21juil 15

A l’heure des tourterelles

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Le temps du repos est arrivé. Je suis à pied d’œuvre depuis déjà quatre jours. Je reviens au clavier pour saluer mes lecteurs réguliers et prendre congé d’eux, en quelque sorte. Le délai de silence dépendra des circonstances et de mon humeur, cela va de soi. D’ici là, je profite un peu du travail accompli après une fin de saison sur les chapeaux de roue entre les événements grecs, le congrès du PG, la dernière session à Strasbourg. Tant de choses en si peu de temps ! Je suis fier de l’équipe à laquelle je participe qui a su être présente sur tous les fronts sans relâche ni pause. De tout cela reste l’impression d’un moment totalement nouveau, né sous nos yeux. Dans les évènements mais aussi pour les militants du Parti de Gauche. Voyons le moment. Nous verrons ensuite ce congrès.

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Le poison allemand identifié depuis la Grèce

La conclusion de l’accord à propos de la Grèce est une très mauvaise nouvelle pour nous. La méthode de violence employée, le contenu inique du document, l’échec assuré en vue, la signature de notre ami Alexis Tsipras, tout cela va entièrement dans le sens inverse de ce qui serait nécessaire pour tirer le vieux continent de l’impasse morbide dans laquelle il est entrainé. Cette période a été encore un paroxysme de désinformation permanente extrêmement instructif qui nous montre comment fonctionne le système de normalisation mentale de notre temps. C’est évidemment un grand dommage pour qui a le goût de savoir. Mais c’est aussi une belle avancée de savoir comment cela fonctionne, pour être capable d’aider à envoyer dans le mur la machine à désinformer, le moment venu. Mais l’essentiel est ailleurs.

Un nouveau paysage européen est dessiné sous les yeux de tous. De tous côtés est pointée la responsabilité du gouvernement-allemand-de-droite (je fais attention à écrire toutes ces précisions pour éviter autant que possible les foudres bruyantes et hallucinogènes des récitants de mantras européistes et de leur vis-à-vis, les récitants de l’internationalisme prolétarien mécaniste). Dans cette ambiance, mon livre sur « le poison allemand » (qui se vend très bien, merci) fera bientôt figure de documentaire modéré. Quand je me souviens de l’accueil outré que me réservèrent certains à son sujet ! Du silence méprisant des autres ! Heureusement qu’il y a eu l’émission de Ruquier pour me consacrer cinquante minutes d’entretien sur le sujet sous les feux croisés de ses chroniqueurs. Trois millions de téléspectateurs eurent contact avec mes raisonnements. Pourtant il était minuit moins le quart. Les journalistes « sérieux », eux, pissaient de la copie contre le titre de mon livre, mes expressions et mauvaises manières et ainsi de suite. A présent voici la une de « Marianne » où l’on voit une Merkel en casque à pointe, Politis qui titre « la nation est-elle ringarde », Pierre Laurent dans « l’Humanité » qui déclare « la France a laissé l’Allemagne dicter ses conditions », après que Patrick Apel-Muller, d’abord regardé de haut par ses confrères, ait titré sur la « dictature froide » qui règne en Europe ! Voici Cambadelis pasticher Albert Camus (il faut quand même oser !) et présenter une « lettre à un ami allemand » pour rappeler l’annulation de la dette allemande en 1953 ? Sujet qui était avant cela un symptôme évident de mon mauvais goût et de l’irresponsabilité de Tsipras. J’en passe et des meilleures.

Donc j’ai eu raison d’écrire et d’alerter comme je le fais dès les premières pages de mon pamphlet. Non contre « les Allemands » en général mais sur le monstre né sous nos yeux de l’autre côté du Rhin dans le mariage de la finance mondialisée avec la plus grande maison de retraite par capitalisation du monde. Vous devinez ma jubilation. Pour un intellectuel politique il n’y a pas de plus grand bonheur que de comprendre ce qui se passe pour y trouver la place appropriée de son action. Une Europe rêvée est morte et enterrée dans cet épisode grec. Un discours sur l’Euro comme fétiche est mort de même. Le fond de notre stratégie de rapport de force est validé par le comportement caricatural de Schauble et Merkel. La nation fait retour dans la compréhension des stratégies économiques et géopolitiques. Peut-être peut-on espérer que celle-ci entre dans la compréhension des stratégies révolutionnaires de notre époque. On entend même François Hollande parler de « patrie » à plusieurs reprises le 14 juillet. Mais comme il ne comprend pas mieux ce concept que les autres abstractions de la pensée du mouvement socialiste depuis un siècle, il oublie l’adjectif « républicaine », ce qui fait de lui un nationaliste sans qu’il le sache et même sans qu’il s’en soucie. Pour l’instant la place de la « Nation » est moins comprise à partir des atouts progressistes de la nôtre que par sidération devant ceux si réactionnaires de l’Allemagne actuelle. Mais la pente est prise et les idées feront leur chemin. Il est important que nous ayons été prêts à temps car bientôt vont déferler ceux qui n’auront ni les précautions de langage ni les explications méthodiques que des gens comme moi ont déployé sous les insultes et les mépris. Viendra aussi le temps des rustres et des germanophobes, les vrais. Dans ce contexte penser clair est décisif.  

