16août 15

Coup d’oeil de retour

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Ces lignes signaleront mon retour de congé. J’ai pris quatre semaines. Un peu plus que conquis par le Front Populaire mais une semaine de moins que donnée par François Mitterrand et le programme commun… Vendredi de la fin du mois, je refais mon bagage pour participer au « remue-méninge » du Parti de Gauche à Toulouse. Je publie le lien vers le programme et la page pour s’inscrire. Car les inscriptions continuent. Le moment est propice à discuter mais aussi à apprendre! Si cela vous intéresse, comme chaque année, même si vous n’êtes pas membre du PG vous pouvez y associer. Précision : évidemment, le comité d’organisation fera le tri s’il y a trop d’afflux. Et sinon vous pouvez aider quand même des moins argentés à participer : en vous inscrivant, vous précisez avec votre nom : « bourse d’étude ».

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Bon d’accord, en quatre semaines, j’ai trop bougé entre deux pays et trois départements. Mais j’ai bien profité. Humm. Je sais bien que, malheureusement, ce n’est plus le cas de tout le monde. Pauvreté et appauvrissement gagnent de tous côtés et c’est presque un privilège d’avoir pu prendre l’air. Certes, le soleil et le silence n’ont pas éteint les deuils de l’année passée. Ni toutes les marques de l’incroyable charge de travail partagée avec mon équipe et mes camarades pendant cette saison écoulée. Mais tout cautérise mieux si on décide de prendre de bon cœur ce qui est donné par la beauté de la nature, les douceurs de l’amitié et celles des sentiments suaves.

Je suis invité à faire le discours de clôture du remue-méninge du Parti de gauche cet été de nouveau. J’aurai donc l’opportunité de mettre en ordre un tableau général de situation. Je m’exprimerai avant cela dans « Sud-Ouest » en fin de semaine et dans « les Inrocks » la semaine suivante. Enfin, je vous retrouve tous dans l’émission « C politique » de Caroline Roux, le 6 septembre, à 18 heures sur France 5. Ceux qui organiseront des écoutes collectives, publiques ou privées, comme c’est souvent le cas, me diront vos commentaires. Je ne manquerai donc pas d’occasions pour dire ma part de vérité.

Ce post peut donc aller sous le clavier sans obligation de synthèse générale. Je n’y fais pas ma « rentrée » mais mon retour de vacances. J’y jette un œil sur le tableau mondial qui se met en place, je dis un mot de la Grèce et la diffusion du « poison allemand » en Europe désormais dénoncée de tous côtés, et dans tous les pays. Mais il le faut bien aussi, je dis un mot de l’évènement « Tel Aviv plage » pour prendre ma part des combats qu’ont menés mes amis. Mais j’ai voulu aussi développer mon raisonnement à propos du soutien qu’il faut apporter aux Chrétiens d’orient dont j’ai affirmé le principe sur ma page Facebook. Enfin, je m’en voudrais de ne pas dire dès ici que j’ai suivi avec révolte totale l’agression du gouvernement Turc contre les positions kurdes de résistance et de combat contre les fascistes de Daech. La manœuvre pour éliminer nos amis du HDP du parlement turc est aussi si grossière ! Certes, c’était en plein mois d’août, mais j’ai été heureux de me joindre à la poignée d’énergiques qui se sont rassemblés place de la République pour exprimer leur solidarité ! On en parlera au « Remue-Méninges » dans une séance spéciale consacrée au thème. Mes chers lecteurs, ne le perdez jamais de vue : la géopolitique commande la politique. L’état du monde conditionne la vie au village. Elle va bientôt devenir très rock and roll

Du poison allemand à la pagaille générale

Comme chacun le sait, nous sommes les « irréalistes » et « ils » sont les très intelligents. Nous rêvassons et eux font fonctionner le meilleur et seul système possible. Sous nos yeux éclatent les bienfaits de leurs prouesses. Au cours de l’été, le monde global a fait un grand pas vers le désordre généralisé. Je laisse de côté pour aujourd’hui les aspects militaires du désordre mondial et le chaos qui s’étend d’un pays à l’autre dans tout le Moyen-Orient comme en Afghanistan, ce nid de guêpes insubmersible ou dix ans de bienfaits « des alliés » prend la tournure d’une débâcle totale. Rien sur l’Afrique non plus ou le renforcement du dispositif militaire français au Niger n’annonce rien de vraiment bon. Et rien non plus sur la nouvelle offensive putschiste qui déferle sur l’Amérique latine et à présent notamment au Brésil.

Je veux seulement pointer un enchaînement qui va nous toucher bientôt tous de très près. Grèce, Allemagne et Chine entrent en turbulence combinée. Voyons. La Grèce va bientôt s’effondrer dès que les bienfaits du prochain cocktail de tortures adopté au parlement grec lui auront été appliqués et que la récession prévue en toutes lettres dans celui-ci sera venue aggraver le mal incurable dont elle est déjà atteinte. Tsipras a cru bien faire en acceptant les humiliations dictées sous le fouet du « gouvernement-allemand-de-droite-CDU-CSU-et-du-PS » que, par confort de langage et respect pour la patience de qui me lit je nommerai « gouvernement allemand » ou « Merkel » ou « Schaüble ». Je fais cette précision dans l’espoir de ne pas brutaliser les oreilles délicates de Cécile Duflot pour qui l’Allemagne éternelle et intemporelle « n’est pas notre ennemie » davantage que je ne suis son ami. Je ne dis pas ça pour me moquer de son extraordinaire sens de l’à-propos lorsqu’elle a décidé d’inventer un motif de rupture avec moi. Le fait est qu’il lui faudrait désormais traiter de « germanophobe » aux « accents déroulédiens » la moitié de l’Europe de gauche, inclus Syriza et Podemos, sans oublier le Sinn-Fein et la plupart des verts européens à commencer par une bonne partie de ceux d’Allemagne !… Mieux vaut en rire ! Mais je crois que le moment est celui où il faut convaincre.

