19juin 15
J’avais annoncé que l’Eurogroupe se prendrait au piège d’une catastrophe pour lui-même en croyant que la menace de faire sortir la Grèce de la zone euro puisse ne nuire qu’à la Grèce.
Nous y sommes. Le banquier central, le gouvernement allemand et le FMI serrent méthodiquement la gorge à la Grèce. En vain, selon moi.
Ici, les médias pavlov hurlent à la mort. En Allemagne, c’est l’hystérie. Le social-débris Sigmar Gabriel hurle depuis le balcon du PS allemand à l’endroit de Tsipras : « ca suffit ». Tu l’as dit bouffi ! « Le Monde » me rend Tsipras, qualifié de « mélenchoniste radical » après l’avoir peint quelques semaines comme un François Hollande rougi par un coup de soleil.
Comédie ! La bombe grecque a été installée et allumée par ceux-là mêmes qui comptaient la jeter sur la colère des peuples. Le naufrage grec est une création des passagers du navire et les costumes sont de Donald Tusk ! Suave impéritie des stratèges.
En Grèce, les ânes ont encore soif
J’ai apprécié de voir, en fin de parcours, Arnaud Leparmentier du journal « Le Monde » prendre la mesure du piège grec, énoncer clairement les dégâts pour tous de ce qui se passe en cas d’expulsion d’un pays hors de la zone euro ! Evidemment, il ne conclut pas du tout dans le même sens que moi. Mais ce qui me fascine, c’est que les commentateurs les plus pointus ne se demandent pas pourquoi leurs alertes et conseils ne sont jamais pris au sérieux par ceux-là même qu’ils pensent défendre ou soutenir. Leparmentier annonce depuis des mois l’impasse de l’Union européenne, le rôle asphyxiant de la politique allemande et ainsi de suite. Mais il ne se passe rien. Pourquoi ?
Il voit bien lui-même que les décideurs européens font exactement ce qu’il faut pour tout détruire avec leurs méthodes de travail. Les plus aveuglés qui sont-ils ? Ce que monsieur Leparmentier ne comprend pas c’est que si lui veut faire l’Europe, les autres veulent faire des affaires. Dans ce jeu, les premières victimes sont ceux qui se dupent eux-mêmes. Leparmentier le sait bien, qui ironise avec amertume sur les dirigeants qui s’étaient appropriés Tsipras pour se parer eux-mêmes de l’éclat de sa victoire. On se souvient que du jour au lendemain l’homme qu’on présentait la veille comme « le Mélenchon grec » était devenu le parfait ami et voisin de table de chacun des importants sans aucun rapport avec l’odieux diable rouge français. Un galonné de la nomenclature du PS souligna même que « Tsipras est bien plus prêt du pragmatisme de Hollande que d’un excessif comme Mélenchon ». Le PS passa de l’ostracisme à la labélisation. Ah ! Ah ! Qui cela a-t-il trompé ? Ceux qui l’ont dit et cru. C’est tout. Cruel retour au réel. Dans son éditorial, monsieur Leparmentier me rend Tsipras : « un mélenchoniste radical ne devient pas en quelques mois un social-démocrate réformateur digne de confiance ». C’est dire si la situation est grave ! Elle l’est. Leparmentier le résume mieux que je ne l’ai expliqué dans mon précédent post. Lisez :
« Hébétés, nous marchons droit vers le désastre. C'est l'Europe qui est cette fois menacée, car le blocage des négociations entre le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, et ses créanciers est aussi grave que spectaculaire. Une faillite d'Athènes, destructrice pour les Grecs, mais aussi pour l'Europe, est désormais dans toutes les têtes. Prenant la mesure de la gravité de la situation, peut-être serait-il nécessaire que les dirigeants grecs cessent leur jeu de poker perdant pour sortir de l'impasse dans laquelle ils se sont fourvoyés. Avant qu'il ne soit trop tard.
Après ce plagiat taquin d'une récente tribune enflammée publiée par Le Journal du dimanche, interrogeons-nous : comment en est-on arrivé là ? On se rappelle le premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, décelant fin janvier dans la victoire de Syriza "un raz-de-marée contre l'austérité", qui allait renforcer le camp de ceux qui voulaient "réorienter la politique européenne". En réalité, l'impasse actuelle n'est guère une grande surprise pour qui savait ouvrir les yeux sur le Premier ministre grec et son parti Syriza. Il y eut maldonne sur tout, ou presque.
Premièrement, un mélenchoniste radical ne devient pas en quelques mois un social-démocrate réformateur digne de confiance. Le mandat que lui ont confié les électeurs abusés par des promesses intenables est depuis le début incompatible avec les exigences des Européens et du Fonds monétaire international (FMI). (…)
Le blocage est total. Et si aucune solution n'est trouvée, l'enchaînement risque d'être fatal, de faillite en panique des épargnants, jusqu'au "Grexit". Une catastrophe. Pour la Grèce, d'abord. Le pays verrait sa devise dévaluée de plus de moitié et le coût de ses importations s'envoler. Le résultat est connu : pénurie de médicaments, d'énergie, de produits high-tech, et une terrible récession comparable à celle de l'Argentine.
Pour les Européens ensuite. Les responsables politiques assurent que la crise serait limitée à la Grèce. En réalité, ils n'en savent rien. Nul ne peut jurer qu'un "Grexit" n'entraînera pas une attaque sur l'Italie, l'Espagne, et, de fil en aiguille, un démantèlement de la zone euro.
