29juin 15
Il est vrai, cette fois ci, que les heures qui viennent seront décisives pour l’avenir de l’Union Européenne et pas seulement pour la zone euro. L’ultimatum prononcé contre le gouvernement grec et la réplique décidée par Alexis Tsipras constituent un seuil franchi dans la brève histoire de l’Union européenne. Dorénavant, la suite à venir de cette Union européenne sera à l’image du vainqueur de ce bas de fer. Soit « la règle d’or » et l’ordo-libéralisme en général, soit la démocratie tout simplement.
Le gouvernement allemand est à l’évidence le chef de file du coup d’État financier en cours contre la Grèce, comme il l’a été contre Chypre et le sera demain contre chacun des pays de l’Europe du sud. Où est passée la France ?
Je viens donc sur le cas grec une fois de plus, à l’heure où ce pauvre pays est agressé par une faillite planifiée depuis Bruxelles et Berlin de son système bancaire. La Grèce réplique par un vote de son peuple. Une fois de plus, la caste médiatico-politique n’avait rien vu venir et aucun de ses plans de marche ne prévoyait autre chose que la capitulation des Grecs. Sa rage est décuplée. La Grèce doit s’attendre à une élévation croissante du niveau des violences contre elle ! Ceux qui ont déjà exclu son ministre des Affaires étrangères de la réunion où se décidait le plan de guerre financière contre la Grèce vont redoubler d’esprit de vengeance et de punition. Où est la France ? Ses chefs n’ont toujours pas compris que sa frontière se défend sur celle des grecs !
Sans Tsipras, il n’y aurait aucune résistance gouvernementale en Europe face à l’absurde étranglement de tous décidé à Bruxelles et Berlin. Pour autant, la Grèce ne dispose d’aucun des moyens matériels du choc qu’elle doit subir sinon sa volonté de ne pas se laisser faire. Ici se signale le courage dont elle fait preuve. Et cela nous apprend aussi la pente que prendront les évènements à venir.
La Grèce ne peut se défendre que par l’intervention de son peuple. C’est ce que signifie le recours au référendum. Pour contrer ce mouvement, si les Grecs choisissent la résistance, alors leurs ennemis devront recourir à la force non par goût mais parce que c’est le seul moyen que l’on connaisse, depuis que l’Histoire s’écrit, pour briser la volonté collective d’un peuple. La logique de situation est si forte ! C’est pourquoi Arnaud Leparmentier dans le journal « Le Monde », qui n’a rien d’un violent en temps normal et qui a l’habitude d’argumenter ses passions, a pu préconiser un putsch en Grèce pour trouver « peu importe qui » capable de signer le mémorandum de l’Eurogroupe.
Car les « mémorandum », les « plans d’ajustements structurels », et autres variantes de l’annexion économique au nouvel ordre européen, c’est l’Europe actuelle, celle qui existe réellement, celle du traité de Lisbonne et du traité budgétaire. Il n’y a aucune autre Europe en dehors de ce cadre. Et la preuve devait en être administrée aux yeux de tous. C’est ce que signifie l’agression contre la Grèce depuis le premier jour ! Je le répète : après la Grèce, la totalité des moyens de force employés contre elle seront légitimés pour être appliqués à n’importe quel récalcitrant. Donc aux pays de l’Europe du sud dont les dettes publiques sont insoutenables, donc à la France.
Dans ce contexte, on mesure quel crime est l’absence politique de la France sur la scène européenne et le prix qu’il faut payer du fait du lamentable alignement de ses dirigeants sur la politique du gouvernement allemand. Ma conviction est que le gouvernement français est tout simplement en état de sidération. Dans la bonne logique traditionnelle de la présidence actuelle chacun espérait que « ça finisse par s’arranger ». Et si l’intransigeance allemande était bien perçue, l’idée que les grecs et Tsipras ne céderaient pas n’était même pas envisagée.
D’ailleurs chacun se souvient comment les médias n’ont cessé d’annoncer la « capitulation » de Tsipras à chacun de ses voyages à Bruxelles. Cette jubilation morbide a même atteint une bonne partie de la mouvance d’extrême gauche. D’ailleurs, sur place, le parti communiste grec a même voté contre le référendum sous le prétexte que cela ouvrait la voie à une possible acceptation du mémorandum !
Quoiqu’il en soit, une fois de plus, l’aveuglement médiatique et son incapacité à penser autrement que par et dans le conformisme est aveuglant. Ils n’avaient pas vu venir la victoire de Syriza. Ils n’ont pas vu arriver le refus grec, quoique nous l’ayons annoncé des dizaines de fois ! En temps de lutte, il faut admettre que c’est pour nous un précieux atout car ces gens croient à leur propre propagande. Dans ces conditions, il est possible encore de nombreuse fois de les prendre par surprise et d’effondrer leurs plans les plus certains.
