29juin 15
Il est vrai, cette fois ci, que les heures qui viennent seront décisives pour l’avenir de l’Union Européenne et pas seulement pour la zone euro. L’ultimatum prononcé contre le gouvernement grec et la réplique décidée par Alexis Tsipras constituent un seuil franchi dans la brève histoire de l’Union européenne. Dorénavant, la suite à venir de cette Union européenne sera à l’image du vainqueur de ce bas de fer. Soit « la règle d’or » et l’ordo-libéralisme en général, soit la démocratie tout simplement.
Le gouvernement allemand est à l’évidence le chef de file du coup d’État financier en cours contre la Grèce, comme il l’a été contre Chypre et le sera demain contre chacun des pays de l’Europe du sud. Où est passée la France ?
Je viens donc sur le cas grec une fois de plus, à l’heure où ce pauvre pays est agressé par une faillite planifiée depuis Bruxelles et Berlin de son système bancaire. La Grèce réplique par un vote de son peuple. Une fois de plus, la caste médiatico-politique n’avait rien vu venir et aucun de ses plans de marche ne prévoyait autre chose que la capitulation des Grecs. Sa rage est décuplée. La Grèce doit s’attendre à une élévation croissante du niveau des violences contre elle ! Ceux qui ont déjà exclu son ministre des Affaires étrangères de la réunion où se décidait le plan de guerre financière contre la Grèce vont redoubler d’esprit de vengeance et de punition. Où est la France ? Ses chefs n’ont toujours pas compris que sa frontière se défend sur celle des grecs !
Sans Tsipras, il n’y aurait aucune résistance gouvernementale en Europe face à l’absurde étranglement de tous décidé à Bruxelles et Berlin. Pour autant, la Grèce ne dispose d’aucun des moyens matériels du choc qu’elle doit subir sinon sa volonté de ne pas se laisser faire. Ici se signale le courage dont elle fait preuve. Et cela nous apprend aussi la pente que prendront les évènements à venir.
La Grèce ne peut se défendre que par l’intervention de son peuple. C’est ce que signifie le recours au référendum. Pour contrer ce mouvement, si les Grecs choisissent la résistance, alors leurs ennemis devront recourir à la force non par goût mais parce que c’est le seul moyen que l’on connaisse, depuis que l’Histoire s’écrit, pour briser la volonté collective d’un peuple. La logique de situation est si forte ! C’est pourquoi Arnaud Leparmentier dans le journal « Le Monde », qui n’a rien d’un violent en temps normal et qui a l’habitude d’argumenter ses passions, a pu préconiser un putsch en Grèce pour trouver « peu importe qui » capable de signer le mémorandum de l’Eurogroupe.
Car les « mémorandum », les « plans d’ajustements structurels », et autres variantes de l’annexion économique au nouvel ordre européen, c’est l’Europe actuelle, celle qui existe réellement, celle du traité de Lisbonne et du traité budgétaire. Il n’y a aucune autre Europe en dehors de ce cadre. Et la preuve devait en être administrée aux yeux de tous. C’est ce que signifie l’agression contre la Grèce depuis le premier jour ! Je le répète : après la Grèce, la totalité des moyens de force employés contre elle seront légitimés pour être appliqués à n’importe quel récalcitrant. Donc aux pays de l’Europe du sud dont les dettes publiques sont insoutenables, donc à la France.
Dans ce contexte, on mesure quel crime est l’absence politique de la France sur la scène européenne et le prix qu’il faut payer du fait du lamentable alignement de ses dirigeants sur la politique du gouvernement allemand. Ma conviction est que le gouvernement français est tout simplement en état de sidération. Dans la bonne logique traditionnelle de la présidence actuelle chacun espérait que « ça finisse par s’arranger ». Et si l’intransigeance allemande était bien perçue, l’idée que les grecs et Tsipras ne céderaient pas n’était même pas envisagée.
D’ailleurs chacun se souvient comment les médias n’ont cessé d’annoncer la « capitulation » de Tsipras à chacun de ses voyages à Bruxelles. Cette jubilation morbide a même atteint une bonne partie de la mouvance d’extrême gauche. D’ailleurs, sur place, le parti communiste grec a même voté contre le référendum sous le prétexte que cela ouvrait la voie à une possible acceptation du mémorandum !