Dans ce contexte, la Grèce doit trouver un accord avec les Européens. »
À ce point du récit, voici comment le journal « modéré » « Le Monde » envisage l’accord qu’il appelle de ses vœux entre « l’Europe » et la Grece. Rien moins qu’un putch déclenché de l’extérieur ! Car monsieur Leparmentier dit que cet accord doit être « Signé par Alexis Tsipras ou un autre, peu importe. Il existe des précédents peu reluisants. C'était en novembre 2011, au G20 de Cannes, au plus fort de la crise de l'euro : le Premier ministre grec, Georges Papandréou, et l'Italien Silvio Berlusconi avaient comparu au "tribunal de l'euro" devant Sarkozy, Merkel et… Obama. Bien sûr, ils ne furent pas renversés par un putsch comme de malheureux démocrates sud-américains victimes de la CIA. Mais, de retour dans leur pays, ils ont comme par miracle perdu leur majorité. Papandréou fut remplacé par le banquier central Loukas Papademos, et Berlusconi, par l'ex-commissaire européen Mario Monti. Imaginons donc un scénario de crise : 30 juin, constat de défaut de la Grèce ; 1er juillet, panique bancaire et instauration d'un contrôle des changes par Tsipras, contraint et forcé ; 2 juillet, mise en minorité du gouvernement Tsipras par les irréductibles de Syriza ; 3 juillet, constitution d'un gouvernement d'union nationale, avec ou sans Tsipras ; 4 juillet, retour des négociateurs à Bruxelles-Canossa. Odieusement antidémocratique ? Les Grecs jouent au poker. Pourquoi pas nous ? » Chers lecteurs, vous n’oublierez pas n’est-ce pas ! Ces lignes vous avaient échappées. Vous ne le saviez pas. Mais maintenant vous le savez. Vous savez de quoi ils sont capables, ceux-là. Ne me dites plus jamais que je devrais « savoir composer » avec eux !
Voici une histoire de lait et de caca (« digestat ») qui finissent dans la bonne odeur du fric. Pour cela, il faut mettre des vaches en boites à sardines et des paysans rétifs en prison… Neuf militants de la Confédération paysanne et d'associations citoyennes poursuivis suite à leurs actions contre la « ferme des 1 000 vaches » étaient donc jugés en appel mercredi à Amiens. Ils avaient d’abord été condamnés en première instance en octobre dernier. Mercredi, je participais donc à la manifestation de solidarité avec eux. Avec Martine Billard qui prit ensuite la parole en notre nom, nous conduisions une délégation de cinq membres de notre secrétariat national. Cette présence voulait signaler l’importance pour nous de ce qui se joue dans cette affaire.
Ce procès est d’abord celui de l’action syndicale et des lanceurs d’alerte. En première instance, les 9 ont été condamnés à des amendes et certains à des peines de plusieurs mois de prison avec sursis ! De la prison ! Que leur reproche la justice ? D’avoir refusé de se soumettre à un prélèvement d’ADN. Et d’avoir volé symboliquement une pièce du chantier pour l’amener au ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll. Aujourd’hui avait lieu le procès en appel. Le procureur a requis le maintien des mêmes peines. Oui, c’est ça : le procureur avait un avis cette fois ci. Pas comme dans les affaires de faux tracts de Le Pen, ou comme dans celle du hacker qui a diffusé partout mon image grimé en Hitler, deux cas ou « l’avocat de la société » n’avait aucun avis. A croire que pour cogner sur les militants syndicaux, toutes les vertus du ministère de la Justice sont à fleur de peau.
En réalité, le procès contre les syndicalistes est surtout celui de ce projet de ferme-usine. La ferme des 1 000 vaches est une aberration à tous les points de vue : agricole, écologique, sanitaire… Une aberration agricole d’abord. La ferme va produire 8 millions de litres de lait par an à 270 euros la tonne. Cela revient à casser les prix alors que le cours est de 350 euros. Cette logique est directement liée à la suppression des quotas laitiers depuis cette année en vertu de la nouvelle politique agricole commune européenne. Désormais, tout est permis. Le secteur, déjà en crise, va être encore davantage déstabilisé. Les petits producteurs, qui pourtant fournissent un lait de meilleure qualité, ne pourront pas faire face longtemps face à ces machines à casser les prix. Pour le savoir, il suffit de regarder en Allemagne. Cette logique des fermes-usines y a déjà été appliquée. Elle a liquidé des milliers de petites exploitations comme je l’ai signalé dans mon livre Le Hareng de Bismarck.
La ferme des 1000 vaches est aussi une aberration écologique. En effet, qui dit élevage massif, dit épandage massif. L’épandage c’est l’étalement du caca, pour faire bref… Et qui dit épandage massif, dit pollution massive aux nitrates. Le risque est réel pour la nappe phréatique, mais aussi pour toute la baie de Somme ! Bien sûr, cette pollution aura un impact sur la santé des riverains. Et je ne parle pas de la qualité du lait qui sortira de cette ferme où les vaches seront bourrées d’antibiotiques. Cette ferme doit être démantelée. Le site d’information écologistes Reporterre a récemment publié un témoignage accablant d’un ancien salarié de cette ferme. Les animaux, parqués à vie dans un espace de 1,5 mètre de large, y sont aussi maltraités que les salariés ! Telle est l’agriculture que les puissants veulent voir naitre dans « l’Europe qui nous protège ».