Je ne me lance pas ici dans l’appréciation de cette propension de toute la caste à prendre ses désirs pour des réalités. J’en reste à la face sombre de la situation. Les soi-disant défenseurs de l’Europe, les faiseurs de discours sur « l’Europe qui protège », sont les accoucheurs d’un monstre : l’Europe qui exclut, l’Europe qui frappe les faibles, l’Europe qui pille les pauvres, l’Europe de la CDU/CSU, l’Europe Merkel. Rien de tout cela n’est viable. Le scénario grec est la fin d’un monde. Pour assumer les conséquences de ce crime, les dirigeants européens rangés derrière le gouvernement allemand vont faire de la surenchère de violences et de contraintes. Il faut qu’ils déchaînent le chaos pour faire très peur, et dissuader les imitateurs de la résistance grecque.
C’est peut-être la fin de l'Europe
Le dernier épisode des sommets de l’Eurogroupe et le contenu de « l’accord » proposé à la Grèce est stupéfiant de clarté politique. C’est caricatural. C’est à tout point de vue extraordinaire de violence et d’irresponsabilité. Tout le système « d’aide proposé à la Grèce » consiste à lui prêter 15 milliards au compte-goutte mensuel pour qu’elle rembourse… les mêmes qui lui ont prêté les sommes précédentes ! Pas un euro n’irait dans l’économie réelle du pays ! Le FMI, la BCE prêtent lundi l’argent pour être remboursé mardi de la somme qu’ils ont prêté dimanche !
En échange de ce jeu d’écriture, le peuple grec serait soumis à une série de mesures cruelles dans un pays déjà dévasté et en état de catastrophe humanitaire : augmentation de la TVA, baisse des retraites, « déréglementation du marché du travail ».
Tsipras convoque le peuple grec pour qu’il décide s’il doit ou non accepter ce plan. Ça c’est la démocratie. Aussitôt, l’Eurogroupe a décidé d’exclure le ministre grec Varoufakis de sa réunion ! De quel droit ? Aucun règlement ne prévoit une telle possibilité ! D’ailleurs, la Grèce est toujours membre de la zone euro ! Là-dessus, la Banque centrale européenne accentue l'étranglement : elle refuse de relever le plafond des liquidités d'urgence et peut couper le robinet à tout moment ! Elle sait parfaitement ce qu’elle fait ! Elle sait qu’elle provoque immanquablement l’effondrement du système bancaire de la Grèce. C’est ici le retour du précédent impuni du sort réservé à Chypre ! D’aucuns pensent que les peuples cèdent sous les coups. La France ayant approuvé ces mauvais traitements du temps où Moscovici était ministre de l’économie, elle a de nouveau applaudi avec Michel Sapin ce nouveau coup de force.
De fait, le référendum va avoir lieu dans un pays en état de choc à cause de l’effondrement du système bancaire, délibérément provoqué. Mais ce ne sera pas le seul. Si la Grèce est mise en banqueroute le mécanisme européen de stabilité financière se retournera vers ses bailleurs de fonds : la France devra payer 40 milliards et l’Allemagne 60 ! Comme c’est intelligent ! Ce n’est pas tout. Tous ceux qui ont des avoirs en Grèce perdent tout. C’est le cas d’un certain nombre de banques en Europe…
On ne peut exclure donc un effet domino sur tout le système bancaire européen. Quelle habileté ! Quant au reste du monde, tous ceux qui détiennent des avoirs en euros vont sans doute vouloir se réfugier sur une monnaie moins exposée. On peut donc là aussi envisager un effet de contagion des paniques car si on est certain qu’il y aura beaucoup de vendeurs d’euros jusqu’à dimanche, il est moins sûr qu’il y ait des acheteurs. Et parmi les vendeurs, on peut penser qu’il doit déjà y avoir un certain nombre d’entités qui n’allaient pas si bien avant cette aventure qui dégrade leur bilan.
Bref, le « modèle allemand » de décision égoïste est en train de démontrer sa stupidité et son irresponsabilité. Et le modèle du suivisme des Français derrière les gouvernements allemands inauguré par Sarkozy et prolongé par Hollande montre sa dangerosité totale : quand la France et ses intérêts sont absents, l’Europe va très mal.
La planète financière pourrait bien recevoir un très gros coup de grisou. Les finances de la France aussi. Les dirigeants allemands espèrent-ils que les gros détenteurs d’euros se précipiteront pour acheter de la monnaie européenne dans le but d’empêcher son effondrement ? Les Chinois et la planche à billet des USA viendraient à la rescousse ? Encore faudrait-il que le monde marche sans panique ni autre chose que des calculs rationnels. Encore faudrait-il que les USA soient réellement embarrassés des difficultés de l’Europe.
Naïfs, alors, ces gouvernants allemands ? Ou juste des cyniques qui ont trouvé le moyen de recomposer l’ordre des choses à leur main avec la Grèce? Tous ceux qui ont brocardé la prétendue germanophobie de mon livre sur le « poison allemand » se regardent-ils tranquillement dans leur glace désormais ?
En toute hypothèse, une chose meurt cette semaine : l’idéal européen. Cette chose qui dévaste la Grèce, met le monde en péril après avoir provoqué autant de catastrophes humanitaires par ses politiques commerciales qui remplissent la Méditerranée de cadavres, cette chose est à l’évidence une chose nuisible. De toute façon, ce n’est plus la même que celle du début. Depuis le traité budgétaire l’ordo-libéralisme allemand est la nouvelle constitution européenne, aggravant le pourtant déjà très libéral traité de Lisbonne. Mais une nouvelle Union européenne, sous la direction de la CDU-CSU allemande, est officiellement née de la guerre financière actuelle contre le peuple grec. Elle n’est pas davantage viable qu’aucune autre formule d’Europe de la violence tentée dans le passé.
