01sept 15

Juste avant la classe…

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Pour un plan B en Europe

Avec Yanis Varoufakis (Grèce), Oskar Lafontaine (Allemagne), Zoe Konstantopoulou (Grèce) et Stefano Fassina (Italie), nous signons une tribune dans Médiapart appelant à préparer un plan B en Europe.

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Avec ce post, je vous retrouve le jour de la rentrée. Et de ce fait, je réponds à la ministrissime de l’austérité scolaire, madame Vallaud-Belkacem, qui s’est risquée à contredire mes chiffres à propos de ses mensonges. Ici, je prouve qu’elle ment sur le nombre de postes de professeurs que les gouvernements Hollande auraient soi-disant créés. 

Puis je parle de l’université d’été du Parti de gauche où je me trouvais et de quelques personnages hors du commun que j’y ai rencontrés. J’y ai prononcé un discours de clôture, et du coup cela libère mon post de l’obligation de faire un panoramique de la situation. Vous n’aurez pu suivre mon discours, puisque pour la première fois depuis six ans, LCP, la chaîne de télé de l’Assemblée nationale, a refusé de le diffuser. Seuls le PS et l’UMP ont droit cette année à la rediffusion. Cette nouveauté correspond à l’arrivée de la nouvelle direction, celle de Marie-Eve Malouines. En réponse à nos questions, celle-ci a prétendu que la chaîne manquait de moyens. Un beau mensonge, car la régie de notre université fournit gratuitement les images. Quant aux frais de personnel, on étudiera avec intérêt le coût de l’équipe de LCP partie se goberger à la Rochelle dont elle a suivi les travaux et ripailles, retransmis deux heures de discours et de commentaires, et live-tweeté deux discours. LC « PS » croit que cette brutalité passerait inaperçue. Ce n’est pas le cas. Je vous invite à prendre l’initiative pour sanctionner cette attitude. Que BFM choisisse de passer l’intégrale du discours de Le Pen la veille et pas le mien est bien son droit. La chaine est libre de ses choix et de ses penchants. Que cela soit écœurant n’entre pas en ligne de compte. Mais le contrat de service public doit être respecté par ceux qui en ont la charge, indépendamment de leur engagement politique. La loterie qui a fait la nomination de madame Malouines dans une liste d’un seul nom ne lui donne pas le droit de penser que dorénavant le cahier des charges passe en interprétation libre.     

Je conclus en vous demandant de m’aider à soutenir un combat écologiste et social, celui du sauvetage de l’entreprise Nexcis qui fabrique des panneaux solaires de conception révolutionnaire. Je pense que de cette façon, ce post prendra une dimension d’engagement qui est le propre d’un travail qui n’est pas fait pour lui-même mais pour les objectifs de son combat.

Carte postale de Toulouse

C’était le dernier samedi dimanche du mois d’août. J’étais à Toulouse pour le « Remue-méninges » du Parti de gauche. Pour moi, comme beaucoup d’autres, c’est un moment formidable de fraternité humaine, de retrouvailles, et bien sûr de rencontres et de découvertes. Je ne sais pas raconter trois jours de débats, de repas et aussi de rigolades en quelques mots comme il le faudrait. Je crois que mes camarades et mes amis ne m’en voudront pas d’être reparti avec deux visages s’imposant à ma mémoire par-dessus bien d’autres rencontrés à cette occasion pour la première fois.

Il s’agit du jeune sourire de Lukas Mesek, 28 ans, président du groupe parlementaire de «  la Gauche unie » de Slovénie. Nous sommes sur la même ligne politique, sous bénéfice d’inventaire plus approfondi. La Gauche unie compte six députés. Maintenant, elle est créditée de 17 % d’intentions de vote. Une force en pleine ascension. Lukas m’a raconté la jubilation de nos ennemis au Parlement slovène quand ils ont appris la signature de Tsipras ! Et la panique qui a d’abord gagné les camarades sur place sous le coup de massue qu’ils recevaient. J’ai été emballé de voir qu’un homme si jeune ait immédiatement relevé le gant sans se laisser abattre. Notre proposition de plan B lui convenait politiquement mais aussi il en voit la dynamique après le choc reçu. Bref, un partenariat est engagé. Il faut à présent trouver les camarades qui parlent slovène et peuvent faire des allers et retours quand il le faut. On trouvera. On a toujours trouvé. D’ailleurs un des plus jeunes cadres dirigeants de notre organisation a déjà passé sur place quelques semaines.

A mes yeux, il est essentiel que la génération suivante et celle d’ensuite soient engagées dans une pratique internationale active et concrète. J’ai noté combien de fois quel appauvrissement intellectuel et politique a résulté de la perte de cette tradition qui était autrefois une pratique élémentaire des responsables politiques de la gauche. Vous sourirez d’apprendre que dans la répartition des continents à suivre que nous avions opérée à l’époque, François Delapierre avait choisi l’Asie et s’était rendu en Corée du sud pour y nouer des contacts. Aujourd’hui, la commission internationale du Parti de gauche est son orgueil. Elle suit des dizaines de pays, parfois présente sous la forme d’un comité du parti présent sur place. Au congrès, il y avait 80 délégations étrangères présentes sur nos bancs, parmi nous. Je reviens au Remue-méninges de Toulouse.

Le second visage que je garde en tête est celui de Sebahat Tuncel, coprésidente du HDK, le parti qui a recueilli en Turquie, à la surprise générale, 10 % des voix au plan national, privant Erdogan de la majorité parlementaire sur laquelle il comptait… HDK (front démocratique du peuple) est en fait une coalition sur le mode de notre Front de Gauche. Il regroupe à la fois les mouvements kurdes et démocratiques du pays sur la base d’un programme basé sur le partage des richesses, l’écologie, le féminisme et la laïcité de l’État. Nous sommes liés par des échanges et de l’information. Aux élections, l’un des nôtres, Jean-Christophe Sellin, était sur place pour observer. Quand la présence de cette femme hors du commun nous fut annoncée, combien furent stupéfaits ! Et quand elle fut là, davantage encore ! La vérité est qu’elle impressionne. Beaucoup. Sa présence physique l’apparente à d’autres personnages de première force que j’ai connus en divers lieux du monde. On ne sait dire l’impression qu’ils font. C’est une présence absolue. Ils sont là et ils sont aussitôt immenses. Ses yeux sont très verts, ses sourcils et ses cheveux très noirs, et elle parle d’une voix posée pour exposer ses idées dans un ordre implacable sans jamais donner l’impression de réciter un texte convenu. Son regard est très droit et perçant. Cette femme ne fait pas que manier les mots. À l’occasion de combats terribles des kurdes, dont elle est, son engagement lui a coûté cher, comme à beaucoup d’autres. Nous avons passé une bonne demi-heure avec elle autour d’une table où on essayait en plus de la faire manger tandis que chacun y allait de sa question.

Mais le magique de la situation c’est que Lukas Mezek, le Slovène, était là et participait pleinement à la discussion, mélange de français et d’anglais. Et de même le représentant grec de « l’Unité populaire ». Et on fit donc un mini-sommet militant sur la stratégie de soutien à suivre pour soutenir le HDP que les « islamistes modérés » d’Erdogan persécutent de toutes les façons possibles. De tout cela, il sera question bientôt. Ici même. D’autant que peut-être irais-je en Turquie pour les élections générales très prochaines puisque j’ai été invité dans la discussion. 

Je ne peux pas cacher la jubilation des camarades à mesure qu’on apprenait les épisodes de la pantalonnade de La Rochelle. Les Verts s’y faisant insulter et piétiner, les jeunes socialistes hurlant des mots d’ordre de démission contre divers ministres, le Premier ministre perdant son sang-froid et retenu de gifler une militante par le service d’ordre du PS ! Et le premier secrétaire Jean Christophe Cambadélis ? D’ordinaire si placide et matois, dernier des Mohicans social-démocrate d’un parti déchiré entre nous et le macronisme ? On le vit perdu à inventer des sottises pour fournir des transitions à son discours telle que cette soi-disant appartenance de Jacques Sapir au PG. Et, pire que tout, pour laisser entendre que l’alliance avec le Front national serait un point de vue parmi nous. Sur place commença l’indignation et les sifflets au point qu’il s’emporta « vous avez le droit de défendre Jean-Luc Mélenchon, mais pas ici au PS ». À Toulouse on se tapait sur les cuisses. Une pluie de tweets dévastateurs se déclencha, claquants ou moqueurs.