Cela demande des efforts supplémentaires pour ceux qui ont le plus de mal à comprendre qu’une époque est finie en Europe. Et bien finie. D’ailleurs le débat est vif sur ce sujet aussi entre écolos. En atteste la tribune de Karima Delli sur ce point. Pourquoi y insister ? Parce que si nous voulons faire l’union de l’opposition de Gauche il va bien falloir s’entendre sur les questions clefs qu’affronterait notre gouvernement. Notamment celle de la limite que nous donnerions aux injonctions allemandes. La leçon donnée par le choix de Tsipras doit être tirée sans naïveté ni angélisme eurolâtrique. Il ne sert à rien de céder quoique ce soit dans la négociation avec l’Eurogroupe. On connaît la formule « jusqu’ici mais pas plus loin ». Un engrenage mortel. Si ce n’était pas pour aller plus loin pourquoi seraient-ils venus jusqu’ici ? Tsipras le subit à présent. Le maintien de l’ordre du traité budgétaire européen est assuré sans faille par Merkel/Schaüble. C’est-à-dire par l’Allemagne quasi unanime de la CDU-CSU au SPD, même si nos amis de « die Linke » et maints écolos allemands sont sur la ligne de dénonciation de « l’Europe allemande », expression qui fait s’évanouir la gauche française « prout prout et grandes écoles » réunie dans un même angélisme irénique. En France, les députés de l’opposition de gauche ont voté contre le plan à l’Assemblée nationale comme ceux de « die Linke » en Allemagne et toute la gauche de Syriza en Grèce. D’autres « frondeurs » de circonstances ont voté pour ou bien se sont abstenus ou bien sont allés faire pipi au moment du vote. On ne fait pas une alternative de gouvernement avec des crises diurétiques et des abstentionnistes quand viennent les questions essentielles ! Il faut regarder ce sujet en face, car l’Allemagne va déclencher une crise majeure en Europe, sociale politique et culturelle. L’Europe allemande est impossible. Même Romano Prodi le déclare dans une tribune parue dans « Le Monde ».

Mais il faut maintenant prendre la mesure de ce qui s’avance. La politique d’austérité est en réalité une politique de dévaluation salariale pour augmenter la compétitivité des produits sur le marché international. Elle suppose que celui-ci reste très dynamique pour absorber les productions proposées par l’Europe. Une autre piste dans la même direction aurait été d’obtenir une dévaluation progressive mais ferme de l’euro et une inflation qui permette d’absorber les dettes souveraines et surtout privées. Mais cela percute les intérêts fondamentaux des rentiers allemands qui font la loi en Europe ! Quoi qu’il en soit, patatras, le marché mondial ralentit et va bientôt ralentir davantage encore. En cause, notamment, la crise boursière chinoise et la dévaluation de sa monnaie. De la première, il n’y a rien à dire. Sinon qu’elle a volatilisé en une semaine dix fois le montant de la dette totale de la Grèce pour les trente prochaines années… De la seconde, rions-en tant qu’on peut encore le faire. Les chinois dévaluent leur monnaie sous cotée pour rendre leur salaires compétitifs ! Bref les Chinois jouent aux Allemands… Les Allemands vont déguster. Car leurs chères grosses bagnoles vont couter là-bas bien plus cher et les machines-outils seront bien moins remplacées si la production baisse. Résultat les Chinois font aux Allemands ce que l’Allemagne fait à l’Europe tout entière. La pagaille générale est garantie. Un terrible coup de froid sur le moteur absurde de la croissance mondiale sans fin se dessine à horizon rapproché. L’Europe va trinquer. La Grèce va couler. Car la nouvelle récession de deux ou trois points, prévue par les génies allemands de la Troïka, c’était avant que le frein chinois n’ait commencé à fonctionner ! Génial. De toute façon Chine ou pas la dette est impayable, tout le monde le sait, et tout le système va passer au fossé. Schaüble finira par avoir sa petite zone « Euromark », cet ultime avatar de l’Europe allemande à la Bismarck !  

Dans ce contexte, il est temps de se réveiller ! Un gouvernement de l’opposition de gauche ferait-il la politique de Tsipras ou romprait-il le cadre ? Entre l’euro et la démocratie, entre l’euro et la souveraineté, entre l’Eurogroupe et l’indépendance que choisirions-nous ? Je veux dire : que choisirions-nous si nous y sommes contraints parce qu’on aurait refusé nos solutions raisonnables ? Jacques Généreux a planté dix fois ce décor devant nous et il l’a fait une nouvelle fois au dernier congrès du Parti de Gauche. J’avais dit au précédent congrès « entre l’euro et la souveraineté, nous choisissons la souveraineté ». Nous lancions l’alerte. C’était alors Chypre qui servait de cobaye et de cahier de brouillon à l’Allemagne et à la BCE pour la politique d’agression qui consiste à couper l’accès à la monnaie et à provoquer l’effondrement du système bancaire d’un pays récalcitrant. Nous fûmes dénoncés par tous les bien-pensants et même traités d’antisémites parce que nous mettions en cause le ministre français qui avait approuvé cette manœuvre ! Quelle stratégie appliquerions-nous ? La rupture ! Tel est le sens du « plan B » dont nous sommes convenus au congrès du PG. Et de la conférence européenne du plan B que propose le PG et dont Eric Coquerel a présenté l’idée sur Europe 1 et présenté les grands traits sur son blog ! 

Check Point sur Seine

J’ai défait ma valise pendant que mes amis Eric Coquerel et Danielle Simonnet imposaient un débat sur la pitoyable opération « Tel Aviv plage ». Je fais miens leurs arguments pondérés. Je n’y ajoute rien. La direction politique effective du Parti de Gauche a fait son travail de façon magistrale. Le rôle de déclencheur a été bien accompli par l’intervention de Danielle Simonnet, notre unique conseillère de Paris par ailleurs co-coordinatrice du Parti de Gauche. Mais je veux marquer d’une pierre blanche ce que j’observe à cette occasion.

Un grand changement se voit dans l’opinion sur le thème. Je le note en constatant l’absolue impuissance des habituels manieurs pervers du rayon paralysant : l’accusation d’antisémitisme assénée à tort et à travers, à tous propos et hors de propos, sur tout le monde et n’importe qui, n’impressionne plus personne. C’est un résultat lamentable de l’abus qui a été fait de cette accusation. Car l’antisémitisme est une réalité comme le racisme en général dont il est une expression particulière. Mais à force de l’utiliser pour interdire tout débat sur la politique des gouvernements d’Israël, ou pour régler des comptes politiques, l’argument a changé de sens aux yeux du plus grand nombre en perdant son objet réel. L’accusation d’antisémitisme est surtout devenue l’argument de confort pour habiller le soutien inconditionnel à un gouvernement étranger dont la majorité des Français, toutes confessions et opinions politiques confondues, réprouve le comportement. Depuis les crimes de guerres contre la population de Gaza, seuls les fanatiques en sont restés à cette option du soutien inconditionnel alors même qu’une partie de l’opinion israélienne et des militaires de ce pays condamnent eux-mêmes ce qui s’est passé et se passe depuis ! Le soutien du CRIF à madame Le Pen et le retour d’ascenseur bienveillant du Front national n’ont rien arrangé, c’est bien certain.