90 000 partisans de la 6e République : on vote sur m6r.fr
Le sujet peut vous paraitre très déconnecté mais il ne l’est nullement à mes yeux. La préparation d’un bouleversement de la donne politique en France est une affaire de méthode qui doit se préparer de longue main. Qui serions-nous si nous en restions à acclamer l’effort de mobilisation des Grec, à faire des gargarismes sur Podemos, la tarte à la crème du bla-bla ordinaire, tout en restant muets et inactifs sur ce que nous devons faire !
Le mouvement pour la 6e République veut répondre depuis son origine à la question de savoir qui décide et d’après quels principes. C’est la grande question de l’actualité européenne. Sa mobilisation pour rendre majoritaire l’idée d’une refondation de la démocratie française vole de ses propres ailes. Après la réussite de son assemblée représentative le 6 juin dernier au Palais de la Découverte, les 90 000 signataires (mais oui, vérifiés et certifiés) sont appelés à voter pour construire collectivement le M6R tel qu'ils le souhaitent. Tout se passe sur vote.m6r.fr !
Ce vote clôt une étape importante de son auto-organisation : ce procédé est absolument inouï et sans précèdent pour organiser un mouvement politique. Une assemblée représentative a été désignée grâce aux outils numériques construits par les bénévoles eux-mêmes. Elle a été mandatée par les signataires qui avaient voté sur l'ordre du jour. Elle a ensuite délibéré des meilleurs moyens d'organisation (vous pouvez ainsi écouter l'ensemble des travaux au bas de cette page).
L'ensemble des travaux retourne maintenant devant les signataires pour qu'ils approuvent ou désapprouvent le résultat obtenu. La modernité démocratique repose sur la sollicitation de l'ensemble des citoyens. Cette logique est appliquée au sein du M6R, par l'expression de la souveraineté des signataires. Un texte, véritable carte d'identité du mouvement, est soumis au vote, dans son ensemble et paragraphe par paragraphe. Intitulé « Pour la 6ème République », il définit des objectifs politiques et stratégiques ainsi que les moyens que choisit de se doter le mouvement.
Ce texte est la synthèse de multiples étapes de contributions et d'amendements des signataires et des membres de l'assemblée représentative. Il contient des avancées majeures concernant les droits nouveaux que contiendra la 6e République que nous défendons : les notions de biens communs ou de République sociale chères à Jaurès y sont ainsi présentes. Sa démarche s'appuie sur le respect de la souveraineté du peuple et du refus des diktats des traités internationaux illégitimes comme l'OTAN ou le traité de Lisbonne.
Rien n’est vain dans l’activité pour changer le monde. Ce travail patient c’est le levain d’autres initiatives à venir. C’est la démonstration qu’un mouvement citoyen est techniquement possible en plus d’être politiquement nécessaire. Croyez-moi, vous qui me suivez sur ce blog et qui des fois choisissez de m’aider. Ceci prépare l’avenir tel que je le crois possible. Chers lecteurs, si vous voulez aussi faire avancer notre objectif de la révolution citoyenne, c'est le moment de participer au mouvement sur vote.m6r.fr ! D'autres votes portent également sur l'organisation du M6R et sur ses futures actions. Fourmillant d'idées, l'assemblée a proposé par exemple de mener une campagne de cahiers de doléances dans tout le pays. À nous de voter et d'agir !
Tiens bon camarade Tsipras, et honte a tous ces média qui s'en donnent a coeur joie avec des propos dont ils ne comprennent même pas le sens réel, si ce n'est que de plaire a la meute. J'ai honte pour eux pauvres types, qui ne voient pas le courage de ce géant dans l'histoire de l'Europe. Certes c'est affligeant, mais c'est aussi très malsain pour les non informés de regarder cette presse aveugle et vendue a la finance. Oui, Tsipras est courageux et il restera quoi qui arrive, dans la mémoire des gens vraiment de gauche.
De fait, qui dirige les discussions côté européen ? Merkel allemande, Schauble allemand, Junker luxembourgeois donc allemand, Dijselbloem hollandais quasi allemand. Seuls Lagarde et Draghi ne sont pas allemands mais ce ne sont que des fonctionnaires qui font ce qu'on leur dit. Tous les autres, Hollande, Rajoy etc... ne sont que des messagers qui au retour au pays ne font que des discours d'une platitude déconcertante et ont du mal à cacher leur inutilité dans cette histoire. D'ailleurs quelqu'un sait-il ce que les autres pays font pour aider ? Moi pas.
Le capitaine Tsipras est le digne représentant d'un peuple de marins habitués à gouverner leurs embarcations parmi des myriades d'îles, en se jouant des vents et des courants contraires.
Voici deux interprétations de la démarche de Tsipras. Romaric Godin dans La Tribune, ici. Et sur le site LGS, ici. L'une et l'autre, bien que différemment, soulignent la cohérence et la pertinence de la démarche du gouvernement grec face aux exigences absurdes et féroces des prétendues "institutions".