J’en viens donc au Congrès du PG. Voici ma carte postale de Villejuif où il s’est tenu.

Commençons par l’accessoire. Chacun des quatre congrès de notre jeune parti a été l’occasion d’un dénigrement médiatique méthodique. Comme nous avions observé la méthode aux précédents congrès nous avons subi la traditionnelle giclée de boue avec davantage de calme et beaucoup moins d’aigreurs. Au précédent congrès, François Delapierre avait été mitraillé pour avoir traité Moscovici de « salopard » dans l’affaire du blocus financier de Chypre. De mon côté j’avais dû subir un procès en antisémitisme de la part d’Harlem Désir et de quelques autres, moi pour avoir dit que ce Moscovici parlait la langue de la finance. Aucun des « commentateurs » ne s’était intéressé à notre discussion sur l’euro ni sur le précèdent créé par Chypre qui nous a pourtant préparé aux évolutions ultérieures du parti sur ces thèmes… En fait ne nous plaignons pas trop. Cela permit que nous passions sans dommage une crise spécialement virulente de basisme qui passa sous les radars des ragots. De même cette fois ci les ragots médiatiques ont servi de coagulant pour la dernière phase du congrès. La lettre de deux prétendus « ex cadres » du PG répandue de tous côtés avec la récitation des mantras contre moi et les militants du parti assimilés à des zombies hallucinés dans la dévotion d’un gourou a absolument exaspéré tout le monde. L’intention de nuire et de se faire briller le nombril dans la presse était si visible que personne ne l’a pris autrement que comme une provocation. Comme d’habitude, les scribouillards que le thème de « la crise du PG » a excités, se sont contentés de recopier un article paru ailleurs. Il s’agit ici de la revue « Regards » et de la plume d’un dirigeant d’un groupe du Front de gauche nommé Guillaume Liegeard. Mais aucun de ces grands enquêteurs ne se demande si une source concurrente et systématiquement hostile peut être considérée comme fiable sans autre vérification. Pas plus qu’ils ne se sont davantage demandés si les deux autos proclamés « ex-cadres » l’étaient vraiment et si aucun n’adhérait déjà à un autre parti…

Bref, aiguillés sur la fausse piste du ragot sans contenu réel les nocifs nous ont fichu une paix royale pour discuter de certains sujets autrement plus délicats. Nous n’avons donc pas été gênés par leurs intrusions qui auraient pu crisper les positions et bloquer le débat. C’est donc sans drame que nous avons pu trancher la question du plan B sur l’Euro et l’union européenne, la question du vote au second tour des élections et la place du mouvement citoyen par rapport aux partis. De tels problèmes sont tout simplement hors du champ de pensée de ces gens. Pour nous tous, c’est l’essentiel et le plus passionnel et donc le plus explosif. Tout cela fut surmonté et mis à plat dans le calme et l’écoute mutuelle. Quelques platitudes à propos de ma candidature en 2017 ont permis de clore le ban sans histoires inutiles.

Mais le congrès a fait davantage, comme c’est dorénavant notre ligne de conduite. Il a été aussi le temps d’une affirmation de sa doctrine en construction. Pour nous c’est central. Je veux résumer ce parcours en prenant la précaution de vous dire qu’il écarte bien des sujets concomitants. Ainsi par exemple l’histoire de la parité dans tous les organes du parti a été aussi un fil rouge dans la trame que je peins ici sommairement. De même que l’histoire de l’amalgame des anciennes familles politiques qui ont créé le PG. Cependant il est utile de voir comment une organisation construit sa vision commune du monde en même temps qu’elle se dit non dogmatique et « parti creuset ». Au premier congrès ce fut l’affirmation de la ligne de  « rupture » et d’alternative à la social-démocratie avec le combat pour la création du Front de gauche. Puis ce fut, au deuxième congrès, en gros, « le bruit et la fureur » résumant cette ligne d’action avec comme méthode la stratégie de la conflictualité. Ces aspects voyants s’intégraient à une discussion théorique alors naissante, celle qui postulait « la révolution citoyenne » comme cadre d’analyse de notre temps avec la stratégie révolutionnaire de la Constituante. Mon livre « qu’ils s’en aillent tous » est inscrit directement dans ce fil. Au troisième congrès ce fut l’adoption de l’éco-socialisme comme « programme » et des 18 thèses qui le résument.  Mon livre « l’ère du peuple » est dans cette prospective qu’il cherche à relier aux diverses dimensions qui constituent notre cadre de pensée.