Je n’y insiste pas de peur qu’on pense que je règle des comptes alors que je n’ai aucun contentieux personnel avec Jean-Christophe Cambadélis qui jusque-là s’était abstenu de m’insulter avec la bestialité des autres. J’ai bien aimé son petit cours de catéchisme sur le désistement au deuxième tour au nom de la « discipline républicaine ». Se désister pour la liste la mieux placée ? Souviens-toi de Grenoble Jean-Christophe ! Qui ne s’est pas désisté alors que nous étions en tête, sinon la liste PS/PC arrivée derrière nous ? Souviens-toi de l’accueil de mes camarades parisiens dans un placard à balai à Solferino avant le deuxième tour !  « Vous ne pouvez plus rien ! » nous a-t-on ricané. Mais Danielle Simonnet a quand même été élue contre tous et sa voix porte davantage que toute votre armée de robots interchangeables sur les bancs du conseil de Paris. Pense à Pierre Cohen narguant mes amis à Toulouse avant le deuxième tour : « Vous n’avez pas fait 10%. Vous ne pouvez pas vous maintenir ! Je n’ai pas besoin de vous ! Vos électeurs sont obligés de voter pour nous ». Ça tombait bien puisque nous n’avions pas l’intention d’aller avec lui. Les milliers de bulletins de vote de notre liste au deuxième tour exprimèrent la liberté de nos électeurs prétendument obligés de « voter pour Cohen ». Lequel fut piteusement battu. Vous payez votre morgue et ce n’est pas fini.

Parce que cette morgue est au service d’une politique qui vous tuera plus surement que n’importe laquelle de mes ruses et campagnes. Ce n’est plus moi qui dit que vous avez trahi tous nos grands anciens et toutes les idées de la gauche ! Ce sont vos propres députés ! On peut le lire dans « Le Figaro », qui s’en repaît à juste titre ! Il vous reste à comprendre que personne n’est obligé de voter pour vous, ni au premier ni au second tour, mais qu’il vous faut en convaincre les électeurs. Le temps des patrimoines électoraux est fini. Et quand nous sommes en tête, le seul fait de savoir que vous n’êtes plus là déclenche, comme on le vit à Grenoble, l’arrivée de milliers de nouveaux électeurs qui n’arrivaient pas à croire qu’une telle liberté soit possible.

Je reviens au Remue-méninges. Il concrétise le tournant pris dans la vie de notre si jeune parti. Nous avons mangé notre pain noir. Bien sûr, nous devrons encore subir bien des provocations avec leurs relais médiatiques traditionnels chaque fois que de prétendus « cadres du parti » et autres égotistes nous quitterons. Mais la transition générationnelle est fermement engagée. La moitié de la direction est renouvelée et la moyenne d’âge est sérieusement abaissée. Le niveau politique est très solide. En atteste la présence politique sans interruption sur tous les sujets cet été. La capacité d’action est là. En six semaines, l’équipe nationale et Toulousaine a réussi à réunir cinq cents inscrits présents et trois cents occasionnels de passage pour une journée. C’est le plus haut niveau jamais réalisé par notre « Remue-Méninges » en dehors des épisodes connus sous le nom d’Estivales, faites en commun par le Front de Gauche. Les adhésions ont repris en dépit du contexte. Sur place, les locaux de l’étape attelés au travail furent comme les doigts d’une main. Je les regardais aller venir, se passer les consignes avec cette fermeté de posture et d’allant que je crois caractéristique des gens déterminés qui font ce qu’ils font parce qu’ils ont choisi de le faire. Jusqu’aux tâches les plus ingrates. Les cuisiniers eux-mêmes se dépassèrent. Magie. Je ne peux rien dire de la fête du samedi. J’ai passé la soirée à préparer mon discours. J’ai même pensé que les échos de la cogne au PS faisait peut-être qu’on se sentait tous tenus d’incarner un peu de cette dignité qu’on voyait avant entre camarades dans les partis traditionnels.  

Je prouve que Vallaud-Belkacem ment sciemment

Ce lundi 31 août, à la matinale de France Inter, un journaliste a demandé à madame la ministrissime de l’éducation nationale ce qu’elle pensait de mes accusations concernant le trucage du nombre de postes d’enseignants créés par le gouvernement Hollande. Naturellement le journaliste n’avait pas prévu de devoir éventuellement la contredire, le cas échéant en allant chercher lui-même l’information sur les effectifs de l’éducation nationale. Dans la novlangue des médias, ça donne « le ministre doit s’expliquer ». Le journaliste, lui, se moque de ce qu’il peut en être réellement. Que la ministre se serve de son antenne pour dire des mensonges, tromper les auditeurs avec la participation active de son silence, n’est pas son problème. Il a donné la parole, il a « permis au ministre de s’expliquer ». Un point c’est tout. Tel est le métier qui se pratique là : « passer les plats » sans discuter la parole de ceux qui sont au pouvoir et font les nominations, montrer son impertinence et sa liberté de ton en tapant les opposants. En toute tranquillité d’esprit il a donc laissé la ministrissime dérouler son discours sans l’interrompre, ce qui est rare de sa part, ni la contredire, ce qui dépend de l’interlocuteur. À son image, les fact-checkers et autres « décrypteurs » et ainsi de suite, d’habitude prêts à me découper en rondelles pour un chiffe erroné après la virgule, même dans une page et demie de démonstration, se sont tous pieusement tenus à l’écart. Tel est l’ordre médiatique. Qui a raison ? Je lance le défi à tous ces vérificateurs. J’accepterai même sans broncher une de leur habituelle entourloupe du genre « d’accord Mélenchon n’a pas totalement tort mais le cinquième chiffre après la virgule est tout à fait inexact, c’est 8 et non 7 ! »

Voici les chiffres. Sarkozy a supprimé 80 000 postes. Hollande a promis de créer 60 000 postes. En toute hypothèse, il en manquerait 20 000 alors que le nombre d’élèves aura augmenté. Ça c’est la base de l’enfumage de Hollande. Maintenant voyons la réalisation. Najat Vallaud-Belkacem parle de « 35 200 postes créés ». Qu’en est-il ? Première mise au point : dans ce total, il y a 24 300 postes de professeurs de l’enseignement primaire et secondaire (école, collège et lycée). En fait ce ne sont pas des professeurs titulaires. Ils sont stagiaires. Madame la ministre dit qu’ils finiront par être titularisés. Admettons par principe qu’il y ait 100 % d’admis à la fin du stage. Pourquoi pas. Ils seraient alors tous professeurs. Est-ce que cela fera 24 300 professeurs de plus devant les élèves ? Non. Pourquoi ? Parce que chaque année il y a des départs à la retraite. Combien ? 17 000 l’an passé. Si l’on fait la soustraction on voit que 24 300 – 17 000 laisse un solde positif de 7300. 

Ce n’est pas le seul démenti par les chiffres que je veux opposer aux propos de la ministre. Je lui demande de lire les chiffres publiés par son propre ministère. Le ministère dit qu’il y a eu 4130 créations de postes. Pas un de plus. Tout le monde peut aller vérifier ! Ce qui n’a rien à voir avec les 30 000 annoncés ! Je continue mon raisonnement. J’accepte d’ajouter sans autres forme de discussion les 4100 du ministère plus les 7000 qui resteraient après remplacement de départ en retraite. On voit que dans le meilleur des cas, il y aura à terme 11 000 professeurs de plus. Pas 24 000 et encore moins 30 000 ! Encore faut-il bien préciser que tout cela reste bien théorique et calculé de la façon la plus favorable au ministre. En effet l’année suivante, en 2016, il y aura 13 000 départs de plus à la retraite chez les professeurs. Pour rester dans le raisonnement précédent, il faudrait qu’il y ait donc 13 000 stagiaires recrutés cette année, en 2015 ! C’est-à-dire qu’il faudrait embaucher en un an la moitié des embauches faites en trois ans de mandat ! Après quoi il n’y aurait pourtant toujours pas un professeur de plus devant les élèves !