Je tiens à réagir à propos de l'émission le Supplément sur Canal+. Oui, Dimitri Rasam représente bien l'oligarchie pour nous qui travaillons dans le monde du spectacle et qui venons de nulle part. Tout dans son discours transpirait le parvenu. Bien sûr, il n'est pas responsable des attitudes et des facilités qui lui sont naturellement dues dans un effet de système. Bien sûr, il ya toujours les exceptions dont ses semblables et lui se gargarisent à longueur d'antennes et qu'ils ne promeuvent que parce qu'ils singent avec assez de talent les valeurs de leur classe. Mais il faut bien garder à l'esprit que si le système produit de telles injustices, ou la naissance l'emporte sur le talent en dehors de la volonté des agents qui y prennent part, c'est aussi parce que nous laissons faire en jouant leur jeu. Comment donner envie de se battre quand dans chaque institution, à chaque niveau, seul le népotisme permet de trouver une place?
@afournier 55
"Seul le népotisme permet de trouver une place..."
J'ai bientôt 70 balais, j'ai tout perdu à 45 ans, une mort sociale qui a duré 23 ans nets de liquidation de patrimoine. Moi aussi j'ai été pris pour un con primaire, il se trouve que mon combat prend tout son sens dans les événements que nous vivons aujourd'hui. Alors ne sois pas défaitiste, saches seulement qu'il y a des combats qui demandent beaucoup de patience face à l'adversité. Jean-Luc m'a donné l'envie de me battre jusqu'au bout quand j'étais près de lâcher prise. Jean-Luc ne cesse de nous ramener à un dur cheminement, celui de la vérité sur la durée. C'est exactement le combat que Tsipras est en train de gagner contre ces enfoirés de corrompus qui saignent les peuples européens et veulent les faire plier encore et encore. C'est l'intelligence qui va gagner !
Le plan est de faire capituler le gouvernement Tsipras. Replacer une marionnette au volant et gagner d'autres esclaves. Est bien cela l'esprit du libéralisme.
Christine Lagarde a déclaré qu'elle ne comprend pas les propositions du gouvernement grec. Il faut une réunion d'urgence du conseil d'administration pour voter sa destitution. L'économie mondiale est en danger avec des dirigeants de cet acabit.
@l'écossais
"C'est l'intelligence qui va gagner !"
Comme j'aimerai que tu ais raison !
Merkel, Djisselbloem, Moscovici, Hollande, Lagarde, and cie ne sont que des commis du capital, ils transmettent les directives de la finance. Pour pouvoir agir, ils se regroupent en amicales : Eurogroupe, FMI, Banque Centrale. Parlent d'une seule voix, diffusent le même message. Au sommet de cette pyramide, il y a l'idéologie. L'idéologie d'une classe qui se veut gouvernante, parce qu'elle croit que l'argent donne le pouvoir. Le pouvoir de gérer. De tout gérer, les hommes, leur vie, penser leurs intérêts, penser la planète. Eux savent ce qui est bon ou mauvais pour le plus grand nombre.
Cette tranche de vie sur le sort de la Grèce, ou plutôt du peuple grec est pleinement significative. Voir la violence avec laquelle ils s'acharnent dans un seul but : pour faire triompher leur idéologie. Reste à nous d'être lucide, de ne pas tomber dans le discours de l'amicale, mais de chercher la riposte. Le référendum, mais aussi la communication sur les réseaux, les débats, les assemblées citoyennes sont des ancrage à la riposte, car ces expressions du peuple arment notre rébellion. Militons dans des associations, diffusons les débats, bref, relevons la tête.
La dette grecque est un prétexte, l’Europe trouve instantanément de l'argent pour renflouer les banques ou pour déclencher des opérations militaires avec L’OTAN. La crise grecque nous montre que le système capitaliste arrive a un tel niveau de concentration de pouvoir, qu'il utilise les organismes internationaux et les institutions européennes, pour être le bras armé de la haute finance. Ils ne peuvent plus accepter que les peuples puissent exercer leur pouvoir démocratique pour contester leur domination. Nous sommes donc entrés dans une phase de fascisme mou. Jamais ce pouvoir n'acceptera des mesures en faveur de la population la moins riche. Quant à l'Europe comme disait le Général de Gaule, "Bien entendu on peut sauter sur sa chaise comme un cabris en disant l'Europe ! l'Europe ! l'Europe ! mais cela n'aboutit à rien et cela ne signifie rien." (entretient avec Michel Droit 14/12/65).
La crise grecque et les réponses qui sont données au gouvernement grec malgré sa bonne volonté, montre le vrai visage despotique de cette Europe, qui n'aboutit a rien et ne signifie plus rien, sinon à diviser les peuples et montrer sont incapacité à régler les...