Je cite mes livres parce que je suis directement impliqué et très vigilant sur les questions de doctrine et de construction théorique. A chaque étape de notre travail commun, j’écris pour résumer nos discussions antérieures sur le sujet et proposer des barreaux de plus sur l’échelle du savoir commun. Mais je ne suis pas le seul à écrire, loin de là. Toute cette période a été marquée par une intense activité éditoriale de nombre de dirigeants du parti. Ils ont écrit au total soixante livres en quatre ans dans les divers domaines concernés par cette mise en ligne. C’est sur cette base qu’ont commencé les travaux du quatrième congrès. Celui-ci s’est centré sur le thème des « mouvements citoyens » comme base de l’action de transformation de la société. Il va de soi que la question soulevait celle de l’acteur de l’histoire et de la notion de « peuple ». Ma contribution sur le thème fut mon livre « L’ère du peuple » que je considère comme le plus important que j’ai écrit depuis « A la conquête du chaos » en 1991 ou bien « Enquête de Gauche » réalisé en 2007 avec le journaliste Michel Soudais. Pourtant dans ce congrès la question de l’Europe et de l’euro était, semblait-il, le point le plus difficile de compréhension commune entre nous. Il s’est finalement résorbé assez vite dans une approche bien discutée et tranchée par un vote. Le but de cette discussion n’était pas de figer des camps mais de prendre une décision sur le cap à suivre. Ce point intéressera les connaisseurs. Notre parti s’est évité le luxe hors de prix des factions et des fractions. Il n’y a ni majoritaires ni minoritaires au PG. Il a des sujets qui ont été tranchés et chacun d’entre nous sait très bien que les décisions les plus importantes seront celles à prendre dans l’action à venir devant des circonstances qui n’ont pas fini de dessiner.

Après cela l’autre fait marquant a été le renouvellement de la direction du parti à plus de cinquante pour cent. Dans ce cadre, l’abaissement spectaculaire de la moyenne d’âge des dirigeants poursuit le mouvement d’autofondation du parti. De sa base initiale, faite de beaucoup « d’ex » et de quinquagénaires blanchis sous le harnais, on passe, avec l’appui de toutes les générations, à un renouveau où ceux qui dirigent n’ont jamais eu d’autre appartenance politique que celle au Parti de gauche. Au demeurant la relève d’une équipe épuisée par six ans menés au galop devenait urgente. Cette transition a été gérée de façon totalement ouverte puisque chaque congressiste classait la liste des candidats selon son gré. Chaque candidat avait déposé une profession de foi et proposé ses services pour une tâche. Autant dire, à lire tout ceci, combien on était loin du récit des habituels persiflages médiatiques sur « le parti en crise » et blablabla.

En toute hypothèse, il est normal que nous ayons toutes sortes de difficultés. Nous sommes un parti neuf, sans histoire, peuplé de têtes dures sans passé militant et de grands blessés de la politique. Tout est à homogénéiser tout est à inventer. De plus nous agissons dans une période de ressac de la gauche le plus profond connu depuis un demi-siècle. Il faut avancer. On va voir bientôt toute une réorganisation de la gauche sur de nouvelles lignes de force. Les organisations traditionnelles et nous même allons connaitre des fusions et des scissions selon des lignes de clivages sérieux dont vous ne connaitrez dans la presse que les aspects personnels les plus médiocres. Pour autant il ne faut pas que cette réorganisation pulvérise « l’autre gauche » si elle veut être le centre de gravité de la recomposition qui suivra l’élection présidentielle de 2017, quel qu’en soit le résultat. Les progrès du PG sont donc à mes yeux des atouts essentiels. Ce parti est destiné à être le squelette ou le point d’ancrage des constructions du futur.

Au bout du compte, notre congrès a été un nouveau départ. En atteste l’extraordinaire vitalité de notre présence militante à Paris et dans les régions lors de la séquence sur la Grèce depuis son achèvement et le retour des adhésions qui s’est constaté en dépit de la période creuse estivale. L’élection des deux coordinateurs du parti ne doit rien à aucune faveur du prince ni désignation par intrigue. A la quasi-unanimité des esprits (cent pour cent serait stupéfiant) et pour la totalité des votes, il s’agit des deux personnages les plus évidents dans le poste qu’ils occupent à cet instant. Rien de plus mais rien de moins. C’est notre plus beau titre de gloire que d’avoir des dirigeants respectés pour eux-mêmes. Ceux-là ont gagné leurs galons au combat dans la société et non dans les intrigues de palais qui caractérisent tant de formations politiques et jusqu’aux plus proches ! De mon côté, mon retrait des organes opérationnels permanents du parti se fait de façon maitrisée pour que nous soyons bien assurés de la viabilité du tout.

Cette attention, nous la devons au futur. Le PG n’a pas pu construire le « die Linke » avec le PCF dont il rêvait. Puis sa proposition de fusion adressée aux autres partis est également restée sans suite. Et enfin la proposition faite en janvier dernier de faire des assemblées représentatives du Front de gauche à la base, avec élection d’une assemblée nationale, n’a été suivie d’aucune réponse, ni du PCF, ni du groupe « Ensemble », pourtant d’habitude très porté à demander bruyamment une telle représentation. On perdrait son temps à jouer davantage de mandoline. Et nos partenaires pourraient y voir une insupportable mise au pied du mur. Nous avons donc mis de côté en attendant que l’ambiance y soit plus propice. Dès lors le PG reste l’outil précieux d’où partira en plus de l’action les rassemblements du futur, espérons-le. Sa conservation n’est certes pas une fin en soi. Sa dissolution dans un ensemble plus vaste reste l’horizon souhaité. Mais pour l’action audacieuse que nous préparons, il est notre point d’appui léger, souple, actif plus efficace que les interminables palabres sans suite qui caractérisent si souvent l’autre gauche !

Là-dessus voici l’heure d’une citronnade bien fraîche que je vais boire sous un laurier ami qu’agitent des tourterelles.


133 commentaires à “A l’heure des tourterelles”
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  1. Tonya dit :

    Bonnes vacances. Et merci à vous. Revenez nous en forme.