Pendant ce temps, la qualité d’encadrement des jeunes continuera à baisser. En effet si le nombre des professeurs diminue, le nombre des élèves, lui, augmente ! Il y en a 54 000 de plus cette année ! Dans ces conditions, il y a plus d’élèves par enseignant aujourd’hui qu’en 2005 en primaire et dans le secondaire ! C’est tout cela que l’arrogante Najat Vallaud-Belkacem veut effacer par des paroles trompeuses. Elle ment dans le détail. A moins qu’elle ne sache pas de quoi elle parle. Ainsi, dit-elle dans le cours de son discours sur France Inter, sans être démentie ni pendant ni après, que ses fameux 24 300 stagiaires sont des emplois « temps plein ». Budgétairement c’est vrai. Sur le terrain c’est faux. En effet les stagiaires ne sont que 50 % du temps devant les élèves puisqu’ils sont eux-mêmes en formation ! Autrement dit, les 24 300 ne font que 12 150 équivalent temps plein. Dans la meilleure tradition solférinienne, la ministre dit une chose, en fait une autre, pendant qu’une troisième a lieu.

Elle ment sciemment. Mais elle me recommande de façon hautaine de « me grandir » et même de « grandir » avec toute la morgue de ces sortes de parvenus qui grouillent autour de Valls. Je lui recommande d’apprendre les additions et les soustractions, qui s’apprennent en CM1, et peuvent se réviser à tout âge. Dans ce domaine comme dans tous ceux qui concernent la vie de gens simples qui croient à l’école et au mérite, le quinquennat aura été une honte, une régression et une amputation du futur. J’ajoute ici que ces gens-là sont responsables de la fermeture de 36 lycées professionnels depuis trois ans. 12 par an ! Un gâchis consternant ! Tout cela est fait pour pousser les jeunes en apprentissage. Mais ce ne sont pas leurs gosses, bien sûr !

J’ai besoin d’aide pour sauver une entreprise et un savoir-faire

Jeudi 3 septembre, je rendrai visite aux salariés de Nexcis. Nexcis est une entreprise du sud de la France, basée à côté d’Aix-en-Provence. Nexcis développe des panneaux photovoltaïques de nouvelle génération. On les appelle panneaux à couches minces. Je voudrai vous montrer combien cette entreprise est un atout écologique, industriel et technique pour notre pays. Ses dix-sept brevets permettent le développement de panneaux photovoltaïques moins polluants à fabriquer, plus facilement recyclables. Surtout, les panneaux « à couches minces » peuvent être intégrés directement dans les constructions, par exemple dans des vitrages. Cela démultiplie les possibilités de production d’énergie ainsi que les partenariats industriels envisageables avec les principales entreprises du BTP. Nexcis est prêt à démarrer la production industrielle dès 2015.

Mais Nexcis va fermer. Propriétaire à 65% de Nexcis, EDF a annoncé sa volonté de fermer l’entreprise et de supprimer les emplois des 77 salariés dont 40 ingénieurs. La mobilisation des salariés a déjà permis de repousser la fermeture du 31 juillet au 30 septembre. Les salariés mettent à profit ce temps pour essayer d’empêcher cette fermeture et assurer le développement d’un projet industriel innovant et écologique. Nexcis est une carte maîtresse pour la transition énergétique et l’indépendance de la France en matière de production électrique. Sa liquidation serait aussi un gâchis financier : cette entreprise a bénéficié de près de 75 millions d’euros d’argent public pour son développement.

Les salariés de Nexcis m’ont demandé d’être le président de leur comité de soutien. C’est un grand honneur pour moi. C’est la première fois qu’on me demande cela. Je m’efforce donc d’être utile à leur combat. Selon moi, ils défendent l’intérêt général du pays. Leur lutte est à la fois sociale et écologique. Elle est donc en plein dans mon identité politique. Je vous signale donc la page Facebook de soutien. Je vous demande de signer l’appel de soutien sur le blog « NEXCIS Vivra ! ». Il faut bien comprendre combien quelques clics pour vous sont un renfort moral considérable en plus d’être une contribution directe à leur combat. De mon côté, j’ai écrit au président de la République et à la ministre de l’Énergie, Ségolène Royal, pour les interpeler. Sans réponse jusqu’à ce jour. Je crains qu’ils ne répondent jamais. Sapin a déclaré : « ce que dit Mélenchon n’a aucune espèce d’importance ». C’est son avis. Pour Sapin, ce qui est important, ce sont les ordres de Schaüble et du Medef.

Seul le PDG d’EDF m’a répondu. Sa réponse est courtoise et j’y suis sensible. Elle est riche. Mais elle constitue quand même une fin de non-recevoir et un aveu assez terrible pour notre pays. Pour résumer sa pensée, les productions possibles de Nexcis sont intéressantes techniquement mais elles ne sont pas assez compétitives. Comprenez pas assez rentables. La politique énergétique de la France se mène désormais avec les cordons de la bourse. Ariane non plus ce n’était pas compétitif quand le programme spatial a commencé. La dictature du court terme ne mène nulle part les sociétés qui s’y abandonnent.

Nexcis mourra parce que « la fabrication de modules photovoltaïques est aujourd’hui soumise à une très forte compétition à l’échelle mondiale avec des pratiques commerciales très agressives de la part notamment des acteurs asiatiques » comme l’écrit le PDG d’EDF. Et parce que « l’actionnaire privé qui avait participé au développement de Nexcis a décidé de suspendre tout nouveau financement » en 2013 « face aux perspectives commerciales très incertaines ». Le PDG d’EDF m’informe aussi que le groupe de BTP Saint-Gobain, « acteur dominant de la technologie des films minces », « avec qui un projet de rapprochement de Nexcis a été proche d’aboutir, a préféré se retirer de ce marché » faute de perspective de rentabilité suffisante.

La transition énergétique et l’indépendance technologique de la France ne pèsent pas assez lourd face aux exigences de « compétitivité ». Le secteur privé a refusé de soutenir les efforts de recherche-développement et de production dans ce domaine. C’est une preuve supplémentaire du besoin d’un pôle public de l’énergie que je défends depuis des années. Mais l’aveu d’EDF est terrible parce qu’il vient d’EDF justement ! C’est-à-dire d’une entreprise encore détenue à 85% par l’État, c’est-à-dire par nous tous. On pourrait donc espérer que l’impératif écologique et d’indépendance s’imposent sur les considérations de compétitivité et de rentabilité. Mais non, là encore, les impératifs financiers ont pris le pas sur l’intérêt général. Surtout, l’argument de la « compétition internationale » mis en avant avec insistance par EDF prouve l’urgence de mesures protectionnistes pour défendre notre capacité industrielle. La course à l’innovation ne suffit pas puisque par définition, les innovations ne peuvent être « compétitives » immédiatement dans de tels domaines.

L’hypocrisie du gouvernement est sans limite. François Hollande n’a plus que la conférence climat à la bouche. Manuel Valls signe ce mardi 25 août une tribune ronflante sur l’économie appelant notamment à « miser sur l’innovation, sur la recherche pour que l’industrie française ait toujours un temps d’avance ». Mais ni l’un ni l’autre ne bouge le petit doigt pour faire vivre un fleuron technologique français en matière d’énergie renouvelable. Pire encore, c’est sous l’autorité de leur ministre Macron que l’Agence des participations de l’État laisse EDF agir de cette façon. Le gouvernement aurait pourtant le pouvoir d’empêcher ce gâchis. A la demande de François Hollande, EDF a su trouver deux milliards d’euros pour sauver Areva et la filière nucléaire. Mais elle ne trouve pas l’argent nécessaire à la reconstruction d’une filière photovoltaïque moderne dans notre pays. Une telle attitude sape la crédibilité de la France en matière de transition énergétique à l’aube de la Conférence sur le climat.