Dès lors, la défense inconditionnelle se fait au prix du pire. En atteste le comportement excessif et agressif d’une personnalité comme Arnaud Klarsfeld ! Ses parents ont forcé l’admiration de tous en menant une traque implacable contre les nazis. Que devient le capital de ce nom quand il sert d’autorité pour agonir d’invectives Eric Coquerel ou bien pour tweeter : « ceux qui veulent boycotter Israël sont comme les nazis qui voulaient boycotter les juifs ». Et encore ne dis-je rien ici de l’incroyable grossièreté des injures encaissées par Danièle Simonnet. Sans oublier les menaces et tout le reste. Du reste quoique j’écrive et quelles précautions que je prenne à cet instant, je m’attends aux mêmes hurlements de la meute. Pavlov règne en maitre sur cette scène. En voyant tout cela, en entendant les responsables de la mairie de Paris approuver les critiques de mes amis puis s’arcbouter à défendre une opération, pourtant déjà totalement démonétisée, par des communiqués lénifiants, je m’interroge : comment en sont-ils arrivés là, au PS ? Certes il y a dans les rangs de ce parti un nombre conséquent d’inconditionnels des gouvernements d’Israël. Mais il n’est pas vrai que ce soit le cas d’Anne Hidalgo ni de la majorité municipale socialiste. La vérité exige de dire que sous l’impulsion de Bertrand Delanoë la ville de Paris a beaucoup fait pour les villes palestiniennes. Et c’est sous l’autorité d’Anne Hidalgo, à l’initiative de notre camarade Danielle Simonnet, que l’Etat palestinien a été reconnu par Paris.

Comment en arrive-t-on à ce résultat où critiquer une initiative de la ville qui vient en contradiction avec ses engagements équilibrés du passé se transforme en une « opération antisémite » ? Comment est-ce possible ? Comment une Hidalgo a-t-elle fini par se faire instrumentaliser de cette façon ? Parce qu’elle a agi inconsidérément. Et solitairement, sans l’avis ni de son conseil ni de ses adjoints. Et si elle l’a fait c’est parce qu’elle ne comprend pas le monde dans lequel elle vit. Sur ce point je fais la même analyse que le journal « le Monde », une fois n’est pas coutume. Les dirigeants socialistes agissent d’après un logiciel dépassé. Dans ce domaine comme dans les autres. De la même façon que les chefs socialistes en sont restés à la logorrhée sur « l’Europe qui protège » et les mièvreries émollientes sur le « couple franco-allemand », ils en restent à une vision du conflit israélo palestinien qui n’a plus de réalité. Le « processus de paix » n’existe pas. Il est devenu un objectif de lutte. Pour le moment il butte sans espoir sur la politique de colonisation accélérée menée par le gouvernement de monsieur Netanyahou contre l’avis du monde entier. Il butte sur l’extrême-droitisation approfondie de la majorité de droite en Israël et dans la diaspora. D’un autre côté il est faux de dire et de penser que l’écrasante majorité des musulmans en France soient antisémites comme il est absurde de dire que les juifs en France sont anti-musulmans. En particulier les jeunes Français qui militent pour le boycott des produits israéliens n’agissent nullement par antisémitisme mais par refus de la colonisation et de l’humiliation des palestiniens. Leur argument doit être entendu : si ce n’est pas le boycott alors quel autre moyen pacifique permettrait d’agir concrètement pour obliger le gouvernement d’Israël à entrer dans la logique de paix ? Interdire cette discussion et cette action dans un pays libre revient à y importer l’Etat de non droit et de violence qui prévaut sur place, en Palestine et en Israël. C’est instiller en France un poison mortel pour l’unité et l’indivisibilité de son peuple ! Et c’est mal éduquer bien des gens partis honnêtement dans un combat qu’ils veulent mener honnêtement.

Le calme magnifique et la discipline non violente du rassemblement « Gaza-plage » a été la démonstration de cette dimension raisonnée du combat mené. Je le dis d’autant plus tranquillement que mes amis n’y avaient pas appelé pour la raison que nous n’étions pas capable de protéger notre action contre les provocations que nous redoutions. Les grilles de lectures simplistes qui veulent confessionnaliser le conflit ne prennent de réalité que si on le leur permet, en les prenant au sérieux, et en se rangeant sous la bannière des siamois du « choc des civilisations ». Quelle que soit leur religion, les Français sont profondément pacifiques, imprégnés d’esprit laïque et 99,99% d’entre eux souhaitent la fin du conflit israélo-palestinien par l’existence de deux Etats viables, vivant dans des frontières sures et reconnues. Personne ne veut l’extermination des uns par les autres. C’est d’ailleurs pourquoi l’opération criminelle Plomb durci contre Gaza est toujours à vif dans les esprits.

Loin de comprendre cela, l’équipe du PS parisien s’est enfoncée dans un déni qui laisse pantois. Comment peut-on annoncer contre toute possibilité physique que 11 000 personnes auraient participé à cet étrange épisode dont la photo de Klarsfeld à moitié nu dans un essaim de garde du corps est un résumé si consternant ? Comment le communiqué de la ville de Paris peut-il qualifier de « moment de détente » une opération de « plage » sous la protection de 500 policiers et sous la férule d’un « check-point » tenu par une organisation communautariste d’extrême droite interdite en Israël même et aux Etats-Unis ? L’aveuglement politique fait cascade. Une bêtise prépare et justifie la suivante. Pour justifier cette « provoc sur seine » alors même qu’ils savent avoir commis une lourde faute contre leur propre objectif affiché, le PS parisien déjante. Comme d’habitude, son seul espoir se sera ni de convaincre et encore moins de s’autocritiquer. Leur agence de « com. de crise » le leur déconseille… Ce sera juste, comme sur tous les sujets qui gênent, « qu’un coup chasse l‘autre ». Mais le dégât produit dans les consciences ? Ils s’en moquent. Tirez en la leçon. Le PS essaie de contenter tous les communautarismes « à égalité ». Nous les combattons tous. Mais pour le comprendre il faut être « républicain jusqu’au bout » comme disait Léon Blum qui n’est pourtant pas ma tasse de thé politique.

Chrétiens d'Orient

L’actualité m’y invitait. Sur ma page Facebook, j’ai voulu dire ma solidarité avec les chrétiens d’Orient à l’occasion de la manifestation de solidarité qui leur était consacrée le 15 août à l’initiative de l’Eglise catholique. Je veux développer ici mes arguments. J’ai agi dans la tradition des « Lumières ». Pour cette école de pensée, la liberté du culte est mère, historiquement, de la liberté de conscience. C’est pour garantir l’une qu’on formula l’autre en France après des décennies de vaines persécutions contre les protestants.