Quoiqu’il en soit, une fois de plus, l’aveuglement médiatique et son incapacité à penser autrement que par et dans le conformisme est aveuglant. Ils n’avaient pas vu venir la victoire de Syriza. Ils n’ont pas vu arriver le refus grec, quoique nous l’ayons annoncé des dizaines de fois ! En temps de lutte, il faut admettre que c’est pour nous un précieux atout car ces gens croient à leur propre propagande. Dans ces conditions, il est possible encore de nombreuse fois de les prendre par surprise et d’effondrer leurs plans les plus certains.
Je ne me lance pas ici dans l’appréciation de cette propension de toute la caste à prendre ses désirs pour des réalités. J’en reste à la face sombre de la situation. Les soi-disant défenseurs de l’Europe, les faiseurs de discours sur « l’Europe qui protège », sont les accoucheurs d’un monstre : l’Europe qui exclut, l’Europe qui frappe les faibles, l’Europe qui pille les pauvres, l’Europe de la CDU/CSU, l’Europe Merkel. Rien de tout cela n’est viable. Le scénario grec est la fin d’un monde. Pour assumer les conséquences de ce crime, les dirigeants européens rangés derrière le gouvernement allemand vont faire de la surenchère de violences et de contraintes. Il faut qu’ils déchaînent le chaos pour faire très peur, et dissuader les imitateurs de la résistance grecque.
C’est peut-être la fin de l'Europe
Le dernier épisode des sommets de l’Eurogroupe et le contenu de « l’accord » proposé à la Grèce est stupéfiant de clarté politique. C’est caricatural. C’est à tout point de vue extraordinaire de violence et d’irresponsabilité. Tout le système « d’aide proposé à la Grèce » consiste à lui prêter 15 milliards au compte-goutte mensuel pour qu’elle rembourse… les mêmes qui lui ont prêté les sommes précédentes ! Pas un euro n’irait dans l’économie réelle du pays ! Le FMI, la BCE prêtent lundi l’argent pour être remboursé mardi de la somme qu’ils ont prêté dimanche !
En échange de ce jeu d’écriture, le peuple grec serait soumis à une série de mesures cruelles dans un pays déjà dévasté et en état de catastrophe humanitaire : augmentation de la TVA, baisse des retraites, « déréglementation du marché du travail ».
Tsipras convoque le peuple grec pour qu’il décide s’il doit ou non accepter ce plan. Ça c’est la démocratie. Aussitôt, l’Eurogroupe a décidé d’exclure le ministre grec Varoufakis de sa réunion ! De quel droit ? Aucun règlement ne prévoit une telle possibilité ! D’ailleurs, la Grèce est toujours membre de la zone euro ! Là-dessus, la Banque centrale européenne accentue l'étranglement : elle refuse de relever le plafond des liquidités d'urgence et peut couper le robinet à tout moment ! Elle sait parfaitement ce qu’elle fait ! Elle sait qu’elle provoque immanquablement l’effondrement du système bancaire de la Grèce. C’est ici le retour du précédent impuni du sort réservé à Chypre ! D’aucuns pensent que les peuples cèdent sous les coups. La France ayant approuvé ces mauvais traitements du temps où Moscovici était ministre de l’économie, elle a de nouveau applaudi avec Michel Sapin ce nouveau coup de force.
De fait, le référendum va avoir lieu dans un pays en état de choc à cause de l’effondrement du système bancaire, délibérément provoqué. Mais ce ne sera pas le seul. Si la Grèce est mise en banqueroute le mécanisme européen de stabilité financière se retournera vers ses bailleurs de fonds : la France devra payer 40 milliards et l’Allemagne 60 ! Comme c’est intelligent ! Ce n’est pas tout. Tous ceux qui ont des avoirs en Grèce perdent tout. C’est le cas d’un certain nombre de banques en Europe…
On ne peut exclure donc un effet domino sur tout le système bancaire européen. Quelle habileté ! Quant au reste du monde, tous ceux qui détiennent des avoirs en euros vont sans doute vouloir se réfugier sur une monnaie moins exposée. On peut donc là aussi envisager un effet de contagion des paniques car si on est certain qu’il y aura beaucoup de vendeurs d’euros jusqu’à dimanche, il est moins sûr qu’il y ait des acheteurs. Et parmi les vendeurs, on peut penser qu’il doit déjà y avoir un certain nombre d’entités qui n’allaient pas si bien avant cette aventure qui dégrade leur bilan.