  2. Franck dit :

    Petit conseil amical : ponctuez vos journées estivales par quelques précieux "pénéqué" !
    Merci pour tout ce travail, bon repos, à très bientôt !

  3. marianne31 dit :

    le PG continue son chemin. Vous faites un travail extraordinaire. Malgré le bruit médiatique, et a bonne distance de lui, vous avancez a grands pas. Le déroulement des faits vous donnent raison. Malgré les éternels pessimistes qui viennent souvent ici pleurer leur désespoir. Personnellement je ne doute pas de la force de ce PG qui est parti de rien. C'est la vérité, la sincérité et l'intelligence qui triomphent a la fin. Il ne faut pas tout exposer non plus, par diplomatie. C'est souvent ce que ne comprennent pas certains.
    Très bonnes vacances bien méritées Monsieur.

  4. Francis dit :

    Que la citronnade bien fraiche ne vous empêche pas de bailler aux corneilles. Bonnes vacances à tous.

  5. Jean-Marie Liégeois Belgique dit :

    Bonnes vacances Jean-Luc, bon repos et revenez nous plus savant que jamais pour continuer à nous éclairer.
    Merci pour tout, à bientôt, au plaisir de vous lire.

  6. O.P.I.A.M. dit :

    Cher Jean-Luc, repose-toi bien et contemple le doux chant des tourterelles (non moins beau que celui des pigeons ramiers).

  7. Sylvie Rabatel dit :

    Bonnes vacances, cher Jean-Luc, et que le repos vous inspire au sujet de "sortie ou pas sortie?". En tant qu'ex élue du M6R, je peux vous dire que le vent souffle vers la sortie.
    Bise

  8. Jacques dit :

    Je veux bien croire que la ligne allemande soit pilotée par la CDU/CSU mais que pensez-vous de ce que dit Lordon "Stern indique que la position d’Angela Merkel à l’Eurogroupe du 12 juillet est approuvé par 77 % des Verts, et 53 % des sympathisants de Die Linke — 53 % de Die Linke…". Bon être angélique parce que ça arrange mais il faut parfois quand même regarder la réalité.

  9. Dominique FILIPPI dit :

    Je suis convaincu que l'objectif du PCF (l'appareil "Laurent" majoritaire jusqu'à preuve du contraire) et d'Ensemble (Regards est d’ailleurs édifiant en ce moment) sont de durer avec de façon de plus claire TSM (Tout Sauf Mélenchon). Laurent est prêt à soutenir Autain quel que soit le score obtenu (bas ou très bas) obtenu par celle-ci pour 2017. Il ne faut pas de primaires à la gauche de gauche. Il faut que Jean-Luc Mélenchon annonce sa candidature sans trop tarder au moment opportun sans se soucier de personnalités dont le grand public ignore jusqu'à l'existence. Le seul point, à mon avis, qui reste à débattre, est de savoir s'il se présentera au dessus des petits partis ou des chapelles de gauche de gauche ou s'il sera le seul candidat du PG.
    En tout cas, une clarification s'impose.

  10. Maurice dit :

    A voir le papier de Lordon dans le diplo (je crois) ou il pronostique que Podemos capitulera comme Syriza. Pour la gauche il est temps d'envisager et de proposer (enfin) une sortie, ou plutôt une fin de l'euro, et de partir à la reconquête de notre souveraineté - démocratie - perdue. La démonstration est faite que cette Europe là ne fonctionne et ne fonctionnera jamais. Une vrai bascule politique à gauche ferait de toute façon sortir l'Allemagne et ses satellites. Donc fin de l'euro de toute façon.
    Nous avons enfin la preuve, s'il en fallait une, avec la Grèce, que sans monnaie un état ne peux ni exister, ni se défendre économiquement. Même avec le poids de la France, vous ne changerez jamais l'euro, lié que vous serez avec les taux variables de la dette sur les marchés financiers. Restez cohérent, mettez la sortie de l'euro dans votre programme !

  11. Arthur dit :

    Bonnes vacances Jean-Luc !
    Juste un petit mot. Il faudra clarifier la position du PG (et la tienne) une bonne fois pour toute sur l'euro. Je te soutiens mordicus depuis la campagne de 2012, mais ne pas envisager une sortie de l'euro après l'épisode grec serait pour moi une sérieuse cause de doutes pour 2017.
    Amitiés

  12. Cathy Rousseau dit :

    Bon repos Jean-Luc et merci pour tes "éclairages" toujours aussi instructifs. A bientôt. Bises

  13. Lilly54 dit :

    Bon repos Jean-Luc et merci !

  14. JeanLouis dit :

    Bonnes vacances, et du repos, ressourcez vous bien. Juste une chose évidente pour moi, vous êtes un parfait éclaireur, un lanceur d'alerte, et les faits vous donnent a posteriori souvent raison, mais au travers des media, quel qu’ils soient, cela n'est jamais reconnu. En fait vous n'existez pas, sauf pour faire le spectacle, l'audience. Alors ce constat fait comment agir pour instiller l'idée partout que c'est de ce coté ci de l'échiquier politique que le peuple trouvera ses sources de progrès, ou au moins de frein à la régression en marche, s'il se donne la peine de comprendre, entendre et supporter..