La liberté de conscience est la seule liberté qui n’accepte ni bornes ni limites. Elle transforme en droit positif l’intime certitude que je pense donc je suis, moi comme personne dont la singularité découle de cette conscience. Et celle-ci m’indique que je peux savoir si je suis capable de douter de ce qui m’est donné pour évident même par ma propre perception. Le doute méthodique est la forme concrète de la liberté de conscience. En ce sens, elle enracine toutes les autres libertés. C’est dans la liberté de culte que la liberté de conscience trouve son champ d’épreuve. En effet les religions sont toutes dogmatiques. Elles affirment chacune détenir la vérité qui leur est révélée par divers truchements directs venus de Dieu lui-même. Le dogme ne se discute ni ne se prouve autrement que par les arguments d’autorité. L’autorité la plus forte a le dernier mot. C’est cela que nous n’acceptons pas. Le chemin vers la vérité ne peut être celui que dessine la force de la contrainte. Nous y voici.

Les chrétiens d’Orient sont atrocement persécutés au seul motif de leurs convictions religieuses. Les Français qui n’ont pas aimé les guerres de religion dans leur pays, et ont inventé la laïcité pour y mettre un terme, ne peuvent rester insensible à aucune des formes de persécution religieuse. Comme nous avons pris fait et cause pour les musulmans martyrisés par les bouddhistes Birmans nous devons prendre position pour la liberté de culte des chrétiens d’Orient. Il faut le faire lucidement et sans outrage à la vérité de la situation. C’est-à-dire sans récupération. Les chrétiens d’Orient sont des orientaux pleinement partie prenante du cadre national dans lequel ils évoluent. Au contraire d’autres religion comme le judaïsme, le christianisme oriental ne prétend pas fonder une nationalité ni avoir des droits sur un territoire en tant que communauté religieuse. Ce ne sont donc des Irakiens, des Syriens, des Palestiniens, des Libanais et non des « occidentaux » par délégation du fait de leur religion.

Les soutenir ce n’est ni soutenir un Etat ni une politique en particulier. C’est soutenir la démocratie et l’Etat de droit dans la zone que les interventions militaires pétrophiles stupides des Etats-Unis ont plongé dans le chaos. C’est vouloir la laïcité de l’Etat partout dans une région où la religion est l’habillage des luttes d’influence des nations du secteur. Par retour de cohérence, vouloir la liberté de conscience et la laïcité de l’Etat là-bas, c’est s’interdire de laisser y attenter ici chez nous. C’est donc cohérent avec la demande d’abolir le délit de blasphème dans toute l’Europe et notamment en France. Bref, défendre les chrétiens d’Orient est un combat laïque.


118 commentaires à “Coup d’oeil de retour”
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  1. mano dit :

    Plan A ou plan B, l'urgence est d'élaborer les modalités concrètes, techniques, et politiques de sortie de l'euro sans que cela ne mène au chaos.

  2. Sylvie Rabatel dit :

    Il faut quand même dire que l'Euro est l'instrument, le levier des allemands et autres nordiques, qui agit par le truchement de la banque centrale Européenne. Ne pas sortir de'Euro rapidement, c'est s'exposer à des rétorsions monétaires comme la Grèce, et tout aussi puissante que soit la France, elle n'y résisterait pas longtemps. Surtout avec les média que nous avons!
    Le plan B, tout de suite!

  3. Jean-Paul B. dit :

    Bonjour,
    En démocratie une formation politique doit avoir pour premier objectif d'accéder au pouvoir par le vote des citoyens. Ceci dit il est grand temps d'annoncer qu'il n'y a qu'un seul plan concernant la mise en oeuvre du programme économique, social et environnemental si les citoyens nous donnent la majorité. Il faut donc commencer à expliquer aux électeurs que la mise en oeuvre de ce programme va se heurter au refus des instances de Bruxelles et à la BCE et par conséquent, pour tenir les engagements pris devant les électeurs, il faudra sortir de la zone Euro voire de l'UE (ça sera désormais la véritable question à se poser pour tous les pays qui veulent changer la vie des plus modestes). Je dis cela pour éviter de nous retrouver dans la situation de Syriza pour qui, en définitive, l'Euro vaut plus que la souveraineté.

  4. Invisible dit :

    Nouvelle fraîche : une entreprise allemande rachète les aéroports grecs. Pendant qu'on se focalise sur des colifichets théoriques, les affairistes ne perdent pas le nord. Un coup pareil, c'est démentiel.

  5. boris dit :

    Bravo Jean-luc !
    Ensemble nous sommes plus forts. Cette caste allemande au service des intérêts américains, soumise à l'élite parisienne, est un obstacle terrible à la fusion des peuples français et allemands dans leur lutte contre les impérialismes de tout bord. Face à l'ultralibéralisme galopant, c'est l'interpénétration des corps et des esprits qui assurera la victoire.

  6. Adrien dit :

    Ouf, vous voici de retour cher JL Mélenchon et quelle patience dans cette longue attente de vos billets et vos retours médiatiques trop rares.
    Votre repos si bien mérité dû à votre plan de charge annuel si lourd, que mes mots ne sont pas assez fort pour vous remercier de votre engagement pour l’Humanité et quel bonheur pour notre peuple d'avoir un personnage comme vous et votre entourage qui proposent un tel programme fondamentalement souhaité par une très grande majorité de Français mais tellement sapé par le mur des médias, et pour cause ! Belle pédagogie avec toujours la même flamme humaniste dans une laïcité protectrice des dogmes religieux.
    Merci et encore merci dans cette attente du grand jour que j'espère voir.

  7. Denis F dit :

    Au sujet de la Grèce et de sa volonté de ne pas quitter l'UE.
    Quelqu'un pourrait me dire, et expliquer, pourquoi se fait-il, alors que la Grèce est considérée comme la seconde armée européenne de l'Otan, la mieux équipée et armée, qu'elle puisse avoir peur des Turcs ? Serait-ce là encore une mauvaise information ? Est ce donc l'armée turque la première armée de l'Otan, en Europe ?
    Voici un lien qui explique bien à quoi sert l'argent que l'état grec emprunte sur le dos de son peuple. Et on ose nous parler d'un plan B, alors qu'il n'y a qu'une sortie inconditionnelle de l'Europe qui puisse encore, peut-être, nous sauver du fascisme anglo-saxon. Que faut-il dire pour qu'il soit admis que l'idée même de l'Europe des peuples est morte-née il y a plus de 30 ans, alors que faut-il dire ? Vraiment !…

  8. placide dit :

    Plan A Plan b, tout cela est incompréhensible. Tout cela n'est pas réaliste. On nous ressert ici la vieille rengaine qui a permis que soit piétiné le NON majoritaire au réferendum du 29 mai 2005. Car les français ont déjà dit non à tout cela, non à la dictature de l'UE du Capital, non à cette prison des peuples qu'est l'euro. Comme les grecs. Pour une politique de gauche, pour une alternative populaire, pour refonder un cadre démocratique, il faut, il est nécessaire de sortir de l'UE et de l'euro. Au nom de quoi vouloir à toute force rester prisonnier de cette UE, refuser d'en briser les chaines qui dévastent la Grèce, le Portugal, l'Italie et asservissent toujours plus les peuples européens ? Pour imposer une alternative populaire majortaire, encore faut il qu'elle soit réellement crédible. Aucune proposition de gauche n'est crédible en restant dans l'UE. L'écrasement de la Grèce et de cette stratégie perdante du PGE le démontre à l'évidence. Comme le reconnaisse des dizaines et des dizaines de commentaires. Donnant raison à ceux qui l'explique comme le PRCF, Lordon, Sapir, et tant d'autre qu'il faut sortir de l'UE par la porte de gauche.
    Cessons de...