Bref, le « modèle allemand » de décision égoïste est en train de démontrer sa stupidité et son irresponsabilité. Et le modèle du suivisme des Français derrière les gouvernements allemands inauguré par Sarkozy et prolongé par Hollande montre sa dangerosité totale : quand la France et ses intérêts sont absents, l’Europe va très mal.
La planète financière pourrait bien recevoir un très gros coup de grisou. Les finances de la France aussi. Les dirigeants allemands espèrent-ils que les gros détenteurs d’euros se précipiteront pour acheter de la monnaie européenne dans le but d’empêcher son effondrement ? Les Chinois et la planche à billet des USA viendraient à la rescousse ? Encore faudrait-il que le monde marche sans panique ni autre chose que des calculs rationnels. Encore faudrait-il que les USA soient réellement embarrassés des difficultés de l’Europe.
Naïfs, alors, ces gouvernants allemands ? Ou juste des cyniques qui ont trouvé le moyen de recomposer l’ordre des choses à leur main avec la Grèce? Tous ceux qui ont brocardé la prétendue germanophobie de mon livre sur le « poison allemand » se regardent-ils tranquillement dans leur glace désormais ?
En toute hypothèse, une chose meurt cette semaine : l’idéal européen. Cette chose qui dévaste la Grèce, met le monde en péril après avoir provoqué autant de catastrophes humanitaires par ses politiques commerciales qui remplissent la Méditerranée de cadavres, cette chose est à l’évidence une chose nuisible. De toute façon, ce n’est plus la même que celle du début. Depuis le traité budgétaire l’ordo-libéralisme allemand est la nouvelle constitution européenne, aggravant le pourtant déjà très libéral traité de Lisbonne. Mais une nouvelle Union européenne, sous la direction de la CDU-CSU allemande, est officiellement née de la guerre financière actuelle contre le peuple grec. Elle n’est pas davantage viable qu’aucune autre formule d’Europe de la violence tentée dans le passé.
90 000 partisans de la 6e République : on vote sur m6r.fr
Le sujet peut vous paraitre très déconnecté mais il ne l’est nullement à mes yeux. La préparation d’un bouleversement de la donne politique en France est une affaire de méthode qui doit se préparer de longue main. Qui serions-nous si nous en restions à acclamer l’effort de mobilisation des Grec, à faire des gargarismes sur Podemos, la tarte à la crème du bla-bla ordinaire, tout en restant muets et inactifs sur ce que nous devons faire !
Le mouvement pour la 6e République veut répondre depuis son origine à la question de savoir qui décide et d’après quels principes. C’est la grande question de l’actualité européenne. Sa mobilisation pour rendre majoritaire l’idée d’une refondation de la démocratie française vole de ses propres ailes. Après la réussite de son assemblée représentative le 6 juin dernier au Palais de la Découverte, les 90 000 signataires (mais oui, vérifiés et certifiés) sont appelés à voter pour construire collectivement le M6R tel qu'ils le souhaitent. Tout se passe sur vote.m6r.fr !
Ce vote clôt une étape importante de son auto-organisation : ce procédé est absolument inouï et sans précèdent pour organiser un mouvement politique. Une assemblée représentative a été désignée grâce aux outils numériques construits par les bénévoles eux-mêmes. Elle a été mandatée par les signataires qui avaient voté sur l'ordre du jour. Elle a ensuite délibéré des meilleurs moyens d'organisation (vous pouvez ainsi écouter l'ensemble des travaux au bas de cette page).
L'ensemble des travaux retourne maintenant devant les signataires pour qu'ils approuvent ou désapprouvent le résultat obtenu. La modernité démocratique repose sur la sollicitation de l'ensemble des citoyens. Cette logique est appliquée au sein du M6R, par l'expression de la souveraineté des signataires. Un texte, véritable carte d'identité du mouvement, est soumis au vote, dans son ensemble et paragraphe par paragraphe. Intitulé « Pour la 6ème République », il définit des objectifs politiques et stratégiques ainsi que les moyens que choisit de se doter le mouvement.
Ce texte est la synthèse de multiples étapes de contributions et d'amendements des signataires et des membres de l'assemblée représentative. Il contient des avancées majeures concernant les droits nouveaux que contiendra la 6e République que nous défendons : les notions de biens communs ou de République sociale chères à Jaurès y sont ainsi présentes. Sa démarche s'appuie sur le respect de la souveraineté du peuple et du refus des diktats des traités internationaux illégitimes comme l'OTAN ou le traité de Lisbonne.
