convention collective en vigueur. En aucun cas, il ne s'agit d'en faire des salariés de seconde zone.
    Bravo sur la forme. Les petits paragraphes bien aérés, c'est beaucoup plus agréable de vous lire.

  11. jvk77 dit :

    Cette Europe allemande, de plus en plus arrogante, ne prend même plus de gants pour montrer aux peuples que leurs souveraineté est confisquée, définitivement. En plus des importantes révélations que Jean-Luc Mélenchon nos délivre ici, nos amis Grecs, par leur résistance héroïque, démontrent que toute discussion avec ces oligarques ordo-libéraux est vaine. Pour avoir une chance de remobiliser nos troupes, notamment les abstentionnistes, le FdG, ou tout au moins le PG, doivent rapidement déclarer haut et fort que, outre notre indispensable autonomie stricte et sans géométrie variable vis-à-vis du PS, que nous ne perdrons pas de temps à une quelconque négociation avec l'EU actuelle. Nous quitterons immédiatement la zone euro, dénoncerons tous les traités actuels, rétablirons la souveraineté de notre peuple, la dignité de la France. Je souhaite que sur ce blog et lors des émissions radio et TV de nos porte-paroles (surtout Jean-Luc Mélenchon) qui attirent toujours une forte audience, le programme des cent 1ers jours d'un gouvernement de gauche commence à être popularisé. Il ne faut pas craindre les amalgames avec le FN. Ils sont inévitables.

  12. Michel 65 dit :

    Bonjour Jean Luc et chacune et chacun,
    Billet d'une densité exceptionnelle, 5 sujets traités, des révélations, une analyse pointue sur les médias et de la géopolitique de haut niveau.
    Ce billet nous permet encore de confronter les points de vue et analyses fouillées, pertinentes et argumentées de Jean-Luc Mélenchon avec les indigents papiers et reportages de la presse.
    Effectivement le reportage d'Arte, sur la situation en Grèce et ses rapports avec l'Allemagne, de Dimanche 26 Avril (vox pop) est une jolie bombe très peu relayée par les autres médias. A faire diffuser.
    L'analyse sur l'argent de Le Pen suite au papier de Médiapart est tout à fait intéressante, qu'en pense Médiapart ?

  13. Jean-François91 dit :

    «Jean-Luc Mélenchon trop présent partout», peut-on entendre, de temps à autre, trop souvent, même dans la mouvance du FdG. Mais, que diable, qui donne ne serait-ce que le dixième de l'information construite et argumentée que nous fournit Jean-Luc, semaine après semaine, ici et dans les médias ?
    Merci Jean-Luc pour cette (à nouveau) si riche contribution. A eux seuls les passages sur l'UE et sur l'arrogance libérale allemande mériteraient, encore, d'être publiées sous formes de brochures à diffuser. Dans l'atmosphère délétère qui nous étouffe, le contre-poison de ce blog est vital, encore plus venant d'un homme politique. Même si, nous le savons tous, il n'est pas besoin de sauveur suprême, ça fait rudement du bien de lire ces lignes. Résistance ! Résistance ! A nous de démultiplier ces infos et de briser l'omerta médiatique.

  14. dumas catherine dit :

    Bonsoir Jean-Luc Mélenchon,
    Merci de nous éclairer à nouveau sur un avenir qui sent la pourriture à plein nez.
    Bon premier mai !

  15. Caliban dit :

    Merci pour ce billet.
    Je suis impatient de lire le Hareng de Bismarck.

  16. Mat dit :

    Bonjour à tous,
    Mon expérience pour avoir travaillé en Allemagne dans un entrepôt. Nous étions exclusivement des étrangers, dont près de 50% de Grecs, mais aussi des Italiens, des Turcs, des Russes, des Algériens. Sauf les dirigeants qui eux étaient Allemands. Nous étions employés par une agence d'intérim qui elle-même fournissait du personnel à un sous-traitant de Mercedes. Après 2 ans en intérim, suivis de 2 CDD de 6 mois, l'employé épuisé obtient finalement un CDI. Cependant, un collègue de 45 ans a été licencié après 4 ans dans l'entreprise, après avoir malencontreusement informé l'employeur de son cancer, alors même qu'il poursuivait le travail, au cours de son deuxième CDD. Il a guéri de son cancer, mais est entré en dépression.
    Il y a plus de 7 millions de personnes sans passeport allemand en Allemagne, et les Allemands pratiquent le chantage au visa pour exploiter cette main-d'oeuvre, qui ne peut refuser du travail. Ils sont également friands de jeunes Grecs et Italiens qui sont poussés par la crise dans leurs pays, tandis que les Allemands occupent les postes supérieurs.