  9. educpop dit :

    On ne peut pas être considéré et se comporter soi même comme l'homme providentiel, sans que cette mission suprême n'aboutisse à prendre la tête d'une action elle même providentielle. Comment comprendre le message disant qu'on est prêt à assumer la charge quand une autre attitude consiste à dire que d'un rassemblement doit sortir une direction, mais toujours un peu plus tard et sous conditions. Les élections régionales ne seront pas plus que les départementales autre chose qu'un référendum déguisé pour valider la réforme territoriale, il n'y aura pas de grand rassemblement citoyen à cette occasion mais une fois de plus un positionnement électoraliste de circonstance pour toutes les organisations politiques. Y compris la notre. La révolution démocratique ne peut avoir lieu dans les urnes de nos institutions verrouillées par un pouvoir totalitariste, elle n'aura pas lieu du tout si Jean-Luc ne proclame pas l'état d'urgence, de la manière qui lui convient le mieux.
    N'est-il pas à craindre que la démission de la gauche en Grèce ne donne pas l'indication que celle-ci n'a aucune chance partout ? Ce n'est pas fini ! Mais il faut réagir à cette rentrée.

  10. Nicoals.B dit :

    Pour moi le plan B ne se limite pas à la sortie de l'Euro, c'est plutôt la fin de la partie pour le Merkoland, l'abrogation des traités et engagements signés depuis 2005, une constituante pour la VIe, la sortie de l'Euro une possibilité ou la conséquence. On remet la souveraineté nationale et le vote du NON à sa place, celle qu'elle n'aurait jamais du quitter. Et on explique à Junker et compagnie ce que la démocratie veut dire. Quand on en est à faire les poches du livret A, à gouverner avec le 49.3 pour faire passer des lois fourre tout, décricotter la république avec les régions et même s'en prendre aux dames pipi, l'hallali pour nos gouvernants n'est pas loin. Ne tournons pas autour du pot, proposons un programme clair, des objectifs et préparons le combat avec ces envahisseurs et autres collabos. Tsipras a dévoilé le vrai visage de l'ordolibéralisme allemand, et de leur racket organisé. En tout cas merci pour ce nouveau billet, vous auriez pu prolonger jusqu'au 19 Août, les anniversaires c'est important aussi.

  11. BenoitGaboury dit :

    Bonjour M. Mélenchon,
    J'aurais aimé que votre plume d'écrivain nous parle de vos découvertes de vacances. Cela aurait été intéressant et aurait peut-être contribué à mieux faire l'homme que vous êtes. Peut-être une autre fois. Comme je l'ai déjà fait, je vous recommande le petit texte de Victor Hugo (c'est un extrait, je crois) intitulé «Le génie est force et douceur», car vous êtes un des seuls politiciens qui utilisez la poésie dans vos remarquables discours. Bonne rentrée, Monsieur l'orateur, le meilleur avocat de France.

  12. Gaïa dit :

    Le plan A est un outil pédagogique, rien de plus, pour éclairer certains Français qui pensent encore que la Grèce est un cas à part dans sa tragédie et que ceci ne nous arrivera pas car nous sommes soi-disant une nation forte. C'est aussi une façon de tester les vrais partis et mouvements résistants et les faire grandir. Mais je suis d'accord avec bon nombre d'entre vous ici pour dire que le Plan B est prioritaire maintenant. Il faudra une bonne campagne d'information car beaucoup de Français pensent que sortir de l'euro est aventureux et serait plus catastrophique que d'y rester (la propagande officielle a fait du bon travail). Le sommet internationaliste proposé par Coquerel est intéressant dans ce sens pour créer des solidarités de pensées, des résistances et des prises de conscience mais il revient aussi à chaque peuple de prendre ses responsabilités et faire ses propres expériences car les réalités sociales, économiques et politiques sont très diverses. On a trop attendu de la Grèce. Arrêtons les mythes et reconnaissons que le chemin est difficile.

  13. Adrien dit :

    L’émission chez Caroline Roux est annulée ?
    Moi qui l'avais programmée et l'attendais avec impatience ?

  14. Eric Jamet dit :

    Bon anniversaire camarade !

  15. stef dit :

    Excellent anniversaire !

  16. Francis dit :

    @ Régis de Nimes -42
    Le référendum grec à exprimé une opposition massive au 3ème mémorandum. Ni plus ni moins. Qui peut savoir ce que veut réellement le peuple grec quand on donne une autre signification à son vote ? Tsipras dit qu'il n'a pas le mandat de sortir le pays de la zone euro, pour le savoir encore aurait-il fallu poser sans détour cette question au peuple. Il faudra hélas que Syriza explose pour qu'enfin se dessine clairement une alternative. La création d'un mouvement de gauche posant clairement la question sera le seul moyen de clarifier cette question et permettra de compter les partisans des mémorandums dans l'euro et ceux de la sortie de l'euro et de la reconquête de la souveraineté.

  17. Sophie Clerc dit :

    Il y a six ans, Merkel s'était vu attribuer un Dr honoris causa de l'Université de Berne - six ans! Aujourd'hui, dans la situation actuelle, la voilà qui vient le chercher en grande pompe. Insupportable.

  18. TOMASSO DOMINIQUE dit :

    Simplement un rappel, si vous reprenez les discours de Tsipras, il est très européen ! Et ne l'a pas caché ! J'ai peur que si notre plan est de sortir de la zone euro, cela risque de nous isoler, et je ne suis pas sûre qu'après çà, notre avenir sera meilleur par rapport à la mondialisation, car le vrai problème c'est plutôt celui-là.

  19. jc de seraing dit :

    Plan A ou plan B ? Pour les personnes qui ont du temps et de la patience (1h45), Eric Toussaint, président du comité d'annulation de la dette grecque, explique à partir de son expérience personnelle auprès du gouvernement Tsipras pourquoi, selon lui, celui-ci a capitulé devant le diktat de la troïka et ce que le gouvernement grec aurait pu faire pour contrer les créanciers.