Mais l'homme à l'origine de ce projet, Michel Ramery, n'a rien à faire de tout ça… L'agriculture, il n'y connaît rien. Son métier : entrepreneur du BTP. Ce qui l'intéresse ? Faire du fric. Et il s'y emploie à merveille. Ses amis du PS qui proposent comme rêve à chacun de devenir milliardaire savent encourager les vocations. Grace à eux il détient plus de marchés publics sur la région Nord-Pas-de-Calais que Vinci et Bouygues réunis. Son but réel avec cette ferme, c'est la méthanisation du fumier, qu'il revendra à EDF avec les encouragements et les subventions du gouvernement… La production de lait n'est en réalité qu'une activité annexe de cet agro-business, une sorte de matière première. Peu importe que l'épandage des 40 000 tonnes de « digestat » neutralise 3000 hectares de terres productives. Peu importe que cet agro-business ne crée que 10 emplois alors que, selon le ratio moyen des exploitations françaises, élever 500 vaches génère 35 emplois… Peu importe de polluer la nappe phréatique et de briser les reins des petits producteurs de lait. C’est la politique de l’offre chère à François Hollande et aux ultra-libéraux.
S’il y a un délinquant dans cette affaire, c’est Michel Ramery ! Pas les militants de la Confédération paysanne et des associations citoyennes. J’exagère ? Suite à l’article de Reporterre, les services de l’Etat ont ordonné un contrôle sur place il y a quelques jours. Ce contrôle a montré que le cheptel atteignait 800 vaches, au lieu des 500 autorisés ! Un petit arrangement avec la loi qui n'a pas empêché Michel Ramery d'attaquer ceux qui ont dénoncé son exploitation. Il faut dire que le ministre Stéphane Le Foll et ses maitres à penser de la FNSEA, le syndicat qui gère l’agriculture en France, soutiennent cette méga-ferme. Et qu’en pense la ministre de l’Ecologie Ségolène Royal ? Il y a un an, elle disait que cette ferme « n’est pas notre modèle économique, ni notre modèle écologique ». Mais depuis, elle se tait. Heureusement que les syndicalistes paysans sont plus courageux pour défendre une agriculture paysanne écologique !
Des leçons de la Turquie citoyenne
Et si la révolution citoyenne rebondissait en Turquie ? Je me reproche de ne pas en avoir souvent parlé ici dans ce blog. Une occasion se présente d’y venir comme à un thème qui mérite de devenir récurrent dans mes points d’observation. Ce serait utile, compte tenu des processus en cours dans ce pays et de son implication géopolitique brûlante. En effet les élections législatives du 7 juin dans ce pays ont apporté une bonne nouvelle. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a été mis en échec. Il voulait obtenir une majorité absolue à l’Assemblée pour pouvoir modifier la Constitution. Son but était ainsi, à l’occasion de ces élections, de faire franchir une étape du processus à vocation totalitaire qu’il incarne. Une sorte de nouveau sultanat, mélange d’autoritarisme politique, de noir conservatisme social au nom de l’Islam et surtout de libéralisme économique rondement infligé. Comme tout mélange de politique et de religion, quel que soit le pays et la religion, la violence n’est jamais loin et, pour mieux dire : elle est toujours incluse. Des amis des « racines chrétiennes » de l’Europe qui infligent l’ordo-libéralisme à toute l’Europe, au prix d’une misère galopante et solidement muselée, aux diverses thèses théocratiques en application ou en préparation au moyen Orient, le sultanat turc ne dépare pas autant qu’il y paraît. Erdogan comptait profiter d’un mode de scrutin très brutal qui impose d’obtenir au moins 10% des voix à l’échelle du pays pour pouvoir avoir des députés. Dans le passé récent, cette barre était infranchissable pour nous du fait de l’atomisation de notre camp. C’était en tous cas la barre la plus élevée placée dans les pays où ont lieux des élections libres.
C’est une percée citoyenne qui a mis le projet autoritaire en échec. Vous l’avez tous su en apprenant les résultats du HDP, parti démocratique des peuples. Au plan national, le HDP a obtenu 13% des suffrages, soit près de 7 millions de voix. Il envoie 80 députés à l’Assemblée ! Et sa percée prive l’AKP d’Erdogan de la majorité absolue. Ce résultat a été obtenu au terme d’une campagne extrêmement dure, emplie des violences commises par les islamistes « modérés », comme « Le Monde » nomme le parti d'Erdogan. Modération marquée par plusieurs attaques contre les locaux et les militants du HDP jusqu’à un attentat lors d’un meeting. Sans oublier les traditionnelles insultes et menaces « modérées » sous couvert d’arguments religieux.