  17. l'écossais dit :

    Bonsoir à tous, bonsoir Jean-Luc,
    Merci Jean-Luc pour ces propos toujours précis en cette période qui sent le souffre. Merci pour la lucidité qui nous permet de noter la tendance à l'ouverture d'esprit de ceux qui jusque là se résignaient sans réfléchir. Le grand écart entre l'intérêt des Français et celui de l'oligarchie au pouvoir commence à devenir amusant. Les dirigeants allemands ne se cachent plus pour être ce qu'ils sont. Le comité pour l'audit de la dette grecque est un pont crucial pour aboutir à la vérité sur le scandale européen. L'étau se resserre, qu'on l'admette ou non. Et la colère change de camp.

  18. Sylvia dit :

    C'est bien malheureux d'apprendre sur votre blog ce qui se passe dans les coulisses de l'Europe. Ou je ne lis pas la bonne presse ou ces infos n'existent pas. J'ai le sentiment que ma 2ème supposition est la bonne. C'est hautement intéressant et votre prochain livre devrait être consacré à ces infos européennes. Il est vraiment crucial d'informer les citoyens sur cette opacité européenne et ses irrégularités de fonctionnement, sur ses dérives budgétaires (ce que vous aviez déjà remarquablement dénoncé dans un précédent post). Je pense qu'il est très important de le faire justement en ce moment pour venir en aide à nos amis grecs...Arte avait réalisé une enquête remarquable sur la Troïka mais qui regarde ARTE ? Et qui a repris ces infos ? Je relaie autant que je peux vos posts mais dur dur...Vous dire merci est bien faible pour vous témoigner mon respect et ma reconnaissance

  19. roussel dit :

    Tout est dit, merci Jean-Luc pour cet éclairage. Comme beaucoup le disent ici, cela sent le souffre !

  20. Michel Giacomazzi dit :

    À propos des Le Pen, je crains malheureusement que la plus grande part de la presse « bien pensante » n'y voit que des turpitudes du père et en dédouanne la fille. C'est ce qui se passe avec le hold-up idéologique depuis plusieurs années. La fille a pourtant affirmé sa filiation idéologique au FN du père au Congrès de Tours. Le journal Fakir, dans son n° de décembre-janvier 2014 a consacré un dossier au prétendu « virage social » du FN, rappelant que le père était qualifié de « Reagan français », et approuvait cette comparaison. L'article est librement consultable sur le site de Fakir (« Front national, virage social ? » en 3 parties).
    À propos de la prétendue réussite du « modèle allemand », la revue Books a publié un dossier dans son n° de décembre 2014 « Le naufrage annoncé du modèle allemand ». La plupart des rédacteurs sont allemands.

  21. PANDA dit :

    Les perspectives de luttes sont difficiles à mener, je ne cesse d'activer mon réseau qui est fortement endormi. Entendre sur les ondes, hier, que les syndicats sont contestés par les salariés (enquête du Figar o reprise par les confrères). Cela relève de la propagande, alors que les mêmes se sont tus sur la superbe manif du 9 avril, sauf l'humanité. Et pendant ce temps, le gouvernement tire gloire de la vente de Rafales. Mais ces avions préparent-ils la paix ? A qui sont-ils vendus. Certes les salariés de chez Dassault sont heureux d'avoir une perspective de travail, mais au prix de quelles types de rafales ?
    La manifestation du 1er mai j'y vais.

  22. Caouec dit :

    Bonne nouvelle en ce 1er mai. L'Equateur vient d'adopter une loi dite "de politique salariale" qui limite le salaire maximum à 20 fois le salaire minimum dans chaque entreprise.

  23. Magic_lolo dit :

    Mon experience en Allemagne depuis 2 ans. + 50% d'augmentation de salaire par rapport a mon dernier salaire francais, des actions gratuites etc. Des gens qui travaillent de facon efficace, des services publics qui ouvrent leurs portes au public des 7h du matin. Des gens optmistes et en plus ils gagnent au football ! Bien loin de l'image que veut nous donner Jean Luc. Une situation économique florissante et dont heureusement Valls et Macron veulent s'inspirer. Pour info, pas de chomage en Bavière.

  24. magda corelli dit :

    @magic lolo
    Oui et en plus ils ont la conscience propre ?!