  15. loizeau dit :

    Mr Mélenchon, comme beaucoup je me pose la question des raisons qui vous pousse à préférer la Grèce dans la zone euro ? Pourquoi comme l'explique si justement Lordon, ne proposez vous pas une sortie de l'euro ? J'attends avec impatience vos réflexions à ce sujet. D'ici là, bonnes vacances !

  16. Darfons dit :

    Bon repos Jean-Luc, merci pour tous les billets au langage merveilleusement écrits et compréhensibles de tous. Un long chemin nous attend encore mais au bout de ce chemin il y aura une victoire. Les pigeons sont au PS (parti sabordé). Ils ne craignent pas les pierres des pseudos frondeurs mais craignent les 4 millions de tourterelles qui ont fait des petits. Bonnes vacances à toi Jean Luc ainsi qu'à toutes et à tous

  17. Raph dit :

    Bonjour,
    Merci pour votre avis sur les semaines très mouvementées de ces derniers temps. Bonne image que la citronnade, nous devons tous trouver l'occasion d'en profiter d'une pour garder les idées bien fraîches. Il nous faut de la concentration, une grande attention et de l'assurance dans notre démarche.
    Triste évolution que celle du gouvernement Tsipras pour la Grèce alors que le moment était si opportun pour trancher ! Pour frapper sur la table et dire qu'il était temps de rompre ! D'après ce que j'ai compris d'un point de vue stratégique, les avantages étaient si faibles et les inconvénients si nombreux qu'il aurait été au moins tout aussi opportun pour le pays que de refuser cet accord sous la contrainte et cela aurait créé un précédent libérateur pour de nombreux autres pays européens. Tsipras a agit en pensant en premier à son pays qu'à tous les autres en difficulté. C'est la qu'on voit l'importance d'une lutte commune et solidaire extrêmement nécessaire en Europe. Il faut absolument une détermination commune en Europe, car comme vous le dites, l'ennemi et commun à tous mais les stratégies sont encore bien différentes. Il faudra bien qu'un pays casse...

  18. NICO 75 dit :

    Merci Jean-luc pour le travail accompli. Je suis d'accord avec les ami-e-s qui pensent qu'il faut que tu annonce ta candidature au plus vite. Ca me parait indispensable. Très bonnes vacances à toi.

  19. François Petauton dit :

    En vacances avec mon fils dans l’Île de Folégandros en Grèce, plusieurs affiches à voter non au référendum "OXI" étaient placardées sur des devantures d'agences de tourisme et de location de scooter. Le responsable parlant français, d'une de ces agences, membre de Siriza dans cette île, a absolument tenu à m'acheter le livre de Jean-Luc Mélenchon "Le poison allemand" après discussion sur l'Euro et la politique de Merkel, fortement rejetée pas mes différents interlocuteurs grecs durant mes 3 semaines de voyage. Il réclame la traduction grecque de cet ouvrage. Des contacts par mail sont poursuivis. Mon cher J-Luc tes 3 derniers livres, cités ci-dessus, doivent faire l'objet d'une traduction dans différentes langues européennes (à minima en anglais largement parlé en Grèce), pour aider le jeune Parti Siriza dans ce moment historique en Europe.

  20. palumbo dit :

    Cher JL je sais que les cinq dernières années ont été dures mais aussi pleines d'enseignement pour les vrais socialistes. Je sais aussi que tu pourrais désormais te reposer, mais voila les lions de mois d'août ne se reposent pas j'en sais quelque chose n'ayant que quelques jours d'écart avec toi. Alors oui, il va falloir y aller en 2017. Tu es notre dernier espoir et tu vas faire des émules parmi les jeunes. Repose toi bien !

  21. Patrice C. dit :

    Bonnes vacances à vous Mr Mélenchon. Le 2ème semestre s'annonce difficile avec les élections de fin d'année.
    Merci et bravo pour tout ce que vous avez fait cette année, je vous apporte tout mon soutien. Maintenant que le plan A a échoué il faut passer au plan B. Les dernières mesures d'austérité ne feront que monter l'ultra nationalisme et Syrisa aura laisser passer sa chance, ce sera ensuite Aube dorée qui prendra le pouvoir cela ne fait plus aucun doute. Il faut que Tsipras propose un référendum pour une sortie de l'Euro puis de l'Otan. Si la Grèce est encore dans la zone euro c'est la volonté des USA qui veulent dominer le monde. Seul l'article 50 le permet : Tout État membre peut décider, conformément à ses règles constitutionnelles, de se retirer de l’Union. Beaucoup d'économistes hétérodoxe le disent maintenant. Nous nous associeront au pays du sud et au Brics.
    Bien à vous.

  22. Yohann V dit :

    Bonne vacances Monsieur Mélenchon. Bon repos à vous.

  23. carlo dit :

    De fait Alexis Tsipras a cédé sur la TVA, les retraites et les privatisations et il s'est engagé à mener les réformes libérales que le peuple grec avait refusées par référendum. Pire encore, il gouverne désormais avec le PASOK et la droite. Beau travail ! Ces événements font penser à ce qui s'est passé en France en 1983, lorsque FM s'est converti au libéralisme et a renoncé à l'idéal socialiste et au référendum de 2005 dont les dirigeants français, droite et PS confondus, n'ont tenu aucun compte. Souhaitons que Jean-Luc Mélenchon accepte de tirer toutes les conséquences de cet épisode désastreux. Certaines phrases de son billet (Une Europe rêvée est morte et enterrée dans cet épisode grec. Un discours sur l’Euro comme fétiche est mort de même) semblent aller dans ce sens.