Dans toute la presse noir et blanc, 1/0, gentils méchants, le refrain ce fut « les Kurdes entrent au Parlement » le parti kurde « fait une percée » et ainsi de suite. Naturellement, la réalité est bien loin de ce Disneyland. En fait, les Kurdes sont déjà présents au Parlement et depuis longtemps. Mais les candidats de partis kurdes se faisaient élire dans leur circonscription, seule possibilité pour eux de contourner la barre des 10 % des listes nationales. Cette fois-ci, le calcul politique a été très différent. Le HDP est issu d’une alliance entre les Kurdes, les représentants des minorités ethniques et religieuses surtout présente dans le Centre et l’Est de la Turquie, et des partis, groupes et mouvements de gauche de toute la Turquie. Ils se sont regroupés en 2012. Ce n’est pas d’hier ! Il s’agit donc d’un front pour la démocratie sans rapport avec la vision ethnique étroite que donne la presse française, ignorante et paresseuse qui ne voit jamais rien venir, surtout à gauche, comme on a pu le voir à leur stupéfaction devant Syriza et avec Podemos, pour ne citer que ces deux tartes à la crème de tous les menus médiatiques actuels. Le résultat des élections est à l’image de cette construction politique originale. Le HDP réalise évidemment ses meilleurs scores au Kurdistan. Mais, même là, les niveaux atteints témoignent d’un appui populaire plus large que la seule revendication de cette minorité nationale de Turquie. Surtout, ce parti a réalisé des percées tout à fait impressionnantes dans le reste du pays. Il a par exemple obtenu 12% des voix à Istambul, la capitale turque, et de très bons scores dans d’autres centres villes.
Le combat des Kurdes pour leurs droits occupe évidemment une place centrale dans son discours. Il est clairement porté par là le rôle héroïque joué par les combattantes et combattant kurdes contre l’abject Daech. Mais le HDP a su englober cette revendication dans un discours plus large sur les libertés et l’égalité dans toute la Turquie, qui d’ailleurs renforce la portée progressiste de la revendication kurde. Ce positionnement a permis de parler à l’ensemble de la société turque et non de cantonner les Kurdes à des revendications nationales qui pourraient être ressenties comme une menace d’éclatement guerrier, comme ce fut le cas dans les quatre États de la région, Turquie, Syrie, Iran et Irak entre lesquels le peuple kurde est morcelé. Le HDP a su fédérer l’aspiration à la défense des libertés personnelles. Ce fut un axe de sa campagne et de son discours. Ainsi, la question de l’égalité des droits, par exemple entre les hommes et les femmes ou selon l’orientation, a été portée sans faux semblant, fièrement et clairement face aux obscurantistes, déchaînant la haine des bigots et de leur parti.
A partir de ce positionnement, le HDP est devenu un réceptacle des mobilisations citoyennes, écologistes, progressistes de toute la Turquie. Le mouvement citoyen s’est emparé de cet outil pour porter ses revendications. On se souvient du mouvement de la place Taksim en 2013, contre la destruction du parc Gezi au profit d’un projet immobilier et commercial. Caractéristique des aptitudes à la lutte des catégories urbaines, il avait été une première expression très vigoureuse du processus de révolution citoyenne qui déferlait à l’époque aussi sur le monde arabe. Les bons résultats à Istambul prouvent que ce mouvement a laissé des traces profondes et trouvé son porte-parole dans le HDP. Dès lors, le cocktail à la base du succès est le même qu’ailleurs : citoyenneté et démocratie, écologie, égalité sociale et des droits. S’y ajoute évidemment la paix. Compte-tenu de la position de la Turquie aux portes de la Syrie, ce n’est pas une question sans rapport avec les autres. C’est-à-dire avec la laïcité de l’État et le régime des libertés individuelles.
Au total, mon souhait est de faire comprendre une idée. HDP n’est pas seulement une addition d’électorats figés par des raisons spécifiques. Il s’agit d’un dépassement des anciennes formations qui le compose non dans un cartel mais dans un projet commun. Un projet commun qui n’est pas le projet qui convient à la doctrine de chaque composante mais au pays lui-même. C’est cette méthode-là que je prône pour ici dans le cadre du Front de Gauche. C’est ce que je fais en lui demandant de se mettre au service de la construction d’un mouvement citoyen construit sur des objectifs d’intérêt général humain et pas simplement sur des catalogue de demandes para-syndicales. Un mouvement auquel il faut donner les moyens de son auto-organisation en le rendant capable de s’incarner dans une assemblée représentative. De Turquie doivent nous venir aussi des leçons et des occasions de réfléchir !
C’était la manifestation nationale pour la défense des services publics. Depuis la grande mobilisation de 2005, c’est devenu un rendez-vous régulier quoiqu’il ne soit pas toujours appelé dans la Creuse. J’y ai participé plusieurs fois ces dernières années. Cette fois encore, en plus d’être là pour un combat il y avait la chaleur de la fraternité des têtes dures. En ce qui me concerne, l’accueil a été très chaleureux et j’ai bien rechargé la batterie. Plusieurs milliers de personnes étaient présentes. Quel crève-cœur ! La défense des services publics est toujours d’actualité sous un gouvernement « socialiste ». Les menaces n’ont pas changé. Mais elles se sont aggravées compte tenu des saignées déjà opérées. Aux libéralisations et privatisations se sont ajoutées au fil des ans les coupes claires de l’austérité. Les coupes dans les budgets publics et sociaux entraînent partout un rétrécissement du champ du service public : réduction d’horaire, fermeture de tel ou tel service, défaut d’entretien, manque de personnel. Ce qui reste dysfonctionne nécessairement toujours davantage. Surgissent alors les vautours médiatiques qui mettent en scène ce qui ne marche pas pour exiger que cela « coûte moins cher » en insultant au passages les salariés de ces services présentés comme des nantis planqués et fainéants.