  25. Dan33 dit :

    @Magic lolo
    Les petits boulots a 1€ de l'heure, les millions de pauvres, le chômage, etc. c'est où ? Pas en Allemagne. Sur la lune peut-être ?

  26. CEVENNES 30 dit :

    Bonjour à tous,
    "Oreilles allemandes jusqu'à l'Elysée"
    Nous avons un gouvernement qui a déconsidéré la parole de la France à l'étranger, qui n'est même pas capable de respecter un contrat commercial, pourquoi demander des excuses au gouvernement Merkel ? L'Allemagne profite de la faiblesse française pour pousser son avantage, vous semblez oublier que nous vivons dans un monde qui est impitoyable avec les plus faibles, ce gouvernement nous le rappelle tous les jours, bienvenue dans notre Europe libérale.
    Concernant la Grèce, vous omettez de préciser la concession de Tsipras aux "Institutions", la mise à l'écart de Yanis Varoufakis des discussions avec l'Eurogroupe.
    Cordialement

  27. octobre dit :

    @Magic-lolo
    Moi aussi en allemagne depuis bien plus que deux ans. Serais-tu financé par le Bild Zeitung pour tenir de pareils propos ? Tes actions siliconnés proviendraient-elles des usines d'armement ou bien les cofondrais-tu avec les tickets de restaurants généreusement distribués par les entreprises pour faire avaler à leurs employés des salaires trop bas. Usage inconsidéré de stagiaires, 1'euro job, minijob, tous travaillant pour une peau de banane. Optimisme glacant du deutsche volk. CSU, CDU, AFD, Mercedes, BMW, Siemens règnent d´une poigne de fer sur le bunker bavarois.

  28. rayana dit :

    Merci pour cet éclairage. Même si les perspectives sont sombres il ne sert à rien de faire l'autruche. La seule solution, faire circuler les vrais infos et résister. Concernant l'Ukraine, nos médias aux ordres appuient par leur silence et la désinformation les groupes ouvertement nazis que nous soutenons dans ce pays. On devrait se souvenir du passé avant d'aller chatouiller l'ours Russe sous les pressions US-Otan. Nous avons perdus notre souveraineté et sommes gouvernés par des traitres. Cette année 2015 n'a pas fini de nous réserver de mauvaises surprises, la finance mondiale (pyramide de Ponzi) n'hésitera pas à nous "chyprioter" dés que ses fondamentaux s'écrouleront.

  29. oberon dit :

    Pourquoi la CDU est-elle largement majoritaire en Allemagne ? Pourquoi Die Linke, au mieux, stagne-t-il ?
    Pourtant d'après Jean-Luc "la situation allemande est non seulement effroyable aujourd’hui pour douze millions de pauvres et des millions de travailleurs, mais assez noire dans un futur assez immédiat. La petite couche de retraités par capitalisation qui est le cœur de l’électorat CDU CSU".

  30. christian berthier dit :

    Il ne faut pas utiliser le valet pour oublier le maitre. L'Allemagne est le valet, les USA le maitre. Mais le valet allemand, comme le valet japonais n'ont pas pardonné au maitre de les avoir vancus. Hollande est le roquet (lapdog) yankee aux basques de l'Allemagne. L'intervention de l'OTAN en europe centrale est aussi une garantie pour les USA contre les tentations géostrategique de l'oligarchie Allemande. Les TAFTA atlantique et pacifique sont les leviers par lesquels la haute finance US veut garder la maitrise des flux financiers mondiaux et de la sous-traitance generalisée là ou la main d'oeuvre est la moins chere. Mon pronostic est qu'aucune puissance n'arrivera à imposer à 7 milliards d'humains ce qui n'a pu l'être à 3 milliards.
    Dans l'immediat de ce 1er mai, il semble que le peuple se soit detourné en masse d'une confiance en les organisations politiques et syndicales. Le peuple n'a plus confiance qu'en lui-même. C'est le sens d'un combat pour une assemblée constituante élue et souveraine, notamment par rapport à l'appareil de l'état. Mais cette assemblée doit proceder de la proximité du peuple et des ses besoins.