Rien n’est vain dans l’activité pour changer le monde. Ce travail patient c’est le levain d’autres initiatives à venir. C’est la démonstration qu’un mouvement citoyen est techniquement possible en plus d’être politiquement nécessaire. Croyez-moi, vous qui me suivez sur ce blog et qui des fois choisissez de m’aider. Ceci prépare l’avenir tel que je le crois possible. Chers lecteurs, si vous voulez aussi faire avancer notre objectif de la révolution citoyenne, c'est le moment de participer au mouvement sur vote.m6r.fr ! D'autres votes portent également sur l'organisation du M6R et sur ses futures actions. Fourmillant d'idées, l'assemblée a proposé par exemple de mener une campagne de cahiers de doléances dans tout le pays. À nous de voter et d'agir !
Formidable discours. Faites en sorte que la France entière l'entende, l'Europe entière, le monde entier en aient connaissance. Comment ? A vous de voir. Mais voyez. Le plus beau poème, prononcé dans un lieu insonorisé, à qui arrachera-t-il des larmes ? A personne. Voilà leur arme. Le silence, l'étouffement. Ce mur là brisé, tout est possible.
Une grande baffe pour Merkel et cie cette Europe-là. Mais le plus important est que cela crée un précédent.
Bravo au peuple grec pour cette belle leçon de démocratie. Bravo a Tsipras pour cette très belle victoire qui donne espoir pour le reste de l'Europe.
60% de NON c'est formidable ! Ils n'ont pas réussi à distiller le poison de la peur jusqu'au bout. Ils vont avoir du mal cette fois ci à refaire une entourloupette du style 2005.
Haut les cœurs donc !
Camarade, je ne suis pas militant, seulement sympathisant (et comment !). Mais si tu croises des Grecs, félicite-les de ma part, assure-les de mon soutien. Et quoi qu'il arrive, souhaite leur bonne chance car dans les prochaines semaines, ça risque de secouer avec ces euro-germano-hollando-libéraux qui l'auront mauvaise. Encore bravo !
Tsipras et Syriza ont rendu leur dignité et leur honneur aux Grecs. Aujourd'hui ils ont encore plus qu'hier besoin de notre soutien. Bouge l'Europe.
Les créanciers, les oligarques, les banksters, les politiques avaient dévoyé le sens de ce référendum. Si cela se confirme, ce que j'espère du fond du cœur, le NON aux mémorandums et à l'austérité va l'emporter de façon significative. Que vont faire Merkel et Hollande ? (entre autres). Vont-ils s'asseoir sur ce refus du peuple grec comme certains se sont assis sur notre NON de 2005 ? Si le peuples d'Europe ne bougent pas, tous les désastres sont possibles. S'ils bougent enfin, un avenir démocratique, solidaire, social et écologique s'ouvre enfin. Demain nous le dira. En tous cas, c'est sûr que rien ne sera comme avant. Merci aux Grecs que nous fréquentions encore sur leurs terres la semaine passée !
Le oui et le non au coude à coude selon les sondages, laisser moi rire ! 61 contre 38, mea-culpa, cependant car je n'avais plus confiance aux peuples. Vive les Grecs !
Comme c'est bon de voir le non l'emporter. Bravo Tsipras, bravo les Grecs, peuple courageux qui va je l'espère ouvrir une brèche, Les prochains jours vont être décisifs, Nous devons être plus que jamais solidaires. Belle soirée.
Non à l'ordolibéralisme pan-européen. Oui à l’Europe citoyenne !
Merci aux Grecs du fond du cœur ! Plus de soumission à l'horreur et au chantage, il y a désormais une perspective : celle du NON ! Quand l'homme a compris que l'absurde a assez duré et que l'heure de la révolte a sonné, plus rien ne l'arrête. Les compromis accumulés, comme en une colonne érigée jusqu'au ciel de sa dignité bafouée et son honneur jeté aux chiens, vont explosés et être anéantis jusqu'au tout dernier des derniers de ces compromis et ce, dût-il y laisser la vie. C'est le moment de syncope, le hiatus sublime en forme de basculement d'une situation en train de s'inverser. C'est enthousiasmant même si les semaines et les mois qui viennent seront terribles pour nos amis grecs. La fin du tunnel n'en sera que plus lumineuse. Oui la souveraineté d'un peuple libre a retentit ce soir dans le ciel de toute l'Europe et l'écho a secoué nos consciences et nos cœurs. Ce sont nos frères qui retrouvent le goût du combat à la place de la résignation. Puissions-nous avoir le courage d'en faire autant. Syriza s'est inspiré du discours de Jean-Luc aux élections de 2012 et devient la locomotive de notre redressement. C'est magnifique !