Écouter, regarder, évaluer ensemble

Dimanche prochain, le 6 septembre, je suis l’invité de l’émission « C Politique » sur France 5. C’est à 18h. L’émission dure une heure. J’aurai donc le temps de développer mes arguments car, d’une façon générale, cette émission est respectueuse de ses invités, raison pour laquelle j’accepte ses invitations. À cette occasion, des amis ont relancé l’idée d’organiser des « écoutes collectives » comme nous l’avons déjà fait par le passé.

Qu’est-ce que c’est qu’une « écoute collective » ? C’est très simple. Il s’agit de se retrouver à plusieurs pour regarder l’émission et en discuter. Chaque semaine, des milliers de gens font des « écoutes collectives » sans le savoir ! Combien se retrouvent par exemple autour d’un match de foot ou de rugby entre copains (et copines !) ou dans le bar du coin ? Pourquoi ne feriez-vous pas la même chose autour d’une émission politique ? La pratique des écoutes collectives vise à rendre la télé « interactive » et pas seulement vécue comme un moment passif. Elle correspond à une méthode conviviale qui permet la discussion des arguments entendus et leur évaluation collective. Dans mon, cas c’est l’attente essentielle que je formule. Certes mon intention, est de convaincre de ce que je propose ou analyse. Mais l’essentiel à mes yeux est de pousser à réfléchir par soi-même aux questions que je soulève. Je fais le pari que de cette façon se construit un espace commun de pensée, une attention commune à certains problèmes et que cela crée et fortifie une conscience collective des tâches à accomplir. Cette conscience collective construite de cette façon est plus solide que la pulsion consumériste ou sensationnaliste qui agite la surface des esprits dans l’espace politique officiel. Si les tonnes de boues déversées sur moi, le mépris du type de celui de Najat Vallaud-Belkacem, l’insulte permanente de ces photos hideuses publiées à mon sujet n’a pas de portée sur ceux qui pensent avec moi, c’est justement parce qu’ils pensent. De plus sous le flot du mensonge médiatique permanent, la pensée libre et critique doit se fortifier sans cesse, se réviser elle-même, s’adapter, s’instruire. Pour nous autres, la politique n’est pas un produit de consommation mais une éthique, un savoir et même une esthétique. En tout cas c’est un acte de construction de soi. Je crois à ce « parti sans mur » que j’ai vu fonctionner sous mes yeux en 2005 avec le débat sur la Constitution européenne. J’en ai renouvelé l’expérience avec ma campagne de 2012 dont tous les discours continuent à être écoutés grâce à Internet.

Chacun peut organiser son « écoute collective ». Le plus simple c’est, bien sûr, chez soi ! On invite quelques voisins, amis, ou membres de la famille, par exemple autour d’un apéritif puisque l’heure s'y prête. Ensuite, il n’y a plus qu’à allumer la télé !

On peut aussi se retrouver dans un bar. Mieux vaut alors d’abord demander au patron s’il est d’accord. Ensuite, il suffit d’informer vos connaissances, et de scotcher ou coller quelques affichettes quelques jours avant dans les alentours pour informer les passants.

Nos amis ont réalisé des visuels pour ces affichettes. Vous pouvez les imprimez chez vous. Ou les mettre en ligne. Il suffit de les récupérer sur internet, sur une page Facebook récemment créée. Elle s’appelle « Action M ». Je ne sais pas si on peut en commander. En effet je ne suis pas le créateur de cette page. Mais j’ai apprécié qu’on m’ait demandé mon accord et qu’un contrat clair ait été annoncé, alors que tant d’autres utilisent mon nom sans rien me demander ni jamais répondre à mes interpellations. Je relaie donc cette page car l’idée de ses créateurs est d’aider à diffuser mes arguments par des visuels notamment. La ligne « n’attendez pas les consignes » de la campagne présidentielle de 2012 reste à mes yeux toujours aussi actuelle! C’est une bonne idée d’avoir pensé à demander que chacun fasse connaître son écoute collective avant ou après sur cette page. Voyez si tout cela peut vous concerner.

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123 commentaires à “Juste avant la classe…”
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  1. NICO 75 dit :

    Plus jamais un socialiste aura ma voix aux élections. il faut faire grandir le mouvement pour la 6eme République plus de 92 000 personnes ont signés arrivons pour fin septembre à 100 000 ce serai un bonne anniversaire puisque nous fêterons les un ans à la fin du mois.
    Merci Monsieur Mélenchon pour ton combat. Et j'espère te retrouver comme représentant de notre gauche aux prochaines élections présidentielle. Pourquoi ne pas très rapidement mettre en place un comité de soutien ?
    On lâche rien.

  2. carlo dit :

    Lukas m’a raconté la jubilation de nos ennemis au Parlement slovène quand ils ont appris la signature de Tsipras ! Et la panique qui a d’abord gagné les camarades sur place sous le coup de massue qu’il recevait.

    La capitulation d'Alexis Tsipras n'aurait dû être une surprise pour personne. Sa ligne pro euro ne pouvait que le conduire à demeurer fidèle aux traités. A. Tsipras n'étant pas prêt à sortir de l'euro pour appliquer sa politique, l'échec de l'expérience Syriza était écrit. Certes, A Tsipras n'avait pas reçu de mandat de la part des Grecs pour sortir de l'euro. Mais il n'en avait pas demandé et c'est bien là son tort.
    En tout cas, la démonstration est désormais faite qu'une politique alternative est impossible dans le cadre des traités actuels, comme le pense depuis longtemps O. Lafontaine. Ce constat conduit à s'interroger sur l'opportunité d'un rapprochement plus étroit avec EELV étant donné que ce parti s'est toujours montré très attaché à l'euro.

  3. Madeleine Lenoble dit :

    Le problème c'est que personne du Front de gauche n'a la parole à la télé. Les arguments sur ce blog ne sont lus et entendus que par les lecteurs du blog. Nous communiquons dans nos "cabinets particuliers". Jean Luc Mélenchon, Pierre Laurent... des voix dans le désert sauf pour les militants et amis, alors que faire ?
    Ils (les journalistes, les politiques du PS et de droite) affirment, assènent leurs vérités avec une audace incroyable et personne jamais (ou pas souvent) n'est là pour donner d'autres versions. Que faire ?

  4. BaldaGil dit :

    Après un moment de flottement provoqué par la catastrophe grecque, le navire a repris son cap. Le bateau est solide et bien dirigé, l'équipage confiant et déterminé.

  5. remier dit :

    Monsieur Mélenchon, votre discours de fin de rassemblement à Toulouse époustouflant de beauté citoyenne de densité de projet d'humanité restera comme une boussole pour l'avenir. Merci pour votre assiduité à dénoncer la fourberie ambiante.

  6. Fulgence dit :

    Il faut arrêter de reprendre des excuses bidons. L'ensemble des média grecs et des partis libéraux n'ont cessé, durant la campagne du référendum, de marteler que voter OXI c'était voter pour la sortie de l'euro et de UE. Les Grecs ont, en toute conscience des risques, voté non au mémorandum de Merkel, à l'austérité à 62% ! Tsipras avait donc le plein pouvoir et l'impérieux devoir de résister au diktat ordo-germano-libéral.

  7. Yaer dit :

    Encore des mensonges, toujours des mensonges de la part des socialistes et de leurs valets médiatiques de BFN, LCPS et compagnie. Voila bien une constante dans ce monde. Mais inutile de se préoccuper davantage d'eux, ce parti moribond qu'est le PS sera enterré et le FdG deviendra le premier "parti" de gauche.
    Quant au reste, les grandes déclarations, l'esbroufe, les éléments de langage sans intérêt, qu'il s'agisse de la conférence climat ou des 60 000 postes dans l'éducation. Et dans la pratique, rien. Ou parfois, pire, les sociaux traitres vendent nos secteurs stratégiques au plus offrant ou contribuent à leur destruction pour manque de rentabilité. Comme l'a dit Jean Luc Mélenchon, il s'agit de la dictature du court terme et de l'obligation d'abandonner tout protectionnisme au profit du saint marché à la concurrence libre et non faussée. Ce qui, au passage, pose une nouvelle fois le problème que représente l'UE et sa promotion de l'ultra-libéralisme. Il faut en sortir, cela devient évident. Rien à sauver, impossible de pardonner après tant de traitrises. Jamais je ne mettrai un bulletin PS dans l'urne, même si le candidat PS se retrouve face à Marine la...