  31. marco polo dit :

    Merci à vous de tous ces éclairages politiques et sans langue de bois. Finalement la politique c'est simple à comprendre, lorsque l'on ne pipe pas les dés, qu'on ne ment pas par omission ou par intention. L'essentiel des medias ne sont plus dignes de confiance, je ne les écoute désormais que pour savoir quels sont les mensonges que ces gens débitent à longueur d'antenne.
    Pour ce qui est des perspectives, la Grèce prend des coups durs qui seront pour eux seuls difficiles à surmonter, c'est l'exemple. L'Europe est devenue l'école du néolibéralisme. Qu'avons-nous à faire d'une telle entité qui montre son vrai visage, celui de la dictature financière et politique qui veut à toute force soumettre les peuples. Je ne vois pas d'autres solution que de quitter ce marécage, cela ne pourra pas aller plus mal, nous prendrions le "risque" d'aller mieux. La vieille idée européenne à laquelle je n'est jamais vraiment cru est en train de mourir. Le Front de gauche est la réponse, à condition toutefois de vraiment agir ensemble, de tirer dans le même sens. Les leçons du passé ne sont pas toutes comprises. Notre crédibilité en dépend.

  32. JeanLouis dit :

    @23 Magic_lolo
    Moi aussi je connais les Allemands, j'en ai des années sous mes ordres dans une très grande entreprise européenne, truqueurs, peu imaginatifs, revendicatifs aussi, productivité bien inférieure aux Français. Service public ouvert à 7h ? j'aimerais voir. Par contre quid du dimanche, la misère partout à Berlin par exemple avec des vieux qui sont obligés de travailler, vous avez du connaitre l'Allemagne du temps du capitalisme rhénan il y a plus de 20 ans !

  33. catdest dit :

    Le gouvernement Ukrainien compte parmi ses membres des éléments néo-nazis, notamment un certain Dmitriy Yarosh qui joue le rôle de médiateur entre les bataillons de volontaires et l’état-major de l'armée. Le président de la Commission européenne Jean-Claude Junker a annoncé, le 8 janvier 2015, le déblocage de 1,8 milliard d’euros d’aide au gouvernement ukrainien et cette aide n’est assortie d’aucune condition sur l’interdiction des mouvements néo-nazis dans les allées du pouvoir ukrainien. La France contribuant pour environ 1/6eme au budget de l’Union européenne, on peut affirmer que le gouvernement français accepte de verser environ 300 millions d’euros au gouvernement de Kiev, qui a embauché le terroriste Dmitriy Yarosh auprès du chef d’état-major des armées et finance (avec nos impôts !) sa milice antisémite et néo-nazie. N'y a-t-il pas là matière à interpeler notre gouvernement et nos députés ?
    @+

  34. verdier dit :

    190 milliards de pertes fiscales annuelles me parait sous-estimé. Il s'agit plutôt de 1900 milliards $ pour l'ensemble des Etats.

  35. Yohann V dit :

    Ah la la, bien vu de la part de l’Europe qui relit sans doute sans cesse Orwell. L'idée est simple, et si nous remplacions la guerre perpétuelle (crasseuse, il faut bien le dire) par la dette perpétuelle. Créant ainsi 28 populations produisant à vide sans cesse pour éponger les sommes astronomiques que l'on annonce tous les dix ans à la faveur d'une nouvelle crise des marchés. Car vous comprenez, c'est la faute des marchés (les marchés c'est l'état, sans état il n'y a pas de marchés), c'est la faute des anciens gouvernements, etc. Je ne sais pas de qui c'est la faute, en tout cas ce n'est pas la mienne, et pourtant, de 2008 à 2014 j'ai mangé du pain dur pour avoir le droit d'en manger du frais en 2016, en somme, c'est hautement concret pour les plus pauvres d'entre nous. Le problème étant bien sur que je crains une nouvelle crise pour 2016 et le retour au pain dur. Il faudra que l'on m'explique, que je sois en déficit ou que je m'enrichisse, je n'est pas le contrôle de mon revenu, tout un tas de paramètre jouent dessus, pourquoi l’État peu moduler le sien à loisir ? (augmentation d’impôt, baisse des dotations) et surtout, en quoi est-ce démocratique ?
    Bref,...

  36. Pierrot de Pont dit :

    Bonjour. Histoire d'égayer un peu ce début de mai maussade, la petite phrase du jour reprise d'un ami et extraite d'un article de Bernard Marx dans la revue Regards.fr sur l'attitude des gouvernements européens, et français notamment, dans le bras de fer qu'ils imposent à la Grèce d'Alexis Stipras :
    « ce qu’il y a de bien avec ce gouvernement socialiste, c’est qu’à chaque fois on craint le pire et qu’on n’est jamais déçu ».
    On ne saurait hélas mieux dire. Putain, encore 2 ans !