  24. Jissée dit :

    Bonnes vacances et profitez-en pour faire : rien (ce qui n'est pas tout à fait la même chose que de ne rien faire).

  25. Michel Pauluis dit :

    Bonne vacances M.Mélenchon.

  26. Levallois Patrick (Mérignac) dit :

    Je suis tout à fait du même avis que Maurice (10). Bonnes vacances à tous !

  27. Pascale De dit :

    Très bonne vacances a toi, repos, pour revenir en pleine forme, nous sommes toujours là et on t'attend. Bises.

  28. Dominique FILIPPI dit :

    Tsipras n'est pas un traître. Le scenario le plus vraisemblable, des élections générales en septembre sur la sortie de l'Euro. Que les imbéciles qui jacassent sur Tsipras se taisent !

  29. BENADERETTE dit :

    Jean-Luc je te souhaite depuis les Cevennes (terre de têtes dures) d'excellentes vacances pour te ressourcer. Ho combien tu as raison de prendre du bon temps comme celles et ceux qui le peuvent encore. Du train où vont les choses, je pense à la loi Macron, responsable de tant et tant de reculs, de pertes d'acquis sociaux, je me demande si les congés payés ne seront plus qu'un souvenir? Je partage avec toi et de nombreux amis, l'idée que la vie recèle de petits bonheurs qui nous enchantent que nous devons tout mettre en œuvre pour préserver.
    A bientôt

  30. Christiane Didier dit :

    Un repos amplement mérité, je me demande toujours où vous allez chercher toute cette énergie, cette réactivité, cette capacité à analyser, synthétiser, cette lucidité et toujours "un métro d'avance" ! Quelle chance pour nous d'avoir un tel porte parole, ultra pedago, cultivé, lettré et parfait tribun. Reposez vous bien, pensez un peu à vous et à vos proches à qui vous devez manquer cruellement si souvent. Pour ma part, sans me vanter, je pense être une bonne élève, j'ai beaucoup appris en vous lisant, en vous écoutant. J'ai souvent l'occasion de prendre votre défense et surtout celle de nos idéaux. Récemment j'ai longuement écrit à un ami pour argumenter et prendre votre défense, il m'a répondu : quelle belle plaidoirie ! Même si j'ai hâte de vous suivre à nouveau, je vous souhaite, Jean Luc, de belles et longues vacances !

  31. Stéphane Nedeljkovitch dit :

    Merci et très bel été à vous ! Que l'été vous apporte des réponses aux problèmes aussi épineux que les enjeux actuels !
    Merci énormément pour votre combat héroïque et oh combien lucide, éclaireur, enthousiaste, en espérant qu'il rassemble davantage que celui confus, sombre et haineux de la Blonde ! De l'ombre ou de la Lumière, qui gagnera ?

  32. HYBRIS dit :

    Tsipras est un militant antilibéral expérimenté. S’imaginer qu’il a changé de camp en une nuit est une pensée burlesque. D’ailleurs il ne trompe pas ses compatriotes. Il souligne bien que les mesures qui lui sont imposées sont récessives et vont dégrader davantage l’économie. Les Grecs ne lui ont pas donné mandat pour la sortie de l’euro. Il ne l’a pas planifiée. Pour l’instant il se couche, mais il garde intacts les attributs du pouvoir dans le camp de la gauche radicale. Majoritairement le peuple semble lui faire confiance. Telle est la situation.
    A partir de là, on peut penser qu’il met en œuvre une stratégie de contournement. Qu’il a un plan en tête. Est-ce que ce plan intègre la sortie de l’euro quand s’ouvrira une fenêtre d’opportunité ? Est-ce que cette stratégie est socialement la moins coûteuse ? Est-elle simplement jouable ? Voilà des questions qui doivent alimenter les débats internes de Syriza. La situation va évoluer. Pour l'instant je ne me permets pas à distance de trancher de façon péremptoire. A Paris bien-sûr, il fallait voter non et je me félicite que les députés qui se réclament du FG l’aient fait.

  33. Antoine dit :

    Bonnes vacances et merci pour tout ce sacré boulot.
    Profitez-en pour réfléchir à une stratégie de sortie de l'Euro, verrou de l'autonomie des états. Un bouquin genre "Programme Commun" avec des mesures bien concrètes, bien claires, ça parle aux gens aussi.
    J'aime beaucoup l'intervention, plus haut, de Christiane Didier

  34. marie31 dit :

    Heureuses vacances selon votre bon plaisir ! Encore merci pour vos discours, vos écrits et vos actions sans compter... on se retrouve tous et encore plus nombreux bientôt !

  35. courbot yves dit :

    Bonnes vacances Jean-Luc Mélenchon. Revenez en forme !