Au football, "ce sont toujours les Allemands qui gagnent à la fin". Par contre, ils perdent (hum, presque) toujours leurs guerres. Si ce n'est qu'une bataille qu'ils ont, eux et d'autres, perdue et de belle manière, la victoire contre leur mentalité dominatrice, leur conception de l'économie et tous leurs alliés serviles (suivez mon regard) est encore bien loin. Vive les Grecs ! Podemos !
Une belle victoire, un camouflet pour ces oligarchies financières qui dirigent l'Europe par le biais de leurs séides et affidés politiques, relayés par les "nouveaux chiens de garde" serviles. Ce soir encore, Nathalie Saint Cricq, sur la 2, n'a pu s'empêcher de cracher son fiel en traitant JL d'irresponsable car celui ci se réjouissait de la victoire de Tsipras ! Cette dame a oublie et depuis fort longtemps, qu'elle est sur un service publique et qu'elle nous doit des comptes. Faudra-t-il pétitionner, manifester au siège de cette chaine pour qu'enfin cette femme respecte les personnes et fasse correctement son travail de journaliste, ce qu'elle semble avoir oublié depuis fort longtemps ?
Schultz, Sigmar Gabriel, sociaux-démocrates tendance Schroeder, pas vrai ? Tout est dit. Mais cons ou salauds ou simplement TINA, je ne sais trancher.
Plus que jamais soutenons les Grecs. Après le NON au référendum les peau de bananes ne vont pas manquer. Que les peuple d'Europe prennent courage et rejettent à leur tour les technocrates de la troïka. Faire des audits des dettes dans tous les pays et en faire une synthèse européenne. Dénoncer et passer en justice ces pourfendeurs de la liberté et de l'émancipation des peuples.
A Alexis Tsipras, un merci éternel pour avoir brisé la chaîne austéritaire. Au peuple grec, une reconnaissance éternelle pour avoir lancé la première bataille de la refondation européenne sur des bases de la démocratie et de l'humanisme. Aux suivants, en Espagne avec Podemos, en Irlande avec le Sinn Fein de suivre le chemin ouvert par Tsipras, Syriza et le peuple grec depuis le 26 janvier 2015.
Enfin, à Jean-Luc Mélenchon, outre que ton brillant et émouvant discours de clôture et ton intervention à la fois pugnace et raisonnée au Grand Jury ce soir ont donné plus d'éclat à cette journée mémorable, tu dois désormais être le fer de lance d'une dynamique citoyenne pour une issue heureuse en 2017. N'hésite pas à continuer à bousculer les lourdeurs partisanes, nous, citoyen(ne)s, nous te suivront non pas un gourou, mais comme avec Tsipras, un des nôtres pour L'Humain d'abord !
Pour la 6ème République et la Règle Verte !
Bravo à la Grèce, pays de la démocratie. J'aurais aimé que ce soit la France qui soit acteur de sa vie politique, il n'en fut pas ainsi, pour diverses raisons mais dont la poltronie, ce ne fut pasyle cas. Heureusement, c'est le pays où est né la démocratie et ses valeurs qui ont vaincu es. Bravo ! Cela fait quarante ans que je vais en Grèce, et autant dire que je n'étais pas forcément de gauche à cette époque. Il faut dire qu'à cette époque, il n'y avait pas de problème de chômage. Ni du reste d'ailleurs. En fait, nous n'avions aucun problème existentiel, et je m'en réjouis. Maintenant, je dis qu'il est temps que tout cela s'arrête, envoyons bouler Mme Merkel et la troïka au tapis. Qu'ils sortent tous ces gens là de leur sphère privée et de leurs privilèges. Je propose qu'on les envoie en Grèce sans leurs subsides conséquents, of course, Et après, on pourra peut-être discuter. À voir, car ces gens "de haut" ont beaucoup d'atouts dans leurs mains.