  20. Kaiser Gold dit :

    La seule chose récurrente qui me dérange dans ton discours est l'insistance du "Tsipras : seul contre tous". Comment seul ? Il a l'aval de la majorité de son peuple, et ce par deux fois. Une fois aux élections et une fois par referendum. Et cela ne suffit pas pour foncer ? Non ? Il faut quoi de plus ? Que Merkel et Schauble admettent la volonté du peuple grec et déroulent un tapis rouge pour la sortie de la Grèce ? Allons, il faut être un peu réaliste. Nous savions très bien que le moment viendrait ou le combat aurait vraiment du commencer. Seulement voila, le combat n'a pas eu lieu. Tsipras est un traitre, tout simplement. Le mot n'est pas fort du tout ! Avec leur peuple derrière eux, certains donneraient leur vie (et l'ont donnée par le passé) et Tsipras n'est même pas dispose a prendre le moindre risque politique. Il est même possible que la "démocratie" soit truquée au point que les la nouvelle extrême gauche soit elle même un simple pion sur l’échiquier des puissants. Elle serait la pour attirer l’électorat, et par la suite faire un virage a 180 degrés des l’arrivée au pouvoir. Je soupçonne Tsipras d’être de ceux la, comme Hollande, Obama, etc.

  21. André dit :

    Je partage volontiers le point de vue de 0Francis 45 « il est important de clarifier notre position sur cette affaire de plan A et de plan B. ». Ainsi que celui de @Pierre Magne 32, «notre objectif numéro un doit être de … ne pas tout embrouiller avec un plan A et un plan B, c’est-à-dire tout et son contraire ! »
    Les deux seules questions qu’il y a lieu de poser et que tout le monde peut comprendre sont : sommes-nous d’accord pour subir et cautionner l’Europe du tout fric pour quelques uns au détriment de tous les autres telle qu’elle nous est imposée avec tout le carcan de déni de démocratie, de déliquescence éthique et d’injustices qui en découlent ou souhaitons-nous construire l’indispensable Europe de la solidarité, de la liberté, de l’égalité, de l’interdépendance et du bien vivre tous ensemble ? Rester dans l’Europe telle qu’elle est est-il compatible avec la réalisation de ce projet ou convient-il d’en sortir ?

  22. DESRUES Michel dit :

    Bravo, M. Mélenchon, pour votre défense des chrétiens d'orient.

  23. Manu dit :

    Le front néolibéral ne craque pas seulement dans les pays de la zone euro. Aux Etats-Unis, Bernie Sanders, un candidat de gauche à la primaire démocrate remue les foules. Et au Royaume-Uni le candidat qui caracole en tête de l'élection à la tête du Parti Travailliste, Jeremy Corbyn, est aussi de gauche. Ils sont traités par les media de la même manière que Jean-Luc lors de la campagne de 2012 donc on en entend peu parler mais ils remuent les foules. L'anglais pourrait-il devenir une langue révolutionnaire ?

  24. coucies42 dit :

    Très bon anniversaire à toi. J'espère que tu as rechargé les batteries on a besoin de toi en 2017.

  25. Denis F dit :

    À table les enfants nous allons manger du Lion ! On en a bien besoin par les temps qui courent. Et celui-là est "maousse costo"… Happy birtday to you Jean-Luc !…

  26. Invisible dit :

    La seule façon de gagner quoi que ce soit, c'est le rapport de force. Serions-nous capables un jour de gripper l'économie de toute l'Europe, en s'unissant internationalement ? Cela se prépare de loin, pas comme une marche de Bastille à Nation. Un plan secret à long terme.

  27. turmel jm dit :

    Je fais partie de ceux qui sont convaincus que pour changer l'Europe tout n'est qu'une question de rapport de force. Je ne souhaite pas revenir aux frontières aux replis qui attiseraient encore davantage les nationalismes, sans parler des monnaies et de leurs dévaluations(même compétitives). Je pense tout simplement que sans la France il n'y aurait plus d Europe. Par conséquent, si notre peuple avait la riche idée de porter le FdG aux affaires (encore le rapport de force), la France ne céderait pas comme cette pauvre Grèce elle imposerait ! Et même si Merkel et consort persistaient, (ce n'est pas dans leurs intérêts), en dernier ressort nous appliquerions ce postulat que j'espère commun au FdG. Entre l'euro, la démocratie, et la souveraineté, nous saurions choisir quitte à aller jusqu'à la rupture. Dans ces conditions la question fondamentale n'est pas la sortie de l'UE, mais bien la lutte des peuples, la lutte et la prise de conscience de nos concitoyens(e).

  28. PIETRON dit :

    Un parti politique (de gauche) n'a de sens que si son objectif est la transformation politique et sociale. S'il se résume à l'évitement des abus d'un système en place, ou à rester un contre pouvoir, ce n'est plus un parti politique c'est un syndicat. Or dans ce domaine la déculturation politique organisée des syndicats, confère à ces derniers un role d'accompagnement politique, par ci par là parsemée de dénonciation des abus souvent inclus dans les accords véreux que les confédérations valident, ou cessent de dénoncer après quelque temps. En attendant que les syndiqués détronent leurs confédéraux professionnalisés par le système, et prennent en main l'indispensable chemin de la transformation sociale, c'est bien d'un parti politique (révolutionnaire) dont la société dans son ensemble a besoin.
    Avant l'UE, l'Europe était capitaliste. Après l'UE elle l'est toujours, et plus que jamais. Annuler les traités de cette UE ne suffira pas car le mal capitaliste persistera (comme avant). Rompre avec le capitalisme impose un plan contre(ou anti) capitaliste, dont l'illusion d'un plan A tarit la source. Cela pour plus de clarté dans les tetes des...

  29. Denis F dit :

    "… en dernier ressort nous appliquerions ce postulat que j'espère commun au FdG. Entre l'euro, la démocratie, et la souveraineté, nous saurions choisir quitte à aller jusqu'à la rupture. Dans ces conditions la question fondamentale n'est pas la sortie de l'UE, mais bien la lutte des peuples, la lutte et la prise de conscience de nos concitoyens(e). "

    Ç'a c'est dit alors, pour du rapport de force, c'est du rapport de force. J'en ai encore froid dans le dos ! Dis moi, camarade @Turmel jm, il est où le FdG ? Il semblerait qu'il ai un peu fondu au soleil de nos espérances.
    L'Europe à la sauce PGE, je crois qu'il faut l'oublier rapidement, et te fais pas de soucis, nous sommes de grandes filles et grands garçons, on se tiendras bien sagement, va sois tranquille, on va le faire différemment que le FN, c'est promis, juré.

  30. christine dit :

    Très joyeux anniversaire cher Jean Luc !