Dans le moment, l’actualité de la loi Macron excitait la lutte ! Dans le fouillis d’innombrables articles dont les législateurs ne maîtrisent pas toujours toutes implications, chaque jour des observateurs mettent en exergue tel ou tel point. Mais il y en a tant ! Il est clair que le travail du dimanche n’en est qu’un aspect. Par exemple, Macron décide la privatisation des aéroports de Lyon et Nice, après celle de l’aéroport de Toulouse. Avec les autoroutes, c’est une nouvelle infrastructure publique de transports qui va être bradée dans des conditions contraires à l’intérêt général. La loi Macron est aussi une telle étape dans le grand démantèlement du service public ferroviaire. On se souvient qu’elle prévoit de proposer des transports par autocars en concurrence avec des lignes de trains. On aura surtout été choqué du cynisme avec lequel cette trouvaille fut présentée.
En octobre dernier, Macron se crut malin d’exprimer sa compassion sociale avec les mots d’une Marie Antoinette enjoignant aux pauvres de manger de la brioche puisqu’ils ne trouvaient pas de pain. « Les pauvres qui ne peuvent pas voyager pourront voyager plus facilement » car « beaucoup de Français sont trop pauvres pour prendre le train ». Le petit monsieur ne sait pas qu’il nie par ces mots la notion même du service public puisque celui-ci repose normalement sur l’égalité d’accès. En fait c’est encore fois de l’habillage de mesures décidées à Bruxelles que ces gens servent dévotement. La libéralisation du transport par autocars est cohérente avec le quatrième paquet ferroviaire voté fin 2013 au niveau européen. Il prévoit l’ouverture à la concurrence de toutes les lignes restantes d’ici 2023 au plus tard. Le récent rapport du député PS Philippe Duron sur les trains d’équilibre du territoire est une autre pièce de ce schéma global. Les propositions de suppression de certaines lignes de trains Intercités, ou de leur remplacement par des bus, visent à préparer l’ouverture à la concurrence. On supprime ce qui n’est pas rentable pour rendre la future mariée plus belle. Et tant pis pour les habitants et l’environnement. C’est tout. Tout cela fonctionne comme un dépeçage massif décidé par les maitres de la colonie que notre pays est devenu pour eux.
Evidement, ces privatisations qui surgissent toujours en fin de piste sont censées contenir des bonheurs innombrables. Notamment des baisses de prix. Tôt ou tard, le mensonge éclate. Ainsi quand les défenseurs de la concurrence nous vendent encore leur fausse monnaie. « Ça fera baisser les prix » nous ont-ils déjà dit il y a dix ans à propos du gaz et de l’électricité. Et quel est le bilan ? +49% pour les prix de l’électricité depuis 2007. +36% pour les prix du gaz ! Belle réussite ! Ce n’est pas moi qui le dis. C’est le très officiel médiateur de l’énergie dans son bilan annuel. La privatisation de GDF, l’ouverture du capital d’EDF à des capitaux privés et l’arrivée d’opérateurs privés concurrents n’ont pas amélioré la situation des usagers-consommateurs. C’est même l’inverse : ça coûte plus cher, ça marche moins bien ! Et on n’y comprend plus rien. C’est ce que dit le médiateur de l’énergie : « si la concurrence devait apporter une baisse des prix, celle-ci est loin d'être au rendez-vous, particulièrement pour l'électricité ». Et encore « pour les consommateurs qui ont franchi le pas (du changement de fournisseur), la satisfaction n'a pas toujours été au rendez-vous en termes de qualité de service ». Il faut dire qu’on marche sur la tête. Par exemple, grâce à cette merveilleuse libéralisation, EDF vend du gaz pour concurrencer GDF et GDF vend de l’électricité pour faire concurrence à EDF ! Bien sûr la droite est responsable de ces décisions. Mais le gouvernement Hollande-Valls marche dans la même direction. Il est en train de faire voter l’ouverture à la concurrence et la privatisation de la gestion des barrages hydroélectriques dans la loi de transition énergétique dans le cadre de la loi de transition énergétique.
Et la politique d’austérité produit aussi des dégâts considérables. Ainsi à l’hôpital public. Les coupes prévues par le gouvernement Valls sont de 3 milliards d’euros d’ici 2017. 860 millions d’euros de coupes sont en particulier prévues sur la masse salariale. Cela représente 22 000 suppressions d’emplois dans l’hôpital public dans les trois à venir ! C’est insupportable alors que les médecins, infirmiers et aides-soignants sont déjà en sous-effectif ! Pendant que j’écrivais ces lignes, je reçu un message de la ligne de front où je demandais des exemples à vous donner ici. « Je n’irai pas chercher loin ou longtemps pour te donner un exemple », dit la réponse. « Je te parle de moi ! Là je travaille 21 jours sans un seul jour de repos ! L’horreur ! 75 heures de travail par semaine parfois dans mon service. J’ai 11 patients en état de santé gravissime ! Et nous sommes en surcharge. J’ai deux à trois décès par semaines parfois en gériatrie. Comment prendre en charge les patients, les familles et… soi-même dans cette ambiance ? ». En ce moment, je suis conduit à fréquenter l’hôpital davantage que de coutume où je n’y suis jamais autrement que pour les luttes. Je vois. Comment ces personnels tiennent-ils encore debout ? Tout manque, tout est en surtension. Ainsi l’hôpital est-il méthodiquement détruit en comptant que l’exaspération des patients et des personnels facilitera la tâche. Tel est le gouvernement de Hollande !