  8. Nadia dit :

    Je suis prof et je remercie de tout coeur M. Mélenchon pour sa superbe réponse à notre inénarrable ministre. Merci encore.

  9. melle delavalliere dit :

    Monsieur Mélenchon il y'a longtemps que je me suis posé la question sur notre ministre de l'éducation, était-elle là pour l'école de nos enfants pour faire joli ? Je crois que dorénavant j'ai ma réponse, pour le reste votre discourt comme d'habitude reprenait les vraies questions qu'on doit se poser, pas les petites façades qui cachent nos problèmes de société et j'ai hâte d'être au prochain rassemblement. Merci d'être là !

  10. Law dit :

    Fluctuat nec mergitur. Combattre toutes les politiques austéritaires, les gouvernements qui les mettent en place, tel est l'objectif du moment. Parvenir rapidement à une entente la plus large va nous demander une bonne dose de patience, de courage, de tenacité et aussi de pédagogie. A l'inverse de Tsipras, il va nous falloir expliquer sur tous les tons pourquoi il va sans doute falloir sortir de l'Euro… Face à ce groupe d'autistes, je pense qu'il n'y aura pas d'autres solution qu'un "left-exit".

  11. pierre dolivet dit :

    Plus jamais je ne voterai pour un socialiste ! Même si le FN est en face. Je pense que Jean-Luc et tous ceux qui remettent les choses en perspective de manière explicite, font peur à nos dirigeants. Aussi, la méthode facile et bien entendu, usée jusqu'à la corde, de ne pas donner d'espace médiatique comme sur LCP et employée par tous les médias "aux ordres", commence à faire "long feu". J'ose espérer que les égos très prononcés de certains, ne torpilleront pas le mouvement citoyen enclenché. Nous avons assez souffert et il est temps de renverser la table ! Merci Jean-Luc, merci à tous ceux du PG qui se battent pour un vrai changement et chacun d'entre nous est de fait conforté dans sa (petite) lutte quotidienne grâce à eux ! Rendez-vous à la fête de l'Huma pour "regonfler" le moral et "recharger les batteries" !

  12. sergio dit :

    Merci pour ce retour triomphal des idées et du programme politique que tu effectues, Jean-Luc avec l'aide capitale de tous ces militants, permanents, techniciens qui diffusent et amplifient l'espoir et la raison.
    Bien sûr qu'il ne faut plus voter PS depuis bien longtemps. Bien sûr que les médias s'acharnent contre le PG et la Sixième république plus que jamais.
    @Madeleine Lenoble qui demande que faire face à cette censure permanente, je lui conseille de réécouter le discours de Jean-Luc à Toulouse, à la fin des remue-méninges. Il nous demande de nous former, de nous entraîner à une parole efficace, à un sang froid et un courage face aux adversaires pour "aller jusqu'au bout" de notre engagement progressiste.

  13. Adrien dit :

    Merci, mille fois merci M. Mélenchon de votre investissement à la conquête de l'humanisme uinversel.
    Je regrette d'avoir manqué pour raison de santé votre venue à Toulouse, mais hier soir j'ai regardé votre "super" discours et suis tellement heureux d'apprendre les bonnes nouvelles de renforcement du FdG mais aussi de tous nos semblables internationaux qui nous remplissent d'espoir d'un futur tant espéré.

  14. PIETRON dit :

    Je suis toujours un peu surpris de l'engouement politicien qui tend à "aliéner" y compris Jean-Luc Mélenchon. Il est normal de relater ce que disent les Najat Vallaud, Cambadélis, et autres du PS, mais, franchement, je n'ai que faire des "joutes" inter individus. C'est Marx qui disait "suis ton chemin et laisse dire les gens" (et surtout les salauds précités du PS). Leurs actes sont parlants, et à mon avis il n'y pas à en rajouter sinon à combattre une politique capitaliste globale. La notion "d'école du mérite" me gène également. Je ne pense pas que les "gens simples" souhaitent une "école du mérite", sélective par définition, mais une école où la connaissance s'acquiert pour tous, sans distinction sociale (car la connaissance n'est pas un don mais un acquis social). Ceci suppose donc une révolution citoyenne, certes, car mécanique indispensable de l'égalité sociale par une prise de pouvoir citoyenne soucieuse de l'empire égalitaire. 60 000 profs de plus sont indispensables mais n'inverse pas la logique d'un système fondé sur l'inégalité et la distinction des origines sociales. Pour tout dire, un peu marre de trop prêter attention à ce PS qui depuis les années 80...

  15. Thomas Giry dit :

    L'attitude de Saint-Gobain me rappelle le récit du patron d'une PME innovante, dont les recherches-développements portaient sur le stockage d'électricité sous forme d'hydrogène. Après avoir obtenu un soutien public pour ses débuts, il avait dû s'adresser au secteur privé pour passer à la première phase de production. Les grands groupes français du secteur lui avaient répondu qu'ils étaient en concurrence, et qu'une fois que sa boîte aurait coulé, eux récupéreraient les brevets gratuitement. Ce sont des Allemands qui ont financé, puis pris le contrôle de l'entreprise, avant de la réorienter dans un sens beaucoup moins prometteur au plan technologique (et écologique). Saint-Gobain ne joue-t-il pas le même jeu ?
    En tous cas, le pôle public de l'énergie est indispensable pour sécuriser le développement des alternatives nécessaires à la transition écologique, en fondant sa stratégie sur l'intérêt général et le long terme.

  16. Derf dit :

    La dérive politicienne du Parti de gauche... Le parti de gauche veut s'allier avec EELV, mais Cosse hésite entre cette alliance et une alliance avec le PS. Deux alliances qui n'ont rien à voir. Comment la Parti de gauche peut s'inscrire dans cela. Il s'agit vraiment d'une vision politicienne, les vieux démons du PS surgissent à nouveaux au PG. Cela ne va pas dans le bon sens dans la bataille contre l'austérité et pour construire quelque chose de neuf. Le PG a déjà perdu énormément d'adhérents. Continuons comme cela le PG disparaitra et un boulevard est ouvert à cette gauche libérale du PS au Verts.

  17. Darfons dit :

    Merci pour ce nouveau billet Jean Luc. Ce remue-méninges toulousain aura été d'une grande richesse et apporte un nouvel élan. Votre discours aura rempli de chaleur tous les cœurs de gauche qui avaient besoin de battre plus fort après l'épisode grec. Je crois en l'avenir et les régionales, malgré le boycott des médias, seront le sursaut. À bientôt Jean Luc.

  18. Denis F dit :

    Il faudra un jour nous expliquer cette permanence à vouloir remettre en question les acquis et les faits. Une évidence, aujourd'hui, devient demain une aberration à vos yeux.
    Hier m6R doit être le candidat incontournable de notre gauche, ce avec quoi je suis pleinement d'accord puisque c'est un mouvement populaire et citoyen, aujourd'hui, il en va autrement, c'est le FdG qui doit être le mouvement de convergence des ralliements de tous les horizons. C'est proprement incompréhensible, et pour beaucoup, cela s'appelle changer d'idée comme de chemise ou pire encore… Les chiffres donnés (vos chiffres) de 92 000 signatures données au mouvement pour une 6° République est bien plus importants que celui de tous les adhérents des partis et mouvements politiques inscrits au FdG. Alors, si la course au nombre est ouverte, qu'en est-il ?
    Ce Front de Gauche, objet de tant de traîtrises, de tant d'abandons de soi, de tant de reniements, objet mort ou chiffon rouge qu'il faudrait ranimer avec l'aide des traitres eux-mêmes ! Certes, tout le monde a le droit de vivre, même les salauds, mais là !