  31. Bonjour Monsieur Mélenchon je suis très contente de vôtre retour car à vrai dire on s'ennuie beaucoup de vous je sais que comme tout le monde vous avez besoin de vacances, mais bon les débats doivent reprendre vous avez toujours eu de l'avance par apport aux autre politiciens qui sont surtout la pour se remplir les poches ! Rendez-vous à Toulouse.

  32. graziani dit :

    Suite à l'opération "Tel Aviv sur Seine", il me semble me rappeler qu'il y a un an, suite aux incidents de la rue de la Roquette, vous aviez dit que vous alliez demander une enquête parlementaire concernant les provocations de la LDJ qui a aujourd'hui encore, apparemment, pignon sur rue et a encore fait parler d'elle à Paris Tel Aviv Plage. Pouvez-vous nous dire ce qu'il en a été.

  33. Jean-Pierre Mouille dit :

    La conférence d'Eric Toussaint décrit par le menu que la majorité des dirigeants de Syriza n'aurait jamais eu l'intention de créer un rapport de force au moyen de la dette (cessation de paiement, audit, nationalisations, etc.), y compris et surtout Tsipras mais encore Varoufakis en dépit de sa position et de ses déclarations tardives. Aussi qu'au sein du gouvernement se trouveraient des alliés des banques grecques auxquelles serait garantie une quiétude totale. Bref, une coalition majoritaire de tièdes rêveurs et de margoulins patentés qui auront entraîné la population grecque vers plus d'austérité après lui avoir assuré d'en sortir et c'était possible. Syriza est au pouvoir, nous pouvons constater ce qu'il en a fait comme présumer de ce qu'il en usera et abusera. Le FdG serait bien inspiré d'avoir une position extrêmement claire et détaillée sur ce qu'il entreprendrait sans détour face à la troïka et consorts en cas de victoire électorale. Sinon, autant se mobiliser pour apprendre le jardinage ou peaufiner le système D.

  34. JACKY-JONES- BAILLY dit :

    Que cet an...chanteur t'apporte plein de bonheur ! Joyeux anniversaire Jean-Luc et que tous tes projets se réalisent.
    Amitiés

  35. Nadia MOISSET dit :

    Bon anniversaire Jean Luc, et bon retour dans l'arène ! Souhaitons nous des luttes puissantes et une prise de conscience de toute la vraie gauche pour faire échec aux politiques nocives de ceux qui nous gouvernent et de ceux qui attendent de prendre leur place avec le même programme. Bref rêvons un peu pour se donner des forces et reprendre le collier...

  36. rebelle 83 dit :

    Je suis heureuse de te souhaiter un joyeux anniversaire..on ne lâche rien surtout pas les années qui nous ont construit...Bon anniversaire auprès des gens qui t'aiment

  37. Jean-Pierre Mouille dit :

    La conférence d'Eric Toussaint décrit par le menu que la majorité des dirigeants de Syriza n'aurait jamais eu l'intention de créer un rapport de force au moyen de la dette (cessation de paiement, audit, nationalisations, etc.), y compris et surtout Tsipras mais encore Varoufakis en dépit de sa position et de ses déclarations tardives. Aussi qu'au sein du gouvernement se trouveraient des alliés des banques grecques auxquelles serait garantie une quiétude totale. Bref, une coalition majoritaire de tièdes rêveurs et de margoulins patentés qui auront entraîné la population grecque vers plus d'austérité... après lui avoir assuré d'en sortir et c'était possible. Syriza est au pouvoir, nous pouvons constater ce qu'il en a fait comme présumer de ce qu'il en usera et abusera... Le FdG serait bien inspiré d'avoir une position extrêmement claire et détaillée sur ce qu'il entreprendrait sans détour face à la troïka et consorts en cas de victoire électorale... Sinon, autant se mobiliser pour apprendre le jardinage ou peaufiner le système D.

  38. magda corelli dit :

    Le récit d'Eric Toussaint fait apparaitre un autre choix que le sien mais il laisse bien entendre que Tsipras est honnête hormis deux proches liés aux banques privées qui font tâche mais de là à parler de traitrise de sa part comme je l'ai lu ici il y a un monde. Il croyait en la négociation pour obtenir une réduction de la dette et il s'est trompé. Bien sûr cela révolte d'entendre que les petites retraites sont touchées mais il y a des mesures qui sont prises pour palier à cela enfin un peu. Je trouve Eric Toussaint très droit car sur son site il a mis dans son intégralité un entretien de Tsipras à une radio où il explique sa position etc. et pourtant il le désapprouve. Il y a des personnes ici qui devraient en prendre de la graine.

  39. Frontenace dit :

    J'avoue avoir du mal à me positionner sur la question de la sortie ou non de l'euro et même de l'Europe. Je suis sure qu'il ne fallait pas y aller. Mais faut il (et peut-on) maintenant en sortir ? Et comment ? Je suis donc très mal à l'aise avec ceux d'entre nous qui font de cette question une condition expresse de leur prochain vote, avec ou contre le Front de gauche dès le premier tour. A mon sens la complexité de cette question et les prises de position opposées qu'elle inspire à nombre de personnalités que j'estime également, font que je crois stérile d'en faire la ligne de partage en matière électorale. Ca ressemble à un chantage, somme toute dérisoire. Changer d'Europe est notre objectif commun. Pour cela faut il déguerpir ou rester en désobéissant ? Ne nous dispersons pas sur ce point ! Les choix électoraux qui nous sont encore offerts ne nous le permettent pas. Le débat est permis et il est large et fécond. Mais la voie électorale est étroite !

  40. vallerustie dit :

    Bonjour à toutes et tous.
    Heureux de te retrouver Jean-Luc, toujours aussi persuasif.

  41. step dit :

    Bon anniversaire au taulier.

  42. tachyon dit :

    Au vu de ce que dit Eric Toussaint (audit de la dette) il semble bien que Tsipras n'avait pas dans ses projets la prise de contrôle des banques (centrale et privées) ni de "répudier" toute ou partie de la dette. Peut-être parce que parmi ces proches (conseillers) certains sont liés au lobby bancaire. Tsipras apparaît maintenant comme quelqu'un qui a bien manoeuvré pour arriver au pouvoir et qui, maintenant fait tout pour y rester. Si le tour de la gauche française arrive un jour toutes les informations détaillées devront être sur la table. Comment prendre la maitrise de la Banque Centrale dont les dirigeants seront hostiles à la gauche ? Même chose avec le Ministère des finances où les hauts responsables sont tous acquis au libéralisme (néo, ordo, ultra...)
    En résumé comment retrouver notre souveraineté bancaire, financière, fiscale, sociale, économique, militaire. Que voilà un bon sujet pour le remue-méninges à venir.