La question est de savoir ce que les Grecs vont voter le 5. Rien n'est écris. Est-ce la peur va gagner les esprits, ou non ? Est-ce que le chantage odieux des eurocrates va porter ses fruits, ou est-ce qu'une majorité du peuple aura enfin compris et tiré les leçons d'une tragédie qui dure maintenant depuis si longtemps ? Si le non l'emporte c'est une situation inédite et quasiment révolutionnaire que se profile. Le non ébranlera tout cet édifice mortifère et cette prison des peuples qu'est devenue l'Europe. Si le oui l'emporte, ce sera une défaite de plus pour tous ceux qui aspirent à se libérer du joug européiste, mais aucun des problèmes ne sera pour autant résolu. Ce sera un nouveau sursis pour les tenants du dogme de la monnaie unique et du goulag européen. Sans plus. Car cette monnaie unique et tout le système qui l'accompagne sont voués à disparaitre à plus ou moins long terme. Le plus tôt sera le mieux dans l'intérêt des peuples des nations d’Europe et de la classe ouvrière.
Les Grecs sont partagés. Il y'en a ils ont peur de quitter l'Europe, d'autre veulent et préfèrent quitter l'Europe. Cela dit pendant un moment le pays va connaître une grande crise. Même si l’Europe parvient à vaincre la résistance des Grecs, elle paiera quand même un prix très lourd pour son attitude déplacé Car la Grèce n’est que la pointe avancée de la crise européenne qui pointe le bout de son nez depuis un moment déjà !
Cette semaine amène vraiment à se poser des questions. Il en est une qui me taraude. L'UE comme le PS sont-ils réformables de l'intérieur. Je doute de moins en moins de la réponse.
Ensuite une envie qui se partage de plus en plus. Envoyer tous ces assassins devant les tribunaux. Un discours de A. Tsipras demandant à l'Assemblée Générale des Nations Unies l'extension des pouvoirs du TPI aux crimes économiques et écologiques cela aurait de la gueule, non ? Au delà du rêve une campagne pour la criminalisation des assassinats économiques est un vrai sujet (au delà des vols fiscaux).
Que se joue t'il derrière la crise grecque ? La Grèce n'y est pour rien maintenant...Le condamné à mort votera comme il le pourra et il votera pour le mieux et peut-être pour sa libération. Et par là il nous montre la voie. Les banques françaises et allemandes ont fait les connes en Grèce - prêts hyper-risqués- et normalement cette faute professionnelle se paye chère. Mais là non, de nouveau comme en 2008 on a sauvé les banques sans contrepartie.
C'est donc le retour du refoulé qui se joue en Grèce : les peuples ont cru que leurs gouvernements menés par les banquiers avaient sauvé la mise en 2008. Faux : les peuples ne peuvent se défausser. Il faudra lutter : leur ennemi est devant eux. ce n'est pas les grecs et leur vote oui ou non, mais le système fou de la finance. Il ne faut pas se tromper d'ennemi ! Il se représente et après les grecs, ce sera à nous d’avoir du courage. Nous, pas nos gouvernants. Nous le Peuple, les 90%. Nous encore, le Peuple européen des nations.
Hollande est parti « en tournée » en Afrique, faire risette aux dictateurs et autocrates de tous poils. Pendant que l'on crucifie le peuple grec, le spectacle continue !
Le président du « changement c'est maintenant » daignera-t-il néanmoins nous dire ce qu'il a fait pour soutenir le gouvernement grec face aux intransigeances mortifères de la finance dont on avait cru comprendre qu'elle était son ennemi ? Rien ! En réalité, Hollande a choisi son camp et ce camp ne peut pas être le nôtre. Nous avons voté pour lui (sans trop d'illusions cependant), au second tour de l'élection présidentielle, pour chasser Sarko, comme certains avaient voté pour Chirac, en 2002, pour faire barrage à Le Pen. Mais on ne nous y reprendra plus. Il faut désormais nous astreindre à voter utile, c'est-à-dire à voter pour nos propres idées (ce qui est le seul vote utile en démocratie) et arrêter de faire la courte-échelle (en croyant choisir un moindre mal) à ceux qui nous combattent. Qu'est-il advenu de ce moindre mal au nom duquel Hollande, grâce à nous, a accédé à la présidence de la République ? Ce moindre mal c'est le juste milieu de la monarchie de Juillet. Des milliards pour les banques et les entreprises privées, la casse des services publics, les sacrifices imposés aux plus modestes au nom de la compétitivité, la baisse du pouvoir d'achat des salariés et l'accroissement phénoménal des profits des plus fortunés. Nous devons désormais tenir les socio-démocrates pour ce qu'ils sont, les supplétifs de la droite, les chantres du libéralisme économique le plus effréné, les hérauts de la régression sociale, les fossoyeurs des idéaux de la gauche. Arrêtons de tendre l'autre joue en nous disant que ce serait peut-être pire si c'était la droite. Rendons coup pour coup, d'où que vienne le coup.
Normal 1er a déclaré qu'avec "le NON les grecs vont vers l'inconnu". Par contre avec lui et ses acolytes nous savons ou nous allons !
Saviez vous qu'il y a du pétrole au large de la Crète et pas qu'un peu (pour plusieurs milliard). Moi je viens de l'apprendre. Ceci explique pourquoi l'Europe veut faire vendre les îles grecques !