Dans l’éducation, c’est le néant enveloppé dans des paroles de soie. Nicolas Sarkozy avait supprimé 80 000 postes d’enseignants. On se souvient que François Hollande avait promis d’en recréer 60 000. C’était déjà insuffisant pour reboucher les trous créés par la droite alors même que la population scolaire augmente. Mais, à la mi-mandat, seulement 3 856 postes de professeurs titulaires ont été créés ! On est donc très loin de la promesse. Le gouvernement se cache derrière les 28 000 stagiaires actuellement en formation et qui assurent un service partiel devant les élèves. Mais cela ne doit tromper personnes. Ce flux sera essentiellement absorbé pour remplacer les départs en retraites des titulaires. On sera donc très loin de 60 000 postes supplémentaires à la fin du mandat. Mais gouvernementaux et journalistes font ce qu’il faut pour embrouiller, enfumer et faire croire le contraire. Avant de psalmodier en cadence sur les « échecs du système scolaire ».
La lutte pour le service public est une lutte pour l’égalité républicaine partout sur le territoire et entre tous. Ce n’est pas seulement une lutte défensive. Bien sûr, nous voulons garder les services publics que nous avons. Mais nous voulons les améliorer. Et nous en voulons d’autres, par exemple pour l’accueil de la petite enfance, la prise en charge de la dépendance des personnes âgées, les soins de fin de vie choisie et ainsi de suite. Bon, ce sera le travail de l’Assemblée constituante de la 6e République que de mettre en place les mécanismes pour protéger les services publics et les biens publics. Et aussi pour démocratiser leur gestion en y associant les usagers. Et on peut penser qu’une majorité parlementaire de la révolution citoyenne pourrait aussi ouvrir des commissions d’enquête pour vérifier les conditions financières des privatisations, de leurs auteurs tant dans la politique que dans le monde du privé bénéficiaire de ces cessions de biens du pays. Rendez-vous l’an prochain à Guéret, de nouveau ! L’avenir éclate sous les yeux du présent !
Une réflexion peut-être stupide. Le président allemand a reconnu que l'Allemagne devait de l'argent à la Grèce suite à la seconde guerre mondiale. Merkel ne veut pas en entendre parler. Les autre pays européens, dont la France, ne peuvent-ils faire pression ? Ou l'Allemagne est-elle seule à décider de l'avenir des autre pays ?
Hommage à Françoise Delapierre, magnifique éclaireur. Ce qu'il a écrit et dit restera.
Pour une fois un article sur la Commission d'audit de la dette grecque. On comprend le silence médiatique sur le sujet. Plutôt explosif. Ici. On se demande ce qu'en pense Hollande.
François Delapierre était d'une précision remarquable et je scrutais ses éditos, ses passages TV avec le bonheur d'entendre notre idéal si bien défendu et représenté. J'étais heureux de retrouver son édito, je ne savais pas que ce serait son dernier. Je viens d'apprendre son départ de ce monde si imparfait. Mes pensées vont de tout cœur à sa famille, ses proches, à vous M Mélenchon, sincères condoléances, nous perdons un camarade de grande valeur. Vive la VIe, il restera dans nos cœurs à jamais.
C'est par une annonce à la radio que j'ai appris samedi après-midi le décès de François Delapierre. Le message étant tronqué, j'ai cru tout d'abord qu'il s'agissait de Jean-Luc car je ne savais pas que François était malade. Après 3/4 d'heure d'angoisse à guetter les bulletins d'informations (j'étais en voiture), j'ai pensé à François Delapierre et je me suis dit que ce n'était pas pour autant une bonne nouvelle car si je ne le connaissais pas personnellement, je l'admirais pour son action au sein du PG auquel il va cruellement manquer. Aussi je tiens à témoigner de ma peine en tant que sympathisante du PG et à manifester ma sympathie à toutes les personnes directement touchées par ce deuil, dont Jean-Luc.
Après Bernard Maris, François Delapierre... 2015 est une année cruelle. Leurs voix et leurs plumes nous manqueront.
J'éprouve beaucoup de chagrin pour François Delapierre et je pense que c'est un rude coup pour le Front de Gauche. Pourtant, j'observe aussi, malgré tout, que sa mort nous réunit, tous, dans un sentiment commun.
@103
Il ne faut pas attendre après la Pravda Libé pour s'informer. Il y a longtemps que tout çà est connu. Et Libé ose faire croire qu'il fait de l'investigation en parlant de document "secret", alors, qu'à mon avis, il lui a suffi de le demander à la Commission grecque. Les sources d'information ne manquent pas pour se forger une opinion hors des médias à la botte. Libé n'est qu'un baromètre. Aussi il semblerait que les mouches changent d'âne. Quel est le but de ce genre d'info, maintenant dans Libé ? (Reprise évidemment dès ce matin sur France Cul, avec insistance lourde sur "secret", qu'est-ce que mon Libé fait de l'investigation, c'est fou !). A suivre...