  19. Nicks dit :

    Rassembler la gauche assumée ne sera pas suffisant. Il y a des gens dans ce pays et ailleurs, qui, sans partager toutes nos idées de progrès social, mais sans tomber dans la xénophobie ou le nationalisme, tiennent à ce que des pans de la société et de son activité ne relèvent pas que du rapport marchand, qui souhaitent que l'on préserve la planète, qui ont bien relevé que l'hypertrophie du secteur financier condamnait l'économie et notre avenir. Nous devons mobiliser une force citoyenne qui donnera le nombre et la légitimité pour faire les choix qui conviennent afin de restaurer la souveraineté citoyenne, à partir de laquelle le champ des possibles s'ouvrira à nouveau. La sortie de l'euro, voire un nouveau positionnement de la France vis à vis de l'Union, peut être un de ces choix. On a vu pour la Grèce combien ne pas s'être préparé à aller jusqu'au bout avait conduit à la défaite. Sans se livrer à des rapprochements de partis, nous devons néanmoins prendre en compte la possibilité de rassembler des citoyens autour d'objectifs fondamentaux. C'est à mon sens la condition de la victoire.

  20. Christian09 dit :

    Le CNR avait dépassé les lignes de chacun des partis politiques qui le composait. Après la seconde guerre mondiale le terrible état de la France ne pouvait permettre une attitude excluant ! Aujourd'hui un Conseil National de Libération du capitalisme doit être recherché par tous les citoyens-nes et partis politiques démocratiques qui ne veulent plus de la dictature politique de l'Europe et de sa dictature financière par l'euro. L'exemple de la Grèce est suffisamment grave et menaçant pour ne pas s'étendre à d'autres pays européens. Dans le contexte politique actuel des régionales et l'échéance présidentielle de 2017 la France peut tomber bien à droite, et à droite de la droite. Un luxe d'exclusions de coalitions régionales, nationales, serait suicidaire et démobilisant pour nous tous ! Le rassemblement du peuple est une urgence pour tous les démocrates.

  21. Denis F dit :

    @19 Nicks, @20 Christian09
    Nous sommes bien d'accord sur l'analyse de la situation, et le besoin existentiel pour la France d'unir le plus largement possible nos concitoyen(ne)s autour d'une proposition concrète et non partisane. Mais, pour autant doit-on suivre les incantations des uns et des autres en l'occurrence Jacques Sapir, et Jean-Pierre Chevènement, parmi d'autres, certainement pas. Nous avons un outil original qui répond parfaitement (ou presque) à notre préoccupation, qui est le mouvement pour une 6è République -m6R- c'est en faisant sa promotion continue que nous pourrons peut-être réussir à convaincre et entraîner les Françaises et les Français à voter pour la création d'une nouvelle constitution mettant fin au régime actuel de la monarchie républicaine qu'est la 5è République. Gauche et Droite n'étant plus un clivage électoral pour beaucoup de nos concitoyen(ne)s qui vont jusqu'à se réfugier dans le vote extrémiste.

  22. educpop dit :

    L'idée neuve de mr6 a surgi il y a un an en même temps que le remue méninge, cette année l'idée continue mais a perdu de sa nouveauté. C'est à dire qu'elle n'apparaît plus comme solution urgente seule capable de sauver la république. L'enthousiasme de Jean-Luc Mélenchon constitue un chemin qu'il faut suivre au fur et à mesure d'une actualité qui le fait avancer. L'enthousiasme ne suffit pas pour faire comme si le PG était l'outil idéal, qui s'adapte à une réalité de plus en plus dure pour produire à temps un plan B. Que demande le peuple ? sûrement pas une alliance entre le PG et les verts pour remplacer le front de gauche, le peuple ce moque du jeu des alliances de circonstance, il va se mettre en colère autant contre nous que contre le PS qu'il prend encore pour la gauche.

  23. Gael Rote dit :

    Un très bon billet.
    C'est tellement vrai que tout le monde est en sous-effectif partout. A tel point que les rectorats sont obligés d'engager des contractuels et des vacataires, organisant la précarité au sein même de la fonction publique. A tel point que les rectorats s'opposent aux demandes de disponibilité pour étude ou pour recherche parce qu'il faut mettre des profs devant les classes, tant pis si les profs se retrouvent bloqués dans leurs possibilités d'évolution.
    Je le sais, on m'a refusé ma demande de disponibilité alors que j'avais un contrat doctoral.
    Continuez votre lutte ! On vous soutient !

  24. Christian dit :

    Cher Jean-Luc, je vous suis depuis votre campagne présidentielle de manière s'assidue même si je habite pas en France et qu je ne suis pas français. Je me joins à toutes les félicitations parce que vous êtes le seul en France à avoir fait en sorte de réveiller les consciences. Pourtant, un long chemin est à parcourir et en vous lisant vous en êtes conscient. Le moment est venu de dépasser les partis et même le mouvement M6r. Il est nécessaire de regrouper autour de valeurs communes en les martelant mais également en donnant des perspectives concrètes. Je suis certain que vous saurez y parvenir.

  25. Hervé dit :

    Il n'y a que deux grands partis en France, le parti de la V° République (FN, UMP, PS) et le parti de la VI° République (PG-FdG, EELV, NPA). Toutes les listes des élections régionales devraient mentionner sur chacun des tracts et bulletin au moins ce terme "Mouvement pour la VI° République". Merci M.Mélenchon pour votre discours de Toulouse.

  26. Vega dit :

    Il y a confusion chez certains citoyens concernant le M6R et le FdG. Il faudrait clarifier car ils ne les conçoivent pas complémentaires.
    Un autre point qui n'est pas précis, cette fois pour moi, le PG compte-t-il répondre à l'appel de Chevènement ? Personnellement un appel qui s'appuie d'abord sur des personnalités vedettes plutôt que sur des travailleurs et des militants d'associations qui sont au front contre le système, ça commence mal.

  27. dumas catherine dit :

    Beau retour en beauté, accompagné par le soleil. J'entends autour de moi beaucoup de souffrance. L'été a vu des milliers d'hommes et de femmes venir se réfugier en Europe. Mais que sera cet hiver ? Le froid tuera encore tellement d'êtres démunis. Il est grand temps de réagir. Ouvrons nos coeurs et notre porte à ceux qui souffrent.

  28. Maxime Vivas dit :

    Dimanche à Toulouse, Jean-Luc Mélenchon a littéralement mouillé la chemise dans son discours de clôture. J'ai vu autour de moi des gens qui ne le connaissaient que par les médias, impressionnés et conquis.
    Le PG m'ayant fait l'honneur de m'inviter à un débat sur les médias animé par Danielle Simonnet, je vous propose de lire ici un bout de compte-rendu (sévère mais juste, dru et cru...).

  29. pierre dolivet dit :

    @Vega
    Pour répondre à la question concernant Chevènement, il faut lire la lettre de Jean-Luc Mélenchon adressée à ce dernier, voir ici.
    Il est clair que cette proposition de réunir les républicains des deux rives est une idée pour le moins étonnante, mais comme le dit si justement Jean-Luc, les catalans nationalistes, de droite et de gauche, sont certes nationalistes tous deux, mais sont incompatibles dans leur programme vis-à vis des moyens concernant l'écologie et la représentation même de l'idée de démocratie.

  30. Nicks dit :

    @Denis F
    Je ne crois pas au rapprochement de partis. Le FdG nous montre qu'on peut appartenir à la même famille politique et être incapable de s'entendre sur des objectifs qui devraient pourtant être évidents. En revanche, je crois que discuter n'est pas s'engager et je regrette que Jean-Luc Mélenchon ait pour la deuxième fois refusé la main tendue de Jean-Pierre Chevènement. J'ai peur que si la gauche assumée ne s'implique pas dans un mouvement républicain, ce soit malheureusement l'extrême-droite, maquillée en gardienne du modèle français qui réussisse le rassemblement, pour le pire, cela paraît évident. Le M6R est un bon outil, mais les choses s'accélèrent et il faut en parallèle développer des convergences. Un mouvement qui porterait la défense du modèle français, son amélioration institutionnelle, dans sa tradition de laïcité stricte, d'accueil, dans le respect de ce modèle, de coopération internationale sans carcan, de préservation du bien commun tout en permettant l'initiative privée dans un cadre définanciarisé et de durabilité, ce mouvement politique donc, pourrait agréger un socle puissant de citoyens, sans sectarisme partisan.