  43. Grégoire A. dit :

    Cher Jean-Luc,
    Une réelle réticence à propos de Tel-Aviv sur Seine. L'opération de délégitimation d'Israël est devenue dominante. On sait que les dangereux allumés de BDS ont depuis longtemps franchi la frontière de l'antisémitisme (voir ce qui s'est passé en Espagne). Or le fait de ne pouvoir parler d'Israël sans avoir l'obligation d'y accoler immédiatement une série d'adjectifs destinés à montrer à quel point ces gens sont des barbares et sans devoir parler de la Palestine, fait partie de ce processus inacceptable de délégitimasation. Israël est un pays, qui vit pour et par lui et non comme le plateau d'une balance dont le second serait la Palestine. A ce titre, on peut parfaitement et normalement célébrer la ville de Tel-Aviv, comme n'importe quelle autre ville du monde. Il nous est loisible et il est même nécessaire de combattre la politique délétère de la droite nationaliste israélienne, mais il n'est pas juste de ne plus pouvoir prononcer le nom d'Israël, de parler de sa culture, de son économie, sans avoir à en faire le pendant exécrable et universellement condamnable d'une Palestine qui pour le moins n'est pas exempte de très graves reproches, de tous...

  44. Libegfrala dit :

    Dans ce monde déchiré où une poignée d'individus imposent leur égoïsme à la grande majorité des peuples et aux équilibres écologiques, pour un profit bien dérisoire, où les repaires se brouillent et les risques s'accroissent, merci Jean-Luc de nous transmettre cette lumière politique et pédagogique, car nous perdons parfois espoir d'imaginer, et de lutter pour, un monde meilleur et plus éclairé qu'il nous appartient de construire. Merci pour tous ces rappels à la démocratie, à la laïcité et à l'idéal républicain.
    Pensées fraternelles

  45. jorie dit :

    Nous avons perdu 10 ans depuis notre NON au TCE. Dans toutes ces péripéties (Chypre, Islande, Espagne, Grèce) ce que je remarque, c'est que les néolibéraux ont toujours un coup d'avance pour nous faire plier. Par conséquent, pour les prendre de vitesse et obtenir le vote de nos concitoyens, il me semble crucial que l'on propose aux électeurs un projet concret susceptible de répondre à leurs attentes, dans leur pays, et tout de suite et non de rêver à des "conférences de plan B" internationalistes et des négociations improbables. Si on ne fait pas cela, on va se faire déborder par le FN et sur l'extrême droite, alors que nous voulons au contraire renforcer la république laïque,sociale et solidaire. Je rêve ? Voilà, on sort de cette Europe des traités et on prend les mesures fiscales et bancaires nécessaires pour éviter la fuite des capitaux, l'évasion fiscale, protéger l'épargne nationale. Audit sur la dette et moratoire. Enfin le programme "positif", l'écosocialisme, l'agriculture de proximité, la réindustrialisation écolo etc. La finance ne négocie pas, elle tape, elle viole, elle menace. Pour moi, fini de rigoler. Nous affrontons une guerre qui ne dit pas son nom.

  46. Bernard Van Muy dit :

    Enfin, Jean-Luc Mélenchon ose employer dans ses écrits, et je l'espère, dans ses déclarations, le mot "souveraineté", réalité sans laquelle il n'y a ni politique monétaire, ni politique budgétaire, ni politique étrangère, ni politique de défense nationale indépendantes ! L'UE et les multinationales s'entendent comme larrons en foire sous l'oeil sardonique et assoiffé de l'aigle américain. Il devient clair pour tous (je l'espère) que ces comparses sont en train de peaufiner le traité transatlantique qui signera le servage des peuples européens. Il est impératif de sortir de l'UE car il apparaît totalement impossible de la réformer, elle verrouillée au-delà de tout ce qu'on peut imaginer. Relisons le texte du Traité de Lisbonne où il est notamment dit que la politique de défense et de l'UE est subordonnée (!) aux directives de l'OTAN. Et tous, nous savons qui dirige l'OTAN, organisation qui entraîne nos gouvernements nationaux baillonnés, prisonniers de leur bêtise et de leur couardise dans des équipées guerrières abjectes et indéfendables. Retrouver en tout domaine la souveraineté devient l'impératif catégorique et l'enjeu essentiel de la bataille qui se joue.

  47. françois 70 dit :

    Vive le nouveau parti "Unité populaire" créé par nos camarades en Grèce ! Bravo pour l'initiative en faveur d'un sommet internationaliste du Plan B. La signification réelle du plan A est aujourd'hui tout à fait claire : plan A...llemand !

  48. fitz31 dit :

    Il est très important que le FdG tire la bonne leçon de l'épisode grec et clarifie sa position vis-à-vis de l'Euro. Tsipras souhaitais capituler avant même le résultat du referendum. Lisez cette interview très intéressante de Varoufakis révélant pourquoi il a quitté le gouvernement au soir du Non.

  49. Michel dit :

    Avec les nouvelles élections provoquées par Tsipras il va falloir que le PG, le PC se déterminent dans les soutiens. Entre Syrisa et Union Populaire il faudra choisir. Déjà, en allemagne Die Link a choisi son camp : ce sera Tsipras et l'application du Mémorandum III et rester dans l'euro. Le PC compte tenu de ses déclarations récentes devrait choisir Tsipras et donc l'application du Mémorandum III dans toute la splendeur du néolibéralisme. Quant au PG et JL Mélenchon, généralement si prompt en déclaration, c'est le silence assourdissant. J'espère qu'il n'y aura pas de déclaration mi chèvre mi chou, un peu pour l'un un peu pour l'autre, déclaration tendance PS ne sachant pas qui choisir. Compte tenu de l'histoire récente et de la trahison du NON grec de Tsipras et Syrisa ils doivent choisir l'Union Populaire !

  50. Michel S dit :

    Plan A, B, C... Tout cela venu d'en haut, du fait de la magie des "leaders éclairés" et de leur capacité à proposer un programme au bon peuple qui n'a qu'à choisir les options. Donc si le peuple européen ne me plait pas je le change pour paraphraser Brecht ? Ou dit autrement si je trouve que la lutte de classe européenne ne permet pas de trouver une issue à une autre construction et gestion de l'Euro, la solution serait de revenir au Franc qui sans aucun doute entre les mains des mêmes libéraux sera donc géré dans le sens de la justice sociale ?
    Je pense que le point d'équilibre unique qui vaille entre ceux qui veulent un autre monde économique pour avoir un autre monde tout court, c'est qu'il faut détruire cette euro là. Mais faut-il pour autant revenir à une concurrence des monnaies européennes ? La solution n'est pas dans la concurrence mais dans la coopération, c'est ce qui commence à émerger dans les têtes. C'est bien pourquoi construire une monnaie européenne coopérative me semble un objectif bien préférable (fusse-t-elle appelée Euro) que de vendre le mythe de sa sortie avec retour au nationalisme monétaire et économique donc, avec tous les...


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