En tout cas, merci Syriza et merci le peuple grec de m'avoir fait vivre les plus belles années de ma vie et de m'avoir fait passé votre amour du prochain.
Bravo les Grecs,
Il existe dans cette Europe des personnes solidaires et résistantes. Pourquoi pas nous en France ? On ne lâche rien !
Que du bonheur cette soirée de référendum.
Chapeau au peuple grec pour leur OXI sans bavure. La Grèce, berceau de la démocratie la restaure et nous remontre le chemin. Et dire que les médias sondeurs après le matraquage permanent (comme en 2005) du chantage au Oui, même avant les 20 % de bulletins dépouillés annonçaient encore et toujours des fourchettes 47.5 / 52.5 %. Et les pleureuses de l'ex UMP de continuer leur rengaine. Quand au SPD Allemand il est plus lamentable que la CDU.
Et nous, la majorité de nôtre peuple français, n'est pas assez humilié, pas assez pauvre. Trop gaver, trop bobo, trop lobotomisé par les médias pour au moins suivre le chemin tracé par Tsipras alors que nous avons le même homme d’état qui plus est le plus brillant de notre classe politique Jean-Luc Mélenchon.
Depuis hier soir et particulièrement depuis ce matin tout média confondu à part quelques rares exceptions, leurs chiens de garde en tête de la meute tentent avec leurs arguments spécieux de briser le bonheur de la victoire écrasante du non. C'est un déroulé permanent. Bien évidemment nous ne savons pas ce que sera l'avenir surtout qu'en face ils vont se battre sans pitié. Il n'empêche le non est là - franc et massif comme disait l'autre - et ça c'est un bonheur qui ne pourront pas nous voler. OXI.
Hier soir une manifestation spontanée a eu lieu devant une chaine de télé privée pour dénoncer les mensonges et la propagande éhontée depuis l'annonce du référendum. Quand ferons nous la même chose chez nous ? Témoignage de Panagiotis Gigoriou depuis Athènes.
Sur LCP, dans politique matin, un débat très "démocratique". Un sondeur qui appartient aux oligarchies, un ancien directeur de l'Express très marqué à droite, une universitaire qui appartient à une commission de contrôle des Républicains et enfin l'inénarrable journaliste du Figaro, Yves Thréard, qui comme à son habitude, n'a pas manqué encore une fois de taper sur JL. C'est ce que l'on appelle de l'information. Même sur les chaînes de "désinformations en continu", les débats sont plus équilibrés. Un vrai scandale cette émission !
Une immense pensée pour François Delapierre après la victoire du non en Grèce. De là-haut, il a dû chanter avec tous ses amis de la place de la République.
J'écoute le discours de clôture du PG, et je vous dis que si par miracle nous prenons le pouvoir en 2017, il faut dores et déjà que des gens déterminés s'attellent à l'agriculture parce que c'est un ministère qui ne bouge pas quel que soit le ministre. C'est un ministère inamovible et réactionnaire. Bon courage et mettez à profit le temps qui reste pour étudier les sujets !
Ensemble nous célébrons cette victoire du courage d'un peuple fier. Je crois entendre que l'incorruptible Yanis Varoufakis se sacrifie a l'autel des négociations. Peu importe pour des gens de cette trempe on le retrouvera ailleurs. " un camarade tombe un autre sort de l'ombre".
Petit rectificatif amical a un propos d'un camarade un peu plus haut concernant Jean luc Mélenchon. Il lui demande d'être maintenant le fer de lance d'une dynamique citoyenne, mais pardon, il n'a jamais cessé de l'être malgré le manque de courage de quelques uns ou leurs appétits divers. Lui me semble-t-il n'a jamais cessé le combat dans la ligne tracée, mais peu importe, pas de polémiques. Son intelligence et sa détermination ferons le reste.
J'ai moi aussi pensé a François Delapierre hier soir a la proclamation des résultats pour lui donner sa part de victoire.
Quelle immense et belle victoire pour le peuple grec, OXI comme Podemos resteront gravés en nous.