  36. thierryjay93 dit :

    Jean-Luc, merci pour le travail formidable et que la pause estivale te permette de te ressourcer avent la dernière bataille à mener, celle victorieuse en 2017.
    Un mot sur l'Euro, pour moi, l'accord munichois du 13/07/2015 distillé par le poison allemand a tranché la question. Il ne s'agit plus de savoir s'il convient de rester dans l'Euro ou non, mais quel est le véritable plan A. Je propose que la France propose une nouvelle entité européenne (hors Euromark et UE), une Europe Citoyenne (EC) avec des pays comme la Grèce, l'Espagne, l'Italie, le Portugal, l'Irlande, la future Ecosse et d'autres. Laissons l'Euromark aux Allemands et alliés. Cette EC, hors de l'Otan, aurait une politique de haut niveau social, environnemental, fiscal avec une monnaie unique gérée par une Banque Centrale dépendante du pouvoir politique en étroite collaboration avec les Banques Centrales Nationales qui disposerait du pouvoir de battre monnaie (pas de risque de blocus financier) et d'acheter directement au taux zéro, les obligations émises par l'Etat. Cette Europe serait démocratique, républicaine, solidaire, humaniste.
    C'est ma contribution au débat.

  37. Pierrot de Pont dit :

    Encore une fois merci Jean-Luc de cette brillante et dense synthèse de la courte et si importante période politique que nous venons de traverser autour de la question grecque et de tout ce qu'elle a ouvert comme problématiques au delà du seul sort de ce si beau et si précieux pays. Tu as su esquisser les points que nous allons devoir interroger urgemment dès la rentrée et trancher clairement avant au moins la prochaine échéance présidentielle, à défaut de ne pas être audibles et crédibles. Je pense bien évidemment au maintien dans l'euro voire dans l'Europe si elle n'est pas refondée substantiellement autour des exigences sociales fondamentales et non au seul profit de l'économie et de la finance.
    Comme regret de cet utile bilan avant la trêve estivale, je relève l'absence d'évocation de cette belle aventure du M6r qui paraît se poursuivre dans l'indifférence quasi générale, faute peut-être de leaders visibles ayant accès aux médias, mais aussi de relais explicites et volontaristes de ceux, dont toi, qui l'ont portée sur les fonds baptismaux. Actuellement a pourtant lieu l'élection des candidats aux différents postes de responsabilité (avant le 23/08 !).

  38. Sami dit :

    Eh bien nous y voilà. Le temps des choix décisifs est arrivé. Que le plan B devienne le plan A, et passons à l'action ! Faut pas avoir peur de la sortie de l'Euro. Les résistants n'ont pas eu peur de la Gestapo pendant la 2eme guerre mondiale, on leur doit bien de ne pas avoir peur que la dette soit maintenue en euro etc. Il y a des moments où il faut cesser l’ambiguïté et choisir son camp. De plus, cela anéantira la dynamique du FN qui a fait main basse sur tout l'argumentaire de (vraie) gauche.
    En avant ! C'est maintenant, ou jamais ! Maintenant ou jamais !

  39. Esperanza dit :

    Il y a longtemps que je ne suis pas intervenue sur ce blog. Ne loupant aucune de vos contributions j'avais du mal a y apporter quelques choses d'originales.
    Toutefois je tenais à vous souhaiter un bon repos après tous ces événements heureux et malheureux. Peut être avez vous le défaut d'avoir raison avant tout le monde et certain ne vous le pardonnent pas. La stratégie du rassemblement citoyen reste la seule stratégie valable au delà de toutes ces querelles de clochers. Ne sous estimons pas la violence de l'adversaire la Grèce en est le parfait exemple. Tous ces angéliques et donneurs de leçon de savoir vivre sont mille fois plus cruels. Bon repos votre travail n'est pas vain le front de gauche est une réalité incontournable est vous en êtes l'incarnation.

  40. Monsieur Mélenchon vous allez beaucoup nous manquer revenez très vite !
    Passez de bonne vacance, reposez vous bien et à bientôt pour d'autre question politique à débattre avec vous c'est un plaisir.

  41. jean-gerard dit :

    Merci Jean Luc pour ton livre “Le hareng de Bismarck”, et pour tout le travail accompli. Concernant l’Euro et la Grèce, je pense moi aussi qu’il faudra bien un jour qu’un pouvoir de gauche en Europe "renverse la table" et que la peur change de camp. En attendant bonnes vacances d’été à toi Jean Luc et aux camarades, et avec les citrons, cultivons toujours la CC, la Conscience Citoyenne en attendant la prochaine mi-temps.

  42. CEVENNES 30 dit :

    Bonjour à tous,
    Ce nouvel mémorandum a été exigé par Washington pour des raisons beaucoup plus géopolitiques qu'économiques et financières. Les Etats Unis craignaient l'effet de contagion sur l'ensemble de la zone euro et sur l'union européenne et l'effondrement de tout leur glacis de domination géopolitique sur le vieux continent. Les partis de gauche du sud de l'Europe se servent de l'Allemagne comme bouc émissaire pour dissimuler, le rôle décisif des USA dans la prétendue construction européenne et l'impossibilité technique d'avoir une monnaie identique pour 19 économies différentes. Comme les deux précédents ce troisième mémorandum ne marchera pas. Que pensez de ceci: M. Panos Kammenos, ministre de la défense du gouvernement Syriza a conclu un accord militaire avec son homologue israélien M. Moshe Yaalon permettant aux forces armées d'Israel de stationner en Grèce. Dans mon cas, il est hors de question de voter pour un candidat pro-européen, sa profession de foi devra stipuler, sortie de l'Europe, sortie de l'Euro et sortie de l'OTAN. Cordialement.