  37. Invisible dit :

    Il est plus facile de faire l'Europe des riches car ils sont moins nombreux et ont tous les moyens. Ils se fréquentent entre eux et se comprennent mutuellement, par intérêts convergents. Le problème, c'est que le peuple comprenne qu'il est UN. Les gens à la base n'ont pas la conscience de leur similitude à travers les frontières. La conscience de classe s'est dissoute. Tant que nous ne serons pas Européens dans la conscience, nous nous trainerons de demi-solutions en demi-solutions, et d'affrontements en différenciations. Ce sera très long. Hélas, nous sommes assez indigents à nous ressentir comme un peuple européen. Et d'autre part, reconnaissons qu'en France nous sommes nombreux à n'aller pas si mal que ça, bien confort, à pouvoir partir en vacances, et que pour vraiment bouger, il faudrait atteindre une masse critique...

  38. JeanLouis dit :

    Que vous avez raison cher JL Mélenchon encore dans ce billet avec des informations fortes et absentes dans nos media de masse! Et c'est là le problème, vous dites que le 1er mai c'est l'occasion pour les salariés de "montrer les dents". Mais ces mêmes salariés dans des "sondages" rabâchés par les mêmes media n'ont aucune confiance dans les syndicats (les pauvres ils ne savent pas d'où leur viennent leurs conditions de vie actuelles) et font majoritairement confiance aux patrons, vous savez la théorie de la confiture qui dégouline depuis le haut ! Ce formatage des consciences, qui commence bientôt à l'école avec toutes ses réformes qui petit à petit réduisent tout esprit critique, est un mur qui me parait infranchissable et qui est le frein majeur à la prise en compte de tout d'alternative possible aux politiques actuelles. Le découragement me guette dans notre combat,... comment faire pour tenir encore et garder l'espoir d'une vie meilleure pour tous...

  39. madeleine dit :

    A quand la vérité dans les mass média sur le fascisme en Ukraine et l'hypocrisie incroyable de l'EU ?

  40. SIMON dit :

    Un entretien avec le philosophe Chomsky sur l'occident, il y parle de l Allemagne, de la Grèce, d'Israël, de l'Amérique du sud pour prolonger les propos et voir les inspirations.

  41. jean-paul dit :

    Jean-Luc Mélenchon est le meilleur décrypteur de la situation européenne actuelle et sa description de l'ordolibéralisme imposé par les instances européennes est presque parfaite. Je dis presque pour ne pas passer pour un louangeur béat.Pourtant il manque deux éléments essentiels qui me paraissent bien gênants pour la clarté du raisonnement dans son ensemble.
    Si la situation interne est si mauvaise en Allemagne, comment expliquer une réélection triomphale de la CDU ? Comment expliquer que la seule opposition significative en nombre de voix, non seulement s'allie, mais encore confirme et appuie dans son propre programme les mêmes recettes macro économique de "l'ordoliberalisme"? Est-il contestable que 80 millions d'allemands ont exprimé à l'instar des Grecs mais dans un sens opposé, leur volonté ?
    Le second élément, c'est que l'Allemagne est loin d'être isolée dans ses positions. NL, Finlande, Belgique, Luxembourg, Autriche, Slovaquie, Slovénie, Estonie, Lituanie, Lettonie, Irlande (!) pour la zone Euro et une grande majorité des pays hors zone Euro, appuient cette politique et sont même encore plus raides et extrêmes que l'Allemagne. C'est une réalité.

  42. Yohann V dit :

    @oberon
    "Pourquoi la CDU est-elle largement majoritaire en Allemagne ? Pourquoi Die Linke, au mieux, stagne-t-il ?"
    @jean-paul
    "Si la situation interne est si mauvaise en Allemagne, comment expliquer une réélection triomphale de la CDU ?"

    Faut en finir avec cet argument, citez moi une élection nationale en France, une seule, où la pression sociale à permis un vote cohérent de manière bien plus flagrant que la communication politique, Chirac réélu sur le dos des chômeurs, Sarkozy élu juste après avoir prouvé en tant que ministre de l'intérieur sa propension à faire grandir les injustices. Pour paraphraser Stirner le suffrage universel lorsqu'il s'appuie sur la désinformation, c'est la victoire des conservatismes. Chose qui ne se produit pas pour peu que l'information passe, lisez pour cela L'Humanitude au pouvoir de Jacques Testart.

  43. Berti dit :

    Quand on lit cela, une seule urgence, sortir de l'EU et de l'euro afin de retrouver notre souveraineté. Ne laissons pas ceci au FN !