  31. jorie dit :

    @derf
    La vision géopolitique du PG ne correspond pas du tout à celle de EELV. Le PG Est clair sur les choix qu'il a pris face à l'Europe. Par contre, tu ne peux pas nier que l'écosocialisme soit très proche de la vision de l'écologie politique défendue par les militants d'EELV. Réchauffement climatique, agriculture de proximité, sortie du nucléaire, transition énergétique, prise en compte des besoins sociaux, remise en cause des modèles de consommation, etc. Le PG a combien de divisions tout seul ? Ce n'est pas qu'un rassemblement "partidaire". Les listes de rassemblements se font sur des programmes précis, pas sur des accords d'appareil. Et là, on peut s'entendre, concrètement. Nous avons l'économie de la mer, les assises de la mer organisées par Jean-Luc Mélenchon il y a 2 ans. Fantastique succès. Aujourd'hui, avec sa "croissance bleue", S.Royal nous court derrière ! Ces idées d'avant-garde, le PG les a défendues sous les moqueries. L'écologie y est sensible. Restons concrets et honnêtes. Ces grands défis, le PG les a pris à bras le corps. EELV a ouvert beaucoup de brèches par le passé. Ne jetons pas le bébé avec l'eau du bain. Cohn-Bendit, c'est pas la tasse de thé du PG, t'inquiète !

  32. OPTIMIST dit :

    Au soir du 29 mai 2005, par référendum, les Français rejettent majoritairement à 54,68% le traité établissant une Constitution pour l'Europe, disant "non nous ne voulons pas poursuivre dans cette voie" contrairement au PS et à l'UMP qui avaient appelé à voter "oui". Jean-Luc fut notre porte-parole incontesté vers cette victoire et qui dénonça par la suite et à juste raison le détournement qu'en fit notre gouvernement de cette volonté populaire. Aujourd'hui, nous parlons d'un plan B alors que notre gouvernement nous a volé cette victoire pourtant légitime.
    Ma question. Y a-t-il une date de péremption sur ce référendum de 2005 comme sur les yaourts ? Pourquoi ne pas engager nos convictions de défense de l'intérêt majoritaire des Français déjà convaincus à 54,68% plutôt que de perdre de l'énergie à évoquer un plan A dont on sait qu'il n'a aucun avenir et qu'il est profondément malfaisant. Imaginons un instant si nous avions respecté cette volonté populaire légitime, alors fini le Plan A.

  33. L. A. dit :

    @ Nicks
    Vous écrivez : " je crois que discuter n'est pas s'engager " (dans une alliance avec la droite et l'extrême droite donc) et " J'ai peur que si la gauche assumée ne s'implique pas dans un mouvement républicain […] " (c'est-à-dire cette même alliance).
    Votre discours est ambigu. Quelle subtile différence faites-vous entre "s'engager" (qui selon vous ne serait pas nécessaire) et "s'impliquer" (qui selon vous serait indispensable) ?
    Vous continuez ainsi : " J'ai peur que si la gauche assumée ne s'implique pas dans un mouvement républicain, ce soit malheureusement l'extrême droite, maquillée en gardienne du modèle français qui réussisse le rassemblement, pour le pire, cela paraît évident. "
    Estimez-vous donc que la "gauche assumée" ne s'implique pas pour l'instant dans un mouvement républicain ? Ne voulez-vous pas plutôt dire que le mouvement véritablement républicain dans lequel la gauche (lire la gauche) s'est toujours impliquée n'est pas assez suivi, et qu'il conviendrait donc dorénavant de "voir plus large" ? Quitte à s'associer avec des canailles dont on sait d'avance qu'elles n'ont comme objectif que de nous liquider (après utilisation) une fois parvenues à leurs fins, qui, comme vous devriez le savoir, sont toutes antirépublicaines ?

  34. Titoune dit :

    Toujours de l'excellence dans les discours, sur ce blog, au moins il me reste une certitude c'est qu'il y a bien un homme politique de gauche qui tienne la route mais pour le reste c'est pagaille pas gaie du tout ! Je ne comprend rien aux alliances de circonstance qui brouillent et embrouillent les citoyens qui ont cessé de voter et qui désorientent les militants de tout bord comme si nous en avions en trop ? J'aime quand tu fais tout ton possible pour que ne soit pas exclus les camarades du PCF aux futures élections régionales mais visiblement cela ne prend pas en exemple a ne pas suivre la grande région Rhône Alpes Auvergne Ain Savoie Isère Haute Savoie partira divisée EELV avec le PG et le PCF tout seul, comment est ce possible aujourd'hui d'agir ainsi ? Que pourrons faire de tout cela les désencartés les non encartés, les élections pour nous à présent ne sont que des machines a perdre, puisque les français n'ont pas été consultés sur ce nouveau découpage façon landers à la Merkel pourquoi nous investir pour ça ? Cela donne plutôt envie de boycotter cette élection en dénonçant son caractère anti-démocratique.

  35. bakou dit :

    Aujourd'hui 2 septembre, j'ai vu dans les rues de l'Allier des affiches de Cécile Cukierman, sénatrice PCF de la Loire, relative aux élections régionales pour la future région Rhône-Alpes Auvergne. Or, les adhérents du PCF de cette région auront à se prononcer le 5 septembre par rapport à 3 possibilités : soit une liste PCF-PS dès le 1er tour, soit une liste autonome PCF, soit une liste EELV-Parti de Gauche-PCF avec l'exigence posée par les Verts de non cumul des mandats qui excluerait de fait Cukierman et Chassaigne. Donc affiche de la tête de liste le 2 avant le vote des adhérents le 5. Cherchez l'erreur !
    Moi, l'autre erreur que je pointe, et c'est plutôt une faute, ce serait que les 3 composantes citées s'en aillent à la bataille en ordre dispersé, avec l'échec évident à la clé. Dans ce cas, bien que n'étant pas pêcheur à la ligne, je réfléchirais...

  36. Nicks dit :

    @L. A.
    Je parlais d'une discussion et d'un engagement au niveau personnel, celui de Jean-Luc Mélenchon, dans l'optique de la proposition de Chevènement. Par ailleurs, nulle part dans ce que j'ai écrit, il n'est mentionné que l'on doive discuter avec et encore moins se rapprocher de l'extrême-droite, qui est fondamentalement antirépublicaine dans son essence et dans la pensée de ses cadres et militants. Si vous classez les gaullistes dans cette mouvance politique, il me semble que vous avez un problème de lecture. Quoi qu'il en soit, la gauche assumée est en effet trop seule, avec à sa droite un PS désormais résolument néolibéral et à sa gauche des formations qui sont obnubilées par la destruction de l'Etat et un angélisme sociétal qui nous coupe des classes populaires. Elargir la base en faveur de la souveraineté citoyenne m'apparaît indispensable en effet, sur la base d'un projet sans ambiguité (ni xénophobie, ni exclusion), autour de quelques thèmes que j'ai listé, sans exhaustivité, et sans être conditionné par l'appartenance à un parti. Ca vous paraît ambigu ? Moins il me semble que les alliances avec le PCF ou EELV en ce moment.

  37. bordemer dit :

    Dommage! J'aurais bien aimé lire quelques lignes à propos de l'entretien avec Varoufakis, ayant été surpris d'apprendre qu'il aurait pu être un chaud partisan de la sortie/suppression de l'euro, alors que ce n'était même pas le cas (juste une option) concernant la Grèce. Peut-être une prochaine fois ?

  38. L. A. dit :

    @ Nicks
    Extrait de la lettre de J.-L. Mélenchon à J.-P. Chevènement : " Ta proposition de dialogue avec Nicolas Dupont-Aignan va dans le sens de cette confusion inacceptable. Sais-tu qu’il s’est prononcé pour remettre en cause le droit du sol ? Devra-t-on discuter de sa proposition de choisir Marine Le Pen comme Premier ministre s’il était élu Président de la République ? "
    Je ne sais pas qui a un problème de lecture, mais pour ma part j'arrive tout à fait à le lire et le sens m'en paraît assez clair.
    Quant aux "gaullistes", c'est quoi, c'est qui aujourd'hui ?