Il faudra bien que ça change, un jour. L'extériorité des décisions bruxelloises concourt à la confusion la plus extrême dans la tête des gens. Conséquemment, l'idée d'une inversion de la donne (révolution) apparait, pour beaucoup, utopique. Les députés français(du PS et de la droite) ne sont plus que les pantins volontaires de la commission européenne. Toute loi découle aujourd'hui des traités européens.
Il n'en reste pas moins que ce sont des institutions humaines qui déversent leurs lots de fascisme social sur la tête de celles et ceux qui sont dans un trouble savamment entretenu par les privilégiés du système. Toute action humaine peut être défaite à la condition de "clarifier" les enjeux et surtout de ne pas écarter de l'enceinte une partie de la population.
Si, entre autres, ces salauds du jeu européen (PS et droite notamment) peuvent à ce point avancer leurs pions, c'est que les classes populaires (la classe ouvrière pourtant majoritaire dans les pays) sont complètement mises hors jeu. J'ai l'impression que les adresses ne seraient finalement compréhensibles que des "couches moyennes" (qu'est ce ?). Grosse erreur à mon avis. La dictature du fric les...
En effet, quelle tristesse d'apprendre le décès de François Delapierre. J'ai eu le cœur serré à l'annonce de sa disparition. Si c'est vrai que les meilleurs partent les premiers, on n'est pas délivrés des Le Pen !
Sur la ferme des 1000 vaches, c'est une aberration, mais cautionnés par des agriculteurs picards (ma région d'origine) qui défendent ce projet en me disant que c'est un regroupement de 4 ou 5 éleveurs menacés de faillite. Rien sur la vie concentrationnaire des bêtes et des employés sous-payés. Peut-être un jour se révolteront-ils d'être aussi mal traités que leurs bêtes, mais on n'en est pas encore là !
En ce qui concerne la Grèce, je suis indignée d'avoir entendu Christine Lagarde dire "qu'elle n'entendait que des propositions de cour d'école" ! De quel droit cette femme ayant trempé dans l'affaire Tapie, peut donner des leçons de morale économique aux grecs ? On ne gagne jamais à mépriser un peuple. Je souhaite qu'ils tiennent bon face à cette Europe pourrie par le fric !
Adieu camarade, tu étais bien trop jeune et brillant, beaucoup trop jeune pour nous quitter. Ton étoile, François, brillera encore longtemps dans le ciel de la gauche française. Toute mon affection à Charlotte et aux deux petites que tu laisses là, toute ma peine aussi.
Le gouvernement grec essaie de tenir la ligne de conduite pour laquelle il a été élu par les citoyens. La politique serait-elle de retour dans notre Europe décadente où elle n'est que spectacle, gros sous (les enfoirés) et trahisons ultérieures ? Il semble bien que oui. Je félicite ces hommes, qui ont tous les vautours qui volent autour d'eux et qui résistent. Je suis de tout coeur avec ces citoyens qui sont là pour les soutenir devant le parlement de sinistre mémoire quand le minable premier ministre précédent envoyait ses robocops mater les mêmes qui exprimaient leur colère et leur résistance devant les exigences des financiers vampires. Forts de leur majorité et de leurs résultats pour s'en mettre plein les poches, ils croyaient avoir la peau de Tsipras en le rendant "adulte" comme dit Lagarde qui s'est encore pris les pieds dans le Tapie. Ce soir nous verrons. Les vautours vont reculer, les médias diront que ce sont les Grecs qui ont reculé.
L'espoir est là, prenons le dans nos bras, pour nous et pour les autres. Le temps des mafias politiques semble compté.
Tout le bruit du grand buzz on ne l'entend plus. Le big bank qui vient avec la mauvaise Grèce, L'OTAN en ordre de bataille qui souffle sur les braises, les luttes pour la survie tous azimuts qui se précisent. Tout ça nous parait si peu, presqu'insignifiant, à côté de la perte glaçante de notre camarade François Delapierre que nous apprécions au plus haut point dans notre échelle de l'Humain d'abord. Douleur partagée avec sa famille, ses proches et tous les camarades. Cruel ! Trop. Aujourd'hui nous l'aimons tout simplement. Définitivement.
Résistance, les remparts et les murs finissent toujours par céder. On l'entend : courage et détermination, ne rien lâcher à la meute de tiques proches de l'explosion. Quelque soit la douleur. Résister !
Qu'ils aillent se faire voir ailleurs que chez les grecs. C'est très risqué pour leurs abattis comme le juge avec le gorille de Brassens...
Toutes mes condoléances à toute la famille de François Delapierre et à tous les camarades. Je suis triste pour ces hommes de courage et de combat et qui ont montré.
Je n'oublie pas que j'ai été titularisé grâce à vos fonctions, quand vous êtes devenus Ministre de la formation professionnelle, sous les années Jospin. Je sais le rôle de François Delapierre qui a permis la titularisation de tous ces maitres auxiliaires dont je faisais partis en ouvrant des concours et ou en intégrant les deuxièmes des concours et donc rejetés sous Allègre. Je sais que sa disparition a donné lieux à de nombreux hommages, en voici un autre, celui d'un simple professeur en formation professionnelle et camarade de cœur du Front de Gauche.
Avec stupeur je découvre le communiqué de Jean-Luc Mélenchon sur le décès de François Delapierre. Choc, tristesse, compassion pour les siens. C'est pas juste, fauché comme ça en pleine jeunesse. Que dire si ce n'est garder la mémoire de son action déterminée, sa finesse d analyse, son aptitude à débattre et à faire avancer les idées du FdG. Il va manquer à ce mouvement, il va manquer a tout le monde, il exprimait si bien nos révoltes.