Magnifique victoire, provisoire, de la démocratie et du refus des stupides politiques d'austérité. A présent, il faut bien comprendre que les dictateurs européens et leurs patrons de la très haute finance ne permettront jamais que la Grèce s'en sorte la tête haute. Les Grecs vont donc subir d'énormes pressions dans les jours et les semaines à venir et continueront d'en subir même s'ils sortaient de l'euro. Le problème pour l'oligarchie n'est pas qu'ils sortent de l'euro, mais qu'ils en sortent et que ça marche ! Tsipras doit donc s'attendre à ce qu'on lui mette encore très longtemps des bâtons dans les roues. Espérons que le peuple ne se laissera pas manipuler et qu'il continuera d'appuyer les revendications de son premier ministre. Quoi qu'il advienne à présent, Tsipras est entré dans l'histoire. Solidarité avec les grecs !
Que répond un peuple à qui on propose de lui couper la main ou le bras ? Allez vous faire voir ! Vive le peuple grec !
Je ne voudrais pas casser l'enthousiasme mais le NON grec n'est pas une victoire, c'est une bataille gagnée, après beaucoup de perdues sur les néocons. Ce NON est un pas de géant vers la démocratie, c'est un pied de nez à tous ces salopards de l'Eurogroupe. Mais il faut être conscient que ce n'est que le début d'un bras de fer "kolossal" avec les sbires de l'oligarchie européenne, et cela n'est pas encore gagné…
Les grecs sont de fins politiques, Varoufakis a démissionné, il le dit lui même, pour laisser les coudées franches à Tsipras, cela s'appelle avoir l'esprit d'équipe, ce mec est fabuleux, il enlève tout prétexte de refus de négocier aux charognards européens et profite de l'occasion pour faire un doigt d'honneur à la troïka, quelle belle sortie !
Restons objectifs et vigilants, car rien n'est gagné face à l'horreur bruxelloise et allemande. Une seule alternative est possible pour le peuple grec, l'abandon pur et simple de la dette souveraine odieuse. Les négociations, s'il doit y en avoir, ne peuvent être que comment faire pour aider ce pays rendu martyr par la volonté hideuse d'une Allemagne décidément ignoble, ces gens n'ont aucune mémoire, ni aucun cœur.
Je parle des allemands bien évidemment, non pas de la führer Merkel mais de ceux qui l'ont élue, bien sur !
@Kontarkosz
"Que répond un peuple à qui on propose de lui couper la main ou le bras ?"
He bien, normalement, n’importe quel peuple répond "la main", et j'imagine que c'est ce qu'a cru répondre le peuple grec en votant "non", puisque ses dirigeant n'ont cessé de lui répéter avant le vote que "non" signifiait un meilleur accord, une position renforcée pour négocier. Il me semble que ceux qui pensent vraiment "Allez vous faire voir !" ne sont pas allés voter, ou ont remis un bulletin comptabilisé comme nul ou invalide. J'avoue que mon interprétation peut paraître discutable, mais cela paraît inévitable vu le niveau de flou sur le sens de la question posée.
Bravo Jean-Luc Mélenchon pour les mots de votre discours du congrès PG, justes et vrais. Il n'y a malheureusement aucune exagération à sonner l'alarme face à la menace de guerre dont on voit le scénario bien réel se jouer devant nos yeux! Et bravo aux grecs et à l'équipe Syriza qui tient le bras de fer. OXI more and more, NON mais! L'espoir d'en sortir est là. Des Varoufakis, des Tsipras on en veut et sans doute en a-t-on mis sous l'éteignoir, des humains d'abord comme ceux-là. Quelle trempe ! Minister no more, Yannis, collectif, au four et au moulin comme Alexis, laisse le four et se consacre au moulin. Du grain à moudre ? Tsakalatos s'y colle et serait du même tonneau, ça promet. Chapeau messieurs et courage, la meute va être enragée. Cannibale ou terroriste ? Nuisible c'est sûr.
Après la démission de Varoufakiss, il est légitime que Schauble donne sa démission.
Je crains fort que les hyènes veulent continuer à en découdre de peur d'encourager les peuple qui doivent voter prochainement même si la suite risque d'être encore plus catastrophique pour toute l'Europe. Y aura-t-il fracture dans la coterie ? quel sera l'impact sur le système financier ?
Merci, camarade pour tout ce que tu as cherché à donner sur ce blog. Les analyses politiques et financières que j'ai pu lire ici depuis 2012 restent toujours justes et pertinentes face au fil du rasoir de l’histoire. La victoire d'une opposition à travers l"OXI" grec peut être l'occasion de d'affiner encore notre force de proposition. Connaitre et parler du projet de chaque individu et de l'humanité, vaste programme. Merci encore pour ton engagement en ce sens.