  39. Denis F dit :

    Qui est Monsieur Chevénement ? Je crois que Monsieur Mélenchon le sait mieux que quiconque, aussi, c'est certainement par grand respect dû à son âge que Jean-Luc Mélenchon lui a répondu aussi civilement, peut-être aussi par crainte de fâcher l'avenir et les oracles, n'oublions pas que cet homme est un ressuscité…
    L'avenir appartient à ceux qui y travaillent et non pas à ceux qui y songent, toute la différence est là ! Ceci dit, le plus grand des dangers qui nous guettent, n'est pas la stupidité des abstentionnistes et des indifférents, mais bien les malfrats qui se drapent de la république et de la souveraineté populaire, cela porte un nom d'ailleurs, n'est-ce pas le populisme ?

  40. Nicks dit :

    @L. A. et Denis F
    Vous personnalisez la problématique quand je vous parle d'élaborer un programme qui puisse convenir à des citoyens de sensibilités politiques à priori distantes. Je me place dans un cadre de réflexion jacobin, celui de l'État et de son contrôle démocratique. Pour qui a déjà lu mes interventions, ce n'est pas une nouveauté. J'espérais déjà que Jean-Luc Mélenchon puisse réaliser ce syncrétisme en 2012. Je n'ai pas changé d'avis. Pour en revenir à une éventuelle discussion, je maintiens qu'elle n'engage à rien. Si certains persistent à lancer des passerelles à des personnalités d'extrême-droite, alors aucun rapprochement n'est possible et la discussion s'arrête là. Et dans le cas contraire, le seul risque est d'arriver à une convergence sur des priorités qui pourront rassembler une majorité de citoyens, dont beaucoup sont orphelins d'une voie politique de synthèse. Il est possible que je fasse erreur, mais le contexte nécessite de tenter. Le M6R peut même s'en trouver renforcé.

  41. lenormand dit :

    En refusant de discuter le 26 septembre le parti de gauche s'isole et tourne le dos à un nouveau CNR. Dommage car seul un regroupement des patriotes républicains permettraient de battre ceux qui nous gouvernent., commission européenne, multinationales etc. Mais l'indépendance du pays est elle importante pour un parti qui a soutenu l'euro jusqu'à tout récemment ?

  42. L. A. dit :

    @ Nicks
    Vous suggérez d’ « élaborer un programme qui puisse convenir à des citoyens de sensibilités politiques à priori distantes ». C’est quoi pour vous « l’Humain d’abord », programme du Front de gauche (pour qui l’a déjà lu) ? C’est « gauche » qui vous gêne là-dedans ? Vous souhaitez élargir vers la « non-gauche » ? Comme vous dites aussi qu’avec l’extrême droite « aucun rapprochement n'est possible », que reste-t-il à « rassembler » à part la droite non extême (à vous de préciser) ?
    Maintenant pourquoi dire que c’est « personnaliser la problématique » (quel jargon) quand on cite Mélenchon rappelant à Chevènement que Dupont-Aignan propose une collaboration avec Le Pen ? Vous imaginez-vous que ces personnes ne représentent qu’elles-mêmes et que c'est là un échange épistolaire à caractère purement personnel ?
    @ lenormand
    SVP Lire un peu les commentaires qui précèdent.

  43. Chat dit :

    Un colloque aurait permis de montrer à un public non averti que le néo libéralisme représente un danger comparable au nazisme. Que des représentants politiques, de sensibilités différentes, s'entretiennent sur un danger économique mondial aurait sonné comme un cri d'alerte pour ceux qui ne comprennent rien à la doctrine libérale et ne voient pas qu'elle induit des déséquilibres économiques, écologiques et humains dont on perçoit déjà les effets néfastes. Mr Mélenchon, tout en reconnaissant que je n'ai pas votre capacité de discernement sur la chose politique, je pense que votre justification de refus de participer au prétexte du qu'en dira t'on médiatique est regrettable car de toutes façons, quoi que vous fassiez, les médias vous dénigreront. Vous avez un talent pédagogique que peu de politiques possèdent et je comprends mal que vous passiez à côté d'une occasion de l'exercer sur une population qui comprend 60% d'abstentionnistes. Un colloque n'est pas une alliance et l'histoire a montré que parfois face à un danger commun, il faut faire fi des différences. Le libéralisme est un danger pour les équilibres mondiaux, le dire avec des rivaux politiques aurait...

  44. lavalliere dit :

    Mr Mélenchon, de toute façon ces gens vous les gênez car vous dites la vérité. Je prend même plus la peine de les écouter car j'ai mal à la tête ! Bien sur qu'on sera devant notre télé le 6 septembre à partir de 18 heures.

  45. Nicks dit :

    @L. A.
    Je pense que les messages que j'ai déjà postés sont suffisamment clairs et que celui de @Chat au dessus, est également éclairant. Je ne polluerai pas davantage ce fil de commentaires. Pour le reste, j'ai suffisamment exprimé mon soutien à Jean-Luc Mélenchon depuis de quelques années pour exprimer mon désaccord sur cette question sans avoir besoin de justifier mon positionnement politique (jacobin de gauche).

  46. Hubert dit :

    Je propose que le PG soit à l'initiative d'une grande et belle manifestation de solidarité aux migrants dans la patrie des Droits de l'Homme. Elle permettra de surcroît de mieux montrer cette Europe du capital égoïste construite pour les seuls intérêts des oligarques, bien loin des valeurs humanistes de fraternité, du partage et de la solidarité entre tous les êtres humains.

  47. gilbert raynaud dit :

    Dorénavant, au 2° tour comme au 1°, je vote Parti de gauche. Sous l'occupation, quand il y avait un traitre dans le réseau, ils étaient obligés de suspendre les opérations car la priorité des priorités était de le neutraliser, pour la survie pure et simple du réseau et la poursuite de l'action. A bon entendeur salut. Hollande a caressé le dos de Tsipras en lui disant comme on dit à Montpellier "mon ami, mon ami" tout en lui plantant le couteau dans le dos.

  48. NBW dit :

    @ Nicks et L.A.,
    Le problème majeur dans cette affaire vient du positionnement absurde de Dupont-Aignan vis à vis du Front national qui, faut-il le rappeler, a provoqué de sérieux remous au sein de son parti (voire des départs, comme celui de L.Pinsolle). N'est pas Séguin qui veut. La reconquête par l'Etat de sa politique économique (monétisation partielle du déficit public, réhabilitation du service public éducatif, sanitaire, des transports, etc., reconstruction d'une base industrielle intégrant les enjeux environnementaux, comme le projet d'économie de la mer, etc.) et le conditionnement de toute ouverture commerciale à des normes progressistes (harmonisation des systèmes sociaux, mise en place de montants compensatoires pour les pays les plus en difficultés, afin de permettre un rééquilibrage global) sont des enjeux qui transcendent très largement les catégories de droite et de gauche.
    Jean-Luc Mélenchon aurait-il discuté de ce point si Dupont-Aignan n'avait pas opéré cette rupture absurde ? Dans la négative, je crains que la victoire, urgente face à l'extrême-droite montante, ne soit pas pour demain.

  49. cheray dit :

    Bonjour à tous
    Le clown Onfray a encore sévit dans les colonnes du Point journal gauchiste comme chacun le sait. Les élections proches déchainent tous les chiens de garde. Jean Luc est vraiment l'homme à abattre.
    On lâche rien.

  50. Jean Jolly dit :

    Ce que peut dire Marie-Eve Malouines est parfois intéressant pour cerner le personnage et donc de comprendre la stratégie qui l’a poussée à diffuser le discours de Marine Le Pen et non celui de Jean-Luc Mélenchon. Sa citation ci-dessous paraît claire et sans ambiguïté quant à sa manière de concevoir la démocratie et le rôle des médias (quatrième pouvoir):

    « [François Hollande] se dit le pouvoir il faut le changer de l’intérieur. Investir ses rouages, investir ses institutions, investir ses lieux de pouvoir. Il a une stratégie d’infiltration, et il le dit, il faut conquérir et subvertir le pouvoir (…) Donc c’est une stratégie réfléchie d’investir le pouvoir pour le subvertir et donc c’est pour ça qu’il choisit des gens qui peuvent permettre cette stratégie », « Marie-Ève Malouines : François Hollande est-il “gentil”? »

    source


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