F. Lordon (blog diplo) : "Les Grecs sont sur le point de défier l’ordre néolibéral en son institution principale : la monnaie unique européenne. Pour nous qui souffrons des pouvoirs entièrement vendus à cet ordre, être à la hauteur de l’éclaireur grec ne réclame pas moins que de nous retourner contre nos gouvernements." Pour les grecs, et pour Assange, et pour Snowden, retournons-nous contre nos gouvernements !
Dans cet article de Jérôme Latta, Tsipras ou le retour de l’histoire, tout est dit : des mensonges de Sapin sur l'Argentine à ceux de Juncker sur les retraites, en passant par ceux de la sphère médiatique.
L'Union européenne est comme le Titanic, à son bord un capitaine de pédalo (Hollande), une vieille rombière qui veut sauver son diamant (Merkel) et un jeune premier qui rêve d'inconnu (Tsipras), une chaloupe bien rouge pour ne pas sombrer et vivre librement avant que l'iceberg idéologique ne brise de toute part ce paquebot qui bientôt n'aura plus que onze étoiles sur son pavillon. Puis il coulera puisque dès le départ, cette embarcation a été mal conçu et ne résiste à l'onde de choc des peuples.
@Victor D
"Un jeune premier qui rêve d'inconnu" tout en restant résolument europeïste. Lui aussi rêve donc de transformer l'Europe de l'intérieur, comme d'autres de transformer les crocodiles en doux herbivores.
On arrive à un tournant. Jean-Luc soutient autant qu'il peut Syriza, dans ses écrits, dans les médias, dans la rue. C'est bien. Mais là arrive un moment où il va falloir aussi tirer des conclusions de tout ça pour la France. Car que nous montre l'affaire grecque ?
Cette Europe qui ne cherche qu'à écraser la Grèce et renverser son gouvernement démocratiquement élu n'a plus rien d'une démocratie. Malgré leurs immenses efforts et leur intelligence, Tsipras et Varoufakis n'ont pas réussi à dévier d'1mm l'Europe de sa ligne néo-libérale. Ceci doit nous amener à poser ces questions. Qui peut encore croire qu'il soit possible de faire évoluer l'Europe (et l'euro) de l'intérieur ? Qui peut encore croire que la moindre ligne du programme l'Humain d'Abord puisse être appliquée dans ce contexte ?
Si l'on répond "personne" à ces deux questions, alors à un moment il va falloir trancher. Est-ce qu'on conserve cette horrible monnaie qui ne sert qu'à asservir les peuples au libéralisme ? Et est-ce qu'on peut rester dans cette Europe autoritaire et malfaisante ? Jean-Luc, il n'est désormais plus possible d'esquiver le débat.
Bonjour, des nouvelles toutes fraîches de Grèce. Le pays est mort économiquement, la pénurie des denrées alimentaires se fait sentir, il devient impossible de trouver des aliments de base importés, suite à la pénurie financière organisée par la BCE. Jean-Luc, s'il vous plaît, faites-le savoir, c'est honteux, ce déni de démocratie qui se passe ici.
100 000 manifestants hier soir sur la place Syngtagma devant le parlement grec pour écouter le discours de Tsipras.
Je suis bien d'accord avec vous, l'idéal européen est mort, et s'y accrocher encore est une erreur. Jacques Sapir le dit mieux que je ne pourrais le faire : "Les leçons que l’on doit tirer de ce qui se passe actuellement en Grèce, que ce soit en France ou ailleurs, sont extrêmement importantes. Un gouvernement qui entrerait en conflit avec l’Eurogroupe et avec l’UE sait désormais à quoi s’attendre. Les risques de déstabilisation de la société sont immenses dès lors que l’arme financière est utilisée sans restriction par la BCE. "
En Grèce pour plaire à la Chancelière du Reich, ils sont allés jusqu'à diminuer les retraites, ici en France occupée nous lèverions une armée de déambulateurs !
L'Eurocracie, le pouvoir de l'Euro, montre son vrai visage. J'enrage de voir la propagande des médias serviles, tous justes bon à endormir le peuple de France, ces non élus donner des ordres et des leçons de démocratie. Faudrait dénoncer tous ces collabos, on voit ce qui nous attends si nous n'arrivons pas à rassembler le plus grand nombre contre cette dictature ou Eurocrature. Nous en sommes arrivé à un point ou la finance avec la complicité des libéraux peut appliquer ses mesures de rétorsion à l'échelle d'un pays pour l'amener à la ruine. Demain comme en 2005, j'espère que le NON sera une évidence, à mourir autant mourir avec la fierté d'être libre, mais avant cela le peuple grec nous donne une leçon de résistance. Ne les laissons pas seuls, Vive la VIe.
Non, l'idéal européen n'est pas mort. N'oublions pas que la France peut peser très fort dans les décisions, à condition de tous nous battre pour arriver au pouvoir en 2017. Tous ces événements ont mis en lumière le rôle désastreux que jouent l'Allemagne, la BCE, le FMI et l'Eurogroupe. Alors, servons-nous en pour convaincre autour de nous. le "OXI" gagnera demain.