  44. jean-paul dit :

    @yohann V
    Si j'ai bien suivi votre raisonnement, le suffrage universel ne reflète pas la volonté des peuples ? Ça se discute, mais soit, admettons cette hypothèse. Le problème c'est quelle valeur attribuer au vote Syriza en Grèce ? Votre dialectique ouvre directement la voie aux usurpateurs de Bruxelles en disqualifiant le vote populaire lorsqu'il ne va pas dans notre sens. Attention danger !

  45. Willia dit :

    Bonjour Jean Luc, bonjour à tous camarades,
    Je n'ai jamais travaillé en Allemagne, mais je sais pour l'avoir lu que des retraités travaillent à 1 euro de l'heure pour joindre les deux bouts. Quant aux affaires des Le Pen, les médias nous la montre un peu trop sous un visage d'ange et semblent ignorer ce qui se cache derrière, un démon, le nom n'est pas trop dur que ce soit le père, la mère, la fille, la nièce, le clan des Le Pen sont tous aussi sales les uns que les autres, comme le gouvernement qui ne vaut guère mieux, le PS n'est plus un parti socialiste mais un parti capitaliste qui tient à se faire de bonnes retraites, des places au soleil, j'en passe et des meilleures.

  46. Yohan V dit :

    Oh, ce n'est pas mon hypothèse, je ne fais que paraphraser celle des philosophes du 19eme et 20eme siècle que sont Proudhon, Stirner et même Foucault. Ça ne consiste pas a dire que le vote ne compte pas mais qu'on pourrait le qualifier de populaire déjà que s'il naissait du peuple. Or tout nous montre aujourd'hui que ce n'est pas le cas (abstention). Je dis simplement que l'homme est logique, donnez lui tous les arguments d'une décision, les pour et les contres et sa décision penchera systématiquement vers le progressisme (que celui ci vienne de gauche ou de droite). Désinformez le et vous obtenez du conservatisme.

  47. Babouche dit :

    Bref tout ceci pour dire que de toute façon tout est corrompu, et qu'il n'y a pas d'espoir. Les place en politique sont réglementées et n'arrive au tout sommet que quelqu'un d'approuvé par la finance. Tout le monde cache de l'argent, c'est ainsi, la grande débâcle avant la chute. L'UE une grande magouille ténébreuse. La seule solution, quitter l'UE (indispensable selon moi) et tout recommencer. Déjà qu'elle ne tient que grâce à l'Allemagne qui elle aussi en réalité se porte bien mal.

  48. yannick35 dit :

    En se permettant de plagier Rabelais: "Economie sans conscience n'est que ruine de l'homme".

  49. jean-paul dit :

    @yohann V
    Donc selon vous les Grecs sont bien informés et les Allemands, Néerlandais, ou Finlandais sont désinformés ? Cela me paraît un peu court. Et ce n'est pas un détail, car si un pays avec 12 millions de pauvres et des mínimas sociaux dérisoires réélit confortablement ses dirigeants, il est dérisoire et dangereux d'écarter d'un revers de main la question. Votre propos se résume (sous couvert de référence au 19 ème siècle) à "tous des c....s désinformés". Désolé mais ce n'est pas comme ça que nous ferons avancer nos idées.

  50. Gavroche dit :

    Bonjour à tous, bonjour Jean-Luc,
    Chacun sait que les gouvernants européens travaillent d'abord pour eux et leurs amis, idem pour les gouvernants de nos nations. Cette foutue Europe à la sauce américaine nous enfonce chaque jour dans la crise pour les moins nantis au profit des autres. Et si la cour des comptes européenne n'a pas de contrôle, c'est que nos dirigeants européens n'en veulent pas. Ici autant qu'à ailleurs les magouilles vont bon train. La gabegie européenne ne ressemble-t-elle pas à celle de nos pays, de nos villes. Et bien sûr, je ne parle pas des dépenses considérables toujours en augmentation pour les guerres que nous provoquons. Enfin, un mot sur les attitudes de nos compatriotes sur leurs intentions de vote, rappelons nous les conditions de l'arrivée de Hitler au pouvoir. Donc ceux qui votent pour le FN ou ne vont plus voter, sont les mêmes dans le sens ou ils sont incultes politiquement et historiquement. le fait de voter pour la droite, du PS au FN en passant par l'ump ou de ne pas voter facilite l'avènement des gens qui rejettent leurs incapacités sur les autres, non responsables. Voter pour ceux qui vous martyrisent est incompréhensible !


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