  43. Vassiviere dit :

    Le partage des eaux, que j'ai personnellement souhaité en juin 2014, est en train de s'opérer. Que certains le trouvent insupportable peut être compréhensible, encore faut-il éviter de masquer les vraies raisons de son départ sous un discours philosophique ressorti de ses récentes études. Danielle Simonnet et Eric Coquerel à la tête du PG est une excellente nouvelle, ce sont deux figures incontestables et humainement droites. Et le rajeunissement de la direction du parti devrait apporter un dynamisme nouveau, n'en déplaise aux jeunes partants dont les références ont de la bouteille. Nous sommes tous désormais accrochés aux nouvelles venant de Grèce et aux éclairages des intellectuels et politiques qui comptent sur le sujet. Vous êtes en tête de cette liste. Bonnes vacances. Vous allez nous manquer.

  44. Sashi dit :

    Vous ne cessez pas de me donner espoir. Le fait que le PG a disparu des réseaux sociaux depuis quelque jours m'avaient surpris, mais connaissant les habitudes françaises, et l'investissement intense de tout le monde cette année, j'osais espérer qu'il ne s'agissait pas d'une déprime, mais des vacances bien bien méritées.
    L'article de M. Lordon m'a semblé un peu trop cassandriste. Même si bien sûr il est plein de vérités, son pessimisme concernant l'internationalisme me paraît dangereux à un moment où un espoir naît de l'autre côté de l'Atlantique, là au centre du "marmite du diable" (c'est aussi le nom donné à la prison St Paul à Lyon, devenu maintenant université catholique). Depuis quelque temps, je pense qu'il est intéressant de regarder et de participer à l'ascension surprenante de Bernie Sanders aux EU (d'Amérique, pour vous faire plaisir). Son opposition au TPP, comme son désir d'en finir avec l'état de guerre perpétuelle au Moyen Orient me semble particulièrement digne d'attention, même ici en Europe.
    Dernière question: comment se fait-il que le Secrétaire Général du conseil d'Europe est un Norvégien, viré des Nobels pour corruption ?!

  45. Pierre Magne dit :

    @ Maurice (10)
    Depuis le congrès du PG des 3, 4 et 5 juillet, beaucoup de choses se sont passées. A l’évidence cette Europe n’est plus réformable, même à la suite d’une action menée par la France. Notre objectif pour 2017, pour regrouper le plus de citoyens, doit être unique, ce doit être le retour à notre souveraineté nationale, c’est-à-dire sortir de l’Euro, de l’UE, et de son austérité, et de l’OTAN. Ceci impose donc de changer d'abord démocratiquement la constitution. Une fois cela fait, chaque groupe de pensée reprendra, démocratiquement, ses objectifs propres. Seul un objectif clair, compréhensible par tous et partagé par le plus grand nombre peut nous permettre de gagner en 2017 … Merci Jean-Luc de tout ce que tu fais, bonnes vacances et repose-toi bien !

  46. Quenette laurent dit :

    Bonnes vacances à vous Monsieur Mélenchon et revenez vite car le peuple de gauche à vraiment besoin d'une personne compétente pour le mener à la 6ème république.

  47. Paul dit :

    Reposez-vous bien. J'espère que vous viendrez aux estivales du Front de gauche de Toulouse.

  48. Schremer dit :

    Bonjour Cher Jean-Luc Mélenchon !
    Et excellent repos à vous. Vous l'avez bigrement mérité ! Vos interventions, vos écrits ont été ultra riches en informations et en actions. Vous êtes un véritable rouleau compresseur du système oligarchique qui nous empoisonne chaque jour un peu plus. Depuis des années vous œuvrez à nous instruire sur les tristes réalités du pouvoir et de ceux et celles qui l'exercent. Je pense et je le souhaite ardemment que de plus en plus de gens aient la conscience réveillée grâce à vos précieuses et judicieuses informations, que ces derniers communiquent leurs ressentis dans leur environnement, que comme l'écrit Shantideva vous resterez même aux plus hautes fonctions le protecteur des abandonnés.
    « Puissé-je être le protecteur des abandonnés, le guide de ceux qui cheminent, et pour ceux qui aspirent à l’autre rive, être une barque, un pont, un gué. »
    Bon "Pac à l'eau" et à bientôt avec un immense plaisir à vous lire ou à vous entendre. Meilleures pensées.

  49. Alain dit :

    Deux remarques. Je regrette beaucoup le positionnement du PG par rapport à l'Euro qui, à l’issue du dernier congrès, n'a pas évolué en fonction des événements Grecs. Ceux-ci ont pourtant démontré le fonctionnement autoritaire de l'Europe et l'impossibilité d'infléchir de l’intérieur sa politique. Le plan A a déjà eu lieu (en Grèce), le plan B (sortie de l'euro) doit devenir le plan A. Je regrette également le soutien sans faille du PG à Tsipras même quand, dès le mois de février, le gouvernement grec remettait en cause la plupart de ses promesses électorales.

  50. LIMAR dit :

    Repose toi bien cher futur président ! Reviens-nous avec du béton.


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