La politique de la France me rappelle une période bien sombre de notre histoire. Je crois que suivisme n'est pas le bon mot, effectivement lorsque l'on veut être le bon élève de "l'Europe allemande", c'est à Munich qu'il faut penser cette fois par rapport à la Grèce, à la collaboration, loi anti-juive sans demande des allemands, STO etc. Bien sûr, cette fois ce n'est plus le pacifisme qui anime le manque de résistance à cette Allemagne (ses dirigeants), c'est la volonté de nos dirigeants (français) d'Europe et surtout ultra-libérale.
De la petite île des Cyclades ou je suis, très ventée et ensoleillée, le référendum se prépare. L'ignoble propagande pour le oui sévit sur toutes les chaines privées. Ou l'on entend que si le OXI gagne, on mourra de faim. Certaines entreprises sur le continent ne paient qu'a moitié leurs employés car si le NON gagne, les entreprises vont fermer. Si le OUI gagne ils toucheront leurs salaires. De quoi se démoraliser. Heureusement les conversations avec les amis redonnent du courage, la hausse de la TVA sur les îles (entre autre), ou tout est déjà cher car amené en bateau, incite à voter NON. Beau discours de Tsipras hier soir place Syntagma. Vivement dimanche.
OXI !
Mon bon Jean-Luc, quand allez vous comprendre qu'il faut sortir de l'UE et de l'euro ? Et reconstruire l'Europe. On ne peut pas reformer cette machine infernale.
Cher Jean-Luc Mélenchon
Quoiqu'âgée et malade chronique de Lyme, je vous suis pas à pas depuis 2012. Ne pouvant militer, j'utilise dans mes conversations informations et arguments que me procurent votre blog et vos livres.
Vous venez de twitter "L'enjeu est de savoir si l'on peut placer les droits fondamentaux humains au-dessus de tout le reste". Cette phrase m'a incitée à écrire. La santé est l'un de ces droits de plus en plus bafoué par l'austérité de guerre qui nous est imposée, je ne vous apprends rien. La santé, un enjeu politique et économique primordial et la base de liberté de tout individu humain.
La Sécurité Sociale avait pour but un des objectifs du CNR: "sécuriser" pour tous les risques de la vie, dont la maladie fait partie. Aujourd'hui, la Sécurité Sociale pourchasse honteusement les médecins courageux qui aident les malades atteints par les maladies vectorielles à tiques (dont Lyme). Elle est devenue agresseur. Les médecins sont punis, les malades abandonnés. Avec courage, ils se battent eux aussi et ont besoin d'être soutenus.
Nous avons l'Europe que nous méritons et nous avons avec elle le sort que nous méritons aussi du fait que nous travaillons comme des damnés au jour le jour pour survivre et engraisser la bourgeoisie capitaliste qui nous a lessivé le cerveau en même temps qu'elle nous dépouille de notre vitalité. Nous devons d'abord nous débarasser de cette classe dont l'argent et la culture sont les mamelles afin de remodeler une Europe sociale. Quand je vois Macron faire l'apologie de gadgets à la mode pour promouvoir la soi-disant science qui n'est rien d'autre qu'un leurre servant à sa caste de pilleurs et d'assassins pour justifier son statut d'exploiteur des masses ne produisant rien d'autre que l'injustice à tous les niveaux de notre société, je me demande qui permet à des abrutis pareils de penser qu'il leur est légitime, sans rien foutre de leurs dix doigts, d'user du temps octroyé par le labeur des travailleurs, et dont certains sont atteints de maladies graves, pour se pavaner à raconter de telles conneries ? Ce qui le permet, c'est d'abord notre silence.
L'Europe du capital va gagner, que ce soit le Non ou le Oui qui gagne (le Oui étant le plus probable en raison de la peur et de la pression économique). L'échec de Syriza signera l'échec à venir de Podemos, pour ne rien dire du Front de gauche.
Discours historique d'Alexis Tsipras, hier soir, quoi qu'il advienne : "La liberté demande de la vertu et de l'audace".
Vidéo du discours de Tsipras hier soir place Syngtagma et sa traduction en français .
Ceci nous renvoie au résultat d'un autre référendum pas si lointain, à propos de cette Europe sociale, protectrice des travailleurs. "La liberté demande de la vertu et de l'audace" et de la mémoire.
Athènes aujourd'hui, c'est Valmy. Un peuple, un jeune gouvernement composé d'hommes et de femmes n'ayant que quelques mois d'expérience du gouvernement d'un pays font face à l'agression politique, économique, monétaire et médiatique de la coalition des gouvernements réactionnaires européens et des financiers mondiaux de tous poils. Comme ce fut le cas à Valmy contre les puissances féodales, la victoire des grecs est attendue comme un symbole par tous les peuples européens, celui que l'Europe du capital, de l'austérité, de la dictature ordo-libérale est résistible et vincible. Plus que jamais au paravant cette Europe s'est montrée sous son vrai jour, odieux et tyrannique et ça c'est déjà une grande victoire politique de Syriza. 67% des Français pensent que c'est Merkel qui dirige l'UE, malgré le battage inouï contre "Le hareng de Bismark" !
Je viens de lire le discours d'Alexis Tsipras, hier soir devant ce peuple qui a inventé la démocratie et j'ai des larmes plein mes yeux. Maudits soient les affameurs ! Le ministre des finances grec, Yanis Varoufakis a raison en disant que c'est du terrorisme. Rude est ce combat !