Courage, courage, courage à tous ceux qui de près ou de plus loin l'ont aimé, suivi, apprécié, admiré pour sa droiture. Pensées pour ses enfants et tout proches, vous ne serez jamais seuls à le pleurer.
Vous aviez annoncé Jean-Luc "un jour la chaîne va craquer", pourvu que ce soit en Grèce ! Dites-le à notre camarade Alexis, qu'il tienne bon, qu'il ne cède rien. J'ai mal pour ce courageux peuple grec qui souffre et qui résiste, mais qui l'a déjà fait, devant les nazis et pendant l'effroyable dictature, pas si lointaine, des colonels. Ils sont notre espoir, s'ils tiennent, s'ils font plier ceux qui veulent les humiler, nous pourrons mieux convaincre ici que la solution c'est les citoyens de gauche unis qui la détiennent et non pas les nervis d'extrême droite. [...]
Tiens bon, camarade. Tout mon soutien, ainsi qu'aux autres proches de François. Nous sommes tous avec toi, et avec eux.
Une pensée pour la famille de françois Delapierre, ses analyses ciselées de la situation nous redonnaient de l'espoir. Il va nous manquer.
Concernant la ferme des 1000 vaches, il n'y a qu'une solution à mon avis c'est le boycot. Non au lait saturé de médocs, non à la maltraitance des animaux et non aux conditions de travail desastreuses que fait subir le pote de Hollande.
Je suis très inquiet de ce que j'ai entendu concernant les retraites à 67 ans, domaine qui ne devait pas être touché selon Syriza. J'ai peine à croire qu'il a cédé sur un point qui fait vivre actuellement plusieurs familles parfois sur une pension. N'était-il pas possible de résister ? Comment vont réagir les Grecs qui subissent depuis tant d'années alors que les plus riches ont fait l'évasion des capitaux. Risques de craquement au sein même de Syriza et découragement parmi les peuples anti-austérité en Europe ? Le plus grave c'est l'image que ne vont pas manquer de bombarder la troïka et ses suppos "qu'il n'y a qu'une seule voie".
Cher François, ce jour là, pour compléter l'hommage
J'écris sur cette page ces vers pour l'au-delà.
J'ai voulu en cela, Delap', livrer un gage
Qu'ici bas tes messages vivront avec éclat.
Ma plume ne sera rien parmi la multitude
Des signes de gratitude, d'amour et de chagrin
Qui jaillissent des tiens. C'est que leur amplitude
Reflète le coup rude de ton départ soudain.
Je n'faisais pas partie des intimes qui te pleurent,
Mais voici qu'à cette heure, par milliers, nous aussi,
Nous voulons, à toi qui nous parlait du bonheur,
Du fond de notre cœur, dire un dernier merci.
Nous pensons à François Delapierre, à son travail en tant que bâtisseur d'une nouvelle et véritable gauche et aussi d'analyste et de commentateur de la vie politique. Il est des personnalités qui ne se remplacent pas, on doit en faire le deuil. Nous faisons notre deuil d'un homme encore jeune dont la force et l'intelligence manquerons à notre pays. La lutte se poursuit sans lui. Il est un exemple de volonté et de courage pour tous.
Nous pensons à sa famille et au terrible vide qu'elle éprouve. Ce vide de la séparation que le temps lentement comblera par la fierté légitime de lui avoir donné la vie, d'avoir accompagné et partagé son existence et d'être les héritiers de cet homme aux qualités humaines et intellectuelles d'exception.
Très attristée par la disparition de François Delapierre. Il va terriblement nous manquer. Je pense à la clarté de ses analyses et à la pertinence de ses billets. Je salue l'homme de convictions, son engagement sincère, sa volonté et son courage. Mes condoléances à toute sa famille et à ses amis.
Toutes mes condoléances à la famille et aux amis (de lutte ou pas) de Mr Delapierre.
Toute mon amitié au peuple de Grèce. Sommes nous réduits nous, peuple de gauche en France à faire des vœux ?
Sinon une remarque en passant. Il n'est absolument pas dit, Mr Mélenchon, que le défaut grec soit "impensable" car les dirigeants européens y aurait "trop à perdre", pour paraphraser votre pensée. Cela présuppose que nous soyons en face de personnes rationnelles, ce qu'elles - de manière évidente- ne sont pas. Les hommes qui voient le fanatisme dans les yeux de ses adversaires et ne le voit pas dans les yeux de ses partenaires ou alliés, sont déjà perdus pour la paix.
Bel hommage à monsieur Delapierre. Rien pas un mot sur les médias.
Jean Luc courage on ne lâche rien, la mort ne nous fait pas peur, la vie est si belle ! Surtout quand on aime les autres.
Une infirmière.
"L'ouverture et la force, c'est d'avoir son peuple avec soi" Jean-Luc Mélenchon
En Grèce Mr Tsipras va consulter le peuple grec par référendum sur les dernières propositions des instances européennes début juillet. Au peuple grec de faire le bon choix en toute connaissance de cause.
Un grand, Tsipras, un très grand, peut être une révolution européenne par les urnes avec Athènes comme épicentre, un juste retour de l'histoire, amis grecs vous êtes notre conscience.