Le comportement du libéral belge est hallucinant de goujaterie. Il hurle, monopolise la parole, arrogant, prétentieux… Finalement, il représente bien cette UE qu'on nous a imposé. L'Union européenne n'est pas réformable, il faut en finir, il faut en claquer la porte.
Merci à Alexis Tsipras et Yanis Varoufakis, leurs noms entreront dans l'Histoire. OXI ! Ce peuple héllène dont nous vient la démocratie nous donne ici l'exemple à suivre. Que de chemin en France à parcourir encore au pays des Droits de L'Homme.
Que se soit le oui ou le non qui l'emporte l'Europe du capital en a pris un coup. Pour tous les autres peuples c'est un encouragement à la résistance et surtout une belle leçon de démocratie. De tout cela l'Eurogroupe s'en serait bien passé. Tsipras, Varoufakis, Syriza sont entrés dans l'histoire comme des symboles et ce n'est pas une mince affaire pour l'avenir. Les forces de l'argent le mesurent elles savent qu'elles sont loin d'avoir gagné définitivement.
Petite infos, lors d’une émission d’enquêtes à la télé, à la dernière minute, le présentateur qui interviewait l’ancien directeur du FMI Michel Camdessus nous apprend que celui-ci lui a dit qu’il travaillait sur « une monnaie unique mondiale ». Quand on voit par où doivent passer les Grecs pour obtenir des liquidités, et que la BCE leur a coupé l’accès au compte « Target2 » des entreprises grecques pour les empêcher de commercer avec l’étranger... Si demain on a une monnaie unique, on est mort. Plus possible pour un état de revenir sur une monnaie nationale si tous les autres pays ont opté pour une monnaie unique. Nous serons à la merci d’une Banque Mondiale sans aucun recours.
Une invite à l'adresse des socialistes français et de ceux qui lorgnent encore vers eux. Regardez bien l’équipe Tsipras. C’est ça un gouvernement de gauche, Mesdames, Messieurs !
Il est grand temps dappeler un chat : un chat ! Il n'y a pas, à mon sens, les allemands d'un côté, la France de l'autre et la Grèce victime d'une agression. Les premiers responsables sont des Grecs, les oligarques grecs. Arrêtons les confusions et identifions les agresseurs des victimes. Les affrontements se font d'abord entre différentes oligarchies (indifférentes aux peuples des nations et des pays) pour se disputer la plus grosse part du gâteau. Et, quand les peuples (nationaux) s'en mêlent, ils se font écrasés de tous les côtés par ces oligarques (extra-nationaux). Le plus beau c'est qu'à ce moment-là ils se prétendent Allemands, Français ou Grecs pour casser les solidarités les peuples allemands, français, grec et autres. Les oligarques sont solidaires quand il s'agit de mater les peuples qui demandent le respect de leurs droits fondamentaux.
"Le gouvernement allemand est a l'évidence le chef de file du coup d'état financier contre la Grèce."
Calmons nous. Ou est le coup d'état financier ? Les Allemands et les Francais ont prété de l'argent aux Grecs qui ne le rembourseront jamais voila le coup d'état. A force d'être excessif vous perdez de la crédibilité. Pour le reste la Grèce n'est pas que victime, elle est d'abord la victime des dirigeants qu'elle a eu, un peu comme en France.
Les tenants du Grexit s'imaginent bêtement que ce lachage n'aurait pas de conséquences géopolitiques. Ils ne voient même pas que d'autres puissances viendraient installer leurs missiles en Grèce comme les US se croient autorisés à le faire en Pologne et en Ukraine. De toutes manières, quelle que soit l'issue du référendum, l'Europe ne pourra plus rester ce qu'elle est, un régime autoritaire mené par des non élus contre les peuples. Ou bien elle se réforme ou bien elle bascule ouvertement dans la dictature pure et dure, ce qui n'ira pas sans douleur. L'histoire n'a pas fini de s'écrire.
Mon cher Jean-Luc,
la grande Histoire est en train de s'écrire. Mais je ne peux m'empêcher, en ce lieu, de commenter la petite histoire. Ce qui se passe met en lumière votre erreur stratégique majeure, celle qui consiste à vouloir réformer l'UE.
Jean-Luc Mélenchon au congrès du PG "Je dis aux acteurs, écrivains, chanteurs : donnez des visages au nombre des oubliés, des humiliés, des exploités, des pauvres." Jean-Luc, c'est déjà fait et ça s'appelle les "Restos du cœur". A ce sujet, j'aimerais poser une question. Pourquoi les oubliés, les humiliés, les exploités, les pauvres, n'ont-ils les moyens de se faire reconnaître eux-mêmes ? Je propose que le PG crée sa propre télévision et qu'on puisse enfin entendre ceux qui ont des choses à dire aux Français autrement que par le biais d'artistes vendus aux maisons de disques qui font la loi. Quand un Souchon ou Hallyday viennent dire tout le bien qu'ils pensent des pauvres, c'est autant d'artistes qu'on n'entendra jamais.
Le début de la fin de l'Europe des riches. Vive la Grèce ! Encore une fois, Jean-Luc avait vu juste avant tout le monde.